#ken_loach

  • The Old Oak

    Au nord-est du #Royaume-Uni, dans une localité marquée par le chômage dû à la fermeture de la mine de charbon, le pub local, « The Old Oak », va accueillir des #réfugiés_syriens, ce qui divisera la population…

    Lorsque le bus qui transporte les quelques familles de réfugiés qui vont s’installer dans la petite ville arrive, l’#hostilité est palpable. La #cohabitation sera difficile, y compris à l’école pour certains des enfants nouvellement accueillis. Le pub tenu par TJ Ballantyne [Dave Turner] fréquenté par quelques habitués et menacé de fermeture, devient le lieu de tous les débats et sera celui d’une forme de #réconciliation grâce à une idée de Yara [Ebla Mari], jeune femme syrienne et de Tania [Debbie Honeywood], bénévole auprès des réfugiés. Les deux camps commencent à faire connaissance jusqu’à ce qu’un incident empêche la poursuite du projet.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Old_Oak
    #Ken_Loach #film #pauvreté #accueil #solidarité #anti-migrants #rejet #UK #désindustrialisation #mine #chômage

  • Angela Davis, Judith Butler, Ken Loach, Annie Ernaux, Adèle Haenel, Éric Cantona... Cette tribune a été écrite par la Legal Team antiraciste, constituée en réponse aux arrestations massives pendant et après les révoltes qui ont éclaté à la suite du meurtre de Nahel par un policier à Nanterre.

    https://www.humanite.fr/idees-debats-tribunes/mort-de-nahel/tribune-mort-de-nahel-cette-fois-tout-le-monde-vu-802823

    Cette fois, tout le monde a vu.

    Une voiture jaune roule dans les rues de Nanterre. C’est un mardi du mois de juin. Il est près de huit heures du matin, trois adolescents sont à bord. Le véhicule de location emprunte la voie de bus. Deux policiers activent leur gyrophare et demandent au conducteur de stationner. Il s’appelle Nahel, il a 17 ans. Nahel poursuit sa route, grille un feu rouge. Les deux policiers le rattrapent et, pied à terre, arme au poing, lui somment de baisser la vitre. Il la baisse. L’un d’eux crie « Je vais te mettre une balle dans la tête ». Puis tire. Nahel meurt, une balle dans la poitrine.

    Cette mort s’ajoute à tant d’autres sous les tirs de la police. Des morts qui se ressemblent : des hommes le plus souvent, non-blancs, issus des classes populaires.

    Sauf que, cette fois, le pays tout entier a assisté à la mise à mort.

    Chacun a vu le policier ouvrir le feu sur un adolescent qui ne présentait aucune menace physique. Le coupable d’un délit routier n’a pas écopé d’un an d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende, la peine maximale pour ce type d’infraction : il a été tué à bout portant par un ancien soldat engagé en Afghanistan et membre de la Brav-M. Ce matin-là, la mère de Nahel lui avait dit de faire attention à lui. Bientôt elle dira : « C’était ma vie, c’était mon meilleur ami, c’était mon fils, c’était tout pour moi. »

    Nahel faisait du rugby. L’école, ça n’était pas ça ; il livrait des pizzas. Un gamin des quartiers, raconteront ceux qui l’ont connu.

    Et puisque, cette fois, tout le monde a vu, puisque, cette fois, tout le monde a su que la déposition policière était une fabrication, la colère s’est étendue au pays. « Ce qui s’est passé à Nanterre cette semaine, c’était la fois de trop », confie un jeune homme à la presse, avant d’ajouter : « On est tous des Nahel aujourd’hui. » On appelle ça une émeute. On appelle ça une révolte. Qu’importe, au fond. « De quoi se compose l’émeute ? De rien et de tout. D’une électricité dégagée peu à peu, d’une flamme subitement jaillie, d’une force qui erre, d’un souffle qui passe. Ce souffle rencontre des têtes qui parlent, des cerveaux qui rêvent, des âmes qui souffrent, des passions qui brûlent, des misères qui hurlent, et les emporte. » C’est du vieil Hugo. Les Misérables. Alors des feux d’artifice visent les forces de police. Des poubelles brûlent. Des abribus brûlent. Des voitures brûlent. Des locaux de la police sont visés, des mairies, des écoles. Des magasins sont pillés. Le gouvernement déploie le RAID, la BRI et le GIGN ; l’extrême droite, elle, lance une cagnotte au profit du tueur de Nahel. La somme récoltée dépasse en quelques jours le million d’euros. Une prime au meurtre.

    À ces « misères qui hurlent », la Justice ne répond pas par la justice mais par la répression. On compte à l’heure qu’il est plus de 3 600 interpellations. Déjà 380 peines de prison ferme. Les tribunaux ne traînent pas face aux citoyens sans éclat. Ils frappent nos jeunes têtes. Matent les « mal élevés ». Nos rues crient ce qu’elles n’ont jamais cessé de crier depuis les premières révoltes des quartiers, dès 1978 : « Nous ne sommes pas du gibier à flic ! » Nos rues crient ce que l’Institut Montaigne a, poliment, fait savoir en 2015 : « Mohammed a quatre fois moins de chances d’être recruté que Michel. » Nos rues crient ce qu’une enquête du Défenseur des droits a, courtoisement, démontré en 2017 : les jeunes hommes « perçus comme noirs ou arabes » ont « une probabilité 20 fois plus élevée que les autres d’être contrôlés » par la police. Nos rues crient ce que l’ONU vient, à bas bruit, de déclarer : il existe en France de « profonds problèmes de racisme et de discrimination parmi les forces de l’ordre ».

    Il y a Nahel, bien sûr.

    Il y a le policier, bien sûr.

    Mais il y a surtout l’ordre du monde.

    Un ordre dans lequel Nahel perd la vie pour un délit routier et le policier devient millionnaire pour un crime de sang. Un ordre qui expose ces vies minoritaires à des formes bien spécifiques de violences et de dangers. Cet ordre ne fera jamais qu’engendrer le désordre. La paix n’est possible que par l’égalité et la justice. Sans elles, de nouvelles émeutes éclateront, de nouvelles révoltes. En France comme ailleurs. En France comme aux États-Unis. Qu’elles prennent le nom de George Floyd ou de Nahel. Répondre par la prison ne répond qu’à un désir de vengeance : on n’a jamais pansé une plaie avec des barreaux. Le moment exige une grande délibération nationale. Une remise à plat politique. Des retours éminemment concrets. Un premier pas serait de revenir sur les peines de prison infligées aux révoltés par une Justice aussi brutale qu’expéditive. Le gouvernement a réclamé une réponse pénale « sévère », « rapide » et « systématique ». Il l’a obtenue ; nous la dénonçons. Nous réclamons, nous, l’abandon des charges qui pèsent sur eux.

    Et nous faisons nôtres les revendications des collectifs de familles de victimes et des organisations militantes. Lesquelles demandent entre autres choses :

    – la création d’un organe entièrement indépendant chargé d’enquêter sur les violences et crimes policiers

    – la limitation drastique de l’usage des armes à feux par les forces de l’ordre et l’interdiction de toutes les autres pratiques létales, comme le plaquage ventral et la clé d’étranglement

    – la reconnaissance du mobile racial et raciste de ces violences.

    Quelques jours après la mise à mort de Nahel, un autre homme est tombé sous les balles de la police. Son nom, c’était Mohamed. Il allait être père pour la deuxième fois. Il a reçu une balle de LBD dans la poitrine, un soir de révolte, à Marseille, alors qu’il filmait une interpellation policière. De quelles images la police pensait-elle nous priver ?

    Maintenant, tout le monde a vu.

    Maintenant, tout le monde sait.

    Il nous reste à agir. »

    #Angela_Davis #Ken_Loach #Annie_Ernaux #Éric_Cantona #Nahel #Nanterre #LBD #police

  • Le réalisateur britannique #Ken_Loach exclu du Parti travailliste
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/15/le-realisateur-britannique-ken-loach-exclu-du-parti-travailliste_6091470_321

    D’après l’auteur de l’article ce que Loach reprochait à Blair c’est son « positionnement trop centriste »

    [Ken Loach] n’était […] redevenu membre du Parti travailliste qu’après la victoire de [Corbyn] en 2015. Deux décennies plus tôt, il en avait claqué la porte en critiquant le positionnement trop centriste de Tony Blair.

    #langage

  • En défense de Ken Loach
    21 février | Yanis Varoufakis pour Sidecar |Traduction SF pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/en-defense-de-ken-loach.html

    Donc, voilà où nous sommes rendus : Ken Loach est désormais la cible d’une campagne de diffamation menée par ceux que rien n’arrêtera dans leur projet de protéger la politique d’apartheid d’Israël. Leur message aux gens de conscience est simple : à moins que vous ne vouliez, vous aussi, être terni comme antisémite, gardez le silence sur les crimes contre l’humanité et les attaques contre les droits humains sur la terre de Palestine. Ils nous avertissent tous : si nous pouvons traiter ainsi Ken Loach, un homme qui a passé sa vie à défendre les victimes de l’oppression, du racisme et de la discrimination, imaginez ce que cela sera pour vous. Si vous osez soutenir les droits humains des Palestiniens, nous affirmerons que vous haïssez les Juifs. (...)

  • Ken Loach : « Plus besoin d’un #patron pour exploiter les gens, la #technologie s’en charge »

    Le nouveau #film de #Ken_Loach, « #Sorry_We_Missed_You », aborde les ravages de l’#ubérisation et de la #soustraitance. L’occasion de rencontrer un cinéaste au regard toujours aussi acéré.

    https://www.humanite.fr/node/679049
    #sous-traitance #uber #travail #exploitation #cinéma #précarité #précarisation #flexbilisation #droit_du_travail

    ping @albertocampiphoto @reka

  • Enfants volés d’Angleterre

    Au #Royaume-Uni, les #services_sociaux sont financièrement encouragés à retirer leurs enfants à des parents soupçonnés de #maltraitance ou jugés à l’avance incapables d’assumer leur rôle, à l’instar des mères célibataires ou des couples désargentés.

    Chaque année en Angleterre, les services sociaux retirent à leurs parents des dizaines de milliers d’enfants. Non que ces parents soient violents, maltraitants ou abusifs mais au motif qu’ils sont potentiellement dangereux pour leur progéniture. Ce sont le plus souvent des parents économiquement fragiles, précaires, des familles monoparentales. Autant de situations qui induisent, selon les services sociaux britanniques, un risque potentiel.

    Un tiers de ces enfants au moins serait retiré de manière totalement abusive. Dénoncé par #Ken_Loach dans son film #Lady_Bird, le scandale commence en 1989 lorsque #Margaret_Thatcher fait voter le Children Act qui introduit la notion de « #probabilité_de_faire_du_mal ». Pour enlever des enfants à leur famille, une simple #suspicion de #maltraitance_future, non avérée, suffit à enclencher une procédure à laquelle il est très difficile de se soustraire. La procédure est confiée aux autorités locales qui sont encouragées financièrement à retirer le plus d’enfants possible. Chaque comté reçoit des #quotas d’#adoption et si le quota n’est pas atteint, le #budget d’aide à l’enfance en est réduit d’autant.

    Ensuite la machine est encore plus infernale puisque parmi les enfants retirés, certains parfois dès leur naissance, des milliers sont confiés à des agences privées, parfois cotées en bourse, qui vont les faire adopter par des couples sans enfants.

    Régis et Gena ont été victimes de ce silencieux scandale. Ils racontent.

    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/enfants-voles-dangleterre


    #enfants_volés #enfance #UK #Angleterre #audio #enfants #anticipation #Thatcher

    • Les Enfants volés d’Angleterre

      Au Royaume-Uni, les services sociaux sont financièrement encouragés à priver de leurs enfants des parents soupçonnés de maltraitance. Plus de deux millions d’enfants sont ainsi « fichés » par les services sociaux anglais et leurs parents, pris dans la tourmente d’une machine administrative devenue folle. Confiés dans un premier temps à des familles d’accueil, ces enfants « volés » sont proposés à l’adoption par des agences spécialisées, privatisées par David Cameron. Soumis à une obligation de silence, les parents légitimes, généralement démunis, n’ont ensuite aucune possibilité légale de retrouver un jour leurs enfants.


      http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/49439_1

      #film #documentaire #Pierre_Chassagnieux #Stéphanie_Thomas

    • Et effectivement, à (re)voir, le film de #Ken_Loach, #Ladybird...

      Maggie, sur la scène d’un karaoké, chante tandis que Jorge, un client admiratif, la regarde et l’écoute. Rassurée par la bienveillance de ce réfugié politique latino-américain, Maggie se confie. Elle est la mère célibataire de quatre enfants issus de pères différents, et reste encore cabossée par sa dernière relation avec un homme qui la battait. L’assistance publique, dont elle n’est que trop familière, finit par lui retirer la garde de ses enfants après qu’elle les a laissés seuls un soir où un incendie s’est déclaré. Mais pour une fois, elle a trouvé en Jorge un homme attentionné et qui ne la malmène pas. Lui l’écoute, ce que se refusent à faire les services sociaux. Maggie, qui semble avoir réussi à enrayer le cercle vicieux de la violence conjugale, reste enfermée dans une image négative aux yeux de l’assistance sociale qui refuse de lui rendre ses enfants. Ensemble Jorge et Maggie vont se battre pour récupérer leur dignité et le droit à fonder une famille…

      Notes : Ladybird est issu d’un fait divers découvert par Ken Loach grâce une correspondance avec une admiratrice inconnue. Cette dernière lui a confié son histoire, comment les services sociaux suite à un incendie lui ont retiré tour à tour ses six enfants. Le titre, lui, provient d’une comptine anglaise « Ladybird, Ladybird, va-t’en vite de chez toi, ta maison est en feu, et tes enfants s’en sont allés, tous sauf une, c’est la petite Ann, et elle s’est cachée sous, la poêle . »


      https://www.lacinetek.com/fr/tous-les-films/2463-ladybird-ken-loach-vod.html

    • Le film de ken Loach Ladybird a été réalisé il y a 25 ans. Mais il semble que l’Angleterre ne s’intéresse toujours pas au sort des enfants sauf à organiser leur trafic sexuel.

      #pédophilie #services_sociaux

      je signalais il y a quelques jours le dyptique documentaire de Pierre Chassagnieux et Stéphanie Thomas sur ce sujet

      https://seenthis.net/messages/777819
      « Les enfants perdus d’Angleterre »
      et
      « Les enfants volés d’Angleterre »

      Le fait que ce #trafic_d'enfants soit étouffé avec interdiction aux journalistes d’évoquer ces #enlèvements est tout à fait hallucinant.

      La loi impose le silence aux parents et aux journalistes qui ne peuvent raconter leur drame sous peine de condamnations judiciaires.

      #liberté_de_la_presse
      #tabou #censure

      « C’est le business n°1 en Angleterre : voler les enfants. » rediffusion 15/nov/2016
      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-15.04.2019-ITEMA_22036237-0.mp3

      Un enfant kidnappé par les services sociaux se vend 40.000€ sur internet

    • Pour te dire que tout est bien verrouillé le documentaire télévisé est interdit de visionnement en Angleterre (testé sur #TOR). Faut espérer que l’émission de France Culture traverse la manche.

    • Remarque qu’en tant que #mère_célibataire à deux reprises et en France j’ai été menacé de me faire retirer ma fille. Une fois par des policiers qui ont forcé ma porte en pleine nuit et une autre par le service hygiène et sécurité de la ville de Clichy auquel j’avais fait appel pour habitat indigne. A chaque fois, ces menaces ont été faites pour que je garde le silence sur leurs agissements illégaux.
      #guerre_aux_pauvres

  • Ken Loach : « L’État providence anglais a été détruit ! » - The Dissident - The Dissident
    https://the-dissident.eu/ken-loach-letat-providence-anglais-a-ete-detruit
    https://the-dissident.eu/wp-content/uploads/2018/07/bloggif_5b48728047662.jpeg

    On a rencontré beaucoup d’employés du Job Centre par l’intermédiaire des syndicats. Ils nous ont confirmé qu’on leur donne des objectifs : chaque semaine, il y a un quota d’allocataires qui doivent être sanctionnés. Dans ce cas-là, on les met dans le « personal improvement plan », le plan personnel d’amélioration, un concept kafkaïen, orwellien. Et même si tous les allocataires ont obtenu des résultats, il faut en sélectionner certains pour qu’ils soient sanctionnés ! Dans les scènes au Job Centre, à part les deux comédiennes principales, tous les gens qui sont autour travaillent vraiment dans ce lieu. Entre les prises, ils nous racontaient que la pression du système est tellement difficile pour eux qu’ils ont été obligés de démissionner.

    #guerre_aux_pauvres

    • La Revue de Presse
      https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-01-04-2018
      Pour rappel, #Olivier_Berruyer a porté plainte contre le #décodex du journal Le_Monde .

      ENVIRONNEMENT
      Rechauffement : L’étude qui jette un froid
      "En vertu de l’Accord de Paris, les Etats ont pris des engagements nationaux sur leurs trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Ce sont les fameux NDCs (Nationally Determined Contributions). On les sait trop faibles pour contenir le réchauffement sous les 2° C. Pour tenir cet objectif, les émissions mondiales devraient avoir déjà été ramenées à cette date entre 31 et 44 Gt éq. CO2 (contre environ 50 Gt en 2015). Or selon l’ « Emissions gap report » publié par le Pnue (l’agence des Nations unies pour l’environnement), les émissions mondiales, compte tenu des NDCs, sont estimées entre 49,5 et 56,2 Gt éq. CO2. L’importance des marges d’incertitude provient notamment du fait que les engagements pris par les Etats sont multiformes : les uns sont conditionnels, les autres proposent des fourchettes hautes et basses, d’autres encore expriment des objectifs d’émissions non en valeur absolue mais en proportion de l’évolution de leur PIB…"
      Source : Alternatives Economiques

      Agriculture : la séquestration de #carbone en question
      Annoncée en 2015 par le ministre français de l’agriculture, M. Le Foll, lancée officiellement lors de la #COP22 de Marrakech, l’initiative « 4 pour 1.000 » vise à augmenter la teneur en carbone dans les sols agricoles de 0,4% par an. L’objectif est triple. En absorbant les rejets anthropiques de gaz à effet de serre ce serait un moyen de lutter contre le réchauffement, d’assurer la sécurité alimentaire mondiale (meilleurs rendements grâce à des sols plus fertiles) et d’adapter l’agriculture mondiale aux changements climatiques. L’agriculture mondiale, actuellement émettrice de ~25% des GES anthropiques, pourrait en devenir un puits très efficace, tout en nourrissant le monde. Mais, l’idée ne fait pas l’unanimité de la communauté scientifique. Une étude publiée en février dans Nature Climate Change par des chercheurs du Centre commun de recherche (CRC) de la Commission européenne révèle qu’une fois atteint la saturation en carbone, cette mesure pourrait être contreproductive à cause d’émission de protoxyde d’azote (N2O), puissant gaz à effet de serre.
      Source : Journal de l’environnement

      « L’agriculture ne doit pas être un bouc émissaire »
      Les médias ont relayé l’information selon laquelle les pratiques agricoles seraient responsables des disparitions d’oiseaux. A. Carré, ingénieur agronome, estime que ce parti pris usurpe les valeurs de la science et désinforme l’opinion. Même si, l’agriculture a sa part de responsabilités, occulter le reste empêchera de résoudre le problème du déclin de certaines populations de volatiles. Deux études (Stoc (suivi temporel des #oiseaux communs) et la Zone atelier "Plaine & val de Sèvre", montre que la diversité et la biomasse des espèces d’oiseaux "spécialistes des milieux agricoles" diminue. Or, la population des "oiseaux des villes" diminue elle aussi, sans qu’il puisse être incriminé l’agriculture. Les causes sont potentiellement nombreuses. Le réchauffement climatique, la prédation d’autres oiseaux (la population de certains rapaces, échassiers, corvidés augmente), la compétition pour la nourriture et les abris avec les "oiseaux généralistes", qui voient eux leur population augmenter, la prédation des chats, l’urbanisation et l’artificialisation des terres, la pollution des voitures et des industries, les maladies (grippe aviaire), ..., ne doivent pas être écartées.
      Source : Terre-Net

      Brésil : le secteur de la #viande face aux scandales #sanitaires
      "Secoué par une nouvelle enquête (opération "Trapaça" ("triche")) ciblant des laboratoires accusés de masquer des salmonelles dans les produits du géant agroalimentaire #BRF (premier exportateur mondial de volailles), le #Brésil tente de redorer le blason de sa filière #viande, un an après le scandale des viandes avariées. L’opération "Trapaça" arrive d’autant plus mal qu’elle s’ajoute aux craintes des éleveurs français et européens au sujet de l’accord de libre-échange en cours de négociation entre l’ #UE et le #Mercosur ( #Brésil, #Argentine, #Paraguay, #Uruguay ), qui faciliterait l’exportation de viande sud-américaine vers l’ #Europe ."
      Source : Plein Champ

      FRANCE
      SNCF : quand le rapport #Spinetta contredit la #propagande mensongère du gouvernement
      "Attention : le rapport Spinetta est terriblement #néolibéral et favorable à la mise en concurrence générale (....). Mais ce qui est intéressant, c’est qu’il contient AUSSI des constats qui contredisent les mensonges gouvernementaux actuels." "Le gouvernement a réussi un double tour de force. D’abord, nous convaincre que la situation de la SNCF est catastrophique, alors que ce n’est pas le cas. Ensuite, nous expliquer que tout est de la faute des #cheminots, quand les problèmes viennent surtout du « tout #TGV »."
      Source : DEBOUT ! BLOG JEAN GADREY

      SNCF et services publics de réseau (4) : les arguments contre la « #dérégulation »
      "Les idées libérales du précédent billet s’opposent à d’autres thèses qui défendent les services publics de réseau sous l’angle de l’intérêt général. Mais cela doit être précisé, car on peut toujours soupçonner certains de se cacher derrière l’ #intérêt_général pour défendre des intérêts corporatistes. C’est ce que les libéraux reprochent aux #syndicats, en oubliant qu’on peut avoir des soupçons bien plus justifiés à l’égard de ceux qui défendent la mise en concurrence au nom de l’intérêt général des consommateurs, alors que l’objectif est le profit des capitaux privés..." [Les 3 premiers articles figurent dans la revue du 11 mars.]
      Source : DEBOUT !

      GÉOPOLITIQUE
      Dmitri PESKOV : "Les Européens ne sont plus des partenaires fiables"
      "Dmitri Sergueïevitch Peskov est l’un des plus proches collaborateurs de Vladimir Poutine. Il travaille à ses côtés depuis l’accession de celui-ci au pouvoir, en 2000. Aujourd’hui secrétaire de presse ‒ porte-parole ‒ du Kremlin, il a accepté, au lendemain de la réélection du président russe, de recevoir Le Courrier de Russie pour faire un point sur la situation politique internationale."
      Source : LE COURRIER DE RUSSIE

      L’argent fuit l’Arabie saoudite à toute vitesse
      "Un torrent d’argent a fui l’ #Arabie_Saoudite à cause des difficultés rencontrées par son économie. Il s’agit là d’une mauvaise nouvelle pour un pays qui essaie désespérément de se défaire de sa dépendance vis-à-vis du secteur de l’énergie et de refaçonner son économie en prévision d’un monde #post-pétrolier. De nouvelles recherches montrent que le royaume a vu sortir des dizaines de milliards de dollars de capitaux chaque année entre 2012 et l’année dernière. L’année qui suit sera du même acabit, indique le rapport rédigé par l’Institut de la finance internationale (IIF), un think tank basé à Washington."
      Source : MIDDLE EAST EYE

      INEGALITES
      Une réforme pour mieux combattre les #chômeurs
      "D’ici la fin du premier trimestre 2019, trois fois plus de personnes seront chargées de chasser les #fraudeurs, on multipliera par deux les peines encourues en cas de recherche insuffisante d’emploi... les sanctions pleuvent contre les plus #faibles ."
      Source : LIBERATION

      Au cœur des #intouchables d’État
      "Journaliste à L’Obs, Vincent Jauvert a passé les deux dernières années à percer les arcanes de l’élite administrative française, qu’il révèle dans son livre Les Intouchables d’État. En terrasse du café Le Nemours, la buvette du Conseil d’État, l’enquêteur raconte au Lanceur les secrets de ces intouchables de la haute fonction publique."
      Source : LE LANCEUR

      MARCHÉS FINANCIERS
      Quand la #finance fait du #social
      "Pierre Bitoun et Lou Hubert, tous deux sociologues, livrent ici une présentation critique d’une nouvelle offensive de la finance en direction du “social”. Ils décortiquent et critiquent les “Social impact bond”, des titres de dette (obligations) censés financer les politiques sociales et dont le rendement dépend de l’efficacité de celles-ci. Il est important de les comprendre et de les dénoncer pour ce qu’ils sont : des titres financiers faussement sociaux qui dévoilent la volonté de la finance de remplacer l’ #État ."
      Source : LE COMPTOIR

      MATIÈRES PREMIÈRES
      Gaz paccio
      "Dans notre Grand jeu énergético-eurasien, les mauvaises nouvelles affluent pour l’empire...A l’ouest, nous étions restés sur l’inénarrable psychodrame de Salisbury, dont l’un des buts avait vraisemblablement à voir avec l’or bleu :Mais il s’agit peut-être et surtout de gaz. Alors que #Gazprom vient de battre dix jours de suite son record d’exportation quotidienne vers l’Europe, l’affaire tombe à point nommé afin de barrer la route au #Nord_Stream II. Est-ce bien un hasard si mère Theresa de Londres a, immédiatement et pour le plus grand bonheur de Washington DC, embrayé sur le "danger du gaz russe" (lol) et la "nécessité de trouver des sources d’approvisionnement alternatives" ?"
      Source : CHRONIQUES DU GRAND JEU

      RÉFLEXION
      La puissance de l’ombre
      "On savait, depuis les attentats de janvier 2015, la France rongée par un mal souterrain. Les théories du #complot, ces « ferments de haine et de désintégration de notre société », commencent à « miner notre jeunesse », disait-on alors (1). Un second ingrédient est venu s’ajouter à la menace : les #fake_news, ces « fausses informations » principalement diffusées sur Internet qui saperaient notre démocratie et nécessiteraient une mobilisation générale."
      Source : Le Monde Diplomatique

      Ken Loach : “Oui, il y a une réelle #résistance à ce qui se passe, même si les #médias n’en parlent pas”
      "Pas facile d’obtenir un moment pour poser une ou deux questions à #Ken_Loach qui est venu à Fribourg pour le Festival International de films de Fribourg en mars 2018. Du haut de ses 50 ans de carrière, le réalisateur britannique n’a rien perdu de sa vivacité. Pourtant, c’est la personne la plus aimable qui soit. Thierry Jobin, le directeur du Festival International de Films de Fribourg, lui avait donné carte blanche cette année pour proposer cinq films, choisis par Loach pour leur simplicité et leur universalité, tels “Le voleur de bicyclettes” de Vittorio de Sica ou “La bataille d’Algérie”."
      Source : INVESTIG’ACTION

      VUES D’AILLEURS
      15 ans après, les anciens de la #guerre en #Irak encore meurtris
      "Justin Carlisle était au milieu du convoi quand la bombe a explosé, le 2 avril 2006. Quinze ans après, il lutte encore contre le stress #post-traumatique, comme des millions d’autres anciens combattants de la guerre en Irak."
      Source : Sciences et Avenir

  • Démantèlement de la SNCF : avec 30 ans de retard, Macron va-t-il répéter les mêmes erreurs que les Britanniques ? | Olivier Petitjean
    https://www.bastamag.net/Demantelement-de-la-SNCF-avec-30-ans-de-retard-Macron-va-t-il-repeter-les-

    Le gouvernement envisage d’accélérer la libéralisation du rail et la transformation, sinon le démantèlement, de la SNCF. Les recettes proposées sont les mêmes que celles qui ont été appliquées aux autres entreprises publiques, de France Télécom à EDF, et qui n’ont bénéficié ni aux salariés ni aux usagers. L’exemple de la libéralisation des chemins de fer britanniques, initiée dans les années 1990 et marquée par une succession de faillites et de scandales, devrait pourtant inciter à la prudence. Au Royaume-Uni, un mouvement pour la ré-appropriation de ce service public par les usagers et les salariés prend de l’ampleur. Source : Basta (...)

    • Et les autoroutes, on n’en parle pas des autoroutes ? :-)

      Les seuls bénéficiaires sont ceux qui ont les moyens de choper un bout du moribond, afin de le dépecer. Dès que le cadavre est trop pourri, ils laissent la collectivité l’enterrer. Et se jettent sur le suivant.

      Avec 30 ans de retard, nos élites vont pouvoir se goinfrer, comme les élites anglaises (et pas que, cf. Keolis) avant elles. Macron et ses clones (Hollande et Sarkozy avant lui) ont une tendance tout à fait consciente à envisager l’intérêt général comme l’intérêt particulier de leur classe.

    • SNCF : pourquoi l’ouverture à la concurrence est une aberration

      Le transport ferroviaire relève du cas d’école du monopole naturel. Son ouverture à la concurrence relève du mythe. Les coûts fixes, liés à l’installation et l’entretien du réseau y sont importants, tandis que les coûts marginaux (le coût de l’usager supplémentaire) sont décroissants. Compte tenu de l’investissement nécessaire, aucun concurrent n’a intérêt à s’engager dans une activité qui ne peut dégager du profit qu’à la condition de capter toute la clientèle et de lui imposer une tarification élevée, supérieure au coût moyen. Pour cela, l’entreprise engagée la première dans cette activité doit naturellement détenir le monopole. Lorsque cette entreprise assure une mission de service public, la tarification qu’elle doit proposer à l’usager doit se faire au plus près possible du coût marginal. A défaut, un tarif trop élevé réduit l’utilité de ce mode de transport pour le plus grand nombre. La puissance publique doit par conséquent subventionner cette activité, par nature déficitaire dès lors qu’elle assure un maillage étendu du territoire et au moindre coût pour l’usager. Le modèle d’un service public intégré, subventionné par l’Etat, était parfaitement cohérent avant l’ouverture à la concurrence. Le statut des cheminots était en conformité avec l’esprit de service public qui animait le travail de chaque agent de la SNCF.

      L’ouverture à la concurrence, impulsée par les paquets ferroviaires des institutions européennes, est une aberration. En imposant l’autonomie de chacune de des composantes du transport ferroviaire, elle filialise une activité dont l’efficacité dépend de l’intégration de l’entreprise. Elle contraint l’entité gestionnaire du réseau à relever les péages, à s’endetter plus lourdement, à réaliser des économies sur l’entretien du réseau et à réduire l’étendue-même du réseau. Pour l’exploitation, elle ouvre la concurrence à des opérateurs privés qui finiront par monopoliser le segment de réseau qui leur est attribué et à relever leurs tarifs pour dégager des profits.

      Les propositions de la mission conduite par de Jean-Cyril Spinetta, contenues dans le rapport intitulé « L’avenir du transport ferroviaire », s’inscrivent dans le cadre du modèle d’ouverture à la concurrence prôné par les institutions européennes. Le rapport ne recommande pas une privatisation en tant que telle de la SNCF. Il suggère de remplacer l’actuelle Entreprise Publique Industrielle et Commerciale (EPIC), bénéficiant de la garantie de l’Etat sur sa dette, par une Société Anonyme à capitaux publics, sans garantie d’Etat. La dette passée serait certes reprise par l’Etat, mais, en supprimant la garantie de l’Etat, l’objectif recherché par le changement de statut est clairement d’accroître le coût de l’endettement pour durcir la contrainte financière de la nouvelle société. Celle-ci sera alors conduite à réaliser « des gains de productivité », à réduire le maillage du réseau secondaire ou à demander aux Régions d’en assurer le financement… à l’heure où ces dernières restent dépourvues d’autonomie fiscale et sont les victimes de la baisse des dotations de l’Etat et de ses sommations à réduire leur endettement !

      Pour s’attaquer à la dette et réduire le poids de l’engagement public, le rapport Spinetta suggère non seulement de fermer 9.000 km de lignes pour réduire les couts fixes, mais aussi de s’attaquer au statut des cheminots afin de réduire les coûts salariaux. La mise en application de ses recommandations aggravera les inégalités territoriales et accentuera la désertification rurale. Les gares et lignes secondaires non-rentables fermeront. L’entretien du réseau se dégradera, ainsi que la sécurité, d’autant que les nouveaux opérateurs recruteront, en nombre plus restreint, du personnel non statutaire, moins formé et inaccoutumé aux normes requises par les métiers spécifiques du transport ferroviaire. Ceci réduira la capacité de prévention et de réaction des agents face aux pannes et dysfonctionnements. Mais, tout cela permettra à SNCF réseau de réduire les péages des nouveaux opérateurs privés.

      La finalité d’une activité de réseaux assurant une mission de service public ne peut être la maximisation du profit. La SNCF, intégrée et subventionnée, était l’entreprise qui assurait la meilleure qualité de service et le meilleur maillage du territoire au monde. Elle engendrait de nombreuses externalités positives, justifiant l’engagement de la puissance publique au service de ce bien commun. Les réformes de 1997 et de 2014 ont planté les clous que le rapport Spinetta propose désormais d’enfoncer au détriment de l’intérêt général et de l’usager, plus que jamais considéré comme un client à exploiter par une tarification bien supérieure au coût de l’usager. Ses recommandations profiteront aux opérateurs bénéficiaires de la fallacieuse « ouverture à la concurrence » : des monopoles sur chaque ligne, dont l’Etat aura privatisé les profits, après avoir socialisé les pertes de SNCF Réseau.

      https://www.marianne.net/debattons/tribunes/sncf-pourquoi-l-ouverture-la-concurrence-est-une-aberration

  • Award-Winning Filmmaker Ken Loach Donates Film Screening Proceeds to BDS Movement |
    October 5, 2017 / By Palestinian Boycott, Divestment and Sanctions National Committee (BNC) / UK
    https://bdsmovement.net/news/ken-loach-donates-proceeds-bds-movement

    Award-winning British filmmaker Ken Loach has donated all proceeds from screenings of his latest film in Israeli venues to the Palestinian BDS National Committee (BNC) as a gesture of support for the Palestinian struggle for freedom, justice and equality.

    Loach’s film “I, Daniel Blake” was screened in Israel against his wishes. We at the BNC are very moved by his gesture of solidarity and are heartened, as always, by his long-standing, principled and unwavering support for the Palestinian nonviolent struggle against Israeli military occupation, settler-colonialism and apartheid.

    #BDS #Ken_Loach

    • Le cinéaste primé Ken Loach fait don des recettes des projections de son film au mouvement BDS
      Source : BDS Movement | Traduction : J. Ch. pour BDS France
      https://www.bdsfrance.org/le-cineaste-prime-ken-loach-fait-don-des-recettes-des-projections-de-son-

      5 octobre 2017

      par le Comité national Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BNC) palestinien / UK

      Le cinéaste britannique primé Ken Loach a fait don de toutes les recettes des projections de son dernier film dans des salles israéliennes au mouvement BDS, en geste de soutien au combat des Palestiniens pour la liberté, la justice et l’égalité.

      Le cinéaste primé Ken Loach fait don des recettes de « Moi, Daniel Blake » au mouvement BDS.

      Le film de Loach « Moi, Daniel Blake » a été projeté en Israël contre sa volonté. Nous BNC, sommes très touchés par son geste de solidarité et sommes réconfortés, comme toujours, par son constant et inébranlable soutien de principe à la lutte non violente des Palestiniens contre l’occupation militaire israélienne, le colonialisme de peuplement et l’apartheid.(...)

  • Des artistes anglais à #Radiohead:

    Le grand #Ken_Loach:

    Radiohead need to join the cultural boycott of Israel – why won’t they meet with me to discuss it?
    Ken Loach, The Independent, le 11 juillet 2017
    https://www.independent.co.uk/voices/radiohead-israel-palestine-boycott-bds-thom-yorke-ken-loach-meet-disc

    Traduction en français:

    Radiohead devrait se joindre au boycott culturel d’Israël – pourquoi ne veulent-ils pas me rencontrer pour en discuter ?
    Ken Loach, The Independent, le 11 juillet 2017
    https://www.bdsfrance.org/radiohead-devrait-se-joindre-au-boycott-culturel-disrael-pourquoi-ne-veul

    #Dave_Randall est le guitariste du groupe #Faithless:

    Radiohead are wrong to play in Israel. Here’s why
    Dave Randall, The Guardian, le 11 juillet 2017
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/jul/11/radiohead-reject-israel-boycott-play-tel-aviv-palestinians

    La réponse de #Thom-Yorke à Ken Loach:

    Thom Yorke responds to Ken Loach letter asking Radiohead to cancel Israel concert
    Roisin O’Connor, The Independent, le 12 juillet 2017
    http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/music/news/radiohead-israel-concert-ken-loach-letter-thom-yorke-boycott-tel-aviv

    Le grand #Mike_Leigh:

    Mike Leigh slams Radiohead for ignoring Palestinians
    Artists for Palestine, le 17 juillet 2017
    https://artistsforpalestine.org.uk/2017/07/17/mike-leigh-slams-radiohead-for-ignoring-palestinians

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel #Royaume_Uni #Musique

  • La polémique autour du concert de #Radiohead prévu en israel :

    Le concert de Radiohead en Israël fait polémique
    Juliette Geenens, Les Inrocks, le 25 avril 2017
    https://seenthis.net/messages/593239

    #THOM_YORKE DE RADIOHEAD RÉPOND FERMEMENT AUX APPELS AU BOYCOTT D’ISRAËL DE #ROGER_WATERS ET D’AUTRES PERSONNALITÉS
    Laure Narlian, France TV, le 2 juin 2017
    http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/rock/thom-yorke-de-radiohead-repond-fermement-aux-appels-au-boyco

    Un fan lui répond (et traduction en français) :

    Radiohead, NE JOUEZ PAS LA CARTE ISRAËL
    Seamus, Radiohead Fans for Palestine, le 2 juin 2017
    http://radioheaddontplayisrael.blogspot.ca/2017/06/a-reply-to-thom-yorkes-comments-in.html?m=1
    https://www.bdsfrance.org/radiohead-ne-jouez-pas-la-carte-israel

    La réponse de Roger Waters (et traduction en français) :

    Lisez la réponse de Roger Waters à Yorke sur la controverse Radiohead Israël
    Rolling Stone, le 5 juin 2017
    http://www.rollingstone.com/music/news/roger-waters-responds-to-thom-yorke-over-israel-controversy-w485780
    https://www.bdsfrance.org/lisez-la-reponse-de-roger-waters-a-yorke-sur-la-controverse-radiohead-isr

    Un journaliste israélien à Thom Yorke (et traduction en français) :

    Thom Yorke, voilà pourquoi vous devriez boycotter Israël
    Gideon Levy, Haaretz, le 11 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/606119
    https://www.bdsfrance.org/thom-yorke-voila-pourquoi-vous-devriez-boycotter-israel

    Des musiciens israéliens à Thom Yorke :

    Annuler le concert de Radiohead abîmera la façade « comme si de rien n’était » d’Israël
    Mondoweiss, le 29 juin 2017
    https://www.bdsfrance.org/des-musiciens-israeliens-a-thom-yorke-annuler-le-concert-de-radiohead-abi

    Echanges entre Radiohead et des spectateurs pro-palestiniens :

    Radiohead slammed by pro-Palestinian action groups after Thom Yorke swears at concert protestors
    Rebecca Lewis, Metro, le 11 juillet 2017
    http://metro.co.uk/2017/07/11/radiohead-slammed-by-pro-palestinian-action-groups-after-thom-yorke-swears-

    https://pbs.twimg.com/media/DEKc2IRUAAAdfmz.jpg:large

    Des artistes anglais à Radiohead :

    #Dave_Randall est le guitariste du groupe #Faithless :

    Radiohead are wrong to play in Israel. Here’s why
    Dave Randall, The Guardian, le 11 juillet 2017
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/jul/11/radiohead-reject-israel-boycott-play-tel-aviv-palestinians

    Le grand #Ken_Loach (et traduction en français) :

    Radiohead devrait se joindre au boycott culturel d’Israël – pourquoi ne veulent-ils pas me rencontrer pour en discuter ?
    Ken Loach, The Independent, le 11 juillet 2017
    https://www.independent.co.uk/voices/radiohead-israel-palestine-boycott-bds-thom-yorke-ken-loach-meet-disc
    https://www.bdsfrance.org/radiohead-devrait-se-joindre-au-boycott-culturel-disrael-pourquoi-ne-veul

    La réponse de Thom Yorke à Ken Loach :

    Thom Yorke responds to Ken Loach letter asking Radiohead to cancel Israel concert
    Roisin O’Connor, The Independent, le 12 juillet 2017
    http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/music/news/radiohead-israel-concert-ken-loach-letter-thom-yorke-boycott-tel-aviv

    Rock sans conscience
    Roderic Mounir, Le Courrier (Genève), le 14 juillet 2017
    https://www.lecourrier.ch/node/151033

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel #Royaume_Uni #Musique

  • Nous, Daniel Blake - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2017/05/07/nous-daniel-blake

    Moi, Daniel Blake est de ces films rares qui prennent aux tripes immédiatement, nous immergent dans leur univers, leur narration dès les premières images, nous maintiennent en apnée pendant tout l’impeccable déroulé de leur récit et ne nous lâchent plus jamais ensuite. Bien sûr, Ken Loach est loin d’être un perdreau de la dernière pluie, mais on peut aussi se dire qu’à force de tirer sur la corde de la misère sociale, elle finit par casser.

    Mais non, la force de ce réalisateur, c’est de porter une caméra à hauteur des gens, de leur vie quotidienne et d’en profiter pour nous raconter avec une précision d’entomologiste la manière concrète dont sont organisés les rapports de force dans la société contemporaine. Et sur ce chapitre, le constat est glaçant.

    #film #pauvreté #prison #société #violence

  • @gata cite ce texte :

    « Avec moi » (le 7 mai)
    Pierre Tevanian, Les Mots Sont Importants, le 30 avril 2017
    http://lmsi.net/Avec-moi-le-7-mai

    Avec ce commentaire (https://seenthis.net/messages/594094) :

    Je ne sais pas trop quoi en penser mais Tevanian (dans son long texte, très bon et honnête, texte évoqué dans ce fil mais jamais cité pour l’instant, je crois) parle aussi de la peur (de sa peur) à la fin et il écrit aussi ça :

    J’ai évoqué le paternalisme, c’est-à-dire ce mélange de posture antiraciste protectrice, de condescendance raciste et de tolérance sans limites à l’égard des discriminations, que Macron partage par exemple avec François Hollande. Mais dans beaucoup des prises de positions que j’ai lues, la question du racisme n’est même pas évoquée, et on se contente d’affirmer un lien mécanique entre l’ultralibéralisme de Macron et le triomphe du lepénisme dans cinq ans. Je reconnais dans ces équations simplistes une pauvreté intellectuelle typiquement franchouillarde, qui consiste d’une part à réduire le vote FN à un vote de protestation sociale, un vote ouvrier, un vote de pauvre, de perdant de la mondialisation libérale, bref un cri de souffrance, en minorant gravement la centralité du racisme dans ce vote (pourtant maintes fois revendiquée par les électeurs eux-mêmes, dans les enquêtes « sortie des urnes »), y compris dans sa frange ouvrière (qui par ailleurs ne représente qu’un septième du vote FN), et d’autre part à ne parler du racisme de cet électorat que comme un réflexe mécanique de peur de l’autre lié à la conjoncture économique – ce qui revient à nier les mécanismes sociaux, culturels et idéologiques spécifiques qui alimentent le racisme ou au contraire le battent en brèche.

    –---------------------------------------------------

    Je respecte et j’apprécie le travail de Tevanian, mais cette fois ci je ne suis pas d’accord, je ne sais pas ce que les autres en pensent.

    Mona Chollet, Dominique Vidal et Pierre Tevanian, parmi d’autres, avancent cet argument : Macron ce sera le capitalisme, alors que Le Pen ce sera le capitalisme + le racisme. Ils ajoutent que le racisme est le point qui leur semble le plus important, et que c’est trop facile de s’abstenir pour des blancs qui n’en subiront pas les conséquences.

    Je suis effectivement un blanc, un bourgeois relativement épargné par l’avenir sombre que nous proposent Trump et Le Pen, et aussi un marxiste qui pense que tout est d’abord question de domination sociale. Je suis conscient que l’un des effets les plus sévère, violent, injuste, cruel, insupportable est celui du racisme, de la discrimination de populations entières à cause de leurs origines, de leur aspect ou de leurs pratiques, et je suis aussi de ceux qui pensent que c’est l’une des questions les plus urgentes à régler, à combattre, et à laquelle il faut s’adresser. Néanmoins, je ne confonds pas l’effet et la cause. Je continue de croire (j’ai peut-être tort, mais je ne suis pas naïf) que le racisme n’est qu’une conséquence des inégalités sociales, du malaise social, de la crise sociale.

    Je ne dis pas que le vote FN n’est qu’un vote d’ouvrier et de pauvres, mais oui, en total désaccord avec Pierre Tevanian, je dis que le vote FN est un vote de colère, de protestation, de perdants de la mondialisation libérale, de réflexe lié à la conjoncture économique, de laissés pour compte qui voient une classe dirigeante et financière s’enrichir de façon indécente tout en nous disant que c’est la crise et qu’il faut se serrer la ceinture, qu’on ne pourra plus avoir une retraite, une éducation et des soins gratuits, alors que notre pays et notre planète n’ont jamais été aussi riches, etc. C’est un vote de perte de confiance envers les hommes et les femmes politiques et leurs partis qui nous gouvernent et nous ruinent depuis des décennies, et qui assombrissent notre avenir. Cette perte de confiance, elle me touche aussi. Je ne vote pas Le Pen parce que je ne pense pas que ce soit la solution, mais je comprends la colère, et je comprends aussi le majeur dressé sous forme de Brexit, de Trump ou de Le Pen.

    Alors oui, je pense que dans un tel contexte, le racisme n’est qu’une conséquence, la recherche d’une solution facile, d’un bouc émissaire à faire payer en temps de crise. Oui, je remarque que là où la crise est moins sévère, le fascisme et le racisme avancent moins fortement. Et nos dirigeants actuels en sont, à mon avis, triplement responsables : 1) car ce sont également eux qui, dans leurs discours, ont pointé du doigt ces boucs émissaires ; 2) parce que dans leurs pratiques, ils n’ont pas attendu le FN pour commencer déjà à les opprimer socialement, géographiquement, judiciairement etc. 3) parce que, ils le savent, le capitalisme pourra fleurir tout aussi bien sous un gouvernement FN.

    Donc je suis convaincu que Macron n’est pas la solution à Le Pen. Macron est la cause de Le Pen, et celui qui jette de l’huile sur son feu. Pour combattre le racisme de Le Pen, il faut combattre sa source qui est, selon moi, dans l’ultralibéralisme de Macron. Je me demande même si on n’a pas perdu trop de temps à combattre le racisme sans combattre le capitalisme, car pendant ce temps, plus de 7 millions de Français ont rejoint le vote FN. Ce sont ces 7 millions de Français qui devraient poser question. Toute solution cherchée ailleurs, chez les abstentionnistes par exemple, est d’une myopie qui, me semble-t-il, ne résoudra rien, ni à court ni à long terme...

    #France #Elections_présidentielles_2017 #Abstention #Barrage
    #Pierre_Tevanian #Vote_FN #FN #Racisme

    • Je n’ai pas lu le même passage, surtout la fin. Je n’avance pas un avis en ce qui me concerne car ce n’est pas clair pour moi non plus, mais au niveau de son argumentation, il ne dit pas « ils sont racistes et c’est comme ça ».

      À la fin de l’extrait, à l’exact inverse, il dit clairement que l’argumentation dont vous parlez qui consiste à dire que ça vient surtout de la cause économique empêche de prendre en compte tous « les mécanismes sociaux, culturels et idéologiques spécifiques [autres qu’économiques] qui alimentent le racisme ou au contraire le battent en brèche ».

      Donc il parle bien, non pas d’un fait qui arrive de nul part, mais de causes, et d’autres causes que celle économique. Ça me parait beaucoup moins simpliste qu’une raison juste morale, ce qui d’ailleurs serait bizarre puisque Tevanian fait partie du courant de pensée qui récuse complètement l’anti-racisme moral, et qui dit que le racisme est systémique. Mais systémique ne veut pas dire forcément que des raisons économiques.

      C’est comme ça que j’ai compris le passage, moi, pour l’instant.

    • Pas plus que les raisons économiques du racisme, Tévanian ne récuse l’antiracisme moral, sinon l’usage dépolitisant qui peut en être fait (SOS racisme par exemple).

      « dépasser l’antiracisme moral » (dont je ne comprends pas bien pourquoi il devrait être dépassé [2]).

      [2] Il faudra un jour revenir sur ce fait singulier, et à vrai dire problématique : le discrédit absolu de l’adjectif « moral » dans le monde militant, et la plus-value symbolique, la présomption de clairvoyance, de lucidité, d’intelligence stratégique et de courage que suffit à donner la mise en congé ostensible et théâtralisée de tout soucis moral.

    • ❝[Mona Chollet, Dominique Vidal et Pierre Tevanian, parmi d’autres] avancent que le racisme est le point qui leur semble le plus important, et que c’est trop facile de s’abstenir pour des blancs qui n’en subiront pas les conséquences.❝
      En termes de paternalisme, et précisément tel que décrit par Tevanian ( i.e. , « ce mélange de posture antiraciste protectrice, de condescendance raciste et de tolérance sans limites à l’égard des discriminations ») c’est déjà pas mal ! Ou alors, c’est une rime qui s’est arrimée de travers.
      Je ne pense être fondamentalement contre la démocratie (on me brulerait vif pour moins) mais dans le contexte français, des français, ma foi vacille entre les bêtes de l’apocalypse et les agités de la révolution.

      Être jeune biaise certainement mon sens des responsabilités - mais je ne crois pas que le vote utile (dont le résultat est un des axiome de notre raisonnement aujourd’hui) prenne en compte des considérations politiques à long terme.

      ❝Les gens sont fous, les temps sont flous.❝ scandait Jacques Dutronc , et ça ne fait qu’empirer.
      [Edit : merci, ça me paraissait aussi un peu élever pour du Antoine.. :s]

    • J’ai dit ça, moi ? Heureuse de l’apprendre.

      Il y a des non-Blancs qui clament qu’ils n’iront jamais voter Macron et des Blancs qui n’hésitent pas une seconde, donc on va éviter les résumés simplistes. Mais le nombrilisme blanc qui se fout du racisme et ne comprend pas la peur de certains face à la perspective d’un FN au pouvoir, ça existe, et on en a des témoignages éclatants ci-dessus.

      En ce qui me concerne j’ai la faiblesse de vouloir éviter de vivre dans un pays dirigé par des fascistes si je peux y faire quelque chose (ou de préférer que ça arrive dans 5 ans, si c’est inévitable, plutôt que tout de suite), mais c’est très personnel.

      Envie de hurler dès que je lis que parler de racisme serait avoir une posture « morale », je suppose que c’est le signe que cette campagne se termine.

      Si le problème n’était que de désespoir économique tout le monde aurait voté Mélenchon, non ? Pour autant personne ne parle de « racisme intrinsèque ». On en fait quoi de la stratégie du bouc émissaire et de ce racisme déversé à jet continu par tous les médias, dans tous les secteurs de la société, depuis bien 15 ans ? (Un autre choix des élites qui suscite nettement moins d’indignation que la fabrication de la candidature Macron, tiens.) Le racisme existe indépendamment de la situation économique (il y a des riches racistes, des pays riches et racistes, il y a l’héritage colonial, etc.) mais il flambe lorsqu’il est attisé pour faire oublier un système économique inique. On n’est pas condamnés à la pensée binaire, hein.

      « Je me demande même si on n’a pas perdu trop de temps à combattre le racisme sans combattre le capitalisme. » Arf... Lire ça avec un FN à 21%. Les bras m’en tombent.

    • Ce que je voulais dire c’est que tu étais l’une de celles et ceux qui, à raison, ramenait la question du racisme au centre du choix du second tour :

      Mais est-ce que c’est la seule explication ? Pour beaucoup de militants de gauche, le racisme et l’islamophobie sont des questions secondaires, abstraites, voire inexistantes, qui ne les concernent pas et qui les mettent profondément mal à l’aise ; souvent, même, ils les partagent plus ou moins consciemment. Et même si on flaire l’imposture de sa vitrine « sociale », le programme économique du FN ne suscite pas la même vindicte que les mesures (objectivement terrifiantes) annoncées sans complexes par les macroniens.

      https://seenthis.net/messages/593585

      De même, je ne lis ici ni nombrilisme blanc, ni personne qui se fout du racisme, ni personne qui n’a pas peur de la perspective d’un FN au pouvoir, ni même personne qui voudrait aussi, si possible, éviter de vivre dans un pays dirigé par des fascistes, aujourd’hui ou dans 5 ans. On peut au moins être d’accord là dessus, plutôt que de s’invectiver sur de mauvaises raisons.

      La question est de savoir si voter Macron est une solution, ou s’il continue à alimenter la source qui fait monter mécaniquement le score du FN.

      De cette question résulte celle du rôle de l’ultralibéralisme mis en place depuis 30 ans, et qui va être continué par Macron, dans la montée du FN, et dans la montée du racisme.

      Cette question semble plus difficile que je ne le croyais, puisque le lien me semblait évident, alors qu’à @mona il ne l’est pas, même si elle reconnaît que le racisme « flambe lorsqu’il est attisé pour faire oublier un système économique inique ».

      C’est dans cette hypothèse que je posais la question, mais je me trompe peut-être, qu’il est donc peut-être plus efficace de se battre contre ce « système économique inique » que contre sa conséquence, le racisme, sans que ça veuille dire que je me fous de la conséquence, juste que je cherche ce qui est plus efficace !

      @mona pose une autre question intéressante : « Si le problème n’était que de désespoir économique tout le monde aurait voté Mélenchon, non ? » que je reformule ainsi : « quand l’ultralibéralisme engendre la colère, pourquoi cette colère va plus vers l’extrême droite que vers l’extrême gauche ? » Je pense que les réponses sont complexes et contextuelles, mais j’en vois quelques unes :
      –les réponses de l’extrême droite sont plus simples à comprendre (c’est la faute aux immigrés)
      –les réponses de l’extrême droite qui flattent l’égoïsme sont plus populaires en temps de crise, quand on a moins envie de partager
      –les réponses de l’extrême droite donnent l’illusion qu’on peut s’en sortir sans complètement renverser le système capitaliste
      –les réponses de l’extrême droite, le racisme en particulier, sont bien relayées dans les médias et par les grands partis en France
      –beaucoup de membres de l’extrême gauche viennent de la gauche, et cette gauche en France est jugée (à tort ou à raison, mais parce qu’elle a participé à plusieurs gouvernements) comme complice du « système » et du marasme ultralibéral dans lequel on se trouve
      –peut-être aussi qu’en effet la gauche et l’extrême gauche, en France mais aussi dans le monde entier, on mal fait leur boulot d’explication et que, depuis 30 ans, on n’entend plus beaucoup les idéaux de gauche, et ils ne sont plus si clairs que ça
      –si le but de certains électeurs est de faire un gros « FUCK », de se venger en faisant chier le monde, alors voter FN est plus efficace que voter à l’extrême gauche
      Il y en a sûrement d’autres, qu’en pensez-vous ?

    • Qui vote FN et pour quelles raisons, demande @reka ici :
      https://seenthis.net/messages/595617

      Et quelques pistes :

      –Pourquoi les pauvres votent à droite, de Thomas Frank (livre, 2013)

      –Retour à Forbach, de Régis Sauder (film, 2017)

      –Les Français d’abord, de Valérie Igounet (livre, 2017)

      –Le Vote FN au village, Violaine Girard (livre 2017)
      https://seenthis.net/messages/595570

      –Mon voisin vote Front national, par Willy Pelletier (article, 2017)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/PELLETIER/56999
      (mais #paywall)
      Et une causerie sur le même sujet ici :
      https://seenthis.net/messages/594804

    • je trouve épouvantable de pouvoir encore exonérer la gauche ainsi :

      ...cette gauche en France est jugée (à tort ou à raison, mais parce qu’elle a participé à plusieurs gouvernements) comme complice du « système » et du marasme ultralibéral dans lequel on se trouve

      Complice ? du début de destruction des droits des chômeurs dès 1982 à la création des centres de rétention, du blocage des salaires au déblocage des loyers, de la modernisation de la police à coups de milliards (depuis 1981) à l’état d’urgence, de la glorification de l’entreprise comme coeur de la société aux privatisations, de l’explosion - sous l’égide du « mérite »- des inégalités de revenu à la multiplication des pauvres, de la multiplication des stages et d’innombrables de précarisation... bon j’arrête là une liste interminable des ACTES de cette gauche (de droite) depuis 36 ans.

      le fondé de pouvoir du capital Macron vient après l’élève d’Hec Hollande. Ni "trahison, ni « complicité », un rôle premier, décisif, majeur dans la restauration capitaliste.

      Si « la gauche et l’extrême gauche, en France mais aussi dans le monde entier, on mal fait leur boulot d’explication » (une foi dans la pédagogie dont le rapport avec l’émancipation n’ a rien d’évident), c’est peut-être aussi de ne toujours pas réussir à déciller sur le rôle de cette gauche. Qui éduquera les éducateurs ?

    • J’ai tenté de comprendre le vote FN et le rôle de Macron et ses copains banquiers dans tout ça.

      J’aimerais préciser une chose : quand je dis qu’il me semble que la crise pousse les gens vers le FN, je ne veux pas forcement dire que je pense qu’elle ne pousse que les plus pauvres vers le FN. En partie, cela pourrait être vrai, mais en partie les plus pauvres finissent surtout par cesser de voter.

      Le phénomène qui est probablement le plus efficace pour le FN est celui des classes moyennes qui s’appauvrissent un peu, mais surtout qui voient des gens en dessous d’eux s’appauvrir beaucoup et qui sont terrorisés de devenir comme eux (c’est d’ailleurs une stratégie connue du capitalisme : avoir un fort taux de chômage permet de faire pression sur ceux qui ONT un emploi pour qu’ils soient tellement « contents » qu’ils ne réclament ni augmentation de salaire, ni amélioration des conditions de travail, de chômage, de retraite ou même de transport, d’éducation et de soins de santé).

      Le reste du raisonnement reste valable : la terreur entraîne la recherche d’un bouc émissaire, ce bouc émissaire (l’immigration qui, effectivement, peuple les couches inférieures du confort moderne) est soufflé par ceux qui ne veulent pas être rendus responsables et, finalement, le racisme du FN est surtout une conséquence indirecte (bien que grave) du capitalisme. Macron et ses copains en étant la principale cause. C’est mon opinion en tout cas, mais je peux me tromper...

      Néanmoins, revenons aux plus pauvres...

      Depuis quelques semaines j’ai parfois eu du mal à expliquer pourquoi je m’abstenais, quel était le calcul, la motivation etc. Et puis hier soir, je suis allé voir (en retard par rapport à tout le monde), I, Daniel Blake, le dernier film de Ken Loach. En sortant de ce film, j’ai compris rétrospectivement pourquoi je n’ai pas voté et pourquoi je ne pourrai jamais voter pour Macron. La politique de Macron et ses amis banquiers est celle qui désespère le monde, qui donne envie, au choix, de pleurer, de tuer, de se suicider et/ou de voter FN. On a gagné 5 ans, mais on a pris le plus court chemin pour s’y rendre...

      #Ken_Loach #Cinéma #Daniel_Blake

      https://seenthis.net/messages/534010
      https://seenthis.net/messages/539415
      https://seenthis.net/messages/542080
      https://seenthis.net/messages/596365

      Et la réalité dépasse clairement la fiction :

      Prison ferme pour vol d’une valeur de 20 euros
      Le Figaro, le 25 avril 2017
      https://seenthis.net/messages/593354

      #Justice #Injustice #Vol #Prison

    • Je dis tout ça, et je m’aperçois qu’au même moment, l’équipe de #Osons_Causer (quoi qu’on en pense) dit à peu près la même chose ici :

      10.6 millions d’électeurs FN : Diaboliser ou entendre ?
      Osons Causer, Youtube, le 10 mai 2017
      https://www.youtube.com/watch?v=-qiNlCkiqII

      Critiqué là :
      https://seenthis.net/messages/597540

      Avec des références, ce qui donne (je n’ai pas tout lu) :
      https://seenthis.net/messages/597642

    • Donc je suis convaincu que Macron n’est pas la solution à Le Pen. Macron est la cause de Le Pen, et celui qui jette de l’huile sur son feu. Pour combattre le racisme de Le Pen, il faut combattre sa source qui est, selon moi, dans l’ultralibéralisme de Macron. Je me demande même si on n’a pas perdu trop de temps à combattre le racisme sans combattre le capitalisme, car pendant ce temps, plus de 7 millions de Français ont rejoint le vote FN. Ce sont ces 7 millions de Français qui devraient poser question. Toute solution cherchée ailleurs, chez les abstentionnistes par exemple, est d’une myopie qui, me semble-t-il, ne résoudra rien, ni à court ni à long terme...

      Tout à fait @sinehebdo et je suis persuadée que combattre le racisme c’eut été de voter au premier tour pour le programme le plus égalitaire, celui de L’avenir en commun de la France Insoumise même si on éprouvait de l’aversion pour JLM, le meilleur programme selon Jean Gadrey.

      « Pour que les choses soient (encore plus) claires, je n’ai pas voté pour B. Hamon mais pour J.L. Mélenchon. Pour son programme, le meilleur selon mes critères, plus que pour sa personnalité... »
      http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2017/05/10/l%e2%80%99echec-de-benoit-hamon-s%e2%80%99explique-aussi-pa

    • Bon, je ne veux pas trop en rajouter sur Tevanian que j’aime bien par ailleurs, et dont j’aime bien aussi la « La mécanique raciste », mais il me semble ici qu’il passe à côté de la question posée.

      Qu’il y ait des racistes pauvres et des racistes riches, et des mécanismes spécifiques, ne fait aucun doute.
      Que le racisme soit au minimum l’un des ressorts du vote FN, ne fait aucun doute non plus.

      La question posée à laquelle il ne répond pas est : y a-t-il d’autres raisons que le racisme qui peut pousser quelqu’un, riche ou pauvre, à voter FN ?

    • Virginie Despentes est d’accord avec Tevanian et les autres... :

      #Virginie_Despentes : “Ma colère est une colère de vaincu”
      Nelly Kaprièlian, Les Inrocks, le 26 mai 2017
      https://seenthis.net/messages/601851

      D’après toi, les gens votent FN par détresse ou par ignorance de ce qu’est vraiment ce parti ?

      Je ne crois pas trop à l’ignorance dans ce pays. Je ne crois pas que le vote FN soit un vote contestataire, c’est un vote raciste, un vote pro-répression policière, un vote pro-torture, un vote de gens qui croient qu’il suffit de taper fort pour que tout rentre dans l’ordre. Un vote d’enfant qui croit qu’il faut que papa soit autoritaire et qu’alors tout va bien se passer. Il me semble que les électeurs FN imaginent que ça ne va s’appliquer qu’aux délinquants ou aux Arabes, et comme on leur explique que le problème en France, c’est pas la pauvreté et la confiscation des richesses, mais les Arabes, ils se disent que ça ira mieux.

      #paywall

    • Je copie à la main une autre citation de la fin de l’entretien, qui contredit (il me semble) la précédente :

      C’est clair que je suis plus en colère.
      La crise de 2008, on commence seulement à comprendre qu’elle est sous-tendue par une théorie. Dans La Stratégie du choc, Naomi Klein écrit sur les théories de Chicago : si un groupe est choqué par une tempête, ou un attentat, et si tu provoques un deuxième choc, les gens feront ce que tu veux, un gouvernement pourra faire passer toutes les lois qu’il veut, ils ne réagiront pas. Je pense que c’est concerté ; les plus riches ont décidé de nous faire une guerre, ce que dit aussi la sociologue Monique Pinçon-Charlot. Je suis furieuse de ne pas l’avoir compris à ce point-là, et furieuse car ça provoque la montée des populismes en Hongrie, en Pologne, en France.

      Alors, le Vote FN, contestataire ou raciste ?

    • Pourquoi c’est forcement l’un à l’exclusion de l’autre ? Les personnes subissant la stratégie du choc décrit par Naomi Klein ET qui sont racistes votent FN. Les gens qui subissent la même chose mais ne sont pas racistes ne votent pas FN. Et il y a des gens qui ne subissent pas la stratégie du choc mais en bénéficient largement et qui sont racistes et qui votent FN. Le gros de l’electorat FN ce sont les commerçants, les militaires, les flics, les agriculteurs et après tout ca il y a des ouvriers.

      S’en ficher du racisme au point de voter FN pour être prétendument contestataire c’est être raciste. Voter FN c’est choisir un vote réactionnaire qui est aussi une regression pour les femmes et la persecuution des homos assurés. Les gens qui choisissent de contester de cette manière ne peuvent pas être dispensé du caractère raciste (sexiste et homophobe) de leur choix.

    • La crise de 2008, on commence seulement à comprendre qu’elle est sous-tendue par une théorie.

      Vraiment ?
      Je trouve cela particulièrement lent à la détente, parce qu’il suffit d’être du côté de la cognée pour comprendre très très vite de quoi il en retourne vraiment : https://blog.monolecte.fr/2008/10/09/ceci-nest-pas-une-crise

      Pour le racisme et le FN, ça marche tant que tu penses que le FN est raciste. Si tu as un tout petit peu d’historicité, tu sais que le FN est raciste, mais…

      Le markéting politique, ça marche. Pas tout le temps (hein, Fillon, mais la marche était tout de même vachement haute !) et pas sur tout le monde, mais ça marche.
      Donc oui, le #pinkwashing de Marine Le Pen a marché et il faut avouer que les médias industriels l’ont bien aidée en banalisant totalement son parti. Bien sûr, pas sur tout le monde, mais quand même. Il y a aujourd’hui des gens racisés qui pensent réellement que le Pen fille n’est pas sous-tendue par une pensée raciste et qui croient en toute bonne foi qu’elle s’est vraiment fritée avec son père pour des questions idéologiques (et non stratégiques). Y a des gens qui pensent que le FN sera totalement normalisé quand le père Le Pen passera l’arme à gauche. Il y a des jeunes qui ne connaissent pas la vie et l’œuvre du père Le Pen, qui ont une éducation historique limitée et qui trouvent dans le FN un parti accueillant pour les jeunes. Y a même des gens qui croient que le FN est vraiment un parti populaire, c’est à dire, préoccupé par le petit peuple et qu’il a un programme social.

      Ne pas oublier non plus le #confusionnisme cultivé avec beaucoup de soin et de cynisme par l’extrême droit en général et le FN en particulier : quand on voit les empoignades que ça a pu créer chez des gens politisés, éduqués et prévenus, je ne vois pas comment ça n’aurait pas fait des ravages dans la population que l’on va qualifier de moins attentive, ceux qui s’informent devant TF1 ( France 2 ou M6) et se distraient devant Hanouna, par exemple. D’ailleurs, leur rhétorique #anti-système a tellement bien marché que tout le monde s’en est emparé pour grappiller des voix, avec le succès que l’on connait. Donc, ce serait bien de ne pas négliger l’efficience de la #propagande de #banalisation et de confusion que nous nous tapons depuis des années.

      Ne pas négliger non plus le fait que comme un bateau qui coule, tout le landernau politique donne sévèrement de la gite à droite, ces derniers temps et que quand tu entends un Premier ministre socialiste tenir publiquement et revendiquer des propos délibérément racistes, avec l’approbation plus ou moins prononcée d’une part des classes politiques et médiatiques, il y a de quoi être confus quant à ce qui définit le #racisme : « Bah, c’est pas raciste de dire que les gitans, c’est tous des voleurs, hein, tout le monde sait ça ».
      De la même manière que nos #institutions sont à présent et de manière évidente, devenues profondément racistes : pour qu’on s’émeuve des crimes policiers contre les racisés, il a fallu qu’un gars se prenne 10 cm de matraque dans l’anus… Rien que d’énoncer les faits me file le vertige. Et encore, j’ai comme l’impression que l’émotion est bien passée et que tout le monde trouve plus ou moins normal aujourd’hui que les racisés risquent tout le temps d’être brutalisés ou tués par la #police. De la même manière que la plupart des gens ne s’émeuvent pas plus que cela du fait que les racisés prennent systématiquement des peines de prison fermes pour des délits mineurs quand les blancs prennent du sursit pour des faits plus lourds et que les riches ne sont jamais inquiétés, même pour des crimes.

      Tout cela est devenu banal, normal, tout comme tout le monde s’est habitué à l’idée qu’à une #manifestation, tu prends le risque réel et tangible d’être grièvement blessé…

      Donc oui, le FN est un parti raciste, oui les racistes continuent à voter massivement et fidèlement pour ce parti qui leur correspond, mais non, ce n’est pas la seule composante de l’électorat FN. Eh oui, des gens croient sincèrement que le FN n’est pas raciste, mais que cet honorable parti fait l’objet d’une campagne de dénigrement organisé par les #merdias (ce mot est un indicateur encore plus précis que celui d’anti-système) qui veulent saboter le seul parti anti-système !

      Oui, ne pas oublier que le #complotisme et la #victimisation font aussi partie de la #stratégie de #contamination des esprits du FN…

    • Ne pas négliger non plus le fait que comme un bateau qui coule, tout le landernau politique donne sévèrement de la gite à droite, ces derniers temps et que quand tu entends un premier ministre socialiste tenir publiquement et revendiquer des propos délibérément racistes, avec l’approbation plus ou moins prononcée d’une part des classes politiques et médiatiques, il y a de quoi être confus quant à ce qui définit le #racisme.

      Ah oui, on peut affirmer que lorsque le bateau société fait eau de toute part, le Landernau politique (et l’opinion par conséquent) se réfugie à tribord. Les « bons-vieux » fantasmes de retour à « l’ordre et à la morale » ne mourront jamais complètement.
      La plus grande confusion s’est emparée de l’équipage et des passagers mais ce qui définit le racisme n’a pas changé : c’est principalement ceux ou celles qui le définissent qui sont à la ramasse.

    • Perso je ne comprends pas comment le FN est banalisé. Tout ce que j’ai vu c’était des journalistes qui cognaient de manière agressive sur des représentants du FN qui étaient invités, contrairement à toutes les autres formations politiques. L’auditeur de radio (ou de télé j’imagine) qui en a marre et qui veut tout changer, je le trouve pas idiot de se dire que le parti anti-système c’est le FN vu le traitement médiatique qui en est fait.

    • Je suis d’accord avec la confusion qu’il y a avec le mot racisme aujourd’hui et l’impacte de la TV. J’ai pas la TV et les seuls personnes susceptibles de voter FN que je croise dans la vie sont dans la bourgeoisie, du coup j’ai une vision probablement déformée des choses.

      Admettons que les programme à la Hanouna influent sur la normalisation des idées du FN, faut quand même être à la base homophobe et sexiste pour regarder ce programme et s’en divertir. Qu’il y ai beaucoup de personnes des classes populaires qui regardent ca c’est possible mais faut déjà être des classes populaires ET homophobe pour trouver ca amusant. Et je pense pas que être de classe populaire implique automatiquement d’être homophobe ou que l’homophobie soit plus rependue chez les classes populaires que dans les autres classes. Par contre il faut être homophobe pour trouver « l’humour » de cette émission divertissante.

      Je pense qu’il est important de parler du racisme, de la xénophobie, (et aussi sexisme, homophobie) le définir et rappeler l’historique du racisme au sein du FN, et de surtout pas faire comme si la spécificité du FN ne reposait pas là dedans. C’est la clé du problème. Si il y a quelques ouvriers qui sont ignorants du racisme du FN il faut les en informé et pas faire comme si le FN n’était pas/plus raciste. J’ai l’impression que le fait de parler en terme de « contestation OU racisme » ou dire que le vote ouvrier FN pourrait ne pas être raciste (+sexiste+homophobe+) c’est encore banalisé le FN. Même pensé sérieusement que le FN soit un vote contestataire ca me dérange. C’est pas vraiment ce que j’appellerai « contestataire » ou alors c’est de la contestation « réactionnaire » car le FN est un parti qui prône un retour vers un système et des valeurs traditionnelles.
      J’ai pas de contacte avec ces ouvriers qui votent FN et ne savaient pas que c’était un parti raciste, sexiste, homophobe dont le programme est réactionnaire. Peut être qu’ils sont nombreux, mais je peu pas croire que ce soit vraiment le cas. Je pense que les gens (ouvriers ou pas) comprennent très bien le fond de ce qu’est la « préférence nationale » et que ceux qui votent FN entendent profité de leur privilèges au détriment d’autres personnes. Qu’ils fassent les hypocrites ou qu’ils soient dans le déni de dominants est typique, c’est comme ca que ca fonctionne, mais c’est pas parce que c’est des ouvriers qui se comportent ainsi qu’on devrait jouer le déni qu’ils demandent.

    • J’ai écrit mon message du dessu après celui de @monolecte du coup je suis en retard.

      Sur le fait que les médias ne banalisent pas le FN, j’ai quant même souvent l’impression que le vocabulaire et les thématiques du FN sont banalisées par les partis et les médias. Mais je ne sais pas comment sont traité les candidat·e·s puisque c’est pas le genre de choses que je regarde dans la press.
      Par rapport à la banalisation du FN il y a cet article de libé trouvé ce matin qui me semble exemplaire :
      https://seenthis.net/messages/603160

      edit sur le sois disant éléctorat ouvrier du FN voire ceci https://seenthis.net/messages/603055

    • #racisme (banalisation du) : certains l’assument ouvertement

      Lu ce matin dans la presse locale :

      Un garçon originaire du Rwanda a été insulté, son ami frappé, dans et devant un bar de la rue Bressigny à Angers, dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 mai.
      Cette nuit-là, les deux amis se rendent dans cet établissement pour boire un verre.
      A peine sont-ils entrés dans le bar qu’ils sont alpagués par un individu, qui s’adresse au garçon blanc (le pote du Rwandais) : « Ton pote, c’est une sous-race. Sa race est inférieure à celle de mon chien ».
      Un autre individu y va de ses remarques : « Vive la race blanche ».
      Propos agrémentés de saluts nazis. Ambiance.

      Après enquête, trois jeunes garçons ont été identifiés et sont convoqués en justice le 28 juin prochain.

      Parmi eux François-Aubert Gannat , fils de Pascal Gannat , chef de file régional du Front national.

      Un détail de poids, au-delà de l’étiquette politique (tiens ? on dirait que l’étiquette politique a quand même de l’importance) , quand on sait que ce même garçon a été condamné pour des faits similaires… deux jours seulement avant ces nouveaux actes !

      En savoir plus sur le lascar :
      https://www.google.fr/search?q=francois+aubert+gannat&sa=X&sqi=2&ved=0ahUKEwi5rtaLjZ3UAhXGtBoKHa2JD

    • Oui, c’est pas souvent qu’elle parle en public...

      avec Richard Falk, John Reynolds, George Bisharat, Catriona Drew, Ilan Pappe, Geoffrey Alderman, Golnar Nabizadeh, John Strawson, Ghada Karmi, Blake Alcott, Alan Johnson, Piaras Mac Éinrí, Markus Gunneflo, Nahed Samour, Vasuki Nesiah, Ugo Mattei, Ronen Ben-Arie, Nadera Shalhoub-Kevorkian, Lea Tsemel, Anthony Löwstedt, Yosefa Loshitzky, Jim Bowen, Mazen Masri, Yoella Har-Shefi, Ofra Yeshua-Lyth, Haitam Suleiman, Robert Home, Valentina Azarova, Oren Ben-Dor, Mia Tamarin, Robert Wintemute, Ardi Imseis, Jeff Handmaker, Salma Karmi-Ayyoub, Jacqui O’Riordan, Hatem Bazian, Yakov Rabkin, Haim Bresheeth, Joel Kovel, Salman Abu-Sitta, Ruba Salih, Eitan Bronstein Aparicio, Joni Assi, Mutaz Qafisheh, Kathy Glavanis-Grantham, Michael Kearney, Brad Roth, Jeff Halper, Cheryl Harris, Penny Green, Philip Franses...

  • Les #chômeurs britanniques doivent payer ! - Le blog de Bernard Gensane
    http://bernard-gensane.over-blog.com/2017/01/les-chomeurs-britanniques-doivent-payer.html

    Voix du journaliste : « Beaucoup disent y aller la peur au ventre, comme on répondrait à une convocation du commissariat de police. Le Job Centre, l’équivalent britannique de Pôle emploi, est interdit aux caméras. Ce chômeur est l’un des rares à avoir filmé en caméra cachée son évaluation bimensuelle. Il a écrit noir sur blanc toutes ses recherches d’emploi, mais visiblement cela ne suffit pas, d’autant qu’il a osé postuler à des offres en dehors de son champ de compétence. »
     
    Voix de l’employée du Job Centre : « Vous n’avez même pas postulé. Vous avez regardé des offres d’emploi qui ne vous correspondant pas. Vous n’avez pas l’expérience nécessaire. »
     
    Voix du chômeur : « Oui mais vous ne comprenez pas ce que je vous dit. Vous m’avez dit de faire ça... »
     
    Voix de l’employée du Job Centre : « Vous n’avez pas utilisé les sites officiels... »
     
    Voix du chômeur : « Non, mais, attendez, ce n’est même pas marqué sur le formulaire... »
     
    Voix du journaliste : "Il y a 31 règles à respecter. La première d’entre elles : passer 35 heures par semaine sur ce site officiel à chercher du travail. Toutes les connexions et les clics sont enregistrés. Ce jeune chercheur d’emploi n’a pas pu atteindre le quota, ses allocations ont été coupées. « On a l’impression de n’être qu’un numéro. J’ai dû faire 35 heures de recherche d’emploi en ligne par semaine. C’est nettement impossible. Alors ils m’ont coupé les allocations. Je peux comprendre, mais si on me retire l’argent, comment fait-on pour vivre ? », demande-t-il. [Et je note même que le verbe employé, en anglais, est non pas vivre (to live) mais « survive », « survivre »...].

  • Les chômeurs britanniques doivent payer ! Le Grand Soir - Philippe ARNAUD
    https://www.legrandsoir.info/les-chomeurs-britanniques-doivent-payer.html

    Ce 3 janvier 2017 à 20 h, j’ai suivi, sur le journal télévisé de France 2, un reportage intitulé « Au Royaume-Uni, les chômeurs soumis à un régime drastique ». Sous titre : « France 2 a enquêté sur le système dénoncé par le réalisateur Ken Loach dans son film Moi, Daniel Blake , auréolé de la Palme d’or au festival de Cannes ».

    Reportage :

    Voix du journaliste : « Beaucoup disent y aller la peur au ventre, comme on répondrait à une convocation du commissariat de police. Le Job Centre , l’équivalent britannique de Pôle emploi, est interdit aux caméras. Ce chômeur est l’un des rares à avoir filmé en caméra cachée son évaluation bimensuelle. Il a écrit noir sur blanc toutes ses recherches d’emploi, mais visiblement cela ne suffit pas, d’autant qu’il a osé postuler à des offres en dehors de son champ de compétence. »
    Voix de l’employée du Job Centre  : « Vous n’avez même pas postulé. Vous avez regardé des offres d’emploi qui ne vous correspondant pas. Vous n’avez pas l’expérience nécessaire. »

    Voix du chômeur : « Oui mais vous ne comprenez pas ce que je vous dit. Vous m’avez dit de faire ça... »

    Voix de l’employée du Job Centre  : « Vous n’avez pas utilisé les sites officiels... »

    Voix du chômeur : « Non, mais, attendez, ce n’est même pas marqué sur le formulaire... »

    Voix du journaliste : "Il y a 31 règles à respecter. La première d’entre elles : passer 35 heures par semaine sur ce site officiel à chercher du travail. Toutes les connexions et les clics sont enregistrés. Ce jeune chercheur d’emploi n’a pas pu atteindre le quota, ses allocations ont été coupées. « On a l’impression de n’être qu’un numéro. J’ai dû faire 35 heures de recherche d’emploi en ligne par semaine. C’est nettement impossible. Alors ils m’ont coupé les allocations. Je peux comprendre, mais si on me retire l’argent, comment fait-on pour vivre ? », demande-t-il. [Et je note même que le verbe employé, en anglais, est non pas vivre (to live) mais « survive », « survivre »...]. 
"Il est obligatoire, sous peine de sanctions, d’accepter n’importe quel travail fourni par le Job Centre . Autre règle pointilleuse : si vous avez dix minutes de retard à un entretien, vos allocations pourront être coupées. Si, et seulement si, ils respectent toutes les conditions, les chômeurs seront indemnisés. Mais avec une allocation conçue pour les décourager de rester inactifs. L’allocation-chômage ou ARE, s’appelle au contraire allocation de chercheur d’emploi. Elle est limitée à 6 mois maximum. Son montant est de 73 livres maximum par semaine, soit 400 euros par mois. Elle n’est pas indexée sur l’ancien salaire. Peu importe que l’on sorte d’un métier de banquier, de pilote de ligne ou de cadre supérieur. Enfin, cette maigre allocation est encore réduite en fonction des revenus du conjoint."

    « Sur ce régime très strict, le cinéaste britannique engagé Ken Loach a réalisé un film, Moi, Daniel Blake , auréolé d’une palme d’or à Cannes, le film a suscité un léger débat au Royaume-Uni, vite balayé, quelques semaines plus tard, par le gouvernement britannique. Il croit dur comme fer en son modèle, conforté par le chiffre record de 4,8 % de chômage seulement. »

    Vue d’une salle où parle le ministre du travail, Damian Green : « Il faut veiller à ce que les gens soient toujours mieux dans le marché du travail qu’en dehors. Notre approche de la réforme de l’État-Providence a transformé ce pays. C’est le travail qui doit rapporter et les aides doivent limitées à ceux qui en ont le plus besoin. Il y a aujourd’hui 2,7 millions de personnes de plus qui travaillent qu’en 2010. »

    Voix du journaliste : « Et il n’y a pas que les politiques. Une bonne partie de la société et les journaux populaires pointent du doigt ces chômeurs qui ont osé partir en vacances après avoir épinglé leur photo sur les réseaux sociaux et parfois la justice s’en mêle, comme avec l’exemple de cette femme qui avait beaucoup voyagé et qui a écopé de trois ans de prison ferme ».

    Remarques sur ce que n’ont pas dit les journalistes.
    Remarque 1. Cette grande dureté (montrée de façon saisissante par Ken Loach dans son film), révèle la persistance de l’ancienne mentalité chrétienne (catholique comme protestante, d’ailleurs) qui considère le non-travail (baptisé oisiveté) comme le vice principal, comme le vice initial, comme le vice-matrice de tous les autres, et qui voit le travail comme le rachat, la rédemption de la faute originelle d’Adam : « Á la sueur de ton visage tu mangeras ton pain » (Genèse 3, 19). Dans cette perspective, ce que rapporte le travail importe peu – et il importe encore moins que sa rémunération permette de vivre : l’essentiel est qu’il y ait travail, et travail comme « punition », comme épreuve douloureuse. Cette notion se retrouvant à la fois dans le nom de la « trabicula » ou chevalet de torture, et l’expression « femme en travail », c’est-à-dire femme dans les douleurs de l’enfantement.

    Remarque 2. Même si tous les pays tendent à adopter la même attitude à l’égard des chômeurs, il n’est pas anodin que ce reportage ait été effectué au Royaume-Uni, pays qui a mis au point, au XVIIIe siècle, les workhouses (ou, littéralement, les maisons de travail), où les pauvres, en échange d’une maigre pitance, et d’un « logis », étaient astreints à travailler dans des conditions très dures et humiliantes, 18 heures par jour, séparés entre hommes et femmes, et soumis à de dures punitions en cas d’indiscipline ou de manque de rendement. A cet égard, pastichant Lénine, qui disait : « Le communisme, c’est les Soviets plus l’électricité », on pourrait dire, les Job Centre s à la britannique, « C’est les workhouses plus Internet ».

    Remarque 3. Il est assez notable que dans l’Histoire de l’Angleterre dite « moderne » (c’est-à-dire à partir du début du XVIe siècle), certains des souverains les plus marquants, ou dont on s’est le plus souvenu, ont été des femmes : Marie Tudor, Élisabeth I, Victoria, et, depuis 1952, Élisabeth II, au point parfois que, de leur nom, a dérivé un adjectif : l’Angleterre élisabéthaine, l’Angleterre victorienne. Or, cette Angleterre victorienne traîne derrière elle des connotations négatives, à la fois du point de vue du social (les workhouses ) mais aussi des mœurs (la pudibonderie, l’éducation stricte des femmes, les condamnations d’Oscar Wilde pour homosexualité).

    Peut-être, un jour, si le Royaume-Uni retrouve la voie du progressisme d’avant 1979, parlera-t-on de la seconde époque élisabéthaine (celle qui a débuté avec Élisabeth II) non plus comme celle du folklore royal célébré avec obséquiosité par les Léon Zitrone et Stéphane Bern, mais comme celle d’une ère particulièrement féroce pour les salariés, les pauvres, les malades et les chômeurs.

    _ Philippe Arnaud _

    #Angleterre #Chomage #Job_Centre #Ken_Loach #Pôle emploi, #Internet #marché_du_travail #mentalité_chrétienne #torture #workhouses #Royaume-Uni #néolibéralisme #libéralisme #ni_sociaux_ni_démocrates #poverty

  • J – 185 : Quel crétin (quel con en fait), j’avais un peu oublié de prévenir Madeleine, que j’emmenais au cinéma, hier soir, que les films de Ken Loach finissaient mal, en général. Je m’étais contenté fort docte de lui dire que c’était un équivalent cinématographique britannique et contemporain de Zola, dont naturellement on lui rabat les oreilles au lycée, je crois que c’est même bien pire, on emmerde Madeleine, et ses camarades de classe, et tous leurs confrères et consœurs en France, avec Gide. Gide, bordel de merde. D’ailleurs c’est marrant parce que Madeleine n’est dupe de rien, avant la séance elle m’en fait lire un passage, un passage du Journal des Faux-monnayeurs , dans lequel le bon Gide auquel on doit, surtout, rappelons-le, d’avoir manqué de priver l’humanité entière de Proust, pour n’avoir, soit pas su le lire, soit avoir consciemment cherché à l’enterrer par jalousie, et il y avait sans doute de quoi, Gide donc qui pérore dès la première série d’entrées à propos de ses Faux Monnayeurs de merde, je ne souhaite pas être actuel, mon penchant naturel c’est d’être le futur, et Madeleine d’ironiser, tu as vu il est parvenu à ses fins il est au programme du bac 2017 ! Quand est-ce qu’on va se secouer les méninges à l’Éducation Nationale, au service de la programmation, pour comprendre à quel point de telles références sont rances, qu’elles sentent cette odeur caractéristique de poussière humide de la France éternelle qui va finir par disparaître, et ce ne sera pas dommage. On attend quoi exactement pour faire lire aux jeunes gens de vrais auteurs, des Artaud, des Beckett, des Michaux, des Genet, pour ne parler que du domaine francophone, bref de ces auteurs qui ont effectivement une chance de leur faire toucher du doigt ce qu’il y a de sublime en littérature, de révolté, de métaphysique, tout plutôt que cette cave humide du roman bordel de merde, mais qu’est-ce que cela peut me mettre en colère, vous n’avez pas idée, et je précise, pour fixer les idées, qu’il y a cinq ou six ans, c’étaient les Mémoires de De Gaulle qui étaient au programme de littérature des terminales L, en tant que, ne riez pas, œuvre littéraire, le Grand Charles, pensez, Flaubert pouvait aller se rhabiller. Les mêmes, avec de telles idées de génie de programmation, on les entendra sous doute chouiner sur le fait qu’ils ne lisent pas. Si, les jeunes gens savent lire, ils adoreraient lire, si seulement on leur mettait Dostoïevski et Beckett dans les mains et pas Gide et De Gaulle, bordel de merde. Je suis en colère, je pense que cela se lit entre les lignes. Bordel de merde ! Crénom ! Peigne-culs !

    N’empêche mon Zola cinématographique , contemporain, britannique est à peine plus malin. Encore que.

    Je me demande cependant qu’est-ce que cela fait de voir un film de Ken Loach pour la première fois quand on a dix-sept ans ? Pour ma part, je pense que le premier Ken Loach que j’ai vu, Raining Stones si mes souvenirs sont bons, j’étais déjà plus âgé, je n’en ai pas un très grand souvenir, je ne peux pas comparer. Et surtout, et c’est la différence majeure, quand j’avais dix-sept ans la fin heureuse n’était pas nécessairement la norme au cinéma, les films ne se finissaient pas toujours bien, même Holocaust finissait mal. C’est dire. Du coup je réalise a posteriori cette petite violence que j’ai faite à Madeleine hier soir. D’ailleurs c’est la première chose dont nous avons parlé en sortant, Madeleine disant que cela se voyait tout de suite que le personnage de Dan allait faire une crise cardiaque dans les toilettes du tribunal, mais elle croyait, naïve, habituée aux films qui se finissent bien, que l’on parviendrait à le sauver. Or non, c’est un film de Ken Loach, on peut mourir à la fin et c’est souvent, le plus souvent, injuste.

    Et du coup je m’interroge à propos de la mort au cinéma de fiction contemporain. Comme je le faisais remarquer le cinéma contemporain est habitué aux happy endings, pas seulement Hollywood, c’est aussi la norme ailleurs. Ce qui est la norme surtout, c’est le fait qu’on va frôler la mort mais qu’on va s’en sortir in extremis , quand ce n’est pas, carrément, ressusciter. Ou, au contraire, quand la mort est inévitable, dans la fiction, ce sera celle de personnages secondaires en importance, soit carrément des figurants, des poursuivants de James Bond, des types qui tirent comme leur pied, et qui au contraire tombent sous les balles à la précision chirurgicale mais meurtrière de James Bond, soit ce sont des personnages secondaires en importance et dont la mort n’a certes pas les facultés décoratives de la chute des poursuivants de James Bond, mais ne sert, in fine, qu’à servir de ressort de la narration. Il est rare cependant que les personnages principaux meurent. Même contre toute attente. Or, cette négation dit bien quelque chose de profondément anti social, seuls les faibles meurent vraiment, seuls ceux qui ne sont pas héroïques meurent et cette mort sert seulement le prétexte d’intégrer la mort comme une expérience de la vie que les héros, eux, ne traverseront pas, en tout cas pas dans le film, la mort, en quelque sorte, est quelque chose qui arrive aux autres.

    Dans les films de Ken Loach, elles rappellent utilement que le malheur n’arrive pas qu’aux autres, qu’il n’y a pas d’héroïsme qui tienne, nous sommes mortels et quand nous sommes morts, nous le sommes vraiment, on ne peut pas nous réanimer et certainement pas nous ressusciter, manquerait plus que cela. Et dans le dernier film de Ken Loach, I, Daniel Blake , ce rappel sert utilement un discours politique, celui de rendre aux invisibles sacrifiés sur l’autel du libéralisme, à la fois leur mort et leur vie passée, ce ne sont pas juste des victimes que l’on dénombre pour regretter que leur nombre est grand, mais que peut-on faire ?, non ce sont des personnes, des personnes qui portent un nom, Daniel Blake, ou Katie qui tâte un peu de la prostitution pour subvenir aux besoins de ses deux enfants, il est sans doute inutile de tenir un discours comptable sur l’endettement à Ken Loach, lui, sait que rien ne justifie la casse sociale, la guerre aux pauvres et la guerre est à entendre en tant que combat qui peut amener la mort de l’ennemi, du pauvre, de Daniel Blake, ce personnage de menuisier cardiaque aux valeurs humaines admirables.

    La démonstration de Ken Loach est implacable et semble, en Grande Bretagne, conduire même à la polémique, des journalistes partant sur les traces de ces invisibles que les économies de bouts de chandelle en masse — pour rembourser qui, pour rembourser quoi ? — ont fini par tuer. Et il y avait sans doute parmi eux des good people , comme les appelle le personnage d’Ann, employé du Job centre qui fait de la résistance, fort seule, et quand bien même ils n’étaient pas tous des good people , c’étaient des people tout court, des personnes, des êtres humains. Et il semble d’ailleurs que les enquêtes des journalistes en question tendent à prouver que l’intrigue de I, Daniel Blake ne soit pas une grossière exagération, qu’il y ait quelques fondements à ce récit. Ceci dit ils auraient pu s’éviter une aussi inutile vérification et concentrer cette soif de recoupement qui les honore, sur des cibles plus soupçonnables, en regardant quelques DVD de Ken Loach pour comprendre que ce n’est pas un cinéaste du mensonge, un cinéaste des destins exceptionnels qui doivent faire honte à ceux moins doués avec la destinée, un cinéaste qui n’est pas négationniste de la mort, un honnête homme.

    Incroyable que ce soit naturellement les honnêtes hommes qui soient si souvent soupçonnés.

    Exercice #23 de Henry Carroll : Utilisez la vitesse d’obturation pour saisir la colère.

    #qui_ca

  • « Avec Corbyn, nous sommes à un moment crucial de notre histoire »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/241016/avec-corbyn-nous-sommes-un-moment-crucial-de-notre-histoire

    À 81 ans, #Ken_Loach reste un infatigable militant de la cause anticapitaliste. À l’occasion de son dernier film, Moi, Daniel Blake, entretien politique avec le cinéaste, qui donne sa lecture du Brexit et dresse le bilan de la première année de #Jeremy_Corbyn à la tête du #Labour.

    #Culture-Idées #GAUCHE_S_ #Theresa_May #UKIP

  • « Moi, #Daniel_Blake » : lui, #Ken_Loach et la peur de l’art
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/241016/moi-daniel-blake-lui-ken-loach-et-la-peur-de-l-art

    Cela fait trop longtemps que les films de Ken Loach sont regardés davantage pour leur contenu politique que pour leurs propriétés cinématographiques. La sortie de #Moi, Daniel Blake est l’occasion idéale pour inverser la tendance.

    #Culture-Idées #Palme_d'Or #Paul_Laverty

  • #Ken_Loach: ‘If you’re not angry, what kind of person are you?’ | Film | The Guardian
    https://www.theguardian.com/film/2016/oct/15/ken-laoch-film-i-daniel-blake-kes-cathy-come-home-interview-simon-hatte

    Ken Loach sits with his hands clutching his chair for dear life, his head shrinking into his shoulders, a skinny question mark of a man. Never did a man appear so diffident. And then he opens his mouth.

    Loach has spent the past half-century making films that shake with anger, and is just about to release his angriest yet. I, Daniel Blake, winner of the Palme d’Or at the 2016 Cannes film festival, is about a man broken by the British benefits system. His doctor says he is too sick to work after a near-fatal heart attack, but the Department for Work and Pensions decides he is not entitled to sickness benefit. Blake finds himself trapped in a downward spiral after his jobseeker’s allowance is suspended, because he is thought not to be trying hard enough to find the work he is unfit to do. The film is so spare and spartan, it could be a parable. It is also immensely moving – particularly a scene in a food bank, when a young mother Blake has befriended breaks down in a manner that borders on the feral.