• Les ouvriers contre l’état - Le refus du travail. Matériaux pour l’Intervention (1971-1972)
    http://archivesautonomies.org/spip.php?article578
    (merci @lyco pour l’url oublié.)

    Introduction Generale - Révolutionnaires et classe ouvrière : La belle au bois dormant

    Quelle a été notre intention quand nous avons rédigé cette #brochure ?
    Nous voulons faire avancer le débat engagé au sein du mouvement révolutionnaire, c’est-à-dire amener ce débat, le plus souvent idéologique, à affronter un peu plus le défi que constitue la seule réalité sociale. Ainsi, pour la #théorie révolutionnaire, être de l’#histoire signifie avoir en face d’elle et pour objet ce qu’est la classe ouvrière aujourd’hui, et non pas avoir pris rendez-vous avec la classe ouvrière des années 20, car, on s’en doute, celle-ci n’y viendra pas, pour la bonne raison qu’elle n’existe plus.

    Et pour comprendre ce qui a changé dans l’affrontement de classe et saisir les nouveaux points cardinaux de la lutte aujourd’hui, il faut en passer par certaines hypothèses. Ce sont ces hypothèses que nous avons tenté de dégager. Elles concernent, on le verra, le rapport de la classe ouvrière avec le développement, l’#organisation, le parti, et avec l’Etat.
    Tout ceci devrait entrainer beaucoup de discours. Nous ne proposons pourtant pas une nouvelle « lecture » de Marx ou de Lénine, bien qu’elle soit souvent présupposée dans les analyses. On se bornera à indiquer quelques références pour les membres de la classe des loisirs qui auraient le temps de piocher la question…
    Nous n’écrirons pas non plus un historique détaillé de l’affrontement de classes en France. Car la possibilité même d’isoler la France d’une situation européenne, voilà ce qui se trouve aujourd’hui remis en question. Du point de vue du capital (ce qui ne veut pas dire : du point de vue du capitaliste doué d’une plus ou moins grande clarté de vue) la situation française (guatémaltèque ou est-allemande !) est toujours internationale, tout comme la concentration ou le taux de profit. Par contre personne n’arrive à insérer la France dans le niveau moyen européen des luttes. Ce sont pourtant ces luttes qui ont contraint le capital à créer le Marché Commun depuis vingt ans.

    Cette contre-offensive est restée sans réplique de la part du vieux mouvement ouvrier. L’Europe du Marché Commun, c’est le capital international et à la fois les grèves nationales.
    Ceci montre la nécessité de renverser le schéma internationaliste proposé par la Gauche (vieille ou nouvelle) et qui semble un simple corollaire « ouvrier » des thèses ordinairement défendues dans les revues de seconde zone à prétentions économiques comme l’Expansion. Des organisations ouvrières en difficulté ont opportunément « découvert » que l’internationalisation du capital entraînerait et exigerait une internationalisation des luttes. Mais c’est bien plutôt le niveau déjà atteint par les luttes qui a contraint le capital à s’organiser au niveau européen pour battre les classes ouvrières des différents pays.

    On ne passe donc pas automatiquement d’un Etat « économiquement nécessaire » à des luttes politiques, mais bien plutôt d’un certain type de contrôle politique du #capital sur les #mouvements_de_classe qui a échoué à un autre type de contrôle. C’est seulement en comprenant la portée toute #politique de cette « évolution économique » et en s’organisant délibérément sur ce nouveau terrain, que nous ne resterons pas à la traine de l’initiative capitaliste.

    Nous, révolutionnaires, parti, groupuscules et organisations et pas la classe ouvrière : car s’il est une donnée bien spécifique de l’histoire ouvrière c’est avant tout cette capacité « égoiste » qu’a la classe, de créer des formes d’organisation adaptées a des moments précis de la lutte de masse et aussi de les rejeter quand elle ne peut plus les utiliser.

    D’où notre intérêt pour le rapport très particulier qui s’établit entre organisation et lutte. Par exemple quand certaines formes d’organisation disparaissent dans les secteurs d’avant-garde, secteurs clé en butte à la contre-attaque capitaliste, qui témoignent du niveau de lutte atteint et de son résultat, cela veut dire que ces mêmes formes sont perdues pour la classe ouvrière dans son ensemble. En d’autres termes, l’initiative ouvrière ne repassera plus par les jalons organisatifs des luttes qu’elle a dépassés en un moment ou en un point du tissu productif et social. Dès que la classe ouvrière abandonne une forme d’organisation, et donc son usage ouvrier, c’est le capital qui s’y installe et en fait un usage anti-ouvrier. (...)

    Première Partie :
    Introduction
    1. Le niveau des #luttes des années 20 aux années 60 : les prétendants
    2. Les #ouvriers dans l’État
    Les #conseils en Allemagne
    Le mouvement des conseils en Italie. Que vaut le thème des conseils aujourd’hui ?
    1917, Lénine et la NEP
    3. Les luttes ouvrières dans l’#État
    #Keynes et la remise à jour de l’Etat : de l’arbitrage de l’Etat gendarme à la planification de l’Etat du #capital_social
    Taylor et l’organisation scientifique du #travail : technologie et #contrôle
    Le passage à l’automation : un nouveau saut technologique
    4. Le Songe
    Formes de contrôle sur les mouvements de classe dans l’entre-deux guerres : fascisme et nazisme
    Le capital allemand et l’industrie lourde
    Classe ouvrière et capital en France : du Front populaire à Vichy
    Deuxieme Partie :
    Introduction
    1. Les années 60, nouvelle politique, nouveaux atouts
    La « valeur du travail »
    La décennie 1960-1970
    2. Les luttes ouvrières contre l’État
    Salaire et #crise : le #salaire politique
    Le mot d’ordre : « Augmentations de salaire égales »
    3. La classe ouvrière aujourd’hui
    A) Les techniciens, les chercheurs
    B) Secteur tertiaire et tertiarisation
    C) La force de travail en formation : #étudiants et scolarisés
    D) Les #immigrés
    E) Les #femmes
    4. Contre la valeur du travail et l’idéologie socialiste
    L’idéologie socialiste du travail
    5. Lutte contre le travail
    Note théorique sur la réduction du travail au travail nécessaire

    #refus_du_travail #opéraïsme

  • Grèce. La deuxième phase et les défis de la sortie de l’euro | Ensemble
    https://www.ensemble-fdg.org/content/grece-la-deuxieme-phase-et-les-defis-de-la-sortie-de-leuro

    Entretien de mars 2015 avec C.Lapavitsas, député et économiste de l’ex-Plateforme-de-gauche de Syriza, désormais fondatrice du mouvement d’Unité Populaire en vue des prochaines élections.

    Je pense qu’en tant que marxistes nous devons d’abord analyser la politique économique de la situation et non pas les rapports de force. Malheureusement, la gauche grecque et une grande partie de la gauche européenne procède en sens inverse.

    – Elle débute avec la géopolitique plutôt que l’économie politique ?

    La géopolitique et la politique locale. L’équilibre des forces politiques, car c’est à cela que le marxisme a malheureusement été réduit. Et lorsque vous faites cela, lorsque vous commencez par la politique – l’équilibre des forces internationalement et localement – il est facile de se nourrir de chimères. Il est aisé de commencer à penser que, à la fin, tout est politique et que l’on peut donc changer l’équilibre des forces politiques, que tout est réalisable.

    Je suis désolé : ce n’est pas le cas. Cela n’est pas du marxisme. En tant que marxistes nous sommes convaincus que la politique découle, en dernière instance, de la réalité matérielle économique et des rapports de classes. Il s’agit d’une affirmation très profonde de Karl Marx pour autant qu’elle soit bien comprise et que l’on n’en tire pas une compréhension mécanique. L’essentiel dans cette affirmation est que tout n’est pas possible au travers de la politique.

    Et c’est exactement ce à quoi nous venons d’assister. Pourquoi ? Parce que l’économie politique de l’union monétaire est fondamentale. Que nous le voulions ou non, l’Europe et la Grèce sont désormais insérées dans les limites de l’union monétaire.

    Malheureusement, une bonne partie de la gauche marxiste a prétendu que ce n’était pas le cas ou a mal compris l’importance de la monnaie dans ce cas. Cela n’a rien de surprenant : la gauche européenne ne comprend simplement rien en matière de monnaie et de finances. Elle le prétend, mais il n’en est rien.

    Je le répète : ce qui est réalisable ou ne l’est pas est déterminé au final par l’économie politique de l’union monétaire. Au sein des limites du capitalisme européen, bien sûr : le capitalisme est la caractéristique déterminante. Syriza vient de découvrir cela. Il est temps qu’elle reconsidère les choses et commence à envisager la manière de forger une politique et comment façonner son approche politique dans ces limites.

    Si elle souhaite atteindre politiquement autre chose, elle doit modifier le cadre institutionnel. Ce n’est pas possible autrement. Pour modifier ce cadre, il est nécessaire d’aller à la rupture. Vous devez rompre. On ne peut réformer le système de l’euro. Il n’est pas possible de réformer l’union monétaire. C’est ce qui est devenu très clair.

    #monnaie #marxisme #financiarisation #Keynes #NEP #Grèce

  • Interview des Wirtschaftshistorikers Florian Schui - Gefährdung der europäischen Einigung

    https://friendica.eu/display/5a727f9b1355a426cb7fb30186853690

    http://www.flassbeck-economics.de/gefaehrdung-der-europaeischen-einigung

    Der Wirtschaftshistoriker Florian Schui von der Universität St. Gallen äußert sich in einem DLF-Interview vom 12.7.2015 zur Eurokrise. Er fordert u.a. eine stärkere Lohn- und Inflationsentwicklung speziell in Deutschland, um die europäischen Ungleichgewichte abzubauen und Ländern wie Griechenland eine Chance zu geben. Ein Hinausdrängen Griechenlands aus dem Euro („Grexit") hingegen gefährde das große Werk der europäischen Einigung seit der Nachkriegszeit, das von Konrad Adenauer, Willy Brandt, Helmut Schmidt und Helmut Kohl befördert wurde.

    https://www.youtube.com/watch?v=70za7plLS_A

    #économie #histoire
    #Europe après guerre #Euro #Grèce
    #Keynésianisme

    #auf_Deutsch

  • ZCommunications » Confessions Of An Erratic Marxist In The Midst Of A Repugnant European Crisis
    https://zcomm.org/znetarticle/confessions-of-an-erratic-marxist-in-the-midst-of-a-repugnant-european-crisis

    Yanis Varoufakis, le ministre des finances grec, raconte sa vie, sa lecture de Marx, L’invasion des profanateurs de sépulture, Matrix, Keynes, son attachement à l’euro...

    Yes, I would love to put forward such a radical agenda. But, no, I am not prepared to commit the same error twice. What good did we achieve in Britain in the early 1980s by promoting an agenda of socialist change that British society scorned while falling headlong into Mrs Thatcher’s neoliberal trap? Precisely none. What good will it do today to call for a dismantling of the Eurozone, of the European Union itself, when European capitalism is doing its utmost to undermine the Eurozone, the European Union, indeed itself?

    A Greek or a Portuguese or an Italian exit from the Eurozone will soon develop into a fragmentation of European capitalism, yielding a seriously recessionary surplus region east of the Rhine and north of the Alps while the rest of Europe is in the clasps of vicious stagflation. Who do you think will benefit from this development? A progressive Left, that will rise Phoenix-like from the ashes of Europe’s public institutions? Or the Golden Dawn Nazis, the assorted neo-fascists, the xenophobes and the spivs? I have absolutely no doubt as to which of the two will benefit from a disintegration of the Eurozone. I, for one, am not prepared to blow fresh wind into the sails of this postmodern version of the 1930s. If this means that it is we, the suitably erratic Marxists, that must try to save European capitalism from itself, so be it. Not out of love or appreciation of European capitalism, of the Eurozone, of Brussels, or of the European Central Bank but just because we want to minimise the unnecessary human toll from this crisis; the countless lives whose prospects will be further crushed without any benefit whatsoever for the future generations of Europeans.

    #Euro #Grèce #marxisme #Keynes

    • Processus vertical, hiérarchique, religieux (de foi et de transfert de confiance), électoral, parlementaire, activé par une machinerie de parti très traditionnelle.
      Parti lui-même constitué dans l’espace nostalgique du RETOUR, pour ne pas dire réactionnaire, au moins patrimonial.
      Ici, RETOUR du keynésianisme national du Golden Age, même si « la nation » peut être maintenant l’Europe (les États-Unis d’Europe, agglomérés en totalité solidaire néo-nationale).
      Parti cultivant, donc, le culte des autorités, des tribuns, sinon des personnalités.
      Le culte de la compétence.
      Le culte de l’économie, même « radicale ».
      Un nouveau parti social-démocrate fait RETOUR.
      Les autres partis, autrefois ainsi nommés « socialistes », du PS au PASOK, ou se prétendant encore tels (mais jusqu’à quand ?), étant depuis longtemps devenus “démocrates” à l’américaine, voire carrément néolibéraux et officines des banques d’affaires, cas du PS français.
      RETOUR à la social-démocratie des années 1950/1960, peut-on parfois lire.
      Déploiement de l’eurocommunisme des années 1970, lit-on ailleurs.
      Justifiant et conservant la forme parti autoritaire (machine de concentration), arc boutée sur les résultats électoraux et les décomptes locaux, sur les alliances d’appareil, sur les compromis tardifs des réunions au sommet.

      #Grèce #Syriza #économie #keynésianisme

    • Exigences allemandes selon un document confidentiel publié par Reuters : maintien de la Troïka, poursuite intégrale des privatisations, 150000 licenciements dans la fonction publique, 0 augmentation du SMIG, diminution des retraites, excédents budgétaires de 3% et 4,5 en 2015 et 16...

      L’urgence est-elle à la critique du keynésianisme ?

  • Le programme économique du FN décrypté par un keynésien
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/11/03/31001-20141103ARTFIG00273-le-programme-economique-du-fn-decrypte-par-un-key

    Loin d’être une utopie, le #nationalisme_économique est probablement une des rares options alternatives à un libéralisme débridé. Mais la question qui se pose est : Marine Le Pen l’aborde-t-elle correctement ?

    Voici ce qu’elle écrit : « Il faut rompre avec l’extrémisme #ultralibéral… Cela veut dire retrouver notre monnaie, l’adapter à notre économie, ce qui nous permettra de retrouver la compétitivité. Il faut ensuite retrouver la maîtrise de notre économie, faire le choix du patriotisme économique… Et maîtriser nos frontières économiques en mettant en place des droits de douane modulés contre la concurrence internationale déloyale. » Considérer qu’un pays doive retrouver la gestion de sa politique monétaire pour l’adapter à son économie est loin d’être farfelu, en revanche, il convient de s’interroger sur l’objet de cette souveraineté. Marine Le Pen est très claire sur ses ambitions : « retrouver la compétitivité » et lutter « contre la concurrence internationale déloyale ». Elle ne prétend donc pas rompre avec le #libéralisme, elle désire s’y inscrire autrement et positionner la France plus avantageusement. C’est peut-être là que réside l’incohérence de sa proposition. Elle désire que les entreprises françaises aient l’avantage sur le territoire national ; elle désire également protéger la production française sur le territoire national au moyen de droits de douanes ; mais elle désire dans le même temps que les entreprises françaises continuent d’exporter leurs produits librement, et de surcroît que cette exportation soit favorisée par une politique monétaire adaptée. Comment peut-on s’attendre à taxer les produits étrangers et en retour espérer exporter librement nos produits dans ces pays ? Comment, à l’heure de l’hyper-information mondialisée, peut-on imaginer mettre en place une telle politique économique sans que les pays concurrents, et surtout les marchés, ne mettent instantanément en place des mesures propres à la contrer ? Le problème central est que le « patriotisme économique » de Marine Le Pen n’est rien d’autre qu’une forme de #protectionnisme. Et nous savons fort bien que le protectionnisme, qu’il soit douanier ou monétaire, a déjà été utilisé, de très nombreuses fois, et qu’il n’a jamais fait ses preuves. Il peut parfois être utile, de façon temporaire et ciblée, pour protéger certains secteurs fragilisés, mais il ne saurait constituer une politique économique globale d’avenir. La nécessité, non pas d’un patriotisme économique, mais d’un nationalisme économique, demeure cependant. Quelle forme pourrait-il prendre ?


    John Maynard #Keynes a été, en plus du penseur de l’Etat providence, un critique sérieux du libéralisme : « Le capitalisme international, et cependant individualiste, aujourd’hui en décadence, aux mains duquel nous nous sommes trouvés après la guerre, n’est pas une réussite. Il est dénué d’intelligence, de beauté, de justice, de vertu, et il ne tient pas ses promesses. » L’économiste de Bloomsbury a, en outre, répondu à la question que nous nous posons en pointant du doigt le nœud du problème libéral, ce qui l’a amené à sympathiser « avec ceux qui souhaitent réduire au minimum l’interdépendance entre les nations ». Lorsque le périmètre économique excède le périmètre politique d’une nation, comment éviter sa fragilisation, surtout connaissant la nature imparfaite de la concurrence internationale ? Pour être plus précis, une entreprise nationale, en exportant de sa production, se soumet, sans que l’Etat n’y puisse rien, aux aléas de la conjoncture internationale (perte de compétitivité prix ou qualité, « désengouements » pour les produits fabriqués en France, influences des taux de change, des politiques nationales, etc.) Le nationalisme économique implique que les deux sphères politiques et économiques coïncident le plus possible, afin de permettre au politique de jouer son rôle de régulateur. Cette position est semblable, voire symétrique, à celle qu’ont prise les partisans de la création d’autorités régulatrices supra-étatiques vis-à-vis du marché mondial. Mais, prenant acte de l’incapacité de ces organismes à jouer efficacement leur rôle du fait de la souveraineté des nations, le nationalisme économique prend le problème à l’envers, et prend pour postulat de son raisonnement la nation, pour l’étendre ensuite à des régions économiques plus larges, comme l’Europe. Partir de la nation pour penser une politique économique signifie emboiter le pas à Keynes lorsqu’il affirme : « Les idées, la connaissance, l’art, l’hospitalité, les voyages : ce sont là des choses qui, par nature, doivent être internationales. Mais produisons des marchandises chez nous chaque fois que c’est raisonnablement et pratiquement possible… » Et l’on doit ajouter, de façon impérative, « et consommons ces marchandises chez nous chaque fois que c’est pratiquement et raisonnablement possible. » Le nationalisme économique ne saurait en effet se limiter à un nationalisme producteur, car il doit englober également la consommation pour que les débouchés de la production nationale soient assurés. Il s’agit d’un contrat de la nation tout entière avec elle-même : les entrepreneurs s’engageant à #renationaliser leur production, de manière à favoriser l’emploi national, et à demeurer dans les limites de la nation pour respecter le cadre économique défini par Keynes et éviter d’accroître l’interdépendance, source de perturbations économiques potentielles ; et les consommateurs s’engagent à soutenir de façon ferme et constante cette production, car sans soutien, une telle politique n’aura aucune chance de voir le jour.

    Keynes est très lucide sur ce type de politique. Il sait qu’une renationalisation globale est impensable, et que toute tentative doit être le fruit de la patience, et ne se faire que lorsque c’est « pratiquement et raisonnablement possible. » Certains secteurs économiques sont ainsi plus propices que d’autres - le secteur #agricole par exemple, avec le développement des circuits courts et d’économies locales. Par ailleurs, il ne s’agit pas ici de protectionnisme, comme dans le cas du patriotisme économique prôné par le FN, car si le protectionnisme vise en effet à limiter l’importation de biens manufacturés, il suppose en revanche de conserver intacte l’exportation. Keynes, lorsqu’il évoque l’#autosuffisance #nationale inclut à la fois #production et #consommation à l’intérieur du pays. On remarque par ailleurs que le désengagement de l’Europe est devenu inutile ; il peut même être contre-productif, car la régionalisation économique, la coopération politique et le maintien d’une monnaie commune constituent des facteurs facilitants. Il semble donc que, contre le protectionnisme économique du Front National et de certains souverainistes, Keynes demeure pertinent, audacieux, et visionnaire…

  • Keynes was right. Deflation is not necessarily bad. Declining wages are. | Real-World Economics Review Blog
    http://rwer.wordpress.com/2014/05/18/keynes-was-right-deflation-is-not-necesserely-bad-declining-wages-ar

    One of the heresies of Keynes was his idea that lower wages would not cure a cyclical downturn – an idea which ran counter to the ‘received wisdom’ of classical economics. According to Keynes, declining wages were worse than a declining price level. Today, his ideas are put to the test in Greece, which enacted exceedingly large wage cuts of about 20%, something which Keynes by the way did not think possible in a democratic society (remember that he wrote in the thirties): “It is only in a highly authoritarian society, where sudden, substantial, all-round changes could be decreed that a flexible wage-policy could function with success. One can imagine it in operation in Italy, Germany or Russia, but not in France, the United States or Great Britain“.

    Hmmm….

    Anyway – Greece just experienced its twenty-third consecutive quarter of declining real GDP (YoY) and its seventh consecutive quarter with considerable deflation – despite brutal wage cuts. Greek exports are not booming (to the contrary). And Greek government debt as a % of nominal GDP is exploding not because of high deficits but because of the combined effect of real decline and deflation (and bank aid, of course).

    Keynes’ ideas are also consistent with the development of the UK economy in the 1855-1914 period, for the short-term as well as the long-term. In the short-term, falling wage income did not cure cyclical downturns (the disastrous 1875-1886 period, see the table below) while wages showing a gentle increase vis-á-vis the consumer price level were consistent with prosperity (the glorious 1886-1914 period, see this graph). According to Keynes (the end of chapter 19 of the General Theory, he’s writing about an economy in a downturn):.....

    #économie
    #Keynes

  • De l’Ukraine au dollar - Le bondosage
    http://lebondosage.over-blog.fr/article-de-l-ukraine-au-dollar-123407905.html

    Nous conviendrons avec Philippe Grasset, qui vient d’inaugurer sur son site la première vidéo en ligne, que l’histoire s’accélère. L’accumulation d’événements apparemment disparates peut soudain éclairer le sens de notre temps et surtout nous révéler ce qui se cache parfois derrière l’apparence des choses. Si l’on convient maintenant que les événements d’Ukraine ont été promulgués par l’UE et les USA, il ne faut pas pour autant penser que ces groupes aient une réflexion profonde sur l’impact des actions qu’ils mènent. Comme je l’ai déjà dit sur ce blog l’individualisme délirant qui mène l’esprit des élites occidentales, couplées au mécanisme de la communication empêche de voir dans l’action qu’elles mènent un sens profond, une stratégie. Nous avons plus affaire à une action désordonnée et incohérente mue par des intérêts multiples et divergents. Ce que Philippe Grasset nomme le chaos est le résultat de cette propension des élites occidentale à se laisser happer par le présent et la pression externe. Ce sont les événements qui les mènent plutôt que l’inverse. Mais pour prendre conscience de l’importance des événements actuels, et notamment du fait que la Russie et la Chine commencent sérieusement à vouloir se passer du dollar. Encore faut-il peut-être réexpliquer pourquoi, cette question du dollar est fondamentale.

    L’étalon dollar, Keynes avait raison

    Le rôle du dollar en tant qu’étalon date de l’accord de Bretton Woods en 1944. C’est malheureusement le plan américain de Harry Dexter White qui sera préféré à la stratégie de Keynes. Un plan dont nous voyons aujourd’hui qu’il a conduit l’Amérique et le monde dans une impasse même si à court terme il pouvait sembler cohérent. L’accumulation par les USA d’une grande quantité d’or pendant la Seconde Guerre mondiale grâce aux excédents commerciaux du pays ayant asséché le reste du monde, l’idée de faire en sorte que le dollar devienne une monnaie garantie par l’or n’était pas dénuée de sens. Le dollar était effectivement à l’époque aussi solide que l’or, car les USA étaient la nation la plus productive. Les effets nocifs que Keynes avait bien vus venir ne se sont fait sentir que quelques années après. Les pays se mirent en effet à accumuler des dollars dans leur banque centrale grâce à leurs excédents commerciaux. L’Europe reconstruite et le Japon connurent des gains de productivité qui les firent rattraper rapidement les USA. De sorte que dès les années 60 les USA eurent des déficits commerciaux permanents avec ces deux zones. C’est à ce moment-là que le Général de Gaulle (1965) eut ce discours mémorable demandant l’abandon du dollar comme monnaie de référence mondiale. Le seul problème est que de Gaulle qui était influencé par Jacques Rueff en la matière n’imaginait comme seul recours qu’un retour à l’étalon or. Un étalon qui s’il avait la qualité de mettre toutes les nations à égalité commerciale avait aussi la fâcheuse tendant à la stagnation de la masse monétaire. C’est le Bancor de Keynes que de Gaulle aurait dû prôner, mais c’était aussi un homme de son temps. Une monnaie internationale indépendante de tous les états nations qui aurait permis une égalité dans l’échange comme l’or, mais qui aurait pu suivre les besoins mondiaux d’une augmentation de la masse monétaire. Parce qu’il n’y a aucune raison que la croissance de la masse monétaire soit inutilement limitée par l’évolution de l’extraction d’un métal précieux. Petite remarque si l’euro avait été une monnaie commune, il aurait pu devenir une espèce de Bancor. Mais là encore l’idéologie l’a emporté sur le bon sens.

    http://www.dailymotion.com/video/xj9uqj_general-de-gaulle-l-imposture-du-dollar_webcam

    Quoi qu’il en soit, il est évident que la possibilité pour les USA d’émettre une monnaie internationale est un avantage considérable dont ils usent et abusent en permanence. L’on remarquera tout de même que le cadeau que la communauté internationale fait aux USA est un cadeau empoisonné pour le peuple américain. Car les grandes inégalités qui traversent ce pays sont aussi dues en partie à cet avantage. Car si le prolétaire américain est devenu inutile à cause du libre-échange ce n’est pas uniquement pour cela. La nature internationale du dollar permettant à ce pays d’acheter gratuitement comme le disait de Gaulle des marchandises partout dans le monde le système de production local est devenu inutile. Le couplage de la liberté de circulation des marchandises avec le rôle du dollar a probablement été l’arme fatale qui a tué le système industriel américain. Une arme qui a transformé les USA en un système capitaliste patrimonial comme l’a si bien décrit le site criseusa. Un système dont on voit mal comment les USA pourraient sortir sans de graves problèmes macro-économiques. La défense du dollar et sa nature internationale font donc partie de la priorité absolue pour le gouvernement US. Comment en effet continuer à étendre les bases militaires américaines et à financer le colossal déficit extérieur du pays si les étrangers n’acceptent plus votre papier monnaie comme paiement ? ...

    #économie
    #Ukraine
    #dollar
    #UE
    #USA
    #Keynes
    #Bretton-Woods en 1944.

  • CADTM - Quelques éléments trop peu connus du néolibéralisme
    http://cadtm.org/Quelques-elements-trop-peu-connus

    Beaucoup avaient espéré, lorsque survint la crise des subprimes en 2007-2008, que le néolibéralisme vivait son chant du cygne ; que l’intervention en panique des États pour sauver les banques marquait le retour de Keynes à l’avant-scène du théâtre capitaliste. Il n’en est rien : imperturbable, le bulldozer néolibéral poursuit son cheminement, et il faut encore et encore améliorer la connaissance de ce système en vue de pouvoir un jour lui asséner le coup fatal que ses méfaits lui ont valu de longue date. Le texte qui suit vise à attirer l’attention sur quelques éléments trop souvent oubliés ou minimisés dans bon nombre de textes relatifs au néolibéralisme. D’abord l’existence et l’importance de l’ordolibéralisme, courant d’avant-garde du néolibéralisme ; puis un petit abrégé de quelques éléments de la pensée de Friedrich Hayek, le « pape » du néolibéralisme ; enfin la prise en compte du fait que le néolibéralisme, ce n’est pas qu’un catalogue de mesures macro-économiques : c’est aussi un mécanisme qui influence grandement le mode de penser et d’agir des individus – sur les lieux de travail mais aussi dans la vie privée.
    Beaucoup avaient espéré, lorsque survint la crise des subprimes en 2007-2008, que le néolibéralisme vivait son chant du cygne ; que l’intervention en panique des États pour sauver les banques marquait le retour de Keynes à l’avant-scène du théâtre capitaliste. Il n’en est rien : imperturbable, le bulldozer néolibéral poursuit son cheminement, et il faut encore et encore améliorer la connaissance de ce système en vue de pouvoir un jour lui asséner le coup fatal que ses méfaits lui ont valu de longue date. Le texte qui suit vise à attirer l’attention sur quelques éléments trop souvent oubliés ou minimisés dans bon nombre de textes relatifs au néolibéralisme. D’abord l’existence et l’importance de l’ordolibéralisme, courant d’avant-garde du néolibéralisme ; puis un petit abrégé de quelques éléments de la pensée de Friedrich Hayek, le « pape » du néolibéralisme ; enfin la prise en compte du fait que le néolibéralisme, ce n’est pas qu’un catalogue de mesures macro-économiques : c’est aussi un mécanisme qui influence grandement le mode de penser et d’agir des individus – sur les lieux de travail mais aussi dans la vie privée......

    #économie
    #néolibéralisme #Friedrich-Hayek
    #subprimes
    #ordolibéralisme

    #Keynes

  • Le néo-libéralisme est une « relique barbare » !
    http://www.marianne.net/Le-neo-liberalisme-est-une-relique-barbare-_a235795.html

    Qui a pris la peine d’expliquer au chômeur en fin de droit qu’un pays à la monnaie souveraine peut entretenir des budgets déficitaires sur des périodes extrêmement longues, sans impact négatif sur sa croissance économique ?

    http://www.marianne.net/photo/art/default/978536-1159677.jpg?v=1392658127

    Les dogmes - comme les préjugés - font des ravages sur la société et, devrait-on rajouter, sur les économies. L’austérité et l’orthodoxie budgétaire ne sont-elles pas considérées comme des vérités révélées par ceux-là même qui partent du principe - intouchable - selon lequel les récessions et le chômage élevé sont les prix à payer pour atteindre le sacro-saint équilibre des comptes publics ?

    Confortés par l’immense majorité des économistes et par le petit milieu académique, la quasi-totalité de nos responsables politiques et économiques n’ont effectivement d’yeux que pour cette doctrine néo-libérale. Et n’ont que mépris pour les néo-keynésiens et autres progressistes qui opèrent une distinction nette entre le budget d’un Etat souverain...et les cordons de la bourse d’un ménage. Appliqués bêtement et à la lettre, les dogmes sont souvent cruels et destructeurs.

    Qu’à cela ne tienne : nos politiques, comme nos élites intellectuelles, imposent la rigueur avec la même allégresse que les apothicaires d’antan pratiquaient les saignées. Nos nouveaux charlatans prescrivent aujourd’hui encore et toujours plus d’austérité à des citoyens d’ores et déjà étouffés par la récession ! Il est tout de même remarquable que ces fanatiques aient davantage consolidé leur emprise sur notre système, alors même que c’est leur croyance néo-libérale qui a précipité nos économies dans l’abîme. Tout en consacrant la corruption et le capitalisme sauvage au rang de divinités.

    N’est-il pas navrant que ceux-là même qui se réclamaient, hier encore, pour la croissance et pour l’emploi se soient mus aujourd’hui en ardents défenseurs du « sang et des larmes » ? Du credo de l’équilibre budgétaire – qualifié religieusement de « règle d’or » - inlassablement récité par l’actuel exécutif « socialiste ». Aux conséquences dramatiques des réductions des dépenses budgétaires sur une économie française condamnée fatalement à se contracter. En passant par l’acte de contrition du Président de la République, consacrant notre soumission absolue et définitive à une orthodoxie qui règne désormais sans partage.

    Le lavage de cerveaux entrepris par la secte néo-libérale est couronné de succès - globalement -, puisque même la gauche française lui emboîte le pas. Secte qui, à l’instar des fanatiques religieux, refuse catégoriquement de se soumettre à l’évidence selon laquelle une nation souveraine, qui émet une monnaie souveraine (c’est-à-dire librement échangeable sur les marchés), n’est nullement soumise à des créanciers qui feraient monter les enchères sur ses frais de financement. Car une nation souveraine et des dirigeants dignes de ce nom peuvent - et doivent - dépenser plus que leurs recettes ne leur permettent, si leur objectif est bien de juguler la récession.

    Le citoyen meurtri sait-il seulement qu’une banque centrale n’aurait qu’à appuyer sur un bouton afin de créditer des comptes, créer de la monnaie et, ce, dans le double but de ressusciter son économie et de protéger sa population des affres des marchés financiers. Qui a pris la peine d’expliquer au chômeur en fin de droit qu’un pays à la monnaie souveraine peut entretenir des budgets déficitaires sur des périodes extrêmement longues, sans impact négatif sur sa croissance économique ?

    Le salarié se battant au quotidien pour assurer la subsistance de sa famille serait en effet outré d’apprendre que l’austérité (qu’il est le premier à subir) ne fait qu’aggraver le ralentissement économique. Car, comme le disait l’économiste Irving Fisher, dans le cadre d’une récession : « plus les débiteurs paient (leur dette), et plus ils doivent (de l’argent) ». Une nation et un ménage doivent donc appliquer des stratégies diamétralement opposées dès lors que leurs revenus s’effondrent : tandis que la diminution des dépenses de l’individu a un effet négligeable sur l’économie de son pays, la réduction du train de vie du secteur public a un impact désastreux sur le secteur privé comme sur la consommation. ....

    #austérité
    #économie
    #Europe
    #Keynes
    #rigueur

    • Barbarie du néolibéralisme, c’est certain, bien que je sois pas sûr que des médiatiques soient tout à fait en mesure de sentir et imaginer ce que ce(s) mot(s) recouvre(net)… Si il suffisait de parler à propos du néolibéralisme de « relique » pour que c’en soit une une, c’est que soit (une fois de plus et j’en serais d’accord) le mort a saisi le vif (et nous tous avec), soit le dire c’est faire aurait pris une drôle d’extension, grâce à laquelle on aurait plus rien à faire d’autre que... dire. Et pourquoi pas n’importe quoi, ce dont Marianne n’a pas le monopole… Bref, le performatif n’est pas partout. Ce qui est mort c’est le libéralisme, non ? (cf. La mort du libéralisme, Laurent Jeanpierre, http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3078).

      Et du néolibéralisme, faudrait s’occuper pour de bon, sans jamais jouer à « réhabiliter l’intervention de l’état » en racontant que celui-ci serait le seul à même d’assurer un niveau de conso (#salaire) suffisant pour que... le capitalisme « fonctionne ».

      #jacobinisme_bisounours

  • Le livre qu’il faut lire pour comprendre le néochartalisme ... et le reste - Eco(dé)mystificateur
    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Le-livre-qu%E2%80%99il-faut-lire-pour-comprendre-le-n%C

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    J.B. Bersac prend le temps de l’explication argumentée pour nous rappeler quelques vérités qui, chose étrange, ne font pas la une des manuels d’économie classique. Par exemple que « le taux d’intérêt décidé par la banque centrale (appelé taux directeur) dirige effectivement le taux d’intérêt exigé par les banques commerciales entre elles (taux interbancaire) mais aussi, fait primordial, le taux d’intérêt de la dette publique » Et cela n’est pas le résultat de calculs alambiqués ou d’une théorie fumeuse mais … la réalité qui nous saute au visage à travers les graphiques proposés pour les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, le Mexique, la Suède, la Nouvelle-Zélande ou le Japon. La preuve est faite de manière empirique que, dans le cas d’un Etat souverain maitrisant le contrôle de sa monnaie, « les marchés sont disciplinés par l’Etat au point d’être des figurants quant à la dette publique. (…) L’Etat n’écoute pas à quel taux les épargnants acceptent de lui prêter, il dicte quel taux de rémunération il veut concéder à l’épargne qu’ils lui ont fourni ».

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    #banque
    #banksters
    #chartalisme
    #dette
    #étalon
    #intérêt
    #Keynes
    #libéralisme
    #monnaie
    #souverainisme

  • Lettre ouverte à Bechir Ben Yahmed, Directeur et Rédacteur en chef de La Revue - Eco(dé)mystificateur
    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Lettre-ouverte-%C3%A0-Bechir-Ben-Yahmed%2C-Directeur-et

    Alors oui, des réformes profondes sont nécessaires et certains perdront effectivement leurs avantages acquis. Mais cela concernera une minorité de nos concitoyens, les plus riches, ceux qui actuellement se comportent en véritable parasites et se « gavent sur la bête » en profitant d’un système bancaire et financier qui marche sur la tête et qui a réussi à privatiser ce bien commun qu’est la monnaie. Et non, Hollande, pas plus que ceux qui l’ont précédé ne peut rien faire, en supposant qu’il en ait la volonté. Le salut viendra de gens nouveaux qui auront compris que les solutions existent et qui auront la force, le courage et la capacité de les mettre en œuvre. Je sais : ce n’est pas gagné !

    #économie
    #Dette
    #Keynes
    #La-Revue
    #Monnaie
    #PIB
    #Tchundjang-Pouemi

  •  » [S1E3] La mondialisation, le chômage et les impératifs de l’humanisme, par Maurice Allais (2000)
    http://www.les-crises.fr/mondialisation-humanisme

    L’instauration d’une société humaniste est gravement compromise si le fonctionnement de l’économie génère trop de revenus indus et engendre du chômage, si la promotion sociale est insuffisante et si des conditions défavorables s’opposent à l’épanouissement des individualités, si l’environnement économique est par trop instable, et enfin si le cadre institutionnel de l’économie est inapproprié.

    La question majeure d’aujourd’hui, c’est de toute évidence le sous-emploi massif qui se constate (de l’ordre de six millions en France, compte tenu du traitement social de plus en plus étendu du chômage). Ce sous-emploi massif fausse complètement la répartition des revenus et il aggrave considérablement la mobilité sociale et la promotion sociale. Il crée une insécurité insupportable, non seulement pour ceux qui sont privés d’un emploi régulier, mais également contre des millions d’autres dont l’emploi est dangereusement menacé. Il désagrège peu à peu le tissus social.

    Cette situation est économiquement, socialement et éthiquement inadmissible à tous égards. Ce chômage s’accompagne partout du développement d’une criminalité agressive, violente et sauvage et l’Etat n’apparaît plus capable d’assurer la sécurité, non seulement des biens mais également celle des personnes, une de ses obligations majeures.

    Le Chômage

    De plus une immigration extra communautaire excessive sape les fondements mêmes de la cohésion du corps social, condition majeure d’un fonctionnement efficace et équitable de l’économie des marchés. Dans son ensemble, cette situation suscite partout de profonds mécontentements et elle génère toutes les conditions pour qu’un jour ou l’autre, l’ordre public soit gravement compromis, et que soit mise en cause la survie même de notre société. La situation d’aujourd’hui est certainement potentiellement bien plus grave que celle qui se constatait en 1968 en France alors que le chômage, inférieur à 600.000, était pratiquement inexistant et que cependant l’ordre public a failli s’effondrer.

    Le chômage est un phénomène très complexe qui trouve son origine dans différentes causes et dont l’analyse peut se ramener, pour l’essentiel, à celle de cinq facteurs fondamentaux : 1) le chômage chronique induit dans le cadre national, indépendamment du commerce extérieur, par des modalités de protection sociale ; 2) le chômage induit par le libre-échange mondialiste et un système monétaire international générateur de déséquilibres ; 3) le chômage induit par l’immigration extra communautaire ; 4) le chômage technologique ; 5) le chômage conjoncturel.

    En fait, la cause majeure du chômage que l’on constate aujourd’hui est la libéralisation mondiale des échanges dans un monde caractérisé par de considérables disparités de salaires réels. Ces effets pervers en sont aggravés par le système des taux de change flottants, la déréglementation totale des mouvements de capitaux, et le “dumping monétaire” d’un grand nombre de pays par suite de la sous-évaluation de leurs monnaies.

    #économie
    #Maurice-Allais
    #mondialisation
    #chômage
    #humanisme
    Où le #libéral Allais rejoints la vision de #Keynes sur le #protectionnisme

  • Travailleurs sans travail - Site de réflexion économique et politique
    http://lespoir.jimdo.com/2013/09/17/travailleurs-sans-travail

    La faillite de la pensée économique dominante
     

     La victoire du néolibéralisme est d’abord une victoire dans le domaine des idées. Sous l’influence de Walras (pourtant socialiste) et de ses continuateurs, l’économie dominante moderne s’est construite autour de la Théorie de l’équilibre Générale (TEG) réalisée par Arrow et Debreu, c’est-à-dire de l’équation mathématique censée résoudre la question de l’équilibre des marchés. La démarche walrasienne, consistant à poser comme hypothèse la constance de comportements tels que la rationalité, la maximisation du profit individuel ou l’information complète des agents économiques imprègne encore de nombreux travaux, moins peut-être par ses résultats que par sa méthode. Ainsi l’économie est-elle devenue principalement une science mathématisée, voulant résoudre dans des équations les déterminants de la formation des prix ou des niveaux de production.
    Née à la fin du 19ème siècle dans le but de constituer l’économie en science, inspirée et voulant atteindre le statut de la science physique, l’approche walrasienne ou néo-classique, n’a pas connu la même trajectoire. En particulier, sa valeur prédictive est mise en déroute dans les années 30, et des auteurs tels que Keynes et Hayek détruisent ses fondements en utilisant des arguments qui portent encore aujourd’hui, bien qu’on ne les entende pas toujours. Il est vrai que l’approche néo-classique su évoluer, en pensant d’abord de façon dynamique, c’est-à-dire de manière temporelle, et complexifier en conséquence ses outils mathématiques (après la deuxième guerre, c’est notamment ce à quoi s’attèleront les deux « Nobels » français Allais et Debreu). Adapter ensuite sa théorie de la rationalité des agents, sur quoi se base toutes les constructions néo-classiques, en intégrant des hypothèses plus réalistes (anticipations rationnelles de Lucas…).
     
     Mais quelles que furent les évolutions, le modèle d’équilibre général néo-classique est en crise profonde. Il demeure sans valeur prédictive et ce faisant, sans valeur scientifique, pour la raison qu’il ne parvient pas à dégager des lois des comportements humains, comme le fait la science physique du comportement des choses. L’incertitude radicale qui règne dans la prévision de l’évolution des prix, dans la rentabilité des investissements futurs, dans le comportement des consommateurs, est pour l’heure indépassable. D’abord du fait que l’homme est un être social qui agit en fonction du comportement de ses semblables, ensuite parce qu’il est un être non rationnel qui peut se comporter en opposition à son propre intérêt comme l’a montré la psychologie expérimentale. Enfin et surtout parce que son comportement est contextuel, c’est-à-dire qu’il dépend du moment, du lieu et des institutions au sein desquelles il agit.

    #Travail
    #Chômeur
    Théorie de l’équilibre Générale #TEG
    #Arrow
    #Debreu
    #Keynes
    #Hayek
    #Walrasienne ( néo-classique)
    #Richesse
    #Productivité

  • On the Phenomenon of Bullshit Jobs | Strike! Magazine
    http://www.strikemag.org/bullshit-jobs

    In the year 1930, John Maynard Keynes predicted that, by century’s end, technology would have advanced sufficiently that countries like Great Britain or the United States would have achieved a 15-hour work week. There’s every reason to believe he was right. In technological terms, we are quite capable of this. And yet it didn’t happen. Instead, technology has been marshaled, if anything, to figure out ways to make us all work more. In order to achieve this, jobs have had to be created that are, effectively, pointless. Huge swathes of people, in Europe and North America in particular, spend their entire working lives performing tasks they secretly believe do not really need to be performed. The moral and spiritual damage that comes from this situation is profound. It is a scar across our collective soul. Yet virtually no one talks about it.

    #jobs #keynes #zobi #enlargeyourpenis