#khmouda

  • Kasserine : Un milliard de dinars en suspens | Inkyfada
    https://inkyfada.com/2016/10/tunisie-kasserine-un-milliard-dinars-projets

    Pauvreté, marginalisation, misère, le gouvernorat de Kasserine souffre particulièrement du chômage, de l’absence d’infrastructures et de moyens pour assurer à ses habitants un niveau de vie décent. Pourtant depuis cinq ans, 1900 projets d’une valeur d’un milliard de dinars ont été programmés dans la région, mais ils tardent à voir le jour.

    sur l’affiche on peut lire « Notre argent est au #PANAMA et l’enfant de #khmouda meurt ici »

    Jamila, une manifestante lors d’un mouvement de protestation contre l’absence de développement à Kasserine, le 3 septembre 2016, sur la Place des Martyr.

    Transcription de l’enregistrement audio

    Je ne suis pas Tunisienne,
    Parce que j’ai trois enfants,
    Que je suis locataire
    Et que je vis avec 150 dinars.
    Ils ne se tournent pas vers le pauvre,
    Ils ne se tournent pas vers celui qui n’a rien,
    Ils ne se tournent pas vers celui qui est dans le besoin,
    Ils ne se tournent pas vers celui qui est dépossédé,
    Ils ne se tournent pas vers ces gens-là.
    Si je trouvais un moyen de faire fuir mes enfants
    Et que je trouvais un moyen de m’envoler
    Et que l’Etat me dégageait...
    Parce que j’ai peur de la montagne.
    J’ai peur de la montagne, ils diraient : c’est une terroriste.
    Mais si je trouvais un moyen de m’enfuir
    L’Algérie m’accueillerait
    Elle m’accueillerait l’Algérie
    Je suis la fille de l’Algérie
    Je ne suis pas Tunisienne.

    Ce sentiment d’abandon de l’Etat s’est souvent illustré à Kasserine par l’organisation d’exodes collectifs symboliques vers la frontière algérienne. Ce type de mouvements de protestation n’est pas né avec la révolution mais s’était déjà produit sous le régime de Ben Ali.
    Il est ainsi devenu habituel, le long des villages frontaliers, de voir le drapeau algérien flotter au dessus de commerces ou d’habitations. Considéré parfois comme un signe de bienvenu à l’attention des Algériens de passage, l’étendard du pays voisin est aussi utilisé comme un moyen de protestation et l’expression d’une rancoeur contre l’Etat tunisien, rappelant un slogan scandé par les habitants de la région avant la révolution : “Oh Zine, occupe-toi de nous, ou Bouteflika s’en chargera”, comme une menace de sécession.

    #Tunisie #Kasserine #Algérie #marginalisation #inégalités #pauvreté #misère