• La situation aux États-Unis

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/02/25/etats-unis-apres-les-elections-de-mi-mandat_521783.html

    Les élections (de mi-mandat) de 2022 marquent une nouvelle forte poussée vers la droite

    Parler de «  gauche  » et de «  droite  » à propos des #démocrates et des républicains n’est pas approprié. Ces deux grands partis ont été les seuls à alterner au pouvoir pour diriger l’appareil d’État de la bourgeoisie au cours des 166 dernières années. En effet le système électoral américain favorise le #bipartisme. Les termes «  gauche  » et «  droite  » sont devenus des étiquettes utilisées pour distinguer les discours et les électorats des deux #partis_bourgeois. Ainsi, les travailleurs se sont rangés dans le camp des démocrates pendant une bonne partie du 20e siècle et les couches plus aisées dans celui des républicains.

    Quoi qu’il en soit, le soutien de la classe ouvrière aux démocrates ne cesse de diminuer depuis des années et, à l’approche des élections, cette tendance s’est confirmée  : le vote ouvrier pour les démocrates a baissé de près de 15 % en 2022.

    Le glissement des travailleurs blancs vers le camp républicain n’est pas nouveau. Il remonte au moins à l’élection de #Reagan en 1980, voire plus loin encore. Mais, en 2022, l’écart en faveur des républicains a été de 33 points, soit 8 points de plus qu’en 2020.

    Le recul des démocrates dans les électorats noir, latino et asiatique a été beaucoup moins important mais, à bien des égards, il pèse encore plus lourd. En grande majorité issus de la classe ouvrière, ces électeurs constituent depuis longtemps une sorte de socle sur lequel les démocrates comptent. En 2022, 80 % de l’#électorat_noir votait démocrate – ce qui reste considérable – mais ce résultat représente une baisse de sept points depuis les dernières élections de mi-mandat et s’inscrit dans la continuité de l’érosion qui a suivi la période 2008-2016, durant laquelle entre 90 et 97 % des Noirs votaient démocrate. Quant au vote hispanique, il s’est porté à environ 60 % sur les démocrates, soit une baisse de 10 points en quatre ans. Enfin, les électeurs d’origine asiatique ont voté démocrate à 64 %, soit une baisse de 7 points.

    Les Démocrates  : un parti «  progressiste  » qui a longtemps ratissé large

    […] Le #Parti_démocrate s’est attribué le mérite des réformes et des avancées que ces mouvements ont arrachées à la bourgeoisie pendant la longue période où l’hégémonie de l’#impérialisme américain, générant un surplus de richesses, permettait cette redistribution. Quels qu’aient été les tensions et les antagonismes – et ils étaient nombreux – entre les différents groupes composant le monde du travail, leur regroupement au sein du Parti démocrate semblait offrir une voie sur laquelle chacun pouvait poursuivre la lutte pour «  le progrès  ». De 1932 à 1980, le Parti démocrate domina la scène politique, les républicains ne jouant un rôle significatif que pendant l’intervalle de la période du #maccarthysme, la chasse aux sorcières contre les communistes, au début des années 1950.

    Avec le début de la crise économique en 1971, puis son aggravation à la fin des années 1970, la situation des travailleurs commença à se dégrader. Pour l’État de la bourgeoisie, l’heure n’était plus à distribuer des miettes pour maintenir la paix sociale. Frappée par la crise, la classe capitaliste attendait d’abord de l’État qu’il l’aide à maintenir ses profits, et cela impliquait d’abaisser le niveau de vie des travailleurs. Il fallait donc démanteler les #programmes_sociaux et les services publics créés pendant la longue expansion de l’après-guerre. Le Parti démocrate, en loyal serviteur de la bourgeoisie, fut en première ligne pour mener ces attaques.

    L’une des premières attaques importantes fut la faillite de la ville de #New_York en 1975, qui frappa durement les employés, les programmes sociaux et les services municipaux. Cette attaque fut supervisée par deux maires démocrates successifs. En 1978-1979 puis dans les années 1980, des pressions furent exercées sur les travailleurs de l’automobile pour qu’ils acceptent toute une série de concessions lors du renouvellement de leurs contrats. D’abord présentées comme temporaires, ces concessions furent ensuite rendues permanentes, et rapidement étendues au reste de la classe ouvrière. Et, là encore, l’attaque fut conduite par des politiciens démocrates, qui justifiaient les nouveaux contrats au nom de la sauvegarde des emplois dans l’#industrie_automobile.

    Pour décourager les travailleurs de faire valoir leurs revendications salariales au travers de grèves, les deux grands partis bourgeois se relayèrent. En 1981, les démocrates passèrent la main aux républicains, et #Ronald_Reagan mit tout le poids de l’État pour briser la grève des #contrôleurs_aériens. Les caciques du Parti démocrate et des syndicats prétendent que Reagan fut à l’origine du déclin constant qui s’est poursuivi jusqu’à aujourd’hui. En fait, la porte fut ouverte dès 1978, lorsque le président démocrate #Jimmy_Carter tenta d’utiliser la #loi_antisyndicale_Taft-Hartley, adoptée à l’ère McCarthy, pour briser une grève dans les mines de charbon qui dura 110 jours. Le dégoût des travailleurs envers Carter, après ce qui apparaissait comme une trahison, ne fut pas pour rien dans la victoire éclatante de Reagan en 1980.

    Entre les travailleurs et la bourgeoisie, un fossé en passe de devenir un gouffre

    La crise dans laquelle l’économie américaine est plongée depuis un demi-siècle a entraîné un effondrement du niveau de vie de la classe ouvrière.

    En 2022, le salaire horaire minimum au niveau fédéral était de 7,25 dollars. S’il avait suivi le rythme officiel de l’inflation depuis le pic de sa valeur réelle en 1968, il aurait été de 12 dollars. Et s’il avait suivi le rythme de la croissance de la productivité depuis 1968, comme entre 1938 et 1968, il aurait été de près de 26 dollars en 2022.

    L’évolution du #salaire_minimum illustre le fossé qui s’est creusé entre la #classe_ouvrière et les couches aisées au cours du dernier demi-siècle. Presque tous les gains de la croissance économique depuis le début de la crise ont été absorbés par la plus-value et les mille et une manières dont cette plus-value est répartie au sein des classes riches de cette société.

    Cette évolution s’est poursuivie jusqu’aux élections de 2022. En 2021, dernière année pour laquelle on dispose de données, la marge bénéficiaire nette des entreprises a été de 9,5 %, soit la valeur la plus élevée jamais enregistrée. Cette même année, la rémunération moyenne des PDG des 350 plus grandes entreprises a été 399 fois plus élevée que celle des salariés. En 1965, elle n’était «  que  » 20 fois plus élevée.

    La condition des travailleurs se détériore non seulement par rapport à celle des classes aisées, dont la situation s’améliore nettement, mais aussi en termes absolus

    L’inflation a grignoté la valeur réelle des salaires. Selon le département américain du Travail, le salaire horaire médian réel est au même niveau qu’en 1973. Lorsqu’il y a eu des augmentations, elles ont presque toutes bénéficié au décile supérieur de l’échelle des revenus. Ceux qui se situent dans les 40 % inférieurs ont vu leurs salaires baisser. De plus, les chiffres de l’inflation sont trafiqués et donnent une image déformée de la situation. Qui plus est, ces chiffres ignorent tous les autres facteurs qui ont réduit le revenu réel des travailleurs, à commencer par l’élimination des pensions et d’autres avantages sociaux autrefois considérés comme faisant partie de la masse salariale, ainsi que l’énorme augmentation des frais médicaux, qui constituent une ponction sur les revenus.

    Les statistiques gouvernementales masquent la réalité

    En témoigne le taux de chômage officiel avant les élections de 2022, de 3,5 % de la population active. Or, 37 % de la population en âge de travailler est exclue de ce que le gouvernement considère comme la population active. De nombreuses personnes sont exclues de ce comptage  : celles qui s’occupent d’enfants en bas âge, dans un pays où il n’existe pas de structures d’accueil publiques  ; celles dont les compétences et diplômes sont insuffisants pour occuper les emplois disponibles, dans un pays où le système scolaire public est incapable d’apprendre à lire à 40 % des enfants des écoles des grandes villes  ; ou encore les personnes handicapées à la suite d’accidents du travail, en raison de maladies professionnelles, voire par le Covid long qui a touché des millions de personnes, les empêchant de travailler, dans le pays affichant le pire taux de décès par Covid de tous les pays développés. Sont également exclues de la population active les personnes trop âgées pour être embauchées, mais qui n’ont pas encore atteint l’âge pour toucher les maigres aides sociales versées aux seniors. Les entreprises de la high-tech, en particulier le commerce en ligne et ses entrepôts, recherchent des travailleurs jeunes, forts, agiles et rapides, dont une grande partie sont relégués à des emplois temporaires ou à temps partiel, à des contrats ou à des emplois de type Uber.

    Les difficultés immédiates des travailleurs ont été aggravées par la dégradation sur le long terme des services publics et l’élimination ou la privatisation des services sociaux

    Lors des élections de 2022, les services publics comptaient près d’un million de travailleurs de moins que juste avant la pandémie. La classe capitaliste, avide d’aspirer une part croissante des richesses produites, cherche à s’approprier une portion croissante des sommes que le gouvernement dépensait jusqu’alors pour les infrastructures, les programmes sociaux et les services publics. Derrière la vitrine de cette grande et riche démocratie américaine, il y a peu de lois qui limitent le temps de travail, il y en a encore moins qui prévoient le paiement des arrêts maladie, et il n’y en a aucune garantissant des congés payés. Autrement dit, tout cela dépend de la bonne volonté de chaque patron. On a pu voir comment cela se traduit concrètement en 2020, aux pires moments de la pandémie, lorsque la moitié des travailleurs des industries dites essentielles n’ont pas eu droit à un seul jour de congé payé. Voici donc un pays où le système de santé est de plus en plus contrôlé par des entreprises privées, qui peuvent refuser des soins médicaux à qui ne peut pas payer.

    Telle est la réalité à laquelle est confrontée la population laborieuse aujourd’hui

    Telle est la réalité à laquelle est confrontée la population laborieuse aujourd’hui. Ses conséquences sont dramatiques. L’espérance de vie moyenne a diminué de près de deux ans et demi depuis 2019, après une baisse de deux ans en 2015-2016. Cela est imputable au Covid, certes, mais seulement en partie. Il y a tous les autres décès, dont beaucoup sont appelés par les médias «  morts par désespoir  »  : suicides, homicides, overdoses, abus d’alcool… Au premier rang des victimes, les anciens combattants des guerres – déclarées ou non – menées par l’impérialisme américain, et leurs proches. Mais il y a aussi les jeunes gens abattus dans la rue après avoir intégré, faute de la moindre perspective d’avenir, tel ou tel gang de quartier. Il y a les quelque cinq mille personnes tuées chaque année dans des accidents du travail, et les milliers d’autres qui meurent de la mort lente causée par les fumées, les produits chimiques et les Un encouragement pour l’extrême droite

    Faute d’une autre possibilité pour exprimer son mécontentement, la population s’est longtemps contentée de voter contre tous ceux qui semblaient diriger l’État. Dans un contexte où les démocrates étaient au premier plan pour imposer une détérioration des conditions de vie, et en l’absence d’un parti représentant la classe ouvrière, la porte était ouverte à un démagogue comme Trump.

    Donald Trump a su jouer sur le ressentiment éprouvé par beaucoup de gens du fait qu’ils étaient de plus en plus pauvres, marginalisés et méprisés par ceux d’en haut. Il a su toucher une population en plein désarroi, plongée dans une crise économique grandissante. Il a instrumentalisé la colère et la frustration des travailleurs, en tournant en dérision les institutions prétendument civilisées qui leur donnent des leçons et les regardent d’en haut  : les chefs des deux grands partis politiques, les médias, les universités et leurs experts, les agences gouvernementales et leurs hauts fonctionnaires, voire les stars de Hollywood, etc. Il s’en est pris à tout le monde, sauf à ceux dont le contrôle sur la société a mené à la crise, c’est-à-dire à la classe capitaliste. substances toxiques présentes sur leur lieu de travail. Il y a les tragédies des violences domestiques, qui sont la conséquence et le signe des pressions indicibles qui s’exercent au quotidien sur la vie des travailleurs.

    Un encouragement pour l’extrême droite

    Faute d’une autre possibilité pour exprimer son mécontentement, la population s’est longtemps contentée de voter contre tous ceux qui semblaient diriger l’État. Dans un contexte où les démocrates étaient au premier plan pour imposer une détérioration des conditions de vie, et en l’absence d’un parti représentant la classe ouvrière, la porte était ouverte à un démagogue comme Trump.

    #Donald_Trump a su jouer sur le ressentiment éprouvé par beaucoup de gens du fait qu’ils étaient de plus en plus pauvres, marginalisés et méprisés par ceux d’en haut. Il a su toucher une population en plein désarroi, plongée dans une crise économique grandissante. Il a instrumentalisé la colère et la frustration des travailleurs, en tournant en dérision les institutions prétendument civilisées qui leur donnent des leçons et les regardent d’en haut  : les chefs des deux grands partis politiques, les médias, les universités et leurs experts, les agences gouvernementales et leurs hauts fonctionnaires, voire les stars de Hollywood, etc. Il s’en est pris à tout le monde, sauf à ceux dont le contrôle sur la société a mené à la crise, c’est-à-dire à la classe capitaliste.

    Trump a servi les capitalistes en mettant au grand jour toutes les idées violentes et dévalorisantes que renferme l’idéologie dans laquelle baigne la société  : suprématie blanche, nativisme anti-immigrants, misogynie, intolérance envers la manière dont les gens vivent leur intimité, machisme et violence. Autrement dit, il a incité implicitement les gens à s’en prendre les uns aux autres. Et il a emballé tout cela dans le drapeau américain, le serment d’allégeance et la croix chrétienne qui décoraient ses réunions publiques.

    Rien de tout cela n’a commencé avec Trump. Il suffit de penser au rituel des réunions syndicales dans des salles ornées du drapeau américain

    Ces réunions commencent par la prière d’un prêtre local, souvent chrétien, et par le serment d’allégeance, ce verbiage patriotard pondu lors de la période McCarthy pour renforcer les attaques contre les militants communistes et syndicalistes. Chaque réunion syndicale qui commence ainsi entretient la soumission des travailleurs et leur loyauté à l’égard des dominants, et renforce les attaques contre eux-mêmes et toute leur classe.

    Trump a-t-il transformé le #Parti_républicain de manière temporaire ou permanente  ?

    Les républicains eux-mêmes n’en savent rien. Mais la question va bien au-delà du Parti républicain. Trump a donné à ses partisans une sorte de programme  : se défendre en attaquant tous les «  autres  ». Ce faisant, il a courtisé consciemment l’extrême droite. Quand, après la série de rassemblements d’extrême droite à Charlottesville en 2018, il a dit qu’il y avait des «  gens bien  » dans cette foule (ce qu’il a répété plusieurs fois par la suite), il déroulait le tapis rouge au Ku Klux Klan, aux nazis et aux Proud Boys.

    Le problème dépasse la personne de Trump

    Dans un nombre croissant de pays, des démagogues de son espèce jouent un rôle très similaire. Cela signifie que quelque chose, dans la situation internationale actuelle, sur les plans politique et économique, favorise ce mouvement vers la droite, renforçant les formations d’#extrême_droite existantes.

    Aux États-Unis, des organisations comme le #KKK, les nazis, la #Black_Legion, les Know Nothing, les mafias et les gangs font partie du paysage depuis longtemps. La plupart du temps marginales mais toujours là, elles ont périodiquement joué un rôle de supplétifs pour renforcer la violence étatique  : dans le Sud, pour réimposer l’esclavage pendant les décennies qui ont suivi la guerre de Sécession  ; dans les quartiers d’immigrants, pour maintenir un ordre que la police était incapable d’imposer  ; à #Chicago, où le gang #Black_P_Stone_Nation, de concert avec le maire démocrate Richard J. Daley, expulsa l’équipe SCLC de #Martin_Luther_King du ghetto du West Side  ; dans les régions minières, où les Pinkerton massacrèrent des mineurs comme les #Molly_Maguires  ; ou à Centralia dans l’État de Washington, où l’American Legion exécuta des militants de l’#IWW en 1919, et à #Minneapolis où elle assassina des grévistes  ; ou dans le Michigan en 1934, où la #Black Legion tua des militants du syndicat #UAW. Et puis tous ceux, de Jimmy Hoffa à Dow Wilson, qui furent tués par la mafia.

    Ces forces marginales ont toujours existé aux États-Unis, mais #Trump leur a permis de gagner en crédibilité aux yeux de certains travailleurs. Si le climat devait à nouveau se détériorer, cette crédibilité pourrait leur donner un poids leur permettant d’amener une partie de la classe ouvrière à attaquer l’autre.

    L’absence aux États-Unis d’un parti ouvrier, qui représenterait les intérêts tant immédiats qu’à long terme de la classe ouvrière, a constitué une opportunité pour un démagogue comme Trump, mais pourrait aussi jouer un rôle dans un développement de l’extrême droite au sein même de la classe ouvrière.

    Une voix pour les travailleurs

    Depuis l’époque d’#Eugène_Debs, il y a plus d’un siècle, il n’a pas existé d’organisation politique capable de s’adresser à tous les travailleurs, sur la base de leurs intérêts de classe immédiats et à long terme. Le Parti socialiste du temps de Debs ne le faisait pas, mais il constituait pour Debs une tribune qui lui permettait de s’adresser à la classe ouvrière à travers tout le pays, et il le fit avec un langage correspondant aux problèmes auxquels elle faisait face et aux possibilités dont elle disposait. Il affirmait qu’il avait confiance dans la capacité de la classe ouvrière à «  détruire toutes les institutions capitalistes qui asservissent et avilissent et à rebâtir des institutions libres et humaines  ». En pleine Première Guerre mondiale, lors du procès qui le conduisit en prison pour s’être opposé à l’entrée en guerre des États-Unis, il déclara  : «  Je ne suis pas un soldat capitaliste  ; je suis un révolutionnaire prolétarien… Je suis opposé à toutes les guerres, à une seule exception… et, dans cette guerre-là, je m’engagerai corps et âme… je parle de la guerre mondiale de la révolution sociale. Dans cette guerre, je suis prêt à combattre de toutes les manières que la classe dominante rendra nécessaires, même sur les barricades.  »

    Aujourd’hui, il n’y a toujours pas de parti de la classe ouvrière. C’est même pire qu’à l’époque de Debs

    Mais le but reste le même  : ceux qui veulent mettre en place une nouvelle société et ont confiance dans la capacité de la classe ouvrière à le faire doivent trouver les moyens de s’adresser à elle, en parlant des problèmes actuels des travailleurs, mais en le faisant à partir de la perspective du combat que la classe ouvrière devra mener pour diriger la construction d’une société socialiste.

    C’est exactement ce que des militants ont tenté de faire en utilisant les élections de 2022 dans le #Michigan, le #Maryland et l’#Illinois pour parler au nom du #WCP (#Working_Class_Party – Parti de la classe ouvrière). Cette poignée de militants ne prétendent pas être le #parti_révolutionnaire dont on a besoin et qui n’existe pas encore. Ils ne peuvent certainement pas prétendre faire ce que Debs a pu faire grâce à sa propre expérience de la lutte des travailleurs et à l’activité de toute une génération de militants.

    Mais ceux qui ont mené, dans ces trois États, la campagne pour un Parti de la classe ouvrière se sont au moins donné les moyens de dire ce qui devait l’être sur la dégradation de la condition ouvrière, sur la croissance des forces de droite et sur les possibilités dont dispose la classe ouvrière du fait de son rôle clé au cœur même du système de production et de tout ce qui lui est lié.

    Il n’y aura pas de solution à la misère croissante tant que la classe ouvrière ne se préparera pas à la bataille

    #capitalisme #États-Unis

  • Opinion | Tom Morello: Shadows of the Klan, the Ghost of Hendrix, and Fans Who Think I’m White - The New York Times
    https://www.nytimes.com/interactive/2021/11/03/opinion/tom-morello-race-music.html

    By Tom Morello

    Mr. Morello has spent over three decades melding music and political activism as a power guitarist with Rage Against the Machine, Audioslave and Bruce Springsteen and the E Street Band, with the acoustic chords of the Nightwatchman and in protests around the country.

    Songs provided by Spotify

    In 1965, I literally integrated the town of Libertyville, Ill., at least according to the real estate agent who helped my mom and me find our first apartment.

    My Irish-Italian mom had excellent teaching credentials, but the school boards in Northern Illinois made clear that while as a single mother she was welcome to teach in their town, we would have to live elsewhere because we were an interracial family.

    I was the interracial part, as my dad is from Kenya. Libertyville, however, was willing to give my mom a shot, with the caveat that the residents of the apartment complex across the street from the school approved. Our helpful real estate agent assured the neighbors that this was no ordinary 1-year-old “Negro” child entering their building, but rather an exotic East African princeling. This false tale haunted me throughout my youth, but it gave my mom and me a toehold among the locals.

    The ruse worked until I was old enough to date their daughters, and then every Midwestern dad in sight could have cared less if I was the King of Zambia, there was no way he was going to let me cross the welcome mat on Homecoming Night.

    The issue of race was omnipresent throughout my youth. My grounding in activism began not from reading Chomsky or Zinn but from mixing it up on the playground at age 5. In day care there was this much older kid who every day would attack me and call me all the names you might imagine one might call the only Black kid in town. So I’d go home looking sad, and one day, my mom asked, “What’s wrong?”

    “Well, there’s this kid at day care N-wording me. Hits me a lot.”

    “Well,” she said, “I’ll tell you what we are going to do. There’s this guy named Malcolm X, and he says whenever racism rears its head, you are the one who has to stop it.”

    I said, “Mom … I’m 5!” And she said, “Well, this is what you are going to do tomorrow.”

    She took my little brown hand and curled it into a little brown fist and kind of swung it through the air like a punch. And repeated, “This is what you are going to do tomorrow.”

    She then made me memorize some salty epithet as my battle cry. I didn’t know what any of the words meant. It was something like “deadbeat honkie.”

    So the next day I went into day care and this huge kid is on me and is triple N-wording me and attacking me. But that day, for the first time, I started to fight back to the best of my ability, shouting, “Take that, you … heat bat donkey!”

    I got pummeled. But it caused a big scrum in the day care and resulted in me standing by the side of the sink with smug satisfaction, watching the racist bully get his mouth washed out with soap.

    At the end of the day, I thought, perhaps there is something to be said for having the courage to stand up to racism.

    When I was 13, we found a noose in our garage. Apparently the K.K.K. was active in Libertyville in the ’70s and ’80s. The occasional cross was burned on a lawn. Racist slogans were scrawled on my mom’s blackboard. (I sang about some of this in my song “One Man Revolution”.)
    “One Man Revolution” by Tom Morello: the Nightwatchman

    At 15, I faced an especially menacing confrontation in the parking lot of Brown’s Chicken on Milwaukee Avenue, when two dudes swung a noose at me, opened the trunk of their car and invited me to get inside.

    At the time I was very much swayed by the nonviolent philosophy of Gandhi and Dr. King. After relating these incidents a few years later to a friend, he asked, “If the Klan were coming up your driveway with another noose tonight, would you rather turn the other cheek, or would you rather me and my friends were in the bushes with baseball bats?”

    Much of my career has been spent wrestling with and writing about that question, and questions of race in general.

    When I began performing, I was plagued by what I call the ghost of Jimi Hendrix. Jimi was the only African American rock guitar touchstone at the time, and so as much as I wanted to rip Eddie Van Halen and Randy Rhoads riffs, at every single gig I ever played, some jackass would yell, “Play ‘Foxy Lady’! Play ‘Purple Haze,’ bro!” I mean, why can’t I shred “Eruption” or even “Hotel California,” for goodness sake!

    It’s crazy, though, that while my skin tone has always been the same, I’ve miraculously changed colors over the years. Growing up, everyone in Libertyville was crystal clear that I was Black. Kids touched my curly hair, marveled over the color of my gums and palms, openly questioned whether I was their intellectual equal. Cops occasionally cuffed me for walking down the sidewalk, and we’ve already discussed my rocky relationship with the local K.K.K.

    So, you see, I was Black.

    Then, later on, I played in a famous band whose music had many of the markers typically associated with white hard rock music. We appeared in magazines and on radio stations generally reserved for white artists. My speech and vocabulary in interviews were not stereotypically “urban.”

    So, behold, there is a segment of my audience that freaks out whenever I refer to being Black. To them, I must be white. Music that sounds like that must be made by people who look like them. This cognitive dissonance has haunted me throughout my career. There’s this mental discomfort triggered when their belief (“I’m a fan of Tom! Tom is white!”) clashes with the evidence (“Tom says he’s Black!”). These people don’t sleep well at night. And while I sincerely appreciate the good-hearted fans who chime in with, “I don’t see you as any color, Tom. I’m colorblind. I just enjoy the music” — thank you, but this is America, and you’re missing the whole damn point. And so over the course of 20 albums and three decades I’ve walked the tightrope of rock and race.

    And Libertyville? It’s still there. A few years ago I was asked to be the grand marshal of the Libertyville Days Parade, the highest honor afforded a past or current resident. I agreed as kind of a lark. There I was, sitting in the convertible with my family, rolling down Milwaukee Avenue, laughing. Flags waving. Kids chasing candy in the street. Fun.

    Then we drove past the Brown’s Chicken parking lot. And it all came flooding back. No dudes swinging a noose at me with an open trunk this time, though. Just residents in lawn chairs … cheering. “We’re proud of ya, Tommy! Rock on, Tommy! Don’t always agree with ya, but I loved ya in Guitar Hero, Tommy!”

    One fella had the candor to snicker, “Hey, Tommy, just shut up and play guitar!”

    Shut up and play guitar? Oh, I’m gonna play my guitar, all right. But when I pick up that guitar, now you’re going to hear what I have to say. As Damian Marley and I sing in “The Achilles List,” “ghost stories of social injustice shall be heard.”

    #Tom_Morello #Racisme #KKK #Color_blindness

  • Stanley McChrystal and other generals who led in Afghanistan now thrive in the private sector - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/politics/2021/09/04/mcchrystal-afghanistan-navistar-consulting-generals

    Last year, retired Gen. Joseph F. Dunford Jr., who commanded American forces in Afghanistan in 2013 and 2014, joined the board of #Lockheed_Martin, the Pentagon’s biggest defense contractor. Retired Gen. John R. Allen, who preceded him in Afghanistan, is president of the Brookings Institution, which has received as much as $1.5 million over the last three years from #Northrop_Grumman, another defense giant. David H. Petraeus, who preceded Allen and later pleaded guilty to a misdemeanor charge for providing classified materials to a former mistress and biographer, is a partner at #KKR, a private equity firm, and director of its #Global_Institute.
    Petraeus said several firms “aggressively sought” him for his military and CIA experience. As for his leadership in Afghanistan, he said, “I stand by what we did and how I reported it during my time.” Dunford said he pushed no policy in Afghanistan but “did exactly what the president directed me to do,” and that 80 percent of his time now is devoted to nonprofits, several serving veterans. Allen, through a spokeswoman, declined to comment.

    McChrystal is the runaway corporate leader. A board member or adviser for at least 10 companies since 2010, according to corporate filings and news releases, he also leverages his experience to secure lucrative consulting contracts on topics distant from defense work, such as managing the coronavirus pandemic for state and local governments. The general, who was dismissed after being quoted in 2010 disparaging then-Vice President Joe Biden, has made millions from corporations, governments and universities, commanding six-figure salaries for some of his board positions and high five-figure speaking fees.

    #gagnants #guerre #l’important #porte_tournante

  • #Ku_Klux_Klan - Une #histoire américaine. Naissance d’un empire invisible (1/2)

    L’histoire méconnue du plus ancien groupe terroriste et raciste des États-Unis.

    Le Ku Klux Klan, société secrète née en 1865, a traversé les décennies et a toujours su renaître de ses cendres. Son histoire a défrayé la chronique. 150 ans de haine, de racisme et d’horreur. 150 ans d’exclusion, de violence et de fureur.

    Pour retracer en détail les quatre vies successives du Ku Klux Klan, David Korn-Brzoza a rassemblé un impressionnant fonds d’archives, alimenté en partie par celles du mouvement lui-même, et rencontré une dizaine d’interlocuteurs : un membre repenti de l’organisation, des vétérans de la lutte pour les droits civiques, le juge pugnace qui, quatorze ans après l’attentat de Birmingham, a poursuivi et condamné ses auteurs, ainsi que différents chercheurs et analystes. En montrant ainsi combien le mouvement et ses crimes incarnent une histoire et des valeurs collectives, il jette une lumière crue sur cette part d’ombre que l’Amérique blanche peine encore à reconnaître.

    https://boutique.arte.tv/detail/ku-klux-klan-une-histoire-americaine

    #film #documentaire #film_documentaire
    #USA #Etats-Unis #KKK #plantation #esclavage #afro-américains #citoyenneté #Pulaski #société_secrète #violence #White_League #meurtres #lynchages #coups_de_fouet #terrorisme #intimidation #soumission #Nathan_Bedford_Forrest #politicide #assassinats #droits_civiques #Ku-Klux_Bill #loi_martiale #ségrégation #domination_raciale #milices_armées #ordre_social #The_birth_of_a_nation (#Griffith) #William_Joseph_Simmons #Woodrow_Wilson #business #Hiram_Wesley_Evans #Harry_Truman #Truman #Immigration_bill (1924) #The_Fiery_Cross #The_Search_Light #mouvement_social #David_Stephenson #Madge_Oberholtzer #Edward_Young_Clark #Bund #racisme #Stone_Mountain #Samuel_Green #suprématie_blanche #cérémonie_de_naturalisation #superman #Stetson_Kennedy #organisation_subversive #Afro-descendants

  • Des foules de partisans de Trump convergent vers Washington | La Presse
    https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2021-01-06/des-foules-de-partisans-de-trump-convergent-vers-washington.php

    Bravant les consignes sanitaires, des hommes et femmes venus de tous les #États-Unis se massaient sans masque dans les métros, convergeant vers une capitale dont les vitrines étaient une fois de plus barricadées par crainte d’éventuels débordements.

    Le président sortant, qui continue de nier la victoire de son rival démocrate Joe Biden, encourage depuis des jours ses supporteurs à défiler dans la capitale pour cette journée qui sera « folle », a-t-il prévenu.

    Il doit prendre la parole devant ses troupes à 11 h depuis l’Ellipse, esplanade située au sud de la Maison-Blanche, et devrait répéter les accusations de fraudes qu’il martèle depuis deux mois sans en apporter la preuve.

  • En Grèce, la gauche convalescente pâtit encore de l’échec de Syriza
    3 AOÛT 2020 PAR ELISA PERRIGUEUR

    Le parti conservateur Nouvelle Démocratie est en position de force. Face à sa politique de plus en plus ferme et à l’ordre néolibéral qu’il met en place à l’issue de la première phase de la crise sanitaire, la gauche a du mal à être entendue.

    Athènes (#Grèce).– #Athènes, fin juillet 2020. Les manifestations sont désormais restreintes, comme le prévoit la loi tout juste adoptée au Parlement. Le gouvernement jugeait que les rassemblements paralysaient l’activité des commerçants, déjà rendue difficile par le #Covid-19. En cette période estivale, les #réfugiés des camps d’identification dits « hotspots » ne sont pas libres de leurs mouvements, car le ministère de l’immigration limite toujours leurs déplacements, officiellement « par mesure de précaution » en raison du virus.

    Deux mois après la fin du #confinement, la droite Nouvelle Démocratie (ND) applique sans obstacle sa politique conservatrice sous le sceau de la loi et l’ordre. Le faible impact sanitaire du coronavirus sert son entreprise. Le parti est plébiscité pour sa bonne gestion au début de la pandémie. 

    En face, l’opposition de #gauche parlementaire, composée de #Syriza, la principale force, des communistes du KKE et des altermondialistes du parti #MeRA_25, critique le manque d’action sociale et les faibles moyens alloués à l’hôpital public durant le confinement. Mais elle a visiblement bien du mal à se faire entendre. 

    « La Grèce vit actuellement dans un espace de non-idée à gauche, constate Filippa Chatzistavrou, politiste de l’université d’Athènes. Le premier ministre Kyriakos Mitsotakis intervient dans l’urgence dans cette crise. Il joue un rôle de pompier globalement apprécié par la société. » Quant aux difficultés de la gauche, elles sont plus anciennes que la pandémie, ajoute-t-elle. « C’est l’échec de Syriza qui a fait perdre espoir à beaucoup de citoyens. » 

    Pour comprendre la désillusion de l’électorat de la gauche grecque, il faut remonter à la « capitulation idéologique », selon l’expression de ses partisans amers. Elle a eu lieu le 13 juillet 2015, lorsque l’ancien premier ministre de gauche radicale Alexis #Tsipras a signé le troisième #mémorandum. Selon le parti Syriza, il s’agissait d’éviter une sortie de la zone #euro

    Les électeurs séduits par son programme anti-#austérité, issus du centre, de l’extrême gauche, voire du mouvement anarchiste, ont alors subi un #choc. Beaucoup parlent toujours de « trahison ». D’autant que quelques jours plus tôt, le 5 juillet 2015, 61,3 % des électeurs avaient exprimé leur refus aux mesures d’austérité des créanciers lors d’un référendum. Sur les murs d’Athènes, quelques tags défraîchis « Oxi » (« Non », en grec) rappellent encore aujourd’hui cette séquence intense pour la gauche grecque. 

    « Je n’étais pas d’accord avec ce mémorandum même si on ne connaît pas les dessous des négociations, il y avait beaucoup de pressions de la part des médias, de l’UE… Le tout sur fond de crise des réfugiés [qui venaient en nombre depuis la Turquie –ndlr]… », se souvient Nikolaos Kourampas, 49 ans, géologue qui partage sa vie entre la Grèce et l’Écosse. Il vote encore Syriza, mais « sans grande conviction ».

    La sanction est tombée cinq ans après le référendum lors des législatives anticipées de juillet 2019, auxquelles seulement 58 % des inscrits ont participé. Syriza a été devancé de huit points par la droite ND qui a obtenu 39,8 % des suffrages. Syriza a remplacé l’ex-parti socialiste Pasok comme principale force d’opposition de gauche au Parlement. L’historique mouvement socialiste s’est, lui, fondu dans une coalition centriste baptisée Kinal.

    « Les électeurs de gauche attendaient de Syriza qu’il revendique une véritable idéologie contre ce système d’austérité, qu’il propose une politique alternative dépassant les ordres néolibéraux des créanciers internationaux, ce que le parti n’a pas fait. Aujourd’hui, ces personnes, traumatisées, ont perdu confiance et ne s’intéressent plus à l’activité parlementaire », décrypte Seraphim Seferiades, directeur d’un laboratoire de recherches sur les politiques contestataires à l’université Panteion, à Athènes. 

    Syriza paie toujours son retournement lors du #référendum de 2015, estime aussi l’Athénien Ramin Bakhtiari, 35 ans, salarié d’une organisation internationale d’aide aux migrants. Lui a voté pour le parti de gauche en 2019, « uniquement pour tenter de barrer la route à la ND, ultralibérale, qui veut transformer la Grèce en hôtel », résume-t-il. Ce dernier apprécie la « ligne sociale » du parti, qui durant son mandat a mis en place une aide humanitaire pour les plus démunis, augmenté le salaire minimum, etc. « Mais il se voulait parti antisystème en 2015, il est devenu un parti systémique », regrette-t-il.

    Syriza s’est en effet transformé au contact du pouvoir entre 2015 et 2019, constate la politiste Filippa Chatzistavrou. « Mais au lieu de renforcer sa présence dans les syndicats [puissants en Grèce – ndlr] ou au niveau local, le mouvement a préféré constituer un cercle de fidèles autour d’Alexis Tsipras et passer à une organisation verticale. »

    Syriza défend désormais sa position de poids au Parlement. « Élu avec 31 % des suffrages, le parti s’est établi comme la force dominante des politiques de gauche et progressiste en Grèce, insiste son porte-parole Alexis Charitsis. Néanmoins, nous sommes ouverts aux critiques. Nous répondons à ceux qui disent à Syriza de “faire plus” avec notre programme déterminé “Restons debout”. » Lancé à la fin du confinement, ce dernier privilégie l’action sociale. 

    Syriza propose entre autres « des aides sans conditions aux entreprises, particulièrement les PME, le soutien financier aux indépendants et aux scientifiques, un salaire minimum pour les plus vulnérables », détaille Alexis Charitsis. « La période actuelle d’instabilité, de désespoir et d’austérité n’est pas le résultat de la pandémie mais de la politique gouvernementale consistant à prioriser les intérêts des oligarques et des grandes sociétés. »

    Mais dans l’hémicycle, aucune alliance ne semble possible face à une droite majoritaire. Le parti communiste #KKE, auquel quelques déçus de Syriza ont donné leur voix en juillet 2019, estime qu’« une grande partie du peuple grec est aux limites de la survie », dénonce l’eurodéputé communiste Lefteris Nikolaou-Alavanos. « Le résultat d’une gestion du gouvernement grec, avec l’accord des partis politiques bourgeois tels que Syriza, Pasok ou Kinal », ajoute-t-il.

    Ce parti post-stalinien à la culture très militante, qui continuer à placer la lutte des classes au cœur de sa politique, a toujours fait cavalier seul. Le KKE stagne au Parlement avec des scores allant de 5 à 8 % des voix depuis le milieu des années 1990.

    D’autres déçus de Syriza ont donné leur bulletin au jeune parti de gauche radicale MeRA25. Mais son leader, Yanis #Varoufakis, divise. Les critiques jugent l’ancien ministre des finances de Syriza trop « narcissique » ou « provocateur ».

    Dimitri*, trentenaire athénien, admire celui « qui a tenté de négocier un accord juste en 2015 alors que les autres membres de Syriza étaient paniqués [au cours des réunions tendues de l’Eurogroupe pour trouver une solution à la crise de la dette, comme l’ont montré (écouter ici) les enregistrements « Varoufakis Leaks » diffusés sur Mediapart]. » Et d’ajouter : « MeRA25 a un programme clair en cas de prise de pouvoir. »

    Parmi ses propositions figurent la réduction de la TVA de 24 % à 15 ou 18 %, la création d’une taxe spéciale pour les banques ou les étrangers ayant investi dans l’immobilier pour obtenir un « golden visa » [permettant à des ressortissants non européens de s’établir et voyager dans l’UE – ndlr]. 

    En dépit d’une offre politique peu inspirante, la société civile est prête à bouger. Les violences policières de plus en plus visibles, le traitement controversé des réfugiés, les projets jugés anti-écologiques du gouvernement alimentent une résistance sociale. Elle se manifeste chez des mouvements autonomes, des initiatives anarchistes ou anticapitalistes ou de partis extra-parlementaires, à l’origine de manifestations récentes. 

    « Pendant le confinement, nous avons organisé des actions contre le fascisme, en faveur de l’hôpital, plusieurs collectes pour les réfugiés », assure Petros Constantinou, l’un des membres du front extra-parlementaire Antarsya, qui rassemble des organisations trotskistes et anticapitalistes. Ses quelques milliers d’adhérents, favorables entre autres au « Grexit » et à l’effacement de la dette, tentent d’être de toutes ces luttes contre le pouvoir. 

    « Malheureusement, cette gauche extra-parlementaire milite aujourd’hui dans un registre de résistance en proposant des solutions maximalistes [comme la sortie de l’euro ou de l’Otan – ndlr] difficilement applicables dans la conjoncture actuelle, estime la politiste Filippa Chatzistavrou. Ce contre-système attire les jeunes politisés mais n’est qu’un canal de colère. » 

    Ces résistances pourraient permettre à la gauche radicale de se renouveler, pense au contraire l’expert Seraphim Seferiades. « Je ne serai pas surpris qu’un processus de formation d’une force politique composée de plusieurs groupes soit en cours à l’extérieur de l’hémicycle, dit-il. C’est le même schéma qui avait mené dans les années 2000 à la formation de la coalition Syriza. » Ce processus, qui avait pris de court les partis traditionnels, avait abouti en 2015 à l’accession au pouvoir du parti de gauche radicale.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/030820/en-grece-la-gauche-convalescente-patit-encore-de-l-echec-de-syriza

  • #Princeton to remove #Woodrow_Wilson's name from school, citing his ’racist thinking and policies’

    “Trustees concluded that Woodrow Wilson’s racist thinking and policies make him an inappropriate namesake” for the School of Public and International Affairs, the Princeton president said.
    https://media1.s-nbcnews.com/j/newscms/2020_26/3393125/200627-woodrow-wilson-princeton-al-1244_ffafbd36f937e1aae675e2d425

    Princeton University’s board has voted to remove the name of former U.S. President Woodrow Wilson from the university’s prestigious School of Public and International Affairs due to his “racist thinking and policies.”

    Friday’s statement by the board of trustees was shared with the Princeton community by Princeton President Christopher L. Eisgruber.

    “On my recommendation, the board voted to change the names of both the School of Public and International Affairs and Wilson College,” Eisgruber wrote. “As you will see from the board’s statement, the trustees concluded that Woodrow Wilson’s racist thinking and policies make him an inappropriate namesake for a school or college whose scholars, students, and alumni must stand firmly against racism in all its forms.”

    The board had previously considered removing Wilson’s name in 2016 after a group of student activists occupied the university president’s office months earlier, Eisgruber noted.

    But a review committee chose to keep the name, recommending instead a “number of reforms to make this University more inclusive and more honest about its history,” the president said in his email Saturday.

    The decision to reconsider came in the wake of deaths of George Floyd, Breonna Taylor, Ahmaud Arbery and Rayshard Brooks, which have sparked nationwide protests.

    What was Wilson College will now be called First College, while the public affairs school will be known as The Princeton School of Public and International Affairs.

    “Wilson’s racism was significant and consequential even by the standards of his own time. He segregated the federal civil service after it had been racially integrated for decades, thereby taking America backward in its pursuit of justice. He not only acquiesced in but added to the persistent practice of racism in this country, a practice that continues to do harm today,” the president wrote.

    The university had already planned to close Wilson College and retire the name as it builds two new residential colleges but decided the course of action would be to accelerate the retirement of the name.

    Presidential historian Michael Beschloss wrote on Twitter that “Princeton is doing the right thing by firmly separating itself from the Woodrow Wilson legacy.”

    In a second tweet, he posted a screenshot of a quote from the racist film, “#Birth_of_a_Nation,” in which #Wilson praised the Ku Klux Klan.


    https://twitter.com/BeschlossDC/status/1276931208778260481?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

    Sam Wang, a professor of neuroscience at the university, also praised the decision as did several students.

    “He was a consequential figure in our nation’s history and in building Princeton University. But his racism, unacceptable even during his lifetime, was too much,” Wang tweeted.

    Chaya Crowder, a doctoral candidate at the university, wrote on Twitter that the renaming is “a product of years of dedicated organizing by students activists.”

    “It took too long and is absolutely the [bare] minimum, but the removal of the woodrow wilson name is a direct result of the work of the BJL,” student Josiah Gouker posted, referring to the student activist organization the Black Justice League.

    “We need to continue that work,” Gouker tweeted.

    https://www.nbcnews.com/news/us-news/princeton-remove-woodrow-wilson-s-name-school-citing-his-racist-n1232340?ci
    #toponymie_politique #toponymie #USA #Etats-Unis #racisme #KKK #Ku_Klux_Klan

  • A Short History of U.S. Law Enforcement Infiltrating Protests
    https://theintercept.com/2020/06/02/history-united-states-government-infiltration-protests

    When Harry, George, Tom, and Joe showed up at a warehouse outside Philadelphia rented by protesters, organizers were immediately suspicious. The men claimed to be “union carpenters” from the Scranton, Pennsylvania, area who built stages — just the kind of help the protesters needed. They were preparing for the Republican National Convention in 2000, where the party would be nominating George W. Bush. Across the country, allied organizers were planning similar protests for the Democratic (...)

    #FBI #KKK #activisme #manipulation #lutte #surveillance

  • Why Banjo Is the Most Important Social Media Company You’ve Never Heard Of
    https://www.inc.com/magazine/201504/will-bourne/banjo-the-gods-eye-view.html

    After Inc. published this story in 2015, new outside reporting emerged in 2020 indicating that, as a juvenile, Damien Patton was affiliated with a hate group and pleaded guilty to a drive-by shooting at a synagogue. In response, Patton has said, "I did terrible things and said despicable and hateful things, including to my own Jewish mother, that today I find indefensibly wrong, and feel extreme remorse for. I have spent most of my adult lifetime working to make amends for this shameful (...)

    #Banjo #algorithme #CCTV #géolocalisation #reconnaissance #vidéo-surveillance #extrême-droite #panopticon #SocialNetwork #surveillance #smartphone (...)

    ##KKK

  • Tech company’s ties to white supremacism trigger debate on surveillance algorithms
    https://www.codastory.com/authoritarian-tech/banjo-artificial-intelligence-bias

    Revelations call for transparency in how artificial intelligence is used by law enforcement The sudden suspension of a controversial multi-million dollar surveillance system used by several government agencies in Utah has opened up a debate about the lack of oversight for artificial intelligence systems in law enforcement. Last week, the Utah Attorney General’s office suspended a $20.7 million contract with Banjo — a technology firm using government surveillance data to develop crime (...)

    #Banjo #Clearview #Palantir #Facebook #algorithme #CCTV #biométrie #géolocalisation #racisme #antisémitisme #automobile #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #discrimination #extrême-droite #surveillance #ICE (...)

    ##KKK

  • Banjo CEO Damien Patton Was Once Tied to KKK and Neo-Nazis | OneZero
    https://onezero.medium.com/ceo-of-surveillance-firm-banjo-once-helped-kkk-leader-shoot-up-synag

    Documents reveal Damien Patton, CEO of SoftBank-backed Banjo, admitted to being a Neo-Nazi skinhead in his youth In magazine profiles and on conference stages, Damien Patton, the 47-year-old co-founder and CEO of the surveillance startup Banjo, often recounts a colorful autobiography. He describes how he ran away from a broken home near Los Angeles around age 15 and joined the U.S. Navy before working as a NASCAR mechanic. He says he became a self-taught crime scene investigator and then (...)

    #surveillance #extrême-droite #vidéo-surveillance #sexisme #racisme #antisémitisme #CCTV #algorithme #KKK #Softbank (...)

    ##Banjo

  • Le passé nazi du boss de Banjo, la firme à la « Minority Report » | korii.
    https://korii.slate.fr/tech/banjo-startup-surveillance-etats-unis-utah-patron-passe-nazi-kkk

    Un exemple supplémentaire des liens entre l’extrême droite et le secteur de la surveillance aux États-Unis. Depuis l’arrivée de Banjo, l’Utah n’a plus grand-chose à envier à la Chine. Comme l’a révélé Motherboard début mars, l’entreprise a désormais accès aux flux de la plupart des caméras de surveillance de l’État, ainsi qu’à toutes sortes de données personnelles, comme les plaques d’immatriculation. En combinant ces informations avec celles issues des réseaux sociaux, de satellites et d’autres sources grâce à (...)

    #surveillance #immatriculation #vidéo-surveillance #prédiction #racisme #antisémitisme #CCTV #algorithme #KKK (...)

    ##Banjo

  • This Small Company Is Turning Utah Into a Surveillance Panopticon - VICE
    https://www.vice.com/en_us/article/k7exem/banjo-ai-company-utah-surveillance-panopticon

    Banjo is applying artificial intelligence to government-owned surveillance and traffic cameras across the entire state of Utah to tell police about “anomalies.” The state of Utah has given an artificial intelligence company real-time access to state traffic cameras, CCTV and “public safety” cameras, 911 emergency systems, location data for state-owned vehicles, and other sensitive data. The company, called Banjo, says that it’s combining this data with information collected from social (...)

    #KKK #Banjo #surveillance #immatriculation #firme #extrême-droite #vidéo-surveillance #géolocalisation #CCTV (...)

    ##algorithme

  • L’assassinio di Emmett Till
    Wikiradio del 28/08/2017 - Rai Radio 3 - RaiPlay Radio
    https://www.raiplayradio.it/audio/2017/08/Lassassinio-di-Emmett-Till---Wikiradio-del-28082017-6f284bed-32cb-4d77-

    Il 28 agosto 1955 all’età di 14 anni #EmmettTill viene assassinato per motivi razziali nella cittadina di #Money, nel #Mississippi con Sara Antonelli.

    Repertorio

    – Estratti da documentario The Murder Of Emmett Till scritto da Emmy Award la versione originale è apparsa su Discovery Networks. Con la testimonianza della madre di Emmett, “Mamie Till”.

    Brani musicali

    – Freedom Highway, Nina Simon dallalbum «Don’t Let Me Be Misunderstood»

    – Come Sunday, Mahalia Jackson, Duke Ellington and His Orchestra

    – Death Of Emmett Till, Bob Dylan

    – River Blues, Mattie Delaney-Tallahatchie)

    #podcast #wikiradio #RaiRadio3 #usa #us #racisme #violence #blackcommunity #KKK #homicide #photographie #violence #communitenoire#

  • White nationalists are openly operating on Facebook. The company won’t act
    https://www.theguardian.com/technology/2019/nov/21/facebook-white-nationalists-ban-vdare-red-ice

    Guardian analysis finds VDare and Red Ice TV among several outlets that are still on the platform despite Facebook’s promised ban White supremacist racist organization Ku Klux Klan (KKK) members are seen during a rally in Madison, Indiana, United States on August 31, 2019. On 7 November, Lana Lokteff, an American white nationalist, introduced a “thought criminal and political prisoner and friend” as a featured guest on her internet talk show, Red Ice TV. For about 90 minutes, Lokteff and (...)

    #FaceApp #manipulation #censure #discrimination #modération

    https://i.guim.co.uk/img/media/139251eb4de4f3adfa86f0602468d3e294971d1f/0_231_4556_2735/master/4556.jpg

  • « Manigancer une majorité juive à Jérusalem » : les Palestiniens chassés par les politiques « vertes » d’Israël
    Par Jan-Peter Westad – WADI YASUL, Jérusalem-Est occupée
    Date de publication : Mardi 20 août 2019 - 16:30 | Dernière mise à jour : il y a 1 heure 18 min | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actualites/manigancer-une-majorite-juive-jerusalem-les-palestiniens-chasses-par-

    Sur une colline juste au sud de la vieille ville de Jérusalem se dresse une pinède florissante de 54 hectares, au cœur du quartier palestinien de Silwan – l’une des zones les plus ghettoïsées de Jérusalem-Est occupée à la suite des initiatives du gouvernement israélien et des colons.

    Le parc, baptisé « Forêt de la Paix », est une attraction touristique présentée comme un « trésor naturel » lié à la Cité de David, un site archéologique israélien ouvert au public.

    Créée et baptisée peu après l’occupation israélienne de Jérusalem-Est en 1967, cette forêt est l’œuvre du Fonds national juif, une organisation qui soutient financièrement des projets de colonisation juive illégale dans des quartiers palestiniens.

    Depuis les années 1970, le gouvernement israélien a fait du quartier une zone « verte », un statut qui interdit toute construction.

    En 1977, les autorités israéliennes ont confié le contrôle du projet de la Cité de David à l’organisation de colons juifs El’ad.

    Le secteur de Wadi Yasul à Silwan, qui compte plus de 500 habitants, doit être démoli par les autorités israéliennes.

    Faute de place pour s’étendre au cours des décennies, les habitants de Wadi Yasul ont dû construire sans permis israéliens difficiles à obtenir, ce qui les a exposés à des ordres de démolition et à des déplacements.
    « Chaque fois que l’on sort de sa maison, on court un risque »

    Les familles se battent devant les tribunaux depuis plus de quinze ans pour retransformer le secteur en zone résidentielle, mais le gouvernement a maintenu qu’il devait rester « vert ».

    Un certain nombre de bâtiments du secteur ont déjà été démolis – les forces israéliennes ont détruit une étable et un entrepôt le 17 avril ainsi que deux habitations le 30 avril, provoquant le déplacement d’onze personnes. (...)

    #colonialisme_de_peuplement #jerusalem

  • Birth of a Nation
    https://www.nova-cinema.org/prog/2019/171-killing-2360/public-domain-day/article/birth-of-a-nation

    David Wark Griffith, 1915, US, 35mm, SANS DIAL ST ANG, 193’

    Griffith, homme du Sud avec une vision idoine de l’Histoire, signe ici un film d’exploitation, roublard, d’après le roman de Thomas Dixon Jr, qui finance en partie le film ! Pari réussi, puisqu’à la diffusion de « Naissance d’une Nation », le Klu Klux Klan moribond de l’époque renaît de ses cendres, et une partie du public noir, émue et dégoutée, provoquera des attentats contre des salles. Sebastien Demeffe et Guillaume Maupin avaient concocté une bande son à ce film pour le Nova en 2016, à partir de leur collection de vinyls et de quelques autres documents. Entre temps, Griezmann et son « blackface », mais aussi les Zwarte Piet, font polémique, et Trump a vraiment été élu (avec des collaborateurs et des arguments proches des (...)

  • US Reform leader: Netanyahu’s deal with extremists is like ’welcoming’ the KKK | The Times of Israel
    https://www.timesofisrael.com/liberal-us-jews-pms-embrace-of-extremists-makes-it-harder-to-defend-i

    WASHINGTON — Prime Minister Benjamin Netanyahu’s strong push for a unity deal with a racist political party makes it harder to advocate on Israel’s behalf, liberal US Jewish leaders said Sunday, with one rabbi saying the move was tantamount to “welcoming” the Ku Klux Klan into an American administration.

    “It’s not as if Otzma Yehudit is a conservative, right-wing party,” said Rabbi Rick Jacobs, president of the Union for Reform Judaism. “I don’t think it’s an exaggeration to say it’s the equivalent in the United States of the #KKK being welcomed into the corridors of power. It’s not a close call if you’re an umpire of baseball. It’s not even near the plate.”

    #Sionisme #racisme

  • Il y aurait tout un dossier à faire sur Canada Park / Parc Canada, construit sur le site chrétien historique d’Emmaus (devenu Imwas), dans les territoires occupés depuis 1967, et dénoncé par l’organisation #Zochrot :
    https://en.wikipedia.org/wiki/Canada_Park

    75% of visitors to Canada Park believe it’s located inside the Green Line
    Eitan Bronstein Aparicio, Zochrot, mai 2014
    https://www.zochrot.org/en/article/56204

    Dont le #FNJ (#JNF #KKL) efface la mémoire palestinienne :

    The Palestinian Past of Canada Park is Forgotten in JNF Signs
    Yuval Yoaz, Zochrot, le 31 mai 2005
    https://zochrot.org/en/press/51031

    Canada Park and Israeli “memoricide”
    Jonathan Cook, The Electronic Intifada, le 10 mars 2009
    https://electronicintifada.net/content/canada-park-and-israeli-memoricide/8126

    Canada Plays A Part In Sustaining Israel’s Military Occupation
    Tyler Levitan, Huffington Post, le 6 juin 2017
    https://www.huffingtonpost.ca/tyler-levitan/candian-taxes-israel_b_16957458.html

    Israël-Palestine, des arbres qui cachent la colonisation
    Adèle Ribuot et Nadav Joffe, Orient XXI, le 19 septembre 2018
    https://orientxxi.info/magazine/israel-palestine-des-arbres-au-service-de-la-colonisation,2637

    A relier à la problématique plus générale des destructions de #forêts en Palestine :
    https://seenthis.net/messages/317236

    #Palestine #Canada #Canada_Park #Parc_Canada

    • Emwas : Restoring memories
      Documentaire de Dima Abu Ghoush (Palestine, 2016)
      https://seenthis.net/messages/738832

      Dima est née à Emwas, mais elle a été forcée d’en partir à l’âge de 2 ans, comme tous les autres villageois, le second jour de la guerre de 1967. Toute sa vie elle a entendu des histoires à propos d’Emwas, mais elle ne connaît ce lieu qu’en tant que parc public, car c’est ainsi qu’Israël a transformé le village, quelques années après l’avoir démoli. En 2009, Dima décide de reconstruire Emwas sous la forme d’une maquette, avec l’aide de sa famille et de ses amis. Le film réussit à redonner vie à la bourgade disparue à travers la mémoire de ceux qui y ont habité, et soulève des questions sur le futur d’Emwas, et de ses anciens habitants qui rêvent encore d’y retourner.

      #Emmaus #Emwas #Imwas

  • Debatte nach Ausschreitungen in Charlottesville

    Die meisten Denkmäler feiern nicht Kriegshelden, sondern Sklavenhalter

    https://www.nzz.ch/international/debatte-nach-charlottesville-verniedlichte-denkmaeler-des-rassismus-ld.1312356

    http://nzz-img.s3.amazonaws.com/2017/8/23/137d00bc-62a8-437e-97c1-5df6b6bd903e.jpeg

    2017-08-24

    Donald Trump will umstrittene Statuen der Konföderierten aus dem Amerikanischen Bürgerkrieg stehen lassen. Das zeugt im besten Falle von Unkenntnis der Geschichte. Denn die meisten Denkmäler wurden zur Huldigung des Rassismus errichtet.

    […]

    Vielmehr wurden die meisten Standbilder der Helden im Kampf für die Sklaverei erst im 20. Jahrhundert aufgestellt – vor dem Hintergrund einer rassistischen, politischen Agenda. Sie sind Ausdruck jenes revisionistischen «Kultes der verlorenen Sache», der den Kampf der Konföderierten als legitimen Einsatz für die südliche Lebensart darstellt. Die Bedeutung der Sklavenhaltung für die Konföderierten wird in dieser Lesart gern heruntergespielt.

    Vielen Amerikanern scheint dies ebenfalls nicht bewusst zu sein – oder aber sie heissen diesen Kult bis heute gut: Eine mehr oder weniger knappe Mehrheit stimmt dem Präsidenten laut jüngsten Meinungsumfragen zu und würde die Statuen lieber auf den öffentlichen Plätzen behalten. Nur ein Drittel der Befragten fordert demnach, die Denkmäler der Konföderation zu entfernen. Es wäre jedoch falsch, von der Unterstützung für den Erhalt der Denkmäler unmittelbar auf eine rassistische Gesinnung der Befragten zu schliessen: Andere Umfragen zeigen, dass 86 Prozent der Amerikaner den Ansichten von Rechtsextremen nicht zustimmen.

    Nach Recherchen der Nichtregierungsorganisation Southern Poverty Law Center gab es zwei Perioden, während deren besonders viele Statuen in den Städten und Gemeinden des Südens aufgebaut wurden: Die erste Hochphase begann um etwa 1900, als die Südstaaten anfingen, Afroamerikaner mithilfe der sogenannten Jim-Crow-Gesetze zu entrechten und die Gesellschaft nach zwei Jahrzehnten der Integration wieder auseinanderzutreiben. Bis in die 1920er Jahre hinein wuchs die Zahl der Denkmäler, die der schwarzen Bevölkerung die Überlegenheit der weissen Rasse in Erinnerung halten sollte. In dieser Zeit erlebte auch der rassistische Geheimbund Ku-Klux-Klan eine Renaissance, der unmittelbar nach dem Ende des Bürgerkriegs ins Leben gerufen worden war.

    Die Nordstaaten tolerierten die Monumente im Sinne der Aussöhnung zwischen den Vereinigten Staaten von Amerika. Besonders General Robert E. Lee wurde zu einem beliebten Motiv: Er galt als verdienter Militärführer, der seinen Heimatstaat hatte schützen wollen und sich nach dem Krieg bemühte, die Wunden der Nation zu heilen. Ironischerweise hatte sich Lee selbst gegen solche Ehrenmale gewehrt und gemahnt, man solle nach vorne schauen.

    […]

    via https://diasp.eu/p/5951877

    #Denkmäler #Sklaverei #Rassismus #KKK #Charlottesville
    #Ku-Klux-Klan #Konföderation

  • Trump, Neo-Nazis and the Klan - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/08/19/opinion/sunday/trump-neo-nazis-and-the-klan.html

    WASHINGTON — One lazy, sultry afternoon in 1947, two years after America helped trounce the Nazis, my father arrived at our family’s modest summer house on the Severn River near the Naval Academy.

    He had come from his job as a police detective in D.C., still wearing his suit and his service revolver.

    “Get your shoes on and come with me,” he told my 10-year-old brother, Martin, his Irish lilt edged with a steel that caused his son to scramble. “I have something to do and I want you to see it.”

    #trump #neonazis #ku_klux_klan #extrême_droite

  • #Blues musician Daryl Davis: This Man Spent Decades Befriending #KK...
    https://diasp.eu/p/5925823

    #Blues musician Daryl Davis: This Man Spent Decades Befriending #KKK Members.

    [...] In his spare time, he befriends white supremacists. Lots of them. Hundreds. He goes to where they live. Meets them at their rallies. Dines with them in their homes. He gets to know them because, in his words, “How can you hate me when you don’t even know me? Look at me and tell me to my face why you should lynch me.” [...]

    http://ijr.com/the-declaration/2017/08/948022-man-spent-decades-befriending-kkk-members-hundreds-left-group

  • Pour Robert Reich il ne se pose aucun problème pour convaincre ses lecteurs, que le comportement du POTUS en vue des événements du 11 et 12 Août à Charlottesville n’est pas à considérer comme un jugement malheureux, mais est évidemment à voir dans une ligne avec des affirmations, lesquelles il a déjà épanchées pendant sa campagne présidentielle.
    D’un autre côté Reich - comme membre de la Partie Démocratique - ne se montre pas capable de se détacher de cette idée fixe d’une Russie méchante, qui aurait eu la finesse de manipulé cette campagne.

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    Trump’s unwillingness to denounce hateful violence has been part of his political strategy from the start.

    Robert Reich : Making America Hate Again | 2017-08-14
    http://robertreich.org/post/164181239710

    [...]

    Weeks after he began his campaign by alleging that Mexican immigrants were criminals and rapists, two brothers in Boston beat up and urinated on a 58-year-old homeless Mexican national, subsequently telling police “Donald Trump was right, all these illegals need to be deported.”
    Instead of condemning the brutality, Trump excused it by saying “people who are following me are very passionate. They love this country and they want this country to be great again.”
    During campaign rallies Trump repeatedly excused brutality toward protesters. “You know what they used to do to guys like that when they were in a place like this? They’d be carried out on a stretcher, folks.”
    After white supporters punched and attempted to choke a Black Lives Matter protester, Trump said “maybe he should have been roughed up.”
    Trump was even reluctant to distance himself from David Duke and the Ku Klux Klan. 
    Since becoming president, Trump’s instigations have continued. As Representative Mark Sanford, a Republican from South Carolina, told the Washington Post, “the president has unearthed some demons.”
    In May, Trump congratulated body-slamming businessman Greg Gianforte on his special election win in Montana, making no mention of the victor’s attack on a reporter the night before.
    Weeks ago Trump even tweeted a video clip of himself in a WWE professional wrestling match slamming a CNN avatar to the ground and pounding him with punches and elbows to the head.
    Hateful violence is hardly new to America. But never before has a president licensed it as a political strategy or considered haters part of his political base.
    In his second week as president, Trump called Wayne LaPierre, CEO of the National Rifle Association to the White House.
    Soon thereafter, LaPierre told gun owners they should fear “leftists” and the “national media machine” that were “an enemy utterly dedicated to destroy not just our country, but also Western civilization.”
    Since then the NRA has run ads with the same theme, concluding “the only way we stop this, the only way we save our country and our freedom, is to fight this violence of lies with a clenched fist of truth.”
    It’s almost as if someone had declared a new civil war. But who? And for what purpose?
    One clue came earlier last week in a memo from Rich Higgins, who had been director for strategic planning in Trump’s National Security Council.
    Entitled “POTUS & Political Warfare,” Higgins wrote the seven-page document in May, which was recently leaked to Foreign Policy Magazine.
    In it Higgins charges that a cabal of leftist “deep state” government workers, “globalists,” bankers, adherents to Islamic fundamentalism and establishment Republicans want to impose cultural Marxism in the United States. “Recognizing in candidate Trump an existential threat to cultural Marxist memes that dominate the prevailing cultural narrative, those that benefit recognize the threat he poses and seek his destruction.”
    There you have it. Trump’s goal has never been to promote guns or white supremacy or to fuel attacks on the press and the left. These may be means, but the goal has been to build and fortify his power. And keep him in power even if it’s found that he colluded with Russia to get power.
    Trump and his consigliere Steve Bannon have been quietly encouraging a civil war between Trump’s base of support – mostly white and worried – and everyone who’s not.
    It’s built on economic stresses and racial resentments. It’s fueled by paranoia. And it’s conveyed by Trump’s winks and nods haters, and his deafening silence in the face of their violence.
    A smaller version of the civil war extends even into the White House, where Bannon and his protégés are doing battle with leveler heads.

    [...]

    trouvé ici : https://diasp.eu/posts/5915491

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    #violence #néonazisme #Charlottesville #fundamentalisme #Islam
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    #Russie