• La carte des pensées écologiques

    La carte des pensées écologiques est enfin disponible !

    Il aura fallu des mois de discussions et de travail collectif pour aboutir à cette #carte qui a l’ambition de représenter dans toute leurs pluralités les pensées de l’#écologie_politique en montrant les liens entre ses principaux courants, penseurs et penseuses, luttes et organisations.

    L’objectif premier est de montrer que l’#écologie est un #champ_de_bataille, un terrain où s’affrontent des #idées. En conséquence figurent sur cette carte des « #écoles » pauvres en apports théoriques mais riches en capitaux et en relais d’influence. Comme toute cartographie également, elle fige des positions par nature dynamiques, des espaces mouvants, et impose une vision qui lui est propre.

    Cette citation d’André Gorz résume bien la situation :

    “Si tu pars de l’impératif écologique, tu peux aussi bien arriver à un anticapitalisme radical qu’à un pétainisme vert, à un écofascisme ou à un communautarisme naturaliste”.

    La carte des pensées écologiques n’aurait jamais vu le jour sans un formidable travail de toute l’équipe du média Fracas. Nous avons décidé de la laisser gratuitement en accès libre. Pour soutenir Fracas et avoir la version poster, vous pouvez acheter leur premier numéro directement sur ce lien. Abonnez-vous pour soutenir la presse indépendante !

    La carte des pensées écologiques

    Voici la carte des pensées écologiques. 8 grandes familles, plus de 150 personnalités représentées :

    Les 8 grandes familles des pensées écologiques

    Pour vous y retrouver plus facilement, voici en détail les 8 grandes familles des pensées écologiques, avec leurs autrices et auteurs clés. Si vous souhaitez aller plus loin, plus de 150 noms sont à retrouver sur la carte, et des sources sont disponibles à la fin de cet article.
    1/ ÉCOLOGIES ANTI-INDUSTRIELLES

    Les #écologies_anti-industrielles rejettent le productivisme et l’hyper-mécanisation du travail issus de l’ère industrielle. Elles développent une approche technocritique tout au long du XXe siècle. Critiques du gigantisme de l’appareil productif et de l’État pour les ravages qu’ils causent aux écosystèmes et à la personne humaine, les écologies anti-industrielles prônent la petite échelle et refusent une certaine idéologie du Progrès.

    Elles critiquent vertement la dépossession des populations de leurs propres moyens de subsistance. Elles encouragent enfin le fait de considérer l’industrie et la technique comme un système avec ses logiques propres, dont on ne peut se contenter de critiquer tel ou tel effet pris isolément.

    Autrices et auteurs clés : #Ivan_Illich, #Jacques_Ellul et #Günther_Anders

    2/ ÉCOLOGIES LIBERTAIRES

    Les #écologies_libertaires s’inscrivent en filiation des traditions du socialisme ouvrier anglais et de l’anarchisme, et entretiennent une grande proximité avec les écologies anti-industrielles. L’idéal d’émancipation et d’autonomie des libertaires se trouve régénéré par une analogie : les dominations de l’homme sur l’homme, de l’homme sur la femme et de l’homme sur la nature ne peuvent être prises séparément, et doivent être combattues d’un bloc.

    En conséquence, elles aspirent à la constitution d’éco-communautés et d’institutions autogérées et démocratiques à l’échelon local et défendent des principes fédératifs contre les dynamiques centralisatrices de l’État. La vision de la société s’articule autour du champ, de l’usine et de l’atelier, et d’une démocratie radicale, parfois exprimée par le recours au tirage au sort.

    Autrices et auteurs clés : #Murray_Bookchin, #Kristin_Ross, #Bernard_Charbonneau

    3/ ÉCOFÉMINISMES

    Né dans les années 1970 sous la plume de Françoise d’Eaubonne, l’#écoféminisme est une famille qui propose une analyse de la catastrophe écologique fondée sur le genre et sur l’oppression des femmes sous le capitalisme patriarcal. Nébuleuse aux contours flous, l’écoféminisme se conjugue dès le départ au pluriel, soulignant la diversité des origines géographiques et des influences idéologiques qui composent ce courant : socialisme, spiritualisme, queer, marxisme, pensées décoloniales, etc.

    Elles partagent pour la plupart le constat que, d’une part, le rôle des femmes a été subordonné à une fonction purement reproductive et, d’autre part, que la nature a été associée à l’image de cette femme dominée, que le capitalisme doit soumettre, exploiter, et même violer.

    Autrices et auteurs clés : #Françoise_d’Eaubonne, #Vandana_Shiva, #Starhawk

    4/ ÉTHIQUES ENVIRONNEMENTALES

    Les #éthiques_environnementales émergent au sein de la philosophie de l’environnement aux États-Unis, et explorent, chacune avec des options parfois radicalement différentes, le lien qu’entretient l’homme avec la « nature ». Certaines écoles défendent que les espaces naturels ont une valeur intrinsèque, d’aucunes qu’on ne peut juger de la nature que par son utilité pour l’homme, d’autres encore que nous devons nous concevoir comme une espèce au sein d’une « communauté biotique ».

    Faut-il préserver des espaces vierges ? Faut-il au contraire être les stewards d’espaces dont l’homme ne s’exclue pas ? Les polémiques et conflits n’ont certainement pas manqué au sein de cette famille…

    Autrices et auteurs clés : #Aldo_Leopold, #Imanishi_Kinji

    5/ #ÉCOSOCIALISME

    La famille écosocialiste émerge comme un prolongement du #marxisme mais s’oppose à ses interprétations productivistes portées notamment par l’URSS. En partant de l’insuffisante prise en considération des écosystèmes dans les traditions socialiste et marxiste, il s’agit alors de les dépoussiérer et les adapter au tournant écologique des sociétés, en portant l’idée que l’oppression sociale et la destruction de la nature ont une même et unique cause : le capitalisme.

    Si la socialisation des moyens de production et l’autogouvernance démocratique restent au cœur de ce projet, les écosocialismes proposent une variété de réponses allant d’un interventionnisme fort de l’État à des perspectives davantage autogestionnaires. Certains écosocialismes contemporains, dont la branche étatsunienne, ont même rompu avec une perspective anticapitaliste claire et la tradition révolutionnaire.

    Autrices et auteurs clés : #André_Gorz, #Michael_Löwy, #John_Bellamu_Foster

    6/ ÉCOLOGIES DÉCOLONIALES

    Conceptualisée dans les années 1980, les #écologies_décoloniales pointent l’#impensé_décolonial de l’écologie dominante, à la fois libérale et occidentalo-centrée, qui empêcherait la constitution d’une lutte écologiste pleinement libératrice car internationaliste. Par son universalisme « naturaliste » et raciste, sa vision mortifère de la nature, son extractivisme et son colonialisme producteur de natures appauvries (dont la plantation coloniale est l’emblème), l’Occident est en grande partie responsable de la catastrophe en cours.

    De ce point de vue, une écologie de « transition » qui supplanterait les énergies fossiles par des ressources minières au profit d’énergies renouvelables ne serait pas seulement insuffisante : elle ne ferait que trouver de nouvelles formes au colonialisme.

    Autrices et auteurs clés : #Joan_Martinez_Alier, #Malcolm_Ferdinand

    7/ #CAPITALISME_VERT

    La crise écologique fournit chaque jour de nouvelles preuves de la logique mortifère qui se loge au cœur de la dynamique d’accumulation capitaliste. Pour autant, le capitalisme a aussi ses théoriciens, et ceux-ci ont eux aussi tenté d’intégrer les paramètres écologiques dans leur défense de l’ordre en place.

    Dès lors, il s’agit bien souvent de corriger les « excès » ou les « impensés » du capitalisme en intégrant la dimension environnementale aux échanges marchands (taxes, compensation, technologies vertes…). Certains vont jusqu’à vouloir accélérer la dynamique du système capitaliste, y voyant un moyen de contrôler le Système-Terre dans un sens qui ne nuise pas aux intérêts de la classe possédante.

    Autrices et auteurs clés : #Christiana_Figueres, #David_Keith

    8/ ÉCOFASCISMES

    Les #écofascismes, qui ont émergé à bas bruit depuis les années 1980, sont extrêmement fragmentés. En Europe, ils défendent un éco-différentialisme, soit l’idée d’une humanité divisée en différentes « races » ou civilisations non hiérarchisées mais qui doivent rester séparées, car adaptées à leur environnement immédiat : « chacun chez soi » devient « chacun dans son propre écosystème ».

    Aux États-Unis, le néo-malthusianisme et la xénophobie se doublent d’une apologie des grands espaces vierges, de la wilderness, souillée par l’immigration. Cette obsession démographique se traduit souvent par un repli sur des « bases à défendre », dans des logiques « survivalistes ».

    https://bonpote.com/la-carte-des-pensees-ecologiques
    #visualisation #cartographie #infographie #pensée_écologique #épistémologie #pensées_écologiques #décolonial #ressources_pédagogiques

    ping @reka

  • Pourquoi la vie sexuelle des femmes est-elle meilleure sous le socialisme ?
    https://labrique.net/index.php/thematiques/feminismes/1291-pourquoi-la-vie-sexuelle-des-femmes-est-elle-meilleure-sous-le-social

    Derrière ce titre un poil racoleur se cache une étude très sérieuse de l’universitaire Kristen Ghodsee sur le féminisme des anciens pays de l’Est. Le raisonnement qui fait passer de l’économie à l’orgasme est simple : la volonté des pays du bloc de l’Est d’enrôler les femmes dans la force de travail, couplée aux luttes des féministes communistes, ont permis la création d’une série de dispositifs favorisant l’indépendance économique des femmes. Celle-ci rend possible une plus grande égalité dans les couples (hétérosexuels), ce qui a des répercussions directes sur l’intimité : être moins préoccupée par sa survie quotidienne, moins accaparée par le travail domestique, moins dépendante de son mari, rend plus disponible pour la (...)

    #En_vedette #Féminismes

    • Why Women Have Better Sex Under Socialism And Other. Arguments for Economic Independence

      A spirited, deeply researched exploration of why capitalism is bad for women and how, when done right, socialism leads to economic independence, better labor conditions, better work-life balance and, yes, even better sex.

      In a witty, irreverent op-ed piece that went viral, Kristen Ghodsee argued that women had better sex under socialism. The response was tremendous — clearly she articulated something many women had sensed for years: the problem is with capitalism, not with us.

      Ghodsee, an acclaimed ethnographer and professor of Russian and East European Studies, spent years researching what happened to women in countries that transitioned from state socialism to capitalism. She argues here that unregulated capitalism disproportionately harms women, and that we should learn from the past. By rejecting the bad and salvaging the good, we can adapt some socialist ideas to the 21st century and improve our lives.

      She tackles all aspects of a woman’s life – work, parenting, sex and relationships, citizenship, and leadership. In a chapter called “Women: Like Men, But Cheaper,” she talks about women in the workplace, discussing everything from the wage gap to harassment and discrimination. In “What To Expect When You’re Expecting Exploitation,” she addresses motherhood and how “having it all” is impossible under capitalism.

      Women are standing up for themselves like never before, from the increase in the number of women running for office to the women’s march to the long-overdue public outcry against sexual harassment. Interest in socialism is also on the rise — whether it’s the popularity of Bernie Sanders or the skyrocketing membership numbers of the Democratic Socialists of America. It’s become increasingly clear to women that capitalism isn’t working for us, and Ghodsee is the informed, lively guide who can show us the way forward.

      https://www.hachettebookgroup.com/titles/kristen-r-ghodsee/why-women-have-better-sex-under-socialism/9781568588896

      #livre #indépendance_économique #capitalisme

  • Rekordumsätze: Uber will dieses Jahr profitabel werden
    https://www.taxi-times.com/rekordumsaetze-uber-will-dieses-jahr-profitabel-werden

    23.2.2023 von Wim Faber - Trotz Wirtschaftsabschwungs läuft es für den US-Fahrdienstanbieter nach eigenen Angaben bestens. Gewerkschaften protestieren gegen andauernde Kürzungen der Löhne für Fahrer.

    Der Uber-Konzern, der in der frühen Phase der Pandemie schwer getroffen wurde, verzeichnete im vierten Quartal 2022 einen Umsatzanstieg von 49 Prozent gegenüber dem gleichen Zeitraum im Vorjahr. Die Zahl der Kunden, die Uber jeden Monat nutzen, stieg um 11 Prozent auf 131 Millionen. Das Unternehmen verdiente 30,7 Milliarden US-Dollar (28,54 Milliarden Euro) an Bruttobuchungen – dem Betrag, den Kunden bezahlten – was einem Anstieg von 19 Prozent gegenüber dem Vorjahr entspricht. Erstmals zählte Uber zwei Milliarden Fahrten in einem Quartal, verglichen mit 1,7 Milliarden im entsprechenden Vorjahreszeitraum.

    Das Unternehmen gab kürzlich bei der Bekanntgabe seiner Ergebnisse für 2022 an, dass es die Rezession abwenden konnte, die viele Technologieunternehmen getroffen hat – darunter Google, Meta und Microsoft, die Kostensenkungen und Entlassungen ankündigen mussten. Uber-Chef Dara Khosrowshahi sprach vom „stärksten Quartal aller Zeiten“.

    Die Ergebnisse von Uber blieben im Vergleich zu denen im Technologiesektor relativ stabil. Die Ergebnisse übertrafen leicht die Erwartungen der Wall-Street-Analysten. Die Aktien von Uber stiegen nach der Verkündung im Handel um 5,5 Prozent. Auf dem Weltwirtschaftsforum in Davos im Januar sagte Khosrowshahi, er erwarte keine unternehmensweiten Entlassungen.

    Gewerkschaften – von denen einige bereits am Dienstag in London und Amsterdam demonstrierten – weisen darauf hin, dass Uber die Zahlungen an die Fahrer kürzlich vermindert hat. So gelang es Uber in New York, eine von der Lizenzbehörde TLC gewährte Tarif- und Lohnerhöhung (mit Inflationsausgleich) durch eine Klage vorübergehend zu verhindern.

    Die New York Taxi Workers Association (NYTWA) sagte, Uber habe sich in New York im Jahr 2020 bereits von 7.000 Arbeitern verabschiedet. Das Unternehmen habe „die Rezession nicht überwunden, sondern einfach davon profitiert, dass die Fahrerlöhne nicht inflationsbereinigt wurden, sondern dass Fahrer zwischen Kraftstoff oder Essen wählen mussten.“ Uber Freight, ein Fernfracht-Buchungsdienst, entließ 150 Mitarbeiter. Auch der Konkurrent Lyft entließ 650 Mitarbeiter.

    „Im Nachhinein scheinen alle anderen Technologieunternehmen während des digitalen Booms der Pandemie, als wir alle bei der Nutzung digitaler Dienste feststeckten, zu viele Mitarbeiter eingestellt zu haben“, sagte Tom White, Senior Research Analyst bei der Finanzfirma D.A. Davidson in der New York Times. Die Geschäfte von Unternehmen wie Uber und Lyft seien damals „deprimiert“ gewesen, sagte er.

    Uber meldete einen Gewinn von 595 Millionen US-Dollar (553,14 Millionen Euro) aus seinen Beteiligungen an anderen Fahrdienstunternehmen. Das Unternehmen erwarte, dass das Betriebsergebnis irgendwann in diesem Jahr profitabel sein werde, was ein Zeichen für die wachsende Stärke seines Geschäfts sei.

    #Uber #Krise

  • Das rote Tuch (Nr. 161, Januar 2023)
    http://www.bund-revolutionaerer-arbeiter.org

    pdf : http://www.bund-revolutionaerer-arbeiter.org/IMG/pdf/-139.pdf

    Leitartikel
    #Lützerath: Der Schutz der Profite – egal um welchen Preis
    Ihre Gesellschaft
    – Wenn selbst die Tafeln nichts mehr haben…
    #Borbet (Solingen): Proteste gegen die Werksschließung
    – Wohnen in der #Krise
    – Schule ohne Lehrer
    – Die Regierung belohnt die gefährliche Politik der Pharmakonzerne
    Internationales
    – Massive Aufrüstung: Eine Gefahr für alle Arbeitenden – weltweit
    #China: Arbeiter*innen in vielen Städten fordern ihren Lohn ein
    #Russland: Ein Ausdruck wachsender Kriegs-Ablehnung

    #Bund_Revolutionärer_Arbeiter (#BRA) #deutschland
    http://www.bund-revolutionaerer-arbeiter.org/spip.php?article29

  • Allemagne : Ces dynasties industrielles qui cachent aux yeux de tous leur passé nazi Matt Lebovic
    https://fr.timesofisrael.com/allemagne-ces-dynasties-industrielles-qui-cachent-aux-yeux-de-tous

    Dans ‘Nazi Billionaires,’ David de Jong enquête sur six familles allemandes richissimes qui ont collaboré avec les nazis et qui s’en sont sorties "avec leur fortune intacte"

    La prochaine fois que vous croquerez avec gourmandise dans un beignet #Krispy_Kreme ou que vous monterez à bord de votre #Volkswagen flambant neuve en sortant de chez le concessionnaire, pensez-y : Votre argent pourrait bien avoir aidé à occulter le passé nazi de certaines des plus grandes familles industrielles allemandes.


    Hitler reçoit une Volkswagen pour son cinquantième anniversaire. (Crédit : Domaine public)
    Dans Nazi Billionaires : The Dark History of Germany’s Wealthiest Dynasties, l’auteur et journaliste spécialisé dans l’économie David de Jong enquête sur les activités commerciales de six dynasties allemandes du monde de l’industrie pendant le Troisième reich. Certaines de ces entreprises sont encore aujourd’hui placées sous le contrôle des mêmes familles, entre les mains de leurs descendants.

    Les familles examinées dans le livre étaient propriétaires, entre autres, de #Porsche, Volkswagen et de #BMW, ou de marques américaines qui vont de #Panera_Bread en passant par Krispy Kreme. Il y a aussi Dr. #Oetker, une firme alimentaire qui pèse 8 milliards de dollars, et des hôtels de luxe répartis dans toute l’Europe.

    « Les entreprises et de nombreuses familles d’Allemagne n’ont jamais été réellement dénazifiées », commente le journaliste originaire des Pays-Bas. « Les compagnies transparentes sont celles qui ne sont plus placées sous le contrôle d’une famille qui avait collaboré, autrefois, avec les #nazis. »

    Les dynasties industrielles qui ont retenu l’attention de de Jong dans son livre se distinguent dans la mesure où elles ne se sont jamais appropriées la culture du souvenir solide développée par l’Allemagne face à la #Seconde_Guerre_mondiale, dit-il. Au lieu de faire preuve de « transparence » à l’égard des crimes commis par leurs patriarches pendant le #Troisième_reich, les six familles – les familles #Quandt , #Flick , #von_Finck, #Porsche-Piëch, Oetker et #Reimann — semblent estimer que les années nazies n’ont jamais existé, explique-t-il.

    « Ce qui m’a frappé, c’est de constater combien ces histoires restent peu connues du public au sens large », déclare de Jong au Times of Israel. « Ces six familles [dans mon livre] sont puissantes et elles parviennent à cacher ces antécédents au vu et au su de tout le monde », s’étonne-t-il.

    August von Finck, par exemple, était un grand nom allemand de la finance qui avait été choisi personnellement par Hitler pour mener une collecte de fonds en faveur d’un musée d’art à Munich. Pour remercier von Finck, le dictateur lui avait permis « d’aryaniser » la banque Rothschild de Vienne et la banque Dreyfus de Berlin, volant ces institutions à leurs propriétaires juifs. A ce jour, les héritiers de von Finck possèdent de nombreuses terres en Bavière et l’un de ses fils aurait financé des causes soutenues par l’extrême-droite.

    « Puis vous n’en entendez plus parler »
    Pendant les douze années de gouvernance nationale-socialiste, certaines familles présentées dans Nazi Billionaires : The Dark History of Germany’s Wealthiest Dynasties n’ont pas hésité à avoir recours à l’esclavage pour renforcer leur main-d’œuvre et à utiliser des travailleurs forcés. D’autres ont rejoint les #SS, ils ont fait des dons financiers à ces derniers ou ils ont aidé à faire progresser le programme « d’arme miracle » du régime, un programme qui était top-secret.

    Après le principal procès de Nuremberg, il y avait eu de brèves discussions sur la possibilité de traduire en justice certains industriels allemands, dit de Jong. Trois procès de ce type seulement devaient avoir lieu et c’est ainsi que de nombreuses familles présentées dans le livre – et un grand nombre d’autres – « sont restées libres, leur fortune intacte », précise de Jong.



    Hitler visite une usine BMW sur une photo non-datée. (Crédit : Domaine public)

    Tous les membres des six familles qui ont été sollicités par l’auteur ont refusé un entretien – à l’exception d’un seul – ce qui l’a amené à s’appuyer uniquement sur un travail acharné d’étude d’archives et sur les volumineux rapports qui ont pu être commandités par certaines grandes familles.

    « Elles souhaitent que ces histoires ne franchissent pas les frontières de l’ #Allemagne », dit de Jong.

    « Si un journaliste allemand écrit sur le sujet, il – ou elle – sera désigné du doigt : ‘Et vous, qu’ont donc fait votre père ou votre grand-père sous le Troisième reich ?’, » explique-t-il.

    Malgré cette stigmatisation, ajoute de Jong, les journalistes allemands, au cours de ces dernières décennies, ont commencé à se pencher sur les activités de ces dynasties industrielles qui avaient su profiter du Troisième reich. Des investigations médiatiques qui ont amené habituellement les entreprises à embaucher de leur côté un spécialiste chargé d’enquêter sur les liens entretenus par leur firme avec les nazis et sur les activités des usines sous le régime national-socialiste.



    La coccinelle Volkswagen a toujours été attribuée à Adolf Hitler et au Dr Ferdinand Porsche. (Avec l’aimable autorisation de Rex Bennett, Lane Motor Museum)

    « Puis vous n’en entendez plus parler pendant trois ou quatre ans », ajoute de Jong. « Et soudainement, une étude universitaire épaisse en allemand est publiée. Les conclusions sont cachées au vu et au su de tous, et la majorité d’entre elles ne sont jamais traduites dans une autre langue ».

    Ultime démarche des entreprises pour montrer leur bonne foi supposée, ces dernières versent de l’argent à un « fonds d’indemnisation », poursuit de Jong. Et le plus souvent, remarque-t-il, les médias allemands ne s’intéressent que rarement aux rapports commandités par les familles, comme ceux qui ont été examinés par l’auteur de Nazi Billionaires : The Dark History of Germany’s Wealthiest Dynasties – ce qui aide à maintenir les faits susceptibles d’être révélés au grand public dans les seules frontières de l’Allemagne.

    ‘Indissolublement liés’
    Un exemple concret de ce manque de transparence historique est celui de la famille Quandt, propriétaire de BMW.

    Pendant la guerre, l’industriel Günther Quandt et son fils, Herbert, avaient eu recours à des travailleurs forcés et à des esclaves dans un grand nombre de leurs usines d’armement et de production de batteries. Des centaines de ces travailleurs étaient morts à la tâche – ils auraient été, selon un spécialiste, presque 60 000 à avoir été déployés dans toutes les usines de la famille.


    Héritier de la dynastie, Herbert n’avait pas été traduit en justice pour ses crimes de guerre et il avait « sauvé » BMW de la faillite en 1959. Le site internet de la fondation établie en son nom mentionne le travail héroïque de redressement effectué par Quandt à la barre de BMW – mais il n’y a rien sur les activités menées par Herbert pendant la guerre.

    « BMW a conservé sa fondation qui porte le nom de celui qui a sauvé l’entreprise – mais cette dernière n’admet à aucun moment que son sauveur avait planifié, construit et démantelé un sous-camp de concentration dans la Pologne occupée par les nazis », déplore de Jong. En plus de son empire composé notamment grâce aux travailleurs forcés et autres esclaves, la famille Quandt avait acquis, pendant la guerre, plusieurs entreprises volées à des Juifs.

    En 2011, la famille Quandt avait diffusé une étude de 1 200 pages consacrée aux activités de la dynastie sous le troisième reich. Un rapport qui concluait que « la famille Quandt a été indissolublement liée aux crimes commis par les nazis » – mais rien n’a changé pour autant sur le terrain en matière de transparence historique, remarque de Jong.

    Des patriarches à l’origine de crimes nazis
    Toutes les entreprises ayant été liées aux nazis n’ont pas essayé de rendre opaque leur passé, note de Jong. L’auteur cite ainsi #Allianz, le géant des assurances, qui « s’est montré transparent sur le fait qu’il avait assuré les camps de concentration et qu’il avait refusé de verser des indemnisations à ses clients juifs, et qui a reconnu avoir exproprié des commerces et des entreprises juives », dit-il.



    ‘Nazi Billionaires.’ (Autorisation)

    « Allianz fait un travail transparent aujourd’hui, » explique de Jong, contrairement « à des marques comme BMW et Porsche. L’argent que vous dépensez pour acquérir leurs produits finit comme dividende pour ces familles, ce qui les aide à maintenir des fondations et des prix médiatiques qui portent les noms de leurs patriarches qui ont été à l’origine de crimes nazis », continue-t-il.

    Selon de Jong, les recherches sur le passé des grandes dynasties industrielles, à l’époque du Troisième reich, reste un sujet « hautement sensible et secret ». Certains des obstacles empêchant de faire toute la lumière sur ces familles sont relatifs à la société et à la culture allemandes, a-t-il expliqué.

    « L’Allemagne est encore insulaire et tournée vers l’intérieur même si elle se trouve politiquement au cœur du projet européen », explique de Jong. « D’une certaine manière, elle est très provinciale ».

    Si les six familles évoquées dans Nazi Billionaires : The Dark History of Germany’s Wealthiest Dynasties veulent s’amender pleinement de leur passé, « il relève de leur responsabilité de révéler les conclusions des études qui sont publiées de façon transparente », continue de Jong.

    Dans la mesure où l’ouvrage a été publié en Allemagne le mois dernier seulement, les familles et les entreprises n’ont pas encore réagi, dit l’auteur.

    « Les choses prennent toujours un petit peu plus de temps à se faire en Allemagne », estime-t-il. « Je ne suis pas surpris qu’il n’y ait pas encore de réponse. Je suppose que c’est la conclusion du livre ».

  • Nvidia settles cryptomining disclosure charges • The Register
    https://www.theregister.com/2022/05/06/nvidia_pays_55m_sec_fine

    The US Securities and Exchange Commission (SEC) made the settlement public Friday, saying the chip designer “failed to disclose that cryptomining was a significant element of its material revenue growth” for GPUs that are designed and marketed for PC gaming.

    […]

    Nvidia agreed to a cease-and-desist order in addition to paying the $5.5 million fine to settle charges, the SEC said.

    The company has made efforts in the past few years to disclose the impact of cryptomining on its business, though said in its most recent earnings that it had “limited visibility.”

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #nvidia #sec #securities_and_exchange_commission #business #finance #année_2017 #prévisions #amende #cryptomonnaies #minage #kristina_littman #colette_kress #nvidia_geforce #nvidia_cryptocurrency_mining_processors #nvidia_cmp_hx

  • Vorax - Fric & Flics - Page 1
    https://www.partage-noir.fr/vorax-fric-flics-page-1

    Horreur l’épouvantable Vorax ! Les masses ouvrières sont toujours exploitées et opprimées par une minorité parasitaire qui si elle ne disposait que de ses forces propres ne pourrait maintenir sa domination un seul jour. Cette minorité puise sa puissance dans le consentement inconscient de ses victimes qui se sacrifient pour la classe qui vit d’elles. Ton flouze, minus ! Et plus vite que ça ! Mais vienne l’action ! C’est que l’action est le sel de la vie, elle est la vie même ! Vivre c’est agir. Agir c’est vivre ! La cohésion ouvrière dresse alors contre la puissance capitaliste une force capable de lui résister. Tiens bon mon biquet ! J’arrive... Kristen (...)

    #Kristen_Foisnon
    https://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique655

  • La Gestion Directe - Acte IV : ton truc, c’est pas l’autogestion ?
    https://www.partage-noir.fr/la-gestion-directe-acte-iv

    C’est le moment d’utiliser les syndicats comme autobus de la révolution. Chic et toc ! On élit des délégués raie-veau-cables pour appliquer nos décisions. Et un mandat. Un ! Et gérer la turne d’après les besoins et la production. Ceci fait on téléphone aux copains. Drring ? Et puisque chaque boite joue le même air... Avec un peu de jugeotte on vous répartit les quantités voulues. Pour ça, on enfourche la vieille mécanique des fédérations. Pouhh ! Horizontale... pour relier les boutiques qui fabriquent les mêmes trucs. Verticale... pour s’approvisionner et fourguer la production. Hmpff ! Les singes capitalos produisaient à gogo de la crotte peinte en rose. Alors ils faisaient de la pub pour que ça se vende. Demain j’enlève mes bas ! Tirez la chasse ! Nous, on bosse sans bénef’. Et on produit utile. Kristen (...)

    #Kristen_Foisnon

  • La Gestion Directe - Acte III : allez y voir...
    https://www.partage-noir.fr/la-gestion-directe-acte-iii-allez-y-voir

    C’est pour ça qu’on vire toutes les sangsues en cravate. Sans les remplacer. Hop ! On met le grapin sur tout ce qui sert au turbin. Et on se met à faire tourner tout ça pour notre pomme. Hé, eh ! Quant aux pontes syndicaux qui sont trop occupés à serrer la louche aux ministres... On s’organise sans eux. Pour que tout baigne dans l’huile. Cette fois, of course. Terminé les moitiés et les quarts de chefs. Plus besoin de garde-chiourme, puisqu’on turbine pour soi. Tout le monde décide. Du gratte-papelard au visseur de boulons. Tronche de la CGC ! Et fouette cocher ! Plus de smicards minables ou de cadres sup’ grand luxe. Fini le temps où on limait de la tôle du berceau au cercueil. Alors... On discute le bout de gras avec les collègues. Puisque c’est les ex-larbins... Qui gèrent la tune... Kristen (...)

    #Kristen_Foisnon

  • La Gestion Directe - Acte II : mais comment donc !
    https://www.partage-noir.fr/la-gestion-directe-acte-ii-mais-comment-donc

    Pour que les maquereaux puissent continuer à se goinfrer à leur aise. Mais... Surgit l’État. Il a à sa botte un tas de techno-choses en costards et de videurs musclés. Pouah ! Qui te font passer l’envie de fourrer ton nez dans tes affaires. C’est pour ça qu’il faut bien préparer son coup. Et semer des graines de pavés aux quatre vents. Puisqu’avec tous les gugusses occupés à ratisser leur pognon... Ça finit toujours par coincer. Alors dès que ça barde dur... On fout en l’air l’étouffoir social. Ouf ! On botte les fesses aux singes... Et on saute sur les machines. Pour que les mecs et les nanas s’occupent eux-mêmes de la suite du spectacle. Pas’que si on reste bailler. En attendant que ça tombe du ciel... Y’a pas de meilleur moyen pour que les charognards new-look sautent sur les places chaude. Et qu’à (...)

    #Kristen_Foisnon

  • La Gestion Directe - Acte I : de quoi, de quoi ?
    https://www.partage-noir.fr/la-gestion-directe-acte-i-de-quoi-de-quoi

    Bonjouur ! Belle journée... « The Père Lapurge Show » présente... « La Gestion Directe », dites la gédé ça fait branché. Toc. Prrenez une usine. Un truc dans ce genre là. Y’a plein de monde qui s’agite là dedans. Bouh ! Des chefs... Des gros. Des petits. Des moyens. Et tout un tas de prolos et de prolotes qui bossent. Enfin ceux qui sont pas au chom. Bref, je suppose que vous voyez le tableau comme si vous y étiez Mais comment faire... Pour foutre aux orties le bagne salarial ? Changer les chefs ? Quelle vaste blague !. Autant changer de couvre-chef... Les prolos-chefs sont encore plus craignos que les autres. Tout le monde sait ça. Alors, qu’est-ce qu’il faut changer ? Tout. Eh ! Kristen (...)

    #Kristen_Foisnon #BD #KristenFoisnon

  • Critique du travail et émancipation sociale. Réplique aux critiques du Manifeste contre le travail | Krisis
    https://www.krisis.org/2004/critique-du-travail-et-emancipation-sociale
    et aussi sur
    http://www.palim-psao.fr/2017/07/critique-du-travail-et-emancipation-sociale.repliques-aux-critiques-du-ma

    Publié il y a cinq ans, le Manifeste contre le travail se démarque des autres publications de Krisis. Conformément à son caractère de pamphlet, il introduit dans le débat public, sous une forme concise et polémique, les positions théoriques centrales développées au fil des ans dans la revue. Cela n’a pas été sans un certain succès. Aucune autre publication de Krisis n’a eu, et ce par-delà le monde germanophone, autant d’échos et par là même autant de critiques. À ce propos, il est frappant de constater qu’en dépit des particularités propres aux différents pays et aux différentes sensibilités de la Gauche, les critiques se recoupent largement. La critique formulée dans le Manifeste touche donc, semble-t-il, à quelque chose de commun à tous ces discours, quelque chose comme une base commune qui va tellement de soi qu’elle n’est même plus perçue consciemment.

    À cet égard, les quatre critiques faites au Manifeste – celles de Jaime Semprun, de Charles Reeve, de Luca Santini et des Éditions Rouge & Noir (par la suite ERN) – et republiées dans la dernière livraison de Krisis peuvent être considérées comme exemplaires. Si différent que soit leur point de départ, elles tournent autour des mêmes interrogations et se focalisent sur les mêmes points (1). Aussi ne faut-il pas voir dans le présent texte une réponse directe à ces quatre critiques, il revêt un caractère plus général.

    #critique_de_la_valeur #wertkritik #Krisis #Nerbert_Trenkle #débat #capitalisme #controverse #travail #critique_du_travail #Jaime_Semprun #Luca_Santini #Charles_Reeve

    • Notamment dans la réponse à Semprun : #cuistrerie

      « Une société libérée devra examiner à chaque fois concrètement la technologie et la science que le capitalisme a engendrées sous une forme fétichiste et largement destructive pour savoir si, et dans quelle mesure, elles pourront ou non être transformées et développées pour le bien de tous. […] Donner à ce propos a priori des critères généraux est impossible. […] Ce sera alors en fonction de divers critères qualitatifs, sensibles et esthétiques qu’ils décideront ce qu’ils acceptent et ce qu’ils refusent. » — Trenkle.

      Notre théoricien sait-il qu’il vient-là de formuler le programme que la revue Encyclopédie des Nuisances s’était précisément proposée d’entreprendre 20 ans auparavant ?

      « Nous nous attacherons à explorer méthodiquement le possible refoulé en faisant l’#inventaire exact de ce qui, dans les immenses moyens accumulés, pourrait servir à une vie plus libre, et de ce qui ne pourra jamais servir qu’à la perpétuation de l’oppression. »
      Revue Encyclopédie des Nuisances n°1,
      Discours préliminaire, novembre 1984.

      Seulement, les « encyclopédistes » n’ont pas attendu les bras croisés qu’une société libre advienne pour juger sur pièces, et justement « en fonction de divers critères qualitatifs, sensibles et esthétiques », la production marchande et industrielle. Et le « critère général » à l’aune duquel ils ont formulés ce jugement « a priori impossible », n’est autre que « le projet d’#émancipation totale né avec les luttes du prolétariat du XIXe siècle » que notre théoricien a semble-t-il totalement perdu de vue, hypnotisé par la cohérence formelle de sa théorie.

      Cela même #Sandrine_Aumercier ne l’a pas vu... Il est vrai que c’est un peu gênant.

  • Infinity Ward Lawsuit from 2020 Indicates Toxic Activision Blizzard Company Culture is the Rule, Not the Exception – Uppercut
    https://uppercutcrit.com/infinity-ward-lawsuit-from-2020-indicates-toxic-activision-blizzard-co

    Between multiple series of layoffs, the California State lawsuit, and this case, it’s becoming more and more clear that the issue of toxicity in Activision Blizzard’s company culture is one that touches everything the company does. On Wednesday, July 28[, 2021], Activision Blizzard employees are holding a walkout to protest company leadership’s response to the California State lawsuit. According to both Bloomberg and IGN, the company is offering paid time off to employees who participate.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #neversoft #infinity_ward #business #emploi #culture_toxique #ressources_humaines #drh #lucy_andonian #carrière #promotion #discrimination #sexisme #justice #procès #kristina_adelmeyer #matthew_bauer

  • Macédoine du Nord : les ouvrières textiles veulent en découdre pour les « sans droits »
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_macedoine-du-nord-les-ouvrieres-textiles-veulent-en-decoudre-pour-les-sa

    Une machine à coudre et un poing levé, une super héroïne prête à en découdre contre les mauvais patrons : les affiches qui décorent le bureau de Kristina Ampeva, ex-ouvrière textile de Macédoine du Nord, témoignent de son combat pour défendre les droits des femmes au travail.

    Elle a troqué le fil et l’aiguille contre le mégaphone en 2016 après des années « horribles » dans les usines de l’habillement et du cuir du petit pays des Balkans, qui travaillent essentiellement pour les marchés d’Europe occidentale.

    « J’ai rejoint ce combat avec tout mon coeur et toute mon âme pour aider cette main d’oeuvre sans droits », explique à l’AFP la jeune femme dans le local de son ONG à Stip, dans l’est du pays.

    « Glasen tekstilec » (Ouvrier textile qui se fait entendre) défend les salariés individuels tout en militant pour des réformes générales. L’ONG a arraché des succès avec ses campagnes, comme l’application du salaire minimum au secteur qui emploie une écrasante majorité de femmes.

    Ces dernières années, les organisations de défense des femmes se font de plus en plus entendre. Mais la vraie égalité semble encore loin dans une société patriarcale où une part non négligeable de la population pense que le rôle principal des femmes est d’élever les enfants à la maison.

    Sur le marché du travail, les inégalités sont criantes, que ce soit en termes d’accès à l’emploi ou de salaires, déclare Neda Petkovska, chercheuse à l’ONG Reactor. Elle craint que les rares avancées obtenues soient balayées par la crise sanitaire.

    La grande majorité travaillent pour le salaire minimum, moins de 250 euros mensuels quand le salaire moyen est d’environ 460 euros.

    #salaire #textile #habillement #Kristina_Ampeva #Glasen_tekstilec #capitalisme

  • Bodo hat den Blues
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/bodo-hat-den-blues-li.127773

    Taxifahrer fühlen sich als Verlierer der Krise. Sie werden verdrängt. Unterwegs mit einem, dem die Kunden fehlen und der noch was aus dem Kofferraum holen muss.

    23.12.2020 von Paul Linke - BerlinAls vor ihm die Bremslichter angehen, setzt Bodo Eckardt den Blinker, beschleunigt und vergisst, dass er arbeitslos ist. Ein früher Nachmittag im Dezember, Rückstau auf der Leipziger Straße Richtung Alexanderplatz. Die Leute wollen noch dies besorgen, müssen noch das erledigen, bevor sie fast nichts mehr dürfen. Lockdowndämmerung. Geschenkeschlusspanik. Und Eckardt hat den Blues. Seine Kunden, der Plausch über die Schulter hinweg, das fehlt ihm. „Merkt man, wa?“

    Eckardt hat wieder ausgeschlafen, sich diesmal rasiert, er fährt den kleinen Hyundai seiner Frau, auf dem Armaturenbrett sucht ein Glücksengel den Augenkontakt. Der Verkehr stockt, stoppt, steht. Nur die rechte, für Busse und Taxis reservierte Spur ist noch frei. Und gerade als dort einer dieser besonders eiligen, besonders dreisten Autofahrer an allen vorbeischießt, erinnert Eckardt sich wieder. Er schüttelt den Kopf. Lacht in sich hinein. Lässt den Blinker zurückschnalzen und bleibt auf der Mittelspur, in der Gemeinschaft der Wartenden, der er jetzt angehört.

    Bodo Eckardt, 57 Jahre alt, war bis Ende Oktober berechtigt, die Busspur zu nutzen, als Taxifahrer, als Teil des öffentlichen Personennahverkehrs. Nach zwölf Jahren war Schluss. Wegen Corona. Kein Kino, kein Theater, keine Kneipenbesuche, überhaupt keine Veranstaltungen mehr. Die Kunden stiegen immer seltener ein, die langen Fahrten blieben aus. Manchmal stand Eckardt vier Stunden an der Halte. Radio Eins, Deutschlandfunk, bis er mitsprechen konnte, weil sich die Nachrichten im Halbstundentakt wiederholten.

    Vor einem Jahr gab es 1000 Taxis mehr in Berlin 
    Er zückte ständig das Handy, öffnete die App, um die Wartezeiten an den anderen Halten zu checken, schaute bei Facebook nach, wo Kollegen sich früher über Blitzer aufregten oder um Hilfe baten, weil irgendwas mit dem Taxameter nicht stimmte. In den Gruppen schrieb kaum noch jemand. Dann machte er alles aus, fuhr auch mal nach Hause, legte sich hin, tankte Hoffnung, fuhr später noch mal los. Sechzig, siebzig Prozent der Einnahmen brachen weg, das reichte nicht mehr für die Fixkosten. Eckardts Betrieb befindet sich in der Auflösung. „Wenn man unterwegs war“, sagt er, „war das mehr als traurig.“

    Eine Krise bringt wenige Gewinner hervor und sehr viele Verlierer. Und dann gibt es noch die Unterkategorie der vergessenen Verlierer, zu der sich Eckardts Branche zählt. Auf den Berliner Straßen sind im Vergleich zum Vorjahr rund tausend Taxis weniger unterwegs, jede achte Konzession wurde zurückgegeben. Für die Zukunft gibt es dunkle und düstere Prognosen und keine Hilfsgelder. „Wir sind bereits in der dritten Instanz vergessen worden“, sagt Eckardt. Die Vergesslichsten verortet er im Berliner Senat.

    Doch es ist ja beides: Krisenerscheinung und Trend zugleich. Schon seit einigen Jahren ist das Geschäft rückläufig, die Konkurrenzsituation noch härter. Die mit Risikokapital alimentierten und von der Politik kaum überwachten Fahrdienste wie Uber und Freenow haben das Kundenverhalten verändert, sie locken mit Spartarifen und verdrängen die Taxis aus dem Stadtbild. Eckardt nennt das „Sklavenhaltung per Smartphone“, er versteht nicht, warum sich Fahrer freiwillig an Bewertungen ketten lassen.

    Könnte man in dem Job vorhersagen, wie der Tag wird, könnte man auch die Lottozahlen vorhersagen.

    Bodo Eckardt, Taxifahrer

    Vor dem Brandenburger Tor, wo laut Hinweisschild elf Taxis im klassischen Hellelfenbeinlack halten könnten, steht lediglich ein weißer Lieferwagen. Vor dem Adlon steht niemand. Kein Geschäftsreisender, dem Nobelhotels einen Fahrer der Kategorie VIP B bestellen würden. Einen wie Eckardt, der geschult wurde im Umgang mit den sehr wichtigen Leuten und der einen ihren Ansprüchen zumutbaren Mercedes fährt. Fuhr. Eckardt weiß gerade nicht mal mehr, ob das Adlon geöffnet hat.

    Früher wäre ihm das nicht passiert, da wusste er, wann welcher Bezirk brummte. Früher kannte er den Messekalender auswendig, hatte gelernt, dass das Publikum der Grünen Woche mit den Öffentlichen kommt, dafür die Fruit Logistica ihm den Monat retten kann, weil die Fachbesucher dort auf Rechnung fahren. Und warum Berlin die Modeszene verprellt hat, ist ihm ein Rätsel. Die Fashion Week war eine „fette Beute“, die sich Taxifahrer gegenseitig wünschen nach einem Smalltalk an der Halte. Eckardt weiß, wo in Schöneberg die Designerin wohnt, die Jürgen von der Lippe mit Hawaiihemden ausstattet.

    Wir haben keine Route vereinbart. Eckardt fährt mal links, mal rechts, tritt hier seine Vorfahrt ab, lässt dort einen Fußgänger über die Straße. „Zielstrebig treiben lassen“, so wie früher, auf Brautschau gehen, so nennt er das, und immer abhängig vom Glück. „Könnte man in dem Job vorhersagen, wie der Tag wird, könnte man auch die Lottozahlen vorhersagen.“

    Auf Supermarktparkplätzen gelten keine Vorfahrtsregeln
    Ein Navi brauchte Eckardt selten. Er hat den Stadtplan im Kopf, kennt Tausende Straßennamen, alle Krankenhäuser, Behörden, die Schleichwege. Neurologen haben die Gehirne von Taxifahrern in London untersucht und herausgefunden, dass Auswendiglernen von Straßennamen den Hippocampus wachsen lässt, dort sitzt das Gedächtnis. In der Nacht vor seiner mündlichen Prüfung konnte Eckardt trotzdem nicht schlafen. Er dachte an die drei Zielfahrten, an die 120.000 möglichen Kombinationen, die er im Kopf behalten musste.

    Zwölf Jahre auf der Straße, da sieht man Dinge, die andere nicht sehen. Eckardt erkennt einen Zusammenhang zwischen stickiger Luft und Aggressivität im Straßenverkehr, er beobachtet Autofahrer, die auf Supermarktparkplätzen plötzlich die Vorfahrtsregeln vergessen, er wundert sich, warum Fahrradfahrer so selten Gebrauch machen von ihrer Klingel. Er erzählt das alles ganz beiläufig, in einem angenehmem Tempo. Es hat ihn auch immer gefreut, wenn er Lob bekam für seinen behutsamen Fahrstil.

    Falls es doch mal schneller gehen sollte, sorgte Eckardt dafür, dass der – „Sind Sie angeschnallt?“ – Kunde ordentlich durchgeschüttelt wurde. Er gab kräftiger Gas, bremste härter, fuhr so scharf um die Kurven, dass die gefühlte Geschwindigkeit höher war als die tatsächliche, die erlaubte, an die Eckardt sich immer hält. Wenn er nach einer anstrengenden Schicht nach Hause kam, hatte er trotzdem das Gefühl, nicht konzentriertes Fahren, sondern schieres Glück habe ihn vor einem Unfall bewahrt.

    Menschen mögen keinen Stillstand, sie wollen möglichst schnell und bequem von A nach B kommen. So entstand das Tansportgewerbe, es gehört zu den ältesten überhaupt. Die Erzählung reicht von der Sänfte über die Droschke bis zur Drohne, mit Taxifilmen und Taxisongs und Taxiliteratur ließe sich die Zeit bis Lockdownende überbrücken. Der erste „Tatort“ hieß „Taxi nach Leipzig“, in „Joe Le Taxi“ singt Vanessa Paradis: „Kennt alle Straßen auswendig, alle kleinen Bars, alle schwarzen Ecken“. Und in „Taxi“, dem Roman von Cemile Sahin, entspinnt sich der Plot bei einem Gespräch zwischen Fahrer und Kundin.

    Eine Taxifahrt ist wie gemacht für Dialoge. Und damit auch für Reporter eine Hilfe, die am Ort ihrer Recherche angekommen, sich erst mal berichten lassen über die lokalen Besonderheiten. Eine Taxiquelle ist immer verfügbar, scheint verlässlich zu sein, sie wirkt bodenständig. Manchmal sind es sogar Fußballmanager, die Taxifahrer als Zitatlieferanten schätzen, so wie Michael Preetz vor vier Jahren. Seine Rede auf der Mitgliederversammlung begann er mit einem Taxifahrergespräch, geführt in München. Der Mann habe geschwärmt von Hertha BSC, sagte Preetz. Er hätte auch irgendeinen Tweet zitieren können.

    Als die Kunden regelmäßig einstiegen, versuchte es Eckardt meistens mit der klassischen Eröffnung: dem Wetter, zuletzt mit Corona. „Ich suche erst mal eine Ebene, wo wir gemeinsam schwingen können“, sagt er, als wir nach Norden fahren, „es ist egal, in welche Richtung.“ Eckardt hat mit der Zeit ein Gefühl dafür entwickelt, wer wann wie viel reden will und wer lieber schweigt. Renate Künast redete immer gern und viel, als sie noch das Sagen bei den Grünen hatte. Der Schauspieler Benno Fürmann, den Eckardt an seinem letzten Arbeitstag um sechs Uhr nach Groß Ziethen brachte, redete gar nicht, war zu sehr mit seinem Text beschäftigt. „Die wenigsten sind um diese Uhrzeit große Erzähler.“

    Nur einmal hat Eckardt eine Kundin aus seinem Taxi geschmissen
    Taxigespräche sind für Eckardt wie Tennisspielen. Wenn die Bälle immer nur flach zurückkommen, wird es anstrengend, sie zu retournieren, sie landen auch eher im Netz. So entstehen aber keine langen Ballwechsel, so entwickeln sich keine angenehmen Gespräche. Einmal stieg eine Frau mit einem Blumentopf ein und nach einer halbstündigen Fahrt mit einem bunten Strauß botanischer Themen wieder aus. Eckardt hat auch schon mal im März die Speisefolge an Weihnachten diskutiert. Ja, man merkt, dass ihm das fehlt.

    In seinem ersten Berufsleben fuhr Bodo Eckardt Bagger, da kann man vereinsamen, sagt er. Es sei schwer gewesen auf dem Arbeitsmarkt Anfang der Achtziger, er habe sich durchgehangelt, Dinge seien dazwischengekommen, es gebe einige Brüche in seiner Biografie. Freude hatte er daran, für die Lehrlinge verantwortlich zu sein. Damals verstand er: „Dass wirklich auch jeder eine eigene Ansprache braucht.“

    Deswegen machte es ihn einmal so wütend, als er Jahre später zwei Frauen von Zehlendorf nach Köpenick bringen sollte und eine nicht aufhörte, sich über die faulen Jugendlichen zu beschweren, die selbst schuld daran seien, dass sie keinen Ausbildungsplatz finden. Am Bahnhof Südkreuz hielt Eckardt an und sagte: „Bis hierhin habe ich Sie eingeladen und jetzt bemühen Sie bitte einen Kollegen von mir.“ Er hat kein Geld für die Fahrt genommen. „Aber das war es mir wert.“

    Eckardt meidet jetzt die Hauptstraßen, will nicht noch mal in einen Stau geraten. „Haben Sie das auch schon mal erlebt“, fragt er, „dass Sie sich so festgefahren haben, dass Sie ernsthaft darüber nachdenken mussten, die Karre an den Rand zu stellen und dann weiter zu Fuß zu laufen?“ Ist ihm passiert. Frankfurter oder Landsberger Allee, weil er es nicht mehr geschafft hatte, nach sechs Uhr morgens südlich vom Alexanderplatz zu sein und der Verkehr sein Umsatzziel für die Woche zu gefährden drohte.

    Sein Taxi steht jetzt am Straßenrand in Charlottenburg
    Vor Corona verdiente Eckardt monatlich 1600 Euro netto, bestenfalls, bei fünfzig bis sechzig Stunden hinterm Steuer. Der Arbeitstag begann um halb zwei am Morgen, da klingelte der Wecker zum ersten Mal. Um halb drei stand er unter der Dusche, um halb vier an seiner Stammhalte in Tempelhof. Dort kommen die Mitarbeiter der Deutschen Bahn an, die sich auf Rechnung zum Hauptbahnhof oder Gesundbrunnen bringen lassen.

    Das Geld reicht noch. Vielleicht findet er im März einen neuen Betrieb, das ist sonst ein guter Monat für die Branche, die Messesaison beginnt. Die Zwischenzeit empfindet er als Vakuum, an guten Tagen als Sonderurlaub. Er hat bereits Wohnzimmer, Schlafzimmer und Küche renoviert. Manchmal schaut Eckardt auf den beleuchteten Globus daheim und denkt: „Den bin schon zwanzig Mal rumjejuckelt.“ Einmal um die Welt macht 40.000 Kilometer.

    Wir sind in Charlottenburg, da steht sein altes Taxi: dick eingestaubt, abgestellt am Straßenrand, als wäre der Fahrer einfach zu Fuß weitergegangen. Bodo Eckardt zieht an der Selbstgedrehten und sagt: „Ich fühle überraschenderweise wenig.“ Er ist nie gerne Auto gefahren. Wenn sie Urlaub auf Rügen machen, keine Autobahn, immer die 96 entlang, sitzt seine Frau am Steuer.

    Ein paar Tage später am Telefon fällt Eckardt noch etwas ein. Vielleicht muss er ein letztes Mal zurück zu seinem Taxi. Er habe nämlich diese fürchterlich hässliche Messingfigur im Kofferraum vergessen, einen Buddha oder so. Das Geschenk einer zufriedenen Kundin, als Glücksbringer. Vielleicht braucht er ihn doch.

    #Taxi #Berlin #Krise

  • Taxiverband: Lage in der Branche spitzt sich dramatisch zu
    https://www.donaukurier.de/nachrichten/wirtschaft/Dienstleistungen-Verkehr-Corona-Covid-19-Taxi-Deutschland-Taxiverband-La

    Die Taxiunternehmen leiden unter der Krise. In einem Brief an zwei Bundesminister malen sie ein düsteren Szenario.

    Die Lage in der Taxibranche spitzt sich nach Verbandsangaben wegen des Teil-Lockdowns in der Corona-Krise dramatisch zu.

    „Derzeit verlieren wir massenhaft Unternehmen, etliche Menschen verlieren ihren Arbeitsplatz und damit ihre wirtschaftliche Existenz“, heißt es in einem Brief von Vorstand und Präsidium des Bundesverbands Taxi und Mietwagen an Wirtschaftsminister Peter Altmaier (CDU) und Finanzminister Olaf Scholz (SPD).

    Allein in Berlin seien 2020 bereits mehr als 1000 Taxis dauerhaft abgemeldet worden. Bis zum Februar gab es laut Verband rund 8100 Taxis in Berlin. Ohne zusätzliche Hilfen rechnet der Verband in dem Brief bis Ende 2021 bundesweit mit einem Verlust von 12.000 Unternehmen und etwa 80.000 Arbeitsplätzen - bei bisher rund 55.000 Firmen mit etwa 250.000 Jobs.

    Das Schreiben lag der Deutschen Presse-Agentur vor. Darin heißt es, die Branche unterstütze die Maßnahmen zur Eindämmung der Pandemie und arbeite mit strikten Hygienekonzepten. Das Taxi- und Mietwagengewerbe lebe aber von der Mobilität der Menschen. “Derzeit kann es davon aber nicht mehr leben.“

    Wirtschaftliche Hilfen der Politik kämen aus verschiedenen Gründen beim Taxigewerbe nicht an, heißt es. So werde beim staatlichen Programm der Überbrückungshilfen die Fahrzeugfinanzierung nicht als Kosten anerkannt, obwohl dies einer der wichtigsten Faktoren der Unternehmen sei. Die fehlende Berücksichtigung von Unternehmerlohn sei für die Kleinunternehmen im Gewerbe dramatisch, weil der Unternehmer in der Regel selbst Taxi fahre.

    Die Taxibranche bekomme außerdem keine Novemberhilfen - diese richten sich vor allem an direkt betroffene Firmen etwa aus der Gastronomie, die wegen behördlicher Anordnungen dicht machen mussten.

    „Wir waren lange sehr geduldig und auch leidensfähig“, heißt es in dem Schreiben an die Minister. „Aber den Unternehmen geht die Luft aus. Bitte sorgen Sie dafür, dass diese Hilfen auch ankommen.“

    #Taxi #Krise #Berlin #covid-19

  • Nouveautés
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#gueuledor

    « Gueule d’or ». L’association des Amis de Kristen Foisnon (lesamisdekf[at]riseup.net) a lancé une souscription (bulletin) jusqu’au 31 décembre pour la publication d’une bande dessinée relatant les luttes des ouvriers de l’arsenal de Brest au début du siècle et plus particulièrement la figure de Jules Le Gall (bio Maitron), militant anarcho-syndicaliste. Lire, à ce sujet, l’ouvrage de Jean-Yves Guengant Nous ferons la grève générale ! Jules Le Gall, les anarchistes et l’anarcho-syndicalisme à Brest et en Bretagne, paru en 2019 aux Editions Goater. Décédé en 1995, Kristen Foisnon n’avait pas pu faire éditer sa BD et son fils, qui a retrouvé ses dessins, souhaite mener à son terme la tache (parution prévue mi-mars 2021). L’album, vendu 15 euros en souscription, sera imprimé au format 241 x 322 mm, dos carré collé cousu, 60 pages en noir et blanc, sur papier Munken Lynx 150 g. Voir couverture et page.

    #BD #anarcho-syndicalisme #anarchisme #JulesLeGall #KristenFoisnon #Brest #arsenal

  • Uber lays off 6,700 white-collar workers as it continues restructuring - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/en/articles/2020/05/23/uber-m23.html

    Arbeitsplatzsicherheit bei Uber? Kann man einfach vergessen. Nur wer die Entwicklung hin zur Dikatatur privater Megakonzerne unterstützt, weil er daran vierdient, darf deren „Mobilitätsangebote“ nutzen. Alle anderen sollten verstehen, dass auch sie den Preis für den brutalen Abbau sozialer Errungeschaften durch Uber & Co. bezahlen werden, sollte der Kampf gegen diese neue Form des Imperialismus scheitern.

    Jeder Bürgermeiter, jeder Stadtverordnete und jeder Gemeindevertreter sollte sich überlegen, was er dem Begehren der Gesellschaftszerstörer entgegensetzen kann. Da geht noch was.

    Das gilt für auch potentielle Kunden der „neuen Mobilitätsangebote“. Es geht nicht nur um Uber. Sixt, FreeNow, Daimler und VW sind auch nicht viel besser. Nur staatliche und kommunale Angebote unter demokratischer Kontrolle taugen für den lokalen und Regionalverkehr.

    23 May 2020 - Uber has carried out the layoff of 6,700 full time employees; 3,000 on May 18 and another 3,700 on May 6, and the shutdown of 45 offices. This action comes in response to an 80 percent drop in rides due to the outbreak of COVID-19, leading to a drastic drop in the company’s share values. Since it announced the layoffs, Uber’s stock has sharply risen. On the May 18 announcement shares rose 3.8 percent.

    CEO Dara Khosrowshahi (net worth of at least $200 million) took the cynical step of renouncing his salary for 2020 in supposed solidarity with the workers he fired. Khosrowshahi was previously the CEO of Expedia Group, a member of the board of directors of BET.com, Hotels.com, and served on the board of the New York Times. He was tasked with the job of “cleaning up” Uber’s public image after co-founder and former CEO Travis Kalanick stepped down after being caught on video insulting an Uber driver. Kalanick, seated as a passenger with two young women, responded to the driver’s concerns on fare cuts by responding “Some people don’t like to take responsibility for their own actions.”

    The firings account for a 25 percent reduction of full-time employees for Uber and the company says more firings will follow. The cuts in jobs and closure of offices is a result of the company’s decision to shut down its program Incubator, envisioned as a means to utilize the mental labor of employees and independent startups to develop products and services on top of Uber’s platform. Uber has also discontinued and is looking for alternatives for its program Uber Works, which sought to pair gig workers with small businesses in need of temporary labor.

    The layoffs are expected to save the company over $1 billion per year. Uber is seeking to utilize these savings to expand its food delivery business; the company is currently in talks to buy its rival Grubhub.

    Alongside Uber, the rideshare company Lyft announced layoffs of over 1,000 employees, and Uber’s Middle Eastern subsidiary Careem has slashed headcount by over 30 percent and suspended its bus transport app.

    The job cuts are among Uber’s white-collar labor force such as customer service representatives and recruitment agents, to whom the company will be providing severance pay. The layoffs mark a continuation of Uber’s attacks on its entire workforce. The brunt of this attack has been shouldered by Uber drivers, a 3 million-strong force globally at the beginning of 2020, who are not classified as employees but as “independent contractors.” This designation allows the multi-billion dollar company to evade providing the bulk of its workforce with benefits and securities such as health insurance. These workers collectively made 6.9 billion trips for Uber in 2019, creating over $14 billion in revenue for the company.

    With the drastic decrease in rides and the high risk of COVID-19 infection, working for Uber is no longer a sustainable venture for the majority of drivers. Drivers are increasingly reliant on unemployment benefits, although many have been unable to collect jobless pay due to being classified as self employed.

    Michael O’Dell, a driver in Columbus Ohio told National Public Radio, “I have really cut my driving down, probably like 90 percent. If I do need available cash to pay a bill or two or even buy food, I’ll go out and drive for a little bit. But I definitely don’t put the time into it like I normally did, because I’m not going to get good rides." As for unemployment, “I’ve been applying every week, every single week I get denied regular unemployment."

    According to a 1,000 person survey of California Uber and Lyft drivers commissioned by the Service Employees International Union (SEIU), two-thirds of respondents said they may not be able to pay their May rent or mortgage and nearly half will need food assistance this month.

    Under these conditions, 100 workers staged a caravan protest outside Uber’s headquarters in San Francisco on May 11. The protest was organized by We Drive Progress, a group under the arm of the SEIU. On the part of the union, which is notorious for maintaining substandard pay for service workers while pocketing their dues payments, the action amounted to merely a token protest designed to release workers’ anger. The SEIU action was directed toward appealing to the conscience of Uber executives. It asked the company to comply with gig worker protections law AB 5, pay into the California unemployment insurance fund and drop the ballot initiative that Uber along with Lyft and DoorDash aims to use to keep gig workers classified as independent contractors. Meanwhile, Uber has indicated that it will further escalate layoffs and restructuring.

    The SEIU, in spite of having 1.9 million members, primarily in healthcare, has not organized a single mass strike despite the fact the hundreds of thousands of nurses and other essential workers are being exposed to COVID-19 due to a lack of adequate personal protective equipment. Recently in Illinois, the union forced 10,000 nursing home workers to remain on the job with poverty wages and no serious protections against COVID-19. On top of this, millions of dollars of dues collected by the union goes towards funding Democratic Party politicians. In 2016, it gave over $17 million worth of workers’ dues to the Super PAC United We Can, which then spent over a million dollars to support the election of war hawk and corporate stooge Hillary Clinton.

    Uber workers are determined to resist the ongoing decimation of their jobs and income. They will not find leadership in the pro corporate unions. The Socialist Equality Party and the World Socialist Web Site call for the building of factory and workplace committees to mobilize the independent strength of workers in a fight to defend jobs and basic workplace protections.

    #Uber #Entlassungen #Krise #Gewerkschaft #Arbeit

  • #Kristina_Harrison : Dossier trans : L’auto-déclaration de genre met en danger les femmes

    Kristina Harrison, salariée du National Health Service, est une personne transsexuelle qui a subi des opérations chirurgicales et subit toujours un traitement hormonal afin d’être considérée comme une personne du sexe opposé à son sexe de naissance. Elle est également militante et défend l’idée que le passage d’un système de reconnaissance légale fondée sur un diagnostic médical à un système fondé sur une simple déclaration de la personne concernée aurait des conséquences désastreuses sur des jeunes gens vulnérables, sur les mesures spécifiques aux femmes et par ailleurs nuirait également aux personnes trans.

    Le gouvernement conservateur au pouvoir au Royaume-Uni, malgré des tergiversations de façade, a démontré une intention ferme quant à la refonte du Gender Recognition Act (GRA) de 2004. Il bénéficie du soutien du parti travailliste et d’un mouvement transgenriste qui a désormais pignon sur rue. Ce mouvement est imprégné de ce qui est largement vu comme une idéologie de genre intolérante et même extrémiste. Ce n’est pas sans raison que femmes et personnes transsexuelles en nombre croissant ont exprimé leurs inquiétudes. Si la nouvelle mouture du GRA est adoptée, le terme « transgenre », ainsi que les termes « homme trans » et « femme trans » seront désormais des termes vagues désignant toute personne biologiquement femelle qui s’identifie comme étant un homme, ou l’inverse.

    Les personnes trans peuvent être des hommes qui s’identifient comme femmes mais veulent conserver un corps d’homme, des personnes « gender fluid » (qui s’identifient comme femmes certains jours et hommes d’autres jours), ou encore ceux que nous appelions auparavant des travestis, en particulier des hommes qui ont un fétiche sexuel dirigé vers les vêtements et les attributs physiques féminins.

    (Un slogan placardé dans le XIe arrondissement, à Paris. Les « TERFS », c’est quiconque met en doute qu’un homme est une femme s’il prétend en être une.)

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.economist.com/open-future/2018/07/03/a-system-of-gender-self-identification-would-put-women-at-risk
    #transactivisme #agresseurs_sexuels #intimidation_des_féministes #chasse_aux_sorcières #antiféminisme #violences_masculines

    • Nous sommes nombreuses à insister sur le fait que les femmes sont avant tout un groupe défini par un sexe biologique et une socialisation spécifique. Le sexe est une réalité, c’est même ce qui est au fondement de l’espèce humaine.

      Lien vers

      Fleur Furieuse - Féminisme radical et abolitionniste : Tribune : les « femmes trans » sont-elles des femmes ?
      https://fleurfurieuse.blogspot.com/2020/02/tribune-les-femmes-trans-sont-elles-des.html

      Selon les féministes radicales et matérialistes, les femmes sont tout d’abord des êtres humains femelles. Elles ont un double chromosome X et, sauf malformation ou anomalie, elles ont un appareil génital qui permet la gestation et l’accouchement d’un enfant.

      Les caractéristiques physiques liés à la procréation correspondent au sexe biologique, notion distincte de celle de « genre », qui désigne une construction sociale, et plus exactement un système d’oppression qui organise l’humanité en deux groupes, l’un dominant et exploitant l’autre.

      Cette exploitation des femmes est intrinsèquement liée à leur biologie. Dans nos sociétés, les petites filles sont éduquées différemment des petits garçons ; en raison de leur sexe de fille.

      Être une femme n’est pas un ressenti. Cela correspond à une réalité physiologique très spécifique et à un vécu social tout aussi spécifique. Tout cela est réel.

      Moui... Il y a une certaine confusion dans les deux textes (surtout le deuxième) entre corps sexué et socialisation genrée. Les deux sont mis ensemble alors que l’expérience des femmes et des hommes trans montrent qu’on peut bien avoir une socialisation genrée sans le sexe qui va avec, lequel est d’ailleurs assez complexe à définir : utérus, certes, chromosome (il y a d’ailleurs des hommes cis XX), sexe hormonal, caractères physiologiques secondaires, etc. Pas non plus parce qu’on dit qu’on est un homme ou une femme. Mais parce qu’on est perçu·e comme homme ou femme et qu’on subit les injonctions qui vont avec. En ce sens, l’auto-identification est une disposition complètement individualiste qui récuse l’option j’ai une identité de genre > je l’exprime > elle est reconnue par les autres et passe direct à j’ai une identité de genre > je m’en fous du regard des autres mais je veux qu’elle soit reconnue et que la société s’organise autour de mon auto-identification, quand bien même elle constituerait un fait social bien moins consistant que les violences subies par les femmes et toutes les dispositions prises pour les mettre vaguement à l’abri.

      Je pense que c’est l’auto-identification le problème, pas la #transidentité et voilà pourquoi je vous remercie, @tradfem, de publier ce texte (alors que par ailleurs vous avez tendance à genrer au masculin toutes les femmes trans, post-op ou jamais-op, féministes ou violeurs se prétendant femmes, ce qui me semble une grave erreur au regard de ce qu’est le genre et de la capacité à faire des alliances aussi précieuses que celles à faire avec les personnes trans elles-mêmes).

      Pour revenir sur le deuxième texte, le féminisme matérialiste se focalise sur le caractère social de cette identité et « Fleur furieuse » tire un peu facilement la couverture à elle, d’une manière très confuse. En tant que rédac chef, j’aurais refusé un tel article parce qu’il est incohérent. Mais si j’ai bien compris c’est un billet de blog et elle a été censurée pour « transphobie ». Pas d’accord avec son propos mais la censure dont elle fait l’objet est inacceptable et exprime bien ce que Harrison raconte de ce débat : accusations de folie haineuse envoyées à la volée, intimidation et censure. Et ça commence juste en France !

    • Je converse pas mal avec des jeunes femmes qui bloquent toute discussion dès qu’elles ont posé l’étiquette TERF sur ma personne, et non pas sur mes propos, c’est assez déprimant.
      Du coup, par souci de diplomatie et parce que je les aime bien, je fais marche arrière en disant que je suis ignorante de ce qui s’annonce, et je leur demande de m’expliquer ce qu’elles souhaitent défendre, et si c’est vraiment le rapport politique des femmes dans le monde qui les intéresse.

    • @touti, et ça marche ? Elles arrivent à l’expliquer ?

      Je vois moi aussi pas mal de jeunes femmes à fond, qui prennent toute divergence d’avec leur violence ou leurs arguments pour une position trans-exclusive (non, pas forcément), qui réduisent le débat à une lutte générationnelle, façon une vague chasse l’autre alors qu’il y a aussi des quadras et des quinquas qui connaissent bien leurs classiques queer (quel âge ont les mecs trans Preciado, Bourcier et #Jack_Halberstam, hum ?) qu’il y a aussi plein de jeunes femmes féministes matérialistes qui ne sont pas dans leurs trips queer, un peu écartelées entre la volonté de ne pas exclure et un peu de bon sens et qui doivent être très intimidées par cette nouvelle doxa (voir l’expression qui fleurit, y compris pour des événements culturels, de « TERF pas bienvenues »).

      J’ai envie de dire à ces meufs queer (ou hétérotes complexées) que c’est trop la classe féministe, d’en remettre une couche sur les hiérarchies patriarcales en gerbant sur des femmes qui sont considérées comme périmées. Et ce que me disent mes copines quinquas qui essaient de militer dans un cadre ouvert et bienveillant avec ces jeunes meufs, c’est que le niveau frôle les pâquerettes.

      Bref !

  • First-ever private border wall built in #New_Mexico

    A private group announced Monday that it has constructed a half-mile wall along a section of the U.S.-Mexico border in New Mexico, in what it said was a first in the border debate.

    The 18-foot steel bollard wall is similar to the designs used by the Border Patrol, sealing off a part of the border that had been a striking gap in existing fencing, according to We Build the Wall, the group behind the new section.

    The section was also built faster and, organizers say, likely more cheaply than the government has been able to manage in recent years.

    Kris Kobach, a former secretary of state in Kansas and an informal immigration adviser to President Trump, says the New Mexico project has the president’s blessing, and says local Border Patrol agents are eager to have the assistance.

    “We’re closing a gap that’s been a big headache for them,” said Mr. Kobach, who is general counsel for We Build the Wall.


    https://www.washingtontimes.com/news/2019/may/27/first-ever-private-border-wall-built-new-mexico
    #privatisation #murs #barrières_frontalières #USA #Mexique #frontières #business #complexe_militaro-industriel
    ping @albertocampiphoto @daphne

    • The #GoFundMe Border Wall Is the Quintessential Trump-Era Grift

      In 2012, historian Rick Perlstein wrote a piece of essential reading for understanding modern conservatism, titled “The Long Con” and published by the Baffler. It ties the right’s penchant for absurd and obvious grifts to the conservative mind’s particular vulnerability to fear and lies:

      The strategic alliance of snake-oil vendors and conservative true believers points up evidence of another successful long march, of tactics designed to corral fleeceable multitudes all in one place—and the formation of a cast of mind that makes it hard for either them or us to discern where the ideological con ended and the money con began.

      Lying, Perlstein said, is “what makes you sound the way a conservative is supposed to sound.” The lies—about abortion factories, ACORN, immigrants, etc.—fund the grifts, and the grifts prey on the psychology that makes the lies so successful.

      Perlstein’s piece is all I could think of when I saw last night’s CNN story about the border wall GoFundMe, which seemingly has actually produced Wall. According to CNN, the group We Build the Wall says it has produced a half-mile of border wall in New Mexico. CNN was invited to watch the construction, where Kris Kobach, who is general counsel for the group, spoke “over the clanking and beeping of construction equipment.”

      #Steve_Bannon, who is naturally involved with the group, told CNN that the wall connects existing fencing and had “tough terrain” that means it was left “off the government list.” The half-mile stretch of wall cost an “estimated $6 million to $8 million to build,” CNN reported.

      CNN also quoted #Jeff_Allen, who owns the property on which the fence was built, as saying: “I have fought illegals on this property for six years. I love my country and this is a step in protecting my country.” According to MSN, Allen partnered with United Constitutional Patriots to build the wall with We Build the Wall’s funding. UCP is the same militia that was seen on video detaining immigrants and misrepresenting themselves as Border Patrol; the Phoenix New Times reported on the “apparent ties” between the UCP and We Build the Wall earlier this month.

      This story is bursting at the seams with an all-star lineup of right-wing scammers. The GoFundMe itself, of course, has been rocked by scandal: After the effort raised $20 million, just $980 million short of the billion-dollar goal, GoFundMe said in January that the funds would be returned, since creator Brian Kolfage had originally pledged that “If for ANY reason we don’t reach our goal we will refund your donation.” But Kolfage quickly figured out how to keep the gravy train going, urging those who had donated to allow their donations to be redirected to a non-profit. Ultimately, $14 million of that $20 million figure was indeed rerouted by the idiots who donated it.

      That non-profit became #We_Build_The_Wall, and like all good conservative con jobs, it has the celebs of the fever swamp attached to it. Not only #Kris_Kobach, a tenacious liar who failed at proving voter fraud is a widespread problem—but also slightly washed-up figures like Bannon, Sheriff David Clarke, Curt Schilling, and Tom Tancredo. All the stars are here!

      How much sleazier could it get? Try this: the main contractor working at the site of New Wall, according to CNN, is Tommy Fisher. The Washington Post reported last week that Trump had “personally and repeatedly urged the head of the U.S. Army Corps of Engineers” to give the contract for the border wall to the company owned by Fisher, a “GOP donor and frequent guest on Fox News,” despite the fact that the Corps of Engineers previously said Fisher’s proposals didn’t meet their requirements.

      Of course, like all good schemes, the need for more money never ceases: On the Facebook page for the group, the announcement that Wall had been completed was accompanied with a plea for fans to “DONATE NOW to fund more walls! We have many more projects lined up!”

      So, what we have is: A tax-exempt non-profit raised $20 million by claiming it would be able to make the federal government build Wall by just giving it the money for it and then, when that didn’t happen, getting most of its donors to reroute that money; then it built a half-mile of wall on private land for as much as $8 million, which went to a firm of a Fox News star whom President Trump adores.

      Perlstein wrote in the aforementioned piece that it’s hard to “specify a break point where the money game ends and the ideological one begins,” since “the con selling 23-cent miracle cures for heart disease inches inexorably into the one selling miniscule marginal tax rates as the miracle cure for the nation itself.” The con job was sold through fear: “Conjuring up the most garishly insatiable monsters precisely in order to banish them from underneath the bed, they aim to put the target to sleep.”

      The Trump era is the inartful, gaudy, brazen peak of this phenomenon. This time, instead of selling fake stem cell cures using the language of Invading Liberals, the grifters are just straight-up selling—for real American dollars—the promise of building a big wall to keep the monsters out.

      https://splinternews.com/the-gofundme-border-wall-is-the-quintessential-trump-er-1835062340

    • Company touted by Trump to build the wall has history of fines, violations

      President Donald Trump appears to have set his sights on a North Dakota construction firm with a checkered legal record to build portions of his signature border wall.
      The family-owned company, #Fisher_Sand_&_Gravel, claims it can build the wall cheaper and faster than competitors. It was among a handful of construction firms chosen to build prototypes of the President’s border wall in 2017 and is currently constructing portions of barrier on private land along the border in New Mexico using private donations.
      It also, however, has a history of red flags including more than $1 million in fines for environmental and tax violations. A decade ago, a former co-owner of the company pleaded guilty to tax fraud, and was sentenced to prison. The company also admitted to defrauding the federal government by impeding the IRS. The former executive, who’s a brother of the current company owner, is no longer associated with it.
      More than two years into his presidency, Trump is still fighting to build and pay for his border wall, a key campaign issue. After failing to get his requests for wall funding passed by a Republican-held Congress during his first two years in office, Trump has met resistance this year from a Democratic-controlled House. His attempt to circumvent Congress through a national emergency declaration has been challenged in the courts.
      On May 24, a federal district judge blocked the administration from using Defense Department funds to construct parts of the wall. The Trump administration has since appealed the block to the 9th US Circuit Court of Appeals and in the interim, asked the district court to allow building to continue pending appeal. The district court denied the administration’s request.
      Despite the uncertainty, construction firms have been competing to win multimillion-dollar contracts to build portions of wall, including Fisher Sand & Gravel.

      Asked by CNN to comment on the company’s history of environmental violations and legal issues, the company said in a statement: “The questions you are asking have nothing to do with the excellent product and work that Fisher is proposing with regard to protecting America’s southern border. The issues and situations in your email were resolved years ago. None of those matters are outstanding today.”
      Catching the President’s attention
      The company was founded in North Dakota in 1952 and operates in several states across the US. It’s enjoyed public support from North Dakota Republican Sen. Kevin Cramer, who as a congressman invited the company’s CEO, Tommy Fisher, to Trump’s State of the Union address in 2018. Cramer has received campaign contributions from Fisher and his wife. A photo of the event shared by Fisher in a company newsletter shows Tommy Fisher shaking Trump’s hand.
      The Washington Post first reported the President’s interest in Fisher. According to the Post, the President has “aggressively” pushed for the Army Corps of Engineers to award a wall contract to Fisher.
      The President “immediately brought up Fisher” during a May 23 meeting in the Oval Office to discuss details of the border wall with various government officials, including that he wants it to be painted black and include French-style doors, according to the Post and confirmed by CNN.
      “The Army Corps of Engineers says about 450 miles of wall will be completed by the end of next year, and the only thing President Trump is pushing, is for the wall to be finished quickly so the American people have the safety and security they deserve,” said Hogan Gidley, White House deputy press secretary.
      A US government official familiar with the meeting tells CNN that the President has repeatedly mentioned the company in discussions he’s had about the wall with the head of the Army Corps of Engineers, Lt. Gen. Todd Semonite.
      Fisher has recently made efforts to raise its public profile, both by upping its lobbying efforts and through repeated appearances on conservative media by its CEO, Tommy Fisher.

      In the past two years, for example, the company’s congressional lobbying expenditures jumped significantly — from $5,000 in 2017 to $75,000 in 2018, according to data compiled by the Center for Responsive Politics, a non-profit that tracks lobbying expenditures.

      When asked about Fisher Sand & Gravel’s lobbying, Don Larson, one of Fisher’s registered lobbyists, said: “I am working to help decision makers in Washington become familiar with the company and its outstanding capabilities.”
      Media Blitz
      As part of a media blitz on outlets including Fox News, SiriusXM Patriot and Breitbart News, Tommy Fisher has discussed his support for the border wall and pitched his company as the one to build it. In a March 5 appearance on Fox & Friends, Fisher said that his company could build 234 miles of border wall for $4.3 billion, compared to the $5.7 billion that the Trump administration has requested from Congress.
      Fisher claimed that his firm can work five-to-10 times faster than competitors as a result of its construction process.
      The President has also touted Fisher on Fox News. In an April interview in which he was asked about Fisher by Sean Hannity, Trump said the company was “recommended strongly by a great new senator, as you know, Kevin Cramer. And they’re real. But they have been bidding and so far they haven’t been meeting the bids. I thought they would.”
      Despite the President’s interest, the company has thus far been unsuccessful in obtaining a contract to build the border wall, beyond that of a prototype.

      Earlier this year, Fisher put its name in the running for border wall contracts worth nearly $1 billion. When it lost the bid to Barnard Construction Co. and SLSCO Ltd., Fisher protested the awards over claims that the process was biased. In response, the Army Corps canceled the award. But after a review of the process, the Army Corps combined the projects and granted it to a subsidiary of Barnard Construction, according to an agency spokesperson.
      It’s unclear whether the project will proceed, given the recent decision by a federal judge to block the use of Defense Department funds to build parts of the border wall and the administration’s appeal.
      Fisher, which has a pending lawsuit in the US Court of Federal Claims over the solicitation process, is listed by the Defense Department as being among firms eligible to compete for future border contracts.

      It has moved forward with a private group, We Build the Wall, that is building sections of barrier on private land in New Mexico using private money raised as part of a GoFundMe campaign. Kris Kobach, the former Kansas Secretary of State who is now general counsel for the group, said a half-mile stretch is nearly complete, at an estimated cost of $6 million to $8 million.

      In a statement, a Customs and Border Protection spokesperson said Fisher Industries has told them that the company has begun construction on private property along the border “in the approximate area of a USBP border barrier requirement that was not prioritized under current funding.”
      The spokesperson added: “It is not uncommon for vendors” to demonstrate their capabilities using “their own resources,” but the agency goes on to “encourage all interested vendors” to compete for border contracts “through established mechanisms to ensure any construction is carried out under relevant federal authorities and meets USBP operational requirements for border barrier.”
      In responses provided to CNN through Scott Sleight, an attorney working on behalf of the company, Fisher maintained that it’s “committed to working with all appropriate federal government officials and agencies to provide its expertise and experience to help secure America’s southern border.”
      The company says it has “developed a patent-pending bollard fence hanging system that [it] believes allows border fencing to be constructed faster than any contractor using common construction methods.” It also added: “Fisher has been concerned about the procurement procedures and evaluations done by the USACE to date, and hopes these issues can be remedied.”
      Relationship with Sen. Cramer
      A month after attending the 2018 State of the Union address with Cramer, Fisher and his wife, Candice each contributed the $5,400 maximum donation to Cramer’s campaign for the US Senate, Federal Election Commission records show.
      Fisher also donated to several Arizona Republicans in the 2018 election cycle, including giving the $5,400-maximum donation to Martha McSally’s campaign, records show.
      A recent video produced by Fisher Sand & Gravel demonstrating its ability to construct the wall includes a clip of Cramer at the controls of a track-hoe lifting sections of barrier wall into place, saying “this is just like XBOX, baby.” Cramer was joined at the demonstration by a handful of other Republican lawmakers from across the country.

      Cramer has been publicly critical of how the Army Corps has handled its border wall construction work, arguing that it has moved too slowly and expressing frustration over how it has dealt with Fisher. In an interview with a North Dakota TV station, Cramer said that he believes the corps “made a miscalculation in who they chose over Fisher” and that the company had been “skunked so to speak.” Cramer added that Fisher “remains a pre-qualified, high level, competitor.”

      In an interview with CNN, Cramer said that the company has come up in conversations he has had with administration officials, including the President and the head of the Army Corps, but while the senator said that he would “love if they got every inch of the project,” he added that he has “never advocated specifically for them.”
      "Every time someone comes to meet with me, whether it’s (Acting Defense Secretary) Shanahan, General Semonite, even with Donald Trump, they bring up Fisher Industries because they assume that’s my thing," Cramer said.
      “One of the things I’ve never done is said it should be Fisher,” Cramer said. “Now, I love Fisher. I’d love if they got every inch of the project. They’re my constituents, I don’t apologize for that. But my interest really is more in the bureaucratic process.”
      According to an administration official familiar with the situation, Cramer sent information about Fisher to the President’s son-in-law and White House adviser Jared Kushner, who then passed it along to the Army Corps of Engineers for their consideration. The source tells CNN that Kushner was not familiar with the company prior to getting information about them from Cramer.
      Cramer said he does recall passing along information about the company to Kushner, but that he did not know what Kushner did with the information.
      On May 24, Cramer told a North Dakota radio station that the President has asked him to examine the process of how federal border wall projects are awarded.
      “We’re going to do an entire audit,” Cramer said. “I’ve asked for the entire bid process, and all of the bid numbers.” Cramer told CNN the President said he wanted the wall built for the “lowest, best price, and it’s also quality, and that’s what any builder should want.”
      Asked about aspects of the company’s checkered legal record, Cramer said “that level of scrutiny is important, but I would hope the same scrutiny would be put on the Corps of Engineers.”
      Environmental violations
      Though its corporate headquarters are in North Dakota, Fisher has a sizable footprint in Arizona, where it operates an asphalt company as well as a drilling and blasting company. It’s there that the company has compiled an extensive track record of environmental violations.
      From 2007 to 2017, Fisher Sand & Gravel compiled more than 1,300 air-quality violations in Maricopa County, culminating in the third highest settlement ever received by the Maricopa County Air Quality Department, according to Bob Huhn, a department spokesperson. That’s a record number of violations for any air-quality settlement in the county, Huhn said. The settlement totaled more than $1 million, though the department received slightly less than that following negotiations, Huhn said.
      Most of the violations came from an asphalt plant that the company was running in south Phoenix that has since closed. While the plant was still running, the City of Phoenix filed 469 criminal charges against the company from August to October of 2009, according to a city spokesperson.
      According to a 2010 article in the Arizona Republic, Fisher reached an agreement with Phoenix officials to close the plant in 2010. As part of the deal, fines were reduced from $1.1 million to an estimated $243,000 and all criminal charges were reduced to civil charges.
      Mary Rose Wilcox was a member of the Maricopa Board of Supervisors at the time the city and county were fighting Fisher over the asphalt plant, which was located in her district. “They tried to persuade us they were good guys since they were a family-owned company. But they were spreading noxious fumes into a residential area,” Wilcox said. “We tried to work with them, but their violations were just so blatant.”
      Michael Pops, a community activist who lived in the area around the plant, remembers fighting with Fisher for six years before the plant finally shut down. “The impact they had on this community was devastating,” Pops said, adding many low-income residents living near the asphalt plant were sickened from the fumes the plant emitted.
      The company has also racked up more than 120 violations with the Arizona Department of Environmental Quality from 2004 until as recently as last summer, according to the department.
      In 2011, Fisher agreed to a Consent Judgement with ADEQ over numerous air quality violations the company had committed. As part of that settlement, Fisher agreed to pay $125,000 in civil penalties, and that it would remain in compliance with state air quality standards. Within two years Fisher was found to be in violation of that agreement and was forced to pay an additional $500,000 in fines, according to the state’s attorney general’s office.
      Legal trouble
      Internally, the company has also confronted issues.
      In 2011, Fisher Sand & Gravel agreed to pay $150,000 to settle a sexual discrimination and retaliation suit filed by the US Equal Employment Opportunity Commission. The lawsuit charged that the company violated federal anti-discrimination laws when it “subjected two women workers to egregious verbal sexual harassment by a supervisor and then fired one of them after she repeatedly asked the supervisor to stop harassing her and complained to a job superintendent.”
      The settlement required Fisher to provide anti-discrimination training to its employees in New Mexico and review its policies on sexual harassment.
      Micheal Fisher, a former co-owner of Fisher and Tommy’s brother, was sentenced to prison in 2009 for tax fraud, according to the Justice Department. Fisher pleaded guilty to “conspiracy to defraud the United States by impeding the [Internal Revenue Service], four counts of aiding in the filing of false federal tax returns for FSG and four counts of filing false individual tax returns,” according to a Justice Department release.
      The company also admitted responsibility for defrauding the US by impeding the IRS, according to the DOJ. Citing a long standing policy of not commenting on the contracting process, the Army Corps declined to comment on whether Fisher’s history factored into its decision not to award Fisher a contract.

      https://edition.cnn.com/2019/05/31/politics/fisher-sand-and-gravel-legal-history-border-wall/index.html

    • Private US-Mexico border wall ordered open by gov’t, fights back and is now closed again

      The privately funded portion of the U.S.-Mexico border wall is now fully secure and closed again after one of its gates had been ordered to remain open until disputes about waterway access could be resolved.

      “Our border wall & gate are secure again and we still have not had a single breach. I want to thank the IBWC for acting swiftly and we look forward to working with you on our future projects,” triple amputee Air Force veteran Brian Kolfage posted to Twitter on Tuesday night.

      Kolfage created We Build The Wall Inc., a nonprofit that is now backed by former Trump Administration Chief Strategist Steve Bannon. The group crowd-funded more than $22 million in order to privately build a border wall and then sell it to the U.S. government for $1.

      A portion of that wall has been constructed in Texas for between $6 and $8 million. The 1-mile-long wall is located on private property near El Paso, Texas, and Sunland Park, New Mexico.

      However, the International Boundary and Water Commission (IBWC) had ordered a 33-foot gate within the private border wall to remain open – not locked and closed – over a waterway access issue, according to BuzzFeed News. The IBCW addresses waterway issues between the U.S. and Mexico.

      “This is normally done well in advance of a construction project,” IBWC spokesperson Lori Kuczmanski said. “They think they can build now and ask questions later, and that’s not how it works.”

      BuzzFeed reported that the IBWC said the gate “had blocked officials from accessing a levee and dam, and cut off public access to a historic monument known as Monument One, the first in a series of obelisks that mark the U.S.–Mexico border from El Paso to Tijuana.”

      By Tuesday night, the IBWC said the gate would remain locked at night and issued a statement.

      “The U.S. Section of the International Boundary and Water Commission (USIBWC) will lock the privately-owned gate on federal property at night effective immediately due to security concerns,” it said.

      The statement continues:

      The USIBWC is continuing to work with We Build the Wall regarding its permit request. Until this decision, the private gate was in a locked open position. We Build the Wall, a private organization, built a gate on federal land in Sunland Park, N.M., near El Paso, Texas, without authority, and then locked the gate closed on June 6, 2019. The private gate blocks a levee road owned by the U.S. Government. After repeated requests to unlock and open the private gate, the United States Section of the International Boundary and Water Commission (USIBWC), accompanied by two uniformed law enforcement officers from the Dona Ana County Sheriff’s Office, removed the private lock, opened the gate, and locked the gate open pending further discussions with We Build the Wall. The gate was also opened so that USIBWC employees can conduct maintenance and operations at American Dam.

      The USIBWC did not authorize the construction of the private gate on federal property as announced on We Build the Wall’s Twitter page. The USIBWC is not charged with securing other fences or gates as reported by We Build the Wall. The international border fences are not on USIBWC property. The USIBWC did not open any other gates in the El Paso area as erroneously reported. Other gates and the border fence are controlled by other federal agencies.

      When the proper documentation is received for the permit, USIBWC will continue to process the permit application.

      Before the statement had been released, Kolfage posted to Twitter.
      https://a

      mericanmilitarynews.com/2019/06/private-us-mexico-border-wall-ordered-open-by-intl-group-later-closed-locked-after-security-concerns/

  • Essai d’une (auto)critique de la gauche
    politique, économique et alternative

    Johannes Vogele

    https://lavoiedujaguar.net/Essai-d-une-auto-critique-de-la-gauche-politique-economique-et-alter

    Se poser aujourd’hui la question de la mondialisation, nous emmène forcément sur un terrain beaucoup plus vaste, qui est celui du capitalisme, son évolution historique, sa crise et la possibilité de son dépassement. D’une manière plus générale, c’est le problème de la civilisation occidentale et de sa suprématie totalitaire qui est en cause.

    Lutter contre la mondialisation du capital au nom du travail, contre la globalisation de la spéculation financière au nom de l’argent « honnête », contre la dérégulation néolibérale au nom de l’État, fût-il démocratique, contre la globalisation au nom d’identités exclusives — n’est-ce pas rester dans les formes immanentes, les contradictions constituées et constituantes du système capitaliste ? La mondialisation néolibérale et la crise ne sont-elles pas les derniers stades d’évolution de la « société de marchandises » ? Cette civilisation, car il s’agit bien plus de cela qu’uniquement d’un système économique ou politique, n’est-elle pas entrée, avec la révolution micro-électronique, dans une phase d’autodestruction massive, une sorte de contradiction mortelle, qui, tout en libérant des potentialités énormes, risque d’engendrer une néobarbarie postmoderne ingérable ? (...)

    #mondialisation #Attac #critique_de_la_valeur #Robert_Kurz #Krisis #travail #capital #civilisation

  • Travailler, plutôt crever !
    Entretien avec un membre de Crise et Critique

    https://lavoiedujaguar.net/Travailler-plutot-crever-Entretien-avec-un-membre-de-Crise-et-Critiq

    Rencontre avec Johannes Vogele à Reillanne (Alpes-de-Haute-Provence), où il vit. Il fait partie avec quelques ami·e·s des proches des revues allemandes Krisis et Exit !, qui proposent de renouveler la critique radicale de l’économie politique à partir d’une relecture de Marx.

    La Canarde sauvage : Comment définir le travail et la place occupée par ce concept dans nos sociétés. Est-ce que le « travail » a toujours existé ?

    Aussi surprenant que cela puisse nous paraître aujourd’hui, le « travail » n’est ni éternel, ni naturel, ni même une condition nécessaire de l’existence humaine… Sa fonction essentielle et unique au sein du capitalisme est de permettre l’augmentation infinie de la valeur (la fameuse croissance). Même si dans toutes les sociétés humaines, il existe des activités de production, c’est seulement au sein du capitalisme que l’activité productive s’est séparée du reste de la vie. (...)

    #critique_de_la_valeur #travail #aliénation #Krisis #Marx #capitalisme #émancipation

  • Les scientifiques ont analysé les premiers ADN humains anciens de l’Asie du Sud-Est : les résultats révèlent trois grandes vagues de migrations dans la région au cours des 50 000 dernières années et leurs conséquences sur les différents langages.

    Une équipe internationale dirigée par des chercheurs du HMS et de l’Université de Vienne a extrait et analysé l’ADN des restes de 18 personnes qui vivaient il y a environ 4100 à 1700 ans dans ce qui est aujourd’hui le Vietnam, la Thaïlande, le Myanmar et le Cambodge.

    *_Deux grandes migrations du paléo au néolithique.

    L’équipe a constaté que la première migration a eu lieu il y a environ 45 000 ans, attirant des gens qui sont devenus des chasseurs-cueilleurs. Puis, pendant la période néolithique, il y a environ 4 500 ans, il y a eu un afflux massif de Chinois qui ont introduit des pratiques agricoles en Asie du Sud-Est et ce sont mélangés aux chasseurs-cueilleurs locaux.

    Les gens aujourd’hui, avec ce mélange d’ascendance, ont tendance à parler des langues austroasiatiques, conduisant les chercheurs à proposer que les agriculteurs qui venaient du nord étaient des locuteurs austroasiatiques.
    (...)

    *Trois migrations après le Néolithique.

    *

    La recherche a révélé que les vagues de migration suivantes à l’âge du bronze, provenant encore de Chine, sont arrivées au Myanmar il y a environ 3000 ans, au Vietnam il y a 2000 ans et en Thaïlande au cours des 1000 dernières années. Ces mouvements ont introduit des types d’ascendance qui sont aujourd’hui associés à des locuteurs de langues différentes.

    L’identification de trois populations ancestrales - chasseurs-cueilleurs, premiers agriculteurs et migrants de l’âge du bronze - fait écho à un modèle découvert dans les anciennes études sur l’ADN des Européens, mais avec au moins une différence majeure : une grande partie de la diversité ancestrale en Europe s’est estompée avec le temps. Les populations se sont mêlées, tandis que les populations d’Asie du Sud-Est ont conservé beaucoup plus de variations.❞

    David Reich du Departement de Genetique à la Harvard Medical School émet l’hypothèse que la grande diversité de l’Asie du Sud-Est s’explique en partie par le fait que les agriculteurs sont arrivés beaucoup plus récemment - il y a environ 4 500 ans - contre un peu moins de 8 000 ans en Europe.

    Les nouvelles découvertes montrent clairement que les multiples vagues de migration, qui se sont toutes produites au cours d’une période de transition clé de l’histoire de l’Asie du Sud-Est, ont façonné de façon remarquable la génétique de la région.

    (...)

    Un impact sur le langage._*

    Les implications linguistiques soulevées par les analyses de l’ascendance des populations de l’ouest de l’Indonésie ont également été inattendues. « Les preuves suggèrent que les premiers agriculteurs de l’ouest de l’Indonésie parlaient des langues austroasiatiques plutôt que les langues austronésiennes parlées aujourd’hui », a ajouté Reich. « Ainsi, les langues austronésiennes provenaient probablement des arrivées plus tardives. » D’autres échantillons provenant de l’ouest de l’Indonésie avant et après 4000 ans devraient régler la question.


    Fouilles à Man Bac, au Vietnam, en 2007. L’ADN des squelettes de ce site a été inclus dans la présente étude. Crédit : Lorna Tilley, Université nationale australienne

    L’article original dans « Sciences » (payant)

    Ancient genomes document multiple waves of migration in Southeast Asian prehistory. Science, 2018; eaat3188 DOI: 10.1126/science.aat3188

    Le résumé sur le site de l’université d’Harvard Medical School :
    https://hms.harvard.edu/news/window-past
    #Préhistoire #Paléolithique #Néolithique #migrations #Sud-Est_Asiatique #langages #Harvard #CNRS #Université_Paris_Nanterre #CEA/CNRS
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