• De la lumière à l’ombre. Lausanne 1923

    En 1923, le Traité de Lausanne mis un terme à la #Première_Guerre_mondiale et scella le sort des populations de l’ancien #Empire_ottoman en définissant les #frontières de la #Turquie moderne au détriment des revendications des minorités arméniennes et #kurdes. Cette BD retrace cette période mouvementée où Lausanne fut au centre des bouleversements du début du XXe siècle.

    https://www.antipodes.ch/produit/de-la-lumiere-a-lombre
    #Traité_de_Lausanne #1923 #arméniens #BD #bande-dessinée #livre

  • Syrie. Hayat Tahrir Al-Cham, radioscopie d’une mutation idéologique - Sylvain Cypel - Patrick Haenni - Sarra Grira
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/magazine/syrie-hayat-tahrir-al-cham-radioscopie-d-une-mutation-ideologique,7850

    ... #HTC est un mouvement qui, de manière successive et par paliers, se transforme de manière significative pour des raisons soit liées à des contraintes stratégiques imposées par son environnement régional (présence de la Turquie), soit à des accommodements avec la société locale. Elle évolue ainsi vers un recentrage idéologique sunnite, islamique, conservateur et révolutionnaire. Mais cela provoque la résistance des ailes dures. Par souci de cohésion, celle-ci est soit exclue, soit réduite au silence. 

    Nous sommes en quelque sorte dans une logique thermidorienne. On tourne la page de la Terreur, et l’on fait le pari des majorités silencieuses autant pour consolider le pouvoir en interne, et éliminer ce qui reste de la minorité radicale, que pour se projeter comme alternative nationale. Quand Joulani s’est ouvert aux minorités chrétiennes et druzes, contrairement à ce qui a été beaucoup dit par des commentateurs, son objectif n’était pas tellement le flirt avec l’Occident, mais un message en direction du pays qu’il est une alternative d’envergure nationale et pas seulement un commandant rebelle.

    En réalité, le passage de l’expérience d’Idlib à celle de Damas, c’est-à-dire le changement d’échelle du local au national, fonde des défis à plusieurs niveaux et de nature différente. Des défis qualitatifs d’abord : comment penser la transition pour un mouvement plus équipé pour l’action armée et la gouvernance locale que pour la gouvernance nationale, et qui a bien quelques lignes rouges (éviter la « débaathification » comme en Irak, juguler les désirs violents de vengeance, composer avec les minorités), mais pas de stratégie claire. 

    Un défi quantitatif ensuite : car le Gouvernement syrien du salut était une toute petite structure de moins de 7 000 fonctionnaires. HTC n’est pas un mouvement de masse pouvant tabler sur un ancrage dans les secteurs professionnels et les classes moyennes. Il y a un énorme déficit de ressources humaines et le cercle de décision actuel risque d’être confronté à un effet de saturation, ne serait-ce que sur le plan sécuritaire.

    [...]

    Alors qu’Idlib dans son ensemble appartient à un écosystème social confortable pour HTC (musulmane sunnite, conservatrice, révolutionnaire), le passage d’Idlib à Damas nécessitera de penser la diversité communautaire, mais aussi l’engagement des élites urbaines damascènes et l’entrée dans le jeu géostratégique par la grande porte, celle de Damas.

    #Syrie #Thermidor

    • Syrie : « On est face à un mouvement qui s’est déradicalisé par le haut », Patrick Haenni, 8 janvier 2025
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/08/syrie-on-est-face-a-un-mouvement-qui-s-est-deradicalise-par-le-haut_6488489_

      Grand spécialiste de la Syrie, le chercheur Patrick Haenni analyse la nature du nouveau pouvoir issu du groupe Hayat Tahrir Al-Cham et les défis stratégiques et sécuritaires auxquels vont être confrontées les nouvelles autorités de Damas.
      Par Hélène Sallon (Damas, envoyée spéciale)

      Chercheur associé à l’Institut universitaire européen de Florence, Patrick Haenni étudie le groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) et parcourt l’ensemble des territoires des oppositions syriennes depuis une décennie. Il s’est régulièrement entretenu avec la direction du mouvement, dont son chef, Ahmed Al-Charaa, dans son ancien fief d’Idlib, puis à Damas après la chute du dictateur Bachar Al-Assad, le 8 décembre 2024. Il livre ici son analyse de la stratégie actuelle du mouvement.

      Comment Ahmed Al-Charaa capitalise-t-il sur sa victoire face au régime d’Al-Assad ?

      Cette victoire a impliqué de nombreuses factions et près de 30 000 hommes. C’est le fruit d’un effort collectif mais, in fine, le résultat du coup de poker calculé du nouvel homme fort de Damas. Elle s’est faite en dépit de tous : de ceux qui, à Idlib, auraient préféré s’appuyer sur l’expérience de la gouvernance locale pour négocier une lente normalisation avec la communauté internationale ; de l’Occident et de l’ONU, qui maintenaient HTC sur la liste des organisations terroristes et prêchaient le cessez-le-feu ; des Etats de la région, qui normalisaient leurs relations avec Al-Assad et redoutaient un nouvel aventurisme militaire dans une région en pleine ébullition depuis la guerre à Gaza.

      Cette victoire, le mouvement ne la doit donc qu’à lui-même. Maître de cette dernière séquence de la révolution, le nouveau pouvoir en place à Damas entend bien rester aux commandes de la transition qui s’amorce. D’où ce chassé-croisé entre pressions extérieures pour la placer sous le parapluie onusien d’un côté, et renforcement d’un nationalisme sourcilleux de l’autre.

      Comment Al-Charaa voit-il l’intégration de la Syrie dans la région ?

      Son refus de l’ingérence marche dans les deux sens. Avec pour objectif de sortir la Syrie d’alignements géostratégiques unilatéraux, il acte la rupture avec l’« axe de la résistance » pro-iranien et, en lieu et place, veut aplanir les problèmes avec les voisins, Israël compris.

      Dans cette perspective, la Syrie ne sera plus une terre à partir de laquelle des activités militantes se projetteront contre des Etats étrangers. Cela vaut autant pour les Palestiniens face à Israël, les Kurdes face à la Turquie, les adeptes du djihad global face à l’Occident et les Frères musulmans face à l’ensemble du Moyen-Orient : la révolution syrienne n’est pas un produit destiné à l’exportation, estime Ahmed Al-Charaa.

      Aspirant à une politique étrangère plus équilibrée, ce dernier présente la révolution comme un acte pacificateur à l’échelon régional, qui peut aussi régler la question des réfugiés, du terrorisme et de la drogue. Il n’entend pas non plus basculer d’un camp dans un autre. Le message a été passé à la Russie : appelée – avec succès – à se désolidariser du régime Al-Assad au plus fort de la bataille, elle n’est pas un ennemi et la révolution à Damas ne signifie pas nécessairement une animosité systémique avec Moscou.

      Cette politique de tasfir al-mashakil, de remise à zéro des compteurs de tensions géostratégiques, n’est pas un simple effet d’annonce ou un coup de com. Elle s’inscrit dans le prolongement d’une dynamique régionale plus vaste d’affaissement des anciennes polarisations stratégiques produites par les « printemps arabes ». D’une part, les parrains turc et qatari ne s’inscrivent plus dans une politique de soutien aux révolutions et à l’islam politique des Frères musulmans, mais dans un jeu plus classique d’influence étatique dans un nouveau contexte où Ankara et Doha cherchent la normalisation aux niveaux régional et international. D’autre part, l’ancien camp « contre-révolutionnaire » saoudien et émirati se pose en soutien prudent pour le premier et en observateur non déstabilisateur pour le second. En témoigne le choix du ministre des affaires étrangères syrien, Assad Hassan Al-Chibani, de faire ses deux premières sorties officielles à Riyad et à Abou Dhabi.

      Le chef de HTC est critiqué pour s’être entouré de fidèles issus du gouvernement d’Idlib. N’y a-t-il pas une volonté d’accaparement du pouvoir ?

      Lorsque fut nommé le gouvernement intérimaire, Ahmed Al-Charaa a choisi de s’appuyer sur ceux qui étaient avec lui pendant son expérience du pouvoir à Idlib entre 2017 et 2024. Dans un contexte de forte incertitude et d’instabilité, il voulait une équipe cohérente pour, selon ses termes, se poser en gardien de la transition. Il s’appuie pour cela sur des gens au profil parfois ambigu, comme Anas Khattab, le nouveau chef du renseignement : il est d’un côté classé terroriste par l’ONU, mais, de l’autre, il a fait ses preuves dans la traque des cellules de l’organisation Etat islamique à Idlib.

      Le risque est celui d’une transition qui s’enlise et d’un pouvoir qui se consolide. Non pas nécessairement dans une logique d’imposition idéologique mais par capillarité : sous-staffés, les acteurs aux commandes ont besoin d’appuis et de ressources humaines. Ils vont chercher dans leurs réseaux d’interconnaissances. De ce fait, le pouvoir donne l’impression d’importer le milieu d’Idlib conservateur, sunnite, révolutionnaire, et de l’imposer à Damas, cosmopolite et berceau d’une culture urbaine qui, face aux nouvelles autorités, redoute autant le caractère provincial qu’islamiste de celles-ci.

      La prise de pouvoir du 8 décembre 2024 n’est en effet pas le simple prolongement du mouvement contestataire de 2011. Il y a d’abord une mutation sociologique en profondeur. En 2011, la révolution ratissait large et la participation des élites urbaines était significative. Aujourd’hui, l’équipe dirigeante est une force militaire profondément brassée par douze années de guerre, par de nouveaux recrutements, et elle se caractérise, en partie au moins, par un certain provincialisme. C’est une révolution qui s’appuie sur les petites classes moyennes, comme on le voit au regard des profils de certains nouveaux gouverneurs : ni idéologues radicaux ni représentants des élites urbaines cosmopolites, mais technocrates islamistes conservateurs.

      Deuxièmement, la prise de pouvoir change de modalités. En 2011-2012, les « printemps arabes » ont été le fait de mobilisations de masse dans une situation de passivité des appareils militaires. Ici, c’est un blitzkrieg qui a réussi pour des raisons liées à la tactique militaire, à une diplomatie de guerre efficace et à la destruction continue de la bureaucratie étatique et militaire opérée par un régime ayant souvent fait le pari des milices et de la privatisation sauvage.

      Troisièmement, l’idéologie portée par l’équipe dirigeante actuelle est plus conservatrice et islamique que ne pouvait l’être la révolution en 2011-2012. Héritage de la radicalité des débuts autant que produit d’un lobbyisme conservateur, un populisme islamiste travaille au corps les élites intermédiaires et la base sociale du mouvement. Cela a parfois contraint la direction de HTC à recentrer le curseur idéologique et à tempérer les velléités conservatrices de la base de son gouvernement sur des enjeux comme les manuels scolaires à Damas ou la moralité publique à Idlib.

      On est donc face à un mouvement qui s’est déradicalisé par le haut, ce qui crée un constant rapport de force entre la direction et une partie de ses cadres. Cette déradicalisation n’est pas adossée à un quelconque aggiornamento idéologique modéré ; elle est plutôt le fruit d’un pari thermidorien des chefs ayant fait, à Idlib, le choix de s’appuyer sur les majorités silencieuses contre les minorités radicales agissantes. Le mouvement s’aligne sur un mainstream sunnite conservateur et révolutionnaire dominant son environnement à Idlib mais encore bien éloigné du centrisme dans lequel se reconnaissent les élites urbaines, à Damas ou Alep, et plus encore les « minorités ».

      Comment Ahmed Al-Charaa entrevoit-il la transition politique ?

      En raison de son rôle dans la prise du pouvoir et de la satisfaction populaire provoquée par la chute de Bachar Al-Assad, il se voit comme détenteur d’une légitimité révolutionnaire à remettre aux autorités qui émaneront du processus de transition. Lequel devra redéfinir la nature de l’Etat, la Constitution et se conclure par une échéance électorale.

      Les modalités de la transition ne sont pas, à ce jour, clairement définies. Ceci dit, le nouveau pouvoir a quelques lignes rouges et principes généraux. D’abord, il a un repoussoir : le modèle des quotas ethno-confessionnels à la libanaise. Ensuite, il se méfie de structures trop décentralisées. Enfin, il veut un processus porté par les Syriens, même s’il cherche le soutien de la communauté internationale et des institutions onusiennes pour l’expertise, l’engagement humanitaire et l’aide à la reconstruction.

      Cela comporte des avantages – ce sera une dynamique endogène – mais aussi des risques. La question se pose de qui va piloter la transition et comment vont se faire les nominations au sein des assemblées et des organes de la transition. Là encore, le risque est sans doute moins l’imposition par le haut d’un agenda idéologique prédéterminé que les effets de capillarité et de réseaux affinitaires dans le choix des personnes invitées. Et ce, dans un contexte où il n’y a pas de tierces parties ou d’institutions dûment organisées pour gérer cette transition.

      La création d’une nouvelle armée nationale est une priorité des nouvelles autorités de facto. A quels défis sécuritaires sont-elles confrontées ?

      Le pouvoir actuel reproduit les vieilles craintes à l’égard des dynamiques centrifuges (bien réelles) traversant le territoire et sa société. D’où une vision pour l’instant relativement centralisatrice du pouvoir. Mais, avant même l’établissement d’une armée nationale, la maîtrise de dynamiques miliciennes est sans doute l’enjeu fondamental auquel l’équipe dirigeante est confrontée. Ce défi est à entrées multiples : foyers insurrectionnels autour de réseaux de chabiha [hommes de main] de l’ancien régime sur la côte méditerranéenne, revanchisme sunnite autour de la ville de Homs, démobilisation des factions de l’Armée syrienne libre et recréation de groupes armés issus du viatique révolutionnaire. A cela s’ajoute la gestion de la question kurde.

      Al-Charaa est-il favorable à une solution négociée avec les Kurdes ?

      La question kurde se décline sur trois tableaux : la reconnaissance de l’identité d’un groupe ethnique et culturel, le devenir de l’organisation militaire des Forces démocratiques syriennes [FDS] et l’avenir de la structure administrative dans les zones sous leur contrôle. Sur la question identitaire, Ahmed Al-Charaa est ouvert aux principes généraux d’une citoyenneté égalitaire et à la reconnaissance de droits culturels. Il veut également rétablir les anciens équilibres démographiques et soutenir le retour des Kurdes vers leurs zones d’implantation dans la région d’Afrin.

      La pierre d’achoppement porte sur les structures militaires et administratives mises en place depuis 2012 sous la houlette du Parti de l’union démocratique [PYD, kurde syrien]. Al-Charaa refuse aux #Kurdes une autonomie militaire. La réintégration des #FDS dans le giron de l’armée syrienne ne peut se faire, selon lui, que sur une base individuelle. Quant à l’autonomie régionale, bien qu’il rejette une solution de type fédérale, il s’en remet à ce que décidera le processus de transition.

      Mais surtout, en quête d’argent, Ahmed Al-Charaa veut pouvoir rapidement tirer bénéfice des ressources naturelles présentes dans les zones arabes principalement sous le contrôle des FDS. Et la capacité de récupération de ces zones par Damas, par renversement d’alliances, est réelle.
      Ce point est fondamental car l’équation politique et militaire est très instable dans ces zones, où l’on trouve pêle-mêle une dynamique milicienne exacerbée par les années de guerre, une persistance de cellules de l’organisation Etat islamique et une compétition forte pour l’accès aux ressources (trafics en tout genre, y compris de pétrole) sur fond d’Etat failli. La remise en cause de cette équation pourrait déboucher rapidement sur une renégociation en profondeur des modalités du contre-terrorisme en Syrie. C’est aussi cela qui se joue dans les négociations en cours entre Damas et les FDS.

  • « Les milices arabes au service de la Turquie mènent un vaste mouvement d’épuration ethnique contre les Kurdes de Syrie »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/19/en-turquie-un-vaste-mouvement-d-epuration-ethnique-est-en-cours-contre-les-k

    On aimerait que Le Monde utilise un ton aussi engagé pour TOUTES les causes humanitaires. On est loin des longues pincettes d’usage lorsqu’Israël est en cause. (Il est vrai que Le Monde en fait déjà beaucoup trop aux yeux du Figaro...)

    La chasse aux Kurdes est ouverte. Sur un morceau de Syrie, le long de la frontière avec l’Irak, les milices arabes au service de la Turquie expulsent les populations kurdes locales. Un vaste mouvement d’épuration ethnique est en cours. Des colonnes de milliers de réfugiés misérables fuient les bombardements de l’aviation turque et l’avancée d’une soldatesque djihadiste qui entend éradiquer la zone frontalière d’une présence kurde millénaire.

  • « Les Syriens ont des craintes, mais sont heureux pour la première fois depuis des décennies »

    De la Syrie nous n’avons trop souvent que des images éparses. Celles d’un régime sanguinaire en place pendant cinq décennies, qui fut longtemps un partenaire privilégié de la France ; les images des révolutions populaires de 2011 réprimées dans le sang par l’ancien pouvoir ; la destruction des plus grandes villes du pays sous les bombes de #Bachar_al-Assad et des Russes ; les images des djihadistes de l’État islamique, ceux qui ont fomenté des attentats en France depuis la ville de Raqqa, dont le groupe terroriste avait fait sa capitale.

    Depuis une semaine, nous voyons désormais d’autres clichés, ceux d’un peuple en joie d’avoir renversé le tyran. Mais aussi les portraits des nouveaux maîtres de la Syrie, biberonnés au djihadisme, et dont nous ne savons pas quoi penser.

    Et puis il y a des images manquantes, celles de ces dizaines ou centaines de milliers de fantômes, des opposant·es, des artistes, des intellectuel·les ou des manifestant·es, embastillé·es et disparu·es : des noms sur des registres, dont les familles recherchent aujourd’hui les traces dans les sous-sols des prisons du régime.

    Qui sont les nouveaux maîtres de la Syrie ? Quel peut être l’avenir du pays dans un Moyen-Orient en plein bouleversement ? Les Syriennes et les Syriens dont les proches ont été tué·es ou torturé·es par le régime connaîtront-ils un jour la vérité ? Obtiendront-ils justice ?

    Nos invité·es :

    - Sana Yazigi, créatrice du site Mémoire créative de la révolution syrienne (https://creativememory.org), autrice de Chroniques de la révolte syrienne : des lieux et des hommes, 2011-2015 (Presses de l’Ifpo) : https://www.ifporient.org/978-2-35159-746-0 ;
    - Hanane et Obeida Dabbagh, proches de disparus syriens, qui ont obtenu la condamnation à perpétuité de trois officiels de l’ex régime syrien pour complicité de crimes contre l’humanité, en mai 2024 ;
    - Ziad Majed, politiste, enseignant à l’université américaine de Paris, auteur de Syrie, la révolution orpheline et coauteur de Dans la tête de Bachar al-Assad (éditions Actes Sud) : https://www.actes-sud.fr/dans-la-tete-de-bachar-al-assad ;
    – Gilles Dorronsoro, chercheur au Centre européen de sociologie et de science politique, coauteur de Syrie. Anatomie d’une guerre civile (éditions du CNRS) : https://www.cnrseditions.fr/catalogue/relations-internationales/syrie

    https://www.youtube.com/watch?v=NWXnsQRUtyo


    #Syrie #peur #statues #prisons #système_carcéral #Assad #surveillance #torture #dictature #terreur #clientélisme #clan #solidarité_de_corps #Russie #Iran #atrocités #répression #disparus #renaissance #armes_chimiques #justice #purge #colère #poursuites_judiciaires #HTS #Tahrir_al-Sham #al-Julani #Abu_Mohammad_al-Julani #sanctions #Kurdes #Turquie #souveraineté #Israël #Etat_islamique #Golan #USA #Etats-Unis #influences_étrangères #auto-détermination #complexité #kurdes_syriens #fédéralisme #baasisme #constitution #élections #bases_américaines #milices_turques #libération #procès #crimes_contre_l'humanité #affaire_Dabbagh #prisons_syriennes #destruction_des_corps #arrestations #résistance #révolution_syrienne #impunité #amnistie #détention #charniers #massacres #prisons_secrètes #tortionnaires

    • Creative memory

      Mémoire Créative est un projet à but non lucratif qui vise à documenter, archiver et protéger les œuvres et les événements de l’#oubli, de la #négligence et du #déni. Il s’agit là d’un engagement effectué dans la volonté de témoigner de l’effervescence culturelle et artistique née de la révolution syrienne. Celui-ci s’effectue dans un contexte instable de guerre, de destruction et de remodelage du tissu social. Le projet vise à témoigner, en ces temps troubles, de la construction d’une mémoire de sa révolution ainsi que de la création d’un patrimoine et d’une nouvelle identité culturelle, sociale et politique.

      Toutes les œuvres sont documentées sur le site telles qu’elles sont mentionnées dans leurs sources originales, avec les auteurs respectifs et tous les détails adhérents, y compris les éventuelles erreurs linguistiques. Des liens présents sur notre site, actifs au moment de l’archivage des sources y correspondant, peuvent avoir été désactivés, et ce pour des raisons indépendantes de notre volonté. Nous ne sommes donc pas responsables des suppressions des sources, des modifications et des erreurs qui se produisent après l’archivage.

      https://creativememory.org/fr/archive
      #archive #mémoire #culture #art #caricatures #dessins_de_presse #art_et_politique

    • Chroniques de la #révolte syrienne : des lieux et des hommes, 2011-2015

      Ce livre est une invitation à explorer un pays qui, pris dans une spirale de #violence inouïe, est fragmenté au point d’être devenu étranger à lui-même. Il présente, sous forme documentaire, cinquante villes, villages, communes, banlieues et quartiers syriens qui se sont révoltés en 2011. Ces Chroniques reviennent sur le début du mouvement de révolte, ses vecteurs de mobilisation et ses dynamiques internes. Elles témoignent que le soulèvement initié en mars 2011 a généré une importante créativité et un monde d’initiatives et de projets sociétaux.

      https://www.ifporient.org/978-2-35159-746-0
      #livre #révolution

    • Syrie. Anatomie d’une #guerre_civile

      Voici la première étude sur la guerre civile syrienne faite à partir d’entretiens réalisés en Syrie même et dans les pays voisins.

      #2011 : des centaines de milliers de Syriens de toutes confessions et origines ethniques manifestent pacifiquement pour réclamer la démocratisation du régime. Au bout de quelques mois, la violence de la répression les contraint à prendre les armes et à organiser une contre-société avec des institutions embryonnaires et à regrouper des unités militaires improvisées au sein de l’Armée syrienne libre.

      Après 2013, cette logique inclusive et unanimiste cède progressivement devant la montée des groupes transnationaux comme le PKK et l’État islamique. L’insurrection se fragmente alors avec une polarisation croissante alimentée de l’extérieur. Les groupes les plus modérés sont marginalisés au profit de l’islam politique qui prend des formes de plus en plus radicales et de revendications ethno-nationales kurdes.

      Quels sont les effets de la guerre sur la société syrienne ? Quelles nouvelles hiérarchies communautaires et sociales résultent de la violence généralisée ? Comment les trajectoires sociales des Syriens pris dans la guerre sont-elles affectées ? Comment se structure l’économie de guerre alors que le pays est divisé entre le régime, l’insurrection, le PKK et l’État islamique ?

      Un livre unique qui combine une recherche de terrain – rare sur le confit syrien – et une réflexion théorique novatrice sur les situations de guerre civile.

      https://www.cnrseditions.fr/catalogue/relations-internationales/syrie

    • Affaire Dabbagh

      L’affaire Dabbagh est une affaire criminelle concernant la disparition forcée et la mort sous la torture de #Mazzen_Dabbagh, conseiller principal d’éducation au Lycée français de Damas, et de son fils, #Patrick_Dabbagh, étudiant. Tous deux sont des citoyens franco-syriens, arrêtés à leur domicile à Damas en 2013 par les services de renseignement, victimes de disparition forcée pendant 5 années puis déclarés mort en 2018 par les autorités syriennes.

      En 2024, trois dignitaires syriens sont reconnus coupables de complicité de crime contre l’humanité par la justice française pour l’arrestation arbitraire, la torture et la privation de la vie de Mazzen et Patrick Dabbagh.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Dabbagh

  • [Syrie] Cédric Labrousse

    https://x.com/CdricLabrousse/status/1867877798892745018

    Détail de l’accord très important signé entre le gouvernement de Damas, lié à HTS, et l’AANES et les FDS : les quartiers #kurdes d’Alep (Sheikh Maqsoud et Ashrafiyah) restent sous contrôle des YPG locales. Qui sont autorisées à être ravitaillées et à conserver leurs prérogatives de sécurité.

    Autant dire que le travail de fond entre HTS et AANES / FDS est réel. De quoi humilier et enrager la Turquie. Mais aussi de rappeler, de la part de ces deux forces pourtant opposées, que la Turquie n’a rien à faire en #Syrie et doit partir. Les affaires intérieures de la Syrie sont désormais syriennes.

    Et cet accord va bien plus loin, puisqu’il s’étend à tout le nord-est syrien confirmé comme devant relever de l’AANES. Seule exigence d’HTS : le départ des kurdes non-syriens de la région, notamment ceux qui sont devenus cadres au sein des YPG. Cela sera fort possible.

    Rappelons ainsi que si la plupart des cadres actuels des YPG sont passés par les HPG et le PKK, ils sont... syriens. Et n’ont fait que revenir à partir de 2011. Au premier rang d’entre eux : Mazloum Abdi, commandant en chef des FDS, vétéran lui-même du PKK et des HPG, et syrien de naissance. Le départ des non syriens n’affecterait donc pas du tout la chaîne de commandement des FDS.

    Et, symbolique, chers lecteurs et lectrices, ce dernier, chef des FDS aura eu quasiment une carrière parallèle à celle d’Abu Muhammad al-Julani au sens où ils ont tout les deux fui la Syrie dans les années 2000 pour se rendre, entre autres, en Irak. Et tous les deux sont revenus par la suite...

    • Le même commentateur, ultra libéral, souligne que la désagrégation de l’État irakien suite au retrait américain est une expérience fondatrice pour al-Julani : [pour Charaa] la capacité politico-militaire à défaire à l’ennemi ne vaut rien sans que lui succède d’emblée l’aptitude à gérer un État

      L’espace politique laissé aux forces kurdes pose d’ores et déjà problème à une Turquie que le HDS veut tenir à distance. Ce qu’il ne saurait faire face à Israël, si ce n’est diplomatiquement (?).

      « Les Israéliens ont clairement franchi les lignes d’engagement en Syrie, ce qui menace d’une escalade injustifiée dans la région », a affirmé Ahmed Al-Charaa, anciennement connu sous son nom de guerre, Abou Mohammed Al-Joulani, dans des propos rapportés par la chaîne Telegram de la coalition menée par le groupe sunnite radical Hayat Tahrir Al-Cham (#HTC). Ahmed Al-Charaa a cependant ajouté que « l’état d’épuisement de la Syrie après des années de guerre et de conflits ne permet pas d’entrer dans de nouveaux conflits ».

      https://www.lemonde.fr/international/live/2024/12/14/en-direct-syrie-l-union-europeenne-les-etats-unis-et-plusieurs-pays-arabes-s

      Labrousse note également
      https://x.com/CdricLabrousse/status/1866614776371220917

      Le gouvernement de transition est en place. Il se compose de ministres du Gouvernement de Salut de HTS et de ministres de l’ancien régime du Baath. Premier conseil des ministres avec Muhammad al-Bachir à sa tête.

      Qui exclut l’ancienne Coalition Nationale Syrienne, fondée en 2012. C’est un camouflet pour l’ensemble des forces politiques de tous bords et anciennes (Frères Musulmans, libéraux, parti communiste, nationalistes...) qui se retrouvent totalement écartées de cette transition. Tous dindons de la farce de ce mariage, opportuniste et temporaire, d’HTS et... du Baath.

      Sécurité intérieure (et dans ce cas tolérance pour des minorités et les anciens soutiens des Assad), reconnaissance internationale (avec, à terme, la levée des sanctions américaines), précautions à prendre quant à la vingtaine de groupe djihadistes présents en Syrie, voilà ce qui parait être la liste embryonnaire des tâches que se donne le néo État syrien. Sous surveillance israélienne.

    • Dans la Syrie post-Assad, le défi du pluralisme

      https://www.lemonde.fr/un-si-proche-orient/article/2024/12/15/le-defi-du-pluralisme-dans-la-syrie-post-assad_6449499_6116995.html


      Des syriens fêtent la chute du régime de Bachar Al-Assad en brandissant des drapeaux de la Syrie indépendante, aux trois étoiles rouges, à Damas, le 13 décembre 2024. SAMEER AL-DOUMY / AFP

      L’alliance entre les rois de France et les sultans ottomans a traversé les siècles, fondée qu’elle était sur des intérêts stratégiques partagés. François Ier n’a pas craint d’associer la « fille aînée de l’Eglise » au plus puissant empire de l’islam, ne serait-ce que pour s’opposer avec lui aux Habsbourg. Louis XIII a justifié une telle alliance par la « protection » ainsi accordée par Paris aux catholiques d’Orient, à commencer par les maronites du Liban. Ses successeurs sur le trône de France ont repris à leur compte cette prétention, que les régimes successifs du XIXe siècle ont eux aussi assumée à des titres divers. On prête à Léon Gambetta l’adage selon lequel « l’anticléricalisme n’est pas un article d’exportation », tant la IIIe République, toute laïque soit-elle, a persisté à revendiquer sa mission de protection des chrétiens d’Orient. Et lorsque la France obtint de la Société des nations (SDN) un mandat sur l’ancienne province ottomane de Syrie, elle en retrancha en 1920 un « Grand Liban » taillé sur mesure pour ses « protégés » maronites.

      Les trois étoiles de la Syrie indépendante

      Le « royaume arabe », mis en place à Damas dès la chute, en 1918, de l’Empire ottoman, avait pourtant adopté une constitution respectueuse des libertés publiques et des droits des minorités. Mais l’intervention de l’armée française brisa un tel élan en renversant, en 1920, le royaume de Damas. Non seulement la France institutionnalisa le #confessionnalisme politique au Liban, mais elle s’acharna à diviser la Syrie sur des bases elles aussi confessionnelles, avec l’établissement d’un « Etat des Druzes »_au sud et d’un « Etat des alaouites » sur la côte méditerranéenne.

      Le nationalisme syrien s’opposa farouchement à un tel charcutage, proclamant que « la Syrie est à tous les Syriens et la religion est à Dieu ». L’emblème nationaliste se distinguait par ses trois étoiles rouges, symboles, pour la première, de Damas, pour la deuxième, d’Alep et, pour la troisième, de toute autre ville revendiquant son identité syrienne. Et c’est ce drapeau à trois étoiles rouges qui deviendra, en 1943, celui de la Syrie indépendante. En revanche, la République arabe unie (RAU), qui amalgame la Syrie à l’Egypte de 1958 à 1961, adopte un drapeau à deux étoiles vertes pour ses deux composantes.

      C’est ce drapeau à deux étoiles que hisse le parti Baas, dès sa prise du pouvoir à Damas, en 1963, un drapeau depuis identifié à la dynastie dictatoriale des Assad, avec Hafez Al-Assad, de 1970 à 2000, puis son fils Bachar. Un tel régime prend littéralement en otage les minorités pour mettre en avant leur supposée « protection » face aux revendications démocratiques.

      Le soulèvement initialement pacifique de 2011 oppose, en revanche, l’unité nationale au confessionnalisme de la dictature, brandissant le drapeau historique à trois étoiles comme symbole révolutionnaire. La répression, féroce, mise ouvertement sur les antagonismes communautaires, multipliant les violences et les provocations. La militarisation de l’opposition et son éclatement en factions rivales, avec surenchères salafistes, voire djihadistes, aggrave cette polarisation confessionnelle. La branche syrienne d’Al-Qaida, le front Al-Nosra, se rend coupable de nombreuses exactions, notamment contre des Druzes en 2015. L’année suivante, le groupe rompt avec Al-Qaida, abandonne son drapeau noir, prenant en 2017 le nom d’Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), soit « Instance de Libération de la Syrie »_. Son fief d’Idlib, dans le nord-ouest du pays, se distingue par une gestion progressivement plus technocratique qu’idéologique, où le drapeau révolutionnaire à trois étoiles s’impose face à l’emblème de HTC.

      Les trois mois de tous les dangers

      L’offensive lancée par HTC et ses alliés, le 27 novembre contre Alep, aboutit, douze jours plus tard, au renversement du régime Assad. Cette campagne fulgurante se clôt sur un bilan de moins d’un millier de morts, dont moins de 150 civils, à comparer à l’effroyable carnage de 2011-2024 et son demi-million de morts. C’est que la dictature s’est effondrée, la plupart du temps sans combattre, des officiers loyalistes n’hésitant pas à pactiser avec les insurgés. En outre, la progression rapide des rebelles a été garantie par des accords passés avec les populations locales, y compris dans des zones chrétiennes et ismaéliennes, voire alaouites. Enfin, c’est du sud qu’a été lancé l’assaut sur la capitale, à partir de Deraa, berceau du soulèvement de 2011, et de Souweïda, cœur du pays druze. La victoire finale doit dès lors tout autant à HTC qu’à des milices d’orientations très diverses, malgré la position dominante aujourd’hui occupée par le chef de #HTC, qui a abandonné son surnom jihadiste d’Abou Mohammed Al-Joulani pour reprendre son état civil d’Ahmed Al-Charaa.

      C’est un pays ravagé par plus d’une décennie de conflit qui doit aujourd’hui panser ses plaies, avant même de se reconstruire. Ce processus sera long et délicat, avec l’enjeu du retour des millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, ainsi que des millions de réfugiés dispersés au Moyen-Orient et au-delà. Pour l’heure, la priorité va au rétablissement de la paix civile et des services publics. Charaa a organisé, le 10 décembre à Damas, la passation des pouvoirs entre le dernier premier ministre de Bachar Al-Assad et le chef de l’administration d’Idlib, Mohammad Al-Bachir. Le nouveau gouvernement aura pour tâche d’expédier les affaires courantes avant le lancement, dans quelques semaines, d’un processus constitutionnel.
      Le défi est immense d’établir un nouveau contrat social entre des Syriens que la guerre a retranchés les uns des autres, poussant des millions d’entre eux à l’exil. L’adoption par l’administration kurde du nord-est du pays du « drapeau de l’indépendance » à trois étoiles, qui flotte désormais sur Damas, est un signe encourageant. Mais la tentation internationale sera très forte de privilégier une « stabilité » illusoire en soutenant un nouvel « homme fort » au détriment de la prise en considération du profond pluralisme de la société syrienne.

      La France, plus d’un siècle après avoir balayé la première expérience constitutionnelle en Syrie, s’est cette fois engagée à accompagner « une transition politique pacifique et respectueuse de la diversité du peuple syrien ».

      Jean-Pierre Filiu

      #histoire

    • Syrie : les dilemmes des islamistes de Hayat Tahrir Al-Cham, désormais au pouvoir à Damas
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/16/a-damas-les-dilemmes-du-nouveau-pouvoir_6451460_3210.html

      La formation islamiste doit asseoir son autorité dans la capitale syrienne, très différente de la ville conservatrice à majorité musulmane d’Idlib où elle a réussi à développer une administration civile efficace. Le tout sans s’aliéner les minorités et les capitales occidentales.

      [...]

      Rétablir l’ordre et rebâtir les forces de sécurité est une priorité de la nouvelle administration islamiste. A la chute du régime, le chaos a régné pendant plusieurs jours dans les rues de Damas et les régions reconquises au clan Al-Assad. Diverses factions armées en ont profité pour se déployer dans les rues. Des dépôts d’armes ont été pillés par des jeunes et des gangs de quartier. La formation islamiste a lancé un appel pour que les armes soient restituées. Le 14 décembre, Ahmed Al-Charaa a annoncé que le ministère de la défense allait dissoudre toutes les factions armées, dont HTC, pour fonder une nouvelle armée sur la base de la conscription volontaire, et qu’aucune arme ne serait tolérée hors du contrôle de l’Etat.

      La police est vouée à remplacer les factions armées. Actuellement, dans les rues de Damas, seuls quelque 400 policiers du gouvernement de salut d’Idlib, en chemise violette, sont postés aux carrefours de la ville pour faire la circulation. « Le nombre de policiers dont nous disposons n’est pas suffisant. Nous allons revoir les dossiers de tous les anciens policiers pour voir qui est qualifié, qui n’a pas de passé criminel. C’est un sujet très sensible car les gens ont développé une peur de la police et de l’Etat », insiste le nouveau gouverneur de Damas.

      [...]

      Après avoir annoncé une révision de la Constitution, le chef de HTC [Ahmed Al-Charaa] a promis que des comités, comprenant des experts, seraient formés à cette fin. L’homme s’est déjà déclaré candidat à la présidence pour le scrutin promis d’ici à mars 2025. « Le nouveau pouvoir devra clarifier rapidement sa ligne idéologique. Il y a un vieux fond radical qu’il faudra réprimer, sinon il va s’aliéner les Damascènes, la classe d’affaires et la communauté internationale, en plus des minorités. Il doit être thermidorien, parier sur la majorité silencieuse et faire taire les minorités agissantes les plus radicales », estime Patrick Haenni.

      https://justpaste.it/6k0og

    • Les services français craignent un renouveau de l’Etat islamique en Syrie
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/16/les-services-francais-craignent-un-renouveau-de-l-etat-islamique-en-syrie_64

      La prise de pouvoir à Damas par le groupe armé Hayat Tahrir Al-Cham et son chef Ahmed Al-Charaa bouleverse les rapports de force dans la région, notamment dans la galaxie djihadiste. Opposé au nouvel homme fort de Syrie, l’organisation #Etat_islamique espère reconstituer ses troupes et ses moyens.

      https://justpaste.it/dligg

  • « Erdogan continue de répondre à une aspiration sociale fortement ancrée dans la société turque »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/17/erdogan-continue-de-repondre-a-une-aspiration-sociale-fortement-ancree-dans-

    En dépit du score élevé de l’opposition unie autour d’un seul candidat lors du premier tour de l’élection présidentielle en Turquie, l’universitaire Ahmet Insel constate, dans une tribune au « Monde », que l’« erdoganisme », ce pouvoir hyperprésidentiel et autocratique, est ébranlé mais reste debout.

    Les élections présidentielle et législatives du 14 mai en Turquie, considérées comme les plus importantes de son histoire contemporaine, ont pris de fait la forme d’un double référendum. Les électeurs se sont mobilisés massivement pour dire un « oui mais » à Recep Tayyip Erdogan, qui règne depuis vingt ans, et ils ont approuvé la continuation du régime hyperprésidentiel et autocratique, l’« erdoganisme », que le président sortant a mis en place progressivement depuis 2014. Son adversaire, un candidat qui veut mettre fin à l’autocratie en partageant le pouvoir, qui prône le retour à l’Etat de droit et un régime parlementaire, a reçu un soutien électoral important mais insuffisant.

    Le bilan d’étape de ces élections est plutôt clair. Même s’il n’est pas réélu au premier tour, Erdogan s’en sort mieux que son rival. Avec 49,5 % des voix, contre 44,9 % à Kemal Kiliçdaroglu, il est en position favorable pour le second tour. Par ailleurs, l’Alliance populaire, la coalition qui regroupe l’AKP, le parti d’Erdogan, à des partis d’extrême droite nationaliste ou religieuse, a la majorité parlementaire.
    Même si la Turquie est divisée à parts presque égales entre les partisans d’Erdogan et ceux qui veulent son départ, les résultats du 14 mai montrent que le centre de gravité politique du pays a encore plus glissé vers l’extrême droite nationaliste. Le MHP (Parti de l’action nationaliste), crédité dans les sondages d’opinion de 6 % à 7 % des voix, obtient plus de 10 % aux élections législatives. Avec l’arrivée sur la scène politique du parti ultrareligieux YRP, créé par le fils d’Erbakan − fondateur du parti de l’islam politique en Turquie −, ces deux partis compensent le recul de l’AKP, crédité de 35 % des voix aux élections législatives.

    Grave crise économique

    La principale question aujourd’hui est de savoir pourquoi et comment Erdogan a réussi à garder la confiance de la moitié des électeurs, malgré une grave crise économique, marquée par une inflation très élevée, une dépréciation vertigineuse de la livre turque, une augmentation de la pauvreté et des inégalités. Mais aussi malgré une usure du pouvoir, une corruption devenue un système de gouvernement et, enfin, un tremblement de terre qui a révélé l’incurie et le népotisme du système autocratique. L’alliance d’Erdogan avec le parti d’extrême droite MHP depuis 2016 et l’arrimage des petits partis d’extrême droite islamo-nationalistes dans cette alliance, à la veille des élections, n’expliquent qu’en partie cette résilience.

    Erdogan contrôle les médias, où son temps d’audience a largement dépassé celui de tous ses concurrents. Utilisant tous les moyens de l’Etat-parti, il a mené une campagne défensive, mais en engageant massivement des moyens budgétaires qui feraient pâlir de jalousie les dirigeants populistes d’autres pays. En effet, gérée par les réseaux clientélistes de l’AKP, la grave crise économique ne semble pas avoir ébranlé outre mesure la confiance des électeurs d’Erdogan.

    Mais, au-delà de ces éléments propres aux pouvoirs populistes, Erdogan continue manifestement de répondre à une aspiration sociale fortement ancrée dans la société turque, qui se met en rang derrière un homme autoritaire, susceptible de chasser les démons qui hantent les esprits : la peur de la dissolution de l’identité nationale et religieuse face aux revendications de reconnaissance et d’égalité des #Kurdes, des #alévis, des #femmes, plus une certaine crainte de l’Occident et, aussi, la nostalgie des grandeurs perdues d’antan.

    Turquie profonde sunnite-nationaliste

    Pourtant l’opposition s’est présentée unie derrière le leader du CHP, Kemal Kiliçdaroglu, qui a réussi à former une alliance comprenant différentes tendances politiques allant de la social-démocratie à la droite nationaliste et libérale, plus un courant islamiste anticorruption. Réunis au sein de l’Alliance de la nation, les six partis politiques qui regroupent la diversité de l’échiquier sociopolitique du pays ont tenté de mettre des bâtons dans les roues de la stratégie politique traditionnelle d’Erdogan : provoquer la polarisation de la société autour des questions ethniques, confessionnelles et culturelles, et l’obliger à se placer comme le leader de la majorité sociologique turque, sunnite, conservatrice.
    Avec la décision du parti prokurde de gauche HDP d’appeler à voter en faveur de Kemal Kiliçdaroglu dès le premier tour, jamais un rassemblement aussi large et diversifié pour la démocratie n’a été réalisé dans l’histoire contemporaine de la Turquie. Ce qui donne son caractère référendaire à ces élections. Mais la forte mobilisation électorale (88,9 %, soit de deux points supérieure à l’élection précédente, en 2018) semble avoir été portée surtout par la vague d’extrême droite islamo-nationaliste. Elle a permis à celui qui dirige le pays depuis vingt ans de se présenter en tête au second tour.

    Plus généralement, quand on prend aussi en compte les voix de la droite nationaliste au sein de l’alliance de l’opposition, et celles du troisième candidat nationaliste, dont les électeurs sont susceptibles de se reporter majoritairement sur Erdogan au second tour, on constate que l’espoir de la démocratisation est pris en tenaille par la Turquie profonde sunnite-nationaliste. Celle-ci s’inquiète de la présence du parti prokurde de gauche au Parlement, que la propagande du pouvoir assimile au Parti des travailleurs du Kurdistan et au terrorisme, et elle s’est cabrée devant la perspective qu’un alévi puisse devenir président.
    Pour cette alliance anti-Erdogan, qui a réussi à atteindre un score certes insuffisant mais historiquement élevé, l’enjeu du second tour sera surtout de prouver sa résilience. Ce sera le signal de la capacité de l’autre Turquie à continuer de s’organiser et de résister à l’autocratie #islamo-nationaliste. S’il est élu au second tour, Erdogan devra faire face à l’état lamentable dans lequel il a mis l’économie, mais aussi à la défiance de l’autre moitié de la #Turquie.

    #nationalisme #extrême_droite

  • Le tueur de la rue d’Enghien en mission contre les militants kurdes ?
    https://www.humanite.fr/politique/kurdes/le-tueur-de-la-rue-d-enghien-en-mission-contre-les-militants-kurdes-775961

    Selon les informations recueillies par l’Humanité, l’homme aurait été déposé par une voiture devant le siège du Conseil démocratique kurde de France (CDKF) alors que devait se tenir une réunion d’une soixantaine de femmes kurdes, finalement décalée d’une heure au dernier moment. Un massacre a été évité. Qui aurait renseigné le tueur ?

    La communauté kurde refuse de croire à la thèse de l’attaque raciste à Paris

    Personne dans la foule n’est prêt à accepter le seul mobile raciste du tueur. Il ne peut qu’avoir été manipulé par les services secrets turcs ou avoir bénéficié de renseignements d’Etat. Tous posent les mêmes questions à l’appui de leur démonstration : « On n’a jamais entendu parler de racisme antikurde, pourquoi s’en prendre à eux ? » « Comment cet homme a-t-il entendu parler du centre Ahmet-Kaya qui n’est pas très connu dans Paris ? » « Comment se fait-il qu’il ait agi le jour même où une réunion était prévue en vue de l’anniversaire des trois [militantes kurdes tuées] de la rue Lafayette ? » « Comment se fait-il qu’il ait tué une femme de premier plan du mouvement kurde, comme il y a dix ans déjà ? »

    Emine Kara était en effet la responsable nationale du mouvement des femmes kurdes. Elle avait combattu les djihadistes de l’organisation Etat islamique les armes à la main à Kobané et ailleurs en Syrie. Elle avait même été blessée. Elle venait de déposer une demande d’asile politique « rejetée par les autorités françaises », selon le porte-parole du CDKF, Agit Polat.
    Menal Kara – aucun lien de famille – connaissait Emine Kara et le chanteur Mir Perwer : « Nous avons perdu 15 000 combattants face à Daech et les survivants se font tuer à Paris ! Et les autorités refusent d’appeler ça un attentat ? C’est scandaleux. Mir Perwer avait fait deux années de prison en Turquie avec les maires de villes kurdes destitués par Erdogan, c’était un réfugié politique qui avait laissé derrière lui sa femme et ses deux enfants. Et l’on refuse d’appeler cela un crime politique ? »

    https://justpaste.it/cz2p9

    #Turquie #MIT #DGSI #PKK #Evin_Goyi #Emine_Kara pour l’état civil #Mir_Perwer #Abdurrahman_Kizil

    • Des trois, Emine Kara, est assurément la plus connue. Cette femme de 48 ans, également appelée sous son nom de guerre Evin Goyi, est une des héroïnes du mouvement national kurde sorti des rangs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en guerre contre l’Etat turc et contre les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI). A l’instar de Sakine Cansiz, cofondatrice du PKK et amie de son chef, Abdullah Öcalan, de Fidan Dogan, chargée des relations extérieures pour l’Union européenne, et de Leyla Saylemez, qui encadrait le mouvement de jeunesse du parti, toutes tuées par balles le 9 janvier 2013, rue La Fayette, à Paris.

      Le PKK compte nombre de femmes dans ses postes dirigeants, y compris dans sa branche armée. Il ne s’agit pas seulement d’une politique de parité, mais d’un engagement féministe très affirmé, qui fait partie des piliers idéologiques du mouvement – avec l’écologie et un communalisme à tendance marxiste – et contribue à son aura auprès des cercles de gauche et d’ultragauche en Occident.
      Emine Kara, une certaine notoriété dans les cercles féministes
      Digne et réservée, voire austère, Emine Kara dirigeait le Mouvement des #femmes #kurdes de France, bien que ne s’exprimant pas en français. C’est à ce titre qu’elle était présente, vendredi matin, au Centre culturel kurde Ahmet-Kaya afin de participer à une réunion – reportée au dernier moment – de préparation de la commémoration du triple assassinat de 2013. C’est aussi cette activité militante qui lui a valu une certaine notoriété dans les cercles féministes en France. C’est à cause d’Emine Kara que Laetitia et Constance, deux jeunes militantes féministes françaises sans lien avec le Kurdistan, sont venues, samedi 24 décembre, rendre hommage, place de la République, aux victimes de la rue d’Enghein.

      la page citée ci-dessus a été augmentée

      #reloaded #féminisme

  • « Le #féminisme_iranien est une force de contestation révolutionnaire »

    Interview de Chowra Makaremi

    Depuis la mi-septembre et l’assassinat de la jeune #Mahsa_Amini par la police religieuse, la jeunesse iranienne manifeste un peu partout aux cris de « Femme, vie, liberté ». Comment faut-il, selon vous, comprendre ce slogan ?

    #Zhina_Mahsa_Amini appartenait à la minorité kurde qui est extrêmement discriminée en Iran – son « vrai » prénom est d’ailleurs un prénom kurde, #Zhina, que l’État refuse d’enregistrer. C’est important pour comprendre les circonstances de sa mort : Zhina Mahsa n’était pas plus mal voilée que la majorité des filles à Téhéran, mais celles qui sont originaires de la capitale savent où aller pour éviter les contrôles, comment se comporter avec les agents, à qui donner de l’argent, qui appeler en cas de problème...
    Les protestations ont commencé le soir des funérailles de la jeune femme dans la ville de Saqqez. C’est de là qu’est parti le slogan en langue kurde « Femme, vie, liberté », une devise politique inventée au sein du Parti des travailleurs kurdes (PKK) d’Abdullah Öcalan – dans lequel, certes, les femmes n’ont pas toujours été suffisamment représentées, mais qui a théorisé que la libération du Kurdistan ne se ferait pas sans elles.
    Je note au sujet du mot « vie » contenu dans ce slogan que beaucoup de jeunes manifestantes et manifestants donnent littéralement leur vie pour le changement de régime qu’ils réclament. Quand Zhina Mahsa est morte, les premières images d’elle qui ont été diffusées la montraient en robe rouge en train d’exécuter une danse traditionnelle qui témoigne d’un culte de la joie qu’on retrouve sur tous les comptes Instagram ou Tiktok des manifestantes tuées auparavant.

    Quelle est la place des féministes dans le mouvement qui agite l’Iran depuis plus d’un mois ?

    La dimension principale de cette révolte est le refus du voile qui est la matérialisation de ce que les féministes iraniennes appellent « l’apartheid de genre » : un ensemble de discriminations économiques, culturelles et juridiques, inscrites dans les lois sur le travail ou l’héritage.
    Mais ce mouvement veut aussi mettre fin à d’autres discriminations : par exemple, celles contre les minorités comme les Baloutches, les arabophones, les Baha’is, ou encore les réfugiés afghans de deuxième génération qui n’ont jamais pu avoir la nationalité iranienne.

    Le mouvement féministe iranien existe depuis trente ans, et il est très puissant – la Prix Nobel de la paix [en 2003], Shirin Ebadi, est une femme, tout comme les détenues emblématiques du régime. Ses militantes ont été entraînées à une lecture juridique du système de domination, et leur doctrine constitue la colonne vertébrale de nombreuses formes d’activisme. Comme théorie et comme méthode, le féminisme intersectionnel iranien permet aujourd’hui de comprendre comment, pour la première fois depuis quarante ans, des segments de la population qui n’ont jamais été solidaires se soulèvent en même temps.

    Que demandent les hommes qui prennent part au soulèvement ?

    Il ne s’agit pas uniquement de manifestations pour les droits des femmes : les hommes originaires des quartiers populaires descendent aussi dans la rue pour protester contre la vie chère ; ceux originaires du Kurdistan manifestent pour ne pas être victimes de violence… Il faut aussi avoir en tête l’appauvrissement rapide de l’Iran, où les classes moyennes sont réduites à peau de chagrin en raison du Covid, des sanctions internationales et de la corruption. Tous ces éléments sont à comprendre ensemble.
    Finalement, le voile n’est devenu une demande de premier plan que lorsque, ces dernières années, les féministes sont arrivées au bout des revendications réformistes possibles. C’est ainsi qu’est né l’activisme quotidien sur cette question qui constitue un des piliers de l’ordre théocratique – une façon de rappeler à tous·tes les Iranien·nes que le pouvoir s’inscrit sur les corps. En 2018, « les filles de la rue de la révolution », défendues par l’avocate Nasrin Sotoudeh, se sont mises à manifester avec un voile blanc porté non pas sur la tête mais au bout d’un bâton. Elles ont écopé de quinze ans de prison et sont encore détenues aujourd’hui.

    En France, dans les médias comme chez les commentateur·ices politiques, un parallèle a souvent été établi entre les Iraniennes qui se dévoilent et les Françaises musulmanes qui se voilent. Pensez-vous que cette grille de lecture soit pertinente ?

    Ce que montre le soulèvement en Iran, c’est que le féminisme n’est pas uniquement un outil intellectuel qui permet de revendiquer l’égalité à l’intérieur d’un État de droit mais qu’il peut être une force de contestation révolutionnaire.
    Opposer les manifestantes iraniennes qui enlèvent leur voile aux Françaises musulmanes qui souhaitent le porter, c’est passer à côté de cette puissance révolutionnaire. La haine du voile chez celles qui le brûlent lors des manifestations ne renvoie à aucune altérité : elles ne détestent pas le voile de leur mère, de leurs grands-mères et de leurs amies, mais le tissu dont on les emmaillote. La question qui se pose à cet endroit est celle du contrôle politique du corps des femmes par les gouvernements partout dans le monde.
    Pour autant, je ne souscris pas au raccourci qui consiste à dire : « En Iran on oblige les femmes à porter le voile et en France à l’enlever. » En France on oblige les femmes à enlever le voile, et si elles ne le font pas elles risquent d’être déscolarisées, licenciées ou humiliées devant leurs enfants. En Iran ou en Afghanistan, si elles retirent leur voile, elles risquent d’être torturées et tuées. C’est une différence constitutive, pas un continuum de violences.
    Malgré tout cela, réduire ce qui se passe actuellement en Iran à une révolte contre le voile, c’est jouer le jeu des réformistes iraniens qui assimilent la situation insurrectionnelle actuelle à une revendication vestimentaire. Tous les slogans demandent un changement de régime, aucun ne dit non au hijab. Quand les filles brûlent leur voile dans la rue, c’est une façon de s’en prendre à un pilier du régime : elles le brûlent en disant « à bas la dictature ». Il faut les écouter.

    https://mailchi.mp/revueladeferlante/le-feminisme-iranien-est-une-force-de-contestation-revolutionnaire
    #contestation #contestation_révolutionnaire #féminisme #Iran #résistance #femmes #Chowra_Makaremi #minorités #kurdes #voile #Saqqez #vie #danse #joie #culte_de_la_joie #apartheid_de_genre #genre #discriminations #nationalité #intersectionnalité #féminisme_intersectionnel #manifestations #activisme_quotidien #pauvreté #insurrection

    via @isskein
    ping @karine4 @_kg_

  • Prison N°5

    À travers le récit de son #emprisonnement en #Turquie, #Zehra_Dogan, journaliste et artiste, parle de l’histoire et de l’oppression du peuple kurde, mais aussi de solidarité et de résistance de toutes ces femmes enfermées.
    Ce livre est le fruit d’une détermination, transformant un emprisonnement en une résistance. Zehra Dogan, artiste kurde condamnée pour un dessin et une information qu’elle a relayés, fut jetée dans la prison n°5 de Diyarbakir, en Turquie. Elle nous immerge dans son quotidien carcéral. Découvrir le passé de ce haut lieu de persécutions et de résistances, c’est connaître la lutte du peuple kurde.

    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-prison-n-5/album-prison-n-5
    #BD #bande_dessinée #livre

    #Kurdes #résistance #auto-gestion #syndrome_de_Nusaybin #Kurdistan_turc #guerre #violence #armée_turque #couvre-feu #destruction #Sur #massacres #Cizre #Silopi #villes #PKK #Öcalan #révolte_de_Dersim #révolte_de_Kocgiri #révolte_de_Koçgiri #Cheikh_Saïd #torture #terrorisme #Kenan_Evren #Esat_Oktay_Yildray #assimilation #quartier_35 #Osman_Aydin #résistance #uniforme #tenue_unique #Sakine_Causiz #impunité #discriminations #exil_forcé #IDPs #déplacées_internes #identité #langue #exploitation #enlèvements #enlèvements #Hasan_Ocak #Mères_du_Samedi #montagne #guérilla #Kurdistan #Mères_de_la_paix #paix #violences_policières #ring_bleu #prison_de_Tarse #enfants #femmes

    (BD très très dure, mais un document historique incroyable)

  • Filles du feu

    Elles ont à peine vingt ans et affrontent l’État islamique au Kurdistan syrien. Dans cette région du monde où l’homme marche devant et la femme derrière, le fait qu’elles aient pris les armes aux côtés de leurs frères revêt une signification extraordinaire. D’ailleurs, nous les connaissons déjà : leurs foulards de couleur, leur calme et leur courage ont fait le tour du monde. Leur quotidien dans un monde en ruine, les moments d’attente et de fraternité, les veillées d’armes autour du souvenir des disparus tissent le portrait de ces combattantes, les Filles du feu.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/9650_1

    #film #film_documentaire #documentaire
    #femmes #Kurdes #femmes_kurdes #combattantes #Syrie #guerre #amitié #Kobané #résistance

  • La Coordination des collectifs de solidarité avec #Pınar_Selek 2000 - 2021

    2000 ........ 2020 ........
    Chère Pınar,
    Il y 20 ans, tu sortais enfin de prison, après deux ans d’enfermement et de tortures.
    20 ans plus tard, la géopolitique de la Turquie est bouleversée...
    Mais ton procès et les menaces contre toi continuent.
    Toi, tu continues tes luttes, comme tu l’avais promis en sortant de prison.
    Nous, nous continuons à tes cotés.
    Merci à toutes les personnalités qui ont accepté de joindre leur voix à la nôtre dans ce film pour te le dire.

    La Coordination des collectifs de solidarité avec Pınar Selek.

    https://www.youtube.com/watch?v=U24A7FiPxAc


    #Pinar_Selek #procès #droit_à_la_vie #torture #Turquie #prison #emprisonnement #lutte #témoignage #solidarité #solidarité_internationale #justice (!) #résistance #haine #arbitraire #arbitraire_du_pouvoir #répression_judiciaire #expliquer_c'est_excuser #terrorisme #Etat_de_droit #minorités #kurdes #islamisme #déradicalisation #évangélisation_de_l'islamisme #AKP #armée #processus_du_28_février #re-radicalisation #complotisme #conspirationnisme #nationalisme_turc #étatisation #Erdogan #stock_cognitif #amis_de_2071 #ennemis_de_2071 #2071 #pétitions #espoir
    #film #film_documentaire

    ping @isskein @cede @karine4

    • Pinar Selek et la faillite de l’état de droit en Turquie

      Plus de vingt ans ont passé depuis sa sortie de prison. Pinar Selek, toujours menacée d’une condamnation à perpétuité par le pouvoir turc, poursuit ses luttes en France et en Europe. Un film témoigne aujourd’hui des multiples combats de l’écrivaine et sociologue. L’histoire de Pinar Selek est devenue une part de l’Histoire de la Turquie. Et de la nôtre.

      La Coordination des collectifs de solidarité avec Pinar Selek (https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/160917/la-coordination-des-collectifs-de-solidarite-avec-pinar-selek-est-ne) diffuse un petit film sur l’écrivaine et sociologue. Ce film est important. Ute Müller en est la réalisatrice. Le film s’ouvre par les phrases fortes de l’écrivaine et journaliste Karin Karakasli : « Vous ne pouvez pas vous empêcher de répéter le nom de la personne que vous aimez comme un mantra », dit-elle. L’amie de Pinar la nomme ainsi : « la personne qui est mon honneur, ma fierté et mon bonheur ». Elle définit le procès de Pinar Selek de manière cinglante et précise : « Une violation du droit à la vie, un meurtre légal et une torture psychologique ». Tout est dit par la bouche de Karin Karakasli, qui prend soin de rappeler les faits de cette persécution invraisemblable.

      L’économiste et politologue Ahmet Insel souligne ensuite à quel point l’histoire de Pinar Selek est exemplaire de « l’arbitraire du pouvoir exercé par une répression judiciaire » et de « la faillite de d’état de droit en Turquie ». S’il rappelle que Pinar a été condamnée au moyen de preuves totalement inventées, c’est aussi pour observer une évolution de la répression politique en Turquie : le pouvoir accuse désormais ses opposants de terrorisme et les enferme sans avoir besoin de la moindre preuve. Suivent cinq autres témoignages et analyses, qu’il faut écouter attentivement, tous aussi importants les uns que les autres : celui de Umit Metin, Coordinateur général de l’ACORT (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), ceux de l’historien Hamit Bozarslan et du juriste Yériché Gorizian, celui de la journaliste Naz Oke et enfin les propos de Stéphanie, membre du Collectif de solidarité de la ville de Lyon.

      Parmi tous ces témoignages, il y a une phrase de Karin Karakasli qui résonne très fort et restera dans nos mémoires : « Vivre dans une Turquie où Pinar ne peut revenir, ne diffère pas d’une condamnation à vivre dans une prison en plein air ». Il faut en finir avec les prisons de pierre et les prisons en plein air. Pinar Selek, qui tient un blog sur Mediapart, invente des cerfs-volants qui traversent les frontières. Un jour les membres de ses collectifs de solidarité feront avec elle le voyage jusqu’à La Maison du Bosphore, où ils retrouveront Rafi, le joueur de Doudouk, cet instrument qui symbolise dans le roman de l’écrivaine la fraternité entre les kurdes, les arméniens et les turcs.

      Pascal Maillard,

      Membre de la Coordination des collectifs de solidarité

      https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/270421/pinar-selek-et-la-faillite-de-letat-de-droit-en-turquie

  • #Iran
    Le retour de l’Iran fait saliver les multinationales et donne des ailes à Rohani
    http://geopolis.francetvinfo.fr/le-retour-de-l-iran-fait-saliver-les-multinationales-et-donne-

    Les Iraniens dans l’incertitude du lendemain, par Camelia Entekhabifard (Le Monde diplomatique, septembre 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/ENTEKHABIFARD/53682

    Washington débordé par l’affrontement entre Riyad et Téhéran, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, mai 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/BELKAID/52945

    Un accord qui ouvre le champ des possibles en Iran, par Shervin Ahmadi (Le Monde diplomatique, mai 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/AHMADI/52947

    En Iran, une suite d’ingérences extérieures (Le Monde diplomatique, mars 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/A/52711

    Le temps de la haine entre les Etats-Unis et l’Iran est-il révolu ?, par Trita Parsi (Le Monde diplomatique, mars 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/PARSI/52708

    Espoirs et simulacres du changement en Iran, par Shervin Ahmadi & Philippe Descamps (Le Monde diplomatique, mai 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/05/AHMADI/55443

    #Iran_insitutions
    Les structures du régime iranien, par Olivier Pironet (Le Monde diplomatique, juin 2007)
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/93/PIRONET/15174
    Guide de la Révolution (Iran) — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Guide_de_la_R%C3%A9volution_(Iran)
    L’Iran, pays grippé, par Florence Beaugé (Le Monde diplomatique, février 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/02/BEAUGE/54700

    Une mollahrchie constitutionnelle, par Philippe Descamps & Cécile Marin (Le Monde diplomatique, mai 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/mollahrchie

    #Relations_Internationales_histoire #Histoire_Relations_Internationales
    http://zinc.mondediplo.net/messages/19002

    L’Iran et la Turquie condamnés à s’entendre, par Thierry Kellner & Mohammed Reza Djalili (Le Monde diplomatique, janvier 2017)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/KELLNER/56975
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/A/56974

    « Contrairement à bon nombre de leurs voisins au Proche-Orient, ces deux États non arabes sont de construction ancienne. Issus de deux grands Empires, le safavide et l’ottoman »

    #Irak. Les Kurdes coupent une route stratégique pour l’Etat islamique | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/irak-les-kurdes-coupent-une-route-strategique-pour-letat-isla

    En Irak, la tranchée de la discorde entre Kurdes et Turkmènes | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/depeche/en-irak-la-tranchee-de-la-discorde-entre-kurdes-et-turkmenes.

    Bagdad, dix ans après : échec d’une guerre pour le pétrole, par Jean-Pierre Séréni (Le Monde diplomatique, mars 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/03/SERENI/48845

    -"Longtemps, les responsables américains l’ont affirmé : l’invasion de l’Irak n’était pas destinée à s’emparer du pétrole. Pourtant, des documents récemment déclassifiés racontent une autre histoire." ;
    –"La rédaction de deux textes fondamentaux, la nouvelle Constitution et la loi pétrolière, va leur donner l’occasion inespérée de bouleverser les règles du jeu. La survie d’un Etat centralisé est a priori condamnée : Washington n’en veut pas, au nom de la lutte contre le totalitarisme et des crimes perpétrés contre les Kurdes au temps de Hussein. Le nouveau régime, fédéral ou même confédéral, sera donc décentralisé au point d’en être déstructuré. Il suffit de rassembler deux tiers des voix dans l’une des trois provinces du pays pour exercer un droit de veto sur les décisions du gouvernement central." ;
    –" sans la guerre, les compagnies auraient-elles eu le loisir de mettre les Irakiens en concurrence entre eux ? Quoi qu’il en soit, on est loin des objectifs que s’étaient fixés les Etats-Unis. Dans le domaine pétrolier aussi, la guerre fut pour eux un énorme échec."

    Et le Dossier : bilan d’une intervention occidentale
    Dix ans après, que devient l’Irak ?, par Peter Harling (Le Monde diplomatique, mars 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/03/HARLING/48806

    #Irak #Orient #Etats_Unis #Relations_internationales_Orient_Irak #Relations_internationales_Orient_Etats_Unis

    Irak, colosse à la tête d’argile, par Peter Harling (Le Monde diplomatique, août 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/HARLING/56113

    –Le pétrole, carburant de l’économie de guerre de Daech
    http://www.latribune.fr/economie/international/le-petrole-carburant-de-l-economie-de-guerre-de-daech-513972.html

    -"La vente, y compris à ses ennemis, lui rapporterait 1,5 million de dollars par jour."

    –" La production totale de Daech s’établit entre 34.000 et 40.000 barils par jour de brut. Il est commercialisé entre 20 dollars et 45 dollars (le prix international varie autour de 50 dollars actuellement).

    – La vente rapporte en moyenne 1,5 million de dollars par jour à l’Etat islamique."

    – « Daech peut compter sur un large marché local, non seulement sur son territoire mais également dans d’autres zones tenues par des forces qui le combattent, comme le nord de la Syrie. En effet, il est le seul fournisseur de pétrole pour produire de l’électricité pour les hôpitaux, le commerce, les machines outils, ou alimenter les transports. »

    –Peut-on asphyxier financièrement Daech ? Par Fabien Piliu
    http://www.latribune.fr/economie/france/peut-on-asphyxier-financierement-daech-523358.html

    -"Lui couper les vivres est une tâche délicate, encore plus délicate que dans le domaine militaire où la coordination entre les pays de la coalition est déjà complexe. Lors du G20, Vladimir Poutine a mis les pieds dans le plat en expliquant que plusieurs pays de l’organisation permettaient à Daech de se financer en fermant les yeux sur les trafics en cours.

    Dans son viseur, à mots couverts ? La Turquie, qui organise le G20, et à qui les membres de la coalition anti-Daech reproche la porosité de ses frontières. Avant le président russe, Michel Sapin, le ministre des Finances avait déclaré lundi que la France voulait « des décisions concrètes en matière de lutte contre le financement du terrorisme »."

    #Syrie : la coalition menée par les Etats-Unis détruit 116 camions-citernes de l’EI | Connaissance des Énergies, AFP, paru le 16 nov. 2015
    http://www.connaissancedesenergies.org/afp/syrie-la-coalition-menee-par-les-etats-unis-detruit-116-cam
    #OEI #Daesh

    Qui sont les rebelles syriens ?, par Bachir El-Khoury (Le Monde diplomatique, décembre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/12/EL_KHOURY/56922

    Retrait américain de Syrie : Paris et Londres inquiets, Moscou jubile | Courrier international
    https://www.courrierinternational.com/depeche/trump-se-desengage-du-moyen-orient-poutine-se-rejouit.afp.com

    Syrie. La France accepte d’écarter les Kurdes des pourparlers | L’Humanité. Par PIERRE BARBANCEY
    http://www.humanite.fr/la-france-accepte-decarter-les-kurdes-des-pourparlers-597333

    « Soutenue par l’#Arabie_saoudite, le #Qatar, la #Turquie et la #France, une frange de l’opposition, dans laquelle on trouve beaucoup d’islamistes, menace de ne pas se rendre à Genève si les Kurdes, dont la branche armée est à l’origine des défaites de Daech en Syrie, est présent. »

    #Syrie #Kurdistan #Kurdes #Relations_Internationales

    Syrie : tractations internationales à Vienne sur fond d’attentats à Paris | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/depeche/syrie-tractations-internationales-vienne-sur-fond-dattentats-

    –Al Nosra, l’étrange allié de la diplomatie française, par Jacques Marie Bourget - Mondafrique
    http://www.mondafrique.com/al-nusra-letrange-allie-de-la-diplomatie-francaise

    –Funeste rivalité entre Al-Qaida et Daech, par Julien Théron (Le Monde diplomatique, février 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/THERON/52632

    "La guerre en Syrie va bouleverser la donne. Vivement contesté, le président syrien Bachar Al-Assad libère des centaines d’islamistes radicaux au printemps 2011. Beaucoup d’entre eux rejoignent les rangs djihadistes (3). L’EII n’en attendait pas tant. Se crée alors le Front Al-Nosra, littéralement « front de la victoire », sa branche syrienne adoubée par Al-Qaida, confortant ainsi la propagande de M. Al-Assad, qui dénonce la révolution en la présentant comme l’œuvre du réseau djihadiste.

    M. Al-Baghdadi annonce en 2013 la fusion, sous son autorité, de l’EII et du Front Al-Nosra. Mais ce dernier, soutenu par Al-Qaida, refuse et provoque la rupture. L’EII se cherche, devient Etat islamique en Irak et en Syrie, puis simplement Organisation de l’Etat islamique (OEI)."

    –En #Syrie, vingt chefs rebelles victimes d’assassinats ciblés en un mois - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/963495/en-syrie-vingt-chefs-rebelles-victimes-dassassinats-cibles-en-un-mois

    –Quitte ou double de la Russie à Alep, par Jacques Lévesque (Le Monde diplomatique, novembre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/LEVESQUE/56792
    Casse-tête américain à Mossoul, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, novembre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/BELKAID/56793

    Pourquoi le régime syrien a survécu. par Adrien Cluzet 
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/07/CLUZET/63296

    –- #Turquie
    Le dessous des cartes - LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE TURQUE DANS L’IMPASSE | ARTE
    http://ddc.arte.tv/nos-cartes/la-politique-etrangere-turque-dans-l-impasse

    Le dessous des cartes - ISTANBUL : CARREFOURS MULTIPLES (1/2) | ARTE
    http://ddc.arte.tv/nos-cartes/istanbul-carrefours-multiples-1-2
    http://ddc.arte.tv/uploads/program/carte_teaser/medium/a6d30410fc087c64ee0ee20b4477b4872f330566.jpg

    Le dessous des cartes - ISTANBUL SELON ERDOGAN (2/2) | ARTE
    http://ddc.arte.tv/nos-cartes/istanbul-selon-erdogan-2-2 #Documentaires

    –L’#Arabie-saoudite forme une "coalition islamique antiterroriste"
    http://www.latribune.fr/economie/international/l-arabie-saoudite-forme-une-coalition-islamique-antiterroriste-536191.html

    « L’Arabie saoudite, qui dirige une coalition arabe contre les rebelles chiites au Yémen, fait également partie de la coalition internationale qui, sous la conduite des Etats-Unis, combat le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui sévit en Syrie et en Irak. »

    Détruire Daech n’est pas l’objectif de la coalition formée par l’Arabie saoudite, par Mathieu Boch | ARTE Info
    http://info.arte.tv/fr/detruire-daech-nest-pas-lobjectif-de-la-coalition-formee-par-larabie-saoud

    Périls saoudiens, par Ibrahim Warde (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/WARDE/54375

    L’Arabie saoudite annonce un déficit record en 2015 de 98 milliards de dollars — RT en français Avec AFP
    https://francais.rt.com/economie/12855-arabie-saoudite-budget-deficit?hash=76b00a3b-1b69-4e4d-a983-54753

    « Le pays a l’intention de diminuer les subventions sur l’eau, l’électricité et les carburants en raison de l’effondrement des prix du pétrole. Dans ce budget, une enveloppe de 51,9 milliards d’euros est réservé aux dépenses militaires et de sécurité soit 25,4% du budget du royaume pour 2016. »

    Arabie Saoudite. La chute du pétrole contraint Riyad à faire des économies | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/arabie-saoudite-la-chute-du-petrole-contraint-riyad-faire-des

    Arabie Saoudite. Rien ne va plus au royaume des Al-Saoud | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/arabie-saoudite-rien-ne-va-plus-au-royaume-des-al-saoud

    "Pour Brian Whitaker, l’aspect autocratique du régime constitue un problème fondamental. Nul besoin d’en référer à quiconque pour prendre une décision, et il peut arriver au roi Salmane de faire des choix inconsidérés, “ce qui risque d’avoir de lourdes conséquences pour l’avenir du pays”.

    Et de souligner que, pour les Saoudiens, dépenser sans compter est devenu la solution à tous les problèmes. “En 2011, inquiets des soulèvements populaires en Tunisie, en Egypte et en Libye, ils ont distribué 133 milliards de dollars [en embauches dans les forces de l’ordre, augmentations de salaires et construction de logements] pour étouffer l’opposition.” Idem en janvier, quand le nouveau roi a distribué deux mois de salaire aux fonctionnaires pour accompagner son arrivée sur le trône. 

    “Même si les Saoudiens ont les poches encore bien remplies, cela ne pourra pas durer éternellement. En plus, cela leur a désappris à explorer d’autres solutions."

    Yémen. Les Saoudiens paient le prix de leur politique antirévolutionnaire | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/yemen-les-saoudiens-paient-le-prix-de-leur-politique-antirevo

    En Arabie saoudite, des exécutions de masse qui aggravent les tensions confessionnelles. Par OLIVIER DA LAGE
    http://orientxxi.info/magazine/en-arabie-saoudite-des-executions-de-masse-qui-aggravent-les-tensions,11

    -"Dimanche 3 janvier à midi, la France n’a toujours pas réagi à l’exécution de l’opposant chiite saoudien Nimr Baqer Al-Nimr, alors que l’Union européenne et les États-Unis ont chacun exprimé leur inquiétude. L’ambassade saoudienne à Téhéran a été prise d’assaut et la tension avec Riyad est au plus fort. Ces assassinats vont encore aggraver les tensions dans la région et aviver encore plus les tensions confessionnelles entre sunnites et chiites, de la Syrie au Yémen en passant par l’Irak et le Liban." ;
    _"Il est vrai cependant que la détermination saoudienne à combattre les djihadistes semble connaître un regain de vigueur. Cela est davantage dû au fait que ces derniers, qu’il s’agisse d’Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA) ou de l’OEI, ont ouvertement déclaré la guerre à la famille Saoud, ce qui ne lui laisse guère d’autre choix que de riposter. C’est ainsi qu’il faut comprendre, le 14 décembre 2015, l’annonce précipitée de la formation d’une « coalition antiterroriste  » de 34 pays, parmi lesquels ne figurent ni l’Iran, ni l’Irak auxquels l’invitation n’a pas été adressée. Trois des pays cités par l’Arabie (le Pakistan, le Liban et la Malaisie ont d’ailleurs purement et simplement nié avoir été informés de leur appartenance à cette coalition dont la configuration et le mode de fonctionnement apparaissent particulièrement peu clairs5. De manière significative, les pays occidentaux, États-Unis en tête, qui faisaient depuis plusieurs mois pression pour que l’Arabie intensifie sa lutte contre les djihadistes de l’OEI, se sont montrés particulièrement discrets après la révélation par Riyad de la formation de cette coalition. D’autant qu’au Yémen, dans leur offensive contre les rebelles houthistes, les Saoudiens ferment les yeux, voire encouragent AQPA à étendre ses activités, les deux parties étant liées par une hostilité commune aux chiites.

    Tout comme la guerre menée par l’Arabie au Yémen depuis le mois de mars 2015 qui a déjà causé près de 6 000 morts, les exécutions du 2 janvier paraissent obéir davantage à une logique punitive qu’à un projet politique mûrement réfléchi. Les autorités de Riyad veulent affirmer leur détermination face à l’Iran, se poser en leader du monde sunnite, s’émanciper de la tutelle stratégique américaine." ;
    –"a lutte contre les djihadistes, en revanche, est l’apanage du prince héritier Mohammed Ben Nayef, qui a mené le combat de façon déterminée contre l’insurrection islamiste du début des années 2000, au point d’échapper de justesse à la mort en 2009 lors d’un attentat-suicide d’un militant d’Al-Qaida qui avait réussi à l’approcher, et d’être, pour cela, très estimé par l’administration américaine." ;
    –"Austérité et crise sociale, pauvreté, enlisement au Yémen, aliénation de la minorité chiite... : les perspectives pour l’Arabie saoudite en ce début d’année sont bien sombres. Et la politique menée par les dirigeants de Riyad pour répondre à ces défis donne le sentiment de relever de la fuite en avant bien davantage que d’une stratégie mûrement réfléchie."

    La grande peur de l’Arabie saoudite, par Alain Gresh (Le Monde diplomatique, mai 2014)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2014/05/GRESH/50384

    Washington débordé par l’affrontement entre Riyad et Téhéran, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, mai 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/BELKAID/52945

    Petits arrangements avec le wahhabisme, par Nabil Mouline (Le Monde diplomatique, janvier 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/01/MOULINE/58270

    Proche-Orient : pétrole et religion n’expliquent pas tout, par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, mai 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/proche-orient-divers-et-militaire


    http://zinc.mondediplo.net/messages/14753
    #OPEP
    #Arabie_saoudite
    #Relations_internationales_Orient_Arabie_Saoudite #Energies #Iran #Relations_internationales_Orient_Iran

    Profil bas pour le #Qatar, par Alain Gresh (Le Monde diplomatique, juin 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/147/GRESH/55678

    Histoires d’Info. Le Qatar et l’Arabie saoudite : l’Iran comme pierre de discorde
    http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/histoires-d-info/histoires-d-info-le-qatar-et-l-arabie-saoudite-l-iran-comme-pierre-de-d

    « Cette alliance prend la forme du Conseil de coopération du Golfe, lancé officiellement en 1981 et composé de six pays : Oman, Koweit, Bahrein, Emirats arabes unis, Qatar et Arabie saoudite. »

    #Relations_internationales_Orient_Qatar

    Drôle de guerre dans le Golfe, par Fatiha Dazi-Héni (Le Monde diplomatique, juillet 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/07/DAZI_HENI/57677

    Au Proche-Orient, la stratégie saoudienne dans l’impasse, par Gilbert Achcar (Le Monde diplomatique, mars 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/03/ACHCAR/58462
    #Energies et #Relations_Internationales

    #Yémen, silence on tue ! par HELEN LACKNER
    http://orientxxi.info/magazine/yemen,1120
    #Relations_internationales_Orient_Yémen

    Au Yémen, une année de guerre pour rien, par Laurent Bonnefoy (Le Monde diplomatique, mars 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/BONNEFOY/54923

    Ambitions émiraties dans le golfe d’Aden
    À Socotra, la paix s’est envolée
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/09/MULLER/63485

    Une monarchie de plomb règne sur #Bahreïn. par Marc Pellas
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/11/PELLAS/63988 #Royaume-Uni

    #EAU #Emirats_arabes_unis
    Les Émirats arabes unis, de « la côte des pirates » à la planète Mars, Antoine AJOURY , le 02 décembre 2021
    https://www.lorientlejour.com/article/1283414/les-emirats-arabes-unis-de-la-cote-des-pirates-a-la-planete-mars.html

    #Turquie
    L’emballement guerrier du président turc, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, septembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/BELKAID/53683

    Turquie : 102 morts en cinq jours dans une opération anti-PKK | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/depeche/turquie-102-militants-kurdes-tues-dans-une-operation-anti-pkk
    #Turquie #Orient

    Les conversations téléphoniques entre Daech et la police turque
    http://www.europe1.fr/international/quand-daech-et-la-police-turque-se-telephonent-2676376 #OEI #Daesh

    #Turquie : les journalistes de Cumhuriyet Can Dündar et Erdem Gül condamnés à cinq ans de prison
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/05/06/coups-de-feu-devant-le-palais-de-justice-d-istanbul-le-journaliste-can-dunda
    #Turquie_Droits_humains #Droits_humains_journalisme

    -"Les deux hommes risquaient la prison à vie pour avoir divulgué dans leurs articles un trafic d’armes organisé par les services secrets turcs (MIT) à destination de la rébellion en Syrie." ;
    –"Le président Recep Tayyip Erdogan et le MIT se sont constitués parties civiles, leurs avocats insistaient pour que la charge de « terrorisme » figure au dossier. Mais le procureur ne les a pas suivis, refusant également la charge d’espionnage. Vendredi, le tribunal délibérait de « la révélation de secrets d’Etat », la dernière charge retenue contre les deux journalistes."

    France/Monde | Coup d’État : l’armée prend le pouvoir, le sort d’Erdogan incertain
    http://www.ledauphine.com/france-monde/2016/07/15/turquie-deploiement-de-troupes-a-istanbul

    Turc, j’ai cru que j’allais me réveiller dans un pays en ruine. Ce qui m’attend est pire - le Plus
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1539958-turc-j-ai-cru-que-j-allais-me-reveiller-dans-un-pays-en-ru

    La Turquie ordonne la fermeture de 45 journaux, 16 chaînes de TV, 23 stations de radio, 3 agences de presse
    http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/25910-turquie-turquie-ordonne-fermeture-journaux-chaines.html

    La sale guerre du président Erdoğan, par Laura-Maï Gaveriaux (Le Monde diplomatique, juillet 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/GAVERIAUX/55960

    "Rien ne permet d’étayer ces allégations. En revanche, de nombreux observateurs et diplomates ont critiqué la facilité avec laquelle les candidats au djihad, tout comme les camions chargés de pétrole de contrebande, pouvaient franchir la frontière avec la Syrie."

    "Selon les informations recueillies sur place auprès de journalistes locaux et d’élus HDP, il est aussi très probable que le Jitem, le service de renseignement et d’antiterrorisme de la gendarmerie, ait refait son apparition, alors qu’on le pensait dissous. Ce groupe clandestin, organisé en cellules composées de gendarmes, de militaires et de membres du groupe ultranationaliste des Loups gris"

    " « Je ne sais pas si la France a fait une révolution du peuple ou une révolution bourgeoise. Mais nous, au Kurdistan, nous avons compris qu’il fallait réformer la révolution ! La démocratie kurde est féministe, écologiste, basée sur l’autonomie locale. C’est pour cela qu’ils traînent les cadavres suppliciés de nos femmes dans les rues, qu’ils détruisent notre environnement et arrêtent nos maires. »"

    Trente ans de conflit au #Kurdistan (Le Monde diplomatique, juillet 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/A/55974
    #Relations_Internatinales_Histoire #Kurdes

    Le président Erdoğan signe la fin du « modèle turc », par Jean Marcou (Le Monde diplomatique, avril 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/MARCOU/57386
    Géopolitique schématique de la Turquie, par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, avril 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/geopo-turquie

    #Israël
    L’inéluctable déclin du sionisme de gauche, par Thomas Vescovi
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/VESCOVI/63055

    Naftali Bennett, le triomphe du nationalisme mystique juif
    https://orientxxi.info/magazine/naftali-bennett-le-triomphe-du-nationalisme-mystique-juif,4828

    Déconstruction d’une histoire mythique
    Comment fut inventé le peuple juif
    https://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/SAND/16205

    De Theodor Herzl à la naissance d’Israël
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/98/LAURENS/18052

    La dualité du projet sioniste
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/157/ACHCAR/58306

    2021Adieu Bibi ?
    http://www.regards.fr/monde/article/adieu-bibi

    #Palestine
    Guerres sans fin contre les Palestinien
    par Alain Gresh
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/06/GRESH/63207

    Israël-Palestine : escalade d’indigence au 20h de France 2 (Partie 1)
    par Arnaud Galliere, Pauline Perrenot, jeudi 29 juillet 2021
    https://www.acrimed.org/Israel-Palestine-escalade-d-indigence-au-20h-de

    –Dossier
    Vers la fin des guerres sans fin ?
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/09/A/63497
    #Afghanistan

    • Journée de deuil national au Liban après les attentats - Capital.fr
      http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/journee-de-deuil-national-au-liban-apres-les-attentats-1085247

      En rompant un contrat financier, l’Arabie pourrait déstabiliser le Liban
      http://geopolis.francetvinfo.fr/en-rompant-un-contrat-financier-l-arabie-pourrait-destabiliser

      Au #Liban, un futur président sous contrôle, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, avril 2016)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2016/04/BELKAID/55193
      Le Hezbollah maître du jeu libanais, par Marie Kostrz (Le Monde diplomatique, avril 2016)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2016/04/KOSTRZ/55214

      Un habitant sur deux est un réfugié : le Liban lance un SOS au monde !
      http://geopolis.francetvinfo.fr/un-habitant-sur-deux-est-un-refugie-le-liban-lance-un-sos-au-m

      "Sur le plan politique et économique, le Liban est déstabilisé par le conflit syrien. En février 2016, l’Arabie saoudite a décidé de fermer ses vannes pour procéder à « une évaluation de ses relations avec le Liban ». En cause : « la mainmise du Hezbollah sur l’Etat en dépit de la volonté de Ryad de venir en aide aux Libanais, sans distinction ». Cela s’est traduit par l’assèchement de son aide de trois milliards à l’armée libanaise mais aussi par l’interruption de crédits pour les programmes sociaux."

      Coup de tonnerre politique dans le ciel libanais
      http://orientxxi.info/magazine/coup-de-tonnerre-politique-dans-le-ciel-libanais,2103

      Une institution à l’origine d’une catastrophe financière
      Tempête sur la Banque du Liban
      par Angélique Mounier-Kuhn 
      https://www.monde-diplomatique.fr/2021/08/MOUNIER_KUHN/63396

    • Bon, en attendant l’injonction à "l’union nationale" aux côtés de racistes, de démagos sauce racisme belliciste, et autres saboteurs des principes démocratiques élémentaires et des droits "fondamentaux"  :

      –5 chiffres qui pourraient changer votre perception du terrorisme | 3millions7 ("élèves (...) du Centre de Formation des Journalistes")
      http://3millions7.cfjlab.fr/2015/05/14/5-chiffres-terrorisme

      Mué, mais quelle est la définition d’une "attaque", et d’une "attaque faisant un blessé" ?

      -"Le graphique ci-dessous comptabilise les actes terroristes en Europe de l’Ouest entre 2000 et 2013. Un acte de terrorisme est défini comme une attaque commise pour diffuser un message à visée politique, économique, religieuse ou sociale, faisant au moins un mort ou un blessé." ;
      –"Les internautes protestaient contre l’emploi du terme “fou” pour qualifier l’auteur de la tuerie, alors que le mot “terroriste” aurait été immédiatement utilisé, selon eux, si l’homme avait été musulman." ;
      –"Si le terrorisme islamique reste très marginal en Europe par rapport aux autres formes de terrorisme, il est en revanche le plus meurtrier." ;
      –"À l’échelle du monde, peut-on dire que le terrorisme tue plus de musulmans que de chrétiens, de juifs et d’athées ? C’est ce que prétend un rapport de 2011 du Centre national du contreterrorisme (NCTC) des États-Unis. Les chiffres qui y sont présentés sont éloquents : entre 82 et 97 % des victimes du terrorisme (tous types confondus) entre 2005 et 2010 à travers le monde étaient musulmanes." ;
      –"D’après des chiffres de la Global Terrorism Database, entre 2000 et 2013, plus de 60 % des attentats terroristes ont eu lieu dans des pays où la population est en majorité musulmane." ;
      –"D’après un décompte de la BBC sur la même base de données entre 2004 et 2013, sept pays figurent parmi les 10 plus touchés par le terrorisme international, au premier rang desquels l’Irak, l’Afghanistan et le Pakistan, qui concentrent à eux trois les 2 / 3 des morts du terrorisme dans le monde." ;

      –L’Occident n’est pas au cœur du terrorisme islamiste | Slate.fr, Par Moisés Naím
      Editorialiste
      http://www.slate.fr/story/103617/fiez-pas-aux-apparences-du-terrorisme

      –Et l’origine des terroristes commettant le plus d’attaques dans le monde est... | Atlantico.fr, par Arnaud Blin
      http://www.atlantico.fr/decryptage/et-origine-terroristes-commettant-plus-attaques-dans-mondeest-alain-blin-1
      http://www.atlantico.fr/sites/atlantico.fr/files/styles/une/public/images/2014/09/rtr3wkoj.jpg

      -"Selon les statistiques d’Europol, sur les 5 dernières années 2 % des attaques terroristes en Europe ont été perpétrées pour des "raisons religieuses". La majorité de ces actes sont le fait de groupes séparatistes." ;
      –"il faut regarder les choses à plus long terme et de manière plus globale que l’instantané fourni par les données d’Europol. Surtout, il faut garder en tête que le terrorisme se définit par son caractère psycologico-émotionel et que la perception des faits et leur impact est beaucoup plus important que les données brutes. Et même si une majorité des attentats est motivée par des considérations séparatistes et que, en conséquence, la plupart des auteurs de ces actes ne sont pas des combattants islamistes, cela ne change pas grand-chose à la donne. Ce qu’il faut voir, c’est qu’une bombinette sur un bungalow en Corse ne va pas avoir la même charge émotionnelle que la tuerie de Charlie Hebdo. En matière de terrorisme, tout est dans le caractère de l’attentat et les séparatistes corses, par exemple, sont tout à fait conscients qu’un attentat trop violent nuirait à leurs intérêts et serait contre productif. Au contraire, dans la mesure où les militants islamistes cherchent à briser une société entière, leurs attentats vont avoir un caractère intolérable. Contrairement à ce qu’on pense souvent, les terroristes ne cherchent pas nécessairement à commettre l’acte le plus violent ou le plus atroce mais celui susceptible de provoquer une réaction en rapport avec leurs objectifs" ;
      –"Il faut tout d’abord s’entendre sur ce qui constitue un attentat terroriste. Est-ce que, par exemple, les actes de terreurs commis par des groupes maffieux tombent dans cette catégorie ? La réponse à cette question, et d’autres semblables, donnera des résultats très différents." ;
      –"Historiquement, ce qu’on voit, c’est que les motivations changent avec la période : au tournant du 20e siècle, ce sont les anarchistes qui dominent, durant l’entre deux-guerres, ce sont les groupuscules d’extrême droite téléguidés par des gouvernements, puis, après la guerre, les groupes indépendantistes, suivis dans les années 60-70 par les groupuscules d’extrême- gauche et puis par les islamistes radicaux à partir des années 1980." ;
      –"L’autre raison pour laquelle les autres attentats sont moins visibles, c’est la peur qu’ont les autres groupes désormais d’être assimilés aux islamistes." ;
      –"Récemment, en Occident tout au moins, le nombre de victimes a été relativement limité mais n’oublions pas les milliers de victimes irakiennes, syriennes ou nigérianes, sans parler des 3000 morts de New York et Washington. N’oublions pas non plus que les Tigres Tamouls au Sri Lanka ou les FARC en Colombie ont provoqué dans un passé récent la mort de milliers de personnes. ;
      –"Il n’y a pas vraiment de consensus au niveau de la définition puisqu’avec une définition large, on pourrait taxer certains Etats comme les Etats-Unis de mener des campagnes de terreur à l’extérieur. Israël, notamment, est jugé par certains comme un « Etat terroriste », notion inacceptable pour une partie de la communauté internationale.
      Par ailleurs, un certain nombre de dirigeants politiques furent à un moment de leurs vies engagés dans des activités incluant la pratique du terrorisme. C’est la vieille histoire de savoir si on a affaire à un combattant de la liberté ou à un terroriste. Donc, est-ce qu’on juge l’acte ou les motivations derrière cet acte et ses conséquences ? Est-ce qu’on juge l’acte par le caractère de ses victimes (civiles ou militaires) ?"

      –7 clés pour comprendre le terrorisme en France depuis 40 ans - Le Temps
      http://www.letemps.ch/monde/2015/01/09/7-cles-comprendre-terrorisme-france-40-ans

      -"Ces informations sont issues de la base de données de la Global Terrorism Database de l’Université du Maryland. Si cette base mondiale fait référence, elle est aussi critiquée principalement en raison de son changement de méthodologie en 2011. Avec pour conséquence l’impression - faussée d’après les auteurs -, d’une explosion des chiffres du terrorisme ces trois dernières années, notamment des attentats suicides. Le débat est important : ces chiffres, souvent repris dans les médias, ont été utilisés par les gouvernements américains successifs pour justifier leur politique antiterroriste. Dans le cas des données que nous utilisons, la question ne se pose pas."

      –Paris deux fois inscrite sur la longue liste des attentats terroristes perpétrés en 2015
      http://www.latribune.fr/economie/international/paris-deux-fois-inscrite-sur-la-longue-liste-des-attentats-terroristes-per

      –TERRORISME ET ISLAM : QUE DISENT LES CHIFFRES ? - Rédigé par Avner Bar-Hen
      http://images.math.cnrs.fr/Terrorisme-et-Islam-que-disent-les.html

      -"Le dictionnaire Larousse définit (ici) le terrorisme comme un ensemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, etc.) commis par une organisation pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système. Notons cependant qu’il existe plus de cent définitions du mot terrorisme (ici)." ;
      –"Europol note que les extrémistes de droite peuvent présenter des comportements violents et intimidants, mais ne sont en général pas qualifiés de terroristes (à l’exception, en 2013, d’une série de quatre attaques au Royaume-Uni réalisée par un même individu)." ;
      –"Les médias sociaux sont soupçonnés, selon Europol, d’avoir contribué à l’accélération des (auto) radicalisations parmi les ressortissants de l’UE." ;
      –"Le but de ce billet n’est pas de minimiser la vraie menace du terrorisme, et encore moins relativiser ou minimiser le choc des derniers attentats. Cependant, il faut se méfier de la peur irrationnelle du terrorisme et encore plus de l’utilisation de ces peurs pour justifier des restrictions de liberté."

      –Attentats de Paris, l’onde de choc (Le Monde diplomatique, février 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/A/52669

      –Après les tueries à Paris Le Monde diplomatique, 15 janvier 2015 (TERRORISME ET ANTITERRORISME, GÉOPOLITIQUE, FONDAMENTALISMES, ANTISÉMITISME, ISLAMOPHOBIE, RACISME, QUARTIERS POPULAIRES, LAÏCITÉ, MÉDIAS, IDÉES)
      http://www.monde-diplomatique.fr/dossier/tueriesparis

      –Dossier, Etats fantômes au Proche-Orient (Le Monde diplomatique, juillet 2014)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2014/07/A/50611

      –Pétrole et Moyen-Orient : le dessous des cartes … Par Benjamin Louvet.
      http://leseconoclastes.fr/2016/01/petrole-moyen-orient-le-dessous-des-cartes-a-travers-le-prisme-petro

      –Dossier, Attentats de Paris : dans l’engrenage de la terreur (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/A/54361

      –Au Proche-Orient, cinq conflits entremêlés , par Pierre Conesa (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/CONESA/54363

      –Genèse du djihadisme, par Nabil Mouline (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/MOULINE/54356

      –Cartes et chiffres sur le terrorisme et les attentats terroristes dans le monde. Graphiques et cartes sur le terrorisme et les attentats
      http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/terrorisme/terrorisme-cartes.htm

      –Carte interactive. Quels sont les pays les plus touchés par le terrorisme ? | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/grand-format/carte-interactive-quels-sont-les-pays-les-plus-touches-par-le

      -"la Global Terrorism Database de l’Université du Maryland, est, comme n’importe base de donnée, régulièrement contestée. L’une des questions qu’elle pose concerne la définition même de terrorisme. Concept idéologique et sujet à controverse, cette dernière diffère d’un Etat à un autre et fait l’objet de nombreux débats". ;
      –"“l’usage illégal de la force et de la violence par un acteur non-étatique afin d’atteindre une cible politique, économique, religieuse ou sociale en recourant à la peur, la coercition ou l’intimidation”"

      –DAECH - NAISSANCE D’UN ÉTAT TERRORISTE, Arte
      http://www.arte.tv/guide/fr/056621-000/daech-naissance-d-un-etat-terroriste

      –De Jésus à Mahomet, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/BELKAID/54382

      –Les mondes de l’islam 2/10 : sunnites, chiites, etc., par Camille Renard France Culture
      http://www.franceculture.fr/2015-12-16-les-mondes-de-l-islam-210-sunnites-chiites-etc

      –Qu’est-ce qui oppose les sunnites et les chiites ? Par Louis Imbert
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/01/08/qu-est-ce-qui-oppose-les-sunnites-et-les-chiites_4844042_3218.html

      -"Les religieux chiites sont structurés en une véritable hiérarchie cléricale, à la différence des oulémas (théologiens) sunnites." ;
      –"Les divisions entre sunnites et chiites fluctuent à travers l’Histoire, selon les luttes politiques. Au XVIe siècle, la dynastie safavide, qui impose le chiisme en Iran, combat ainsi la Turquie ottomane, sunnite, même si la religion n’explique qu’en partie leur différend.
      A l’époque moderne, en 1979, la révolution islamique iranienne polarise le Moyen-Orient. La volonté iranienne d’exporter sa révolution et sa politique de soutien à des groupes armés chiites, en premier lieu le Hezbollah, au Liban, mais aussi au Koweït, cristallisent les rivalités avec les pays arabes sunnites de la région, qui soutiennent Saddam Hussein dans sa guerre contre l’Iran (1980-1988). Au même moment l’Arabie saoudite, où le wahhabisme, un courant du sunnisme ultrarigoriste et antichiite, est religion d’Etat, soutient le djihad antisoviétique en Afghanistan. Al-Qaida s’y forgera.
      En 2003, l’invasion américaine de l’Irak déclenche une guerre civile entre chiites et sunnites irakiens. La branche irakienne d’Al-Qaida y développe un djihad spécifiquement antichiite, et forme, avec le renfort d’anciens cadres du régime de Saddam Hussein, la matrice de l’actuelle organisation Etat islamique (EI). Celle-ci profite aujourd’hui du ressentiment des populations sunnites d’Irak contre le gouvernement dominé par les partis chiites, et sous influence iranienne. L’EI a par ailleurs mené des attentats terroristes contre des communautés chiites loin de ses lignes de front d’Irak et de Syrie, jusqu’en Arabie saoudite, au Koweït, au Yémen et au Liban.
      En 2011, dans la foulée des « printemps arabes », la Syrie bascule dans la guerre civile. La répression du régime, tenu par la minorité alaouite (une branche du chiisme) à laquelle appartient la famille Assad, a favorisé la montée en puissance d’un extrémisme sunnite, communauté dont est issue la quasi-totalité de la rébellion anti-Assad. Par la suite, le régime a libéré des prisonniers djihadistes sunnites, dont certains ont rejoint l’EI, le Front Al-Nosra (la branche syrienne d’Al-Qaida) et des groupes radicaux, afin de diviser et discréditer l’opposition comme la rébellion." ;
      –"Le conflit syrien est devenu un terrain d’affrontement, par alliés interposés, entre l’Iran, dont les forces et les milices chiites internationales (Liban, Irak, Afghanistan) combattent aux côtés des troupes régulières et de la Russie, et les puissances sunnites que sont l’Arabie saoudite, la Turquie et les monarchies du Golfe, qui appuient des groupes rebelles.
      Arrivé au pouvoir en janvier 2015 en Arabie saoudite, le roi Salmane a adopté une stratégie agressive pour contrer l’influence iranienne au Moyen-Orient. Ce raidissement s’est matérialisé par l’entrée en guerre de l’Arabie saoudite au Yémen, en mars 2015. Le royaume saoudien, qui a formé une coalition de neuf pays arabes sunnites, cherchait à empêcher la rébellion des houthistes, de confession zaïdite (une branche du chiisme), alliés à l’Iran, de s’emparer de son voisin du Sud."

      Vu que l’OEI a acquis des caractéristiques d’un état, ne devient-elle pas plus simple à atteindre qu’une constellation de terroristes anonymes et éparpillés ? Par exemple en s’attaquant à la manne pétrolière, à son économie, ou en menant des opérations de déstabilisation (?) pour lui faire perdre le contrôle sur la population ?
      #OEI #Terrorisme #Daesh #Relations_Internationales #Orient #Proche-Orient #Religions #Islam #Documentaires #Pétrole

      Attentats à Paris : Marc Trevidic dit ses 4 vérités - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=Oz0WKTmmTxs&sns=

      Dans un message en français, "Anonymous" promet de lancer "l’opération la plus importante jamais réalisée" contre Daech
      http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/12237-attaquesparis-daech-message-francais-anonymous-promet.htm

      Anonymous France n’est pas l’auteur de la vidéo postée dans de nombreux médias
      http://www.latribune.fr/technos-medias/internet/anonymous-france-n-est-pas-l-auteur-de-la-video-postee-dans-de-nombreux-me

      La terreur et la contre-terreur sur le web | ARTE Info
      http://info.arte.tv/fr/la-terreur-et-la-contre-terreur-sur-le-web

      Dérangé par l’indifférence quand la même chose se produit dans ce qu’on nommait avant le tiers-monde, ou encore quand un anonyme périt des conséquences de "plans d’ajustement structurel" au nom d’impératifs comptables(sans être donneur de leçon ou prendre une posture de jugement).

      Paris-Beyrouth : la compassion à géométrie variable - Rue89 - L’Obs
      http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/15/paris-beyrouth-pourquoi-cette-compassion-a-geometrie-variable-26210

      -"La légitime compassion des Occidentaux pour « leurs » victimes du terrorisme ne devrait pas faire oublier les autres victimes du terrorisme ailleurs, ni l’introspection sur leur propre comportement, en particulier dans les pays arabo-musulmans eux-mêmes.

      Ce message de compassion et de solidarité est non seulement « normal », humain pourrait-on dire ; il est aussi le seul moyen de déconstruire le discours des extrémistes qui dénoncent nos hypocrisies pour mieux couvrir leurs propres crimes."

      Vu du Pakistan. L’Europe et les Etats-Unis responsables des attaques de Paris ? | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/vu-du-pakistan-leurope-et-les-etats-unis-responsables-des-att

      -"Au Pakistan, les attaques terroristes de Paris réveillent le douloureux souvenir de l’attentat perpétré en décembre 2014 par les talibans contre une école militaire de Peshawar, qui avait causé la mort de 132 enfants. Dans son éditorial du dimanche 15 novembre, le site Dawn relève “d’étranges similitudes” entre deux événements qui portent la marque d’une “vérité simple” : les militants de l’islam radical “voient des ennemis partout – musulmans, chrétiens, hindous, non-croyants” et l’Etat islamique tue “sans discernement”, comme le faisait Al-Qaïda." ;
      –"Selon le Daily Times, l’émergence de l’Etat islamique “est la conséquence directe des politiques désastreuses menées par les Etats-Unis et leurs alliés en Irak et en Syrie”. En créant “un vide” institutionnel dans ces deux pays, puis en s’en retirant, les Occidentaux ont “ouvert un espace” aux partisans du “califat”.

      “Oui, nos coeurs battent pour Paris, mais nous ne pouvons pas oublier que l’Europe a regardé en silence l’Etat islamique ravager la Syrie et l’Irak avant d’intervenir”, estime de son côté le quotidien The News, "

      Après les séquences "émotion" d’I-Télé et BFM ( le 10/12/15) :
      Paris, Madonna, Kano : photos et victimes inégales, par Daniel Schneidermann - Rue89 - L’Obs
      http://rue89.nouvelobs.com/2015/12/10/paris-madonna-kano-photos-victimes-inegales-262422

      "Madonna n’ira sans doute pas « où la terreur n’a pas de nom ». Où la terreur n’a pas de nom, c’est à Kano, au nord du Nigeria, où l’excellent blog « Making of » de l’AFP (à qui il faudrait attribuer collectivement tous les prix de journalisme) nous emmène. Ce pays où un attentat suicide succède à l’autre, sans hommages internationaux, sans discours commémoratifs des dirigeants, sans plus même de réactions de la population qui, raconte le correspondant de l’agence Aminu Abubakar, aussitôt après une explosion, attend la suivante."



      Eeeuh, article à prendre avec des pincettes ??!
      L’Etat islamique, cancer du capitalisme moderne | Middle East Eye, par Nafeez Ahmed
      http://www.middleeasteye.net/node/39507

      -la plus grosse évidence que personne ne veut voir concerne les infrastructures matérielles. Tout le monde peut nourrir des pensées mauvaises, horribles ou dégoûtantes. Mais elles restent de simples fantasmes à moins que l’on ne trouve un moyen de les manifester concrètement dans le monde qui nous entoure." ;
      –"Le professeur Bernard Haykel, de l’université de Princeton, s’est exprimé à ce sujet : « Je vois l’Etat islamique comme un symptôme d’un ensemble structurel de problèmes beaucoup plus profonds dans le monde arabe sunnite... [C’est] lié à la politique. A l’éducation et notamment au manque d’éducation. A l’autoritarisme. A l’intervention étrangère. Au fléau du pétrole... Je pense que même si l’Etat islamique venait à disparaître, les causes sous-jacentes qui sont à l’origine de l’Etat islamique ne disparaîtraient pas. Et ces causes devraient être abordées par des politiques, des réformes et des changements menés sur plusieurs décennies non seulement par l’Occident, mais aussi par les sociétés arabes. »

      Pourtant, comme nous l’avons vu avec le Printemps arabe, ces problèmes structurels ont été exacerbés par une véritable tempête de crises politiques, économiques, énergétiques et environnementales interdépendantes, toutes couvées par l’aggravation de la crise du capitalisme mondial.

      Dans une région en proie à des sécheresses prolongées, à une défaillance de l’agriculture, à une chute des revenus pétroliers due au pic pétrolier local, à la corruption et à une mauvaise gestion économique aggravées par l’austérité néolibérale, et ainsi de suite, les Etats locaux ont commencé à s’effondrer. De l’Irak à la Syrie, de l’Egypte au Yémen, c’est cette même interconnexion entre des crises climatiques, énergétiques et économiques qui défait les gouvernements en place." ;

      –"C’est pourquoi le recours à une littéralité poussée à l’extrême et à une décontextualisation complète est une caractéristique si commune aux enseignements islamistes extrémistes : en effet, pour un individu crédule ayant une faible connaissance de l’érudition islamique, à première vue tout cela semble vrai sur le plan littéral.

      Basées sur des décennies d’interprétation erronée et sélective des textes islamiques par les idéologues militants, les sources sont soigneusement extraites et triées sur le volet pour justifier le programme politique du mouvement : un règne tyrannique, des massacres massifs et arbitraires, l’assujettissement et l’asservissement des femmes, et ainsi de suite ; des éléments qui deviennent tous partie intégrante de la survie et de l’expansion de l’« Etat »" ;

      –"En fin de compte, l’Etat islamique est un cancer du capitalisme industriel moderne en plein effondrement, un sous-produit fatal de notre dépendance inébranlable à l’or noir, un symptôme parasitaire de l’escalade des crises de civilisation qui secouent à la fois le monde musulman et le monde occidental. Tant que l’on ne s’attaque pas aux racines de ces crises, l’Etat islamique et ses semblables ne sont pas prêts de disparaître."

      –-Vu de Russie. François Hollande directement visé ? | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/article/vu-de-russie-francois-hollande-directement-vise
      Vu d’Espagne. La France, cible “logique” des djihadistes | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/article/vu-despagne-la-france-cible-logique-des-djihadistes
      Ces (nombreux) pays que l’existence de Daech arrange bien - L’Obs
      http://tempsreel.nouvelobs.com/attentats-terroristes-a-paris/20151119.OBS9827/ces-nombreux-pays-que-l-existence-de-daech-arrange-bien.html

      Terrorisme : et si on cherchait les causes du côté du changement climatique ?
      http://www.reporterre.net/Terrorisme-et-si-on-cherchait-les-causes-du-cote-du-changement-climatiqu

      -"La question est aussi difficile en raison de son aspect transversal : « Il y a un cloisonnement entre les scientifiques d’un côté, qui se sont un peu perdus dans les détails visant à prouver l’existence du réchauffement climatique – ce qui est désormais une évidence – et les chercheurs en sciences sociales, habituellement réticents à spéculer, et donc mal à l’aise avec la problématique du climat. De la même manière que la guerre ne doit pas être laissée aux seuls généraux, le changement climatique est trop important pour être abandonnée aux climatologues », analyse Charles B. Strozier." ;

      –"aborder la politique de défense selon les risques que fait courir le réchauffement climatique. Une vision préventive inspirée du concept de « Green defense ».
      La nécessité s’est fait jour aux yeux de la sénatrice EELV lorsqu’elle a travaillé sur la piraterie somalienne : « On y répondait par une approche extrêmement sécuritaire, en augmentant le nombre de bateaux par exemple. Mais on ne solutionnera pas le problème si l’on ne comprend pas que 95% des pirates sont d’anciens pêcheurs paupérisés par la raréfaction des ressources halieutiques. Et ça, c’est la crise écologique, que ce soit par le biais de l’acidification des océans engendré par le réchauffement climatique, par le problème de la surpêche ou bien par encore la pollution des eaux… »" ;

      –" si le problème du climat a bel et bien pénétré les consciences du XXIe siècle, on ne peut pas en dire autant de ses répercussions. « Faire du recyclage, c’est bien, mais il faut que chacun pense à l’image d’ensemble. Echouer à réduire les émissions de gaz à effet de serre, c’est involontairement permettre à Daesh, Al-Quaida, Boko Haram, les Shebab ou à d’autres groupes extrêmistes de grandir. Lorsque nous réfléchissons au réchauffement climatique, il faut en comprendre tous les enjeux de notre monde interconnecté » écrivait ainsi Charles B. Strozier dans une tribune du Huffington Post."

      Aux origines climatiques des conflits, par Agnès Sinaï (Le Monde diplomatique, août 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/SINAI/53507

      –Tout comprendre sur l’Etat islamique en quatre questions, par YANN MENS | AlterEco+ Alterecoplus
      http://www.alterecoplus.fr/international/tout-comprendre-sur-letat-islamique-en-quatre-questions-201511181540-00

      –Le difficile combat contre l’argent de Daech, par CHRISTIAN CHAVAGNEUX | AlterEco+ Alterecoplus
      http://www.alterecoplus.fr/international/le-difficile-combat-contre-largent-de-daech-201511181120-00002528.html

      "si l’on en croît les études du Gafi et du Congrès américain, ses dirigeants semblent avoir recours essentiellement à un financement local difficilement contrôlable." ;
      –"Le raffinage s’effectue par des installations mobiles que les bombardements alliés tentent régulièrement de détruire. Il faut alors une dizaine de jours et dépenser 230 000 dollars pour chaque reconstruction d’usine. Le brut est vendu en partie au régime syrien ou bien est amené par des intermédiaires sur le marché international via la Turquie." ;
      –" empêcher que l’argent du terrorisme puisse circuler internationalement. L’EI a mis la main sur une centaine de filiales de banques en Irak, la prise de Mossoul rapportant 500 millions de dollars en cash, et sur une vingtaine en Syrie." ;
      –"Tout ceci est surveillé mais n’empêche pas l’argent du terrorisme de circuler. Selon le Gafi, les banques contrôlées en Syrie arriveraient à organiser des mouvements internationaux de capitaux par l’intermédiaire de leur maison mère à Damas et « il y a des juridictions avec lesquelles les banques opérant sur les territoires occupés par l’EI arrivent à maintenir des liens » mais l’institution ne précise pas lesquelles. De par leur offre d’opacité, il serait étonnant que les paradis fiscaux ne participent pas à ces réseaux. Mais plusieurs spécialistes du sujet consultés n’ont pas trouvé d’informations probantes pour l’instant" ;
      –"les autorités britanniques avouent que la City « est un exportateur net de finance terroriste », les djihadistes arrivant à utiliser le premier centre financier mondial pour obtenir de l’argent plus que pour le placer." ;
      –"La deuxième piste d’action repose sur une action internationale coordonnée sous l’égide d’un groupe de travail international mené par les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et l’Italie regroupant 25 autres pays dont la France." ;
      –"Après les attentats du 13 novembre, les Américains ont bombardé pour la première fois les files de camions citernes transportant le pétrole. Une action plus ferme de la Turquie, par laquelle passe cette contrebande, est réclamée par les alliés. Un travail de renseignement est nécessaire localement pour cartographier les routes de circulation de tous les produits sortants de la région afin de leur barrer la route."

      Face à l’Etat islamique, quels alliés pour la France ? par YANN MENS | AlterEco+ Alterecoplus
      http://www.alterecoplus.fr/international/face-a-letat-islamique-quels-allies-pour-la-france-201511171300-0000252

      -"Une intervention d’armées de pays de la région cette fois semble également difficile. Bien plus obsédée par l’Iran que par l’EI, l’Arabie Saoudite, puissance militaire modeste, est déjà empêtrée dans la guerre du Yémen contre un allié de Téhéran, le mouvement houthiste. Faute de troupes terrestres compétentes, elle s’y appuie sur celles des Emirats Arabes Unies" ;
      –"Quant à la Turquie, plus puissante militairement, elle a, jusqu’ici en tout cas, consacré l’essentiel de ses forces à son ennemi prioritaire, le PKK" ;
      –"les armées conventionnelles sont mal préparées à affronter les techniques de guérilla que pratiquent des groupes comme l’EI, d’autant que celui-ci les combine avec le terrorisme, en lançant par exemple des vagues d’attentats-suicide en ouverture de ses offensives." ;
      –"Le mouvement jihadiste contrôle une vaste région à l’est de la Syrie mais elle est relativement peu peuplée. La Syrie prioritaire pour le régime de Bachar al-Assad, c’est la moitié occidentale du pays. C’est là que se trouvent les grandes villes (Damas, Homs, Hama, Alep…) et le pays alaouite, une branche du chiisme qui représente environ 10% de la population syrienne et dont Assad lui-même ainsi qu’une proportion importante des dignitaires du régime sont issus." ;
      –"Ironie : les groupes appuyés par Washington font partie de ceux que la Russie a récemment bombardés" ;

      –"dans cette moitié orientale, le régime affronte deux types de forces principalement. La première est constituée de groupes très épars de rebelles dits modérés plus ou moins affiliés à l’Armée Syrienne Libre" ;
      –"La deuxième force, plus puissante, est une alliance formée de mouvements salafistes (sunnites fondamentalistes) syriens et de la branche syrienne d’Al-Qaida. " ;
      –"La catégorisation modérés/salafistes n’est ni absolument tranchée, ni parfaitement étanche, car en fonction des intérêts militaires du moment des groupes des deux tendances peuvent s’allier, des factions entières ou des combattants passer de l’une à l’autre, etc…

      En revanche, les deux tendances ont en commun de combattre à la fois le régime de Bachar al-Assad et l’Etat islamique." ;

      –"Jabhat al-Nusra, fidèle à la vision du monde d’Oussama Ben Laden" ;
      –"Autre force présente en Syrie et opposée à l’Etat Islamique, mais de manière circonscrite : le parti kurde PYG (Parti de l’union démocratique), branche syrienne du PKK" ;

      –"En Irak (...). L’effort militaire est en large partie le fait de milices financées, armées et encadrées directement par l’Iran. Des milices dont le contrôle réel, du coup, échappe largement au gouvernement et qui se livrent volontiers à des exactions contre la population civile sunnite quand elles reprennent des localités qui étaient sous le contrôle de l’EI." ;

      –" l’EI. Un mouvement dont la capitale se trouve certes en Syrie, mais dont la direction centrale est surtout formée d’Irakiens, et notamment d’anciens membres des services de sécurité de Saddam Hussein, lui-même sunnite, qui veulent de nouveau voir leur pays gouverné par des membres de cette communauté. Comme en Syrie, les partis kurdes d’Irak, qui contrôlent la région autonome du nord-est du pays, combattent résolument l’EI" ;

      –"Peut-on alors espérer qu’un soulèvement contre l’EI vienne de l’intérieur même des zones qu’il contrôle ? (...) les alternatives qui se présentent à celles-ci ne sont pas toujours plus enthousiasmantes : le chaos en Syrie, les exactions de milices encadrées par l’Iran en Irak. "

      –Daech expliqué en sept minutes - En bref - Le monde bouge - Télérama.fr #Vidéos :
      http://www.telerama.fr/monde/video-daech-explique-en-sept-minutes,128757.php
      http://images.telerama.fr/medias/2015/06/media_128757/etat,M235196.jpg
      #OEI #Relations_internationales #Terrorisme #Daesh #Orient

    • http://zinc.mondediplo.net/messages/9429
      http://zinc.mondediplo.net/messages/10325
      Mobilisation à l’ONU pour couper les vivres à l’Etat islamique
      http://www.latribune.fr/economie/mobilisation-a-l-onu-pour-couper-les-vivres-a-l-etat-islamique-533462.html
      L’Onu adopte à l’unanimité une résolution sur un plan de paix en Syrie - Libération
      http://www.liberation.fr/planete/2015/12/19/l-onu-adopte-a-l-unanimite-une-resolution-sur-un-plan-de-paix-en-syrie_14
      En Syrie, une issue politique bien incertaine, par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/BELKAID/54365
      « Printemps arabe », autant en emporte le vent ?, par Hicham Alaoui (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/ALAOUI/54368
      Le Conseil de sécurité des Nations unies entérine l’accord sur un gouvernement d’union en Libye
      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/12/24/le-conseil-de-securite-des-nations-unies-enterine-l-accord-sur-un-gouverneme
      Printemps arabes : en cinq ans, quels changements ? | 28 minutes
      http://www.arte.tv/magazine/28minutes/fr/printemps-arabes-en-cinq-ans-quels-changements-28minutes
      #Libye #Syrie #Printemps_arabe #ONU #Orient #Proche-Orient

      Syrie. Retrait russe : le triple coup de Poutine | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/article/syrie-retrait-russe-le-triple-coup-de-poutine

      Comprendre la situation en Syrie en 6 minutes
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/video/2015/10/27/comprendre-la-situation-en-syrie-en-5-minutes_4798012_3218.html

      Après l’accord #UE-#Turquie : les réfugiés de plus en plus en danger | Amnesty International France
      http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Refugies-et-migrants/Actualites/Apres-accord-UE-Turquie-les-refugies-de-plus-en-plus-en-danger-18042

      « Loin de faire pression sur la Turquie pour qu’elle améliore la protection qu’elle offre aux réfugiés syriens, l’UE l’incite en fait à faire le contraire.

      La Turquie annonce maintenant fièrement la création d’une zone sûre irréalisable à l’intérieur de la Syrie. 

      La suite des événements ne fait aucun doute :Nous avons été témoins de la création de la Forteresse Europe, nous assistons désormais à la construction de la Forteresse Turquie. »

      Entre l’Allemagne et la #Turquie, l’enjeu des réfugiés, par Hans Kundnani & Astrid Ziebarth (Le Monde diplomatique, janvier 2017)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/KUNDNANI/56972
      #Relations_internationales_Histoire #Histoire_Relations_internationales_

      "La longue histoire des relations germano-turques remonte à la fin du XIXe siècle, à l’époque de l’Empire allemand et de l’Empire ottoman, qui vivent alors en symbiose du fait de leur complémentarité stratégique et de leurs trajectoires presque opposées. L’Allemagne, puissance montante au centre de l’Europe, que l’anthropologue Helmuth Plessner qualifiait de « nation retardataire » (verspätete Nation) du fait de sa naissance tardive, en 1871, tente de rivaliser avec le Royaume-Uni et la France. L’Empire ottoman, surnommé « l’homme malade de l’Europe », occupe, malgré son déclin, une position stratégique au Proche-Orient, notamment en contrôlant le canal de Suez, inauguré en 1869"

      "Guillaume II lui demande par exemple une concession pour construire une voie de chemin de fer reliant Berlin à Constantinople, le premier tronçon de la future ligne Berlin-Bagdad. Ce nouvel itinéraire permet de réduire le temps de transport des matières premières nécessaires à l’industrie florissante du pays"

  • In Turkey, life for Syrian refugees and Kurds is becoming increasingly violent - The conversation

    A spate of attacks in Turkey on Syrian refugees and Kurdish internal migrants and displaced people in recent months have put both communities on edge. In July, a Syrian teenager working as a market seller in Bursa, northwestern Turkey, died after he was attacked by a group of men.
    Since the beginning of the 20th century, nationalist identity politics have played a critical role in systematic violence against minorities in Turkey, particularly Armenians, Assyrians, Greeks and Kurds. This violent, assimilationist approach is borne out of Turkification policies which promote a Sunni-Turkish identity while denying minority rights.

    https://theconversation.com/in-turkey-life-for-syrian-refugees-and-kurds-is-becoming-increasing

    #Covid-19#Turquie#Sociétécivile#Répréssion#Liberté#minorités#kurdes#Syriens#migrant#migration

  • Un rapport de l’#ONU dévoile des exactions systématiques dans les régions kurdes occupées par les Turcs en #Syrie

    Les enquêteurs de la Commission indépendante internationale sur la Syrie décrivent une occupation militaire marquée dans les zones kurdes par des violations organisées des droits humains.

    Par Allan Kaval Publié aujourd’hui à 14h00, mis à jour à 14h26

    Un jour d’hiver, dans un centre de détention installé dans une ancienne école de la ville occupée d’#Afrin, les miliciens stipendiés par la #Turquie de l’Armée nationale syrienne (ANS) ont hurlé à leurs prisonniers kurdes l’ordre de sortir de leurs cellules. Ils les ont réunis dans le hall du bâtiment pour une occasion spéciale, quelque chose de différent des tortures et humiliations routinières auxquelles ils sont habituellement soumis. Une jeune fille mineure capturée dans cette région kurde syrienne venait d’être arrachée de sa cellule et amenée devant eux. La jeune fille était kurde et, sous les yeux des détenus rassemblés, les geôliers l’ont violée, puis violée encore, les uns après les autres, en les forçant à regarder son supplice.

    Cet épisode, dont Le Monde a pu consulter le compte rendu complet, n’est qu’une exaction parmi tant d’autres à avoir retenu l’attention des enquêteurs de la Commission indépendante internationale des Nations unies sur la Syrie. Leur rapport sur la situation des droits humains dans le pays, paru mardi 15 septembre, porte sur des violations documentées par l’ensemble des acteurs du conflit syrien, du régime de Damas aux djihadistes du groupe Hayat Tahrir Al-Cham en passant par les forces kurdes et leurs alliés. Il décrit toutefois avec une autorité jusqu’alors inédite et en profondeur l’ordre de terreur imposé dans les régions kurdes de Syrie passées sous la coupe de la Turquie et de ses supplétifs islamistes syriens début 2018, depuis l’opération « Rameau d’Olivier ». Une source diplomatique turque a indiqué au Monde qu’Ankara n’avait pas pour l’heure de réaction à apporter, rappelant que la Turquie avait coopéré avec les enquêteurs de la commission.

    Menée contre les Forces démocratiques syriennes (#FDS), à dominante kurde, dans la région d’Afrin, cette opération s’est traduite depuis par une situation d’#occupation, reproduite après une deuxième offensive dans le nord-est du pays. Sans précédent, du fait de sa précision et de ses implications, le texte rédigé sous le mandat du Conseil des droits de l’homme des Nations unies souligne la responsabilité d’Ankara dans ces violations graves, et va jusqu’à décrire, en creux, la #Turquie comme la puissance occupante de ces territoires, un statut potentiellement lourd de conséquences.

    Politique d’exactions planifiée
    Ces violations sont commises dans deux territoires distants de près de 300 kilomètres, Afrin et Ras Al-Aïn, qui ont été visés par des offensives turques dans le contexte du conflit qui oppose Ankara au Parti des travailleurs du #Kurdistan (#PKK), dont les FDS ne sont, du point de vue turc, qu’une émanation. Ces deux enclaves passées sous la domination des forces armées turques sont, selon le rapport de la commission d’enquête onusienne, soumises à des exactions similaires, ce qui pointe vers des pratiques systématiques dont les responsables se trouvent à Ankara.

    Pour la première fois, le rapport des #Nations_unies ne se contente pas d’énumérer des actes isolés mais une politique raisonnée dans le cadre de laquelle les exactions visant les populations #kurdes ont été organisées, coordonnées, planifiées. Les enquêteurs notent ainsi des « pillages systématiques » menés par les supplétifs syriens d’Ankara, des confiscations de propriétés, des détentions arbitraires, le déplacement forcé de familles kurdes fuyant « meurtres, menaces, racket, enlèvements, tortures et détentions », sous les yeux – voire avec la coopération – des autorités militaires et civiles turques qui règnent en maître dans cette zone grise, livrée au chaos et au droit du plus fort. Dans son rapport, la commission note ainsi que « les forces turques étaient informées et présentes dans les installations contrôlées par l’ANS où les mauvais traitements des détenus étaient généralisés, y compris lors des sessions d’interrogatoires au cours desquelles des actes de #tortures ont eu lieu ».

    Le #viol comme arme de guerre
    Un trait saillant se dégage par ailleurs des conclusions des enquêteurs onusiens : la guerre systématique que les miliciens syriens soutenus par Ankara mènent aux femmes kurdes dans les régions qu’ils occupent. Le rapport publié mardi a pu ainsi confirmer la pratique endémique du viol et d’autres violences sexuelles comme armes de guerre dans la région d’Afrin par des membres des groupes armés pro-Turcs qui forment l’ANS. Par ailleurs, à Afrin comme à Ras Al-Aïn, « les femmes kurdes (…) ont subi des actes d’intimidation par des membres de brigades de l’ANS, créant un climat généralisé de peur qui les confine dans leur foyer ». Les femmes issues de la communauté yézidie, une minorité religieuse kurdophone et non-musulmane ravagée en Irak par l’organisation Etat islamique, comptent ainsi parmi les plus vulnérables. L’une d’entre elles, enlevée par des miliciens pro-turcs, a ainsi été intimée de se convertir à l’islam lors d’un interrogatoire, d’après les enquêteurs.

    « La région d’Afrin se trouve dans un angle mort depuis que les forces turques en ont pris le contrôle en 2018, relève un expert international proche du dossier. Le climat de peur qui y règne dissuade les habitants de témoigner. Ils savent que si les nouvelles autorités décèlent le moindre signe qu’ils ont communiqué avec l’extérieur sur les conditions de l’occupation, ils risquent la torture ou la mort. » De fait, les moyens de coercition mis en place dans ces territoires dépassent les capacités de simples groupes armés. Ils sont adossés à la toute puissance d’un Etat, la Turquie, membre de l’OTAN.

    L’implication turque « est totale »
    « Les réseaux téléphoniques syriens ont été remplacés par le réseau turc. Les forces de l’ordre turques ont déployé des caméras de surveillance, mènent des arrestations conjointes… Leur implication est totale », juge un spécialiste du dossier. D’après des informations obtenues par Le Monde et non incluses dans le rapport, la gendarmerie turque de même que les forces spéciales de la police turque occupent ainsi de manière permanente deux anciennes écoles à Afrin. Face à cette présence, des groupes clandestins liés aux forces kurdes mènent des opérations de guérillas. Des attentats visant les casernements de groupes armés pro-Ankara ont également été commis, provoquant de nombreuses pertes civiles. Le dernier en date, une attaque au véhicule piégé, a fait trois morts civils dans le centre d’Afrin, lundi.

    Les autorités civiles turques sont aussi impliquées dans cette occupation qui se traduit par l’utilisation de la livre turque dans les échanges commerciaux, la supervision de la gouvernance de ces territoires par des fonctionnaires turcs, dans les secteurs de la santé comme de l’éducation. Ce travail de reconstruction s’accommode volontiers de nombreux crimes de guerres, comme l’appropriation forcée de propriétés civiles, qui induisent un changement démographique de ces régions. Le rapport note à cet égard un cas des plus parlants, qui dénote de la relation organique qu’entretiennent les miliciens de l’ANS, l’administration civile turque et certaines organisations à vocation humanitaire proches du gouvernement d’Ankara.

    Les enquêteurs ont ainsi montré qu’à Ras al-Aïn, « des membres de la brigade Hamza se sont approprié le domicile d’une famille kurde transformé ensuite en institut d’études coraniques contrôlé par la Fondation pour les droits humains, les libertés et l’aide humanitaire (IHH) ». Depuis le début du conflit syrien, l’IHH, organisation à coloration islamiste, est un acteur connu pour évoluer dans une zone grise de la frontière turco-syrienne entre les intérêts sécuritaires de l’Etat turc, le soutien aux groupes armés issus de l’opposition et l’assistance aux populations civiles. Le rapport note que l’inauguration officielle de cet institut a eu lieu en la présence du gouverneur du département turc voisin de Sanliurfa. Cet événement, largement médiatisé localement, a eu lieu le 23 juin.

    Puissance occupante
    La répression qui s’est abattue sur les régions majoritairement kurdes syriennes contrôlées par la Turquie et ses alliés ne connaît pas non plus de frontière. La commission des Nations unies sur la Syrie déclare, dans le rapport publié mardi, que « des ressortissants syriens, y compris des femmes, ont été détenus par l’ANS dans la région de Ras Al-Aïn, transférés par les forces turques à la République de Turquie, accusés de crimes commis dans la même région, notamment de meurtre ou d’appartenance à une organisation terroriste, le tout conformément au droit pénal antiterroriste turc. »

    Le choix de mettre en avant cette réalité n’est pas anodin. L’objectif réel des conclusions juridiques de la partie du rapport consacrée aux régions placées sous influence turque est de pointer vers le fait que la Turquie y exerce un rôle de puissance occupante et de mettre ainsi Ankara en face de ses responsabilités au regard du droit international. Du point de vue juridique, le rapport conclut que la Turquie détient un « contrôle effectif » de ces territoires. Il pointe la responsabilité de la Turquie d’« assurer autant que possible l’ordre public et la protection des femmes et des enfants ».

    Entre les lignes, c’est bien du statut de puissance occupante régi par les conventions de Genève auquel il est fait référence. La commission note par ailleurs que les autorités turques n’étant pas intervenues alors que des exactions documentées étaient commises par leurs alliés locaux, Ankara « pourrait avoir violé [ses] obligations ». Le travail de documentation des enquêteurs de la commission et le début de qualification juridique des faits offrent une perspective aux victimes mais, dans les régions kurdes occupées par Ankara au nord de la Syrie, l’impunité règne toujours, sous le drapeau turc.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/15/un-rapport-de-l-onu-devoile-des-exactions-systematiques-dans-les-regions-sou

    • Ça doit être nouveau, ce comportement, de la part des gentils révolutionnaires qu’on nous a tant vantés depuis 2011. Parce qu’avant ils étaient notoirement exemplaires. Se souvient-on des envolées lyriques de notre presse lorsque de la « libération » d’Alep ? Et s’agit-il des mêmes parfaits démocrates dont on pleurait encore récemment le sort à Idlib ?

  • Aux côtés du peuple kurde

    Pierre Bance

    https://lavoiedujaguar.net/Aux-cotes-du-peuple-kurde

    André Métayer
    Vingt-cinq années aux côtés du peuple kurde
    Histoire des Amitiés kurdes de Bretagne (1994-2019)

    Pourquoi s’intéresser aux Kurdes ? Pour le présent, ce ne sont pas les Kurdes par eux-mêmes qui intéressent, mais leur révolution au Rojava. Ainsi depuis sept ou huit ans, la cause kurde suscite de la curiosité en France. Encore ne faut-il pas exagérer, cet intérêt n’est souvent que compassionnel, quand il ne s’égare pas dans une exaltation qui risque fort d’être refroidie par la réalité.

    Il en est dont l’engagement est plus ancien et dont la durée assure de sa solidité. En des temps où nul ne connaissait le Rojava, où le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) était suspecté de stalinisme, bien avant son abandon du marxisme-léninisme et du nationalisme dans les années 2000. Des temps, où Abdullah Öcalan, son leader, était encore libre, avant d’être kidnappé par les services secrets américains et turcs en 1999, puis emprisonné à vie dans une île de la mer de Marmara. C’était en 1994. Un petit groupe venu de Bretagne visite le Kurdistan de Turquie. Parmi eux, André Métayer. Ce qui n’aurait pu être que du tourisme militant va se muer en un engagement sous le coup de l’émotion. De ses yeux, voir un village détruit par l’armée turque comme le furent quelque quatre mille autres dans ces années de plomb, voir un peuple entier terrorisé dans ses villes et ses campagnes par la violence militaire et policière, bouleversa ces voyageurs qui prirent la résolution de se solidariser avec ces Kurdes qui paraissaient d’éternels vaincus alors qu’ils étaient d’éternels résistants. (...)

    #Kurdes #Bretagne #Turquie #résistance #amitié #solidarité #PKK #Öcalan #Erdoğan #Rojava #Moyen-Orient

  • A Refugee’s Journey: Washing Dishes to Practicing Cardiology | The A Refugee’s Journey: Washing Dishes to Practicing Cardiology- The Emory Wheel

    As ethnic Kurds, Kelli and his family experienced discrimination and oppression in Syria, which forced them to flee the country in 1996. Despite having to work 40 to 50 hours a week as a dishwasher in Atlanta, Kelli completed his cardiology fellowship at Emory School of Medicine on June 30, 2020. He now plans to use his experience to provide opportunities and mentorship to low-income pre-medical students.

    https://emorywheel.com/a-refugees-journey-washing-dishes-to-practicing-cardiology
    https://emorywheel.com/wp-content/uploads/2020/08/dr.-kelli-hannah-scaled.jpeg

    #Covid19#EuropeDiaspora#Kurdes#migration#soignant#santé#migrant

  • 119 infected with Covid 19 in NE, Syria - ANHA

    The Health Authority in North and East Syria recorded 18 new cases of coronavirus, and thus the number of infections rose to 119, and it also announced that five cases had recovered.

    #Covid-19#Syrie#Rojava#Secondevague#Kurdes#Pandémie#migrant#migration

    https://hawarnews.com/en/haber/119-infected-with-covid-19-in-ne-syria-h18422.html

  • Coronavirus outbreak in northeast Syria: 12 cases confirmed, bringing total to 66 - North Press Agency

    - The Health Authority of the Autonomous Administration in North and East Syria announced 12 coronavirus cases confirmed in the region despite strict measures.

    Jiwan Mustafa, head of Health Authority, said in a statement that “12 new coronavirus cases were confirmed on Friday in northeast Syria, bringing the total number to 66.”

    Mustafa said that the 12 cases were in the Jazira region, including eight in Qamishli, one in Tel Kochar,and three cases in Raqqa.

    #Covid-19#Syrie#Rojava#Secondevague#Kurdes#Pandémie#migrant#migration

    https://npasyria.com/en/blog.php?id_blog=3095&sub_blog=12&name_blog=Coronavirus%20outbreak%20in%20

  • 20 new coronavirus cases, one citizen death in North East , Syria - ANHA

    The affirmations of the Health Body in North and East Syria came through a statement by the co-chair of the Body, Joan Mustafa, where it was clear that 20 new cases of coronavirus (Covid 19) had been discovered in northern and eastern Syria, and Mustafa added that one of these cases had died in al-Shahba, a man in the sixth decade of age.
    Health Authority of Autonomous Administration in North and East Syria announced on Thursday that the number of coronavirus infections reached 54 cases since the outbreak of the pandemic last week.

    Juwan Mustafa, head of Health Authority, said four new coronavirus cases confirmed in the last twenty-four hours, bringing the number to 54 cases.

    https://hawarnews.com/en/haber/20-new-coronavirus-cases-one-citizen-death-in-ne-syria-h18315.html

    https://npasyria.com/en/blog.php?id_blog=3081&sub_blog=12&name_blog=Dozens%20of%20coronavirus%20ca

    #Covid-19#Syrie#Rojava#Secondevague#Kurdes#Pandémie#migrant#migration

  • Kurdish Professionals provide COVID-19 relief to Nashville Kurds -Kurdistan 24

    A US-based group known as the Kurdish Professionals has announced it would be offering financial assistance to members of the Kurdish community in Nashville that are affected by the current pandemic and financial crisis.

    “The Kurdish community in Nashville is very tight-knit. When one family is burdened, it affects all of us,” said Dr. Zaid Brifkani, the President of Kurdish Professionals, in an interview with Kurdistan 24. “We noticed that there were increased numbers of Kurds being affected directly and indirectly by COVID-19, so we did our research.”

    #Covid19#USA#Diaspora#Kurdes#migration#soignant#santé#migrant
    https://www.kurdistan24.net/en/news/b5b8e0c6-06d9-465d-aad7-2b9f3afc68bc

  • BCF delivers medical batch of anti-biotics to Syrian Kurdistan amid COVID-19 crisis - Kurdistan 24
    The Barzani Charity Foundation (BCF) on Tuesday announced the delivery of a medical batch consisting of anti-inflammatory injections to Syrian Kurdistan (Rojava), which has lacked basic necessities to fight the highly contagious COVID-19 disease.

    https://www.kurdistan24.net/en/news/dc770d88-a68e-422e-be5e-06f6398cba58

    After the United Nations Security Council vote in early May to centralize cross-border deliveries of medical aid into the grips of Damascus, the Yaroubiya border crossing along the Iraqi border, where 1.6 million people were benefiting from the humanitarian assistance coming through it, was scrapped.

    #Covid-19#Iraq#KRG#Syrie#Rojava#Aide_médicale#Kurdes#Pandémie#migrant#migration