#l'ordre_et_la_morale

    • Vers 1880, quand s’inventent en France la réclame en
      faveur de l’alcool et les campagnes de prévention de l’alcoolisme, les créatifs possèdent déjà tout un répertoired’images façonnées pour la plupart sous Louis-Philippe.
      Au départ, ils peuvent, sans état d’âme, travailler alternativement pour les “pro” et pour les “anti” car ils ne montrent ni les mêmes buveurs ni les mêmes breuvages :
      l’ouvrier ivre de trois-six est l’envers du bourgeois qui
      savoure son vin fortifié. Dans les années 1950, la position des artistes devient plus délicate puisque, selon la commande reçue, il leur faut inciter les mêmes populations, les femmes et les jeunes, à boire davantage ou à se modérer.
      Après 1993, les deux univers deviennent inexorablement étanches. D’un côté, des dessinateurs un peu militants tentent de prévenir la maladie alcoolique et d’empêcher des adolescents de s’abîmer, de l’autre, des photographes et des graphistes, plus soucieux d’esthétique que de santé
      publique, cherchent à se surpasser dans un cadre juridique de plus en plus contraignant. La lutte entre les deux camps s’apparente désormais à une course contre la montre dans laquelle l’objectif est de toujours mieux coller à l’air du temps pour toucher plus efficacement les publics visés, d’où un processus d’accélération dans les campagnes publi-
      citaires. On peut aussi se demander si, aujourd’hui, l’explosion des supports techniques, avec leur logique mondialisée, ne bat pas inévitablement en brèche des restrictions légales qui, elles, n’existent qu’au plan national.

      https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Telecharger?NomFichier=ad262022.pdf

      L’objectif est toujours le même : faire pren-
      dre conscience au public que « la perfor-
      mance, c’est d’abord la sobriété », qu’il
      faut « savoir boire, peu et bon » et faire
      un « usage modéré des boissons alcoo-
      lisées dans les limites admises par les
      médecins ». Pour cela, l’affiche instruit
      le consommateur sur le degré alcoolique
      des boissons, par exemple en rappelant
      par l’image (une bouteille de vin et un alam-
      bic) et par le texte que « le vin contient aussi
      de l’alcool ». Elle précise les occasions du
      boire, préconisant l’abstinence dans cer-
      tains cas, notamment pour les femmes
      enceintes (« Futures mamans attention ! »)
      et les enfants (« Je pousse bien, car je
      ne bois ni vin, ni cidre, ni bière »). Enfin,
      elle suggère qu’« offrir le choix, c’est savoir
      vivre »

      https://www.alcoologie-et-addictologie.fr/index.php/aa/article/download/292/541

      Et le détournement d’un slogan (affiche mai 1968) :

      #alcoolisme (lutte contre l’) #mépris_de_classe #l'ordre_et_la_morale

  • Le grand retour de#l'ordre_et_la_morale. Quand les femmes n’auront plus qu’eux à qui se confier pour décider de se faire avorter (ou pas) ...

    IVG. Les sites Internet visés par le « délit d’entrave numérique »
    http://www.ouest-france.fr/societe/ivg-les-sites-internet-vises-par-le-delit-d-entrave-numerique-4649711

    La loi Veil autorisant l’interruption volontaire de grossesse a été votée en 1974. En 1993, sous l’impulsion de la socialiste Véronique Neiertz, secrétaire d’État aux Droits des femmes, a été voté un délit d’entrave physique à l’IVG, pour contrer, par exemple, les commandos pro-vie qui faisaient irruption dans les cliniques et hôpitaux pour tenter d’empêcher les femmes et les équipes médicales de pratiquer des avortements.

    Depuis quelques années, sur Internet, des sites anti-IVG prolifèrent. Ils se présentent comme des espaces « d’écoute et d’informations ».

    La liberté d’opinion autorisera-t-elle la désinformation voire le mensonge. Peut-on diriger les consciences en diffusant de fausses informations par rapport à des lois existantes ou des réalités médicales ? Cela ne s’apparente-t-il pas à de la #manipulation de personnes fragilisées et en détresse comme peuvent le faire des sectes ?

    • Attention aux monstres de jurassic park.
      Ces monstres obscurs et vénéneux qui imaginent l’aire de l’humain, l’anthroposcène, comme une réserve d’énergie consommable (on aurait dit : un stock de chair à canon).
      Tout ce qu’il y a de haineux et de morbide, les nouveaux adeptes du verdun-pétun qui, sous les apparences de « la modernité », ne sont que les clones des aigris du laval, tout ce qu’il y a de mépris et de fermeture fait retour.

      #Anthropobscène #verdun_pétain #l'ordre_et_la_morale

      (Ceci dit, les socialauds ont bien savonné la planche sur laquelle on est en train de glisser)