Alors que s’accroissent la colère et le mécontentement devant les injustices sociales, de nombreuses manifestations citoyennes sont l’objet d’une répression de plus en plus violente. Ce film invite des citoyen•ne•s à approfondir, interroger et confronter leurs points de vue sur l’ordre social et la légitimité de l’usage de la violence par l’État.
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Royaume-Uni : le nouveau traité avec le Rwanda, de retour devant les députés, toujours illégal selon le HCR - InfoMigrants
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Actualités : Royaume-Uni : le nouveau traité avec le Rwanda, de retour devant les députés, toujours illégal selon le HCR
Par La rédaction Publié le : 16/01/2024
Le nouveau traité, signé début décembre entre Londres et Kigali pour expulser au Rwanda les demandeurs d’asile arrivés de manière irrégulière au Royaume-Uni, revient mardi et mercredi en commission parlementaire, avec de vifs débats attendus. La veille, le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) avait affirmé que le texte ne répondait toujours pas au droit international.
Le projet de loi britannique visant à expulser des migrants vers le Rwanda aborde mardi 16 janvier une étape délicate pour le Premier ministre Rishi Sunak. Son camp risque de se déchirer autour de ce texte controversé.
Destiné à répondre aux objections de la Cour suprême qui a bloqué une précédente version du texte, le jugeant illégal, le projet a franchi en décembre un premier obstacle au Parlement. Il revient désormais en commission parlementaire, mardi 16 et mercredi 17 janvier, avec de vifs débats attendus sur de nombreux amendements.
L’aile droite des Tories, le parti au gouvernement, est en embuscade pour tenter de durcir la loi, via des amendements soutenus par une soixantaine de députés selon la presse britannique. Ces conservateurs jugent le texte trop édulcoré à leurs yeux. Certains députés souhaitent par exemple supprimer totalement les possibilités de recours pour les migrants expulsés.
Après avoir essuyé les critiques cinglantes de son ex-ministre de l’Intérieur Suella Braverman et la démission de son secrétaire d’État à l’Immigration Robert Jenrick, le Premier ministre britannique fait à présent face à la rébellion de deux vice-présidents du parti conservateur, Lee Anderson et Brendan Clarke-Smith. Ils ont annoncé lundi soir qu’ils soutiendront les amendements réclamés par l’aile droite du parti. Mais un texte trop radical ne sera pas voté par les conservateurs modérés.
Rishi Sunak est donc dans une situation délicate, lui qui a placé l’expulsion des migrants vers le Rwanda au cœur de sa politique migratoire."Je sais que tout le monde est mécontent - je suis mécontent au sujet de la situation - et veut voir la fin du manège juridique", a plaidé Rishi Sunak lundi, affichant sa détermination à voir ce projet aboutir.Annoncé en avril 2022 par le gouvernement conservateur de Boris Johnson, le projet n’a jamais pu être mis en œuvre. En juin de la même année, un premier avion a été bloqué in extremis par une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme. Puis, le texte a subi une saga judiciaire pour finalement être jugé illégal par la Cour suprême, la plus haute juridiction britannique, en novembre 2023.
Pour tenter de sauver le texte, le gouvernement a signé un nouveau traité avec le Rwanda en décembre dernier. Le nouveau projet de loi définit le Rwanda comme un pays tiers sûr et empêche le renvoi des migrants vers leurs pays d’origine. Lors de sa signature à Kigali, en effet, le ministre de l’Intérieur avait assuré que le nouveau texte « répondra aux préoccupations de la Cour suprême en garantissant notamment que le Rwanda n’expulsera pas vers un autre pays les personnes transférées dans le cadre du partenariat ».
Il propose également d’appliquer la loi britannique sur les droits humains en ce qui concerne les expulsions - afin de limiter les possibles recours en justice.
Mais pour le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), le projet de loi n’est toujours « pas compatible » avec le droit international. Il « ne répond pas aux normes requises en matière de légalité pour le transfert des demandeurs d’asile », a tranché lundi l’agence onusienne après une évaluation juridique du projet.Le HCR accuse, une nouvelle fois, le Royaume-Uni, de violer l’esprit de la Convention de Genève, relative au statut de réfugié, en « déplaçant le fardeau » alors que la plupart des réfugiés sont hébergés dans les pays en développement. L’ONU rappelle également que les itinéraires sûrs et légaux vers la Grande-Bretagne sont « inaccessibles à l’écrasante majorité des réfugiés du monde ».
#Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#UNHCR#asile#rwanda#pactemigratoire#droit#refugie#legalite#sante
]]>EU judges slam France’s migrant pushbacks
Ruling examines decision to shut French border to non-EU nationals.
The EU’s top court ruled against France’s policy of turning away migrants at its borders.
The European Court of Justice announced on Thursday (▻https://curia.europa.eu/jcms/upload/docs/application/pdf/2023-09/cp230145en.pdf) that those actions breached the EU’s rules on migrant returns.
The ruling comes as France closed its border to Italy amid a recent surge in migrant arrivals to the Italian island of Lampedusa.
France’s center-right Home Affairs Minister Gerard Darmanin had on Monday vowed that “France will not take in a single migrant from Lampedusa” after meeting his Italian counterpart Matteo Piantedosi in Rome (►https://www.ansa.it/sito/notizie/mondo/2023/09/18/darmanin-la-francia-non-accogliera-migranti-da-lampedusa_2f53eae6-e8f7-4b82-9d7).
But EU rules compel member countries to initiate a formal procedure when expelling an irregular migrant, and give that person sufficient time to leave the country.
So-called pushbacks of migrants, or forcing a migrant directly back across a border, may only be carried out as a last resort, the judges in Luxembourg ruled.
They also noted that non-EU citizens who lack permission to stay may not be turned away at internal EU borders.
Commenting on the ruling, the European Commission’s Home Affairs spokesperson Anitta Hipper told a daily media briefing that “reintroducing [internal EU] border controls must remain an exceptional measure.” (►https://audiovisual.ec.europa.eu/en/video/I-246319)
She added that the EU executive is in consultations with countries that have sealed their borders.
This ruling comes as the European Parliament’s home affairs committee on Wednesday backed legislation that allows EU countries to enact border controls only when faced with emergencies such as health or terrorism threats, and only for a limited time period.
▻https://www.politico.eu/article/eu-judges-slam-france-migrant-pushback
#migrations #asile #réfugiés #frontière_sud-alpine #Italie #France #frontières #push-backs #refoulements #fermeture_des_frontières #Alpes #justice #C-143/22 #Cour_de_justice_de_l'Union_européenne (#CJUE) #frontières_intérieures
]]>#Frontex wants to do things differently on the Mediterranean : ’The ambition is zero deaths, otherwise you’re not worth a damn’
(INTERVIEW FRONTEX DIRECTOR IN DUTCH NEWSPAPER : Volkskrant / 9 augustus 2023 / Deepl translation from dutch)
After fierce criticism over illegal pushbacks, a soured culture and failures in the recent shipwreck in Greece, the new boss, Hans Leijtens, is trying to bring order to Europe’s border surveillance agency Frontex.
by Peter Giesen
On the internet, you can buy a ’Fuck Frontex’ T-shirt for three tens. For activists, Frontex, the European border protection agency, is the symbol of what they see as a cruel and repressive European migration and asylum policy that forces refugees and migrants to make the life-threatening crossing of the Mediterranean.
Frontex is growing fast because Europe considers the surveillance of its external borders important. By 2027, there should be 10 thousand Frontex border guards, while its annual budget will be €1 billion. But Frontex is also under fire. In 2022, the agency found itself in crisis after a scathing report by Olaf, the European Union’s anti-fraud agency. According to Olaf, the culture at its headquarters in Warsaw had soured. Moreover, Olaf confirmed what media and human rights organisations had been saying for years: Frontex was involved in illegal pushbacks, ’pushing back’ refugees and migrants without giving them the chance to apply for asylum. Information about this was covered up at headquarters. The director of Frontex, Frenchman Fabrice Leggeri, had to resign.
His successor is Dutchman Hans Leijtens (60), previously commander of the Royal Netherlands Marechaussee (typ., military police / border guards), among others. He took office in March 2023 to bring order, improve culture in Warsaw and ensure Frontex improves the rights of refugees and migrants. Frontex must change, he says, in his boardroom in a shiny, post-communist tower block in a Warsaw suburb.
Are you on a charm offensive?
’No, I wouldn’t put it that way. The biggest mistake I could make is to suggest that we are already there, that there is no problem. In fact, there is. People should expect us to adhere to professional standards. That transcends respecting the law. It is also about the question: how do you deal with migrants? But I don’t expect to be taken at my word. Words are empty if they are not followed by actions.’
So no more pushback under your leadership?
’I can’t say that because I don’t have everyone on a string.’
Surely in the past it has often been the case that a country like Greece sent migrants back, while Frontex looked the other way?
’No, I dispute that. We never looked the other way.’
But according to Olaf, Frontex deliberately directed a plane to another area so it did not have to witness Greek pushbacks.
’I don’t know, that was before my time. The Olaf report was not about the pushbacks themselves, but how Frontex handled the information about them. Olaf said: there was manipulation, there was unauthorised behaviour by managers, people were put under pressure.’
You say: incidents are always possible, but Frontex must deal with them decently.
’We have to be very transparent, even when we have made mistakes. We have to win trust. You don’t get that, you earn it. When I was commander of the Marechaussee, I fired an average of 50 people every year.
Not because I liked it, but because I saw things that could not be done. I set that example to show that there are consequences when things go wrong.’
On a screen in Frontex’s situation room, a tanker sails across the Mediterranean. The eyes of Europe’s border surveillance are in Warsaw. Planes, drones and cameras take images of the Mediterranean, the Balkans and other border areas 24 hours a day. In Warsaw, they are viewed and analysed.
In case of incidents - such as a ship in distress or a suspicious transport - local authorities are alerted. On 14 June, for example, Frontex staff were the first to spot the trawler Adriana in trouble off the coast near Greek Pylos. They alerted the Greek coastguard, but it waited a long time before intervening. Eventually, the Adriana sank, drowning an estimated 750 migrants and refugees.
The EU Ombudsman will investigate Frontex’s role in the disaster. Shouldn’t you have put more pressure on Greece so that the Greek coastguard would have acted more quickly?
’A plane of ours saw the ship, but had to turn back because it ran out of fuel. Then we were sent by Greece to another incident, south of Crete, where eighty people were floating around on an overcrowded ship. These were later rescued by the Greeks. When that was under control, we still flew to Pylos, but by then the ship had sunk.’
You do not feel that Frontex made mistakes.
’If I had that feeling, I would have said it earlier. But I’m not going to say anything now, because the investigation is in the hands of the Ombudsman.’
In the past, Frontex has often defended itself by pointing the finger at member states, especially Greece. National coastguards were guilty of pushbacks, not Frontex itself. But if member states systematically violate the fundamental rights of migrants, Frontex can withdraw from that country. Last month, Frontex’s fundamental rights officer, who monitors compliance with the fundamental rights of refugees and migrants, advocated a departure from Greece. His advice was based in part on a reconstruction by The New York Times in May 2023, which showed how the Greek coast guard put a group of migrants on Lesbos in a boat and handed them over to the Turkish coast guard.
You have not followed that advice as yet. Why not?
’The fundamental rights officer approaches this issue from the point of view of fundamental rights. He does not look at the rest: what would that mean for the effectiveness of our operation? We have people there, we have planes, they would then have to leave.’
This could also put human lives at risk, you said in the European Parliament. But how long can you continue working with Greece without becoming jointly responsible for violating fundamental rights?
’I said to the Greek minister responsible: you do have to deal with something called credibility. I think we are slowly approaching a point where we have to say: okay, but that credibility is a bit under strain now. We are now really talking very intensively with the Greeks. I do need to see results. Because otherwise credibility and even legality will come under pressure.’
If Greece does not mend its ways, withdrawal is possible?
’Definitely.’
According to French newspaper Le Monde, Frontex’s management board, which includes member states, tacitly supported Greece on the grounds that Greeks do the dirty work and stop migrants.
’It’s not like everyone is nodding there. Discussions about the legitimacy and legality of performances take place there too.’
But aren’t you running into a tension? On the one hand, you have to respect fundamental rights of migrants; on the other, EU member states want to get migration rates down.
’This is often seen as a kind of competing interest, but it is not. It’s not that you want or are allowed to stop people at all costs. There are just rules for that.’
What do you think of the deal between the EU and Tunisia?
’If we don’t get guarantees that fundamental rights will be respected, it will be very complicated for us to work with Tunisia. With any country, for that matter.’
According to Human Rights Watch, you do cooperate with Libya. Boats carrying migrants are intercepted by the Libyan coast guard, following a report from Frontex, Human Rights Watch said. This is how migrants were brought back to a country that is not safe even according to Frontex itself.
’We only pass on the positions of ships that are in trouble. If that is in the Libyan search and rescue zone, we pass that on to Libya. That is also our duty, otherwise we would be playing with human lives. Other cases are not known to me.’
Human Rights Watch gives an example of an NGO rescue ship, the Sea Watch, that received no signal, even though the Libyan coast guard was notified.
’If a ship is in trouble, only the government departments are informed. Only if a ship is in immediate danger of sinking, a mayday call goes out to all nearby ships. That is simply how it is regulated, not only in Europe, but in international maritime law.’
The debate about rescuing migrants in the Mediterranean has become highly politicised in recent years. Aid agencies are blamed for their ships acting as ’ferry services’ to Europe, while Frontex and national coastguards are seen by some as the heartless face of ’Fortress Europe’. The reality is nuanced, Italian figures, among others, show. In 2022, when migrants arrived by sea, 54 per cent were rescued by coastguards, and 14 per cent by NGO vessels. Frontex was involved in almost 24 thousand rescues from January to June 2023, according to agency figures.
’Rescuing people at sea is not a migration issue. Of course it is triggered by migration, but the moment people are at sea, it doesn’t matter what their status is. Then you just have to rescue them. I also think the NGO ships make an important contribution because they save a lot of lives. I don’t think anyone should be against that.’
Zero deaths on the Mediterranean is your ambition, you have said.
’Maybe that is impossible, but I do think you have to have that ambition, otherwise you are not worth a damn.’
Reçu via la mailing-list Migreurop, le 17.08.2023
Le lien vers l’article (#paywall) :
▻https://www.volkskrant.nl/nieuws-achtergrond/frontex-wil-het-anders-gaan-doen-op-de-middellandse-zee-de-ambitie-is-nul
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]]>Uber Files : le rapport de la commission d’enquête accable Macron et sa « volonté de protéger les plateformes » | Chez Pol / Libé | 18.07.23
▻https://www.liberation.fr/politique/uber-files-le-rapport-de-la-commission-denquete-accable-macron-et-sa-volo
Rapporteure = Simonnet, c’est du LFI donc poubelle, j’imagine.
Le président de la commission d’enquête, le député Renaissance Benjamin Haddad, n’a pas répondu à nos sollicitations. Mais il ne partage évidemment pas les conclusions du rapport et l’avant-propos qu’il a rédigé devrait être le reflet de cette opposition.
Pour les détails :
Six mois après le lancement de la commission d’enquête parlementaire sur les Uber Files, sa rapporteure (LFI) Danielle Simonnet présente ce mardi 18 juillet son rapport et ses conclusions. Un rapport adopté dans le dissensus la semaine dernière, par 12 voix pour (Nupes, Liot et RN) et 11 abstentions (majorité et LR). 67 auditions et 120 personnes entendues plus tard, la commission confirme d’abord les révélations de presse initiales, à savoir la relation personnelle et étroite entre Emmanuel Macron (alors ministre de l’Economie) et les dirigeants d’Uber et son implication active dans l’installation de la firme américaine en France.
Danielle Simonnet écrit ainsi : « Uber a trouvé des alliés au plus haut niveau de l’Etat, à commencer par M. Macron, en tant que ministre de l’Economie puis en tant que président de la République. La confidentialité et l’intensité des contacts entre Uber, M. Macron et son cabinet témoignent d’une relation opaque mais privilégiée, et révèlent toute l’incapacité de notre système pour mesurer et prévenir l’influence des intérêts privés sur la décision publique. Du “deal” caché secrètement négocié avec Uber, contre les orientations privilégiées par le gouvernement d’alors et sans même que les acteurs de l’époque ne puissent s’en rendre compte, à l’influence occulte jouée sur un certain nombre d’amendements à la loi ou de textes réglementaires, M. Macron aura été un soutien précieux pour Uber et la question de savoir quelles contreparties il a pu obtenir demeure ouverte. » Contreparties supposées que la commission d’enquête n’a pas pu déterminer.
Alors que le développement du service UberPop, en 2014-2015 quand Emmanuel Macron était ministre de l’Economie, se faisait de manière illégale, c’est « grâce à un lobbying agressif auprès des décideurs publics que l’entreprise américaine est parvenue à concurrencer de manière déloyale la profession réglementée des taxis », accuse encore le rapport de l’élue insoumise de Paris, qui assène : « En exploitant toutes les failles possibles pour refuser d’appliquer la réglementation relative au transport public particulier de personnes, en rejetant toutes les règles du droit du travail et toutes ses obligations en tant qu’employeur, et en s’exonérant de payer en France les impôts et cotisations sociales dont elle était redevable, Uber a tenté d’imposer un état de fait à l’Etat de droit. […] Comment des décideurs publics ont-ils pu laisser une entreprise multinationale refusant de s’acquitter de ses obligations légales s’imposer sur un secteur réglementé par l’Etat ? »
Auprès de Chez Pol, la députée LFI précise toutefois que ces conclusions n’entraînent aucune « conséquence judiciaire » pour le chef de l’Etat, les membres de son cabinet de l’époque à Bercy ou ses collègues (Premiers) ministres d’alors. « On était avant la loi Sapin 2 [sur la transparence et contre la corruption, ndlr]. Les pratiques mises au jour sont choquantes d’un point de vue démocratique, car on sent l’impunité des élus à travailler en toute opacité, mais on n’est pas dans le cadre de la légalité. »
]]>Braverman plan to send asylum seekers to Rwanda unlawful, appeal court rules
Rishi Sunak announces government will seek supreme court appeal, but Labour says policy is unravelling after judges’ decision
Court of appeal judges have ruled that it is unlawful to send asylum seekers to Rwanda to have their claims processed, in a judgment that delivers a potential hammer blow to government policy.
Rishi Sunak said in a statement that the government would now seek permission to appeal against the decision at the supreme court as he insisted that Rwanda was a safe country and said that the court had agreed with this.
The ruling follows a four-day hearing in April against a high court decision last December that it was lawful to send some asylum seekers, including people arriving on small boats, to Rwanda to have their claims processed rather than dealing with their applications for sanctuary in the UK.
The court ruled that due to deficiencies in the Rwandan asylum system there was a real risk that people sent to Rwanda would be returned to their home countries, where they face persecution or other inhumane treatment, when in fact they had a good claim for asylum.
The court’s conclusion was that Rwanda was not a “safe third country” even though assurances provided by the Rwandan government were provided in good faith.
“While I respect the court, I fundamentally disagree with their conclusions,” Sunak said. “I strongly believe the Rwandan government has provided the assurances necessary to ensure there is no real risk that asylum seekers relocated under the Rwanda policy would be wrongly returned to third countries, something that the lord chief justice agrees with.”
He added: “The policy of this government is very simple: it is this country – and your government – who should decide who comes here, not criminal gangs. And I will do whatever is necessary to make that happen.”
The illegal migration bill, now passing through parliament, states that all asylum seekers arriving by “irregular means” could face being forcibly removed to Rwanda.
However, Labour claimed the government’s policy on so-called small boats crossing the Channel was now “completely unravelling”. The shadow home secretary, Yvette Cooper, said the Rwanda scheme was “unworkable, unethical and extortionate”.
The home secretary, Suella Braverman, said she was disappointed by the ruling, adding: “The British people want to stop the boats, and so does this government. That’s what I am determined to deliver and I won’t take a backward step from that.”
Lord Burnett, who heard the appeal with Sir Geoffrey Vos and Lord Justice Underhill, said the court had ruled by a majority that the policy of removing asylum seekers to Rwanda was unlawful, though he disagreed with the other two judges.
Those who supported the appeal against the ruling included the UN’s refugee agency UNHCR, lawyers, charities and a group of asylum seekers.
The court heard from UNHCR that Rwanda had a record of human rights abuses towards refugees within its borders, including refoulement – forced removal to countries where they are at risk – expulsions and arbitrary detention. The refugee agency said the Home Office would not be able to guarantee the safety of asylum seekers who were deported to the east African country.
But Sir James Eadie KC, counsel for the home secretary, said she was confident that the government of Rwanda would abide by undertakings given in a memorandum of understanding signed by the two countries.
Ten asylum seekers from Syria, Iraq, Iran, Vietnam, Sudan and Albania who arrived in the UK by irregular means, crossing the Channel in small boats, brought the case along with the charity Asylum Aid.
The key issue before the court was whether Rwanda was capable of delivering reliable outcomes on asylum claims and whether there was a risk that asylum seekers would be forcibly removed to their home countries after arriving in Rwanda, even if they had strong asylum claims.
The judges found that sending asylum seekers to Rwanda would be a breach of article 3 of the European convention on human rights.
The judges unanimously rejected other grounds of appeal in the case.
▻https://www.theguardian.com/uk-news/2023/jun/29/plan-to-send-asylum-seekers-to-rwanda-is-unlawful-uk-appeal-court-rules
#illégalité #asile #migrations #réfugiés #UK #légalité #justice #externalisation
–-
ajouté à cette métaliste sur la mise en place de l’#externalisation des #procédures_d'asile au #Rwanda par l’#Angleterre
►https://seenthis.net/messages/966443
"La légalité (et le parlementarisme en tant que légalité en devenir) n’est elle-même qu’une manifestation sociale particulière de la violence politique bourgeoise" (Rosa Luxemburg, Réponse au camarade E. Vandervelde, 14 mai 1902)
La violence, loin de cesser de jouer un rôle historique par l’apparition de la « légalité » bourgeoise, du parlementarisme, est aujourd’hui, comme à toutes les époques précédentes, la base de l’ordre politique existant. L’Etat capitaliste en entier se base sur la violence. Son organisation militaire en est par elle-même une preuve suffisante et sensible, et le doctrinarisme opportuniste doit vraiment avoir des dons miraculeux pour ne pas s’en apercevoir. Mais les domaines mêmes de la « légalité » en fournissent assez de preuves, si l’on y regarde de plus près. Les crédits chinois ne sont-ils pas des moyens fournis par la « légalité, par le parlementarisme, pour accomplir des actes de violence ? Des sentences de tribunaux, comme celle de Loebtau, ne sont-elles pas l’exercice « légal » de la violence ? Ou mieux : en quoi consiste à vrai dire toute la fonction de la légalité bourgeoise ?
Si un « libre citoyen » est enfermé par un autre citoyen contre sa volonté, par contrainte, dans un endroit étroit et inhabitable, et si on l’y détient pendant quelque temps, tout le monde comprend que c’est un acte de violence. Mais dès que l’opération s’effectue en vertu d’un livre imprimé, appelé Code pénal, et que cet endroit s’appelle « prison royale prussienne », elle se transforme en un acte de la légalité pacifique. Si un homme est contraint par un autre, et contre sa volonté, de tuer systématiquement ses semblables, c’est un acte de violence. Mais dès que cela s’appelle « service militaire », le bon citoyen s’imagine respirer en pleine paix et légalité. Si une personne, contre sa volonté, est privée par une autre d’une partie de sa propriété ou de son revenu, nul n’hésitera à dire que c’est un acte de violence ; mais dès que cette machination s’appelle « perception des impôts indirects », il ne s’agit que de l’application de la loi.
En un mot, ce qui se présente à nos yeux comme légalité bourgeoise, n’est autre chose que la violence de la classe dirigeante, élevée d’avance en norme impérative. Dès que les différents actes de violence ont été fixés comme norme obligatoire, la question peut se refléter à l’envers dans le cerveau des juristes bourgeois et tout autant dans ceux des opportunistes socialistes : l’ « ordre légal » comme une création indépendante de la « justice », et la violence de l’Etat comme une simple conséquence, comme une « sanction » des lois. En réalité, la légalité bourgeoise (et le parlementarisme en tant que légalité en devenir) n’est au contraire qu’une certaine forme sociale d’apparition de la #violence_politique de la bourgeoisie, qui fleurit sur son fondement économique.
C’est ainsi qu’on peut reconnaître combien toute la théorie du légalisme socialiste est fantaisiste. Tandis que les classes dirigeantes s’appuient par toute leur action sur la violence, seul, le prolétariat devrait renoncer d’emblée et une fois pour toutes à l’emploi de la violence dans la lutte contre ces classes. Quelle formidable épée doit-il donc employer pour renverser la violence au pouvoir ? La même légalité, par laquelle la violence de la bourgeoisie s’attribue le cachet de la norme sociale et toute puissante.
Le domaine de la légalité bourgeoise du parlementarisme, il est vrai, n’est pas seulement un champ de domination pour la classe capitaliste, mais aussi un terrain de lutte, sur lequel se heurtent les antagonismes entre prolétariat et bourgeoisie. Mais de même que l’ordre légal n’est pour la bourgeoisie qu’une expression de sa violence, de même la lutte parlementaire ne peut être, pour le prolétariat, que la tendance à porter sa propre violence au pouvoir. S’il n’y a pas, derrière notre activité légale et parlementaire, la violence de la classe ouvrière, toujours prête à entrer en action le cas échéant, l’action parlementaire de la social-démocratie devient un passe-temps aussi spirituel que celui de puiser de l’eau avec une écumoire. Les amateurs de réalisme, qui soulignent sans cesse les « succès positifs » de l’activité parlementaire de la #social-démocratie, pour les utiliser comme arguments contre la nécessité et l’utilité de la violence dans la #lutte_ouvrière, ne remarquent point que ces succès, si infimes soient-ils, ne sauraient être considérés que comme les produits de l’effet invisible et latent de la violence.
Mais il y a mieux encore. Le fait que nous retrouvons toujours la violence à la base de la #légalité_bourgeoise, s’exprime dans les vicissitudes de l’histoire du parlementarisme même.
La pratique le démontre en toute évidence : dès que les classes dirigeantes seraient persuadées que nos parlementaires ne sont pas appuyés par de larges masses populaires, prêtes à l’action s’il le faut, que les têtes révolutionnaires et les langues révolutionnaires ne sont pas capables ou jugent inopportun de faire agir, le cas échéant, les poings révolutionnaires, le #parlementarisme même et toute la légalité leur échapperaient tôt ou tard comme base de la lutte politique – preuve positive à l’appui : le sort du suffrage en Saxe ; preuve négative : le suffrage au Reichstag. Personne ne doutera que le suffrage universel, si souvent menacé dans le Reich, est maintenu non par égard pour le libéralisme allemand, mais principalement par crainte de la #classe_ouvrière, par certitude que la social-démocratie prendrait cette chose au sérieux. Et, de même, les plus grands fanatiques de la légalité n’oseraient contester qu’au cas où l’on nous escamoterait malgré tout, un beau jour, le #suffrage_universel dans le Reich, la classe ouvrière ne pourrait pas compter sur les seules « protestations légales », mais uniquement sur les moyens violents, pour reconquérir tôt ou tard le terrain légal de lutte.
Ainsi, la théorie du légalisme socialiste est réduite à l’absurde par les éventualités pratiques. Loin d’être détrônée par la « #légalité », la #violence apparaît comme la base et le protecteur réel de la légalité – tant du côté de la #bourgeoisie que du côté du #prolétariat.
#lutte_de_classe #Rosa_Luxemburg #réformisme #violence_révolutionnaire
]]>RÆVE sur Twitter :
▻https://twitter.com/jeraeve/status/1640047738929774594
Arrêtez d’accepter bêtement qu’on vous oppose que « l’Etat et sa police détiennent le monopole de la violence légitime ».
C’est faux, Ils détiennent celui de la violence légalisée.
La légalité est une question de procédure alors que la légitimité est une question d’adhésion.
La légalité c’est la qualité d’une norme ou d’une décision prise dans le cadre fixé par la loi.
La légitimité c’est l’adhésion à une norme/décision/autorité par ses destinaires
La violence d’état n’est légale que parce qu’exercée par les autorités désignées par la loi pour ce faire. Sa légitimité n’est en rien automatique et peut/doit être constestée même si elle est légale.
C’est pour cette raison que toute bonne constitution ménage un espace pour la contestation du pouvoir, de ses décisions et actes en dehors du cadre institutionnel et c’est aussi pour cette même raison que le pouvoir fait tout pour rétrécir un tel espace :
Sur le plan légal par des lois de plus en plus restrictives
– Sur le plan matériel, avec une répression de plus en plus violente
– Sur le plan symbolique, avec cette mobilisation de Weber pour établir la confusion entre légalité et légitimité et donc faire taire les critiques
Donc il est important de résister à cette bataille des mots parce qu’on finit par penser avec leurs prémisses, être piégés dans les débats et surtout ça renforce le consentement du plus grand nombre à la violence d’Etat.
]]> La France légitime contre la France légale Mesloub Khider
"Mais, pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par des plantations d’arbres de la liberté, par des phrases sonores d’avocat, il y aura de l’eau bénite d’abord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, de la misère toujours”. Auguste Blanqui (révolutionnaire socialiste français, 1805-1881).
S’il fallait une énième preuve sur la nature dictatoriale de la démocratie bourgeoise, elle nous est de façon répressive administrée par la politique terroriste antisociale et policière du gouvernement Macron. Plus que jamais, la démocratie est la feuille de vigne derrière laquelle se dissimule la dictature du capital. Si en période de “paix sociale”, la classe dominante arbore sereinement le masque hypocrite de la respectabilité “démocratique”, en période d’agitations sociales radicalement revendicatives, la même classe dominante apeurée dévoile belliqueusement son véritable visage hideux. Toute sa coutumière phraséologie libérale sur le droit de grève, de manifestation, de circulation, en un mot le respect des “Droits de l’Homme” se métamorphose en son contraire. La répression devient son mode de gouvernement.
L’intimidation, sa méthode de gestion barbouzienne. La calomnie, son moyen de communication médiatique. L’incarcération, sa technique de bannissement politique. L’arbitraire, sa conduite procédurale judiciaire. Le mépris, son expression naturelle. La manipulation, sa stratégie étatique machiavélique.
Le mouvement des Gilets Jaunes illustre dramatiquement cette sinistre réalité. Devant la radicalisation de ses revendications, le pouvoir de Macron a révélé toute sa cruelle brutalité, son cynisme arrogant.
En effet, depuis que la France Légitime , celle du peuple, s’est enfin réveillée de sa longue léthargie sociale pour s’affirmer politiquement sur son terrain de lutte authentique, la France légale , celle du scrutin financier, dévoile son essence foncièrement élitaire, son appartenance sociale bourgeoise, son caractère de classe, sa fonction dominatrice, ses instincts répressifs. Elle n’admet pas que la France Légitime puisse revendiquer son droit à se gouverner librement au nom de ses intérêts supérieurs, dès lors que la France légale s’est fourvoyée par sa compromission avec le monde de la finance, vendue au capital mondial, responsables de la misère généralisée.
Force est de constater que le combat des Gilets Jaunes initialement porté exclusivement par des “automobilistes en colère” ne mérite plus d’être désigné sous son appellation initiale. Car ce mouvement a transcendé ses protestations primaires originales contre l’instauration de la taxe sur le carburant pour étendre ses revendications à tous les aspects de l’existence marquée par l’injustice sociale. Dès lors, il n’est plus approprié de parler de Gilets Jaunes. Il serait plus conforme à la réalité subversive générale actuelle d’employer le vocable de “prolétaires” (qui ne dispose que de sa force de travail pour vivre-survivre), ou de l’expression “travailleurs pauvres” (car en dépit de leurs salaires ils vivent dans la pauvreté). Ou encore l’expression “La France Légitime” , opposée à la France légale minoritaire élitaire définitivement corrompue.
De toute évidence, l’explosion collective de colère des classes précarisées et prolétaires françaises est l’aboutissement de plusieurs décennies de fermentations sociales vécues dans le silence solitaire. Elle est l’expression d’une profonde misère longtemps subie dans la solitude sociale. Elle est la conséquence logique des politiques antisociales humiliantes. Elle est l’ultime défoulement violent de souffrances accumulées longuement refoulées.
Au reste, l’expansion massive de ce mouvement à toute la France traduit la profonde fracture sociale territoriale. Aujourd’hui, la France est traversée par une onde de choc subversive. Aucune région n’est épargnée par les secousses telluriques revendicatives sociales, économiques et politiques. L’éruption de ces révoltes protéiformes est l’expression d’une profonde misère sociale. Il n’est donc pas surprenant que plus de 84% de la population française soutiennent le mouvement de luttes des Gilets Jaunes, autrement dit la France Légitime .
Actuellement, la majorité des Français rejette le pouvoir de la finance macronien. Néanmoins, en dépit de sa radicalité et de sa popularité, ce Mouvement demeure marqué par son immaturité politique, sa fragmentation sociale, son absence organisationnelle décisionnelle, par l’inexistence d’un programme économique émancipateur foncièrement anticapitaliste. Assurément, on n’efface pas aussi aisément un siècle de contre- révolutions infligées par le stalinisme, le fascisme, l’hitlérisme, le libéralisme, le populisme, l’islamisme. En effet, pour le moment, le Mouvement, dépourvu d’une conscience de classe claire, se limite à lutter uniquement contre les effets de l’économie capitaliste. Mais non pas encore contre le capitalisme. De là s’explique l’absence de combat total contre le pouvoir politique, source de la misère. Or, le triomphe du Mouvement dépend de sa capacité à se battre au-delà du symbolique Arc de Triomphe. Par – delà les ronds-points, faute de quoi il tournera en rond, sans gagner aucun point politique.
Si le Mouvement veut précipiter le processus subversif en cours vers la transformation révolutionnaire de la société, il doit s’armer d’un programme économique et politique cohérent en rupture totale avec les catégories économiques du capitalisme. Aussi, le Mouvement ne doit pas se cantonner au cadre étroit des revendications économiques. Car, quoique probablement bientôt partiellement satisfaites par le pouvoir macronien aux abois, elles ne brisent pas le moteur de la reproduction des injustices sociales, à savoir le capitalisme, personnifié par la classe dominante dont Macron ne représente qu’un simple maillon, un serviteur dévoué.
De l’unité politique et de l’organisation consciente du Mouvement dépend sa victoire sur la classe capitaliste mondialiste déterminée à se défendre contre le soulèvement populaire, même par la plus sanglante répression.
Mais la France Légitime armée politiquement et audacieusement triomphera contre la France légale surarmée policièrement et militairement. Car nous sommes entrés dans une phase révolutionnaire. En effet, pour pouvoir parler d’une période révolutionnaire, « il ne suffit pas que les ouvriers ne veuillent plus, il faut encore que les capitalistes ne puissent plus continuer comme auparavant ». Or, aujourd’hui, la classe dominante ne peut plus gouverner avec la même arrogance et assurance.
Quoi qu’il en soit, l’usage effréné par l’Etat français de la force est un aveu de faiblesse. Le témoignage d’un affolement. La confession d’une confusion, d’une contusion politique. D’une fission sociale. L’illustration du retour de la lutte de classes dans toute sa radicalité combative, mais pas encore avec toute sa dimension politique consciente.
Source : ▻http://kidermesloub.over-blog.com/2018/12/la-france-legitime-contre-la-france-legale-mais-pour-les-pro
#Mesloub_Khider #France #légalité #légitimité #violences #rejet #majorité #manifestations
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Renvoyer, même de façon illégale ?
Une enquête (►https://www.republik.ch/2023/01/17/abschiebungen-um-jeden-preis) du média en ligne alémanique Republik parue le 17 janvier 2023 révèle qu’en 2022, sous l’égide de l’ancienne cheffe du Département fédéral de justice et police Karin Keller-Sutter, la Confédération a mis en place en toute discrétion un système de #vols d’expulsion « parallèle » de manière à passer sous les radars de la #Commission_nationale_de_prévention_de_la_torture (#CNPT) censée, selon la loi, surveiller tous les renvois sous contrainte (Art. 9 al. 2 de la loi fédérale sur l’usage de la contrainte qui est une reprise de la Directive « retour » de l’Union européenne (art. 8, par.6)).
Selon Republik, le #SEM a affrété des #jets_privés pour procéder à des expulsions sous la #contrainte de niveau 4 (#vols_spéciaux) tout en les annonçant comme des #vols_de_ligne aux observateurs·trices de la CNPT. Les expulsions par vols de ligne sont soumises à des obligations moins strictes en matière de #droits_humains : la CNPT, qui surveille chaque #vol_spécial, ne les accompagne que très rarement et le SEM le sait. L’un des renvois recensés par Republik partait de Zurich pour Lyon, où la police française a pris le relais pour une expulsion vers Alger. Pour rappel, l’#Algérie n’accepte que les #retours_volontaires. Jointe par le journaliste, une des deux personnes raconte avoir été « complètement ligotée », attachée à une chaise roulante et avoir subi des violences.
« Discutable du point de vue de l’État de droit »
Alertée par Republik, la CNPT a annoncé qu’elle surveillera à l’avenir ce type de vols. Le journaliste rappelle que des #renvois_forcés sur jets privés avaient déjà été menés sous l’ère Gattiker-Sommaruga en vue de contourner les dispositions légales exigées par l’Italie dans le cadre de renvois Dublin, que la CNPT les avait dénoncés, et qu’en 2016, le Tribunal administratif fédéral avait décrit cette forme d’expulsion comme une « pratique de renvoi discutable du point de vue de l’État de droit ». (A-683/2016, point 7.1.3) Un jugement contraignant le SEM à rendre publics les documents internes relatifs à cette pratique controversée, que beaucoup pensaient abandonnée.
C’est dire l’importance d’un regard indépendant lors de ces renvois sous contrainte. Car même dans les cas où la CNPT est présente, les droits humains sont violés. Une lecture publique du dernier rapport de la CNPT (▻https://www.nkvf.admin.ch/nkvf/fr/home/publikationen/mm.msg-id-90231.html) devrait d’ailleurs être organisée pour que la population mesure ce que les personnes en exil subissent.
« Pratique inhumaine et dégradante »
Il fait notamment état du cas d’une femme enceinte qui a dû allaiter l’un de ses enfants en étant menottée. Une « manière de procéder inhumaine et dégradante », selon Daniel Bolomey, membre de la CNPT, qui viendra s’exprimer lors de la prochaine Conférence romande sur l’asile organisée à Lausanne le 11 mars 2023. Elle portera justement sur les renvois (voir ici : ▻https://paires.ch/programme-dactivites/conferenceromande).
▻https://asile.ch/2023/03/09/renvoyer-meme-de-facon-illegale
#Suisse #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #déboutés #légalité #illégalité
]]>Décembre 2022 : Immigration : la justice britannique valide le projet d’expulser des demandeurs d’asile au #Rwanda
En avril, le gouvernement de #Boris_Johnson avait conclu un #accord avec Kigali pour faire accueillir les candidats réfugiés arrivés illégalement sur le sol britannique.
La #Haute_Cour_de_Londres a jugé, lundi 19 décembre, « légal » le projet, hautement controversé, du gouvernement britannique d’expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile arrivés illégalement au Royaume-Uni. Une décision qui survient au moment où le nombre de traversées de la Manche par des migrants n’a jamais été aussi élevé.
« La Cour a conclu qu’il est légal pour le gouvernement britannique de mettre en place des dispositions pour envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda et que leur demande d’asile soit examinée au Rwanda plutôt qu’au Royaume-Uni », selon un résumé du jugement publié par la Haute Cour. Celle-ci a estimé que les dispositions prévues par le gouvernement ne contrevenaient pas à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.
« Bâtir une nouvelle vie »
Le Rwanda s’est félicité de cette décision, par la voix de la porte-parole du gouvernement, Yolande Makolo. « Nous saluons cette décision et sommes prêts à offrir aux demandeurs d’asile et aux migrants l’occasion de bâtir une nouvelle vie au Rwanda », a-t-elle déclaré, en parlant d’une mesure « positive » pour résoudre la crise mondiale des migrations.
En avril, le gouvernement de Boris Johnson avait conclu un accord avec Kigali pour expulser vers le Rwanda des demandeurs d’asile arrivés illégalement sur le sol britannique. Une politique destinée à décourager les traversées de la Manche à bord de petites embarcations.
Aucune expulsion n’a encore eu lieu – un premier vol prévu en juin a été annulé après une décision de la #Cour_européenne_des_droits_de_l’homme (#CEDH) –, mais le gouvernement de #Rishi_Sunak poursuit cette politique.
La décision rendue lundi porte sur le recours d’associations d’aide aux migrants, comme Care4Calais, Detention Action et Asylum Aid, ainsi que de la Public and Commercial Services Union (ou PCS), le syndicat des services publics et commerciaux.
Le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies était même intervenu dans le dossier, arguant que « les composantes minimales d’un système d’asile fiable et juste » font défaut au Rwanda et qu’une telle politique mènerait à de « graves risques de violations » de la Convention de l’ONU sur le statut des réfugiés.
« Immoral et illégal »
En septembre, avant le début de l’audience, le secrétaire général de la PCS, Mark Serwotka, avait jugé l’expulsion de migrants vers le Rwanda « non seulement immorale mais illégale ». Il avait exhorté le ministère de l’intérieur à « abandonner son approche hostile envers les réfugiés ». Pour l’association Care4Calais, ce projet est « cruel » :
« Les réfugiés qui ont subi les horreurs de la guerre, de la torture et de la persécution seront désormais confrontés à l’immense traumatisme de l’expulsion et à un avenir inconnu. Cela leur causera une peur, une angoisse et une détresse incommensurables. »
A l’audience, les avocats du gouvernement avaient affirmé que l’accord avec le Rwanda assurait aux personnes qui y seraient expulsées de bénéficier d’une procédure de détermination de leur statut de réfugiés « sûre et efficace ».
Au début d’octobre, la très à droite ministre de l’intérieur, #Suella_Braverman, avait partagé son « rêve » pour Noël : « Voir (…) un avion décoller pour le Rwanda. » « Je souhaite sincèrement que nous soyons en mesure de mettre en œuvre le programme du Rwanda », a-t-elle dit dans un entretien au Times samedi. Plus tôt dans la semaine, le premier ministre, Rishi Sunak, avait rappelé que son gouvernement reprendrait ce projet, à l’occasion de l’annonce d’un éventail de mesures destinées à résoudre la crise du système d’asile, actuellement débordé.
Son message aux migrants est « clair », selon Mme Braverman : « Si vous venez ici (…) illégalement sur de petits bateaux, en enfreignant nos règles, vous n’aurez pas le droit d’être hébergé ici indéfiniment à la charge du contribuable. Il y aura une réponse très rapide à votre arrivée ici. Détention suivie d’un renvoi. » « On peut légitimement se demander si ce cadre international est adapté à la situation alors que nous assistons à une crise migratoire mondiale », a-t-elle encore déclaré au Times.
Ce serait « impardonnable si nous ne réglions pas ce problème » des migrants, a affirmé la ministre, alors que les travaillistes sont au plus haut dans l’opposition. « Le vote du Brexit portait en partie sur la migration, le contrôle de nos frontières et le retour de la souveraineté sur la question de savoir qui entre dans notre pays », a-t-elle admis, avant de reconnaître un échec : le gouvernement n’a « pas repris le contrôle » des frontières.
▻https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/12/19/la-justice-britannique-valide-le-projet-d-expulser-des-migrants-au-rwanda_61
#Angleterre #UK #asile #migrations #réfugiés
#offshore_asylum_processing #externalisation #justice #légalité
Cette phrase :
« Si vous venez ici (…) illégalement sur de petits bateaux, vous n’aurez pas le droit d’être hébergé ici indéfiniment à la charge du contribuable » —> est un copier-coller du #modèle_australien et de sa #Pacific_solution qui inclut la loi sur l’#excision_territoriale :
►https://seenthis.net/messages/901628#message901630
La désobéissance civile relève de la liberté d’expression et du répertoire d’actions légitimes des associations | L’Humanité
▻https://www.humanite.fr/en-debat/associations/la-desobeissance-civile-releve-de-la-liberte-d-expression-et-du-repertoire-
Pour avoir organisé les 16 et 17 septembre, un atelier sur la désobéissance civile lors de son 2 ème Village des Alternatives, l’association pour le climat et la justice sociale, Alternatiba, serait sous le coup de la loi dite « Séparatisme ». Une tribune rappelle que la #désobéissance_civile relève de la liberté d’expression, du répertoire d’actions légitimes des associations et qu’elle s’inscrit dans le cadre de la démocratie et de la république.
]]>En Italie, une mozzarella bio fabriquée sur les terres confisquées à la mafia
De la #mozzarella_de_bufflonne biologique, fabriquée sur des terres confisquées à la #mafia italienne : c’est le défi que s’est lancé une coopérative sociale agricole dans une région historique pour la #Camorra.
« Ici, la Camorra a perdu ! » Tel est le message en grosses lettres noires affiché sur le portail de la coopérative sociale Les Terres de Don #Peppe_Diana, située à #Castel_Volturno (Campanie), dans le sud de l’Italie. Sur ces terres, donc, la célèbre organisation mafieuse implantée notamment dans cette région n’a plus la mainmise. Il est 7 heures du matin en cette journée d’été et Massimo Rocco, le directeur du site, accueille les visiteurs désireux d’assister à la production de la seule mozzarella d’#Italie à revendiquer le label « antimafia ».
Dès le premier coup d’œil, cette exploitation agricole semble avoir quelque chose de particulier. Dans la petite épicerie, qui jouxte le laboratoire de la fromagerie et le bureau de Massimo, on trouve une série de denrées alimentaires labellisées #Libera_Terra, des produits de tout le pays qui, comme la mozzarella de la coopérative, sont issus d’une démarche sociale et économique, une alternative aux pratiques mafieuses. Depuis 1995, la confédération d’associations Libera, fondée par le prêtre #Don_Luigi_Ciotti, coordonne les initiatives de ce type. Parmi les nombreuses activités qu’elle accompagne se trouve la gestion de #biens_confisqués par la #justice aux personnes liées au crime organisé. Une #loi italienne permet en effet de mettre à la disposition de collectivités ou d’entreprises de l’économie sociale et solidaire ces propriétés immobilières et foncières mal acquises.
Avant de produire du #fromage biologique et de donner du travail à des ouvriers en réinsertion, ces quelques bâtiments perdus au milieu des champs étaient la propriété d’un certain #Michele_Zaza, l’un des parrains historiques de la mafia napolitaine.
Celui qui avait démarré sa fortune avec la contrebande de cigarettes dans les années 1970 cultivait sur ces terres une passion pour les chevaux. Les écuries ont été saisies par la justice en 1990, mais ce n’est qu’une décennie plus tard qu’elles ont définitivement été confisquées, devenant une propriété de l’État. Après une autre décennie, les écuries et quelques autres lots de terre ont finalement été mis à la disposition de la coopérative sociale montée spécialement par le réseau #Libera, via un comité local. L’objectif était d’y créer une double activité : économique, avec la production de divers fromages, légumes et fourrages ; et sociale, avec la création d’un centre d’activités pour la jeunesse.
Légalité et circuit court
Dans le laboratoire de la #fromagerie, alors que le lait de bufflonne livré dans la nuit se transforme en une longue pâte lisse entre les mains expertes des quatre employés, #Massimo_Rocco raconte le long chemin parcouru depuis 2010. Certes, l’État italien leur a confié un bien et des terres confisquées, mais s’opposer à la mafia demande plus que des discours et des symboles. « Ce qu’il fallait avant tout, c’était créer une entreprise qui marche, et dépasser le cap des bonnes intentions en montrant qu’on peut combattre la mafia par une entreprise saine. »
Dans le sud de l’Italie, la production de mozzarella est un secteur qui a plusieurs fois été épinglé pour diverses formes de pratiques illégales : travail dissimulé, non-respect des normes, pollution environnementale, etc. Et la concurrence, elle, n’est pas toujours loyale. « Nous déclarons nos employés, payons nos taxes, respectons les normes sanitaires. Tout cela a un coût, mais le prix payé par le consommateur est juste », souligne la quadragénaire, qui a accepté de travailler bénévolement au début de l’aventure.
Avant d’être en mesure de produire près de 1 200 kilogrammes de mozzarella sous appellation d’origine protégée (AOP) — et quelques kilogrammes supplémentaires de #ricotta et #scamorza, un autre fromage à pâte filée — il a fallu démarcher les producteurs de #lait locaux et gagner leur confiance. « Deux de nos quatre fournisseurs sont passés en #biologique, c’était une volonté de notre part. Le réseau les a soutenus et ils ont été certifié en 2016, car la transformation du territoire fait aussi partie du projet de la lutte antimafia, même sur le plan environnemental. »
La production maraîchère et céréalière, autre activité de la #coopérative pratiquée sur 90 hectares, est d’ailleurs elle aussi biologique. « Nous produisons nous-mêmes le #fourrage utilisé par les éleveurs qui nous fournissent le lait. » Un bel exemple de double #circuit_court et de #traçabilité.
La suite de la visite se poursuit dans une installation flambant neuve. L’entreprise vient d’investir dans des fumoirs pour la scamorza. Le directeur — et néanmoins sociétaire — explique que le prêt a été obtenu auprès d’une banque. Les aides de l’État sont en effet quasi inexistantes. Sans l’appui du réseau Libera et de #Legacoop (qui possède notamment de nombreux points de distribution), de fondations privées et des camps de jeunes venus prêter main forte lors des premiers chantiers d’installation, la mozzarella des Terres de Don Peppe Diana aurait eu du mal à se faire une place sur le marché. « On ne dégage actuellement pas un gros bénéfice, mais on peut envisager de diversifier notre activité, observe Massimo Rocco. 80 % de notre production est vendue en Italie du Nord, mais il est encore difficile de percer dans le Sud. »
Pédagogie et sensibilisation
L’une des missions principales des militants de l’« #antimafia_sociale » est en effet de changer les #mentalités, notamment en faisant comprendre les enjeux de la #légalité : l’opposition à la #corruption et à l’#extorsion. Un discours qui reste encore difficile à entendre dans des régions qui ont été si longtemps sous la coupe de pratiques mafieuses. Les relations avec le voisinage, elles, ont parfois été houleuses.
« Des incendies, probablement criminels, ont été recensés et du matériel a été volé, se souvient Massimo. Ce n’est pas facile de surveiller nos parcelles disséminées sur plusieurs communes, au milieu de celles appartenant à des familles mafieuses. En revanche, pour une question de transparence, nous envoyons nos bilans économiques et sociaux aux communes et aux préfectures. » Car la sensibilisation aux #alternatives à la mafia doit se faire du fournisseur aux consommateurs, en passant par les acteurs locaux. C’est une raison pour laquelle la coopérative emploie entre autres des anciens détenus.
Dans le but d’éduquer les futures générations, le domaine agricole accueille également des #camps_scouts. La dernière étape de la visite est d’ailleurs une grande salle de réunion aux murs couverts de livres et par des fresques peintes par les jeunes passés les précédentes années. « C’est l’un des premiers centres de ressources sur les luttes sociales, l’agriculture biologique et l’histoire de l’antimafia de la région nord de Naples », présente fièrement notre hôte. Sa coopérative a d’ailleurs pris le nom du curé de la ville voisine de Casal di Principe, Don Giuseppe Diana, assassiné dans son église par la Camorra en 1994, pour rendre hommage à son combat contre la mafia locale.
Alors que la visite s’achève comme il se doit par la dégustation d’un fromage tout juste fabriqué, Massimo reçoit un message sur son téléphone. « Nous sommes en demi-finale du concours de la meilleure mozzarella bio de Campanie », sourit-il. Ses produits sont en compétition avec ceux de quatre-vingts autres producteurs de la région. « Cela n’a rien à voir avec les conditions de production, seuls le goût et la qualité du produit sont pris en compte. C’est important pour nous d’être reconnus comme fabricants d’un excellent produit. » Quelques semaines après notre passage, la nouvelle tombe : la mozzarella di bufala de la coopérative a décroché la première place !
▻https://reporterre.net/En-Italie-une-mozzarella-bio-fabriquee-sur-les-terres-confisquees-a-la-m
#mozzarella #mozzarella_di_bufala #terre_di_don_peppe_Diana #Castelvolturno #terre_confiscate #bio #agriculture_biologique
pour la petite histoire... je la connais assez bien cette fromagerie :-) Et on était déjà en train d’organiser une commande groupée à Grenoble :-)
Le Conseil d’Etat interdit l’usage de drones pour surveiller les manifestations à Paris
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/22/le-conseil-d-etat-interdit-l-usage-de-drones-pour-surveiller-les-manifestati
Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, « doit cesser, sans délai, de procéder aux mesures de surveillance par drone des rassemblements de personnes sur la voie publique », a décidé la plus haute juridiction administrative.
Le Conseil d’Etat a interdit, mardi 22 décembre, l’usage de drones pour surveiller les manifestations sur la voie publique à Paris. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, « doit cesser, sans délai, de procéder aux mesures de surveillance par drone des rassemblements de personnes sur la voie publique », conclut la plus haute juridiction administrative dans sa décision.
Le Conseil d’Etat avait été saisi par l’association La Quadrature du Net (LQDN), qui s’inquiétait de l’usage de drones « à des fins de police administrative ». En mai, la juridiction administrative avait déjà interdit l’usage de drones pour surveiller la capitale durant le déconfinement.
« Doute sérieux sur la légalité »
Pour le Conseil d’Etat, une surveillance policière par drone ne pourrait être envisagée « sans l’intervention préalable d’un texte » qui l’autorise et en fixe les modalités d’utilisation. Sinon, rappelle la justice administrative, « il existe un doute sérieux sur la légalité » d’opérer une surveillance à l’aide de drones.
La loi sur la « sécurité globale » qui vient d’être adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale prévoit notamment d’encadrer l’usage des drones par les forces de l’ordre.
Ainsi, l’article 22 de cette proposition de loi étend la capacité des forces de l’ordre à utiliser les images filmées dans l’espace public et prévoit notamment que, dans le cadre de manifestations, les vidéos tournées par drone ou hélicoptère pourront être diffusées en direct dans la salle de commandement du dispositif de maintien de l’ordre puis conservées, pour une durée de trente jours ou davantage si elles sont utilisées dans le cadre d’une enquête.
]]>Une décision sans précédent en #Tunisie : le #Tribunal_administratif suspend la détention de 22 migrants détenus arbitrairement au #centre_d’accueil_et_d’orientation #El_Ouardia
Une décision sans précédent en Tunisie : le Tribunal administratif suspend la détention de 22 migrants détenus arbitrairement au centre d’accueil et d’orientation El Ouardia
Tunis, le 16 juillet 2020 – Saisi le 5 juin dernier de 22 requêtes en référé et en annulation concernant des migrants détenus arbitrairement au centre d’accueil et d’orientation El Ouardia, le tribunal administratif vient de rendre des décisions sans précédent. Il a en effet ordonné la suspension de leur détention au motif que leur privation de liberté est contraire au droit tunisien, mais aussi aux engagements internationaux de la Tunisie, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention contre la torture.
Rappelant le principe fondamental de #légalité qui doit encadrer toute #restriction_de_liberté, le tribunal a notamment estimé que la #privation_de_liberté des 22 migrants ne respectait pas les conditions essentielles que sont l’existence d’une base légale et l’intervention d’une autorité juridictionnelle. Le tribunal a ainsi apporté une première réponse positive aux nombreux arguments soulevés par les avocats des détenus pour demander l’annulation immédiate du placement en détention de leurs clients. En vertu de ces décisions rendues en référé, les 22 migrants doivent être immédiatement libérés en attendant que le tribunal administratif statue sur les recours en annulation des mesures de détention.
En vertu de ces décisions, le Ministère de l’Intérieur, responsable du centre de Ouardia, doit agir immédiatement afin de libérer les 22 migrants en attendant que le tribunal administratif statue sur les recours en annulation des mesures de détention. Une procédure qui pourrait durer des années et qui sera l’occasion pour le tribunal d’examiner en détails tous les arguments soulevés par les avocats des requérants.
Dans leurs requêtes, les avocats avaient notamment dénoncé le fait que les migrants étaient détenus en dehors de toute procédure légale et de tout #contrôle_juridictionnel, sans accès à un avocat, sans notification écrite du fondement de leur placement en détention dans un centre qui n’est d’ailleurs même pas officiellement enregistré comme un lieu privatif de liberté. Autant de motifs qui concourent à qualifier ces détentions d’#arbitraires, en violation flagrante du droit international des droits de l’homme et de la Constitution tunisienne.
Afin d’éviter que ces violations graves puissent encore être perpétrées, les autorités tunisiennes, et en particulier le Ministère de l’Intérieur, doivent clarifier le statut juridique du centre d’El Ouardia pour qu’il ne soit ne soit plus utilisé en tant que lieu de privation de liberté.
▻https://ftdes.net/une-decision-sans-precedent-en-tunisie-le-tribunal-administratif-suspend-la-d
#migrations #réfugiés #détention #rétention_administrative #justice #suspension #droits_humains
ping @_kg_
#Avis sur la légalité internationale des transferts d’armes vers l’#Arabie_saoudite, les #Émirats_arabes_unis et les membres de la coalition militairement impliqués au #Yémen
Le présent avis traite de la #légalité, au regard du #droit_international, des transferts d’armes vers l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et les membres de la Coalition militairement impliqués au Yémen. L’avis n’évalue pas la légalité de tels transferts à la lumière du droit interne de chaque État fournisseur, pas plus qu’il n’examine en détail les obligations des groupes armés non étatiques ou des entreprises dans leurs rôles de fournisseurs et d’utilisateurs d’armes.
L’accent est mis ici sur les #obligations_juridiques_internationales des parties au #conflit au Yémen et des États tiers qui leur fournissent leurs armes. Seront examinées ci-après les principales #normes_internationales applicables aux décisions de #transfert_d’armes qui visent à assurer la #protection_de_la_population_civile au Yémen et de l’#infrastructure_civile indispensable à sa survie.
Les États qui transfèrent des armes à d’autres pays sont soumis aux normes du droit de la responsabilité internationale de l’État. Ils ont l’obligation de retenir ces transferts d’armes lorsqu’il est raisonnablement prévisible que les destinataires les utiliseront pour commettre des violations graves du droit international ou de les détourneront vers d’autres utilisateurs. Tel qu’expliqué ci-après, les États qui fournissent des armes aux parties au conflit au Yémen portent une énorme #responsabilité en regard du grand nombre de personnes civiles qui ont subi de graves blessures et des pertes, y compris à leur domicile, entraînant des déplacements internes et externes massifs de population. Les infrastructures civiles essentielles à la survie de la population ont été détruites ou gravement endommagées lors d’attaques armées, et l’accès à l’aide humanitaire reste entravé par les forces armées et les milices. Selon les Nations Unies, des millions de personnes souffrent de ce qui a été qualifié de la “pire crise humanitaire du monde”.
ping @reka
Police, jamais sans mon arme
Oui ! On protège un gouvernement qui n’est pas aimé. Mais c’est notre job. Benoit
Quelle police offre-t-on à la société ? Quelle est la véritable mission d’un policier ? Protéger les personnes et les biens, enquêter, secourir et réprimer aussi.
À partir du moment où les manifestants se comportent en combattant, je me transforme en combattant. Et le plus fort gagnera. Je n’ai aucune pitié. Benoit
Il faut savoir assimiler ces 3 fonctions quand on est policier et ne pas en avoir peur. Arme à la ceinture, symbole de leur pouvoir, Marc, Benoit et Anthony questionnent le sens de leur mission.
J’ai toujours mon arme avec moi. Je fais mes courses, j’ai mon arme avec moi. Je pars en vacances avec mon arme. C’est comme si je prenais mon téléphone portable, mes lunettes, mes clés de voiture ou ma carte bancaire. Ça fait partie de mon quotidien. Benoit
L’excitation, l’adrénaline, la déception et la désillusion parfois font partie de leur quotidien.
L’excitation et l’adrénaline m’empêchent d’avoir peur. J’ai peur après. A posteriori, je me dis : « Là c’était chaud quand même ! ». Benoit
Comment on peut accepter aujourd’hui pour 1600€ de monter en région parisienne pour se faire cracher à la gueule avec une hiérarchie qui ne vous soutient pas ? Marc
Avec
Marc, policier
Benoit, policier
Anthony Caillé, policier, secrétaire national de la CGT intérieur.
►https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/force-de-lordre-14-le-maintien-de-lordre-a-la-francaise
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#Mantes-la-Jolie, des lycéens à genoux
On doit éviter les policiers ! Alors que les policiers, normalement, ils ont des yeux, ils voient qu’on est des enfants, qu’on est des élèves. un lycéen
C’est l’histoire d’une interpellation qui survient en pleine mobilisation lycéenne à Mantes-la-Jolie, dans un climat de haute tension.
La première infraction, c’est d’abord la violation de liberté individuelle, c’est le fait d’avoir été séquestré dans un enclos pendant plusieurs heures. C’est une séquestration commise par une personne dépositaire de l’autorité publique, à savoir les fonctionnaires de police. C’est une infraction pénale. Maître Alimi
L’histoire de 151 jeunes interpellés par les forces de l’ordre qui sont restés agenouillés plusieurs heures durant, les mains dans le dos ou sur la tête avant d’être transférés dans différents postes de police des Yvelines. Un événement qui va laisser des traces.
Nous sommes restés 2/3 heures à terre, les mains sur la tête jusqu’à ce qu’ils nous embarquent dans leur voiture par petits groupes. une lycéenne
Pour les familles plus que blessées, il s’agit d’une arrestation humiliante et inacceptable.
L’important c’est de faire comprendre que l’autorité est du côté de la police, pas de la loi et que l’important c’est de le faire comprendre... Ce qui est préoccupant c’est que cette attitude est souvent encouragée par la hiérarchie et couverte aussi par le pouvoir politique. Jean-Marie Delarue
Pour le commissaire de la ville, il s’agissait d’ « interrompre un processus incontrôlé ». Depuis, l’enquête préliminaire, confiée à I’Inspection Générale de la Police (IGPN), qui avait déjà établi « qu’il n’y avait pas de faute » commise par la police lors de cette arrestation, a été classée sans suite.
Le recteur d’académie m’a appelé personnellement pour me remercier du travail que j’avais fait pour garantir la sécurité de cet établissement scolaire. C’est ça la vérité ! Arnaud Verhille
Tous les éléments factuels ne peuvent qu’aboutir au constat que nous avons fait le travail de manière professionnelle avec la volonté de ne blesser aucun jeune pendant les quatre jours d’émeute malgré la violence. Arnaud Verhille
Mais que s’est-il réellement passé ?
On a ciblé des lycéens à un moment donné de leur vie, au moment d’une grève, au moment d’un blocus c’est-à-dire le moment où d’adolescent on passe à citoyen. Peut-être que l’État inconsciemment se rend compte que s’il veut diriger plus facilement des populations, et bien il faut taper à la racine et faire peur tout de suite. Maître Alimi
Avec
Yessa, Hanane, Myriam et Rachida et les jeunes du Collectif de Défense des Jeunes du Mantois
Maître Alimi, avocat
Jean-Marie Delarue, président de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme
Edouard Durand, juge pour enfants
Arnaud Verhille, Officier et Commissaire de police de Mantes-la-Jolie
Geneviève Bernanos du Collectif de Mères solidaires
▻https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/force-de-lordre-34-mantes-la-jolie-des-lyceens-a-genou
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"Allô, Place Beauvau ?", davduf lanceur d’alerte
Mais qu’est-ce que ça veut dire qu’une république qui tire sur ses enfants ? David Dufresne
Ancien de Best, de Libé, d’I-Télé et de Mediapart, David Dufresne est écrivain, documentariste, explorateur de récits et du web. Mais d’où vient- il ? Des radios libres ? Des fanzines rocks ? Du mouvement punk ? C’est au milieu des années 1980 dans la presse alternative que David Dufresne démarre.
Ce qui m’intéresse dans le Punk et le Rap, c’est le rapport à la police. David Dufresne
Préoccupé par les libertés publiques et individuelles, il recense et dénonce sur son compte Twitter jour et nuit les blessés par les forces de l’ordre lors des manifestations des « gilets jaunes ».
Twitter, en France, c’est un peu le nouveau fil AFP des journalistes... Recenser les violences policières sur mon fil Twitter, c’était une façon de dire : "maintenant les gars ! ça existe vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas". David Dufresne
Aujourd’hui, on peut raisonnablement dire que l’État a fait le pari de la violence. David Dufresne
Avec
David Dufresne, écrivain, documentariste (@davduf)
Gérard Desportes, écrivain et journaliste
Mireille Paolini, éditrice aux éditions du Seuil
Yannick Bourg, écrivain
Perline, ingénieure informaticienne
Anita Hugi, réalisatrice et directrice de festival des journées de Soleure en Suisse
►https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/force-de-lordre-24-allo-place-beauvau-davduf-lanceur-dalerte
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Le #maintien_de_l’ordre à la française
L’histoire du maintien de l’ordre c’est celle d’une disciplinarisation à la fois des forces de l’ordre mais aussi des manifestants des protestataires. Fabien Jobard
Les manifestations des gilets jaunes nous ont bien rappelé que l’encadrement d’une foule nécessite des compétences, un savoir-faire, né dans notre pays après le drame de la Commune.
Les manifestations "#loi_travail" et "#gilets_jaunes" ont donné lieu à des dégâts physiques et des dommages corporels qu’on n’avait jamais vu auparavant.
Depuis cette date la question du contrôle des foules dans la « #légalité_républicaine » ne va cesser de se poser, et progressivement une doctrine à la française va se construire.
Le préfet Lépine a marqué l’histoire du maintien de l’ordre, notamment en essayant de trouver des moyens alternatifs à la charge dans la foule. Ce qu’il a tenté de faire, c’est montrer le plus de force possible, pour ne pas avoir à s’en servir. Fabien Jobard
Quelle est l’histoire du maintien de l’ordre à la française ? Quelles sont les évolutions majeures et les césures ? Aujourd’hui les autorités sont-elles plus violentes ou est-ce la perception de cette violence qui évolue ?
Les forces de l’ordre savent parfaitement bien gérer le maintien de l’ordre ordinaire mais pas quand le pouvoir politique leur demande d’être plus répressif. Patrick Bruneteaux
Avec :
Fabien Jobard, directeur de recherches au CNRS, rattaché au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP)
Olivier Filleule, professeur de sociologie politique à l’Institut d’études politiques, historiques et internationales de l’Université de Lausanne (IEPHI) et membre du Centre de recherche sur l’action politique de l’Université de Lausanne (CRAPUL)
Patrick Bruneteaux, chercheur en sociologie politique au CNRS et membre du CRPS
Jean-Marc Berlière, historien, spécialiste de l’histoire des polices en France et professeur émérite à l’université de Bourgogne
Vanessa Codaccioni, historienne et politologue, maîtresse de conférences en science politique à l’Université Paris 8
Cédric Moreau de Bellaing, maître de conférences en sociologie du droit à l’ École Normale Supérieure
Jean-Marie Delarue, président de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme
▻https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/force-de-lordre-44-police-jamais-sans-mon-arme
#audio #police #forces_de_l'ordre #métier #travail #France #témoignage #policier #policiers
#Lobbyisme : le grand #péché de l’#Union_européenne | ARTE
▻https://www.arte.tv/fr/videos/086089-032-A/lobbyisme-le-grand-peche-de-l-union-europeenne
« Le système #Coca-Cola soutient fièrement la première présidence roumaine du Conseil de l’#UE. » C’est par ces mots que les participants à des réunions organisées par la présidence tournante du Conseil ont été accueillis début 2019.
Étonnant ? Pas tant que ça… La pratique est légale et la présidence roumaine n’est pas la seule à être soutenue par des %multinationales et Coca-Cola n’est pas son seul #sponsor. Le 7 mars, un autre événement a braqué les projecteurs sur l’étendue du lobbyisme dans l’UE, lorsque Marine Le Pen a accusé l’Alde, parti centriste européen dont s’était rapproché En marche, d’être financé par #Bayer-Monsanto… Là encore, la pratique n’a rien d’exceptionnel et touche plusieurs formations européennes.
Quelles sont les règles en la matière ?
#lobbying #légalité #intérêts_privés #légitimité #corruption_légale
]]>#Black_bloc, les raisons de la #colère
"La question n’est pas « pourquoi il y a des émeutes ? » mais « pourquoi n’y a-t-il pas plus d’émeutes ? » Le politologue #Francis_Dupuis-Deri intervient dans notre reportage « Black bloc, les raisons de la colère ».
Quelques extraits de la #BD
#Humains, #La_Roya est une fleuve , dont il a déjà été question ici :
Extraits :
#bande_dessinée #livre #frontière_sud-alpine #solidarité #frontières #asile #migrations #réfugiés #Cédric_Herrou #Vintimille #Italie #France #Menton #Alpes #montagne
Inside #Lehman_Brothers. Une enquête inédite sur la chute d’une banque au-dessus de tout soupçon
Dix ans après la faillite de la banque Lehman Brothers, #Jennifer_Deschamps met en lumière les mécanismes de sa chute. Une enquête rigoureuse, étayée par le témoignage de lanceurs d’alerte.
Le 15 septembre 2008, Lehman Brothers est officiellement déclarée en faillite. Lâchée par le gouvernement et sans repreneur, la vénérable banque d’investissement, fondée à New York en 1850, disparaît en laissant à ses créanciers une dette de plusieurs centaines de milliards de dollars. Lancée depuis plusieurs années dans une course folle au profit, cette grande institution financière, dirigée par Richard Fuld, a développé des prêts hypothécaires à risques, rapidement devenus emprunts toxiques. Accordés à des ménages modestes voire sans revenus, ces subprimes ont permis à des centaines de milliers d’Américains de devenir propriétaires de leur logement. Mais en 2007, lorsque la bulle immobilière éclate, la remontée de taux d’intérêts gonfle les traites que les emprunteurs ne peuvent plus rembourser. Une vague de saisies s’abat sur les États-Unis, et notamment sur la Californie…
Autopsie méthodique
Spécialisée dans les produits financiers, Lehman Brothers a voulu « faire de l’argent par tous les moyens ». Naviguant en « zone grise » – là où, au minimum, tout ce qui n’est pas illégal peut être considéré comme légal –, la banque et ses filiales ont maquillé les bilans, poussé les équipes commerciales à truquer leurs dossiers pour atteindre des objectifs de plus en plus exigeants, et engranger des dollars par milliards. Le tout grâce à la complicité, l’incompétence ou l’aveuglement des organismes de contrôle et des agences de notation. Pour raconter, dix ans plus tard, un cataclysme dont les répercussions ont ébranlé les places boursières et les économies du monde entier, Jennifer Deschamps se place à hauteur d’hommes. Enrichie d’archives, son enquête, documentée et rigoureuse, réunit les témoignages inédits d’anciens collaborateurs de Lehman, qui ont tous eu un accès privilégié aux mécanismes délirants ayant mené au désastre : trois ex-employées de la BNC, une filiale spécialisée dans les prêts immobiliers, et « lanceuses d’alerte » (Linda Weekes, Sylvia Vega-Sutfin et Cheryl McNeil), et leur avocat (Gary Gwilliam) ; un ancien vice-président de Lehman (Matthew Lee), licencié après avoir refusé de cautionner une manœuvre comptable frauduleuse ; un ancien juriste de la banque (Oliver Budde) ainsi que l’ancien procureur de l’Illinois (Anton Valukas), mandaté en 2008 par le gouvernement américain pour enquêter sur les causes de la faillite. Autopsie méthodique d’un système malade, Inside Lehman Brothers se fait aussi mise en garde contre une déflagration qui pourrait bien, dans un futur proche, se rééditer.
#Allemagne : les #expulsions de #migrants au cœur des débats politiques - RFI
▻http://www.rfi.fr/emission/20180813-allemagne-immigration-debat-expulsion-accord-espagne
Les questions migratoires restent au cœur des débats politiques en Allemagne. Samedi 11 août, la chancelière Merkel était en Espagne et un accord entre les deux pays vient d’entrer en vigueur pour que Madrid reprenne des migrants déjà enregistrés en Espagne et qui avaient gagné l’Allemagne. Le ministre de l’Intérieur allemand veut limiter l’arrivée de migrants dans son pays, et également expulser plus de personnes dont les demandes d’#asile sont rejetées. Mais parfois, la #légalité n’est pas toujours respectée par les autorités.
]]>Réflexion | Souveraineté nationale, exil et exclusions
▻https://asile.ch/2018/06/04/reflexion-souverainete-nationale-exil-et-exclusions
Juriste et théologienne de formation, mon propos sera ici de montrer les interactions qui existent entre la souveraineté nationale et l’exclusion ; la difficulté à défendre des droits, lorsque l’on se trouve dans la marge de l’exclusion ; et la pertinence d’un regard décalé qui interroge les fondements mêmes de nos démocraties nationales. Travaillant depuis […]
]]>[RussEurope-en-Exil] Le nouveau gouvernement italien et l’agonie de l’Union européenne, par Jacques Sapir
▻https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-le-nouveau-gouvernement-italien-et-lagonie-de-lunion-e
(Billet invité) La constitution d’un gouvernement de coalition entre le M5S et la Lega est désormais chose quasiment faite. Ceci constitue un véritable cauchemar que ce soit pour les dirigeants de l’Union européenne, les Juncker et les Tusk, ou que ce soit pour les dirigeants des autres pays de l’UE qui s’affichent comme des européistes, […]
]]>The EU Hotspot Approach: Hotspots and Plethora of Freedom-Restricting Measures
In its May 2015 European Agenda on Migration, the European Commission introduced the “hotspot approach” to manage the “refugee crisis” and to assist frontline member states facing disproportionate migratory pressures. With multiple European Union agencies working on the ground in Greece and Italy to identify, register, and fingerprint incoming migrants and asylum seekers, the hotspot system is intended to ensure that all individuals are registered upon arrival and channelled into asylum, return, or relocation procedures.
However, various aspects of the operations of hotspots have been criticized by UN bodies, civil society organisations, and scholars, who have highlighted the unclear division of roles and responsibilities between EU agencies and host member states, the blurred line between detention and reception, substandard material conditions, a lack of transparency, and differential treatment based on nationality, among a host of other concerns.
This themed blog series organized by GDP Researcher Izabella Majcher for the Oxford University-based Border Criminologies examines the EU hotspot approach from the perspective of the right to liberty and freedom of movement, and asks whether the system complies with the lawful restrictions on freedom of movement and whether some of them may amount to de facto detention. Other contributions to the series are authored by experts in Italy and Greece who have assisted people detained or accommodated at hotspots, including lawyers from the Association for Juridical Studies on Immigration in Italy and the Greek Council for Refugees.
▻https://www.globaldetentionproject.org/the-eu-hotspot-approach-blurred-lines-between-restriction-on
#Hotspot #détention #rétention #liberté_de_mouvement #asile #migrations #réfugiés #Grèce #Italie
cc @isskein
[Video] Sur les toits.
▻https://a-louest.info/Video-Sur-les-toits-2014-305
►https://www.youtube.com/watch?v=rsHXdpCKBEM
Trois ans après sa sortie, le réalisateur Nicolas Drolc vient de mettre en accès libre son film documentaire sur Internet.
Ce film retrace les mutineries des années 1971-1972 dans les prisons de Toul et Nancy. Ces émeutes de prisonniers vont poser pour la première fois les problèmes des conditions de détention, de la fonction de la prison et du système pénitentiaire français.
Que s’est-il passé dans les prisons françaises entre septembre 1971 et la fin de l’année 1972 ?
Pour la première fois, les prisonniers déclenchent des révoltes collectives, prennent le contrôle de leurs prisons, occupent les toits et communiquent leurs revendications en s’adressant à la foule.
Quarante ans plus tard, ce film dépoussière cette page méconnue de l’histoire des luttes sociales. Avec le témoignage de ceux qui ont vécu, déclenché, réprimé et défendu ces révoltes : les mutins de la prison de Nancy, un ancien maton de la prison de Toul, le ténor du barreau Maître Henri Leclerc, le sociologue et co-fondateur du Groupe Information Prison Daniel Defert, et l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
]]>21 degrés de liberté – 03
▻https://framablog.org/2018/01/29/21-degres-de-liberte-03
Voici déjà le 3e article de la série écrite par #Falkvinge. Le fondateur du Parti Pirate suédois n’hésite pas à afficher des opinions tranchées parfois provocatrices . Aujourd’hui il est question de la #Publication sous #Anonymat. Le groupe Framalang a … Lire la suite
#21_degrés_de_liberté #Internet_et_société #Libertés_Numériques #Analogique #Légalité #numerique #ViePrivee
]]>#MoiAussi : légitime car illégal
La campagne de libération de parole #MeToo a marqué cette année 2017. Tristan Boursier y voit un acte nécessaire de désobéissance civile, légitime justement parce qu’illégal, dans un contexte patriarcal où l’État de droit n’est pas toujours respecté en pratique.
Crise catalane : qui a suspendu quoi ? [Par Anthony Sfez] – JP blog
►http://blog.juspoliticum.com/2017/09/18/crise-catalane-qui-a-suspendu-quoi-par-anthony-sfez
The Interdiction of Asylum Seekers at Sea: Law and (mal)practice in Europe and Australia
▻https://uploads.guim.co.uk/2017/05/02/Policy_Brief_4_Interdiction_of_asylum_seekers_at_sea.pdf
#push-back #refoulement #mer #asile #migrations #réfugiés #Australie #Europe #UE #EU #légalité #illégalité
Asylum seeker boat turnbacks illegal and don’t deter people, report finds
Neither Australia’s nor Europe’s deterrence policies save lives, but rather ‘hamper desperate people fleeing war and persecution from finding safety’
▻https://www.theguardian.com/world/2017/may/03/asylum-seeker-boat-turnbacks-illegal-and-dont-deter-people-report-finds
#dissuasion
#Accord_UE-#Turquie : la #Cour_européenne_des_droits_de_l’homme rejette une contestation française (Le Monde, 28 juin 2016)
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté, jeudi 23 juin, la demande d’étude en urgence de la situation des migrants dans l’île grecque de #Chios. Le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), dépositaire de la plainte, et qui a révélé l’information mardi 29 juin, demandait à la Cour de faire injonction à la #Grèce de prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux violations répétées des droits des réfugiés. Trois avocats français, mandatés par le Gisti, se sont rendus en Grèce en mai. Parmi eux, Eve Shahshahani a passé cinq jours dans l’île de Chios où elle a recueilli les témoignages de 50 migrants, afin de de déposer des requêtes au nom de ces personnes devant la CEDH.
Comme les jugements sur le fond devant cette juridiction sont très longs, et comme la situation semblait dramatiquement urgente, le Gisti a fait valoir l’article 39 du règlement de la Cour, utilisé lorsqu’il y a « mise en danger d’autrui ». « Nous l’invoquons en cas de violation, de dommage personnel caractérisé imminent, grave et irréparable pour les victimes », explique Eve Shahshahani. Mais la Cour européenne n’a pas retenu la demande d’instruction en urgence, le sujet sera donc discuté sur le fond.
« Des milliers de personnes sous-nourries »
En attendant, la juriste témoigne de ce qu’elle a vu sur l’île. « Des milliers de personnes ne peuvent quitter Chios. Elles sont sous-nourries, peu soignées et humiliées », raconte-t-elle après avoir entre autres rencontré Ahmed, un Syrien grièvement blessé le 31 mars au cours d’une bagarre dans le camp de Vial et qui a été hospitalisé pendant cinq jours. Le 24 mai, il a été témoin de la tentative de suicide par pendaison de son camarade Muhammad et aujourd’hui lui aussi exprime des tendances suicidaires. « Pourtant, à ce jour, aucun représentant légal n’a été désigné et le garçon n’a bénéficié d’aucune prise en charge psychologique ni éducative », rappelle la juriste.
Depuis le 20 mars, date d’entrée en vigueur de l’accord entre UE et Turquie, les migrants qui arrivent à Chios ne sont plus transférés sur le continent grec. Presque tous demandent l’asile en espérant pouvoir rester en Europe. En attendant un entretien avec le bureau européen de l’asile, ils tuent le temps comme ils peuvent.
Dans la plupart des cas, cet entretien débouche sur une irrecevabilité de leur demande au motif que la Turquie est un pays sûr ; ce qui signifie qu’Ankara est censée leur offrir la protection dont doivent bénéficier des réfugiés au regard des accords de la Convention de Genève. Ils se voient donc remis un ordre d’expulsion dont ils suspendent la mise en œuvre en faisant appel.
« Une situation inhumaine »
Dans l’attente, les autorités grecques les obligent à rester sur l’île de Chios.« Et ceux qui tentent de quitter l’île pour se rendre à Athènes sont arrêtés par la police et remis dans le camp, a observé Mme Shahshahani. Les gens n’en peuvent plus. la situation est vraiment inhumaine. Lors de mon séjour dans l’île entre les camps de Vial et de Souda, où sont parqués les migrants, j’ai été témoin de la tentative de suicide d’un jeune Afghan au bord du désespoir, et quand je suis partie, un groupe venait d’entamer une grève de la faim pour faire entendre ses protestations. » Depuis, la grève de la faim s’est arrêtée. « Mais rien d’autre n’a vraiment changé d’après les relations téléphoniques quotidiennes que je maintiens avec eux », dit-elle.
A ses yeux, « les deux camps de Chios ressemblent vraiment à des zones d’attente où les gens sont parqués en état de sous-nutrition », insiste Eve Shahshahani. Certes, dans le camp de Vial des repas sont servis par les autorités, mais cet espace affiche complet et une partie des personnes en attente ont été transférées dans un autre camp, Souda, qui, lui, n’a pas de service officiel de distribution de repas. Là, les exilés survivent par 35° C, cherchant des espaces d’ombre et de l’eau. Le manque alimentaire dont ils souffrent a été évalué entre 200 et 1 300 calories quotidiennes par personne.
abonnes.lemonde.fr/international/article/2016/06/28/accords-ue-turquie-la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-rejette-une-contestation-francaise_4959714_3210.html
#CEDH #droits_humains #asile #migrations #réfugiés
Le Sandwich neerlandais « Double irlandais » ou l’optimisation Offshore des multinationales
▻https://www.youtube.com/watch?v=pFP-vbTvsV8
Cette vidéo explique le célèbre montage utilisé par de nombreuses multinationales dont Google, Amazon, Starbucks et autre dit le « Double irlandais » ou le « Sandwich hollandais » permettant de réaliser un montage en Hollande et Irlande pour supprimer l’imposition. #Apple #optimisation_fiscale #Amazon #Starbucks
]]>Atmosphère de #répression syndicale à La Poste - Observatoire des multinationales
▻http://multinationales.org/Les-syndicats-denoncent-une
▻http://multinationales.org/IMG/arton545.png?1424078517
C’est surtout que tout cela profite du plus parfait mépris de la #légalité !
La notification mentionne notamment le « non respect répété des dispositions de l’article 8 du règlement intérieur de la Poste ». Cet article soumet l’intervention syndicale à une autorisation d’accès au site. Or, cet article est contraire au Code du #Travail qui attribue aux délégués syndicaux la liberté d’accès et de circulation dans les établissements de l’#entreprise [3]. Comment expliquer cet état d’exception ? « La Poste navigue dans une zone de non droit social, déplore Nicolas Galépides, secrétaire général de la fédération Sud-PTT. Depuis 2010, c’est une société anonyme qui n’a ni comité d’entreprise ni délégués du personnel, alors qu’elle compte 110 000 salariés de droit privé et 110 000 fonctionnaires. La direction applique unilatéralement des mesures inspirées du droit administratif ou du code du travail en fonction de ce qui l’arrange. »
]]>#Business, #éthique, #légalité... Le #séquençage de l’#ADN en questions
Le Monde.fr | 18.08.2014 à 13h21 • Mis à jour le 18.08.2014 à 14h29 |
Par Alexandre Léchenet
▻http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/08/18/le-sequencage-du-genome-comment-ca-marche_4472313_4355770.html
Illumina, une société américaine, propose de séquencer le #génome des humains pour 1 000 dollars, comme l’explique son président dans une interview au Monde (lien abonnés). Un procédé qui nécessite aujourd’hui quelques heures de calculs, pour un coût très modique, suscitant de nombreuses interrogations scientifiques et éthiques. En 2003, le premier séquençage complet avait coûté 2,7 millliards de dollars. Ce séquençage permet notamment aux particuliers de prévenir certaines maladies génétiques ou prédispositions à des maladies.
Qu’est-ce que l’ADN ?
L’acide désoxyribonucléique (ADN) est présent dans chaque cellule vivante. Cette molécule a la forme d’une double hélice. L’ensemble de l’ADN dans une cellule rassemble toute l’information permettant à l’organisme qui la contient de se développer et de se gérer.
L’ADN est constitué de quatre molécules différentes – appelées bases : l’adénine, la thymine, la guanine et la cytosine (les lettres A, T, G, C) – qui s’assemblent deux à deux. Une suite particulière de ces couples de protéines forment un gène, la base de l’information pour chaque caractéristique de l’organisme.
700 MO
L’ADN est organisé en différents chromosomes, dont le nombre varie en fonction des espèces. Chez l’humain, il y en a 23 paires. A titre de comparaison, la pomme de terre possède 48 chromosomes et le moustique, six. L’ADN humain est composé de trois milliards de paires de bases, soit environ 700 mégaoctets d’informations. Autant de données qu’un film compressé ou qu’un bon vieux CD-rom. On estime aujourd’hui le nombre de gènes à 50 000 chez les humains. Ces gènes peuvent être codants, c’est à dire qu’ils sont à l’origine d’une caractéristique ou non codants. Les gènes non-codants semblent néanmoins nécessaires à l’organisation du génôme.
Qu’est-ce que le séquençage ?
L’ensemble de l’information contenue dans l’ADN est appelé génome. Le séquençage est la lecture de la succession des lettres qui constituent le génome. Il permet de regarder des gènes ou des morceaux de gènes, ou la totalité du génome.
Pour réaliser ce séquençage, on extrait l’ADN d’un échantillon biologique : un cheveu, de la salive, du sang, etc. On place cet ADN dans une machine spéciale, un séquenceur, qui déchiffre l’ADN. Ensuite, cet ADN est comparé avec le génome de référence de l’humain pour l’organiser. En effet, seul 0,1 % du génome varie d’un humain à un autre. C’est cette liste de différences qui servira de base à l’identification.
Comment le coût du séquençage a-t-il évolué ?
2,7 MILLIARDS
Le premier séquençage, le projet Génome humain, financé par des fonds publics, a duré près de quinze ans et coûté 2,7 milliards de dollars (2 milliards d’euros). Il s’est terminé en avril 2003, grâce à plusieurs donneurs différents. En mai 2007, pour la première fois, le génome humain d’un seul individu est entièrement séquencé. Il s’agit de celui de James Watson, biologiste à l’origine de la découverte de la structure de l’ADN avec Francis Crick.
Le coût du séquençage n’a ensuite cessé de diminuer, pour atteindre récemment 1 000 dollars (750 euros), facilitant l’accès au séquençage complet à une part plus importante de la population. En 2013, il se réalisait en quelques heures seulement. Par ailleurs, il est également possible de faire des séquençages non pas sur l’ensemble du génôme, mais sur un nombre ciblé de gènes. Ces séquençages sont donc moins coûteux.
Parallèlement, des projets de séquençage génomiques de populations plus larges ont été lancés. Ainsi, au Royaume-Uni, le projet Genomic England prévoit de séquencer les génomes de 100 000 Britanniques, dont une importante partie souffre de maladies héréditaires ou de cancers. L’institut génomique de Pékin répertorie de son côté le génome de « surdoués », dont le QI dépasse 160. Le biologiste américain Craig Venter, à la tête d’une entreprise privée qui a également réalisé un séquençage global, recense de son côté les gènes de la longévité.
Quel est l’intérêt du séquençage ?
Le premier séquençage finalisé en 2003 a notamment servi de base de comparaison aux suivants. Il a permis d’identifier les gènes humains et de les cartographier. Le séquençage permet de comprendre et de poser un diagnostic, mais également d’identifier des mutations génétiques.
Aujourd’hui, le séquençage peut être réalisé pour des individus ou des fœtus. Il permet d’identifier une mutation ou un gène impliqué dans une maladie. Il permet également d’évaluer les prédispositions génétiques d’une personne pour certaines maladies ou d’en savoir plus sur sa « généalogie génétique ».
Des entreprises proposent des analyses génétiques ciblées. Mais demain, elles pourraient, en proposant un séquençage intégral, constituer des bases de données sur les gènes de leurs clients, permettant de mener des projets de recherche, ou éventuellement d’être vendues à des laboratoires.
La découverte de gènes à l’origine de maladies peut justifier un suivi médical particulier, ou des opérations préventives, comme la mastectomie en prévention d’un cancer du sein, médiatisée par l’actrice Angelina Jolie. Mais qu’est-ce que cela changera de se savoir prédisposé à Alzheimer, maladie pour laquelle il n’existe aucun traitement préventif ?
Et sur les fœtus et les embryons ?
Le séquençage chez le fœtus, dont une partie de l’ADN circule dans le sang de la mère, permet d’éviter l’amniocentèse et de dépister certaines maladies et mutations génétiques, comme la trisomie 21. Ce type de diagnostic prénatal peut même être réalisé avant l’implantation de l’embryon dans l’utérus.
Ce séquençage pose d’importantes questions éthiques. En mars 2014, dans Le Monde, Laurent Alexandre, président de DNAvision, expliquait que les séquençages seront bientôt accessibles facilement en début de grossesse. « Le séquençage intégral de l’ADN de l’enfant va bouleverser notre rapport à la procréation, puisque des milliers de maladies pourront être dépistées systématiquement pendant la grossesse », s’alarme-t-il, mettant en garde contre un « toboggan eugéniste ».
Est-ce possible en France ?
En France, il est illégal pour un particulier de demander son séquençage génomique. Le code civil, modifié par la loi de bioéthique de 2004, stipule que « l’’examen des caractéristiques génétiques d’une personne ne peut être entrepris qu’à des fins médicales ou de recherche scientifique », ainsi que pour les enquêtes criminelles ou la recherche de paternité. Le code de la santé publique ajoute que cet examen médical ne peut être effectué que par « des praticiens agréés à cet effet par l’Agence de la biomédecine ». De plus, les tests en France ne sont possibles que lorsqu’ils ciblent une maladie ou une mutation spécifique.
Sur la question du diagnostic fœtal, le Comité national d’éthique s’inquiète de « la stigmatisation du handicap et de son poids économique et social, du relatif rejet de la différence, voire de l’affirmation d’un "droit" à la bonne santé de l’enfant à naître », qui pourraient encourager les parents à utiliser les outils de diagnostic génétique « sans discernement ». Le comité préconise également que les tests prénataux soient décidés selon plusieurs critères, « au premier rang desquels devraient figurer la particulière gravité et l’incurabilité de la maladie au moment du diagnostic ».
]]>Le #mur de séparation israélien en #Cisjordanie est #illégal et constitue un obstacle à la #paix, selon Ban
►http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=32945
Dans un message lu par le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, Oscar Fernandez-Taranco, M. Ban a déclaré que la réunion au Comité des #Nations_Unies sur l’exercice des #droits inaliénables du peuple palestinien a lieu dans le contexte d’une situation de plus en plus précaire sur le terrain.
« Les implications de ce mur vont bien au-delà de la #légalité. Le Mur restreint gravement le mouvement des Palestiniens et l’accès dans toute la Cisjordanie, coupant les terres et compromettant l’accès aux #ressources nécessaires au #développement des Palestiniens. Le mur ralentit la production agricole et rurale de la Cisjordanie. Le mur et l’extension des #colonies de peuplement ont aggravé la fragmentation du Territoire palestinien, isolant encore plus #Jérusalem-est », a affirmé le Secrétaire général.
]]>@odilon, intéressant pour toi ?
La #terre du #pouvoir, le pouvoir de la terre. #Conflits_fonciers et jeux politiques en #Afghanistan
Cet article vise à montrer comment la #légalité ne s’oppose pas de façon systématique au recours à la #violence mais constitue deux manières de gagner et de maintenir l’accès à des #ressources qui s’entremêlent et se renforcent mutuellement. À travers l’analyse d’un conflit foncier à la #périphérie rurale de la capitale afghane, #Kaboul, et l’observation des processus d’appropriation et de #redistribution_de_terres au niveau local, nous mettrons en lumière une géographie du pouvoir qui se déploie à une échelle plus large. Suite à d’importants changements dans les conditions matérielles qui ont conduit à l’expansion de la ville et à la transformation de la #frange_rurale-urbaine, le #pouvoir_territorialisé apparaît comme une condition préalable pour contrôler la circulation des personnes, des biens et de l’argent, de l’information et des idées. Ceci nous permet d’ajouter les landscapes et la circulation des terres aux cinq catégories célèbres qui sont distinguées par Appadurai (1999) comme un moyen d’organiser l’étude de la culture du monde et de l’économie.
Pôle Emploi : des #radiations expéditives qui embellissent les statistiques - charentelibre.fr
▻http://www.charentelibre.fr/2014/01/08/pole-emploi-ne-chome-pas-sur-les-radiationsmotifs-variesrecours-possib
Quand ils s’inscrivent, tout va très vite. On utilise un jargon qu’ils ne comprennent pas forcément."
Ils doivent notamment dire s’ils acceptent de recevoir les informations qui les concernent dans un espace personnel sur le net. Certains cochent la case alors qu’ils n’ont pas de connexion ou qu’ils ont une maîtrise très insuffisante de l’outil. Dès lors, le #courrier_papier n’est plus obligatoire. Par ailleurs, les politiques sont différentes d’un site à l’autre. Certains relancent par SMS ou par mail, d’autres pas.
Les motifs jugés recevables donnent l’impression d’être examinés au doigt mouillé. Virginie Sutter, malade, avait prévenu par mail qu’elle ne pourrait pas se rendre à sa #convocation, gardant le lit chez elle à Champniers. « On m’a demandé d’envoyer un certificat médical. Ce que j’ai fait. J’ai quand même été radiée parce qu’ils voulaient un arrêt maladie. J’avais déjà été exclue pour avoir choisi d’aller au chevet de ma mère très malade plutôt que d’aller à mon rendez-vous. »
La panne n’est pas non plus une excuse recevable. « Quand on est en fin de droits, on est dans la galère financière, raconte Vanessa, de Saint-Yrieix. Ma voiture est tombée en panne, je n’ai pas pu aller au rendez-vous. Il aurait fallu que je fournisse un certificat du garagiste. »
Un site de référence, doté d’un forum, pour se défendre (modèles de lettres de recours, échanges entre les concernés, etc.) : ►http://www.recours-radiation.fr
Des éléments pour mettre en oeuvre un rapport offensif à la #légalité et aux institutions chargées de la mettre en oeuvre : Se défendre, Michel Foucault et alii
►http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6191
L’édito d’Alain Genestar | Polka Magazine
▻http://polkamagazine.com/23/le-mur/l-edito-d-alain-genestar/1357
Parce que, par électoralisme ou compassion, ou les deux, elle se plaît à jouer le rôle flatteur de la protectrice du citoyen. Au fait : qu’est devenu votre engagement, Madame la ministre de la Culture, pris dans Polka il y a un an, de réformer le droit à l’image ? Car ce sont vos mots : « Au nom de cette loi, censée être protectrice, on risque de se couper de notre mémoire. »
Parce que donc, par réflexe de caste, la classe politique se protège elle-même des révélations et des images qui risqueraient de la compromettre.
Que faire ?
Accepter d’être hors-la-loi quand le devoir d’informer et de garder en mémoire l’emporte sur le respect du droit.
À Polka, nous avons pris la décision de publier, dans ce numéro, des documents, des photos, qui dévoilent, sans l’autorisation préalable des personnes photographiées, les liens entre le Front national et les groupuscules d’extrême droite.
]]>Are the UK’s mass deportation charter flights lawful?
timthumb.phpThe London-based research group Corporate Watch has just published a 20-page briefing examining the lawfulness the UK’s mass deportation charter flights. Part of a forthcoming report by Corporate Watch and the campaign group Stop Deportations, it aims to provide campaigners and legal practitioners with some arguments and tools with which to challenge the legality of these flights. This post provides a short summary of the main arguments and findings.
▻http://www.freemovement.org.uk/2013/07/29/are-the-uks-mass-deportation-charter-flights-lawful
#vol #déportation #rapatriement #expulsion #migration #retour #légalité #UK #Angleterre #Grande-Bretagne
]]>Miguel Benasayag : légalité ou légitimité ? - Libération
▻http://www.liberation.fr/culture/06011644-miguel-benasayag-legalite-ou-legitimite
Né le 4 juin 1953 en Argentine, Miguel Benasayag a étudié la médecine en même temps qu’il militait pour la guérilla guévariste. Arrêté à plusieurs reprises, il passe plus de trois ans en prison et ne doit sa libération qu’au programme de libération des prisonniers français en 1978 (grâce à sa double nationalité franco-argentine). Il débarque en France en 1978 où il poursuit quelque temps son activité militante de la guérilla puis devient ensuite chercheur. Il se penche ensuite sur la critique de la psychiatrie, les mouvements internes de la médecine, sur l’anthropologie, la philosophie. Dans ce contexte, Miguel Benasayag crée le collectif « Malgré Tout » pour penser le monde, la liberté, le système. Il participe à l’Université populaire de la Cité des 4000, à la Courneuve. Il coordonne l’université populaire de Ris Orangis. le programme de "de-psychiatrisation" à Fortaleza (Brésil). Miguel Benasayag dirige depuis 2008 le laboratoire de « biologie théorique », Campo Biologico, à Buenos Aires.
Philosophe et psychanalyste, il est également l’auteur de nombreux ouvrages, dont, aux Editions La Découverte : Utopie et liberté (1986), Penser la liberté (1991), Pour une nouvelle radicalité (avec Dardo Scavino, 1997), Le mythe de l’individu (1998), Du contre-pouvoir (avec Diego Sztulwark, 2000), Résister, c’est créer (avec Florence Aubenas, 2002) et La fragilité (2004).
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