• URGENT ENSEMBLES NOUS POUVONS TOUS FAIRE QUELQUE CHOSE

    PETITION A SIGNER SVP ET A PARTAGER

    Les faits : http://www.h24info.ma/maroc/politique/maroc/algerie-deux-familles-syriennes-prises-entre-deux-feux/23889

    https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_President_Abdelaziz_Bouteflika_et_Abdelmalek_Sellal_Premier_Ministre_Sauvez_les_refugies_syriens_expulses_dAlgerie/edit

    Monsieur le Président de la #République #Algérienne #AbdelazizBouteflika,
    Monsieur le Premier Ministre #AbdelmalekSellal,

    De mon statut de citoyenne du monde et militante des #Droits de #l’Homme j’ose attirer votre attention sur le traitement inhumain réservé aux #réfugiés #syriens en Algérie. Depuis janvier 2014 le sort des réfugiés syriens s’est résumé à un grossier ballottage de vies humaines entre deux pays souverains, l’#Algérie et le #Maroc. En ce moment même deux familles syriennes comptent des adultes et des enfants souffrant de malnutrition. L’état de santé d’un des enfants d’un an et demi, Afinate, est très critique et nécessite une aide médicale de toute urgence.
    Cette incompréhensible négligence faite envers les réfugiés syriens par vos services dits « démocratiques » traduit un profond mépris qui doit retentir dans toutes les consciences humaines comme une alarme immense lorsque les droits desdits réfugiés n’ont aucune vie juridique dans un pays qui veut montrer l’exemple d’engagement dans la « ratification de traités internationaux » parmi les pays Africains.
    Il est utile de rappeler que les réfugiés syriens sont des êtres humains qui méritent mieux que vos #expulsions répétitives et vos #blocages punitifs. Serait-ce un racisme à peine masqué ? J’ose espérer que non car si tel est le cas il destinerait un avenir tragique à des adultes affaiblis et à leurs enfants qui ne sont pas responsables des projets d’hommes politiques puissants. Cette situation n’a que trop duré. Il est grand temps de prendre vos responsabilités et d’arrêter d’expulser des réfugiés syriens qui ont éminemment besoin d’aide.
    Aussi permettez-moi de vous suggérer de mettre à leur disposition des actions humanitaires d’urgence, des hébergements gratuits au sein de vos structures sociales, une prise en charge totale en soins médicaux ainsi que la régularisation de leur situation administrative. Le droit d’asile doit être offert à toute personne en situation de danger.
    Ainsi je me permets humblement de vous faire un rapport succinct évoquant les raisons qui ont motivé les syriens à fuir leur pays. Ils ont fui les bombardements quotidiens dans leur ville, la famine due au blocus, les massacres. Ces raisons sont des preuves suffisantes pour vous inciter à prendre des mesures adéquates urgentes.

    La volonté du peuple algérien dans l’entraide est reconnue internationalement. Il est par conséquent du ressort de son gouvernement de hisser ses actes futurs à hauteur de la générosité de son peuple. J’espère sincèrement de votre part de l’humanité envers les réfugiés syriens enfermés dans votre no man’s land.
    .
    Lilia Marsali.

  • Le racisme est toujours justifié et construit par la culture (la supériorité esthétique des pratiques culturelles), le biologique, l’appartenance à un groupe social ( la stigmatisation des pauvres issus de l’immigration)
    "Racisme et Culture" par Frantz Fanon
    http://www.dailymotion.com/video/xoib3i_frantz-fanon-racisme-et-culture_news


    extrait de la préface de « Oeuvres » de Frantz Fanon paru aux éditions de la Découverte
    http://www.mouvements.info/L-universalite-de-Frantz-Fanon.html

    Il n’y est question, faut-il préciser, que de la lutte et du futur qu’il faut ouvrir coûte que coûte. Cette #lutte a pour but de produire la vie, de renverser les #hiérarchies instituées par ceux qui se sont accoutumés à vaincre sans avoir raison, la « violence absolue » jouant, dans ce travail, une fonction désintoxicatrice et instituante. Cette lutte a une triple dimension. Elle vise d’abord à détruire ce qui détruit, ampute, démembre, aveugle et provoque peur et colère – le devenir-chose. Ensuite, elle a pour fonction d’accueillir la plainte et le cri de #l’homme_mutilé, de ceux et celles qui, destitués, ont été #condamnés à l’#abjection ; de #soigner et, éventuellement, de #guérir ceux et celles que le pouvoir a blessés, violés et torturés, ou simplement rendus fous. Elle a enfin pour but de faire jaillir un #sujet #humain inédit, capable d’habiter le monde et de le partager afin que les possibilités de #communication et de #réciprocité sans lesquelles ne sauraient exister ni la #dialectique de la reconnaissance ni le #langage humain soient restaurées.
    Ce gigantesque labeur, Fanon l’appelait la « sortie de la grande nuit », la « #libération », la « #renaissance », la « restitution », la « #substitution », le « #surgissement », l’« émergence », le « #désordre absolu », ou encore « marcher tout le temps, la nuit et le jour », « mettre sur pied un homme neuf », « trouver autre chose », forger un sujet humain nouveau sorti tout entier du « mortier du #sang et de la #colère », #libre du #fardeau de la #race et débarrassé des attributs de la #chose. Un sujet quasi-indéfinissable, toujours en reste parce que jamais fini, comme un écart qui résiste à la #loi, voire à toute limite.
    Quant au reste, et bien mieux que d’autres écrits de l’époque, les textes de Fanon dévoilent l’étendue des souffrances psychiques causées par le racisme et la présence vive de la folie dans le système colonial [3] . En effet, en situation coloniale, le travail du racisme vise, en premier lieu, à abolir toute séparation entre le moi intérieur et le regard extérieur. Il s’agit d’anesthésier les sens et de transformer le corps du colonisé en chose dont la raideur rappelle celle du cadavre. À l’anesthésie des sens s’ajoute la réduction de la vie elle-même à l’extrême dénuement du besoin. Les rapports de l’homme avec la #matière, avec le #monde, avec l’#histoire deviennent de simples « rapports avec la nourriture », affirmait Fanon. Pour un #colonisé, ajoutait-il, « vivre, ce n’est point incarner des valeurs, s’insérer dans le développement cohérent et fécond d’un monde ». #Vivre, c’est tout simplement « ne pas #mourir », c’est « maintenir la vie ». Et de conclure : « C’est que la seule perspective est cet estomac de plus en plus rétréci, de moins en moins exigeant certes, mais qu’il faut tout de même contenter. »
    Cette #annexion de l’homme par la force quasi-physiologique du besoin et la matière de l’estomac constitue le « temps d’avant la vie », la « grande nuit » de laquelle il faut sortir. On reconnaît le temps d’avant la vie au fait que, sous son emprise, il n’est pas question pour le colonisé de donner un sens à son existence et à son monde, « mais plutôt d’en donner un à sa mort ». Et c’est à éclairer les attendus de ce différend et à le trancher en faveur des « réserves de vie » que s’attela Fanon.

    Un bel hommage de #Jacques_Coursil (Clameurs) à #Frantz_Fanon tiré du livre "Peau Noire, Masques Blancs(collection Points)
    http://www.youtube.com/watch?v=8yaGS2uJvis

    Je suis nègre.

    Mais je n’ai pas le droit de me laisser ancrer.
    Non !
    je n’ai pas le droit de venir et de crier ma haine.
    – pas le droit,
    de souhaiter la cristallisation
    d’une culpabilité
    envers le passé de
    ma race -
    Dois-je me confiner
    à la répartition raciale de la culpabilité,
    Non, je n’ai pas le droit d’être un Noir.
    – je n’ai pas le droit d’être ceci ou cela…
    Le Nègre n’est pas, pas plus que le Blanc.
    Je demande qu’on me considère à partir de mon Désir.
    Je me reconnais un seul droit :
    celui d’exiger de l’autre
    un comportement
    humain.

    Le malheur et l’inhumanité du Blanc
    sont d’avoir tué l’humain
    quelque part.
    Le malheur du nègre
    est d’avoir été esclave.
    Mais je ne suis pas esclave
    de l’esclavage
    qui déshumanisa mes pères.

    Je suis homme
    et c’est tout le passé du monde
    que j’ai à reprendre.
    – la guerre du Péloponnèse
    est aussi mienne
    que la découverte de la boussole.
    Je ne suis pas seulement responsable
    de Saint-Domingue -
    La densité de l’Histoire
    ne détermine aucun de mes actes.
    Je suis mon propre fondement.

    Exister absolument.
    Je n’ai ni le droit ni le devoir
    d’exiger réparation
    pour mes ancêtres domestiqués.
    Pas le droit de me cantonner
    dans un monde de réparations rétroactives.
    Je ne suis pas prisonnier de l’Histoire
    Il y a ma vie prise
    au lasso de l’existence.
    Il y a ma liberté.Il n’y a pas de mission Nègre ;
    Pas de fardeau Blanc
    pas de monde blanc
    pas d’éthique blanche,
    pas d’intelligence blanche.
    Il y a de part et d’autre du monde
    des humains qui cherchent.

    Ô mon corps,
    fais de moi toujours
    un homme qui interroge !

    #Colonialisme #Décolonisation #Anticolonialisme #Racisme #Hiérarchisation #Ségrégation #Culture #Anthropologie #Politique #Déculturation #Musique #Jazz #Livres #Vidéo