• The rouble is soaring and Putin is stronger than ever - our sanctions have backfired | Simon Jenkins | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/jul/29/putin-ruble-west-sanctions-russia-europe

    The chief beneficiary is none other than Russia

    Il n’y a pas que la Russie https://seenthis.net/messages/968901

    Si pour les régimes occidentaux #l’important n’est pas le pouvoir d’achat des citoyens mais celui des actionnaires, les sanctions ne sont pas du tout contre-productives.

  • Macron Watch : Recensement des mesures et prises de parole du gouvernement Macron portant atteinte aux avancées sociales ou écologiques.
    https://macron.watch/2022/04/08/le-recap-du-08-04-2022

    AFFAIRES
    • Le Parquet National Financier a ouvert une enquête pour des soupçons de « blanchiment aggravé de fraude fiscale » concernant le cabinet de conseil McKinsey proche du gouvernement, qui a bénéficié depuis 2017 de contrats contestés avec l’État, sans avoir payé d’impôt sur les sociétés (source) (source)
    • Les révélations continuent sur les montants dépensés pendant le quinquennat auprès de cabinets de conseil, pour des réalisations contestées (voir nos précédents récap ici et là) :
    ◦ Ainsi, en 2019, l’exécutif a confié une mission à 18 experts de la petite enfance (dont le célèbre neuropsychiatre Boris Cyrulnik) sur les 1000 premiers jours de l’enfant, alors qu’au même moment il a fait appel, sans leur dire, à un cabinet privé pour réaliser la même étude en doublon pour plus de 400 000 euros d’argent public (source)
    • On l’évoquait en février, les enquêteurs du Parquet National Financier ont désormais ouvert une enquête visant la préfète Régine Engström, nommée par E. Macron il y a un an et réputée proche de lui, sur un potentiel conflit d’intérêts concernant un projet immobilier mené par son ancien employeur, le promoteur Nexity. (source) (source)
    • On l’évoquait en juillet 2020, des écoutes judiciaires confirment désormais que contrairement à ce qu’avait affirmé l’Élysée, la situation judiciaire de Michel Platini a bien été évoquée lors d’une rencontre avec E. Macron (source) (source)
    ◦ Ces écoutes confirment également l’implication d’un haut magistrat en poste à la Cour de cassation et proche d’E. Macron dans cette affaire (source) (source)
    ◦ Pour rappel, E. Macron a ensuite soutenu publiquement Michel Platini, alors en proie avec la justice, au mépris de la séparation des pouvoirs (source)
    • Le ministre de l’éducation Jean Michel Blanquer a cherché à joindre Laurent Bigorgne pendant sa garde à vue (voir notre précédent Récap pour les détails de cette affaire) (source)

    ECONOMIE / INEGALITES
    • La réforme de la CAF, qui a été pilotée par le cabinet McKinsey pour un coût de 4 millions d’euros d’argent public, et qui était censée simplifier les démarches a eu l’effet contraire : entrée en vigueur il y a un an, le délai de traitement des dossiers s’est encore allongé (source)
    • En cas de réélection, plutôt que d’augmenter le smic, E. Macron promet une « prime allant jusqu’à 6 000 euros, sans charges ni impôts ». En réalité, il s’agit d’une nouvelle version de la « prime Macron » laissée au bon vouloir des employeurs, et sous conditions : (source)
    ◦ Pour espérer la toucher, il faudra non seulement travailler pour une entreprise disposant d’un accord d’intéressement, mais aussi et surtout que l’employeur ait envie de débourser cette somme (source)
    ◦ Pour rappel, la précédente « prime Macron » n’a été versée qu’à un salarié du privé sur cinq ; et pour ces rares personnes qui en ont bénéficié, le montant a été deux fois moindre que le plafond (source)
    ◦ Par ailleurs, il convient de rappeler que ces primes « sans charges ni impôts » (sic) constituent des éléments de rémunération ne donnant pas de droit à la retraite ou au chômage, et contribuent de fait au dé-financement de la sécurité sociale (source)
    • En cas de réélection, la mesure d’E. Macron visant à permettre aux conjoints en union libre de déclarer ensemble leurs revenus pourrait coûter 800 millions d’euros par an à l’État, et profiterait d’abord aux ménages les plus riches. (source)
    ◦ Pour information, ce mécanisme actuellement appliqué pour les conjoints pacsés ou mariés, ampute déjà de 11,1 milliards d’euros les recettes fiscales de l’État (soit deux fois le budget de la justice) au profit des ménages les plus riches (chiffres 2017) (source) (source)

    RETRAITES
    • En cas de réélection, E. Macron promet « d’indexer les retraites sur l’inflation dès cet été » au lieu d’attendre le 1er janvier 2023, alors que le décalage de dates, ainsi que la désindexation ont notamment eues lieu sous son quinquennat : (source)
    ◦ En 2018, le gouvernement décidait que la revalorisation prévue au 1er octobre était reportée au 1er janvier de l’année suivante ; en 2019 et 2020, le gouvernement décidait de ne pas indexer les retraites sur l’inflation (source) (source)

    LIBERTES / SECURITE
    • En cas de réélection, E. Macron souhaite la « privation de droits civiques pour ceux qui s’en prennent aux dépositaires de l’autorité publique » – ce qui inclut le droit de vote : or les plaintes abusives des forces de l’ordre pour rébellion ou outrage sont nombreuses et en hausse, d’autant plus qu’elles sont difficilement contestables – des avocats dénonçant même un véritable « business » (source) (source) (source) (source) (source)
    • La police place des micros dans une bibliothèque anarchiste (source)

    VIOLENCES POLICIERES
    • Une étude indépendante des soignants bénévoles dans les manifestations chiffre à 25700 blessés lors des manifestations des Gilets Jaunes, soit plus de dix fois plus que le chiffre avancé par le gouvernement (2495 blessés) qui ne comptabilise en réalité que les personnes prises en charge par les sapeurs-pompiers (source)
    ◦ Les personnes affectées par les gaz lacrymogènes est quant à lui estimé à 275000 (source)
    ◦ Le mouvement « Retraites » comptabilisent à eux seuls 2100 blessés supplémentaires, et 36000 personnes affectées par les gaz lacrymogènes (source)
    ◦ Parmi toutes ces victimes, deux tiers des atteintes sont des blessures traumatiques, et plus d’une blessure sur six (18.1%) concerne des blessures traumatiques à la tête, alors que la frappe de la tête est normalement proscrite (source)
    • Contrairement aux discours des autorités à l’époque, une expertise judiciaire appuie la responsabilité de la police dans la chute ayant provoqué la mort de Steve Maia Caniço à Nantes lors de la fête de la musique en 2019 (source)
    ◦ Les explications du commissaire pour justifier l’emploi de grenades lacrymogènes sont également démenties par l’expertise judiciaire (source)

    EDUCATION / RECHERCHE
    • E. Macron rétropédale sur ses propos concernant l’apprentissage dès l’âge de 12 ans : il accuse ses opposants de relayer une prétendue « fake news », en prétendant ne pas avoir tenu de tels propos, alors que c’est le compte officiel En Marche qui a relayé la vidéo dans laquelle E. Macron promet « alternance, apprentissage, et orientation dès la 5ème » (sic) (source) (source) (source) (source)
    • La plateforme de sélection aux études supérieures Parcoursup est hors service pour le dernier jour de dépôt des dossiers de candidature – un délai supplémentaire de 24h a du être accordé (source)
    • La plateforme de dépôt de candidatures de l’enseignement supérieur est hors service pendant cinq jours (source)

    SANTE
    • Dans plusieurs villes de France (Metz, Le Mans, Orléans, Pontarlier, etc.), l’hôpital est de nouveau sous très forte tension en raison à la fois d’un afflux de patients et de l’insuffisance des effectifs – le « plan blanc » y est réactivé (source)
    • Le manque de personnel est également pointé du doigt dans plusieurs décès en hôpital ces dernières semaines : la victime d’une bavure policière est morte après avoir été envoyée vers un autre hôpital faute de pouvoir être prise en charge dans le premier ; une personne est morte après être restée 12h aux urgences sans avoir pu être prise en charge (source) (Canard enchaîné du 06/04/2022)
    MEDIAS
    • Des médias se voient refuser l’entrée à l’unique meeting de campagne d’E. Macron (source) (source)
    • E. Macron ne participera pas à « Elysée 2022 », la dernière grande émission politique avant le premier tour de la présidentielle. Il sera donc le seul candidat à la présidentielle à ne pas s’y rendre (source) (source)
    ◦ Pour des questions de temps de parole, France 2 se retrouve contrainte à diffuser des images du meeting d’Emmanuel Macron, avec applaudissements et hourras du public, sans possibilité de relance ou contradiction de journalistes (source) (source)

    CAMPAGNE PRESIDENTIELLE
    • Alors que les établissements scolaires ont l’obligation de neutralité, ces derniers ont reçu un courrier puis un email émanant d’un collectif se présentant comme l’équipe de campagne d’E. Macron (source)
    • Après le fiasco de la distribution des plis électoraux aux dernières élections confiée à une entreprise privée (voir nos précédents récap ici, là et là), le gouvernement a confié une mission de supervision de la distribution des professions de foi pour l’élection présidentielle au cabinet de conseil Sémaphores (qui appartient à un proche d’E. Macron) pour près de 290 000 € (source) (source)
    ◦ A quatre jours des élections, plus de la moitié des électeurs n’avaient toujours pas reçu les professions de foi électorales des candidats ; cela concernait toujours près d’un tiers des électeurs à trois jours de l’échéance (source) (source)

  • How the ’self licking ice cream cone,’ prolonged the 20-year war – Responsible Statecraft
    https://responsiblestatecraft.org/2021/10/04/how-the-self-licking-ice-cream-cone-prolonged-the-20-year-war

    This is the first time political candidates have suggested that the interests of senior military officials played a key part in prolonging the war in Afghanistan. The idea that national security institutions and their leaders pursue such parochial interests has been almost entirely ignored in past discussions, because mainstream foreign policy specialists have disapproved of it.

    #états-unis #l’important #MSM

  • New report shows leading Covid-19 vaccine pharma companies fuelling unprecedented human rights crisis | Amnesty International
    https://www.amnesty.org/en/latest/news/2021/09/new-report-shows-leading-covid-19-vaccine-pharma-companies-fuelling-unprece

    Six companies at the helm of the Covid-19 vaccine roll-out are fuelling an unprecedented human rights crisis through their refusal to waive intellectual property rights and share vaccine technology, with most failing to prioritise vaccine deliveries to poorer countries, Amnesty International said today.

    In a new report, A Double Dose of Inequality: Pharma companies and the Covid-19 vaccines crisis, the organization assessed six of the companies that hold the fate of billions of people in their hands: AstraZeneca plc, BioNTech SE, Johnson & Johnson, Moderna, Inc., Novavax, Inc. and Pfizer, Inc. It paints a dismal picture of an industry that is woefully failing to respect human rights.

    “Vaccinating the world is our only pathway out of this crisis. It should be time to hail these companies, who created vaccines so quickly, as heroes. But instead, to their shame and our collective grief, Big Pharma’s intentional blocking of knowledge transfer and their wheeling and dealing in favor of wealthy states has brewed an utterly predictable and utterly devastating vaccine scarcity for so many others” said Agnès Callamard, Amnesty International’s Secretary General.

    “Its plunging parts of Latin America, Africa and Asia into renewed crises, pushing weakened health systems to the very brink and causing tens of thousands of preventable deaths every week. In many low-income countries not even health workers and people at-risk have received the vaccine.”

    “Against the backdrop of these gross inequalities BioNTech, Moderna and Pfizer are set to make US$130 billion combined by the end of 2022. Profits should never come before lives.”

  • Stanley McChrystal and other generals who led in Afghanistan now thrive in the private sector - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/politics/2021/09/04/mcchrystal-afghanistan-navistar-consulting-generals

    Last year, retired Gen. Joseph F. Dunford Jr., who commanded American forces in Afghanistan in 2013 and 2014, joined the board of #Lockheed_Martin, the Pentagon’s biggest defense contractor. Retired Gen. John R. Allen, who preceded him in Afghanistan, is president of the Brookings Institution, which has received as much as $1.5 million over the last three years from #Northrop_Grumman, another defense giant. David H. Petraeus, who preceded Allen and later pleaded guilty to a misdemeanor charge for providing classified materials to a former mistress and biographer, is a partner at #KKR, a private equity firm, and director of its #Global_Institute.
    Petraeus said several firms “aggressively sought” him for his military and CIA experience. As for his leadership in Afghanistan, he said, “I stand by what we did and how I reported it during my time.” Dunford said he pushed no policy in Afghanistan but “did exactly what the president directed me to do,” and that 80 percent of his time now is devoted to nonprofits, several serving veterans. Allen, through a spokeswoman, declined to comment.

    McChrystal is the runaway corporate leader. A board member or adviser for at least 10 companies since 2010, according to corporate filings and news releases, he also leverages his experience to secure lucrative consulting contracts on topics distant from defense work, such as managing the coronavirus pandemic for state and local governments. The general, who was dismissed after being quoted in 2010 disparaging then-Vice President Joe Biden, has made millions from corporations, governments and universities, commanding six-figure salaries for some of his board positions and high five-figure speaking fees.

    #gagnants #guerre #l’important #porte_tournante

  • #Villeurbanne : Non à l’expulsion de l’Île Égalité ! Rassemblement devant la mairie
    https://fr.squat.net/2021/05/31/villeurbanne-non-a-lexpulsion-de-lile-egalite

    L’Île égalité est expulsable depuis le 12 Mars dernier suite à une décision de justice. Depuis cette date, le collectif solidarités #Cusset n’a pas cessé ses activités : distribution alimentaire hebdomadaire, cours de français, lavomatique gratuit, permanences d’entraide administrative, moments de convivialité, cantines solidaires, projections, ateliers artistiques, jardinage collectif, etc. La dizaine d’habitant.es qui s’y […]

    #4-6_rue_de_l’égalité #Collectif_Solidarités_Cusset #Lyon #l’Île_Egalité #sans-papiers

  • Décolonial, vous avez dit « décolonial » ? par Yann Moulier Boutang et Laugier Sandra
    https://www.multitudes.net/decolonial-vous-avez-dit-decolonial

    Contrairement au gloubi-boulga servi par quelques médias de droite, papiers, télévisuels ou numériques, ne mélangeons pas tout. Il n’en va pas du « #décolonial » comme de « #l’islamo-gauchisme ». Le premier, qui se dit en anglais subaltern ou post-colonial studies, est un véritable paradigme naissant de la pensée contemporaine, qui concerne les « minorités », femmes, queer, black, Amérindiens. Leurs concepts ont été forgés dans et par de nouveaux mouvements sociaux, exclus des anciennes analyses fondées sur les classes sociales, ou bien rabotés pour rentrer dans le lit de Procuste de l’orthodoxie politique de gauche comme de droite. Les sujets subjectifs de ces mouvements sortent de l’invisibilité et revendiquent une place, comme le fit le Tiers État. Le fait qu’ils deviennent des sujets de conversation, matières à débats ou à controverses scientifiques, n’implique pas de passer sous silence leur origine subjective. À la controverse qui accuse les recherches liées à ces mouvements d’être la trace d’un militantisme malséant, on a envie de répondre que c’est le jeu et la vie de la pensée. L’histoire des sciences, l’histoire tout court, la culture, la mémoire sont toujours un champ d’affrontements. Les débats que voudraient provoquer de façon récurrente les extrémistes de la République Une et Indivisible, face aux Démocrates anglo-saxons et aux multiculturalismes, sur l’usage du terme de race, de genre, d’#intersectionalité, en révèlent plus sur ceux qui les lancent que sur le sujet dont ils s’emparent. Il y a de tout dans cette querelle qui s’annonce, du symptomatique intéressant et sincère comme le dernier livre d’#Elisabeth_Roudinesco comme du prurit d’une intolérance maladive et ravageuse dans les multiples interventions médiatiques de Nathalie Heinich...

    [ Elisabeth Roudinesco, Soi-même comme un roi , Seuil, 2021.]

    ... L’universel est une exigence éthique et politique, toujours à construire, pas une rente de situation, ni l’attribution d’un strapontin tardif à ceux et celles que l’on a traités comme des domestiques pendant des siècles et que l’on continue d’exploiter dans d’autres formes de servitude.

    Voilà pourquoi #l’universel ne peut se satisfaire des vieilles catégories d’ « ouvrier », de « prolétaire », quand cela exclut les enfants (nombreux encore au travail dans le monde), les considérations de genre ou d’appartenance communautaire – qu’elle soit de couleur attribuée et assignée mais aussi vécue dans la chair -, de religion, de culture, de langue.

    Certes, il ne faut jamais perdre de vue les questions de classes sociales, de niveau économique, mais si les sociologues les plus avertis ont été contraints d’aborder les questions du racisme ou de la « racialisation », du genre (sous toutes ses formes, y compris donc la transsexualité), de l’ethnie, de la religion, des communautés et des langues, c’est parce qu’elles constituaient autant de biais délibérément utilisés comme instruments de division particulièrement efficaces ; c’est parce qu’une classe ouvrière unifiée par la grâce de la sociologie n’existe plus depuis belle lurette si tant est qu’elle ait jamais existé dans l’histoire. Si le chercheur en sciences sociales n’a pas recours à ces autres catégories à côté des vénérables distinguos de Marx et de Durkheim, il ne verra plus rien dans ses lunettes et en sera réduit à faire de la paléontologie de la classe ouvrière mâle, blanche, adulte, acculturée et assimilée, et bien plus subalternisée que le lumpen-prolétariat ou que la classe ouvrière des générations passées. Comme le disait très bien Rose-Marie Lagrave : « Le genre fait quelque chose à la classe sociale et la classe sociale fait quelque chose au genre, le souligner en ces temps délétères où l’intersectionnalité est mise en cause n’est pas un luxe ».

    C’est pourquoi le reproche que font Gérard Noiriel et Stéphane Beaud aux études de genre, de « race » et à l’intersectionnalité d’oublier la culture de classe tombe à plat. On ne peut en retenir qu’une seule vérité, reconnue de tous les chercheurs du champ : ériger en hypostases substantielles, indépendantes, le genre, la race, la religion, l’appartenance communautaire, c’est en fait pousser directement celles et ceux que cela intéresse au séparatisme qu’on leur reproche.

    « Un article d’actualité remarquable de Sandra Laugier et Yann Moulier, conte une vision rabougrie et trumpienne de la religion républicaine, soyons toutes et tous des "islamo-gauchistes décoloniaux et écoféministes transgenres » !


    • Le déboulonnage des statues au nom de la lutte contre le racisme déconcerte. La violence avec laquelle la détestation des hommes s’affiche au cœur du combat féministe interroge. Que s’est-il donc passé pour que les engagements émancipateurs d’autrefois, les luttes anticoloniales et féministes notamment, opèrent un tel repli sur soi ?
      Le phénomène d’« assignation identitaire » monte en puissance depuis une vingtaine d’années, au point d’impliquer la société tout entière. En témoignent l’évolution de la notion de genre et les métamorphoses de l’idée de race. Dans les deux cas, des instruments de pensée d’une formidable richesse – issus des œuvres de Sartre, Beauvoir, Lacan, Césaire, Said, Fanon, Foucault, Deleuze ou Derrida – ont été réinterprétés jusqu’à l’outrance afin de conforter les idéaux d’un nouveau conformisme dont on trouve la trace autant chez certains adeptes du transgenrisme queer que du côté des Indigènes de la République et autres mouvements immergés dans la quête d’une politique racisée.
      Mais parallèlement, la notion d’identité nationale a fait retour dans le discours des polémistes de l’extrême droite française, habités par la terreur du « grand remplacement » de soi par une altérité diabolisée : le migrant, le musulman, mai 68, etc. Ce discours valorise ce que les identitaires de l’autre bord récusent : l’identité blanche, masculine, virile, colonialiste, occidentale.

      Identité contre identité, donc.
      Un point commun entre toutes ces dérives : l’essentialisation de la différence et de l’universel. Élisabeth Roudinesco propose, en conclusion, quelques pistes pour échapper à cet enfer.

  • #Villeurbanne : #procès de l’Ile égalité, rassemblement de soutien
    https://fr.squat.net/2021/02/23/villeurbanne-proces-de-lile-egalite-rassemblement-de-soutien

    Vendredi 26 février 2021, rassemblement à 8h30 au tribunal de Villeurbanne. L’île égalité, lieu d’hébergement et de solidarités du #Collectif_Solidarités_Cusset, est en danger. Après 3 mois d’existence , de rénovation, d’activités et de rencontres, la survie du lieu est menacée par une décision de justice. Appel à soutien ! Après un premier report, […]

    #4-6_rue_de_l’égalité #Cusset #Lyon #l’Île_Egalité

  • Corona Chroniques, #Jour43 - davduf.net
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour43

    Sur France Info, la procureur de Nanterre tente de relativiser ce qui s’est déroulé sur #L’Ile-Saint-Denis, dans la nuit de samedi à dimanche. Coursé par la police, un cambrioleur présumé se jette à la Seine. Quand il est repêché, les injures racistes fusent. Un policier : « Un bicot comme ça, ça ne nage pas », un autre : « Ha ha ha, ça coule. Tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied ». Pour la représentante du parquet, c’est évidemment inadmissible mais elle demande à ce qu’on ne généralise pas.

    Que le #Confinement soit, à l’évidence, marqué par un sur-#brutalité policière dans les quartiers populaires n’est pas évoqué. Pour ce cas là, justice sera faite, promet-elle. Pour celui-ci. Comme si ce qui importait, plus que tout, au fond, serait de continuer à narrer la fable d’une justice indépendante, d’une séparation des pouvoirs, persister à faire croire au mythe des démocraties bourgeoises pour reprendre Agamben. Ici, pour une raison implacable : la vidéo qui a capté l’instant a ce détail qui fait toute le différence, ils étaient deux à saisir la scène, un vidéaste et un preneur son [1]. L’abus de pouvoir est parfaitement audible, parfaitement odieux.

    Sur Twitter, les #syndicats de #police embrayent. Et me revoilà confiné avec eux, comme avant notre escapade, comme avant les cinq jours avec les enfants, retour à l’anormal pour bon et de mauvais : les yeux rivés sur l’écran, en pas même un quart d’heure, je plonge. A leur tour, si le syndicats lâchent leurs collègues, c’est évidemment pour mieux resserrer leurs rangs et tenter de faire oublier le racisme systémique dans une partie de la Maison police. Il s’agit avant tout d’isoler les cas du cluster, de les mettre en quarantaine. Et mieux : de les exhiber. Enfin, c’est au tour des meilleurs #journalistes de #préfecture de voler au secours de leurs sujets et de leurs sources (c’est leur droit, et leur militantisme) : dans leur fougue, ils ne voient pas qu’ils se précipitent, et leurs alliés, dans leur propre perte.

    (Comment sortir de là ?)

  • #Derrick_Jensen, #Lierre_Keith et #Max_Wilbert : Il est temps de tenir tête ensemble à Big ‘Sister’
    https://tradfem.wordpress.com/2019/11/11/il-est-temps-de-tenir-tete-ensemble-a-big-sister

    Le #postmodernisme, ce système de « pensée » pour lequel « il n’y a pas de vérités, seulement des interprétations », s’est largement dissous dans l’absurde, mais il a laissé derrière lui une génération d’universitaires handicapés par leur méfiance à l’égard de l’idée même de vérité ou de faits probants. Ces gens se contentent plutôt de conversations où personne n’a jamais tort et où rien ne peut être confirmé, mais seulement affirmé dans un style ou un autre.
    À cause de tout cela, il existe maintenant un test décisif dans le monde universitaire et dans celui de l’édition – et de plus en plus dans la culture en général – où, si vous n’êtes pas d’accord avec le postmodernisme, la théorie #queer ou #l’idéologie_transgenre, vous n’êtes pas autorisé-e à parler et vos propos sont désignés comme « haineux » et « réactionnaires ». Vous risquez de perdre votre emploi. On vous chassera des tribunes. Votre éditeur ne niera pas que vous dites la vérité, mais il appellera votre livre un « mauvais usage de la vérité » et vous perdrez votre contrat de livre. En effet, la seule façon dont les postmodernistes peuvent défendre leurs arguments est d’empêcher l’autre camp de s’exprimer.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2019/10/05/its-time-for-us-all-to-stand-up-against-big-sister

  • #bestseller #critique #arbre #L’intelligence_des_arbres: au-delà des controverses, où va notre société dingue des arbres?
    https://www.forestopic.com/fr/agora/points-vue/647-intelligence-arbres-controverses-notre-societe-dingue-arbres
    #foret #onf #ign

    Un collègue de l’IGN nous rappelait récemment qu’il est crucial de développer l’information forestière et que le manque de moyens fait enrager quand on sait qu’« un survol Lidar de la France à la résolution nécessaire, cela coûte le prix de 30 km d’autoroute ».

  • #L'intelligence_des_arbres

    Un forestier en Allemagne, Peter Wohlleben, a observé que les arbres de sa région communiquent les uns avec les autres en s’occupant avec amour de leur progéniture, de leurs anciens et des arbres voisins quand ils sont malades.
    Il a écrit le bestseller « La Vie Secrète des Arbres » (vendu à plus d’1 million d’exemplaires) qui a émerveillé les amoureux de la nature. Ses affirmations ont été confirmées par des scientifiques à l’Université du « British Columbia » au Canada.
    Ce documentaire montre le travail minutieux et passionnant des scientifiques, nécessaire à la compréhension des interactions entre les arbres ainsi que les conséquences de cette découverte.
    Ce savoir va changer votre regard sur le vivant, les arbres et les forêts.


    http://www.jupiter-films.com/film-intelligence-des-arbres-l-75.php
    #arbres #intelligence #forêt #nature #film #racines #langage_végétal #émotions #langue #collaboration
    cc @odilon

  • When a Drowned Woman’s Face Became the Muse of Paris
    http://hyperallergic.com/332941/inconnue-seine-muse-paris


    Death mask of #L’Inconnue_de_la_Seine (1900 photograph)
    (via Wikimedia)

    One of the most popular muses of early-20th-century Paris was a drowned woman. The face of “L’Inconnue de la Seine” (“The Unknown Woman of the Seine”) was a fashionable fixture of salons and studios, her enigmatic expression of a slight smile and closed eyes haunted by stories of her suicide. It was said the death mask, replicated in these endless copies, was made at the Paris morgue between 1898 and 1900, by a pathologist struck by the beauty of this corpse pulled from the Seine river.

    You may have seen her face yourself, even kissed those lips. For what makes the story of the Inconnue even stranger is her 1950s use as the model for a CPR training device. #Resusci_Anne is still produced by Laerdal Medical, which includes the tale of her Seine suicide on its website, adding she’s now “a symbol of life to the millions of people throughout the world who have learned the lifegiving technique of modern resuscitation, and to those whose lives she has helped save from unnecessary death.


    Vintage version of Resusci Anne
    (photo by aorta/Flickr)

  • CIP-IDF > L’interluttants n° 32, mars 2014 est de sortie
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6880

    C’est un 8 pages au format A3 et à prix libre (0 et +).
    • Nous ne voulons pas être sauvés / Nous sommes tous des « #intermittents »
    • Royal / Parisot, avant, après / Unédic 2014-2017 : ni régression, ni statu quo, des #droits nouveaux !
    • Quelques arguments pour se défendre / Exemple de réponse au courrier des lecteurs
    • Des #indus à la pelle, Recours #radiations / Alerte intermittents ! APS et AFD : le piège se referme déjà ! CAP
    • Matermittentes vs CPAM, extraits d’audience
    • Le régime des intermittents du spectacle : ni déficit, ni surcoût, Mathieu Grégoire / Nous ne crachons pas dans la soupe, nous voulons juste la partager équitablement
    • Annexe à la plateforme de propositions / Pour une réforme juste et équitable / A l’Assemblée le 25 février 2004 / Comité de suivi de la réforme du régime d’assurance-chômage des intermittents
    • Déshabiller Paul pour déshabiller Jacques ? Mon poing dans tes chiffres / Pendant ce temps se discute le « pacte de responsabilité »

    Prélèvements et reproduction encouragés, avec l’indication : http://www.cip-idf.org svp.

    Usines à gaz partout, respiration nulle part ?

    Alors que contre les provocations patronales et la non indemnisation, la mobilisation en cours exige une refonte de l’Unedic, une « réforme » du #RSA se prépare… C’est pour notre bien ! que la réforme remédiera à l’ampleur #non-recours parmi les salariés pauvres. Nous aurons à y revenir, D’ici là, voici quelques éléments. Peu après l’instauration du RSA, voilà ce que nous écrivions à propos de ce dispositif : "Il faudrait donc accepter n’importe quelle offre « raisonnable » d’emploi sous peine de radiation et suppression de revenu, subir la suspicion des départements et les intrusions de la CAF en dépendant du RSA, avoir capitalisé des droits et être un artiste de l’entreprenariat de soi pour ouvrir droit au chômage, souscrire à l’obligation de s’activer que la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC en un Pôle emploi doit conforter, bref, vouloir « gagner plus » et se soumettre pour un minimum. »
    Voir : Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère - #L’Interluttants
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4124

    #journal #chômeurs

  • Le RSA : un dispositif inadapté - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Le-RSA-un-dispositif-inadapte.html

    Le RSA a été présenté comme l’une des réformes majeures du quinquennat de Nicolas Sarkozy. La loi « généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d’insertion », votée le 1er décembre 2008, instituait un revenu de solidarité active ayant « pour objet d’assurer à ses bénéficiaires des moyens convenables d’existence, afin de lutter contre la pauvreté, d’encourager l’exercice ou le retour à une activité professionnelle et d’aider à l’insertion sociale des bénéficiaires ». Nous montrerons que loin d’être parvenu à atteindre ces objectifs, et sans que la responsabilité en soit entièrement imputable à la crise, le nouveau dispositif n’a au contraire réussi à améliorer ni la situation des personnes sans activité, ni celle de la majorité des travailleurs à bas revenus des travailleurs à bas revenus, désormais également concernés par le nouveau dispositif. Nous rappellerons dans un premier temps la genèse de la réforme en insistant sur ce qui nous semble être des défauts de conception majeurs : la mise en place d’un instrument unique pour remédier aux problèmes de deux populations très différentes (les anciens bénéficiaires du RMI relevant de l’aide sociale, et les travailleurs à bas revenus) et la focalisation sur le paradigme de l’incitation au détriment d’éléments qui constituent des obstacles déterminants au retour à l’emploi. Nous tenterons ensuite de tirer un bilan de la réforme en analysant successivement le « succès » du RSA-socle et le non recours au RSA-activité, la question de l’accompagnement et celle de la réduction de la pauvreté. Nous terminerons cette synthèse en présentant les différentes pistes de réforme proposées et les arguments qui permettent de les analyser.

    • C’est systématiquement que nos saucissonneurs d’état soutiennent que la #séparation entre « aide sociale » et « travailleurs » doit être maintenue, comme si un chercheur en sciences sociales ou un quelconque #expert n’était pas lui aussi un élevé-nourri, éduqué-assisté (et mieux que bien d’autres), lui aussi soumis de par son travail à des formes de contrôle (en particulier des formes de #contrôle « idéologiques » : il faut défendre scientifiquement l’intérêt général), voire au « travail par projet » ?
      On ainsi, pour leur bien, construit une frontière quant à l’accès au droit collectifs des moins de 25 ans - supposés suffisamment en insertion pour ne pas avoir droit au RMI - afin qu’ils ne se voient pas contaminés par l’indignité des autres chômeurs et précaires (je résume un « argument » soutenu par Martine Aubry lorsqu’elle était ministre de l’emploi) . S’agit juste de raffiner les techniques de contrôle, afin qu’elles fonctionnent mieux.

      Il est dans la logique du pouvoir d’assigner chacun à ce qui lui est attribué comme place. Cette logique détermine ainsi un certain partage du sensible, c’est-à-dire une répartition de ce qui revient à chacun en fonction de sa place. Le partage du sensible, c’est donc tout d’abord un repérage des identités (lesquelles passent avant tout par les catégories socio-professionnelles, telles que « intermittents » ou même « artistes »), une distribution des visibilités et des modes de parole en fonction des lieux dans lesquels tel ou tel comportement, telle ou telle prise de parole est autorisée (théâtre, café, lieu de débat, etc.).

      La politique commence lorsque le partage du sensible est mis en question, c’est-à-dire lorsqu’il devient comme tel à la fois le terrain et l’enjeu de la lutte. Autrement dit, une lutte devient politique lorsque des individus et des groupes ne revendiquent plus leur place et leur identité. Lorsqu’ils assument de devenir indiscernables, et par là même, tendanciellement ingérables, là où le pouvoir se caractérise toujours plus par un souci de gestion, de faire de toute activité, invention ou forme de vie un objet de gestion.

      Fabrique du sensible, JR
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=84

    • Est ainsi confirmée la lente dérive de la justification des droits-créances vers leurs vertus incitatives : « la finalité des droits-créances ne serait plus seulement de répondre à un besoin, mais de modifier les comportements supposés être à l’origine de cette situation de besoin » (Serverin, Gomel, 2012).[…]

      La trajectoire vertueuse attendue par ses promoteurs, du RSA-socle seul au RSA-activité puis à la sortie du RSA pour dépassement du montant du revenu garanti, est en effet exceptionnelle (Gomel, Méda, Serverin, 2013). Ce qui frappe dans la trajectoire des bénéficiaires du RSA, c’est bien plutôt l’absence d’évolution en termes d’activité.

      L’échec majeur du RSA est le non-recours massif des travailleurs pauvres au RSA-activité sur lequel Philippe Warin (et son Observatoire du non-recours) a attiré très vite l’attention (Warin, 2010, Okbani, 2011, Okbani, Warin, 2012, Okbani, 2013). Le Comité national d’évaluation du RSA a fait réaliser les études nécessaires pour mesurer précisément un phénomène qui est invisible dans le suivi statistique du RSA (rapport final, 2011).[…]

      Un argument central doit en effet être rappelé : un des choix fondamentaux ayant présidé à la création du RSA a consisté à traiter les problèmes des personnes sans activité ayant jusqu’alors droit au RMI, prestation d’aide sociale, et ceux des travailleurs à bas salaires, bénéficiant jusqu’alors de la PPE, à l’aide d’un même instrument, le RSA, qui est une prestation d’aide sociale, exigeant un acte de demande et une déclaration trimestrielle de l’ensemble des revenus du foyer. On a donc transformé, pour les travailleurs à bas salaires, une prestation « portable », obtenue automatiquement en cochant une case de la déclaration d’impôt sur le revenu, en prestation « quérable », exigeant démarches et contrôles. Le non recours s’explique en partie par les difficultés, voire le refus d’une telle transformation par leurs bénéficiaires (Domingo, 2012 ; Warin, 2012 ; Okbani, 2013 ; Gomel, Méda, Serverin, 2012). Le changement de statut (de contribuable bénéficiaire d’une aide fiscale à celui de demandeur d’aide sociale) n’est pas le seul auquel on a contraint les travailleurs à bas salaires : l’aide, jusqu’alors individuelle et tenant compte des seuls revenus d’activité, s’est transformée en prestation familialisée exigeant la prise en compte de tous les revenus de l’ensemble des membres du foyer. […]
      La Prime d’activité proposée par le député Sirugue, bien qu’elle rompe avec cette logique en distinguant à nouveau les publics, et bien que son obtention ne soit conditionnée que par la prise en compte des seuls revenus d’activité, n’échapperait néanmoins pas tout à fait à son statut d’aide sociale : on continuerait en effet d’exiger une déclaration trimestrielle, et pour les conditions d’exigibilité, ce sont bien les ressources de l’ensemble du foyer qui seraient prises en compte. Il n’est donc pas certain que l’ampleur du non recours soit considérablement moins élevée sauf si les bénéficiaires potentiels sont sollicités par l’intermédiaire des CAF ou du fisc. C’est la raison pour laquelle nous nous étions prononcés en faveur d’une PPE recalibrée (concentrée sur les plus pauvres) et mensualisée : il nous a semblé que les réticences de l’administration fiscale vis-à-vis d’une telle solution – exprimées lors des séances de la Commission Sirugue - relevaient peut-être d’une analyse en termes de sociologie administrative. Ni les caisses d’allocations familiales ni les services fiscaux ne semblaient en effet désireux de continuer ou de commencer à assurer la très lourde charge de gestion du RSA. Quant au fond, entre les deux objectifs de réactivité et d’automaticité, entre lesquels la Commission Sirugue semblait devoir choisir, il nous paraissait préférable d’opter en faveur de l’automaticité, qui assure l’effectivité de la distribution des aides prévues, plutôt que d’une réactivité toute théorique dès lors qu’une importante proportion des destinataires ne viennent pas chercher les sommes auxquelles ils ont droit.

      Plus généralement, il importe désormais de poser la question de savoir s’il ne serait pas raisonnable de permettre aux personnes qui en ont besoin d’accéder sans autre forme de procès aux allocations auxquelles elles ont droit – en dehors de tout mécanisme de conditionnalité. En effet, les obstacles mis à la perception des allocations rendent le devoir de solidarité de la société envers les individus de moins en moins effectif (ONPES, 2013). On peut se demander, alors que le niveau du RSA par rapport au SMIC n’a cessé de diminuer, d’une part, si le principe exposé dans la Constitution est respecté (donner à chacun sinon un travail, du moins des moyens convenables d’existence), d’autre part, si l’invention du RSA n’a pas constitué un pas de plus dans la remise en cause du principe de solidarité et le développement de la thématique de l’« assistanat ».

      « Absurdité », « torture morale », une enquête sur le RSA à Paris
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5996

      Nous, RSAstes Parisiens,
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6016

      Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère - #L’Interluttants
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4124

      #Bernard_Gomel #Dominique_Méda