• L’entreprise et son tabou religieux
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2013/07/14/laicite-et-religion-en-entreprise_3446953_3232.html

    Les dynamiques sociales qui sont à l’oeuvre en France, favorisées tant par le contexte de promotion de la diversité que par les politiques de lutte contre les discriminations, consacrent irrésistiblement à des postes de responsabilité des visages, des profils, des histoires nouvelles et différentes contre lesquelles toute résistance semble vaine. Les multiples positions qui voient des décideurs, tant économiques que politiques, louer dans un même élan la promotion de la diversité et le principe de neutralité laissent apparaître une véritable schizophrénie qui ne peut que contribuer à semer la confusion dans les esprits citoyens.

    En définitive, nous voyons s’exacerber sous nos yeux la tension théorique traditionnelle entre nos catégories nationales – citoyens égaux et abstraits – et la diversité des identités du monde, sans que l’on soit encore capable de les articuler sereinement. La réalité sociale est telle aujourd’hui qu’on ne peut plus faire semblant de ne pas la voir.

    Beaucoup d’entrepreneurs apprennent souvent avec surprise que, sur les lieux de travail régis par le droit privé, la liberté religieuse prime sur la neutralité. Il leur faut donc inverser des schémas de perceptions initialement intégrés et partir du principe que les pratiques religieuses, en l’état actuel des choses et au-delà de toute considération morale, doivent pouvoir s’exprimer dans l’entreprise.

    #entreprise #religion #laïcité

  • Marx, la religion, l’opium, la brigade des stups laïque et ses milices anti-musulmanes.
    http://www.ipernity.com/blog/206926/518183

    A propos de la religion, les laïcard-e-s prétendent donc se placer sous l’autorité de la critique matérialiste de Marx : mais ellils le font toujours à contresens. Les laïcard-e-s ne le citent que pour confirmer qu’il est, de leur point de vue, urgent que la critique de la terre, de la politique - à laquelle, selon son propos, la critique de la religion aboutissait, - s’efface et se taise devant la critique tellement plus urgente de ce qu’il reste aujourd’hui du ciel. Ellils le brandissent, mais à l’envers : et prétendent sur un ton spectaculairement alarmé, en n’importe quelle mauvaise compagnie, que la critique du racisme politique serait en fait aujourd’hui au service de la promotion de l’aliénation religieuse musulmane, et que, si le colonialisme d’Etat n’est pas soutenu et encouragé avec assez de zèle et fermeté dans ses mesures d’exception, cette religion risquerait de devenir la principale consolation de cette vallée de larmes.

    #femen #laïcité #laïcardes #forest #islamophobie #islamogauchisme

  • Derrière la « loi foulardière », la peur - par Alain Badiou
    http://felina.pagesperso-orange.fr/doc/laic/badiou.htm

    Au demeurant, n’est-ce pas la vraie religion massive, celle du commerce ? Auprès de laquelle les musulmans convaincus font figure de minorité ascétique ? N’est-ce pas le signe ostentatoire de cette religion dégradante que ce que nous pouvons lire sur les pantalons, les baskets, les tee-shirts : Nike, Chevignon, Lacoste,... N’est-il pas plus mesquin encore d’être à l’école la femme sandwich d’un trust que la fidèle d’un Dieu ? Pour frapper au cœur de la cible, voir grand, nous savons ce qu’il faut : une loi contre les marques. Au travail, Chirac. Interdisons sans faiblir les signes ostentatoires du Capital.

    11. Qu’on m’éclaire. La rationalité républicaine et féministe de ce qu’on montre du corps et de ce qu’on ne montre pas, en différents lieux et à différentes époques, c’est quoi ? Que je sache, encore de nos jours, et pas seulement dans les écoles, on ne montre pas le bout des seins ni les poils du pubis, ni la verge. Devrais-je me fâcher de ce que ces morceaux soient « dérobés aux regards » ? Soupçonner les maris, les amants, les grands frères ? Il y a peu dans nos campagnes, encore de nos jours en Sicile et ailleurs, les veuves portent fichus noirs, bas sombres, mantilles. Il n’y a pas besoin pour cela d’être la veuve d’un terroriste islamique.

    12. Curieuse, la rage réservée par tant de dames féministes aux quelques filles à foulard, au point de supplier le pauvre président Chirac, le soviétique aux 82 %, de sévir au nom de la Loi, alors que le corps féminin prostitué est partout, la pornographie la plus humiliante universellement vendue, les conseils d’exposition sexuelle des corps prodigués à longueur de page dans les magazines pour adolescentes.

    13. Une seule explication : une fille doit montrer ce qu’elle a à vendre. Elle doit exposer sa marchandise. Elle doit indiquer que désormais la circulation des femmes obéit au modèle généralisé, et non pas à l’échange restreint. Foin des pères et grands frères barbus ! Vive le marché planétaire ! Le modèle, c’est le top modèle. 14. On croyait avoir compris qu’un droit féminin intangible est de ne se déshabiller que devant celui (ou celle) qu’on a choisi (e) pour ce faire. Mais non. Il est impératif d’esquisser le déshabillage à tout instant. Qui garde à couvert ce qu’il met sur le marché n’est pas un marchand loyal.

    #laicité #islamophobie #loi_sur_le_voile @rezo @mad_meg @touti

    • L’argument important, c’est aussi l’emprise sociale sur les corps, lesquels doivent se montrer pour exposer leur « normalité ». Parce que sans parler forcément de burqa sociale, la grosse qui exhibe ses jambons ou la poilue son pelage de terre-neuve, est vite sommée de remballer toutes ces choses insupportables au regard, alors que, pour l’instant, le gras du bide ou le velu sont encore assez tolérés dans l’espace public.
      Je remarque que la dictature vestimentaire/corporelle pèse très fortement sur les femmes.

      Ensuite, effectivement, tout cela participe très bien à la #marchandisation du corps féminin.

    • c’est vrai que le point 13 rejoint ce qui est évoqué ici, à savoir l’obligation plus forte chez la femme que chez l’homme, de se « mettre en valeur », pour être gratifiée socialement (et professionnellement..)
      http://seenthis.net/messages/157286
      Ce qui, de fait, confine la femme dans l’image, l’encourage à se spécialiser dans un rôle d’utilité « visuelle » à ne jamais négliger ses atouts visuels, ou y consacrer une énergie non négligeable, tandis que le mâle lui est tranquille pour occuper le terrain organisationnel, décisionnel...
      Je pense que ce phénomène tend à se réduire, une femme n’est plus obligée de se mettre en tailleur pour aller bosser, et elle peut y aller sans se maquiller, cela ne doit plus trop lui nuire. Par contre ce faisant elle s’expose fortement : son apparence « brute de fonderie » sera une circonstance aggravante, au moindre reproche, une allusion perfide sur son apparence physique sera rajoutée...

    • Tout à fait d’accord avec toi @monolecte
      Les femmes sont des territoires, annexables, violable, apprenants aux uns et aux autres mais ne s’appartenant pas à elles mêmes (sinon la patriarquie est en péril comme dirait Zemmour et Soral). Dans le meilleur des cas il faut protéger le territoire, ca donne la version prince charmant.
      En patriarquie les femmes sont des médailles, des titres de noblesses qui prouvent la virilité de leurs propriétaires masculins vis à vis des autres hommes. Un homme viril doit avoir plusieurs « conquêtes », il doit « prendre » des femmes, en « pénétrer » le plus possible, les « niquer » (je me demande toujours si cette expression est en rapport avec Athéna Niké, victorieuse. Niqué voulant dire ici vaincre en fait).
      Il y a même des gros crétins misogynes qui déclarent fièrement « se les faire toutes », j’en ai vu un de mes yeux il y a peu.

      L’avis des femmes dans tout ceci importe peu, l’autre wiki1000 et ses conseils d’élégance en est une nouvelle illustration. Depuis quant on consulte les territoires avant de se les appropriés ?

      C’est comme si il n’y avait pas de tête sous les voile pas plus qu’au sommet des décolletés.

    • La peur ?

      Quel joli greenwashing de ce qu’on devrait plus simplement nommer de la xénophobie. Et tant qu’à faire aller chercher des arguments dans le catalogue des causes en vogue de l’instant, dans l’espoir d’une invitation sur France Culture, l’ami du pacte social ?

      Enième splendide illustration du rôle des intellectuels dans la cohésion sociale : surtout éviter de nommer un chat un chat, et laisser chacun ronronner lové dans ses préjugés.

    • @bp314 : qu’est-ce qu’une phobie, sinon une réaction de rejet essentiellement déclenchée par la peur ?

      Je ne suis pas d’accord avec toi. Le travail de l’intellectuel est d’essayer de comprendre. Dépasser le jugement et la condamnation, le réflexe de chacun d’entre nous, quand nous n’adoptons pas une démarche d’analyse.
      Comprendre n’est pas disculper. C’est aller au delà du procès. Car les procès n’ont jamais trop réussi à élever la conscience humaine...

    • @bp314 Le rôle de l’intellectuel est sans aucun doute de nommer. Mais la nomination a plusieurs fonctions. En l’occurrence, elle sert à donner une cause. Parler de peur ne vise pas à occulter la xénophobie mais à affirmer qu’elle repose sur un affect passif, négatif.

  • Que dévoilent les agressions de femmes voilées ?
    http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/07/18/que-devoilent-les-agressions-de-femmes-voilees-485674.html

    Ce qui est frappant, dans toutes ces agressions commises à l’égard de femmes musulmanes, quasiment toutes voilées, ce n’est pas tant leur caractère successif que ce silence coupable, témoin de notre incapacité à les considérer comme des victimes [10]. Ces filles et ces femmes voilées sont, dans la perception que la société française a développé à leur égard, coupables. Ce sont elles, les agresseurEs. Leur voile nous agresse visuellement. Il perturbe nos imaginaires et nos zones de confort européens. Le (...)

    • C’est le caractère des véritables persécutions que de se faire dans le silence des populations. Les justes sont ceux qui n’attendent plus rien de leurs institutions, et tout de leurs compagnons, noyés dans une foule d’apparence indifférente.

    • Le voile déplait, globalement. Il heurte (à des degrés divers, heureusement) les sentiments profonds d’une partie de la population Française.
      Bien sur la France est un pays de tolérance, et il devrait être possible dans le pays de la mode, de s’habiller comme on le veut.
      Simplement le voile (celui qualifié d’islamique), quelque soit sa forme, se trouve être parfaitement identifiable, et complètement distinct du foulard porté par une apprentie Grace Kelly. Même si plusieurs codes existent, il est facilement identifiable, fruit d’une conception récente délibérée, initiée par l’activisme politique musulman confronté à la mondialisation.

      En tant que tel, son port se trouve être extrêmement déplaisant pour un Français disons moyen.
      Faisons, si vous le voulez bien, une énumération de ce qu’on pourrait trouver « signifiant » derrière ce signe.

      Le premier est je crois une protestation féminine contre le racisme et la discrimination ressentie par les populations récemment issues de pays de culture musulmane .

      Visiblement ethniquement différente, tu vois, je suis aussi et simultanément caractérisée par ma religion propre. Je suis donc doublement différente. Te voila donc puni deux fois de ton rejet, d’abord involontairement différente de part ma différence corporelle visible, je le suis aussi volontairement, de par mon voile. Femme et fille de discriminé, je le revendique, et me refuse pour mieux marquer ma protestation.

      La caractéristique « volontaire » du port du voile joue ici un rôle
      essentiel. Le voile islamique n’est pas imposé, il est choisi. Toutes les enquêtes le montrent, il est revendiqué. Même si il est sans doute « obligatoire » dans certains milieux, rien n’oblige son port dans l’espace public, et il pourrait facilement s’enlever au contact de la foule européenne : c’est bien le cas des avions qui une fois décollés de Téhéran se remplissent de cheveux. Quand il est visible sur une femme seule, il est donc assumé.

      La protestation volontaire contre un racisme supposé est le premier aspect déplaisant. Or ce racisme, envers une femme, est de manière générale recouvert voire effacé par l’attirance générale que les hommes Français sont capables d’éprouver pour une grande variété de types féminins.
      Confrontés déjà au sein des peuples européens, à une très grande diversité ethnique, un mâle Français, disons la plupart du temps, est peu raciste envers les femmes, du moins dans l’espace public.
      Il y a bien sur des femmes laides ou des types trop éloignés de la norme, mais le monde moderne produit un espace public où les femmes offrent la plupart du temps une apparence soignée plaisante, ceci quelque soit son appartenance ethnique visible.
      Violer ces deux principes, c’est à dire premièrement faire un reproche de racisme à celui qui spontanément ne le ressent pas, et deuxièmement adopter un comportement vestimentaire déplaisant (le voile, la plupart du temps, mutile les aspects agréables du féminin), apparait comme agressif, et donc suscite en retour une agressivité de principe, heureusement la plupart du temps maitrisée.

      J’ajouterais que comme marque identitaire, il est un signe particulièrement maladroit, puisqu’il est un symbole religieux utilisé pour revendiquer une appartenance ethnique. Ce mélange entre le racial et le religieux est très précisément ce qui est rejeté violemment en général par l’occident multi ethnique athée.

      Identifier ou favoriser l’identification entre l’"arabe" et le « musulman » est en effet une erreur terrible, qui génère mécaniquement de la violence dans les rapports sociaux.

      Erreur d’abord de fait car un grand nombre de maghrébins, par exemple ceux issus d’Algérie sont peu ou pas religieux, ensuite parce que le vocable « musulman » fut utilisé durant la colonisation Algérienne pour marquer celui qui ne bénéficie pas du même régime de droit, donc, le colonisé, discriminé de droit ; finalement car il marque la volonté « révolutionnaire » de l’islam politique, de forcer cette identification au sein de populations dont il s’estime naturellement propriétaire.

      Le deuxième signifiant est celui de l’identification religieuse à une conception de la vie explicitement « supérieure ». Le port du voile apparait comme une manifestation explicite d’une supériorité morale sur les autres femmes. Ce signifiant est parfaitement connu dans l’occident catholique, c’est celui de la « bonne soeur », religieuse ayant fait voeu de chasteté, qui porte un voile qui la soustrait explicitement à la compétition amoureuse. La supériorité là se paye.
      Ici, la femme en question est « normale », sexuellement active, mais s’excluant tout de même du badinage, et donc violant explicitement le contrat de séduction « civilisé » qui anime si agréablement les relations hommes femmes en occident. Plus grave, elle exprime sa désapprobation quand à la tenue des autres femmes, qui n’ont pas la force morale de se soumettre à ce qui se doit. En poussant à l’extrême, le voile proclame que les hommes occidentaux sont fils et maris de prostituées...

      Notons que ce signifiant « chaste » n’est pas exempt d’ambiguité : on raconte volontiers que la laideur externe de l’épaisse blouse serait souvent compensée par des sous vêtements bien mieux en phase avec la modernité sans parler de la compétition dans les harems. Si l’on met de coté l’aspect graveleux de l’allusion, il resurgit ici un autre aspect du vrai racisme : l’autre, rejeté car fanatique, l’est aussi car débauché : on retrouve là les fantasmes orientalistes traditionnels, tous ceux que naturellement évoquent (et s’en est bien là le but) l’habit discriminant.

      Deux autres contrats implicites de l’espace public sont ici violés : celui de l’apparence féminine indépendante des contraintes familiales, morales et religieuses, ce qui permet la vraie galanterie, et celui de l’égalité de principe entre les humains, les femmes de l’espace public devant pouvoir, toutes, être jugées à la fois attirantes et respectables.

      Il y a, il faut le noter une variante « élégante » du voile qui se manifeste chez des femmes plus jeunes, manifestement très au fait des principes de la vraie élégance. Ce voile là a entamé son chemin vers la liberté, et je conseillerais à certains d’y mettre le holà s’il le peuvent encore. Il n’a rien à voir avec ce qui vient d’être dit, à moins qu’il n’en soit la forme véritablement moderne : un vrai marqueur identitaire, celui qui met en valeur l’individu et non pas le fantasme communautaire. On peut et doit souhaiter que cette version là du voile devienne dominante, en tout cas, tout le monde (ou presque) est prêt à lui faire la fête.

      Bref, le voile islamique est ainsi incivil au sens strict pour au moins quatre raisons, et il est finalement assez réconfortant qu’il ne soit pas davantage rejeté : les Français savent se tenir,
      majoritairement.

      Pour finir, je dirais qu’il faut bien sur réprimer les violences, surtout (pourquoi surtout ?) celles contre les femmes.

      Ne pourrait on pas aussi dire aussi à toutes ces femmes qu’elles seraient bien mieux intérieurement et extérieurement si elles amélioraient sensiblement l’accessoire, par exemple en l’expurgeant de toute bigoterie, cette plaie de l’âme et du corps, prurit de l’infâme idée de religion que les lumières de la raison ont vocation à faire disparaitre ?

    • Une vision très andocentré et masculiniste . On parle d’agressions sexistes et racistes et tu touve que les « français » (genre le voile c’est un pbl avec des français et des non-francais...) savent se tenir et sont galants. La galanterie c’est du sexisme, une forme de racisme je te signal.
      Pour toi les hommes « francais » (?) sont moins racistes avec les femmes quant ils les trouvent baisables. Si t’es bonne, belle, élégante, pas bigote... et que tu correspond aux envie des mâles souchien, t’aura pas de pbl cocotte.

      « Pour finir, je dirais qu’il faut bien sur réprimer les violences, surtout (pourquoi surtout ?) celles contre les femmes. »
      oula....

      Pour ta ccl, ce qui serait bien, c’est de ne rien conseiller à « toutes ces femmes » et de leur lâcher la grappe.

    • Tout le monde trouve forcément certain(e)s baisables et se frotter contre les troncs d’arbres est il répréhensible quand on y trouve la trace d’une langue ?

      – « galanterie=sexisme=racisme »
      –- belle équivalence : je la renverserai bien :
      racisme=sexisme=galanterie (c’est pas mieux comme ca ?)

      – « la violence - contre les femmes - » est parfois conçue comme excédant la violence tout court. L’expression « oula » me semble confirmer le fait. Pourtant, en réalité, la violence en général peut se qualifier seule. Au risque de m’attirer un oula de plus j’évoquerais la violence contre les animaux ou bien contre le sens commun.

      – « souchien » : le mot a une résonance multiple et s’associe très bien à une filiation canine que l’on voudrait dévalorisée. Pourquoi s’acharner contre les bêtes ? veaux, vaches, cochons : ce sont des créatures de Dieu, tout comme les femmes, ou même, les humains.

      – je veux bien lâcher la grappe aux femmes, l’expression est heureuse. Bye !

    • Je comprend pas ce que tu raconte sur les arbres et les langues. Pas la peine de m’expliquer. Je ne comprend pas non plus pourquoi tu remet ton commentaire plusieurs fois sur #seenthis. Tes conseils d’élégance à destination des « non-françaises » ont l’air de te tenir très à cœur.

      Pour racisme/sexisme/galanterie, Vu que les races n’existe pas, le mot racisme désigne la racisation de groupes (pour leur religion, leur couleur de peau, leur sexe, leur orientation sexuelle, leur genre...).
      Pour la galanterie, c’est du sexisme dit bienveillant ça n’est absolument pas une question de politesse, mais une distinction de traitement que les hommes réservent aux femmes et ça n’a aucune justification aujourd’hui. C’est une discrimination , absolument pas un bienfait ou un privilège accordé aux femmes. Je tiens la porte aux personnes qui passent derrière moi, pas uniquement à celles dont l’apparence me conviens.

      Pour ta réponse sur la violence contre les femmes, tu montre que tu ne t’es jamais vraiment posé la question. Plus de 75000 viols par an en France, tu trouve que les français savent se tenir....

      Pour souchien, c’est pourtant plus précis que ton « les français » qui sous entend que les français ne sont pas musulmans ou pas voilées et ce que tu désigne en fait c’est les blanco-blancs catholiques, si tu as un meilleur mot que « souchien » je le veux bien mais faute de mieux j’ai aucun pbl avec la gente canine. Et pour les créatures de dieu, juste après une tirade antireligieuse (enfin antimusulmane en vrai puisque tu ne dit rien des nonnes, voilées elles aussi)

      Sinon les conseil de mode, d’elegance et de bonne tenu en societé, quant on parle d’agression sexiste et raciste ça me semble inapproprié pour restée polie.

    • @wiki1000, tu tiens des propos fétides sexistes et racistes derrière un étalage crescendo de préjugés à l’emporte pièce. Je préviens juste pour éviter à des moins avertis de perdre leur temps à te lire. Soutien à @mad_meg dont j’admire l’élégante patience.

    • 1) merci à touti pour ton soutien UU ; le plaisir de se sentir rejeté est incomparable rhââ lovely.
      2) Y a 198 000 tentatives de viols aussi, mais je ne parlais pas de ca. Les agressions récentes de femmes voilées n’étaient pas des viols.
      3) Je parle des religieuses catholiques, ce voile là a disparu de l’espace public, sous les croissements anticléricaux.
      4) Le terme « souchien » a fait l’objet d’un procés ridicule, son utilisation est conotée, c’est un peu comme « galanterie »....
      5) La majorité de la population française, effectivement, n’est ni musulmane, ni voilée. La minorité non plus d’ailleurs, pas entièrement.
      6) Vous écrivez mal, êtes bourrée de préjugés, mais votre site est vraiment trés bien. Vous avez mon admiration et mon respect. ReBye.

    • 1) Oh pauvre chou, tu es blessé, des gens ne sont pas d’accord avec ton long développement sur la bonne tenue des femmes françaises. Ce sont tes idées et ton discours qui sont rejetés. Si tu ne jouais pas aux imbéciles je te traiterait autrement et @touti pareil je pense.

      2) Bien sur que si tu parle de viol, le voile est directement connecter à la culture du viol. La maman-putain ou la vierge-salope ou la chaste-dévergondée, toutes ces considérations ne sont que les deux faces du même sexisme. Je ne perd pas plus de temps à t’expliquer, tant il me semble evident que tu ne veux pas savoir, ton objectif n’est pas le dialogue.

      3) C’est faux, les nonnes se baladent dans la rue et aucun laïquard ne leur arrache leurs voiles. Quant tu parle de voile tu ne pense d’ailleurs pas à elles. Et ta parano sur la prétendue persécution des cathos est consternante. T’es tu échappé du figaro ? Les cathos ne sont pas persécutés en France à part dans les fantasmes des fana du « choc des civilisation » et autres conneries néo-conservatrice.

      4) N’importe quoi, le procès fait à « galanterie » n’a aucun rapport avec le mot « souchien ». La galanterie est définie dans le dico. C’est une discrimination basé sur le sexe, qui sert aux hommes (à la culture patriarcale) a maintenir les femmes dans leur infériorité en leur accordant quelques privilèges idiots et inutiles. Le mot « souchien » de son coté est un néologisme formé sur l’expression « français dit de souche » qui chez vous se transforme en « français ». Le rapport entre « souchien » et « chien » est une technique de fuite pour ne pas répondre sur le fond. Tu dit « les français » que tu opposent aux musulmans, je te dit que c’est raciste mais tu ne répond pas là dessus. Comme dans toutes tes pseudo réponses, tu est à chaque fois hors sujet, tout obséder que tu est par tes conseils à la Nadine de Rothschild. Ta façon de mettre « galanterie » et « souchien » dans le même sac est encor un exemple de ton manque de réflexion.

      5) Bah alors pourquoi tu oppose « les français qui savent se tenir » à « les non-français qui ne savent pas se tenir » ? Je te dit qu’il y a des françaisES musulmanNEs et voilées et tu évite encore de répondre. A chaque fois tu dévie, tu évite, tu triche.

      6) Je ne voie pas ce que mon travail et sa valeur viennent faire ici. J’aime pas ce compliment inopportun et il est à l’image de ta malhonnêteté intellectuelle. Que j’écrive mal ou que je dessine bien n’a rien à faire ici. Et pour ce qui est de mes « préjugés », je ne préjuge de rien je ne fait que te lire et te répondre sur ce qui me pose pbl. Ton admiration et ton respect ca me fait doucement rigoler, vu que tu me prend ouvertement pour une conne, tu repassera avec tes compliments hypocrites. En fait tu n’est pas ici pour échanger, tu troll ouvertement. Je te laisse le dernier mot, car j’ai assez perdu de temps avec toi.
      Bonne canicule.

    • Pour mémoire, en France il n’y a pas si longtemps, femme en cheveux était à peu près synonyme de prostituée…
      Cf. les deux exemples de http://fr.wiktionary.org/wiki/en_cheveux Francis Carco en 1929 et Jean Valmy-Baisse en 1950 (dont l’extrait montre bien le mépris de classe associé à un tel relâchement : les femmes sont en cheveux et les hommes, horresco referens , en espadrilles…)

      Par ailleurs, ce ne sont pas les croassements anticléricaux qui ont fait disparaître le voile mais l’évolution des mœurs. Il suffit de voir la parfait indifférence que suscite le passage d’une soutane ostentatoire… Il ne reste plus que quelques irréductibles du crôa crôa dont Le Canard enchaîné.

      Ce genre d’image (1902) est désuet, voire incompréhensible aujourd’hui.


      Ou dans le genre qualifié de vulgaire Lavrate (mort en 1888)

      extrait de cette collection http://deblog-notes.over-blog.com/album-1134720.html

      Pour l’auteur : http://www.eiris.eu/index.php?view=article&id=656:le-dessinateur-lavrate-1829-1888

    • Du hijab à la burqa et des collégiennes aux nounous : les dessous d’une obsession française

      Mars 2004 : loi sur les signes ostensibles, interdisant le port du foulard à l’école publique. Septembre 2010 : loi anti-burqa. Avril 2011 : offensive de Luc Chatel contre les mères voilées accompagnatrices de sorties scolaires ; « débat sur la laïcité » et « 26 propositions » de l’UMP légalisant notamment la discrimination à l’embauche contre les femmes portant le foulard, y compris dans le secteur privé… Janvier 2012 : loi « anti-nounous » (interdisant le voile dans les crèches et les garderies), adoptée en première lecture par un sénat socialiste... Depuis près de dix ans, les cheveux des femmes musulmanes sont devenus ce qu’il est convenu d’appeler un enjeu politique majeur, et leur dévoilement fait désormais partie des priorités les plus impérieuses. C’est de ces chasses au voile, et de leur incroyable violence, qu’il est question dans Dévoilements – dont voici l’introduction.

      http://lmsi.net/Du-hijab-a-la-burqa-et-des

    • Trente paradoxes

      Si tout ou presque – et souvent n’importe quoi – s’est déjà dit et écrit sur le « voile intégral » (appelé aussi niqab ou plus improprement burqa) et sur les femmes qui le portent en France, rien ou presque ne peut en être dit sérieusement en l’absence d’enquêtes rigoureuses, fondées notamment sur des entretiens avec un nombre conséquent de ces femmes. Il suffit en revanche d’une heure de peine, de quelques observations, d’un peu de mémoire et d’un peu de réflexion pour entrevoir le caractère singulièrement paradoxal de la gigantesque campagne « anti -burqa » – et de la nouvelle loi de prohibition qui en est sortie [1].

      http://lmsi.net/Trente-paradoxes

    • @simplicimus
      oui : l’anticléricalisme (croa croa etc) fut très virulent en France.
      Le laïcisme fut inventé pour se débarrasser du catholicisme politique et cela a marché : le religieux doit rester strictement dans la sphère privée individuelle et ne peut plus prétendre au débat politique. Le catholicisme en France a ainsi renoncé à cette volonté. Donnant simplement son avis au sujet du mariage pour tous, par exemple, il fut renvoyé dans ses buts sèchement, et considéré homophobe par dessus le marché !

      Il ne faut pas s’étonner que cet anticléricalisme soit dirigé vers l’Islam aujourd’hui. La société Française ne supporte pas le religieux ostentatoire : elle a détruit le sien propre, et celui qu’une immigration récente amène dans ses fourgons est mal vu, il faut bien le réaliser !

      PIerre Tévanian cité par @CDB_77 est un drôle de personnage.

      D’abord il est tout à fait contre les dirigeants de la crèche Babilou coupables d’avoir « viré une femme qui portait un foulard ».
      Ceux qui connaissent l’histoire en question savent à quel point elle est clivante.

      Un autre aspect, également clivant, est l’appréciation de l’affaire Redeker, ou bien, encore mieux, celle des caricatures de Charlie Hebdo.
      Bref, l’auteur des 30 paradoxes cité par CDB est clairement positionné d’un certain coté d’une certaine barrière.

      Il est tout de même un peu surprenant de voir considérer comme paradoxales ou incohérentes les réactions que je qualifierais de « naturelles » d’une société majoritairement athée et non religieuse à un ensemble de pratiques (interdits alimentaires, port de vêtements spécifiques en public, jeunes ostentatoires) que LES mondes modernes considèrent, et oui,
      comme régressives.
      LES mondes modernes dont je parle incluent un certain nombre de Tunisiens, Algériens, ou Turcs, qui eux, ont une idée précise de ce que c’est que l’islam politique : seraient ils « islamophobes » ?

    • @Simplicissimus
      La remarque faussement érudite sur les cheveux me parait inappropriée : même si la convention fut longtemps à ce que les femmes se couvrent la tête pour sortir, le qualificatif de « en cheveux » ne signifie absolument pas « prostituée ».
      Il qualifie plutôt l’aspect désordonné des cheveux longs des femmes non coiffées. Inconvenant en public, certes à une époque, mais licencieux je ne crois pas.
      Par contre j’apprécie le clin d’oeil à ma remarque désagréable : il y a bien, donc, pour certaines voilées, la volonté de ne pas apparaitre comme une prostituée en montrant ses cheveux, et donc, pour certaines, mais pas toutes, de considérer comme telles celles qui ne le font pas.
      C’est le sens, sans doute, de ce que voulait dire Roselyne Bachelot qui essayait en rigolant une paire de chaussures à trop hauts talons devant les caméras :
      http://www.youtube.com/watch?v=Rnr2YcogVhw

    • Le droit de porter le voile à l’université remis en question

      C’est un rapport alarmiste et une proposition polémique que le Haut Conseil à l’intégration (HCI) a légués à l’#Observatoire_de_la_laïcité, détenteur depuis avril des prérogatives de sa mission sur la #laïcité. Dans l’un de leurs derniers travaux que Le Monde s’est procuré, les membres de cette mission, menée par l’inspecteur général de l’éducation nationale #Alain_Seksig, se sont intéressés au respect de la #neutralité_religieuse dans l’#enseignement supérieur.

      http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/08/05/le-droit-de-porter-le-voile-a-la-fac-remis-en-question_3457436_3224.html

  • Jean Baubérot: «Mon corps m’appartient»
    http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-bauberot/210613/mon-corps-m-appartient

    Le second point, c’est que la laïcité française n’est pas, dans ce domaine, du bon côté de la barrière, comme certains voudraient nous le faire croire. Au contraire : la sociabilité laïque a été longtemps une sociabilité essentiellement masculine, et il en reste d’ailleurs pas mal de traces. UN seul exemple : il m’est arrivé de participer à des tables rondes où de superlaïques défendaient l’égalité des sexes et la mixité de façon très militantes. Le seul petit détail qui clochait est que tous les orateurs et le président de séances étaient des hommes. Par contre, les personnes qui préparaient le verre de l’amitié qui suivrait les débats, elles étaient des femmes… Et les orateurs superféministes ne voyaient même pas la contradiction.

    La laïcisation s’est effectuée en lien avec des idéaux scientistes où, « la femme » était morale et religieuse et « l’homme » rationnel, philosophe. En fait, il s’agissait de stratégies familiales où l’on voulait avoir à la fois de la proximité et de la distance à l’égard de la religion pour pouvoir profiter de la cérémonialisation religieuse des grands moments de la vie sans être (trop) soumis aux curés. Le rôle de la femme consistait à gérer la proximité, celui de l’homme la distance, mais la représentation des choses essentialisait le rôle de chaque sexe.

    Même Jules Ferry, pourtant moins sexiste que beaucoup d’autres laïques de son époque, s’est écrié : « Il faut que la femme appartienne à la Science et non plus à l’Eglise ». A la Commission Stasi, un membre a repris le propos : « Il faut que la femme appartienne à la laïcité et non à l’intégrisme ! ». Je lui ai répliqué : et si « la femme » pouvait s’appartenir à elle-même ?

    #laïcité

  • #travail et #Religion en #Europe : un mariage tumultueux
    http://fr.myeurop.info/2013/05/30/travail-et-religion-en-europe-un-mariage-tumultueux-9298

    Ludovic Clerima

    Religion et travail ont du mal à faire bon ménage en Europe. Entre #tolérance et exclusion, les pays semblent indécis. Tour d’horizon d’un mariage souvent tumultueux...

    Les employées musulmanes de la ville de Gand, en Belgique, ont retrouvé le sourire. Depuis hier, elles ont à nouveau le (...)

    #EUROFOCUS #Société #INFO #entreprise #laïcité

  • Les mères d’élèves en foulard veulent pouvoir accompagner leurs moutards (Libération.fr)
    http://www.liberation.fr/societe/2013/05/17/les-meres-d-eleves-en-foulard-veulent-pouvoir-accompagner-leurs-moutards_

    Ces mères demandent au gouvernement le retrait de la circulaire Chatel qu’elles estiment « discriminatoire » contre les femmes musulmanes et source « d’arbitraire et d’inégalité ». De fait, ce texte ne fixe pas d’interdiction, mais il recommande aux établissements d’inscrire ces dispositions dans leurs règlements intérieurs. Ainsi Nadia, qui a aussi deux enfants scolarisés en primaire, peut être accompagnatrice dans l’école de ses plus grands, mais pas à la maternelle du petit dernier. Elle fait remarquer, avec une pointe d’amertume, que son voile « ne gêne personne quand il s’agit de tenir les stands ou de faire des gâteaux pour les fêtes de l’école ».

    #éducation #parents #islamophobie #laïcité

  • Laïcité : doit-on discriminer ceux qui ne discriminent pas ? | Causeur
    http://www.causeur.fr/laicite-baby-islam,22396

    Je n’ai jamais demandé la disparition des manifestations religieuses de l’espace civil ; je trouve juste et normal qu’un croyant ait la possibilité de faire valoir sa foi publiquement, juste et normal aussi qu’il puisse fonder une entreprise confessionnelle pratiquant la discrimination à l’embauche. Mais les citoyens n’ont-ils pas le droit symétrique de faire valoir la neutralité (laquelle, à la différence des entreprises de tendance, n’exclut personne) dans leurs entreprises privées et de penser qu’elle est nécessaire à l’éducation des petits enfants ? N’ont-ils pas aussi le droit à la même liberté d’entreprendre lorsqu’il s’agit de préserver ladite neutralité dans des domaines où elle est justifiée ?
    Telles sont les questions que je me pose à l’issue de cet arrêt de la Cour de cassation qui me semble révéler une inégalité de principe non seulement entre les entreprises et les associations, mais aussi entre les individus. Il y a là deux poids et deux mesures qui me semblent contraires à l’égale liberté d’entreprendre et à l’égale liberté de conscience. C’est aussi le droit du travail qui présente des lacunes à ce sujet. Il n’appartient pas à la Cour de cassation de faire la loi, mais en la disant, en la rappelant et en l’interprétant elle en révèle les lacunes. De ce fait le législateur est interpellé.

    #entreprises-de-tendance #droit #laïcité

  • Loubia Connection : Objet de fantasme
    http://loubiaconnection.blogspot.fr/2013/04/objet-de-fantasme.html

    A partir de maintenant, grâce à ta gueule d’Arabe, on va se demander pourquoi tu portes un bonnet, un bandeau, un foulard quand il pleut. On va se demander si ta jupe est longue parce que tu es musulmane. On va se demander si ton chignon et tes cheveux tirés sont dictés par le caractère strict de ta religion, et quand même tu serais tellement plus mignonne et libérée si tu laissais sortir quelques cheveux. On va fantasmer sur le caractère religieux de ta veste trois boutons, fermée jusqu’au col.

    Sérieusement, ça va s’arrêter où ?

    #laïcité #exclusion

  • Principe de #laïcité (Art. 1er Constitution) : Quand le Conseil constitutionnel veut éviter toute discorde sur le front alsacien-mosellan | La Revue des Droits de l’Homme
    http://revdh.org/2013/03/29/principe-de-laicite-conseil-constitutionnel-discorde-front-alsacien-mosellan

    Du point de vue de sa propre jurisprudence, le juge constitutionnel ne reprend pas expressément le PFRLR qu’il a dégagé en 2011. Mais la démarche heuristique du juge constitutionnel visant à se référer à la volonté du constituant procède d’un même constat ultime : la persévérance du droit local des cultes à défaut d’une abrogation ou d’une harmonisation avec le droit commun, qu’il soit de valeur législative ou constitutionnelle.

    Au-delà de ce « précédent », le Commentaire au Cahiers de cette décision s’attache à témoigner longuement de l’apport jurisprudentiel relatif au principe de laïcité réalisé par la Haute-juridiction constitutionnelle, essentiellement sur la question du financement public de l’enseignement privé sous contrat d’association (Commentaire aux Cahiers, p. 15 à 18. Exception faite de la décision n° 2004-505 DC également citée et relative au Traité établissant une Constitution pour l’Europe qui s’attache à donner un contenu substantiel au principe de laïcité, un contenu qui s’avère pour le moins alambiqué et posant davantage de questions qu’elle n’en résout). Il en ressort que l’aide publique à des activités à connotations plus ou moins cultuelles est possible « dans un cadre approprié […] [lorsqu’] il s’agit de ne pas priver de garanties légales une exigence de caractère constitutionnel » (Commentaire aux Cahiers, page 18), à l’instar de la liberté d’enseignement. Ainsi le soutien financier public d’activités en lien plus ou moins ténus avec des activités à coloration cultuelle est possible, mais encadré, avec vigilance, par le juge. Celui-ci peut vérifier alors la contribution à un service public ou l’intérêt public porté par l’opération ou l’activité soutenue, mais aussi la fixation de critères objectifs encadrant cette aide, voire encore la nécessité d’un tel soutien en vue de la concrétisation d’une liberté ou d’un droit constitutionnellement reconnu.

    Cette politique jurisprudentielle ne se restreint toutefois pas au seul Conseil constitutionnel qui, « baigne » effectivement dans un environnement juridique imprégné de la philosophie politique libérale et pragmatique de la loi du 9 décembre 1905 : une loi ou un corpus consolidé et envisagé, dès le début, comme une loi de pacification et de compromis, pour ne pas dire de concorde. Cet esprit habite ainsi les jurisprudences les plus récentes du juge administratif. Celui-ci a ainsi jugé en 2005 que le « le principe constitutionnel de laïcité, […] n’interdit pas, par lui-même, l’octroi dans l’intérêt général et dans les conditions définies par la loi de certaines subventions à des activités ou équipements dépendant des cultes » (CE, 16 mars 2005, n° 265560). L’emploi de l’expression « par lui-même » dénote bien cette autonomie du principe par rapport à la loi de 1905. Toutefois, il ne faudrait pas exagérer un tel constat dans la mesure où la loi de 1905 prévoit, en son sein de multiples exceptions au principe d’interdiction de financement public du culte (aumônerie, entretien et conservation des biens immobiliers non dévolus et réparation des biens dévolus…).

    Peut être ajoutée à cet ensemble, l’œuvre jurisprudentielle de l’été 2011, par laquelle le Conseil d’Etat est venu préciser les modalités de financement de « lieux de culte » au regard de l’interdiction de principe de financement du culte figurant principalement à l’article 2 de la loi de 1905 (Conseil d’Etat, Ass. 19 juillet 2011, Commune de Trélazé, n°308544 ; Fédération de la libre pensée et de l’action sociale du Rhône et M. P., n°308817 ; Communauté urbaine du Mans – Le Mans Métropole, n°309161 ; Commune de Montpellier, n°313518 ; Mme V., n°320796 – ADL du 21 juillet 2011 ; Voir, à cet égard, notre mémoire de master soutenu publiquement le 6 septembre 2012 à l’Université Panthéon-Sorbonne Paris 1 – « Exemple d’une »juridicisation » continue du principe de laïcité : le Conseil d’Etat, la loi de 1905 et le financement public des lieux de culte », sous la direction de Monsieur le Professeur Etienne Picard. Disponible à la Bibliothèque d’études doctorales juridiques de la Sorbonne). Mais au-delà de ces exigences relatives à une certaine ligne jurisprudentielle, la présente solution semble également pouvoir s’expliquer par la réserve dont ferait preuve le Conseil constitutionnel à l’égard d’une telle question aux implications sociétales multiples.

  • Chasse au #voile : une entreprise de purification nationale | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/04/02/haro-voile-entreprise-purification-nationale-241050
    Laurent Bazin | Anthropologue au CNRS pas content

    Par les exclusions qu’il prononce, cet ordre nationaliste du « genre » qui se construit n’est pas moins sexiste et violent que le vieil ordre sexuel qu’il a remplacé ni que le machisme qu’il prétend aujourd’hui combattre en arrachant leur voile aux musulmanes.

    Car derrière le voile, l’islam, mais sous les foulards, les bonnets et les hidjabs, ce sont des femmes. Ce sont des #femmes que l’on regarde de travers, que l’on montre du doigt, que l’on érige en menace, en souillure dont il faut préserver les enfants, des femmes dont on restreint chaque jour un peu plus les droits.

    Ce sont des femmes – et non des hommes – qui sont expressément visées, qui subissent l’opprobre le plus violent et qui se voient interdire l’accès aux espaces publics, de l’école, du travail… et sans doute bientôt des élections.

    Si ce sont des femmes que l’on persécute de la sorte, c’est qu’elles sont perçues comme vulnérables et doublement inférieures parce que femmes et parce que porteuses d’une religion considérée comme étrangère.
    Ne comprennent-elles pas qu’on veut faire leur bien, ces ingrates ?

    #religion #laïcité

  • Un dialogue entre Tariq Ramadan et Jeannette Bougrab qui fait beaucoup parler d’elle en ce moment

    Laïcité : faut-il une nouvelle loi ?
    http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2013/03/29/01006-20130329ARTFIG00536-laicite-faut-il-une-nouvelle-loi.php

    La Cour de cassation a-t-elle ouvert une brèche en annulant la clause générale de laïcité et de neutralité figurant dans le règlement intérieur de la crèche privée Baby Loup, qui avait justifié le licenciement d’une salariée en 2008 ? Jeannette Bougrab et Tariq Ramadan débatent.

    Le Figaro : Comment appréhendez-vous le jugement de la Cour de cassation ?
    Tariq RAMADAN - La Cour de cassation s’en est tenue à la loi qui stipule que des agents de l’Etat ne doivent exprimer aucune affiliation religieuse. La crèche Baby Loup étant dans le registre du privé et non d’une institution qui représenterait l’Etat, on ne saurait imposer le principe de neutralité des employés dans le secteur privé. Les interventions de Mme Bougrab et du ministre de l’Intérieur dans cette affaire sont donc légalement infondées, elles relèvent plus de la prise de position politique, voire politicienne, que de la laïcité telle qu’elle est stipulée par la loi.
    Jeannette BOUGRAB - Le principe de laïcité est inscrit à l’article premier de la Constitution, ce qui marque clairement son importance, et il a vocation à s’appliquer sur l’ensemble du territoire. La Cour de cassation vient de limiter le principe de laïcité au seul service public, comme si ce principe constitutionnel pouvait être à géométrie variable, et renvoie l’affaire devant la cour d’appel de Paris, qui statuera. On se retrouve face aux problèmes de voile de la fin des années 1980, lorsque le règlement intérieur des établissements scolaires avait à définir les limites au port de signes ostentatoires à l’école par les élèves. Que ma réaction ainsi que celle de Manuel Valls, auxquelles il faut ajouter celle de Najat Vallaud-Belkacem, soient qualifiées d’attitude politique est pour le moins surprenant dès lors que la situation a ému l’opinion publique française, laquelle, dans un sondage BVA, vient de se prononcer à 85 % contre l’avis de la Cour de cassation. Quant à l’attitude politicienne, il suffit de rappeler que la porte-parole du gouvernement - qui ne partage assurément pas mes opinions - explique que le législateur va prendre ses responsabilités et appliquer le principe de laïcité qui est inscrit dans l’ordre juridique interne et dans la norme suprême : la Constitution.

    Tariq RAMADAN - Si le principe de laïcité est commun à l’ensemble de la société française, il s’applique évidemment de façon différenciée selon les espaces d’activités. Ce que dit la loi et ce que répète justement la Cour de cassation est qu’on ne peut pas, au nom de la neutralité qui doit s’imposer à l’Etat, passer à une neutralité que l’on imposerait au secteur privé . Les organisations, fondations ou institutions privées jouissent d’une marge de manoeuvre, au nom de la liberté de conscience et de culte, au nom même de la Constitution.
    Jeannette BOUGRAB - Je ne connais pas de principes constitutionnels qui s’appliquent dans les services publics et pas dans les entreprises privées. Partant de votre raisonnement, on pourrait étendre cela à l’égalité entre les femmes et les hommes, laquelle ne vaudrait que dans le public sans avoir droit de cité dans le privé. C’est grave. Les principes constitutionnels d’égalité et de laïcité sont non négociables au nom d’options philosophiques ou religieuses.
    Tariq RAMADAN - Cela n’a rien à voir. La gestion des libertés publiques et privées n’est pas comparable au principe inaliénable d’égalité.
    Jeannette BOUGRAB - Si ! Car il existe en France ce que l’on nomme les « établissements de caractère », d’essence confessionnelle, où le code du travail s’applique de façon spécifique. C’est ainsi que la Cour de cassation a estimé légal le licenciement d’une jeune femme catholique qui se remariait alors qu’elle avait divorcé, en contradiction flagrante avec le dogme professé dans son établissement - cas de figure qui n’est nullement applicable aux établissements non confessionnels. Que l’interdiction de l’abaya et du foulard clairement spécifiée dans le règlement intérieur de la crèche Baby Loup se soit transformée en affaire d’Etat n’est pas acceptable. La laïcité doit être autant protégée que la liberté religieuse. Il n’existe pas de supra-constitutionnalité en droit français.
    Tariq RAMADAN - Mais où allez-vous chercher le supra-constitutionnel ? C’est au nom de la Constitution que la Cour de cassation vous donne tort, car vous voulez limiter la liberté religieuse aux seuls établissements confessionnels. Vous avez une lecture abusive et restrictive, et au fond idéologique, du principe de la laïcité. Quand des institutions ou des entreprises privées étrangères - américaines ou autres - viennent s’établir sur le sol français, elles ont, au nom même de la Constitution, une marge de manoeuvre garantie par la loi. Elles ne peuvent néanmoins limiter la liberté au nom d’un principe qui s’applique uniquement aux agents de l’Etat. Votre démarche est politicienne et vous dicte une lecture de la Constitution infondée qui va jusqu’à invoquer le sentiment populaire pour se justifier. Tous les Français musulmans, à l’exception des littéralistes, reconnaissent la laïcité comme un fondement de l’Etat et demandent son application égalitaire, sans discrimination. Les spécialistes de la laïcité comme le sociologue Jean Boussinesq et les historiens et sociologues Emile Poulat ou Jean Baubérot s’opposent à votre interprétation, qui trahit le fondement de la laïcité. Que Manuel Valls ait suspendu quelques instants son rôle de ministre de l’Intérieur à l’Assemblée nationale pour vous rejoindre dans vos positions met en évidence les tendances populistes qui, chez certains politiques de gauche comme de droite, cherchent à attirer l’électorat du Front national en usant de sa rhétorique qui stigmatise et entretient la peur. A terme, cette démarche est irresponsable.

    Jeannette BOUGRAB - On ne vous a pas attendu pour réfléchir sur l’islam en France : nous avons eu l’émir Abd el-Kader dès le XIXe siècle, chef de guerre redoutable et fin penseur de l’islam, qui a risqué sa vie pour sauver des chrétiens. Des islamologues contemporains tels que Mohammed Arkoun ou Rachid Benzine, par exemple, ne pensent pas comme vous. Avoir une position différente de la vôtre n’équivaut donc pas à stigmatiser les musulmans - je suis moi-même de culture musulmane et n’ai pas de leçons à recevoir. Vous m’accusez d’avoir des idées proches du Front national. Si on a fait une loi sur les signes ostentatoires à l’école, c’est qu’il y avait un flou, une jurisprudence fluctuante de la part du Conseil d’Etat. Les chefs d’établissement n’en pouvaient plus d’être sous la pression des fondamentalistes. Je ne réclame nullement que le principe soit établi dans tous les lieux privés, mais dans un certain nombre d’endroits, tels que les crèches, en vue de préserver les enfants. Il ne s’agit pas d’interdire aux mères de porter le voile ni aux pères de porter le turban sikh s’ils le désirent, mais de dire aux employés qui accueillent des familles de cultures et de religions différentes de laisser les signes ostentatoires à l’entrée. Je vous demande en quoi recevoir des gens sans porter l’abaya serait une atteinte grave et inacceptable à la liberté religieuse ? Au reste, vous semblez considérer que le port du voile serait indissociable de la pratique cultuelle de l’islam, permettez-moi d’en douter.
    Tariq RAMADAN - Ce n’est ni à vous ni à moi d’en décider. Nous n’avons pas ici à aborder l’interprétation de l’islam et je ne vous répondrai pas en tant que théologien. Je ne savais pas par ailleurs que l’émir Abd el-Kader avait pensé l’islam de France. Vous abondez donc dans mon sens puisque vous affirmez vous-même que vous ne réclamez pas « que le principe soit établi dans tous les lieux privés ». Il y a donc bien des applications différenciées, comme le rappelle la Cour de cassation. Vous voulez décider idéologiquement des lieux privés où la liberté s’applique.
    Jeannette BOUGRAB - Comme vous n’êtes ni le constituant ni le législateur, on verra les suites de cette affaire devant la cour d’appel et, peut-être, le Parlement demain. La Cour de cassation a estimé que le principe de laïcité ne s’appliquait pas aux entreprises. C’est cela qui est grave. C’est une atteinte au pacte républicain.
    Tariq RAMADAN - Soyez précise : la Cour n’a pas dit que le principe de laïcité n’était pas applicable, mais que c’était ici le principe de laïcité exigeant la neutralité des agents qui ne l’était pas. Appliquer le principe de neutralité à des employés d’une institution privée est un abus.
    Jeannette BOUGRAB - En se permettant d’intervenir dans le domaine qui relève des juridictions administratives, la Cour de cassation est allée au-delà de sa compétence en estimant que la laïcité ne s’appliquait qu’aux services publics. Les personnes publiques ne gèrent pas toutes des services publics. Si on suit le raisonnement de la Cour de cassation, cela voudrait dire que demain on pourrait avoir dans la même administration des agents voilés et d’autres astreints au principe de neutralité. C’est absurde ! Le Conseil d’Etat reviendra certainement là-dessus.

    Le Figaro : Faudra-t-il une loi pour clarifier la situation ?
    Tariq RAMADAN - La loi est claire. Ce sont les avocats de sa lecture restrictive et exclusive qui veulent, disent-ils, la « clarifier ». Pour mieux stigmatiser et exclure. C’est une impasse.
    Jeannette BOUGRAB - Prendre les musulmans en otage et affirmer qu’on les stigmatise sitôt qu’on débat de laïcité est insupportable.
    Tariq RAMADAN - Ce n’est pas la laïcité, mais l’interprétation que vous en faites qui est stigmatisante. Si la laïcité était appliquée égalitairement dans la lettre et dans l’esprit, il n’y aurait aucun problème. La lecture idéologique que vous proposez pousse le principe jusqu’à l’excès, jusqu’à permettre à certains de considérer qu’il ne faut pas qu’une mère présente de signes distinctifs religieux quand elle va chercher son enfant !
    Jeannette BOUGRAB - Ce n’est pas le problème ! La laïcité doit s’appliquer aux agents. Il n’était absolument pas question des parents dans l’affaire Baby Loup.
    Tariq RAMADAN - Entretenir l’idée qu’on est sous une menace et qu’il faut légiférer en interdisant tout ne peut qu’être contre-productif. En tout cas, cela n’aide pas ! Et pousser le principe de laïcité par le biais de l’obsession du légal est excessif.
    Jeannette BOUGRAB - La menace des fondamentalistes, je la vois tous les jours. Le modèle communautariste à l’anglo-saxonne n’est assurément pas celui dont je rêve. Avoir demain des bobbies, autrement dit des gendarmes, avec un turban, cela me gêne ; avoir la burqa chirurgicale pour les infirmières à l’hôpital, cela m’est insupportable ; qu’au Royaume-Uni des parents tuent leur fille parce qu’ils l’estiment trop occidentalisée, cela me révolte. Avec la charia introduite dans leur code, certains pays du Maghreb permettent de marier une fille à son violeur pour qu’il échappe à la prison ; une femme violée peut être poursuivie pour atteinte aux bonnes moeurs. C’est ainsi qu’en France, loin de stigmatiser les musulmans, la laïcité est un principe émancipateur pour les femmes.
    Tariq RAMADAN J’ai fait la critique du modèle anglo-saxon et j’ai pris une position très ferme sur les situations inacceptables au Maghreb. Ne mélangeons pas tout, nous parlons ici de la laïcité française. La Cour de cassation vient d’exprimer, en droit, que votre interprétation est abusive.
    Jeannette BOUGRAB - Si la cour d’appel nous donne raison, que direz-vous ? Que la justice ne respecte pas le principe de laïcité ? Et que direz-vous face à une nouvelle loi ?
    Tariq RAMADAN - Quand le texte de 2004 sur le foulard a été voté, alors qu’auparavant rien ne s’opposait à ce signe distinctif dans la laïcité française, j’ai pris position en disant aux jeunes filles que la loi avait été votée et qu’entre le foulard et l’école il fallait choisir l’école. Si une nouvelle loi devait passer, je respecterais sa validité tout en n’adhérant pas - et cela est du ressort de la liberté intellectuelle du citoyen - à son esprit restrictif.
    Jeannette BOUGRAB - Je ne vois dans votre recommandation aux jeunes filles que du paternalisme. C’est vous qui avez une vision restrictive en souhaitant une application « différenciée » du principe de laïcité selon les communautés, vision contraire à l’essence même de notre modèle républicain.
    Tariq RAMADAN - Il n’y a là aucun paternalisme, je ne fais que répondre à votre question sur ma position. Ce qui est restrictif, et abusif, est de vouloir contrôler les institutions et les espaces privés au nom d’une lecture politique de la laïcité. C’est cela qui est contraire à l’essence du modèle républicain.
    Jeannette BOUGRAB - Votre méthodologie dans l’interprétation de la Constitution est dangereuse. Elle laisse se profiler l’idée qu’à l’intérieur de structures privées on pourrait écarter les principes fondamentaux de la République au nom d’un dogme religieux. Les Français savent parfaitement bien ce qu’est le modèle républicain ; ils n’ont besoin de personne pour qu’on le leur explique - et ils entendent le préserver ! On a vu leur avis par sondage : 85 % se prononcent contre le voile dans les crèches. Rendez-vous en appel !

    #laïcité #crèche-Baby-Loup #Tariq-Ramadan #Jeannette-Bougrab

  • Une révolution conservatrice dans la laïcité - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Une-revolution-conservatrice-dans

    Après la loi anti-niqab, après les « apéros saucisson-pinard » et les « Assises contre l’Islamisation de l’Europe », après la campagne contre les « prières de rue », après le « grand débat sur l’Islam », après l’offensive initiée par Luc Chatel contres les mères d’élèves voilées – et parfaitement relayée par l’actuel pouvoir socialiste – et après l’ubuesque et répugnante chasse aux « robes longues unies » du lycée Blanqui de Saint Ouen, Marine Le Pen relançait les hostilités en septembre dernier, en proposant une interdiction du foulard dit islamique dans l’ensemble de l’espace public – une proposition que la police commença à appliquer, le jour même, au Trocadéro à Paris... Et il aura suffit, cette semaine, qu’une cour de cassation rappelle le droit pour qu’en huit jours, sous l’irrésistible pression d’un ministre de l’Intérieur, de deux philosophes médiatiques et d’une soeur Caroline, le président de la république, François Hollande, annonce une nouvelle chasse aux voilées.

    #voile #féminisme #islam #laïcité

  • Altermondialisme et islam politique : la gauche face aux conservatismes - Page 3 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290313/altermondialisme-et-islam-politique-la-gauche-face-aux-conservatismes?page

    Qu’on le veuille ou non, l’islam est une référence incontournable dans toutes les sociétés musulmanes. La question est donc de savoir sur quelles bases, avec qui, et pour quel objectif on peut bâtir des partenariats. Mais il me semble aussi limité de penser que l’islam est la solution que d’affirmer que la laïcité est cette solution, parce qu’il existe des laïcités exclusives, stupides et racistes. »

    #FSM #laicité #islam #gauche

  • La #charia_laïque : quand le #voile_islamique remplace le foulard
    http://reflets.info/la-charia-laique-quand-le-voile-islamique-remplace-le-foulard

    (En l’espace de 10 ans, la défense de la laïcité a basculé dans une forme d’#islamophobie non assumée, relayée par des média de plus en plus abrutis au point de déformer l’objet du délit et nier la culture d’origine d’une partie de la population…) En 2003, il y eut le grand débat sur le port [...]

    #A_la_Une #France #Tribunes #contrôle_social #Débat_sur_la_place_de_l'islam_dans_la_république #featured #france_islamophobe #Journalistes #Laïcité #musulmans #xénophobie

  • Laïcité et illicéité du règlement intérieur d’une entreprise ne gérant pas un service public - Rupture du contrat de travail | Dalloz Actualité
    http://www.dalloz-actualite.fr/essentiel/laicite-et-illiceite-du-reglement-interieur-d-une-entreprise-ne-ger

    La #laïcité n’a donc jamais eu pour vocation, contrairement à certaines croyances populaires, de régir les relations des personnes privées entre elles sur les questions religieuses, notamment la relation de travail entre un employeur de droit privé et ses salariés (V. A. Supiot, La religion au travail, in Mélanges Jean Hauser, LexisNexis/Dalloz, 2012 ; F. Gaudu, La religion dans l’entreprise, Dr. soc. 2010. 65 ). On peut regretter que la Cour affirme aussi catégoriquement que l’association Baby Loup ne gère pas un service public. C’est bien évidemment vrai au regard des critères définissant l’existence d’un service public (CE 16 nov. 1956, Union syndicale des industries de l’aéronautique, Lebon p. 434 ; S. 1957. 38, concl. Laurent ; D. 1956. 759, concl. Laurent ; JCP 1957. II. 9968, note Blaevoet ; AJDA 1956. II. 489, chron. Fournier et Braibant) mais la question aurait pu se poser de savoir si la crèche n’assumait pas néanmoins une mission de #service-public qui, à ce titre, lui aurait permis d’emprunter l’apparence du service public et donc sa neutralité. C’est, en tout cas, l’évolution souhaitée par le haut conseil à l’intégration dans son avis du 1er septembre 2011 « Expression religieuse et laïcité dans l’entreprise » (V. Dalloz actualité, 15 sept. 2011, obs. C. Dechristé ), et par Françoise Laborde, qui a déposé une proposition de loi au Sénat le 25 octobre 2011, « visant à étendre l’obligation de neutralité aux structures privées en charge de la petite enfance et à assurer le respect du principe de laïcité ».

  • En #Tunisie, les islamistes au pied du mur
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/03/HALIMI/48807

    Suite à l’assassinat d’un militant de gauche en Tunisie, le nouveau gouvernement au pouvoir va devoir se consacrer d’urgence au rétablissement de l’ordre public et à la réduction du #Chômage. / Tunisie, Économie, #Islam, Laïcité, #Mouvement_de_contestation, #Parti_politique, Pauvreté, #Politique, #Religion, (...) / Tunisie, Économie, Islam, Laïcité, Mouvement de contestation, Parti politique, Pauvreté, Politique, Religion, #Syndicalisme, #Fondamentalisme, Chômage, Réveil arabe 2011- - (...)

    #Économie #Laïcité #Pauvreté #Réveil_arabe_2011- #2013/03

  • ReSPUBLICA » Décision du Conseil Constitutionnel sur la #laïcité : entretien avec Gwénaële Calvès, professeur de droit public
    http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/decision-du-conseil-constitutionnel-sur-la-laicite-entretien-avec-gwenaele-calves-professeur-de-droit-public/6040

    Le principe d’égal traitement des cultes n’apparaît pas, mais manque, surtout, le principe de non-subventionnement public des cultes qui était invoqué par les requérants. Comme le Conseil d’État avant lui, le Conseil constitutionnel refuse donc de hisser au niveau constitutionnel l’interdiction posée par l’article 2 de la loi de 1905 : « la République ne subventionne aucun culte ».

    Or cette question de la #subvention – directe ou indirecte – est aujourd’hui au cœur de nombreuses revendications, et fait l’objet d’une myriade de contentieux que le juge administratif s’efforce de canaliser en développant une jurisprudence qu’il qualifie lui-même de « libérale ». Faut-il s’en satisfaire ? La balle, ici encore, est dans le camp du législateur.

  • Les « sages » valident le financement public des cultes en Alsace-Moselle
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/02/21/les-sages-valident-le-financement-public-des-cultes-en-alsace-moselle_183674

    Le Conseil constitutionnel a tranché, l’Etat peut – malgré son statut laïc défini dans la Constitution – continuer à rémunérer prêtres, pasteurs et rabbins en Alsace-Moselle, un statut spécifique de ces départements .
    Saisis par une association de défense de la laïcité qui dénonçait le principe de cette rémunération, les « sages » ont considéré qu’aussi bien en 1946 qu’en 1958, les constituants n’avaient « pas entendu remettre en cause » la rémunération des ministres du culte dans les départements alsaciens du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, ainsi qu’en Moselle.

    #laïcité

  • Laïcité, le triomphe de l’équivoque
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/03/KHALDI/47478

    Parmi les soixante propositions du candidat socialiste à l’élection présidentielle française figure l’inscription dans la Constitution de la loi de 1905 instaurant la séparation des Eglises et de l’Etat… mais aussi du concordat en Alsace-Moselle. Alors que l’#Islam focalise l’attention, les Eglises (...) / #France, #Christianisme, #Droit, Éducation, État, Islam, #Judaïsme, Laïcité, #Parti_politique, #Politique, #Racisme, #Religion, #Service_public - (...)

    #Éducation #État #Laïcité #2012/03

  • Bataille d’experts autour de la « tête » d’Henri IV - France / Science - RFI
    http://www.rfi.fr/science/20130212-experts-tete-henri-iv-saint-denis-empreintes-genetiques-adn-philippe-ca

    Plus de 400 ans après la mort d’Henri IV, des experts se querellent autour de l’authentification de la tête du souverain français décapité par Ravaillac en 1610.

    Je crois qu’on peut dire #FAIL là...

    • Effectivement ! :-D

      Sur le sujet, ça chauffe. À qui se fier ?…

      France 2 1/01/13 : Henri IV a bien retrouvé sa tête, http://blog.francetvinfo.fr/objectif-sciences/2013/01/01/henri-iv-a-bien-retrouve-sa-tete.html

      Le Point 2/01/13 : L’authentification de la tête d’Henri IV contestée par un historien, http://www.lepoint.fr/culture/l-authentification-de-la-tete-d-henri-iv-contestee-par-un-historien-02-01-20

      Il faut dire que la référence pour la dernière « identification » est assez improbable.

      Quant au sang attribué à Louis XVI, il a été récupéré dans une sorte de gourde possédée par une famille aristocratique italienne. Cette gourde aurait contenu un mouchoir qui avait trempé dans le sang royal, le jour où Louis XVI fut guillotiné, le 21 janvier 1793.

      Le Point

      Quant au Comte de Paris, il est sceptique http://www.lefigaro.fr/culture/2013/02/11/03004-20130211ARTFIG00360-tete-d-henri-iv-le-comte-de-paris-sceptique.php

      LE COMTE DE PARIS. - Cette affaire me semble plus proche du roman que de la vérité scientifique ou historique. Ce qui me gêne, c’est que soit toujours le même homme (le Pr Philippe Charlier, NDLR) qui sorte des preuves tirées par les cheveux, si je puis dire, tel un prestidigitateur avec sa baguette

      Il en profite pour régler quelques comptes familiaux (heureusement qu’il reste quelques royalistes au Figaro pour être au courant des prétentions au trône de France et lui poser la question…)

      Cette tête a été remise au duc d’Anjou et, donc, à la branche des Bourbons d’Espagne qui vous dispute l’héritage du trône de France. Cette affaire ne ravive-t-elle pas cette querelle ?

      En s’accaparant les oripeaux de l’Histoire, on peut toujours essayer de prouver qu’on existe…

      Mais on finit quand même par apprendre que, finalement, sa (re)conversion au catholicisme marque les débuts de la laïcité en France…

      Henri IV fut un grand roi, qui a réconcilié la France, l’a sortie des guerres de religion. C’était la première forme de laïcité.

    • Mais on finit quand même par apprendre que, finalement, sa (re)conversion au catholicisme marque les débuts de la laïcité en France…

      #cestpasfaux dans la mesure où, historiquement, la #laïcité promue en France est une laïcité tolérante, acceptant toutes les religions sans en promouvoir aucune, d’où la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Des préceptes que l’on a pas mal oubliés depuis quelques années...

      Mais revenons-en à notre vert galant : qui donc qui c’est qui lui a coupé la tête en fin de compte ? Personnellement, j’en étais resté au sac de l’Abbaye de Saint Denis par les révolutionnaires en 179... [Wikipédia priez pour nous] où le gaillard était encore entier. Est-ce à ce moment là qu’il perd la boule ?

    • Le critique cité par le Point :

      [Ph. Delorme] s’étonne notamment que la tête n’ait pas été sciée, « comme c’était le cas pour les embaumements royaux sous l’Ancien Régime, et comme l’atteste l’un des témoins oculaires officiels des profanations de 1793 ».

  • Fiasco islamiste en #Tunisie
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-02-11-Tunisie

    L’assassinat devant son domicile du dirigeant #Politique de gauche Chokri Belaïd a provoqué un vigoureux mouvement de mobilisation populaire contre le régime. Le 8 février, une manifestation géante à Tunis s’est doublée dans l’ensemble du pays d’une grève générale à l’appel de l’UGTT, la puissante (...) / #France, Tunisie, Économie, #Islam, #Justice, Laïcité, #Mouvement_de_contestation, #Parti_politique, Politique, #Religion, #Syndicalisme, #Fondamentalisme, #Dictature - La valise (...)

    #Économie #Laïcité #La_valise_diplomatique

  • Bibliothèque interdite aux femmes voilées

    http://islamophobie.net/temoignages/2013/02/07/femme-voilee-hijab-bibliotheque-discrimination-islamophobie-ccif

    Nous sommes deux amies, doctorantes en didactique du FLE (Français Langue Etrangère). Le 11 décembre, nous nous sommes rendues à la médiathèque, que nous fréquentons régulièrement car elle est riche en documentation dans notre domaine de recherche. L’une de nous deux portait un voile, et l’autre une écharpe et un bonnet couvrant les cheveux.

    Ce jour-là, à notre arrivée nous nous sommes d’abord dirigées vers l’accueil, mais les trois personnes qui tenaient l’accueil nous ont refusé l’accès à la médiathèque, sous prétexte que nous portions le voile. Elle nous ont informé que nous ne pourrions accéder à la bibliothèque qu’à condition de découvrir notre tête et de retirer notre voile. Interloquées par ce refus inhabituel et discriminatoire, nous avons refusé catégoriquement de nous soumettre à cette condition, et avons contesté le motif pour lequel elles nous refusaient l’accès. Elle nous ont alors affirmé que c’était « la loi », et nous ont invitées à consulter le règlement affiché sur la porte d’entrée. Nous avons donc lu le document, sur lequel était surligné en rose l’article de la loi du 15 mars 2004 qui interdit le port de signes religieux ostensibles aux collégiens et lycéens inscrits dans des établissements scolaires publics. N’étant pas des élèves, nous leur avons expliqué que ce texte de loi ne s’appliquait pas à la situation.

    Elles ont alors fait venir une responsable, qui a cette fois invoqué la loi de 2010 sur la dissimulation du visage dans l’espace public. Nous leur avons rappelé que cette loi ne s’appliquait pas non plus à nous puisque nous ne portons pas un voile intégral mais un simple hijab, mais elles n’ont rien voulu entendre. Nous leur avons également demandé pourquoi l’accès nous était refusé aujourd’hui pour la première fois, alors que nous avions pu rentrer dans la médiathèque avec nos voiles lors de nos précédentes visites sans problèmes. La « responsable » (qui finalement s’est révélée plus tard ne pas être une responsable du tout) a maintenu sa position, affirmant que nous n’avions « pas le choix » et que si nous n’avions jusqu’à présent pas rencontré ce problème, c’est peut-être que les autres n’avaient « pas osé » nous rappeler à l’ordre.

    Nous étions complètement ahuries par tant d’amalgames. Nous sommes sorties complètement déboussolées, choquées, les larmes aux yeux, et nous sommes dirigées vers la mairie. Nous avons raconté aux dames du personnel municipal la discrimination que nous venions de subir. Elles en ont été surprise, et ont téléphoné à la médiathèque pour les informer du fait que nos tenues étaient parfaitement conformes. Mais les agents d’accueil de la médiathèque ont refusé de tenir compte de ce que leur disaient celles de la mairie.

    Nous avons donc déposé une main courante, et grâce au service juridique du CCIF nous avons pu obtenir une réponse claire :

    « La loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, est applicable aux élèves de l’enseignement public. Les étudiants ne sont pas soumis à cette interdiction légale. Mmes X et X doivent pouvoir accéder [à la médiathèque] sans restriction autre, le cas échéant, que celle de la loi n° 2010-1192 du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public. »

    #islamophobie #France #voile #laïcité