• Au nom de la « laïcité », Valérie Pécresse veut renommer le lycée Angela-Davis
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280323/au-nom-de-la-laicite-valerie-pecresse-veut-renommer-le-lycee-angela-davis

    La présidente de la région Île-de-France doit faire voter mercredi le changement de nom du lycée Angela-Davis de Saint-Denis, qui serait rebaptisé Rosa-Parks. La droite régionale reproche notamment à la militante américaine sa défense des femmes voilées en 2013.

  • Les prénoms de la laïcité, ou comment cacher l’islamophobie – L’image sociale
    http://imagesociale.fr/10028

    Comme tout énoncé raciste, les images de la campagne s’appuient sur une forte dimension implicite. Derrière l’apparence d’un melting-pot souriant, que l’on pourrait lire comme un éloge de la diversité d’inspiration antiraciste, le mot-clé « laïcité » donne le mode d’emploi de l’organisation des signes. « Le sous-texte, c’est que la laïcité est faite pour corriger les défauts des élèves de culture et de confession musulmanes » explique Jean-Louis Bianco, ancien président de l’Observatoire de la laïcité, supprimé par le gouvernement pour sa fidélité à l’esprit de 1905. Un siècle plus tard, la laïcité suprémaciste suggère en effet d’interpréter les affiches en cherchant les marques d’une opposition basée sur l’appartenance ethno-culturelle.

    • La sociologie survole la situation, et oublie les chiffres.
      En effet, en France les immigré·es du Maghreb donnent des prénoms de chez eux (c’est leur droit absolu), et sont, majoritairement musulmans.
      La laïcité parlant exclusivement de la religion, il est normal que l’égalité ne soit pas évoquée.
      Ni celle femme-homme, ni les autres.
      Elle est sous-entendue, puisqu’on y voit des femmes en situation égale avec d’autres.
      Allez y voir de l’"islamophobie" (terme inventé par les religieux musulmans islamistes, extrêmes, pour récupérer un terme similaire à homophobie, pour se poser en victime) c’est encore et toujours pleurnicher pour de pauvres victimes qui, depuis trois générations, se sont intégrées, pour ceux qui le voulaient, il n’y a qu’à voir ces prénoms, et noms partout dans la société, et c’est tant mieux.
      Il n’y a qu’à parler avec eux de leur ennuis à se voir stigmatiser, alors qu’ils ne veulent rien, rien d’autre que de poursuivre leur chemin.
      Se faire le relais de ceux qui pleurnichent, et ne font rien en fin de compte, et surtout pas aider ceux qui sont dans la merde, c’est fatigant, très fatigant, pour les autres.

    • Ça a déjà été référencé 8 fois sur seenthis ; mais quand ça veut pas, ça veut pas.

      « Islamophobie », un mot, un mal plus que centenaires
      https://orientxxi.info/magazine/islamophobie-un-mot-un-mal-plus-que-centenaires,1155

      La première utilisation du mot retrouvée date de 1910. Elle figure sous la plume d’un certain Alain Quellien, aujourd’hui oublié. Il proposait une définition d’une surprenante modernité :

      L’islamophobie : il y a toujours eu, et il y a encore, un préjugé contre l’islam répandu chez les peuples de civilisation occidentale et chrétienne. Pour d’aucuns, le musulman est l’ennemi naturel et irréconciliable du chrétien et de l’Européen, l’islamisme2 est la négation de la civilisation, et la barbarie, la mauvaise foi et la cruauté sont tout ce qu’on peut attendre de mieux des mahométans.

      La politique musulmane dans l’Afrique occidentale française, Paris, Émile Larose.

  • Islamisme, séparatisme : l’offensive payante des « laïcards », Cécile Chambraud et Louise Couvelaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/07/islamisme-separatisme-l-offensive-payante-des-laicards_6062429_3224.html

    Aurel, au top, exploite l’espace rendu libre par le soit disant équilibre dont Le Monde se doit de faire (à l’occasion) la preuve.
    (c’est le #dessin qui vaut le coup, ce qui le suit est là pour mémoire)

    Les partisans d’une laïcité offensive se félicitent de l’évolution d’Emmanuel Macron sur le sujet. Ils voient dans le projet de loi « renforçant les principes républicains », qui doit être examiné en conseil des ministres mercredi 9 décembre, une victoire idéologique.

    Leur moment est arrivé, ils tiennent leur victoire, ils en sont convaincus. Cela fait des années que les partisans d’une #laïcité offensive, érigée en priorité politique, travaillent à faire gagner leurs idées pour sauver une République qu’ils estiment menacée par les revendications d’un islam politique de conquête et par les accommodements de politiques timorés. L’examen en conseil des ministres, mercredi 9 décembre, du projet de loi « confortant les principes républicains » est, à leurs yeux, autant un aboutissement qu’une incitation à poursuivre. Un gage de plus donné par Emmanuel Macron à la lutte contre « le séparatisme islamiste », comme l’est la présence au gouvernement de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, et l’arrivée à l’intérieur de #Gérald_Darmanin et de #Marlène_Schiappa, convertie à la cause. Dans la bataille des différentes conceptions de la laïcité, le vent a tourné en leur faveur, se félicitent-ils.

    Là où d’autres voient dans la laïcité un simple cadre juridique et non une doctrine, eux en font un combat idéologique, à la manière de moines-soldats. Une lutte menée au départ « seuls contre tous », raconte l’ancien premier ministre de François Hollande, Manuel Valls, contre les partisans « du déni dans une gauche trop conciliante, mal à l’aise avec la question de l’islam, la religion des pauvres, des immigrés, des victimes de la colonisation ».

    C’est ainsi que se vivent ces ardents défenseurs de cette spécificité française que le reste du monde peine à saisir. Une cause qu’ont désormais ralliée des sympathisants issus de nombreux cercles de pouvoir, du gouvernement à la préfectorale, en passant par des députés La République en marche (LRM), des think tanks de gauche, une partie de la loge maçonnique du Grand Orient.

    Certains les appellent les « laïcards », les tenants d’une « laïcité de combat », « exigeante » ou « dure ». Eux se voient comme « un bouclier », selon les mots de l’écrivaine Caroline Fourest, face aux intégristes islamistes et à leur idéologie mortifère. Ils refusent d’être adjectivés, ils sont des « défenseurs de la laïcité », point, martèlent-ils, à l’image du titre du livre coécrit par Marlène Schiappa, Laïcité, point ! (L’Aube, 2018). Leurs opposants les accusent de vouloir imposer l’invisibilisation du religieux dans l’espace public pour, en réalité, combattre l’islam. « C’est une réactualisation de l’affrontement entre les deux France au tournant XIXe-XXe siècle, analyse Ghaleb Bencheikh, président de la Fondation de l’islam de France. A l’époque, on a pensé avoir réglé l’affaire du religieux en ayant réglé celle du catholicisme. Et voilà que depuis deux décennies, une sorte de religieux revient en force. Cela a fait ressurgir le ras-le-bol de ceux qui avaient pensé en avoir fini avec cela. Ajoutez le terrorisme, et on assiste à un triomphe idéologique autour d’une laïcité drastique. »
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Plusieurs points du projet de loi sur les « principes républicains » s’annoncent discutés

    Trahison

    Plus qu’un courant organisé, ils constituent une galaxie de personnalités engagées. Il y a des intellectuels tels que les essayistes Caroline Fourest et Elisabeth Badinter ; les artisans historiques, lobbyistes numériques aguerris, moins connus du grand public, Laurent Bouvet et Gilles Clavreul, fondateurs de l’association Printemps républicain en mars 2016. Il y a des journalistes comme Zineb El Rhazoui et Mohamed Sifaoui, tous les deux sous protection policière ; d’anciens socialistes comme Manuel Valls et l’Avignonnais Amine El Khatmi. Il y a des préfets comme Christian Gravel, un ancien des équipes de Manuel Valls récemment nommé à la tête du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation sur la proposition de Marlène Schiappa, qui est en train de constituer une « unité de contre-discours républicain sur les réseaux sociaux ».

    Il y a aussi les nouveaux venus, comme la députée (LRM) des Yvelines Aurore Bergé ; les soldats de l’ombre, qui œuvrent dans les cabinets ministériels et dans des institutions telle que la #Fondation_Jean-Jaurès, think tank de gauche dont les publications diffusées aux députés et aux sénateurs, à l’Elysée et dans les ministères aident « à peser sur les décisions », explique Jérémie Peltier. Le directeur du secteur études de la Fondation Jean-Jaurès cite en exemple l’enquête menée en 2019 sur les Français et la laïcité révélant que « les Français ayant voté pour Emmanuel Macron n’étaient pas sur la ligne anglo-saxonne du multiculturalisme, mais bien sur la ligne républicaine française ».

    Presque tous issus de la gauche, ils sont partis en guerre contre ce qu’ils vivent comme une trahison de certains de leurs anciens camarades, jugés aveugles au grignotage insidieux d’un islam politique ou de rupture qui serait en train de détruire la trame républicaine de la société. La laïcité est leur trait d’union, leur magistère. Leur mouvance a commencé à se « coaguler » après les attentats de 2015. « Des réseaux se sont mis à se parler », témoigne Aurélien Taché, député ex-LRM, opposé à leurs conceptions qui, selon lui, « virent à l’obsession des musulmans » et « poussent à l’amalgame entre islamisme et islam ».

    « Gauche réaliste »

    Une marque de fabrique de ces « lanceurs d’alerte », comme les appelle Jérémie Peltier, est de se serrer les coudes : ils affichent une solidarité sans faille, quels que soient leurs désaccords, légion en coulisses. « Je ne parle plus à Zineb El Rhazoui depuis 2015 mais qu’importe, je la soutiendrai quoi qu’il arrive », tranche Caroline Fourest, qui décrit le mouvement comme un groupe de gens d’une « gauche réaliste ». « Il existe cinquante nuances de laïcards, s’amuse Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, proche du #Printemps_républicain. Ce n’est pas un groupe homogène mais plutôt complexe et divers. »
    Lui-même et Caroline Fourest veulent, par exemple, permettre aux mères accompagnatrices voilées de conserver leur foulard lors des sorties scolaires, tandis que d’autres, comme Jean-Michel Blanquer et Aurore Bergé, souhaitent le leur interdire. « Nous ne sommes pas une secte ni un groupement clandestin, on se voit, on se parle, de manière informelle, avec Schiappa, Darmanin et Blanquer, mais personne ne joue les arbitres, témoigne Manuel Valls. Les dérives de la gauche, qu’il s’agisse du PC ou du PS, sont le fruit de ce manque de combat collectif, alors oui, nous restons solidaires, parce qu’on veut gagner ! » « Personne n’a de comptes à rendre à personne », renchérit Jérémie Peltier.

    Certaines personnalités de ce mouvement né à #gauche n’hésitent plus à flirter avec l’#extrême_droite, telle que Zineb El Rhazoui, devenue l’icône des plus fervents (elle n’a pas répondu à nos sollicitations). Editée par une maison d’édition – Ring – souvent jugée à la droite de la droite, prenant la pose avec Papacito, blogueur identitaire également édité chez Ring, cette ancienne de Charlie Hebdo est régulièrement menacée de mort. Personne, au sein de son camp, ne remet en question ses outrances. « Toutes les digues sont en train de sauter, s’insurge Isabelle Kersimon, fondatrice de l’Institut de recherches et d’études sur les radicalités, cible régulière des attaques des « laïcards ». Officieusement, ils sont prêts à toutes les compromissions avec la droite et l’extrême droite qu’ils prétendent pourtant combattre. »

    Choc du réel

    Cette stratégie du « front uni » est en tout cas payante. Ils gagnent en influence et convertissent chaque jour davantage d’adeptes. Le premier d’entre eux : Emmanuel Macron. Du moins veulent-ils le croire. Ils interprètent le discours des Mureaux (Yvelines), prononcé par le président de la République le 2 octobre, et le projet de loi, comme la preuve de ce tournant, qui « marque la fin de trente ans de compromissions », assure Thomas Urdy, le référent laïcité de Marlène Schiappa, qui est sur leur ligne. Ils étaient en désaccord avec le Macron de 2015-2017. Aujourd’hui, ils applaudissent sa mue.

    « Par rapport au Macron qui disait, en novembre 2015, que la société française avait “une part de responsabilité” dans le “terreau” sur lequel a prospéré le djihadisme, le projet de loi sur le séparatisme est une étape importante dans son évolution », estime Gilles Clavreul. « Entre le Macron candidat qui critiquait le “laïcisme” chez Mediapart [en novembre 2016] et le discours des Mureaux, il y a une différence nette », abonde Amine El Khatmi, le président du Printemps républicain.

    La cause de l’évolution du chef de l’Etat serait avant tout le choc du réel. « Ce ne sont pas les militants de la laïcité qui changent les mentalités, ce sont les attentats », affirme Elisabeth Badinter. « Une fois au pouvoir, face aux notes des renseignements, aux remontées d’informations des préfets et des attentats, les dirigeants changent, analyse Caroline Fourest. L’idéologie qui les retenait finit par peser peu au regard des informations qui leur parviennent. » « Face aux faits, Macron s’est rangé à notre combat », se réjouit #Manuel_Valls.
    Dans quelle mesure ? Dès le début de son mandat, le président de la République a fait l’objet d’un procès d’intention sur son « laxisme » supposé vis-à-vis de ces questions. « Ils attendaient Macron avec un fusil et n’ont pas relâché la pression un seul instant », raconte un fin connaisseur du dossier. Absentes de la campagne présidentielle de 2017, les questions régaliennes se sont imposées en cours de mandat avec les attentats, obligeant le chef de l’Etat à se positionner. Il a surtout choisi de laisser le champ libre à des ministres en pointe sur la laïcité davantage par « opportunisme politicien » que par conviction personnelle, estime Aurélien Taché.

    Virage

    #Jean-Michel_Blanquer a organisé en juillet une réception à l’occasion de la parution du livre numérique Le Péril identitaire (L’Observatoire, 29 pages, 1,99 euro) du cofondateur du Printemps républicain, Laurent Bouvet. Un mois et demi plus tard, le président de la République décorait de l’ordre du mérite sa femme, Astrid Panosyan, cofondatrice d’En marche ! Autant de signaux, aux yeux de certains, qui confirmeraient le virage du chef de l’Etat. « Le président n’a pas dévié de ligne sur le fond, ce sont les priorités gouvernementales qui ont évolué, dément Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. Ce qui est monté en puissance, c’est la lutte contre le séparatisme islamiste. »
    Au groupe des députés LRM, après des débuts laborieux, ces thèses ont indéniablement progressé. « La question n’avait pas émergé entre nous en 2017, résultat, lorsque l’actualité nous a obligés à avoir un positionnement politique, nous avions peu d’éléments doctrinaux [ça alors ! ndc] sur le sujet et les divergences se sont exprimées », raconte Aurore Bergé. En 2018, lorsqu’un toilettage de la loi de 1905 pour mieux encadrer les associations musulmanes a été envisagé, un groupe de travail s’est constitué pour permettre à ceux qui le souhaitaient de se former à ces questions. Mais le projet est resté dans les tiroirs de la Place Beauvau et le groupe a cessé de travailler avant d’avoir pu forger une ligne majoritaire.

    Les relais actifs du camp laïc, comme Francis Chouat, député de l’Essonne et ancien maire d’Evry, Aurore Bergé, François Cormier-Bouligeon, député du Cher, Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse, ont poursuivi leurs efforts. Ils ont profité du faible bagage idéologique sur ces questions d’une bonne partie des primo-députés et d’un certain « amateurisme des tenants du libéralisme culturel qui, eux, déplore Aurélien Taché, n’ont pas su s’organiser ».

    Résultat : la « ligne laïque » s’est renforcée, poussant vers la sortie certains opposants, comme M. Taché. « Désormais, là où on pouvait se sentir isolés, aujourd’hui, on sent que notre doctrine s’est imposée », commente Aurore Bergé, qui échange régulièrement avec Manuel Valls et participait au groupe informel composé de Caroline Fourest, la sociologue Dominique Schnapper, Gilles Clavreul, Frédéric Potier et quelques autres, rassemblés sous la houlette de Jean-Michel Blanquer depuis juin. « Globalement, notre ligne est majoritaire, au moins relativement, dans le groupe, nuance Jean-Baptiste Moreau, proche de Zineb El Rhazoui, qu’il a fait venir devant le groupe. Mais il reste un ventre mou, que nous devons essayer de convaincre, et une frange qui n’est pas sur notre ligne. » Et qu’on entend peu. Depuis dix jours, le groupe LRM organise des séminaires pour préparer la discussion parlementaire, qui commencera en janvier 2021.

    Transformation en parti politique

    Emmanuel Macron et les députés ne sont pas les seuls à bouger. Le clan laïc loue l’évolution de Marlène Schiappa, qui avait guerroyé avec Manuel Valls il y a six ans sur la question de l’antisémitisme dans les quartiers et n’aurait « pas toujours été aussi ferme », d’après Amine El Khatmi. Ils notent aussi des mouvements au Parti socialiste. « Cela fait des années que nous disons que la gauche a un problème avec la République, rappelle le président du Printemps républicain. Aujourd’hui, je relève qu’Olivier Faure et Anne Hidalgo disent que sur ce sujet, les positions ne sont pas irréconciliables. Quand on a été insulté, méprisé, menacé et qu’on voit des gens venir vers soi, même avec des nuances, c’est une satisfaction. »

    Il fut un temps où bien des caciques du Parti socialiste se gardaient de mettre les pieds sur ce terrain. Si Jérôme Guedj, le monsieur laïcité du PS ne cachait pas ses convictions « laïcistes », la plupart optaient pour la prudence et choisissaient de rester muets. « La gauche n’était pas torturée par ces questions, rappelle Elisabeth Badinter, qui se définit comme un “compagnon de route du Printemps républicain”, sans en faire partie. On n’entendait pas beaucoup les dirigeants politiques, aujourd’hui, cela change. » Quitte à reléguer la question sociale au second plan. « La question #identitaire dépasse parfois la question économique et sociale, estime Manuel Valls. Parfois, elle la transcende, mais la gauche a longtemps refusé de penser le sujet hors du social. » Aujourd’hui, le patron du PS, Olivier Faure, proclame que « l’ADN de la gauche, c’est la défense de la laïcité », tandis qu’Anne Hidalgo souligne « les ambiguïtés » de Jean-Luc Mélenchon sur le sujet.

    Comment transformer une influence croissante en part de pouvoir politique ? C’est le défi de 2022. Pour le préparer, le 30 novembre 2019, l’association le Printemps républicain a annoncé sa transformation en parti politique. Quelque 350 personnes se sont pressées à l’événement organisé pour l’occasion dans un café parisien. Parmi les présents, Valérie Pécresse, Jean-Pierre Chevènement, Jean-Pierre Brard, ex-maire apparenté PCF de Montreuil (Seine-Saint-Denis), tandis que Bernard Cazeneuve avait fait parvenir une vidéo. « Nous voulons nous structurer pour être plus présents, et sur tous les sujets », explique Gilles Clavreul. « Nous devons déterminer comment faire en sorte que nos idées soient représentées à la présidentielle et aux législatives », annonce Amine El Khatmi. Certains, tel Aurélien Taché, les soupçonnent de faire « de l’entrisme » dans différentes formations politiques en vue d’obtenir des circonscriptions – du PS à LRM, voire chez les Verts et le PCF.

    Reste que dans cette lutte sans merci qui les oppose à ceux qu’ils qualifient volontiers d’« islamo-gauchistes », il reste peu de place pour la discussion et la pédagogie. Sur les réseaux sociaux, où se joue une partie de cette guerre, la « laïcosphère », comme l’appelle Caroline Fourest, chasse en meute, se « like » à foison et se retweete à l’envi. Aurélien Taché apparente leurs méthodes en ligne à « la cancel culture », réduisant au silence leurs opposants, tétanisés à l’idée d’être accusés de complaisance avec l’ennemi terroriste. En ligne et sur les plateaux télé, le combat est souvent binaire et réducteur. « Il ne reste plus de place à la pensée complexe », se désole-t-on dans les deux camps, faisant mine d’ignorer qu’ils y contribuent.

    #laïcisme #racisme #dessin_d'actualité

    • De quoi la lutte contre l’« islamo-gauchisme » est le nom ?
      Vu par Jlm

      J’ai expliqué dans une précédente note comment l’accusation « islamo-gauchiste » est devenue la ligne du camp macroniste pour construire une nouvelle organisation du champ politique. Qui refuse de discriminer, insulter, montrer du doigt les musulmans doit être désigné comme ennemi obscurantiste, anti-laïque, misogyne, antisémite, terroriste en puissance ou tout du moins ami ou complice du crime. Bref : un « islamo-gauchiste ». Ainsi se construit une nouvelle stratégie du « barrage » politique prenant la suite du « barrage contre le Pen ». Celle-ci est au contraire accueillie à bras ouvert dans la nouvelle alliance du bien contre le mal.

      Disqualifier la France insoumise est alors seulement le point d’entrée de ce discours. Une fois que la lâcheté et le chacun-pour-soi a ouvert le passage, les coups pleuvent sur tout ce qui de près ou de loin résiste au pouvoir et à ses agents. Comment en être sûr ? Tout simplement en se demandant « qu’est-ce que l’islamo-gauchisme ? ». Et la réponse vient vite : cela n’existe pas. Il n’existe en effet ni définition ni faits permettant d’illustrer ce concept. C’est juste un produit d’appel fantasmagorique pour installer les esprits fragiles sur un toboggan conceptuel qui finit dans les filets de l’extrême droite. Car, très vite, les accusateurs passent à un autre registre : ils opposent les « islamo-gauchistes » aux « républicains ». Alors il est possible de faire un inventaire. Mais pour nous, ce sera celui du prétendu camp des républicains. On y retrouve les policiers factieux et leurs organisations politico-syndicales, une poignée « d’essayistes », « politologues » et autres déclassés, plus tout l’arc politique depuis l’extrême droite qui a inventé ce concept jusqu’aux macronistes. Entre les deux, une poignée de journalistes à gage, les uns carrément perturbés, les autres servant cyniquement des intérêts matériels les plus divers.

      L’accusation « islamo-gauchiste » en rappelle d’autres dans l’histoire de France. Avant nous, Jaurès fut accusé d’être « le parti de l’Allemagne » puis les communistes d’être des « judéo-bolchéviques ». Le cas le plus récent d’usage de cette méthode est le fameux « Maccarthysme américain ». Son histoire est comparable à ce que nous avons sous les yeux. Au début de la guerre, l’opinion dominante dans les médias nord-américains et dans la sphère politique était le refus absolu de se mêler de la guerre en Europe. C’est un groupe d’acteur à Hollywood qui déclencha l’alerte contre le nazisme et l’antisémitisme. Au lendemain de la guerre, ces lanceurs d’alerte furent les premiers dans le collimateur des anti-communistes. Diabolique « argument » : leur vigilance prémonitoire aurait été la preuve du fait qu’ils auraient été sous influence communiste avant-guerre. À partir de là et jusqu’aux années 60, une répression récurrente s’abattit sur tout ce qui contestait le système aux USA quel que soit le motif. Une commission contre les activités « anti-américaines » pourchassait de tous côtés. Journalistes à gage, patrons des firmes de télé ou de cinéma bras dessus bras dessous faisaient la chasse à toute résistance. Comme on le devine, une telle aberration ne pouvait être servie, comme aujourd’hui, que par les individus les plus vils ou les moins talentueux, prêts, contre avantage, à renoncer à toute dignité personnelle en s’abandonnant à une chasse aux sorcières de cette nature. Nous y sommes en France. Quand une Saint-Cricq glapit ses ordres au plateau de journalistes dans une régie ou elle se croit en présence d’esclaves sans cerveaux et sans oreilles : « Vous êtes trop gentils ! allez maintenant on tape : les Tchétchènes ! les Tchétchènes ! » pour provoquer une agression contre l’invité insoumise, on a une idée et une caricature du pire de ce dont ce genre de « journaliste » est capable. En fait, c’est la même insulte à chaque fois : la gauche conspirerait avec l’ennemi extérieur et intérieur contre la France. Ce qui change, c’est simplement le fantasme raciste du moment qui doit être accolé au mot politique. Hier les juifs et les communistes, aujourd’hui les musulmans et les Insoumis.

      Que Marine Le Pen utilise l’expression n’a donc rien d’étonnant. Elle le fait d’ailleurs de longue date. Les unes de Valeurs Actuelles ne sont pas plus surprenantes. Tout cela est conforme à ce qu’ils ont toujours été dans l’histoire. Mais c’est aussi devenu le cri de ralliement contre nous de la petite bourgeoisie bon teint. Ce fut d’abord installé dans le paysage par les éléments les plus réactionnaires du quinquennat Hollande : Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. Puis, par les ministres les plus droitiers du gouvernement : Jean-Michel Blanquer et Gérald Darmanin. Plusieurs médias ont aussi participé avec entrain à cette manœuvre pour placer une cible dans le dos des anti-racistes. L’hebdomadaire Marianne évidemment. Mais pas seulement. Là encore, ce n’est pas sans précédent dans l’histoire médiatique de notre pays. Il suffit de consulter l’ampleur de la liste des médias confisqué à la Libération pour avoir une idée de la dégringolade morale qui l’avait précédé. Puis ce fut le tour des partis. Encerclé par la hargne de petits groupes s’instituant garde barrières morales comme le « printemps républicain » et d’autres, l’assaut sur la gauche traditionnelle a rapporté gros. Notamment au PS dirigé par un personnage très ambigu sur toutes les questions fondamentales du socialisme historique.

      Cette aile du parti socialiste, la plus proche de Macron, en attente de passerelle de ralliement complet, a très bien perçu le signal venu du pouvoir. À l’approche de l’élection présidentielle, elle s’en fait le relai car c’est pour elle le meilleur moyen de raccrocher les wagons avec la macronie. On comprend qu’il leur faille d’abord se rendre fréquentable. C’est pourquoi le mot même de socialiste dans le nom du parti ou la référence à la période d’alliance avec les communistes doivent être passé par-dessus bord. C’est la stratégie d’Olivier Faure, dont il ne faut jamais oublier qu’en 2017, il disait « nous voulons la réussite de Macron. Nous souhaitons participer à cette majorité ». Dans Libération, le 3 décembre dernier, il parle de moi comme le ferait un député marcheur lisant ses éléments de langage : « Jean-Luc Mélenchon s’égare (…) Il est dans un registre glissant. Pour moi ça n’est pas possible. Donc je réaffirme notre attachement aux valeurs républicaines ». Puis, à propos de la marche du 10 novembre 2019 en réaction à l’attentat contre la mosquée de Bayonne : « la gauche ne pouvait pas défiler sous des mots d’ordre en contradiction avec nos valeurs ». Bien sûr, il ne précise pas lesquels. Ni pourquoi je serais sur un « terrain glissant ». Il en va de même un peu partout dans les chaînes audiovisuelles du gouvernement où les amis ouverts ou secrets du régime macroniste, en quête de stabilité pour leur poste ou parce qu’ils visent celui du voisin, font du zèle dans ce sens. En fait, ils dessinent les contours d’un bloc politique dont les condiments essentiels sont déjà fixés. Politique de l’offre, libre échange sans limite, Europe des traités, écologie de marché, union nationale sur la base de la discrimination religieuse.

      Oui, il est décidément important pour cette partie du PS de fabriquer de toute pièce un clivage avec les insoumis. Dans un premier temps, cela leur permet de justifier de l’intérêt de leur propre candidature à l’élection présidentielle. C’est plus confortable d’inventer des ambiguïtés plutôt que d’expliquer leur désaccord sur le passage à la sixième République, la retraite à 60 ans ou la sortie des traités européens. Car sur tous ces sujets, ils ont perdu leur hégémonie d’autrefois parce que la société a changé d’angle de vision. La deuxième raison est la préparation d’un éventuel barrage anti-insoumis. Ils ne peuvent ignorer que tous les sondages nous placent en troisième position. Et en tête de la gauche. Nous sommes à cette heure les mieux placés pour briser le duo Macron – Le Pen. En cas de réussite, il faudra bien trouver une autre raison de voter Macron que le péril fasciste. Ce sera donc le « barrage aux islamo-gauchistes ». Par-dessus tout pour eux comme pour tant d’autres il s’agit d’écarter le retour au cauchemar de 2017 : le risque d’un second tour des présidentielles auquel participerait l’abominable homme des neiges, Jean-Luc Mélenchon.

      Le PS de Faure va donc de plus en plus ne parler que de laïcité. Bien sûr, il s’agit de stigmatiser les musulmans. Mais dans cette opération, comme d’autres ils ont beaucoup à perdre. Contrairement à ce que certains journalistes racontent, ceux qui sont gênés, divisés ou « pas clairs » sur ce sujet, ce sont les dirigeants socialistes, pas les insoumis ! Car il leur faudra assumer les bilans et héritages. Et la masse des socialistes ne partagent pas l’ambiguïté de ses dirigeants. Le bilan de Hollande n’est pas bon. Les milieux militants laïques se souviennent de son recul face aux militants de l’enseignement religieux en Alsace-Moselle. Il avait promis de rendre cet enseignement, qui existe dans toutes les écoles primaires de ce département, réellement facultatif dans tous les établissements, avant de reculer. Pendant sa campagne de 2012, il avait même proposé d’inscrire le régime concordataire dans la Constitution !

      Faure en est l’héritier direct puisqu’il était à l’époque président du groupe à l’Assemblée nationale. D’ailleurs, Olivier Faure s’est déjà pris une volée de bois vert de la part des élus socialistes pour avoir évoqué la suppression du concordat en bureau national. Plusieurs élus de Moselle lui ont écrit un courrier pour dénoncer cette prise de position. « Sur la forme, nous tenons à noter qu’aucun de nous, responsables fédéraux ou élus locaux, n’a été associé à cette démarche ou consulté sur sa pertinence », écrivent plusieurs élus PS de Moselle et d’Alsace, soucieux de se mettre à très grande distance de l’idée laïque. Parmi eux : Pernelle Richardot, présidente du groupe socialiste de la région Grand-Est, Michael Weber, Maire de Wœlfling-lès-Sarreguemines, Antoine Home, Maire de Wittenheim dans le Haut-Rhin, Catherine Trautmann, ancienne ministre et maire de Strasbourg, Jean-Marc Todeschini, sénateur de Moselle ou encore Michel Liebgott, Maire de Fameck pour le compte des maires socialistes et républicains de Moselle. On voit où est le « terrain glissant » et pour qui.

      Anne Hidalgo, candidate la mieux placée au PS, s’est très vite inscrite dans ce registre d’accusation ce qui est le meilleur révélateur de ses intentions. Il est notable que son attaque fut lancée le jour où elle apporta son soutien à la loi macroniste « sécurité globale ». J’ai montré dans une précédente note ce qu’il en était réellement de son bilan en matière de laïcité à la tête de la mairie de Paris. Il y aura donc bientôt une compétition au PS pour paraitre toujours plus antimusulmans. Manuel Valls souffle donc sur des braises déjà bien chaudes. Mais ils s’exposent à un haut le cœur de la tradition socialiste. Ainsi, écœuré, le socialiste marseillais Patrick Menucci s’est hâté de prendre ses distances avec l’interview de Faure dans Libération. Celle-ci est en effet d’un grossier déterminisme social très insultant pour les personnes en situation de détresse économique. « Je ne souhaite pas qu’en mon nom, on explique la radicalisation islamiste et le terrorisme par le chômage structurel et la pauvreté » a-t-il tweeté immédiatement. En mettant le doigt dans cet engrenage, Olivier Faure se condamne à la rupture avec la tradition socialiste historique et a un alignement sur les plus extrémistes de son camp. Et ceux-là ne veulent pas que l’on se paye de mots : le discours sur la laïcité est dirigé contre les musulmans et rien d’autre. Cette pente a déjà un précédent dans l’histoire du mouvement socialiste. C’est celle que prit Marcel Déat avant-guerre qui, sous prétexte d’attachement à l’ordre et de dénonciation des « métèques », finit dans l’extrême droite.

      Pour nous, la partie est simple à jouer. Résistance sans faille. Nous sommes clairs. Nous n’avons aucun problème pour dénoncer le ciblage exclusif contre l’islam et des musulmans. En toutes circonstances, nous défendons la paix civile et l’unité du peuple en France. La laïcité n’est pas un sujet de débat chez nous, ni une découverte. Nous avons des propositions ancrées pour étendre ce principe émancipateur. Il suffit de les mettre sur la table pour différencier les véritables laïcs des tartuffes anti-musulmans. Nous le ferons sans faiblir jour après jour autant qu’il le faudra. Et nous rallieront à nous tous ceux qui progressivement vont savoir reconnaitre où est le camp de la paix civile.

      J’en ai fait l’expérience récemment lors d’un débat à l’Assemblée nationale. Il s’agissait d’une niche du groupe Les Républicains. À l’ordre du jour, une proposition de loi constitutionnelle qui prétendait inscrire dans la Constitution des dispositions qu’elle consacre déjà comme le fait que « nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer du respect de la règle commune ». L’intérêt juridique était nul puisque tout ceci est déjà dit dans des termes très clairs par la Constitution ou la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Le but était encore une fois d’exciter la peur de l’islam. Après avoir dénoncé cette honteuse stigmatisation, j’ai défendu plusieurs amendements comme l’abolition du concordat d’Alsace-Moselle et le statut de Charles X ou l’interdiction pour le Président de la République de recevoir un titre clérical comme celui de « Chanoine de Latran ». Les ambitions laïques des députés LR furent tout de suite plus discrètes. Mais ni Olivier Faure, ni aucun autre député socialiste n’a souhaité défendre à mes côtés ces revendications élémentaires de la laïcité. Défendre la laïcité avec Mélenchon, pourquoi cela est-il impossible ? On voit dans cette situation une illustration de ce que produit la ligne qui nous assigne à résidence « contre la République » selon la rhétorique de Faure. On voit quel est le coût de l’insupportable campagne sur l’islamo-gauchisme. Une pure et simple division sans objet des forces pourtant disponibles comme elles l’étaient déjà dans cet hémicycle.

      https://melenchon.fr/2020/12/07/la-semaine-brut-macron-annonce-quil-sen-ira

    • Les croisades de Caroline Fourest
      La trajectoire dévoyée d’une propagandiste de « gauche »
      https://www.cairn.info/revue-du-crieur-2017-1-page-74.htm

      Caroline Fourest semble avoir fait une – toute relative – cure médiatique pour se reconvertir en éminence grise et visiteuse du soir de la gauche au pouvoir. On dit ainsi qu’elle a l’oreille de #Valls, et même celle de Hollande. Que de chemin parcouru depuis le temps où, jeune militante pour les droits homosexuels à la fin des années 1990, elle se réclamait de l’antiracisme. Elle s’est, depuis, muée en #furie d’une #laïcité_ultra-républicaine parfois utilisée pour banaliser la stigmatisation des musulmans. Mais cette trajectoire est moins un cheminement personnel que le reflet d’une #dérive : celle d’une gauche hagarde pour qui la « République » tient lieu depuis quinze ans de question sociale. C’est la raison pour laquelle, malgré ses propos confus, parfois mensongers ou son agressivité en bandoulière, elle est restée, du Monde à Marianne en passant par France Culture, indéboulonnable, vigie anxieuse d’une France sous « menace islamiste ».

    • Bon, j’ai une question : quand ce deuxième « confinement » a commencé, avec autorisation d’aller au boulot, à l’école, au lycée et pour 37.000 autres exceptions, on s’est dit que ça ne marcherait jamais et que, 15 jours plus tard, ils seraient obligés de le durcir.

      Un mois plus tard, il faut reconnaître que « ça marche ». Alors OK, pas « du feu de dieu », même pas aussi bien qu’au premier confinement, mais ça marche quand même un peu, ça sature et même ça baisse un peu, et même quand on ré-ouvre les commerces non essentiels.

      Qu’en tire-t-on comme morale ? Qu’en fait les pires lieux de contamination significatifs étaient les bars et les restos ? Là où on ne portait pas de masques ?

      #coronavirus #statistiques #morts #hospitalisations #confinement

    • On peut imaginer - et c’est ce qui circule un peu sur ce thème - que les comportements ont été massivement modifiés et, notamment, pour les personnes à risque, p. ex. parmi les personnes âgées et en relation avec elles. L’absence de contact physique est devenu la règle et les porteurs de comorbidité évitent les endroits les plus exposés.

      En même temps, on peut aussi voir dans l’autre sens et se dire qu’avec une activité économique quasi normale (aux notables exceptions de la restauration, hôtellerie, spectacles et culture,…) on a connu une vague pratiquement de même ampleur que la première…

    • @sinehebdo Qu’en tire-t-on comme morale ?

      j’ai l’impression qu’on ne peut pas en tirer grand chose comme morale : le confinement, strict ou pas, ça reste un gros marteau-pilon bien bourrin qui écrase tout, en particulier les tentatives d’analyses ; en pratique « on pourra pas savoir » si c’est le confinement qui « a marché » ou si c’est plutôt le comportement responsable des gens qui a fait le boulot, ou si tout simplement l’épisode 2 constitue un moissonnage parfaitement normal pour le virus, contre-mesures ou pas.

      à mon avis, on pourra au mieux avoir des hypothèses et de vagues interprétations, mais pas de vérité scientifique, par manque de preuves et de mesures d’impact, et aussi par manque de « groupe de contrôle » ; par ailleurs, je pense qu’il n’y a aucune intention de faire de post-mortem sur l’efficacité réelle des dispositifs mis en place.

      My 2 cts.

    • @simplicissimus juste pour confirmation, tu as mis le début de la descente le 23 nov ?

      sur la moyenne 7 jours glissants, en échelle linéaire, on dirait que ça à commencé un poil avant, plutôt le 19 nov :

      si je fais débuter le tronçon de régression au 23 nov, je trouve une pente à /2 en 38 jours (contre 39 sinon) ; sur la moyenne glissante 7 jours ; ça fait pluôt du -2% / jour.

      si on regarde les pics dc, le max - et le début de la descente - serait plutôt même le 9 nov. ; et la cassure des réa, très nette, est le 10 nov.

    • oui, j’ai mis la rupture le 22/11 (le 23 est le premier jour où ça aurait baissé) et vu les deux derniers points, j’aurais peut-être dû la retardée d’une journée.

      pour le suivi de conjoncture sur moyenne mobile, attention au déphasage lié à la MM7 : le dernier point calculé de celle-ci est à caler avec 4 jours de retard sur la dernière valeur utilisée

      pour localiser les ruptures, il vaut mieux travailler en cvs (c-à-d ici, en corrigeant du poids des jours de semaine)

    • tout-à-fait d’accord avec toi sur la morale (!?) de l’affaire

      je ne vois pas comment on pourrait répondre à la question de savoir quel a été l’effet des mesures prises en l’absence de toute situation de référence (groupe contrôle)

      ça a été un peu tenté pour le 1er confinement en utilisant les décalages dans les mises en œuvre du confinement, mais il y a tellement de facteur de confusion et, particulièrement, les différences nationales de comportement sociaux !…

      Enfin, s’il est clair que le gouvernement ne fera rien pour évaluer (d’ailleurs, le rapport produit par l’Assemblée sur la gestion de la crise n’a rien pour l’y encourager) il y aura forcément des tentatives pour (essayer d’)en tirer des leçons. Àmha, les conclusions seront déterminées par les hypothèses… ;-)

    • Le confinement même light ça reste un confinement. Il nous a semblé absurde par bien des aspects mais n’empêche que ça fait 1 mois et demi que je n’ai pas vu (ou presque) mes amis et ma famille. Bien sûr tout le monde ne le respecte pas à la lettre mais globalement on a une limitation assez forte des échanges, ce qui ne peut que réduire l’incidence du virus. Incidence qui reste forte (autour de 90/100000), bien au dessus du seuil d’alerte de 50 et surtout il semble qu’on soit maintenant sur un plateau, avec une baisse de + en + lente sur les derniers jours, donc ça peut repartir très vite si on se relâche (et voyez vous, on va pouvoir vérifier mon hypothèse car effectivement on se relâche et on va avoir une apothéose pour Noël et 1er de l’an).

    • j’ai pas fait les totaux des dc = « aire sous la courbe » pour les deux épisodes, mais a vue de nez, c’est kif ; même si l’épisode 2 a un profil assez différent du 1er - montée moins rapide, plus large, un poil moins haut, répartition territoriale différente, profil des réas très différent.

      l’un dans l’autre, probablement autant de morts (à l’hôpital) dans les deux cas ; et surtout, l’épisode 2 est pas fini :-)

    • N’est-ce pas un peu troublant qu’en plein débat sur le séparatisme contre l’islamisme qui tue, requalifié en défense de la laïcité, l’État laïc est en train de chipoter sur combien de milliers de morts il est prêts à accepter pour que les Français de culture chrétienne puissent fêter ensemble la naissance de leur prophète ?

      #Noël #laïcité

    • L’information progresse ainsi nettement moins rapidement depuis le week-end du 14 novembre que l’attaque terroriste de Nice, d’autant plus que les titres de presse n’ont strictement rien à voir avec ce que l’on peut voir habituellement : “ Double Agression mortelle à Cholet”, titre par exemple BFM TV le dimanche. Pourquoi pas “double meurtre” au moins, dans de cas ? “ Agressions à Cholet . Le suspect se dit catholique et tient un « discours de haine des non-croyants”, titrent, quant à eux, les journalistes du Courrier de l’Ouest. Le procureur de la République, Eric Bouillard, parle d’un “discours de haine, en tout cas de détestation des non-croyants”, mais la “piste terroriste” n’est pas retenue. “ Double agression mortelle à Cholet : l’homme interpellé se décrit comme un prophète catholique pour punir les incroyants”, précise France 3 Pays de la Loire dans son titre et s’aligne ainsi sur ses confrères. Quelques jours plus tard, on apprenait, dans un article un poil fouillé du Figaro, que l’auteur des meurtres avait des antécédents psychiatriques, et que sa vie était perturbé par des “déboires professionnels et sentimentaux”. On apprend également qu’il avait des antécédents judiciaires liés à un port d’armes illégales, mais cela ne semble retenir l’attention de personne.

      #déni #racisme #masculinisme #catholicisme #censure #laïcité #laïcité_mon_cul #vocabulaire #agression

    • Pourquoi un tel écart d’interprétation médiatique entre deux événements pourtant similaires ? A Nice, comme dans tous les “attentats terroristes islamistes”, nous avons le nom du suspect, celui des victimes et un emballement médiatique important, qui utilise de manière instantanée le champ lexical de l’émotion sans le moindre recul : “barbarie”, “drame”, horreur”, “terreur”… A Cholet, le nom du suspect reste inconnu, celui des victimes également et les quelques articles qui décrivent les faits sont très factuels, quasi cliniques (“une agression ayant entraîné la mort de”). Le lien entre le décès des victimes et les agressions est atténué, comme si les journalistes voulaient éviter de tirer des conclusions trop rapides, ce qui est noble, en soi.

      Pourtant, le bilan n’est pas si différent : trois morts d’un côté, deux morts et une blessée grave de l’autre. Des familles endeuillées et des traumatismes toute une vie. Pourquoi alors des réactions aussi différentes et des titres de presse pudiques qui changent tout ?

    • J’avais fait la remarque là :
      https://seenthis.net/messages/886691
      Sur une soixantaine de titres de presse, deux seulement évoquait le terrorisme, mais uniquement pour expliciter que « la piste terroriste est écartée ». Et seulement deux indiquaient explicitement qu’il s’agissant d’un catholique.

      Et de suggérer :

      si le gars (même avec un parcours psychiatrique) avait expliqué qu’il était un prophète musulman chargé de punir les incroyants, on aurait les mots « terrorisme » et « musulman » dans chacun des 60 titres

  • Les évêques catholiques de France discutent d’un forfait pédo-viol.

    https://www.liberation.fr/france/2019/11/09/pedocriminalite-les-eveques-se-lavent-les-mains-et-leur-conscience-a-bon-

    Les victimes auraient majoritairement souhaité que les évêques attendent les conclusions de la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église), mise en place, il y a un an et présidée par Jean-Marc Sauvé. « C’est très habile de leur part, s’insurge encore Olivier Savignac. Je crois que l’épiscopat redoute les conclusions de cette commission. » Devant la presse, Eric de Moulins-Beaufor, t le patron des évêques, a assuré, lui, que l’épiscopat tiendrait compte des remarques de la Ciase et ajusterait son dispositif s’il le fallait.

    Quoi qu’il en soit, il devrait être en place avant les conclusions de la Ciase, connues seulement au printemps 2021. Lors de leur prochaine assemblée générale en avril 2020, les évêques devront se mettre d’accord sur la somme forfaitaire allouée aux victimes. Selon plusieurs sources présentes à Lourdes, le montant ne devait pas excéder quelques milliers d’euros, vraisemblablement entre trois et quatre mille euros. « Tout dépend des fonds dont nous disposerons », précise un responsable de la CEF. »

    #culture_du_viol #catholicisme #pédocriminalité #pédo-viol #déni

    • Forfait pour les victimes de l’Eglise : les fidèles pas tous prêts à payer
      Les évêques français ont décidé qu’un forfait serait versé aux victimes de prêtres pédophiles et appellent les catholiques à donner. Comme le montre notre reportage, cette question divise parmi les fidèles.

      http://www.leparisien.fr/societe/forfait-pour-les-victimes-de-l-eglise-les-fideles-pas-tous-prets-a-payer-

      En dédomagement l’état pourrait laïciser les églises et nationaliser les biens immobilier détenus par l’institution catholique pour en faire des logements sociaux - pourquoi pas destiné aux victimes des violences sexuelles qui subissent des troubles post-traumatiques qui les handicapent. L’Etat laïciserait une église par victime de viol en geste symbolique. Ces lieux seraient convertis en planning familial, centre LGBT, lieu d’accueil des victimes, siège d’associations féministes, décoloniales, anti-validistes ... Ainsi tout le monde serait contentes, les catholiques feraient pénitence et se rapprocheraient de leur modèle christique, tandis que les victimes des persécution des catholiques seraient enfin reconnues et dédommagées. La société toute entière s’en trouverait mieux car c’est assez incompréhensible qu’un état qui se prétend laïque protège une organisation sectaire ouvertement anti-démocratique qui organise des centaines de viols en soustrayant les auteurs à la loi depuis des décennies et des décennies.

      #laïcité_mon_cul

  • Accord entre le parquet et le diocèse de Paris sur les infractions sexuelles - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050919/accord-entre-le-parquet-et-le-diocese-de-paris-sur-les-infractions-sexuell

    Accord entre le parquet et le diocèse de Paris sur les infractions sexuelles
    5 septembre 2019 Par Agence Reuters
    Le procureur de Paris, Rémy Heitz, et l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, ont annoncé jeudi avoir signé un accord qui prévoit de transmettre au parquet des signalements d’infractions de nature sexuelle.

    Il est donc acté que l’église catholique ne respect pas la loi et à besoin d’un traité particulier pour sois disant se conformé au droit. Ce Procureur s’était déjà illustré dans l’affaire Benalla.

    #catholicisme #violophilie #laïcité_mon_cul

  • À Grenoble, les militants du burkini tentent de convaincre les passants
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/a-grenoble-les-militants-du-burkini-tentent-de-convaincre-les-passants-2019

    À Grenoble ce dimanche, l’opération burkini dans les deux piscines municipales n’a pas eu lieu. La contre-opération « Tous à poil » non plus. Après plusieurs incidents dans les bassins et la fermeture des lieux à la demande des agents de la ville, les habitants ont pu se baigner tranquillement à la piscine en plein-air Jean-Bron, comme à celle des Dauphins. En revanche, chacun a dû vider son sac à l’entrée devant des vigiles (en nombre pour l’occasion : + 50% à Jean-Bron, +25% aux Dauphins, selon la mairie), avec pour obligation de montrer son maillot de bain. La police municipale était aussi là, de l’entrée jusqu’aux bassins de Jean-Bron, avec un petit renfort ponctuel de la police nationale. Et il a fallu ranger serviettes et maillots plus vite que d’habitude, puisque les deux établissements municipaux fermaient à 14 heures , au lieu de 19 heures au plus tôt en temps normal.

    Ils sont une quinzaine, ce dimanche midi, réunis à quelques pas de Jean-Bron, pour cette « opération burkini » : certains membres de l’Alliance citoyenne de Grenoble, d’autres venus en soutien sans pour autant afficher clairement leurs couleurs. Parmi eux, trois femmes voilées. Ils savent qu’ils ne vont pas pouvoir se mettre en burkinis, le dispositif de la Ville faisant obstacle. Alors que faire ? Aller à la piscine, payer son ticket d’entrée, et mobiliser les autres clients avant les bassins, c’est-à-dire dans les vestiaires ? Tous ne sont pas d’accord. Leur sortie sera donc minimale : discuter avec les passants devant l’établissement. Avant, ils doivent se préparer, avec des jeux de rôle. Extraits des dialogues, par les femmes voilées : « Nous, on ne peut pas aller à la piscine », « on nous oblige à mettre des maillots deux pièces » , « ce n’est pas normal, on est dans un état laïc ». Il est presque 13 heures quand l’équipée se décide à partir à pied pour la piscine. Dans les rangs, on parle de Tariq Ramadan, de la différence entre laïcité et laïcisme, eux protégeant la première, quand l’autre est le fait de ceux qui ne sont pas d’accord avec eux.

    « Le religieux n’a pas sa place dans une piscine »

    Ca m’étonnerais que « chacun » ai du vidé son sac et montré son maillot de bain pour prouvé que c’est pas une maillot trop pudique. Seul les femmes sont discriminées ici. Et si le religieux n’as pas sa place à la piscine alors que les mecs soient contrôlés aussi et les circoncis interdit de piscine.

    #discrimination #sexisme #islamophobie #marronnier #laïcité_mon_cul

  • Notre-Dame : une cathédrale « éphémère » en bois sera construite sur le parvis
    https://www.liberation.fr/france/2019/04/15/notre-dame-une-cathedrale-ephemere-en-bois-sera-construite-sur-le-parvis_

    Quel gaspillage idiot pour organiser la prière de rue de quelques adorateurs et adoratrices de violeurs d’enfants. Une cathédrale en bois ca pollue et ca n’a rien à faire sur l’espace publique du parvis qui n’appartiens pas aux catholiques. Le gouvernement détruit les cabanes de gilet jaune mais autorise la constriction de temples "éphémères" du sexisme, du viol et de l’homophobie.
    #laicité_mon_cul #catholicisme

  • Signes religieux, dispenses de cours, enseignements contestés : l’école se dote d’un nouveau guide de la laïcité
    https://www.lemonde.fr/education/article/2018/05/29/signes-religieux-dispenses-de-cours-enseignements-contestes-l-ecole-se-dote-

    Installée en janvier par Jean-Michel Blanquer, l’instance dirigée par la sociologue Dominique Schnapper – réputée pour sa lecture plutôt « ferme » du principe de laïcité – était, jusqu’à présent, restée silencieuse, au point qu’on puisse s’interroger sur la capacité de ses membres – dont Jean-Louis Bianco, Laurent Bouvet, Patrick Kessel ou encore Jean-Louis Auduc – à se retrouver sur une ligne commune.

    Leurs délibérations auront finalement abouti : le document de 83 pages, dont Le Monde a pu consulter une première mouture, avant présentation de sa version définitive mercredi, a fait consensus parmi les « sages », selon plusieurs sources. Même la participation des « mères voilées » aux sorties scolaires, que d’aucuns disaient menacée, ne semble pas remise en cause par ce texte.
    « Conseils et pistes d’action » à l’adresse des enseignants

    Partant du principe que, « dans la classe, toute remarque ou contestation appelle une réponse construite », le vade-mecum compile les « conseils et pistes d’action » à l’adresse des enseignants, en rappelant systématiquement la législation et les sanctions encourues. C’est en cela que, selon le ministre, interviewé dans L’Express du 29 mai, réside l’innovation : « Le livret laïcité [distribué par Najat Vallaud-Belkacem en octobre 2015] insistait beaucoup – et à juste titre – sur la prévention, y affirme-t-il. Or, tous les problèmes ne peuvent être traités en amont. Il faut aussi apporter des réponses, expliquer et sanctionner si besoin. »

    Sur le port de signes religieux ostensibles par les élèves, le vade-mecum ne se limite pas au rappel de la loi du 15 mars 2004 l’interdisant. Il entre dans le détail en affirmant qu’il « doit être étudié, au cas par cas, si le signe ou la tenue que porte l’élève démontre sa volonté au travers de son comportement, de manifester une appartenance religieuse ». Peuvent être pris en compte la permanence du port d’un signe ou d’une tenue, ou « la persistance du refus de l’ôter ». Et de citer les exemples du port quotidien d’une « jupe longue de couleur sombre » ou d’un « bandana couvrant partiellement la chevelure ».

    Sur les contestations d’enseignement, en SVT et en histoire notamment, le vade-mecum recommande de rien laisser passer. Il préconise d’abord de traiter et de « déconstruire » les objections des élèves, pour ne solliciter qu’en dernier recours le service de la vie scolaire. Mais, dans tous les cas, d’en informer l’équipe de direction.

    Lire aussi : Quiz : savez-vous ce qui est permis ou interdit au nom de la laïcité ?

    D’autres sujets sont traités, comme le refus de l’élève participer à certaines activités scolaires. Ainsi, « un absentéisme sélectif pour des raisons religieuses ne saurait être accepté » et, en sport, les certificats médicaux « qui pourraient apparaître de complaisance » doivent être soumis au contrôle du médecin scolaire. L’importance de l’éducation à la sexualité, susceptible de « confronter l’enseignant à l’hétérogénéité des cultures », est défendue.
    « Ni minimiser, ni dramatiser »

    C’est sur l’accompagnement des sorties scolaires par des mères voilées que le conseil des « sages » risquait particulièrement le blocage. Mais il semble, au moins sur ce texte, avoir pu dépasser les tensions en son sein. La version que nous avons pu consulter du vade-mecum ne remet en cause ni les textes ni les pratiques existantes, qui se traduisent par une autorisation de principe, assortie de la possibilité de restrictions au cas par cas. Le soin est laissé aux directions d’école ou d’établissement d’apprécier si l’attitude du parent est exempte de prosélytisme.

    La loi de 2004 sur les signes religieux ne s’applique pas aux parents d’élèves. Néanmoins, elle a toujours donné lieu à des interprétations divergentes, certains estimant que les parents accompagnant les sorties scolaires devaient être soumis aux mêmes obligations que le personnel enseignant. Cette interprétation restrictive a notamment été celle de la « circulaire Chatel » de mars 2012 – du temps où Jean-Michel Blanquer était directeur général de l’enseignement scolaire.

    Elle considère les parents comme des « collaborateurs bénévoles du service public », tenus d’en respecter les règles. En décembre 2017, et à plusieurs reprises depuis, Jean-Michel Blanquer a exposé son « approche personnelle » selon laquelle un parent accompagnant ne devrait « normalement » pas porter de signe religieux. Mais il se rangeait par avance à l’appréciation du conseil des « sages » qui, disait-il, « donnera la règle du jeu ». Sauf coup de théâtre, on devrait en rester là.

    • Je relève que les « sages » sont casiement tous de sexe et genre masculin (exepté la sociologue Dominique Schnapper sur laquelle je vais chercher des infos), pour édicté des ordres à une profession très largement féminisé et ciblé avant tout les filles et les femmes avec ce manuel.
      Non seulement le voile reste interdit, mais maintenant si on porte une jupe longue et un bandana c’est devenu un probleme. Les couleurs de jupes sont désormais sujette aussi à procédures diciplinaires... La stigmatisation des mères accompagantes est renforcé. Les dispense de sport ciblent aussi les filles.
      #sexisme #islamophobie #racisme_d'etat #laicité_mon_cul #manif_pour_tous
      L’e-monde dit qu’il y a des recommandations sur les crèches de noel et sapins mais on ne saura pas lesquelles. L’important pour Blanquier et l’e-monde c’est de faire chier les musulman·nes.

    • Sur Dominique Schnapper voici un extrait d’un entretiens sur lacroix

      La transcendance, la verticalité du pouvoir, qu’Emmanuel Macron a mis en avant vous paraît-elle de bon augure ?

      D. S. : Façonnée par des siècles de royauté, la France nourrit une aspiration particulière à la transcendance et rejette la présidence « normale ». Dans une démocratie, le lieu du pouvoir doit rester vide, comme l’a souligné Claude Lefort, il n’est plus incarné dans le corps du monarque. C’est la politique qui devient le lieu de la transcendance des particularismes. Emmanuel Macron l’a compris. Contrairement à Valéry Giscard d’Estaing, qui impressionnait ses interlocuteurs, il sait leur procurer le sentiment d’être ses égaux.

      Une véritable cécité visionnaire cette sociologue !

    • c’est pour souligner l’effet paradoxal de ce qu’elle dit. D’un coté elle comprend que Macron ne donne qu’un sentiment d’etre ses egaux et en meme temps cette illusion lui va tres bien. D’un coté elle dit des choses sur la démocratie et de l’autre ne voie pas que nous n’y sommes plus du tout selon sa définition.

  • Jésus Marie Joseph ! Aujourd’hui, le Monde consacre un article détaillé de 12 (douze !) pararaphes à ceci : L’Eglise reconnaît un nouveau miracle survenu à Lourdes
    http://www.lemonde.fr/religions/article/2018/02/11/l-eglise-reconnait-un-nouveau-miracle-survenu-a-lourdes_5255213_1653130.html

    Le Figaro assure également la communication des 160 ans de Lourdes : Miracle de Lourdes : « Un beau matin, Bernadette Moriau se présente en pleine forme ! »
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/02/11/01016-20180211ARTFIG00171-miracle-de-lourdes-un-beau-matin-bernadette-moria

    Le Point a 6 longs paragraphes de poésie laïque :
    http://www.lepoint.fr/societe/lourdes-l-eglise-catholique-reconnait-un-70e-miracle-11-02-2018-2194046_23.p

    Belle prestation de FranceInfo dans sa rubrique « Religion-Laïcité », avec même une ch’tite vidéo :
    https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/laicite/l-eglise-catholique-reconnait-un-70e-miracle-a-lourdes-apres-la-gueriso

    Long article et émouvante vidéo avec titre qui buzze (nan, vraiment) sur 20 minutes : VIDEO. On vous dit tout sur la 70e miraculée officielle de Lourdes (qui s’appelle Bernadette)
    https://www.20minutes.fr/societe/2218915-20180211-video-dit-tout-70e-miraculee-officielle-lourdes-appelle-b

    Six paragraphes chez l’Obs :
    http://www.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/46702-societe-diocese-beauvais-annonce-miracle-survenu.html

    Bel effort du Parisien :
    http://www.leparisien.fr/societe/miracle-a-lourdes-une-religieuse-paralysee-se-remet-a-marcher-11-02-2018-

    …et sur deux pages comme ça sur Google News.

  • La laïcité à l’école bradée pour dix millions d’euros (Cercle des enseignant-es laïques)
    https://blogs.mediapart.fr/edition/ecole-et-laicite/article/261217/la-laicite-lecole-bradee-pour-dix-millions-deuros

    Le 7 décembre dernier, un arrêté, signé par le premier ministre Édouard Philippe et le ministre de l’action et des comptes publics Gérald Darmanin, annonce un virement de crédits. Vingt millions d’euros d’engagement sont annulés sur la dotation de l’enseignement public du second degré. Sur cette somme, dix millions sont reversés à l’enseignement privé du premier et du second degré.

    #éducation #budget #laïcité #enseignement_confessionnel

  • Climat de confiance entre Macron et les représentants religieux
    http://www.lemonde.fr/religions/article/2017/12/22/climat-de-confiance-entre-macron-et-les-representants-religieux_5233273_1653

    Macron réunis les chefs des sectes misogynes violophiles, et pédoviolophiles sous le patronnage de M. Blanquer de Sens commun.
    On apprend que la bondieuserie sera bientôt dans le programme scolaire.

    Les douze hommes de religion ont aussi apprécié d’entendre Jean-Michel Blanquer leur dire que les « esprits sont mûrs » pour que soit développé l’enseignement du fait religieux dans l’éducation nationale. Ils ont demandé si les cultes seraient associés à la construction de ces programmes et ont compris que la porte n’était pas fermée.

    #laïcité_mon_cul


    On apprecira la photo de cette brochette de scrotumards
    #non_mixité

    • #en-marche

      Interdiction de se déguiser en religieux au Carnaval de Dunkerque.

      Gérard Laridan, le monsieur communication des Corsaires de Dunkerque, préfère quant à lui les soutanes de prêtres et les tuniques soyeuses de cardinaux. Mais lui aussi va devoir revoir son style. « C’est un peu ridicule, où cela va-t-il s’arrêter ? Je suis un citoyen, alors je vais changer de costume par respect, mais ça m’embête, explique-t-il. Ce déguisement de curé, c’est un clin d’œil à la loi 1905 et la séparation des Églises et de l’État, car je suis un laïc pur. Je peux encore comprendre les restrictions pour les costumes militaires car ça peut être mal interprété, mais bien souvent ce sont des vêtements d’époque, on ne peut pas acheter des uniformes officiels dans le commerce ».

      Pour contourner la règle, il sera déguisé en premier communiant, avec son petit brassard, son béret et sa capeline. « Je suis un ouvrier prêtre, pas un prêtre ouvrier », blague-t-il.

      http://www.lavoixdunord.fr/archive/recup%3A%252Fregion%252Fcarnaval-de-dunkerque-ils-se-deguisaient-en-pre

    • Ils souhaitaient savoir s’ils auraient voix au chapitre à l’occasion du processus de révision des lois bioéthiques, qui doit démarrer en 2018. Ils sont aujourd’hui handicapés par une réforme du Conseil consultatif national d’éthique qui, en septembre 2013, en avait évincé les membres qui leur étaient les plus proches. « Il a confirmé que les cultes seraient consultés », a rapporté M. Clavairoly. « Sur les grandes questions, il associera aussi les religions », a confirmé M. Korsia.

    • J’avais pas vu cette interdiction des déguisements de religieux au carnaval de Dunkerque @bce_106_6 voila un bel exemple de délit de blasphème. Hallucinant ! Au moyen age les curtons étaient plus tolérants les jours de carnaval.

      @rastapopoulos par rapport au sommet bioétique dont on parle ici https://seenthis.net/messages/691110 , on voit bien grace à @simplicissimus le poid de Blanquer et Macron pour laisser les questions bioéthique aux mains de la manif pour tous.

  • Troisième journée pour la vie à l’Assemblée Nationale !
    https://www.mariefrancelorho.fr/2017/12/12/troisieme-journee-vie-a-lassemblee-nationale


    https://www.mariefrancelorho.fr/wp-content/uploads/sites/5/2017/12/Journ%C3%A9e-parlementaire-pour-la-vie-2018-1-724x1024.jpeg

    Chers amis,

    Le mercredi 17 janvier prochain aura lieu la troisième journée parlementaire pour la vie.

    Elle portera sur le sujet suivant : affronter le transhumanisme. Ecclésiastiques, dirigeants du monde associatif, juristes et philosophes s’assemblent pour produire une réponse intellectuelle et morale de qualité aux zélateurs du « changement de civilisation ».

    Alors que les états généraux de la bioéthique sont annoncés, et quatre jours avant la Marche pour la Vie, cette journée s’inscrit dans une lutte politique pour la préservation de la vie de son commencement à son terme naturel.

    Vous pouvez vous y inscrire en envoyant un courrier électronique à Marie-France.Lorho@assemblee-nationale.fr qui devra contenir les nom et prénom de votre carte d’identité, ainsi que la date et le lieu de votre naissance.

    Je vous prie de croire, chers amis, en l’expression de mes sentiments courtois.

    Marie-France LORHO

  • Latifa Ibn Ziaten huée à l’Assemblée nationale : « C’était très agressif »

    http://www.buzzfeed.com/davidperrotin/latifa-ibn-ziaten-huee-a-lassemblee-nationale-cetait-tres-ag

    Avant puis à la fin de sa prise de parole, la présence de Latifa Ibn Ziaten a été contestée par quelques invités présents dans la salle qui lui reprochaient de porter le foulard à l’Assemblée nationale.
    Contacté par BuzzFeed, Arnaud, un témoin de la scène et militant socialiste qui a demandé à ce qu’on utilise un prénom d’emprunt « parce qu’il est très impliqué au sein du parti », explique :
    « Des personnes ont hué Latifa Ibn Ziaten parce qu’elle portait un foulard. Au début, lorsque Jean Glavany a annoncé sa présence et à la fin de son discours. La majorité des personnes ont été invitées par le groupe socialiste.
    Il y avait des militants ou sympathisants socialistes, des féministes venues écouter Yvette Roudy et la conférence a été introduite par le patron des députés socialistes Bruno Le Roux. Et pourtant, [Latifa Ibn Ziaten] n’a pas vraiment été défendue ».

  • Marlière dans la Revue #Ballast sur la laïcité communautarienne
    http://www.larevuedesressources.org/marliere-dans-la-revue-ballast-sur-la-laicite-communautarienne

    Hommage à Ballast « Tenir tête, fédérer, amorcer » , telle est la devise de Ballast, la nouvelle revue trimestrielle collective de création politique, papier et numérique, publiée depuis novembre 2014 aux héroïques éditions Aden de #Gilles_Martin, — pas pour rien de Nizan radical à l’allure Punk de Corto Maltese, car défiant vents et marées et les contre-courants, — que j’avais eu le plaisir et l’honneur de croiser lors du premier Salon Off du livre à Bruxelles, où grâce à mes amis je tenais un stand pour (...)

    #Agora

    / #France, #Colonialisme, #XXe_siècle, #XXIe_siècle, #XIXe_siècle, #Religions, #Sciences_Politiques, Société, #Lénine, #Jean_Jaurès, #Maccarthisme, #Philippe_Marlière, #Aliette_G._Certhoux, #Entretien, La Revue des Ressources (La RdR), #Parti_Socialiste, Ballast, Revue Ballast , Histoire des (...)

    #Société #La_Revue_des_Ressources_La_RdR_ #Revue_Ballast_ #Histoire_des_luttes_de_classe #École_publique #Laïcité_communautarienne_ #République #La_Gauche #Idélogie #Identitaire #Criticalsecret #Elisabeth_Badinter #Philip_Pettit #Cécile_Laborde #Aristide_Briand #Edouard_Vaillant #Eugène_Varlin #Caroline_Fourest #Blanqui #Coralie_Delaume #SFIO

  • France : une lycéenne dépose plainte « pour harcèlement en raison de la longueur de sa jupe » - La rép.fr http://www.larep.fr/loiret/actualite/2015/05/06/une-lyceenne-orleanaise-denonce-un-harcelement-lie-a-sa-jupe-longue_11430881.h

    La lycéenne musulmane dénonce le harcèlement d’un membre de l’encadrement et d’une professeure en raison de la longueur de sa jupe. Elle sort, aujourd’hui, de son silence et devait déposer plainte ce matin.
    Elle ponctue ses phrases de larmes ; elle ne parvient que difficilement à maîtriser ses sanglots. Ikram, lycéenne à Paul-Gauguin à La Source, en terminale gestion et administration, n’en peut plus. « Tous les soirs, lorsque je rentre chez moi, je pleure. »

    Presque neuf mois que son calvaire dure, affirme-t-elle. « Je suis victime de discrimination et de harcèlement. Certains professeurs me parlent de ma tenue, de ma jupe longue. Tous les jours, on me dit que ce n’est pas une tenue appropriée. Mais dans le carnet, nulle part, il est écrit que l’on ne peut pas porter une jupe longue au lycée. Jamais, je n’ai le voile à l’intérieur de l’établissement. »

    Interdite de cours
    Le matin, elle le retire devant le portail. « On voit mes cheveux, je porte des boucles d’oreilles. Et ma jupe, n’est pas un signe religieux », insiste-t-elle. La direction de l’établissement n’en serait pas convaincue. « Toutes les semaines. Je demande pourquoi on me convoque. On me dit que c’est parce que je suis trop couverte. »

    Alors, elle prend sur elle. « Je ne veux par craquer au lycée pour éviter que l’on dise que je suis folle, pour éviter de passer pour une victime. » Pourtant, les phrases, les questions la blessent. « On m’a demandé si je voulais aller faire le jihad. On m’a dit, aussi, que ma longue jupe pouvait servir à passer la serpillière. »

    Pas un jour sans une remarque. Épuisant. « Pourtant, jamais je ne parle de religion au lycée. Et si je porte le voile, c’est par conviction. Il n’existe aucune pression familiale. D’ailleurs, mes grandes soeurs n’en portent pas. » Elle souffre de « cet acharnement ».

    Elle ne sait pas où tout cela va la mener. « J’ai déjà été interdite de cours par une professeure. Au bout d’une semaine, j’ai pu revenir à condition que je m’excuse. Mais que je m’excuse de quoi ? », s’agace-t-elle.

    Alors, éreintée par la situation, elle ne fréquente qu’épisodiquement le lycée. « J’ai déjà plus de 200 heures d’absence depuis le début de l’année. J’arrive exprès en retard pour aller en permanence et éviter de voir ma professeure. Lorsque j’essaie de parler de mes absences avec des profs, il n’y a pas de dialogue possible. » « Pour la soutenir, nous avons essayé de discuter avec des profs, de leur dire qu’il y avait de l’acharnement par rapport à cette jupe longue. Ils nous disent que ce ne sont pas nos affaires, raconte une amie. Des élèves ont même déjà été exclus avec elle. Nous soutenons Ikram, notamment, en lui faisant suivre les cours qu’elle manque. »

    Elle a contacté le collectif « Stop aux discriminations »
    Il n’empêche que son horizon scolaire s’est assombri à quelques semaines du baccalauréat. « Avec ce que je traverse, je ne pense même pas à mes examens. Mon année est en l’air. »

    La jeune fille de 18 ans n’entend plus subir la situation. Elle s’est tournée vers le nouveau collectif « Stop aux discriminations » pour raconter sa douleur. Ce matin, elle devait se rendre au commissariat de La Source pour y déposer plainte. Les motifs : discrimination et harcèlement moral. « Et ce ne sera pas une plainte contre X mais contre deux personnes du lycée », avertit Ali Jafrani, le responsable du collectif.

    Pour donner du crédit à son dossier, Ikram a recueilli le récit d’une dizaine d’amis de sa classe. « Ils ont fait une photocopie de leur carte d’identité pour accompagner chaque témoignage. » Elle le certifie. « Je n’ai plus rien à perdre, j’ai décidé de parler. On verra si je me fais exclure du lycée. »

  • Si vous voulez que vos enfants aient des habitudes alimentaires confessionnelles, vous allez dans l’enseignement privé confessionnel

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/03/17/nicolas-sarkozy-est-oppose-aux-repas-de-substitution-dans-les-cantines-d-eco

    Quel coup de pouce sympa pour les écoles confessionnelles et le communautarisme, encore une nouvelle banderille plantée dans le « vivre ensemble »...
    Sarkozy, ou comment l’école laïque devient en fait l’école athée, une école confessionnelle comme les autres.

    Françaises, français... séparons-nous !