#la_droite

    • Résumé du premier épisode

      « La course électorale n’est pas un diner de gala. Elle ne devait pas être non plus l’occasion de tenir des conversations de bonne tenue entre « Cher François » et « Cher Alain ». Et pourtant, au cours de ces primaires de la Droite, la tribune a disparu, ensevelie sous une querelle de styles entre gens très bien qui a occulté les formes de la discussion politique. Heureusement, « Chère Marine », est là. Dénuée de style, « Chère Marine », le guette plutôt, embusquée comme elle est, de l’autre côté du salon de la bonne parole et de la bonne tenue occupé par « Cher François ». L’embuscade de « Chère Marine », c’est peut-être alors l’occasion d’une mise en crise salutaire de la conversation stylée entre « Cher François » et « Cher Alain » ? Hélas ! Symptôme d’une tribune véhémente et diffamatoire, « Ali Juppé » est aussi là, qui grimace avec « Chère Marine », lui qui est sa créature, et l’entraine, avant même qu’elle déboule dans le salon, du côté obscur de la force tribunicienne à l’œuvre sur les réseaux sociaux. Entre le style et la calomnie s’ouvre en fanfare, la campagne présidentielle. Fin. »

    • Scène 3 : « Cher Nicolas » et « Cher Alain » : le combat politique pour le remoralisation du paysage du pouvoir ne relève pas, c’est vrai, que de la conformité à une norme de sociabilité discursive mais peut-elle s’exercer pleinement en conversation et dans la bouche d’un personnel politique largement en poste au moment quand ça corrompait à tout va ? Là où on où on attendrait des mesures, un arsenal d’outils judiciaires pour combattre la corruption, on trouve un affichage de formes et de vêtures en paroles qui ne coutent pas bien cher à celui qui en use.
      Scène 4 : Parce que « Cher Alain », rebaptisé « Ali Juppé », n’a pas du tout trouvé, lui, que la campagne des primaires n’avait été qu’une « conversation de bonne tenue », contrairement à « Cher François » : en témoigne sur les réseaux sociaux la campagne calomnieuse dont il a été la cible et dont il est difficile de mesurer la puissance de nuisance à l’œuvre dans les souterrains de la conversation de salon. Avoir réussi à transformé « Cher Alain » en islamiste de service, c’est fort.
      [...] scène 4, fin avant le prochain épisode :
      A la posture du style, correspond, avec « Chère Marine », une occupation concrète des sols qui fait craindre une campagne électorale très dure. La violence de la discussion, les polémiques qui ciblent ad hominem, et viralement, le personnel politique et, plus largement certains acteurs de la vie intellectuelle, attendent, embusquées au tournant, la bienheureuse conversation de Droite réfugiée dans sa toute-puissance aveugle et provisoire. Là, en jeu, pas du tout qu’un différentiel de styles, mais, possiblement, un affrontement dur, d’ordre passionnel, qui les mettra autrement plus en crise que sur le canapé du salon des primaires de Droite. Le pot de fleur risque bien de traverser le salon !

      Un autre dialogue entre 2 personnalités politiques, sur le canapé d’un plateau de TV : « ... Dimanche soir (27/12) sur le plateau de France 2, Daniel Cohn-Bendit a eu le malheur de tutoyer Mélenchon. Réaction furibarde du Lider Maximo :  » Monsieur Cohn-Bendit, est-ce que vous pouvez m’appeler par mon nom et pas par mon prénom, s’il vous plaît ? «  Réponse de Cohn-Bendit :  » Va te faire voir ! (...) Va tutoyer Castro ! « 
      Les supplétifs communistes sont prévenus : l’antique usage du » tu " est banni. Il n’est même pas sûr que le vouvoiement suffise. Sa Sublime Grandeur décidera.
      Source : F.P. Le Canard enchaîné 30/11/2016