• LES DÉPUTÉS NE SONT PAS UN CLUB DE FOOT par Manon Aubry - médiapart

    Le pire scandale de corruption de l’histoire européenne ébranle le Parlement européen en impliquant le Qatar et des élus socialistes.
En négociant une résolution sur le Qatar, j’ai vu directement l’ingérence de l’émirat. Voici les coulisses d’une histoire qui n’a pas encore été racontée (1).
    600 000 euros retrouvés en liquide au domicile d’un ancien député,
    la vice-présidente du parlement européen arrêtée, plusieurs bureaux et logements de députés perquisitionnés… L’ampleur de ce scandale est inégalée !


    Mais il n’est pas surprenant au vu de ces derniers mois…
L’exploitation à mort des travailleurs migrants, de facto permise par le Qatar, est connue depuis longtemps. Mais en 2021, le Guardian en révèle l’ampleur liée à la Coupe du monde : plus de 6 500 ouvriers seraient morts sur les chantiers depuis 2011.
Dès lors, je demande à CHAQUE plénière mensuelle du Parlement l’adoption d’une résolution à ce sujet.
Elle me sera systématiquement refusée, notamment par le groupe socialiste (2) et la droite (PPE), malgré l’ampleur du scandale, les preuves innombrables et l’émotion générale.

    A l’ouverture de la Coupe du monde , je renouvelle ma demande en conférence des présidents, mais le groupe socialiste s’y oppose.
Je demande alors un vote public sur l’ajout de cette résolution à l’ordre du jour pour que chacun prenne ses responsabilités.

    A quelques exceptions, notamment des socialistes français, le groupe S&D s’y oppose, avec la droite et l’extrême droite ! Nous arrachons la victoire au vote, à 16 petites voix près et grâce à l’absence de nombreux députés de droite. Enfin, une résolution !
Tout va très vite. Les socialistes obtiennent la coordination des négociations sur le texte (alors qu’elle aurait dû nous revenir). Et l’ambassade du Qatar me contacte pour un rendez-vous que je décline. D’autres n’ont apparemment pas eu les mêmes scrupules…

    Chaque groupe drafte d’abord sa motion avant la motion commune.
Stupeur à la lecture de celle du groupe socialiste. Aucune condamnation du Qatar pour l’organisation d’un système d’exploitation à mort des travailleurs. Les éléments de langages du régime sont bien répétés.
La proposition de résolution ne tarit pas d’éloges sur les « efforts considérables » du Qatar en matière de droits humains et son “exemple” pour les pays du Golfe. Pourtant, les associations documentent l’absence de mise en œuvre des prétendues réformes sur le terrain. Sidérant.


    Alors que la résolution doit traiter de « la situation des droits de l’homme dans le contexte de la Coupe du Monde au Qatar » la proposition socialiste disgresse complètement pour faire l’éloge du Qatar par tous moyens. Que vient faire là l’Afghanistan ?

    Cerise sur le gâteau, la résolution salue le « partenariat stratégique » entre l’Union Européenne et le Qatar, en particulier pour l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié. Bref pour les socialistes, tout est bon pour remercier le Qatar et fermer les yeux sur les violations des droits humains.

    Au passage, un partenariat lucratif pour Total qui a signé cet été avec le Qatar pour développer sur place la plus grande bombe climatique au monde. Le champ gazier North Field peut libérer l’équivalent de la moitié des émissions MONDIALES de 2019.
Venons-en aux négociations auxquelles je participe au nom de notre groupe “The Left in the European Parliament” (ndlr : “Le Groupe de Gauche”).

    Elles se déroulent à huis clos, une aubaine pour le groupe socialiste qui y défend le Qatar. Sidérée, je prends des notes de leur verbatim , ce que je ne fais jamais habituellement. Florilège :
 « Nous ne pouvons être sûr qu’il y ait eu 6500 morts l’enquête du Guardian n’est pas fiable ». « On ne peut pas parler de violations des droits humains mais de “problèmes” » … À noter que le rapporteur socialiste est systématiquement appuyé par le conseiller du groupe PPE (la droite).
    
Étrangement, j’arrive à obtenir des avancées dans le texte dès que cela ne concerne pas le Qatar. Un fond d’indemnisation pour les victimes abondé par la FIFA, c’est ok. Mais pas par le Qatar. Ni une condamnation explicite des violations.


    À la sortie des négociations, je suis tellement sidérée que je décide de raconter les négociations dans cette vidéo en posant cette question : le Qatar a-t-il infiltré le parlement européen ? Je ne croyais pas si bien dire…
Résultat : le texte est truffé de « félicite le Qatar » _ (étonnant pour un texte censé condamner les violations des droits humains…).
Je décide de ne pas le signer et de déposer une quarantaine d’amendements pour que la responsabilité du Qatar soit clairement établie.
    Sans surprise, les socialistes (avec des exceptions, dont nos collègues français) aux côtés de la droite vont voter contre l’ensemble de mes amendements visant le Qatar, et empêcher leur adoption.

    Petite sélection : 
Mon amendement qui condamne clairement le Qatar pour son échec dans la protection des droits humains des travailleurs migrants. Rejeté à 29 voix près.
Mon amendement qui souligne que les violations généralisées des droits humains continuent et demande au Qatar d’y mettre un terme. Rejeté à 37 voix près.
Mon amendement qui retient la responsabilité du Qatar, de la FIFA et des entreprises pour la catastrophe climatique et environnementale que constitue cette Coupe du monde. Là aussi, alliance des socialistes et de la droite. Rejeté.
Ou encore mon amendement qui pointe l’indécence du Qatar qui ne reconnaît que 37 morts sur les chantiers de la Coupe du monde quand les enquêtes montrent que des milliers ont perdu la vie. Rejeté à 16 voix près.

    On notera au passage l’opposition de la droite et de l’extrême droite à ces propositions. On sait d’ailleurs qu’un assistant parlementaire de la droite est visé par l’enquête en cours. Mais corruption ou pas, on peut compter sur eux pour tolérer l’exploitation des travailleurs !
Mais les effets délétères de la corruption ont été évidents.
L’argent qatari a acheté la complaisance du Parlement européen.
Nous demandons donc à ce que cette résolution soit de nouveau mise aux voix et que nos propositions soient examinées sans ingérence étrangère !

    Il serait également utile de se pencher sur les liens entre le Qatar et l’ensemble des membres des institutions européennes. Par exemple, le commissaire européen de droite grec Margaritis Schinas a lui aussi multiplié les rendez-vous et les éloges de l’émirat…

    Dans l’immédiat, au nom du groupe The Left in the European Parliament, je demande également :


    – un débat à la session plénière lundi ;
– la démission de la vice-présidente Eva Kaili de ses fonctions et la nomination d’une vice-présidence à la lutte contre la corruption ;
– une commission d’enquête interne au Parlement.

    Mais ce que cette affaire démontre, c’est la nécessité de faire le ménage dans les institutions européennes et de considérablement renforcer les règles éthiques comme nous le demandons depuis le début du mandat :
    – La création d’une autorité éthique indépendante européenne ;
– La révision des règles éthiques des institutions ;
– Le renforcement du registre de transparence & son caractère contraignant ;
– La révision des règles d’accès d’anciens membres du Parlement à l’institution ;
– La traçabilité des processus législatifs et des activités parlementaires.

    Le combat pour l’éthique en politique et contre les lobbys est une des raisons pour lesquelles je me suis engagée.
On n’achète pas des députés comme on achète des clubs de foot ! Nous continuerons cette bataille à tous les niveaux des institutions !

    Comme le disait Robespierre : « Je suis fait pour combattre le crime, non pour le gouverner. Le temps n’est point arrivé où les hommes de biens peuvent servir impunément la patrie. Les défenseurs de la liberté ne seront que des proscrits, tant que la horde des fripons dominera. »

    Manon Aubry * (eurodéputée LFI / “The Left”)
    (1) Ce témoignage est paru sur le Blog perso de Manon Aubry dans le Club de Médiapart sous le titre “Corruption du Qatar au Parlement européen : NOTRE DÉMOCRATIE N’EST PAS À VENDRE”.

    (2) Manon Aubry évoque indifféremment dans son texte “les socialistes”, “le groupe socialiste”. Il s’agit en fait du “Groupe S & D” (“Socialistes et Démocrates).

    #ue #union_européenne #corruption #parlement_européen #migrants # institutions_européennes #commissaire_européen #lobbys #Manon_Aubry

  • Bilan du rassemblement du 5 novembre 2022 à CALLAC - #La_Horde
    https://lahorde.samizdat.net/Bilan-du-rassemblement-du-5-novembre-2022-a-CALLAC

    Compte-rendu du Collectif de #Vigilance_Antifasciste 22.
    Retour sur la journée mobilisation antifasciste du 5 novembre.
    A l’appel d’habitantEs, associations, organisations politiques et syndicales, collectifs antifascistes, c’est près de 1 000 personnes qui se sont rassemblées le 5 novembre pour s’opposer à la tenue du meeting de « ténors » de la supercherie du « grand remplacement » pour la majeure partie issue de Reconquète.

    Une enseignante et élue de Callac victime de diffamation par l’extrême-droite.
    https://visa-isa.org/article/communique-une-enseignante-et-elue-de-callac-victime-de-diffamation-par-le

    Ce lundi 14 novembre un pas supplémentaire a été franchi dans l’abjection par Riposte Laïque qui a publié sur son site internet un article diffamatoire et ordurier qui vise particulièrement l’élue en charge du suivi du projet Horizon, par ailleurs enseignante. Non content de se répandre en propos et sous-entendus injurieux, ce texte fournit de nombreux détails sur la vie professionnelle et personnelle de cette élue, ainsi que des éléments permettant d’identifier l’établissement scolaire où elle travaille et le lieu où elle vit. L’auteure de cet article se permet également de remettre en cause le professionnalisme de notre collègue et la matière qu’elle enseigne.

    #Bretagne

    • Contessa , une traduction moins brute pour _ Il Nuovo Canzoniere italiano, la chanson sociale et « le mouvement » - Cesare Bermani
      http://ordadoro.info/?q=content/cesare-bermani-il-nuovo-canzoniere-italiano-la-chanson-sociale-et-«-le-mo

      _Quelle affaire, Comtesse, dans l’usine d’Aldo
      ils ont fait la grève, cette poignée d’ignorants
      ils voulaient que leurs salaires soient augmentés
      ils criaient, figurez-vous, qu’ils étaient exploités.
      Et quand la police est arrivée
      ces quatre va-nu-pieds ont crié plus fort
      ils ont sali de leur sang la cour et les portes
      qui sait combien de temps il faudra pour nettoyer. »

      Camarades des campagnes et des ateliers
      prenez la faucille, brandissez le marteau
      descendons dans la rue et utilisons-les pour frapper
      descendons dans la rue et enterrons le système.
      Vous, les gens comme il faut, qui désirez la paix
      la paix pour faire tout ce que vous voulez
      mais si c’est le prix à payer, nous voulons la guerre
      nous voulons vous voir finir sous la terre.
      Mais si c’est le prix, nous l’avons payé
      plus personne au monde ne doit être exploité.

      « Si vous saviez, Comtesse, ce que m’a dit
      un proche parent au sujet de l’occupation
      que cette racaille enfermée là-dedans
      faisait profession d’amour libre.
      Du reste, ma chère, de quoi s’étonne-t-on ?
      Même l’ouvrier veut que son fils soit docteur
      pensez au climat que cela peut générer
      il n’y a plus de morale, Comtesse. »

      Si le vent sifflait, à présent il siffle plus fort
      les idées de révolte ne sont jamais mortes
      si quelqu’un l’affirme, ne l’écoutez pas
      celui-là ne cherche qu’à trahir.
      Si quelqu’un l’affirme, crachez-lui dessus
      celui-là a jeté le drapeau rouge au fossé.
      Vous, les gens comme il faut, qui désirez la paix
      la paix pour faire tout ce que vous voulez
      mais si c’est le prix à payer, nous voulons la guerre
      nous voulons vous voir finir sous la terre.
      Mais si c’est le prix, nous l’avons payé
      plus personne au monde ne doit être exploité.

      Extraits du chapitre précité

      ...[L’]hymne de 1968 fut indubitablement Contessa, de Paolo Pietrangeli. Pietrangeli était un étudiant communiste, lecteur de classe operaia et d’Ouvriers et Capital. Il l’écrivit en une nuit, en mai 1966, pendant l’occupation de l’Université de Rome, après l’assassinat par les fascistes de l’étudiant Paolo Rossi. Le texte s’inspire des discours que tenait la vieille bourgeoisie à propos de l’occupation et des supposées orgies sexuelles qu’elle abritait, ainsi que du récit d’une grève dans une petite usine romaine au cours de laquelle le patron, un certain Aldo, avait requis les forces de police contre les ouvriers qui faisaient le piquet. [..]

      Des chansons comme Contessa, Il vestito di Rossini ou Valle Giulia 38 de Paolo Pietrangeli (sorties en 45 tours en mars 1968), ou Cara moglie d’Ivan della Mea (énormément chantée pendant l’Automne chaud, mais qui était sortie en 45 tours dès octobre 1966) se vendirent la première année à 2500 exemplaires environ, ce qui est peu. Et pourtant, comme le remarquait Paolo Pietrangeli : « Il n’y a pas de musique de 68 si ce n’est la nôtre, nous qui n’étions même pas de vrais musiciens 39. » Car à ce moment-là, c’était le « mouvement » qui, par la communication orale, faisait bouger les choses et transformait les chansons en fonction des échos, des correspondances qu’il y entendait : il les utilisait et les modifiait selon ses besoins. De fait, beaucoup des questions qui étaient débattues pendant ces années de mouvement de masse avaient déjà été chantées par le Nuovo Canzoniere italiano. Et l’on peut sans doute affirmer que les spectacles, qui continuèrent bon an mal an entre 1963 et 1967, exercèrent une influence non négligeable sur nombre de ceux qui allaient devenir les contestataires de 68, en les amenant à prendre conscience que la réalité n’était pas exactement celle que propageaient les médias ou les organisations officielles de la gauche.

      Valle Giulia - Paolo Pietrangeli
      https://www.youtube.com/watch?v=dnuoNGgpEO4

      « Cette fois, on ne s’est pas enfuis » : la bataille de Valle Giulia
      http://ordadoro.info/?q=content/«-cette-fois-ne-s’est-pas-enfuis-»-la-bataille-de-valle-giulia

      Place d’Espagne splendide journée
      la circulation bloquée, la ville engorgée
      et tous ces gens, combien y en avait-il ?
      les pancartes brandies bien haut et tous on criait :
      « non à l’école des patrons
      le gouvernement dehors, démission » eeh

      Et toi tu me regardais avec des yeux fatigués
      pendant qu’on était encore là devant
      et tes sourires paraissaient éteints
      mais il y avait des choses bien plus importantes
      « non à l’école des patrons
      le gouvernement dehors, démission » eeh

      Onze heures et quart, tous à la fac d’architecture
      on n’avait pas encore de raison d’avoir peur
      et on était vraiment très très nombreux
      et les policiers face aux étudiants
      « non à l’école des patrons
      le gouvernement dehors, démission » eeh

      Ont empoigné leurs matraques
      et ils ont cogné comme ils le font toujours
      et alors tout à coup il s’est passé
      quelque chose de nouveau, quelque chose de nouveau, quelque chose de nouveau
      cette fois on ne s’est pas enfuis
      cette fois on ne s’est pas enfuis

      Le premier mars si je m’en souviens
      on devait bien être mille cinq cents
      et la police nous tombait dessus
      mais les étudiants la faisaient reculer
      « non à l’école des patrons
      le gouvernement dehors, démission » eeh

      Et toi tu me regardais avec des yeux fatigués
      – mais il y avait des choses bien plus importantes
      mais qu’est-ce que tu fais ici mais ne reste pas là
      tu ne vois pas que la police nous tombe dessus ?
      « non à l’école des patrons
      dehors le gouvernement, démission » eeh

      Les camionnettes les brigades mobiles
      nous ont dispersés, arrêtés en masse et puis ils nous ont frappés
      mais que ce soit bien clair, et ça on le savait
      c’était sûr, on n’en resterait pas là
      cette fois on ne s’est pas enfuis
      cette fois on ne s’est pas enfuis

      Le premier mars si je m’en souviens
      on devait bien être mille cinq cents
      et la police nous tombait dessus
      mais les étudiants la faisaient reculer
      « non à l’école des patrons
      le gouvernement dehors, démission » eeh
      « Non à la classe des patrons
      il n’y aura pas de conditions », non !

      http://ordadoro.info
      #Livre_en_ligne #autonomie #culture_populaire #police #salaire #chanson_sociale #chant_révolutionnaire #La_Horde_d'Or

  • Sur jefklak.org : « Nous venions de trois générations politiques différentes » Entretien avec Nanni Balestrini et Sergio Bianchi à propos de La Horde d’or, Italie 1968-1977
    Par le collectif de traduction de L’Orda d’oro

    Nanni Balestrini est mort lundi 20 mai dernier, à Rome, à l’âge de 84 ans.

    L’écrivain et poète milanais a largement contribué à la « la grande vague révolutionnaire et créative, politique et existentielle » de l’Italie d’après-guerre. Il avait ainsi participé en 1968 à la création du groupe opéraïste Potere operaio et consacré plusieurs romans au mouvement, dont les formidables Nous voulons tout, Les Invisibles, et L’Éditeur.

    À la fin des années 1980, Balestrini a orchestré, avec Primo Moroni et Sergio Bianchi, la publication de La Horde d’or, qui demeure à ce jour le seul livre qui évoque aussi complètement la foisonnante inventivité sociale, théorique, culturelle et langagière de l’Italie des années 1960-1970. Il aura fallu attendre le printemps 2017 pour découvrir cette histoire en français, grâce à une traduction parue aux éditions de l’Éclat.

    En guise d’hommage à Nanni Balestrini, Jef Klak publie ici un entretien où, en compagnie de Sergio Bianchi, il répond aux questions du collectif de traduction de L’Orda d’oro, initialement publié dans le nº 1 de leur Journal de traduction, en septembre 2008.

    #NanniBalestrini
    https://www.jefklak.org/nous-venions-de-trois-generations-politiques-differentes

  • Nanni Balestrini ist tot – Das ZKM trauert um einen der bedeutendsten Vertreter der italienischen Nachkriegsavantgarde | ZKM
    https://zkm.de/de/magazin/2019/05/nanni-balestrini-ist-tot-das-zkm-trauert-um-einen-der-bedeutendsten-vertreter-de

    21.05.2019 - Als Dichter, Künstler, Schriftsteller und Verlagslektor, als Zeitschriftengründer und Organisator literarischer Festivals nahm Nanni Balestrini in der Entstehung und Durchsetzung der literarischen Neoavantgarde eine Schlüsselrolle ein. Seit den 1950er-Jahren zählte er zu den bedeutendsten Vertretern der italienischen Kultur. Am 20. Mai 2019 ist der 1935 in Mailand geborene Künstler im Alter von 83 Jahren gestorben.

    Im deutschen Sprachraum war er vor allem für seine politischen Romane bekannt. »Wir wollen alles« (1971), »Die Unsichtbaren« (1987) und »Der Verleger« (1989) verarbeiten die politische Geschichte Italiens und der sozialen Bewegungen der 1960er- und 1970er-Jahre. In Folge seines linken politischen Engagements ging Balestrini 1979 ins Exil nach Frankreich. Seit 1985 lebte und arbeitete er in Rom, Mailand und Paris.

    »Es ist die Poesie, die mich gewählt hat. Ich bin es nicht gewesen, der sie ausgesucht hat. Es ist so passiert und ich bin glücklich darüber.«
    Nanni Balestrini

    Nanni Balestrinis vielfältiges dichterisches und künstlerisches Werk basiert auf der Poetik der Collage, einem Verfahren, das sich der Brüche, Fragmente und Kombinatorik bedient. Dieses verbindende Prinzip zeigt sich in Balestrinis visuellen Collagen ebenso wie auch in seinen wegweisenden Experimenten mit computergenerierter Poesie.
    Wer das hir liest, braucht sich vor nichts zu fürchten

    Mit der Ausstellung »Wer das hir liest, braucht sich vor nichts zu fürchten« widmete das ZKM Balestrini im Frühjahr 2017 eine Ausstellung, die erstmals einen umfassenden Überblick über sein visuell-poetisches Oeuvre gab. Collagen und Cut-Ups aus Bildern, Texten und Filmsequenzen zeigen ein Lebenswerk, das sich gegen die »Trägheit der Sprache« wandte und damit gegen die Erstarrung des Denkens und Handelns. Sie zeigen jene möglichen Welten, die wir nicht wagen sowie jene, die wir übersehen haben.

    #Art

  • [Guide de lecture] Autonomies italiennes – Période
    http://revueperiode.net/guide-de-lecture-autonomies-italiennes

    Du soutien à la ZAD aux luttes contre les violences policières en passant par le mouvement « contre la loi travail et son monde » et l’antifascisme, l’ autonomie italienne des années 1970 est devenue la référence centrale d’une nouvelle constellation militante. La définition de cette « autonomie » est cependant pour le moins malaisée. On ne saurait en effet la circonscrire à des limites temporelles (1973-1977), organisationnelles (Potere Operaio, Lotta Continua, les groupes armés) ou stratégiques (le refus du travail et l’autovalorisation) sans en appauvrir le contenu. C’est pourquoi Julien Allavena et Azad Mardirossian proposent, dans ce guide de lecture sans équivalent en français, de saisir l’autonomie comme une pratique de masse. L’antagonisme ouvrier et le féminisme, les expérimentations contre-culturelles et les révoltes carcérales, les luttes urbaines, l’agitation étudiante et la lutte armée s’y composent en un archipel insurrectionnel dont l’hétérogénéité même dessine les contours d’un communisme en actes.

    #autonomie #Italie #bibliographie #histoire

    • ​Dix années d’autonomies en Italie, 1968-1978 : une introduction, Julien Allavena, Grozeille
      https://grozeille.co/autonomie-italie

      Le mouvement « contre la loi travail et son monde » a suscité un enthousiasme certain pour la redécouverte de la séquence dite de « l’autonomie italienne ». Alors que le deuil de 1917 est encore difficile pour une grande partie de la gauche radicale, ces événements fournissent un ensemble de coordonnées à partir desquelles repenser les formes de la révolution aujourd’hui. La parution de la traduction française de La Horde d’or a grandement nourri cette démarche, de même que la publication du témoignage d’Alessandro Stella, Années de rêves et de plomb. Toutes deux viennent s’ajouter à un ensemble de ressources constituées de textes diffusés par l’intermédiaire d’infokiosques et d’archives numériques2, d’articles de relecture3, et des quatre principaux ouvrages disponibles sur la question : Autonomie ! de Marcello Tarì chez La Fabrique, Les Autoréductions de Yann Collonges et Pierre-Georges Randal chez Entremonde, Mai 1968 et le Mai rampant italien de Jacques Guigou et Jacques Wajnsztejn chez L’Harmattan, « Ceci n’est pas un programmes » dans le Tiqqun 2.

      Le présent article est entièrement redevable envers toutes ces productions. Il prétend officier comme un vademecum historique sur la période, se proposant d’en éclaircir les grandes lignes afin de permettre des réflexions ou des recherches plus approfondies. Il vise à répondre sommairement à la question : à quelles expériences fait-on principalement référence lorsqu’on parle d’ « autonomie italienne » ?

      Au commencement était l’émeute ?
      On peut dire que le phénomène révélateur des nouvelles réalités sociales et dispositions politiques qui ouvrent la voie à l’autonomie en Italie est l’émeute de Piazza Statuto en 1962.

      #autonomie Voir aussi #La_Horde_d'Or

  • La Horde d’or (Italie 1968-1977), une note de lecture littéraire et « existentielle » , Stéphanie Eligert
    http://laviemanifeste.com/archives/11593

    La parution en février 2017 de la première traduction française de la Horde d’or – livre en constante réimpression depuis sa première édition en Italie, en 1988 – est un événement considérable, et cela à tout point de vue : politique, existentiel, théorique, textuel, narratif, documentaire, stratégique, etc.

    Pourquoi ? On a l’habitude d’entendre les 70’s italiennes qualifiées d’« années de plomb », ledit plomb étant supposé évoquer ce mélange à vocation terrifiante d’attentats et de lutte armée que n’aurait porté qu’une petite marge déviante, voire manipulée, d’« individus » issus des mouvements contestataires de 1968. Or dès les premières pages du livre – constituées des différentes préfaces et notes aux éditions de La Horde d’or en Italie, en 1988 et 1997 -, l’on comprend tout de suite que l’expression « les années de plomb », en réalité, a exactement la même fonction dans l’ordre du langage que les grenades lacrymogènes dans l’ordre policier : on les lance sur n’importe quel mouvement animé par un désir révolutionnaire afin d’enfumer, faire écran et produire de l’irrespirable là où justement, de l’espace était en train d’être rendu à l’air libre.
    Ainsi de ce bref et percutant extrait de l’avant-propos à l’édition de 1988 : Années de plomb, services secrets, massacres d’état, complot, répression, terrorisme, état d’urgence …. Ou bien, au contraire : les plus belles années de notre vie, transformation radicale de la vie quotidienne, utopie, besoin de communisme, révolution sexuelle, lutte armée, etc .
    (...)

    Tout est donc parti « des besoins concrets et matériels », les pratiques théoriques comme les pratiques ouvrières – l’inventivité de l’une s’est nourrie de l’autre, sans domination ou vision douteuse d’une avant-garde de « cadres » venus éclairer une masse de salariés supposée inapte à se libérer seule. C’est donc cette influence mutuelle, source de construction d’un « savoir sans intermédiaire », « immédiat » édifié « contre le pouvoir du capital » et sur la base de situations précises, ici et maintenant, qui a permis de libérer une inventivité demeurant aujourd’hui encore proprement magnifique. Ainsi, par exemple de la grève appelée du beau nom d’« à la chat sauvage », mise en pratique dans les milieu des années 60, dans les usines automobiles du Nord :

    La grève à « la chat sauvage » procède par arrêts imprévisibles aux points nodaux du cycle de production. Ces interruptions sont « spontanément » décrétées par les ouvriers, c’est à dire minutieusement préparées par une intelligence ouvrière qui sait utiliser à ses propres fins l’articulation productive de la coopération capitaliste. La grève « à la chat sauvage » est tout le contraire d’une simple lutte protestataire, éventuellement puissante, mais désorganisée. Elle requiert un très haut degré de cohésion et des formes actives d’organisation autonome. Celle du 15 octobre 1963 est historique parce qu’elle montre l’émergence à la FIAT d’une organisation ouvrière capable de mener une grève complètement en dehors du cadre des organisations officielles du mouvement ouvrier. Elle dément la vieille idée selon laquelle seul un petit groupe déterminé, détenteur de la conscience antagoniste ouvrière, serait en mesure d’organiser la lutte dans l’usine.
    (...)

    Livre-foule

    Le camarade du mouvement cité a également souligné autre chose d’essentiel : « Il est compliqué de parler de 77 » – je dirais : comme d’écrire à son sujet et sur tout le livre de la Horde d’or. Ainsi, depuis le début de ce texte, j’ai beau estimé nécessaire d’avoir fait des zooms précis, successifs sur les Quaderni rossi, le CUB Pirelli, les Circoli, etc. -, je ne me départis pas de l’impression, du coup, d’avoir forcé au silence tous les autres mouvements, groupes, tendances, etc., en ne les nommant pas … C’est que pour bien faire et rendre exactement compte de ce qui se passe, en termes d’impressions brutes de lecture, il faudrait sans cesse ajouter à un article sur ce livre des incises qui insufflent partout de la profondeur de champ, une multiplicité d’actions et d’acteurs (« tandis que », « en parallèle », etc.), des grondements d’usines avec 25 000 ouvriers en grève, les climats de Milan, Turin, une vaste atmosphère bienveillante, de la foule, etc.

    Et cette impression n’est pas un hasard. C’est en plus d’être un chef d’œuvre documentaire et historique, la Horde d’or est aussi une merveille formelle. Cet effet-foule, il ne me semble pas que la littérature et la poésie (expérimentale ou non) l’aient une seule fois produit – jamais, en tout cas, avec un dispositif d’une telle intensité. Ainsi, chaque zoom sur un aspect du mouvement ne semble jamais isolé des autres et de ce point de vue, la Horde d’or fonctionne comme l’anti-catalogue par excellence ; elle ne présente pas des « produits », des groupes successifs ayant pour seul étant leur fiche d’identité, mais elle tresse leurs influences dans une sorte de grande ondulation croissante. Et comme chaque composante du mouvement est toujours décrite alors qu’elle est prise dans une situation concrète, avec toutes les analyses et perceptions plurielles qui en découlent, etc., le tout, au fil de la lecture, accumule son foisonnement de détails et crée une sensation de rumeurs illimitées, d’horizons toujours plus vastes peuplant le hors cadre de la page. Comment ce livre réussit-il cela ? Tout s’est joué, semble-t-il, dans le processus d’écriture, que Nanni Balestrini (également romancier et poète – détail d’importance) décrit ainsi :
    Au fur et à mesure que nous avancions, une méthode a commencé à se dégager et tous les éléments ont trouvé leur place, petit à petit, chapitre après chapitre. Cela s’est fait de manière assez improvisée, dans un même élan, et c’est peut-être ce contexte d’écriture qui a permis que le livre soit vivant et donne cette impression d’exhaustivité. Nous avions bien sûr une idée générale, mais ce n’était pas un travail systématique, comme on l’aurait fait pour écrire un livre d’histoire. Nous avons plutôt choisi de donner une série de coups de projecteurs sur différentes situations, et c’est bizarrement cela qui donne l’impression d’un tout homogène.

    C’est le « contexte d’écriture » et donc une nouvelle fois, une situation précise, un certain agencement des subjectivités qui a précipité la mise en forme de la Horde d’or. Dans le même entretien, Balestrini explique d’ailleurs que les auteurs s’étaient retrouvés dans un appartement de Rome, travaillant au milieu d’une pièce où étaient progressivement ramenés, par grosses valises, tous les livres, tracts, documents imprimés durant les deux décennies révolutionnaires. En termes d’ambiance (et de la masse de souvenirs qui a dû « se lever » de ces textes, du grain du papier, des particularités d’impression, etc. – comme les fleurs de papier japonaises de la Recherche), il est évident que les auteurs ne pouvaient qu’opter pour un travail non systématique, qui se laisse absorber par l’acuité successive des « coups de projecteurs sur différentes situations ». C’est que le mouvement de la Horde d’or a été si fondamentalement existentiel (dans ses causes politiques, ses expressions, ses expérimentations théoriques, ses stratégies, etc.) qu’un livre en racontant l’histoire ne pouvait pas trouver d’autre matrice formelle que le récit. De fait, Bianchi, toujours dans le même entretien, précise que lors de la composition du livre, c’est Balestrini qui a « transposé son art du montage du roman à l’essai », et il ajoute que :

    La spécificité du livre tient au fait qu’il met en présence des matériaux très divers. Il y a bien sûr des textes théoriques, mais la structure de fond reste celle du récit. Les luttes avaient produit une telle richesse qu’il n’était pas nécessaire d’adopter un point de vue surplombant comme l’aurait fait une démarche universitaire. Le simple récit des faits était déjà porteur d’énormément de sens.

    La spécificité de la Horde d’or, c’est d’abord sa « structure de fond de récit », et non sa description théorique de l’autonomie ; « le simple récit des faits » a été suffisant – nul besoin de « surplomb », et donc de dénivelé hiérarchisant, dominant entre narration et faits narrés, et qui aurait eu, en plus, pour conséquence de séparer l’interprétation des expériences vécues. Or ces expériences ont été d’« une telle richesse » qu’elles ont formulé, à même leur réalisation concrète, « déjà énormément de sens ». La théorie était pratique – et en cela, il était inévitable que l’autonomie, dans son constant « processus de singularisation », trouve sa plus juste forme discursive dans le récit ou disons, pour faire large (et débarrasser tout de suite ce point de l’analyse de la question de la fiction) : la description subjective, la libre analyse à hauteur de « je » et de « nous ».

    Certes, tous les livres traitant un moment d’histoire révolutionnaire comportent des récits, mais la particularité radicale de la Horde d’or, c’est que les fragments subjectifs n’y sont pas utilisés comme des accessoires figuratifs, mis en position d’illustrer l’affirmation centrale des historiens, etc. Le schéma de la Horde d’or est totalement autre : les récits y forment le cœur même des chapitres ou de toute partie destinée à re-présenter une tension théorique et pratique ponctuelle dans l’histoire du mouvement. Précisons qu’il s’agit de récits de manifestation bien sûr, mais aussi de comptes-rendus d’actions dans les villes, d’exposés stratégiques ou de divergences, de tracts, de chansons, etc.

    En plus, même les passages théoriques sont des récits puisqu’à la lecture, ils n’apparaissent jamais sous l’allure de concepts en train de dérouler leur logique ; au contraire, dans presque tous les textes choisis, les auteurs / collectifs racontent comment des concepts se sont directement articulés à des configurations existentielles réelles (telle grève, telle réaction à telle occupation, etc.). Même, et surtout, les textes de Primo Moroni et Nanni Balestrini – introductifs ou conclusifs, montant les différents documents entre eux – se construisent comme des récits où l’essentiel d’une situation politique est planté « sous les yeux » avec une efficacité toujours admirable (en trois ou quatre paragraphes, tout est là : les grandes données socioéconomiques d’une ville à tel moment, son climat, les enjeux théoriques précis qui la traversent, etc.).

    En fait, il n’y a quasiment pas de théorie « pure » dans la Horde d’or, ou de théorie hors sol (si ce n’est le chapitre sur le marxisme-léninisme !). Il n’y a pas même, je crois, de pire contresens pour la Horde d’or que l’idée d’une « théorie hors sol ». C’est que l’émergence de la « vague révolutionnaire » italienne, comme sa durée, n’ont été possibles, on l’a dit, que parce que la théorie avait su, à un moment donné, devenir creativa, immanente, articulée à même l’existentiel, comme les grèves à la chat sauvage. Et là où cela intéresse pleinement la littérature et la théorie du texte, c’est qu’en procédant ainsi, par « coups de projecteurs » successifs, le montage de la Horde d’or invente une nouvelle forme de livre, elle aussi autonome. En effet, est-ce que ce « tout homogène » qui réussit à être créé alors qu’il n’y a « bizarrement » aucune unification des multiples matériaux cités, cela ne rappelle pas exactement l’atmosphère et le degré de maturité hallucinant auquel était parvenu le mouvement en 77, dans les couloirs de l’université de Bologne ? Que ce soit sur un plan structurel ou dans le détail des textes, l’homologie est complète entre la forme-foule de la Horde d’or et celles inventées pendant deux décennies par le mouvement.
    (...)

    La Horde d’or maintenant

    Quels sont-ils, ces raccords dans l’axe ? Il faudrait un long texte pour déployer dans le détail toutes les résonances (théoriques, affectives, stratégiques) qui se bousculent à la lecture de la Horde d’or. Mais pour le dire vite, disons que l’aire des autonomies, comme on l’a surnommée, vient nous montrer la manière dont combler les blancs, ou les fondus au noir, de la tradition insurrectionnaliste française, et cela donc grâce à :

    – Une proximité sensible fondamentale et incontournable avec les lieux d’exploitation (cf. les enquêtes ouvrières des Quaderni rossi et le désir de connaître précisément « la vie dans l’usine », « l’organisation du commandement » dans les ateliers ou dans les entreprises, les open space, etc. – en transformant les paroles recueillies en corecherche et « savoir immédiat, direct » d’une lutte) ;

    – Une attention maximale portée à la dimension existentielle et subtile de situations diffuses de révolte, où qu’elles surgissent (sur le marché du travail, dans les universités, les zones rurales, etc.) ;

    – Une mise en phrase simple et anti-idéologique de ces révoltes existentielles (cf. les passages cités d’Elvio Fachinelli, du CUB Pirelli et du Gruppo Gramci), propre à susciter chez n’importe quel lecteur une reconnaissance concrète de ses propres sensations, et donc une bascule possible dans la lutte ;

    – Le choix du récit ou de toutes formes textuelles susceptibles de mettre en forme l’autonomie in situ ou « dans le temps » comme disait Proust.

    Car c’est peut-être cela l’essentiel de la Horde d’or, cette richesse merveilleuse, ce contre-capital qu’elle donne en partage au fil de ses 660 pages et laisse en souvenir : l’autonomie en acte – c’est à dire l’autonomie en tant qu’elle réussit à être « l’immanence : une vie » ou « réappropriation de la vie » comme disaient les Circoli. Et avec cet héritage d’actions directes, situées, sensibles, immanentes, nous – aujourd’hui – savons aussi comment transformer « le plomb » en or.

    #luttes #autonomie #Italie #histoire #récit #toctoc ? #Nanni_Balestrini #Primo_Moroni #Sergio_Bianchi #La_Horde_d'or

  • « Comment se fait-il que ces salauds d’ouvriers ne font pas ce que dit le Parti ? »

    Culture de base, refus du travail, ouvrier-masse et grèves métropolitaines dans l’Italie d’après-guerre.

    Entretien avec le collectif de traduction de La Horde d’or (Partie 1/3)

    Par Bruno Thomé, Claire Feasson et Duccio Scotini

    http://jefklak.org/?p=4581

    Livre d’histoires et d’analyses politique, boîte à outils, auto-enquête, recueil de chansons, collection de tracts, livre partisan qui ne dit jamais « je » mais donne à entendre des centaines de voix, L’Orda d’oro est à ce jour le seul livre qui évoque aussi complètement la foisonnante inventivité sociale, théorique, culturelle et langagière de l’Italie des années 1960-1970. Et il aura fallu attendre le printemps 2017 pour retrouver cette histoire en hexagone, grâce à la traduction aux éditions de l’Éclat, enrichie par le collectif de traduction, d’un appareil de notes indispensable au lecteur français.
    En ces temps de crise « créative, politique, et existentielle », Jef Klak a décidé de mener trois entretiens avec les traducteurs et traductrices afin de parcourir avec eux cette période fondatrice de notre présent, inspirante pour nos luttes.

    Affirmer, comme le fait ce livre, que le mouvement, c’est aussi la chanson sociale, les dissidences intellectuelles, les expériences contre-culturelles, les manières de vivre, etc., c’est rappeler que l’organisation politique échappe à la mainmise du Parti et passe par tous les domaines de la société : école, église catholique, musique, magistrature, médecine, psychiatrie, production éditoriale, etc. Cela permet de retracer une contre-histoire de l’organisation politique au sens large.

  • « Années de plomb » ou décennie de subversion ?, par Serge Quadruppani
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/06/QUADRUPPANI/57578 #st

    Écrit par le romancier et poète Nanni Ballestrini et par Primo Moroni, dont la librairie milanaise fut un haut lieu du militantisme extraparlementaire, publié une première fois en 1988, l’ouvrage La Horde d’or a une histoire aussi mouvementée que son sujet. Remanié et complété en 1997 par Sergio Bianchi, auteur et éditeur, avec l’aide d’une douzaine de contributeurs qui ont presque tous pris part à la « grande vague révolutionnaire et créative, politique et existentielle » des années 1960-1970, il paraît pour la première fois en français.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/68842 via Le Monde diplomatique

  • Rencontres autour de La Horde d’or, 1968-1977, la grande vague révolutionnaire et créative, existentielle et politique
    Ouvrage italien traduit et publié aux éditions de l’Éclat en février 2017

    La Horde d’or parcourt l’histoire italienne de 1950 à 1980. Montage d’histoires et d’analyses politiques, de documents, de chansons, d’articles de revues, de témoignages à la première personne et de manifestes, cet ouvrage s’est voulu le miroir des mouvements des années 60 et 70. Il retrace le foisonnement théorique, culturel et langagier, la grande inventivité sociale qui ont alors caractérisé les luttes et le besoin de communisme en Italie.

    https://openagenda.com/la-parole-errante-demain/events/rencontres-autour-de-la-horde-d-or-1968-1977-la-grande-vague-revolutionn

  • « C’est un véritable travail de titan qu’a réalisé Eric Henninot sur l’adaptation de La Horde Du Contrevent de #Alain_Damasio. Des années de travail pour un premier volume de 80 pages à paraître en Octobre prochain. Pour vous faire patienter, une page splendide, dont les couleurs sont signées du non moins talentueux Gaétan Georges... » dixit les Éditions Delcourt !

    #BD #La_Horde #La_Volte

  • La horde d’or. Italie 1968-1977 | Radio livres ou dormir
    http://www.canalsud.net/?La-horde-d-or-Italie-1968-1977

    Rencontre avec les traducteurs du livre "La horde d’or. La grande vague révolutionnaire et créative, politique et existentielle. Italie 1968-1977", paru aux éditions de l’Éclat. Livre d’histoires et d’analyses politiques, compilation de documents, tracts, chansons, articles de revues ou manifestes, témoignages à la première personne et au jour le jour d’une révolte, devenue « transformation radicale de la vie quotidienne, utopie, besoin de communisme, révolution sexuelle, lutte armée, etc. », "La horde d’or" est un ouvrage de grande ampleur qui parcourt l’histoire politique italienne, depuis les prémisses des années 60 jusqu’à la fin des années 70, qui verront s’exténuer les espérances et les jubilations d’une génération « outrageusement » enthousiaste. Durée : 1h39. Source : Canal (...)

    http://www.canalsud.net/IMG/mp3/radiolivre_lahordedor.mp3

  • Autonomie en Italie : La horde d’or, entretien avec Nanni Balestrini et Sergio Bianchi - Journal #de traduction
    https://nantes.indymedia.org/articles/37181

    Livre-documentaire qui parcourt l’histoire italienne de 1950 à 1980, La horde d’or est aussi un livre d’histoires, d’analyse politique, une boîte à outils, une auto-enquête, un recueil de chansons, une collection de tracts, un récit nombreux aux fils entrecroisés, un livre partisan qui ne dit jamais « je », mais met en présence des énoncés multiples et singuliers. Cet ouvrage retrace le foisonnement théorique, culturel et langagier, et la grande inventivité sociale qui ont caractérisé, à cette période, le besoin de communisme en Italie.

    #Archives #Médias #Répression #Resistances #contrôle #social #luttes #salariales #/ #prisons #centres #rétention #précarité #actions #directes #quartiers #populaires #transports #gratuits #squat #lutte #logement #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #exclusion #chômage #Archives,Médias,Répression,Resistances,contrôle,social,luttes,salariales,/,prisons,centres,de,rétention,précarité,actions,directes,quartiers,populaires,transports,gratuits,squat,lutte,logement,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement,exclusion,chômage

  • La horde d’or. Italie 1968-1977 | Editions de l’éclat
    http://www.lyber-eclat.net/livres/la-horde-dor

    Livre d’histoires et d’analyses politiques, compilation de documents, tracts, chansons, articles de revues ou manifestes, témoignages à la première personne et au jour le jour d’une révolte, devenue « transformation radicale de la vie quotidienne, utopie, besoin de communisme, révolution sexuelle, lutte armée, etc. », La horde d’or est un ouvrage de grande ampleur qui parcourt l’histoire politique italienne, depuis les prémisses des années 60 jusqu’à la fin des années 70, qui verront s’exténuer les espérances et les jubilations d’une génération « outrageusement » enthousiaste. Ouvrage transgenre ou transversal, La horde d’or permet de combler un « manque d’histoire » de la fin du XXe siècle, et apporte une information de première main et de première importance sur dix années qui ébranlèrent non seulement l’Italie, mais également l’Europe, et dont l’actualité resurgit, près d’un demi-siècle plus tard, dans les mouvements et les luttes du jeune XXIe siècle, pour signifier l’inanité des réponses institutionnelles qui ont été apportées à la crise « créative, politique et existentielle » à laquelle nous sommes confrontés.

  • Vidéo : #La_Horde #TV #1
    http://lahorde.samizdat.net/2016/04/07/video-la-horde-tv-1

    Bienvenu sur la Horde TV ! Tout nouveau, tout chaud, voici notre #JT antifa décalé qui a pour vocation de mettre en avant les principales actualités de ces dernières semaines. Il s’agit là du premier numéro qui est consacré à l’actualité du mois de mars et d’autres viendront prochainement, au moins tous les mois nous [&hellip

    #Initiatives_antifas #slide

  • Sans titre
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/01/02/1775

    La Horde vous invite à assister samedi 31 janvier 2015 à 14h, au cinéma #la_clef (Paris), à lapremière projection publique du documentaire antifasciste #acta_non_verba, un documentaire réalisé par un militant antifasciste marseillais, dans lequel sont présentés différentes … Continue reading →

    #ANTIFASCISME #EVENEMENT #FAF #FILMS #antifa #Clément_Meric #culture #facho #faf #france #hazem #la_horde #paris #pensé_critique #rassemblement

  • CIP-IDF > Le refus du travail - L’orda d’oro
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7112

    Au moment où, une fois de plus, on prétend nous mobiliser pour la compétitivité de l’économie, le succès de l’entreprise France, il nous parait salubre de publier ce texte qui restitue un point de vue situé, un « point de vue ouvrier » qui refuse égoïstement l’« intérêt général » auquel le capital cherche à soumettre le travail vivant .
    Il s’agit d’un extrait de la traduction en cours de #L’orda_d’oro (La horde d’or), à paraître en janvier 2015 [1].

    Le refus du travail

    L’expression « #refus_du_travail » renvoie à deux significations distinctes, deux orientations théoriques et pratiques sur lesquelles nous devons à présent nous attarder.

    Le refus du travail c’est à la fois :

    a) une grille d’interprétation portant sur l’ensemble du processus qui voit s’affronter les luttes ouvrières et le développement capitaliste, l’insubordination et la restructuration technologique ;

    b) une conscience diffuse assortie d’un comportement social antiproductif, qui participe de la défense de la liberté et du bien-être de chacun. Cette conscience devient peu à peu prégnante et c’est elle qui, dans les faits, a constitué jusqu’au milieu des années 1970 la base intangible de la résistance ouvrière face aux tentatives de restructuration capitaliste.

    #Italie #Opéraïsme #autonomie #luttes_sociales #autonomie #La_Horde_d'Or

  • Présentation de #La_Horde au meeting antifasciste à Sciences Po le 24 octobre 2013
    http://lahorde.samizdat.net/2013/11/02/presentation-de-la-horde-au-meeting-antifasciste-a-sciences-po-le-

    Nous diffusons ici la présentation de La Horde lors du meeting antifasciste qui s’est tenu à Sciences Po le 24 octobre dernier en complément du compte-rendu publié ici. L’intégralité de l’enregistrement du meeting antifasciste qui s’est tenu à Sciences Po, le 24 octobre 2013, organisé par Solidaires Etudiant.e.s Sciences Po est disponible en ligne. [&hellip

    #Initiatives_antifas #Action_Antifasciste_Paris_Banlieue #antifascisme #CAPAB #Solidaires_Etudiant-es_Sciences_Po
    http://lahorde.samizdat.net/wp-content/uploads/2013/11/LaHordeScPo24102013-2.mp3