#la_reproduction_artificielle_du_vivant

  • Les intermittents du spectacle au salon des éditions libertaires de Lyon
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=545

    Dans les milieux libertaires et anticapitalistes, la pub et les opérations de marketing agressif ont mauvaise presse. Au salon des éditions libertaires de Lyon, ce samedi 22 novembre 2014, les éditions Le monde à l’envers n’ont pas hésité à employer les grands moyens : treillis, rangers, mégaphone, insultes, coups au visage, menaces de mort, pour assurer la promotion de leur dernier ouvrage : La reproduction artificielle de l’humain. Le salon ayant invité Alexis Escudero à présenter son livre, ses éditeurs ont embauché une équipe d’une quinzaine d’intermittents du spectacle pour jouer les trouble-fêtes, créer le scandale, et faire le buzz. L’agence d’interim lyonnaise CGA & Cie fournit un casting de premier choix : des acteurs et actrices virils et agressifs. Le spectacle est parfaitement réglé. A (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Art_de_donner_toujours_tord_a_Alexis_Escudero.pdf

    • Pauvre PMO, il n’aime pas la critique surtout quand elle est basé sur des extrait d’un livre dont il font la pub.
      ça doit être difficile de soutenir un auteur contre vent et marré quand on avais pas vraiment lu sa prose.

      A Lille, 15 personnes lisent un texte au début
      d’une conférence d’Escudero avant de quitter la salle
       ? Faites-en 4 articles sur internet
       ! (1 récit pour 4 participants est un score honorable). 5 autres perturbent un débat à Paris pendant 30 minutes
       : prétendez que le débat n’a pas eu lieu. On a certes les victoires qu’on peut. Mais on peut lutter pour les rendre moins risibles.

      Lol, c’est combien de personne le « collectif » de PMO ? 2 ?

    • Dans votre plaisante défense de votre inénarrable charge masculiniste, si vous avez pris soin de ne réunir que les plus maladroits de vos adversaires, vous avez en revanche omis de citer le pire des coups bas qui vous ait été infligé : celui qui consiste à prendre Alexis Escudero au sérieux, à citer ses propos et ses arguments, à les confronter.

      Il faut le dire, même si c’est gênant : l’auteur de « La reproduction artificielle de l’humain » se comporte en falsificateur caractérisé (j’ai ri à sa tentative grotesque et anachronique de faire passer, en fin de note de bas de page, - la note n°22 - Christine Delphy pour une sorte d’espèce de maoïste inepte, après avoir renversé complètement le sens de ses propos), et en essentialiste et confusionniste avéré - Escudero ne sait manifestement pas trop si le contraire de « biologiquement semblables », c’est « biologiquement différents », ou « socialement inégaux », mais il y a une chose à laquelle Alexis tient mordicus : à ce que, puisque nous sommes différents les uns des autres, nous soyons naturellement inégaux, c’est à dire inégaux pour de vrai, pour nous sortir ensuite un pauvre discours platement idéaliste et républicain sur la beauté de la volonté politique et de l’égalité formelle...

      bref, radicaux à la mie de pain, falsificateurs intellectuels, libertaires en toc, et crassement essentialistes, vous pouvez certainement parler de PMA, de PMO, de PME ou de PMU tant que vous le voulez : les exemples ne manquent pas de semblables agissements, le fait est qu’il n’y a rien à discuter avec personne sur de pareilles bases.

      Ah, oui, pour votre information : figurez-vous que, c’est à peine croyable, mais la critique féministe radicale, la critique féministe matérialiste sont des choses qui existent et qui ne sont en rien réductibles à ce pauvre Queer qui vous excite tant. Ces critiques donnent lieu a des écrits, des désaccords et des débats, lesquels sont parfois disponibles sur internet, mais qui sont aussi imprimés et commercialisés sous forme de livres et d’articles de revues depuis environ 40 ans.
      Et plus étonnant encore, il se trouve un public - des femmes et aussi des hommes, même pas tous homosexuels-, pour se donner la peine d’aller les lire, et d’essayer de les connaître.
      Vous sembliez l’ignorer, vous avez cru pouvoir les nier, en faire ce qu’il vous convenait. C’est quand même pas de chance.
      Il est vrai que tout le monde ne porte pas vos oeillères.
      Figurez vous donc que l’on peut par exemple lire ce qu’écrit une Christine Delphy, et comparer cela avec ce que vous choisissez imprudemment de lui faire dire.
      Permettez moi de vous dire que cette confrontation est cruelle pour vous. Ah oui, vous - « le collectif PMO » comme Escudero - clamez et vous vantez de les avoir défaits à plate couture - mais quand on s’éloigne un tout petit peu de vos gesticulations et de vos braillements, on constate que les arguments et les positions du féminisme radical, matérialiste, attendent toujours que vous daigniez faire leur connaissance.

      De par la publicité que vous lui faites vous-mêmes, l’affligeante misère de certaines vos conceptions, comme l’étroitesse de certaines de vos certitudes commence donc à être connues. Les deux s’étalent à longueur de chacun de vos propres communiqués.
      Tous les recours à Schopenhauer, ou à quelque autre artifice rhétorique que ce soit, ne pourront faire mieux que retarder un peu l’échéance.

      #Christine_Delphy
      #La_reproduction_artificielle_du_vivant
      #Alexis_Escudero
      #PMO
      #masculinisme
      #essentialisme
      #féminisme_matérialiste
      #féminisme_radical

    • Réaction d’Annie Gouilleux qui était sur place :

      http://grenoble.indymedia.org/2014-11-26-LA-JOURNEE-DE-L-AMOUR-Salon-des

      Ce samedi 22 novembre 2014, les Salon des éditions libertaires avait programmé un débat avec Alexis Escudero, autour de son livre La reproduction artificielle de l’humain, publié aux Éditions du Monde à l’envers.

      Ce débat n’a pas eu lieu parce qu’il a été violemment empêché par un commando (le mot n’est pas trop fort)de LGBT et de super féministes qui exigeaient son annulation et l’expulsion d’Alexis Escudero et de PMO, au motif d’homophobie, de LGBTophobie, de confusionnisme, de « masculinisme » et d’essentialisme. Selon leur tract (disponible sur superfeministe.blogspot.fr), tout débat est impossible avec ceux qui refusent la PMA pour tous.

      Ce commando d’amazones fascisantes et haineuses bloquaient l’entrée de la salle avant l’heure du débat, armées d’un mégaphone pendant que super-féministe distribuaient le tract précité. La tension montait au fur et à mesure qu’arrivaient les personnes qui souhaitaient participer au débat, d’emblée traitées en ennemies irréductibles. Celles qui protestaient de leur droit à y assister étaient sommés de « fermer leurs gueules », voire traitées de « connasses » (à ma connaissance une injure éminemment sexiste) et autres noms d’oiseaux, le tout hurlé dans le mégaphone et à grands coups dans les murs. Il devenait rapidement évident que le rapport de force était en leur faveur. Les organisateurs ont préféré annuler le débat, de crainte que le gardien n’appelle la police. Ils ont aussi malheureusement laissé ce commando libre de monter dans la grande salle où, si les libertaires et antifascistes auto proclamés, ainsi que le public (qui ne vient pas là par hasard) avaient au moins décidé qu’un débat programmé doit pouvoir avoir lieu quoi qu’on en pense sur le fond, le rapport de force aurait pu être inversé. Au lieu de quoi, on a fait cercle, forcément entendu et assisté à leur violence sans même faire semblant de les expulser. J’avoue être partie à ce moment-là et je n’ai donc pas tout vu. Mais j’en ai vu, entendu et lu assez pour ressentir un profond malaise et beaucoup d’appréhension.

      Je pense qu’il convient en effet d’abord de reconnaître que les positions de ces groupes sont irréconciliables avec celles du livre et de PMO (auxquelles j’adhère). Il est donc très difficile d’organiser un débat dans ces conditions, dès lors qu’on refuse de « faire de la pédagogie », comme ils disent. Alors qu’il s’agit précisément, face au déferlement techno-scientifique, moteur du capitalisme de notre époque, de réfléchir à la vie humaine sur Terre et à ses modes d’organisation. Cela implique, a minima, que l’on s’entende sur ce qui est humain, sur ce qui distingue l’humain de la nature (le donné) dont il est issu et inséparable. Il est évident qu’à partir du moment où l’on considère qu’humain et nature sont des gros mots tabous, voire qu’ils n’existent pas, la discussion tourne vite à l’absurde. Ou au pugilat. Or, au profit de ceux qui possèdent les moyens de production et utilisent les connaissances qu’a accumulées l’humanité dans son effort de sortir de sa condition purement animale (survie et reproduction de l’espèce), le discours dominant crée son propre langage, sa novlangue qui, comme Orwell l’a brillamment démontré, a pour but d’empêcher de penser et ainsi nie la liberté. C’est ainsi qu’en dépit des preuves sensorielles, scientifiques, rationnelles du contraire, on peut affirmer que la femme est un homme, ou l’inverse, ou rien du tout, tout cela n’étant que le résultat d’un déterminisme social. Ceux qui acceptent d’être nés hommes ou femmes sont des essentialistes, peu importe qu’ils soient majoritaires, leur combat est un combat d’arrière-garde et ils sont voués à disparaître. Il semblerait que la modernité et le progrès soient à ce prix. Ce que la science est capable de faire, elle le fera envers et contre tous, elle l’a déjà fait, elle le refera, et comme le dit Alexis Escudero, « ce qu’on fait aux animaux, on le fera à l’homme ». À quand les néo Lebensborn ? Qu’il soit souvent difficile de vivre son « essentialisme » et de lutter pour qu’il ne soit pas un déterminisme borné et que cela constitue précisément l’intérêt du développement et du progrès humain, et de la politique, n’effleure pas ces groupes minoritaires et victimaires (quoique leurs doléances soient dignes d’intérêt) qui trouveraient plus commode d’abolir le problème en faisant advenir un homme nouveau (vieille lune totalitaire), un OGM humanoïde, forcément toujours « connecté ».

      Ce qui fait cruellement défaut à l’énonciation de leurs exigences est une démonstration rationnelle, argumentée, des finalités humaines qu’ils nous proposent, une réflexion sur ce que cette post humanité aurait de souhaitable et de supérieur à l’ancienne ; en quoi elle serait une émancipation simplement en échappant à la contingence physique, comme si le corps (et la matérialité) était dissociable de l’esprit. Tous ces apprentis-sorciers ne savent que très peu de choses sur le fonctionnement du cerveau, les plus honnêtes le reconnaissent, ils savent peu de choses sur le développement de l’inconscient, des affects, de l’imagination ; ils ne savent que ce qu’ils sont capables de quantifier, de reproduire et de chiffrer et coder sur leurs machines. Ils ne connaissent même pas grand-chose au génome qu’ils tripotent. Et ils savent encore moins pourquoi ils le font. Sans doute parce que c’est possible, comme je l’ai déjà dit, et que si c’est possible, c’est un droit, quelles qu’en soient les conséquences.

      Ceux que j’ai vus et entendus ce 22 septembre interdire un débat n’ont pu que discréditer le mouvement LGBT et le super féminisme, par leurs postures violentes, dictatoriales, haineuses, hélas (même dans leur optique) calquées jusqu’à la caricature sur ce que le comportement dit mâle peut avoir de pire. C’était une démonstration atterrante du degré zéro de la pensée qui les renvoie à la bestialité dont l’humanité a si longtemps tenté de s’émanciper ; et ils ne sont pas les seuls, comme le prouve l’actualité quotidienne, régionale, nationale et internationale.

      Lyon, le 25 novembre 2014

      Annie Gouilleux