#la_vie_après_le_nucléaire

  • Le nucléaire, une option de plus en plus fumeuse contre le réchauffement - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/12/17/le-nucleaire-une-option-de-plus-en-plus-fumeuse-contre-le-rechauffement_1

    Trop cher, trop lent… l’atome ne fait plus le poids face aux énergies renouvelables pour lutter contre l’urgence climatique, selon le rapport Mycle Schneider 2019.

    • Il manque, dans cet article, une évaluation de l’impact en terme d’émission de CO2 des différentes technologies de production d’énergie (nucléaire, solaire, éolien).
      C’est un critère très important des choix stratégiques à faire.

    • Également non décompté dans le bilan carbone du nucléaire :
      – le cout de la construction (fabriquer des km3 de béton...)
      – le cout du démontage/recyclage (quand on voit où en est le démantèlement de Brennilis, on est même pas encore en mesure de la moindre estimation complète...)
      ...qui sont nettement supérieurs à ceux de toutes les sources d’énergies renouvelables

    • @cy_altern je ne suis pas certain que pour une production énergétique équivalente l’éolien et le solaire soient vraiment beaucoup moins chers (tant en coûts qu’en matériaux). Il reste un problème fondamental, c’est que la nuit il n’y a pas de soleil (et en hiver les nuits durent longtemps) et une bonne partie de l’année le vent ne souffle pas bien fort. N’oublions pas que dans les pays où on a mis beaucoup d’éolien, ce sont les centrales à gaz (Espagne) ou à charbon (Allemagne) qui prennent le relais quand ça ne souffle pas dehors. Les Allemands s’en mordent les doigts d’avoir mis autant d’argent et d’énergie (si je peux me permettre) dans cette « transition ». Quoiqu’il en soit, si on veut croire à cette chimère de transition énergétique avec éolien et solaire il va falloir accepter d’avoir des coupures d’électricité régulières (pourquoi pas, mais il faut que ce soit conscient). Pour ma part je suis assez d’accord avec Jancovici : on a réglé au moins provisoirement (en France en tout cas) le problème de l’électricité décarbonée (via nucléaire et barrages), maintenant ce serait bien de se concentrer sur les énergies fossiles...

    • Le fond du problème (et personne ne va se jeter dessus), c’est qu’il faut diversifier et surtout décentraliser la production… un peu comme avant le monopole d’EDF. En gros, déployer des solutions locales et adaptées et interconnecter les mini réseaux pour les échanges d’énergie en fonction des variations de productions.

      Le transport d’énergie sur de longues distances est notoirement inefficace, mais le despotisme hydraulique est fondé dessus. Cela s’est beaucoup vu en Grèce où pour pouvoir racler les fonds de tiroirs des pauvres, le gouvernement a adossé ses taxes à la facture d’électricité : « Ne paie pas l’impôt injuste et je te renvoie à l’âge de pierre ».

      L’autre face de problème, c’est que la meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas. Ce qui revient à totalement changer de société, celle-ci étant fondée sur le gaspillage énergétique : logement produisant plus que sa propre énergie, aménagement du territoire pour limiter les transports inutiles, production ajustée aux besoins…

    • Revenir aux fondamentaux de la #sobriété :

      Une baisse majeure de la consommation, préalable au scénario tout renouvelable
      Après la publication de précédents scénarios en 2003, 2006 et 2011, la vingtaine d’experts de l’association négaWatt a actualisé sa feuille de route énergétique pour la France, toujours marquée par ses trois principes fondateurs « sobriété, efficacité énergétique et développement des énergies renouvelables »(1). Leur approche consiste en premier lieu à identifier les gisements d’économies d’énergie envisageables aux différents postes de consommation : chauffage, transports, process industriels, etc.

      https://www.connaissancedesenergies.org/negawatt-actualise-son-scenario-tout-renouvelable-pour-la-f

      C’est « pointu ». Pas eu le temps de tout décortiquer. Je pose ça là quand même.

      L’association #négawatt existe depuis 2001.

      [edit]
      Ah, tiens ? @reka l’avait déjà posté en 2018 : https://seenthis.net/messages/718074

    • Pour le nucléaire, c’est pas aussi simple que de dire « son prix est élevé »… rapporté à la production électrique gigantesque qu’apporte 1 seule centrale. À côté de ça, le solaire et l’éolien, énergie intermittente, nécessiterait pour la même production une surface (et des matériaux) immense et des capacités de stockage de l’énergie produite (qui se fait essentiellement en France actuellement avec des systèmes hydrauliques : on pompe de l’eau en hauteur lorsqu’il y a excédent électrique).
      Déjà que personne ne veut la moindre éolienne à côté de soi, et qu’en plus leurs emplacements possibles sont très limitées, en dehors de l’off-shore)

      Bref, à moins de réellement diminuer considérablement nos besoins électriques — et a priori, ça sera pas le chemin pris volontairement par la société — et en considérant que la priorité est d’éviter de balancer du CO² dans l’atmosphère — là encore c’est pas gagné —, le nucléaire reste une bonne option faute de mieux... (et ça me fait bien chier de le dire !).

      Mais sinon je redis, il y a cette série du Réveilleur sur les énergies, qui apporte un éclairage très intéressant sur l’ensemble des méthodes de production et leurs problématiques respectives :

      https://www.youtube.com/watch?v=eruVCRrIkCY&list=PLhgpBc0hGjSu5ZuZC6pqQq8L7H_udR-Ql

    • Déjà que personne ne veut la moindre éolienne à côté de soi

      C’est un peu plus compliquer, j’ai été voir les écolos qui soit disant ne veulent pas d’éoliennes. Leurs arguments est que l’installation des grosses éoliennes vers Lézignan a détruit le paysage des montagnes (routes, bétonnage, bitume etc et gigantisme) cela dans des zones naturelles pour fabriquer de l’électricité qui n’est pas consommée sur place mais envoyée en Espagne.
      Il y a un choix politique de ne pas favoriser l’autonomie énergétique des communes ou des particuliers. Faire de l’électricité à consommer sur place, ça permet à chaque personne de la communauté de se rendre compte que nous sommes en dépendance et qu’il y a peut-être moyen de réduire chacun·e les dépenses. Même si ce sont les industriels et l’armée les plus gros bouffeurs d’énergie.

    • Leurs arguments est que l’installation des grosses éoliennes vers Lézignan a détruit le paysage des montagnes (routes, bétonnage, bitume etc et gigantisme) cela dans des zones naturelles pour fabriquer de l’électricité qui n’est pas consommée sur place mais envoyée en Espagne

      Les grandes éoliennes terrestre c’est compliqué ; il leur faut un site venteux, loin des habitations, et ça tombe fréquemment sur les quelques zones naturelles qui restent encore ; du coup, ça passe mal. En plus c’est la plupart du temps des promoteurs, et non une communauté de commune ou d’habitants qui en seront propriétaires et bénéficiaires ; on a bien alors une production locale certes, mais redistribuée directement sur la grille du réseau national (enfin je sais pas comment on la nomme) (de toutes façons, y a pas vraiment d’autre choix pour les grandes éoliennes).

    • L’éolien offshore a le vent en poupe. S’il est favorisé par les circonstances, sa mise en oeuvre et ses résultats ne sont pas un succès.


      éolien offshore de Blyth, EDF Energies, en Mer du Nord
      https://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-la-france-n-a-aucun-parc-eolien-offshore-au-contraire-des-au
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/saint-nazaire/saint-nazaire-c-est-parti-premier-parc-eolien-offshore-
      http://parc-eolien-en-mer-de-saint-nazaire.fr/le-parc-eolien-en-mer/ou-ca-se-situe
      Ma fille me racontait ses journées chez Général électric (GE) en 2016. Sous contrat (CSP+) en logistique, elle a très vite déchanté. Je ne comprenais pas toutes ses explications mais nous arrivions à la même conclusion : ces « moulins à vent » avaient tout l’air d’une usine à gaz. Depuis elle a changé de crèmerie et bosse pour les paquebots des chantiers de St Nazaire. Une autre forme de gâchis industriel de fabrication de #poubelles_flottantes pour CSP++ et autres gogos.

    • Concernant la production locale consommée localement et reliée à un réseau global, c’est sympa sur le papier mais les gens qui bossent dans l’électricité nous disent que ce serait parfaitement inefficace. On est pas obligé de les croire mais sur ces questions d’énergie, au delà des discours militants, ça me semble intéressant d’écouter les ingénieurs qui bossent dans le domaine. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui un Jancovici, bien que pro-nucléaire (et peut-être un poil réac sur les bords) m’apparaît comme plus radical que n’importe quel militant des Verts (pas compliqué, me direz-vous ?) car il ne s’en laisse pas conter sur ces solutions « magiques ».

    • je suis d’accord avec toi @alexcorp J-M Jancovici n’a pas usurpé sa place de membre du Haut conseil pour le Climat. Je n’ai pas suivi ses cours ou regardé entièrement la vidéo proposé par @marcimat mais je trouve que son discours nous invitent à sauter ensemble et à pieds joints dans le problème. Où de ne pas y réfléchir avec ses pieds.

    • wawawa, le nucléaire c’est du radicalisme écologique, ça c’est du super discours de militant #pronucléaire

      Pour les personnes de passage qui tomberaient sur cette conversation rappelons juste les points sur lesquels aucune personne censée ne peut revenir :
      – évidence à moyen terme d’accident majeur de type explosion/fusion de n’importe quel réacteur nucléaire (58 en france)
      – évidence à long terme de l’absurdité de l’enfouissement des déchets nucléaires, instabilité des sous_sols, coût, pollution
      – évidence des dépassements des coûts des constructions de centrales nucléaires
      – évidence de la production militaire via le nucléaire civil
      – évidence du coût faramineux et non évaluable au KWh du nucléaire car sur des dizaines de générations
      – évidence de l’impossibilité du démantèlement et du retraitement propre des matériaux des centrales
      – évidence du réchauffement des fleuves et rivières et de la destruction des écosystèmes en dépendant
      – évidence du totalitarisme démocratique pour imposer le nucléaire depuis 1970

      D’après l’article, même la chine ne construit plus de centrale nucléaire et le programme mondial était à son pic en 1974. Voila, à part sur seenthis, aujourd’hui c’est fini le rêve nucléaire. Et pour les simplifications éhontées que je lis, j’en ai une bien bonne : Quand je vivais dans les Corbières, les villages se retrouvaient parfois plusieurs jours sans électricité ou sans eau : figurez vous que les habitants y survivaient et s’organisaient pour s’entraider. #incroyable_mais_vrai #la_vie_après_le_nucléaire

    • Et pour les simplifications éhontées que je lis, j’en ai une bien bonne : Quand je vivais dans les Corbières, les villages se retrouvaient parfois plusieurs jours sans électricité ou sans eau : figurez vous que les habitants y survivaient et s’organisaient pour s’entraider.

      Très bien, maintenant demande à ton entourage qui est prêt à ça. On y sera probablement contraint un jour, en attendant un système électrique centralisé nous permet d’éviter ça et les discours sur les éoliennes et les panneaux solaires c’est juste pour cacher cet avenir fait de coupures électriques (par cynisme ou pure ignorance).
      Il faudrait aussi interdire les barrages, n’oublions pas qu’un barrage qui cède ce sont des milliers de morts (mais des morts propres, c’est vrai). Les mines dans lesquels on va chercher les matériaux utiles à nos éoliennes et panneaux solaires font plus de morts chaque année que l’ensemble des morts dues au nucléaire civil depuis son invention. Fermons ces mines immédiatement.
      Par ailleurs, il y a encore un paquet de réacteurs en construction, notamment en Chine (qui attend juste la livraison de ceux commencés en 2016 pour en construire d’autres) https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_r%C3%A9acteurs_nucl%C3%A9aires_en_construction

    • @touti que je sache, les personnes à l’origine de ce rapport cité dans l’article n’ont pas inventé la lumière la nuit ni le vent les jours de temps calme donc je ne vois pas en quoi cela réfute ce que je dis. Leur vision est quasi purement économique, pas technique (c’est cette même vision économique des choses qui met en péril l’humanité).

    • ça grésille dans le poteau. Histoires de la lutte contre la T.H.T. Cotentin-Maine 2005-2013
      https://editionsmerecastor.wixsite.com/publications

      Enfin ! Après cinq longues années d’aventures, les Recueils sonores sur la lutte contre la ligne THT Cotentin-Maine sont sortis, sous l’oeil bienveillant des éditions Mère Castor !
      Vous allez pouvoir vous replonger dans l’univers de la clé à molette, parcourir les routes de la Manche et de la Mayenne, écouter les voix de celles et ceux qui se sont battus contre l’Etat nucléaire, l’entreprise RTE et ses pylônes.

      une #série_radiophonique en 7 épisodes
      https://antitht.noblogs.org
      source : https://expansive.info/Ca-gresille-dans-le-poteau-1922
      #livre_audio #THT

    • « Minimiser les impacts catastrophiques d’un accident nucléaire est en passe de devenir un grand classique »
      entretien avec Sezin Topçu / observatoire des multinationales
      @observatoiremultinat
      https://multinationales.org/Minimiser-les-impacts-catastrophiques-d-un-accident-nucleaire-est-e
      Sezin Topçu est historienne et sociologue des sciences, chargée de recherche au CNRS. Elle est membre du centre d’étude des mouvements sociaux à l’EHESS. Son ouvrage La France nucléaire, l’art de gouverner une technologie contestée a été publié en 2013 au Seuil.

    • @touti à rajouter dans les « évidences » celles liées à l’uranium, d’une part qu’il s’épuise, et d’autre part qu’il est obtenu « pas cher » parce qu’il est volé à une population africaine (au Niger en particulier) opprimée grâce à la corruption de ses dictateurs, donc s’il fallait le payer au bon prix, le nucléaire serait beaucoup plus cher (et profitable à l’Afrique)...