• L’utilisation massive de #gaz_lacrymogènes inquiète les #scientifiques du monde entier
    https://m.reporterre.net/L-utilisation-massive-de-gaz-lacrymogenes-inquiete-les-scientifiques-d

    L’utilisation massive des #gaz #lacrymogènes pour #réprimer les #foules est alarmante : aspergés en grande quantité, de manière répétée, ou dans des milieux confinés, ils se révèlent dangereux comme le montrent plusieurs #études_scientifiques.

    [...]

    « De nombreux rapports indiquent que l’utilisation et le mauvais usage de ces produits chimiques peuvent causer des blessures graves », indiquent les auteurs. Sur plus de 5.000 cas, ils relèvent notamment deux #morts (un pour des problèmes pulmonaires et un dû à l’impact de la grenade). 58 cas « d’#incapacité_permanente » sont aussi signalés, dont 14 personnes avec des #symptômes_psychiatriques_persistants, et 23 avec des problèmes respiratoires chroniques. 8 % des problèmes de santé documentés « étaient sévères et ont nécessité une intervention médicale professionnelle », indiquent-ils encore. « Nos recherches démontrent qu’il y a un sévère risque de mauvais usage » des #armes_chimiques en #manifestation, concluent-ils. « Elles peuvent potentiellement porter atteinte aux libertés en causant des blessures, en intimidant les communautés et en menant à une escalade de la violence. »

  • 3300 arrestations, 1052 blessés, un coma, un décès : l’engrenage d’une répression toujours plus brutale - Basta !
    https://www.bastamag.net/gilets-jaunes-repression-arrestations-blesses-grenades-LBD-garde-a-vue
    https://www.bastamag.net/IMG/arton7079.jpg?1544454396

    L’engrenage de répression et de violences ne semble plus vouloir s’arrêter depuis quatre semaines. Le mouvement des gilets jaunes bat ainsi tous les records en nombre de gardes à vue, de personnes déferrées en justice, de milliers de grenades et balles de défense tirées sur les manifestants et de personnes estropiées. Les inquiétants « records » répressifs contre la mobilisation sur la loi travail et lors de l’évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes sont désormais désuets. Jusqu’où le gouvernement ira-t-il ?

    Côté blessés, le bilan provisoire s’élève à 1052 personnes, dont 187 du côté forces de l’ordre [2]. En comparaison, la mobilisation du printemps 2016 contre la loi travail avait causé plus de 800 blessés au bout de quatre mois de contestation, signale à Basta ! un membre de l’Assemblée des blessés, un collectif créé en 2014, après une rencontre de victimes et de familles de victimes de violences policières. « Le 1er décembre, un blessé était évacué toutes les quatre minutes », note Ian, un membre du collectif Désarmons-les, qui recense les violences policières et les dégâts causés par les armes dites non létales.

    Avant la journée du 8 décembre, 15 000 grenades explosives et lacrymogène avaient été tirées contre les gilets jaunes depuis le premier weekend de mobilisation. Rien que le 1er décembre à Paris, 7940 grenades lacrymogènes, 800 grenades « de désencerclement », 339 grenades assourdissantes GLI-F4 – les plus puissantes – et 776 cartouches de Lanceur de balle de défense (les ex-flashballs) de 40 mm (LBD 40) ont visé les manifestants, selon les autorités. Certaines sources avancent des chiffres encore supérieurs. Par comparaison, lors de l’évacuation de la Zad de Notre-Dames-des-Landes, en avril 2018, 11 000 grenades avaient été tirées en dix jours.

    #maintien_de_l’ordre

  • Une action en Sarthe devant l’usine de bombes lacrymo
    https://www.ouest-france.fr/societe/gilets-jaunes/gilets-jaunes-une-action-en-sarthe-devant-l-usine-de-bombes-lacrymo-611
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/5e0e366f4d123990ee1849d4f62adf30-gilets-jaunes-une-action-en-sart

    C’était hier

    Une cinquantaine de #Gilets_jaunes s’est postée devant l’usine Alsetex, à Précigné (Sarthe), ce vendredi 7 décembre. Aucun bloquage, mais une présence pour dénoncer les violences et soutenir les personnes blessées lors les manifestations.

    « C’est un site très sécurisé, sensible, on connaît son importance et on sait ce qu’ils font », assène Patrick. Comme une cinquantaine d’autres Gilets jaunes, il a mené une action éclair, ce vendredi 7 décembre, dans l’après-midi, devant #Alsetex, près de #Sablé-sur-Sarthe.

    L’entreprise, classée Seveso (site industriel présentant des risques d’accident majeur), fabrique notamment des #grenades_assourdissantes et #lacrymogènes pour les forces de l’ordre.

  • Quand la CGT police accuse l’Etat de protéger les « casseurs » et Manuel Valls... et appelle a rejoindre les manifestant-e-s !

    La CGT-Police constate qu’une fois de plus les forces de l’ordre ont servi à protéger les intérêts particuliers de certains.
    En effet, les policiers n’ont pas été autorisés (et on ne leur a pas donné les moyens) à intervenir pour protéger les manifestants pacifiques, les commerçants, les collègues, des biens, un commissariat... Par contre, pour protéger le domicile du premier ministre, là, tout à été fait.

    /.../

    Les conséquences d’avoir laissé le champ libre aux casseurs :
    – Décrédibiliser les manifestations contre le projet de Loi EL KHOMRI et le mouvement « Nuit Debout » ;
    – Décrédibiliser les forces de police et creuser encore plus le fossé entre police/population ;
    – Faciliter des cas de « violences policières », en choisissant de rétablir l’ordre par la force, plutôt que d’écarter au plus vite les éléments perturbateurs ;
    – Laisser les personnes user de violences en toute impunité,
    La tactique semble claire « diviser pour mieux régner » et éviter le débat de fond sur les choix de société, en mettant en avant des « faits divers ».
    La police avec nous ! Plus qu’un slogan, une possibilité

    /.../ (pardon, à chaque fois je manque de m’étouffer sur ce passage !)

    Le gouvernement a peut-être peur que l’on suive l’exemple des policiers italiens, qui ont retiré leur casque antiémeute, lundi 9 décembre 2015 à Turin, en signe de solidarité avec les
    « forconi » (« fourches »), ces manifestants venus de tous les horizons pour dénoncer la politique d’austérité.
    Nos collègues italiens ont été acclamés par la population, un exemple à suivre par nous, homologues du pays des Droits de l’Homme.

    ... ça doit être l’effet « bisou » de Renaud !

    http://www.police.cgt.fr/IMG/pdf_13-04-2016_le_gouvernement_complice_des_casseurs.pdf

    • La #cgt n’est pas majoritaire dans la #police et delà à ce que les #forces_de_l'ordre rejoignent les manifestant.e.s, il y aura encore des coups de tonfa qui vont pleuvoir !
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/12/05/elections-professionnelles-dans-la-police-les-nouveaux-rapports-de-force_453

      #UNSA police, un syndicalisme de combat au service des collègues de terrain !

      Les collègues ?? même ceux.celles qui ne sont pas en panoplie de #robocop ? Circulez ! y’a rien à voir !
      http://unsa-police.fr UNSAPolice, 25 rue des tanneries 75013 Paris


      La percée des syndicats de police proches de l’extrême droite, redoutée par des organisations représentatives et la place Beauvau, n’a finalement pas eu lieu. Avec 3,3 % des voix au comité technique ministériel (la CTM, l’instance de négociation au ministère de l’intérieur) aux élections professionnelles qui se déroulaient du 1er au 4 décembre, la Fédération professionnelle indépendante de la police (FPIP), animée par un ancien du FN-Police, réalise un score similaire à celui de 2010. Quant à France Police, dirigé par le conseiller sécurité de Marine Le Pen lors de la dernière élection présidentielle, il ne passe pas la barre des 1 % .
      Le monde 05.12.2014

      La syndicalisation pourquoi ! pour qui ?

      Notre profession subie depuis trop longtemps le manque d’effectif, de reconnaissance, de formation. Tout ça aggravé par l’augmentation des tâches, aux rythmes de travail infernaux et de peu ou pas de revalorisations statutaires et indemnitaires.
      Le #syndicalisme est la seule Force permettant d’unir toutes les #forces_vives refusant la fatalité et l’abandon de notre profession par une #politique de #laxisme et d’irresponsabilité. Notre Ministère de tutelle souffre depuis trop longtemps de la nomination de #ministres en totale déconnexion avec ce qu’est réellement la #Justice et plus particulièrement l’#Administration_Pénitentiaire.
      Le Syndicat National Pénitentiaire #Force_Ouvrière Personnels de #Surveillance, s’est toujours affiché comme la seule organisation capable de défendre au mieux l’intérêt général de tous les personnels en tenue. Montrant par son efficacité et son intransigeance, qu’il obtient les réformes nécessaires à l’évolution et la reconnaissance de notre métier, mais aussi qu’il refuse la compromission en refusant de signer le protocole 2013, véritable insulte à notre profession et à votre dévouement.
      Depuis sa Création le 19 décembre 1947 FORCE OUVRIÈRE n’a eu comme seul objectif et intérêt que celui des salariés, et Le Syndicat National Pénitentiaire Force Ouvrière Personnels de Surveillance n’a eu de cesse de défendre et promouvoir ses valeurs dont la principale est l’indépendance vis-à-vis de tout parti politique. Cette indépendance Syndicale a toujours fait la force de notre #organisation.

      Reconnaissance du #travail_accompli, (oui chef ! ) Évolution de carrière, Formation appropriée, ( ne jamais attaquer seul et tirer dans le dos de préférence ) Meilleures conditions de travail, ( éviter les accidents ? ) Augmentation du pouvoir d’achat !!! (et des outils de travail)

      REJOIGNEZ FORCE OUVRIÈRE VOTRE SEULE FORCE POUR DIRE NON AU FATALISME
      C’est beau comme l’odeur des #lacrymogènes au crépuscule.
      Une organisation, syndicale de surcroît, qui défend les forces répressives de l’Etat, considérées comme des ennemies des travailleurs, ne peut pas se mettre du côté de ceux-ci sans l’abolition de l’Etat lui même ! Cette force étant le bras armé de l’autorité étatique.

    • Merci @vanderling pour la mise en perspective.
      J’ajoute l’article de Politis sur le sujet :

      La CGT-police critique la gestion du maintien de l’ordre
      http://www.politis.fr/articles/2016/04/la-cgt-police-critique-la-gestion-du-maintien-de-lordre-34545

      Solidaire du mouvement social, la fédération cégétiste accuse les autorités policières d’avoir « laissé le champ libre aux casseurs » lors de la manifestation parisienne du 9 avril.

      Et j’en déduit donc que Politis, comme la CGT police, estime que le saccage des instruments et symboles des systèmes oppressifs ne font donc pas partie d’un mouvement social...

    • La cgt brandissant l’article XII de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, qui rappelle que « la garantie des droits nécessite une force publique (…) instituée pour l’avantage de tous » . ça sa date de + de 200 ans et depuis le début des manifs contre la #loi_travail, je ne vois pas en quoi la force publique garantie des droits pour l’avantage de tous. Pour l’avantage de certains plutôt ou alors j’ai raté des épisodes ! Auparavant j’ai déjà entendu les exploits du S.O de la cgt mais ici ce n’est pas de ses gros bras dont il est question mais de la #CGT-Police ! La CGTPolice ils ont quoi ? un brassard rouge avec une faucille et un marteau pour les distingués de leurs collègues qui ont police tout court ?
      Que #Politis reprenne les doléances de CGT-Police a bien sa place dans cet hebdo (qui n’est pas le plus tocard de tous), s’indigner c’est bien le moins mais je pense que tu es d’accord que ça n’est plus suffisant. De là à tout casser, peut être pas ! comme certains cogne-dure ou autre bourrique décident de se faire du manifestant.e, d’autres choisissent de ce taper du bignolons par dépit, vengeance, rage, représailles, le gout de la baston ou tout simplement en légitime défense.
      A la fin de leur papier, pour présenter leur base de revendications communes à tous les salariés, la CGT Police dit :

      « Le mouvement social ne se gagnera pas pour nous policiers, en faisant des manifestations à quelques centaines dans notre coin. Non, il se fera avec les mouvement sociaux en cours. »

      Je ne suis pas salarié donc cette revendication ne me concerne pas, quand bien même je serai salarié. Exit les chômeurs.es, marginaux, clandestins etc...
      La dernière fois qu’un mouvement social a fait "corps" avec les roussins c’était début 2015 et moi comme d’autres nous n’étions pas en empathie avec les bleus.
      Avec tout le respect que j’ai pour la CGT, j’espère que ses sections syndicales police restent des groupuscules de cette organisation. Le dernier qui m’a vu embrasser un perdreaux est mort et le prochain est pas né.
      @val_k

  • Et maintenant, une loi pour criminaliser les supporters | Une balle dans le pied
    http://latta.blog.lemonde.fr/2016/02/04/et-maintenant-une-loi-pour-criminaliser-les-supporters

    Depuis des années, les supporters de football sont les cobayes du fichage et des privations de #liberté. Dans un contexte d’#état_d'urgence, susceptible d’être constitutionnalisé et prolongé indéfiniment, ils restent en première ligne.

    Cette saison, le nombre des interdictions de déplacements a explosé : 180 à la mi-saison – il y en avait eu trois en 2011/12. Si le motif de l’état d’urgence et de la mobilisation des forces de l’ordre sur d’autres missions en explique la plus grande partie, le nombre des autres a déjà dépassé celui de la saison dernière. Le symptôme d’une politique délibérée, et d’un arbitraire dont les #préfets sont les maîtres d’œuvre – peu importe que leurs arrêtés soient tissés d’arguments fantaisistes ou erronés.

    LÉGALISER ET PRIVATISER LA DISCRIMINATION

    La méthode n’est pas seulement le signe d’un abandon de responsabilités et de l’adoption d’une solution de facilité (lire « Les supporteurs victimes de l’état d’urgence »). Elle illustre aussi cet état d’exception dans lequel on court-circuite l’autorité judiciaire pour élargir les pouvoirs de #police, en privant une catégorie de citoyens de #droits_élémentaires. Et elle sert le vieux projet de diabolisation et de criminalisation d’un supportérisme qui embarrasse les dirigeants du football.

    Une étape supplémentaire pourrait être franchie si la proposition de loi « renforçant la lutte contre le hooliganisme », présentée par le sénateur (LR) Guillaume Larrivé, est adoptée. Rédigé avec l’aval de Matignon, le texte prévoit d’abord le doublement de la durée des interdictions administratives de stade : des IAS typiques des décisions prises sans contrôle du juge sur la foi d’informations policières non déclarées (presque toutes annulées quand elles sont contestées devant le tribunal administratif). (...)

    Brimades et provocations des forces de l’ordre semblent relever d’une stratégie de la tension qui recherche les incidents pour discréditer les supporters et dissuader la contestation. On en a eu un exemple lors de Le Havre-Lens (Ligue 2), où une intervention de la police hors de la tribune (#lacrymogènes, tirs de #flashballs et matraquages sur un groupe comportant des enfants) a précédé des jets de sièges à l’intérieur de celle-ci. Plusieurs récits indiquent la gestion désastreuse et dangereuse d’un déplacement qui n’avait aucune raison de dégénérer, mais qui a pris la tournure d’un traquenard pour les groupes Red Tigers et North Devils.

    Une vidéo sur l’intervention policière au Havre contre les Red Tigers, #supporters de Lens
    https://www.facebook.com/223299007833516/videos/555454067951340

    • Information judiciaire ouverte sur la blessure à l’œil d’un supporteur bastiais
      http://www.lemonde.fr/ligue-1/article/2016/02/17/ouverture-d-une-information-judiciaire-sur-la-blessure-a-l-il-d-un-supporteu

      Depuis le week-end, l’affaire a pris une tournure politique. Des incidents ont éclaté lundi soir à Corte, en Haute-Corse, entre manifestants et gendarmes mobiles, lors d’un rassemblement de cinq cents personnes environ devant la gendarmerie de la ville pour dénoncer les poursuites judiciaires à Reims contre huit autres supporteurs de Bastia.

      Le président de la collectivité territoriale de Corse, Gilles Simeoni, a par ailleurs mis en doute la « version officielle » concernant la blessure du supporteur bastiais. « La victime elle-même » affirme avoir été blessée par un tir de flash-ball, affirmait ainsi M. Simeoni mardi sur France Inter, et « c’est ce que disent un certain nombre de témoins ».
      D’après le procureur de Reims, le supporteur en question a été grièvement blessé en fuyant des policiers après qu’il eut, selon la version des autorités, dégradé l’une de leurs voitures. Ils « sont parvenus à le rattraper, l’ont fait chuter pour le neutraliser », et c’est en tombant la tête la première sur un poteau que l’homme se serait blessé, selon le procureur de Reims. Des propos commentés ainsi par Gilles Simeoni mardi :
      « Au moment où je vous parle, il semble qu’il n’y a pas de certitude, par contre il y a des éléments convergents qui me laissent penser que la version officielle ne correspond pas forcément à la réalité. Et je note, par ailleurs, que la version officielle a évolué, puisque, dans un premier temps, le dimanche, on disait qu’il n’y avait aucun tir de Flash-ball, avant de préciser le lundi qu’il y avait eu effectivement un tir mais que celui-ci avait atteint la victime à l’abdomen et donc qu’il n’était pas à l’origine de la blessure. »

  • Calais : 16 policiers blessés dans des #affrontements avec des migrants
    http://www.francetvinfo.fr/france/nord-pas-de-calais/migrants-a-calais/calais-16-policiers-blesses-dans-des-affrontements-avec-des-migrants_11

    Seize policiers ont été blessés dans des affrontements avec des #migrants à proximité de la « jungle » de Calais (Pas-de-Calais), dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 novembre. "Vers 23 heures, plusieurs groupes de migrants, jusqu’à 200 personnes, ont tenté de ralentir, voire de bloquer le trafic sur la rocade portuaire de #Calais" , a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais, lundi.

    " Ces tentatives se sont poursuivies jusqu’à 1 heure du matin, nécessitant l’adaptation d’un dispositif de sécurité, avec des migrants qui ont jeté divers objets sur la rocade" , a ajouté la #préfecture.

    La #police est « inquiète »

    Les policiers ont été légèrement blessés par des jets de pierres, auxquels ils ont répliqué en utilisant "presque 300 grenades" #lacrymogènes. Le calme est finalement revenu vers 1 heure du matin.

    "C’est la première fois que c’est aussi violent et qu’on a malheureusement autant de collègues blessés, a réagi Gilles Debove, responsable du syndicat SGP Police-Force ouvrière dans le Calaisis. On est inquiets. Si un jour on a une révolte au sein du camp, ça va être la folie."

    La « jungle » de Calais accueille environ 6 000 migrants, venus essentiellement d’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afghanistan. Il leur est devenu extrêmement difficile de rejoindre l’Angleterre en passant par le site Eurotunnel ou par le port, à la suite d’importants travaux de sécurisation.

    • « Jusqu’à présent les migrants reculaient lorsque les policiers avançaient, maintenant c’est eux qui viennent à nous, avec des cailloux »
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/11/10/calais-pour-la-2e-nuit-d-affilee-des-heurts-eclatent-entre-migrants-et-force

      Des heurts ont de nouveau éclaté dans la nuit de lundi à mardi 10 novembre entre quelque 250 migrants et les forces de l’ordre, sur la rocade d’accès au port de Calais. Des heurts similaires avaient eu lieu la nuit précédente, blessant légèrement 16 policiers et un migrant.

      Entre 23 heures lundi et 4 heures mardi, des migrants ont, « à plusieurs reprises, tenté de ralentir le trafic sur la rocade portuaire en posant divers objets sur la chaussée », a expliqué un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais, précisant qu’avaient été dénombrés « onze blessés très légers parmi les policiers », sans mentionner d’éventuels blessés parmi les migrants.

      « Les policiers ont dû repousser à plusieurs reprises les migrants de la rocade. Des projectiles ont été lancés sur les policiers ».
      « C’est eux qui viennent à nous, avec des cailloux »

      La rocade portuaire a été fermée pendant deux heures, puis a ouvert et fermé plusieurs fois, a affirmé le centre régional d’informations et de coordination routière (CRICR). Selon une source policière, les policiers ont dû faire usage de gaz lacrymogènes de nombreuses fois. De leur côté, les migrants ont « démonté des panneaux de signalisation pour faire des barrages sur la rocade », selon cette source, qui évoque l’aide de militants altermondialistes « No Border ».

      En outre, mardi matin vers 9 heures, entre 200 et 250 migrants ont fait irruption sur la rocade portuaire, certains lançant des pierres en direction des policiers, a rapporté la préfecture.

      « Une cinquantaine d’entre eux ont jeté quelques pierres sur la rocade en vue de créer un ralentissement. Les CRS ont été déployés sur place et à 9 h 30 la zone était entièrement sécurisée ».
      La rocade portuaire a rouvert vers 11 heures, selon le CRICR. « Jusqu’à présent les migrants reculaient lorsque les policiers avançaient, maintenant c’est eux qui viennent à nous, avec des cailloux », a avancé la source policière.

  • Révélations sur les conversations des #gendarmes lors de la mort de Rémi #Fraisse
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/12/revelations-sur-les-conversations-des-gendarmes-lors-de-la-mort-de-remi-frai

    L’enquête sur la mort de Rémi Fraisse, le jeune #manifestant de 21 ans, tué par une #grenade_offensive lancée par un gendarme lors des affrontements entre des opposants au projet de barrage de #Sivens (Tarn) et des #militaires, dans la nuit du 25 au 26 octobre, se révèle de plus en plus embarrassante pour les autorités.

    Selon des informations du Monde, les gendarmes ont tout de suite eu conscience de la gravité de la situation face à laquelle ils se trouvaient. C’est ce que révèle un procès-verbal daté du 29 octobre auquel nous avons eu accès, qui retranscrit les conversations des militaires sur place, enregistrées par la caméra d’un gendarme qui filme les affrontements.

    Lors de cette nuit, les militaires, équipés de jumelles à vision nocturne, voient un manifestant s’effondrer juste après le jet d’une grenade offensive, entre 1 h 40 et 1 h 50 du matin. A 1 h 53, un militaire ordonne : « Stop pour les F4 ! Il est là-bas le mec. OK, pour l’instant, on le laisse. » Les F4 désignent les grenades #lacrymogènes instantanées (GLI), dont l’usage a été aussi suspendu depuis par Beauvau.

    « IL EST DÉCÉDÉ LE MEC ! LÀ, C’EST VACHEMENT GRAVE »

    Au milieu des cris, un autre gendarme tente de se rassurer : « C’est bon, il va se relever ! Il va se relever, c’est bon ! » Rémi Fraisse ne se relève pas. Sept minutes passent. A 2 heures, « On y va ! », un peloton fait une sortie pour récupérer le blessé. Sur procès-verbal, les enquêteurs de la section de recherches de Toulouse relèvent alors que le chef de l’unité demande à un de ses hommes « de soutenir ceux qui sont allés chercher le manifestant », sans préciser en quoi cela consiste.

    Les militaires ramènent le corps inerte de Rémi Fraisse. « Il respire ou quoi ? », s’inquiète le supérieur. L’infirmier de l’escadron tente alors les gestes de premiers secours. A 2 h 03, un gendarme s’écrie : « Il est décédé, le mec ! Là, c’est vachement grave… Faut pas qu’ils le sachent ! »

    Cette dernière phrase prononcée dans le feu de l’action vise les manifestants, selon la thèse avancée par le service de #communication_de_la_gendarmerie, contacté mardi 11 novembre. « Il fallait éviter que ceux qui agressaient les gendarmes ne redoublent d’ardeurs en apprenant la mort de Rémi Fraisse. » En aucun cas, affirme-t-on, il ne s’agirait d’une volonté d’étouffer l’affaire, la gendarmerie avançant pour preuve que le #parquet a été avisé dans les minutes suivantes et une enquête judiciaire diligentée dans l’heure.

    Les rentranscriptions des conversations des gendarmes au moment du décès de Rémi Fraisse jettent cependant une nouvelle ombre dans un dossier où les autorités ont – au minimum – failli dans leur communication. Le ministre de l’intérieur, #Bernard_Cazeneuve, a notamment été critiqué pour être resté silencieux pendant plus de quarante-huit heures.

    Un article de médiapart retraçant la chronologie des faits démontrait déjà que l’on avait bien affaire une politique délibérée d’#occultation des faits (premiers constats médicaux sur le corps deux heures après concluant à l’effet dune grenade, etc)
    http://seenthis.net/messages/309739

    #parole_de_flic #mensonge_d'état