#laetitia_colombani

  • La tresse - #Laetitia_Colombani - Babelio
    https://www.babelio.com/livres/Colombani-La-tresse/946395

    Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.

    Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.

    Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.

    Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.

    Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

    Une copine indienne commente :

    C’est blindé de ’racial tropes’ sur les Indiens ... On évoque les dalits, les inégalités, l’oppression des femmes, le système des castes...
    C’est une réalité en Inde mais l’Inde c’est bien plus que ça !!! Ça me rappelle toutes les conversations énervantes que j’ai eues avec des Français ignorants
    Et en plus,
    L’écrivaine utilise mal certains termes hindou comme darma, karma, nirvana qu:elle ne comprend clairement pas.
    Elle parle d’un sari cousu pour un enfant de six ans par sa mère
    Les enfants de six ans ne portent pas de sari
    Il y a plusieurs types de vêtements Indiens , ils s’appellent pas tous ’sari’ et en plus ce n’est que le haut du sari qui doit être cousu... Parce que sinon c’est que du tissu qu’on doit savoir plier autour de soi
    Puis bindi rouge pour une gamine de six ans, réservée aux femmes mariées
    ’cette petite dalit a la peau brune’ ce style de phrase je déteste. Hahahhh
    Les Indiennes souffrantes, illettrées dans leurs cahutes insalubres
    Battues par leurs maris
    Mangeant du curry
    Elle fait pareil avec l’autre personnage sicilien, elle parle des mamma, nonna, vespa, pâtes

    Je n’ai pas lu le livre mais je remarque que la partie indienne n’a pas l’air franchement narrative : pas entrées dans l’histoire ?

    #littérature #clichés

    • Roseaux — « La Tresse », quand sexisme, racisme et capitalisme s’entremêlent
      #beauté #féminisme_libéral #cheveux

      Sarah n’aurait plus un physique attractif, et l’autrice l’enferme dans un dégoût d’elle-même, sans jamais élaborer une critique politique constructive de ce système qui perpétue la haine du corps des femmes à partir d’un certain âge…

      Aussi, si ce roman se veut relayer les destins de femmes fortes, celles-ci sont pourtant construites et grandies par des hommes.

      Ce roman est soi-disant « mondial » car composé de trois nationalités, issues de trois continents différents. Il donne une vision du monde, et plus particulièrement du monde du travail, capitalistique et ancrée dans le principe du succès financier, de la self made woman à l’américaine.

      « Après tout, elle a bien réussi à dissimuler ses grossesses, elle parviendra bien à cacher son cancer. »

      Les héroïnes de ce roman doivent être des guerrières, avoir la force et la combativité qui sont habituellement des traits de caractères assignés aux hommes. À l’inverse, elles doivent effacer toute qualité souvent pensée comme « féminine » – l’empathie, la bienveillance et l’indulgence – car l’ascension professionnelle est un combat. Ces émotions sont écartées afin de mieux répondre au monde néolibéral. Ce roman est l’histoire de trois individus, ce n’est jamais un combat collectif avec une réflexion sociale aboutie.

      Il y a un véritable problème de comparaison, de proportions. Les parcours des trois femmes et leurs soucis sont évoqués de manière similaire, comme si les mêmes difficultés s’imposaient à une Italienne dont l’entreprise est en difficulté, à une Canadienne dont le cancer est simplement un motif pour la voir sans cheveux (et donc conclure l’intrigue sans aucune once de suspense) et l’Indienne dont le parcours est résolument un calvaire. La quête des cheveux de la Canadienne est placée au même degré que la fuite de l’Indienne qui risque viol, tabassage et mort. La beauté « féminine » passerait par les cheveux et ceux-ci sont extraits ailleurs. Et le livre se conclut sur un anthropocentrisme exacerbé

      En conclusion, hormis quelques pâles critiques du monde patriarcal, ce roman ne fomente pas une pensée féministe aboutie, mais est simplement le reflet d’un sexisme intériorisé, sans remise en question des injonctions à la féminité, des affres du regard masculin et des poids qui pèsent sur les épaules de ces femmes.