• [enthousiasme] A Paris, des opérations de maintien de l’ordre en rupture avec la « méthode Lallement »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/20/a-paris-des-operations-de-maintien-de-l-ordre-en-rupture-avec-la-methode-lal

    Après des années de gestion offensive du maintien de l’ordre, le nouveau préfet de police, Laurent Nunez, a entendu démarquer son action de celle de son prédécesseur.
    Par Antoine Albertini

    En langage administratif, cela s’appelle un « changement de posture », mais, vu au ras du cortège parisien – 80 000 personnes selon le ministère de l’intérieur, un chiffre indiscutablement sous-évalué –, la gestion du #maintien_de_l’ordre, jeudi, a inauguré un changement d’ère. Ou, plutôt, le retour à une doctrine éprouvée, faite de mise à distance des forces de l’ordre, de cogestion avec les organisations syndicales et, lorsque la situation le réclame, d’un traitement ponctuel et quasi chirurgical des incidents.

    .... Discret, le dispositif n’en était pas moins présent dans la quasi-totalité des rues adjacentes, dissimulé à la vue des manifestants mais prêt à intervenir. A deux reprises au moins, il a témoigné de son efficacité ; lorsque des #black_blocs se sont attaqués à une agence bancaire puis à la succursale d’une compagnie d’assurances. En quelques minutes dans le premier cas, en moins de soixante secondes dans le second, des unités spécialisées appuyées par des effectifs en tenue de maintien de l’ordre sont intervenues pour procéder à des #interpellations et extraire les fauteurs de troubles. « Sans compromettre le déroulement de la manifestation, alors que la présence d’éléments à risque en plein cœur du cortège compliquait considérablement la manœuvre », souligne une source policière.
    https://justpaste.it/a8npf

    #police #manifestation #répression

    • Laurent Nunez, a entendu démarquer son action de celle de son prédécesseur

      Oui, ça se voit : son visage est plus grand que son chapeau.

      Sinon, bien vu, c’est un très joli mélange d’éléments de langage du gouvernement et de copspeak, cet article. Ils font jamais de burnout, les gens à qui on demande de pondre ces trucs indignes ?

    • Discret, le dispositif n’en était pas moins présent dans la quasi-totalité des rues adjacentes, dissimulé à la vue des manifestants mais prêt à intervenir

      Dissimulé à la vue, discret, mais qui n’a donc pas échappé à la vigilance du journaliste, qui les a repérés « dans la quasi-totalité des rues adjacentes ». Très joli travail de terrain, donc… :-)

    • présent dans la quasi-totalité des rues adjacentes

      c’est toujours le cas à Paris, donc pas besoin d’aller vérifier, ce que j’ai pour ma part quand même fait hier avant la manif. mais je trouve que lire la police, les économistes, les patrons, la bourgeoisie, c’est un des plus grands services que rend la presse

      il me semble l’avoir dit ici à sa nomination, Nunez a été coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (2020-2022), secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner (2018-2020), ce qui augurait d’un changement de style (la jouer plus fine, coups tordus, et pas seulement démonstration e force ostentatoire, même si hier, la rapidité des interventions policières était pas mal dans le genre), d’autant que les innombrables apologies du MDO allemand (informations dans les cortèges, liens permanents avec les organisateurs, tout pour séparer le bon grain manifestant de l’ivraie émeutière) publicisées par divers sociologues et journalistes finissent pas traverser le cerumen idéologique des grandes oreilles et de leurs bosses. et puis, on le sait, tout rapport de force implique de savoir changer de pied pour déstabiliser la partie adverse...

      par ailleurs, la répétitivité de cortège de tête a depuis un bon moment réduit leur marge de manoeuvre (l’ingouvernabilité s’y exprime de manière fondamentalement prévisible). la force de ces comportements grégaires où ce qui compte c’est de se rassembler sans se soumettre aux modalités officielles, aux organisations, de « tenir la rue », finit par se réduire à un centrement sur la police (que « tout le monde déteste », c’est devenu l’un des seuls slogans...) assorti de dégradations superficielles (sauf coup de bol), sans coordination politique, sans capacité de décision tactique, avec son lot d’arrestations, qu’elles soient le fruit de gestes trop « beaux » (s’isolant) pour être tenables ou du ratissage policier

      à preuve, pour l’heure

      Devant le carré syndical, un imposant cortège de tête - comme dans à peu près toutes les manifestations importantes depuis 2016.
      Notons que celui-ci paraissait particulièrement bigarré et transgénérationnel. Notons aussi que sa disponibilité à l’affrontement était inversement proportionnelle à son niveau d’organisation tactique
      les quelques affrontements avec la police au niveau du métro Chemin Vert tournant court, non sans plusieurs arrestations au passage.

      https://twitter.com/actazone/status/1616417004822450179

      si il y a une chose que ces dirigeants que l’on décrit à raison comme coupés des réalités communes n’ont pas oublié, c’est la trouille d’une grande bourgeoisie en panique lorsqu’en décembre 2018 des manifestants avaient fait de profondes incursions dans le XVIe. le gouvernement fera tout ce qu’il peut pour que la mobilisation actuelle ne soit pas giléjaunée

      Borne hier soir sur twitter :

      Je salue l’engagement des forces de l’ordre, comme des organisations syndicales, qui ont permis aux manifestations de se dérouler dans de bonnes conditions.
      Permettre que les opinions s’expriment est essentiel pour la démocratie.
      Continuons à débattre et à convaincre.

      comme ça se passe après plus de deux ans de mise sous le boisseau des luttes (pandémie), il n’y a rien d’équivalent à ce qui avait servi de terreau pour la création du cortège de tête en 2016 (les luttes lycéennes sur Paris), rien ce qui a conduit à la dernière grande grève (l’autonomie ouvrière à la RATP, dont les grèves avaient dès l’été précédent commencé de contraindre l’agenda des confs syndicales).

      c’est parti pour deux mois ou plus, qu’est-ce qui va s’inventer (ou pas) par et dans le mouvement à la faveur de cette durée, nul peut le dire

      #syndicat

    • À Paris, des opérations de maintien de l’ordre en rupture avec la « méthode Lallement » : hé, t’entends ça, ma couille ?
      https://seenthis.net/messages/987737

      On voit qu’on assiste à un spectaculaire changement de doctrine : on ne crève plus les yeux, on n’arrache plus les mains. Juste on leur coupe les testicules.

      (Après, pour les yeux et les mains, je pense que ce n’est qu’une question de temps.)

    • @PaulRocher10
      https://twitter.com/PaulRocher10/status/1616781189049720836

      Beaucoup de gens retweetent cet article, et en déduisent qu’un « meilleur » maintien de l’ordre est possible, il fallait juste de débarrasser du méchant Lallement. Pourtant, il est bourré d’incohérences et d’erreurs. Voici pourquoi

      L’auteur parle d’une « rupture » avec Lallement. Mais #Lallement n’était pas une parenthèse, il était dans la continuité de ses prédécesseurs. Il suffit de regarder l’explosion du recours aux armes non létales, elle n’a pas commencé avec ce préfet.

      ....

      mais, oui, pour cette première grosse manif depuis l’automne 2019, les tirs était moins nourri que bien souvent ces dernières années
      si il ne s’agissait pas d’un photographe de presse [rectificatif : un ingénieur prenant des photos, présenté par la presse inquiète pour le sort de ses photographes comme un « photographe espagnol »], cette émasculation partielle aurait probablement été tranquillement rangée au rayon des usuels coups de matraques et de blessés dont on fait peu de cas (il y a bien un problème de formation des keufs ! se faire filmer à faire ça, ça fait désordre), là, presse, propos de Véran (contexte ?? les images interpellent et blabla) etc.

      #grenades_lacrymogènes #balles_en_caoutchouc #flashball #GMD GLIF4

  • « Je m’en fous, je suis de la #police » : le bras droit du #préfet #Lallement visé par une enquête pour des violences sur un cycliste | #Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070722/je-m-en-fous-je-suis-de-la-police-le-bras-droit-du-prefet-lallement-vise-p

    Dans ce rapport, dont Mediapart a eu connaissance, Alexis Marsan livre sa version des faits : le haut gradé décrit d’abord « un cycliste en VTT rouge qui roule au milieu de la voie de bus sans commettre d’infraction ». Il relate lui avoir demandé « cordialement » de se tenir à droite, estimant qu’il pouvait gêner le passage des véhicules d’urgence, et que le cycliste aurait alors « tapé sur son guidon afin de l’écarter », ce qui l’aurait déséquilibré. Il dit avoir fait usage de ses avertisseurs sonores et lumineux – ce que contredit Olivier V., qui affirme n’avoir vu ni entendu aucun avertisseur ou signe (brassard, badge, arme à la ceinture) lui laissant penser que le motard était effectivement un policier.

    Ce dernier explique avoir demandé au cycliste de s’arrêter, ce qu’il aurait refusé, avant de chuter, seul, après avoir buté contre le trottoir. « Je tentais de l’interpeller mais plusieurs personnes venaient stationner devant moi, permettant au cycliste de s’échapper », écrit encore le directeur adjoint de la DOPC. « Est-ce que j’aurais pu me prendre une balle dans la tête pour refus d’obtempérer ? », s’interroge aujourd’hui Olivier V., en allusion aux récentes affaires dans lesquelles des fonctionnaires de police ont tué des automobilistes pour ce motif.

  • Révélations sur la clique qui a conduit la préfecture de police à sa perdition | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170622/revelations-sur-la-clique-qui-conduit-la-prefecture-de-police-sa-perdition

    « Le #préfet #Lallement et #Marsan se rejoignent sur des pratiques très musclées du maintien de l’ordre », déplore un commandant de police qui a régulièrement participé aux opérations les samedis de rassemblements des gilets jaunes. « On a toujours craint le pire, c’est-à-dire qu’il y ait un mort. Lorsque Lallement est arrivé en 2019 à Paris, il a trouvé son alter ego avec Marsan. Il faut “aller au contact des manifestants”, les “impacter” comme ils le disent, voire les “percuter”. Il suffit de voir le nombre de blessés parmi les gilets jaunes. C’est honteux », ajoute-t-il.

    « Impactez-les fort », « mettez-les minables »
    Si ce commandant accepte de témoigner aujourd’hui, en préservant son anonymat, « c’est que les événements du Stade de France ont été la goutte d’eau ». « On doit se préparer aux JO et avant il risque d’y avoir des manifestations à la rentrée. Qu’allons-nous faire ? Gazer, matraquer, mutiler ? », s’interroge-t-il, avant d’égrener les surnoms attribués à Alexis Marsan par ses détracteurs : « le boucher », « l’opportuniste », « le courtisan sans foi ni loi ».

    Dans le cadre d’enquêtes sur les violences commises par les policiers lors des manifestations des gilets jaunes, certains magistrats se sont interrogés sur la nature des ordres donnés, sans que cela n’entraîne de poursuites. Pourtant, les retranscriptions de certains échanges radio entre la salle de #commandement de la #préfecture de #police et le terrain mettent en lumière la violence des consignes.

    [...]

    Un « rappel à la règle » pour avoir matraqué un manifestant au sol
    Entré dans la police en 1994 comme inspecteur, il est le frère de #Michel_Tomi, considéré comme le dernier des parrains de l’Île de beauté. Lui-même surnommé « Tomi le Corse », il était notamment apparu dans un procès-verbal dans lequel un lieutenant de Michel Tomi avait affirmé à la police judiciaire effectuer des versements annuels de 25 000 euros en liquide au policier, alors commissaire à la #DCRI (renseignement intérieur).

    #Paul-Antoine_Tomi a gagné des galons à la préfecture de police après l’arrivée de Didier Lallement en 2019 – il dirigeait alors la « division régionale motocycliste » devenue un élément clé dans les stratégies de maintien de l’ordre, et régulièrement mise en cause pour ses méthodes violentes. À l’été 2019, il fait partie des fonctionnaires décorés de la médaille de la sécurité intérieure pour ses services lors des manifestations de gilets jaunes.

    En janvier 2021, le commissaire Tomi est identifié, notamment grâce au patch en forme de drapeau corse qui orne une poche de son uniforme, comme l’auteur d’une dizaine de coups de matraque sur un manifestant au sol lors d’une manifestation contre la loi « sécurité globale ». À l’époque, face au tollé suscité par une vidéo vue des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, le préfet Lallement annonce l’ouverture d’une enquête administrative à l’issue de laquelle le commissaire a eu un simple rappel à la règle.

    Pire : malgré cette affaire, Paul-Antoine Tomi a été promu au poste stratégique de chef d’état-major adjoint, et c’est à ce titre qu’il pilotait, aux côtés de son acolyte Marsan, les opérations très sensibles du Stade de France.

    « Une autre équipe aurait été à la manœuvre au Stade de France, cela ne se serait pas passé de la même façon, sur les choix tactiques et sur le recours à la force », estime un ancien de la DOPC, où règne une certaine inquiétude, à deux ans des Jeux olympiques de Paris. « Le maintien de l’ordre, ça ne s’invente pas, il faut avoir la fibre et c’est de plus en plus compliqué. On manque de gens d’expérience », lâche un policier de la DOPC, qui souligne que trois quarts de la soixantaine de fonctionnaires de la « salle de commandement » ont quitté leur poste depuis l’affaire Benalla et l’arrivée de la nouvelle direction. « La finale de la Ligue des champions, c’est un avertissement. On a l’opprobre, mais au moins il n’y a pas eu de morts », lâche un officier.

    Certains policiers expriment aussi un profond malaise face à la nouvelle doctrine d’emploi de la force instaurée par le préfet Lallement, devenue une norme : « Ça me tord les boyaux de voir ça… On n’est pas là pour gazer des honnêtes citoyens, crever des yeux et arracher des mains, le #maintien_de_ l’ordre doit être républicain et au service de la démocratie... Eux, ils font n’importe quoi », souffle un ancien de la #PP, rappelant à ce titre la lettre que le préfet Grimaud avait envoyée aux policiers après Mai-68 au sujet des « excès dans l’emploi de la force » documentés lors des #manifestations étudiantes. Le 29 mai 1968, le haut #fonctionnaire y écrivait notamment à ses troupes que « frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même ».

  • Ligue des champions : des scènes de chaos aux abords du Stade de France avant le coup d’envoi
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2022/05/28/ligue-des-champions-des-scenes-de-chaos-aux-abords-du-stade-de-france-avant-

    « La situation a été proche de la catastrophe lorsqu’un goulot d’étranglement s’est formé, à la suite d’un mauvais aiguillage des supporters à leur sortie du RER D puis aux problèmes d’ouverture et de fermeture des portes d’entrée au stade, explique un spectateur présent sur les lieux. Les gens attendaient sagement depuis des heures quand les mouvements de foules se sont accentués. Certains – même des enfants et des personnes âgées – ont été gazés ou écrasés contre des barrières. »

    Carrie sur Twitter : https://twitter.com/MissCarrieW/status/1530648658512945154

    Good grief. Steve Douglas from AP providing his account to BBC of how the French police took his accreditation off him until he deleted all his videos of what was going on outside the stadium. He deleted video evidence because it was his job to cover the game.

    #France #Police

    • Finale de Ligue des champions : Gérald Darmanin et l’UEFA blâment les supporters de Liverpool munis de faux billets - Le Parisien
      https://www.leparisien.fr/sports/football/finale-de-ligue-des-champions-gerald-darmanin-et-luefa-blament-les-suppor

      Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur a publié un message. « […] Merci aux très nombreuses forces de l’ordre mobilisées ce soir (NDLR : samedi soir) dans ce contexte difficile. »

    • Johannes Herrmann (Phylloscopus) :
      https://twitter.com/Taigasangare/status/1530804925256683522

      Il ne faut pas laisser Lallement et Darmanin nous prendre pour des imbéciles en jouant sur la détestation universelle du footeux/du hooligan/de l’Anglais.

      Ce qui s’est passé hier est du jamais vu aux époques récentes, de l’avis unanime de la presse étrangère.

      Des Britanniques qui viennent deux fois plus nombreux qu’ils n’ont de billets ? Mais ils font toujours ça. Rien de plus prévisible. Et partout ailleurs, tout le monde a réussi à l’anticiper et à s’adapter. Tout le monde.

      Perso, je suis allé environ 300 fois au stade, j’ai vu un match de Coupe d’Europe à Bordeaux avec 10 000 Ecossais pour 4000 billets. On avait même véhiculé 2 Ecossais (avec billets) trop bourrés pour marcher.

      Tous ceux qui le devaient étaient entrés à l’heure et sans heurt.

      Et d’autres cas encore, avec des clubs turcs et tous les Turcs de la ville dans les rues pour soutenir l’équipe concernée, etc. Un match de LDC à Lyon en plein « dawa » de 2005.

      Jamais un merdier pareil. Jamais.

      Est-ce qu’on réalise que ç’a été la merde juste par incapacité à gérer correctement le flux des personnes ayant un billet ? Qu’il n’y a même pas eu d’affrontement entre supporters adverses (quels qu’ils soient) ?

      Imaginez par exemple que des black blocs aient décidé de venir se faire les Ultrassur, par-dessus le marché, ç’aurait donné quoi ? Ou si des hools du PSG avaient eu envie d’en découdre avec les uns ou les autres, façon PFC-OL ?

      Paris a échoué à gérer une situation de supporters CALMES voulant simplement entrer dans le stade. Il n’y a pas eu une charge massive de 40 000 personnes sans billet voulant entrer de force. C’est juste le tri et l’accès des personnes à billet qui a raté. La base de la base. 7/
      Des familles, des personnes âgées, avec billets, ont attendu des heures, raté la moitié du match, parce qu’on n’a pas été capable d’assurer cette gestion du flux. Et pour couronner le tout, on les a gazés, pour se donner l’illusion de contrôler et que c’était leur faute.

      Cerise sur le gâteau, des journalistes ont été malmenés et intimidés dans une tentative pathétique de cacher ce raté monumental qui faisait le tour du monde. Ça, c’est la honte au cube.

      C’est exactement ça. Lallement a considéré qu’il était en présence non pas de personnes qu’il fallait acheminer vers le stade mais d’une foule hostile qu’il fallait bloquer, intimider et disperser.
      https://twitter.com/mariemini/status/1530807285907439617

      Et comme certains l’ont fait remarquer, sur un site sensible visé par un attentat en 2015. On frémit à l’idée que quelque chose aurait pu se produire de ce côté-là dans de telles conditions.

      Et aujourd’hui Lallement et Darmanin se pavanent, très fiers d’avoir, justement, su matraquer fermement l’ennemi.

      Bordel c’étaient des clients d’un spectacle qu’il fallait canaliser vers le lieu de celui-ci. Ils ont été traités comme des émeutiers.

    • Dans l’article du Monde :

      Le couac d’organisation au stade dyonisien interroge sur la capacité de la France à gérer les déplacements de foule et à assurer la sécurité lors de grands événements sportifs. La finale 2022 de la Ligue des champions devait initialement avoir lieu à Saint-Pétersbourg, avant que son organisation soit retirée à la ville à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Elle a été rapatriée à Paris, qui a dû gérer l’afflux, notamment, de 60 000 supporteurs de Liverpool alors que 20 000 billets ont été dévolus aux supporteurs des Reds comme à ceux du Real.

      Le dispositif de sécurité – 6 800 policiers, gendarmes et pompiers – mis en place samedi devait servir de test pour la Coupe du monde de rugby, organisée par la France à la fin de 2023 et pour les Jeux olympiques de Paris, qui se tiendront en 2024.

    • Mon cerveau comprend plus vite que moi … il suffit que je lise

      Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur a publié un message

      pour que mes neurones m’envoient

      Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur a publié un mensonge

      nan, parce qu’en fait, je décroche et n’étais pas au courant de cette affaire, mais apparemment j’ai une ligne branchée sur le grand SDF …

    • En relayant la parole du préfet de police de la ville de Paris, la Brigade des Forces du Mal (#BFM) en profite pour détourner l’attention sur « les perturbations occasionnées par la grève de la RATP » et sur les « 300 ou 400 jeunes issus des quartiers sensibles de la Seine-Saint-Denis ».

      Fiasco au Stade de France : le préfet Didier Lallement se défend

      https://video.twimg.com/amplify_video/1531018866872266753/vid/1280x720/tuaqA0QwWmKM6z2o.mp4?tag=14

      https://twitter.com/BFMTV/status/1531018970182172673

    • info de terrain : je viens de boucler une vision avec une salariée d’un client qui était au match avec son mari, côté Real Madrid, le sujet s’est imposé de lui-même, car elle avait encore les yeux gonflés…

      Ils étaient venus en voiture, pour éviter la foule des transports en commun ; aucun problème pour arriver. Bien sûr, au moment prévu du coup d’envoi, le demi-stade d’en face était totalement vide ; il s’est rempli en 10 minutes, ce qui a permis le début du match.

      À la sortie, au moment où le conducteur tapait le code pour sortir du parking, ils ont vu débouler une masse de supporteurs qui fuyaient la police au milieu d’un énorme nuage de lacrymogène. Totalement aveuglé, le conducteur n’a pu terminer le code, ils ont rapidement dû sortir du véhicule puis se mettre à courir pour échapper à la police. Ils sont revenus ultérieurement récupérer la voiture…

    • #BFMTV le mensonge totalement décomplexé de la préfecture de police sur les faux billets qui seraient prétendument le « fait générateur » des troubles au stade de France (mensonge relayé tout la journée d’hier par BFM) démonté par un avocat.
      #LalleMENT :

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1531196549384048641/pu/vid/554x304/_ELoZA2HhPPRzHD9.mp4?tag=12

      Ah ! Et :

      « Elle commence très fort, la nouvelle ministre alors que la police même de #Liverpool était sur place 😂Ah, ces aigles 🦅 ! Au passage, la maire de Liverpool demande des explications à l’ UEFA et à #Macron himself »

      franceinfo :

      Ligue des champions : la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, accuse Liverpool d’avoir « laissé ses supporters dans la nature »

    • Incidents au Stade de France : le déni des pouvoirs publics malgré une organisation défaillante

      (...) dès 17 h 30, plusieurs milliers d’entre eux s’engouffraient dans un lugubre passage couvert qui relie la gare du RER D au parvis du Stade de France. Quelques dizaines de mètres plus loin, un premier filtrage était censé permettre une opération de contrôle sommaire des billets avant l’arrivée aux portes Y et Z. Avec quatre couloirs et une vingtaine de stadiers en chasuble bleu et jaune, le dispositif est apparu bien sommaire face à une véritable marée humaine qu’un fléchage défaillant et des stewards débordés n’ont pas su rediriger vers une autre entrée, située à cinq minutes à pied sur l’avenue du Stade-de-France, où les opérations de filtrage étaient beaucoup plus fluides. « La sécu de l’UEFA n’était clairement pas assez dimensionnée, avec peu de stewards et pratiquement pas de barrières disposées en serpentins, qui permettent de canaliser la foule », assure un gradé de la police qui supervisait, samedi soir, une partie du dispositif de sécurité.

      Dans un rapport adressé au ministre de l’intérieur, dimanche soir, Didier Lallement, préfet de police de Paris, a indiqué avoir finalement pris la décision de lever ce barrage filtrant, « pour éviter un drame ». Une décision bienvenue mais soudaine, et si peu coordonnée sur le terrain qu’elle marque le début de la deuxième phase d’une soirée de chaos, lorsque de « 300 à 400 jeunes issus des quartiers sensibles de Seine-Saint-Denis », selon les estimations de la #Préfecture_de_police (PP), profitent de cette absence de contrôle en amont pour forcer le passage et gagner le parvis du stade.

      La ruée est diffusée en direct sur les réseaux sociaux et provoque un véritable appel d’air, tandis que les services de police tentent de repousser les intrus en utilisant leurs sprays de gaz lacrymogène « de manière encadrée, pour faire cesser les tentatives d’intrusion et de mouvements de foule », selon la commissaire Loubna Atta, porte-parole de la PP. Sans grand discernement, au regard d’images largement diffusées. Des familles, des enfants, se retrouvent « les yeux qui piquent, [avec] la sensation d’étouffer », s’indigne Joe Blott, responsable de Spirit of Shankly, la fédération des associations de #supporteurs du club de Liverpool, qui assure avoir « vécu tout ça au côté de très jeunes fans présents sur les lieux, et même d’handicapés ».

      Directeur exécutif de Football Supporters Europe, une association accréditée comme observatrice des rencontres auprès de l’UEFA, à laquelle elle fait remonter ses observations, Ronan Evain, lui-même « gazé cinq fois en l’espace d’une heure et demie », se désole « d’un manque de flexibilité du dispositif de sécurité, avec un long flottement au barrage filtrant, aucun ordre précis, rien pour rediriger la foule », et il regrette « une approche française en matière de gestion des supporteurs toujours axée sur la démonstration de force, très en retard sur le reste de l’Europe ».

      « Un écran de fumée »

      Les accusations d’arrivée tardive de milliers de supporteurs anglais munis de faux billets, une tradition solidement établie chez les fans britanniques ? « Un écran de fumée utilisé par les autorités françaises pour camoufler leur piteuse organisation », avance Joe Blott, qui dit avoir déjà collecté « des centaines de témoignages qui prouvent le contraire », y compris ceux émanant de la #police de Merseyside-Liverpool, dont plusieurs éléments avaient été dépêchés sur place : sur son compte Twitter officiel, elle a dénoncé sa « pire expérience » de rencontre européenne.

      A l’issue du match, auquel des centaines de spectateurs munis de billets valables n’ont pu assister qu’à compter de la seconde période et d’autres pas du tout, un troisième acte est venu clôturer cette calamiteuse soirée : des supporteurs anglais et espagnols ont rapporté avoir été agressés et, pour certains, détroussés, alors qu’ils se dirigeaient vers l’entrée de la ligne 13 du métro parisien, par des petits groupes de dix à quinze délinquants du cru, parfois les mêmes qui avaient tenté de s’introduire dans le stade de France deux heures plus tôt.

      https://justpaste.it/4icw6

      #93 #Saint-Denis #maintien_de_l'ordre #Paris

  • Arrestation du président de l’Association France Palestine Solidarité
    Nadir Dendoune 12 mai 2021
    https://www.lecourrierdelatlas.com/arrestation-du-president-de-lassociation-france-palestine-solida

    Il est presque 19h ce mercredi 12 mai quand le président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) Bertrand Heilbronn, 71 ans, est interpellé par la police à sa sortie du Quai d’Orsay. Menotté, il a été emmené au commissariat du 7ème arrondissement de Paris.
    (...)

    • Communiqué de l’AFPS
      Le président de l’AFPS en garde à vue : il doit être remis en liberté immédiatement
      https://www.france-palestine.org/Le-president-de-l-AFPS-en-garde-a-vue-il-doit-etre-remis-en-libert

      Ce mercredi 12 mai peu avant 19 heures, le président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), Bertrand Heilbronn, 71 ans, a été arrêté à la sortie du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères où il avait été reçu par un conseiller du Ministre au sein d’une délégation comprenant des parlementaires, des représentants associatifs et syndicaux.

      Ironie de l’histoire : ce sont les policiers qui ont escorté la délégation jusqu’au lieu du rendez-vous, qui ont ensuite arrêté Bertrand Heilbronn à la sortie de l’entretien.

      Nous exigeons sa remise en liberté immédiate ! (...)

    • Arrestation arbitraire du président de l’Association France Palestine Solidarité
      Mercredi 12 Mai 2021 Pierre Barbancey
      https://www.humanite.fr/arrestation-arbitraire-du-president-de-lassociation-france-palestine-solida

      (...) Bertrand Heilbronn, en lien avec plusieurs dizaines d’associations, des syndicats et des partis politiques de gauche, avait pris l’initiative d’appeler à un rassemblement devant le ministère français des Affaires étrangères, ce 12 mai, pour dénoncer la répression contre les jeunes Palestiniens à Jérusalem et, surtout, demander à la France d’agir politiquement. Rendez-vous avait été demandé et accepté, avec le cabinet de Jean-Yves Le Drian.

      Entretemps, le sang du préfet de Police de Paris, Didier Lallement, n’a fait qu’un tour. Le ministère des Affaires étrangères peut bien recevoir une délégation mais pas question d’un quelconque rassemblement. Son motif ? Il considère « qu’il existe un risque sérieux que les affrontements violents qui se sont produits ces dernières heures entre palestiniens et forces de l’ordre israéliennes ne se transportent sur le territoire national et que dans ce contexte de fortes tensions, cette manifestation soit l’occasion de troubles graves à l’ordre public entre partisans de l’une ou l’autre des parties au conflit ».

      C’est sans doute pourquoi la délégation dès sa sortie du métro, aux Invalides, a été accompagnée par plusieurs policiers en civil. Dans le même temps, et alors que des responsables des organisations étaient restés présents pour demander aux éventuels participants de repartir, des policiers, en tenue mode affrontement, les verbalisaient. (...)

  • Faux pas. Lallement, et de hauts magistrats visés par une enquête pour « faux témoignage » - Agence France parquet
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/14/le-prefet-de-police-de-paris-et-de-hauts-magistrats-vises-par-une-enquete-po

    Les cinq personnalités sont soupçonnées d’avoir tenu des propos mensongers lors de leur audition devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les obstacles à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

    Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, et de hauts magistrats sont visés par une enquête pour « faux témoignage » lors de leur audition devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les obstacles à l’indépendance du pouvoir judiciaire, a fait savoir jeudi 14 janvier le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine).

    Outre M. Lallement, le président de la cour d’appel de Paris, Jean-Michel Hayat, la procureure générale de Paris, Catherine Champrenault, le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, et l’ancienne procureure du Parquet national financier (PNF) Eliane Houlette sont visés par cette enquête ouverte après des signalements du député du Nord Ugo Bernalicis, issu des rangs de La France insoumise, a précisé le parquet, confirmant une information du journal 20 Minutes.

    • Faux témoignages : ce qui est reproché au préfet de police et aux hauts magistrats mis en cause
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/15/faux-temoignages-ce-qui-est-reproche-au-prefet-de-police-et-aux-hauts-magist

      La commission d’enquête parlementaire présidée par M. Bernalicis, et dont le député La République en marche de la Côte-d’Or Didier Paris était rapporteur, avait mené des auditions dans la plus grande discrétion tout au long du premier semestre 2020 jusqu’à celle de Mme Houlette, le 10 juin. Interrogée sur les conditions de l’enquête menée par le PNF sur François Fillon et son épouse en pleine campagne pour l’élection présidentielle de 2017, l’ex-procureure financier a affirmé avoir subi des « pressions » de la procureure générale de Paris en raison des multiples remontées d’informations qu’elle avait exigées.

      Devant l’émoi provoqué par ces déclarations, les parlementaires avaient convoqué Mme Champrenault une seconde fois, le 2 juillet. Mais les versions des deux hautes magistrates sur les événements de février 2017 n’étaient pas totalement raccord, ce qui a fait dire à M. Bernalicis que l’une des deux avait dû mentir. Les désaccords portaient notamment sur le nombre de remontées d’informations demandé par le parquet général et la nature d’une réunion de travail entre les magistrats des deux parquets.

      Revenant sur cet épisode à l’occasion de la rentrée solennelle de la cour d’appel de Paris, jeudi 14 janvier, Mme Champrenault a notamment redit avoir « déploré que ce qui n’était que le fonctionnement régulier du ministère public, c’est-à-dire le dialogue entre procureurs de la République et procureur général, et l’éventuel pouvoir d’instruction en matière de poursuite de ce dernier, puisse être présenté comme des pressions de quelque nature que ce soit ».

      Témoignages sous serment

      Egalement convoqué pour une seconde audition le 2 juillet, Jean-Michel Hayat avait été longuement interrogé sur les conditions dans lesquelles il avait chargé le juge Serge Tournaire de l’information judiciaire sur le couple #Fillon. Les explications de l’ex-président du tribunal de Paris n’ont pas convaincu M. Bernalicis qui soupçonne un faux témoignage.

      Au sujet de Rémy Heitz, c’est la note interne au parquet de Paris du 12 janvier 2019 sur le traitement par les magistrats de permanence des personnes interpellées dans le cadre des manifestations des « gilets jaunes » qui a suscité l’ire de M. Bernalicis. Le procureur de Paris a affirmé devant la commission d’enquête n’avoir « signé aucun document donnant des instructions à [ses] collègues ». Selon lui, cette note précisant que les gardes à vue pouvaient n’être levées que le samedi soir ou le dimanche matin pour « éviter que les intéressés grossissent à nouveau les rangs des fauteurs de troubles », n’était qu’une fiche technique.

      Le préfet #Lallement a été pour sa part accusé par le président de la commission d’enquête parlementaire d’avoir menti en affirmant n’avoir pas trouvé les organisateurs de plusieurs manifestations de policiers non autorisées en juin 2020. Les pouvoirs d’une commission d’enquête parlementaire sont étendus et les personnes convoquées ne peuvent s’y soustraire. Elles témoignent sous serment, le faux témoignage étant une infraction pénale passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

      #parquet #police #justice

  • Le Conseil d’Etat interdit l’usage de drones pour surveiller les manifestations à Paris
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/22/le-conseil-d-etat-interdit-l-usage-de-drones-pour-surveiller-les-manifestati

    Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, « doit cesser, sans délai, de procéder aux mesures de surveillance par drone des rassemblements de personnes sur la voie publique », a décidé la plus haute juridiction administrative.

    Le Conseil d’Etat a interdit, mardi 22 décembre, l’usage de drones pour surveiller les manifestations sur la voie publique à Paris. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, « doit cesser, sans délai, de procéder aux mesures de surveillance par drone des rassemblements de personnes sur la voie publique », conclut la plus haute juridiction administrative dans sa décision.

    Le Conseil d’Etat avait été saisi par l’association La Quadrature du Net (LQDN), qui s’inquiétait de l’usage de drones « à des fins de police administrative ». En mai, la juridiction administrative avait déjà interdit l’usage de drones pour surveiller la capitale durant le déconfinement.

    « Doute sérieux sur la légalité »

    Pour le Conseil d’Etat, une surveillance policière par drone ne pourrait être envisagée « sans l’intervention préalable d’un texte » qui l’autorise et en fixe les modalités d’utilisation. Sinon, rappelle la justice administrative, « il existe un doute sérieux sur la légalité » d’opérer une surveillance à l’aide de drones.

    La loi sur la « sécurité globale » qui vient d’être adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale prévoit notamment d’encadrer l’usage des drones par les forces de l’ordre.

    Ainsi, l’article 22 de cette proposition de loi étend la capacité des forces de l’ordre à utiliser les images filmées dans l’espace public et prévoit notamment que, dans le cadre de manifestations, les vidéos tournées par drone ou hélicoptère pourront être diffusées en direct dans la salle de commandement du dispositif de maintien de l’ordre puis conservées, pour une durée de trente jours ou davantage si elles sont utilisées dans le cadre d’une enquête.

    #drone #activisme #surveillance #LaQuadratureduNet

  • Gérald Darmanin a maquillé les chiffres des interpellations lors de la manifestation à Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/france/131220/gerald-darmanin-maquille-les-chiffres-des-interpellations-lors-de-la-manif


    Lors de la manifestation contre la loi Sécurité globale, à Paris, le 12 décembre. © Fabien Pallueau/NurPhoto via AFP
    Droit de manifester ? Prends ça !

    Au terme d’une manifestation sévèrement réprimée, le ministre de l’intérieur a annoncé l’interpellation de 142 « individus ultra-violents ». C’est faux. Les éléments réunis par Mediapart montrent que les policiers ont procédé à des arrestations arbitraires dans un cortège pacifique.

    Pendant toute la manifestation parisienne contre la proposition de loi « Sécurité globale », Gérald Darmanin a pianoté sur son iPhone. À 14 h 12, un quart d’heure avant le départ du cortège, le ministre de l’intérieur lançait, sur son compte Twitter, le décompte d’une journée qui s’annonçait riche en arrestations : « Déjà 24 interpellations », postait-il, en joignant à son message une photo d’un tournevis et d’une clé à molette, deux outils « qui n’ont pas leur place dans une manifestation ».

    Une heure et demie plus tard, M. Darmanin reprend son portable. « 81 interpellations désormais, à 15 h 50 », annonce-t-il, sans photo d’outils cette fois, mais en parlant d’« individus ultra-violents ». À 17 h 50, le chiffre monte à « 119 interpellations », « des casseurs venus nombreux ». Pour finir, à 18 h 56, à « 142 interpellations » officielles, chiffre repris dans le bandeau des chaînes d’info en continu.

    Il aura pourtant fallu moins de 24 heures pour que la communication du ministre de l’intérieur, dont les résultats médiocres depuis son arrivée Place Beauvau font jaser jusque dans son propre camp, se dégonfle comme un ballon de baudruche.

    Selon les éléments et témoignages recueillis par Mediapart, les personnes interpellées dans le cortège parisien étaient en grande partie des manifestants pacifiques, qui ne sont d’ailleurs par poursuivis pour des faits de violences – ce qui prouve que la stratégie policière était bien de foncer dans le tas et de procéder à des arrestations arbitraires. Des journalistes indépendants ont également été arrêtés au cours des différentes charges, alors qu’ils étaient parfaitement identifiables.

    Les chiffres communiqués par le parquet de Paris, dimanche soir, donnent la mesure de la manipulation de communication orchestrée par la place Beauvau : alors que 39 procédures ont dores et déjà classées sans suite, seulement six manifestants seront jugés en comparution immédiate. Le parquet a aussi procédé à 27 rappels à la loi, estimant qu’il n’y avait pas matière à renvoyer devant les tribunaux. Une personne a accepté une CRPC (procédure de plaider coupable), 30 gardes à vue sont toujours en cours, et deux enquêtes visant deux personnes remises en liberté n’ont pas encore été classées.

    Sur les 19 mineurs arrêtés, le parquet a dores et déjà classé neuf enquêtes. Cinq autres dossiers ont été traité par un simple rappel à la loi, tandis que quatre jeunes sont convoqués devant le délégué procureur. Les investigations se poursuivent dans un seul cas.

    Alexis Baudelin fait partie des 142 personnes arrêtées au cours de la manifestation. Son cas a été jugé suffisamment emblématique pour que le Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP) relaie une vidéo de son interpellation avec le commentaire suivant : « Les ordres de la préfecture de police sont clairs : empêcher toute constitution de Black bloc ! Ces factieux viennent semer la violence et le chaos. Ils sapent les manifestations. Nous nous félicitons des interpellations de ces individus très violents ! »

    Malgré les certitudes du syndicat des commissaires, Alexis Baudelin n’a même pas été poursuivi par le parquet. Il a été relâché samedi soir, cinq heures après son interpellation, sans la moindre charge, non sans avoir rappelé quelques règles de droit aux policiers. Et pour cause : Alexis Baudelin exerce la profession d’avocat, ce que les forces de l’ordre ignoraient puisqu’il ne défilait pas en robe.

    Le jeune homme a été interpellé lors d’une des nombreuses charges des voltigeurs des brigades de répression des actions violentes motorisées (Brav-M), venus scinder la manifestation juste après son départ (relire le récit de la manifestation ici). Ainsi que le montre une vidéo qu’il a lui-même filmée, l’avocat a été violemment attrapé par le cou et sorti du cortège, sans que les policiers ne soient en mesure d’expliquer les raisons de son interpellation. Avant d’être arrêté, Alexis Baudelin avait protesté contre une violente charge policière (ce qui n’est pas interdit) et portait avec lui un drapeau noir (ce qui n’a également rien d’illégal). 

    « Les policiers m’ont ensuite menotté mais ils se rendaient bien compte qu’ils n’avaient rien contre moi », témoigne-t-il auprès Mediapart. Pendant cinq heures, M. Baudelin est ensuite déplacé de commissariat en commissariat avec d’autres manifestants, qui « se demandaient comme [lui] ce qu’on pouvait bien leur reprocher ». Finalement présenté à un officier de police judiciaire du commissariat du XIVe arrondissement, l’avocat est relâché, sans même avoir été placé en garde à vue. « J’ai été arrêté puis retenu pendant cinq heures de manière totalement arbitraire, sans même qu’un fait me soit reproché », dénonce-t-il.

    Interrogé par Mediapart, le parquet de Paris indique que sur les 142 personnes arrêtées en marge de la manifestation, 123 ont été placées en garde à vue. C’est notamment le cas du journaliste indépendant Franck Laur, finalement libéré sans charge dimanche en début d’après-midi. « Il paraît que je suis parmi les 142 casseurs recensés par Gérald Darmanin », cingle le journaliste au terme de sa garde à vue, avant de raconter les circonstances de son interpellation : « J’ai été interpellé au cours d’une charge en fin de manifestation, à 18 heures, sur la place de la République [où s’est terminée la manifestation – ndlr]. Je filmais, j’étais identifiable comme journaliste, j’ai été frappé à coups de matraques et j’ai dit un mot qu’il ne fallait pas », indique-t-il.

    M. Laur est placé en garde à vue dans le commissariat du VIIIe arrondissement pour « outrage » mais aussi pour des faits de « port d’arme de catégorie D », en raison de son masque à gaz. Ces charges ont ensuite été abandonnées sans même que le journaliste ne soit entendu sur les faits. « On est venu me chercher en geôle ce dimanche et on m’a dit : “Votre garde à vue est terminée” », raconte-t-il. Franck Laur doit en revanche passer un IRM dans les prochains jours : « J’ai été amené à l’Hôtel-Dieu samedi soir pour passer une radio. Ils pensent que j’ai deux vertèbres fissurées en raison des coups de matraque », explique-t-il.

    Au commissariat, Franck Laur a partagé la cellule de Thomas Clerget, un autre journaliste indépendant membre du collectif Reporters en colère (REC). Lui aussi a été libéré sans charge ce dimanche après avoir été suspecté du délit de « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou violences ». « J’ai été arrêté au cours d’une charge totalement gratuite, au milieu de gens qui marchaient. J’ai été matraqué par terre à la tête et à l’épaule », raconte cet habitué de la couverture des manifestations, qui a « eu l’impression que les policiers allaient à la pêche à l’interpellation ».

    Un homme frappé à la tête lors de la manifestation du samedi 12 décembre, à Paris. © Fabien Pallueau/NurPhoto via AFP
    Un communiqué de presse diffusé ce dimanche par le collectif REC et 15 autres organisations (dont la Ligue des droits de l’homme, la CGT et des syndicats de journalistes) a dénoncé un « déploiement policier et militaire brutalisant et attentatoire au droit de manifester ». Organisations bientôt rejointes dans leur constat par des élu·e·s comme Bénédicte Monville, conseillère régionale écologiste en Île-de-France. « Ma fille a été arrêtée hier alors qu’elle quittait la manifestation la police a chargé elle filmait, un policier la saisit et ils l’ont emmenée. Plusieurs personnes témoignent qu’elle n’a rien dit, opposé aucune résistance mais elle est en GAV pour “outrage” », a dénoncé l’élue sur Twitter. La mère d’un autre manifestant lui a répondu en faisant part de la même incompréhension : « Mon fils Théo a lui aussi été arrêté en tout début de manifestation, il est en GAV avec votre fille, commissariat du 20ième. Ils n’ont pas de faits à lui reprocher, juste des supposées intentions ».

    « La grande majorité des personnes arrêtées ne comprennent pas ce qu’elles font au commissariat », appuie Me Arié Alimi, dont le cabinet assiste une quinzaine d’interpelés. L’avocat estime que « ces personnes ont été interpelées alors qu’elles participaient tranquillement à une manifestation déclarée, cela signe la fin du droit de manifester ». Les avocats interrogés par Mediapart ignorent ce qui a pu pousser les policiers à arrêter certains manifestants pacifiques plutôt que d’autres, même si certains indices semblent se dessiner. Par exemple, des manifestants interpelés avaient des parapluies noirs, ce qui peut être utiliser pour former un black bloc (pour se changer à l’abri des drones et des caméras), mais est avant tout un accessoire contre la pluie (il pleuvait à Paris hier). « On a l’impression que les manifestants ont été arrêtés au petit bonheur la chance », témoigne Me Camille Vannier.

    Parmi les signataires du communiqué diffusé par le collectif REC figure aussi l’association altermondialiste Attac, dont un militant, Loïc, a aussi été interpelé à la fin de la manifestation, place de la République. « On discutait tranquillement ensemble quand les policiers ont commencé à charger, matraques en l’air. On s’est mis à courir. Ils voulaient visiblement vider la place, mais il n’y avait pas eu la moindre sommation », raconte Pascal, un autre membre d’Attac présent lors de l’arrestation. Au terme de 24 heures de garde à vue, Loïc a été remis en liberté dimanche soir sans charge, a informé son association.

    Un autre journaliste, le reporter Adrien Adcazz, qui travaille pour le média Quartier général, a pour sa part vu sa garde à vue prolongée ce dimanche soir. « Une décision totalement abusive », dénonce son avocat David Libeskind. « Vers 16 heures, sur le boulevard de Sébastopol, mon client a été pris dans une charge. Il a crié : “Journaliste ! Journaliste !” », précise l’avocat, qui indique que si son client n’avait pas de carte de presse (qui n’est pas obligatoire pour les journalistes), il avait bien un ordre de mission de son employeur.

    Selon Me Libeskind, Adrien Adcazz a été entendu pour des faits de « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou violences », de « dissimulation de son visage » (en raison du cache-cou noir qu’il portait), de « rébellion » et de « refus d’obtempérer ». Le 12 septembre, lors d’une précédente manifestation, Adrien Adcazz avait déjà été interpelé pour des faits similaires, avant que l’enquête ne soit classée sans suite, signale son avocat.
    Un autre client de David Libeskind, street-medic d’une cinquantaine d’années mobilisé pour soigner les manifestants victimes de violences policières, est sorti de garde à vue dimanche soir avec un « rappel à la loi » du procureur de la République pour « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou violences ».

    Depuis les manifestations contre la loi Travail en 2016, la « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou violences » est une infraction « systématiquement utilisée » par les officiers de police judiciaire, relève l’avocat Xavier Sauvignet, qui a assisté cinq manifestants interpelés samedi à Paris. Ce délit sanctionne le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation de violences volontaires contre les personnes ou de dégradations de biens.

    « La problématique, c’est qu’une fois que les personnes sont renvoyées devant un tribunal, elles sont bien souvent relaxées faute de preuves tangibles », indique Me Sauvignet. Alors, le parquet opte bien souvent pour un « rappel à la loi », une « pseudo-peine sans possibilité de se défendre », dénonce l’avocat, mais qui présente l’avantage de gonfler les statistiques du ministère de l’intérieur. Cette mesure présente d’autres conséquences, complète Xavier Sauvignet : « Cela a un double effet d’intimidation à l’égard des manifestants et d’affichage à l’égard de l’extérieur. »

    Oh la la, quel titre d’article idiot chez Mediapart. La blague sur BFM (?) passe pas, et l’essentiel non plus.

    https://seenthis.net/messages/891067
    https://seenthis.net/messages/891063
    https://seenthis.net/messages/891037

    Instauré en décembre 2016 (merci #PS) ces procédures de rappel à la loi sont bien trop souvent acceptées alors qu’elles constituent une reconnaissance de culpabilité (en violation du #principe_de_contradictoire censé régir la justice : le droit à une #défense), un #aveu (la "reine des preuves"...) et ouvrent le champ à la "récidive légale" (des peines aggravées). Le chantage est le suivant. Il faut choisir de l’accepter sous peine de procès, il s’agit d’être débarrassé, de pouvoir sortir (soit-disant) "sans suite", ou de risquer de comparaître, de vivre une longue procédure et d’être condamné.
    De fait, il est possible de refuser le rappel à la loi et ni les avocats ni les collectifs ne le disent assez.
    Un tel refus n’est pas nécessairement suivi de procès puisque le parquet sait qu’il doit ouvrir une procédure dont le résultat n’est pas garanti a priori, une procédure qui a toutes chances d’être perdante (sinon ils auraient lancé la procédure, ben oui). C’est vrai dans tous les cas, sauf si on est du bon côté du manche et que cette procédure est proposée en guise de "plaider coupable" pour moins cher. Et c’est encore plus vrai avec un chef d’accusation du type « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou violences », car c’est un délit d’intention que le ministère public aurait à étayer, un délit douteux au possible.

    #manifestation #répression #police #maintien_de_l'ordre #justice #arrestations_arbitraires #arrestations_préventives #rappel_à_la_loi #délits_imaginaires

  • Olivier Cyran à la manif aujourd’hui :
    https://twitter.com/OlivierCyran/status/1337839372763271169

    On a donc manifesté aujourd’hui à Paris comme on marche à l’abattoir, entre deux haies de troopers qui nous ont consciencieusement éclaté la gueule sur tout le parcours.

    Premier carrefour, première charge. Les flics foncent dans le tas, défoncent le cortège, frappent au hasard, piétinent des gens à terre, sèment la panique et provoquent des mouvements de foule. Puis ils se replient, en traînant parfois un gusse chopé dans la masse et dont la dégaine ne leur revient pas. Rebelote au carrefour suivant, et encore à celui d’après.

    On en a fait quelques-unes, des manifs sous doctrine PLGPPUR (plein la gueule pour pas un rond), mais à ce degré de pure brutalité mécanique, c’est une première. Les sacro-saintes vitrines n’étaient pas menacées, les flics encore moins : la seule rationalité de ce dispositif tient à la jouissance de faire mal et de faire peur. Et peut-être à l’intention plus ou moins inconsciente, allez savoir, de transformer le plus papa-cool des manifestants en un black-bloc à lui tout seul.

  • Paris : Plus de 70 élus demandent le départ du préfet Didier #Lallement
    https://www.20minutes.fr/paris/2928019-20201209-paris-plus-70-elus-demandent-depart-prefet-didier-lalleme

    Dans un courrier à Emmanuel Macron, 72 élus parisiens demandent sa démission. « Nous demandons, M. le Président, le départ de M. Lallement du poste de préfet de police de Paris », écrivent les élus écologistes, communistes ou encore membres des groupes Nous Démocratie et Générations. Et de préciser : « Nous vous écrivons ici en tant qu’élu.e.s parisien.ne.s car nous estimons que la présence de M. Lallement au poste de préfet de police de Paris non seulement n’est pas, comme l’exigerait sa fonction, une garantie de protection de la sécurité des Parisien.ne.s, mais plus encore qu’elle les met en danger. »

  • Depuis que #Lallement a rétabli les voltigeurs et la doctrine ultraviolente, le souvenir de Malik Oussekine est chaque année un peu plus douloureux.
    L’Histoire bégaie.
    #StopLoiSecuriteGlobale #LallementDemission
    https://www.youtube.com/watch?v=bCrdARMMPbI

    Frappé à mort alors qu’il ne participait pas à la manifestation qu’encadraient les CRS, Malik Oussekine reste aujourd’hui un symbole historique de la violence policière. Alors que la brigade des voltigeurs motocyclistes de la police est dissoute à la suite de sa mort, on retrouve pour la première fois des brigades de voltigeurs rebaptisées BRAV-M pendant le mouvement des Gilets Jaunes.

    📌 Par Rémy Choury.

  • Libertés, casse et communication politique
    à quoi joue la coordination contre la sécurité globale ?
    https://lundi.am/Libertes-casse-et-communication-politique

    Nous avons reçu plusieurs témoignages concernant la première marche des libertés qui s’est tenue ce samedi. Pèle-mèle ils pointaient les retournements de veste d’une partie de la gauche (aujourd’hui à l’unisson sur la question de la loi), s’offusquaient des discours de dissociation qui ont accompagné les affrontements de fin de parcours, ou pointaient l’absence de recul critique quant aux pratiques mises en oeuvres (de la casse au « smartphone levé »). Le texte que nous avons choisi a à la fois le mérite de traiter de l’ensemble de ces sujets, et de ne pas partir de la marche parisienne qui a concentré toutes les attentions. Plus qu’une critique d’un communiqué que l’on pourrait juger anecdotique il faut le voir comme une amorce de réflexion sur les stratégies de luttes et de divisions.

    Nous avons battu le pavé contre la loi liberticide dite de sécurité globale. Ce samedi de manifestation, qui était aussi celui de la réouverture des commerces, s’est déroulé dans la capitale des Gaules sous un soleil radieux !

    Désolé : on s’abaisse au même niveau de poncifs que le communiqué dont on va discuter.

    Nous avons manifesté donc, et constaté, avec joie, que l’inattendu mouvement contre une loi sécuritaire prenait de l’ampleur. C’est rare. Et c’est rare de se dire que la rue pourrait, si ce n’est gagner, au moins arracher enfin un bout d’honneur perdu.

    "Rentrer" de manif aujourd’hui c’est souvent rentrer dans un autre espace-temps, celui des réseaux sociaux et leurs folies post-manifestation. Cette fois, en plus des stratégies de com’ gouvernementales et de la tentative d’exister d’une extrême-droite plutôt aphone ces derniers jours, il y avait quelques autres raisons d’être dégouté. On pourrait parler de tel « photographe de terrain », qui sans une once de recul critique ou d’intelligence, met sur le même plan « casseurs » et BRAV parce que tous deux l’empêcheraient de filmer. Ou de l’ancien journaliste du JDD et créateur de Loopsider, qui tombe dans le piège pourtant grossier tendu par un syndicat de police visant à mettre sur le même plan les bastons entre CRS et manifestants et le tabassage de Michel Zecler. Surtout, il y eut, posté par David Dufresne sur Twitter, le "communiqué des organisateurs".

    Ce fameux communiqué [1] publié par la coordination [2] évoque notamment la manifestation où nous étions : celle de Lyon, pour en dénoncer "fermement", les "violences".

    Revenant de manifester, d’avoir inhalé notre dose de gaz, comme on en a l’habitude à Lyon depuis au moins 4 ans (d’ailleurs n’était-ce pas aussi contre ça que l’on était dans la rue ?), quelle joie de nous voir ainsi condamnés "fermement" (par extension). Naïvement, puisque ce sont nos corps, nos voix, que l’on avait mis en mouvement ce samedi, on pensait que c’était un peu notre manif. Des proprios se ramènent avec un acte notarié : ils condamnent .

    #loi_de_sécurité_globale #maintien_de_l'ordre #journalisme

    • Précision : après quelques remarques, David Dufresne a retiré le communiqué le soir même de son fil. J’ai pas la ref sous le coude car mon twitter est down pour la seconde soirée d’affilée mais j’ai pu le constater de mes yeux-vu. Et le communiqué a surtout été propulsé par le SNJ-CGT (et très peu relayé tant il était gênant)

    • MANIFESTATION À PARIS CE SAMEDI 12 DÉCEMBRE : LA COORDINATION STOP LOI SÉCURITÉ GLOBALE S’ABSTIENT
      https://www.sortiraparis.com/actualites/a-paris/articles/238012-manifestation-a-paris-ce-samedi-12-decembre-la-coordination-sto

      La coordination Stop Loi Sécurité Globale « n’organisera pas de mobilisation ce samedi 12 décembre à Paris ». Tel est le message communiqué ce mercredi 9 décembre par la coordination qui regroupe syndicats et organisations opposées aux lois relatives à la « sécurité globale » et sur les « Séparatismes ». Les entités enjoignent aux sympathisants de continuer la mobilisation « sur tout le territoire national », mais pas à Paris.

      C’est la première fois que ces associations et collectifs décident de ne pas battre le pavé dans la capitale pour protester contre des projets de loi qu’ils considèrent comme « liberticides ». Après avoir réuni « des centaines de milliers de personnes dans plus de 100 villes en France pour dénoncer une dérive sécuritaire très inquiétante » comme ils le soulignent dans leur communiqué, ses responsables considèrent que « les conditions de sécurité des manifestants et manifestantes ne sont pas assurées ». C’est pourquoi la coordination « n’organisera pas de mobilisation ce samedi 12 décembre à Paris ».

      Monsieur Mélenchon sur touiteur
      https://twitter.com/JLMelenchon/status/1337382503427043331

      Je soutiens la décision du collectif #StopLoiSecuriteGlobale d’annuler la marche de samedi à Paris. L’insécurité créée par #Lallement, Alliance et Black Bloc ne permet plus de manifester paisiblement. Les ennemis de la liberté et Macron marquent un point.

      La semaine dernière, ce n’est pas seulement David Dufresne qui a dépublié le communiqué hostile à une partie des manifestants et à certaines pratiques dont il est question plus haut mais bien l’ensemble de ses auteurs (la « coordination » contre la loi sécurité globale, un cartel d’organisations et des individualités, dont de nombreux #journalistes).

      #gauche (et maladroit) #manifestation

    • Face aux atteintes à la liberté d’informer, et l’instauration d’une surveillance de masse, des mobilisations sont prévues le 12 décembre dans toute la France. Voici la carte des rassemblements prévus et le communiqué de la coordination
      « StopLoiSecuriteGlobale », dont Basta ! est membre.
      https://www.bastamag.net/carte-des-rassemblements-contre-la-loi-securite-globale-StopLoiSecuriteGlo
      Stop Loi Sécurité Globale
      https://stoploisecuriteglobale.fr

    • La coordination « StopLoiSecuriteGlobale » est composée de syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateurs.trices, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, comités de familles de victimes, de collectifs de quartiers populaires, d’exilés, de Gilets jaunes. [...]

      Après la manifestation parisienne du 5 décembre, et du fait de la stratégie de la terre brûlée mise en place par la préfecture de police, la coordination #StopLoiSecuriteGlobale considère que les conditions de sécurité des manifestants et manifestantes ne sont pas assurées et n’organisera pas de mobilisation ce samedi 12 décembre à Paris. [...]

      La coordination exige d’être reçue dans les plus brefs délais par le président de la République(...)

      Cette fois on évite de dénoncer « le black bloc », les manifestants, comme c’est poli ! Postures bureaucratiques et éthique bourgeoise unies toutes ensemble dans une hypocrisie neuneu sans autre objectif que de se montrer respectables et vertueuses. La honte.
      Ces orgas et ces gens se refusent à assumer la protection des manifestants qui seront là demain, avec les manifestants eux-mêmes... tout en se déclarant désireuses de négocier. On croit rêver....
      Pour clore 68, il avait fallu d’abord que la CGT s’aligne un tant soit peu sur les grévistes, les salons du Grenelle gaulliste ne viennent qu’ensuite. Le conservateur patron de FO Bergeron a dit pendant des décennies au pouvoir « écoutez-moi sinon ça va péter ». Mais sur ce coup, alors qu’y compris un point de vue instrumental imposerait à nos dignes représentants de prendre appuis sur ce grand nombre qu’ils prétendent représenter, on lâche les manifestants avant même la première lacrymo, la première arrestation.

      #sans_vergogne

  • Le gars il a quand même menacé de mort des gens et les médias parlent de « phrases cinglantes »...

    Didier #Lallement, un préfet de police très politique et adepte des phrases cinglantes
    https://www.rtl.fr/actu/politique/didier-lallement-un-prefet-de-police-tres-politique-et-adepte-des-phrases-cingla

    Pour comprendre le personnage, il faut remonter à une altercation datant de 2018. Didier Lallement est à l’époque préfet de Nouvelle-Aquitaine. Un passage qui marquera les esprits. « À Bordeaux, certains ont sabré le champagne lors de son départ », raconte une source dans L’Obs. Lors d’une réunion à la préfecture de Bordeaux, pour signifier son mécontentement, le préfet a lancé à l’un des commissaires du service lors d’une réunion hebdomadaire de sécurité intérieure : « Vous allez finir sur un croc de boucher ». « Le lendemain, on a tous regretté de ne pas s’être levés », a raconté l’un des fonctionnaires présents dans Le Monde.

  • Rhône. Didier #Lallement, le préfet né à Lyon et passé par la révolution au Nicaragua
    https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2020/11/27/didier-lallement-le-prefet-ne-a-lyon-et-passe-par-la-revolution-au-nicarag

    On le sait amateur de costumes. Le journal Le Point révélait en mai 2019 qu’aussitôt nommé à Paris, le préfet de police a commandé une tenue d’apparat pour chacune de ses six directions actives. Selon Charlie Hebdo , il aurait même un képi en fond d’écran de mobile. Mais s’il est un uniforme dans lequel personne ne l’attendait, c’est celle de révolutionnaire.

    Pourtant, non seulement Didier Lallement est un ancien du parti socialiste, dont il gardera la carte jusqu‘en 1991, mais plus savoureux encore, il est parti soutenir les sandinistes au Nicaragua durant l’été 1984, alors qu’il était engagé aux côtés de Jean-Pierre Chevènement à la gauche de la gauche. C’est ce dernier, par ailleurs, qui lui offrira son premier poste de préfet.

    Avant de s’occuper du maintien de l‘ordre lors des manifestations des gilets jaunes, le préfet de police de Paris est passé par le rose, le rouge mais aussi le vert : Didier Lallement a en effet été secrétaire du ministère de l’Écologie entre octobre 2007 et 2010 sous la direction de Jean-Louis Borloo. Plus tard, il s’est également retrouvé secrétaire général du ministère de l’Intérieur sous le mandat de François Hollande, lorsque Manuel Valls occupait le siège de ministre de l’Intérieur place Beauvau.

    Cette figure controversée du maintien de l’ordre, dont les méthodes musclées ont atteint leur summum lors de l’évacuation du camp de migrants le 23 novembre place de la République à Paris, réserve une dernière surprise : Didier Lallement a gravi les marches de la haute fonction publique sans avoir passé un seul concours.

    Il est en revanche diplômé d’une école de commerce, l‘ISG, institut supérieur de gestion, une école membre de la conférence des grandes écoles.

    #opportunisme #népotisme

  • Profanation d’un monument historique de la #Macronie : Un CV de #Lallement bien documenté. Le préfet de police de la ville de Paris est un fusible qui supporte sans surchauffe les très fortes intensités.

    Didier Lallement, le préfet de police qui se prend pour un Maréchal | Désarmons-les !
    https://desarmons.net/2020/04/29/didier-lallement-le-prefet-de-police-qui-se-prend-pour-un-marechal

    « Le type fait des pieds et des mains pour incarner l’ordre et la précision, et, quand il l’ouvre, c’est pour tirer de travers »
    Le type en question, c’est Didier Lallement, préfet de police de Paris depuis mars 2019. Et l’auteur de cette petite phrase (Le Canard enchainé, 8/04/20) n’est autre que le Premier ministre Édouard Philippe. À l’origine, la fameuse sortie de Lallement, le 3 avril, devant les caméras de télé à propos des personnes en réanimation pour cause de covid-19 : « Ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté, c’est très simple, il y a une corrélation très simple. »

    D’autres hauts fonctionnaires du même grade se seraient faits limoger pour moins que ça. Un préfet de police est programmé pour griller comme un vulgaire fusible au moindre court-circuit avec l’exécutif. Lui, c’est même « un vrai paratonnerre » (Le Monde, 23/02/20). Après cette saillie, il garde toute la confiance du trio Macron-Philippe-Castaner. Le président a tenu à faire le savoir : c’est lui qui a demandé au préfet, le jour même, de s’excuser platement (« Je regrette d’avoir tenu ces propos, je comprends les réactions qu’ils suscitent et je présente mes excuses »). À vrai dire, ce petit manège du préfet gaffeur recadré par le grand sage (bad cop / good cop) n’est qu’une diversion. Monsieur le préfet joue son rôle à la perfection. Ses écarts de langage font partie du scénario. Le paratonnerre n’a pas encore fait son temps…

    Dans la préfectorale, on apprend avant toute chose à faire acte d’allégeance. La compétence première n’est pas la soumission mais l’obséquiosité — savant mélange de servilité et de bassesse —, tout en sachant avilir et humilier ses propres subordonnés, comme le ferait un monarque face à ses sujets.

    #violences_policières #répression #droit_de_manifester #méritocratie #pétainisme

  • Un policier révèle des centaines de cas de maltraitance et de racisme dans les cellules du tribunal de Paris | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1595760037-policier-revele-centaines-cas-maltraitance-racisme-dans-tgi-

    Tribunal de grande instance de Paris (75) – L’immense bâtisse de verre se dresse sur 38 étages en direction du ciel. Et, on le sait moins, trois niveaux souterrains. Le plus grand tribunal d’Europe où chaque jour se pressent près de 9.000 personnes. C’est au premier et second sous-sol que se cache le dépôt (1), théâtre de la plupart des faits que révèle cette enquête. Une enfilade de cellules aux murs blancs privées de lumière naturelle où les déférés sont enfermés avant et après leurs passages devant le juge. Au total près de 200 fonctionnaires de police sont chargés de surveiller jour et nuit les 120 cellules. C’est dans ce sous-sol aseptisé, mais aussi précédemment dans celui insalubre de l’ancien tribunal qu’une vingtaine de fonctionnaires en poste la nuit ont fait régner la terreur pendant plus de deux ans.

    #police #tribunal #dépôt #racisme #racisme_institutionnel #justice #violences_policières #prison #prisonniers #Valls #Lallement

  • Démission de Girard : Hidalgo saisit la justice et écarte 2 élues EELV de sa majorité | Le HuffPost
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/demission-de-girard-hidalgo-saisit-la-justice-et-ecarte-2-elues-eelv-


    Donc, la règle, c’est la standing ovation pour les soutiens de pédophile et les excuses et l’exclusion pour celles qui osent s’indigner.

    Jeudi soir, ce pilier de la majorité, qui a été entendu comme témoin dans le cadre de l’enquête visant l’écrivain, a finalement démissionné face à la pression, ce qui a provoqué l’”écœurement” d’Anne Hidalgo. Ce vendredi matin, plusieurs proches de la maire de Paris sont montés au créneau pour dénoncer “les excès” auxquels ont pris part deux membres de la majorité.

    Anne Hidalgo et son adjoint Emmanuel Grégoire ont par ailleurs demandé des “excuses” à Alice Coffin et Raphaëlle Rémy-Leleu. En vain. Dans la journée, les choses se sont envenimées. Durant la séance du Conseil de Paris, le préfet de police Didier Lallement a rendu hommage à Christophe Girard pour sa “leçon de dignité”, provoquant une standing ovation dans l’assemblée.

    Ce qui a provoqué l’ire d’Alice Coffin, qui a littéralement crié sa “honte” dans l’hémicycle, offrant ainsi une scène surréaliste. Du côté des socialistes, la colère ne retombait pas, alors que c’est l’embarras qui semblait régner chez les élus écolos, David Belliard en tête.

    #Christophe_Girard

    • La photo d’illustration du Huffpost est un contresens, elle nous montre Jean-Louis Missika, le parrain du BTP écarté de la nouvelle mandature, le soir de la réélection, lisant le discours d’Anne H. par dessus son épauleL Le sieur Missika est aujourd’hui en cavale entre l’Espagne et le Maroc, après s’être offert un pied à terre de 7 millions d’euros dans le 16ème l’hiver dernier. Evidemment tout cela n’intéresse personne.

    • Le survol des liens se rapportant à ce monsieur est éclairant  :

      Jean-Louis Missika, né le 6 mars 1951 à Alger, est un homme politique français.. Il est membre du Conseil de Paris et adjoint (apparenté au groupe PS) au maire de Paris chargé de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité.

      Jean-Louis Missika Un temps séduit par Macron, l’adjoint à l’urbanisme sera la clé de voûte de la campagne municipale de Hidalgo à Paris. « Il y a une sorte d’inquiétude chez moi ...

      Jean-Louis Missika : « L’Hidalgo bashing a été trop loin, il a fini par agacer les Parisiens » L’ancien adjoint à l’urbanisme, artisan de l’ombre de la victoire d’Anne Hidalgo prend ses ...

      Jean-Louis Missika : Spécialiste des médias, il enseigne la communication politique à Sciences-Po Paris et dirige une société de conseil en stratégie, auteur notamment de La fin de la télévision (Seuil, 2006).

      Jean-Louis Missika, adjoint à l’urbanisme, au développement économique et à l’attractivité, lors d’un point presse à Londres, le 6 février 2017

      Jean-Louis Missika est un homme de télévision et sociologue français. Il est membre du Conseil de Paris et adjoint (PS) au maire de Paris chargé de l’innovation, de la recherche et des universités.

      Docteur d’État en gestion (Paris IX Dauphine), diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, et d’Études supérieures de Sciences économiques (Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et licencié de philosophie (Paris I Panthéon-Sorbonne).

      Jean-Louis Missika débute sa carrière en devenant en 1979 conseiller de Maurice Ulrich et Pierre Desgraupes, présidents-directeurs généraux successifs d’Antenne 2. Il occupera ce poste jusqu’en 1984.
      Entre 1985 et 1986, il rejoint l’INA comme directeur de recherche au département de la recherche prospective
      À partir de 1986, il devient rédacteur en chef de la revue la revue MédiasPouvoirs.
      En 1988 il occupe le poste de chef du Service d’information et de diffusion du Premier ministre Michel Rocard, fonction qu’il exercera jusqu’à la démission de celui-ci en 1991.
      Il intègre ensuite la direction générale du Groupe de la Cité (1991-1993) puis de la Sofres comme directeur général adjoint et directeur des activités médias (1993-1995). En 1995 et durant 3 ans, il dirige BVA, avant de créer sa société de consultant médias, JLM Conseil, filiale d’Altedia, et conseiller de Bertrand Delanoë.
      Administrateur d’Iliad depuis 2004, il est nommé vice-président de la société en janvier 2007[1] et en démissionne en 2008 suite à son élection comme conseiller de Paris.
      Il est aussi membre du comité d’investissement en capital risque d’AXA Private equity.

      Courriel jean-louis.missika@paris.fr ; Conseiller de Paris. Adjoint à la Maire de Paris en charge de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité .

      Terra Nova a décidé d’ouvrir ses pages au débat des élections municipales de mars 2020 à Paris en publiant un texte de Jean-Louis Missika sur le nouvel urbanisme parisien. Jean-Louis Missika est membre de l’actuelle majorité municipale, adjoint à la maire de Paris en charge de l’urbanisme, de l’architecture et du Grand Paris, et président du mouvement « Paris en Commun ».
      http://tnova.fr/rapports/le-nouvel-urbanisme-parisien

      Jean-Louis Missika. adjoint à la Mairie de Paris. Les édiles parisiens annoncent, dans une tribune au « Monde », qu’ils ne soutiennent plus le plan de rénovation de la SNCF, qui prévoit ...

      Jean-Louis Missika est spécialiste des médias. Co-auteur de La Folle du logis : la télévision dans les sociétés démocratiques (Gallimard, 1983), devenu un ouvrage de référence sur la télévision, il enseigne la communication politique à Sciences-Po Paris et dirige une société de conseil en stratégie.

      Jean-Louis MISSIKA dirige 5 entreprises (5 mandats), son mandat principal est Administrateur au sein de l’entreprise ORBUS. Jean-Louis MISSIKA évolue dans le secteur d’activité BTP et construction. Pierre BELLANGER fait partie du réseau de Jean-Louis MISSIKA il est Président du conseil d’administration dans l’entreprise ORBUS.

      Jean-Louis MISSIKA. - Cette émulation pour les sous-sols parisiens est quelque chose que nous avons produit. Dès la deuxième édition du projet « Réinventer Paris », nous avons présenté 20 ...

      Jean-Louis Missika, adjoint à la Mairie de Paris chargé de l’innovation est revenu sur le projet de tour Triangle qui sera soumis au vote des conseillers de Paris demain. Selon lui, cette tour représente un enjeu considérable sur le plan écono. Paris fait son 1er « Hacking » en réunissant 300 start-up et 150 investisseurs . La mairie de Paris organise mercredi ...

    • À l’initiative du préfet Didier Lallement, une partie des élus du Conseil de Paris a rendu hommage vendredi à Christophe Girard, l’adjoint à la Culture poussé à la démission en raison d’attaques répétées visant ses liens avec l’écrivain Gabriel Matzneff.

      Alice Coffin, l’une des élues écologistes, bien seule, a osé crier plusieurs fois « LA HONTE ! » Ce qui lui a valu d’être traitée de tout.

      Mais qui est ce Christophe Girard ? Et pourquoi tant d’émotions ?

      Explications :

      Dans l’article du NYT sur l’affaire Matzneff il est rappelé que Christophe Girard aurait :

      –pris en charge une chambre d’hôtel pour que Matzneff s’y installe avec Vanessa Springora, alors âgée de 14 ans.

      –que cette faveur aurait permis à Matzneff d’échapper à la Brigade des mineurs.

      –qu’une fois arrivé à la Mairie de Paris, Girard aurait lourdement insisté pour octroyer à Matzneff une bourse rarement accordée du Centre national du livre.

      –que le livre ’’prunelle de mes yeux" de Matzneff qui romantise sa relation de prédateur à V. Springora est dédié à... Girard

      Etc...

      C’est tout un système de protection d’un pedocriminel auquel Girard aurait participé activement.

      Et c’est cet homme là qu’on applaudit d’une standing ovation ?

      https://www.nytimes.com/fr/2020/02/11/world/europe/france-gabriel-matzneff-pedophilie.html#click=https://t.co/7NhsBeFzmz


      M. Matzneff, à droite, à Paris en 1990 avec l’homme d’affaire français Pierre Bergé, au centre, et Harlem Désir.Credit...Pierre Guillaud/Agence France-Presse — Getty Images


      https://tomub.tumblr.com

  • Paris : Plusieurs dizaines de policiers rassemblés devant la #Maison_de_la_radio

    Plusieurs dizaines de policiers ont manifesté devant la Maison de la radio jeudi 25 juin, entre 23h et minuit, ont constaté des journalistes de franceinfo. Une soixantaine de voitures de fonction et une quinzaine de motos étaient stationnées, gyrophares allumés, devant l’entrée du siège de #Radio_France, avenue du Président Kennedy (16e arrondissement).

    On est bien en train de parler de policiers armés qui montrent les muscles devant un service public d’information ?

    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/paris-une-soixantaine-de-policiers-et-une-quinzaine-de-motards-manifest

    #police #violences_policières

  • Corona Chroniques, #Jour57 - davduf.net
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour57

    LUNDI 11 MAI 2020 - PREMIER JOUR (D’APRÈS)

    MATIN. Dans la rue, il y a du monde, mais pas tant que ça, ni tellement de joies ; même la moto cale par instant ; à l’approche de la butte Montmartre, c’est la Berezina : la vieille petite Harley est infoutue de semer la Passat de police, qui barre la route au plus imprenable travelling du monde — inaccessible quête, impossible de grimper sur le toit et d’admirer Paris qui se libère. Ce #déconfinement est une libération sous conditions et sous surveillance, brisée à peine décrétée. Dans cette drôle d’ambiance, à la fois retenue, à la fois relâchée, Anita trouve les mots justes, comme toujours : il n’y a pas de victoire.

    Rue Amélie Poulain, nous sommes projetés en arrière, dans l’Avant, et le pire. Aux murs des vieilles maisons et aux devantures des antiques boutiques, ils ont placardé des affiches de terreur, Ouvriers français : c’est la relève qui commence ! Finis les mauvais jours : papa gagne de l’argent en Allemagne ! Taisez-vous, méfiez-vous : parler sans discernement c’est nuire à la France ! Une commerçante ouvre sa porte, c’est une agence digitale, elle nous explique, toutes ces ombres jaunies, ces affiches déchirées, toutes ces couches d’Histoire plaquées sur les murs, c’est un décor de cinéma, un tournage fauché au jour 1 du confinement, abandonné depuis, on rit du télescopage (« nous sommes en guerre », #Emmanuel_Macron, 16 mars 2020) ; sur sa vitrine, elle a scotché le dernier numéro du Chat noir, publication locale qui renait (en Une : « La dénonciation à la française bientôt au patrimoine de l’Unesco ? Découvrez les coulisses du projet porté par le Préfet #Lallement »). Une touriste s’approche, armée d’un t-shirt d’aéroport :

    Reality
    Is
    Perfect
    (In Fiction)

    APRÈS-MIDI. Sur Twitter, nouvelle ère, nouvel arrivage de graffitis. Un premier : « Covid-19 : une mine d’ordre pour l’État ». Un autre : « Bienvenue dans l’immonde d’après ». Un troisième : « Réveillez vous (bordel de merde) ».

    Sur télé Pin-pon, #Alain_Duhamel réclame en direct que « la police agisse plus vite » contre ces jeunes qui apérotent en plein Paris, sur le pont d’Atmosphère Atmosphère. En incrustation sur l’écran, un mégaphone disperse les fêtards, des policiers moulinent de grands gestes, un à un les déconfinés s’exécutent, plus amusés que déroutés (les joyeux bobos ne savent pas qu’ils sont les piteux gogos d’un autre film, figurants en direct live, raison de toute cette mise en scène pathético-cathodique). Ailleurs, ce sont des manifestants (contre les violences policières ou pour une justice sociale, pour des gilets ou pour des masques) qu’on déloge déjà (le déconfinement serait-il un confinement qui ne dit pas son nom ?). Comme lance #Ruth_Elkrief : « Les jeunes pensent que c’est le retour à Avant. Non, ce n’est pas le retour à Avant ! » — et il faut bien protéger les vieux rescapés. Prodigieuse métaphore de cette crise de la quarantaine : elle a propulsé le vieux monde derrière lui-même.

    Dans mon quartier, l’incroyable se produit : la caissière du Carrefour Market est de retour. Elle avait disparu au début du Pendant (cf. Corona Chroniques, jour 16) sans qu’on sache bien pourquoi. Semaine après semaine, ses collègues rassuraient, sans trop rassurer, elle allait revenir, elle allait bien, jusqu’à ce que le temps ramollisse tout et qu’on arrête de demander de ses nouvelles. Malade, dit-elle, elle était malade, mais pas du virus, s’empresse-t-elle de rire, belle comme un communiqué officiel. A l’angle de la rue, Aurélien-le-boulanger est aussi de retour, le véritable Aurélien, l’Aurélien bout-en-train. Il lève ses poings en l’air, la Tradition ça a du bon, il pète la forme, il y a du monde, c’est re-ti-par comme en…

    Mais au moment d’encaisser, il baisse la voix :
    – Et vous, vous y croyez à la fin ?

    SOIR. Appel de G., 10 ans, fier et heureux comme jamais. C’est fait, finito, son serveur Minecraft est installé, il a construit ça tout seul, akoyo, un enfant pareil à tous les autres, tellement plus démerdard que tous ces amateurs qui nous gouvernent, G. a écrit « bienvenue » à destination des nouveaux inscrits ; et il a prévu un coffre de dons, pour les nouveaux joueurs. « Papounet : ça s’appelle un serveur de survie. »

    A minuit, dernier tour des dernières nouvelles (à Wuhan, dit-on, un dépistage massif de la population serait sur les rails, après la découverte de six nouveaux cas en deux jours ; et à Washington, la Maison Blanche pourrait être cluster). Songes de sommeil qui vient. « Si vous regardez les mythes, ils commencent tous par des crises terribles. Le mythe d’Œdipe, par exemple, commence par la peste, partout, qui fait mourir les hommes » (René Char). Du Corona, quelles légendes surgiront-elles ? Quel monde à venir ? Quels mythes à détruire ? Et si tout n’était que t-shirts sales et retournements plein d’avenir ?

    La #fiction
    Était
    Parfaite
    (Dans cette réalité)

    Moral du jour : 10/10
    Ravitaillement : 10/10
    Sortie : définitive ?

    ( fin )

  • Corona Chroniques, #Jour48 - davduf.net
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour48
    http://www.davduf.net/local/cache-gd2/62/31348e6de7e6cdcf65bb95cc54fbf6.png?1588500537

    Conseil des ministres exceptionnel « dédié à la déclinaison opérationnelle des mesures » du #Déconfinement. À #Olivier_Véran, la bonne bouille inoffensive de la Santé, de venir annoncer la mauvaise nouvelle, la loi d’Etat d’urgence sanitaire s’inscrira dans la lignée de ses grandes sœurs : elle fera durer le plaisir du pouvoir et les supplices sur les libertés, elle sera prolongée de deux mois, jusqu’au 24 juillet, et plus si affinités (et l’on sait combien la République excelle dès qu’il s’agit de permanenter ses exceptions).

    Comme toujours, double discours. Sans rire : « notre stratégie repose d’abord sur l’adhésion des Français », ou : « nous faisons confiance à l’esprit de responsabilité des Français », quand, dans les faits, depuis deux mois, tout n’est que verticalité du pouvoir et démonstrations de force, paroles culpabilisantes et saillies moralisatrices, honte bue et masques perdus, infantilisation et incompétences, surveillance et punitions, #Lallement et amendes, et maintenant ça : des « brigades d’ange gardien », dixit Mielleux Véran, pour désigner d’obscurs ficheurs de « contact tracing ». Vient le tour de #Castaner, autre double, maléfique cette fois, à la mode confinée — barbe de quarantaine, cheveux qui s’allongent, ventre qui sommatise. Le ministre de l’Intérieur annonce le vent mauvais, la policisation rampante de la société : le gouvernement a décidé d’ « élargir la liste des personnes habilitées à constater les infractions ». Désormais, si la loi passe (et elle passera mardi, à priori), les pas encore formés (adjoints de sécurité, gendarmes adjoints volontaires), les vieux de la veille (réservistes police et gendarmerie) et les recalés des écoles de police (vigiles des transports) « pourront constater les non-respects de l’état d’urgence sanitaire et le sanctionner ». On sait ce que ce surcroit de pouvoir annonce : il est un avant goût de la mise en place du flicage généralisé de l’Après. Pas encore total, mais déjà tautologique. Cet après midi, Hassina Mechaï écrit : « Le déconfinement s’annonce comme la prolongation du confinement par d’autres moyens. Un confinement portatif où nous serons tous coupés des uns des autres dans un espace public qui ne fera plus commun. »

    Pour s’en rendre compte, il suffit d’écouter attentivement #Christophe_Castaner, non comme font les 20H, quand le ministre égrène les nouvelles dispositions, mais quand il tente de les justifier, dans un joyau de #novlang : « L’objectif du gouvernement n’est pas d’empêcher les gens de se déplacer. L’objectif du gouvernement, c’est d’empêcher que le virus se déplace. Or, pour se déplacer, le virus utilise celles et ceux des Français qui se déplacent. »

  • Corona Chroniques, #Jour47 - davduf.net
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour47

    12h, une poignée de volontaires des #Brigades_de_Solidarité_Populaire gagne la place du marché Croix de Chavaux à #Montreuil. Dans leurs cageots, des invendus de Rungis, qu’ils sont allés chercher hier, des fruits qu’ils ont triés, et des légumes qu’ils distribuent à une centaine de pauvres parmi les pauvres, les confinés de TOUT ; geste simple et magnifique, geste barrière suprême, « élan solidaire et autogestionnaire », comme ils disent ; une solidarité pensée, qui doit plus à l’Après qu’à l’Avant, à l’autodéfense qu’à la charité. Depuis le #Corona, le camion des BSP (création italienne, depuis internationale) maraude dans les quartiers populaires, un camion fait des tournées en continu, deux cantines mitonnent des repas prêts pour ceux qui n’ont même pas de cuisine.

    Mais 13h20, les voitures de police qui pimponnent. Mais 13h20, les motos des voltigeurs qui débarquent. Mais 13h20, #Lallement qui fait sonner la troupe. C’est brigades contre brigades, braves contre #BRAV (Brigades de Répression de l’Action Violente Motorisées). La distribution gratuite de denrées est interrompue. On nasse, on verbalise, pour manifestation non déclarée. Aux Brigadistes de rue — gantés, masqués, gelés — qui se plaignent d’être contrôlés comme Avant, sans précautions sanitaires ni distance d’aucune sorte, les Brigadistes de #préfecture rétorquent comme dans un aveu de l’Ordre imbécile : « Vous n’avez rien à dire, vos masques ne sont pas aux normes. »

  • Corona Chroniques, #Jour19 - davduf.net
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour19

    Didier en #Lallement. Il est chez lui (à Paris, et en direct sur BFM), cassant, dominateur, sorti d’on ne sait quelle caserne d’arrogance, caporal de briefing, fixant le périphérique à ses pieds, comme on foule ses propres limites ; il expose ses rêves de puissance élargie et d’autorité étendue jusque sur la moindre route secondaire de France, de Navarre et de Virus (le message : « à ceux qui persisteraient sur leur intention stupide » de partir en vacances, « nous serons là au départ, nous serons là pendant le trajet et nous serons là à leur arrivée »). C’est morgue contre morgue, celle du préfet versus la chambre bientôt froide de nos libertés. Il a les circonstances pour lui — les exigences sanitaires — mais nous avons l’Après #Corona à sauvegarder.

    • Casquette de militaire nord-coréen

      Cerise sur le gâteau, Didier Lallement, le tristement célèbre préfet de Paris qui a choisi son camp (qui n’est pas le nôtre, comme il le répète à l’envi) y va de sa petite tirade fielleuse : « Ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté. » Il y a quelque chose de fascinant à voir éclore à l’air libre une saloperie chimiquement pure, à entendre la jouissance badine dans ce propos. Ce mélange de cruauté rance et de stupidité à front bas restera dans les annales. Il faudrait avoir un minimum d’empathie pour comprendre que ceux qui arrivent en suffoquant dans les services de réa aujourd’hui peuvent avoir été contaminés par leurs proches en confinement, ou en étant obligés de travailler pour faire fonctionner le pays, ou en soignant des malades. Mais Lallement est trop occupé à jubiler pour réfléchir. Et c’est à des hommes de cette trempe qu’on donne le pouvoir de faire tirer sur la foule. Emmanuel Macron, vous avez pour vous entourer un incroyable talent.

      Big up quand même à votre équipe de gestion de crise pour la conférence de presse qui suivit, où, ayant délaissé son costume Hugo Boss pour une simple chemise blanche, sa casquette de militaire nord-coréen pour une perruque blondinette espiègle qui lui donnait l’air d’un fils Le Quesnoy dans La vie est un long fleuve tranquille, son rictus habituel pour une douceur contrite, Lallement y alla de ses regrets et présenta ses excuses. Depuis l’épisode Benalla, rasé et cerclé de fines lunettes relooké en gendre idéal en langues orientales à Sciences-Po, on n’avait pas vu tel foutage de gueule.

      https://www.liberation.fr/france/2020/04/06/encore-un-peu-et-vous-serez-intubes-par-des-gynecologues_1784329

  • #cojonesvirus

    Pour le préfet de Paris, les patients en réanimation sont ceux qui n’ont « pas respecté » le confinement
    https://www.lavoixdunord.fr/735584/article/2020-04-03/pour-le-prefet-de-paris-les-patients-en-reanimation-sont-ceux-qui-n-ont

    Autant de vies qui auraient pu être épargnées si les consignes avaient été « respectées » ? Évidemment pas si simple : le samedi 21 mars, jour de l’annonce du confinement, la France déplorait déjà 562 morts et plus de 6 000 patients hospitalisés, dont près de 1 500 en réanimation. L’épidémie était déjà en circulation sur le territoire.

    Et le préfet omet surtout de préciser que parmi les malades en réanimation aujourd’hui se trouvent des personnes qui avaient le droit de sortir de leur domicile pour aller travailler, dans la grande distribution ou tout simplement pour aller soigner les gens par exemple, et qui ont donc « respecté » les règles du confinement.

    (Plus #trash que #Lallement, tu meurs...)