• Mise à l’écart de la cheffe des urgences de Laval : le ministre de la Santé interpellé - France Bleu
    https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/mise-a-l-ecart-de-la-cheffe-des-urgences-de-laval-le-ministre-de-la-sante

    Caroline Brémaud n’est plus la cheffe du service des urgences de l’hôpital de Laval depuis le 1ᵉʳ décembre. Très médiatique, celle qui a lancé l’alerte sur le manque criant de moyens à l’hôpital en 2021, est démise de ses fonctions. Des syndicats de soignants et des élus crient au scandale.

  • Software engineers feel unable to speak up about wrongdoing at work
    https://betanews.com/2023/11/20/software-engineers-feel-unable-to-speak-up-about-wrongdoing-at-work

    A new report from software auditing company Engprax finds 53 percent of software engineers have identified suspected wrongdoing at work but many are reluctant to report it due to fear of retaliation from management.

    Of those who have spoken up, 75 percent report facing retaliation the last time they reported wrongdoing to their employers.

    Alongside the risk of retaliation for speaking up, one in six software engineers feel unable to express ideas or concerns, speak up with questions, or admit to mistakes without fear of negative consequences. Nearly one in four say they were unable to take calculated risks without fear of negative consequences.

    Prior research identified in the investigation has also shown that ’those with the lowest programming skill’ are most likely to be most over-optimistic at evaluating software delivery performance in large projects. With 44 percent of those who didn’t report wrongdoing attributing fear of retaliation from colleagues as a reason, the study highlights the need to ensure subjective employee feedback mechanisms are not used as a tool for retaliation.

    Dr Junade Ali, the principal investigator of the study, says, “Recent developments demonstrate the fundamental importance of software engineers being free to raise the alarm when they become aware of potential wrongdoing; unfortunately our research has highlighted that software engineers are not sufficiently protected when they need to do so. From software engineers facing mass retaliation for speaking up and banned gagging clauses still being used, to ’industry-standard’ software development metrics not considering the public’s risk appetite; this investigation has highlighted systematic and profound issues with society-wide impact, given how integral computers are to all our lives. Our investigation has shown a tendency for problems to be swept below the rug until they reach boiling point rather than addressed, this is neither compassionate nor honest for those involved.”

    #Lanceurs_alerte #Complicité #Silence

  • Bercy enfonce la lanceuse d’alerte de l’affaire UBS | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/140923/bercy-enfonce-la-lanceuse-d-alerte-de-l-affaire-ubs

    Stéphanie Gibaud a permis à l’État de récupérer 1,8 milliard d’euros dans l’affaire UBS. Mais cette lanceuse d’alerte a tout perdu et vit au RSA. Bercy s’oppose pourtant fermement à ce qu’elle touche une indemnisation. Récit d’audience.

  • La note qui révèle comment l’agrobusiness attaque les journalistes bretons - Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne
    https://splann.org/note-agrobusiness-journalistes-bretons

    Une note interne signée par Les Z’Homnivores, association d’industriels de la viande soutenue par la région Bretagne, dépeint le journaliste Nicolas Legendre en militant de la « post-vérité » rattaché à l’« ultra-gauche », en « croisade personnelle [pour] la fin de l’agriculture et la production alimentaire en Bretagne ». Ce document que nous rendons public en intégralité traduit une volonté de nuire étrangère à l’exercice normal du débat démocratique.

    #agrobusiness #agroindustrie #lanceurs_d'alertes

  • L’invité de ce journal

    C’est une structure méconnue, chargée de payer les salariés des entreprises qui sont placées en redressement ou en liquidation judiciaire : l’Agence de garantie des salaires (AGS). Liée à l’assurance chômage (l’Unédic) et au patronat (via le Medef), cette institution est financée par des cotisations versées par l’ensemble des entreprises. Or, d’après l’association Anticor, jusqu’à 15 milliards d’euros de ses fonds ont pu être détournés en l’espace de 13 ans, entre 2009 et 2022. Une enquête pour corruption et prise illégale d’intérêts est ouverte depuis 2019. Ce mardi l’ONG anticorruption s’est constituée partie civile dans ce dossier. Jérôme Karsenti, l’avocat d’Anticor dans cette affaire est l’invité de ce journal.
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-22h/journal-de-22h-du-jeudi-04-mai-2023-2970080
    #corruption #anticor

    • Anticor dénonce le possible détournement de plus de 15 milliards d’euros dans l’affaire des faillites d’entreprises
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/05/03/anticor-denonce-le-possible-detournement-de-plus-de-15-milliards-d-euros-dan

      Anticor explique en effet avoir mis au jour de nouvelles informations exposant un possible système de détournement d’argent à grande échelle, allant au-delà de l’ex-direction de l’#AGS, partie en 2018. L’association pointe du doigt une partie du réseau de #mandataires_judiciaires liés à l’agence, payés en honoraires, dont le rôle est de distribuer aux salariés les fonds gérés par l’AGS. Même s’il s’agit d’argent privé, Anticor estime que l’infraction de détournement de biens publics peut s’appliquer, puisque l’AGS comme les mandataires sont chargés d’une mission de service public.

      Ces soupçons figuraient déjà dans l’une des deux plaintes à l’origine de l’ouverture de l’enquête judiciaire, déposée en octobre 2019 par l’AGS et la délégation Unédic AGS (DUA), l’organisme chargé de la gestion opérationnelle du régime de garantie. Après la mise au jour de possibles infractions par la nouvelle directrice de la DUA, les deux organismes avaient dénoncé à la justice de possibles faits d’abus de confiance, faux et recel commis par des mandataires judiciaires, trop vite « labellisés » pour gérer ces procédures collectives et traitant les dossiers de façon accélérée et « sans contrôle a priori ».
      De nombreuses anomalies de gestion avaient été signalées, comme ces dossiers classés en pertes dans la comptabilité de l’AGS, sur simple déclaration de mandataires, alors même qu’ils n’étaient pas clôturés. Ou bien encore de gros écarts, difficilement justifiables, entre les avances de fonds versées par l’AGS aux mandataires pour payer les salariés et les sommes récupérées in fine par l’agence de garantie auprès des mandataires, une fois les actifs des entreprises défaillantes vendus.

      15,1 milliards d’euros non récupérés

      Mais Anticor livre aujourd’hui de nouveaux éléments qui éclairent, selon elle, « le mécanisme des infractions commises par les mandataires judiciaires ». Des semaines durant, l’association anticorruption s’est penchée sur les comptes de l’AGS et les flux financiers circulant vers les mandataires, en s’appuyant aussi sur le rapport d’audit commandé par la nouvelle direction de l’AGS au cabinet EY. Se fondant sur la « différence conséquente entre les cotisations perçues [par l’AGS], les avances réalisées, et les récupérations », Anticor estime qu’« à chaque étape des transactions, des infractions pénales sont potentiellement commises ».

      Au total, « 15,1 milliards d’euros n’ont pas été récupérés par l’AGS et ont donc potentiellement fait l’objet de détournement de biens », sur une période allant de 2009 à 2022, selon les calculs de l’association. De nouveaux contrôles, plus stricts, ont cependant été instaurés à compter de 2019, réduisant le risque de détournement.

      L’un des points saillants du dossier constitué par Anticor porte sur le préjudice subi par les salariés d’entreprises défaillantes, qui n’auraient pas été payés par certains mandataires en dépit des avances de fonds de l’AGS : selon l’association, « l’absence de contrôle (…) a pu permettre à certains mandataires de détourner ces sommes (…) pour un montant minimum de plus de 700 millions d’euros » sur les vingt dernières années. Elle cite le cas de Mory Ducros, cette société de messagerie dont la liquidation judiciaire prononcée en février 2014 avait fait les gros titres. Une partie de ses 2 882 salariés licenciés n’auraient pas été payés.

      « Corruption systémique »

      « Ce dossier est écœurant car il révèle des dysfonctionnements à toutes les étapes et des malversations présumées d’une ampleur phénoménale au détriment des salariés, estime Elise Van Beneden, la présidente d’Anticor.

      https://justpaste.it/cjr21

      #salaire #droits_sociaux #salariés

  • Pour nous faire taire, un milliardaire réclame 50 000 euros au Média
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/pour-nous-faire-taire-un-milliardaire-reclame-50-000-euros-au-media-AT3K5K

    Au Média, on a de la chance. On a des “amis” qui veulent nous faire taire. Le 7 novembre, le Média sera en procès contre la plus grosse société minière de Guinée, adepte de l’évasion fiscale.

    #Afrique #Françafrique #Justice #Lanceurs_d'alerte

  • Pour nous faire taire, un milliardaire réclame 50 000 euros au Média
    https://www.lemediatv.fr/articles/2022/pour-nous-faire-taire-un-milliardaire-reclame-50-000-euros-au-media-AT3K5K

    Au Média, on a de la chance. On a des “amis” qui veulent nous faire taire. Le 7 novembre, le Média sera en procès contre la plus grosse société minière de Guinée, adepte de l’évasion fiscale.

    #Afrique #Françafrique #Justice #Lanceurs_d'alerte

  • VIDEO : Déficience des services de l’Etat

    Lors de la 6ème édition des Rencontres des lanceurs d’alerte, tenue à L’Ile-Saint-Denis en novembre dernier, trois praticiens des services publics et de l’environnement dressaient un tableau accablant des déficiences croissantes des services de l’Etat, détruits par le libéralisme dominant.

    Voir la suite :

    http://www.eauxglacees.com/VIDEO-Deficience-des-services-de-l?var_mode=calcul

  • Brest, tous aux abris Robin des bois
    https://robindesbois.org/brest-tous-aux-abris

    Le lundi 28 juillet 1947, l’ Ocean Liberty est à quai. Il vient de New York. Il est chargé de 3100 tonnes de nitrate d’ammonium. Un départ de feu est signalé à 12h25. Des remorqueurs l’éloignent du port de commerce et de la ville. A 17h25, il explose et projette des milliers de débris incandescents. Brest, en reconstruction après la Deuxième Guerre Mondiale, est ravagée. Le bilan humain est de 26 morts et de centaines de blessés. Si le navire et sa cargaison dangereuse n’avaient pas été éloignés à temps du cœur de la ville portuaire, c’était Beyrouth avant l’heure.


    Vladimir Vize, mer de Kara, 4 mars 2020 © D. Lobusov

    77 ans après, Brest veut rejouer avec le feu. Pour éviter les « lourdeurs administratives » et faire face à la concurrence des chantiers de réparation navale asiatiques, un arrêté modifiant le Règlement des Ports Maritimes (RPM) est en préparation par le ministère de l’Ecologie.
Alors qu’un navire transportant des marchandises dangereuses doit actuellement avoir des citernes vides et nettoyées avant d’entrer dans une cale sèche où il sera captif pendant les réparations, le projet d’arrêté permet l’accueil en cale sèche de navires encore chargés ou contenant des résidus de matières dangereuses comme du pétrole et surtout du Gaz Naturel Liquéfié (GNL). Il s’agit en particulier de favoriser les escales techniques des méthaniers brise-glaces russes qui livrent en Europe de l’Ouest et en Asie du GNL en provenance du terminal gazier de Yamal en Arctique russe opéré par Yamal GNL, propriété du russe Novatek, de TotalEnergies, de la China National Petroleum Corporation et du Fonds d’investissement du gouvernement chinois Silk Road Fund.


    Yakov Gakkel, mer de Sibérie orientale,10 novembre 2021 © Alex Y-FleetPhoto

    Le GNL est inflammable et explosif. Les méthaniers sont comme toutes les autres catégories de navires de commerce atteints par le gigantisme. Le Georgiy Brusilov, le Nikolay Yevgenov, le Boris Vilkitsky, le Yakov Gakkel, le Christophe de Margerie, le Vladimir Vize , tous de 299 m de long, ont fait récemment des arrêts techniques à Brest de plusieurs semaines pour de la maintenance générale, des travaux de peinture, de tôlerie, vérification et remplacement des vannes, des pompes de cargaison, localisation de fuites dans les cuves, travaux de tuyauteries, meulage, soudure à chaud. Les méthaniers sont des bombes flottantes. Grâce à cet arrêté, les méthaniers vont devenir des bombes terrestres. Ils pourront en cale sèche contenir dans leurs cuves des « volumes importants » de gaz.

    Dans les chantiers navals de réparation, qu’ils soient militaires ou civils, les incendies pendant les opérations de maintenance des navires sont fréquents. Un navire à quai sans son équipage complet est plus vulnérable qu’un navire en mer. L’incendie le plus connu et le plus meurtrier est celui du pétrolier Spyros en 1978 à Singapour. 76 morts parmi les ouvriers et 69 blessés.


    Christophe de Margerie, Mer de Sibérie orientale, 8 novembre 2021 © Alex Y-FleetPhoto

    Le chantier Damen de Brest s’inscrit dans un environnement Seveso. Il est voisin de 3 sites qui peuvent être à l’origine d’un accident majeur se propageant aux navires captifs non nettoyés. Dans l’autre sens, un accident sur un navire en cale sèche pourrait avoir des conséquences sur la sécurité des sites Seveso voisins. En juin 2020, l’explosion dans la province du Zhejiang en Chine d’un modeste camion-citerne de GNL et ses effets dominos ont fait 20 morts, 172 blessés dont 24 graves et dévasté des quartiers entiers.

    Robin des Bois estime que cette faveur réclamée par l’industrie de la réparation navale se ferait au détriment de la sécurité industrielle, maritime et du droit à l’information des citoyens. Aucune consultation des populations locales et des maires n’est prévue dans le projet d’arrêté. Mieux vaut quelques « lourdeurs administratives » que la lourdeur de bilans humains et matériels.

    Dans l’Union européenne, les chantiers navals ne sont pas assujettis à la directive Seveso. La France va demander à la Commission européenne si un chantier naval accueillant des tankers de GNL contenant encore des volumes importants de gaz devait ou non être classé Seveso. Robin des Bois attend sans illusion la réponse de la Commission qui vient de décerner le label vert au gaz fossile.

    Les demandes des chantiers Damen à Brest sont relayées par les chantiers Damen à Dunkerque et par les chantiers navals de Marseille.

    #Brest #Dunkerque #Marseille #seveso #france #gouvernement_macron #lourdeurs_administratives #pétrochimie #incendie #gaz #pétrole #gnl #arctique #climat #transport_maritime #pollution #Histoire #catastrophe #commission_européenne

  • à partir de 01:03:30
    C politique - Invités : Lucile Schmid, Olivier Mangin et William Bourdon diffusé le dim. 06.02.22 | France tv
    https://www.france.tv/france-5/c-politique/c-politique-saison-13/3058195-invites-lucile-schmid-olivier-mangin-et-william-bourdon.html

    un doc exceptionnel sur le lanceur d’alerte de la centrale nucléaire du Tricastin.
    - William Bourdon (son avocat)

    #Nucléaire #accident_nucléaire #lanceur_d'alerte

  • Le policier lanceur d’alerte Benmohamed sanctionné pour avoir témoigné à l’Assemblée
    04/02/2022 - Par Mathieu Molard , Christophe-Cécil Garnier | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1643974193-policier-lanceur-alerte-benmohamed-sanctionne-temoigne-assem

    Le policier Benmohamed, qui avait révélé des centaines de cas de maltraitance et de racisme, a été sanctionné une seconde fois. On lui reproche d’avoir témoigné à l’Assemblée. Dans la foulée, sa hiérarchie ouvre une troisième procédure contre lui. (...)

  • « Les lanceurs d’alerte ne seront plus seuls » - Maison des Lanceurs d’Alerte
    https://mlalerte.org/les-lanceurs-dalerte-ne-seront-plus-seuls

    En effet, ce mardi 1er février, députés et sénateurs ont trouvé un accord qui rétablit l’essentiel des avancées adoptées en novembre par l’Assemblée nationale.
    Ils se sont ainsi accordés pour donner la possibilité aux associations et syndicats de devenir « facilitateurs d’alerte » et bénéficier de la protection accordée aux lanceurs d’alerte.
    Les provisions pour frais de justice accordées aux lanceurs d’alerte ne pourront leur être retirées, même s’ils n’obtiennent pas gain de cause.
    Autre exemple : le texte acte l’élargissement des possibilités accordées aux lanceurs d’alerte de divulguer leurs informations à la presse.

    Enfin, la loi met fin, conformément aux dispositions de la directive européenne, à l’obligation pour les lanceurs d’alerte de saisir leur employeur en premier lieu avant d’envisager la saisine d’une autorité et impose à ces dernières un délai de réponse. Le processus s’en trouve fluidifié et clarifié.

  • #Vincent_Brengarth et #Jérôme_Hourdeaux, Revendiquons le droit à la #désobéissance

    Depuis plusieurs années, la France, « patrie des droits de l’homme », connaît une #dérive_autoritaire sans précédent rompant avec son Histoire et ses prétentions d’exemplarité. Les auteurs du présent ouvrage, respectivement journaliste et avocat œuvrant dans le domaine des #libertés_fondamentales, en ont été les témoins privilégiés et ont écrit ce livre autant comme un constat implacable que comme un #appel au #sursaut.
    Quand l’#état_d’urgence sanitaire a été décrété en octobre 2020, ni le Parlement, ni les citoyens, sidérés, ne s’y sont opposés. Pourtant, notre #démocratie souffre dans ses fondements même : la suite des #régimes_d’exception qu’elle connaît depuis plusieurs années donne des prérogatives toujours plus importantes à l’#État. Surtout, l’#épidémie de #Covid-19 aura été une formidable occasion de banaliser les outils de #contrôle et d’y accoutumer les citoyens. Cette manière de gouverner a des conséquences lourdes sur la #justice et sur la société. Cela pourrait être plus grave encore si un parti extrémiste arrivait au pouvoir.
    L’avocat Vincent Brengarth et le journaliste Jérôme Hourdeaux sont à la fois les témoins privilégiés de la dérive à l’œuvre contre les #libertés_publiques et les vigies attentives qui la combattent tous les jours. En ces temps d’affaiblissement extraordinaire des #contre-pouvoirs, ils dressent un bilan implacable du quinquennat #Macron, du tournant répressif contre ceux qui concourent à l’expression de la #pluralité_des_opinions (#gilets_jaunes, #zadistes, #lanceurs_d’alerte…), de l’illusoire course à la #sécurité. Pour mieux nous inciter à résister à la #surveillance_généralisée.

    https://www.fayard.fr/documents-temoignages/revendiquons-le-droit-la-desobeissance-9782213717388
    #livre
    #Etat #droits_humains #répression #résistance

    ping @karine4 @isskein

  • Le Sénat veut « bâillonner » les lanceurs d’alerte
    https://reporterre.net/Le-Senat-veut-baillonner-les-lanceurs-d-alerte

    Comment expliquer un tel recul ? Glen Millot, délégué général de la Maison des lanceurs d’alerte, y voit la patte du #lobby_agricole. Une récente enquête de Mediapart montre que les représentants des industries agroalimentaires ont envoyé plusieurs courriels aux sénateurs au cours des derniers mois. Ils les ont invités à réduire l’ambition de la proposition de loi émise par l’Assemblée, allant jusqu’à leur proposer des amendements écrits par leurs soins. Ces courriels insistaient notamment sur la nécessité de priver les associations du statut de #lanceur_d’alerte. Une suggestion reprise, comme évoqué plus haut, par la commission des lois du Sénat.

    #Fnsea pour ne pas la citer

  • #Wirecard. Le scandale financier qui secoue l’Allemagne

    En 2020, Wirecard, une #start-up allemande devenue un géant du #paiement_en_ligne, s’effondre suite à des révélations de fraudes d’une ampleur inouïe. Retour sur l’ascension et la chute d’un mouton noir de la « fintech ».

    Le plus grand scandale financier de ces deux dernières décennies en Allemagne a commencé comme une success-story. Start-up fondée en 1999 et pilotée dès 2002 par l’Autrichien Markus Braun, la société de paiement en ligne Wirecard profite de la croissance exponentielle d’Internet pour élargir massivement sa clientèle. Proposant d’abord ses services à des sites spécialisés dans la pornographie et les jeux d’argent, l’entreprise s’achète rapidement une respectabilité. Vingt ans après sa création, Wirecard a bravé tous les obstacles pour s’imposer comme un fleuron de l’économie numérique allemande et l’un des principaux concurrents de Paypal. Cotée au Dax, l’indice boursier national, et valorisée en Bourse à hauteur de 14 milliards d’euros, la société s’enorgueillit d’un impressionnant portefeuille de quelque 300 000 clients. Sa chute sera aussi fulgurante que son ascension quand, en juin 2020, des fraudes d’une ampleur inédite la concernant sont révélées. Au total, 1,9 milliard d’euros ont disparu des comptes de l’entreprise.

    Accointances douteuses
    Comment des irrégularités aussi colossales ont-elles pu passer sous les radars des autorités de régulation ? Des alertes circulaient pourtant dans le milieu de la finance depuis 2009 et un analyste avait même fourni en 2016 des preuves solides de fraudes chez Wirecard, sans faire réagir l’Autorité fédérale de supervision financière… De la Bourse de Munich à Singapour, cette ahurissante affaire, hautement romanesque, mêle blanchiment d’argent, falsifications, intimidations et menaces de mort, dévoilant la face sombre d’une « fintech » aux accointances pour le moins douteuses. Pour retracer la chronologie de ce dossier, Benji et Jono Bergmann ont rencontré plusieurs de ses acteurs : journalistes d’investigation, commentateurs et analystes, sans oublier le lanceur d’alerte Pav Gill, avocat et ancien employé de Wirecard, qui forme avec sa mère un étonnant duo de justiciers. Si l’ex-PDG Markus Braun, en prison, attend son procès, son ancien bras droit, le charismatique Jan Marsalek, s’est évaporé et reste l’un des criminels en col blanc les plus recherchés de la planète.

    https://www.arte.tv/fr/videos/100289-000-A/le-scandale-financier-qui-secoue-l-allemagne-wirecard
    #film #film_documentaire #documentaire
    #lanceur_d'alerte #finance #Markus_Braun #Jan_Marsalek #escroquerie #industrie_numérique #technologie_numérique #fintech #industrie_du_jeu #jeux_d'argent #Tobias_Bosler #justice #globalisation #mondialisation #rapport_Zatarra #GI_retails #fraude_comptable #blanchissement_d'argent #Michael_Schütt #Bluetool #BaFin #corruption #Allemagne #Jigajig #DAX #Al_Alam #Edo_Kurniawan #paiement_électronique #EY

  • #Nucléaire : un cadre de la centrale du Tricastin dénonce une « politique de dissimulation » d’incidents de sûreté
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/12/nucleaire-un-cadre-de-la-centrale-du-tricastin-denonce-une-politique-de-diss
    #criirad

    L’accusation n’émane ni d’une organisation #antinucléaire ni d’une association de défense de l’#environnement. Pour la première fois, c’est un cadre d’EDF, ancien membre de la direction d’une centrale nucléaire française, celle du Tricastin (Drôme), qui a décidé de briser le silence et de saisir la justice pour dénoncer ce qui, selon lui, s’apparente à une « politique de dissimulation » d’incidents et d’écarts en matière de sûreté. Une démarche inédite dans un milieu tenu au secret. Selon les informations du Monde, une plainte a été déposée au début d’octobre devant le #tribunal_judiciaire de Paris. Elle vise #EDF et la direction de la centrale du Tricastin aux chefs de « mise en danger de la vie d’autrui », « #infractions au code pénal, au code de l’environnement, au code du travail et à la #réglementation relative aux installations nucléaires » et « harcèlement ».

    Le plaignant espère que la justice reconnaîtra son statut de #lanceur_d’alerte. En attendant, toujours #salarié d’EDF, il souhaite garder l’anonymat – nous l’appellerons Hugo. Le Monde a pu le rencontrer, à plusieurs reprises. D’emblée, et malgré la gravité des faits qu’il dénonce, Hugo se présente comme « un amoureux du nucléaire ». Mais un amoureux aujourd’hui « tiraillé », « déchiré », qui tente de cacher sa nervosité derrière un large sourire. Cet homme d’une quarantaine d’années apparaît profondément éprouvé par les événements dont il a été témoin, puis #victime : il affirme, en effet, avoir subi un #harcèlement pendant plusieurs années en raison, notamment, de son refus de « couvrir » certaines tentatives de dissimulation.

    Sa plainte fait figure de dernier recours après qu’il a essayé, en vain, de parvenir à une solution en interne, en alertant la direction de la centrale, celle du groupe ainsi que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Contactés par Le Monde, EDF explique ne pas « faire de commentaires s’agissant des propos rapportés par un salarié » et l’ASN conteste toute dissimulation. La direction de la centrale du Tricastin n’a pas souhaité réagir.

    « Cette plainte rappelle que le lanceur d’alerte est une #vigie_démocratique plus que jamais indispensable lorsque l’opacité qui règne dans le nucléaire sert d’alibi pour dissimuler des graves atteintes à l’intérêt général et à l’environnement », expliquent les avocats William Bourdon et Vincent Brengarth, qui accompagnent Hugo dans sa démarche avec l’association franco-américaine de soutien aux lanceurs d’alerte The Signals Network.

    Le parcours d’Hugo est celui d’un pur produit du nucléaire français. Entré chez EDF au début des années 2000, il gravit très vite les échelons jusqu’à prendre, à moins de 35 ans, la tête du service sûreté de l’une des dix-huit centrales du pays. Preuve de la reconnaissance de ses qualités professionnelles, c’est lui qu’on envoie représenter l’entreprise lors de réunions de l’Agence internationale de l’énergie atomique ou de salons internationaux. Fin 2016, bardé d’états de service élogieux, il est nommé au sein de la direction de la centrale du Tricastin.

    Cette centrale, mise en service en 1980, est l’une des plus vieilles de France. Se profile alors la quatrième visite décennale du réacteur numéro un, programmée en 2019. L’enjeu est de taille pour EDF : ce réacteur est le premier des trente-deux réacteurs de 900 mégawatts (MW) du parc à passer sa « visite des 40 ans », qui doit permettre de prolonger son activité de dix ans – si la réglementation française ne prévoit pas de durée de vie maximale des réacteurs, une partie des équipements a été conçue, à l’origine, selon une hypothèse de quarante ans de fonctionnement.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Nucléaire : l’ASN pose ses conditions pour une prolongation de la durée de vie des réacteurs

    Pour EDF, rappelle Hugo, il est « inenvisageable » de rater ce rendez-vous, qui s’accompagne d’une enquête publique. Or, la centrale du Tricastin est dans le collimateur de l’ASN depuis quelques années en raison de la multiplication d’incidents, au point d’avoir été placée sous « surveillance renforcée » en 2017. Chaque centrale est, en effet, classée en fonction de ses résultats en matière de sûreté, d’environnement, de radioprotection, d’accidentologie et de production : celle du Tricastin est dans les dernières places. Au premier trimestre 2017, un nouveau directeur arrive avec pour mission de redresser la barre. « La pression était maximale, dit Hugo. Il a fallu mettre en œuvre tous les moyens pour améliorer les résultats en vue de la validation de la visite du réacteur numéro un. » Quitte à passer sous silence ou à minimiser certains incidents au mépris des règles fondamentales de sûreté.

    Volonté de la direction

    De nombreux documents, que Le Monde a pu consulter, témoignent de la volonté de la direction de dissimuler à l’ASN des événements, ou en tout cas d’atténuer leur ampleur, ou de les déclarer avec retard – comme l’avait révélé en partie Mediapart en 2019. L’exemple le plus spectaculaire date de l’été 2018. Dans la nuit du 29 au 30 août, le chef d’exploitation fait état, dans un e-mail, d’une « inondation interne dans plusieurs locaux et sur trois niveaux » survenue dans l’un des bâtiments électriques de la centrale, et atteignant 10 centimètres d’eau. Il explique que les prélèvements réalisés ne contiennent pas d’activité radioactive, « sauf dans un local », et que « du matériel sensible au niveau sûreté est présent ». Il s’agit notamment de vannes de l’alimentation de secours des générateurs de vapeur, l’un des systèmes de sauvegarde les plus importants en cas d’accident. Selon son compte rendu, l’incident n’est « toujours pas soldé vingt-quatre heures après sa découverte » et « les moyens humains et surtout matériels ne sont pas à la hauteur de l’enjeu », ce qu’il juge « inacceptable ». C’est avec de simples raclettes et un aspirateur emprunté à un prestataire de nettoyage que les agents d’EDF tentent de résorber l’inondation.

    Hugo découvre cet e-mail, ainsi que des photos et vidéos prises pendant la nuit, le lendemain matin. « Mon supérieur vient me voir et me dit : “Mais c’est quoi ce con de chef d’exploitation qui envoie un e-mail à la Terre entière ?” », rapporte-t-il. Le 31 août a lieu une inspection de l’ASN, prévue de longue date. Alors qu’Hugo s’apprête à expliquer ce qui s’est passé, son chef lui demande de quitter la réunion. Il découvrira seulement plus tard ce qui a été dit aux inspecteurs, en lisant le compte rendu de l’Autorité de sûreté nucléaire daté du 16 octobre : celui-ci fait état non pas d’une inondation mais de « quelques écoulements » qui ont été « immédiatement arrêtés ». Pour Hugo, il est clair, à la lecture de cette version, que la durée de l’événement, sa gravité et le manque de moyens pour y faire face ont été largement minimisés.

    « Le compte rendu du chef d’exploitation a été écrit à chaud dans la nuit, explique aujourd’hui Christophe Quintin, inspecteur en chef à l’ASN. Si j’enlève le facteur [de son] “énervement”, les présentations qui sont faites de l’événement sont cohérentes. » En 2019, l’ASN avait toutefois reconnu que le « manque de moyens de nettoyage n’avait pas été évoqué lors de l’inspection ». Depuis 2017, le « gendarme du nucléaire » avait également demandé à deux reprises à EDF de résoudre le problème de l’étanchéité des joints entre les bâtiments, considérant ces derniers comme « importants pour la protection de l’environnement afin d’éviter toute dispersion d’effluents et de produits dangereux ». En vain.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire s’inquiète d’un « recul de la rigueur dans l’exploitation des centrales »

    Non-respect des #procédures généralisé

    Deux semaines après la fuite, un autre incident intervient, lié à la non-fermeture d’une vanne. Ce jour-là, comme le veut la procédure, le chef d’exploitation de permanence et l’ingénieur de sûreté, une sorte de « gendarme du nucléaire » local, confrontent leurs analyses : tous deux conviennent qu’il s’agit d’un « événement significatif de sûreté », qui doit donc être déclaré automatiquement. Malgré leur accord, la direction demande une deuxième « confrontation », contrevenant ainsi aux règles. Les deux responsables maintiennent leur position, mais les directeurs persistent et ne déclareront pas l’incident. L’ASN affirme ne pas avoir retrouvé de traces d’échanges avec EDF concernant cet événement. « Si on n’a rien trouvé, c’est qu’on ne l’a pas vu en inspection », commente Christophe Quintin.

    Ce non-respect des procédures semble relever de pratiques généralisées, plutôt que de situations isolées. Un responsable des ingénieurs sûreté s’inquiète auprès d’Hugo des pressions de la direction : « Les ingénieurs sûreté en ont marre que les chefs d’exploitation baissent leur pantalon pour éviter [de déclarer] des événements significatifs de sûreté. » Ainsi, en décembre 2017, le repli d’un réacteur – la pression et la température de son circuit primaire sont abaissées en raison de l’indisponibilité d’une pompe – n’est pas déclaré. L’ASN a toutefois la possibilité, a posteriori, de revenir sur la caractérisation des incidents : en mars 2018, elle affirme ainsi que ce repli aurait dû être déclaré « sans ambiguïté » et demande à l’exploitant de le faire « dans les plus brefs délais ». S’il paraît anodin, ce retard de déclaration de quelques mois ne l’est pas : signalé en 2018, il n’apparaît pas dans le bilan annuel 2017 du #Tricastin. Dans la même note, l’ASN s’interroge officiellement sur « l’écoute de la filière indépendante de sûreté par les représentants de la direction lorsque ceux-ci doivent arbitrer le caractère déclaratif ou non de certains événements ».

    Un autre exemple, encore. Le 15 juin 2017, le réacteur numéro un fonctionne au-delà de la puissance maximale autorisée pendant quarante-cinq minutes. Une situation qui aurait dû être signalée dans les quarante-huit heures – c’est le cas dès que la surpuissance excède six minutes. Elle ne sera déclarée que le 2 août. Pourtant, la direction de la centrale du Tricastin connaît bien le problème : alors que les cas de surpuissance sont rares à l’échelle du parc français, la centrale en a déjà connu deux cette année-là, le précédent ayant même duré six heures. En cas de répétition d’un même événement significatif, l’exploitant peut être amené à déclarer ce dernier en niveau 2 sur l’échelle INES, graduée de 0 à 7 en fonction de la #gravité. Les événements de #niveau_2 sont très rares.

    « Quand il y a un nouvel événement de surpuissance le 15 juin, ce n’est même plus qu’on serre les fesses, se remémore Hugo. La direction nous dit clairement qu’il est hors de question qu’on ait un incident de niveau 2. » Le Monde a pu consulter un SMS envoyé par un supérieur d’Hugo, le 3 juillet. La consigne ne laisse pas de place à interprétation : « Il faut démonter ce qui s’est passé ce jour-là en mesurant sans prendre l’EC [soit la valeur du capteur utilisé dans le calcul de puissance thermique] pour démontrer que moins de six minutes. »
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Dans la centrale nucléaire du Tricastin, un problème électrique a accru le risque d’accident grave
    Recours à l’intimidation

    Pour tenter de minimiser les écarts de #sûreté, la direction de la centrale du Tricastin peut également avoir recours à l’intimidation, rapporte Hugo. En juillet 2018 a lieu une visite de l’inspection nucléaire (IN), une unité spécifique chargée d’évaluer le niveau de sûreté des centrales, tous les trois ans environ, par le biais d’un audit d’envergure appelé « évaluation globale d’excellence » et pouvant durer plusieurs semaines. Ordre aurait alors été donné de mettre toute la pression possible sur l’un des inspecteurs pour le « pousser à bout et le dégager », raconte Hugo. Il reconnaît d’ailleurs avoir « participé au jeu » : un soir, le rendez-vous avec l’inspecteur s’éternise au lieu d’être expédié en une demi-heure.

    Un SMS témoigne du fait que la direction a donné rendez-vous à Hugo pour « traiter son cas au gars de l’IN ». « On te donne un ordre, tu le fais. Le fonctionnement d’une centrale, c’est très militaire, le directeur est le seul maître à bord. J’ai dû me montrer dur avec quelqu’un qui faisait juste son boulot », regrette Hugo.

    Au-delà de la gravité potentielle des différents incidents, ces pratiques remettent en cause le principe même de la sûreté. Le « gendarme » du nucléaire n’étant pas présent en permanence dans les centrales, le système est fondé sur le processus de déclaration par EDF et sur la transparence. « La sûreté, ce n’est pas qu’une question d’événements ou de valeurs qu’on dépasse, insiste Hugo, c’est une culture. On a tellement bien dissimulé certains incidents que l’ASN ne les a pas vus, c’est très grave. »

    L’ASN, de son côté, conteste cette analyse. « Il est normal qu’il y ait, à certaines périodes, des écarts d’appréciation entre l’ASN et l’exploitant, assure Christophe Quintin. Au Tricastin, il y a effectivement eu en 2017 et 2018 pas mal de divergences, mais elles ont été portées à la connaissance de l’ASN et n’ont pas été mises sous le tapis. Pour tous les événements qui n’avaient pas été déclarés, l’exploitant avait des explications rationnelles. » Egalement contacté par Le Monde, EDF se contente de rappeler que la sûreté des centrales est « la priorité » du groupe et que « la transparence et le respect de la réglementation sont scrupuleusement appliqués et respectés sur tous les sites ».

    Concernant plus particulièrement le Tricastin, l’entreprise souligne que le nombre d’événements significatifs déclarés par la centrale est « stable depuis plusieurs années » et que les bilans sûreté réalisés par l’ASN « ne font aucun état de non-respect du principe de transparence ».
    Entretien avec le physicien Bernard Laponche : Article réservé à nos abonnés « L’état du parc nucléaire français est préoccupant »
    Accidents de travail avec arrêt non transmis

    Un autre aspect de ce que Hugo qualifie de stratégie de dissimulation repose sur la non-déclaration des accidents de travail avec arrêt. Le mode opératoire est souvent le même : si un salarié se voit remettre une déclaration d’accident avec arrêt, signifiant que son état de santé ne permet pas une reprise du travail, la direction met la pression sur ses chefs pour que l’arrêt ne soit pas transmis. Il est alors demandé au salarié de rester chez lui le nombre de jours prévus par le médecin. En cas de suspicion par l’inspection du travail, la direction a la parade : elle explique que le salarié a accepté un « aménagement de poste ».

    L’aménagement de poste sous-entend que celui-ci soit prévu en amont de la délivrance d’un accident du travail avec arrêt, que les conditions dudit poste soient validées par un médecin et, bien entendu, que le poste en question ne soit pas fictif. Hugo indique avoir été témoin d’événements fréquents pour lesquels ces conditions n’étaient pas respectées.

    Ces derniers s’intensifient avant la visite décennale. Le samedi 9 juin 2018, un technicien est victime d’un malaise alors qu’il intervient en salle des machines. Sa tenue vapeur est insuffisamment ventilée pour faire face aux très fortes températures. Selon le médecin qui l’examine, le diagnostic vital aurait pu être engagé : la température corporelle du salarié a atteint 41 °C. Il lui remet un certificat d’accident du travail avec arrêt. Pourtant, deux jours plus tard, la direction déclare l’accident auprès de la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) sans arrêt de travail et explique que le salarié a été mis au repos le dimanche avant de reprendre son activité le lendemain.

    Le 18 septembre, un autre accident se produit au sein de la même équipe. Un salarié heurte violemment une vis qui dépasse d’une vanne et est amené aux urgences avec une plaie à la jambe. « Peux-tu suivre avec attention le blessé sur cette fin d’après-midi ? Je suis persuadé que dans le pire des cas un maintien dans l’emploi peut répondre à la situation », demande par SMS un membre de la direction, alors que l’agent n’a pas encore été examiné. Nouveau SMS en fin de journée du supérieur hiérarchique d’Hugo : « L’agent est sorti de l’hôpital sans déchirure grave. Huit jours d’arrêt. La balle est dans votre camp pour le poste aménagé, pas de problème pour tout aménagement. » Le lendemain, la direction transmet à la CPAM une déclaration d’accident du travail sans arrêt.

    Parfois, la stratégie échoue. Le 11 janvier 2018, une chute, un séjour à l’hôpital, un arrêt de travail d’une semaine. Mais le salarié a aussitôt transmis l’arrêt au médecin-conseil. La pression est mise sur les équipes pour rattraper le coup. « On a essayé de faire modifier au médecin de l’hôpital la déclaration, mais il refuse pour question de déontologie. J’ai fait tout ce que l’ai pu », commente, contrit, un adjoint du service d’Hugo dans un échange de SMS. « On va se faire allumer ! », répond un autre. « Attention, un jour, cela apparaîtra que la pression pour ne pas déclarer est démesurée. Il faudra assumer », ajoute un chef de service délégué.

    Cette stratégie de non-déclaration répond à un objectif : l’accidentologie, et plus précisément le taux de fréquence des accidents du travail avec au moins un jour d’incapacité de travail, est un paramètre pris en compte, avec une pondération importante, dans le classement des centrales. Un classement à soigner pour réussir la visite décennale. En 2018, le taux de fréquence du Tricastin est particulièrement bas : 2,7. Plus de deux fois moins que celui d’un secteur comme la banque et l’assurance (6,8), pourtant beaucoup moins à risque.
    Mise à l’écart brutale

    Le refus d’Hugo de « collaborer » à l’ensemble de ces dissimulations va entraîner, selon lui, sa mise à l’écart brutale. Le 25 septembre 2018, peu après l’inondation, il est convoqué par son supérieur, qui lui demande de rédiger un e-mail expliquant qu’il quitte ses fonctions pour raisons personnelles. Hugo refuse, mais, le lendemain matin, son départ est annoncé publiquement devant le personnel. Progressivement, Hugo n’est plus invité aux réunions, disparaît de l’organigramme de la direction, est retiré des listes de diffusion des chefs de service… A bout, il est victime d’une crise de spasmophilie dans son bureau, le 4 octobre, et mis en arrêt de travail. Le premier d’une longue série. « Là, j’ai compris qu’ils allaient me faire taire, dit aujourd’hui Hugo, les nerfs toujours à vif. On a voulu me détruire. »

    Le harcèlement que Hugo évoque passe aussi par des « intimidations » (« une connerie et t’es tondu », envoyé par SMS en pleine réunion) et des « insultes » répétées (« petite nature », « triple nul »). Hugo informe sa direction de la situation. « Ne te mets pas une pression démesurée. Tu n’es pas harcelé », tranche celle-ci, dans un SMS. Il informe les syndicats, saisit l’inspection du travail. Dans le nucléaire, les inspecteurs du travail sont les inspecteurs de l’ASN. Une enquête est diligentée. Elle conclura, en mars 2019, à l’issue d’une soixantaine d’entretiens, que « la pratique de harcèlement moral (…) n’a pas été établie », tout en pointant « des dysfonctionnements au niveau collectif ». « Ces situations sont traitées avec attention, car il n’y a jamais de fumée sans feu et les torts sont toujours partagés, assure Christophe Quintin. L’ASN a proposé un certain nombre d’actions de management à la direction de la centrale au terme de son enquête. »

    Trois jours avant sa date de reprise prévue le 10 décembre, Hugo apprend par un SMS que la direction a l’intention de lui proposer une autre « mission » : un poste de « chef de projet senior ». Il conteste, veut retrouver son poste. Las. Les syndicats l’informent que la direction envisage désormais une « mutation d’office ». L’argument ? « Protéger » sa santé. L’état physique et mental d’Hugo se dégrade. Il est de nouveau arrêté, mais toujours déterminé à retrouver son poste. Le 2 avril 2019, le médecin-conseil de l’Assurance-maladie valide sa reprise du travail. Lorsqu’il se présente, le 4 avril, à la centrale, son employeur le redirige vers le médecin du travail. Ce dernier confirme l’aptitude, mais dans un « contexte professionnel » hors de son service. Depuis, Hugo, qui a contesté en vain ledit certificat médical devant les prud’hommes, attend toujours de reprendre le travail.

    Que savait la direction d’EDF de la situation au Tricastin ? En octobre 2018, Hugo obtient un rendez-vous avec la direction du parc nucléaire. Il expose, une nouvelle fois, les « pratiques dangereuses » qu’il avait déjà relatées par e-mail et SMS. « Tout serait tellement plus simple, et probablement moins douloureux, si tu acceptais un autre poste », lui rétorque-t-on par SMS. Le 23 mai 2019, son avocat alerte le président d’EDF, Jean-Bernard Lévy. Le courrier est clair : il mentionne des manquements graves au principe de sûreté nucléaire, de transparence nucléaire ou au regard des normes environnementales, la volonté de la direction de la centrale du Tricastin de cacher certains événements et la situation de harcèlement moral dont est victime son client. La réponse parvient le 8 juillet 2019 : pour la direction du groupe, « aucun début d’éléments » ne permet de « caractériser l’existence » des faits dénoncés.

    En désaccord total, Hugo s’interroge quant à son avenir, qu’il continue malgré tout à imaginer dans le nucléaire. Le futur du #parc français est, lui aussi, en pleine redéfinition. Le président, Emmanuel Macron, a confirmé mardi 9 novembre vouloir lancer la construction de nouveaux réacteurs. En février, l’ASN a également ouvert la voie à la poursuite de l’exploitation des réacteurs les plus anciens au-delà de quarante ans. Cet avis générique doit être complété par des réexamens au cas par cas de chacun des trente-deux réacteurs, qui ont commencé en 2019 et doivent se poursuivre jusqu’en 2031. La quatrième visite décennale du #réacteur numéro un du Tricastin, qui a mobilisé près de 5 000 intervenants pendant six mois, a été jugée « assez satisfaisante » par le « gendarme du nucléaire ». Une nouvelle enquête publique doit avoir lieu au premier trimestre 2022 à propos de sa prolongation, avant que celle-ci ne soit validée officiellement.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Emmanuel Macron acte son choix en faveur du nucléaire à cinq mois de la présidentielle

    Stéphane Mandard et Perrine Mouterde

  • Bienvenue en Tchétchénie
    https://www.welcometochechnya.com

    https://www.arte.tv/fr/videos/098158-000-A/bienvenue-en-tchetchenie
    #LGBT+
    #docu_arte

    103 min
    Disponible du 11/05/2021 au 16/07/2021
    Sous-titrage malentendant

    Aux côtés de victimes et d’activistes russes menant de périlleuses opérations d’exfiltration, un témoignage glaçant sur les persécutions de masse qui frappent les homosexuels en Tchétchénie.

    Au bout du fil, une jeune femme expose sa situation : soumise au chantage de son oncle, qui a découvert son orientation sexuelle, Anya craint que son père, membre du gouvernement tchétchène, ne la tue. Dans cette petite république à majorité musulmane inféodée à Moscou, les homosexuels sont emprisonnés, torturés et parfois exécutés, quand la mort n’est pas infligée par les familles elles-mêmes. Informé du drame en 2017, David Isteev, de l’association Réseau russe LGBT, mène de courageuses missions de sauvetage visant à placer les victimes en lieu sûr avant de les envoyer dans des pays disposés à les accueillir. Parmi ces survivants, le Russe Maxim Lapunov a été raflé et passé à tabac alors qu’il travaillait à Grozny. Après un passage par le Centre communautaire de Moscou pour les initiatives LGBT+ et un exil forcé, le trentenaire a décidé de témoigner de son calvaire devant la Cour européenne des droits de l’homme, la Russie ayant rejeté sa plainte. Le président tchétchène Ramzan Kadyrov, soutenu dans ses dénégations par Vladimir Poutine, ne cache pas sa haine des homosexuels et poursuit sa politique de répression en toute impunité.

    L’exil ou la mort
    Des opérations d’exfiltration sous haute tension au quotidien sécurisant au sein du refuge moscovite, cette remarquable investigation de David France nous immerge aux côtés de militants russes qui risquent leur vie pour protéger les victimes de cette persécution. Au plus près de leurs actions, le film fait aussi résonner la parole puissante et déchirante de ces rescapés, dont le visage a été modifié grâce à une technique novatrice de face mapping pour préserver leur anonymat. Un documentaire essentiel sur un crime de masse ignoré.

    Réalisation :
    David France
    Producteur/-trice :
    Public Square Films
    Distributeur :
    Submarine Entertainment
    Pays :
    Etats-Unis
    Année : 2020

    Essentiel, ça force juste le respect.
    #courage

    Et donc c’est le #face_mapping qui permet d’anonymiser les visages de ces #lanceurs_d'alerte

  • Le nouveau label « haute valeur environnementale » pour l’agriculture : « Un foutage de gueule phénoménal » - Basta !
    https://www.bastamag.net/Label-Haute-valeur-environnementale-HVE-pesticides-glyphosate-vins-confusi

    Quatre organisations syndicale et associative – la Confédération paysanne, Agir pour l’environnement, le Synabio, mais aussi la fédération France nature environnement qui a pourtant été l’un des instigateurs du label – ont organisé le 2 décembre une conférence de presse pour dénoncer « l’illusion de transition agroécologique » que constitue cette certification. Celle-ci n’interdit pas, par exemple, le recours aux produits chimiques, contrairement au label AB (agriculture biologique). En dépit des 150 pages de cahier des charges, une exploitation agricole peut être certifiée HVE alors même qu’elle utilise des produits cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques – les « CMR ». Comment est-ce possible ?

    « La HVE n’interdit ni l’utilisation des pesticides ni des OGM » s’insurge Didier Perréol, président du syndicat des transformateurs bio. « Il ne faut pas laisser duper les consommateurs français. La HVE n’est rien d’autre qu’une haute volonté d’enfumage. » « Soit la HVE s’améliore, soit elle doit disparaître, affirme de son côté Arnaud Schwartz, président de la fédération France nature environnement. Car oui, elle peut être un outil massif de greenwashing et de tromperie. » Avec une question au gouvernement : pourquoi favoriser une telle usine à gaz plutôt que de renforcer la qualité et le contrôle des certifications déjà existantes.

    Poursuivie en justice pour avoir fait analyser des vins certifiés HVE

    En Gironde, Valérie Murat n’hésite pas, elle, à parler de « vaste escroquerie ». Présidente de l’association Alerte aux toxiques, elle a réalisé une campagne d’analyse sur 22 bouteilles de vins, issues pour la plupart de domaines bordelais. Toutes ces bouteilles possèdent la certification HVE ou affirment se référer à une pratique vertueuse. Les résultats, publiés en septembre dernier, montrent que toutes les bouteilles contiennent des molécules – sept en moyenne – considérées comme des perturbateurs endocriniens potentiels [2]. Dans onze bouteilles, des traces de substances classées CMR probables ont été mises en évidence. Neuf bouteilles renferment au moins un des fongicides SDHI. « Ces résultats montrent des écarts importants entre le marketing, les promesses et la réalité des pratiques professionnelles », commente Valérie Murat.
    SDHI, ces pesticides épandus massivement qui s’attaquent à tous les êtres vivants

    L’écho de ces analyses n’a pas plu au Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) qui a déposé plainte pour « dénigrement collectif à l’égard de la filière ». Les avocats de l’interprofession demandent une condamnation de 100 000 euros contre l’association « en réparation du préjudice collectif subi » et le retrait des supports de cette communication – sous astreinte de 5000 euros par jour de retard. Une audience se tient ce 17 décembre au tribunal de Libourne. « À partir du moment où on met nos vins sur le marché, de quel droit pourrait-on empêcher des consommateurs et des associations de les analyser et de commenter les résultats ? », interroge la Confédération paysanne de Gironde. Le syndicat appelle à soutenir Valérie Murat « contre cette tentative invraisemblable de bâillonner tout point de vue divergeant » [3].

    #Agriculture #Marketing #Lanceurs_alerte #Labels

  • Comment la Chine traque et emprisonne les journalistes citoyens qui racontaient le confinement de Wuhan
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/01/coronavirus-comment-la-chine-traque-les-citoyens-enqueteurs_6061721_3210.htm

    Ils en avaient fait leur passion : archiver sur un système hébergé à l’étranger, la plate-forme américaine GitHub, les contenus – articles de presse ou de réseaux sociaux – qui disparaissent de la Toile chinoise à chaque razzia de la censure. Jamais les autorités n’ont semblé prêter attention à leurs activités, jusqu’à ce que l’épidémie de Covid-19, à Wuhan, ne grossisse leur site de centaines de pages de documents. En avril, Chen Mei et Cai Wei, deux Chinois de 27 ans, ont été arrêtés à Pékin, et mis au secret durant cinquante-cinq jours, avant d’être formellement inculpés. Ils sont en attente de leur procès, imminent, pour avoir « cherché querelle et provoqué des troubles », un délit fourre-tout pouvant valoir jusqu’à quatre ans de prison, régulièrement utilisé pour punir les militants.

    En incluant ces deux historiens en herbe, au moins une demi-douzaine de journalistes citoyens qui s’étaient mobilisés pour documenter le confinement de Wuhan, à partir du 23 janvier, ont été arrêtés. Comme Chen Qiushi, qui publiait sur YouTube ses reportages dans les hôpitaux wuhanais au tout début de l’épidémie et est détenu incommunicado (au secret) depuis bientôt trois cents jours. Ou encore Zhang Zhan, une avocate de Shanghaï, elle aussi partie à Wuhan filmer ses habitants, qui a été interpellée en mai et doit prochainement être jugée pour « querelle et troubles ». Elle rejette les charges qui pèsent contre elle et s’est mise plusieurs fois en grève de la faim.

    #Chine #Archivage_web #Lanceurs_alerte #Red_Mirror

  • #Police attitude, 60 ans de #maintien_de_l'ordre - Documentaire

    Ce film part d´un moment historique : en 2018-2019, après des affrontements violents entre forces de l´ordre et manifestants, pour la première fois la conception du maintien de l´ordre a fait l´objet de très fortes critiques et d´interrogations insistantes : quelle conception du maintien de l´ordre entraîne des blessures aussi mutilante ? N´y a t-il pas d´autres manières de faire ? Est-ce digne d´un État démocratique ? Et comment font les autres ? Pour répondre à ces questions, nous sommes revenus en arrière, traversant la question du maintien de l´ordre en contexte de manifestation depuis les années 60. Pas seulement en France, mais aussi chez nos voisins allemands et britanniques, qui depuis les années 2000 ont sérieusement repensé leur doctrine du maintien de l´ordre. Pendant ce temps, dans notre pays les autorités politiques et les forces de l´ordre, partageant la même confiance dans l´excellence d´un maintien de l´ordre « à la française » et dans le bien-fondé de l´armement qui lui est lié, ne jugeaient pas nécessaire de repenser la doctrine. Pire, ce faisant c´est la prétendue « doctrine » elle-même qui se voyait de plus en plus contredite par la réalité d´un maintien de l´ordre musclé qui devenait la seule réponse française aux nouveaux contestataires - lesquels certes ne rechignent pas devant la violence, et c´est le défi nouveau qui se pose au maintien de l´ordre. Que nous apprend in fine cette traversée de l´Histoire ? Les approches alternatives du maintien de l´ordre préférées chez nos voisins anglo-saxons ne sont sans doute pas infaillibles, mais elles ont le mérite de dessiner un horizon du maintien de l´ordre centré sur un rapport pacifié aux citoyens quand nous continuons, nous, à privilégier l´ordre et la Loi, quitte à admettre une quantité non négligeable de #violence.

    https://www.dailymotion.com/video/x7xhmcw


    #France #violences_policières
    #film #film_documentaire #Stéphane_Roché #histoire #morts_de_Charonne #Charonne #répression #mai_68 #matraque #contact #blessures #fractures #armes #CRS #haie_d'honneur #sang #fonction_républicaine #Maurice_Grimaud #déontologie #équilibre #fermeté #affrontements #surenchère #désescalade_de_la_violence #retenue #force #ajustement_de_la_force #guerilla_urbaine #CNEFG #Saint-Astier #professionnalisation #contact_direct #doctrine #maintien_de_l'ordre_à_la_française #unités_spécialisées #gendarmes_mobiles #proportionnalité #maintien_à_distance #distance #Allemagne #Royaume-Uni #policing_by_consent #UK #Angleterre #Allemagne #police_militarisée #Irlande_du_Nord #Baton_rounds #armes #armes_à_feu #brigades_anti-émeutes #morts #décès #manifestations #contestation #voltigeurs_motoportés #rapidité #23_mars_1979 #escalade #usage_proportionné_de_la_force #Brokdorf #liberté_de_manifester #innovations_techniques #voltigeurs #soulèvement_de_la_jeunesse #Malik_Oussekine #acharnement #communication #premier_mai_révolutionnaire #Berlin #1er_mai_révolutionnaire #confrontation_violente #doctrine_de_la_désescalade #émeutes #G8 #Gênes #Good_practice_for_dialogue_and_communication (#godiac) #projet_Godiac #renseignement #état_d'urgence #BAC #brigades_anti-criminalité #2005 #émeutes_urbaines #régime_de_l'émeute #banlieue #LBD #flashball #lanceur_de_balles_à_distance #LBD_40 #neutralisation #mutilations #grenades #grenade_offensive #barrage_de_Sivens #Sivens #Rémi_Fraisse #grenade_lacrymogène_instantanée #cortège_de_tête #black_bloc #black_blocs #gilets_jaunes #insurrection #détachement_d'action_rapide (#DAR) #réactivité #mobilité #gestion_de_foule #glissement #Brigades_de_répression_des_actions_violentes_motorisées (#BRAV-M) #foule #contrôle_de_la_foule #respect_de_la_loi #hantise_de_l'insurrection #adaptation #doctrine #guerre_civile #défiance #démocratie #forces_de_l'ordre #crise_politique

  • #Lactalis, une firme sans foi ni loi
    https://lactalistoxique.disclose.ngo/fr
    Mathias Destal, Marianne Kerfriden, Inès Léraud et Geoffrey Livolsi.

    Manquements à la #sécurité_alimentaire, #pollution massive des rivières, #dissimulation_d’informations, faillite des mécanismes de contrôle, #évasion_fiscale à grande échelle, chasse aux #lanceurs_d’alertes… Bien loin, donc, de la prétendue « stratégie de proximité, respectueuse de son #environnement, de ses hommes et exigeante en matière de qualité #sanitaire », vantée par la communication officielle de l’entreprise.

    #cartographie #agroalimentaire #lait #fromagerie

  • Assange : le réel à l’agonie, la #Démocratie avec lui
    https://www.lemediatv.fr/articles/2020/assange-le-reel-a-lagonie-la-democratie-avec-lui-oxJBbJewRViKz8gaSLKG1g

    TRIBUNE. Il n’est pas étonnant qu’Assange soit traité comme les pires criminels. Parce qu’il a rendu publics des crimes qui impliquent les États-Unis et l’Occident, dont le pouvoir de dire le vrai s’accompagne du pouvoir de l’imposer au monde

    #Lanceurs_d'alerte #Liberté_de_la_presse

  • Julian assange : une vie à combattre pour les libertés
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2020/julian-assange-une-vie-a-combattre-pour-les-libertes-V9Hb4WxnQzeQF_gJGK2Ii

    Alors que les audiences pour statuer sur l’extradition de Julian Assange aux États-Unis vont reprendre à Londres, Julien Théry a reçu Guillaume Ledit et Olivier Tesquet, auteurs de seule biographie française du fondateur de Wikileaks

    #Démocratie #Lanceurs_d'alerte #Liberté_de_la_presse