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  • Facebook : le groupe sexiste « Femmes indignes » dans le viseur de la justice - Le Parisien
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    « Chiennes », « escabeaux », « salopes », « trous » ou, pire, « LV » pour « lave-verge » ou « lave-vaisselle ». Sur un groupe Facebook nommé « Femmes indignes 6.0 résurrection », des hommes rivalisaient de vulgarité pour désigner les femmes, révèle 20 Minutes. Début 2017, leur groupe secret réunissait ainsi 56 000 membres. Aucune femme parmi eux et pour cause : il n’était accessible qu’aux internautes cooptés.

    Leur passe-temps : partager des photos de femmes ou de jeunes filles dénudées. Souvent prises de dos, pendant un acte sexuel, sans le consentement de celles qui y figuraient. Dans les commentaires fleurissaient propos humiliants, injurieux et misogynes et incitations à la violence contre les femmes, vues comme des objets sexuels ou ménagers.

    Le groupe a finalement été supprimé par Facebook après de nombreux signalements parce qu’il « ne respectait pas les standards de la communauté en matière de nudité et de pornographie ».

    Mais selon les avocats du Collectif féministe contre le viol cités par 20 Minutes, il se pourrait que certaines jeunes femmes soient mineures. L’association a donc porté plainte en 2017 pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « mise en péril de mineurs ».

    Faute d’éléments suffisants sur l’identité des femmes humiliées sur le groupe, la plainte a été classée sans suite en février 2018. Le Collectif a persévéré : un mois plus tard, une nouvelle plainte a été déposée pour « injure publique à caractère sexiste » et « incitation publique à la violence en raison du sexe ». Le parquet de Paris a alors ouvert une enquête confiée à la brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP) de la police judiciaire.

    Mais les policiers se heurtent à l’opacité de Facebook. Le réseau social refuse de communiquer les identités des administrateurs et membres les plus actifs du groupe.

    Une difficulté qui pourrait être levée. Le 25 juin dernier, le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, a annoncé que Facebook s’engagerait désormais à fournir les adresses IP quand elles seront demandées par des magistrats français, y compris dans des dossiers liés aux cyberviolences.

    Seconde difficulté : caractériser l’injure « publique » sur un groupe « secret », donc accessible uniquement à un nombre limité d’utilisateurs. La peine encourue pour une injure publique à caractère sexiste est de six mois de prison et de 22 500 euros d’amende.

    Les groupes sexistes ne manquent pas sur Internet. En 2017, deux groupes au fonctionnement similaire, « Babylone 2.0 » et « Garde Ta Pêche » - partage de photos de femmes dénudées sans leur consentement accompagnées de commentaires injurieux et misogynes - avaient fait scandale. Malgré l’indignation publique, et politique, aucune plainte n’avait été déposée et les groupes simplement fermés par Facebook.

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