• « Lemon Incest » ou la question des limites
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/affaires-sensibles-du-lundi-13-juin-2022-9747384

    Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, retour sur un artiste culte, un album culte, et une chanson... problématique. Cette chanson, c’est Lemon Incest, issue du non moins frappant Love on the beat, l’album que Serge Gainsbourg compose en 1984.

    #gainsbourg #culture_viol #matzneff #charlotte_gainsbourg #laxisme #complaisance

    Cf.https://seenthis.net/messages/941799

    Chanson qui m’a toujours glacée. Clip, puis film pénibles.
    Fiche wikipédia complaisante
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Lemon_Incest
    Émission parfois ambigue, il était conservateur donc G. n’entrenait pas un contexte de promiscuité incestueuse, il provoquait c’est tout. N’importe quoi.
    L’interviewé à la fin, un chanteur qui a repris Gainsbourg avec un orchestre, est assez irritant d’idiotie.

    _____
    Le contexte qui laisse dubitatif sur tous les commentaires excuses du genre « vertige de l’inceste et provocation »... #violences_domestiques
    https://madame.lefigaro.fr/celebrites/les-assiettes-volaient-charlotte-gainsbourg-revient-sur-les-conflits

    « Il y avait un côté sombre dans ce qu’il me transmettait, même si je n’en garde pas un souvenir triste, a-t-elle déclaré. Il avait le goût du drame. De la passion. Ses relations étaient loin d’être apaisées. » Elle évoque ainsi les disputes « corsées » survenues entre ses parents : « Avec ma mère, ils se mettaient pas mal sur la g***le, j’en garde des souvenirs cuisants, et elle n’était pas en reste. Même après leur séparation, quand il venait nous voir chez elle, les assiettes volaient. Ils buvaient beaucoup. L’alcool ne le rendait pas violent, plutôt doux au contraire. »
    La chanteuse est, par ailleurs, revenue sur le titre Lemon Incest, sorti en 1985. Le morceau qu’elle entonne alors aux côtés de Serge Gainsbourg, à l’âge de 13 ans, décrit un amour fusionnel entre un père et sa fille. Son clip a fait scandale, car l’artiste y apparaît torse nu, sur un grand lit, auprès de l’adolescente en chemise et culotte. À ce propos, Charlotte Gainsbourg s’interroge : « Est-ce qu’il m’a fait lire les paroles avant ? Quelle perception en avais-je ? Je m’en veux de ne pas avoir retenu ces instants. En tout cas, je me sentais à l’aise. » Avant de poursuivre : « Quelle expérience intense de me retrouver soudain derrière un micro, avec lui à mes côtés qui me donnait des indications à la façon d’un metteur en scène ! Il était ému quand il réécoutait les prises, ravi par les moments où ma voix déraillait un peu. C’est ce qu’il cherchait. »
    La jeune fille n’aurait, par ailleurs, eu aucune idée de la polémique qui en a résulté. « Ensuite, je suis repartie en pension, s’est-elle souvenue. Et je n’ai aucune idée de ce qui se passe quand le disque sort. Je suis à l’abri du scandale. Un tel disque ferait-il encore plus de bruit aujourd’hui ? Sûrement. Est-ce qu’il serait encore possible de l’enregistrer ? Lui le ferait. Et moi aussi. Lemon Incest est une déclaration d’amour pure et innocente d’un père pour sa fille. Bien sûr, il joue avec les mots et les interdits, mais n’était-ce pas sa force ? Évidemment, il y a des actes terribles qu’il faut condamner, mais la provocation artistique, je la trouve utile. »

    "Il faut croire que l’artiste appartenant à une caste à part, qu’il est un être aux vertus supérieures auquel nous offrons un mandat de toute-puissance, sans autre contrepartie que la production d’une oeuvre originale et subversive, une sorte d’aristocrate détenteur de privilèges exceptionnels devant lequel notre jugement dans un etat de sidération aveugle, doit s’effacer. "
    -- Vanessa Springora

  • Coronavirus dans le Finistère : Des lycéens obligés de remettre le masque mais l’académie n’apprécie pas
    https://www.20minutes.fr/societe/3257695-20220322-coronavirus-finistere-lyceens-remettent-masque-academie-a

    « Cette décision unilatérale et non réglementaire semble être le fait de quelques directeurs d’établissements brestois du réseau privé sous contrat. L’autorité académique a saisi le directeur diocésain du Finistère afin qu’il puisse intervenir auprès des chefs d’établissement de ce réseau pour un rappel des règles du protocole sanitaire applicable depuis le 14 mars dernier, selon les dernières dispositions gouvernementales en vigueur », précise l’académie à 20 Minutes.

    Le conseiller oui, l’imposer non

    La préfecture du Finistère tient le même discours : « le protocole national a vocation à s’appliquer partout. Ces consignes ont été rappelées aux établissements concernés en précisant qu’il était possible d’inviter à porter le masque sans toutefois l’imposer ».

    #laxisme :-))

    Ça continue dans le grand n’importe quoi. Un coup, on va te faire décoller l’hélicoptère pour s’assurer que tu ne te promènes pas sur la plage... puis on va te poursuivre parce que tu as eu le malheur d’imposer le port du masque en période de pandémie...

  • US stem cell clinics boomed while FDA paused crackdown
    https://apnews.com/article/coronavirus-pandemic-business-science-health-california-106808694cb797a59db3

    Many stem cell doctors continue to argue that their in-office procedures are outside FDA’s purview. But FDA has concluded that processing stem cells and giving them to patients with serious diseases amounts to creating a new drug, which the agency regulates.

    #sans_vergogne #laxisme #criminel #FDA #états-Unis #cellules_souches

  • « Pour un retour de l’#honneur de nos gouvernants » : 20 #généraux appellent Macron à défendre le #patriotisme

    (attention : toxique)

    À l’initiative de #Jean-Pierre_Fabre-Bernadac, officier de carrière et responsable du site Place Armes, une vingtaine de généraux, une centaine de hauts-gradés et plus d’un millier d’autres militaires ont signé un appel pour un retour de l’honneur et du #devoir au sein de la classe politique. Valeurs actuelles diffuse avec leur autorisation la lettre empreinte de conviction et d’engagement de ces hommes attachés à leur pays.

    Monsieur le Président,
    Mesdames, Messieurs du gouvernement,
    Mesdames, Messieurs les parlementaires,

    L’heure est grave, la #France est en #péril, plusieurs #dangers_mortels la menacent. Nous qui, même à la retraite, restons des soldats de France, ne pouvons, dans les circonstances actuelles, demeurer indifférents au sort de notre beau pays.

    Nos #drapeaux tricolores ne sont pas simplement un morceau d’étoffe, ils symbolisent la #tradition, à travers les âges, de ceux qui, quelles que soient leurs couleurs de peau ou leurs confessions, ont servi la France et ont donné leur vie pour elle. Sur ces drapeaux, nous trouvons en lettres d’or les mots « #Honneur_et_Patrie ». Or, notre honneur aujourd’hui tient dans la dénonciation du #délitement qui frappe notre #patrie.

    – Délitement qui, à travers un certain #antiracisme, s’affiche dans un seul but : créer sur notre sol un mal-être, voire une #haine entre les communautés. Aujourd’hui, certains parlent de #racialisme, d’#indigénisme et de #théories_décoloniales, mais à travers ces termes c’est la #guerre_raciale que veulent ces partisans haineux et fanatiques. Ils méprisent notre pays, ses traditions, sa #culture, et veulent le voir se dissoudre en lui arrachant son passé et son histoire. Ainsi s’en prennent-ils, par le biais de statues, à d’anciennes gloires militaires et civiles en analysant des propos vieux de plusieurs siècles.

    – Délitement qui, avec l’#islamisme et les #hordes_de_banlieue, entraîne le détachement de multiples parcelles de la nation pour les transformer en territoires soumis à des #dogmes contraires à notre #constitution. Or, chaque Français, quelle que soit sa croyance ou sa non-croyance, est partout chez lui dans l’Hexagone ; il ne peut et ne doit exister aucune ville, aucun quartier où les lois de la #République ne s’appliquent pas.

    – Délitement, car la haine prend le pas sur la #fraternité lors de manifestations où le pouvoir utilise les #forces_de_l’ordre comme agents supplétifs et boucs émissaires face à des Français en #gilets_jaunes exprimant leurs désespoirs. Ceci alors que des individus infiltrés et encagoulés saccagent des commerces et menacent ces mêmes forces de l’ordre. Pourtant, ces dernières ne font qu’appliquer les directives, parfois contradictoires, données par vous, gouvernants.

    Les #périls montent, la #violence s’accroît de jour en jour. Qui aurait prédit il y a dix ans qu’un professeur serait un jour décapité à la sortie de son collège ? Or, nous, serviteurs de la #Nation, qui avons toujours été prêts à mettre notre peau au bout de notre engagement – comme l’exigeait notre état militaire, ne pouvons être devant de tels agissements des spectateurs passifs.

    Aussi, ceux qui dirigent notre pays doivent impérativement trouver le courage nécessaire à l’#éradication de ces dangers. Pour cela, il suffit souvent d’appliquer sans faiblesse des lois qui existent déjà. N’oubliez pas que, comme nous, une grande majorité de nos concitoyens est excédée par vos louvoiements et vos #silences coupables.

    Comme le disait le #cardinal_Mercier, primat de Belgique : « Quand la #prudence est partout, le #courage n’est nulle part. » Alors, Mesdames, Messieurs, assez d’atermoiements, l’heure est grave, le travail est colossal ; ne perdez pas de temps et sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la #sauvegarde_de_la_nation.

    Par contre, si rien n’est entrepris, le #laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une #explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de #protection de nos #valeurs_civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national.

    On le voit, il n’est plus temps de tergiverser, sinon, demain la guerre civile mettra un terme à ce #chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la #responsabilité, se compteront par milliers.

    Les généraux signataires :

    Général de Corps d’Armée (ER) Christian PIQUEMAL (Légion Étrangère), général de Corps d’Armée (2S) Gilles BARRIE (Infanterie), général de Division (2S) François GAUBERT ancien Gouverneur militaire de Lille, général de Division (2S) Emmanuel de RICHOUFFTZ (Infanterie), général de Division (2S) Michel JOSLIN DE NORAY (Troupes de Marine), général de Brigade (2S) André COUSTOU (Infanterie), général de Brigade (2S) Philippe DESROUSSEAUX de MEDRANO (Train), général de Brigade Aérienne (2S) Antoine MARTINEZ (Armée de l’air), général de Brigade Aérienne (2S) Daniel GROSMAIRE (Armée de l’air), général de Brigade (2S) Robert JEANNEROD (Cavalerie), général de Brigade (2S) Pierre Dominique AIGUEPERSE (Infanterie), général de Brigade (2S) Roland DUBOIS (Transmissions), général de Brigade (2S) Dominique DELAWARDE (Infanterie), général de Brigade (2S) Jean Claude GROLIER (Artillerie), général de Brigade (2S) Norbert de CACQUERAY (Direction Générale de l’Armement), général de Brigade (2S) Roger PRIGENT (ALAT), général de Brigade (2S) Alfred LEBRETON (CAT), médecin Général (2S) Guy DURAND (Service de Santé des Armées), contre-amiral (2S) Gérard BALASTRE (Marine Nationale).

    https://www.valeursactuelles.com/politique/pour-un-retour-de-lhonneur-de-nos-gouvernants-20-generaux-appellen

    La une :

    #appel #généraux #valeurs_actuelles #lettre #lettre_ouverte #armée #soldats

    ping @isskein @karine4

    • 2022 : « l’étrange défaite » qui vient

      Pour Marc Bloch, auteur de L’Étrange défaite, la cause de la débâcle de juin 1940 n’était pas seulement militaire mais d’abord politique. De la même façon, le désastre annoncé de printemps 2022 n’est pas seulement de nature électorale. La débâcle de la démocratie se construit depuis des mois par une sorte de capitulation rampante et générale face à l’extrême droite.

      « Un jour viendra, tôt ou tard, où la France verra de nouveau s’épanouir la liberté de pensée et de jugement. Alors les dossiers cachés s’ouvriront ; les brumes, qu’autour du plus atroce effondrement de notre histoire commencent, dès maintenant, à accumuler tantôt l’ignorance et tantôt la mauvaise foi, se lèveront peu à peu . »

      Ainsi s’ouvre L’Étrange défaite écrite par Marc Bloch au lendemain de la capitulation de l’armée française en juin 1940. « À qui la faute ? », se demande-t-il. Quels mécanismes politiques ont conduit à ce désastre et à l’effondrement d’une République ? Si les militaires, et surtout l’état-major, sont aux premières loges des accusés, nul n’échappe à l’implacable regard de l’historien : ni les classes dirigeantes qui ont « préféré Hitler au Front Populaire », ni la presse mensongère, ni le pacifisme munichois, ni la gauche qui n’a pas eu besoin de ses adversaires pour ensevelir ce Front populaire qui fit si peur aux bourgeois.

      Les « brumes », l’aveuglement et la soumission passive aux récits des futurs vainqueurs ont conduit inexorablement à une #capitulation_anticipée. Comment ne pas y reconnaître la logique des moments sombres que nous vivons sidérés.

      La banalisation de la menace factieuse

      Sidérés, nous le sommes à coup sûr quand il faut attendre six jours pour qu’une menace de sédition militaire (http://www.regards.fr/politique/societe/article/lettre-des-generaux-un-texte-seditieux-qui-menace-la-republique) signée le 21 avril 2021 par une vingtaine de généraux en retraite, mais aussi par de nombreux officiers, commence à faire un peu réagir.

      Sidérés, nous le sommes par la légèreté de la réponse gouvernementale. Un tweet de la ministre des Armées (https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/04/25/la-gauche-s-insurge-contre-une-tribune-de-militaires-dans-valeurs-actuelles-) ne parle que « d’#irresponsabilité » de « généraux en retraite ». Pour #Florence_Parly le soutien que leur apporte Marine Le Pen « reflète une méconnaissance grave de l’institution militaire, inquiétant pour quelqu’un qui veut devenir cheffe des armées ». N’y aurait-il à voir que de l’irresponsabilité militaire et de l’incompétence politique ?

      Il faut attendre le lundi 26 avril pour que Agnès Runacher secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances s’avise (https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/un-quarteron-de-generaux-en-charentaises-la-tribune-de-militaires-dans-v) que le texte a été publié jour pour jour 60 ans après l’appel des généraux d’Alger. En parlant de « quarteron de généraux en charentaises », elle semble considérer que la simple paraphrase d’une expression de l’allocution de De Gaulle, le 23 avril 1961 suffira à protéger la démocratie. Ce dernier, plus martial, en uniforme, parlait surtout de « putsch » et d’un « groupe d’officiers ambitieux et fanatiques ».

      Sidérés, nous le sommes par le #silence persistant, cinq jours après la publication du texte factieux, de l’essentiel les leaders de la droite, du centre, de la gauche et des écologistes.

      Sidérés, nous sommes encore de l’isolement de ceux qui appellent un chat un chat tels Éric Coquerel, Benoît Hamon ou Jean Luc Mélenchon. Ce dernier rappelle au passage que l’article 413-3 du code pénal prévoit cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende pour provocation à la désobéissance des militaires.

      Sidérés, nous le sommes enfin, pendant une semaine, de la #banalisation de l’événement par des médias pourtant prompts à se saisir du buzz des « polémiques ». Le 25 avril (https://rmc.bfmtv.com/emission/tribunes-de-militaires-les-gens-n-ont-pas-confiance-dans-les-politiques-m), RMC/BFM, dans les Grandes Gueules, n’hésite pas à présenter l’appel sur fond de Marseillaise, à moquer « la gauche indignée » en citant Jean Luc Mélenchon et Éric Coquerel, et à débattre longuement avec l’initiateur du texte, Jean-Pierre Fabre-Bernadac. Jack Dion, ancien journaliste de L’Humanité (1970-2004), n’hésite pas à écrire (https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/malgre-ses-relents-putschistes-la-tribune-des-ex-generaux-met-le-doigt-la-) dans Marianne le 28 avril : « Malgré ses relents putschistes, la tribune des ex généraux met le doigt là où ça fait mal. » Il faut croire donc que cet appel factieux et menaçant ne fait pas polémique après l’appel à l’insurrection de Philippe de Villiers dont on oublie qu’il est le frère aîné d’un autre général ambitieux, Pierre de son prénom, chef d’état-major des armées de 2010 à 2017.

      Qui sont donc les ennemis que ces militaires appellent à combattre pour sauver « la Patrie » ? Qui sont les agents du « délitement de la France » ? Le premier ennemi désigné reprend mot pour mot les termes de l’appel des universitaires publié le 1 novembre 2020 sous le titre de « #Manifeste_des_100 » (https://manifestedes90.wixsite.com/monsite) : « un certain antiracisme » qui veut « la guerre raciale » au travers du « racialisme », « l’indigénisme » et les « théories décoloniales ». Le second ennemi est « l’islamisme et les hordes de banlieue » qui veulent soumettre des territoires « à des dogmes contraires à notre constitution ». Le troisième ennemi est constitué par « ces individus infiltrés et encagoulés saccagent des commerces et menacent ces mêmes forces de l’ordre » dont ils veulent faire des « boucs émissaires ».

      Chacune et chacun reconnaîtra facilement les islamo-gauchistes, les séparatistes et les black blocs, ces épouvantails stigmatisés, dénoncés, combattus par le pouvoir comme par une partie de l’opposition. Ce texte a au moins une vertu : il identifie clairement la nature fascisante des diatribes de Jean-Michel Blanquer, Gérald Darmanin ou Frédérique Vidal. Il renvoie à leur responsabilité celles et ceux qui gardent le silence, organisent le débat public autour de ces thématiques sur la scène médiatique, s’abstiennent à l’Assemblée sur des textes de loi à la logique islamophobe – quand ils ne votent pas pour –, signent des tribunes universitaires pour réclamer une police de la pensée. Il renvoie à ses responsabilités le Bureau national du Parti socialiste qui, dans sa résolution du 27 avril (https://partisocialiste92.fr/2021/04/27/resolution-du-bureau-national-a-la-suite-dune-tribune-de-militaire), persiste à affirmer « qu’il serait absurde de chercher à nier ces sujets qui nous font face » comme « ces #minorités_agissantes » qui prônent la « #désaffiliation_républicaine ».

      Baromètre incontesté des dérives intellectuelles, l’omniprésent #Michel_Onfray, aujourd’hui obsédé par la décadence de la France, ne partage-t-il pas le diagnostic des factieux ? Sa sentence du 27 avril dans la matinale d’Europe 1 (https://www.europe1.fr/societe/sur-le-terrorisme-la-parole-presidentielle-est-totalement-devaluee-estime-on), « l’intérêt de l’#islamo-gauchisme est de détruire la nation, la souveraineté nationale, la France, l’histoire de France, tout ce qui constitue la France », est immédiatement reprise par Valeurs actuelles (https://www.valeursactuelles.com/politique/pour-michel-onfray-linteret-de-lislamo-gauchisme-est-de-detruire-l). Quelques jours plus tôt, dans une envolée digne de Gérald Darmanin, il assénait au Point (https://www.lepoint.fr/debats/michel-onfray-on-a-un-seul-probleme-en-france-c-est-que-la-loi-n-est-pas-res) : « On a un seul problème en France, c’est que la loi n’est pas respectée ». Mais de quelle loi parle Michel Onfray quand il ajoute, à propos du verdict en appel du procès des jeunes de Viry-Châtillon : « Il y a des gens à qui on dit : […] peut-être que vous faites partie de ceux qui auraient pu tuer, mais la preuve n’est pas faite, on est pas sûr que c’est vous, allez, vous pouvez rentrer chez vous. L’affaire est terminée pour vous. » Pour Michel Onfray, le scandale n’est pas la mise en accusation délibérée d’innocents par une police en quête désespérée de coupables mais un principe de droit : la présomption d’innocence elle-même !

      La capitulation rampante

      Voilà où nous en sommes. Voilà pourquoi il est pour beaucoup si difficile de se scandaliser d’un appel factieux quand les ennemis désignés sont ceux-là même qui sont désignés à longueur d’antenne et de déclaration politique dans ce désastreux consensus « républicain » réunissant l’extrême droite, la droite et une partie de la gauche.

      Chacune et chacun y va de sa surenchère. #Anne_Hidalgo (https://www.nouvelobs.com/edito/20201125.OBS36577/derriere-la-gueguerre-entre-hidalgo-et-les-ecolos-la-pomme-de-discorde-de) enjoint les Verts « d’être au clair avec la République » à propos de la laïcité alors même que #Yannick_Jadot (https://www.lepoint.fr/politique/loi-contre-le-separatisme-la-gauche-denonce-un-texte-qui-ne-regle-rien-07-02) demande de « sortir de toute naïveté et de toute complaisance », pour « combattre l’islam politique », proposant de « contrôler les financements des associations » et de « renforcer tous les dispositifs sur le contrôle des réseaux sociaux ».

      La discussion et le vote de la loi sur le « séparatisme », puis les débats hallucinants sur l’organisation de « réunions non mixtes » au sein du syndicat étudiant Unef nous en a fourni un florilège. Pour le communiste #Stéphane_Peu (http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2021/02/separatisme-une-loi-equilibree-se-serait-attachee-a-renforc) comme pour le socialiste #Olivier_Faure (https://www.europe1.fr/politique/projet-de-loi-contre-les-separatismes-olivier-faure-craint-une-surenchere-40), la question n’est pas de combattre sur le fond la notion de « #séparatisme » mais de rester dans une « loi équilibrée » qui « renforce la #République » (Peu) et d’éviter « la surenchère » (Faure). L’un comme l’autre et comme nombre de députés de leurs groupes, s’abstiendront lors du vote à l’Assemblée nationale. Seule La France insoumise a sauvé l’honneur et dénoncé, notamment par la voix de #Clémentine_Autain (https://www.lepoint.fr/politique/loi-contre-le-separatisme-la-gauche-denonce-un-texte-qui-ne-regle-rien-07-02) dès le 16 février, une loi qui « ouvre la boîte de Pandore pour des idées qui stigmatisent et chassent les musulmans » et « nous tire vers l’agenda de l’extrême droite ».

      Si le débat parlementaire gomme un peu les aspérités, l’affaire des réunions « non mixtes » au sein de l’Unef est l’occasion d’un déferlement de sincérité imbécile. On n’en attendait pas moins de #Manuel_Valls (https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-22-mars-2021) qui s’empresse de poser l’argument clef de la curée : « Les réunions "racialisées" légitiment le concept de race ». Le lendemain #Marine_Le_Pen (https://www.francetvinfo.fr/politique/marine-le-pen/video-il-faut-poursuivre-l-unef-un-syndicat-qui-commet-des-actes-racist) le prend au mot et réclame des poursuites contre ces actes racistes. Anne Hidalgo (https://www.europe1.fr/politique/reunions-non-mixtes-a-lunef-cest-tres-dangereux-juge-anne-hidalgo-4032954) apporte sa voix contre une pratique qu’elle considère comme « très dangereuse » au nom de « ses convictions républicaines ». Olivier Faure (https://www.youtube.com/watch?v=rifRSrm7lpU

      ), moins « équilibré » que sur la loi contre le « séparatisme » renchérit comme « une dérive incroyable ».

      Quelle « dérive » ? Tout simplement « l’idée que sont légitimes à parler du racisme les seules personnes qui en sont victimes », alors que « c’est l’inverse qu’il faut chercher ». Dominés restez à votre place, nous parlerons pour vous ! Aimé Césaire dans sa lettre à Maurice Thorez (https://lmsi.net/Lettre-a-Maurice-Thorez), dénonçait ce qu’il nommait le « #fraternalisme » : « Un grand frère qui, imbu de sa supériorité et sûr de son expérience, vous prend la main pour vous conduire sur la route où il sait se trouver la Raison et le Progrès. » Or, ajoutait-il, « c’est très exactement ce dont nous ne voulons plus » car « nous ne (pouvons) donner à personne délégation pour penser pour nous. »

      Olivier Faure revendique un « #universalisme » que ne renierait pas le candidat communiste à la présidentielle, #Fabien_Roussel pour qui « les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe, ça divise le combat ». Le PCF (https://www.pcf.fr/actualite_derri_re_les_attaques_contre_l_unef_une_d_rive_autoritaire_et_antid_mo) n’hésite pas à défendre en théorie l’Unef tout en se joignant cœur réactionnaire des condamnations de ses pratiques.

      #Audrey_Pulvar (https://www.lci.fr/politique/demander-a-une-personne-blanche-de-se-taire-dans-une-reunion-non-mixte-pulvar-cr) cherchant peut-être un compromis dans la présence maintenue mais silencieuse d’un blanc dans une réunion de personnes racisées, se prend une volée de bois vert du chœur des bonnes âmes universalistes. La « dilution dans l’universel » est bien « une façon de se perdre » comme l’écrivait encore Aimé Césaire en 1956.

      Ce chœur hystérisé, rien ne le fera taire, ni le rappel élémentaire d’#Eric_Coquerel (https://www.facebook.com/watch/?v=773978356575699) que les #groupes_de_parole sont « vieux comme le monde, comme le mouvement féministe, comme les alcooliques anonymes », ni la prise du conscience de l’énormité morale, politique et juridique des positions prises ainsi dans une émotion révélatrice.

      Refuser de comprendre que la parole des dominées et dominés a besoin de se constituer à l’abri des dominants, c’est nier, de fait, la #domination. Ce déni de la domination, et de sa #violence, est une violence supplémentaire infligée à celles et ceux qui la subissent.

      Au passage, une partie de la gauche a par ailleurs perdu un repère simple en matière de liberté : la liberté de réunion est la liberté de réunion. Elle n’est plus une liberté si elle est sous condition de surveillance par une présence « hétérogène ». À quand les réunions de salariés avec présence obligatoire du patron ? Les réunions de femmes avec présence obligatoire d’un homme ? Les réunions d’étudiants avec présence obligatoire d’un professeur ? Les réunions de locataires avec présence obligatoire du bailleur ? Les réunions d’antiracistes avec présence obligatoire d’un raciste ?

      Ces héritiers et héritières d’une longue tradition politique liée aux luttes sociales révèle ainsi leur déconnexion avec les mobilisation d’aujourd’hui, celles qui de #MeToo à Black Lives Matter ébranlent le monde et nous interrogent sur quelle humanité nous voulons être au moment où notre survie est officiellement en question. Ces mouvements de fond martèlent, 74 ans après Aimé Césaire, que « l’heure de nous-mêmes a sonné. »

      Nul doute, hélas, que ce qui fait ainsi dériver des femmes et des hommes issus de la #gauche, c’est le poids pas toujours avoué, mais prégnant et souvent irrationnel, de l’#islamophobie. Cette adhésion générale à un complotisme d’État (https://blogs.mediapart.fr/alain-bertho/blog/041220/l-etat-t-il-le-monopole-du-complotisme-legitime) touche plus fortement les espaces partisans, voire universitaires, que le monde associatif. On a pu le constater lors de la dissolution du #Collectif_contre_l’islamophobie_en_France (#CCIF) fin 2020 quand la fermeté les protestations de la Ligue des droits de l’Homme (https://blogs.mediapart.fr/gabas/blog/031220/ldh-dissolution-politique-du-ccif) ou d’Amnesty international (https://www.amnesty.fr/presse/france-la-fermeture-dune-association-antiraciste-e) n’a eu d’égale que la discrétion de la gauche politique. La palme du mois d’avril revient sans conteste à #Caroline_Fourest (https://twitter.com/i/status/1384567288922259467) qui lors du lancement des États Généraux de la Laïcité a pu déclarer sans frémir que « ce mot islamophobie a tué les dessinateurs de Charlie Hebdo et il a tué le professeur Samuel Paty ».

      Oui voilà ou nous en sommes. La menace d’une victoire du #Rassemblement_national ne se lit pas que dans les sondages. Elle se lit dans les #renoncements. Elle s’enracine dans la banalisation voire le partage de ses thématiques disciplinaires, de ses émotions islamophobes, de son vocabulaire même.

      L’évitement politique du réel

      Il faut vraiment vivre dans une bulle, au rythme de réseaux sociaux hégémonisés par l’extrême droite, loin des réalités des quartiers populaires, pour considérer que l’islam et les réunions non mixtes sont les causes premières du délitement des relations collectives et politiques dans ce pays.

      Quelle République, quelle démocratie, quelle liberté défend-on ici avec ces passions tristes ? Depuis plus d’un an, la réponse gouvernementale à l’épreuve sanitaire les a réduites à l’état de fantômes. L’#état_d’urgence sanitaire est reconduit de vague en vague de contamination. Notre vie est bornée par des contrôles, des interdictions et des attestations. Les décisions qui la règlent sont prises par quelques-uns dans le secret délibératif d’un Conseil de défense. Nous vivons suspendus aux annonces du président et de quelques ministres et, de plus de plus en plus, du président seul, autoproclamé expert omniscient en gestion de pandémie. Nous n’avons plus prise sur notre vie sociale, sur nos horaires, sur notre agenda, sur notre avenir même très proche. Nous n’avons plus de lieu de délibération, ces lieux qui des clubs révolutionnaires de 1789 aux ronds-points des gilets jaunes, en passant par la Place Tahrir et la Puerta Del Sol en 2011 sont l’ADN de la #démocratie.

      La violence de la menace létale mondiale que font peser sur nous le Covid et ses variants successifs nous fait espérer que cette épreuve prendra fin, que la parenthèse se refermera. Comme dans une période de guerre (https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/070221/stephane-audoin-rouzeau-nous-traversons-l-experience-la-plus-tragique-depu), cet espoir toujours déçu se renouvelle sans fin à chaque annonce moins pessimiste, à chaque communication gouvernementale sur les terrasses jusqu’à la déception suivante. Cette #précarité sans fin est un obstacle collectif à la #résistance_démocratique, à la critique sociale, idéologique et opératoire de cette période qui s’ouvre et sera sans doute durable. C’est bien dans ce manque politique douloureux que s’engouffrent tous les complotismes de Q-Anon à l’islamophobie d’État.

      Depuis le printemps 2020 (www.regards.fr/politique/societe/article/covid-19-un-an-deja-chronique-d-une-democratie-desarticulee), les partis d’opposition ont cessé d’être dans l’élaboration et la proposition politique en lien avec la situation sanitaire. Le monologue du pouvoir ne provoque plus sporadiquement que des réactions, jamais d’alternative stratégique ni sur la réponse hospitalière, ni sur la stratégie vaccinale, ni sur l’agenda des restrictions sociales. Même l’absence de publication, des semaines durant début 2021, des avis du Conseil scientifique n’émeut pas des politiques beaucoup plus préoccupés par les réunions non mixtes à l’Unef.

      Attac (https://france.attac.org/spip.php?page=recherche&recherche=covid) n’est pas beaucoup plus proactif malgré la publication sur son site en novembre 2020 d’un texte tout à fait pertinent de Jacques Testard sur la #démocratie_sanitaire. En général les think tanks sont plutôt discrets. L’Institut Montaigne est silencieux sur la stratégie sanitaire tout comme la Fondation Copernic qui n’y voit pas l’occasion de « mettre à l’endroit ce que le libéralisme fait fonctionner à l’envers ». Si le think tank Économie Santé des Échos déplore le manque de vision stratégique sanitaire, seule Terra Nova semble avoir engagé un véritable travail : une cinquantaine de contributions (https://tnova.fr/ckeditor_assets/attachments/218/terra-nova_dossier-de-presse_cycle-coronavirus-regards-sur-une-crise_2020.pdf), des propositions (https://tnova.fr/revues/covid-19-le-think-tank-terra-nova-fait-des-propositions-pour-limiter-les-conta) sur l’organisation de la rentrée scolaire du 26 avril 2021, des propositions sur la stratégie vaccinale…

      Pourquoi cette #inertie_collective sur les choix stratégiques ? Ce ne sont pas les sujets qui manquent tant la stratégie gouvernementale ressemble à tout sauf à une stratégie sanitaire. Sur le fond, aucun débat n’est ouvert sur le choix entre stratégie de cohabitation avec la maladie ou d’éradication virale. Ce débat aurait eu le mérite d’éclairer les incohérences gouvernementales comme la communication sur le « tester/tracer/isoler » de 2020 qui n’a été suivie d’aucun moyen opérationnel et humain nécessaire à sa mise en œuvre. Il aurait permis de discuter une stratégie vaccinale entièrement fondée sur l’âge (et donc la pression hospitalière) et non sur la circulation active du virus et la protection des métiers à risque. Cette stratégie a fait battre des records vaccinaux dans des territoires aux risques faibles et laissé à l’abandon les territoires les plus touchés par la surmortalité comme la Seine-Saint-Denis.

      Pourquoi cette inertie collective sur la démocratie sanitaire ? Les appels dans ce sens n’ont pourtant pas manqué à commencé par les recommandations du Conseil Scientifique dès mars 2020 : le texte de Jacques Testard (https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-25-automne-2020/debats/article/la-covid-la-science-et-le-citoyen), un article de The Conversation (https://theconversation.com/debat-quelles-lecons-de-democratie-tirer-de-la-pandemie-140157) au mois de juin 2020, l’excellent « tract » de #Barbara_Stiegler, De la démocratie en pandémie, paru chez Gallimard en janvier 2021 et assez bien relayé. Des propositions, voire des expérimentations, en termes de délibération et de construction collective des mesures sanitaires territorialisées, des contre expertises nationales basées sur des avis scientifiques et une mobilisation populaire auraient sans doute mobilisé de façon positive la polyphonie des exaspérations. On a préféré laisser réprimer la mobilisation lycéenne (https://blogs.mediapart.fr/alain-bertho/blog/181120/sommes-nous-aux-portes-de-la-nuit) pour de vraies mesures sanitaires en novembre 2020.

      Bref la construction de masse d’une alternative à l’incapacité autoritaire du pouvoir aurait pu, pourrait encore donner corps et usage à la démocratie, aujourd’hui désarticulée (https://blogs.mediapart.fr/alain-bertho/blog/160321/covid-un-deja-chronique-d-une-democratie-desarticulee), qu’il nous faut essayer de défendre, pourrait incarner la République dans des exigences sociales et une puissance populaire sans lesquelles elle risque toujours de n’être qu’un discours de domination.

      Une autre élection est-elle encore possible ?

      Entre cet étouffement démocratique de masse et l’immensité des choix de société suggérés au quotidien par la crise sanitaire, le grain à moudre ne manque pas pour des courants politiques héritiers d’une tradition émancipatrice. Leur responsabilité est immense quand l’humanité est mise au pied du mur de sa survie et de l’idée qu’elle se fait d’elle-même. Mais ces partis préfèrent eux aussi considérer la situation sanitaire comme une simple parenthèse à refermer, se projetant sur les échéances de 2022 comme pour oublier 2020 et 2021. Il est ahurissant de penser que, après 14 mois de pandémie, la politique sanitaire ne soit pas au centre des élections territoriales de ce printemps, sinon pour une question d’agenda.

      En « rêvant d’une autre élection » comme d’autres ont rêvé d’un autre monde, la gauche permet tout simplement au président en exercice de s’exonérer de son bilan dramatique : un système de santé et des soignantes et soignants mis en surchauffe des mois durant, une mise en suspens de milliers de soins parfois urgents, des dizaines de milliers de Covid longs, plus de 100.000 morts, des territoires et des populations délibérément sacrifiés, des inégalités devant la mort et la maladie largement calquées sur les inégalités sociales et les discriminations, une vie sociale dévastée, une démocratie en miettes, une faillite biopolitique structurelle.

      Comment lui en faire porter la responsabilité si on ne peut lui opposer aucune alternative ? Le pouvoir s’en réjouit d’avance et, renversant la charge de la preuve, semaine après semaine, somme chacune et chacun de présenter un bilan sur l’agenda qu’il déroule sans rencontrer beaucoup de résistance : les politiques sécuritaires et l’islamophobie d’État. Or, ce concours électoraliste du prix de la « laïcité », de la condamnation de l’islamisme, de la condamnation des formes contemporaines de lutte contre les discriminations, nous savons qui en sera la championne incontestée : elle en maîtrise à merveille les thématiques, le vocabulaire comme la véhémence.

      Voici ce que les sondages, jour après jour, mesurent et nous rappellent. Dans ces conditions, l’absence de dynamique unitaire à gauche n’est pas la cause de la défaite annoncée, elle est déjà le résultat d’une perte majoritaire de boussole politique, le résultat d’une sorte d’évitement du réel, le résultat d’un abandon.

      « L’étrange défaite » de juin 1940 a pris racine dans le ralliement des classes dirigeantes à la nécessité d’un pouvoir policier et discriminatoire. Nous y sommes. « L’étrange défaite » s’est nourrie de la pusillanimité d’une gauche désertant les vrais combats pour la démocratie, de la défense de l’Espagne républicaine au barrage contre un racisme aussi déchaîné qu’expiatoire. Nous y sommes sur les enjeux de notre temps. « L’étrange défaite » a été la fille du consensus munichois et de la capitulation anticipée. Nous y sommes. « L’étrange défaite » a été suivie de la mort d’une République. L’appel militaire du 21 avril en fait planer la menace.

      À l’exceptionnalité de la période traumatique qui bouleverse depuis 14 mois en profondeur nos repères politiques, sociaux et vitaux, s’ajoute l’exceptionnalité de l’échéance institutionnelle du printemps 2022. Il est dérisoire d’y voir la énième occasion de porter un message minoritaire, dérisoire de donner le spectacle d’une querelle d’egos, dérisoire de jouer à qui sera responsable de la défaite. Le salut ne sera pas dans un compromis défensif sans principe mais dans un sursaut collectif d’ambition.

      Il est temps de prendre la mesure du temps que nous vivons, car il est toujours temps de résister. Comme concluait Marc Bloch en septembre 1940, « peut-être est-ce une bonne chose d’être ainsi contraints de travailler dans la rage », car « est-ce à des soldats qu’il faut, sur un champ de bataille, conseiller la peur de l’aventure ? » Il ajoutait que « notre peuple mérite qu’on se fie à lui et qu’on le mette dans la confidence ».

      http://www.regards.fr/idees-culture/article/2022-l-etrange-defaite-qui-vient
      #non-mixité

  • #Perturbateurs_endocriniens : ces experts contestés qui jouent les semeurs de doute
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/06/22/perturbateurs-endocriniens-ces-experts-contestes-qui-jouent-les-semeurs-de-d

    Un groupe de toxicologues aux compétences discutées et aux conflits d’intérêts voilés s’active pour faire dérailler la mise en place en Europe d’une réglementation sur l’usage des substances artificielles toxiques à très faibles doses.

    Ils se disent « éminents » spécialistes ; ils ne le sont pas. Ils déclarent sur l’honneur n’avoir aucun conflit d’intérêts ; la moitié d’entre eux ont pourtant collaboré aux activités d’industriels de la chimie, des pesticides, de l’agroalimentaire et des cosmétiques au cours des trois dernières années. Radicalement opposés à toute réglementation des perturbateurs endocriniens (PE) en Europe, ces dix-neuf scientifiques ont choisi d’exprimer leur opinion alors qu’un important processus de décision est en cours à Bruxelles.

    Dans un éditorial publié début avril 2020, ils minimisent la gravité des effets de ces substances chimiques, omniprésentes dans l’environnement et les êtres vivants – des bébés aux escargots de mer. « L’exposition humaine aux perturbateurs endocriniens synthétiques est négligeable en général », assurent-ils, au point qu’« études et conséquences réglementaires supplémentaires ne sont pas justifiées ». En 2013, une initiative similaire du noyau dur de ces mêmes toxicologues avait contribué à faire dérailler le processus législatif européen en cours, et retardé la mise en place d’une #réglementation des PE de plusieurs années.

    Publié simultanément dans six revues savantes spécialisées en #toxicologie, ce nouvel éditorial dit « répondre à l’invitation de la #Commission_européenne. Une invitation en date du 8 novembre 2019, quand cette dernière a organisé à Bruxelles son premier forum annuel sur les perturbateurs endocriniens, explique au Monde Helmut Greim, « auteur correspondant » du texte et toxicologue retraité de l’université technique de Münich (Allemagne). « Les représentants de la Commission ont encouragé les participants à présenter des commentaires écrits. » Dont acte.

    « Nouvelle stratégie » de la Commission européenne

    Cet éditorial n’arrive pas à n’importe quel moment #politique. Depuis plusieurs mois, l’exécutif européen s’interroge sur sa réglementation des produits chimiques et des perturbateurs endocriniens (#PE). Seul le texte concernant les #pesticides et les #biocides (les pesticides à usage domestique) traite véritablement de la question des PE, avec des mesures en place depuis seulement 2018. Reste encore à en réglementer la présence dans une multitude d’objets de consommation courante – plastiques, jouets, cosmétiques, emballage alimentaire, matériel hospitalier, etc. – et dans l’#environnement.

    Plusieurs procédures sont lancées en 2019 et 2020. Ces « bilans de qualité » (fitness check) et ces consultations des « parties prenantes » doivent permettre à la Commission de faire le point sur les réglementations en vigueur. Sont-elles perfectibles ? Faut-il en durcir les dispositions ? L’atmosphère n’est pas propice au #laxisme.

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    Disponible en totalité en anglais :
    Endocrine disruptors in #Europe : Nineteen « #experts » are polluting the debate
    https://www.ehn.org/european-parliament-endocrine-disruptors-2646227143.html

  • En France, les retenues et les exclusions toujours très pratiquées (Le Figaro)
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/en-france-les-retenues-et-les-exclusions-toujours-tres-pratiquees-20191128

    Laxiste, l’école française ? On en est loin. Les pratiques punitives sont fréquentes, tant à l’école primaire qu’au collège, selon une enquête menée auprès de quelque 20.000 élèves en 2017 : en primaire, ce sont environ six élèves sur dix qui sont punis chaque année, dont plus d’un sur quatre l’ayant été au moins trois fois.

    #éducation #punitions #sanctions #laxisme #paywall

  • Nicole Belloubet : « Les délinquants de moins de 13 ans ne seront plus poursuivis »
    https://www.la-croix.com/France/Justice/Nicole-Belloubet-delinquants-moins-13-ans-seront-poursuivis-2019-06-13-120

    La garde des sceaux détaille pour La Croix les grandes lignes de son projet de réforme de la justice des mineurs.

    #Laxisme !!!

    On fait, on défait, on refait, on défait, et on refait. Mais là, c’est pour la bonne cause. Ça déchargera les tribunaux j’imagine.

    • N. B. : Oui. Je souhaite établir un seuil d’irresponsabilité pénale à 13 ans. Plusieurs conventions internationales exigent en effet qu’on retienne un âge butoir. Qu’en est-il aujourd’hui ? Un auteur d’infraction de moins de 13 ans écope d’une mesure éducative si le juge le considère comme capable de « discernement ». Je propose d’abroger ce dispositif et de ne plus poursuivre les délinquants de moins de 13 ans en instaurant, en deçà de cet âge, une « présomption d’irresponsabilité ». Ce seuil ne doit toutefois pas être rigide pour que les magistrats puissent toujours apprécier la situation au cas par cas.

  • COMPare: a prospective cohort study correcting and monitoring 58 misreported trials in real time | Trials | Full Text
    https://trialsjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13063-019-3173-2

    Methods

    We identified five high-impact journals endorsing Consolidated Standards of Reporting Trials (CONSORT) (New England Journal of Medicine, The Lancet, Journal of the American Medical Association, British Medical Journal, and Annals of Internal Medicine) and assessed all trials over a six-week period to identify every correctly and incorrectly reported outcome, comparing published reports against published protocols or registry entries, using CONSORT as the gold standard. A correction letter describing all discrepancies was submitted to the journal for all misreported trials, and detailed coding sheets were shared publicly. The proportion of letters published and delay to publication were assessed over 12 months of follow-up. Correspondence received from journals and authors was documented and themes were extracted.

    [...]

    Conclusions

    All five journals were listed as endorsing CONSORT, but all exhibited extensive breaches of this guidance, and most rejected correction letters documenting shortcomings. Readers are likely to be misled by this discrepancy. We discuss the advantages of prospective methodology research sharing all data openly and pro-actively in real time as feedback on critiqued studies. This is the first empirical study of major academic journals’ willingness to publish a cohort of comparable and objective correction letters on misreported high-impact studies. Suggested improvements include changes to correspondence processes at journals, alternatives for indexed post-publication peer review, changes to CONSORT’s mechanisms for enforcement, and novel strategies for research on methods and reporting.

    #laxisme #biais #prestige #recherche #publications

  • Le ministère de la Justice veut réduire la population carcérale de 8 000 personnes
    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/droit-et-justice/le-ministere-de-la-justice-veut-reduire-la-surpopulation-carcerale-de-8

    Le gouvernement présente mercredi un plan pour les prisons, qui prévoit notamment la fin de l’emprisonnement pour les très courtes peines.

    Mince alors. On va encore avoir droit aux accusations de #laxisme lors des prochaines élections...

  • Où se cache le laxisme ? (Guillaume Caron)
    https://guillaumecaronmaths.wordpress.com/2016/10/27/ou-se-cache-le-laxisme

    Le premier des laxismes, c’est justement de considérer ces questions de violence, de climat scolaire et d’autorité comme une question simple… et donc d’en profiter pour asséner des discours simplistes (voir populistes). Là se niche bien un laxisme intellectuel et professionnel qui ne manque pas, au passage, de trouver des boucs émissaires plutôt que de tenter de trouver des solutions. Agir ainsi, c’est aussi cloisonner les acteurs de l’éducation des enfants (opposer les profs et les parents, les profs et les chefs d’établissement, les profs et les animateurs périscolaires…). Se contenter d’affirmer qu’il “faut restaurer l’autorité” ou “rendre l’autorité aux enseignants”, c’est précisément faire preuve de laxisme dans l’action au profit d’une exigence de façade.
    […]
    Le laxisme se niche aussi dans la difficulté de l’école à prendre en charge les élèves fragiles. Soyons clairs, l’école ne peut pas tout, et parfois le malaise de la communauté éducative est réel, palpable et légitime. Mais l’école ne peut pas rien non plus. Le fatalisme, c’est un laxisme.
    […]
    Pour finir, s’il y a bien un laxisme qui ronge l’école, c’est celui qui consiste à laisser des élèves sur le bord du chemin. Et là encore, les facteurs sont multiples et les discours simplistes sont contre productifs. Mais là se nichent les germes d’une part de la violence quotidienne. Dire cela, ce n’est en rien nier certains problèmes du quotidien des profs et des éducateurs. Dire cela ce n’est pas non plus évacuer les questions d’autorité. Au contraire, il faut en parler mais en professionnels […], au risque de se voir confisquer le sujet par des gens dont l’intention n’est en rien la réussite de tous les élèves…

    #éducation #violence_des_élèves #laxisme #répression #récupération_politique

  • Quand la CGT police accuse l’Etat de protéger les « casseurs » et Manuel Valls... et appelle a rejoindre les manifestant-e-s !

    La CGT-Police constate qu’une fois de plus les forces de l’ordre ont servi à protéger les intérêts particuliers de certains.
    En effet, les policiers n’ont pas été autorisés (et on ne leur a pas donné les moyens) à intervenir pour protéger les manifestants pacifiques, les commerçants, les collègues, des biens, un commissariat... Par contre, pour protéger le domicile du premier ministre, là, tout à été fait.

    /.../

    Les conséquences d’avoir laissé le champ libre aux casseurs :
    – Décrédibiliser les manifestations contre le projet de Loi EL KHOMRI et le mouvement « Nuit Debout » ;
    – Décrédibiliser les forces de police et creuser encore plus le fossé entre police/population ;
    – Faciliter des cas de « violences policières », en choisissant de rétablir l’ordre par la force, plutôt que d’écarter au plus vite les éléments perturbateurs ;
    – Laisser les personnes user de violences en toute impunité,
    La tactique semble claire « diviser pour mieux régner » et éviter le débat de fond sur les choix de société, en mettant en avant des « faits divers ».
    La police avec nous ! Plus qu’un slogan, une possibilité

    /.../ (pardon, à chaque fois je manque de m’étouffer sur ce passage !)

    Le gouvernement a peut-être peur que l’on suive l’exemple des policiers italiens, qui ont retiré leur casque antiémeute, lundi 9 décembre 2015 à Turin, en signe de solidarité avec les
    « forconi » (« fourches »), ces manifestants venus de tous les horizons pour dénoncer la politique d’austérité.
    Nos collègues italiens ont été acclamés par la population, un exemple à suivre par nous, homologues du pays des Droits de l’Homme.

    ... ça doit être l’effet « bisou » de Renaud !

    http://www.police.cgt.fr/IMG/pdf_13-04-2016_le_gouvernement_complice_des_casseurs.pdf

    • La #cgt n’est pas majoritaire dans la #police et delà à ce que les #forces_de_l'ordre rejoignent les manifestant.e.s, il y aura encore des coups de tonfa qui vont pleuvoir !
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/12/05/elections-professionnelles-dans-la-police-les-nouveaux-rapports-de-force_453

      #UNSA police, un syndicalisme de combat au service des collègues de terrain !

      Les collègues ?? même ceux.celles qui ne sont pas en panoplie de #robocop ? Circulez ! y’a rien à voir !
      http://unsa-police.fr UNSAPolice, 25 rue des tanneries 75013 Paris


      La percée des syndicats de police proches de l’extrême droite, redoutée par des organisations représentatives et la place Beauvau, n’a finalement pas eu lieu. Avec 3,3 % des voix au comité technique ministériel (la CTM, l’instance de négociation au ministère de l’intérieur) aux élections professionnelles qui se déroulaient du 1er au 4 décembre, la Fédération professionnelle indépendante de la police (FPIP), animée par un ancien du FN-Police, réalise un score similaire à celui de 2010. Quant à France Police, dirigé par le conseiller sécurité de Marine Le Pen lors de la dernière élection présidentielle, il ne passe pas la barre des 1 % .
      Le monde 05.12.2014

      La syndicalisation pourquoi ! pour qui ?

      Notre profession subie depuis trop longtemps le manque d’effectif, de reconnaissance, de formation. Tout ça aggravé par l’augmentation des tâches, aux rythmes de travail infernaux et de peu ou pas de revalorisations statutaires et indemnitaires.
      Le #syndicalisme est la seule Force permettant d’unir toutes les #forces_vives refusant la fatalité et l’abandon de notre profession par une #politique de #laxisme et d’irresponsabilité. Notre Ministère de tutelle souffre depuis trop longtemps de la nomination de #ministres en totale déconnexion avec ce qu’est réellement la #Justice et plus particulièrement l’#Administration_Pénitentiaire.
      Le Syndicat National Pénitentiaire #Force_Ouvrière Personnels de #Surveillance, s’est toujours affiché comme la seule organisation capable de défendre au mieux l’intérêt général de tous les personnels en tenue. Montrant par son efficacité et son intransigeance, qu’il obtient les réformes nécessaires à l’évolution et la reconnaissance de notre métier, mais aussi qu’il refuse la compromission en refusant de signer le protocole 2013, véritable insulte à notre profession et à votre dévouement.
      Depuis sa Création le 19 décembre 1947 FORCE OUVRIÈRE n’a eu comme seul objectif et intérêt que celui des salariés, et Le Syndicat National Pénitentiaire Force Ouvrière Personnels de Surveillance n’a eu de cesse de défendre et promouvoir ses valeurs dont la principale est l’indépendance vis-à-vis de tout parti politique. Cette indépendance Syndicale a toujours fait la force de notre #organisation.

      Reconnaissance du #travail_accompli, (oui chef ! ) Évolution de carrière, Formation appropriée, ( ne jamais attaquer seul et tirer dans le dos de préférence ) Meilleures conditions de travail, ( éviter les accidents ? ) Augmentation du pouvoir d’achat !!! (et des outils de travail)

      REJOIGNEZ FORCE OUVRIÈRE VOTRE SEULE FORCE POUR DIRE NON AU FATALISME
      C’est beau comme l’odeur des #lacrymogènes au crépuscule.
      Une organisation, syndicale de surcroît, qui défend les forces répressives de l’Etat, considérées comme des ennemies des travailleurs, ne peut pas se mettre du côté de ceux-ci sans l’abolition de l’Etat lui même ! Cette force étant le bras armé de l’autorité étatique.

    • Merci @vanderling pour la mise en perspective.
      J’ajoute l’article de Politis sur le sujet :

      La CGT-police critique la gestion du maintien de l’ordre
      http://www.politis.fr/articles/2016/04/la-cgt-police-critique-la-gestion-du-maintien-de-lordre-34545

      Solidaire du mouvement social, la fédération cégétiste accuse les autorités policières d’avoir « laissé le champ libre aux casseurs » lors de la manifestation parisienne du 9 avril.

      Et j’en déduit donc que Politis, comme la CGT police, estime que le saccage des instruments et symboles des systèmes oppressifs ne font donc pas partie d’un mouvement social...

    • La cgt brandissant l’article XII de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, qui rappelle que « la garantie des droits nécessite une force publique (…) instituée pour l’avantage de tous » . ça sa date de + de 200 ans et depuis le début des manifs contre la #loi_travail, je ne vois pas en quoi la force publique garantie des droits pour l’avantage de tous. Pour l’avantage de certains plutôt ou alors j’ai raté des épisodes ! Auparavant j’ai déjà entendu les exploits du S.O de la cgt mais ici ce n’est pas de ses gros bras dont il est question mais de la #CGT-Police ! La CGTPolice ils ont quoi ? un brassard rouge avec une faucille et un marteau pour les distingués de leurs collègues qui ont police tout court ?
      Que #Politis reprenne les doléances de CGT-Police a bien sa place dans cet hebdo (qui n’est pas le plus tocard de tous), s’indigner c’est bien le moins mais je pense que tu es d’accord que ça n’est plus suffisant. De là à tout casser, peut être pas ! comme certains cogne-dure ou autre bourrique décident de se faire du manifestant.e, d’autres choisissent de ce taper du bignolons par dépit, vengeance, rage, représailles, le gout de la baston ou tout simplement en légitime défense.
      A la fin de leur papier, pour présenter leur base de revendications communes à tous les salariés, la CGT Police dit :

      « Le mouvement social ne se gagnera pas pour nous policiers, en faisant des manifestations à quelques centaines dans notre coin. Non, il se fera avec les mouvement sociaux en cours. »

      Je ne suis pas salarié donc cette revendication ne me concerne pas, quand bien même je serai salarié. Exit les chômeurs.es, marginaux, clandestins etc...
      La dernière fois qu’un mouvement social a fait "corps" avec les roussins c’était début 2015 et moi comme d’autres nous n’étions pas en empathie avec les bleus.
      Avec tout le respect que j’ai pour la CGT, j’espère que ses sections syndicales police restent des groupuscules de cette organisation. Le dernier qui m’a vu embrasser un perdreaux est mort et le prochain est pas né.
      @val_k