• Grièvement blessée par un tir de LBD en 2018 à Bordeaux, une passante jugée responsable de son « imprudence »
    https://rue89bordeaux.com/2023/04/grievement-blessee-par-un-tir-de-lbd-en-2018-a-bordeaux-passante-juge

    Le 8 décembre 2018, durant l’acte IV du mouvement des Gilets Jaunes, Sophie Lacaille, originaire de Rouen, sort d’un restaurant à Bordeaux avec sa fille, Eglantine, qui vient d’emménager dans la capitale girondine. Alors que la famille décide de rentrer en évitant le centre-ville où se déroule la manifestation, cette maman est néanmoins victime d’un tir de #LBD déclenché par un CRS. Les séquelles de cette fracture d’une cervicale lui ont fait perdre son travail. Pourtant, en février 2023, le tribunal administratif de Bordeaux a rendu son verdict : la victime est jugée responsable de sa blessure à hauteur de 25%, "ayant commis une imprudence fautive" : être au mauvais endroit, au mauvais moment.

    #police #justice

  • À Sevran, des lycéens mineurs subissent plus de 30h de garde à vue et des humiliations après un blocage | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1681227962-sevran-lyceens-mineurs-subissent-30h-garde-vue-humiliations-

    Le 27 mars, Raja, Raian, Henri et Ousmane sont interpellés en marge du blocage de leur lycée à Sevran. Trois d’entre eux, dont deux mineurs, sont placés en garde à vue et subissent des humiliations. #Lycéens, parents et professeurs s’insurgent.

    #police

    • A Conflans, pas mieux :

      « L’enjeu ici, c’est la vision de la police qu’ont nos jeunes, fustige Corinne Grootaert, présidente du conseil local, à Conflans-Sainte-Honorine, du syndicat des parents d’élèves FCPE. On ne peut pas faire confiance à l’autorité si on estime qu’elle ment délibérément. Une erreur peut arriver mais la reconnaissance de cette erreur par l’institution policière est fondamentale. »

      Pour la représentante des parents d’élèves, le communiqué de presse de la préfecture des Yvelines n’apaise pas les tensions : « Il ne répond pas à nos interpellations. Les photos et vidéos publiées sur les réseaux sociaux ne justifient pas la violence qui a été opérée par les forces de police. »

      L’une des demandes de Corinne Grootaert auprès de la préfecture est notamment « d’entendre les jeunes » pour qu’une mise au clair soit faite « des deux parties ».

      Antoine Tardy, cosecrétaire académique du SNES-FSU de Versailles, syndicat des personnels enseignants des collèges et lycées généraux et technologiques, affirme avoir d’ores et déjà fait une demande auprès du rectorat pour « garantir la sécurité des élèves et leur droit citoyen fondamental de manifestation ».

      Contactée, l’académie de Versailles ne souhaite pas faire de commentaire à propos des événements du jeudi 6 avril, les fait s’étant déroulés « à l’extérieur de l’établissement ».

      https://www.mediapart.fr/journal/france/120423/arrestation-musclee-d-un-lyceen-conflans-sainte-honorine-aurait-pu-mourir

    • Conflans-Sainte-Honorine : la préfecture s’explique sur l’interpellation musclée devant un lycée
      https://www.huffingtonpost.fr/france/article/conflans-sainte-honorine-la-prefecture-s-explique-sur-l-interpellatio

      Dans un communiqué publié samedi 8 avril, la préfecture des Yvelines revient sur cette intervention : six policiers nationaux, en plus des agents municipaux, mobilisés à la demande du chef de l’établissement. Le texte explique que les forces de l’ordre, « pas équipées pour le maintien de l’ordre », ont été « encerclées » et visées par « des jets de projectiles » peu après 10 heures du matin, après qu’ils ont accompagné des « pompiers qui intervenaient pour une personne blessée au sein de l’établissement. »

      Dans ce contexte, la préfecture explique que les policiers - qui n’avaient pas manifesté leur intention de mettre fin au blocage jusqu’ici, selon le récit - ont alors procédé au « contrôle d’un groupe de jeunes d’où semblait provenir les projectiles. »

      « Un individu masqué ayant tenté de se soustraire au contrôle a été rattrapé par les policiers. Ce dernier, peu coopératif, se débattait, ce qui a contraint plusieurs policiers à le maîtriser au sol pour parvenir à le menotter », relate le communiqué, à propos de l’une des séquences polémiques. C’est à ce moment-là, indiquent encore les autorités, que certains policiers ont fait usage « d’une projection de gaz lacrymogène à main pour maintenir les jeunes hostiles à distance. »

      Concernant les #LBD, et les grenades lacrymogènes, la préfecture de police ne revient pas sur les scènes qui montrent des policiers viser des jeunes manifestement au niveau du haut du corps. Pour rappel, la procédure interdit aux policiers de viser la tête. Le communiqué précise simplement que les agents mobilisés ce jour-là n’ont pas fait usage de ces armes.

    • « C’est dangereux de faire ça, ça peut finir par tuer ou handicaper des gens à vie. Le fait qu’il fasse ça juste parce qu’on n’est pas d’accord avec une réforme qui a été passée sans notre consentement c’est complètement anti-démocratique et c’est honteux. On manifeste juste pour avoir nos droits et eux essaient de nous les enlever, quitte à nous mutiler ou nous tuer. »
      « La répression que j’ai subie m’a encore plus motivée à me mobiliser. S’ils arrivent à tirer ou frapper des jeunes c’est que c’est de la peur qu’ils ont, donc je vais continuer de manifester et ramener encore plus de personnes pour retirer cette réforme et acquérir de nouveaux droits. »

      #manifestation #police #militarisation #LBD #armes_de_la Police #maintien_de_l'ordre

  • Une grenade toute les 2 secondes en 2’40 :
    #Violences_policières aux Méga-Bassines | Bilan provisoire des blessés 2’40
    https://www.youtube.com/watch?v=cXco7G70fhg

    4000 #grenades tiré en 2h. Parce que ce gouvernement voulait faire démonstration de sa force. Protéger leur vision de la République. Ou du côté des forces de l’ordre, pour laver le déshonneur qu’à été la débâcle de l’opération d’évacuation de la zad de Notre-Dame-des-Landes. Pour Darmanin, préparer une candidature au poste de Premier ministre.

    S. est dans le coma depuis samedi après-midi, hospitalisée au CHU de Poitiers. Il aurait reçu une grenade #GM2L au niveau de la tête. (...)

    Si S. meurt, ce gouvernement en portera la responsabilité.

    Contrairement à ce qui a été annoncé par Darmanin et la préfecture, c’est pas 7 blessé.es, mais plus de 200 que bassines non merci recense. Parmi eux, au moins 40 blessé.es graves, une personne risque de perdre son œil, beaucoup de plaies délabrantes aux jambes et au visage (mâchoires arrachées) provoquées par des grenades GM2L et des #LBD. Une dizaine de personnes ont été transférées au CHU, une vingtaine de personnes avec leur pronostic fonctionnel engagé ou mutilées. (...)

    #vidéo #police #Sainte_Soline

  • Manifestant éborgné par un tir de LBD : l’État condamné à lui verser plus de 100.000 euros
    https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/manifestant-eborgne-par-un-tir-de-lbd-policier-en-2009-a-montreuil-la-justic

    Jeudi, le tribunal administratif de Montreuil a condamné l’État français à verser plus de 100.000 euros en réparation à un ancien manifestant.
    Ce dernier a été éborgné en 2009 par le tir de #LBD (lanceur de balles de défense) d’un policier.

    Une affaire qui avait, à l’époque, fait grand bruit. L’État a été condamné, jeudi 16 février, par le tribunal administratif de Montreuil à verser "105.350 euros en réparation des préjudices subis" à Joachim Gatti, un manifestant ayant été éborgné par un LBD en 2009.

    La justice administrative a admis l’existence des préjudices patrimoniaux liés à une perte de revenus. "Le requérant justifie de ce que son état de santé ne lui permet pas désormais d’espérer un déroulement normal de sa vie professionnelle, en ce que sa blessure l’empêche d’exercer les métiers de caméraman et de monteur qu’il occupait auparavant, ainsi que toute activité professionnelle nécessitant une acuité visuelle normale, limitant ainsi ses possibilités de reconversion professionnelle", indique la décision consultée par l’AFP. Dans les faits, depuis l’incident, l’ancien cameraman a essentiellement travaillé par intermittence en tant que cuisinier ou éducateur. De même, les juges ont reconnu un "déficit fonctionnel permanent", c’est-à-dire l’incapacité de retrouver une vie normale, un préjudice esthétique et des souffrances.

    Le préjudice minimisé par « l’imprudence fautive »

    Néanmoins, la juridiction a revu à la baisse le montant du préjudice, le faisant passer d’une estimation initiale de 150.500 euros à 105.350 euros. "L’imprudence fautive de la victime", qui a pris part à un "regroupement ayant montré une attitude agressive puis ayant été à l’origine de violences à l’encontre des forces de l’ordre", a conduit à cette révision.

    En complément, les autorités vont également devoir verser 10.106 euros à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de la Seine-Saint-Denis, qui a engrangé plusieurs dépenses de santé liées aux hospitalisations et soins de la victime.

    Ce jugement est satisfaisant

    Ce dénouement semble convenir au requérant [...]. "Le tribunal a imputé à la victime une part de responsabilité à hauteur de 30%, inférieure à d’autres décisions rendues dans des situations analogues donc ce jugement est satisfaisant", a réagi auprès de l’AFP Me Etienne Noël, avocat du principal intéressé. Toutefois, "ce taux de 30% reste trop élevé surtout si l’on considère que M. Gatti n’a commis aucune violence à l’encontre des forces de police. Peut-on y voir une remise en cause du droit de manifester ?", interroge-t-il.

    Pour rappel, les faits remontent au 8 juillet 2009. Des policiers étaient alors intervenus pour repousser des manifestants rassemblés devant un squat à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. L’utilisation trop musclée du LBD sur l’un d’entre eux [en fait, quatre manifestants avaient été flashballés] était devenue un symbole des violences des forces de l’ordre. Le policier impliqué a été reconnu coupable du tir et condamné en appel en 2018 à 18 mois de prison avec sursis et 24 mois d’interdiction de port d’arme.

    « L’arme la plus génératrice de dommages est sans conteste le LBD » : les détails du rapport annuel de l’IGPN
    https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/l-arme-la-plus-generatrice-de-dommages-est-sans-conteste-le-lanceur-de-balle

    Où l’on vérifie qu’attaquer la responsabilité de l’État au T.A peut déboucher sur une sanction plus substantielle que ce qui est obtenu au pénal ou au civil, non sans que son attribue aux cibles humaines une part de responsabilité, du fait d’avoir été présents...
    Et, à cette occasion, on constate une étonnante politique de communication du T.A. : la décision a été communiquée à l’AFP et à la presse avant de l’être au requérant et à son défenseur, histoire de redonner un longueur d’avance aux voix officielles sans aucun souci des droits du justiciable, dont celui de se livrer à une analyse de la décision et de la communiquer publiquement.

    #flashball #énucléation #police #tribunal_administratif #montreuil #violences_policières #violence_d'État
    #manifestation #défense_militante

    • L’Etat a été condamné fin janvier à verser 72 900 euros à un mineur considéré comme une « victime collatérale de l’opération de maintien de l’ordre » survenue à l’issue de la victoire de la France à la Coupe du monde de football en 2018.

      (...) « Juste avant » que le lycéen soit touché, il était « en train de fuir, dos aux policiers » et « il ne représentait pas à cet instant une menace », ajoutent les juges se basant sur des images de vidéosurveillance. Le jeune homme a donc certes eu « un comportement fautif » mais cela n’exonère l’État qu’à hauteur de 10 %. Le jugement intime donc les autorités à verser à la victime 90 % des préjudices reconnus par le tribunal, à savoir 72 900 euros.

      (...) Dans un premier temps, l’enquête avait été menée par l’Inspection générale de la police nationale ( IGPN) mais elle avait classé l’affaire sans suite, se disant incapable d’avoir pu identifier le tireur parmi les policiers. La victime avait donc engagé une action en responsabilité civile de l’Etat auprès du tribunal administratif de Lyon.

      [et toujours un bout de pipo chez _Ration_comme ailleurs, ici pour faire des lecteurs aussi amnésiques que les journaleux] En novembre 2020, le tribunal administratif de Lyon avait été le premier en France à reconnaître l’Etat responsable de blessures infligées à une jeune femme par un tir de LBD lors d’une manifestation de « gilets jaunes », en 2019.

      pour amender ce dernier paragraphe, d’autres cas de condamnations de l’État au TA, dont certains antérieurs https://seenthis.net/messages/991024

      #LBD #flashball #énucléation #police #tribunal_administratif #violences_policières #violence_d'État

  • Hélène Assekour @HeleneAssekour
    https://twitter.com/HeleneAssekour/status/1588505614518321153

    🔴 Des nouvelles de Robin, blessé d’un tir de LBD en plein tête à la manif de #SainteSoline. Il vient d’être arrêté dans sa chambre d’hôpital juste après avoir passé un nouveau scanner, et a été emmené en garde à vue (GAV)👇

    – Robin a pris un tir de LBD en pleine tête, à 10 mètres, pendant la manif à #SainteSoline
    – les gendarmes arrivés sur place ont voulu contrôler son identité et l’auditionner alors qu’il n’était pas en état de parler
    – ils parlaient du « caillou » qui l’aurait blessé alors qu’il s’agissait sans aucune ambiguïté d’un tir de LBD d’un de leurs collègues, préparant déjà leur déni
    – dans le poste de secours temporaire, les gendarmes continuaient leurs auditions auprès des blessé.e.s, sans aucun respect du secret médical
    – les soignant.e.s sur place ont estimé qu’il pouvait repartir au bout d’une heure (!) alors qu’il avait un trauma crânien nécessitant a minima un scanner, comme la suite des événements l’a bien montré
    – il a été arrêté une première fois à sa sortie de ce poste médical temporaire
    – dans le premier hôpital où il a été envoyé, les gendarmes l’ont suivi de près, encore une fois sans aucun respect du secret médical
    – il a passé son scanner menotté (!!!) alors qu’il tenait à peine debout
    – les examens ont démontré qu’il avait une fracture de l’orbite, ainsi qu’une hémorragie interne (heureusement sans dommage sur le cerveau), des blessures graves
    – son état, grave, a nécessité 2 jours en réa en neurochir à
    @CHU_de_Poitiers
    – puis il a été transféré en soins continus en neurochir, toujours à
    @CHU_de_Poitiers pour 4 jours, durant lesquels il n’a pas vu un seul médecin
    – par contre, dès que son dernier scanner de contrôle a été fait ce matin, les soignant.e.s ont trouvé le temps d’appeler les FDO
    – il a donc été arrêté juste après son scanner, dans sa chambre d’hôpital, à une heure où les visites sont interdites et alors que son état nécessite beaucoup de repos
    – nous ne savons pas dans quelle gendarmerie ou commissariat il a été emmené, mais le commissariat central de Poitiers est le seul à refuser de nous répondre sur le sujet, donc on suppose qu’il est là-bas.
    ➡️ N’hésitez pas à RT, et à lui donner toute la force que vous pouvez, je tiendrai ce thread à jour au max

    #police #gendarmes #LBD #violences_policières #soignants #répression #bassines #extractivisme #écologie

  • Des tirs de grenade et de LBD, une petite fille de 8 ans blessée : récit d’une intervention policière qui dégénère à Saint-Denis
    https://justpaste.it/2q5q8

    Au cœur de l’hiver, la température n’atteint pas 10 °C, pas de quoi réchauffer une ambiance assez terne : quelques danses et des chants de joie, des couvercles de marmite que l’on entrechoque en rythme et cinq drapeaux du Sénégal vert, or et rouge, qui flottent au-dessus d’une vingtaine de supporteurs. Parmi eux, Salimata, 36 ans, accompagnée de sa petite fille de 8 ans.
     
    De l’autre côté de la rue, presque confondus avec le gris sombre de la chaussée, sept uniformes de la police municipale font face aux supporteurs. C’est au pied de l’un de ces policiers, quelques minutes auparavant, qu’a volé ce qui semble être une canette, lancée depuis une rue adjacente. Un supporteur drapé dans un étendard sénégalais s’est précipité pour calmer les esprits. Tout est redevenu calme.
    Pourtant, 2 minutes et 45 secondes après le début de la vidéo, un fonctionnaire se met à agiter nerveusement sa gazeuse en faisant le tour de la troupe, à laquelle il semble donner de discrètes consignes. Les policiers forment alors une ligne puis, quinze secondes plus tard et sans préavis, chargent le petit groupe. Dans la bousculade et les cris, la petite fille lâche la main de sa mère et chute lourdement sur le pavé. On perçoit distinctement un bruit très sec, suivi de hurlements et de pleurs. Salimata relève sa petite fille, constate que deux de ses dents du haut sont brisées. « J’ai dit aux policiers : “Vous avez vu ce que vous avez fait ? Il y avait des enfants ! On n’a rien fait de mal ! Pourquoi vous avez fait ça ?” », s’indigne-t-elle, encore choquée plus de trois mois après l’incident.
     
    Un chien se rue sur des supporteurs

    Sur la place Georges-Arnold, les supporteurs se rassemblent autour des fonctionnaires, réclament des explications. « Rentrez chez vous ! », ordonne un policier. L’échange est certes véhément mais sans agressivité à proprement parler. De la part des Sénégalais, du moins. Car, tout au long de la discussion, plusieurs policiers repoussent sans ménagement leurs interlocuteurs. D’autres, pointent le canon de leur lanceur de balles de défense (LBD) sur les badauds qui assistent à la scène à une trentaine de mètres de distance. A deux reprises, un chien policier se rue même sur des supporteurs. Salimata, qui n’a pas de téléphone portable, implore les policiers d’appeler les pompiers. En vain. La discussion, vive, va durer plus de cinq minutes autour de deux véhicules siglés de la police municipale. Elle ne mobilisera pas plus d’une grosse vingtaine de supporteurs, dont plusieurs finissent du reste par quitter les lieux.

    Mais, 8 minutes et 50 secondes après le début de la vidéo, deux policiers en civil, dont l’un porte un LBD en sautoir, font leur apparition. Le duo salue ses collègues de la municipale, rejoints par des renforts, et s’approche du groupe des supporteurs, guère plus de sept en contact direct avec la police. Vingt-trois secondes après son arrivée sur place, l’un des deux policiers en civil s’avance, brandit au-dessus de sa tête une grenade lacrymogène, et la jette au milieu des supporteurs en annonçant d’une voix de stentor : « Messieurs, cadeau ! » L’engin rebondit entre les pieds des Sénégalais puis explose dans un nuage de gaz irritant. Nouvelle débandade.

    [...]

    (...) M. Hanotin [maire PS de Saint_Denis] a opté pour une approche musclée du sujet, étoffant les effectifs et les moyens de la police municipale, désormais forte de 80 fonctionnaires armés de pistolets automatiques 9 mm, de LBD, renforcée d’une brigade canine et, même, d’une sorte d’unité de choc baptisée « groupe de soutien et d’intervention ».

    Adepte de la communication, le maire de Saint-Denis tient également à la publication, à échéances régulières, du bilan de l’action de sa police municipale, à la manière des communiqués de presse du ministère de l’intérieur : au premier trimestre 2022, 14 780 procès-verbaux ont ainsi été dressés pour des infractions au Code de la route, 26 980 paquets de cigarettes retirés du marché parallèle, 6 588 médicaments psychotropes saisis, 164 interpellations en flagrant délit effectuées…

    « Amateurisme » et « sentiment d’impunité »

    Vitrine de l’action de la majorité dyonisienne, le bulletin municipal n’est pas en reste. L’une de ses dernières livraisons, datée du 14 au 27 février, s’orne du portrait d’un motard de la police municipale, jovial mais néanmoins casqué et caparaçonné, et offre pêle-mêle, sous le format de l’écriture inclusive, une interview d’Anouck Fourmigué, commissaire de police de Saint-Denis, et « dyonisienne du monde » avant tout, des horaires de cours de self-défense, un « tuto » sur l’application « Bien vu » qui permet de signaler « toute anomalie dans les rues de votre ville », un état d’avancement de l’implantation de caméras de vidéosurveillance (400 d’ici à 2024) et, pour faire bonne mesure, un condensé de la doctrine municipale en matière de sécurité : « pacifier l’espace public », selon Nathalie Voralek, adjointe chargée de la sécurité.
    En mai 2021, Mme Voralek, très dynamique sur les réseaux sociaux, figurait au nombre des élus présents lors du rassemblement de 35 000 policiers venus applaudir, sous les fenêtres de l’Assemblée nationale, un responsable syndical clamant que « le problème de la police, c’est la justice ».

    Le 4 février toutefois, nombre de Dyonisiens ont trouvé que Mathieu Hanotin avait peut-être poussé un peu loin le bouchon sécuritaire en s’offrant une virée à la cité Péri-Langevin, harnaché pour l’occasion d’un gilet pare-balles, dont le dossard indiquait, en lettres capitales blanches sur fond noir, « MAIRE DE SAINT-DENIS ».

    #Police #93 #PS #LBD #violences_policières #racisme #police_minicipale

  • Les Barbelés Awards : un palmarès satirique récompense les "pires dispositifs anti-migrants" à Calais Isabelle Girardin

    Des prix satiriques viennent d’être remis aux "pires mesures" prises pour décourager les candidats à l’exil vers l’Angleterre : arbres coupés, tentes lacérées, distributions de nourriture interdites... Une cérémonie de "Barbelés Awards" organisée par les 39 organisations du Collectif des Associations Unies (CAU).

    C’est dans le cinéma l’Alhambra de Calais que s’est tenue cette cérémonie, jeudi soir en présence de militants associatifs, d’habitants et de quelques exilés.

    Le jury a symboliquement élu les pires "dispositifs" lors d’une remise de prix satirique qui visait "à sensibiliser l’opinion publique à l’hostilité et à la cruauté urbaine à l’égard des exilés" explique Hélène Denise coordinatrice au sein du Collectif des Associations Unis 

    Grillages, murs, barbelés, technologies de pointe ou encore destruction de forêts, fermeture de plages, arrêtés anti-distribution alimentaire, stratégies de dispersion et autres dispositifs anti-exilés mis en place à Calais et Grande-Synthe figuraient parmi la liste des nominés dans sept catégories https://www.collectif-associations-unies.org/wp-content/uploads/2022/03/CAU-BARBELES-AWARDS-CU-A4-final-0903-2.pdf .

    Chaque association représentée parmi le jury a désigné son dispositif gagnant. "Le but n’est pas de hiérarchiser, ni de classer l’horreur. Pour nous, tous les dispositifs sont inhumains" précise Hélène Denise.

    Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre et porte-parole du CAU, a ouvert et présidé la cérémonie avec Gilles Henry, responsable de la Boutique Solidarité de la Fondation Abbé Pierre à Valenciennes.

    Une cérémonie organisée sur le même modèle que les "Pics d’or" remis par la Fondation de l’abbé Pierre https://www.fondation-abbe-pierre.fr/actualites/ceremonie-des-pics-dor-la-fondation-recompense-de-facon-satiri concernant les pires dispositifs anti-SDF.


    "Une première édition spéciale à Calais, la ville de la dentelle, devenue ce soir la ville des barbelés" ironise Hélène Denise. Une cérémonie planifiée avant le début de la crise ukrainienne et de l’accueil des réfugiés en provenance de l’Est. "C’est toujours l’urgence à Calais, en ce moment on parle de la problématique des réfugiés, c’est très bien d’accueillir des ukrainiens mais il ne faut pas pour autant oublier que l’on traite de façon inhumaine d’autres exilés."

    Ont été primé :

    Dans la catégorie « Un pognon de dingue » 
    Plus de 300 CRS déployés à Calais et Grande-Synthe pour chasser des personnes exilées de leur lieu de vie le 6 janvier 2022.

    Dans la catégorie « Douce France » 
    Le cas de Bhrané, exilé Érythréen, victime le 11 novembre 2020 d’un tir tendu de #LBD40 en plein visage. Après une hospitalisation de 2 mois, il a porté plainte sans suites. Il a depuis été expulsé vers les Pays-Bas.

    Dans la catégorie « Make the planet great again »
    Le dispositif le moins écolo : 8 à 10 tonnes d’affaires personnelles prises aux exilés lors d’expulsions sont jetées tous les mois.

    Dans la catégorie « Arts de la table » 
    Le 20ème arrêté interdisant les distributions de denrées alimentaires émis par la #Préfecture du Pas-de-Calais depuis septembre 2020.

    Dans la catégorie « High Tech » 
    Le déploiement d’un avion militaire et deux hélicoptères pour renforcer la surveillance aérienne et empêcher les tentatives illégales de traversées.

    Dans la catégorie « Vas voir là-bas si j’y suis » 
    Les pierres installées sous le toit d’un Conforama abandonné, pour empêcher les personnes de s’y abriter la nuit.
    . . . . .
    A également été décerné un " Barbelé d’Or  » aux violences policières, incarnées par le cas de Bhrané.
    . . . . .
    Après avoir remercié le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour son "ingéniosité", les participants ont remis symboliquement les récompenses à la mairie de Calais.

    Environ un millier de migrants vivent autour de Calais, dans des campements provisoires d’où ils sont expulsés très régulièrement pour éviter la reconstitution de bidonvilles. 

    Au moins 348 personnes ont péri à la frontière depuis 20 ans, dont 5 depuis le début de cette année 2022.

    L’article complet : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/calais/les-barbeles-awards-un-palmares-satirique-recompense-le

    #calais #réfugiés #asile #migrations #france #migration #migrants #frontières #campement #jungle #solidarité #police #angleterre #uk #immigration #violences_policières #EnMarche #racisme #violence #emmanuel_macron #gerald_darmanin #natacha_bouchard #Côte_d_Opale #Pas_de_Calais #Hait_de_France #Awards #réfugiés #réfugiées qui ne viennent pas d’#ukraine

    • La famille Von der Leyen aux manettes de l’UE
      https://www.youtube.com/watch?v=X59KmSmK9mY


      Nicolas Ullens, ex-agent à la Sûreté de l’État qui a quitté ses fonctions pour dénoncer la corruption au sein de l’État belge, nous revient avec des informations concernant, cette fois-ci, la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen. Cette dernière est soupçonnée d’être impliquée dans plusieurs affaires de « gros sous ». Malgré de nombreux articles dans la presse, sa légitimité au poste de président de la Commission européenne n’est nullement remise en question. Mais ne serait-ce pas justement parce qu’elle y a sa place ?

      #ue #union_européenne #commission_européenne #ursula_von_der_leyen_pfizer #corruption #nomenclatura #vol #escroquerie #dictature #prévarication

    • 200 euros, trop c’est trop, les bourgeois.e.s se révoltent : Les plaisanciers de La Ciotat vent debout contre la hausse de la redevance
      https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/nautisme/42932-les-plaisanciers-de-la-ciotat-vent-debout-contre-la-hauss

      Le rendez-vous a été fixé le samedi 18 mars au matin, jour de l’inauguration du salon nautique de La Ciotat. L’occasion pour l’association des plaisanciers du Port Vieux de manifester leur colère contre l’augmentation annuelle de 200 euros de la redevance pour les embarcations des bateaux de catégorie A à D stationnées à sec et à flot, à l’exception des bateaux de tradition.

      Depuis 2018, l’association se bat contre le conseil départemental et La Ciotat shipyards pour la faire annuler en justice. Après une première victoire il y a deux ans devant le tribunal administratif, l’association vient de subir un revers judiciaire devant la cour administrative d’appel de Marseille.

      Le nouvel arrêt rendu le 4 février https://juricaf.org/arret/FRANCE-COURADMINISTRATIVEDAPPELDEMARSEILLE-20220204-20MA01157 estime que « les bases de calcul de tarifs ne sont pas entachées d’erreur de droit […] l’autorité compétente étant en droit de modifier les tarifs pour mieux prendre en compte les avantages effectifs procurés à chaque catégorie d’occupant du domaine public ». L’association a annoncé sa volonté de former un pourvoi auprès de Conseil d’État.

    • Le gaz russe avance masqué Robin des bois
      https://robindesbois.org/le-gaz-russe-avance-masque

      Certains ports comme #Zeebrugge et #Dunkerque n’annoncent plus systématiquement les arrivées des navires sur leurs sites internet. Le port de #Nantes-Saint-Nazaire continue à afficher des prévisions fiables.


      Comité national de prévoyance et d’économies ; écolière anonyme, Paris, 1916

      Un transbordement (ship to ship) de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) a eu lieu le 13 mars à l’abri de l’île de #Kildin près de #Mourmansk entre le méthanier brise-glace Georgiy Ushakov venant en pleine charge de la péninsule de #Yamal, Sibérie, et le méthanier conventionnel Clean Vision venant à vide de Dalian en Chine. Ces opérations de transfert en mer et au mouillage de cargaisons massives de Gaz Naturel Liquéfié sont délicates et dangereuses. Le Clean Vision (OMI 9655456) sous pavillon maltais est opéré par Dynagas Ltd (Grèce) qui opère 5 des 15 méthaniers brise-glace affectés aux exportations de gaz russe depuis Yamal en Sibérie. Le Clean Vision selon d’autres sources que le port de Zeebrugge devrait arriver dans l’après-midi… à Zeebrugge.

      Un nouveau transbordement (ship to ship) entre le Christophe de Margerie exploité par l’armateur russe Sovcomflot et le Clean Planet (OMI 9637507), un méthanier conventionnel battant pavillon des îles Marshall et opéré par Dynagas est en préparation à l’abri de l’île de #Kildin.

      Un autre problème de sûreté maritime et portuaire se profile à l’horizon proche. Les méthaniers brise-glace russes faisaient régulièrement des escales de maintenance dans des chantiers français et irlandais. Il est peu probable que dans les circonstances actuelles Damen à #Brest et d’autres chantiers navals européens continuent à accueillir pour réparation les méthaniers brise-glace dédiés à la livraison du gaz de Sibérie. Cependant, le Vladimir Rusanov après avoir déchargé au terminal méthanier de Zeebrugge est en approche du chantier naval de #Frederikshavn au Danemark. Les méthaniers brise-glace ou conventionnels sont des bombes flottantes. Pour réduire au maximum les risques, ils nécessitent des travaux de maintenance spécifiques et réguliers.


      Position des 15 méthaniers brise-glace livrant du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) en Europe à partir du terminal Yamal GNL. 18 mars 2022, 7h15h tu.

      Les pleins
      Le  Nikolay Yevgenov  a quitté le terminal de Yamal le 9 mars. Il était attendu à #Montoir-de-Bretagne le jeudi 17 mars. Changement de destination, il se met finalement à quai à Bilbao le vendredi 18 mars.

      Le  Nikolay Zubov  a quitté le terminal de Yamal le 10 mars. Il est en mer du Nord. Sa destination est inconnue. Sa dernière escale européenne était Zeebrugge et depuis le début de la matinée, il se rapproche à nouveau du port belge.

      L’ Eduard Toll  a quitté le terminal de Yamal le dimanche 13 mars. Il est au large des côtes de la Norvège. Il est attendu à Montoir-de-Bretagne le lundi 21 mars.

      Le  Boris Vilkitsky  est reparti de Montoir-de-Bretagne le 6 mars. Il est remonté en Sibérie à vide. Il est reparti du terminal de Yamal le 15 mars. Sa destination est inconnue. Il est à l’heure actuelle au nord de la Norvège.

      Le  Fedor Litke  a quitté Zeebrugge le 7 mars à vide. Il s’est mis à quai au terminal de Yamal le 14 mars, il en repart le 16. Il est attendu à Montoir-de-Bretagne le jeudi 24 mars.

      Le  Boris Davydov  a quitté Dunkerque le 8 mars. Il est remonté en Sibérie à vide. Il s’est mis à quai au terminal de Yamal le 16 mars. Il vient de repartir.

      Le  Christophe de Margerie  était dans le secteur de l’île de Kildin hier matin. Il devrait être rejoint pour un « ship to ship » par le  Clean Planet. La destination finale du  Clean Planet  est pour l’instant inconnue. Ce sera à coup sûr un terminal gazier européen sur la façade atlantique.

      Le  Vladimir Vize  a quitté Sines (Portugal) le 6 mars. Il est remonté en Sibérie à vide, il vient de quitter Yamal en pleine charge. Sa destination n’est pas encore connue.

      Les vides
      
Le  Vladimir Rusanov a quitté Yamal le 8 mars. Il a déchargé au terminal méthanier de Zeebrugge le 15 mars. Il est reparti à vide vers la Sibérie le 16 mars mais semble se rapprocher du chantier de réparation navale de #Frederikshavn, Danemark.

      Le  Yakov Gakkel  a quitté Montoir-de-Bretagne le 14 mars. Il remonte en Sibérie à vide.

      Le  Georgiy Brusilov  a quitté le terminal de Yamal le 8 mars. Il est arrivé à #Rotterdam le 13 mars. Il en est reparti le 14 mars et remonte en Sibérie à vide.

      Le  Rudolf Samoylovich  a quitté Montoir-de-Bretagne le 12 mars. Il est en mer de Barents. Il remonte en Sibérie à vide.

      Le  Nikolay Urvantsev  a quitté Bilbao le 10 mars. Il remonte en Sibérie à vide, il est au nord des îles de #Nouvelle-Zemble.

      Le  Vladimir Voronin  a quitté Rotterdam le 11 mars. Il est remonté en Sibérie à vide. Il est à quai à Yamal. Il est en cours de chargement.

      Le  Georgy Ushakov  a quitté le terminal de Yamal le 8 mars. Après avoir transbordé sa cargaison sur le méthanier conventionnel  Clean Vision , il est reparti à vide vers Yamal.

      #gaz #énergie #transport

  • Étudiant éborgné à Rennes en 2016 : un policier renvoyé devant le tribunal
    https://www.ouest-france.fr/societe/police/etudiant-eborgne-a-rennes-en-2016-un-policier-renvoye-devant-le-tribuna

    L’étudiant en géographie, alors âgé de 20 ans, avait été blessé lors d’une manifestation le 28 avril 2016 par un tir de #LBD_40 (lanceur de balles de défense) et avait perdu l’usage de son œil gauche, qui avait dû être énucléé. Il avait fait appel de l’ordonnance de non-lieu.

    Deux policiers avaient fait usage de leur arme au moment des faits et avaient été placés sous le statut de témoin assisté pour « violences volontaires ayant entraîné une infirmité ou une mutilation permanente par personne dépositaire de l’autorité publique ».

    Ce renvoi devant le tribunal correctionnel est « une excellente nouvelle pour Jean-François Martin et sa famille et on s’en félicite », a estimé leur avocat, Me Arié Alimi, interrogé par l’AFP.

    « C’est très important pour toutes les victimes de violences policières », a-t-il souligné, relevant qu’il y avait « peu de renvois devant un tribunal pour un tir de LBD ».

    En janvier 2020, le Défenseur des droits avait réclamé des poursuites disciplinaires contre les deux policiers « pour usage disproportionné de la force ».

  • La police est en guerre contre nous | Blast, Le souffle de l’info - Site d’information français d’actualités et d’investigation indépendant
    https://www.blast-info.fr/articles/2021/la-police-est-en-guerre-contre-nous-2loPNNDcQMqyq2GG7wl7FA

    Pierre Douillard-Lefèvre a décortiqué son nouveau livre, « Nous sommes en guerre » (Editions Grévis) et son savoir, qui est grand. Avec lui, blessé par un #LBD en 2007, il avait alors 16 ans, nous avons causé des laboratoires de la peur (quartiers, immigrés, fêtards, supporters), de la « brutalité rhéostatique », du statut des victimes. Puis, à un moment, Pierre a sorti un arsenal de douilles et de grenades usagées. Il a passé en revue les outils du #maintien_de_l’ordre français, dont certaines relèvent de la catégorie des armes de guerre.

    Pierre Douillard-Lefevre, Nous sommes en guerre
    https://editionsgrevis.bigcartel.com/product/precommande-pierre-douillard-lefevre-nous-sommes-en-guerre
    également un long entretien avec Pierre Douillard-Lefèvre dans le dernier CQFD.

  • La Baule : station balnéaire bourge du 44. Ce week-end des jeunes font la fête sur la plage, feux d’artifices, tmts. Quand la police est venue les chasser suite à l’appel du « Punch In Baule » (oui oui !), forcément, ça a riposté.
    Un jeune s’est pris un tir de LBD et « est tombé »
    Probable compa aujourd’hui
    Pour des jeunes qui veulent fêter leur bac et l’été « Les fonctionnaires font alors usage de grenades lacrymogène, d’une grenade de désencerclement et d’un tir de lanceur de balles de défense (LBD). Les 300 jeunes ne se dispersent que peu. »
    Oui ça m’a amusée de me dire que les bourges aussi goutaient la lacrymo mais une désencerclante ?! Le mineur qui s’est pris le LBD vient de St Nazaire et avait déjà une mesure d’éloignement : il risque de prendre cher 😕
    Et le maire qui surenchérit sécuritaire... pour une teuf 🤢

    Source bleue : https://www.francebleu.fr/amp/infos/faits-divers-justice/des-echauffourees-entre-300-jeunes-et-des-policiers-a-la-baule-1625914151

    #police #violences_policieres #armes #lacrymo #grenade #lbd #maintien_de_l'ordre

  • Un policier [devenu vedette de la violence d’État] mis en examen pour un tir de LBD « à bout portant » lors d’une manifestation à Paris
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2021/06/21/un-policier-mis-en-examen-pour-un-tir-de-lbd-a-bout-portant-lors-d-une-manif

    Une enquête avait été confiée à l’IGPN à la suite d’une vidéo virale montrant un policier, armé d’un LBD, tirer sur la foule à environ un mètre de distance lors d’une manifestation contre la réforme des retraites en janvier 2020.

    Un policier a été mis en examen fin avril pour « violences volontaires » après des tirs de #LBD potentiellement non réglementaires sur deux manifestants à Paris en janvier 2020 contre la réforme des retraites, a fait savoir une source proche du dossier lundi 21 juin.
    Le parquet de Paris avait ouvert une enquête, confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN) à la suite d’une vidéo virale montrant un policier, rue Saint-Lazare à Paris, armé d’un lanceur de balles de défense (LBD) tirer sur la foule à environ un mètre de distance, faisant tomber à terre un homme.

    Dans une déclaration à l’Agence France-Presse, la préfecture de police avait évoqué une vidéo « parcellaire » et « sortie de son contexte » et justifié l’emploi « de moyens intermédiaires, lacrymogènes et LBD » face à des « personnes violentes ». Une seconde vidéo, tournée six minutes plus tard au même endroit, montre le même policier des compagnies de sécurisation et d’intervention (#CSI) effectuer un tir de LBD sur un deuxième homme, Peter B., situé à une dizaine de mètres, avant de crier : « T’en veux encore ? » Touché, le manifestant avait porté plainte.

    Dans l’une des vidéos, le numéro d’identification personnel RIO du policier, obligatoire mais pas toujours arboré, est visible. Une juge d’instruction, saisie en novembre 2020, a mis en examen le 28 avril le policier, Ludovic C., âgé de 33 ans, pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » avec arme. Lors d’un interrogatoire le 28 mai, le policier a évoqué une manifestation « très rude » avec des « black blocks (…) très virulents ».

    L’intéressé fait valoir une situation de légitime défense

    Concernant le premier manifestant touché quasiment « à bout portant », il a reconnu que son tir était « en dessous de la distance préconisée » pour les cartouches qu’il utilisait, soit au minimum 10 mètres, mais il a assuré qu’il avait été fait en situation de légitime défense et était « proportionné », car le manifestant « voulait blesser les collègues ».

    Concernant Peter B., situé à une dizaine de mètres et qui semble sur la vidéo donner un coup de pied dans un palet de grenade lacrymogène, Ludovic C. a déclaré vouloir « stopper la menace » : les gaz lacrymogènes peuvent « créer des détresses respiratoires ». Ludovic C. a défendu une « riposte proportionnée ». Sollicités, Arié Alimi, avocat de Peter B., et Thibault de Montbrial, avocat de Ludovic C., n’ont pas souhaité commenter.

    Arme non létale et controversée, le LBD a provoqué de graves blessures pendant les mobilisations de « gilets jaunes ». Ludovic C. a déclaré devant la juge avoir été « recherché, menacé de mort, moi et ma famille » à la suite de ces tirs « fortement médiatisés ».

    Mis aux arrêts « un mois » par sa hiérarchie « par mesure de sécurité », le policier a déclaré avoir « repris rapidement », avant d’être « muté dans l’intérêt de [son] service » dans le sud de la France, où il exerce actuellement sur la voie publique, « suite à une autre affaire, l’interpellation du rappeur Ademo de PNL », à laquelle il a participé.
    Les images de l’arrestation mouvementée de ce rappeur, plaqué au sol en septembre, avaient largement circulé sur les réseaux sociaux. Poursuivi pour « outrage » et « rébellion », Ademo a été relaxé début mai pour des raisons procédurales par le tribunal correctionnel de Paris.

    #police #lâcher_du_lest

  • Enquête vidéo : en Seine-Saint-Denis, comment une opération de police a viré au chaos
    https://www.lemonde.fr/police-justice/video/2021/06/02/enquete-video-en-seine-saint-denis-comment-une-operation-de-police-a-vire-au

    Le 25 juin 2013, à Villemomble, en Seine-Saint-Denis, des policiers confondent un jeune homme noir avec celui qu’ils poursuivent pour conduite d’une moto sans port du casque. S’ensuit un engrenage de violences qui fait plusieurs blessés, dont une mère de famille de 54 ans, qui perd l’usage d’un œil. Au terme d’une procédure de sept ans, tous les policiers ont été acquittés.

    Grâce au dossier d’instruction et à trente minutes d’images, parfois inédites, capturées par des habitants du quartier, Le Monde a pu retracer les moments clés de cette opération chaotique, où s’enchaînent des manquements policiers. Une enquête qui interroge la notion de « légitime défense », régulièrement invoquée par les forces de l’ordre dans les affaires de violence policière.

    Edit Le relevé des manquements policiers se veut scrupuleux mais oublie d’indiquer que les #grenades_de_désencerclement sont supposées être lancées au sol et non en cloche. Républicains, encore un effort...
    Par ailleurs, je crois pas que ce journal aurait fait ce taf si les propos de la famille étaient moins respectueux des institutions, ce qui n’est pas le cas de nombreuses familles de victimes de la police qui mènent une lutte politique, sans s’en tenir au terrain judiciaire et aux modalités testimoniales.

    #police #Violence_d'État #BAC #LBD #vidéo [30 !!] #justice #impunité_policière

  • Livraison de LBD dans les prisons d’Auvergne-Rhône-Alpes – Observatoire International des Prisons
    https://oip.org/analyse/livraison-de-lbd-dans-les-prisons-dauvergne-rhone-alpes

    Depuis la fin de l’année 2020, l’intégralité des #prisons de la région pénitentiaire de Lyon sont équipées de lanceurs de balles de défense (LBD). Une décision qui fait grincer des dents jusqu’au sein de l’administration pénitentiaire. D’une plus-value contestable au regard des armes déjà disponibles, ce déploiement illustre surtout la priorité donnée à une approche ultra-sécuritaire. Et vient souligner en creux l’absence de moyens mis sur l’humain et le dialogue.

    Charline Becker #OIP


    dessin de gwen tomahawk pour @cqfd
    http://cqfd-journal.org/Au-sommaire-du-numero-198-en

    [... La plus-value de cette arme par rapport à l’arsenal existant laisse de nombreux surveillants perplexes. « On a d’autres choses pour le maintien de l’ordre : dispositif de dispersion, Gomm-cogne (Pistolet qui tire des balles en caoutchouc de calibre 6 ou 9mm.), fusil à pompe , etc. », complète Jean. « Quand il y a un mouvement collectif, les #Éris(4) sont là pour ça ! Je ne vois pas l’apport du #LBD. On va finir avec des chars d’assaut si on continue comme ça », s’emporte un autre surveillant.]

    Si certains matons commencent à tousser suite à cette #dérive_sécuritaire les quartiers populaires, eux le savent depuis longtemps !
    https://seenthis.net/messages/914316

  • Victime d’un tir de #LBD, un Erythréen porte plainte et veut faire reconnaître la responsabilité de l’Etat

    « Je suis venu en France, censée être un pays de droits, où il y a de la justice »

    #Bhrane G. s’est réveillé à l’hôpital, cerné de perfusions et totalement dépendant du personnel soignant, même pour faire ses besoins. Il n’a aucun souvenir de son évacuation, décrite comme particulièrement difficile par plusieurs bénévoles. Ceux-ci estiment que les #CRS ont retardé les opérations de #secours.

    Amanda, bénévole néerlandaise, se trouvait sur les lieux pour l’ONG Refugee Info Bus, qui permet aux migrants de recharger leurs téléphones avec un générateur électrique. En début d’après-midi, certains Érythréens sont venus se plaindre auprès d’elle du blocage mis en place par les CRS, une pratique qui « arrive régulièrement ».

    Sa collègue Johanna, de nationalité allemande, prévient alors Human Rights Observers (HRO), une équipe inter-associative qui documente les interventions de police à Calais. Quelques minutes plus tard, les bénévoles du Refugee Info Bus voient accourir des dizaines d’exilés « suivis par de nombreux CRS », rapporte Johanna. Du #gaz_lacrymogène se répand dans l’air.

    Dès l’instant où elle voit Bhrane G. tomber au sol, Amanda se remémore une situation « chaotique ». « Une ligne de dix à vingt CRS équipés de boucliers s’est approchée de nous à pied. » La jeune femme appelle le 112 et décide de partir. Mais les exilés supplient les bénévoles d’emmener le blessé à l’hôpital. Deux hommes le transportent jusqu’à leur camionnette et montent avec lui à bord.

    Amanda conduit sur quelques centaines de mètres. Le premier van de CRS les laisse passer, le deuxième fait barrage. « Ils nous ont fait ouvrir le van. L’homme saignait énormément et était défiguré », décrit la bénévole. « Les CRS affirmaient qu’il avait été blessé par un jet de pierre », ajoute-t-elle, et lui auraient reproché son appel « inutile » aux pompiers.

    « Il a fallu longuement négocier », déplore Amanda, pour qui « il était clair que la situation était urgente ». Les policiers prennent le temps de « vérifier et prendre en photo les papiers d’identité » des bénévoles, qu’ils ont fait descendre de voiture.

    Les CRS consentent finalement à les laisser rejoindre le camion de pompiers arrivé sur les lieux. Mais l’un des migrants qui accompagnaient Bhrane G. dans la voiture des bénévoles est arrêté. « Formellement reconnu comme l’un des auteurs du caillassage » par les policiers, il est condamné à sept mois de prison avec sursis par le tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer.

    Des hôpitaux de Calais et de Lille, Bhrane G. conserve des certificats attestant de la gravité de ses #blessures et quelques souvenirs douloureux. « Je voyais des personnes avec des tuniques blanches, donc j’ai compris que j’étais à l’hôpital. Les médecins parlaient en français, je ne comprenais rien. » Il se rappelle avoir reçu la visite d’amis, dans un état de demi-conscience. « Ils avaient tous un regard triste, comme si mon destin était scellé. Ils n’avaient pas d’espoir pour moi : ils baissaient la tête et partaient. »

    Lui-même a pensé qu’il risquait de mourir. « Je n’avais pas peur mais j’étais triste et énervé. Je suis venu en France, censée être un pays de droits, où il y a de la justice. Tout d’un coup, pour quelque chose qui ne me concernait pas, je me retrouvais à la place de la victime. Je sais que la mort est inévitable mais j’étais loin de ma famille. Je pensais à la distance, au temps qui était passé. C’était un sentiment de déception plus qu’autre chose. » « Épuisé », Bhrane G. a refusé une troisième intervention chirurgicale malgré l’insistance des soignants. D’autres rendez-vous médicaux sont programmés dans les semaines qui viennent.

    Aujourd’hui, Bhrane G. attend de savoir s’il obtiendra le statut de réfugié. Malgré sa situation précaire, il assure qu’il n’a « pas de crainte face aux policiers ». « Je n’ai commis aucun délit. Je n’ai rien à me reprocher. » Il espère que la justice désignera les responsables de sa blessure et s’étonne que les autorités n’aient pas « pris de [ses] nouvelles ». « C’est la moindre des choses quand on blesse quelqu’un. Ils n’ont même pas vérifié si j’avais survécu, comment je me portais. C’est comme si je n’avais aucune valeur à leurs yeux. »

    Pour Étienne Noël, cette affaire est « insoutenable ». « Ce sont les plus vulnérables des plus vulnérables, ils risquent leur vie tous les jours. Ils ont traversé la moitié du monde pour essayer de retrouver un semblant de civilisation et d’humanité. On les parque comme des chiens, dans des conditions absolument immondes, et en plus on les canarde. »

    La dénonciation des violences policières couve depuis plusieurs mois au sein de la communauté érythréenne – qui, avec les communautés éthiopienne et soudanaise, fait partie de celles qui restent le plus longtemps à Calais. Le 16 novembre, les occupants du terrain « BMX » ont écrit une lettre ouverte, diffusée par HRO, pour alerter le préfet du Pas-de-Calais sur ces violences.

    Aven*, 27 ans, résume : « Les CRS nous traitent comme des animaux. C’est comme si nous étions leur terrain de jeu. » « Lorsqu’on se rend en centre-ville pour faire des courses, les CRS ouvrent la portière sans descendre du véhicule et nous aspergent de gaz », raconte YB. « Certains nous donnent des coups de pied. » Le jeune Érythréen rapporte aussi des menaces de mort proférées par les forces de l’ordre à son encontre.

    Dans une première lettre ouverte, publiée en avril, la communauté érythréenne de ce lieu de vie recensait des insultes racistes, des CRS qui « accélèrent dans leurs véhicules en roulant dans [leur] direction, comme s’ils voulaient [les] écraser », ou encore des tabassages entraînant de sérieuses blessures.

    Au-delà des évacuations quasi quotidiennes, de nombreux incidents sont rapportés aux associatifs, qui confient avoir du mal à suivre : blocage des points de passage, destruction nocturne de tente, gazage de réserves d’eau et de nourriture « pour les rendre inutilisables ».

    Les membres de HRO estiment être de plus en plus entravés dans leurs missions d’observation et de documentation des expulsions. Huit bénévoles ont ainsi accumulé 30 verbalisations entre le 30 octobre et le 15 décembre (deuxième confinement), bien qu’ils affirment porter leur attestation professionnelle de déplacement en permanence. Six d’entre eux ont même été verbalisés trois fois, une quatrième amende pouvant les conduire au tribunal.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/090321/victime-d-un-tir-de-lbd-un-erythreen-porte-plainte-et-veut-faire-reconnait
    #plainte #justice #violences_policières #Calais #police #migrations #réfugiés #France

  • Le nouveau schéma national du maintien de l’ordre. Avis du Défenseur des droits n°20-08, 30 novembre 2020
    https://juridique.defenseurdesdroits.fr/doc_num.php?explnum_id=20299

    1. Evolution de la doctrine du maintien de l’ordre vers une meilleure communication

    2. Persistance du manque de transparence de l’action des forces de l’ordre et de l’information du public
    Identification des forces de l’ordre
    Journalistes et observateurs

    3. Maintien du lanceur de balles de défense

    4. Evolution des armes de force intermédiaire

    5. Evolution vers une plus grande judiciarisation et une plus grande mobilité des forces

    Le ministre l’annonce dans son édito au schéma national du #maintien_de_l’ordre : « la plus grande mobilité des forces, pour mettre fin aux exactions et interpeller les auteurs de violences, devient un impératif ». Si le #Défenseur_des_droits reconnaît que l’action de police judiciaire est indispensable dans la gestion de l’ordre public, il s’était inquiété dès 2018, comme nombre de personnalités, de la part grandissante donnée à la mission répressive du maintien de l’ordre.

    Si les améliorations apportées en matière de communication vont dans le sens d’une meilleure prise en compte de la mission de prévention et d’encadrement, le Défenseur des droits constate cependant que le schéma consacre la #judiciarisation du maintien de l’ordre en accordant une place prépondérante aux missions d’interpellation et en favorisant la mobilité des forces.

    Le Défenseur des droits constate en outre que l’objectif de mobilité se traduit par l’engagement d’unités « hors unités de force mobile », telles que les brigades anti criminalité [#BAC] dans les opérations de maintien de l’ordre.

    Or, le Défenseur des droits constate que la majorité de ses saisines sont liées à l’intervention, en cours de manifestations, d’unités dont l’objectif est d’interpeller les auteurs d’infractions. Ces unités sont le plus souvent en civil ; elles ne portent donc aucun équipement de protection et se trouvent rapidement exposées. Elles font en conséquence un usage plus fréquent des armes de forces intermédiaires et notamment du #LBD et agissent le plus souvent sans coordination avec les unités spécialisées.

    Enfin, ces unités interviennent parfois également pour participer à la mission de maintien ou de rétablissement de l’ordre, toujours sans équipement et avec un matériel inadapté ne permettant pas la gradation dans le recours à la force.

    Cette judiciarisation est d’autant plus inadaptée au contexte du maintien de l’ordre que les conditions pour respecter les #garanties_procédurales en cas d’interpellations ne sont pas réunies, qu’il s’agisse du respect des #droits des personnes interpellées ou du contrôle effectif par l’autorité judiciaire, contrôle souvent retardé en raison du nombre d’interpellations concomitantes. Le Défenseur des droits rappelle à cet égard la rigueur dont les forces de l’ordre doivent faire preuve s’agissant des motifs du contrôle et de l’interpellation d’une personne, la #garde_à_vue étant une mesure privative de liberté contraignante, qui a également pour conséquence dans le contexte particulier du maintien de l’ordre, de priver un individu de son #droit_de_manifester.

    Les difficultés occasionnées par la mise en œuvre de cette judiciarisation, avec en particulier la multiplication de ces unités risque de modifier la perception qu’ont les manifestants des forces de l’ordre en manifestation et de dégrader fortement la relation police-population.

    Le Défenseur des droits rappelle l’importance de la mission administrative de prévention et d’encadrement de l’exercice du droit de manifester par les forces de l’ordre.

    6. Persistance des pratiques attentatoires aux libertés

    #libertés #police #LBD

  • Des bobbies à la polizei : maintenir le lien - Ép. 1/4 - Polices !
    https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/polices-14-des-bobbies-a-la-polizei-maintenir-le-lien


    Michel Zecler, affaire Théo, répression violente des manifestations des Gilets Jaunes… la répétition des bavures policières semble attaquer la confiance que les citoyens français accorde à leur police. Et, depuis un mois, l’interdiction de diffuser les images de policiers pouvant leur nuire que contient la proposition de loi dite « de #Sécurité_Globale » fait craindre une plus grande impunité des services de police. Pour restaurer cette confiance, des pistes sont souvent recherchées auprès de nos voisins européens : l’Allemagne est prise comme exemple pour son maintien de l’ordre face aux manifestations, et l’Angleterre aurait su développer une police de voisinage efficace et proche des citoyens.

    #violences_policières #violences_d'état #lbd #bavures

  • #Police attitude, 60 ans de #maintien_de_l'ordre - Documentaire

    Ce film part d´un moment historique : en 2018-2019, après des affrontements violents entre forces de l´ordre et manifestants, pour la première fois la conception du maintien de l´ordre a fait l´objet de très fortes critiques et d´interrogations insistantes : quelle conception du maintien de l´ordre entraîne des blessures aussi mutilante ? N´y a t-il pas d´autres manières de faire ? Est-ce digne d´un État démocratique ? Et comment font les autres ? Pour répondre à ces questions, nous sommes revenus en arrière, traversant la question du maintien de l´ordre en contexte de manifestation depuis les années 60. Pas seulement en France, mais aussi chez nos voisins allemands et britanniques, qui depuis les années 2000 ont sérieusement repensé leur doctrine du maintien de l´ordre. Pendant ce temps, dans notre pays les autorités politiques et les forces de l´ordre, partageant la même confiance dans l´excellence d´un maintien de l´ordre « à la française » et dans le bien-fondé de l´armement qui lui est lié, ne jugeaient pas nécessaire de repenser la doctrine. Pire, ce faisant c´est la prétendue « doctrine » elle-même qui se voyait de plus en plus contredite par la réalité d´un maintien de l´ordre musclé qui devenait la seule réponse française aux nouveaux contestataires - lesquels certes ne rechignent pas devant la violence, et c´est le défi nouveau qui se pose au maintien de l´ordre. Que nous apprend in fine cette traversée de l´Histoire ? Les approches alternatives du maintien de l´ordre préférées chez nos voisins anglo-saxons ne sont sans doute pas infaillibles, mais elles ont le mérite de dessiner un horizon du maintien de l´ordre centré sur un rapport pacifié aux citoyens quand nous continuons, nous, à privilégier l´ordre et la Loi, quitte à admettre une quantité non négligeable de #violence.

    https://www.dailymotion.com/video/x7xhmcw


    #France #violences_policières
    #film #film_documentaire #Stéphane_Roché #histoire #morts_de_Charonne #Charonne #répression #mai_68 #matraque #contact #blessures #fractures #armes #CRS #haie_d'honneur #sang #fonction_républicaine #Maurice_Grimaud #déontologie #équilibre #fermeté #affrontements #surenchère #désescalade_de_la_violence #retenue #force #ajustement_de_la_force #guerilla_urbaine #CNEFG #Saint-Astier #professionnalisation #contact_direct #doctrine #maintien_de_l'ordre_à_la_française #unités_spécialisées #gendarmes_mobiles #proportionnalité #maintien_à_distance #distance #Allemagne #Royaume-Uni #policing_by_consent #UK #Angleterre #Allemagne #police_militarisée #Irlande_du_Nord #Baton_rounds #armes #armes_à_feu #brigades_anti-émeutes #morts #décès #manifestations #contestation #voltigeurs_motoportés #rapidité #23_mars_1979 #escalade #usage_proportionné_de_la_force #Brokdorf #liberté_de_manifester #innovations_techniques #voltigeurs #soulèvement_de_la_jeunesse #Malik_Oussekine #acharnement #communication #premier_mai_révolutionnaire #Berlin #1er_mai_révolutionnaire #confrontation_violente #doctrine_de_la_désescalade #émeutes #G8 #Gênes #Good_practice_for_dialogue_and_communication (#godiac) #projet_Godiac #renseignement #état_d'urgence #BAC #brigades_anti-criminalité #2005 #émeutes_urbaines #régime_de_l'émeute #banlieue #LBD #flashball #lanceur_de_balles_à_distance #LBD_40 #neutralisation #mutilations #grenades #grenade_offensive #barrage_de_Sivens #Sivens #Rémi_Fraisse #grenade_lacrymogène_instantanée #cortège_de_tête #black_bloc #black_blocs #gilets_jaunes #insurrection #détachement_d'action_rapide (#DAR) #réactivité #mobilité #gestion_de_foule #glissement #Brigades_de_répression_des_actions_violentes_motorisées (#BRAV-M) #foule #contrôle_de_la_foule #respect_de_la_loi #hantise_de_l'insurrection #adaptation #doctrine #guerre_civile #défiance #démocratie #forces_de_l'ordre #crise_politique

  • Nantes Révoltée - 🔴 SAINT-NAZAIRE : UN LYCÉEN DE 17 ANS BLESSÉ PAR UN TIR POLICIER CE MATIN
    https://nantes-revoltee.com/saint-nazaire-un-lyceen-de-17-ans-blesse-par-un-tir-policier-ce-mat

    Comme les jours précédents, les lycéens manifestaient pour réclamer de meilleures conditions sanitaires et protester contre la gestion gouvernementale. Face au cortège de jeunes mineurs, les policiers ont envoyé de très nombreuses grenades lacrymogènes, et d’autres minutions. N., un lycéen de 17 ans, a été touché à la poitrine par un tir très douloureux.

    Il raconte : « les force de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et par la suite des Flash-Ball [Lanceurs de Balles de Défense]. Je me suis pris une des ces balles dans le thorax alors que je manifestais. La police a été très lâche, elle m’a clairement visé et tiré dessus à très courte distance [environ 5 mètres selon le jeune blessé]. J’ai un très gros hématome au niveau du cœur et je n’ai pas encore les diagnostics des médecins. » Il a été évacué par les pompiers à midi.

    En plein confinement, non seulement le gouvernement ne protège pas la jeunesse, mais il la met en danger, et la réprime brutalement quand elle prend la parole. Aujourd’hui, la police de Loire-Atlantique a une nouvelle fois tiré sur des adolescents.

    #violences_policières #confinement

  • Amine, déficient mental, violenté par la police | LeJSD
    https://lejsd.com/content/amine-d%C3%A9ficient-mental-violent%C3%A9-par-la-police

    Amine a 25 ans, a toujours habité Franc-Moisin, est connu de tous dans le quartier : il est porteur d’un léger handicap mental. Samedi 19 septembre, alors qu’il rentrait chez lui le soir en courant, comme à son habitude, il a très violemment été interpellé par des policiers de la BAC.

    Alors qu’il rentrait chez lui, en courant, Amine a vécu un cauchemar. Ce samedi 19 septembre, aux alentours de 21h, la nuit est tombée sur la cité Franc-Moisin. À proximité du bâtiment 10, où il habite, le jeune homme de 25 ans, déficient mental est plaqué au sol. Il hurle de douleur. Trois policiers en civil le soulèvent et le portent difficilement jusqu’à leur voiture banalisée, comme l’atteste des vidéos filmées par des témoins que le JSD a pu consulter. « Arrêtez ! », supplient des habitants aux fenêtres. « Il est handicapé ! », crient plusieurs voisins qui ont reconnu Amine.

    Les policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) – au moins six agents sur les images – ne veulent rien entendre. « Quand il courait, il n’était pas handicapé », répond un agent, selon plusieurs témoignages. La police aurait suspecté Amine de transporter de la drogue.

    « La scène nous a tous choqués », raconte Nour (1), voisine qui a assisté à l’interpellation. C’est un « bruit sourd », celui d’un lanceur de balles de défense (LBD), qui l’a poussé à regarder par la fenêtre. Dans l’obscurité, la situation est confuse. Elle voit quelqu’un au sol. Les policiers ne sont pas en uniformes : certains portent t-shirt et short.

    « Au début, on n’a pas pensé que c’était des flics. On a cru que c’était un affrontement entre jeunes », raconte cette mère de famille. Comme d’autres, elle comprend qu’Amine est en train d’être interpellé. Selon plusieurs témoignages concordants, confirmés par les blessures constatées sur le jeune homme, Amine est d’abord touché par au moins une balle de flash-ball aux jambes. Lors de son immobilisation, il prend ensuite un coup de Taser au niveau du cou. Le jeune déficient mental reçoit quatre ou cinq décharges, d’après plusieurs témoins, avant d’être transporté dans l’un des deux véhicules noirs banalisés des policiers. Amine présente aussi quelques blessures plus légères au niveau de la tête.

    La situation est tendue. Les policiers dispersent des fumigènes dans cette partie sud-est de la cité, à proximité du collège Garcia-Lorca. « Rentrez chez vous ! », ordonnent-ils aux habitants. Alerté par le voisinage, le père d’Amine, accompagné de son fils cadet, descend de son bâtiment pour aller à la rencontre des policiers. Mais les policiers tirent au LBD dans leur direction. Le petit frère d’Amine est touché par deux balles : l’une à l’abdomen, l’autre à la jambe. « J’ai failli recevoir une balle dans l’œil », raconte le père.

    Ils sont nuls la #Bac de Saint-Denis, à viser trois personnes au #LBD, ils en ratent une.

    #police #larépubliquea150ans

  • Le bilan journalier dérisoire de la pandémie en France, qui ne justifie en rien la VIOLENCE de ce gouvernement #EnMarche
    23 Juillet 2020 : Coronavirus : 7 nouveaux décès, près de 1000 nouveaux cas confirmés en 24 heures en France
    https://www.lefigaro.fr/sciences/coronavirus-7-nouveaux-deces-pres-de-1000-nouveaux-cas-confirmes-en-24-heur
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    Au cours des dernières 24h, 7 personnes hospitalisées ont perdu la vie des suites d’une infection au coronavirus.

    Selon les chiffres de la Direction générale de la santé (DGS) publiés ce mercredi 22 juillet, 6366 patients sont toujours pris en charge par les services hospitaliers, 455 d’entre eux sont en réanimation.

    « Le virus circule sur l’ensemble du territoire national », indique la DGS, en soulignant le nombre croissant de clusters. Sur les 561 détectés depuis le 9 mai, 212 sont encore en activité et 14 ont été découverts dans la journée.
    . . . . . . .
    #macro_lepenisme #maintien_de_l'ordre macronien #violence #épidémie #pandémie pas #en_vedette #imposture #confinement
    C’est pas à la une des #médias de #france #propagande #journulliste #journullistes #medias #politique #médiacrates #mass_merdias

    • Amputations, défigurations, fracas maxillo-facial ou dentaire, dilacération oculaire ou énucléation, fracas crânien, hémorragies cérébrales…

      Couvrez ces plaies que je ne saurais voir…
      Le 24 janvier 2019, le professeur Laurent Thines, neurochirurgien au CHU de Besançon, après avoir constaté les dégâts occasionnés par les #LBD, informe les pouvoirs publics et lance une pétition.
      https://www.legrandsoir.info/couvrez-ces-plaies-que-je-ne-saurais-voir.html
      Il écrit : « J’ai été particulièrement choqué par les photos prises et les lésions observées chez les personnes blessées lors des mouvements de manifestation. Beaucoup, très jeunes (potentiellement nos enfants), ont été mutilés alors qu’ils ne représentaient aucune menace spécifique ». Et d’ajouter : « amputation de membre, défiguration à vie, fracas maxillo-facial ou dentaire, dilacération oculaire ou énucléation, fracas crânien, hémorragies cérébrales engageant le pronostic vital et entrainant des séquelles neurologiques, autant de mutilations qui produisent de nouveaux cortèges de « Gueules cassées »…Tant de vies ont été ainsi sacrifiées (…)…Pour toutes ces raisons nous, soignants (médecins, chirurgiens, urgentistes, réanimateurs, infirmiers, aides-soignants…) apolitiques et attachés à l’idéal de notre pays, la France, au travers de la déclaration des Droits de l’Homme, de la Femme et du Citoyen, demandons qu’un moratoire soit appliqué sur l’usage des armes sublétales de maintien de l’ordre en vue de bannir leur utilisation lors des manifestations »(1) .

      Première parenthèse : on dit « létal » pour éviter « mortel », « bâton souple de défense » pour ne pas dire « matraque », « lanceur de balles de défense » pour cacher que le lanceur est une arme d’attaque, « forces de l’ordre » pour indiquer que la violence n’est pas imputable aux policiers, « blessures oculaires » pour que le vilain mot « éborgnement » ne soit pas prononcé.

      Seconde parenthèse : la revendication de l’ « apolitisme » des signataires nous ferait tousser comme un contaminé au Covid-19 si l’on ne comprenait pas qu’il signifie « de diverses opinions politiques ».

      Avec Cathy JURADO, Laurent THINES publie à présent un recueil de textes dont ils disent : « né au cœur des ronds-points et des manifestations de Gilets Jaunes, il témoigne de ce combat historique, par le biais d’une évocation poétique sans concession de la répression contre ce mouvement mais aussi de la ferveur et du courage des militants. Les droits d’auteur seront reversés intégralement au Collectif des Mutilés pour l’Exemple ».

      C’est publié par « Le temps des Cerises » , excellent éditeur qui a publié.

      Maxime VIVAS Pour participer à ce geste de solidarité, contactez : poemesjaunes@gmail.com
      Pour en savoir plus, lisez l’article ci-contre https://www.legrandsoir.info/feu-poemes-jaunes.html

      Note (1) La réponse au cours de l’année a été la violence policière répétée contre le personnel soignant, matraqué et gazé. En mars 2020, des policiers se sont rendus, à la nuit tombée, avec des véhicules de service aux gyrophares allumés, devant des hôpitaux pour y applaudir (à distance) le personnel soignant qui est aux premières lignes dans la lutte contre le Coronavirus. Dérisoire initiative d’un corps de métier qui bénéficie, pour « maintenir l’ordre » de masques de protection qui font défaut dans les hôpitaux et qui usa de la matraque si les soignants manifestaient pour en réclamer. Puis, les manifestations ont repris et les brutalités contre le personnel soignant aussi.

      #violence #violences_policières #police #répression #violences #violence_policière #emmanuel_macron #giletsjaunes #resistances #social #mutilations #mutilés #maintien_de_l'ordre #gilets_jaunes #justice #répression #violence #armes_non_létales #flashball #blessures #langage

    • Le Ségur de la honte ! Jean-Michel Toulouse, ancien directeur d’hôpital public - 22 juillet 2020
      https://pardem.org/actualite/1057-le-segur-de-la-honte

      Certes il était illusoire d’espérer que des décisions à la mesure des besoins de l’hôpital, du personnel et des patients seraient prises au Ségur de la Santé. Sauf à croire au miracle ! 


      Mais la réalité dépasse la fiction : trois syndicats se sont déshonorés en signant les « accords » séguro-macroniens. Non seulement les revendications répétées des personnels hospitaliers depuis de très longs mois ont été piétinées mais il ne subsiste aucun espoir que les problèmes de fond qui minent la santé publique soient réglés.


      Mais l’honneur et la lutte n’ont pas disparu. Ils étaient incarnés le 14 juillet entre République et Bastille à Paris et dans de nombreuses villes par les soignants qui manifestaient et par les 15 organisations médicales et non médicales, qui ont refusé d’être complices du Ségur de la honte.

      Ils ont signé : la #CFDT, #FO et l’ #UNSA - les syndicats les moins représentatifs dans de nombreux hôpitaux et chez les médecins. Après 6 semaines de négociation bâclées, voici ce qu’ont accepté ces organisations : 


      – Un « socle » de 7,6 milliards d’euros pour les personnels para-médicaux (infirmières, aides-soignantes, kinésithérapeutes, etc.) et non médicaux (administratifs, agents des services hos-pitaliers, techniciens divers, etc.) est attribué à 1,5 million d’hospitaliers : une augmentation de salaire versée en deux temps, soit 90 euros au 1er septembre prochain et 93 euros au 1er mars 2021. Au total 183 euros nets mensuels sont octroyés aux agents des hôpitaux et des #EHPAD. Ce qui ne rattrape même pas le blocage du point indiciaire depuis 10 ans ! En effet pour ce rattrapage il aurait fallu 280 euros nets mensuels. Il s’agit donc d’une obole qui montre le mépris du pouvoir pour les salariés, qualifiés de « héros » par Macron ! Il est vrai que la notion de héros est commode : elle dépolitise le problème et, en outre, un héros n’a pas de besoin ! 


      – Une « révision des grilles salariales » - sans autre précision - en avril 2021, et cela ne représentera que 35 euros nets mensuels en moyenne ! Voilà la reconnaissance macronnienne pour celles et ceux qui ont tenu le pays à bout de bras pendant 3 mois et ont limité les dégâts de l’incompétence de ce pouvoir.


      – La « revalorisation » des heures supplémentaires, des primes pour travail de nuit, mais « plus tard » et sans autre précision, ce qui signifie que ce sera indolore pour ce pouvoir !


      – La création de 15 000 postes - sans précision non plus - alors qu’il en faudrait 100 000. De plus, ces postes seront à discuter avec les directions d’établissement, ce qui n’est pas acquis !


      – S’agissant des médecins, le Ségur leur octroie 450 millions d’euros (au lieu de 1 milliard), et 16 « autres mesures » à venir… La principale étant la « revalorisation » de la prime de service exclusif qui passera de 490 euros à 700 euros nets mensuels pour les PHPT (Praticiens hospitaliers plein temps), puis à 1 010 euros en 2021, à condition que ces #PHPT aient 15 ans d’ancienneté...


      – Toujours pour les médecins, révision des grilles salariales mais au rabais (100 millions d’euros), et en 2021, avec la fusion des trois premiers échelons déjà prévue par le plan Buzyn, et en créant 3 échelons supplémentaires en fin de carrière, c’est-à-dire aux calendes grecques !


      – Enfin pour les jeunes médecins et les internes, 124 millions d’euros pour les indemnités aux jeunes praticiens, qui seront portées au niveau du SMIC horaire ! Mais sans revalorisation de leurs grilles indiciaires ! Et cela alors que 30 % des postes sont vacants. Pas de mesure sur les gardes et la permanence des soins. Ce n’est pas avec cela que l’hôpital public sera plus attractif ! On risque même assister à une fuite générale des compétences vers le privé.

      Volet 2 (organisation et investissement) : du pareil au même !
      Monsieur Véran, ministre de la Santé, déclare que ce plan n’est pas fait « pour solde de tout compte ». En effet ! Nous apprenons que ce ne sera pas 15 000 postes qui seront créés mais seulement 7 500 car les 7 500 autres sont déjà inscrits dans le collectif budgétaire prévu dans le plan Buzyn « Ma santé 2022 » ! 


      Ce plan Ségur, animé par Nicole Notat, annoncé par Macron et Castex, proclame que 20 milliards de plus sont alloués aux hôpitaux. Mais en réalité il y en a déjà 13 qui sont sensés contribuer à éponger les dettes des hôpitaux (sur une dette de 30 milliards), ce qui réduit à 6/7 milliards l’ensemble des autres mesures ! 
Notat, qui a remis son rapport sur le volet 2 le 21 juillet, poursuit donc son travail d’enfumage macronien. Ce volet n°2 se limite, en effet, à injecter, sur 4 à 5 ans, 6 à 7 milliards d’euros pour financer les bâtiments, les équipements et le numérique. 6 milliards en 4-5 ans pour l’ensemble de ces mesures alors que l’hôpital est rongé par l’austérité et la réduction de moyens depuis 30 ans ! Sans compter qu’il faudra partager avec le secteur privé « assurant des missions de service public » !

      Considérant l’état des hôpitaux publics, on voit le fossé abyssal qui sépare les besoins réels et cette aumône méprisante ! En guise « d’investissement massif » - comme le promettait Macron - ce ne seront que 2,5 milliards pour les établissements de santé (projets territoriaux de santé, Ville-Hôpital, pour « casser les silos » !), 2,1 milliards pour le médico-social et les EHPAD (rénovation d’un quart des places, équipement en rails de transfert, capteurs de détection de chute, équipements numériques) et 1,5 milliard pour l’investissement dans le numérique et « les nouvelles technologies » . Il est donc évident que ce plan est loin de permettre de « changer de braquet ». Alors que ce sont des milliers de lits qui ont été supprimés depuis 30 ans (quelque 12 000 ces 5 dernières années), le plan Véran-Notat prévoit 4 000 créations mais seulement « à la demande » et « en fonction des besoins » (évalués par qui ?), et pour des motifs de « grippe saisonnière ou d’autres pics d’activité exceptionnels ». En réalité pas un lit ne sera créé pour compenser la destruction systématique de nos hôpitaux. Le COPERMO (Comité interministériel pour la performance et la modernisation de l’offre de soins hospitaliers), véritable instrument de verrouillage de l’investissement dans les hôpitaux publics, sera supprimé et remplacé par un « Conseil national de l’investissement » qui « accompagnera les projets, établira les priorités, répartira les enveloppes uniquement pour ceux qui seront financés sur fonds publics (on ne voit pas comment l’hôpital public serait financé autrement…), ou qui seront supérieurs à 100 millions d’euros » ! Autant dire que seul change le nom du COPERMO mais qu’est conservé l’instrument de verrouillage des investissements hospitaliers ; même si l’intention de le faire cautionner par quelques élus est annoncée comme une mesure formidable !
Ce volet 2 traite de « déconcentration de la gestion des investissements » et envisage de donner plus de pouvoirs aux Délégations départementales des ARS et « aux territoires ». Mais l’on sait que ces Délégations doivent respecter les « plans régionaux de santé » décidés par les ARS... Cette association des élus est donc un leurre !

      Véran annonce que les tarifs de la T2A « vont continuer d’augmenter » les années prochaines, alors que cela fait 10 ans qu’ils baissent… Par ailleurs le ministre propose « de mettre en place une enveloppe qui permettra aux hôpitaux de sortir plus rapidement de ce système » et « d’accélérer la réduction de la part de la T2A... » . Face au caractère fumeux de ces propos il est raisonnable d’être circonspect !

      Parmi « les 33 mesures » annoncées, citons aussi la volonté d’ « encourager les téléconsultations » , de décloisonner l’hôpital, la médecine de ville et le médico-social mais sans mesure concrète, « libérer les établissements des contraintes chronophages » et autres baragouinage sans mesure concrète.


      Le gouvernement veut « une gouvernance plus locale » et une revitalisation des services. Les candidats chefs de service devront présenter un projet : mais c’est déjà le cas ! On ne voit pas très bien le changement… Les pôles sont maintenus, même si les hôpitaux seront libres d’en décider.


      S’agissant des Instituts de formation en soins infirmiers (#IFSI), le gouvernement propose de doubler les formations d’aides-soignantes d’ici 2025 et d’augmenter de 10% celles des #IDE (Infirmières diplômées d’Etat). Ces mesures s’imposaient car l’on sait que la « durée de vie professionnelle » d’une IDE est de 6 ans... Mais au lieu d’augmenter massivement les postes d’IDE et de renforcer les IFSI, le gouvernement « lance une réflexion sur une nouvelle profession intermédiaire entre les IDE et les médecins » … ce qui lui permettra de gagner du temps et ne résoudra pas les manques d’effectifs dans les services !


      S’estimant satisfait d’avoir « remis de l’humain, des moyens et du sens dans notre système de santé » le Ministre conclut en annonçant un autre « Ségur de la santé publique » pour la rentrée et un « comité de suivi » des volets 1 et 2 du Plan Ségur.

      Qui peut se faire encore des illusions après cet enfumage cynique ?
      L’aumône concédée aux soignants, loin de leurs revendications qui préexistaient au Covid-19, ne suffit même pas à corriger le blocage du point d’indice depuis 10 ans alors que des centaines de milliards d’euros sont offerts aux multinationales et au #MEDEF.


      Rien n’est dit sur les ordonnances Juppé de 1995, sur la loi #HPST (hôpital, patients, santé, territoire) de la ministre de la Santé de Sarkozy, Roselyne Bachelot, qui vient de faire un grand retour en qualité de ministre de la culture ! Rien sur les lois Touraine et Buzyn qui ont continué à fermer des lits et détruire des postes !

      Rien sur le matériel, les respirateurs, les médicaments, les postes à créer, les hôpitaux à moderniser ! Rien sur les lits de réanimation dont on a vu la pénurie pendant ces 6 derniers mois ! Rien sur les 30 000 morts dont le pouvoir est responsable, faute de production locale de masques, de gel hydro-alcoolique, de gants, de tenues de protection, de médicaments, alors qu’une autre vague de la Covid-19 menace ! Où est le plan de relocalisation des industries de santé ?

      La signature de cet « accord » par la CFDT, FO et l’UNSA est une infamie ! Et cela alors que ces syndicats savent que Macron-Castex vont remettre sur la table la contre-réforme des retraites ! 


      Ils prétendaient après le volet 1 que les « autres volets » Ségur arrivaient : investissement et financement des hôpitaux, réforme de la #T2A, organisation territoriale, et « gouvernance » de l’hôpital. Pipeau !


      Qui peut se faire encore des illusions après cet enfumage cynique ? 


      Qui peut encore gober les déclarations officielles faisant des soignants des héros alors qu’ils ont été maltraités, le sont et le seront encore après ce Ségur de la honte ?


      Comment l’hôpital public va-t-il s’en sortir alors que la France est en voie de paupérisation et qu’il y aura un million de chômeurs de plus à la fin de l’année ?

      Ce qu’il faut retenir, c’est que 15 organisations n’ont pas signé cet « accord » déshonorant ! Parmi lesquelles la CGT, Sud, l’AMUF, la Confédération des praticiens des Hôpitaux, le Syndicat Jeunes Médecins, l’Union syndicale Action Praticiens des Hôpitaux, le Syndicat des professionnels IDE, etc. Leur manifestation du 14 juillet contre ce « plan » Macron-Castex-Véran-Notat est le début de la réplique contre l’indécent « hommage » de ce pouvoir aux soignants ! Il faut espérer que le mouvement social n’en restera pas là ! Que les citoyens s’en mêleront !

      Un seul objectif s’impose à nous : virer ce pouvoir inféodé aux multinationales, à la finance et à l’Union européenne !

      #Santé #santé_publique #soin #soins #enfumage #baragouinage #ségur #capitalisme #économie #budget #politique #olivier_véran #nicole_notat #agnès_buzyn #jean castex #alain_juppé #roselyne_bachelot #marisol_touraine #paupérisation #médecine #hôpital #inégalités #médecins #médecine #services_publics #conditions_de_travail #infirmières #infirmiers #soignants #soignantes #docteurs #budget #argent #fric #ue #union_européenne