#le_code_a_changé

  • La typographie : ce qu’on voit, ce qu’on ne voit pas
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-code-a-change/la-typographie-ce-qu-on-voit-ce-qu-on-ne-voit-pas-6729837

    "Ce qu’on aime au fond, c’est ce qui est à la fois hyper-moderne, et très ancien". C’est grâce à cette phrase prononcée par son ami l’écrivain Olivier que Cadiot que Xavier de La Porte a compris pourquoi il aimait le numérique !

    Je l’aime parce que c’est un attribut très fort de notre modernité, ce qui donne forme à l’expérience contemporaine - et sans doute même à l’expérience dans l’avenir. Mais le numérique fait aussi ressurgir, sous une autre forme, les vieilles questions.

    Et c’est pour ça que la typographie m’a toujours intéressé : comme une rencontre de l’hypermoderne et du très ancien, comme un vieil art de la lettre et de la mise en page travaillé par tout ce qui travaille le reste du numérique : la domination de grands acteurs, l’exploitation des données personnelles, l’Intelligence Artificielle et tout ça.

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    Ça faisait longtemps que j’avais envie de discuter de ça, et là, j’apprends la parution d’un livre. Il s’appelle “Typothérapie” et son auteur est Nicolas Taffin, il sort dans les très bonnes éditions C&F, maison d’édition qu’il a cofondée avec Hervé LeCrosnier. Dans le tandem de C&F, Nicolas est celui qui compose les livres.

    On se connaît depuis longtemps avec Nicolas et j’aime bien l’écouter parce qu’il parle avec une voix très douce. Mais c’est pas simplement sa voix qui est douce, sa pensée l’est aussi. C’est pas pour rien qu’il a appelé son livre “Typothérapie”, c’est parce que pour lui la typo - du caractère jusqu’à la mise en page - ça relève du soin. Il dit toujours : pour bien mettre en page un texte, il faut beaucoup d’empathie, il faut avoir envie de faire du bien à cet autrui qu’est le lecteur en lui rendant agréable sa rencontre avec le texte et ce qu’il trimballe de signification.

    Ça, Nicolas le justifie en allant puiser dans l’histoire de la philosophie - parce que la philosophie est sa formation initiale - mais c’est aussi ce qui le guide dans son abord de toutes les questions dont j’ai envie de parler avec lui.

    #Typothérapie #Nicolas_Taffin #Xavier_de_La_Porte #Podcast #Le_code_a_changé

  • Sommes-nous vraiment en train de fabriquer des “crétins digitaux" ?
    https://www.franceinter.fr/emissions/le-code-a-change/sommes-nous-vraiment-en-train-de-fabriquer-des-cretins-digitaux

    J’ai l’impression que le discours sur les jeunes et les écrans est en train de changer. Alors qu’il y a quelques années, on vantait les compétences de ces digital natives - certes un peu accro à leurs écrans, mais tellement habiles à les manipuler - aujourd’hui, ce qu’on entend, ce sont le plus souvent des discours très alarmistes.

    Pour ne prendre qu’un exemple, en septembre dernier, un livre a connu un gros succès commercial et médiatique “La fabrique du crétin digital”, d’un neuroscientifique du nom de Michel Desmurget. Sa thèse : les écrans sont un danger pour les jeunes - enfants et ados -, les études neuroscientifiques le prouvent.

    On est en train de fabriquer une génération perdue, qui aura le choix entre l’obésité, l’addiction, et toutes sortes de troubles émotionnels et cognitifs. 
    Evidemment, ce discours me parle. Parce que je regarde le monde autour de moi, je vois bien que les jeunes passent beaucoup de temps devant leurs écrans, dès tout petits parfois. Je me dis que ça ne doit pas être sans conséquence… D’autant qu’on sait bien que les acteurs économiques du numérique créent des outils pour séduire les plus jeunes, pour capter leur attention…

    #Anne_Cordier #Xavier_de_La_Porte #Le_code_a_changé #Podcast

  • Le dialogue comme remède au « crétinisme digital » ? - Compétences numériques - Pédagogie - Académie de Poitiers
    http://ww2.ac-poitiers.fr/competences-numeriques/spip.php?article192

    Réflexions partagées entre une enseignante curieuse et informée, invitée par le journaliste Xavier de la Porte sur France Inter le 10 novembre 2020, sur le thème Sommes-nous vraiment en train de fabriquer des “crétins digitaux" ?

    Anne Cordier, auteure de "grandir connectés", est maîtresse de conférences en sciences de l’Information et de la communication à l’Université de Rouen. Elle a réalisé de nombreuses enquêtes de terrain auprès des publics jeunes, notamment au sein de l’école, sur leurs usages et pratiques numériques.

    L’émission part d’un constat :
    le discours sur les jeunes et les écrans est en train de changer. Alors qu’il y a quelques années, on vantait les compétences de ces digital natives - certes un peu accro à leurs écrans, mais tellement habiles à les manipuler - aujourd’hui, les discours sont souvent très alarmistes.

    Malentendus sur la vraie vie

    Anne Cordier décrit notamment ce que font les jeunes quand ils "scrollent", activité qui s’apparente au fait de "trainer ensemble", dans laquelle se jouent bien des relations et se construisent des compétences sociales.
    Elle explique ce qu’elle observe de leurs manières de s’informer sur l’actualité, et du malentendu à ce sujet entre les générations.
    Elle analyse également la question des transferts de compétence, et celle du plaisir apporté par la flânerie sur internet, qui permet des découvertes sans pression.

    #Anne_Cordier #Xavier_de_La_Porte #Le_code_a_changé #Podcast

    • C’est assez ouf quand même à quel point elle défend le moindre millimètre des pratiques des jeunes, comme si pour chaque pratique une par une, yavait à chaque fois un « malentendu » impossible ou difficile à dépasser et que les plus âgés peuvent rien comprendre… comme s’il était au final impossible d’avoir une critique de ces pratiques. Avec un « c’est comme ça, ça évolue »… (mais bon c’est assez souvent le cas de Xavier de la Porte en général, j’ai remarqué que quasiment à chaque émission de ce genre, depuis des années, il fait mine de poser un interrogation critique, puis ensuite n’interviewe ou ne relaie des articles que des gens qui vont aller dans le sens d’un techno-progressisme) Au lieu d’une critique historique, comparative…

      Par exemple comparer un sport (co ou pas), qu’on peut quasi à coup sûr faire gratuitement ou presque, qu’on peut pratiquer n’importe où, avec un jeu vidéo multijoueur en ligne produit par une entreprise avec un modèle économique, qui fait tout pour créer de l’addiction forte, avec des psys dans les équipes, etc : c’est incroyablement malhonnête il me semble, c’est vraiment tellement différent comme pratiques… Franchement, comparer du foot, basket, parkour, roller-derbie ou danse, avec Fortnite ou Brawl Stars et leur système d’addiction et de micro-paiement ?
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Free-to-play

      Après ya des morceaux plus intéressants, oui on les laisse moins faire qu’avant, d’autant moins en milieu urbain. Et donc beaucoup moins de temps pour sociabiliser en face à face, et ça c’est triste (et sûrement très mal à long terme pour la société entière). Moi dès CM1 CM2 je partais des heures en vélo avec un copain dans le quartier, et yavait aucun téléphone mobile ni rien pour savoir où on était.

      #techno-béat #techno-progressime