Avant, les écoliers maîtrisaient mieux le français ? […]
Et déjà au début du XXe siècle, on se plaignait d’une crise de l’orthographe. C’est récurrent. C’est encore revenu à l’entre-deux-guerres. […] Ce qui est certain, c’est qu’avec l’allongement progressif des vacances, au siècle dernier, la fin des cours le samedi, etc., les écoliers d’aujourd’hui passent quasiment moitié moins de temps à faire du français que sous la IIIe République. […]
Avant, le niveau était globalement plus haut ? […]
Mais de quel niveau parle-t-on ? Quelles générations compare-t-on précisément ? Sur quelles matières ? […] Plutôt que de parler de niveau, on devrait se pencher sur les nouvelles compétences demandées aux élèves : expression orale, écrite, recherche d’information, informatique, ouverture sur le monde…
Avant, les filles et les garçons étaient bien rangés par sexe ? […]
Et ce, n’en déplaise au défunt écrivain Jean Dutourd, qui sur ce sujet déclarait : « Que croyaient-ils qu’il sortirait de la mixité sinon une grande valse des pucelages et la transformation méthodique des lycées en bordels ? »
Avant, l’école était plus disciplinée ?
Oreilles longuement tirées par un maître qui sait se faire respecter, coups de règle de bois ou de fer, et puis le bonnet d’âne : pas un livre sur l’école d’antan ne manque d’afficher la tête d’un gosse mortifié sous le fameux couvre-chef. Comment regretter cette sévérité passée, ces dérapages d’autorité, bref cette forme de pédoplégie, soit la pédagogie par les coups ?