#le_tigre

  • Les derniers bars lesbiens
    http://www.vice.com/fr/video/les-derniers-bars-lesbiens
    San Francisco, New York, Washington et La Nouvelle Orléans sont quatre des plus grands terrains de fêtes homosexuelles aux États-Unis. Pourtant, les bars lesbiens de ces villes ferment les uns après les autres. Pourquoi ces endroits mettent-ils inexorablement la clé sous la porte alors que les bars gays prospèrent ? Broadly et JD Samson, musicienne des groupes Le Tigre et Men, ont traversé ...

    #jd_samson, #san francisco, #washington, #le_tigre, #amérique, #états-unis, #gentrification #communautés #classes_sociales #agisme #lgbt #queer et bien sûr #véhicules_utilitaires

    Ce qui me fait penser à The Gentrification of the Mind de Sarah Schulman.(j’y reviendrais)
    http://www.ucpress.edu/book.php?isbn=9780520280069

    • le problème semble le même a Paris

      A Paris et en France, on ne compte plus les bars, clubs, soirées réservées aux gays. En revanche, les bars lesbiens ferment à tour de rôle. En 2007, c’est la célèbre boîte de nuit Le Pulp qui met les clés sous la porte. « Le samedi soir, tu pouvais être sûre que toutes les nanas y allaient », se souvient Claudine*, 32 ans, qui traîne ses guêtres depuis des années dans les soirées parisiennes. « La fermeture du Pulp a laissé un vide dans la nuit lesbienne à Paris. Sept ans après, on m’en parle encore », expliquait à Causette Michelle Cassaro, l’ancienne patronne de l’établissement. Deuxième gros coup dur, en 2012 : la fermeture du Troisième Lieu, pour des raisons financières. « C’était un bar/resto mixte mais ils contrôlaient quand même l’accès des hommes. On pouvait y passer la soirée, boire, manger, jouer au babyfoot, c’était convivial. On n’avait pas l’impression d’être un bout de viande quand on y entrait, comme ça peut être le cas dans d’autres bars », nous explique Camille*, 26 ans. Cette jeune Parisienne en couple depuis depuis deux ans fréquentait beaucoup le milieu lesbien au temps du Pulp. Plus récemment encore, c’est le Calamity Joe, à Pigalle, qui fermait boutique.

      Comment expliquer cette vague de fermetures et le nombre disproportionné de bars gays par rapport aux bars lesbiens ? Pour le comprendre, il faut revenir à l’histoire très différente des cultures gay et lesbienne. « On a d’un côté la culture gay, inscrite autour de la sexualité et des lieux commerciaux ; de l’autre celle des lesbiennes, articulée autour du féminisme et de la politique », explique au HuffPost Natacha Chetcuti, sociologue, auteure de Se dire lesbienne (Payot & Rivages ed.). « Des années 70 à 90, la socialisation se faisait, entre les femmes, dans des lieux politisés et emblématiques. Mais l’engagement de cette génération s’est essoufflé », poursuit-elle. L’épidémie du sida a en effet changé la donne, le militantisme s’est approfondi chez les gays, avec des associations comme Act Up. Tandis que les lesbiennes ont pris leurs distances par rapport aux mouvements politiques, parce qu’elles étaient bien moins touchées par le sida. Cette désaffection du champ politique a fortement contribué à leur manque de visibilité et d’espaces dédiés.

      http://www.huffingtonpost.fr/2015/03/20/lieux-lesbiens-rarefient-soirees-organisees-collectif-barbieturix-ras

    • Le doc pointe d’autres raisons, qui en fait on contribué par exemple à la fin du Pulp : non pas le manque de fréquentation, mais la hausse des loyers et la volonté des propriétaires des lieux de viser d’autres clientèles. + le fait d’être passé d’une culture de lieux à une culture de soirées, plus nomades et ponctuelles.

  • Un ancien dossier du Tigre sur le slogan : "La société du slogan"
    http://www.le-tigre.net/La-societe-du-slogan.html

    "Il ne faut jamais céder sur les mots, a dit Freud. Et c’est pourquoi Lowe Strateus, grande agence de communication parmi d’autres, ne cède pas sur les mots. Ce qui tombe bien, étant donné que cette agence de com’ est responsable de campagnes de communication publique. La Sécurité routière, par exemple, c’est eux. C’est eux qui ont trouvé, en 2008 : « T’assures dans la vie, alors assure sur la route », à l’attention des conducteurs de 50 cm3. Un slogan, comment dire ? dans l’air du temps. Un slogan qu’on pourrait ne même plus remarquer, tellement il est banal. « Ce que l’on qualifiera de “communication gouvernementale institutionnelle” représente une réalité tangible et massive : [...] tout un chacun est amené sinon à en éprouver les conseils et les injonctions, du moins à en percevoir les messages et les slogans parfois mémorables. »[a] Mémorables de nullité — et (bien plus grave) de fausseté, ajoutera-t-on. La décision d’écrire ce dossier est sans doute venue un jour où l’on en avait croisé un... de trop. Le mot qui a fait déborder le vase. Où, après un trajet en bus, dans le bus je valibus, on s’asseyait, souriez vous êtes filmés, on descendait, on n’est pas là pour se faire écraser, quelques pas plus loin, pas d’inquiétude ! c’est un cancer, on grignote un truc qui nous dit, pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière, on rentre en métro, préparer ma sortie facilite ma descente. Le point commun de tous ces messages est le suivant : il ne s’agit pas de publicités. Si c’était pour nous vendre un shampooing ou de la lessive, ce serait un tout autre débat : que les vendeurs de lessive soient des bonimenteurs, on le sait — ou à peu près. Mais là, la différence est de taille : il s’agit des messages censément « d’intérêt général », oeuvrant pour le bien commun. Des messages émanant du gouvernement, d’associations d’utilité publique, d’ONG, voire d’organismes privés « faisant comme si » ils s’inséraient dans un discours public [cf. encadré : qui parle ?]."

    A relire aux temps du "Je suis ..."

    #slogan

  • The Punk Singer : chouette film sur le parcours de Kathleen Hanna

    http://www.youtube.com/watch?v=zMbLzaVkn2s

    http://www.thepunksinger.com

    Et un peu de tristesse aussi, sachant tout ce que cette femme a drainé comme énergie, fanzines, groupes, manifs et estime de soi dans son sillage !

    #Riot_grrrl #bikini_kill #le_tigre #musique #usa #santé #femmes #feminisme #beastie_boys #violence #sexe #abus #documentaire

    • @ines #lyme #punk
      http://seenthis.net/messages/259950

      “I can tell now that I was channeling my anger, fear, and sadness about my illness into it, but also letting go of all the toxic people in my life that I didn’t have the energy to deal with anymore. Once I got sick, I had no patience for petty bullshit or toxic people, and I think that fueled my creativity as much as anything.”

  • Avis aux matheux :
    Quelles étaient les probabilités que je sorte au hasard et consécutivement une série de 5 et seulement 5 M&M’s rouge d’un paquet familial (Le paquet fait 400g, le poids moyen d’un M&M’s est de 2,38g. Donc, on va dire qu’il y avait au départ 168 M&M’s dans le paquet. Il y a également 6 couleurs de M&M’s, réparties aléatoirement dans chaque paquet.) ?

    • Bon, comme toujours, le sujet n’est pas si simple…

      1. La répartition des couleurs des M&M’s n’est pas équiprobable. Il semblerait que M&M’s la fournissait autrefois sur son site (en tous cas jusqu’à 2002, année d’introduction de la couleur violette), et même répartition des couleurs par pays, puisqu’elle différait de l’un à l’autre. Mais je ne l’ai pas trouvée sur son site.

      Au hasard de la toile, j’ai trouvé ceci : 24% de bleu, 20% d’orange, 16% de vert, 14% de brun, 14% de jaune et 13% de rouge (avec le pouïème en trop pour l’arrondi). Ce qui met le nombre moyen de rouges dans ton paquet à 22.

      Ce qui divise par 4 la probabilité ci-dessus et nous met à 25 ppm (25 chances sur 1 million)

      2. Si en plus, on introduit l’aléatoire dans la composition du paquet, ça donne ça, par exemple : 95% des paquets ont un nombre de rouges compris entre 14 et 31, ce qui pour la valeur basse donne une probabilité de 2 ppm et la valeur haute nous ramène autour de mon premier calcul, 1,6 pour 10.000.

      3. C’est fou ce qu’il y a d’exercices de proba qui portent sur ce sujet ! ou comment motiver nos chères têtes blondes…

    • Sur Google +, un autre calcul :

      D’après cette étude [http://www.minitab.com/uploadedFiles/Shared_Resources/Documents/Articles/Douceurs_Statistiques.pdf] le nombre de M&M’s n’est pas égal suivant les couleurs (étude sur petit sachet mais supposons les proportions conservée sur le grand format) :
      marron 10.8%
      rouge 10.1%
      jaune 15.4%
      orange 21.1%
      bleu 22.2%
      vert 20.4%
      On a donc, dans un paquet moyen, un nombre de M&M’s par couleur de :
      marron 10.8% 168 = 18.1 => 18
      rouge 10.1%
      168 = 17.0 => 17
      jaune 15.4% 168 = 25.9 => 26
      orange 21.1%
      168 = 35.4 => 36
      bleu 22.2% 168 = 37.3 => 37
      vert 20.4%
      168 = 34.3 => 34
      (on arrondit le nombre de oranges à l’entier supérieur pour récupérer un total de 168)
      La probabilité recherchée vaut :
      P = (17 / 168) (16 / 167) (15 / 166) (14 / 165) (13 / 164) = 5,89209741 × 10-6

      C’est pas beaucoup :)

    • Oui, mais pour reprendre l’échelle du #Probabilomètre_à_taux_fixe http://www.ledemago.com/category/probabilometre ça fait quand même 7 fois plus de chances que de remporter le gros lot à l’Euro Millions

      Rappelons que le Probabilomètre est une chronique régulière dans Le Tigre http://www.le-tigre.net

      #Le_Tigre est un magazine généraliste indépendant et sans publicité, distribué en kiosques et en librairies. Le Tigre a été fondé par deux auteurs, Lætitia Bianchi et Raphaël Meltz, en 2006

      remarquable magazine, dont la périodicité d’apparition en kiosque est actuellement mensuelle. Et qui met en ligne, avec un retard d’un mois, certains de ses articles sur le site ci-dessus.

      @monolecte le document de Minitab est sympa, mais leurs probabilités viennent du comptage d’UN seul paquet. Les chiffres que j’ai utilisés viennent (certes indirectement) du site de M&M’s. Vu, par exemple, dans ce document de 2007 : M&M’S Color Distribution Analysis http://joshmadison.com/2007/12/02/mms-color-distribution-analysis
      Il fait une étude sur 48 paquets et compare à la « norme » de M&M’s. On peut y voir, pour chaque couleur, les fluctuations d’un paquet à l’autre…

    • Attention tout de même à l’énorme biais de sélection de l’expérience de @monolecte : j’imagine que ce n’est pas la première fois que tu manges des M&M’s… mais c’est la première série que tu relèves comme sortant de l’ordinaire, et dont tu nous parles.

      Pour le dire autrement si tu fais quelques milliers de lancers de pile ou face tu finiras très probablement par tomber sur une série de 10 « pile », et ça n’aura rien d’extraordinaire, même si la probabilité de cette série n’est que d’un sur mille (enfin 1024).

      L’esprit humain remarque plus facilement les coïncidences sortant de l’ordinaire que les séries « banales ». C’est aussi ce qui explique qu’on s’inquiète beaucoup plus des phénomènes mineurs mais frappants que des autres, même si leur impact est beaucoup plus élevé (cf. discussions sur le nombre de morts dus au terrorisme vs. d’autres causes).

    • Heu... je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai mangé des M&M’s... plus de 10 ans, ça c’est certain, et j’ai commencé cash par la série des 5 rouge, d’où ma confusion probabiliste !

      Que je mange des M&M’s est déjà une singularité en soi. En tout, dans toute ma vie, j’ai dû en bouffer moins de 100g... tu peux ressortir la calculette !

    • Ah oui @fil, vu comme ça, ça change tout ! Un jour j’ai jeté une cigarette par terre et elle est tombée droite comme un petit poteau et mon ticket de train pour la Roumanie en décembre de la révolution portait le numéro 1789. Donc, je suis la seule à avoir vécu cela, sur 7 milliards d’êtres vivants et tout ceux qui sont morts, ouaouh c’est beau la vie exceptionnelle :)

    • La superstitition est la première mécanique de notre raisonnement, une sorte d’ancêtre de l’esprit cartésien, c’est un réflexe qui nous pousse à établir des relations de cause à effet pour essayer de faire reculer la mainmise du « hasard » sur notre destinée.

      Moi je trouve ça jubilatoire quand je me sens animé par ce réflexe primitif, ça montre que l’évolution nous a laissé intact tout notre « patrimoine » hérité (dis-je en essayant d’allumer un feu dans ma caverne...)