• « L’avocat [...] a rappelé au tribunal que son rôle n’était pas de faire des exemples ni d’adresser des messages aux manifestant·e·s. »... en vain !
    Déjà que j’avais pas le moral aujourd’hui mais la lecture du compte-rendu des comparutions immédiates du 16 septembre à #Nantes ...
    [Antirep Nantes] CR des compas du 16/09/2019
    https://nantes.indymedia.org/articles/46666

    #antirep #legal_team #justice #violences_judiciares #repression #gilets_jaunes #acte44

  • Un président de #tribunal à un #gilet_jaune : « On ne peut pas dénoncer une société de la #surveillance, et demander à voir les vidéos » - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230419/un-president-de-tribunal-un-gilet-jaune-ne-peut-pas-denoncer-une-societe-d

    Arrêtée boulevard Haussmann à Paris, samedi en début d’après-midi, dans le cadre des contrôles généraux autorisés par le procureur. La procédure est complexe, son dossier comprend bien un PV d’interpellation, mais pour un… homme. Un homme arrêté au même moment qu’elle, transporté dans le même fourgon qu’elle, mais qui n’a rien à voir avec elle. Margot est accusée d’outrage – « enfoirés, connards » – à l’encontre du policier dispatcheur des gardes à vue.

    La prévenue précise qu’« il n’y a pas eu de notification de mes droits, ils ont rempli le PV d’audition sans moi, en cochant les cases pour moi… Alors, après deux heures où je suis serflexée, avec une épaule en position très désagréable, mes mains sont gonflées, bleues, j’ai excessivement mal, les policiers se foutent de ma gueule… Je leur ai crié dessus, oui, mais je ne les ai pas insultés… Ils ont fini par enlever les Serflex, pour prendre mon sac. »

    La rapporteure fouille son dossier. « Et dans votre sac, il n’y avait pas de kit manifestant… » La salle rit. « Kit manifestant… » Pas la procureure, qui réclame deux semaines de travail d’intérêt général. Le tribunal la relaxe et annule la procédure. Margot a passé trois nuits en #détention pour rien.

    • Un compte-rendu de comparutions par @davduf

      Mardi, le tribunal de grande instance de Paris jugeait en comparution immédiate quelques manifestants interpellés samedi, lors de l’acte XXIII du mouvement des gilets jaunes. Choses vues.

      Mathieu A., 21 ans, chevelure souple, tee-shirt rouge, regard juvénile, employé de fast-food

      Il est venu manifester en famille (un oncle et un cousin) depuis Châlons-en-Champagne. Mathieu a bu quelques bières dans le cortège, entre Bercy et République. Sur la place du même nom, il a lancé un morceau de banc et des bouteilles en direction de gendarmes mobiles. Aucun n’a été touché.

      Le président demande : « Voulez-vous être jugé maintenant ? » Mathieu répond : « Je préfère maintenant, comme ça c’est fait. »

      La salle gronde. Elle lui conseille « Délai ! Délai ! » pour mieux préparer sa défense. L’avocat de Mathieu est pris de court, « ce n’est pas la salle qui décide, c’est le prévenu ». Le président fait du chantage à la détention provisoire, le temps de fixer une nouvelle audience. Mathieu accepte : « Maintenant. »

      Au moment de son interpellation, il présente 0,67 mg d’alcool par litre d’air expiré. « J’étais en train de manger, au pied de la statue de la République. »

      Le tribunal reconnaît que les images de vidéosurveillance ne donnent rien : « Trop de lacrymogènes », disent les enquêteurs. Mathieu ne conteste pas les faits, juste la taille de la planche du banc, « un tout petit bout de bois ». Il expose sa vie, enfance difficile, élevé par ses grands-parents.

      Depuis trois mois, il a décroché la timbale, un CDI à temps partiel chez Quick. « Ils l’attendent », lâche son avocat. Mathieu vit maritalement, il est père d’une petite fille d’un an et demi. « Ce que j’ai fait, c’est n’importe quoi… Je regrette. »

      Le parquet requiert quatre mois avec sursis. Mathieu sourit, largement. « Vous avez quelque chose à dire avant que le tribunal délibère ? », demande le président. Mathieu répond : « Vous inquiétez pas, je compte pas remettre les pieds à Paris… »

      Décision : deux mois avec sursis.

      .

      Margot S., 26 ans, brune, tee-shirt noir, au RSA

      Arrêtée boulevard Haussmann à Paris, samedi en début d’après-midi, dans le cadre des contrôles généraux autorisés par le procureur. La procédure est complexe, son dossier comprend bien un PV d’interpellation, mais pour un… homme. Un homme arrêté au même moment qu’elle, transporté dans le même fourgon qu’elle, mais qui n’a rien à voir avec elle. Margot est accusée d’outrage – « enfoirés, connards » – à l’encontre du policier dispatcheur des gardes à vue.

      La prévenue précise qu’« il n’y a pas eu de notification de mes droits, ils ont rempli le PV d’audition sans moi, en cochant les cases pour moi… Alors, après deux heures où je suis serflexée, avec une épaule en position très désagréable, mes mains sont gonflées, bleues, j’ai excessivement mal, les policiers se foutent de ma gueule… Je leur ai crié dessus, oui, mais je ne les ai pas insultés… Ils ont fini par enlever les Serflex, pour prendre mon sac. »

      La rapporteure fouille son dossier. « Et dans votre sac, il n’y avait pas de kit manifestant… » La salle rit. « Kit manifestant… » Pas la procureure, qui réclame deux semaines de travail d’intérêt général. Le tribunal la relaxe et annule la procédure. Margot a passé trois nuits en détention pour rien.

      .

      Farid S., 40 ans, artisan, venu de Vitrolles

      Accusé de jet de projectiles de « type caillou » envers des personnes dépositaires de l’autorité publique, inconnu des services de police. Lors de son arrestation rue Fontaine, dans le XIe arrondissement de Paris, il est repéré par sa cagoule noire, son masque de ski blanc, et un sac à dos. Il est artisan, il a tout perdu : « Je vais cesser mon activité d’échafaudeur », dit Farid.

      Il est gilet jaune depuis six mois, écrasé par les charges. « Un brave personnage », dit la procureure. Lui raconte la manifestation de samedi, il est venu pour « rencontrer monsieur Rodriguez, pour échanger avec lui, pour apprendre », il est monté par car spécial depuis les Bouches-du-Rhône (« affrété par qui ? » demande le président ; Farid l’ignore) : « Chez vous, ça n’a rien à voir avec chez nous, à Cagnes-sur-Mer. »

      Farid prend des photos, se met à l’écart, quand soudain : « On me saute dessus. J’ai rien compris, j’avais la tête enfoncée dans le sol, des doigts de policiers enfoncés dans le nez, et c’est là qu’une femme est arrivée, en hurlant, une pierre à la main : “T’es venu casser du flic, hein ?! T’inquiète, on va te casser les dents !” »

      Farid proteste, dit qu’il n’a rien à voir avec le jet de caillou. Il réclame les vidéosurveillances dès son interpellation, pendant la garde à vue, et encore à l’audience. Son avocat, Arié Alimi, note que la fouille n’a pas permis de retrouver les éléments : ni cagoule ni masque. « Est-ce bien lui ? Les policiers ont-ils menti ou se sont-ils trompés ? »

      L’avocat demande une confrontation avec les trois policiers qui accusent son client. Il évoque les violences policières, « devenues systémiques », et les mensonges, devenus habitudes. Le juge rapporteur ironise : « On ne peut pas dénoncer une société de la surveillance, et demander dans le même temps à voir les vidéos. »

      Le parquet requiert quatre mois avec sursis pour violences et participation à un groupement en vue de commettre des délits de dégradations et de violences. La défense demande au tribunal la relaxe. Elle ne l’obtient pas.

      .

      Tony D., 22 ans, assistant technico-commercial chez Kärcher

      Ce samedi, c’était l’acte XXIII, et c’était sa vingt-troisième manifestation. Comme depuis le premier jour, Tony était venu seul, avec son téléphone, « pour moi, pour avoir des souvenirs, et pour Facebook quand je tombe sur des violences policières ».

      À 16 h 13, place de la République, Tony est pris dans une charge : « Je me trouvais au milieu, au mauvais moment, au mauvais endroit, mais je me suis pas laissé tomber, j’ai reçu des coups de matraque sur tout le corps, mon téléphone portable est tombé, je reconnais ma participation, j’ai bien repoussé un policier, mais je n’ai pas porté de coup. »

      Dans la chute, Tony roule dans l’escalier de la place, avec un ou deux policiers – c’est peu clair – de la 11e compagnie d’intervention (CDI) ou de la Bac – c’est peu clair aussi – qui l’accusent de coups de poing, de jets de cailloux. « Sa blessure est due à sa chute dans l’escalier », notent-ils dans leur rapport.

      Tony est grand, bas de survêtement gris et tee-shirt bleu Urban Running, il fait face au tribunal, petit sourire gêné. Son poignet droit est bandé. Tony a passé trois jours à l’Hôtel-Dieu, avec 21 jours d’ITT à la clé et plusieurs hématomes.

      Malgré l’heure tardive, les bancs du public n’ont pas désempli. Militants, proches, familles, membres de comités antirépression, ils écoutent. Tony récuse toutes les accusations de rébellion et de violences sauf la bousculade. « J’ai refusé d’aller plus vite que les policiers. Je suis tout seul, ils sont six, je pèse pas lourd. » L’affaire est mal engagée.

      Soudain, du fond de la salle, un homme se lève, en colère. C’est le père de Tony. « Ça fait trois jours que je cherche à avoir des nouvelles de mon fils… Personne ne m’en donne… » Le président lui demande : « Voyez avec l’avocat commis d’office ? » Réponse : « C’est qu’il refuse de me parler. »

      Le président et ses assesseurs laissent faire. Le public acquiesce et le père reprend : « Mon fils ne se rend pas compte… Avec son petit sourire nerveux, ça joue contre lui… Moi, j’ai la vidéo ! Tout le week-end, j’ai recueilli les vidéos… Mon fils n’a rien fait. » L’avocat commis d’office se confond en explications. Après la suspension de séance, Tony est placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre à Paris. Son procès est reporté au 21 mai.

    • Le témoignage en vidéo du père de Tony, à la sortie de l’audience.
      https://youtu.be/tNoRk17cYKY

      Cette vidéo m’a fait réagir sur twitter sans avoir pu lire l’article : https://twitter.com/ValKphotos/status/1120968692467105792 Je vais recopier ça ici en l’enrichissant un peu pour seenthis :

      Je n’arrête pas de le dire, souvent dans le vent hélas : les vidéos, et parfois les photos, font condamner plein de gens. Le moindre geste de défense est considéré comme outrage. C’est une vraie hécatombe judiciaire depuis des mois et des années... C’est un peu galère à trouver, particulièrement sur un smartphone, mais la #legal_team de #Nantes fait un travail de ouf sur les comptes-rendus de procès depuis des années : https://nantes.indymedia.org/search/find_content?search%5Bsearch_terms%5D=legal+team Elle avait ainsi pu démontrer aussi que certains flics utilisent ça comme prime.
      C’est pour ça que sous-entendre, comme Le Point, que des personnes comme #Gaspard_Glanz font partie des black-blocs est une ÉNORME BLAGUE : non seulement c’est faux mais il le dit lui même : il y a autant de militant-e-s qui détestent son travail que de flics qui sont fan. Cf ce tag qui avait fait rire beaucoup de monde sur #Nantes où il est pour certains groupes, persona non-gratta (idem sur la #ZAD #NDDL) : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/29667804996

      Flickr

      S’intéresser uniquement aux moments qui pètent en manif sans montrer le reste de ce qui fait un mouvement social et sans se renseigner sur les #violencesjudiciaires de l’after, corollaire indissociable des #violencespolicieres, c’est possible. Mais ce n’est pas politique. Mais je sais, une fois encore, que ce mini thread ne sera ni lu ni partagé : c’est trop moraliste, pas sexy, et sûrement too much #UnpopularOpinion...
      L’arrestation d’un journaliste fait réagir et c’est tant mieux, mais nous sommes combien à ne plus pouvoir travailler ? Et, comme il le dit lui même, sa notoriété lui vaut des traitements de faveur : vous rendez-vous compte de comment sont traitées TOUTES les personnes arrêtées ?

      S’en suivent quelques échanges :

      Le problème n’est pas les vidéos mais l’impunité de la police et la justice de classe. Pour les vidéos, je comprends que les gens gueulent lorsque les auteurs ne floutent pas les visages manifestants, mais pour le reste je pense qu’elles sont nécessaire pour se protéger des flics
      https://twitter.com/m_gael/status/1120978746163515392

      Sauf qu’il y a moyen de faire de la vidéo et de la photo SANS METTRE LES GENS EN DANGER ! Ça s’apprend, lentement, et parfois oui au détriment d’autres trucs. Mais mettre son propre travail au dessus de la condition humaine, c’est un choix qui peut légitimement se questionner. Je reconnais que pour moi former, donc aider à voir plus loin pour faire des choix, c’est la partie la plus importante du mot informer.

      Mais dans ce cas précis c’est le contraire, cela permet d’innocenter cet homme, non ? ?
      https://twitter.com/KpriLeo/status/1120983287617523712

      J’en doute. Si c’est le cas ce sera l’exception qui confirme la règle. J’ai assisté à un procès où un gilet jaune a accepté la compa immédiate car une vidéo prouvait la violence de son arrestation. Le flic a réussi à choper une itt pour une fausse blessure. Le GJ a été condamné.

      Et c’est là que je voulais en venir : je galère à retrouver des traces de ce procès qui m’avait particulièrement marquée : je retourne à mes recherches et vous ramène ça ici car, je crois, c’est un « exemple » important.

  • Depuis quelques jours, le collectif Désarmons-les se fait régulièrement agresser. Voici son communiqué :
    MISE AU POINT, sur les menaces que nous recevons.
    https://desarmons.net/index.php/2019/02/04/mise-au-point-sur-les-menaces-que-nous-recevons

    Depuis quelques jours, nous nous faisons régulièrement agresser.

    Notre collectif existe depuis 2012. Depuis 2014, il s’organise quotidiennement auprès de personnes mutilées par la police, y compris déjà en 1999. Certain-es de ces blessé-es graves l’ont été dans les quartiers populaires, d’autres en marge de matchs de foot, tous n’ont pas les mêmes convictions politiques. Nous n’avons pas attendu le mouvement des gilets jaunes.

    Oui, il y avait des blessé-es grave avant les gilets jaunes. Nous en comptions au moins 53 avant le mois de novembre 2018. On en parlait peu. Notre combat était peu visible. Nous n’avons jamais cherché la reconnaissance, notre priorité étant d’aider les blessé-es dans leur combat, en apportant un soutien juridique, psychologique, politique, selon des principes clairs et en accord avec une analyse radicale du système actuel.

    Depuis quelques semaines, des enjeux de pouvoir ont pris leur place dans un combat que nous menons depuis des années avec bienveillance. Des gens se présentent en icônes d’un mouvement qui avait pourtant affirmé qu’il ne voulait pas de porte-paroles, écrasant au passage les pieds des autres. Certaines croient également pertinent de dire qu’ils sont « neutres » et que leur action est « apolitique », tout en laissant agir des populistes de la droite dure et en condamnant les militants antifascistes qui combattent l’hydre fasciste avec conviction (autant préciser qu’on ne la combat pas avec des fleurs).

    Nous ne sommes pas d’accord avec cette neutralité, car pour nous les violences d’État, dont font partie les violences racistes et les violences policières, sont un problème politique. Depuis des années, nous essayons de faire admettre au plus grand nombre que ce ne sont pas des « dérapages », des « bavures », mais des violences systémiques, institutionnelles, assumées par le pouvoir.

    Aujourd’hui, nous faisons l’objet d’insultes diverses et de menaces.

    Des gens nous disent que nous mentons et que nous « ne maîtrisons pas notre sujet », sans avoir lu un seul des articles de notre site internet. Nous mettons au défi qui que ce soit de trouver un mensonge sur notre site ou une information qui soit fausse.

    Depuis quelques jours, nous faisons également l’objet d’attaques verbales et de menaces de personnes qui ne supportent pas la critique politique et ne sont pas capables d’autocritique, exigeant de nous qu’on supprime des publications sous prétexte qu’elles leur déplaisent, confondent « critique » et « appel à la haine ».

    Parmi elles, des personnes qui se disent « medics » et ont inventé un clivage entre « street medics » et « médics », comme si ces catégories existaient avant que ces mêmes personnes ne débarquent et négocient leur intervention avec les autorités, niant et piétinant du même coup des décennies de pratiques militantes, réfléchies et autonomes (qu’elles semblent mépriser). « street medic » n’est pas une identité, mais une pratique, au même titre que les « legal team » (soutien juridique), les « trauma team » (soutien psychologique), le « black bloc » (tactique collective permettant d’agir et se défendre en bénéficiant de l’anonymat), les « zones d’autonomie temporaire » ou les « cantines mobiles ». Cette pratique a une histoire et une philosophie, qui remonte au mouvement américain des droits civiques. Elle n’a jamais été neutre, ni apolitique.

    Déjà en 2012, nous avions des liens constants avec des groupes de « street medics ». Sur certaines manifestations, nous avons nous-mêmes été street medics.

    Faire « street medic », c’est être capable d’humilité, refuser la professionnalisation, dans le but de protéger les manifestant-es de la répression et d’organiser le soin en manifestation autour de principes de lutte clairs, qui n’acceptent aucune négociation avec les flics pour quémander le droit d’agir. Oui, être medic en manif, ce n’est pas offrir un substitut à la sécurité civile ou aux pompiers : il s’agit d’un combat politique, pas de l’encadrement légal d’un événement festif.

    Toutes celles et ceux qui voient dans ces pratiques une manière égocentrique d’exister, d’avoir de la reconnaissance, de se faire passer pour des héros, n’ont pas compris l’esprit de la chose.

    On n’a pas à nous faire des pressions parce que nous dénonçons les compromis avec la police. Nous avons nos valeurs et principes, nous les défendrons. Que ceux à qui ça ne plaît pas passent leur chemin au lieu de nous empêcher d’agir et de nous faire perdre notre temps.

    Laissez nous respirer !

    (je l’ai copié en entier parce que je veux être sûre qu’il soit lu, tant ses bases politiques / éthiques sont importantes !)

    #apolitisme #streetmedics #street_medic #trauma_team #legal_team #black_bloc #radicalité #oppression_systémique

    • ajout sur leur facebook : Une liste non exhaustive des avocat-es que Désarmons-les ! conseille, pour des raisons liées à leur compréhension des enjeux de la défense collective, leur fiabilité, leur accessibilité et leur engagement personnel dans la défense de personnes touchées par la répression ou les violences policières :

      Lucie SIMON (Paris / IDF) : 06 33 50 30 64
      Raphael KEMPF (Paris / IDF) : 06 28 06 37 93
      Ainoha PASCUAL (Paris / IDF) : 07 68 97 17 68
      Eduardo MARIOTTI (Paris / IDF) : 07 68 40 72 76
      Alice BECKER (Paris / IDF) : 06 23 76 19 82
      Samuel DELALANDE (Paris / IDF) : 06 01 95 93 59
      Matteo BONAGLIA (Paris / IDF) : 01 40 64 00 25
      Emilie BONVARLET (Paris / IDF) : 06 23 53 33 08
      Xavier SAUVIGNET (Paris / IDF) : 01 56 79 00 68
      Arié ALIMI (Paris / IDF) : 06 32 37 88 52
      Chloé CHALOT (Rouen) : 06 98 83 29 52
      Claire DUJARDIN (Toulouse / SUD OUEST) : 06 74 53 68 95
      Romain FOUCARD (Bordeaux / SUD OUEST) : 07 62 07 73 56
      Muriel RUEF (Lille / NORD) : 06 84 16 63 02
      Florian REGLEY (Lille / NORD) : 07 83 46 30 82
      Maxime GOUACHE (Nantes / OUEST) : 06 59 89 37 57
      Pierre HURIET (Nantes / OUEST) : 06 15 82 31 62
      Stephane VALLEE (Nantes / OUEST) : 06 09 93 94 61
      Florence ALLIGIER (Lyon / EST) : 06 07 27 41 77
      Olivier FORRAY (Lyon / EST) : 04 78 39 28 28
      Christelle MERCIER (Saint Etienne / EST) : 06 28 67 53 52
      Jean Louis BORIE (Clermont Ferrand / CENTRE) : 04 73 36 37 35

    • On remarquera que certain.e.s leaders blessé.e.s ne l’ont pas été dans un groupe de manifestant.e.s agité.e.s mais étaient seuls, dans un coin calme, presque en retrait.

      Exemple, Louis Boyard :

      à l’écart et sans gilet jaune, il prend la décision de s’éloigner « sans courir ».

      https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/04/le-president-de-l-union-nationale-lyceenne-louis-boyard-a-t-il-ete-victim

      Questions :
      Qui donne l’ordre aux policiers de blesser volontairement les opposant.e.s qui dérangent ?
      Qui fournit les noms des opposants.e.s à « neutraliser » ?

      – Ministère de l’intérieur ?
      – Attaché au cabinet du président de la république ?
      – Direction de la police ?

  • « Pas question d’avocat, ici, c’est moi qui commande. » Témoignages de gardes à vue en Etat d’urgence
    http://www.reporterre.net/Pas-question-d-avocat-ici-c-est-moi-qui-commande-Temoignages-de-gardes-a

    Quand vient mon tour et que plusieurs CRS m’arrachent de ce filet de solidarité bien fragile, je me laisse tomber par terre pour leur compliquer la tâche tout en levant mes bras en l’air en signe de non-agression. D’emblée, malgré les protestations de la foule, une volée de coups de pieds et de matraques s’abat sur mes jambes et mes côtes, suffisamment bien placés pour faire mal sans laisser de traces. Ma non-coopération pacifique énerve les flics qui, en me traînant hors de portée des caméras, me menacent « tu vas dérouiller », « tu vas regretter », « tu vas comprendre ta douleur ». Ils finissent par me plaquer dos au sol, à l’abri des caméras. Un policier se place au dessus de moi et me décoche un coup de poing dans la mâchoire alors que je ne montre aucun signe d’agressivité. Pendant qu’ils me fouillent, les menaces et les petits coups continuent. Juste avant de me faire entrer dans le bus, ils me font un croc-en-jambe et je me retrouve face contre terre.

    #état_d'urgence

    • On a l’impression que le FN est déjà au pouvoir.
      En tous cas y a des flics qui semblent le penser.
      La question que je me pose : est-ce que le pouvoir en place espère que cette « victoire avant l’heure » du FN va démobiliser l’électorat FN avant l’heure et donc que ça va limiter la casse aux élections ? Sinon je n’ai pas d’autre hypothèse rationnelle pour expliquer la situation

    • L’OPJ m’a auditionnée la dernière et je pense que je l’ai autant écoutée. Elle était désabusée de tout, essayait de me faire comprendre qu’ils n’étaient pas tous méchants, qu’ils avaient des ordres. L’OPJ d’une camarade lui a sorti : « On pensait que Sarkozy était le pire, mais là… » C’était pas un commissariat syndiqué Alliance [syndicat policier classé à droite], mais il y a des témoignages d’autres commissariats qui vont dans le même sens.

    • Je lui indique plusieurs noms d’avocats volontaires pour assister les manifestants mais sans être en mesure de donner leurs numéros.

      Eh oh, vous avez déjà entendu parler de la #legal_team ? ou bien ça n’existe plus ? Aucun manifestant ne devrait aller au casse pipe que sont devenues les manifestations en france sans le numéro de la LT écrit au marqueur sur son corps ! Bon, en même temps vu que les volontaires à la Legal Team semblent avoir été assignés à résidence, et la volonté que ça se passe hors la loi du fait même du gouvernement … Après ça fait chier de voir des gamins (l’une parle de l’OPJ qui doit appeler sa mère) qui vont un peu plus déprimer de la démocratie.

    • Tu agis et tu pleures comme un enfant de 5 ans. Tu n’as pas remarqué que tu as atteint l’âge adulte ? Si tu veux que notre démocratie survive aux tentatives d’islamisation par la terreur organisées par certains musulmans alors il te faut rentrer dans le rang. Tes états d’âmes et les pleurnicheries d’enfant gâté sont totalement sottes et anachroniques.

    • il te faut rentrer dans le rang

      L’Etat et sa police effectivement traite les personnes comme des enfants de 5 ans, rentrer dans quel rang ? les gardes chiourmes disent ça en maternelle ou à l’armée (c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de différence dans l’ordre du mépris) et que c’est bien ainsi que l’on peut résumer ce qui se passe.
      Le rang, quel merveilleux non futur …

    • Do not feed the troll : bloquez-le pour qu’il ne vienne pas sur vos messages. Mais ne perdez pas de temps à discuter avec : c’est pas les forums de l’Express ici.

    • Oui @Nidal, c’est ce que je fais normalement, mais ce type de message démontre à quelle impasse de réflexion ce genre de politique (si cela s’appelle encore comme ça, un endroit où il n’y a plus de nous) peut mener.

    • On est face à une des bricoles policières pour ne pas s’encombrer du droit à voir un avocat en garde à vue, droit qui par ailleurs ne sert à peu près à rien si ce n’est à voir quelqu’un d’autre que des flics (pas d’accès au dossier, donc pas moyen de distinguer entre le pipo des flics et les éléments qui pèseraient éventuellement en faveur d’une accusation, de préparer une défense en comparution immédiate.

      Face à la police / Face à la justice
      http://www.guidejuridique.net
      On ne peut appeler personne, tout juste éventuellement « faire prévenir un proche », droit pas toujours respecté non plus même si il faut y insister. Si une équipe de défense militante reçoit un tel coup de fil cela sert au recensement des arrêtés, et éventuellement à constituer des éléments quant aux « garanties de représentation » (domicile, travail, promesse d’embauche) qui permettent de plaider une mis en liberté lors d’une audience.

      Quant au « gamins (l’une parle de l’OPJ qui doit appeler sa mère) qui vont un peu plus déprimer de la démocratie », vraiment, c’est du mélo.

      La conclusion « Maintenant que je sais ce que c’est, je peux entrer plus avant en désobéissance. » est juste, simplement, il y a là encore (en attedant les prochaines GàV) une grande naïveté à croire aux flics gentils comme à toute parole policière. Les OPJ qui se sont plaints et qui ont convaincu qu’ils ne sont pas tous « méchants » (la belle affaire !) ont juste préparé le terrain à une confiance dans la parole de leurs collègues pour la prochaine fois (Reporterre oeuvre d’ailleurs en ce sens régulièrement avec ses dénonciations des extrémistes : ie ceux qui gobent pas ces bobards). Ce qui manque à un telle désobéissance, psychologisante, c’est ce minium d’une psychologie populaire qui ne cultive pas, elle, d’illusions sur cette démocratie : une « parole de flic » c’est ce à quoi il est idiot de se fier.

    • Enfermés, humiliés, agressés, on transforme notre rage ?
      https://paris-luttes.info/enfermes-humilies-agresses-on-4405

      Appel pour toutes celles et ceux qui ont été arrêté’es, en garde à vue, ou qui ont vécu la #répression depuis le début de la COP 21, à se retrouver, pour en #parler, pour évacuer, pour créer autour de ces expériences.
      Ne restons pas dans l’impuissance et seules. (...)

      Vivre la mauvaise expérience d’une garde à vue, n’est jamais un moment très relaxant et bon pour notre moral.
      D’autant plus si c’est pendant l’état d’urgence, que c’est la première manif de sa vie, qu’on a pas été préparé, qu’on a rien à se reprocher, bref autant de raisons qui font que ce moment peut laisser une trace.
      C’est souvent ce qui reste invisible qui devient le plus violent. Que ce soit le stress, les angoisses, la peur, l’enfermement, je crois qu’il ne faut pas que cela reste un fardeau.

    • Quant au « gamins (l’une parle de l’OPJ qui doit appeler sa mère) qui vont un peu plus déprimer de la démocratie », vraiment, c’est du mélo.

      Tu sais quoi ? je t’emmerde @colporteur

  • Gardez à vue la répression

    Ceci est le bilan de la Legal Team pour la période d’automne 2013 jusqu’à avril 2015

    Cette brochure a été préparée à l’occasion de la rencontre inter-comités (de soutien à la lutte contre l’aéroport NDDL) les 11 et 12 avril 2015.
    Elle fait suite à la brochure « Gardez à vue la répression » que nous avions sortie en juillet 2013 à l’occasion du festival d’été 2013 de la Coordination. Il s’agissait d’un bilan de la répression qui s’est abattue sur la lutte contre l’aéroport depuis la période d’expulsions puis d’occupation policière de la ZAD (automne-hiver 2012) jusqu’à l’été suivant.
    A travers des extraits de certains de nos textes, nous avons voulu présenter notre collectif (en réponse aux multiples confusions entre nos différents noms) puis tracer un bilan (partiel !) de la répression qui nous entoure et contre laquelle on s’organise. On parlera dans cette brochure de la période qui va de l’automne 2013 jusqu’au printemps 2015.

    SOMMAIRE :
    > Qui est le CARLIRA / la Legal Team / le comité de soutien aux inculpé-e-s ? Qu’est-ce qu’on fait ?
    > Analyse partielle de la répression de l’automne 2013 au printemps 2015.

    Annexes :
    > un tableau des arrestations et des procès.
    > un bilan financier
    > une chronologie

    sources :
    http://zad.nadir.org/spip.php?article3263
    https://nantes.indymedia.org/zines/32377

    #ZAD #NDDL #répression #Legal_Team #Notre-Dame-des-Landes #aeroport #aerodrome