• Colorized Math Equations – BetterExplained
    https://betterexplained.com/articles/colorized-math-equations

    Here’s a few reasons I like the colorized equations so much:

    The plain-English description forces an analogy for the equation. Concepts like “energy”, “path”, “spin” aren’t directly stated in the equation.
    The colors, text, and equations are themselves a diagram. Our eyes bounce back and forth, reading the equation like a map (not a string of symbols).
    The technical description — our ultimate goal — is not hidden. We’re not choosing between intuition or technical, it’s intuition for the technical.

    #couleur #maths #explications #légende #LaTeX

  • Hélène Martin - La ballade de Bessie Smith (Fine Fleur 1967) - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=RDY3BUL1wvw

    Hélène Martin chante « la ballade de Bessie Smith » (paroles d’André Benedetto, musique d’Hélène Martin).
    C’est un extrait du Gala de la Fine Fleur de la Chanson Française organisé par Luc Bérimont en août 1967.

    J’ai adoré cette chanson qui figurait sur un disque de chants militants de la fin des années soixante. Je viens de la retrouver sur YouTube. Une véritable bibliothèque... quel dommage que ce soit un acteur privé et monopolistique.

    Juste un extrait du prochain livre de Nicolas Béniès « Le souffle de la révolte » qui m’a donné envie de rechercher ce titre.

    Mezz Mezzrow, dans Really the blues - La rage de vivre1 -, écrit par Bernie Wolfe, en rajoutera en la transformant en victime du racisme. Elle meurt dans un accident de voiture le 26 septembre 1937 – elle a entre 43 et 45 ans – sur la route, loin de tout hôpital. Comme souvent, au moment où sa carrière redémarre. Elle a abandonné les blues pour se rapprocher des comédies musicales et elle redevient populaire. Mezz écrira que l’hôpital pour Blancs l’avait refusée, la laissant se vider de son sang devant la porte restée obstinément fermée. De quoi susciter l’émotion. Une belle histoire, bien édifiante, trop évidemment pour que ce soit vrai. À cette époque reculée, personne n’aurait eu l’idée de la transporter à un hôpital pour Blancs. Bessie Smith s’est vraiment vidée de son sang, les secours sont arrivés trop tard sur les lieux de l’accident, un fait malheureusement commun à cette époque et à quelques autres2. Le racisme, réel de cette société américaine, n’a, en l’occurrence, rien à voir.

    #Bessie_Smith #Hélène_Martin #Légendes

  • Vivian Maier, la femme qui faillit ne jamais exister
    http://7lameslamer.net/vivian-la-femme-qui-faillit-ne-1416.html

    Le processus qui mène de l’ombre à la #lumière s’est amorcé dès 2007 mais il ne parviendra jamais à mettre la main sur #VivianMaier vivante. Ce n’est qu’en 2009 que l’étrange #destin de Vivian Maier se noue : on retrouve enfin sa trace mais elle vient de mourir, deux jours auparavant. Tout est en place pour que naisse une #légende, celle de Vivian Maier, #photographe de rue, dont l’oeuvre immense ne sera révélée qu’après sa mort.

    #photographie #JohnMaloof #femme

    • D’un autre côté, on peut aussi penser que cette histoire vraiment très belle est celle qui fait que l’on s’intéresse à un fond photographique qui, en fait, n’a rien d’exceptionnel.

      Quant à :

      Son nom désormais est une référence internationale et l’on ne manque pas, à chaque fois que l’on évoque ce parcours singulier, de citer d’autres femmes photographes : Tina Modotti, Germaine Krull, Cristina Garcia Rodero, Lisette Model, Sarah Moon, Bettina Rheims, Helen Levitt, etc

      On peut raisonnablement se demander si la personne qui a écrit cet article dispose de la moindre connaissance de l’histoire de la photographie pour nommer des exemples, à l’exception de Listte Lodel, aussi peu notables de femmes photographes : Diane Arbus, Barbara Crane, Mary-Ellen Mark, Cindy Sherman, Sally Mann, Joyce Neimanas, Barbara Kasten, Emmet Gowin, Imogen Cunningham, Margaret Bourke-White et donc, Lisette Model (qui sont les premières à me venir à l’esprit) forment un aéropage nettement plus convaincant. Ca sent un peu la reherche désespérée via google de quelques noms de femmes photographes.

    • Nous maintenons que son travail de photographe est exceptionnel. Par ailleurs, les femmes photographes que nous citons nous semblent parfaitement dignes d’être citées et Google n’a rien à voir là dedans. Chacun ses références. Les vôtres sont tout aussi pertinentes et il ne nous viendrait pas à l’esprit de prétendre que « ça sent la recherche désespérée via Google ».

    • Bon je relis mon message, je lui trouve des défauts sur la forme et je vous prie de m’en excuser. En revanche sur le fond, je me dis que je dois être bouché à l’émeri pour ne toujours pas comprendre depuis sept ou huit ans quel est l’intérêt de ce travail photographique qui est celui d’une amatrice éclairée et pas maladroite. Je ne discerne pas de point de vue dans ce travail. De même je n’y vois pas cette nécessité qui fait les oeuvres. Vivian Maier qui était sans doute une dame très gentille avec laquelle j’aurais sans doute aimé boire une bière sur Division, ou même allé me promener dans le Loop pour y prendre des photographies même, ne produit pas la moindre image surprenante, voire personnelle. Elle n’invente aucun code esthétique, aucun de ses tirages ne semble prendre le parti d’une lumière ou d’une autre (ceci dit je fais exactement le même reproche à Cartier-Bresson, et d’ailleurs je crois que je préfère les photographies de V.M. à celles de HCB) et, finalement, ses images sont très peu disantes, elles ne racontent pas vraiment un récit, sauf peut-être celui d’une femme qui avait trouvé le moyen remarquable de se désennuyer pendant ses dimanches. Dit comme ça cela peut paraître sévère, au contraire, je trouve que cela faisait d’elle a priori une bonne personne, même attachante, mais malheureusement pas une artiste, ce dont il est permis de douter que ce soit-là quelque chose à quoi elle aurait aspiré.

      Nombreuses de ses images sont contemporaines des Américains de Robert Frank ou du New York de William Klein, et pareillement à Chicago, au même moment, Harry Callahan, Aaron Siskin, Barbara Crane déjà ..., je sais c’est un peu tuer une mouche avec une masse, mais ce n’est pas, à mes yeux, et à mon entendement bouché à l’émeri, la découverte que l’on tente de vous faire accroire depuis 2009 (et si j’avais mauvais esprit je soupçonnerais beaucoup son découvreur de s’être copieusement employé à faire de ce corpus une oeuvre exagérée), ce n’est pas non plus Lee Friedlander découvrant les photographies de Bellocq pour prendre un exemple de ce genre de découvertes.

    • Je trouve votre position assez sévère mais cependant, je perçois à travers votre discours une vérité qui m’a également touché. Mais je reste tout de même impressionné par ces photos de rue dont certaines sont dans la veine d’un Weegee. C’est finalement l’histoire de cette femme qui rend son œuvre hors norme.

    • C’est finalement l’histoire de cette femme qui rend son œuvre hors norme.

      C’est exactement cela. Et cela ne fait pas une oeuvre. en soi ce n’est pas si triste. Viviain Maier a sans doute eu une existence pleine au sein de laquelle elle a trouvé les moyens d’une certaine émancipation et d’un certain bonheur avec la photographie pour laquelle elle avait des aptitudes largement égales à celles de nombreux photographes dont par ailleurs on nous rabat les oreilles.

      Vous avez des exemples pour ce qui est de la comparaison avec Weegee parce que là, j’avoue que je j’y aurais jamais pensé tout seul et je reste à convaincre ?

  • Harun-al-Raschid - Kurt Tucholsky Info Seite
    http://www.kurt-tucholsky.info/harun-al-raschid

    1912-07-11
    Ein Berliner Polizeipräsident hatte die Angewohnheit, sich gleich jenem glorreichen Kalifen Harun-al-Raschid in minderer Kleidung unter das Volk seiner Stadt zu mischen, um daselbst die Meinungen und Klagen des gemeinen Mannes höchst persönlich zu vernehmen. Eines Tages begegnete es ihm, dass er an einer Pferdetränke stand und dort mit anhörte, wie der Kutscher - wie es nun einmal die Art dieser Leute ist - sich in unziemlichen Worten über die Gesetze und Bestimmungen, die Pferdelenkkunst betreffend, ergingen und dieselben heftig schmähten. Harun-al-Jagow trat herzu und gab seiner Meinung dahin Ausdruck, dass die Klagen der Supplikanten wohl auf Übertreibungen beruhten. Darauf trat einer aus dem Haufen heraus und sprach also: »Nu will ick Ihnen mal wat sa’n. Nu setzen Sie sich ma uff’n Bock un kutschieren, und ick wer drinsitzen, un denn passen Se mal uff, wat passiert.« Der glorreiche Harun-al-Raschid tat also, und siehe, es begab sich, dass er nach einer halbstündigen Fahrt 71 mal wegen Übertretung der Droschkenfahrpolizeiordnung aufgeschrieben wurde. Er wandte sich darauf ein wenig erstaunt (aber trotzdem seinen Adel nicht vergessend) zu dem im Fond des Wagens lehnenden Rosselenker und sprach: »Nun wohl! Ich sehe es. Aber sage mir doch, wer versteht denn eigentlich bei euch die Bestimmungen dieser Verordnung?« -

    »Die Pferde«, sagte der Mann des Volkes.

    Repro von Ashley Van Haeften
    https://www.flickr.com/photos/wikimediacommons

    Flickr

    Droschke im Regen, Cab in the rain, Germany, 1896, Volume, number, page: 2, no. 1 (1896); following page 32, Prints; lithographs, Lithograph printed in black, yellow, and green on wove paper, Image: 9 3/4 x 8 7/16 in. (24.76 x 21.43 cm), The Robert Gore Rifkind Center for German Expressionist Studies, purchased with funds provided by Anna Bing Arnold, Museum Associates Acquisition Fund, and deaccession funds (83.1.1352c), http: //www.lacma.org/art/collection/german-expressionism German Expressionism

    #Taxi #Droschke #Legende #Literatur

    • George A. Romero s’efface derrière ses zombies

      Le réalisateur de « La Nuit des morts-vivants », qui a influencé toute la pop-culture, est mort le 16 juillet.

      Il y a peu de cinéastes dont on peut dire qu’ils ont révolutionné non seulement le cinéma, mais aussi la culture populaire dans son ensemble. George A. Romero fut de ceux-là, de ceux qui engendrèrent non seulement une figure cinématographique nouvelle, de ceux qui allaient bouleverser la manière même de faire un film d’action à Hollywood, mais aussi influencer une génération de créateurs de séries télévisées, de jeux vidéo, de bandes dessinées. George ­Andrew Romero est mort dimanche 16 juillet à Los Angeles, des suites d’un cancer du poumon.
      Né le 4 février 1940 à New York, George Romero effectue ses études à l’université de Pittsburgh (Pennsylvanie). Après avoir obtenu ses diplômes, il tourne des courts-métrages ainsi que des films publicitaires. Avec quelques amis, il crée une société de production et se lance dans la réalisation d’un long-métrage. Tout semble possible alors, même tourner, avec des copains, un film d’horreur en noir et blanc avec un budget minuscule – moins de 100 000 dollars, dit-on. C’est ainsi que naît La Nuit des morts-vivants, en 1968.

      Critique sociale

      L’époque est au bouillonnement idéologique, mais aussi au recul des censures. Elle offre des perspectives et permet un déchaînement graphique au cinéma. Romero déclarera bien plus tard, dans une interview au Monde : « Nous étions les enfants des années 1960. On vivait dans une ferme, comme une petite communauté. On se retrouvait tous les soirs, en discutant à perte de vue des perspectives de changements de la société, de la désintégration de la cellule familiale. Au départ, on voulait surtout faire un film très choquant, pousser le bouchon un peu plus loin, ne pas couper au moment où les gens se font dévorer par les monstres. On s’intéressait surtout à la manière d’être le plus effrayant. »

      Le scénario de La Nuit des morts-vivants, signé John Russo, imagine qu’une cause inconnue ­redonne vie aux morts et que ceux-ci, devenus des monstres anthropophages, se mettent à attaquer les vivants pour les dévorer, selon le principe d’une contagion sans frein. Le film décrit les efforts d’une poignée de survivants, réfugiés dans une maison isolée, pour repousser les assauts de ces créatures.

      Ce point de départ, proche des récits racontés dans les bandes dessinées d’horreur pour adolescents du type EC Comics, a été considéré par les détracteurs du film – mais aussi par les premiers spectateurs, sceptiques – comme un appauvrissement des mythes du cinéma fantastique. Le zombie romérien est en effet bien éloigné de ceux issus de la tradition vaudoue et déjà mis en images par Victor Halperin en 1932 (White Zombie), Jacques Tourneur en 1943 (Vaudou) ou John Gilling en 1965 (L’Invasion des morts-vivants), pour citer trois chefs-d’œuvre du genre. Son monstre à lui est dépourvu de toute aura romantique, bien loin de la mélancolie du vampire, du loup-garou ou de la créature de Frankenstein, nostalgiques ou avides d’une humanité perdue ou hors d’atteinte. C’est une silhouette sans conscience, guidée par un pur appétit, totalement absurde et irrémédiablement déterminée. Une créature insensible et quasi invincible (il faut lui détruire le cerveau pour empêcher sa progression). Truffé de scènes de terreur et d’action jamais vues (comment tuer ce qui est déjà mort ?), le film est aussi une tentative de critique sociale. Le goût américain pour la violence y est clairement mis en avant.
      La Nuit des morts-vivants remporte un succès immédiat, permettant à Romero de tourner ­ensuite d’autres films, qui ne ­rencontreront pourtant pas le succès : There’s Always Vanilla, en 1971, Season of the Witch, en 1972, The Crazies (où il reprend le principe de son premier long-métrage, remplaçant les morts-vivants par des personnes devenues folles à la suite d’une contamination mystérieuse), en 1973 ou Martin, curieux film de vampires, en 1978.

      Variations sur le zombie

      La même année, il reprend la figure du zombie avec Dawn of the Dead. Le film, tourné avec 500 000 dollars, en rapportera 500 millions. Il sera imité, copié, parodié dans le monde entier. En décrivant le combat de quelques personnages réfugiés dans un centre commercial pour se pro­téger des attaques des morts-vivants, Romero réalise non seulement un grand film d’action, mais surtout une œuvre critique radicale. La vie au sein de la ­société de consommation y est remise en question : celle-ci ne fait-elle pas des humains l’inverse exact des morts encore vivants, c’est-à-dire des vivants déjà morts ?

      https://www.youtube.com/watch?v=GyjhfoEW_Ik

      Le zombie deviendra une figure sur laquelle Romero va continuer de travailler, chaque nouvelle ­variation sur ce qui semble une mythologie assez pauvre étant pour lui une manière de parler de l’Amérique contemporaine. Le Jour des morts-vivants, en 1985, met en scène un conflit entre l’armée et les savants, entre la force et la science. Le Territoire des morts, en 2005, renvoie une image sombre de l’Amérique post-11-Septembre, rongée par les inégalités de classe. Diary of the Dead, en 2007, prend acte de la transformation d’une société ­devenue totalement transparente, quadrillée par l’hypercommunicabilité des réseaux sociaux. Enfin, Survival of the Dead, en 2008, ramène le spectateur aux sources du cinéma d’action hollywoodien, le western. Bien que recyclant perpétuellement le même thème, les films de Romero témoignent d’une inépuisable inventivité dans la mise en scène de l’action et de la violence.

      Métaphores de l’époque

      Le zombie, grâce à Romero, est ­devenu entre-temps une des figures les plus familières du divertissement contemporain. Le jeu ­vidéo Resident Evil ou la série The Walking Dead, par exemple, sont de purs dérivés des trouvailles de l’auteur de La Nuit des morts-vivants. Il serait injuste, pourtant, de réduire le cinéma de Romero à la seule figure du zombie. Il a aussi réalisé des films éloignés de ce thème, tel Knightriders, en 1981, qui raconte le périple d’une troupe de motards montant des spectacles au cœur de l’Amérique profonde, recréant les joutes médiévales. Une œuvre imprégnée de l’héritage de la contre-culture. Le sensible et terrifiant Incidents de parcours, en 1988, décrit la relation d’un jeune tétraplégique avec le singe capucin qu’il a adopté. Celui-ci, qui est censé l’assister, deviendra de plus en plus menaçant jusqu’à vouloir le tuer.
      Il est aujourd’hui généralement admis que le cinéma d’horreur américain des années 1970 et 1980 a constitué une étape essentielle de l’histoire d’Hollywood. L’épouvante y a été le moyen le plus frontal de faire non seulement progresser la technologie, mais surtout d’inventer figures et métaphores décrivant le monde contemporain. Le cinéma d’horreur a porté les armes d’une critique radicale de la société. Si toute une génération de réalisateurs talentueux a représenté ce mouvement, qui d’autre que George Romero l’a mieux incarné ?

    • Comment l’industrie du jeu vidéo a vampirisé l’œuvre de George Romero

      http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/07/17/comment-l-industrie-du-jeu-video-a-vampirise-l-uvre-de-george-romero_5161655

      George Romero, l’inventeur du film de zombies moderne, mort à l’âge de 77 ans, dimanche 16 juillet, a marqué de son empreinte l’imaginaire du jeu vidéo. De manière indirecte, en influençant certains de ses plus grands créateurs ; et de manière plus ambiguë, en y trouvant autant de raisons de rebondir au cinéma que de pester contre le vol de ses univers.


    • https://gonzomusic.fr/george-a-romero-mort-du-maitre-des-morts-vivants.html

      Lorsque l’on m’a proposé le script de « Land Of The Dead ( Le Territoire des Morts), le quatrième film de la saga des #morts-vivants, pour l’adapter en français en 2005, j’étais ultra-fier d’accomplir cette mission. Pour moi Romero était un, héros, un précurseur, le maitre incontesté de tous les #zombies. Inspiré par les #légendes_vaudoues, sa « Night of the Living Dead ( La Nuit des Morts-Vivants) » sort en #1968 sur les écrans. Immédiatement, ce film kitch devient une #légende_du_cinéma. Tourné pour la somme dérisoire de 120.000$- le film générera finalement plus de CINQUANTE MILLIONS de dollars -, joyeux bordel cinématographique bricolé, son film de #série_Z va non seulement traverser l’Histoire, mais servira également de mètre étalon à tant et tant de longs-métrages post-apocalyptiques, où les morts sortis de terre courent après les vivants pour les boulotter…suivis par toutes ces séries télé, de WALKING DEAD à Z NATION en passant par IZOMBIE. Romero inspirera également des générations de réalisateurs aussi inventifs que débrouillards, sachant si souvent nous faire rêver avec trois bouts de ficelle…humaine et un budget famélique, tous les Tobe Hooper et John Carpenter qui ont su si bien marcher dans ses pas, sans oublier également son brillant collègue italien Dario Argento. Son « Night of the Living Dead » inaugural n’était pas seulement polémique par ses bouffeurs de chair humaine aux yeux hagards, Romero avait aussi su aiguillonner positivement la société américaine des 60’s si figée, et en oeuvrant ainsi pour les droits civiques, « castant » un acteur black dans le rôle principal, juste avant l’assassinat de Martin Luther King.

      https://www.ecranlarge.com/films/news/993380-george-a-romero-le-papa-des-zombies-est-decede

    • Bon.
      Déjà, rapprocher les zombies de Romero du vaudou, c’est assez cocasse, mais affirmer que Night of the Living Dead est un film kitsch et « un joyeux bordel », « bricolé »...

      Je me passe très bien de ce genre de torchons putàclic et incultes.

    • Pour rendre hommage à George A. Romero, décédé le 16 juillet à l’âge de 77 ans, ARTE bouleverse sa grille des programmes et diffuse le premier et plus fameux film du cinéaste américain lundi 24 juillet à 23h45 : La Nuit des morts-vivants (Night of the Living Dead, 1968). Le film sera également disponible en télévision de rattrapage pendant sept jours sur #ARTE+7.

      http://www.arte.tv/fr/videos/002682-000-A/la-nuit-des-morts-vivants

      #George_A.Romero n’a pas inventé le cinéma « gore », il ne l’a pas non plus utilisé ou détourné de sa fonction primordiale – choquer le spectateur. Mais il est sans doute le premier à l’avoir pris cinématographiquement au sérieux, à dépasser le Grand-Guignol de fête foraine des films de Herschell Gordon Lewis, dans un souci inédit de réalisme et d’allégorie. On a beaucoup parlé de film séminal à propos de La Nuit des morts-vivants, même si Les Oiseaux et Psychose de Hitchcock ont eu une influence beaucoup plus grande et durable sur tout le cinéma de genre moderne. Mais c’est sans nul doute vrai du point de vue économique, puisque ce cauchemar en noir et blanc a sorti le #cinéma_gore fauché du ghetto des circuits d’exploitation régionaux pour inventer l’équation magique : film d’horreur + petit budget = rentabilité assurée et ventes dans le monde entier. Halloween, Evil Dead, Le Projet Blair Witch ou les récentes productions Blumhouse, pour ne citer que les exemples les plus célèbres, s’en souviendront. Sur le plan formel, Romero a raccroché l’horreur cinématographique et ses monstres archaïques, goules et vampires poussiéreux, au wagon des images télévisées traumatisantes sur la guerre du Vietnam, atrocités trop réelles diffusées en direct dans les foyers américains.

      http://www.arte.tv/sites/olivierpere/2017/07/21/nuit-morts-vivants-de-george-a-romero

  • LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE : ANTHROPOLOGIE D’UNE SOCIÉTÉ IMAGINAIRE
    https://www.franceculture.fr/conferences/les-chevaliers-de-la-table-ronde-anthropologie-d-une-societe-imaginair

    Michel Pastoureau, historien du Moyen Âge, nous transporte dans l’univers littéraire des romans de la Table Ronde, écrits et lus dans toute l’Europe des XIIe et XIIIe siècles. En racontant les aventures merveilleuses du roi Arthur et de ses chevaliers, ils mettent en scène une société imaginaire qui est à la fois un miroir - déformé mais grossissant - de la société féodale alors en train de se réorganiser, et un idéal propre à influencer les comportements de leur public jusque fort avant dans le Moyen Âge finissant.

    #conférence #pastoureau #moyen-age #histoire #anthropologie #littérature #légende_arthurienne #table_ronde #chevaliers #licornes #dragons #sirènes

    • Quelques notes :
      - Au moyen age un « monstre » désigne un animal qui est à cheval sur plusieurs catégories d’animaux. La licorne n’est pas un monstre car meme si elle est composite c’est à l’interieur de la catégorie quadrupède.
      #catégories #taxonomie

      – présence des #femmes importante mais perso négatifs ou motif de mauvaise femme (Guenièvre adultère, fée Morgane )

      –culte du « saint-sang » et apparition progressive du motif chrétien. cf - Quête du Graal

      – sur les écheques, au XIV il n’y avait pas de vainqueur et le jeu était sans fin, comme les guerres de l’époque.

      – les auteurs de littérature sur la table rond sont de « militants » de la petite et moyenne noblesse féodale qui soutienne des valeurs réactionnaires/conservatrices pour l’époque. Passages plein de mépris pour les marchands, patriciens et artisans. Mépris aussi pour le mode de vie urbain.

      – la courtoisie est une notion imaginaire vanté et liée à la moralité des perso. L’amour courtois est une notion plus tardive et c’est une notion flou plus ou moins charnelle/platonique.

      – les livres étaient lus à voix haut au XII et XIIIeme en collectif, ca change au XIV. 10 à 12% des européens savaient lire au moment de l’invention de l’imprimerie. Mais savoir écrire est rare.

      – Lien de parenté tres important. Célébration de la parenté large qui commence à etre abandonné à lépoque pour une parenté plus étroite.

      – Tabou de l’inceste Arthure et sa demi soeur Morcadès, nait le traitre Mordray.

  • Fidel Castro, mort du « Comandante » - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2016/11/26/fidel-castro-mort-du-comandante_852900

    Bête noire de onze présidents américains –  d’Eisenhower à Obama  – et porte-drapeau des luttes anti-impérialistes du siècle dernier, Fidel Castro s’est éteint vendredi à La Havane, terrassé par une maladie qui l’avait contraint à céder le pouvoir à son frère Raúl en février 2008 après quarante-neuf ans de règne sans partage sur l’île.

    #communisme #légende_révolutionnaire #guerre_froide

  • #Sylvain_Prudhomme, Chloé Thomas : deux livres qui décomposent le passé
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/310816/sylvain-prudhomme-chloe-thomas-deux-livres-qui-decomposent-le-passe

    Retours très particuliers vers les années 1970 et 1980, et ce qui se transmet (ou pas) : éblouissement sous le soleil d’Arles avec #Légende, de Sylvain Prudhomme, et premier roman ambitieux de Chloé Thomas, #Nos_lieux_communs, qui interroge les établis d’antan et les incertains d’aujourd’hui. Premier de deux articles autour des héritiers. Sylvain Prudhomme © DR

    #Culture-Idées #Chloe_Thomas #Gallimard #Littérature

  • #Sylvain_Prudhomme, Chloé Thomas : deux livres sur le passé décomposé
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/310816/sylvain-prudhomme-chloe-thomas-deux-livres-sur-le-passe-decompose

    Retours très particuliers vers les années 1970 et 1980, et ce qui se transmet (ou pas) : éblouissement sous le soleil d’Arles avec « #Légende », de Sylvain Prudhomme, et premier roman ambitieux de Chloé Thomas, « #Nos_lieux_communs », qui interroge les établis d’antan et les incertains d’aujourd’hui. Premier de deux articles autour des héritiers. Sylvain Prudhomme © DR

    #Culture-Idées #Chloe_Thomas #Gallimard #Littérature

  • Research findings back up Aboriginal legend on origin of Central Australian palm trees

    http://www.abc.net.au/news/2015-04-03/aboriginal-legend-palm-tree-origin-central-australia-research/6369832

    The scientific world is stunned by research which backs an Aboriginal legend about how palm trees got to Central Australia.

    Several years ago Tasmanian ecologist David Bowman did DNA tests on palm seeds from the outback and near Darwin.

    Professor David Bowman, University of Tasmania
    The results led him to conclude the seeds were carried to the Central Desert by humans up to 30,000 years ago.

    Professor Bowman read an Aboriginal legend recorded in 1894 by pioneering German anthropologist and missionary Carl Strehlow, which was only recently translated, describing the “gods from the north” bringing the seeds to Palm Valley

    #aborigènes #légende #australie

  • Voilà une histoire très rigolote (mais malheureusement mythique) : il existerait plusieurs niveaux de Web de plus en plus cachés, que même des experts en cyber-sécurité comme Bernard Cazeneuve ou Jean-Paul Ney ne connaissent pas. Au plus profond, le Mariana Web... (le nom vient de la fosse dans le Pacifique https://en.wikipedia.org/wiki/Mariana_Trench ) On ne peut y aller qu’avec un ordinateur spécial, quantique, évidemment.

    Voici deux articles en français qui en parlent (il faut vraiment lire les commentaires dans le second, en sachant que ce forum est un nid à trolls) :

    https://www.parlonsgeek.com/marianas-web-les-autres-niveaux-du-darknet-web-profond

    http://www.jeuxvideo.com/forums/1-50-112317250-1-0-1-0-dw-le-mariana-web.htm

    Et en anglais :

    http://www.thebitbag.com/darknet-how-deep-is-it-exactly/88820

    Des gens propagent ce mythe, soit qu’ils y croient, soient qu’ils veulent piéger les gogos.

    Une très bonne analyse du mythe a été faite par Violet Blue :

    http://www.engadget.com/2015/12/18/the-myth-of-marianas-web-the-darkest-corner-of-the-internet

    (Merci à Amaelle Guiton pour les recherches de sources)

    #darkweb #deepweb #mythologie #pipeautage #légende_urbaine #Tor #onion

  • Aboriginal legends reveal ancient secrets to science - BBC News
    http://www.bbc.com/news/world-australia-32701311

    Last year, he travelled to Victoria with tsunami expert James Goff, also from UNSW, to visit members of the Gunditjmara people

    “They describe this gigantic wave coming very far inland and killing everybody except those who were up on the mountaintops, and they actually name all the different locations where people survived,” says Mr Hamacher.

    He and Mr Goff took core samples from locations between 500m and 1km (0.6 miles) inland, and at each spot, they found a layer of ocean sediment, about 2m down, indicating that a tsunami likely washed over the area hundreds, or possibly thousands, of years ago.

    The samples need further analysis but Mr Hamacher says it is a “very exciting” result that suggests the legend could be true.

    Earlier this year, another team of researchers presented a paper arguing that stories from Australia’s coastal Aboriginal communities might “represent genuine and unique observations” of sea level rises that occurred between 7,000 and 11,000 years ago.

    Quelle belle #culture ... quel triste sort que celui des #peuples_premiers ...

    #légende #science #aborigènes #australie

  • L’#école traditionnelle : pourquoi faut-il qu’elle change et en quoi ?
    http://charmeux.fr/blog/index.php?2015/10/16/275-ce-qu-il-faut-vraiment-changer-dans-l-ecole

    Survivre, c’est durer. Vivre, c’est changer.
    Qu’était cette école disparue ? L’école française fonctionne depuis toujours sous le régime du statu quo et de l’homéostasie.
    Les notes, les bons points, les moyennes, les classements, les devoirs à la maison, les interrogations, la leçon magistrale frontale suivie de l’exercice d’application noté, les dictées, l’erreur impardonnable renommée « faute », le faire-semblant, les mécanismes des méthodes de « lecture » au son (à l’unité de langue atomisée) qui font déchiffrer phonologiquement, la journée de classe centrée sur la transmission du « programme » par enseignement magistral, non sur l’#apprentissage et les besoins de l’élève, la recherche fébrile de l’homogénéité et de l’uniformité avec exclusion des différences et de la diversité, le culte du bon élève et le mépris du « mauvais », toutes ces obsessions, tous ces rituels qui se perpétuent, immuables, de siècle en siècle, c’est l’école traditionnelle. L’éternel recommencement.

    Cette école est bien présente, toujours actuelle. C’est celle de la #compétition, déconnectée du réel et de la souffrance sociale, « profitant essentiellement aux dominants en éliminant les faibles ». Les ministres se suivent, les réformes passent, l’école républicaine maintient son cap, sélectionner les élites, et sa stratégie, trier et éliminer les incapables. Dès le CP, on y prépare les concours aux grandes écoles, on bachote.
    Des enseignants sans formation professionnelle, sortis gagnants de la #sélection scolaire, homologuent, sans indulgence et sans compromis, des savoirs appris ailleurs et valorisent par des renforcements positifs ceux qui les détiennent. On récompense ceux qui savaient avant d’entrer dans la classe, on humilie les naïfs ignorants qui croyaient venir s’instruire dans un lieu d’apprentissage. Les enfants de milieux culturellement pauvres, les enfants du peuple, n’ont que leur ignorance (au sens scolaire) à faire valider par le système d’#évaluation traditionnel, avec notes et commentaires moralisants, qui les culpabilise à vie, comme les sermons des clercs culpabilisèrent la misère jusqu’au milieu du XXe siècle, avant l’instauration de la Sécurité sociale.

    La société s’est démocratisée, pas l’école. Appareil de reproduction sociale, juge-arbitre « impartial », elle confirme les #inégalités d’origine ou de classe et renforce les injustices de l’existence. Pour la grande satisfaction des nantis qui déplorent hypocritement « la panne de l’ascenseur social ».
    Pour expliquer « l’échec scolaire », en le justifiant par des facteurs étrangers à l’enseignement sélectif, l’école traditionnelle, jusqu’ici musée des méthodes, s’est convertie en temple des légendes. La #légende du mérite, la légende du travail récompensé, la légende de l’ascenseur social, la légende du par-cœur, la légende de la globale, la légende du code de correspondance, la légende de la dyslexie. Les gardiens du temple, mythologues mythomanes modernes, y ont ajouté le #mythe des troubles du langage et des apprentissages, le mythe des troubles du comportement, le mythe du pédagogisme, le mythe de l’âge d’or. C’est le culte de ce dernier qui compte le plus de prêtres et de fidèles au sein des classes favorisées. Pour le célébrer, il faut impérativement avoir « réussi » à l’école. En effet, ce mythe coïncide avec la période, variant en fonction de l’âge de chacun, où ses croyants sortirent de leur parcours scolaire primaire, couronnés de lauriers. Parce qu’ils ne s’étaient pas retournés en faisant la course en tête, ils n’ont pas vu tomber, derrière eux, la masse des éclopés, abandonnés sur le bord du chemin. Bref, l’école traditionnelle serait un paradis si elle n’était pas pervertie (n’avait pas été détruite) par les machinations du diable.
    Aujourd’hui, la #médecine de la réparation scolaire et la #psychologie du neurone écolier ennoblissent le tableau clinique des troubles « spécifiques » en y collant l’étiquette « DYS ». Elles s’attachent ainsi une clientèle captive en lui assurant une « prise en charge » coûteuse mais remboursée. Ce faisant, elles adressent aux enseignants un feed-back négatif : « Ne changez rien ! Les pathologies sont de notre ressort. » Médicaliser dispense de questionner les pratiques et les théories. Ainsi, les professeurs peuvent continuer à noter leur classe en trois tiers (l’école à trois vitesses), pour tracer une courbe de Gauss parfaite, la « constante macabre », que la médecine ne sait pas soigner, ni diagnostiquer.[1] Pour expliquer le désastre en innocentant l’école, les experts ont donc le choix contradictoire entre la maladie scolaire infantile locale, définie avec une précision chirurgicale, et le mystérieux complot « pédagogiste » national, indéfinissable. Mais ce n’est surement pas l’école de la compétition qui est à l’origine de l’échec des perdants. C’est impensable.

    [1] « Dans notre système éducatif, un professeur qui donne de trop bonnes notes est immédiatement jugé comme un fumiste. La constante macabre, c’est quand, quel que soit le niveau des élèves, il y a toujours un tiers de très bons élèves, un tiers de moyens, et un dernier tiers de mauvais élèves. Et je constate que les élèves défavorisés sont souvent dans le dernier tiers. Il y a trop d’enfants qui sont en échec de façon artificielle. » André Antibi

  • Votre brosse à dents est sans doute pleine de matières fécales
    http://www.bfmtv.com/societe/votre-brosse-a-dents-est-sans-doute-pleine-de-matieres-fecales-893371.html

    Quelle que soit la façon dont vous l’entretenez, il y a 60% de chances que votre brosse à dents contienne des matières fécales, selon une étude scientifique américaine. Mais ce n’est pas tout, si vous partagez votre salle de bain avec d’autres personnes, il y a près de 80% de chances pour que ces matières fécales ne vous appartiennent pas.

    #voilà_voilà

  • L’éternelle retouche des photos du corps féminin
    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/02/21/l-eternelle-retouche-des-photos-du-corps-feminin_4581067_3236.html

    Une femme à moitié nue sur une plage : voilà ce que représente la première photographie retouchée avec le logiciel Photoshop. Une quinzaine d’année plus tôt, c’était le portrait de Lenna, une playmate suédoise, qui avait servi de fichier de travail à des chercheurs en imagerie numérique cherchant à compresser au mieux des photos scannées.

    En 2015, alors que le fameux logiciel de retouche d’image Photoshop fête ses vingt-cinq ans, de nombreuses images de femmes célèbres « au naturel » sont massivement diffusées sur Internet. Il y a peu, une photographie du mannequin Cindy Crawford, prise initialement en décembre 2013 pour l’édition mexicaine de Marie Claire, et publiée sans retouche le 16 février sur Twitter, a suscité un grand enthousiasme.

    #femmes #corps #beauté #retouches

    • #légende_numérique
      Photoshop est un logiciel qui n’est pas si vieux, même si il s’est imposé commercialement un peu partout. Bien d’autres systèmes graphiques numériques existaient avant, avec des images comme les premières couvertures de géo en 1979 pour faire du paysage exotique.
      L’Histoire s’écrit toujours au présent, avec les fantasmes (publicitaires et commerciaux) de ceux qui la racontent, le #corps_des_femmes fait vendre.

  • Le pseudo-complot sataniste des Illuminati — Deux siècles d’irrésistible mondialisation d’une mystification à la con (1797-2015). « Pense-bête
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=6278

    À l’origine de cette #légende, un #fait établi : l’Ordre des #Illuminati a bien été fondé en 1776 dans le duché de Bavière (à dominante catholique alors que l’Allemagne du Nord était luthérienne) par l’ancien élève des Jésuites & juriste à la Faculté d’Ingolstadt Adam Weishaupt (1748-1830). En soi, le phénomène n’a rien d’original. Depuis le début du XVIII siècle, à travers toutes les villes d’Europe, des universitaires, scientifiques, philosophes ou notables, épris d’un rationalisme « éclairé » et d’une quête éthico-spirituelle hétérodoxe, créent des sociétés et confréries plus ou moins secrètes pour propager leurs idées sans subir les interdits professionnels et autres emprisonnements arbitraires à la demande du clergé. Leur clandestinité répond d’abord à la brutalité répressive d’un ordre moral théocratique, même si chez certaines Loges de la franc-maçonnerie cette dissimulation obligée s’accompagne d’un goût ésotérique pour les rituels d’initiation, d’un cloisonnement pyramidal et de signes de reconnaissance symboliques.(...)

    C’est juste après les attentats du #11 _septembre_2001, que toutes les légendes démoniaques touchant à l’emprise mondiale d’une seule et même société secrète trouvent leur synthèse dans le méta-complot Illuminati. Côté évangélistes d’ultra-droite, via la caisse de résonance du Net ou des télés privées, leur propagande prend une ampleur considérable, s’appuyant entre autres sur les signes de connivences qu’échangeraient ces maîtres du monde ainsi que les images subliminales obscènes introduites jusque dans les dessins animés de Disney.

    Côté scène Hip Hop, on observe une prolifération d’une obnubilation similaire en rumeurs incontrôlables. La plus prégnante concerne le rappeur 2Pac (fils d’une militant des #Black_Panthers) qui aurait été assassiné en septembre 1996 par les sbires de ladite Loge satanique pour avoir projeté d’intituler son album Killuminati. Au milieu des années 2000, une mutation s’opère. Ce sont désormais des stars du Rap ou R&B qui sont accusées, via interviews ou réseaux sociaux, d’être les marionnettes manipulées par leurs maîtres restées dans l’ombre (autrement dit, des Noirs ayant vendus leur âme à l’élite « judéo-maçonnique » blanche, mais sans prendre ni le risque ni la peine de le dire, comprend qui peut…). A tel point que le mouvement des Five Percenters est lui-même suspecté d’être une confrérie à la solde de ses frères ennemies. Parmi les cibles privilégiées de ces règlements de compte en cascades : Jay-Z, Beyoncé ou Rihana, ceux-ci n’hésitant pas à mimer exprès certaines gestuelles sataniques pour faire le buzz… Comme si les bobards ad hominem n’étaient plus ici que le prétexte à mettre en scène leur rivalité et agrémenter leur showbizness d’un storytelling fort rentable. On objectera qu’il ne s’agit plus là que d’un storytelling ludique où les Illuminati jouent le rôle d’Anti-Héros de pacotille, à l’image de leur frères ennemis les Super-Heros des Comics Marvel.

    Il n’empêche, que des millions de jeunes groupies du monde entier se familiarisent avec cette forme de #scepticisme-là – une méfiance envers le discours dominant des médias aussitôt retournée en hypothèse complotiste –, fait froid dans le dos. Ces racontars juvéniles ont beau, la plupart du temps, être déconnectés de leur background idéologique d’origine, – une Secte « judéo-maçonnique » à l’emprise mondialisée –, cette coquille presque vide produit son effet dévastateur : le dévoiement de toute conscience politique, remettant en cause l’ordre social, la propagande de tel ou tel Pouvoir institué, par l’esprit a-critique d’une fixette paranoïaque.

    D’autant que la jonction entre les argumentaires de #conspirationnistes de l’#extrême-droite évangéliste et les dérivatifs Killuminati de la contre-culture Hip Hop est toujours possible. En puisant, par exemple, à la source des mêmes best-sellers, ceux de Dan Brown, de Anges et Démons (2000) à Da Vinci Code (2003), surfant sur l’ambigu fil du rasoir de l’authentique révélation documentée et de la pure fiction, pour brouiller les pistes et diffuser de pernicieuses contre-vérités historiques.

    Autre cas de jonction, plus alarmant encore, quand le scénariste animateur-radio Alex Jones, figure de proue du mouvement Tea Party et climato-sceptique accusant l’État fédéral de planifier un eugénisme à l’échelle planétaire, reçoit dans son émission-vidéo PrisonPlanet.com, diffusée sur le Web, le rappeur KRS-One, lui suggérant que le président Obama et lui aussi une « puppet of the New World Order », alias les Illuminati, thèse reprise par le Professor Griff de Public Ennemy ou par le chanteur américano-péruvien du groupe Immortal Technique. Jusqu’à ce que, par retour de flamme du délire paranoïde, ce même Axel Jones soit dénoncé sur la Toile comme un « #juif_caché » et « agent provocateur » manipulé par les Illuminati.

    Et la scène française n’a pas été épargnée par cette résurgence du message idéologique anti-« judéo-maçonnique » dans le phrasé a priori émancipateur dudit « rap conscient ». Il n’y a qu’à voir le véritable délire antisémite de la chanson « Illuminazi 666 », produite en 2008 par un ancien membre du groupe Assassin, sous son nouveau blaze, Rock’n squat, alias Mathias Cassel, frère de l’acteur et pote de Mathieu Kassovitz :

    « Ils sont tous impliqués dans ces sociétés secrètes / John Kerry, George Bush, Tony Blair, Elysabeth / Grande Patronne du trafic d’opium / Illuminazi 6.6.6., le mensonge démasqué dans mon mix, mix ,mix / Y a pas de guerres que des bénéfices, les bankers, les cartels 6.6.6. / Skulls & Bones pratiquent des rites sataniques / Vénèrent Jabulon le nom de diable pour les juifs, / Magog est le nom de George Bush dans leurs rites / c’est le nom de l’armée de Satan, aïe aïe y a un hic ! »

    Ce cas demeure sans doute assez isolé, mais le virus dormant de la rumeur peut aussi profiter à d’autres cinglés.

    Arrêtons-nous là, sous peine de surestimer le nombre des adeptes identitaires, d’où qu’ils viennent, de cette idéologie du soupçon ciblé (ou de sombrer comme P.-A. Taguieff dans le délire néo-complotiste contre le péril « gauchisto-islamiste »).
    Reste que la vigilance est plus que jamais nécessaire – comme le dossier « Complot partout, révolution nulle part », du journal CQFD de décembre 2014 le soulignait – face à la contamination de la pensée critique contemporaine par les pires #contrefaçons_du_discours_contestataires. Un dernier coup d’œil du côté du Street Art suffit à montrer comment la dénonciation orwellienne d’un Big Brother totalitaire d’hier & de demain peut virer, à son insu ou pas, du côté d’une imagerie ésotérico-fascisante.

  • Le philosophe et la courtisane
    http://aris.papatheodorou.net/2014/08/le-philosophe-et-la-courtisane

    Cet étrange et magnifique objet est un aquamanile, un récipient destiné au lavage des mains, aussi bien dans la vie courante, qu’à l’occasion de pratiques liturgiques… Celui-ci, particulièrement étonnant, représente le philosophe Aristote (Ἀριστοτέλης) avec la belle Phyllis (Φυλλίς) assise sur son dos, le tenant par les cheveux, et lui flattant la croupe. Ou peut être qu’elle lui donne la fessée, qui sait.

    http://i1.wp.com/aris.papatheodorou.net/wp-content/uploads/2014/08/DP123816.jpg?resize=1024%2C1024

    #art #légende #philosophie

  • Trisomie : une pionnière intimidée

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/02/03/trisomie-une-pionniere-intimidee_4359331_1650684.html

    C’est une injustice vieille d’un demi-siècle qui aurait dû être réparée symboliquement à Bordeaux le 31 janvier. En attribuant, à l’unanimité de son conseil scientifique, son grand prix à Marthe Gautier, 88 ans, la Fédération française de génétique humaine comptait honorer le rôle de la chercheuse dans l’identification, en 1958, du chromosome 21 surnuméraire qui a transformé le mongolisme en trisomie 21.

    Mais la Fondation Jérôme Lejeune, du nom du généticien (mort en 1994) qui a également participé à cette découverte, en a décidé autrement : l’intimidation par les huissiers qu’elle a envoyés au colloque de Bordeaux a conduit à l’annulation de la conférence de Marthe Gautier.

    Sans soutien, travaillant seule, Marthe Gautier transforme une petite pièce de l’hôpital en laboratoire. « Pour cultiver des cellules, se souvient-elle, il me fallait notamment du sérum et du plasma. Le sérum, eh bien j’ai pris le mien ! Et pour le plasma, je suis allée dans une ferme chercher un coq. Je l’ai installé dans un coin de la cour de l’hôpital, et j’allais le piquer à la veine alaire chaque fois que j’avais besoin de plasma. Cela ne me faisait pas peur, je suis née dans une ferme, j’ai l’habitude des animaux. »

    Début 1958, ses techniques étant au point, elle met en culture les premières cellules de patients atteints de mongolisme. Quelques semaines plus tard, elle découvre qu’elles possèdent toutes un petit chromosome en trop (qui s’avérera plus tard être le 21). Pour la première fois, un retard mental trouve une explication biologique. Jérôme Lejeune, médecin stagiaire du CNRS travaillant également dans le service de Raymond Turpin, a bien compris toute l’importance de la découverte. Il étudie lui-même les dermatoglyphes (les lignes de la main) des retardés mentaux, dans le but d’en faire un outil de diagnostic, et s’intéresse à la génétique. Lejeune propose d’aller présenter les résultats de sa collègue à un congrès à Montréal auquel il est invité. « Avec mon petit traitement de chef de clinique, je n’avais pas les moyens d’y aller. Et puis j’étais naïve et, à sa demande, j’ai confié à Lejeune mes lames d’observation microscopique de chromosomes pour qu’il les photographie », raconte Marthe Gautier.

    EXPULSÉE DE LA PREMIÈRE POSITION

    Mais, au congrès, Lejeune présente sous son seul nom la découverte. « Il n’avait pas prévu d’en parler, car sa communication portait sur l’effet mutagène des rayons ionisants. Ce n’est que dans le fil du débat au congrès, pour répondre à un contradicteur, qu’il a été amené à montrer les images de triple chromosome 21 », soutient Marie-Odile Réthoré, directrice médicale de l’Institut Jérôme Lejeune, qui travaillait à l’époque sur les rayons ionisants dans le service de Raymond Turpin.

    Ce n’est qu’en 2007, lorsque l’Eglise envisage de béatifier le chercheur, que l’affaire ressort. Une généticienne britannique, Patricia A. Jacobs, elle-même découvreuse à la fin des années 1950 d’une des premières anomalies chromosomiques, écrit au pape pour l’informer que Lejeune s’est, à au moins deux reprises, présenté publiquement comme le seul découvreur de la trisomie 21. « Les distorsions de la réalité opérées par le professeur Lejeune devraient être sérieusement examinées dans toute discussion sur sa possible béatification », écrit la chercheuse, rejointe par d’autres généticiens britanniques. En France, plusieurs médecins catholiques écrivent à leur évêque dans le même sens. Marthe Gautier est convoquée à l’évêché de Paris pour déposer devant la commission qui instruit le procès en béatification.

    La procédure est toujours en cours. Il est permis de penser que la Fondation Jérôme Lejeune est d’autant plus virulente dans sa défense de l’image du chercheur qu’elle conserve l’espoir qu’il sera un jour béatifié. Ce qui semble improbable, s’il se confirme qu’il s’est montré pour le moins indélicat dans ses rapports avec Marthe Gautier.

  • Annotorious - Image Annotation for the Web
    http://annotorious.github.io/index.html

    Un « nouveau » script similaire à celui utilisé das le #plugin #Légendes pour #SPIP qui devrait permettre de gérer des légendes sous forme de polygones (le script de référence semble permettre de gérer des légendes sur les vidéos et l’audio ping @kent1).

    #jquery #legendes #spip

  • Comment impliquer ses équipes dans un projet, dans le jargon à la mode du story telling .

    Legendary stories are central to big data success - TechRepublic
    http://www.techrepublic.com/blog/big-data-analytics/legendary-stories-are-central-to-big-data-success

    To do this, write these stories into your strategic execution and choose your heroes, your maxims, and the outcomes that will make these stories significant. You can start with an easy target and take a small win, and then leverage the momentum into bigger wins. With each win, make sure the story is known and recorded, especially with the organization’s informal leaders. This is a technique I call analytic magniloquence , which is a fancy way of saying brag about your analytic successes and make sure your heroes take credit for the wins.

    grandiloquence analytique : en gros, reconnaissance et valorisation des acteurs concernés,
    héros : autrefois, acteur ou démultiplicateur

    Sinon, la critique ex post de l’application des démarches de #management dans le vent, appliquées en mode #gourou (toujours dans le vocabulaire de la comm’ me fait rire (jaune !). On peut prédire exactement les mêmes mécanismes ex ante quelle que soit la nouvelle méthode à la mode . Ici, c’est le Six Sigma , mais ça pourrait être toutes les autres : Lean Management , TPM, Cercles de qualité (pour les plus anciens) etc.

    As the story goes, Six Sigma rolled into Sun like a bulldozer, and senior leadership required every manager to become a Black Belt. This engendered an epidemic of frivolous projects whose sole purpose was to get their leaders certified (it’s a requirement for Black Belt certification to run at least two Six Sigma projects). This left a bad taste in many mouths, and these stories formed a culture of Six Sigma resistance in many departments.