• Violences sexuelles : le coup de com’ de Schiappa sur le dos des étrangers
    19 novembre 2019 Par Mathilde Mathieu et Ellen Salvi

    Au lendemain du comité sur l’immigration, Marlène Schiappa promettait que la France allait « désormais expulser les citoyens étrangers condamnés pour violences sexuelles ». Depuis, Mediapart a cherché à comprendre ce qui se cache exactement derrière cette annonce. Réponse : un coup de bluff. Au risque de servir l’extrême droite.

    Un pur objet de communication politique. Une annonce sans débouché concret doublée d’un sous-texte terreux. Le 7 novembre, au lendemain d’un comité interministériel sur l’immigration auquel elle ne participait pas, Marlène Schiappa accordait un entretien à Marianne pour expliquer que le premier ministre avait retenu, malgré « des débats internes », une mesure qu’elle avait poussée. « Nous allons désormais expulser les citoyens étrangers condamnés pour violences sexistes ou sexuelles », lançait-elle fièrement.

    À l’entendre, les ministres de l’intérieur et de la justice, aiguillonnés par ses soins, allaient bientôt décider « du meilleur moyen d’application pour mettre cette mesure en œuvre » : « Cela peut aller de la circulaire à la loi », ajoutait-elle. Jugeant sans doute que son annonce recevait d’insuffisants échos médiatiques, elle a usé de termes encore plus crus, vendredi 15 novembre, sur LCI : « Qui peut décemment nous dire qu’un violeur peut rester sur le territoire sans problème ? »

    Autrement dit : « Tolérance zéro vis-à-vis des auteurs de violences sexuelles et sexistes ! Les agresseurs de nationalité étrangère seront désormais expulsés. » Des mots qui risquent non seulement d’agiter les fantasmes sur « les étrangers violeurs », mais aussi d’en fabriquer, comme si les coupables n’étaient jamais expulsés. Pire : comme s’ils ne pouvaient l’être en droit français.

    Ravie d’un tel agenda, la présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen s’est empressée, dans l’heure qui a suivi l’annonce, d’enchérir sur Twitter : « Il faut expulser les coupables », bien sûr, « mais pourquoi s’arrêter aux viols ? » Dans son programme, le parti d’extrême droite revendique en effet l’éloignement de tout « étranger condamné », quelle que soit la nature de son délit.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/191119/violences-sexuelles-le-coup-de-com-de-schiappa-sur-le-dos-des-etrangers

  • Edition de Besançon | Tabassé lors du meeting de François Fillon : il ne s’était pas levé pour « La Marseillaise »
    http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2017/03/17/tabasse-lors-du-meeting-de-francois-fillon-il-ne-s-etait-pas-leve-pou

    J’abhorre Fillon et toute sa clique mais sincèrement je n’en étais même pas au point où je pensais qu’une telle chose pouvait arriver. Je ne sais pas si c’est comme ça qu’ils comptent récupérer des voix mais en tout cas ça en dit long sur l’ambiance actuelle.
    L’après-élections va être chaud quoi qu’il arrive !

    #Fillon #marseillaise #meeting #élections_présidentielles #agression

    • Peut-être comme ça (aussi) ?

      François Fillon s’en prend au « racisme anti-français »
      http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/03/17/35003-20170317ARTFIG00116-francois-fillon-s-en-prend-au-racisme-anti-franca

      Pour la première fois, le candidat de la droite à l’élection présidentielle reprend à son compte la dénonciation du « racisme anti-Français ».

      C’est un terrain sur lequel on ne l’avait jamais vu : la dénonciation du « racisme anti-Français ». Jeudi soir, à Caen, devant plusieurs milliers de militants, François Fillon a fait sien de ce plaidoyer. « Je refuse la progression de l’antisémitisme. J’exècre tous les racismes dont le racisme anti-français », a lâché l’ancien premier ministre. « Nous formons tous ensemble le peuple de France. Je prendrai mes responsabilités, et je demande à nos compatriotes musulmans de nous aider à faire le ménage contre l’obscurantisme », a-t-il poursuivi. Et de promettre que s’il est élu président de la République, « le culte musulman fera l’objet d’un contrôle administratif serré, jusqu’à ce qu’il soit aussi fermement ancré dans la République que les autres religions ».

      #copéisation #lepenisation (cf suite de l’article)

    • le culte musulman fera l’objet d’un contrôle administratif serré

      Vu que c’est déjà plus que serré, je ne sais pas ce que ça
      donne si on serre encore plus… Guantanamo peut-être ?

      …jusqu’à ce qu’il soit aussi fermement ancré dans la République que les autres religions

      Très menaçantes les formules en tout cas.

    • (janvier 2017) Pour le Premier ministre des Pays-Bas : qui n’aime pas le pays doit le quitter
      http://geopolis.francetvinfo.fr/pour-le-premier-ministre-des-pays-bas-qui-n-aime-pas-le-pays-d
      Par Jacques Deveaux | Publié le 25/01/2017 à 10H17

      Le Premier ministre Mark Rutte vient de publier une lettre ouverte au pays, où il dénonce l’égoïsme de certains de ses compatriotes. Il ne veut viser personne, mais il s’en prend à l’ingratitude de ceux qui, venus dans le pays, refusent son mode de vie. Les élections législatives du 15 mars pousse Mark Rutte vers l’extrême-droite.

      La lettre du Premier ministre Mark Rutte à ses concitoyens a été publiée dans plusieurs journaux néerlandais et sur le site de son parti libéral, le VVD. Une publicité sur une page entière où le Premier ministre vise les personnes qui « refusent de s’adapter et critiquent nos valeurs, (elles) doivent se comporter normalement ou s’en aller » .

      Alors dans son message, Mark Rutte dit comprendre la lassitude (l’inconfort) des Néerlandais vis-à-vis de ceux qui abusent de la liberté qu’ils ont trouvée en arrivant aux Pays-Bas, « qui s’en prennent aux gays, sifflent les filles en jupe courte et considèrent les Néerlandais comme racistes » .

      Je n’avais pas vu passer ça. Un modèle pour battre l’extrême-droite, hum...

  • Chronique d’une société en déréliction (2) :

    Un maire UMP veut interdire le culte musulman en France
    http://www.leparisien.fr/politique/un-maire-ump-veut-interdire-le-culte-musulman-en-france-15-05-2015-477338

    Sur les réseaux sociaux, il explique vouloir faire comme Louis XIV qui, en 1685, avait révoqué l’édit de Nantes, signifiant l’interdiction du protestantisme en France. Et d’enfoncer le clou : « Notre culture est judéo-chrétienne », tout en invitant ceux qui voudraient pratiquer l’islam à « prendre le bateau ou l’avion »...

    #bouffon #lepenisation #droite_décomplexée

  • Les identitaires de gauche, généalogie d’une dérive, Germinal Pinalie
    http://blogs.mediapart.fr/blog/germinal-pinalie/150115/les-identitaires-de-gauche-genealogie-dune-derive

    Les identitaires de gauche ont en commun avec la droite et l’extrême-droite ce paradigme qui confère aux réalités que Marx avait désignées comme des constructions historiques le statut de caractéristiques intrinsèques, de véritables #essences des individus. Pour des raisons à chaque fois différentes qu’il faudra analyser, ils prennent pour argent comptant ce dont Marx a expliqué la valeur très relative. Afin d’ancrer cette analyse dans le réel le plus directement accessible, la première approche du paradigme portera sur les discours d’identitaires de gauche hexagonaux et contemporains, la « #Gauche_populaire » et les « Indigènes de la République », deux mouvements nés à Paris dans la deuxième moitié des années 2000 et réunissant des chercheurs et des militants issus de partis de gauche. Ces deux groupes sont à la fois très peu nombreux et particulièrement visibles médiatiquement. S’exprimant essentiellement à travers des livres et des tribunes dans la presse, ils ont développé deux discours en apparence très différents, mais qui, nous allons le montrer, fonctionnent en miroir dans le cadre du paradigme identitaire. #Christophe_Guilluy, géographe issu du chevènementisme et associé à la Gauche Populaire, a développé au cours des années 2000 un argumentaire à l’appui d’un appel au Parti Socialiste à se reconnecter avec les #classes_populaires « blanches » (c’est lui qui parle en termes de race) déclassées par la mondialisation en adoptant un discours et une pratique ferme vis-à-vis de l’#immigration, sous peine de les voir reporter leurs voix sur le Front National. Le #PS devrait donc selon lui s’adresser aux « autochtones » (c’est l’expression qu’il utilise) en tant que tels, et tenter de capter leur vote identitaire. Sadri Khiari, universitaire d’origine tunisienne et ancien militant trotskiste, a conçu autour de la création du mouvement (aujourd’hui « parti ») des Indigènes de la République un tout autre argumentaire qui s’adresse lui aux « non-blancs » en tant qu’ils sont placés en France dans un rapport colonial où ils ont le même statut « d’indigènes » que leurs parents dans les colonies. Le #PIR entend donc organiser ces « indigènes » dans un cadre débarrassé de la tutelle de la « gauche blanche ». Apparemment totalement opposées politiquement, ces deux tendances ont en fait tout un langage commun, des logiques d’assignation de statuts et de rôles exactement semblables qui déterminent leurs prises de position de façon symétrique. Les mots « #autochtones » et « #indigènes », par ailleurs parfaitement synonymes, sont les signes les plus visibles de l’existence du #paradigme_identitaire.

    #identitaires_de_gauche #métissage (refus du)

    • Les dangers des identités fermées de l’air du temps néoconservateur, Philippe Corcuff
      http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-corcuff/270314/les-dangers-des-identites-fermees-de-l-air-du-temps-neoconservateur

      Les pièges de l’#identité_culturelle (Berg International, février 2014, 128 p., 16 euros).
      L’anthropologue Régis Meyran et le sociologue Valéry Rasplus situent leurs analyses au croisement de l’épistémologie des sciences sociales et l’histoire des idées, en envisageant leur portée politique. La première partie du livre est consacrée à un panorama synthétique et international quant à l’histoire de la notion de culture dans les sciences sociales. La seconde partie décrypte certains effets politiques de cette notion en France. La logique principalement scientifique de la première partie vient éclairer la vigilance éthique et politique déployée dans la seconde. C’est là que les auteurs abordent frontalement ces zones troubles particulièrement travaillées aujourd’hui, selon des modalités à la fois différentes et convergentes, par la #lepénisation, la #zemmourisation, la #soralisation des esprits et même parfois…à gauche...

      #De_Benoist #Taguief #Laurent_Bouvet #Valls #Jean-Claude_Kaufmann

    • « Insécurité culturelle » et différentialisme de gauche
      Valéry Rasplus, Régis Meyran, juin 2012
      http://www.liberation.fr/societe/2012/06/04/insecurite-culturelle-et-differentialisme-de-gauche_823553

      Après la Droite populaire, c’est au tour aujourd’hui de la Gauche populaire d’utiliser des concepts socio-anthropologiques qui pourraient s’avérer glissants. La Gauche populaire est un jeune collectif d’intellectuels, initié par le politologue Laurent Bouvet, qui explique la montée du vote pour le Front national dans la récente élection présidentielle non seulement par « l’économique et le social » mais encore, et c’est là sa trouvaille, par des « variables culturelles » telles que « la peur de l’immigration, des transformations du "mode de vie", de l’effacement des frontières nationales ».

    • Je trouve très intéressante les analyses des Indigènes de la République. Pourtant je suis blanche.
      L’Union Française Juive pour la Paix (UFJP) dialogue manifestement aussi très bien avec les Indigènes de la République.

      Alors la « dérive » est peut-être chez Germinal Pinalie ...
      C’est évident qu’il y a des « minorités visibles » qui sont « racialisées » dans notre société. Et elles le sont particulièrement par le milieu politico-médiatique. Le dénoncer c’est faire avancer les choses.

      Bon j’ai lu que le résumé du billet. Pas le temps de lire l’intégrale du billet de Pinalie.

    • Le P.I.R en débat via @paris (luttes infos)
      http://luftmenschen.over-blog.com/article-les-effroyables-imposteurs-du-12-janvier-125634240.h


      Houria Bouteldja, quoi qu’elle en dise est une bonne réprésentante de cette gauche là. La porte-parole des #Indigènes de la République peut toujours prétendre se distinguer de la « gauche française » : mais au quotidien depuis dix ans, elle passe une bonne partie de sa vie politique dans les meetings de cette #gauche dont elle prétend être autonome . Il ne suffit pas d’y jouer le rôle de la « petite voix rebelle » pour faire oublier qu’elle y est à la tribune, applaudie par ses pairs universitaires. Il ne suffit pas de prétendre qu’on est une « bannie » et une « ostracisée » pour tromper celles et ceux qui le sont vraiment : des colloques à l’université de Berkeley aux plateaux de Ce Soir ou Jamais, Houria Bouteldja a la vie ordinaire d’une responsable de gauche radicale, avec ses tribunes médiatiques et politiques régulières ….tant qu’elle reste dans les clous que d’autres ont planté pour elle.

      Aujourd’hui, les Indigènes de la gauche radicale antisémite sont là pour dire tout le mal des Juifs que le militant franco-français ne veut pas exprimer en premier. Aussi bien depuis les attentats, on sent évidemment comme un flottement dans la partie de la gauche qui n’a jamais reconnu l’antisémitisme que du bout des lèvres, pour reprendre aussitôt ses diatribes contre le CRIF et l’ « instrumentalisation d’un antisémitisme résiduel ». Cette gauche qui a soutenu Dieudonné très, très tard, cette gauche qui voit des « sionistes » partout, le clame haut et fort, pour ensuite s’étonner qu’on la prenne au mot et qu’on attaque des synagogues ou des commerces Juifs.

    • J’aimerai bien avoir des exemples précis de l’antisémitisme du PIR. Ce texte défait le 2 poids 2 mesures ce qui me semble un peu léger, la concurrence mémorielle qui a de véritables causes et une littérature, plus une tartine sur le philométisme. Négation du poids de la race. Etc, etc...
      "Je pense aussi au Parti des Indigènes de la République, qui s’efforce de construire une stratégie politique ayant pour but l’accès à l’égalité des droits pour les descendant-e-s d’immigré-e-s, et qui a fait l’objet de ripostes assez violentes lors de sa création en 2005 sur le thème suivant (je résume grossièrement) : « mais pourquoi tou-te-s ces arabes se réunissent entre elleux, enfin, illes ne voient pas que cela dessert leur cause de se présenter de façon aussi sectaire ? »…

      Je pense que ces quelques problèmes qu’ont pu subir les tentatives d’auto-organisation des descendant-e-s d’immigré-e-s sont liés à la façon dont cet antiracisme « respectable » est conçu : vu qu’il ne s’agit que d’avoir la certitude individuelle que l’on est du bon côté, une lutte collective où des descendant-e-s d’immigré-e-s décideraient de se réunir pour lutter contre les oppressions dont illes sont victimes, ne peut être qu’un excès inutile que l’on pourrait légitimement taxer de « communautarisme »…"

      http://www.lecinemaestpolitique.fr/ma-colere-yannick-noah-2014-misere-de-lantiracisme

      Rapport colonial et mémoire de l’immigration
      Saïd Bouamama
      De la Visibilisation à la Suspicion : La fabrique républicaine d’une politisation
      http://www.lesfiguresdeladomination.org/index.php?id=313

    • @unagi, ce n’est pas "mon" texte, mais un extrait de texte que je propose ici dans un fil qui traite essentiellement de l’angle identitaire à gauche. Les questions que tu poses pourraient l’être au blog de luftmench. Et peut-être est il souhaitable à propos du P.I.R de lire le blog Pinalie dont un article ouvre ce fil.

      Je n’ai rien à faire de l’antiracisme de bonne conscience, l’antiracisme » qui m’intéresse est celui qui est de nature à mettre en cause l’ensemble de la société (quitte évidemment à mettre le pied dans la porte de la forteresse par un aspect partiel devenu soudain explicitement intolérable, problématique). C’est comme ça que j’ai plusieurs fois rappelé ici que le gouvernement socialiste à dès 1982/1983 dénoncé les grévistes arabes de l’automobile comme « musulmans » qui sabotaient la production nationale, a en 1988 instauré un RMI qui supposait deux ans de « séjour régulier » pour être obtenu par un étranger. Cette gauche est nationaliste, ex SFIO (Guerre d’Algérie), chauvine (le « produisons français du P« C »F), cette gauche gère le capitalisme français c’est à dire l’exploitation et la relégation des immigrés et des « issus de », quitte à intégrer la mondialisation néolibérale comme elle l’a fait depuis.

      Pour ce que je connais, l’autonomie des "issus de l’immigration" a été brisée durablement et sciemment par l’OPA politique SOS racisme pour le compte de l’état PS et de l’enseMble de la gauche « représentative ». La grille de lecture en terme de « communautarisme vient ensuite dénoncer nombre de reprises sur ces enjeux, ça il me semble que nus en sommes d’accord.

      Le choix de se dire « indigène » peut se lire de deux manières au moins. L’une m’agrée, c’est le « nous sommes d’ici » (quitte à ne pas pratiquer seulement la liberté d’installation, le refus des discriminations mais aussi d’exercer un « droit à la mobilité »), assertion féconde aux conséquences incalculables que je détaillerais pas. L’autre me parait plus problématique puisque de la nécessité de dire le caractère colonial de la société française, on tend à proposer une grille de lecture de celle ci où non seulement le passé n’est pas passé (ce qui est fondamentalement juste) mais où ce passé là serait l’explication centrale de la situation actuelle. Je préfère me souvenir que les interpellés et condamnés après les émeutes de 2005 n’étaient pas tous loin de là des « issus de l’immigration », tout comme ils n’étaient pas tous déjà du gibier à prison, déjà « connus des servies de police », comme le racontait la presse.

      Sinon pour ce qui est du rapport au « juif », je crois que le P.I.R est un bon symptôme d’une régression qui les tient plus qu’ils ne la déterminent. Je n’ai pas de « preuves » à fournir, juste un énorme malaise ressenti depuis longtemps, et aussi la fréquentation intermittente de quelques personnes qui les ont quitté suite à des désaccords idéologiques (essentialisme).
      Depuis les années 70’, c’est au plan mondial qu’un éloignement puis une rupture (dans bien des cas) intervient entre ces minorités (quantitatives et politiques) « ethniques » ou « raciales » (cf exemple des juifs et des noirs étasuniens). Les avatars de la révolution palestinienne, avec l’involution de nombre de forces impliquées vers l’islam (phénomène brillamment entretenu et suscité par la politique israélienne), c’est-à-dire pour partie vers le seul #internationalisme apparu comme praticable dans la conjoncture depuis le début des années 80, n’y sont pas pour rien non plus.

      Rien de bouclé... L’histoire continue. J’arrête là faute de temps et avec la crainte qu’une mienne propension à la maladresse d’expression et aux difficultés à déployer un tant soit peu un argumentaire (ce qui pousse tout lecteur à imaginer ce qui aurait pu être dit là où rien n’e l’est...) ait déjà compromis une suite éventuelle :)

    • Je lirai tout un peu plus tard et désolé pour « ton texte ».
      Les maladresse hors féminisme ^^ sont admises.
      Et je n’avais lu l’intitulé de l’article...
      Mon post car ca plusieurs fois que je lis PIR et anti sémitisme sans autre argument que le texte que tu présentes. La position du PIR vis à de l’homosexualité était autrement plus explicite ; il n’y a pas l’homosexualité dans les quartiers, l’homosexualité reste un trait culturel de la population blanche.

  • Annie Collovald , Le « Populisme du FN ». Un dangereux contresens , Editions du Croquant
    http://www.cairn.info/revue-mouvements-2006-1-page-165.htm

    " Le Front national, soutiennent certains historiens, ne serait pas vraiment « fasciste » : il serait l’incarnation d’une « droite populaire autoritaire » qui aurait autrefois pris les traits du boulangisme et du poujadisme. De là à considérer que le danger ne vient pas des dirigeants de ce parti mais d’un peuple qui serait par nature xénophobe et raciste, il n’y a qu’un pas.

    « Quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage » , dit le dicton. Quand on n’aime pas le peuple, explique Annie Collovald, on l’accuse de pervertir la démocratie. Les groupes populaires, nous dit-on, sont fascinés par l’autorité et aisément séduits par les démagogues. Ils votent mal : ils « protestent » plus qu’ils n’opinent et se laissent tenter par les « extrêmes ». Le Front national, « populiste », serait né de « trop de démocratie ». La solution est simple : il suffirait d’ôter au peuple ce pouvoir qu’il utilise si mal et de confier à d’autres, plus clairvoyants et plus raisonnables, le soin de décider à sa place. L’idée, teintée de mépris social, séduit aujourd’hui de plus en plus d’experts autoproclamés, prompts à dénoncer les comportements politiques des classes populaires et à en appeler à l’instauration d’une démocratie d’opinion. Annie Collovald a mené l’enquête pour comprendre comment l’idée selon laquelle le FN est un parti populaire a pu s’imposer aussi facilement. Elle a aussi interrogé le succès intellectuel et politique des diagnostics posés par les docteurs ès « malaise démocratique ». Ce travail, impressionnant par l’ampleur des sources mobilisées (historiographiques, philosophiques, sociologiques…) et la pertinence de ses questionnements, est aussi, à sa manière, une leçon de démocratie."

    « Le peuple , explique Annie Collovald, [devient ainsi] plus un problème à résoudre qu’une cause à défendre. » Qui me fait penser au rapport Terra Nova et son appel à l’abandon des classes populairs :
    "Mais l’exercice du pouvoir, à partir de 1981, oblige la gauche à un réalisme qui déçoit les attentes du monde ouvrier. Du tournant de la rigueur en 1983 jusqu’à « l’Etat ne peut pas tout » de Lionel Jospin en 2001, le politique apparaît impuissant à répondre à ses aspirations. Les déterminants économiques perdent de leur prégnance dans le vote ouvrier et ce sont les déterminants culturels, renforcés par la crise économique, « hystérisés » par l’extrême droite, qui deviennent prééminents dans les choix de vote et expliquent le basculement vers le Front national et la droite.

    La nouvelle coalition de la gauche n’a plus rien à voir avec la coalition historique : seuls les jeunes appartiennent aux deux. L’identité de la coalition historique était à trouver dans la logique de classe, la recomposition en cours se structure autour du rapport à l’avenir. La nouvelle gauche a le visage de la France de demain : plus jeune, plus féminin, plus divers, plus diplômé, mais aussi plus urbain et moins catholique . Elle est en phase avec la gauche politique sur l’ensemble de ses valeurs.

    L’électorat intermédiaire est divisé sur les valeurs : une partie le rattache à la gauche, l’autre à la droite. La grille de lecture pertinente oppose classes populaires et classes moyennes. Les classes populaires (ouvriers et employés) ont des valeurs socioéconomiques qui les rattachent à la gauche (Etat fort et protecteur, services publics, sécurité sociale) et des valeurs culturelles conservatrices (ordre et sécurité, refus de l’immigration et de l’islam, rejet de l’Europe, défense des traditions…). La division est inversée pour les classes moyennes (professions intermédiaires et classes moyennes supérieures) : des valeurs culturelles de gauche mais des valeurs socioéconomiques de droite.

    Il n’est pas possible aujourd’hui pour la gauche de chercher à restaurer sa coalition historique de classe : la classe ouvrière n’est plus le cœur du vote de gauche, elle n’est plus en phase avec l’ensemble de ses valeurs, elle ne peut plus être comme elle l’a été le moteur entraînant la constitution de la majorité électorale de la gauche. La volonté pour la gauche de mettre en œuvre une stratégie de classe autour de la classe ouvrière, et plus globalement des classes populaires, nécessiterait de renoncer à ses valeurs culturelles, c’est-à-dire de rompre avec la social-démocratie."

    La lepénisation des esprits
    Retour sur une histoire qui ne finit jamais.

    http://lmsi.net/La-lepenisation-des-esprits
    par Pierre Tevanian, Sylvie Tissot

    Le texte qui suit revient sur trente ans de lepénisation, qui ont abouti, cette année à une nouvelle percée du Front national – et sur cette notion de lepénisation qui, pour analyser la vie politique française, n’a hélas pas fini de servir.

    "une explication semble s’être s’imposée : le racisme se nourrit des effets de la crise économique - chômage, précarité, détérioration des liens sociaux et des conditions de vie dans les quartiers populaires. Une explication insuffisante, voire pernicieuse, que le concept de "lepénisation" permet de contester"
    #lepenisation_des_esprit #classe_ouvrière #démocratie_d'opinion #social_traitre #ps

    Jacques Ranciere, La haine de la démocratie, Paris, La Fabrique, 2005
    http://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2006-1-page-129.htm
    "« si la science n’arrive pas à imposer sa légitimité, c’est en raison de l’ignorance. Si le progrès ne progresse pas, c’est en raison des retardataires. Un même mot, psalmodié par tous les clercs, résume cette explication : populisme ».

    Reprenant à la racine (étymologique) cet épisode qui a été ressenti par les « élites » comme une apocalypse, c’est-à-dire comme un révélateur, Jacques Rancière s’engage dans l’étude des soubresauts tragi-comiques de l’intelligentsia « républicaine » française des vingt dernières années. Il y met en lumière la présence d’une « haine de la démocratie » qui se résume à un mot d’ordre simple : « il n’y a qu’une seule bonne démocratie, celle qui réprime la catastrophe de la civilisation démocratique »."

  • La misère devenue télé-réalité | Les racines du ciel
    http://francoismandil.wordpress.com/2013/10/23/la-misere-devenue-tele-realite

    Home
    En général, quand les feux de l’actualité nationale se braquent sur Pontarlier, c’est pour évoquer les médailles des biathlètes. Secteur rural de montagne, avec une densité de population forcément faible, les réseaux militants, sont eux aussi moins actifs que dans les zones urbaines de Besançon, Belfort ou Montbéliard pour ne citer que les plus proches. Si la tempête médiatique qui s’est déchaîné suite à l’expulsion de la famille #Dibrani a débordé l’ensemble des Français, il va sans dire qu’elle nous a totalement écrasés.

    #sans-papiers #lepenisation_des_esprits #racisme #indécences #misère #étranger #télé-réalité

  • [Maïeul Rouquette]
    http://blog.maieul.net/Pour-2017-cela-sera-sans-moi ?

    Monsieur le président, monsieur l’ex candidat « socialiste »,

    le 6 mai 2012 dans l’après-midi j’ai été dans l’isoloir de mon bureau de vote, et j’ai glissé dans mon enveloppe un bulletin portant votre nom : François Hollande. Oh, je ne m’attendais pas à grand chose. Votre discours du Bourget ne me convainquait qu’à moitié de la sincérité de vos attentions en matière de lutte contre la finance.

    #immigration #lepenisation_des_esprits #insecurité

  • Mais comment et pourquoi l’esprit #FN colonise-t-il les esprits ?
    http://reflets.info/mais-comment-et-pourquoi-lesprit-fn-colonise-t-il-les-esprits

    Et bien, ce petit clip musical fournit quelques réponses. Mais des articles plus complets et plus fournis viendront compléter cette « analyse artistique » qui nous rappelle (un peu) l’époque des Bérus. Fabrice Epelboin, reviens, on a les mêmes à la maison !  

    #0home #France #esprit_français #Front_National #lepenisation_des_esprit #souverainistes