#les-amis-de-la-terre

  • Une vague idée me traverse l’esprit : nous savons tous que les codes vestimentaires qui régissent l’entreprise imposent de savoir porter tout un tas de fringues valorisantes, généralement fabriquées dans des pays à bas coûts et sujets à des modes fluctuantes.

    Serait-il pensable de tenter d’exiger des entreprises citoyennes de ne pas imposer à leurs salariés de s’habiller chez des négriers, et donc, d’accepter le production vestimentaire locale et durable ?

    • En tant qu’employeur, j’en suis à peine à me demander comment remplacer mon banquier par un établissement financier qui me garantisse un comportement de banque éthique ne favorisant aucun comportement économique prédateur sur les humains.
      Pour les fringues ce sera une prochaine phase :-)

      Dernière question : connais-tu une production vestimentaire locale et durable par ici ? Parce que moi, j’ai peur que cela nous fasse remplacer nos ordinateurs par des machines à coudre, cette histoire... (ce qui en soi ne serait pas idiot, mais c’est con parce que nos PC ne sont pas vieux..)

    • Quels services exactement attends-tu d’un banquier ?

      (Si c’est du crédit tu sais bien que ces établissements se distinguent des particuliers par une licence d’autorisation d’émission de crédit couvert par l’état : auquel cas le problème est « purement règlementaire » donc, strictement politique : à rapprocher du démantèlement des caractères spécifiques de la Banque Postale en cours par les énarques du PS)

      Pour le reste une production vestimentaire locale ne peut être que durable au sens où seuls des produits extrèmement solides, type vêtements de travail, pourraient être produits en France. L’idée n’est pas d’interdire l’importation de matière première (qui ne représente que quelques% du coût) mais surtout d’en revenir à ce qui était la norme du temps des ouvriers, à savoir, les tenues de travail protectrices, durables, et adaptées à une activité plutôt qu’à la valorisation de la personne qui les porte.

    • En théorie, le banquier ne me sert qu’à gérer la trésorerie et les flux financiers avec le reste du monde, car on est en auto-financement sur la partie des investissements. Bon ok on a un emprunt qui nous a permis de racheter les parts des investisseurs de départ.
      Pour l’instant les bénéfices de la boite vont donc à l’investissement et au remboursement de cet emprunt. Autant dire que la banque se régale avec nous, elle se gave avec nos liquidités, et on vit avec le risque d’une ponction à la chypriote si elle déconne trop.
      Je pense transférer le compte vers le crédit mutuel ou la banque postale, ce sera toujours mieux qu’une filiale de la société générale..
      Mais bon...

    • Nous on est au Crédit Coopératif. C’est le moins pire.

      #Bizi et #Les-amis-de-la-Terre avait publié ça :

      Crédit Mutuel n’est donc pas forcément une super idée.

      Sinon pour les habits... la production locale là tout de suite ça reste un truc de bourge quand même. Enfin faut économiser pour acheter des produits de qualité en petite quantité, quand on est pas riche. Ce que je fais pour les chaussures par exemple.

      Pour les autres habits, vu la quantité de vêtements déjà en circulation, le mieux reste de produire moins et de réutiliser ce qui existe.

    • Malgré le patient détricotage de son statut unique par les énarques de l’inspection des finances qui gangrènent l’ UMPS, la Banque Postale reste encore, pour quelque temps, une oeuvre sociale aux moeurs certes inspirées par l’enseignement des pires écoles de banque. C’est toujours une solution provisoire.

      Si la garantie d’état sur les dépots ne vous intéresse pas, une simple association pourrait rendre les services que tu demandes, par exemple par internet. J’ai toujours été frappé de constater que les gauchistes ne voient pas l’intérêt d’offrir des services financiers communautaires.

      Pour le reste, j’ai eu l’occasion de chiffrer ce qu’il pourrait en être de produire de l’habillement durable en France, honnêtement, c’est jouable, même sans rétablir la production de chanvre autrefois utilisé pour le textile. Mais bien plus encore que d’exiger du textile local, un grand pas en avant aurait lieu si les entreprises décourageaient l’habillement corporate genre escarpins/jupe/chemisier/chignon ou chemise de merde à 100€ pour homme. Imposer un habillement de travail serait davantage dans mon esprit un prétexte pour, en passant, relocaliser l’activité.

      Et, encore une fois, l’immense nombre de vêtements en circulation sont de très mauvaise qualité et la plus belle illustration de l’obsolescence programmée. Une éducation citoyenne respectueuse des logiques durables devrait souligner que disposer de trois paires de chaussures et trois pantalons est bien suffisant.

    • Et, encore une fois, l’immense nombre de vêtements en circulation sont de très mauvaise qualité et la plus belle illustration de l’obsolescence programmée. Une éducation citoyenne respectueuse des logiques durables devrait souligner que disposer de trois paires de chaussures et trois pantalons est bien suffisant.

      Je ne sais pas si je me suis bien exprimé : je parlais des vêtements déjà en circulation déjà achetés. Donc c’est le contraire de l’obsolescence programmée, c’est pas acheter ce qui est déjà dans les magasins, je parle de réutiliser les habits déjà en vraie circulation.

      90% de mes habits sont d’occas, et ils tiennent très bien, et « pire » : la plupart sont fabriqués en France ou en Europe, car c’est justement les bourges qui en plus d’acheter des supers trucs en achètent 30000 par mois et les redonnent ou les jettent ensuite. Pour lutter contre la surconsommation d’habits, la priorité c’est déjà d’utiliser ce qui existe et qui est trop vite mis à la poubelle.

      Du coup c’est doublement écologique : c’est fabriqué en France, et en plus c’est de la récup.

      Bien sûr, sur le long terme, le mieux est de réhabiliter la filière normande de chanvre (entre autre). Mais culture ET filage.

      Là actuellement, autour de ma ville natale, on continue de cultiver du chanvre, puis il est envoyé à l’autre bout du monde pour être filé, puis dans un autre bout du monde pour être cousu en habits, puis il revient être vendu dans le coin. Trop cool.