• De la terreur, du martyre et de l’effroi.

    La mise à l’amende d’un député pour s’être exprimé correctement en français dans l’enceinte de l’Assemblée nationale française signifierait-elle que l’Assemblée s’arroge désormais le droit de fixer les règles de la langue, ce qui nous amènerait aux portes du totalitarisme ? Faudra-t-il dire aussi demain dans nos débats, sous peine de sanctions : « procureure », « rapporteure », « défenseure », « professeure » ? L’effroyable sonorité de ces mots n’exprime-t-elle pas assez le martyre que fait subir aux Français l’idéologie de la féminisation à outrance des fonctions, si étrangère à l’une des plus belles langues du monde, forgée par mille ans de civilisation et de culture ?

    #feminisation #tremblante_du_slip #masculinisme

    • CR de la séance
      http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2014-2015/20150005.asp

      (Julien Aubert a utilisé systématiquement Madame le président depuis le début du débat, sans s’attirer de remarques. La première remarque :

      M. Julien Aubert. (…) Peut-être madame le ministre aura-t-elle l’occasion de nous donner une définition de ce qu’elle appelle la sobriété énergétique. (…)
      Mme la présidente. Monsieur Aubert, je vous fais un petit rappel à l’ordre : c’est « madame la présidente ».
      C’est un rappel à l’ordre sans inscription au procès-verbal. La prochaine fois…
      M. Éric Ciotti. … le goulag !
      Mme la présidente. …il y aura inscription au procès-verbal. M. Éric Ciotti. Quelle intolérance !

      Puis, la séquence filmée,

      Mme la présidente. Je suis saisie de trois amendements identiques, nos 129, 466 et 1167.
      La parole est à M. Julien Aubert, pour soutenir l’amendement no 129.
      M. Julien Aubert. Merci, madame.
      Mme la présidente. Non, « madame », cela ne convient pas non plus.
      M. Julien Aubert. Puisque vous m’avez menacé…
      Mme la présidente. Non.
      Monsieur Aubert, vous n’avez plus la parole : soit vous respectez la présidence de séance, soit il y a un problème.
      M. Julien Aubert. Mais je respecte…
      Mme la présidente. Vous utilisez la formule « madame la présidente », ou il y a un problème.
      M. Julien Aubert. J’utilise les termes de l’Académie française.
      Mme la présidente. C’est cela ou vous ferez l’objet d’un rappel à l’ordre inscrit au procès-verbal.
      M. Julien Aubert. Faites donc, madame le président.
      Mme la présidente. Vous aurez été prévenu : ce rappel à l’ordre sera inscrit au procès-verbal.
      M. Julien Aubert. En ce qui me concerne, j’applique les règles définies par l’Académie française, « madame la présidente » désignant l’épouse du président.
      Mme la présidente. C’est le règlement de l’Assemblée nationale qui, ici, s’applique.
      Vous faites donc l’objet d’un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal. Si vous y tenez, cela peut aussi aller plus loin.
      M. Julien Aubert. Nous avons déjà débattu de cette question lorsque vous étiez dans l’hémicycle et vous savez qu’il y a là un point de désaccord.
      Vous voulez politiser une question qui relève simplement de la grammaire française.
      Mme la présidente. Je ne politise rien du tout. Soit vous faites preuve de respect pour la présidence de séance…
      M. Julien Aubert. J’éprouve beaucoup de respect !
      Mme la présidente. …soit ce n’est pas le cas et, alors, un problème se pose.
      Le règlement de notre Assemblée est à votre disposition. Vous pouvez le demander si vous ne l’avez pas en permanence avec vous. Lisez-le et vous verrez.
      M. Julien Aubert. Je ne vois pas où il est précisé que l’on doive dire « madame la présidente », mais enfin…

      Ça s’appelle jouer au con.
      Et il y a 140 autres députéEs pour en rajouter dans la connerie.

    • Je dirais pas jouer au con, plutot au gland ou au couillon ca me semble plus adapté aux graves problèmes de prostate que rencontre manifestement ce macho Aubert. Parceque féminiser la chefferie c’est bien mais masculiniser la putasserie c’est encor mieux.
      Je dit pas ca contre toi @simplicissimus mais le francais c’est tellement profondément laid que je m’y ferais jamais.

    •  ;-)
      C’est juste ce que je viens de me dire en me relisant. En me rappelant les échanges précédents sur le sexisme des injures.

      Sinon, une grande partie de la séance a consisté pour la droite à essayer de faire supprimer le terme « sobriété » qui ferait double emploi avec « efficacité énergétique ». Le terme figure 30 fois dans le CR.
      Apparemment, il y a des enjeux sur ce terme et la consigne a été donnée de chasser la « sobriété » du texte.
      Aubert (5), Saddier (4), de Genay (3), Accoyer (2), Tetart (1)
      en face, en défense, Royal (8), divers (6) dont une fois ironiquement (Bonneton, écologiste)…

    • Waaaaa trop bien ton tag #tremblante_du_slip @mad_meg !
      Bon, petit rappel pour ne pas trop déprimer, on va prendre les chiffres de l’assemblée même s’ils datent de 2012 …
      http://www.assemblee-nationale.fr/elections/femmes-deputees.asp
      – 577 député·es en tout
      – 155 femmes 26,9 %
      – 422 hommes 73,1%

      #Les_140_tremblants_du_slip ne représentent après tout qu’un quart de l’ensemble des député·es, mais d’après leurs dires ils ne semblent pas loin de l’agonie et il suffit d’attendre le trépas annoncé par cette « funeste idéologie » si revigorante pour la langue française qui permettra in fine d’évincer ces #Les_140_grosses_bouses.

    • @simplicissimus ^^ oui ca me rappel aussi cet « échange » pour lequel j’ai été censurée fissa car je n’étais pas assez polie avec le grand pontife descendu de sa montagne avec ses tablettes de loi...

      @odilon, j’aime bien #les_140_couillons même si couillon est encore assez affectueux en français. En tout cas c’est mieux que #Monsieur_la_députée qui reste dans la tradition misogyne de l’insulte autorisée par les lièvres de l’UMP ou d’ailleurs.
      Mais on pourrait aussi dire
      #les_140_couillosaures
      #les_140_prostateux
      #les_140_bitards
      #les_140_phallophores
      #les_140_cacochymes
      #les_140_machosAOC
      #les_140_neotromblons
      #les_140_formolés
      #les_140_gonadeux
      #les_140_zobicephaliques
       :)

      #poésie #nom_d'oiselle

      @touti merci pour tes states. C’est vrai que d’un coté ils font un peu chant du cygne mais vu ce que le PS fait de la question du droit des femmes, je me demande quelle saleté législative ils font passé en douce pendant que les bouffons de l’UMP s’amusent avec Mme Royal et Mme La présidente.

    • On notera qu’il y a 17 députées qui ont signé pour insulter le rôle féminin de vice présidente. Car c’est bien ce que cela signifie : ne pas supporter qu’une femme puisse présider l’assemblée nationale, jusqu’au point de trouver n’importe quel prétexte pour soutenir l’archaïsme de genre.

      14. Valérie Boyer
      30. Marie-Christine Dalloz
      42. Marianne Dubois
      43. Virginie Duby-Muller
      49. Marie-Louise Fort
      76. Valérie Lacroute
      83. Isabelle Le Callennec
      90. Geneviève Levy
      91. Véronique Louwagie
      107. Dominique Nachury
      110. Valérie Pécresse
      112. Bérangère Poletti
      114. Josette Pons
      126. Claudine Schmid
      139. Marie-Jo Zimmermann
      140. Laure de La Raudière
      141. Anne Grommerch

      #Les_140_archaïques

    • Sur 140 ca fait pas lourd les 17 #femmes_de_droite et il y a des femmes qui insistent pour se faire nommer Madame LE directeur car la misogynie est intégrée aussi par les femmes. D’un coté je peu les comprendre.
      Ca me fait pensé à une discussion il y a quelques années avec ma mère à propos de son CV. Elle y avait écrit « Illustrateur » alors je lui fait remarquer qu’en français on peu dire « illustratrice ». Elle m’a dit « non ca fait comme aviatrice, ca fait castratrice » ....
      ...
      ...
      je me demande toujours par quelle magie pour elle le « illustrateur, aviateur » ca lui fait pas castrateur... Elle n’a pas su me répondre.

  • le blog de patric jean... : Nantes, l’escalade des pères cache une proposition de loi.
    http://patricjean.blogspot.fr/2013/02/nantes-lescalade-des-peres-cache-une.html

    " Pour les besoins d’un film documentaire (la Domination masculine), j’ai moi-même longuement enquêté sur ces associations d’hommes au Québec, où le mouvement « masculiniste » très organisé est l’inspirateur d’activistes européens. Afin de mieux les approcher, je me suis fait passer, pendant des mois, pour l’un d’entre eux. Ce qui se passe à Nantes est directement lié à ces mouvements, ainsi qu’à un récent projet de loi dont on a peu parlé."

    • Que sait-on des hommes qui ont escaladé les grues ? Le premier dit ne pas avoir revu son fils depuis deux ans et manifeste donc son « désespoir ». Mais on sait qu’il a été condamné à un an de prison en septembre 2012, dont quatre mois ferme, pour avoir enlevé son fils. Des violences avaient été exercées à cette occasion. L’enfant avait été retrouvé en Ardèche, trois mois et demi plus tard. Cet homme s’est donc vu retirer son autorité parentale, ce qui est prévisible.

      Un second père a alors escaladé une autre grue pour en redescendre quelques heures plus tard et déclarer à la presse que « malheureusement, la justice n’est pas impartiale, il suffit de prendre tous les chiffres sur les résidences et domiciliations des enfants, 80% des domiciliations sont remises aux mamans ». Or cet homme est accusé par son ex-compagne de violences conjugales et de mauvais traitement sur ses enfants.

      Ce lundi matin, on peut toujours voir le premier grimpeur avec sa grande banderole bien visible, trois téléphones portables à disposition pour répondre aux journalistes, faisant le V de la victoire aux caméras de télévision.

      Cette situation rappelle étrangement des actions organisées par des groupes d’hommes anglais et québécois de « Fathers for justice », il y a quelques années. Si la ressemblance est frappante, elle n’a, en fait, rien d’étrange.

      Lorsque j’ai infiltré ces mouvements à Montréal, j’ai pu entendre dans les moindres détails la stratégie que ces militants de la cause masculine désiraient mettre en place sur le plan international. Cette affaire des grues de Nantes en fait partie et n’est en rien un coup de folie d’un père isolé. C’est un long travail politique qui n’en est qu’à son début.

      Mais tout d’abord, qu’est-ce que le masculinisme ? Il s’agit d’une mouvance également nommée « anti-féminisme », qui propose le rétablissement de valeurs patriarcales sans compromis :

    • Un projet de loi (n° 309) a été déposé 24 octobre 2012 pour rendre la résidence alternée obligatoire ce qui rendra plus difficile les demandes de séparation des femmes qui ont des enfants. Ce projet de loi propose six modifications du Code civil et du Code pénal et fait entrer dans la loi le Syndrome d’aliénation parentale.

      http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion0309.asp

      Il faut voir la liste de ces 50 députés, dans laquelle il n’y a qu’ un seul prénom féminin (Mme Valérie LACROUTE), à l’avenant ont signé Patrick Balkany, Thierry Mariani ou Jacques Alain Bénisti… plutôt connus pour partager une pensée régressive.

      Les modifications demandées sont assez curieuses, par exemple

      À défaut d’accord, en cas d’autorité parentale conjointe, le juge examine prioritairement, à la demande d’un des parents au moins, la possibilité de fixer l’hébergement de l’enfant de manière égalitaire entre ses parents.

      Ce qui est une évidence c’est qu’en général, arriver devant le juge à cette étape de la relation, l’accord des parents n’est plus au rendez-vous, quelle réelle nécessité alors que le juge demande assez souvent que les parents ne partent pas trop loin même question concernant le fait d’obliger le mineur âgé de plus de cinq ans à être entendu par le juge !

      Rémi DELATTE
      Jean-Pierre DECOOL
      Julien AUBERT
      Olivier AUDIBERT-TROIN
      Jean-Pierre BARBIER
      Patrick BALKANY
      Jacques Alain BÉNISTI
      Marcel BONNOT
      Jean-Claude BOUCHET
      Bernard BROCHAND
      Jean-Michel COUVE
      Gérald DARMANIN
      Bernard DEBRÉ
      Laurent FURST
      Claude de GANAY
      Sauveur GANDOLFI-SCHEIT
      Charles-Ange GINESY
      Jean-Pierre GIRAN
      Philippe GOUJON
      Patrick HETZEL
      Francis HILLMEYER
      Denis JACQUAT
      Valérie LACROUTE
      Thierry LAZARO
      Alain MARC
      Thierry MARIANI
      Alain MARLEIX
      Olivier MARLEIX
      Philippe Armand MARTIN
      Patrice MARTIN-LALANDE
      Jean-Claude MATHIS
      Damien MESLOT
      Jacques MYARD
      Bernard PERRUT
      Michel PIRON
      Axel PONIATOWSKI
      Christophe PRIOU
      Didier QUENTIN
      Arnaud ROBINET
      François SAUVADET
      Jean-Marie SERMIER
      Paul SALEN
      Fernand SIRÉ
      Michel SORDI
      Éric STRAUMANN
      Lionel TARDY
      Patrice VERCHÈRE
      Jean-Sébastien VIALATTE
      Jean-Pierre VIGIER
      Michel VOISIN