• Remise en cause
    https://www.obsarm.info/spip.php?article689

    Le 14 janvier 2025, la commission d’enquête sur les conséquences des 193 explosions nucléaires pratiqués en Polynésie française de 1966 à 1996 a débuté ses travaux. La précédente commission, mise en place au printemps 2024 (voir Lettre n°1-2025), a été interrompue du fait de la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier. Le rythme des auditions est dense et nous vous invitons à les écouter sur le portail vidéo ou à lire les comptes rendus publiés sur le site de l’Assemblée (…) #Lettre_aux_parlementaires

    / #La_une, #Armes_nucléaires, #Prolifération_nucléaire, #Stratégies_nucléaires, #Victimes_du_nucléaire

    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/lettre_parlementaire_1_2025.pdf

  • #Lettre de l’ambassade des États-Unis aux #entreprises françaises : Paris dénonce des « ingérences »

    Plusieurs entreprises françaises ont reçu une lettre de l’ambassade des États-Unis, demandant si elles avaient des programmes internes de lutte contre les #discriminations. Paris a réagi samedi, qualifiant cette initiative d’"ingérences inacceptables".

    Paris a vivement réagi, samedi 29 mars, après l’envoi d’une lettre de l’ambassade des États-Unis à plusieurs entreprises françaises, demandant si elles avaient des programmes internes de #lutte_contre_les_discriminations, qualifiant cette initiative d’"ingérences inacceptables" et prévenant que la France et l’Europe défendront « leurs valeurs ».

    Plusieurs sociétés françaises ont reçu une lettre et un #questionnaire leur demandant si elles mettaient en place des programmes internes de lutte contre les discriminations.

    La missive les prévient que, le cas échéant, cela pourrait les empêcher de travailler avec l’État américain, ce alors que la France interdit la plupart des formes de #discrimination_positive.

    L’information – révélée vendredi 28 mars par Le Figaro et les Echos – s’inscrit dans un contexte de fortes tensions commerciales alimentées par Donald Trump, qui agite tous azimuts des menaces de droits de douane.

    « Les ingérences américaines dans les politiques d’inclusion des entreprises françaises, comme les menaces de #droits_de_douanes injustifiés, sont inacceptables », a rétorqué le ministère français du Commerce extérieur, dans un message transmis à l’AFP.

    Les destinataires du courrier ont été informés du fait que « le #décret_14173 », pris par Donald #Trump dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche pour mettre fin aux programmes promouvant l’#égalité_des_chances au sein de l’État fédéral, « s’applique également obligatoirement à tous les #fournisseurs et #prestataires du gouvernement américain », comme le montre le document révélé par Le Figaro.

    Une initiative « inadmissible »

    Une initiative « inadmissible », a réagi samedi auprès de l’AFP le président de l’organisation patronale CPME, Amir Reza-Tofighi, qui dénonce une « atteinte à la #souveraineté » et appelle les responsables politiques et économiques à « faire front commun ».

    De son côté, la CGT demande au gouvernement « d’appeler les entreprises à ne pas engager de politique dommageable pour l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre le racisme », a déclaré à l’AFP Gérard Ré, secrétaire confédéral du syndicat.

    Au ministère de l’Économie, l’entourage d’Éric Lombard assurait vendredi soir que « cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain ». « Ce ne sont pas les nôtres », ajoutait Bercy dans sa réaction transmise à la presse, précisant que « le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain ».

    Samedi, les contours de la lettre restaient flous.

    Le cabinet du ministre de l’Économie, contacté par l’AFP, estime que le nombre d’entreprises ayant reçu la lettre serait « de quelques dizaines », tout en précisant que le décompte est toujours en cours.

    Les grands groupes contactés par l’AFP qui ont accepté de s’exprimer ont déclaré de ne pas avoir reçu la lettre, dont le format est inhabituel.

    « Ce n’est pas un courrier qui est parti sur le papier à en-tête de l’ambassade, ni du consulat ou d’une quelconque agence américaine », note auprès de l’AFP Christopher Mesnooh, avocat d’affaires américain du cabinet Fieldfisher basé à Paris, se basant sur la lettre publiée dans le Figaro.

    « Si c’est bien sous cette forme-là que les entreprises l’ont reçue, ce n’est pas une communication officielle et encore moins une communication diplomatique », selon l’avocat. « Ce n’est pas parce que ça traduit l’attitude de cette administration que c’est l’administration au sens propre du terme qui a autorisé son envoi à des entreprises », indique prudemment Christopher Mesnooh.

    Sollicitée par l’AFP, l’ambassade des États-Unis à Paris n’a pas répondu dans l’immédiat.

    L’administration américaine peut-elle exiger des entreprises françaises qu’elles se conforment à sa loi ? « Non », affirme Christopher Mesnooh. « Les entreprises françaises ne vont pas être obligées maintenant d’appliquer le droit social ou la loi fédérale contre les discriminations positives », poursuit l’avocat.

    En outre, pour les entreprises françaises, le problème ne se pose pas dans les termes posés par la lettre car en France, la discrimination positive fondée explicitement sur l’origine, la religion ou l’ethnie « n’est pas autorisée », rappelle l’avocat d’affaires.

    Pour autant, sur le volet de l’égalité hommes/femmes, depuis 2021, pour les entreprises de plus de 1 000 salariés, la loi française impose des quotas de 30 % de femmes cadres-dirigeantes et de 30 % de femmes membres des instances dirigeantes en 2027, puis d’atteindre des quotas de 40 % en 2030.

    Les entreprises qui choisiraient de se conformer aux exigences stipulées dans la lettre se mettraient donc dans l’illégalité du point de vue du droit français.

    https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20250329-en-guerre-contre-la-diversit%C3%A9-l-administration-trump-fait-pr

    #USA #France #Etats-Unis #ingérence #ambassade #trumpisme

    • Stupeur dans les entreprises françaises après une lettre de l’ambassade américaine à Paris exigeant qu’elles respectent la politique antidiversité de Trump

      La représentation des Etats-Unis a envoyé un courrier à des nombreux groupes tricolores exigeant qu’ils respectent la politique « #anti-DEI » de l’administration républicaine pour tout contrat avec l’Etat fédéral.

      La lettre est signée par un certain Stanislas Parmentier, le directeur général des services de l’ambassade des Etats-Unis à Paris, selon l’annuaire du département d’Etat américain. En temps normal, cette affaire serait restée sous les radars, mais on est en plein trumpisme et la missive révélée par Les Echos, vendredi 28 mars, dont Le Monde a obtenu copie, enjoint les entreprises françaises destinataires de respecter les règles édictées par Donald Trump, qui bannissent toute discrimination positive en faveur de la diversité et de la parité homme-femme (DEI, Diversity Equity Inclusion) : « Nous vous informons que le décret 14173 concernant la fin de la discrimination illégale et rétablissant les opportunités professionnelles basées sur le mérite, signé par le président Trump, s’applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain, quels que soit leur nationalité et le pays dans lequel ils opèrent », écrit l’employé de l’ambassade, qui demande à ses interlocuteurs de signer « sous cinq jours (…) un formulaire de certification du respect de la loi fédérale sur l’antidiscrimination ».

      L’affaire a créé la stupeur à Paris et est remontée au niveau des directions générales, voire des conseils d’administration. Son ampleur est inconnue : s’agit-il uniquement des fournisseurs de l’ambassade ou du département d’Etat ? C’est que laisse croire le préambule du formulaire à signer, qui explique que « tous les contractants du département d’Etat doivent certifier qu’ils ne conduisent pas de programmes de promotion de DEI ».

      Ceci expliquerait aussi que le groupe Orange, qui n’a pas d’activité aux Etats-Unis, l’ait reçue. Ou est-ce une opération de mise en garde de toutes les entreprises françaises ? Mais, dans ce cas, comment expliquer que des grands noms opérant aux Etats-Unis, comme Saint-Gobain, n’aient pas été destinataires du courrier, ni en France, ni aux Etats-Unis ? « Cette lettre n’a été adressée qu’à des entreprises ayant des relations contractuelles avec l’Etat fédéral. Saint-Gobain n’est pas concerné », nous indique l’entreprise. Axa et Kering ne l’ont pas reçue non plus, selon nos interlocuteurs.

      La discrimination positive, faible en France

      La tension créée par Donald Trump a atteint un tel niveau qu’une lettre d’ambassade suscite une panique du même ordre que si elle avait été envoyée par le secrétaire au Trésor ou le secrétaire d’Etat américain. Sans doute pas complètement à tort : la politique voulue par Donald Trump est désormais mise en œuvre avec diligence par les fonctionnaires de l’administration fédérale. La missive est sans doute avant-coureuse des exigences à venir, celles faites aux entreprises européennes de respecter les règles de DEI si elles veulent faire des affaires avec le gouvernement américain, voire faire des affaires tout court aux Etats-Unis.

      Les accusations d’abus d’extraterritorialité et d’ingérence fusent. Toutefois, certains tentent de temporiser avant d’y voir plus clair : l’indignation reste anonyme tandis que plusieurs groupes ont choisi de ne pas signer la lettre de certification, nous indique une haute dirigeante d’un grand groupe français.

      L’entourage du ministre français de l’économie, Eric Lombard, a jugé que « cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain. Ce ne sont pas les nôtres. Le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain ».

      En réalité, dans une République qui a historiquement combattu tout communautarisme et toute distinction ethnique, à l’opposé des Etats-Unis, les politiques de discrimination positive, en France, ont historiquement été beaucoup plus faibles qu’aux Etats-Unis et très peu fondées sur le droit, le comptage ethnique étant prohibé et la prise en compte des origines interdite au sein des entreprises. En revanche, les sociétés de plus de 250 salariés sont légalement soumises à un quota minimal de 40 % de femmes dans leur conseil d’administration ou de surveillance.

      Disney visé par une missive spécifique

      Le décret de Donald Trump a été pris dans la foulée d’un arrêt de la Cour suprême de l’été 2023, interdisant la discrimination positive dans les universités américaines. Dans son décret signé dès le 21 janvier, le président américain écrit que les politiques de diversité « non seulement violent le texte et l’esprit de nos lois fédérales sur les droits civiques, mais portent également atteinte à notre unité nationale. Elles nient, discréditent et sapent les valeurs américaines traditionnelles de travail, d’excellence et de réussite individuelle, au profit d’un système de spoliation identitaire illégal, corrosif et pernicieux ».

      Selon M. Trump, « les Américains qui travaillent dur et qui méritent de réaliser le rêve américain ne devraient pas être stigmatisés, rabaissés ou exclus de certaines opportunités en raison de leur origine ethnique ou de leur sexe ».

      Cette politique est menée tous azimuts. Vendredi 28 mars, le patron de la Federal Communication Commission, qui régule les médias, Brendan Carr, a posté, sur X, la lettre qu’il avait envoyé à Bob Iger, patron de Disney, pour s’assurer qu’il avait démantelé sur le fond et pas seulement sur la forme ses politiques DEI.

      « Pendant des décennies, Disney s’est concentré sur le box-office et la programmation à succès mais quelque chose a changé. Disney est désormais empêtré dans une vague de controverses concernant ses politiques de diversité, d’inclusion et d’inclusion », écrit Brendan Carr, qui met en cause les anciens objectifs de Disney d’avoir plus de 50 % d’acteurs, metteurs en scène, scénaristes issus des minorités ou de rémunérer ses dirigeants en fonction des résultats DEI. « Je veux m’assurer que Disney et ABC [sa chaîne de télévision] n’ont pas violé les réglementations de la FCC sur l’égalité des chances en matière d’emploi en promouvant des formes odieuses de discrimination DEI », met en garde M. Carr.

      En 2022, la querelle entre le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, et Disney, qui s’opposait à une loi surnommée « Don’t Say Gay » (« ne dites pas homo ») bannissant dans les écoles et lycées les cours sur l’homosexualité et la théorie du genre, avait marqué l’acmé de la guerre culturelle aux Etats-Unis. Elle avait également marqué le début de la réaction anti-DEI. Elle se poursuit désormais sans relâche.

      https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/03/29/stupeur-dans-les-entreprises-francaises-apres-une-lettre-anti-diversite-de-l

    • L’embarras des entreprises françaises face à la croisade antidiversité de Donald Trump
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/04/06/diversite-les-oukases-de-trump-destabilisent-les-entreprises-francaises_6591

      Les exigences américaines sèment le trouble au sein des sociétés, notamment chez celles qui ont une présence aux #Etats-Unis. Si beaucoup assurent qu’elles vont maintenir leur politique inclusive, d’autres ont déjà tourné casaque.

      ... Le cabinet de conseil Accenture, jusque-là chantre des valeurs de diversité et d’inclusion, a supprimé ses objectifs DEI. ...

      Aujourd’hui, quelque 4 500 institutions ont signé la Charte de la diversité, « mais, en réalité, ce n’est pour beaucoup qu’une pétition de principe. Du moins pour les discriminations liées aux origines. En France, on parle désormais du genre, des LGBTQ+ et des personnes trans, mais on ne parle toujours pas des Noirs et des Arabes », estime M. Sabeg, ancien commissaire à la diversité et à l’égalité des chances (2008-2012).

      https://archive.ph/K40Z0

  • Karim Emile Bitar sur X 
    https://x.com/karimbitar/status/1900687248997445955

    🇺🇸 👨🏽‍🎓 “It is no exaggeration to say Khalil’s fate is a test of how easily Trump can slide into lawlessness. To recap, Trump wants to revoke Khalil’s green card and deport him for demonstrating against Israel during the Columbia University protests.”

    Every American should worry about Mahmoud Khalil, the recent Columbia University graduate who was detained last week by US immigration authorities, though “abducted” would be a better description.

    In spite of apparently having broken no law, Khalil was arrested on Saturday when he was at home with his eight-months-pregnant American wife in New York. From there he was spirited away to a facility in Louisiana (a state with many more pro-Trump judges). The pretext was that he spoke at events where pro-Hamas literature was distributed, though there appears to be no evidence that he has any ties to Hamas.

    Should Trump get his way, his licence to punish any speech that he deems pro-terrorist or against the US national interest would make him judge and jury on first amendment rights. It would put every US citizen — not just permanent residents — at risk. To take one example: Trump said that attacks on Tesla showrooms qualify as domestic terrorism. But you can fill in any number of blanks. Trump depicts his adversaries as the enemy within. Isn’t criticising America’s president anti-national?

    My guess is that Khalil’s case will make it to the Supreme Court. There, one of three scenarios could happen:

    The court rejects Trump’s attempts to bring back the Hanoverian bill of attainder and Trump reluctantly complies.

    The court folds and essentially declares Trump to be king.

    The court upholds the law, which gives due process to citizens and permanent residents alike, but Trump ignores the ruling.

    Both 2 and 3 would end the rule of law in America, though 3 would be a more dramatic way of doing it. 1 would be great, though do not bet on it. 
    Students of political science could not ask for a better live experiment in whether liberal democracy can survive. The difference boils down to the courage of individual Americans.”

    @EdwardGLuce

    @FT

    • the Hanoverian bill of attainder, plus ou moins #lettre_de_cachet

      Bill of attainder - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/Bill_of_attainder

      A bill of attainder (also known as an act of attainder, writ of attainder, or bill of pains and penalties) is an act of a legislature declaring a person, or a group of people, guilty of some crime, and providing for a punishment, often without a trial. As with attainder resulting from the normal judicial process, the effect of such a bill is to nullify the targeted person’s civil rights, most notably the right to own property (and thus pass it on to heirs), the right to a title of nobility, and, in at least the original usage, the right to life itself.
      […]
      US Constitutional bans
      Excerpt from Article One, Section 9 of the United States Constitution, prohibiting the passing of bills of attainder
      The United States Constitution forbids legislative bills of attainder: in federal law under Article I, Section 9, Clause 3 ("No Bill of Attainder or ex post facto Law shall be passed"), and in state law under Article I, Section 10. The fact that they were banned even under state law reflects the importance that the Framers attached to this issue.

      Within the U.S. Constitution, the clauses forbidding attainder laws serve two purposes. First, they reinforce the separation of powers by forbidding the legislature to perform judicial or executive functions, as a bill of attainder necessarily does. Second, they embody the concept of due process, which is reinforced by the Fifth Amendment to the Constitution.

      Every state constitution also expressly forbids bills of attainder.

      Hanovre -> la dynastie des rois d’Angleterre à l’époque de la guerre d’Indépendance (de 1714, George Ier, roi de Grande-Bretagne à la mort de Victoria, reine du Royaume-Uni (et impératrice des Indes) en 1901. Même si c’est son fils qui lui a succédé, la lignée a changé puisque c’est celle de son père qui a prévalu et donc, Saxe-Cobourg-Gotha, rebaptisée Windsor en 1917. Bon, pour Charles III, apparemment, on n’a pas changé de dynastie ; il est vrai que si on avait dû passer à la lignée de son père, ça aurait compliqué pas mal les choses, tout en restant très germanique (Glücksbourg, en abrégé, Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg en version longue…) même si son « nom de famille » était devenu Battenberg puis Mountbatten…

  • Contre l’#obscurantisme d’extrême-droite, aux États-Unis comme ailleurs, nous défendons une #science inclusive, au service du bien commun

    Scientifiques en rébellion affirme sa #solidarité avec la campagne « #Stand_Up_for_Science » lancée aux USA et condamne les violentes #attaques contre les universitaires et chercheur·euses et contre plusieurs agences fédérales scientifiques, médicales, humanitaires et environnementales menée par le tandem Donald Trump – Elon Musk aux États-Unis. L’histoire nous rappelle que l’obscurantisme est un outil stratégique des régimes d’extrême-droite, qui muselle l’expression de l’esprit critique et bride l’autonomie des communautés scientifiques et intellectuelles (journalisme, enseignement, art, militantisme, syndicalisme…). C’est le danger que représentent ces régimes qui avait déjà amené notre collectif à se mobiliser lors de la campagne des législatives de 2024 en France.

    Aux États-Unis, le pouvoir en place montre sa volonté de faire disparaître des pans entiers de savoirs, de museler certains domaines scientifiques et de dénaturer les faits jusqu’à les ré-écrire. Cela passe par l’effacement de données, un lexique de termes proscrits pour toute demande de financement de projets de recherche, l’interdiction pour les collègues d’accéder à leurs bureaux et de communiquer avec des collaborateur·rices d’autres pays et avec les media, ou encore l’incitation à la dénonciation des collègues qui ne se plient pas aux diktats. En bref, la mise au pas d’instituts de recherche, d’enseignement, de santé et autres organismes publics. En France, les offensives contre les chercheur·euses et les institutions scientifiques, souvent alimentées par le gouvernement lui-même, se multiplient. Elles sont à ce stade moins spectaculaires mais procèdent d’une logique similaire et se déploient avec une violence d’autant plus déstabilisante qu’elle est plus sournoise : menaces sur l’Office français de la biodiversité (OFB) et l’Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) pour ne citer qu’eux, reculs multiples sur les normes environnementales et de santé, disqualification des universités, interdiction d’évènements académiques destinés à éclairer le contexte de la guerre à Gaza... Comme toutes les formes de violences, ces attaques nous éloignent d’une société apaisée et lucide, apte à débattre de manière constructive et éclairée, et capable de se mobiliser pour relever les défis qui permettront de maintenir une planète vivable pour toutes et tous.

    Le récit obscurantiste d’extrême-droite parvient malheureusement aujourd’hui à séduire à partir d’une recette nauséabonde, déjà éprouvée dans l’histoire : 1. Valorisation de la soumission à un pouvoir autoritaire, 2. Discriminations des minorités et rejet de tous les mouvements d’entraide, de solidarité et d’inclusion, 3. Négationnisme scientifique et criminalisation des lanceur·euses d’alerte – écologistes, scientifiques, féministes, etc., 4. Déni de l’action anthropique dans le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité, allié à un techno-solutionnisme dystopique, destiné à préserver les intérêts économiques court-termistes d’une oligarchie.

    Scientifiques en rébellion revendique la nécessité pour nos sociétés de mobiliser des connaissances scientifiques plurielles, pour comprendre et accompagner avec prudence, précaution et humilité les transformations majeures et inédites que nous devons dès maintenant engager. Nous défendons avec force le dialogue entre sciences et société et refusons de nous laisser réduire à la caricature d’une caste de scientifiques arc-boutée sur un privilège symbolique et matériel menacé. Pour cela, en tant que scientifiques, il nous faut interagir plus et mieux avec la société civile, pour allier justice sociale et respect des limites planétaires et du vivant, en nous démarquant résolument des intérêts misanthropiques et écocidaires de quelques milliardaires de la tech, de l’agro-industrie ou du luxe… Ceux-ci ont des noms. Aux États-Unis, on trouve Elon Musk et d’autres patrons des GAFAM rangés derrière Donald Trump. En France, l’ambiance plus feutrée ne saurait dissimuler la menace. Elle est portée par un Vincent Bolloré ou un Pierre-Édouard Stérin, et par leurs soutiens politiques, qu’ils appartiennent à l’extrême-droite d’opposition comme Jordan Bardella, à ce qu’on peut qualifier d’extrême-droite de gouvernement comme Bruno Retailleau, ou encore aux libéraux de droite autoritaire comme Emmanuel Macron.

    Solidaires des scientifiques états-unien·nes et de toutes les personnes attaquées par un ordre néo-fasciste, nous appelons toutes les communautés scientifiques et celles qui les environnent (syndicats, établissements publics scientifiques, etc.) à entrer ensemble en résistance, pour garantir notre capacité à produire des connaissances, pour et en tant que bien commun, et endiguer la peste obscurantiste.

    https://scientifiquesenrebellion.fr/textes/positionnements/contre-l-obscurantisme-d-extreme-droite-aux-etats-unis-comm
    #recherche #scientifiques_en_rébellion #ESR #USA #Etats-Unis #lettre_ouverte

  • AAH en complément d’une pension : les Caf condamnées à revoir leur mode de calcul... et à rembourser - Faire Face - Toute l’actualité du handicap
    https://www.faire-face.fr/2025/02/19/aah-complement-pension-caf-remboursement

    La cour d’appel d’Aix-en-Provence vient de condamner la #Caf du Var à revoir le montant de l’#AAH_différentielle qu’elle verse à Martine Deniau, en complément de sa pension de retraite. En cause, l’illégalité du mode de calcul qu’utilisent toutes les Caf de France.

    • Il est temps que l’abattement change de camp !

      (...) Vous touchez l’#AAH en complément d’une pension de retraite, d’invalidité, de réversion… ? Alors, votre Caisse d’allocations familiales vous doit sans doute de l’argent. Calculez le montant de l’AAH que votre Caf devrait vous verser aujourd’hui grâce au simulateur de Faire-face.fr.

      #Martine_Deniau a encore frappé. Cette Toulonnaise de 72 ans vient de remporter une nouvelle victoire contre la Caisse d’allocations familiales (Caf) du Var. Et comme dans le cas de l’Allocation de solidarité aux personnes âgées et du complément de ressources, ses deux précédents combats, la décision de justice qu’elle a obtenue avec le même avocat, Maître #Philippe_Camps, ouvre la voie aux personnes dans une situation similaire, partout en France.

      À savoir celles percevant l’AAH en complément d’un avantage vieillesse ou invalidité, qu’il s’agisse d’une #pension_de_retraite, d’invalidité, de réversion, etc. Soit, selon nos estimations, entre 150 000 et 200 000 allocataires(1).

      À titre personnel, dans cette affaire, Martine Deniau contestait le mode de calcul de l’AAH versée en complément de sa pension de retraite(2). En 2020, lorsqu’elle a commencé ses recours auprès de la Caf du Var, ses ressources mensuelles – quasi exclusivement constituées de sa retraite – plafonnaient à 422,11 €. Son AAH différentielle s’élevait alors à 480,59 €, soit la différence entre l’AAH à taux plein à cette époque (902,7 €) et ces 422,11 €.

      Trois abattements légaux : 10 %, 20 % et spécial invalides

      Mais, selon Martine Deniau, la Caf aurait dû appliquer les trois abattements légaux sur sa pension avant de calculer l’AAH. Un premier de 10 %. Un second de 20 %. Puis un troisième réservé aux personnes invalides(3) qui, en 2020, s’élevait à 2 416 €. Le montant de ses ressources aurait donc été moins élevé, et par conséquent, celui de son AAH différentielle, plus haut.

      Mais les Caf n’en appliquent aucun pour le calcul de l’AAH différentielle

      Dans un courrier que son service « Écoute client » (sic !) lui avait adressé en juillet 2020, et que Faire-face.fr met en ligne, sa Caf reconnaissait bien que ces abattements permettent de déterminer « les #ressources_annuelles retenues » pour le calcul de l’AAH.

      Mais elle avançait qu’ils « n’entrent pas en compte dans le calcul de l’AAH dite différentielle » versée en complément d’un avantage vieillesse ou invalidité.

      Une interprétation des Caf totalement illégale selon la justice

      « Cette interprétation de la caisse ne repose sur aucune disposition légale ou réglementaire qui serait spécifique aux modalités de calcul du montant de l’AAH différentielle mensuelle », a tranché la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, dans un arrêt rendu le 7 février (https://www.faire-face.fr/wp-content/uploads/2025/02/arret-deniau-caf-07-02-2025-ca-aix-aah-en-complement-pension.pdf).

      « Les ressources prises en considération s’entendent du total des revenus nets catégoriels retenus pour l’établissement de l’impôt sur le revenu et (…) après l’abattement mentionné à l’article 157 bis du Code général des impôts en faveur des personne âgées ou invalides », précisent les juges. Ils ont condamné la Caf à procéder au versement de l’AAH différentielle après applications des trois abattements.

      Une perte de 318 € par mois pour Martine Deniau sur son AAH

      Concrètement, en 2020, Martine Deniau a touché 4 992 € de pension de retraite. Après le premier abattement de 10 %, cette somme tombe à 4 493 €. Puis à 3 595 €, une fois déduit le second abattement de 20 %. Martine Deniau a par ailleurs touché 71 € de revenus d’épargne non éligibles aux abattements. L’ensemble de ses ressources est donc égal à 3 665 €.

      Reste à appliquer le dernier abattement, les 2 416 € réservés aux personnes #invalides. Le montant à prendre en compte pour le calcul de son AAH différentielle est donc égal à 1 249 € dont il faut déduire 2 € de CSG déductible. Soit, au total, 1 247 € par an (ou 104 €/mois).

      La Caf aurait donc dû lui verser 799 € (= 902,7 € le montant de l’AAH à taux plein en 2020 – 104 €/mois) et non 480,59 €. Le manque à gagner est important pour la Toulonnaise : 318 €/mois !

      « Le jugement est applicable à toutes les Caf »

      La Caf du Var va donc devoir changer le mode de calcul de l’AAH différentielle de Martine Deniau. Surtout, « le jugement est applicable à toutes les Caf, précise cette dernière. Et pas seulement pour les retraités touchant l’AAH différentielle mais pour toutes les personnes qui perçoivent l’AAH en complément d’une pension d’invalidité, d’une pension de réversion, de l’allocation veuvage… »

      De plus, la Caf est tenue de payer à ces allocataires les prestations non-versées.

      « Les allocataires lésés peuvent demander le remboursement des cinq dernières années »

      Sur les deux dernières années comme c’est habituellement la règle ? « Non, les allocataires lésés peuvent demander le paiement des cinq dernières années », précise Martine Deniau. L’action en responsabilité civile se prescrit en effet par cinq ans, à compter du moment où le dommage est révélé à la victime, selon l’article 2224 du Code civil. Et cette disposition concerne aussi les fautes commises par les Caf, a rappelé le Défenseur des droits, dans une décision rendue en 2019.

      Demandez à votre Caf que le montant de votre l’AAH soient recalculé

      Certes, la Caf du Var a toujours la possibilité de se pourvoir en cassation d’ici mi-avril, c’est à dire de demander l’annulation de ce jugement au motif qu’il serait non-conforme au droit. Mais cela ne suspendrait pas l’exécution de ce dernier en attendant la décision de la Cour de cassation.

      Dans tous les cas, les autres #allocataires_lésés ont intérêt à entamer les recours le plus rapidement possible auprès de leur caisse, pour faire valoir leur droit à remboursement. Vous savez donc ce que vous avez à faire : demander à votre Caf que le montant de votre AAH soit recalculé, en s’appuyant sur ce jugement. Martine Deniau a ouvert la voie.

      Actualisation du 21 février. Une précision en réponse aux questions des lecteurs : le jugement de la cour d’appel rappelle que le calcul de l’AAH différentielle doit intégrer les abattements réglementaires. Le montant total des ressources des allocataires (AAH versée + pension d’invalidité, de retraite, etc) peut donc bien être supérieur au montant de l’AAH à taux plein. Comme c’est déjà le cas pour les allocataires de l’AAH en emploi.

      #abattements_fiscaux #jurisprudence (ou pas, mais ici, à vue de nez, ce devrait être le cas, la CAF ne se pourvoira peut-être même pas en cassation, chapeau Madame Deniau !)

    • Dans sa « toile d’araignée », Warrior Deniau, il y a 7 ans.
      https://www.youtube.com/watch?v=IcPBAyfUCMQ

      Martine Deniau veut obtenir que les Caf n’obligent plus aucun allocataire de l’AAH à demander l’#Aspa, arrivé l’âge de la retraite, car c’est une prestation moins avantageuse. Un combat qu’elle mène malgré la maladie qui la fragilise.

      Depuis, la question a été réglée, avec intégration y compris dans les circulaires des caisses, ici, la CNAV :
      https://legislation.lassuranceretraite.fr/Pdf/circulaire_cnav_2024_01_02012024.pdf

      .... un assuré qui atteint l’âge de 62 ans n’a pas l’obligation de demander l’allocation de solidarité
      aux personnes âgées (Aspa) pour continuer à percevoir l’AAH.

      Ce que ne dit pas le bobino, qui insiste sur une récupération lors des successions qui faisait craindre de léguer une dette (sachant que le seuil à d’application de cette disposition est monté depuis à 107 616 €), c’est que passer à l’ASPA valait aussi et vaut toujours une baisse de revenu immédiate par rapport à l’AAH. Une perte de revenu d’autant plus importante qu’elle peut comporter la suppression d’un droit associé à l’AAH mais inexistant à l’ASPA, celle de l’alloc de « majoration pour la vie autonome » (MVA), qui est versée aux allocataires AAH, si elle est demandé et lorsque ces allocataires ne vivent pas en institution (environ 10% du montant de l’AAH qui vient s’y ajouter, ou pas).

      Sinon, Faire Face est une émanation de l’APF France handicap, une des assos « représentatives » qui casse-croute dans le domaine, en gérant des foyers, avec quelques procès à la clé, pour « négligence ayant entrainé la mort » par exemple". Elle est présidée par une ex avocate d’affaire. (cf. Élisa Rojas et Odile Maurin)

      Ce journal travaille à la dépossession des premeir.es concerné.es en même temps qu’il les « représente » et les « défend ».
      Faire face écrit, par exemple, dans l’article ci-dessus "courrier à la CAF" là où il s’agit en fait d’un recours administratif préalable obligatoire (RAPO), expression qui si elle est utilisée dans l’objet du recours indique clairement la menace d’une procédure contentieux, plutôt que de chialer.

      On nous dira que c’est trop compliqué pour la grand mère de mon voisin ou l’autiste du coin de causer la langue du droit et qu’il y a des professionnels pour ça.

      #revenu #se_défendre

    • Communiqué de Martine Deniau du 12 février 2025
      https://www.handi-social.fr/articles/actualites/martine-deniau-fait-encore-condamner-la-caf--jurisprudence-sur-aah-et-r

      Privée aussi du #complément_de_ressources depuis 2013, j’ai entrepris un recours devant la Cour de Cassation qui m’a donné gain de cause après 7 ans et demi d’attente, en septembre 2019.

      Cependant, pour limiter les répercussions financières, l’État a supprimé le dit complément en décembre 2019, au mépris de la jurisprudence acquise par l’Arrêt de la plus haute juridiction française. (Seuls les allocataires qui en étaient bénéficiaires peuvent le percevoir jusqu’en 2029).

      Ma prochaine action sera de faire reconnaître cet abus de pouvoir de l’État et d’obtenir le rétablissement du complément de ressources au nom du respect de l’indépendance de la Justice en France et de ses citoyens qui pouvaient y prétendre et en sont injustement privés.

      Je vous invite à consulter le rapport d’Isabelle SAYN : #Droit et Pratiques du Droit dans les caisses d’allocations familiales, convention de recherche numéro 97/491 CNAF / Maison Rhône-Alpes des Sciences de l’Homme https://shs.hal.science/halshs-00866373v1/file/droit_et_pratiques_du_droit_optimise.pdf , qui va vous éclairer sur le fonctionnement de la CAF qui détourne à son profit les règles de droit en ciblant les #allocataires les plus démunis pour se défendre, car j’en témoigne, il faut une force intérieure considérable pour faire face sans sombrer devant ces pratiques inhumaines.

    • AAH en complément d’une pension : la Caf du Var se pourvoit en cassation

      Le pourvoi en cassation ne suspend pas la décision rendue. La Caf du Var vient donc de rembourser Martine Deniau. Comme la première réclamation de la toulonnaise remonte à début 2020, elle lui a réglé la différence entre le montant versé depuis cette date (avec le mode de calcul illégal) et celui qu’elle aurait dû lui payer en appliquant les trois abattements. Soit 21 600 € au total. (yes !)

      Et maintenant ? Deux stratégies sont possibles pour les allocataires percevant, eux aussi, l’AAH en complément d’une pension de retraite ou d’invalidité, d’une rente accident du travail – maladie professionnelle… La première consiste à attendre que la #Cour_de_cassation rende son verdict. D’ici quinze mois, vraisemblablement.

      Martine Deniau, elle, prône une attitude plus offensive. « Les Caf ne comprennent que le rapport de force. Il faut que les personnes concernées demandent un recalcul de leurs droits. Lorsqu’ils auront reçu une réponse négative, ils devront, dans les deux mois, la contester auprès de la commission de recours amiable. Après le rejet, prévisible, de leur requête, ils saisiront le pôle social du tribunal judiciaire dans un délai de deux mois. Chacun doit se battre pour obtenir le respect de ses droits et faire avancer la cause commune. »

      Protection sociale / Prestations non contributives de sécurité sociale : AAH - ASPA - ASI
      https://www.gisti.org/spip.php?article2416

      Modèle de lettre AAH différentiel avec retraite (pour se voir appliquer par la CAF les abattements sur les revenus et donc percevoir montant plus élevé - voir aussi CA Aix en provence, 7 février 2025 et « AAH en complément d’une pension de retraite ou d’invalidité : une lettre type pour vous faire rembourser par la Caf », Faire Face, 6 mars 2025)

      lettre type AAH différentielle avec abattement invalide (titulaire CMI invalidité, pension d’invalidité pour AT d’au moins 40% ou pension militaire d’invalidité d’au moins 40% et revenu net global du foyer inférieur à un certain niveau (27 670 € en 2023), alors deux conditions remplies pour bénéficier du troisième abattement, celui réservé aux personnes invalides, en plus des deux premiers, ceux de 10% et 20%).
      lettre type AAH différentielle sans abattement invalide (pas droit à l’abattement invalide : la Caf doit cependant vous appliquer les deux premiers abattements, ceux de 10% et 20%).

  • Ce que cache #Périclès, le projet politique réactionnaire du milliardaire #Pierre-Edouard_Stérin

    Après avoir fait fortune dans les affaires, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin assume désormais vouloir financer les projets « #métapolitiques » susceptibles de faire gagner la droite et l’extrême droite. Une première liste de ces initiatives vient d’être mise en ligne. Selon nos informations, elle pourrait ne constituer que la partie émergée de l’iceberg.

    Un média, une chaîne Youtube, des associations catholiques ou libérales, des think tanks destinés au lobbying politique... La première liste des projets soutenus par « Périclès » - mise en ligne il y a quelques jours sur son site internet - n’est pas bien longue mais permet déjà de lever toute équivoque sur les intentions de l’homme à l’origine du projet, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin. Après avoir fait fortune dans les affaires, cet exilé fiscal de 51 ans - il a fui en Belgique après l’élection de François Hollande en 2012 - ambitionne de faire gagner la droite et l’extrême droite en mettant à contribution son compte en banque. Soit un investissement de 250 millions d’euros annoncé en dix ans. Du jamais vu.

    Cette initiative, baptisée donc « Périclès » (pour « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes »), devait, à l’origine, rester discrète mais elle avait été dévoilée en juillet dernier par nos confrères de « l’Humanité ». Lesquels, documents confidentiels à l’appui, ont détaillé le plan de « #bataille_culturelle » imaginé par Stérin et ses équipes pour « permettre la victoire idéologique, électorale et politique » de ses idées et de ses valeurs. Parmi elles, « la #famille, base de la société », la « #préférence_nationale », le « #christianisme ». Au programme également : la promesse de mener une « #guerilla_juridique » et « médiatique » face au « #socialisme », au « #wokisme » ou à « l’#islamisme ». Surtout, ces documents énuméraient des objectifs politiques précis, dont une aide concrète à apporter au #Rassemblement_national de Marine Le Pen pour remporter le plus grand nombre de victoires lors des prochaines #élections municipales en 2026.

    Offensive sur tous les fronts

    En l’état, au moins 24 projets auraient déjà bénéficié de la générosité de l’homme d’affaires l’année dernière, selon le site flambant neuf de Périclès. L’ensemble confirme sa volonté de mener son #offensive par petites touches et sur tous les fronts. On y retrouve sans surprise ses obsessions libérales avec la promotion des idées antiétatistes et anti-taxes, incarné par son soutien à des think tanks comme le #Cercle_Entreprises et #Libertés, de l’ex-patron d’#Elf_Loïk_Le_Floch-Prigent ; ou encore #Ethic, le syndicat patronal de #Sophie_de_Menthon (une des rares à assumer dialoguer avec Marine Le Pen), qui a reçu, selon nos informations, 3 000 euros pour l’organisation d’une conférence. Des cercles de juristes, comme #Justitia, le collectif d’avocats de l’#Institut_Thomas_More, qui propose d’offrir « une réponse juridique aux nouvelles intolérances » ou le #Cercle_Droit_et_Liberté, qui prétend lutter contre le « #politiquement_correct » de l’Université et du monde juridique, sont également cités. Sans oublier, les enjeux migratoires et sécuritaires, via le #Centre_de_Réflexion_sur_la_Sécurité_intérieure (#CRSI), présidé par l’avocat connu des réseaux de droite dure #Thibault_de_Montbrial. Présents également, la marque #Terre_de_France, chouchou des influenceurs #identitaires ; #Eclats_de_femme, l’association fondée par #Claire_Geronimi, victime de viol par un homme visé par une OQTF en 2023, depuis proche du collectif identitaire #Némésis (elle vient d’être nommée vice-présidente de l’UDR, le parti d’Eric Ciotti, ce dimanche 9 février), ou encore l’association #Léa, en croisade contre le « #racisme_anti-Blanc ». Idem pour le mensuel « #l'Incorrect » - lancé en 2017 par des proches de #Marion_Maréchal - ou #Les_Films_à_l'arrache, une chaîne Youtube humoristique moquant - entre autres - l’antiracisme et le féminisme...

    Objectifs politiques

    Au-delà de ces combats marqués à l’extrême droite, Périclès a également investi dans le combat contre le « #wokisme_à_la_fac », via l’#Observatoire_du_décolonialisme, ainsi que le champ de la #laïcité au travers de #Défense_des_serviteurs_de_la_République, dont le comité d’honneur compte #David_Lisnard, le maire Les Républicains de Cannes et #Astrid_Panosyan-Bouvet, l’actuelle ministre du Travail et de l’Emploi - laquelle ignorait le lien avec Stérin, nous assure son cabinet. D’autres structures présentées par le site de Périclès font plus directement référence à l’objectif politique du projet. C’est le cas de #Data_Realis_Conseil, une société spécialisée dans la #cartographie_électorale rappelle la « #Lettre », ou de l’#Institut_de_Formation_Politique (#IFP), qui ambitionne de doter les militants de toutes les droites du bagage nécessaire pour garnir les rangs des formations politiques, des Républicains aux RN. En bonne place, enfin, #Politicae, l’école de formation au mandat de maire, destinée à faire élire « le maximum de candidats pour les prochaines élections municipales », que Stérin a confié à #Antoine_Valentin, édile LR de Haute-Savoie et candidat d’#Eric_Ciotti lors des dernières législatives. Auprès du « Nouvel Obs », ce dernier ne souhaite pas communiquer le montant du financement consenti par son mécène mais indique que l’effort financier pourrait atteindre « plusieurs centaines de milliers d’euros », d’ici au scrutin de 2026.

    Des projets plus discrets

    Cette liste pourrait, selon nos informations, ne constituer que la partie émergée de l’iceberg Stérin. Les sites internets de plusieurs structures citées plus haut semblent avoir été montés de toutes pièces et sur le même modèle... Surtout, la plupart de ces initiatives n’auraient en réalité reçu que de maigres sommes. Moins de 5 000 euros par exemple pour l’association #Les_Eveilleurs, proche de #La_Manif_pour_Tous, à l’occasion d’un peu rentable concert de #Jean-Pax_Méfret, chanteur des nostalgiques de l’Algérie française. Idem au #Cérif (#Centre_européen_de_Recherche_et_d'Information_sur_le_Frérisme), où la chercheuse au CNRS #Florence_Bergeaud-Blackler jure ne pas avoir touché plus de 10 000 euros. Très loin des 10 millions d’euros que Périclès claironne avoir investi au total en 2024. De quoi nourrir les soupçons sur la réalité de ce montant : est-elle artificiellement gonflée ? Ou, plus probable, l’essentiel de cet argent passe-t-il dans des projets tenus secrets ?

    « Nous nous gardons le droit d’être discrets sur nos investissements », élude #Arnaud_Rérolle, président de Périclès et ancien du #Fonds_du_Bien_Commun, la branche philanthropique des activités de Pierre-Edouard Stérin. Un paravent caritatif - Stérin y finançait aussi des associations au diapason de ses idées réactionnaires - dont est également issu #Thibault_Cambournac, le nouveau « responsable stratégie » de Périclès. L’équipe compte aussi dans ses rangs #Marguerite_Frison-Roche, ancienne petite main de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour. Quant au « senior advisor » de Périclès, #Philippe_de_Gestas, c’est l’ancien secrétaire général du #Mouvement_Conservateur, allié à #Reconquête. Pour 2025, le #budget de Périclès est annoncé autour des 20 millions d’euros. L’achat ou la création d’un institut de sondage fait déjà figure d’objectif prioritaire.

    https://www.nouvelobs.com/politique/20250209.OBS100069/ce-que-cache-pericles-le-projet-politique-reactionnaire-du-milliardaire-p
    #Stérin #extrême_droite #réseau

    ping @karine4 @reka @fil @isskein

  • « Ils sont en train de nous tuer à petit feu » : texte des retenus de #Vincennes sur leurs conditions de rétention

    Les retenus du CRA 2B de Vincennes nous ont transmis un texte dans lequel ils dénoncent leurs conditions d’enfermement. Ils veulent que cette pétition, signée par une quarantaine de retenus, sur la soixantaine que compte le bâtiment, soit diffusée à l’extérieur pour que les gens connaissent ce qu’ils vivent.

    Ecrire un texte n’a rien d’anodin dans un CRA, où tout est fait pour isoler les retenus. En discuter, le faire passer de cellule en cellule pour le signer est une forme de résistance. En le faisant sortir, ils s’exposent à la pression des flics.

    Nous publions leur pétition ici. Force à eux !

    « Paris le 18/01/2025

    Nous sommes les sous signer les retenus au centre de rétention administratives de Paris 2B 75012 Paris.
    Par cette présente, on se plain des conditions dans laquelle on est retenus
    les couloirs les chambres le refectoire et la salle télé il y a pas de chauffage en se moment on est tous grippers. aujourdh’hui on a distribussion des masques chirugicale et on est soignier avec de dolipranne et de efferalguant partiquement tous le monde est malades
    ils disent qu’il y a le chaufage au sol, en réalité il y a pas de chaufage ni au sol ni au mur leurs locaux sont tres bien chauffer et nous on crève de froid
    Les sanitaires tous le temps sont boucher et les douches sont dégolasse à telle poing on ose même pas se doucher et si je pouvais faire mes besoin dans la nature je rnetrerai aps dans leurs sanitaires
    On est traitter comme sous humains par ce que je crois même les betailles ils sont mieux traitter ils nous traittes comme des sous merde et même avant l’habolission de la peine de mort les condaners ils sont mieux traitter que nous actuellement
    Par cette presente on fait une petition pour exprimer nos mécontentement, ils sont en train de nous tuer à petit feu »

    https://abaslescra.noblogs.org/ils-sont-en-train-de-nous-tuer-a-petit-feu-texte-des-retenus-de-
    #lettre
    #CRA #résistance #détention_administrative #rétention #sans-papiers #migrations
    ping @karine4

  • #Lettre aux #ingénieurs qui doutent | Les Éditions #L'échappée
    https://www.lechappee.org/collections/pour-en-finir-avec/lettre-aux-ingenieurs-qui-doutent

    sortie : mai 2023

     144 pages | 12 x 18,5 cm | 14 euros

    https://librairie-quilombo.org/lettre-aux-ingenieurs-qui-doutent

    Lettre aux ingénieurs qui doutent
    #Olivier_Lefebvre
    Si je m’adresse aux ingénieurs, c’est parce que je les connais bien. Je suis – ou j’étais ? – l’un d’entre eux. #Artisans d’un devenir technologique qui façonne nos existences et structure nos sociétés, ils sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à ressentir de la #dissonance_cognitive. Quelque chose en eux sait que leur travail creuse le sillon de #trajectoires_insoutenables pour nos vies et pour la #Terre. Pourquoi alors n’y a-t-il pas plus d’ingénieurs qui désertent ? C’est la question que je me propose d’élucider dans ce livre, en me plaçant dans une perspective résolument #politique. Il serait en effet plus que souhaitable, pour eux, mais aussi pour nous tous, qu’ils refusent de se résigner, qu’ils cessent de nuire au plus vite, et pour cela qu’ils s’évadent de leurs cages dorées.

  • La lettre de motivation, une pièce illégale de plus en plus demandée aux futurs locataires | Slate.fr
    https://www.slate.fr/societe/immobilier-locataires-lettre-de-motivation-exigence-proprietaires-louer-appart

    Il fallait déjà un CDI, des garanties financières démesurées et une armée de garants. Pour louer un appartement, de plus en plus de propriétaires demandent désormais une lettre de motivation pour compléter le dossier. « Entre la densité dans les villes, la baisse des constructions, les résidences secondaires, la France connaît une crise du logement depuis le Covid-19 et les locations sont de plus en plus difficiles à trouver, analyse Juliette Mel, avocate au barreau de Paris, qui exerce au sein du cabinet M2J. Ça a permis aux propriétaires d’élever leur niveau d’exigences, notamment avec la lettre de motivation. »
    Cette pratique, très récente selon l’avocate, a cours dans les zones immobilières sous tension comme à Paris et sa couronne. Ces derniers temps, de nombreuses annonces exigeant ce nouveau document fleurissent sur les plateformes de location –comme pour un studio de 18 mètres carrés à Bordeaux proposé sur Leboncoin, qui a déclenché un tollé sur les réseaux sociaux. « Je ne veux pas louer à n’importe qui. Cette lettre est un critère qui m’est propre. Libre aux candidats de ne pas postuler », s’est défendu le propriétaire auprès du Figaro après la polémique.

    Trier les locataires 

    Soucieux d’avoir des locataires bons payeurs, les bailleurs souhaitent dorénavant plus que tout des profils stables et rassurants pour occuper leur logement. « Je pars du principe que les “dossiers” exigibles aux locataires ne permettent à aucun moment de savoir qui est la personne, et qu’une relation de confiance doit se nouer », surenchérit le propriétaire bordelais, qui insiste sur l’importance de critères moins froids que la seule solvabilité.
    « Je ne me base pas que sur ça mais ça me donne une première idée et ça m’aide dans ma sélection avant d’organiser les visites, ajoute Marcel, propriétaire de douze logements dans Paris et sa périphérie, interrogé par 20 Minutes. Le plus important pour moi, c’est l’orthographe et les formulations, on peut déjà voir si la personne est éduquée. »

    via @mona sur BS

    #logement #locataires #propriétaires #accès_au_logement #lettre_de_motivation #tri_social #gare_à_la_revanche

  • D’un prix Nobel à l’autre
    https://www.obsarm.info/spip.php?article671

    Sept ans après avoir accordé le prix Nobel de la paix à la campagne ICAN, le Comité Nobel de Norvège récidive avec l’édition 2024 décernée à la confédération japonaise des organisations de survivants des bombardements les 6 et 9 août 1945 des villes de Hiroshima et de Nagasaki, Nihon Hidankyo, pour ses actions « en faveur d’un monde sans #Armes_nucléaires et pour avoir démontré par des témoignages que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisées ». Leurs actions et leurs (…) #Lettre_aux_parlementaires

    / Armes nucléaires, #Non-prolifération, #Dissuasion

    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/lettre_parlementaire_2_2024_web.pdf

  • Ludwig Renn und sein Kinderbuch „Nobi“ : Wie woke war die DDR ?
    https://www.berliner-kurier.de/berlin/ludwig-renn-und-sein-kinderbuch-nobi-wie-woke-war-die-ddr-li.2249652


    Eine Illustration aus „Nobi “von Ludwig Renn, in der DDR erschienen. Kinderbuchverlag Berlin/Repro : Henseke

    Le communiste et commandant de la brigade internationale Ernst Thälmann Ludwig Renn (Arnold Friedrich Vieth von Golßenau) a vécu en #RDA comme auteur de livres de voyage et pour enfants. Son "Nobi" s’appellait initialement "Le nègre Nobi". Le mot "Neger" étant considéré de plus en plus désuète et raciste il disparu du titre après les premières éditions.

    Cet article évoque plusieurs exemples de la gestion des expressions jugées inadéquates en RDA.

    31.08.2024 - Bis heute wird über eine Geschichte gestritten, die in der DDR zur Schulbuch-Literatur gehörte. Es geht darum, wer das Wort „Neger“ aus dem Buchtitel gestrichen hat.

    Negerkuss, Mohrenstraße, Zigeunerschnitzel, Indianer: Es gibt immer mehr Wörter, die aus dem Sprachgebrauch verschwinden, weil sie eine rassistische Bedeutung haben, auch wenn sie oft gar nicht so gemeint sind. Es wird heftig darüber gestritten, viele fühlen sich bevormundet. Eines der Paradebeispiele in der Diskussion ist noch heute ein DDR-Kinderbuchklassiker, der einst Schulliteratur war. Ein Buch von Ludwig Renn: „Nobi“, 90 Seiten dünn.


    Spanischer Bürgerkrieg.- vlnr: Joris Ivens, Ernest Hemingway (mit Baskenmütze), Ludwig Renn (in Uniform)

    Nobi ist so eine Art ostdeutsche Variante von Mogli. Ein kleiner, schwarzer Junge, der tierische Freunde hat. Gingu, die Giftschlange. Mafuka, das Gorilla-Kind, Pongu, das Flusspferd. Es geht um Sklavenjäger und den Widerstand des Urwalds. Hunderttausende Kinder in der DDR haben das kurzweilige Buch gelesen und etwas über Afrika und seine Geschichte gelernt – kindgerecht erzählt.

    „Unautorisierte Eingriffe späterer Sprachwächter“

    In der Diskussion von heute geht es vor allem um den alten Titel des Buches – „Der Neger Nobi“. Im Internet gibt es erregte Diskussionen über die Verkürzung, die ersten beiden Worte wurden gestrichen, übrig blieb nur „Nobi“. In den 2000ern wurde das Buch im Eulenspiegelverlag neu aufgelegt.

    Geschimpft wird über die Wokeness unserer Zeit, die keinen Respekt vor geschichtlichen Zusammenhängen habe, über eine Sprachpolizei, die einem vorschreiben will, was man sagen darf und was nicht. Woke ist zu einem Schimpfwort geworden und bedeutet laut Duden eigentlich „in hohem Maß politisch wach und engagiert gegen (insbesondere rassistische, sexistische, soziale) Diskriminierung“.


    Die 19. Auflage von „Nobi“ in der DDR, Mitte der 70er-Jahre erschienen.Kinderbuchverlag Berlin/Repro Henseke

    „Das Original dieses Buches heißt ‚Der Neger Nobi‘, geschrieben von dem des Rassismus absolut unverdächtigen Schriftsteller Ludwig Renn, einem Mann mit ausgesprochen linken und sozialistischen Ansichten. Und nicht ‚Nobi‘“, schreibt ein User erregt im Internet. „Wer schützt eigentlich Texte ehrbarer Autoren vor unautorisierten Eingriffen späterer Sprachwächter? Wer schützt die deutsche Sprache vor bewussten Begriffs- und Bedeutungsverdrehern?“
    Die Sprachpolizei der DDR

    Doch wann ist der Buchtitel verändert worden, erst in den vergangenen Jahren? Ich habe die Geschichte auch in der Schule in Berlin-Köpenick gelesen und wusste, dass das Büchlein noch irgendwo versteckt in meinem Bücherregal steht. Bei meinen Büchern aus der Kinderzeit – höchstwahrscheinlich zwischen P wie Benno Pludra („Die Reise nach Sundevit“) und R wie Götz R. Richter („Die Nacht auf der Wanachi-Farm“). Siehe da, es ist noch da, die 19. Auflage, irgendwann zwischen 1974 und 1975 erschienen. Titel: „Nobi“, also schon damals ohne den Vorsatz „Der Neger“.

    Wenn also eine Sprachpolizei zugeschlagen hat, dann war es die der DDR. Schon seit 1962 (8. Auflage), sieben Jahre nach dem Erstdruck, erschien das Kinderbuch mit dem verkürzten Titel. Und das mit Einverständnis des Autors. Denn Ludwig Renn (geboren als Arnold Vieth von Golßenau), Offizier im Ersten Weltkrieg, später Kommunist und Spanienkämpfer, war auch in den 60ern noch ein angesehener, viel beschäftigter Autor, er starb erst 1979 in Berlin-Kaulsdorf. Und das Wort Neger war schon in den 60ern komplett aus der Zeit gefallen, schon damals ein herabwürdigendes Schimpfwort, das oft aber unbedacht, ohne nachzudenken, benutzt wurde.


    Ludwig Renn (links) mit dem polnischen Politiker Ignacy Loga-Sowiński (1954)Günther Weiß/Bundesarchiv/Wikimedia Commons

    Und ja, in der DDR gab es so etwas wie eine Sprachpolizei. Die hieß damals nur Abteilung „Agitation und Propaganda“, einmal in der Woche bekamen die Chefredakteure Anweisungen von oben, aus dem Politbüro der SED. Oft ging es dabei gar nicht um große Politik, sondern um Mangelwirtschaft, um religiöse Dinge. In den späten 80er-Jahren gab es in der BZ am Abend zum Beispiel die Anweisung, das Wort „Putte“ (Kindergestalt in Skulptur und Maler) nicht mehr zu schreiben. Grund: An den heruntergekommenen Hauseingängen der Vorkriegsaltbauten, in Prenzlauer Berg und Friedrichshain, waren eben diese Skulpturen meist kaputt. Und es hagelte jedes Mal Briefe von erbosten Lesern, wenn man auch nur das Wort Putte erwähnte, von Lesern, die sich darüber beschwerten, wie die DDR die Stadt zerfallen ließ.

    #DDR #lettres #racisme #langue #socialisme

  • Baudelaire : PAUVRE BELGIQUE - ARGUMENT DU LIVRE SUR LA BELGIQUE.
    https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Baudelaire_-_%C5%92uvres_posthumes,_III,_Conard,_1952.djvu/26


    Si vous cherchez de belle phrases pour vous plaindre de Bruxelles et de l’UE vous êtes sûr de les trouver ches Charles Baudelaire.

    Baudelaire - Œuvres posthumes, III, Conard, 1952.djvu/26

    Choix de titres : La vraie Belgique. La Belgique toute nue, La Belgique déshabillée. Une capitale pour rire, Une capitale de singes.

    Qu’il faut, quoi que dise Danton, toujours « emporter sa patrie à la semelle de ses souliers+ ».

    La France a l’air bien barbare, vue de près. Mais allez en Belgique, et vous deviendrez moins sévère pour votre paÿs.+
    ...
    Grand mérite à faire un livre sur la Belgique. Il s’agit d’être amusant en parlant de l’ennui, instructif en parlant du rien*.

    A faire un croquis de la Belgique, il y a, par <surcroît> compensation, cet avantage qu’on fait, en même temps, une caricature des sottises françaises+.

    Conspiration de la flatterie Européenne contre la Belgique. La Belgique, amoureuse de compliments, les prend toujours au sérieux*.

    Comme on chantait chez nous, il y a vingt ans, la liberté, la gloire et le bonheur des États Unis d’Amérique+ ! Sottise analogue à propos de la Belgique.

    Pourquoi les Français qui ont habité la Belgique ne disent pas la vérité sur ce paÿs. Parce que, en leur qualité de Français, ils ne peuvent pas avouer qu’ils ont été dupes*.

    Vers de Voltaire sur la Belgique+.

    Titres.

    La grotesque Belgique
    La vraie Belgique
    La Belgique toute nue
    La Belgique déshabillée

    Une Capitale pour rire
    Une grotesque Capitale
    La Capitale des Singes
    Une capitale de Singes.

    DÉBUT. [F’ 5]

    La France est sans doute un pays bien barbare. La
    Belgique aussi.

    La Civilisation s’est peut-être réfugiée chez quelque
    petite tribu non encore découverte.

    Prenons garde à la dangereuse faculté de généralisation
    des Parisiens.

    Nous avons peut-être dit trop de mal de la France.
    H faut toujours emporter sa patrie à la semelle de ses
    souliers. C’est un désinfectant.

    On craint ici de devenir bête, <Lenteur> Atmosphère
    de sommeil. Lenteur universelle. (Le Coureur du chemin
    de fer en est le symbole.)

    Le produit de la Carpe et du Lapin.
    Les Français <préfèrent> aiment mieux tromper <que>
    qu’avouer qu’ils l’ont été. Vanité française.

    Bruxelles. [F’ 6]

    DÉBUT.

    Avis, inutile pour les avisés.

    Le fin d’un écrit satyrique [sic’j, c’est d’abattre deux
    oiseaux avec une seule pierre. A faire un croquis de la
    Belgique, il y a <cet avant... >, par surcroît, cet avantage
    qu’on fait une caricature de la France.
    ...
    Dirons-nous que le monde est devenu pour moi in-habitable — ?
    ...
    Pour la triste ville où je suis ,
    C’est le séjour de l’ignorance,
    De la pesanteur, des ennuis ,
    De la stupide indifférence ,
    Un vieux pays d’obédience ,
    Privé d’esprit , rempli de foi.

    Voltaire, à Bruxelles, 1722.

    Les trois derniers mots sont de trop.
    ...
    <La prière de Joubert.>
    Les remerciements de Joubert.

    Dois-je remercier Dieu de m’avoir fait Français et non
    Belge ?

    2. Bruxelles. Physionomie de la Rue. [F’ 352 r" et v"]

    Premières impressions. On dit que chaque ville,
    chaque pays a son odeur. Paris, dit-on, sent ou sentait
    le chou aigre. Le Cap sent le mouton. H y a des îles
    tropicales qui sentent la rose, le musc ou l’huiIe de
    coco. La Russie sent le cuir. Ljon sent le charbon.
    L’Orient, en général, sent le musc et la charogne.
    Bruxelles sent le savon noir. Les chambres d’hôtel
    sentent le savon noir. Les hts sentent le savon noir.
    Les serviettes sentent le savon noir. Les trottoirs
    sentent le savon noir". Lavage des façades et des
    trottoirs, même quand il pleut à flots. Manie natio-
    nale, universelle.
    ...
    Bruxelles. [F’ 33+ « non classé »]

    Mœurs.
    Propreté belge.

    Esprit d’imitation chez les petites filles.
    Petites filles frottant, toute la journée, un petit bout
    de trottoir avec un petit chiffon. Futures ménagères.
    ...
    Pensionnats.

    Les Belges, <qui> qu’ils s’amusent ou qu’ils pensent,
    <sont> ressemblent toujours à un pensionnat — hommes,
    femmes, garçons, petites filles. —

    Les femmes même ne pissent qu’en bande. Elles vont
    en pisserie, comme dit Béroalde.

    Mon combat contre une bande de dames bruxelloises
    en ribote.
    ...
    Ce qui vous manque, c’est le fleuve, non remplacé par
    les canaux.
    -- Une ville sans fleuve.
    Et puis les montées perpétuelles empêchent la flânerie.
    ...
    Bruxelles. [F’ 3i]

    Traits généraux.

    Les Belges sont un peuple sifïïeur, comme les sots
    oiseaux. Ce qu’ils sifflent, ce n’est pas des airs.

    Vigoureuse projection du sifflement. Mes oreilles
    déchirées.

    C’est une habitude d’enfance incurable.

    Affreuse laideur des enfants. Pouilleux, crasseux, mor-
    veux, ignobles.

    Laideur et saleté. Même propres, ils seraient encore
    hideux.

    Peuple sifïïeur et qui rit sans motif, aux éclats. Signe
    de crétinisme.
    ...

    Tous les Belges, sans exception, ont le < cerveau vide
    cerveau > crâne vide.

    ...

    Bruxelles.

    Tous les visages belges ont quelque chose de sombre,
    de farouche ou de défiant, les uns, visages de sacristains,
    les autres de sauvages.

    Stupidité menaçante. ) . . . ,

    Le mot de Matunn. "- ’ •’ -’

    La démarche, à la fois précipitée, inconsidérée, et indé-
    cise, occupant naturellement beaucoup de place.

    Abondance de bossus.

    etc.

    https://fr.wikisource.org/w/index.php?title=Page:Baudelaire_-_%C5%92uvres_posthumes,_III,_Conard,_1952.djvu/41&action=edit&redlink=1

    #France #Belgique #histoire #lettres #nationalisme #wtf

  • Der Autor Tschernyschewskij wurde vor 180 Jahren geboren: Erfolgsstory des utopischen Romans „Was tun?“
    https://www.berliner-zeitung.de/der-autor-tschernyschewskij-wurde-vor-180-jahren-geboren-erfolgssto


    Le nihilisme est une invention russe. Et alors?

    23.7.2008 - Kein Roman von Turgenjew, kein Werk von Tolstoj habe einen so tiefen Einfluss auf die russische Jugend ausgeübt wie Nikolaj Tschernyschewskijs Roman „Was tun?“, urteilte der russische Anarchist Pjotr Kropotkin.

    Tschernyschewskijs programmatischer Roman, der gleich nach Erscheinen 1863 in Russland verboten wurde, wäre heute ein Bestseller geworden; seine Abschrift kursierte im Untergrund und sein Autor war populär wie Paulo Coelho. Zwar ist der Vergleich gewagt, der weltanschauliche Gegensatz könnte konträrer nicht sein; nicht die spirituelle Suche nach innerer, sondern die nach äußerer Freiheit bestimmten Tschernyschewskijs Denken, seine Ideen zur Umgestaltung der Gesellschaft orientierten sich an der Dialektik Hegels, an den französischen Sozialutopien Saint-Simons, Blancs und Fouriers und am Materialismus Ludwig Feuerbachs. Aber etwas Wesentliches ist Tschernyschewskij und Coelho dennoch gemeinsam: Nicht literarisches Genie, sondern das Schreiben aus dem inneren Auftrag, die Menschen glücklicher zu machen, begründet ihre Wirkung.Auf dem Fundament der säkularisierten Erlösungsreligion werden Strategien für das Glück im Diesseits entwickelt, auch wenn die Fragen im autokratischen Russland des 19. Jahrhunderts andere waren als die einer globalen Massengesellschaft.

    Unser Glück ist unmöglich ohne das Glück der anderen, lautet ein Schlüsselsatz aus „Was tun?“, das den Untertitel „Aus Erzählungen von neuen Menschen“ trägt und ein ethisches Konzept auf der Basis des „vernünftigen Egoismus“ enthält: Vernünftig sind vorteilhafte oder befriedigende Handlungen, allerdings unter der Prämisse, dass das Glück anderer die größte Befriedigung verschaffe - ein christlich anmutendes Motto zu einem Buch, das in tiefer Überzeugung von der propagierten Vision einer besseren Welt verfa sst ist. Denn, so lautet die Antwort auf „Was tun?“, erst die Veränderung der gesellschaftlichen Verhältnisse kann das Gute im Menschen wirksam werden lassen.Erzählt wird die Geschichte der Wera Pawlowna, die der Medizinstudent Lopuchow vor einer arrangierten Ehe bewahrt und den Fesseln ihrer despotischen Familie entreißt, indem er sie „entführt“ und heiratet. Um ihr die Selbstbestimmung über ihr Leben zu ermöglichen, leben die beiden wie Geschwister in getrennten Zimmern, Lopuchow berät seine Frau bei ihrer Lektüre und respektiert ihren Wunsch nach finanzieller Eigenständigkeit, indem er sie bei der Gründung einer Näherinnen-Genossenschaft unterstützt. Als sie sich in seinen besten Freund, den Arzt Kirsanow verliebt, ermöglicht er den beiden selbstlos das Eheglück und begeht dazu zum Schein Selbstmord. Lopuchow taucht später unter neuem Namen wieder in Petersburg auf und heiratet eine Genossin aus der Schneiderwerkstatt, die beiden Familien leben fortan unter einem Dach nach den Idealen der „neuen Menschen“.

    Der Diskurs über politische und soziale Fragen erfolgte angesichts der rigiden Zensur über die Literaturkritik in den so genannten „dicken Journalen“. In einem solchen, dem „Zeitgenossen“, wurde „Was tun?“ 1863 abgedruckt. Sein Autor hatte den Roman als politischer Häftling der berüchtigten Peter-Pauls-Festung in St. Petersburg geschrieben; das herausgeschmuggelte Manuskript hatte versehentlich die Zensur passiert und wurde sofort nach Erscheinen verboten. Die radikale Utopie von „Was tun?“ wurde zur Bibel der „Nihilisten“. Die revolutionäre Jugend eiferte den Vorbildern aus „Was tun?“ nach. In Scharen zog sie in den 1870er-Jahren aufs Land, um die bäuerliche Bevölkerung aufzuklären, gründete Sonntagsschulen und Kooperativen, lebte in Kommunen und schloss fiktive Ehen.Nikolaj Tschernyschewskij wurde am 24. Juli 1828 in Saratow geboren und stammte aus einer armen Popenfamilie. Er besuchte das Priesterseminar in Saratow, studierte in Petersburg Literatur und Philosophie und übernahm dort die Redaktion des „Zeitgenossen“, der einflussreichsten Literaturzeitschrift seiner Zeit. Als einer der ersten aus bürgerlichen Verhältnissen eroberte er sich einen Platz innerhalb der bis dahin aristokratisch dominierten Intelligenz. An seiner Figur entzündete sich der Konflikt zwischen zwei Generationen, wie ihn Turgenjew in seinem Roman „Väter und Söhne“ beschrieb und Dostojewskij in den „Dämonen“ aufgriff: zwischen den aristokratischen Liberalen der 1840er-Jahre und den radikalen Demokraten der 1860-Jahre, den nicht-adeligen „Rasnotschinzy“ (Vertreter unterschiedlicher „Ränge“). Diesen ging die politische Opposition gegen die Autokratie nicht weit genug. In seiner Aufsehen erregenden Dissertation „Die ästhetischen Beziehungen der Kunst zur Wirklichkeit“ (1855) verwarf Tschernyschewskij die idealistische Ästhetik: Schön ist, „worin wir das Leben so sehen, wie es unserer Meinung nach sein soll“. Die Aufgabe der Kunst dürfe sich nicht auf Ästhetik beschränken, es ginge darum, die Realität abzubilden, zu erklären und zu bewerten.1862 wurde Tschernyschewskij verhaftet und nach zweijähriger Untersuchungshaft nach Sibirien verbannt. Erst 1889 wurde ihm die Rückkehr nach Saratow gestattet, wo er im selben Jahr starb.

    Der Titel seines Romans wird mittlerweile mit einem anderen Autor in Verbindung gebracht, mit Lenins 1902 verfasstem Hauptwerk. Entliehen hatte dieser den Titel bei Tschernyschewskij, von dem er sagte, er habe ihn „am Anfang seines revolutionären Weges von Grund auf geistig umgepflügt“.Heute wirkt die lebensfremde Utopie in „Was tun?“ naiv und zugleich ungeheuer modern, insbesondere in der radikalen Forderung nach Gleichberechtigung der Geschlechter. Autonome Frauengruppen, Kommunen, Experimente gesellschaftlicher Aufklärung in der Arbeiterschaft: So manches bereits in Russland erprobte Konzept wurde hundert Jahre später in der Studentenbewegung aufgegriffen.

    #Russie #culture #lettres #nihilistes #Lénine #Nikolaï_Tchernychevski

  • Wolfgang Brauer : Nachdenken über Bodo Uhse
    https://das-blaettchen.de/2013/07/nachdenken-ueber-bodo-uhse-25720.html

    Je découvre Bodo Uhse dans cette Liste d’anciens membres du NSDAP politiquement actifs après 1945 alors qu’il n’a rien en commun avec les profiteurs et du régime nazi et du capitalisme allemand après 1945 .
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Liste_ehemaliger_NSDAP-Mitglieder,_die_nach_Mai_1945_politisch_t%C3%

    L’avoir incorporé dans cette collection de criminels jamais condamnés est une infamie de la part des auteurs de l’encyclopédie en ligne . Uhse est un combattant contre le régime nazi avant même sa fondation. Il est au contraire un homme exemplaire pour la quête de justice de la génération perdue entre deux guerres mondiales.

    A partir de 1921 il cotoie les futurs criminels nazis de première catégorie. En 1930 déjà il est exclu du parti après s’être battu en vain pour les positions socialistes au sein d’un parti qui se rapproche de plus en plus des industriels et militaires réactionnaires.

    C"est un héro tragique brisé à la fin de sa vie par la découverte des crimes du stalinisme.

    8.7.2013 von Wolfgang Brauer -Mir fehlte ein Band seiner „Gesammelten Werke“, und ich war mir sicher, bei meinem Buchhändler, der eine herrlich verkramte Antiquariatsecke in seinem Laden hat, müsste ich fündig werden. „Uhse? Von dem habe ich erst einen ganzen Berg weggeworfen. Keiner will den mehr haben…“ Bodo Uhse ist tatsächlich nicht „en vogue“ – letztmalig wurde 1992 eines seiner Bücher neu herausgegeben: „Söldner und Soldat“ im Aufbau-Taschenbuchverlag.
    Bodo Uhse gehörte zu der Generation, in die Schule, Elternhaus und jugendbündlerische Erfahrungen den Keim einer kriegerischen Todessehnsucht überaus erfolgreich gesät hatten. „Und Opfer zu bringen war unseres Daseins Sinn“, lässt er seinen Helden im Roman „Wir Söhne“ (1948) philosophieren. Für den ersten großen Opfergang kam Bodo Uhse aufgrund seines Geburtsjahres 1904 zu spät. Für die Teilnahme am Kapp-Putsch reichte es aber. 1921 trat er dem „Bund Oberland“ bei – einem rechtsextremen Wehrverband, der von der Schlacht um den Annaberg in Oberschlesien bis zum „Ruhrkampf“ und dem Hitler-Ludendorff-Putsch in diverse blutige Auseinandersetzungen der jungen Republik verwickelt war. Die Mitgliederliste des Bundes liest sich von „H“ wie Himmler bis „R“ wie Reinefarth, dem Schlächter von Warschau, wie ein „Who is Who“ der späteren SS-Elite. 1927 trat Uhse der NSDAP bei und schloss sich dem Kreis um die Brüder Otto und Gregor Strasser an. Zunächst in Ingolstadt, dann ein Jahr später in Itzehoe wurde er Chefredakteur nationalsozialistischer Lokalblätter. 1929 zog er mit NSDAP-Mandat in den Stadtrat der schleswig-holsteinischen Stadt ein. Hier fand er Kontakt zur radikalen Landvolk-Bewegung, deren Itzehoer Zeitung Das Landvolk ein unmittelbares Konkurrenzblatt zur von ihm besorgten Schleswig-Holsteinischen Tageszeitung war. Beim Landvolk mischte übrigens Ernst von Salomon mit, zu dem Uhse noch in den 1950er Jahren Kontakt hielt. Die Auseinandersetzung mit dieser Bauernbewegung, die sich zuvörderst gegen Zwangsversteigerungen in Not geratener Höfe und als unverhältnismäßig angesehene Besteuerungen richtete und zunehmend militante Formen bis hin zu terroristischen Aktionen annahm, muss Uhse tief beeindruckt haben. Deren Aktionen passten allerdings mitnichten in das strategische Konzept der NSDAP-Führung, die sich in jener Zeit, nach dem Niedergang der Mittzwanziger Jahre kaum wieder konsolidiert, diversen Verbotsgefahren ausgesetzt sah.
    Im August 1930 war Uhse aus der Partei ausgeschlossen worden, er war dem Braunen Haus inzwischen zu „links“. Ihren Höhepunkt fand Hitlers Buhlen um einen ziviler erscheinenden Anstrich im „Legalitätseid“ vom 25. September 1930 vor dem Leipziger Reichsgericht. Er versicherte, ausschließlich mit „legalen Mitteln“ die Macht erlangen zu wollen. Adolf Hitler war als Zeuge im Prozess gegen drei Ulmer Reichswehroffiziere geladen worden, denen konspirative NSDAP-Aktivitäten in der Reichswehr vorgeworfen wurden. Einer von diesen war der Leutnant Richard Scheringer.
    Uhse sollte wenig später in dem von Josef („Beppo“) Römer geleiteten „Aufbruch-Kreis“ (samt der gleichnamigen Zeitschrift 1931 gegründet) „im Sinne des Leutnants Scheringer“ (so der Untertitel des Aufbruch) daran mitarbeiten, national gesinnte Offiziere der Reichswehr und Angehörige des „linken“ NSDAP-Flügels zum Übertritt zur KPD zu bewegen. Römer war übrigens auch Mitglied des „Bundes Oberland“ gewesen. Als spiritus rector des Aufbruch betätigte sich ein ehemaliger Berufsoffizier, der unter seinem Autorennamen Ludwig Renn Weltruhm erlangen sollte.
    Die schleswig-holsteinischen Ereignisse fanden insgesamt in drei sehr unterschiedlichen Romanen ihren Niederschlag. 1931 veröffentlichte Hans Fallada sein Buch „Bauern, Bonzen und Bomben“, Ernst von Salomon 1932 eine stark autobiographisch gefärbte Darstellung der Rebellion unter dem Titel „Die Stadt“. Auch Bodo Uhse thematisierte die Landvolk-Bewegung, verbunden mit seinem politischen Seitenwechsel, im schon erwähnten „Söldner und Soldat“.
    Das Buch konnte erst 1935 erscheinen. Inzwischen war der Autor KPD-Mitglied. Mit Ausbruch des Spanischen Bürgerkrieges kämpfte Uhse bei den Internationalen Brigaden. In der 11. Brigade, deren Stabschef war Renn, war er ab 1937 als Politkommissar im Einsatz. Nicht nur die spanischen Erfahrungen verarbeitete Uhse im Roman „Leutnant Bertram“. „Warnen wollte ich mit dem Buche, warnen vor dem Krieg, dem Überfall, zu dem man sich in Deutschland rüstete.“ So beschrieb er seine Absichten in der Erzählung „Ein Ferientag zwischen zwei Kriegen“, die 1935 im französischen Exil entstand. Mit der Warnung wurde es nichts, das Buch erschien erst, als der große Krieg schon im Gange war.
    „Leutnant Bertram“ ist ein schwieriges Buch. Uhse versucht eine literarische Gratwanderung zwischen klassischem Entwicklungsroman und einem breiten Gesellschaftspanorama Nazi-Deutschlands. Letzteres gelang eigentlich nur Anna Seghers mit dem „Siebten Kreuz“. Und eine „Entwicklung“ gesteht der Autor seinem Titelhelden erst ganz am Ende des Romans zu, als dieser – Pilot der „Legion Condor“ – vom eigenen Staffelkommandeur nach dem Ausstieg aus dem brennenden Flugzeug fast zusammengeschossen, von republikanischen Soldaten aufgelesen, sich den zornigen Fragen des Polit-Kommissars Hein Sommerwand stellen muss. Bis zu diesem Zeitpunkt bleibt Bertram der klassische Anti-Held, ein kalter Routinier des Mordens. Selbst größeren Fieslingen unter dem Personal seines Romans billigt der Autor mehr Empathie-Spielräume zu. Es scheint, als fokussierte Uhse in der Gestalt Bertrams eine abgrundtiefe Enttäuschung über das Versagen seiner ehemaligen Kameraden, die eben nicht seinem Weg nachfolgten, sondern aktive Mittäter Hitlers wurden. Damit zeigt der späte Wandel in der Haltung des Leutnants Bertram prophetische Züge. Der „militärische Widerstand“ gegen Hitler schritt erst zur Tat, als eigentlich schon alles zu spät war – im Erscheinungsjahr des „Leutnants Bertram“ 1944.
    Zehn Jahre später erschien der erste Band der als Trilogie über den antifaschistischen Widerstand und den Kampf der Sowjetunion geplanten „Patrioten“. Zum Zeitpunkt des Erscheinens lebte Bodo Uhse in der DDR. Auch er kehrte erst 1948 aus dem mexikanischen Exil zurück und war mit diversesten Ämtern fest im kulturpolitischen Leben des Landes verankert. Allerdings von den moskauhörigen Genossen seiner Partei immer misstrauisch beäugt: Er kam aus dem falschen Exil, hatte die falsche Herkunft, pflegte die falschen Freundschaften und eine falsche Lebensweise – seine amerikanische Ehefrau Alma hielt ein Reitpferd… –, und überhaupt pflegte er ziemlich kosmopolitische Ansichten. Gleich anderen hatte ihn die „Geheimrede“ Chruschtschows auf dem XX. Parteitag der KPdSU in tiefe Selbstzweifel gestürzt. Übrigens auch literarisch: Das Konzept der „Patrioten“ war so nicht mehr durchhaltbar.
    Es war nur konsequent, dass auch Uhse in den Strudel der Ereignisse um den Janka-Prozess geriet. Auf der Kulturkonferenz der SED im Oktober 1957 – Dieter Schiller bezeichnete diese einmal als Veranstaltung zum Zwecke der „Disziplinierung der Intelligenz“ – musste er Abbitte leisten. „Selbstkritik üben“ nannte man das.
    Kurze Zeit durfte Uhse in der Nachfolge Jankas den Aufbau-Verlag leiten. Das Amt verlor er aber genauso rasch, wie er es bekommen hatte. Die kulturpolitische Zeitschrift Aufbau, in die er viel Kraft investiert hatte, wurde 1958 eingestellt. Die Ehe zerbrach, und Alma ging mit den Kindern zurück in die USA. Hinzu kamen erhebliche gesundheitliche Probleme, die auch alkoholbedingt waren.
    Am Ende der 1950er Jahre war Bodo Uhse ein gebrochener Mann, der aber immer wieder versuchte, sich gegen seinen künstlerischen Niedergang zu stemmen: Die Erzählung „Sonntagsträumerei in der Alameda“ (1961) gehört zu den eindrucksvollsten Zeugnissen deutscher Erzählkunst des 20. Jahrhunderts. Und sie ist ein trotziges „Und sie bewegt sich doch!“ an die Adresse einer kunstfeindlichen Parteibürokratie.
    Bodo Uhse starb vor fünfzig Jahren, am 2. Juli 1963.
    „Ungeduldig forderten wir Einlaß in die Welt, die gerade zusammenbrach“, fasst er die Antriebe seiner Generation, für die die Welt der Erwachsenen keinen Platz bot, in „Wir Söhne“ zusammen. Diese jungen Leute landeten in ihrer Mehrzahl in der Gefolgschaft der Faschisten.
    Das Gefühl des Nichtgebrauchtwerdens ist heute wieder immanenter Bestandteil jugendlichen Welterlebens in Europa.

    #Allemagne #histoire #nazis #communisme #lettres

  • Out of sight, out of mind : EU planning to offshore asylum applications ?

    In a letter sent to EU heads of state last month, European Commission president #Ursula_von_der_Leyen named 2024 “a landmark year for EU migration and asylum policy,” but noted that the agreement on new legislation “is not the end.” She went on to refer to the possibility of “tackling asylum applications further from the EU external border,” describing it as an idea “which will certainly deserve our attention.”

    “Safe havens”

    The idea of offshoring asylum applications has come in and out of vogue in Europe over the last two decades. In the early 2000s, a number of states wanted camps established in Albania and Ukraine, with the Blair government’s “safe haven” proposals providing an inspiration to other governments in the EU.

    The idea has come back with a bang in the last few years, with the UK attempting to deport asylum-seekers to Rwanda (a plan now shelved), and EU governments noting their approval for similar schemes.

    Austria plays a key role in the externalisation of border and migration controls to the Balkans, and the country’s interior minister has called on the EU to introduce “asylum procedures in safe third countries,” referring to “a model that Denmark and Great Britain are also following.” Denmark adopted their own Rwanda plan, but that was suspended last year.

    “Innovative strategies”

    Now the idea has made it to the top of the EU’s political pyramid.

    “Many Member States are looking at innovative strategies to prevent irregular migration by tackling asylum applications further from the EU external border,” says von der Leyen’s letter (pdf).

    “There are ongoing reflections on ideas which will certainly deserve our attention when our next institutional cycle is under way,” it continues, suggesting that the intention is to get working on plans quickly from September onwards.

    The news comes just as almost 100 organisations, including Statewatch, have published a statement calling on EU institutions and member states to uphold the right to asylum in Europe, underlining that attempts to outsource asylum processing have caused “immeasurable human suffering and rights violations.”

    Von der Leyen goes on to indicate that the offshoring of asylum applications may be tacked onto existing migration control initiatives: “Building on experience with the emergency transit mechanisms or the 1:1, we can work upstream on migratory routes and ways of developing these models further.”

    The phrase “the 1:1” refers to the intended human trading scheme introduced by the 2016 EU-Turkey deal: “For every Syrian being returned to Turkey from Greek islands, another Syrian will be resettled from Turkey to the EU.” In a seven-year period, up to May 2023, fewer than 40,000 people were resettled under the scheme, while tens of thousands of people remained trapped in Greek camps awaiting their intended removal to Turkey.

    The current Commission president, who is soon likely to be elected for a second five-year term, goes on to say that the EU can “draw on the route-based approach being developed by UNHCR and IOM,” allowing the EU to “support the setting up of functioning national asylum systems in partner countries while strengthening our cooperation on returns to countries of origin.” In short: someone else should take care of the problem.

    These efforts will be bolstered by the new Asylum Procedure Regulation, says the letter, with the Commission considering “how to better work in synergy with future designated safe third countries.”

    “Hybrid attacks”

    The letter closes with a consideration of the use of so-called “hybrid attacks” by the EU’s geopolitical enemies.

    “When I was in Lappeenranta [in Finland] in April, it was clear that Russia’s actions at the border with Finland, or those of Belarus at the border with Poland, Latvia and Lithuania, are hybrid attacks aimed at undermining the security of our external borders, as well as that of the border regions and our citizens,” von der Leyen writes.

    The Commission president goes on to suggest that more legislation may be forthcoming on the topic, further reinforcing the security approach to migration, despite the EU having only just approved rules on the issue, where the term used is “instrumentalisation of migrants.”

    “We will therefore need to continue reflecting on strengthening the EU’s legal framework to provide for an appropriate response not only from a migration but also from a security perspective in line with the Treaties,” says the letter.

    The need for new legislation is also hinted at in the “strategic agenda” adopted by the European Council at the end of June, the same meeting to which von der Leyen’s letter was addressed.

    That document states the European Council’s intention to “find joint solutions to the security threat of instrumentalised migration.”

    As for the people targeted by all these initiatives, they are barely mentioned in the letter – but von der Leyen notes that the Commission is “conscious of the need… to enable durable solutions to be found for the migrants themselves.”

    It might be remarked, however, that “solutions” will likely only be considered “durable” to the EU if they are outside its territory.

    https://www.statewatch.org/news/2024/july/out-of-sight-out-of-mind-eu-planning-to-offshore-asylum-applications
    #lettre #migrations #asile #réfugiés #externalisation #frontières #safe_havens #ports_sûrs #Tony_Blair #Albanie #Rwanda #pays_tiers #pays_tiers_sûrs #Autriche #Balkans #route_des_Balkans #Danemark #innovations #accord_UE-Turquie #1:1 #IOM #OIM #HCR #hybrid_attacks #attaques_hybrides #géopolitique #Russie #Biélorussie #frontières_extérieures #instrumentalisation #menaces_sécuritaires

    • Comme toujours, Allan BARTE a tout résumé !


      « Unique dans le monde démocratique : le président refuse de reconnaître le résultat des urnes qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des votes et des sièges à l’Assemblée. C’est le retour du droit de veto royal sur le suffrage universel. Il prétend donner du temps pour former une autre coalition par magouilles après les élections ! C’est le retour des intrigues de la IVe République. Ça suffit. Il doit s’incliner et appeler le Nouveau Front Populaire. C’est tout simplement la démocratie. » Jlm

    • Vers un coup d’état légal ? Point d’étape
      https://contre-attaque.net/2024/07/10/vers-un-coup-detat-legal-point-detape

      Il est désormais évident pour tout le monde que Macron voulait gouverner avec le RN. Il a dissout l’Assemblée au moment où l’extrême droite venait de réaliser le plus gros score de son histoire alors que la gauche était en miettes, a lancé une campagne éclair au début de l’été, et savait que l’empire médiatique ferait campagne pour Bardella.

      Macron étant allé au bout de ce que la Cinquième République lui permettait en terme d’autoritarisme, de passage en force et de casse sociale, il avait besoin d’une cohabitation avec l’extrême droite, dont il partage quasiment toutes les idées, pour aller plus loin. Mais le plan ne s’est pas passé comme prévu. Maintenant, le pouvoir tente un coup d’Etat légal, pendant qu’une partie de la gauche annonce déjà qu’elle trahira. Point d’étape ce 10 juillet, 3 jours après le scrutin.

      Déni de démocratie

      Macron refuse de prendre la parole depuis dimanche, comme un enfant qui fait un caprice et reste enfermé dans sa chambre.

      Lundi, il a rejeté la démission de Gabriel Attal. Une anomalie, car après une telle défaite électorale, un gouvernement ne peut pas rester en place. Pourtant, tous les ministres continuent à travailler comme avant, les projets de lois continuent d’être examinées… Macron, en bon trumpiste, fait comme s’il n’y avait pas eu d’élection.

      Un politiste s’alarme dans Le Monde. Selon lui, Emmanuel Macron « refuse de reconnaître sa propre défaite ». Des constitutionnalistes – juristes experts de la Constitution – sont tout aussi inquiets : « Cette décision est constitutionnellement incompréhensible et démocratiquement irresponsable », déclare Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille. Que pouvions nous attendre d’autre d’un manager sociopathe élu à deux reprises grâce à un braquage électoral, et qui gouvernait à coups de 49.3 et de grenades ? Nous le savions, c’est confirmé : nous avons un forcené autocratique à l’Élysée.

      Diner avec les fascistes

      Thierry Solère est au cœur de la machine macroniste : ancien député LR, proche d’Édouard Philippe, entré en même temps que l’ancien Premier ministre en macronie, il est conseiller politique à l’Élysée. Cet homme organise, avec Édouard Philippe, des rencontres secrètes entre Marine Le Pen, Jordan Bardella et des représentants du camp présidentiel depuis des semaines.

      Libération révèle que « la dernière fois que Jordan Bardella a été vu dans la rue où réside Thierry Solère remonte au 12 juin, soit trois jours après la dissolution ». Les macronistes et les fascistes préparaient ensemble la transition vers une coalition néofasciste à l’issue des élections.

      Embêté par ces révélations, Édouard Philippe a reconnu mardi soir l’existence de ces diners mondains, en prétendant qu’ils avaient permis de discuter de « désaccords ». Comme s’il y avait besoin de manger du homard dans la maison d’un copain pour connaitre un désaccord.

      C’est le même Édouard Philippe qui a passé la campagne a exclure la France Insoumise du « barrage républicain », à dire qu’« aucune voix ne doit se porter sur les candidats de la France insoumise » et à répéter que la gauche était le vrai danger. La manœuvre est à présent limpide. Et son clan veut, malgré sa défaite électorale, une coalition du RN à Renaissance.

      Des élections ? Quelles élections ?

      Xavier Bertrand, dirigeant des Républicains, dit à la télévision : « Si on veut mettre un coup d’arrêt à Jean-Luc Mélenchon et à La France Insoumise, la seule solution, c’est un gouvernement d’urgence nationale dirigé par les Républicains ».

      Darmanin sillonne les médias de Bolloré ce mercredi pour déclarer : « les électeurs RN veulent davantage de fermeté. Je suis leur homme ». Le même appelle à « gouverner à droite » et à « ne pas avoir de coalition avec la France insoumise et le Front populaire ». Les députés LR étudient la piste d’un « pacte législatif » avec le camp présidentiel. Pendant ce temps, le MEDEF a fait une tribune contre le Front Populaire adressée à Macron.

      Tout est comme s’il n’y avait pas eu d’élection ni de victoire du Front Populaire. Nos dirigeants « républicains » sont tous des fascistes en puissance, qui se revendiquent de la démocratie quand elle les avantage mais qui la nient totalement dans le cas contraire.

      Et que dire des médias ? Si le RN l’avait emporté dimanche, même sans majorité absolue, toutes les chaines parleraient d’une victoire idéologique de Le Pen, leurs éditorialistes répéteraient qu’il faut « écouter les français », respecter le verdict des urnes, répondre à la demande de sécurité et lutter contre l’immigration.

      Qu’avons nous entendu depuis la victoire du Front Populaire ? Un seul chroniqueur a-t-il évoqué l’immense soif de justice sociale qui s’est exprimée ? Les médias sont-ils revenus sur les réformes néolibérales rejetées par la population ? Non, pas une seule fois. Le message du pouvoir est : faisons comme s’il n’y avait jamais eu d’élection.

      Socialistes et communistes ont déjà trahi

      Johanna Rolland, maire de Nantes et négociatrice du PS, se disait mardi « ouverte » à une coalition avec les « macronistes de gauche » et ajoutait « nous sommes clairs mais pas sectaires ». Il paraît qu’il existe des poissons volants. En revanche, les macronistes « de gauche » n’existent que dans le cerveau perturbé des socialistes.

      Le PS a réalisé le braquage du siècle. 2% à la dernière présidentielle, un parti quasiment rayé de la carte. Grâce au Front Populaire et à l’alliance avec la France Insoumise, il vient de doubler ses élus. C’est le retour de François Hollande, qui était tellement détesté qu’il n’a pas pu se représenter en 2017. Le Front Populaire est un cadeau inespéré pour ce parti de la traitrise. Les socialistes sont-ils reconnaissants ? Pas du tout. À présent, ils tentent de recruter des députés non inscrits pour gonfler leur groupe et organiser un coup d’état au sein du Front Populaire, pour imposer un Premier Ministre socialiste. Continuer à faire confiance au PS en 2024 est suicidaire ou masochiste.

      Même son de cloche du côté du PCF. Fabien Roussel n’a même pas été capable d’être élu député, mais on le voit partout à la télévision pour cogner la France Insoumise. Jamais un politicien représentant aussi peu de voix aura été autant médiatisé.

      Pire, un enregistrement pris dans l’entre-deux tour le montre en train de négocier avec la droite, et dire au téléphone : « Moi j’ai eu Darmanin, j’ai eu Véran. Le plus simple c’est de faire sans les insoumis », « est-ce que sans les insoumis, on est un poids suffisant pour que ça fasse une majorité avec les autres ? » et « si ça, ça forme une majorité, quel contenu on lui donne, qui dirige ? »

      Le soir même du 7 juillet, il publiait une vidéo avec Glucksmann, qui ne représente rien non plus mais est lui aussi surmédiatisé, où les deux hommes déclarent : « Nous sommes totalement prêts, ouverts, et on va apaiser ce pays. Dans le dialogue ». Apaiser, ça veut dire renoncer aux mesures de gauche.

      Tout sauf Mélenchon

      Les macronistes préparent une coalition. « Nous allons travailler avec l’ensemble des groupes de l’ancienne majorité présidentielle » annonce le macroniste Sylvain Maillard : « Nous allons créer une alliance avec une majorité relative pour les trois prochaines années ».

      Sa collègue Maud Bregeon estime « un gouvernement incluant LFI, tout comme l’application du programme délétère du NFP, devra être censuré dans la foulée ». Même chose pour l’autre macroniste Benjamin Haddad : en cas de « gouvernement avec le moindre ministre insoumis », il « votera la motion de censure ». Idem pour leur camarade Mathieu Lefebvre : « Un gouvernement comprenant un seul membre de la France Insoumise ? Inscription immédiate dans l’opposition parlementaire et motion de censure dans l’heure ».

      Résumons

      Le clan Darmanin et Philippe veut une coalition avec l’extrême droite. Les « macronistes modérés », élus grâce aux voix de la gauche, comptent empêcher tout gouvernement de gauche en dépit des résultats électoraux. Et Macron l’autocrate se tait, maltraite la Constitution et prépare un sale coup. [voir ci-dessus sa lettre aux français.es ]

      Tout ce petit monde piétine le verdict des urnes. Et jusqu’au sein du Front Populaire, le PS et le PC ont déjà trahi. Comme nous le disions, le seul barrage, c’est la rue. Nos destins sont trop précieux pour les laisser entre les mains de tels dangers publics.

    • Offensive anti-démocratique
      Coup de force : Macron tente de faire barrage au NFP en fixant les conditions du prochain gouvernement

      Dans une lettre envoyée à la presse régionale, le Président fixe les conditions pour la nomination d’un nouveau premier ministre, qui devra émaner selon lui d’une coalition majoritaire. Un coup de force totalement anti-démocratique pour se replacer au centre du jeu. | Paul Morao

      Ces derniers jours, la question de la composition du prochain gouvernement agite le débat politique en France. Après des législatives remportées par la gauche, sans que celle-ci ne parvienne à obtenir une majorité absolue, le NFP demande à gouverner. En face, la macronie et la droite tentent de dessiner des scénarios alternatifs, entre projet de grande coalition et projet d’alliance Ensemble-LR. Une situation d’indétermination face à laquelle Emmanuel Macron a décidé d’intervenir ce mercredi dans une lettre transmise à la PQR.

      Malgré la défaite de son camp aux législatives, celui-ci y appelle à un accord de « l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’Etat de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l’indépendance française » pour « bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle ». Battu aux législatives, Macron fait de cette perspective la condition pour la nomination du prochain Premier ministre, imposant ainsi sa volonté de façon totalement bonapartiste et anti-démocratique. Une position qui va jusqu’à s’immiscer dans le programme du futur gouvernement, en expliquant que celui-ci « devra se construire autour de quelques grands principes pour le pays, de valeurs républicaines claires et partagées, d’un projet pragmatique et lisible et prendre en compte les préoccupations que vous avez exprimées au moment des élections. »

      L’annonce vise non seulement à faire barrage à un gouvernement Nouveau Front Populaire, réclamé par la gauche, mais également à maintenir au pouvoir le gouvernement actuel jusqu’à l’émergence d’une coalition. Il s’agit d’un coup de force qui doit être dénoncé largement. Plus affaibli que jamais, minoritaire dans le pays, Macron continue de vouloir dicter qui peut gouverner, en s’appuyant pour cela sur les rouages anti-démocratiques de la Vème République et les attributions qu’elle confère au Président de la République.

      Cependant, si cette politique est rendue possible, c’est également grâce à la politique de désistements systématiques dans l’entre-deux tours au nom de la lutte contre l’extrême-droite, au profit de figures aussi réactionnaires que Elisabeth Borne ou Gérald Darmanin, désormais ennemi numéro 1 du NFP sur les plateaux télés. Plébiscité par toutes les forces de la gauche, ce « front républicain » a permis à Macron, malgré la haine qu’il suscite dans le pays, de sauver les meubles aux législatives, en conservant un socle de 163 députés qui le place au centre d’éventuelles coalitions. Désormais, le Président explique qu’« aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires », et appelle à prolonger la logique du « front républicain » dans un gouvernement.

      La décision de Macron met ainsi en lumière les limites profondes de la gauche institutionnelles. Ces derniers jours, Jean-Luc Mélenchon et le NFP se limitent à exiger une « cohabitation » avec Macron et montrent leur adaptation totale au cadre totalement anti-démocratique de la Vème. A la menace d’appeler Macron à démissionner exprimée ans l’entre-deux tours s’est substituée son interpellation pour qu’il accepte de nommer un premier ministre de gauche. Cette stratégie institutionnelle est non seulement impuissante, mais elle ouvre la voie aux pires compromissions et trahisons, avec le risque réel qu’une partie de la gauche finisse par accepter de travailler avec Macron, comme certains l’ont envisagé très concrètement dans l’entre-deux tours.

      Alors que le gouvernement à venir sera de toute façon fragile et soumis aux aléas d’une situation éruptive, ce constat rappelle à nouveau combien les travailleurs, la jeunesse et les quartiers populaires ne doivent se faire aucune illusion sur la capacité d’un éventuel gouvernement de gauche à arracher des revendications à la hauteur de leurs aspirations. Qu’il s’agisse des salaires, des retraites, ou du durcissement autoritaire du régime, dans la situation de crise internationale actuelle et de déclin du capitalisme français, c’est plus que jamais dans nos propres forces et dans les armes du monde du travail que nous devons placer notre confiance.

      https://www.revolutionpermanente.fr/Coup-de-force-Macron-tente-de-faire-barrage-au-NFP-en-fixant-le

    • « Nous ne pouvons pas comprendre ce qui se passe avec la seule grille d’analyse politique. Il faut comprendre la psychologie du bonhomme, il est d’un cynisme absolu et il aime la politique politicienne à son niveau le plus bas de gamme… Elle lui apporte une jouissance incroyable par ce que les affrontements de personnes révèlent de l’être humain. Je l’ai observé lors de dîners à l’Élysée autour de la carte électorale. Il aime l’odeur de la poudre et le goût du sang », nous assure un ex-député, qui pense que le Président va se battre jusqu’au bout. S’il arrive que meure Jupiter, ce sera la foudre à la main.

      extrait de cet article : https://www.ladepeche.fr/2024/07/08/decryptage-macron-va-partir-couvert-de-goudron-et-de-plumes-pourquoi-laven

      Nous sommes donc prévenu·es ...

    • Des émeutes en plein milieu des vacances ? La torpeur de l’été, touça. En revanche, à force d’innover et de faire son mauvais joueur, il va peut-être se prendre un article 68.

    • 2017 : Emmanuel Macron promet « un projet de changement et de transformation profonds »

      2018 : « Nous ne reprendrons pas le cours normal de nos vies sans que rien n’ait changé » : sa réponse à la crise des Gilets jaunes

      2019 : un regard sur l’écologie qui a « changé »

      2020 : se « réinventer », en pleine crise du Covid-19

      2022 : « Une ère nouvelle » avec « des changements profonds », au soir de sa réélection

      2023 : la promesse d’une « nouvelle méthode », après l’adoption de la réforme des retraites

      2024 : après la claque des européennes, une nouvelle « manière de gouverner »

      https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/lettre-aux-francais-toutes-ces-fois-ou-emmanuel-macron-a-promis-du-chan

  • Menschen wie Rinder
    https://jungle.world/artikel/2003/02/menschen-wie-rinder

    2003/02 - Gustav Frenssen schrieb sich mit seiner Kolonial- und Heimatliteratur in die Herzen der Deutschen. Erster Teil einer Serie über nationalsozialistische Dichter. Führers Bettlektüre I. von Jan Süselbeck

    Höllenkreis der Familie
    https://jungle.world/artikel/2003/26/hoellenkreis-der-familie

    2003/26 - Der Nazidichter Will Vesper war ein wichtiger Kulturfunktionär im Nationalsozialismus. Sein Sohn Bernward beschrieb ihn in dem Buch »Die Reise«. Führers Bettlektüre Teil V. von axel klingenberg

    Totenkopf und Federkiel
    https://jungle.world/artikel/2003/34/totenkopf-und-federkiel

    2003/34 - Ina Seidel war nicht nur im Nationalsozialismus eine der erfolgreichsten Schriftstellerinnen. Noch heute sind Schulen und Straßen in Deutschland nach ihr benannt. Führers Bettlektüre VI. von Philipp Steglich

    #histoire #nazis #lettres

  • Braune Kunstgeschichte : Faschistin mit Ehrengrab
    https://www.jungewelt.de/artikel/478467.braune-kunstgeschichte-faschistin-mit-ehrengrab.html


    Meisterin des Kitsches. In den 1920er Jahren ein Star des Stummfilms, war Thea von Harbou eine überzeugte Faschistin (Autogrammkarte, vermutlich von 1926) akg-images/Picture Alliance

    Aujourd’hui elle est moins connue que Leni Riefenstahl, mais à travers le film de son mari Fritz Lang son roman Metropolis est entré dans l’histoire de l’art. Moins proche de Hitler que la réalisatrice des documentations des jeux olympiques de 1936 Thea von Harbou a été membre du Partei nazi NSDAP et a contribué comme auteure à quelques uns des pires films de proopagande nazie.
    Le visage kitsch du fascisme allemand est mort il y a 70 ans.

    1.7.2024 von Jörg Becker - Vor 70 Jahren starb die NS-Filmdiva Thea von Harbou, die mit »Metropolis« berühmt wurde

    Meisterin des Kitsches. In den 1920er Jahren ein Star des Stummfilms, war Thea von Harbou eine überzeugte Faschistin (Autogrammkarte, vermutlich von 1926)

    Thea von Harbou wurde am 27. Dezember 1888 in Tauperlitz bei Hof geboren und starb am 1. Juli 1954 in Berlin-Charlottenburg. Von 1914 bis 1921 war sie in erster Ehe mit dem Schauspieler Rudolf Klein-Rogge (1885–1955) verheiratet, in zweiter Ehe von 1922 bis 1933 mit dem Filmregisseur Fritz Lang (1890–1976). Von 1933 bis 1939 dauerte ihre dritte, hinduistische Ehe mit dem indischen Ingenieur, Journalisten und Politiker Ayi Tendulkar (1904–1975). Thea von Harbou starb am 1. Juli 1954 in Berlin. Auf Beschluss des Berliner Senats wurde ihr Grab auf dem Friedhof Heerstraße 1980 Ehrengrab des Landes Berlin.

    Vor der Nazizeit stand Thea von Harbou nach eigenen Angaben der Deutschnationalen Volkspartei (DNVP) nahe. Mitglied in der NSDAP wurde sie erst 1940. Doch mit der Nazidiktatur war Harbou auf das Engste verbunden. Das bezeugen vor allem ihre insgesamt vier überlieferten persönlichen Gespräche mit Joseph Goebbels zwischen 1935 und 1938. Ihre ehemalige Sekretärin, Michaela Sarma, erwähnt in ihren Erinnerungen außerdem, dass Harbou bei ihren Einladungen zum Krebsessen immer auch die Sekretärinnen von Goebbels eingeladen hatte. Auf gesonderten Ehrenplätzen hörten Thea von Harbou und Fritz Lang am 28. März 1933 einer Rede von Joseph Goebbels über die Zukunft der deutschen Filmindustrie in einem Berliner Hotel zu. Zuvor hatten beide am 16. März 1933 das NS-»Communiqué des Autorenverbands deutscher Zunge« unterschrieben. Anlässlich der Eröffnung des damals größten Filmarchivs der Welt in Berlin-Dahlem gab es am 8. Februar 1935 ein persönliches Treffen zwischen Hitler und Harbou.
    Trivialliteratur und Kitsch

    Literarisch lässt sich Thea von Harbou der Trivialliteratur zuordnen. Die unzähligen Stilblüten in den Romanen der Vielschreiberin sind nichts anderes als Kitsch. Einige Kostproben:

    1913: »Schöne, schlanke Hände im Schoß verschlungen«, »stahlblaue, kühne und unversöhnliche Augen«, »Begeisterung in Hingebung und Treue ihres Vaterlandes gedenken«, »das Mütterchen gesund pflegen«, »Heimat – Heimat – Vaterland«, »Sehnsucht nach dem Lande der Kindheit«.

    1928: »So hatte die Seele des Mädchens die Seele des Mannes erblickt und beider Augen schauten sich an, erschreckt und geblendet«, »Sein stürmisches und sehnsüchtiges Herz wird die Worte schon finden, dass unsere bunte Erde für zwei, die sich lieben, mehr Wunder hat, als sie je ergründen können«, »Sie hob sich auf wie ein schlanker, weißblühender Strauch, der in der Sonne schimmert und im Winde sich wiegt«.

    1952: »Sie beugte sich rückwärts, dass ihr die jungen Brüste aus dem Mieder springen wollten«, »Sein schönes, streng-gezeichnetes Gesicht, das Gesicht eines Mannes, der die Nächte durcharbeitet und am Tage nicht schläft, vibrierte, als stünde es unter Strom«, »Diese Hände, schmal und zart mit zerbrechlichen Gelenken«.

    Summarisch mag man für Harbou festhalten: Junge Frauen haben zarte und schlanke Hände, Männer ein strenges Gesicht, sind kühn und arbeiten hart, Mütter haben ein großes Herz und die Natur ist heil, gesund und unverdorben. Trivialliteratur zeichnet sich durch unechte und schwülstige Gefühle aus, kennt keine Individualität, sondern statt dessen platt gemalte Schemen und Folien, vermittelt Vorurteile und Stereotypen, behauptet das Zeitlose und Ewiggültige ihrer eigenen Wahrheiten, arbeitet mit simplen Erzählstrukturen, unterstützt bürgerliches Ordnungsdenken, ist systemaffirmativ und antiemanzipatorisch.

    Bei Thea von Harbous Trivialromanen gibt es – je nach zeitlicher Couleur – zwei bemerkenswerte politische Konstanten, nämlich ihre militante Befürwortung von Krieg und ihr Antikommunismus, denn ihre trivialen Romane sind keinesfalls unpolitisch. Bei ihr erscheint Politik aber nicht als nebensächliches und unabsichtliches Zugeständnis an irgendeinen Zeitgeschmack, vielmehr flechtet sie politische Themen sehr bewusst in den Ablauf eines Erzählstranges ein. Wie bewusst sie das tut, kann man ihrem Vorwort zu ihrem Novellenband »Der Krieg und die Frauen« von 1913 entnehmen, der ein Jahr vor dem Ersten Weltkrieg erschien. In diesem Vorwort redet sie vom Krieg als »das Schicksalsgewaltige, das Völker und Reiche zermalmt«; Friede sei »gerade bei dem Volke am sichersten aufgehoben, das die solidesten Waffen, die kernigsten Truppen, die tüchtigsten Führer hat«. Frauenverachtend ist ihr folgendes Credo: »Und das Liebste hergeben zum Schutz des Vaterlandes – das ist die Kriegspflicht der Frauen.«
    Antikommunismus und Orientalismus

    Thea von Harbous zweite Konstante betrifft ihren Antikommunismus. Antikommunismus war und ist in Deutschland Staatsräson. Nicht nur Goebbels freute sich in seinem Tagebuch am 16. Januar 1936 über Thea von Harbous› Antikommunismus. Noch in ihrem letzten Roman vor ihrem Tod, nämlich »Gartenstraße 64« (1952), bediente sie ihn auf ausgesprochen primitive Weise. Gewidmet »Berlin und den Berlinern« handelt dieser Roman von der politisch geteilten Stadt mit Schiebern, Gaunern, Grenzgängern, Flüchtlingen, Heimkehrern und Kriegsversehrten. Die Autorin ist sich nicht zu schade, alle sattsam bekannten antirussischen Stereotype in diesem Roman zu vereinen. Da wird der junge ehemalige Wehrmachtsflieger Mark von »Russen« aus dem Westen Berlins in den Osten der Stadt verschleppt, ein Fall, für den die »Kommandantur in Karlshorst« verantwortlich ist und da hat eine junge Frau Angst vor den Russen, denen sie nicht in die Hände fallen will.

    »Geheimnisvoll«, »fremder asiatischer Kummer«, »Wunderlampe Aladins«, »tausend Heiligtümer«, »blutrotes Mal auf ihren Stirnen«, »braune nackte Menschen«, »Blutwogen eines Hasses und einer Bitterkeit, für die das Abendland keinen Raum, keinen Namen und keine Sättigung besaß«, »ausdruckslose Glutaugen des Dieners«, »dunkle Augen des Moslem«, »grüne Papageien mit roten Halskrausen«, »das indische Lächeln«, »gewundener Turban, der das Haar verbarg« usw.

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    Solche Adjektive, Beschreibungen und Sätze aus Thea von Harbous Roman »Das indische Grabmal« charakterisieren diesen Stoff als »orientalistisch« – so die epochale Analyse von Edward Said von 1978. Der Orientalismus zeichnet sich durch eine große Menge an Vorurteilen und Projektionen aus, er verzerrt und ist in seiner exotisch-süßlichen Gemengelage eine Vorstufe von Rassismus. Gegenüber einem exotischen Inder und einem Land, »das von einem Wahnsinnigen beherrscht und von Wahnsinnigen bewohnt wird«, steht ein »anständiger Mitteleuropäer«, »ein Mensch und Baumeister«, »ein Mann des Abendlandes«, kurz: ein »Sahib«, also ein Meister und Herr. Um das Problematische einer Verherrlichung des weißen Kolonisators wissend hatte der Fischer Taschenbuch Verlag in der Neuedition des Romans »Das indische Grabmal« 1986 im Klappentext zu diesem Buch geschrieben, dass hier das Exotisch-Erotische vermischt sei »mit einer sanften Heroisierung des aufrechten – speziell des deutschen – Menschen«.

    In Thea von Harbous Werk gibt es insgesamt drei orientalistische Romane und Drehbücher: »Das indische Grabmal« (1918), »Aufblühender Lotos« (1941) und »Der Dieb von Bagdad« (1949). Verteilt über ihr gesamtes literarisches Leben bilden sie eine Konstante. Auf der Basis ihres Romans von 1918 erarbeiteten Thea von Harbou und der Filmregisseur Fritz Lang, Harbous späterer Ehemann, einen zweiteiligen Film: »Das indische Grabmal. Teil 1: Die Sendung des Joghi« (1921) und »Das indische Grabmal. Teil 2: Der Tiger von Eschnapur« (1922). Trotz heftiger negativer Filmkritiken waren diese Filme enorme Publikumserfolge. 1941, also mitten in der Nazizeit, schrieb Harbou ihren zweiten orientalistischen Roman »Aufblühender Lotos«.
    Faszination Indien

    Indien war für Harbou nicht irgendein beliebiges Thema, vielmehr war sie schon als kleines Mädchen von Indien fasziniert und als »gleißende Maschine, die Ganesha glich, dem Gott mit dem Elefantenkopf«, taucht das Indienmotiv sogar in ihrem technischen Utopieroman »Metropolis« von 1926 auf. Ihre Faszination für Indien äußerte sich nicht nur in ihren Büchern und Filmen, sondern war ein wichtiger Teil ihres Berliner Lebens in den 1930er und 1940er Jahren. Von 1933 bis 1939 war Harbou mit dem 17 Jahre jüngeren Ayi Tendulkar verheiratet, einem indischen Studenten, Journalisten für das Berliner Tageblatt, späteren Ingenieur bei Siemens und der AEG und Politiker in Jawaharlal Nehrus Kongresspartei. Ihre Heirat geschah nach hinduistischem Brauch. Ayi Tendulkar lebte mit zwei seiner Brüder im Haus von Thea von Harbou, in der Berlin-Charlottenburger Villenkolonie Westend in der Frankenallee 14, wo sie jeden Freitagabend ein Abendessen für indische Studenten gab, die sie außerdem finanziell unterstützte. Wie aus der Biographie von Ayi Tendulkar, geschrieben von dessen Tochter Laxmi Tendulkar Dhaul, hervorgeht, war sich Harbou der politischen Implikationen ihrer Indienbegeisterung sehr bewusst, denn sie trug voll die von den deutschen Faschisten betriebene Politik gegen den britischen Kolonialismus mit. Zusammen mit ihrem indischen Ehemann verehrte sie Mahatma Gandhi, doch weniger als Pazifist, denn als Gegner Englands. Ihre eigene Naziideologie ging so weit, dass sie sich 1942 persönlich mit Subhash Chandra Bose, dem faschistischen indischen Politiker, der seit 1941 im Berliner Exil lebte, traf. Nicht nur war sie direkt neben ihm am Rundfunkmikrophon, als er seinen berühmt-berüchtigten Aufruf tätigte, eine »Legion Freies Indien« (Azad Hindi) zu gründen, die ab 1944 der Waffen-SS unterstellt wurde, sondern umgab sich gerne mit seinen in Berlin lebenden indischen Anhängern, die in Berlin für Subhash Chandra Boses Radiosender Azad Hindi arbeiteten oder sich dessen »Legion Freies Indien« angeschlossen hatten.

    Dass Thea von Harbous zweiter orientalischer Roman »Aufblühender Lotos« gerade 1941 erschien, ist alles andere als ein Zufall, war es doch der Zeitpunkt, an dem die Nazis ihre Propaganda gegen England, das »perfide Albion«, gestartet hatten. 1940 begann der deutsche Geheimsender Worker’s Challenge seine Propagandaarbeit, 1941 folgte der anti-englische Hetzfilm »Ohm Krüger«, mit Harbous Freund Emil Jannings in der Hauptrolle. Ebenfalls 1941 veröffentlichte der spätere NS-Journalist Ernst Lewalter im Auftrag des Cigaretten-Bilderdienstes Hamburg sein berühmt-berüchtigtes Sammelalbum »Raubstaat England«. »Aufblühender Lotos« ist eher antienglisch als orientalistisch.

    Politisch ging es 1941 um Folgendes: An Indien hatte das faschistische Deutschland zunächst kein Interesse. Es ging den Nazis vor allem um die Kolonialherrschaft des Kriegsgegners England. Doch mit dem Eintritt Japans in den Zweiten Weltkrieg nach dem Angriff auf Pearl Habour im Dezember 1941 änderte sich das und Indien rückte in den Blickpunkt der NS-Außenpolitik. Damit war in Deutschland das ideologische Interesse an antienglischer Propaganda gestiegen. Und genau diesem politischen Bedürfnis genügte Thea von Harbous Roman »Aufblühender Lotos«.
    Technische Utopien

    Thea von Harbous »Metropolis« erschien 1926 als Roman, 1927 als Stummfilm zusammen mit Fritz Lang. In expressionistischem Stil geschrieben, unterscheidet sich ihre abgehackte Sprache mit hingefetzten Kurzsätzen, genauso vielen Ausrufezeichen wie Auslassungspunkten von ihren normalen Kitschromanen. Substantive bilden Sätze ohne Verben. Dieser Stil passt sich inhaltlich den Maschinen-, Technik-, Metall- und Stahlvisionen an, denn der gesamte Film wird von Technik dominiert: Fließbänder, Ventile, Zahnräder, Uhrzeiger, Kontrolllampen, Leuchtfäden in einem Glaskolben, Schalthebel, Signalpfeifen, Thermometer.

    Frei von Kitsch ist dieser Maschinenkultroman aber beileibe nicht. Und obwohl Thea von Harbou in ihren Personaldokumenten bei Religionszugehörigkeit »diss.« angegeben hatte, also als Dissidentin freiwillig aus der Kirche ausgetreten war, kommt der Kitsch in diesem Roman religiös daher. Nachdem die Stadt Metropolis zerstört wurde, sollen deren Bewohner »erlöst« werden, und zwar ausgerechnet von einem Mädchen namens Maria. Maria war nicht nur der Kosename von Thea von Harbou – sie spielt sich also selbst in der Rolle einer Erlöserin – sie ist auch eine Jungfrau, deren »Narrheit heilig ist.« Da geht es um ihre »schöne Seele, eine süße Seele, dies zärtliche Lächeln Gottes«. Da taucht bei der Erlösung von Metropolis ein »weißer domhafter Saal« auf und gibt es auf einmal »Kindergebete«, »Märchen« »kleine Kinder«, den »Erzengel Michael«; man vertraut auf den »allmächtigen Gott« »im Himmel« und spiegelt sich »im bunten Himmelreich der Heiligenlegenden«.

    Im Film »Metropolis« spielten insgesamt 35.000 Statisten mit. Die vielen Kinder im Film stammten aus Berliner Elendsvierteln. Das jedoch ideologisch wichtigste Moment von gigantischer Größe sind in diesem Film die »Massenszenen, die die Assoziationen zum Nationalsozialismus auslösen, der Mensch als Drähtchen in einem großen, klaglos funktionierenden Werk, die Masse, die nur noch Werkzeug ist, um hohe Ziele zu erreichen – das wurde in den späteren Jahren bis zur Vernichtung durchexerziert – und in Fritz Langs Film vorweggenommen«. Zu dieser Kritik passt die folgende Analyse von Manfred Nagl, der zu dem Urteil kommt der Film »Metropolis« arbeite »mit unterschwelligen Disziplinierungsappellen: Film und Roman – in der kurzen ökonomischen Stabilisierungsphase der Weimarer Republik – sind eine einzige Stillhalteparole des Bürgertums an die Adresse der Arbeiterschaft.«

    Die Masse handelte in Roman und Film als Mensch: »Die Masse stöhnte auf. Die Masse keuchte. Die Masse streckte ihre Hände aus. Die Masse beugte Kopf und Nacken tief, als sollten ihre Schultern, ihre Rücken zu einem Teppich für das Mädchen werden. Die Masse stürzte röchelnd auf die Knie.« Doch genau wegen dieses Begriffs der Masse verschwand das Individuum mit seiner ihm eigenen Ethik und seiner ihm eigenen Verantwortung. Langs und Harbous Bild einer gefährlichen, unkontrollierten und unkontrollierbaren Masse knüpft an die präfaschistischen Vorstellungen des französischen Psychologen Gustave Le Bon (1841–1931) mit seinem Buch »Psychologie der Massen« von 1895 und des spanischen Philosophen José Ortega y Gasset (1883–1955) und dessen Buch »Der Aufstand der Massen« von 1929 an.

    Im Film »Metroplis« wird eine hilflose Masse von Menschen gerade bei den Bildern deutlich gezeigt, als Aufruhr und Wassernot die Arbeiter von unten auf Treppen und Leitern aus der städtischen Tiefe nach oben drücken und treiben. Es sind gebückte, kahl geschorene und einheitlich gekleidete Arbeiter, die sich in geometrischen Formationen nach strengem Drill wie Automaten bewegen. Es war gerade bei den Nazis das Bild der SA als einer geschlossenen und formierten Masse, das vor 1933 im Mittelpunkt ihrer Propaganda stand. Das zutiefst illiberale Moment einer amorphen und ziellosen Masse verlangt danach, »dass einer kommt, der uns sagt, welchen Weg wir gehen sollen« – im Roman von Thea von Harbou 1926, in der faschistischen politischen Realität ab 1933. Siegfried Kracauer prägte genau in diesem Zusammenhang schon 1927 den Begriff »Ornament der Masse« und damit meinte er genau wie bei Lang/Harbou oder später bei Leni Riefenstahl (1902–2003) und ihrem Film »Triumph des Willens« (1935), dass die Masse als lediglich dekoratives Ornament instrumentalisiert wurde.
    Durchhaltekünstlerin

    Thea von Harbou war keine Mitläuferin der Nazis. Sie war vielmehr aktive Täterin. Mehrfach hat sie mit dem Filmregisseur Veit Harlan kooperiert, einem der wichtigsten NS-Filmpropagandisten, der nach 1945 des Verbrechens gegen die Menschheit angeklagt wurde. Sie arbeitete zum Beispiel an dessen antisemitischen Hetzfilm »Jud Süß« (1940) und an dessen Durchhaltefilm »Kolberg« (1945) mit. Ab Oktober 1944 war sie auch für den Film »Das Leben geht weiter« tätig, bei dem sie am Drehbuch mitarbeitete. Für Goebbels war dieser Film »im dringendsten kriegswichtigen Reichsinteresse erforderlich«. Er kostete 2,5 Millionen Reichsmark und galt als Staats- und Großauftrag. Von der politischen Bedeutung her ein Spitzenvorhaben war »Das Leben geht weiter« der letzte Monumentalfilm des deutschen Faschismus. Bis zum 16. April 1945 wurde an ihm gearbeitet. Thea von Harbou war mit dem NS-Regime derartig gut verbunden, dass sie noch Ende April 1945 ihr letztes Honorar in Höhe von 30.000 Reichsmark für diesen Film erhielt.

    »Zarte Frauenhände«: Dieses Motiv taucht nicht nur in »Metropolis« auf. Als »Hand, die zarter als Glas war« oder als »ihre ganz weißen Hände« Dieses Charakteristikum aller ihrer Heldinnen in ihren Büchern und Filmdrehbüchern gilt auch für sie selbst, wie gut auf ihrem Porträtfoto beim Fragebogen zur Mitgliedschaft in der Reichsfachschaft Film vom 12. Oktober 1933 zu sehen ist. Als Tochter eines Rittergutbesitzers war sie eine deutschlandweite Berühmtheit, Großbürgerin, Millionärin, Villenbesitzerin, mondäne Filmdiva, Teil der Berliner Schickeria, Arbeitgeberin von drei Sekretärinnen und einer Hausangestellten, verfügte auf Kosten der Ufa über einen eigenen Chauffeur und lebte ihr ungebundenes Eheleben öffentlich aus.

    In ihrem Entnazifizierungsverfahren vom 3. August 1947 hatte Thea von Harbou wegen eines Berufsverbots als Beruf »Bauarbeiterin« angegeben. Doch die zerrissenen Hände einer Trümmerfrau sind das genaue Gegenteil ihrer großbürgerlichen Welt. Welch eine Theatralik hatte die Filmdiva Thea von Harbou vor dem Entnazifizierungsausschuss inszeniert! Und gleichzeitig: Welche Verachtung hatte sie genau mit dieser Theatralik vor einem politischen Ausschuss demonstriert, der angetreten war, den deutschen Faschismus und ihre Rolle dabei aufzuarbeiten.

    Thea von Harbou war in folgenden NS-Organisationen Mitglied: ab 12. Oktober 1933 Reichsschaft Film, seit 1935 Reichsschrifttumskammer, seit 1935 unter der Nummer 1.834.393 NS-Frauenschaft, seit 1936 war sie Mitglied sowohl in der Deutschen Arbeitsfront (DAF) als auch in der NS-Volkswohlfahrt (NSV), und am 1. April 1940 wurde sie unter der Nummer 8.015.334 Mitglied der NSDAP.

    Vom 10. Juli 1945 bis zum 10. Oktober 1945 war Thea von Harbou wegen – wie sie schreibt – »meiner Beziehung zu indischen Staatsangehörigen« im Frauenteil des englischen Lagers Paderborn-Staumühle in der westfälischen Senne interniert. Sie war überzeugt davon, dass sie wegen ihrer indischen, das heißt antienglischen, Kontakte inhaftiert worden war, »nicht wegen ihrer Zusammenarbeit mit den Nazis in der Filmindustrie und nicht deswegen, weil sie selber faschistische Ansichten verbreitet habe«. Im Lager Staumühle waren auch 35 in Deutschland lebende Inder inhaftiert, unter ihnen auch Shripad Samant, ihr Schwager und Bruder ihres Ehemanns Ayi Tendulkar. Staumühle war das zweitgrößte Lager der britischen Militärregierung mit rund 10.000 Gefangenen. In einem Sonderteil saßen 370 hohe NS-Funktionäre, die vom Nürnberger Militärtribunal angefordert worden waren, unter ihnen Alfried Krupp von Bohlen und Halbach. Auch von Harbous dritter Ehemann Ayi Tendulkar saß zu dieser Zeit in Indien in Haft, und zwar im Zentralgefängnis von Belgaum im südwestindischen Bundesstaat Karnataka, wie seine Tochter aus zweiter Ehe berichtet. Ihm wurde der nicht näher spezifizierte Vorwurf gemacht, er sei »ein Freund Deutschlands gewesen«. Ob das Sympathien für Deutschland oder für Nazideutschland gewesen sind, führt seine Tochter nicht aus.

    Siegfried Kracauer hat in seinem Buch »Von Caligari zu Hitler« gezeigt, wie die Latenz des Unpolitischen im Unterhaltungsfilm der 1920er Jahre zu den Ideologien des deutschen Faschismus in den 1930er Jahren führte. Der Film »Das Cabinet des Dr. Caligari« von 1920 war eine Schauergeschichte, in der Kracauer eine Parallele zwischen diesem Filmstoff und dem heraufziehenden Faschismus erkannte. In Thea von Harbous und Fritz Langs Romanen und Drehbüchern waren reaktionäre Utopien und eine reaktionäre Moderne wichtige Bauteile. Diese reaktionäre Moderne der 1930er Jahre kippte wiederum später in den 1960er Jahren in die ideologischen Vorstellungen der Nationaldemokratischen Partei Deutschlands (NPD) um, wie sich gut am Lebenslauf von Hermann Oberth, für dessen wissenschaftliche und technische Anregungen sich Thea von Harbou in einer Widmung ihres Buches »Frau im Mond« (1928) bedankt, festmachen lässt.
    Von Caligari zur NPD

    Der aus Rumänien stammende deutsche Ingenieur Hermann Oberth (1894–1989) arbeitete wie Wernher von Braun (1912–1977) als Raketentechniker 1941/42 in der Heeresversuchsanstalt Peenemünde. Mit seinen Büchern »Die Rakete zu den Planetenträumen« (1923), »Möglichkeit der Weltraumfahrt« (1928) und »Wege zur Raumschiffahrt« (1929) war er publizistisch sehr aktiv und gehörte auch deswegen zu den wichtigsten und auch in der Öffentlichkeit bekanntesten deutschen Raumfahrtpionieren. Sein technokratisches Weltbild war zeit seines Lebens mit faschistischem Gedankengut verbunden. Bereits in Rumänien war er von 1934 bis 1938 Mitglied der Transsilvanischen Nationalsozialistischen Partei und von 1965 bis 1967 Mitglied der NPD. Er war außerdem Unterzeichner einer Erklärung der rechtsextremen Vereinigung »Freiheitlicher Rat« für die Generalamnestie von NS-Kriegsverbrechern.

    1965 veröffentlichte Oberth eine Broschüre mit dem Untertitel »Mein Weg zur NPD«. Da spricht er von »anständigen Deutschen« und von Deutschland als einem Land, »wo die Rechtspflege Naziverbrechern nachspürt, die bestimmt niemanden mehr im KZ umbringen würden«. Rhetorisch fragt er, ob »Hitler am Ende ein noch besserer Staatsmann (war) als unsere CDU-Leute« und behauptet, »dass der Nationalsozialismus nicht von ungefähr gekommen ist, sondern die natürliche Reaktion auf all das namenslose Unrecht war, dass man uns Deutschen schon seit Jahrhunderten und besonders seit der Jahrhundertwende angetan hat«. Thea von Harbou dürfte dem zugestimmt haben.

    Jörg Becker ist Professor für Politikwissenschaft an der Universität Marburg. Von 1999 bis 2011 war er Gastprofessor für Politikwissenschaft an der Universität Innsbruck.

    Dieser Aufsatz ist ein stark gekürzter und redaktionell berarbeiteter Vorabdruck aus dem Sammelband »Täter Helfer Trittbrettfahrer, Bd. 20: NS-Belastete aus Oberfranken«, der im Früjahr 2025 im Kugelberg-Verlag erscheinen wird.

    14052 Frankenallee 14
    https://www.openstreetmap.org/node/2917786220#map=16/52.5079/13.2702

    #Allemagne #Berlin #Charlottenburg #Westend #Frankenallee #cinéma #lettres #histoire #nazis #NSDAP

  • Battling to Save James Baldwin’s Home in the South of France
    https://www.nytimes.com/2017/04/04/arts/battling-to-save-james-baldwins-home-in-the-south-of-france.html


    The former home of James Baldwin in Saint-Paul-de-Vence, France, where a developer plans to build apartment buildings and a swimming pool. Credit...Rebecca Marshall for The New York Times

    L’éternel problème des veuves et autres héritiers sous les régimes capitalistes frappe la mémoire de James Baldwin. La tentative de préservation du domaine de Baldwin par un groupe d’Europénnes rajoute des problèmes.

    4.4.2017 by Rachel Donadio - SAINT-PAUL-DE-VENCE, France — From 1970 until his death in 1987, James Baldwin lived and wrote in a house with an idyllic garden in this medieval village on the Côte d’Azur, with the Alps at its back and the Mediterranean visible far below.

    But those who arrive today to pay homage to Baldwin won’t find anything commemorating that American novelist, playwright and essayist. No house museum greets them, or even a plaque with his name. The wing where Baldwin lived was torn down a few years ago. The remaining two houses on the property are in disrepair, the once-verdant garden unkempt. And the local real estate developer who now owns the property, after the Baldwin family lost control of it more than a decade ago, plans to build three apartment buildings and a swimming pool.

    Heartsick at the prospect, a group started last year by an American novelist in Paris began fund-raising to buy the property, which is nearly 6 acres, and convert it into a writers’ retreat dedicated to Baldwin. But the group does not have the blessing of the Baldwin family, some of whose members question its tactics and even its standing to champion the cause.

    “To me the issue is very straightforward: It’s about representation,” said Aisha Karefa-Smart, a niece of Baldwin’s. “Who gets to represent James Baldwin’s legacy and who gets to speak about who he was.”

    The interest in the house comes at a time when Baldwin, with his prescient insights into race relations in the United States, is having something of a posthumous revival, fueled by the Black Lives Matter movement and the Oscar-nominated documentary “I Am Not Your Negro.”

    Baldwin, who had lived in Paris earlier in his life, first came to Saint-Paul-de-Vence in 1970, at the age of 46, after a breakdown. He had been excoriated by fellow members of the civil rights movement — some called the author, who was gay, Martin Luther Queen — and believed he was under surveillance by the United States government. In France, he found the tranquillity and distance to write.

    At the time of his death from cancer, he had been buying the house in installments from his landlady, Jeanne Faure, who grew up in Algeria under French colonial rule. Despite her right-wing politics, she and Baldwin had become the best of friends. (When President François Mitterrand of France made Baldwin a commander of the Legion of Honor in 1986, one of the country’s highest honors, the author brought Ms. Faure to the ceremony.)

    Friends of Baldwin in Saint-Paul recall that Ms. Faure was adamant that he have the house after her death. But a complex legal battle ensued among the Baldwin family, relatives of Ms. Faure and a woman who had worked as Ms. Faure’s housekeeper. In 2007, a court ruled in favor of the former housekeeper, Josette Bazzini, who said that Ms. Faure had bequeathed her the house, according to Jules B. Farber’s book “James Baldwin: Escape From America, Exile in Provence.”

    Shannon Cain, the American novelist leading the campaign to create the writer’s retreat, said she was inspired to rescue the house after reading an opinion piece in Le Monde last March, “France Must Save James Baldwin’s House,” by Thomas Chatterton Williams, a writer in Paris.

    “I cannot believe I have the privilege to be alive at this moment on earth when James Baldwin’s house is in danger and I happen to have the skills and temperament to do this work,” Ms. Cain said.

    But her efforts have upset the Baldwin estate and family members.

    Ms. Karefa-Smart said that she and her relatives were offended by Ms. Cain’s registration of a website without the family’s permission and offering family members seats on the board of a group aimed at saving the house they had lost. Last year, the Baldwin estate threatened legal action for the group’s registering a website using James Baldwin’s name without permission. Gloria Karefa-Smart, Aisha’s mother, is the sole executor of the writer’s estate, and is known by scholars for her protectiveness over the rights to cite his work. (She did not return requests for comment.)

    “We don’t know who she is, and this organization is not legit, it’s not a 501(c)(3),” Aisha Karefa-Smart said, referring to its lack of nonprofit status under the United States tax code. (Ms. Cain, who is white, later sent a letter to the family introducing herself and in an interview said the organization would apply for nonprofit status in the United States this week.)

    Ms. Cain’s lack of connection to Baldwin has also played a role. “It’s not whiteness per se, but your experience as a white person does not give you proximity for what you’re trying to represent,” Ms. Karefa-Smart said in the interview. She likened the group’s approach to that of a white artist, Dana Schutz, whose painting of Emmett Till, the black teenager whose lynching by two white men in Mississippi in 1955 helped set off the civil rights movement, drew protests last month from some who said the artist was co-opting black pain.

    It’s not only Baldwin family members who are concerned by Ms. Cain’s efforts; several others initially involved with her have distanced themselves. Others were taken aback that Ms. Cain squatted in the house last summer, and intended to draw a salary from the fund-raising.

    The Harvard professor Henry Louis Gates Jr. backed away after learning that the Baldwin family didn’t support the group, though he says he would love for the house to become a “place of pilgrimage.”

    Ms. Cain does not apologize for seeking a salary. “A successful nonprofit needs a professional running this place,” she said.

    But she called herself “an imperfect candidate for this job” because of her race. She added that she would leave the organization if her presence hindered efforts to save the house.

    In recent months, the group, now called His Place in Provence, has expanded; among the principals are Dereke Clements, an African-American dancer in France, and its advisory board includes the writer Rebecca Walker, daughter of the novelist Alice Walker. Hélène Roux Jeandheur, whose mother was close to Baldwin and whose family still runs the art-filled Colombe d’Or hotel here, where Baldwin used to spend time in the evenings, is helping set up a French nonprofit.

    “She cannot change being a white woman,” Mr. Clements said of Ms. Cain, as the two sat beneath a makeshift whiteboard with the names of major African-American cultural figures they hope to enlist. “But this is not an individual effort anymore.”

    But even if the revamped group can raise more money, it’s not clear that the house can be reclaimed. In November a local developer, Socri, said it would consider selling the property for 9 million euros (about $9.5 million), according to an email from Socri’s real estate agent provided by Ms. Cain. But in an email last month, Mendi Leclerc, an assistant to the developer, said construction will move ahead “very soon.”

    “We are not ready to sell this project, especially not to people who illegally occupied the site for many days,” Ms. Leclerc added, referring to Ms. Cain. Ms. Leclerc said that the company could “envision” putting a commemorative plaque on the site.

    The mayor of Saint-Paul-de-Vence, Joseph Le Chapelain, who signed the building permit last year, said the project was out of his hands. “It’s a private company,” he said. “The city has no power over it.”

    An employee at the French culture ministry said that the ministry could not intervene to declare the house a historic site unless the private owner requested that.

    But for some in France, the lack of recognition shows disrespect for Baldwin in a town that honors other cultural figures who lived here, including Matisse and Chagall.

    For others, the family’s loss of the house speaks to the difficulties faced by African-Americans in owning property and their cultural heritage.

    The essayist Rachel Kaadzi Ghansah, one of several African-American writers who have recently made pilgrimages here, said a visit raised the painful issue of the “paradoxical and the elusive nature of never being able to declare our work our own, and to say, ‘You can’t take this from me.’”

    Aisha Karefa-Smart said that she would consider supporting the effort if donors she trusted tried to buy the house and dedicate it to Baldwin, the way several African-American artists bought Nina Simone’s house in March.

    “If it happens, wonderful. If not, it’s not going to impact the power and the scope of his legacy,” she added.

    Trevor Baldwin, one of Baldwin’s nephews, who helped get a street in Harlem named for the author, said in an email that he would like something more tangible in Saint-Paul-de-Vence. “I hope there will be a commemorative vestige to honor his dedication to elevating humanity through enlightenment with appreciation for his love of the country that saved his life,” Mr. Baldwin wrote. Saint-Paul-de-Vence, where his uncle “chose to die,” Mr. Baldwin said, was deeply meaningful to the writer.

    Baldwin left behind an unfinished play, “The Welcome Table,” about an African-American living in the South of France. Its title refers to the table in his garden here, where friends would talk late into the night. In the developer’s plans, that patch of lawn will become the entrance to an underground garage.

    #USA #France #Saint-Paul-de-Vence #activisme #lettres #capitalisme

  • Migration : les États membres s’efforcent de transférer les procédures d’immigration à des États non membres de l’UE

    Un groupe d’États membres de l’UE, emmené par la #République_tchèque et le #Danemark, prépare une #lettre à la #Commission_européenne demandant que les migrants qui tentent d’atteindre l’UE soient transférés vers des États tiers sélectionnés avant d’atteindre les #côtes de l’Union — une procédure qui, selon les experts, risque d’être difficile à appliquer dans le cadre de la législation européenne actuelle sur l’immigration.

    Selon la lettre obtenue par les journaux tchèques, les signataires appellent à la conclusion d’#accords avec des pays tiers vers lesquels les États membres de l’UE pourraient envoyer les migrants interceptés en mer. L’ensemble de l’UE pourrait alors adopter un modèle similaire à celui conclu en novembre 2023 entre l’#Italie et l’#Albanie.

    « Là, une solution permanente pourrait être trouvée pour eux », peut-on lire dans la lettre, comme le rapporte le journal Hospodářské noviny.

    Selon ce plan, les migrants qui se dirigent vers l’Europe sans les documents nécessaires n’atteindraient même pas les côtes de l’UE, peut-on également lire dans la lettre.

    Le plan prévoit également le transfert des personnes qui se trouvent déjà dans un pays de l’UE, mais qui n’y ont pas obtenu l’asile, suggérant que ces migrants pourraient être emmenés dans un pays tiers, où ils resteraient jusqu’à ce qu’ils puissent être expulsés.

    Cette lettre a été rédigée à l’initiative du Danemark et de la République tchèque, et soutenue par plusieurs États membres. Une telle approche est soutenue par la majorité des Vingt-Sept, dont les #Pays-Bas, les États baltes et l’Italie, a appris Euractiv.

    L’Italie a été le premier État membre à signer un accord bilatéral avec un pays tiers — l’Albanie — sur l’externalisation des procédures de migration.

    « L’#externalisation et la #relocalisation des demandes d’asile ont une triple fonction : lutter plus efficacement contre les organisations criminelles dédiées au #trafic_d’êtres humains, comme outil de #dissuasion contre les départs illégaux, et comme moyen de soulager la pression migratoire sur les pays de première entrée, comme l’Italie, la Grèce, l’Espagne, Chypre ou Malte », a déclaré à Euractiv Italie le sous-secrétaire d’État au ministère italien de l’Intérieur, le député de la Lega Nicola Molteni (Identité et Démocratie).

    La #Hongrie est également favorable à une externalisation, mais n’a pas encore signé la lettre. Comme l’a confié un diplomate à Euractiv République tchèque, Budapest est « toxique » et pourrait nuire à la pertinence de la lettre.

    Le débat sur l’externalisation a battu son plein peu après l’approbation par le Parlement européen du nouveau pacte européen sur la migration et l’asile, et les États membres devraient formellement approuver le paquet législatif le 14 mai.

    L’externalisation des procédures d’immigration sera également abordée lors de la conférence internationale sur l’immigration qui se tiendra à Copenhague lundi (6 mai).

    « La conférence sera une bonne occasion de présenter les propositions du groupe de travail dirigé par le Danemark, avec la représentation de la majorité des États membres de l’UE, pour compléter le pacte sur la migration et l’asile après les élections européennes avec de nouvelles mesures, en particulier dans la dimension de la migration extérieure [y compris l’externalisation], basée sur un nouveau type de partenariat aussi complet », a déclaré Hana Malá, porte-parole du ministère tchèque de l’Intérieur, à Euractiv République tchèque.

    Les partenariats avec les États membres ne faisant pas partie de l’UE sont également soutenus par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

    « Parallèlement à la mise en œuvre du Pacte sur les migrations, nous poursuivrons nos partenariats avec les pays d’origine et de transit afin de nous attaquer ensemble aux causes profondes des migrations », a-t-elle déclaré.

    Cependant, certains émettent des doutes quant à l’externalisation. C’est notamment le cas des libéraux français.

    Pour le député français Sacha Houlié, qui fait partie de l’aile gauche du parti majoritaire du président Emmanuel Macron, Renaissance (Renew Europe), l’externalisation des processus migratoires est aux antipodes du pacte sur la migration et l’asile adopté par le Parlement européen.

    « Envoyer des personnes dans des pays qui n’ont rien à voir avec leur pays d’origine, comme l’Albanie ou le Rwanda, pose un problème moral et éthique », a fustigé M. Houlié.

    L’externalisation de la gestion des migrations a également été qualifiée d’« inacceptable » par l’eurodéputé italien Brando Benifei, chef de la délégation du Parti démocrate (Partido Democratico, Socialistes et Démocrates européens) au sein de l’hémicycle européen.
    Critiques des ONG

    Les organisations de défense des droits de l’Homme se montrent particulièrement critiques concernant l’externalisation des procédures d’immigration, y compris l’accord italo-albanais.

    « Il est grand temps que les institutions européennes reconnaissent que l’accord entre l’Italie et l’Albanie créerait un système illégal et nuisible, auquel il faut mettre fin. Au lieu d’accroître la souffrance des individus, les autorités devraient garantir l’accès à une procédure d’asile efficace, à un accueil adéquat et à des itinéraires sûrs et réguliers », a souligné l’organisation Amnesty International en février.

    Selon l’expert en migration Vít Novotný, la proposition d’externaliser le traitement des demandes d’asile risque d’être difficile à mettre en œuvre, car les règles européennes, même dans le cadre du nouveau pacte migratoire, sont basées sur des procédures d’asile se déroulant uniquement sur le territoire de l’Union.

    « Le changement est concevable, la porte est là, mais le chemin juridique est long », a déclaré M. Novotný du Centre Wilfried Martens pour les études européennes à Euractiv République tchèque, soulignant que cette situation est encore spéculative.

    Il a expliqué que les propositions sur le retour des demandeurs déboutés pourraient être beaucoup plus faciles à obtenir un consensus et que l’initiative pourrait aider à résoudre le problème de longue date des déportations.

    Toutefois, il est essentiel de trouver des pays partenaires adéquats — un problème qui, selon M. Novotný, persiste.

    « La question est de savoir dans quelle mesure l’UE a essayé de trouver de tels pays. Il est possible qu’elle n’ait pas suffisamment essayé », a-t-il affirmé.

    « Maintenant que même l’Allemagne parle de solutions similaires, ce qui était impensable il y a seulement un an ou deux, il y a peut-être plus de chances de trouver un ou plusieurs pays de ce type. Mais pour l’instant, je ne fais que spéculer », a-t-il ajouté.

    M. Novotný a également rappelé les efforts de l’UE en 2018, lorsque le président du Conseil européen de l’époque, Donald Tusk, a déclaré que l’UE avait essayé de se mettre d’accord avec l’Égypte pour reprendre les personnes secourues en mer.

    « Et [le président Abdel Fattah] al-Sisi avait répondu très fermement à l’époque qu’il n’y avait pas moyen. Maintenant, cela se fait de manière un peu plus diplomatique, ce qui est probablement une meilleure façon de réussir », a conclu l’expert.

    https://www.euractiv.fr/section/all/news/migration-les-etats-membres-sefforcent-de-transferer-les-procedures-dimmigr

    #UE #Union_européenne #EU #asile #migrations #réfugiés #Europe #externalisation #pays_tiers

    • A Copenhague, une #conférence sur les #partenariats pour l’immigration

      Les représentants de plusieurs gouvernements européens se sont retrouvés, lundi, au Danemark, pour discuter des partenariats avec des pays tiers, dans le but de réduire l’immigration en Europe.

      La première ministre danoise, Mette Frederiksen (à gauche), avec la commissaire européenne chargée des affaires intérieures et des migrations, Ylva Johansson, lors d’une conférence internationale sur les migrations, à Copenhague, le 6 mai 2024. MADS CLAUS RASMUSSEN / AFP

      En janvier 2023, le gouvernement danois annonçait renoncer, temporairement, à sous-traiter le droit d’asile au Rwanda. A l’époque, le ministre de l’immigration et de l’intégration, Kaare Dybvad, faisait valoir que son pays souhaitait avancer avec ses partenaires européens, reconnaissant qu’une solution danoise ne réglerait pas le problème auquel faisait face l’Union européenne. « Nous nous sommes aussi rendu compte qu’après nous avoir envoyés balader, de plus en plus de pays semblaient intéressés par ce que nous avions à proposer », explique-t-on aujourd’hui au ministère.

      Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pacte européen sur la migration et l’asile : « Le régime d’asile actuel est inhumain par nature ; il doit être réformé en profondeur »

      Lundi 6 mai, Copenhague accueillait une conférence internationale sur l’immigration. Plus de 250 responsables politiques et représentants d’organisations internationales, dont le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l’Organisation internationale pour les migrations ou Europol, y ont évoqué différents types de « solutions durables », sous forme de « partenariats » avec des pays tiers, destinés à endiguer les arrivées et à accélérer les retours.

      Le ministre de l’intérieur italien, Matteo Piantedosi, ses homologues autrichien et tchèque, Gerhard Karner et Vit Rakusan, de même que le ministre de l’immigration néerlandais, Eric van der Burg, ont fait le déplacement. La Belgique, l’Allemagne et la Suède étaient, quant à elles, représentées par leurs secrétaires d’Etat à l’intérieur et à l’immigration.

      « Une base solide »

      Venue accueillir les délégués, la première ministre sociale-démocrate danoise, Mette Frederiksen, a constaté que « le système actuel de l’immigration et de l’asile s’était de facto effondré », rappelant que le nombre d’arrivées en Europe « était comparable à 2015 ». « Le pacte européen sur la migration et l’asile est une base solide sur laquelle nous pouvons nous appuyer. Mais nous avons également besoin de partenariats plus larges et plus égaux, et d’un engagement en faveur d’une solution durable à long terme », a-t-elle déclaré, en ouverture de la conférence.

      Au cours de la journée, il a notamment été question de la loi, adoptée le 23 avril, par le Parlement britannique, qui va permettre au Royaume-Uni d’expulser des demandeurs d’asile vers le Rwanda. Un modèle très controversé, imaginé par le Danemark, qui avait été le premier pays à légiférer, dès 2021, avant de signer un accord de coopération bilatérale avec Kigali en septembre 2022, puis de suspendre son projet d’y délocaliser la prise en charge des demandeurs d’asile et des réfugiés.

      Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Transférer les demandeurs d’asile au Rwanda : l’obstination du gouvernement de Rishi Sunak

      Copenhague, cependant, n’y a pas renoncé, selon M. Dybvad, qui estime qu’« une coopération européenne commune avec un ou plusieurs pays tiers en dehors de l’Europe devrait réduire l’incitation à y venir ». D’après le gouvernement danois, un tel système serait « plus humain et plus juste », car il réduirait le pouvoir des trafiquants et permettrait d’accorder l’asile à ceux « qui en ont vraiment besoin ».

      « Partenariats stratégiques »

      L’accord migratoire, signé entre l’Italie et l’Albanie, en janvier, a également été évoqué ainsi que les « partenariats stratégiques », passés par l’Union européenne, avec la Turquie, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte et la Mauritanie. « Il n’est pas possible de penser que nous pouvons gérer l’immigration seuls au sein de l’UE », a observé Ylva Johansson, la commissaire européenne aux affaires intérieures, vantant le partenariat avec la Tunisie, qui a permis de « réduire d’environ 80 % les départs depuis que l’accord a été signé », en juillet 2023.

      Pour autant, pas question de sous-traiter l’asile à un pays tiers : « Ce n’est pas possible dans le cadre du pacte sur la migration » et « cela ne semble pas être un gros succès au Royaume-Uni », a-t-elle asséné. Le ministre autrichien de l’intérieur, M. Karner, n’est pas de cet avis : « Nous n’avons pas besoin d’une, mais de plusieurs solutions », martèle-t-il, affirmant qu’une des priorités, pour la prochaine Commission européenne, devra être de « modifier le cadre réglementaire », notamment « le critère de connexion », qui interdit aux pays européens d’envoyer un demandeur d’asile dans un pays où il n’a aucune connexion.

      Conseiller du ministre des affaires étrangères mauritanien, Abdoul Echraf Ouedraogo plaide, lui, pour « une réponse holistique ». La seule solution durable est de « s’attaquer aux facteurs structurels à l’origine de l’immigration, notamment aux inégalités de développement », dit-il, rappelant, par ailleurs, que les pays européens manquent de main-d’œuvre et auraient tout intérêt à faciliter les voies légales d’immigration vers l’UE.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/07/a-copenhague-une-conference-sur-les-partenariats-pour-l-immigration_6232022_

  • Retour sur héritage
    https://www.obsarm.info/spip.php?article650

    C’est un fait désormais incontestable : les essais nucléaires réalisés par la France — 193 en Polynésie et 17 au Sahara algérien — ont provoqué des dommages, d’une part, sanitaires pour les populations et le personnel et, d’autre part, pour l’environnement. La loi dite Morin, en vigueur depuis le 5 janvier 2010, devait permettre d’indemniser les victimes. Mais, malgré déjà plusieurs modifications, nous sommes encore loin du compte. De nombreuses victimes sont déboutées de leurs droits ou (...) #Lettre_aux_parlementaires

    / #Armes_nucléaires, #Stratégies_nucléaires, #Non-prolifération

    https://www.obsarm.info/IMG/pdf/lettre_p._1_2024_web.pdf

  • « Règles plus sévères » pour les chômeurs : Macron accusé de « stigmatisation »


    Conférence de presse d’Emmanuel Macron à Paris, le 16 janvier 2024. LAURENCE GEAI / MYOP POUR « LE MONDE »
    (ni De Gaulle, ni Pétain, n’aurait employé ce langage gestuel typique de l’engagement managérial)

    Lors de sa conférence de presse, mardi, le chef de l’Etat a annoncé, pour « le printemps prochain », une réforme du marché du travail.
    Par Bertrand Bissuel, 18 janvier 2024.

    Pour la quatrième fois depuis son arrivée à l’Elysée, en 2017, Emmanuel Macron veut modifier les droits et #devoirs des #chômeurs. Lors de la conférence de presse qu’il a donnée, mardi 16 janvier, le président de la République a annoncé, pour « le printemps prochain », une réforme du #marché_du_travail. Elle s’inscrira dans deux axes : d’un côté, « des règles plus sévères quand des offres d’emploi sont refusées » ; de l’autre, « un meilleur accompagnement » [au fouet ?] des personnes privées d’activité. Les syndicats redoutent que cette initiative se traduise, une fois de plus, par un tour de vis au détriment des femmes et des hommes en quête d’un poste.

    Le plus souvent, les conditions d’indemnisation applicables aux #demandeurs_d’emploi sont fixées dans des « conventions » issues d’accords entre les partenaires sociaux, ceux-ci étant les gestionnaires de l’assurance-chômage. Mais si les organisations de salariés et d’employeurs n’arrivent pas à s’entendre, le gouvernement reprend la main : c’est ce qui s’est produit en 2019, avec une série de #décrets, étalés sur deux ans, ayant pour effet de durcir les règles (allongement de la durée de cotisation pour être éligible à une allocation, etc.). Un gouvernement peut également, de sa propre initiative, remodeler les normes imposées aux chômeurs. Ce fut le cas, avec la loi de septembre 2018 (refonte du barème de #sanctions infligées aux demandeurs d’emploi manquant à leurs obligations) et avec la loi de décembre 2022 (fermeture de l’assurance-chômage pour les salariés en CDD repoussant, à deux reprises, une offre en CDI).

    En faisant part de sa volonté d’engager une nouvelle #réforme, M. Macron a suscité des réactions de diverse nature chez les partenaires sociaux. La perplexité, tout d’abord : « Nous aimerions avoir davantage d’explications car les propos du chef de l’Etat peuvent signifier plusieurs choses », souligne Eric Chevée, vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises. Le but est-il de renforcer les sanctions à l’encontre des chômeurs qui s’affranchissent de leurs devoirs ? S’agit-il de changer les paramètres de l’indemnisation ?

    Si c’est la deuxième option qui tient la corde, elle est susceptible de créer des difficultés car les organisations d’employeurs et de #salariés (à l’exception de la CGT et de la CFE-CGC) ont récemment signé un accord qui révise les critères d’attribution d’une allocation. Ficelé en novembre 2023, ce compromis a débouché sur une « convention » qui n’attend plus que le feu vert du gouvernement pour entrer en vigueur. Mais l’intention affichée, mardi soir, par M. Macron risque de tout remettre en cause, selon Michel Beaugas, secrétaire confédéral de FO : « L’accord que les acteurs sociaux ont conclu à l’automne 2023 vient d’être enterré par le président de la République, puisqu’il a annoncé à peu près tout le contraire de ce qui avait été décidé par les syndicats et le patronat », déplore-t-il.

    « Toujours les mêmes rengaines »

    Le locataire de l’Elysée déclenche aussi des critiques, parmi les représentants des travailleurs, quand il évoque l’idée de « règles plus sévères ». Sa position est teintée d’« idéologie », estime Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT : « Le #chômage n’est pas lié à l’attitude d’une armée de demandeurs d’emploi qui se détourneraient des postes qu’on leur propose. » Pour Jean-François Foucard, secrétaire confédéral de la CFE-CGC, les déclarations de M. Macron montrent qu’« il ne connaît pas le marché du travail ». « On n’est plus au temps du servage », lance, provocateur, le syndicaliste. « Le chef de l’Etat sort toujours les mêmes rengaines, enchaîne Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT. On se demande s’il ne fait pas une fixation. En tout cas, c’est inadmissible. » Eric Courpotin, secrétaire confédéral de la CFTC, est sur la même longueur d’onde : « Le président reste encore dans la #stigmatisation. Pour lui, le demandeur d’emploi est un fainéant qui ne veut pas travailler. »

    Sans surprise, le ton est plus bienveillant du côté du patronat. Le discours de M. Macron « va dans notre sens », confie M. Chevée [il peut utiliser un pronom possessif : pas besoin d’arguer d’un semblant d’intérêt général en disant "dans le bon sens"] « Sur le principe, nous pouvons difficilement contester cette annonce », complète Michel Picon, vice-président de l’Union des entreprises de proximité. Cependant, il juge nécessaire d’« apprécier les raisons » pour lesquelles des chômeurs refusent des postes, en mentionnant les « freins périphériques »_ auxquels ces derniers peuvent être confrontés (logement, garde d’enfants…).

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/01/18/regles-plus-severes-pour-les-chomeurs-macron-accuse-de-stigmatisation_621156

    #idéologie_du_travail

    • Nouvelles menaces contre les chômeurs : Emmanuel Macron en remet une couche
      https://www.liberation.fr/economie/social/nouvelles-menaces-contre-les-chomeurs-emmanuel-macron-en-remet-une-couche

      .... il ne passe quasiment plus une année sans que les règles de l’#assurance_chômage changent, en général au détriment des travailleurs. Récapitulons rapidement : en 2019, la durée de travail nécessaire pour ouvrir des droits passe de quatre à six mois. Cette mesure, qui contribuera fortement à réduire de 20 % les ouvertures de droits entre juin 2019 et juin 2022, est suspendue au plus fort de la crise sanitaire du Covid-19, mais revient en avril 2021. Puis, quelques mois plus tard, un nouveau mode de calcul de l’allocation entre en vigueur, qui réduira de 16 % l’indemnisation versée à près d’un nouvel allocataire sur deux. Enfin, en février 2023, la durée d’indemnisation est raccourcie de 25 %, au nom de la conjoncture positive (le taux de chômage apparaît alors en baisse continue et s’approche des 7 %) : elle passe de 24 à 18 mois pour la plupart des inscrits, et de 36 à 27 mois pour les « seniors » de plus de 55 ans. Le tout au nom de la marche macroniste vers le « #plein-emploi »… qui pourtant semble désormais s’éloigner, puisque le chômage est reparti à la hausse sur les deux derniers trimestres.

      Faut-il donc en remettre une couche ? C’est ce que suggère Emmanuel Macron, sans rien dire de ce qu’il a dans la tête. Ni s’agissant des éventuelles mesures qui seraient prises ni s’agissant de la méthode, qui n’est pourtant pas un enjeu secondaire. Car pour l’heure, les règles de l’assurance chômage sont revenues aux mains des acteurs sociaux, qui ont conclu (à l’exception de la CGT et la CFE-CGC) en novembre un accord prévoyant des ajustements – modestes – des dernières réformes, plutôt en faveur des indemnisés. Difficile pour eux de faire davantage, puisque le gouvernement leur avait imposé, dans sa #lettre_de_cadrage, de préserver les mesures qu’il avait précédemment imposées. La convention qui en a résulté a été soumise pour agrément à Matignon, qui était encore occupé par Elisabeth Borne. Cette dernière a souhaité attendre les résultats d’une négociation interprofessionnelle sur l’#emploi_des_seniors qui a débuté fin décembre et doit aboutir d’ici à la fin mars, au sein d’une discussion plus globale autour d’un « nouveau pacte de la vie au travail ». Mais elle a aussi promis de transposer fidèlement le contenu d’un éventuel accord, dès lors qu’il n’alourdit pas la dépense publique.

      La schlague de Macron et « l’écoute » d’Attal

      Or, pendant qu’Emmanuel Macron promet de nouveau la schlague, son nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, fait défiler les syndicats à Matignon. Et sa ligne de conduite consiste avant tout, pour l’heure, à les écouter. L’objet de ces rencontres ? « Dire à un nouveau Premier ministre tout ce qu’on avait dit à son prédécesseur, pour qu’il sache bien que certes le Premier ministre a changé, mais que nous n’avons pas changé », résume Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT. Mardi, la numéro 1 de son syndicat, Marylise Léon, a ainsi voulu pointer l’importance du « pacte de la vie au travail » évoqué plus haut, du « pouvoir d’achat » et de « l’index égalité femmes-hommes », a-t-elle expliqué à l’AFP. Reçue mercredi soir, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a déroulé pendant une heure trente la liste des sujets qui comptent pour son syndicat : augmentation du smic, échelle mobile des salaires, conditionnalité des aides publiques aux entreprises, médecins étrangers en demande de régularisation, répression syndicale, loi immigration… En face, très peu de réponses, mais un Premier ministre qui « a souhaité montrer qu’il était à l’écoute, disponible, ouvert, direct », constatait-elle à la sortie. Bref, un « contact agréable », même si elle « jugera sur pièces ».

      Il faudra aussi compter avec la nouvelle ministre du Travail, la conservatrice Catherine Vautrin, issue de l’UMP période Chirac-Sarkozy, qui a également hérité de la Santé et des Solidarités. L’ampleur du portefeuille laisse les syndicats dubitatifs, à l’image de Cyril Chabanier, le président de la CFTC, qui estime que « si ça reste comme ça, on pourrait se poser des questions sur l’efficacité » [elle va être vite répondue la question]. Pour l’heure, Catherine Vautrin, qui s’apprête à recevoir l’ensemble des organisations syndicales et patronales dans le courant de la semaine prochaine, s’est gardée de toute sortie remarquable. [le compte sur X de cette dame, qui est aussi ministre de la santé, a pour icono une pub pour le champagne, ou sévit la surexploitation de saisonniers agricoles souvent sans papiers]_

      « Recul des droits pour les salariés »

      Dans ce contexte, les déclarations d’Emmanuel Macron posent question. Que faut-il comprendre quand, évoquant mardi soir une future loi de simplification, il assure vouloir relever « tous les seuils de déclenchement des obligations » s’imposant aux entreprises ? Et quand, à Davos, il dit vouloir « favoriser tout ce qu’on peut transférer au niveau de l’#entreprise dans les négociations », suggérant d’aller plus loin dans le bouleversement de la #hiérarchie_des_normes qui était au cœur de la loi Travail de 2016 ? A défaut de précisions, Sophie Binet « comprend [ces propos] comme un recul des droits pour les salariés ».

      Or, si les syndicats demandent unanimement une révision des ordonnances de 2017, qui ont réformé le dialogue social dans les entreprises, c’est parce qu’elles compliquent bien davantage la vie des représentants du personnel que celle des employeurs. Pour François Hommeril, le président de la CFE-CGC, ce devrait être un chantier prioritaire de Gabriel Attal : « Est-il décidé à reconstruire un peu de ce qu’Emmanuel Macron a détruit dans l’équilibre de la sphère sociale ? » s’interroge le syndicaliste, qui juge que « la fusion des instances est une catastrophe totale. Or ça, personne ne le conteste, mais pour Emmanuel Macron, c’est le Saint-Graal, il ne faut pas y toucher. » Sans attendre que son secrétaire général, Frédéric Souillot, ait été reçu vendredi à Matignon, la commission exécutive de FO a quant à elle « condamné » ce jeudi « les annonces faites par le président de la République », en annonçant « un grand meeting national dans les prochaines semaines ». Un an exactement après le début de la crise des retraites, le fil fragile du « dialogue social » tant vanté par l’exécutif se tend de nouveau.

      .... pendant que l’on annonce que faute de hausse des salaires, les agents de la fonction publique seront payés au mérite.

      #travail #salaire #État

  • Der Sozialismus und die Seele des Menschen
    https://de.wikisource.org/wiki/Der_Sozialismus_und_die_Seele_des_Menschen

    Der grösste Nutzen, den die Einführung des Sozialismus brächte, liegt ohne Zweifel darin, dass der Sozialismus uns von der schmutzigen Notwendigkeit, für andere zu leben, befreite, die beim jetzigen Stand der Dinge so schwer auf fast allen Menschen lastet. Es entgeht ihr in der Tat fast niemand.

    The Fortnightly Review/Volume 49/The Soul of Man Under Socialism
    https://en.wikisource.org/wiki/The_Fortnightly_Review/Volume_49/The_Soul_of_Man_Under_Socialism

    Vol. 49 (Old Series: Volume 55), No. 290, February 1891, pp. 292-319

    The chief advantage that would result from the establishment of Socialism is, undoubtedly, the fact that Socialism would relieve us from that sordid necessity of living for others which, in the present condition of things, presses so hardly upon almost everybody. In fact, scarcely any one at all escapes.

    Man or the State?/The Soul of Man Under Socialism
    https://en.wikisource.org/wiki/Man_or_the_State%3F/The_Soul_of_Man_Under_Socialism

    Man or the State?/The Soul of Man Under Socialism - Wikisource, the free online library
    https://en.wikisource.org/wiki/Man_or_the_State%3F/The_Soul_of_Man_Under_Socialism

    in Man or the State? (pp. 118−141), (ed.) by Waldo Ralph Browne, New York: B. W. Huebsch (1919)

    Socialism, Communism, or whatever one chooses to call it, by converting private property into public wealth, and substituting co-operation for competition, will restore society to its proper condition of a thoroughly healthy organism, and insure the material well-being of each member of the community. It will, in fact, give Life its proper basis and its proper environment. But, for the full development of Life to its highest mode of perfection, something more is needed. What is needed is Individualism.

    #anarchisme #socialisme #lettres

  • Die Entmenschlichung der Juliette Martens in Klaus Manns Roman «Mephisto». Eine Buchkritik nach 81 Jahren
    https://web.archive.org/web/20190117171618/https://www.huffingtonpost.de/john-eichler/die-entmenschlichung-der-juliette-martens_b_18658592.html

    2.12.2017 von John Eichler - Juliette Martens ist die erste afrodeutsche Romanfigur in der deutschen Literatur; erschaffen 1936 von Klaus Mann in seinem Schlüsselroman Mephisto 2, der, um das gleich vorab zu sagen, schon immer - nur nicht deshalb, sondern trotzdem - zu meinen persönlichen Favoriten gehörte.

    Ami: „Hast du Karin Boyd in István Szabós Film «Mephisto» gesehen?"

    Issa: „Ja, Juliette Martens, die schwarze Geliebte. Ich fand die Tanzszene im Film eklig. Sie war übrigens die erste Afrodeutsche in der deutschen Literatur. Im Buch von Klaus Mann ist sie noch viel vulgärer, fast wie ein Tier, beschrieben und außerdem nur eine Metapher für die schwulen Neigungen der historischen Vorlage des Protagonisten. Darauf muss man erst einmal kommen."

    Ami: „Wirklich? Da fühlt man sich ja fast doppelt missbraucht ..." 1

    Juliette Martens ist die erste afrodeutsche Romanfigur in der deutschen Literatur; erschaffen 1936 von Klaus Mann in seinem Schlüsselroman Mephisto2, der, um das gleich vorab zu sagen, schon immer - nur nicht deshalb, sondern trotzdem - zu meinen persönlichen Favoriten gehörte. Obwohl das gerade den besonderen Reiz des mit wunderbar leichter und spitzer, wenngleich etwas zu schneller Feder geschriebenen Romans ausmacht, hatte Mann sich stets mit Vehemenz, jedoch schwachen Argumenten gegen die Einordnung seines Werks als Schlüsselroman, also einer vom Leben abgeschriebenen, mit etwas Fiktion versehenen Geschichte, gewehrt. Aber selbst seine Anmerkung am Schluss («Alle Personen dieses Buches stellen Typen dar, nicht Portraits.»), die bereits damals von Freunden und Bekannten belächelt worden war, verhinderte nicht, dass sämtliche Figuren, quasi bis zur letzten Randfigur, in kürzester Zeit entschlüsselt werden konnten. Alle, bis auf eine ... Juliette Martens.

    Man vermutete Parallelen zu der Tänzerin Josephine Baker oder eine Replik auf die Eltern von Tonio Kröger in Thomas Manns gleichnamigem Roman. Schließlich enthüllte Klaus Manns Schwester Erika in einem erst 1981 aufgefundenen Brief 3, dass ihr Bruder bei der Figur der Juliette Martens von Andrea Manga Bell inspiriert worden sei, die das Geschwisterpaar als langjährige Freundin des Schriftstellers Joseph Roth gekannt hatte.

    Die Behauptung von Erika Mann blieb jedoch rätselhaft. Denn Manga Bell hatte, bis auf den Umstand, dass sie nicht weiß, sondern afrodeutsch war, weder äußerlich noch von ihrer Herkunft oder ihrem Lebensweg her irgendwelche Gemeinsamkeiten mit Manns vulgär-animalischer Hure Juliette Martens, die vielmehr ein rein fiktiver Fremdkörper in dem Schlüsselroman war und nichts mit den realen, der Handlung zugrunde liegenden Ereignissen zu tun hatte, sondern Mann lediglich als eine Metapher für die schwulen Neigungen des von ihm zugleich gehassten und geliebten Gustaf Gründgens (der realen Vorlage für die Hauptfigur des Romans Hendrik Höfgens) diente, mit dem seine lesbische Schwester Erika pro forma kurzzeitig verheiratet war und Mann selbst wohl eine intensive emotionale Beziehung unterhalten hatte. Es läge vor diesem Hintergrund nicht fern, die Figur der Juliette Martens und insbesondere ihr dominantes sexuelles Verhältnis zu Hendrik Höfgen als Kompensation für Manns eigene auffällige Abwesenheit im Roman zu erachten; versteckt er sich doch ansonsten lediglich in einer Randfigur. Bei Juliette Martens hingegen lässt Mann seiner insofern nahezu ausnahmslos boshaften Fantasie völlig freien Lauf.

    Weshalb Erika Mann dennoch Manga Bell als Referenz für die Figur der Juliette Martens benannte, blieb ihr Geheimnis. Wenn es so war, wie sie behauptete; warum hatte sie nicht einfach geschwiegen, um der ihr bekannten Manga Bell diese quasioffizielle Herabwürdigung aus der Feder von Deutschlands angesehenster Literatenfamilie zu ersparen?

    Andrea Manga Bell (1902-1985) was the daughter of afro-Cuban classical pianist and composer José Manuel Jiménez-Berroa (1851-1917) and his German wife. They lived in Hamburg. She was the first wife of Alexandre Douala Manga Bell, later King of the Douala people (Cameroon) pic.twitter.com/xzPEHjKfNc
    — John-E Matip Eichler (@John_Eichler) November 29, 2017

    Über das Verhältnis der Mann-Geschwister, Erika und Klaus, zu Manga Bell, und ob es ein solches überhaupt gab, ist nichts bekannt; lediglich, dass sie sich kannten. Bloße Indifferenz gegenüber Manga Bell als Erklärung für das Outing erscheint angesichts der herabwürdigenden, größtenteils tierhaften Darstellung von Juliette Martens wenig plausibel; bei Erika Mann selbst wie auch bei ihrem Bruder, der als Autor all seine schriftstellerischen Fähigkeiten aufgebracht hatte, um seine afrodeutsche Romanfigur zu entmenschlichen, aus ihr einen Affen zu machen; und zwar im wörtlichen Sinne.

    «Wenn sie grinsend kaut und sich dazwischen behaglich am Hinterkopf kratzt, sieht sie einem großen Affen zum Verwechseln ähnlich.» [Seite 204; s. Anm. 2]

    Ursprünglich war es der Schriftsteller Hermann Kesten gewesen, der Mann im Amsterdamer Exil vorgeschlagen hatte, einen Roman über einen im Geheimen schwulen Karrieristen des dritten Reichs zu schreiben. Mann hatte zunächst gezögert, bis ihn der Verleger Fritz H. Landshoff mit einem Brief doch überzeugen konnte:

    «Ich finde - trotz allem den Kestenschen Vorschlag gut. Lass den Mann nicht schwul sein - es muss ja kein Gründgens werden - sondern irgendein «Karrierist»; das gäbe einen guten Zeitroman.» 4

    So ersetzte Mann die verbotene sexuelle Ausrichtung mit dem, was - seit 1935 gleichfalls untersagt - als „Rassenschande" bezeichnet worden war und entwickelte, vom Konflikt mit der offenen Inklusion seiner eigenen Homosexualität befreit (wobei das aus seiner Sicht, ähnlich wie im Stefan-George-Kreis, wohl keinen Makel, sondern im Gegenteil eher eine elitäre Erhöhung dargestellt hätte), die Nebenfigur der afrodeutschen Juliette Martens - Hure und Geliebte des (jetzt heterosexuellen) Karrieristen Hendrik Höfgen.

    Wunderbar möchte man meinen. Vor allem beim Gedanken an die meisterliche, Oscar-prämierte Verfilmung von István Szabó aus dem Jahr 1981; mit der wunderbaren und -schönen Karin Boyd in der Rolle der Juliette Martens, mit Klaus Maria Brandauer als Hendrik Höfgen sowie Rolf Hoppe als Ministerpräsident (Hermann Göring).

    Karin Boyd als ’Juliette Martens’ in der meisterlichen, Oscar-prämierten Verfilmung des Klaus-Mann-Romans ’Mephisto’ von István Szabó aus dem Jahr 1981 mit Klaus Maria Brandauer als ’Hendrik Höfgens’ und Rolf Hoppe als ’Ministerpräsident’ (Hermann Göring) https://t.co/55TWWaV2DSpic.twitter.com/Xba7iyBMaa
    — John-E Matip Eichler (@John_Eichler) November 28, 2017

    Doch die Juliette Martens Szabós hatte bis auf die Handlung rein gar nichts mit Manns Romanfigur zu tun; wie diese wiederum keinerlei Bezug zu der von Erika Mann ins Spiel gebrachten angeblichen realen Vorlage, Manga Bell, hatte. Ohne Szabós Film und Boyds Interpretation der Juliette Martens zuvor gesehen zu haben, hätte ich Manns Roman aber spätestens im zweiten Kapitel zur Seite gelegt (oder in den Müll geschmissen) und mir seine fantasiereichen Auslassungen mit all den Boshaftigkeiten erspart, die bei jedem Rassisten zu Schenkelklopfern geführt haben müssen. Und ohne den Verweis von Erika Mann auf Manga Bell wäre dieser Text, der als eine Verteidigung Letzterer zu verstehen ist, niemals entstanden, sondern Klaus Manns Juliette Martens hätte meinetwegen das bleiben können, was sie letztlich war ... eine dieser wüsten exotisch-erotischen Fantasien.

    War es der Zeitgeist in dieser kolonialen Endphase Europas, der Klaus Mann animierte und seine sicher progressive Leserschaft keinen Anstoß an der Entmenschlichung der Romanfigur Juliette Martens nehmen ließ ... auch nicht Jahrzehnte nach der ersten Veröffentlichung 1936 ... im Grunde bis heute nicht?

    «Negerin war sie nur von der Mutter her - ihr Vater war ein Hamburger Ingenieur gewesen -; aber die dunkle Rasse hatte sich stärker erwiesen als die helle (...) Die Farbe ihrer rauhen, stellenweise etwas rissigen Haut war dunkelbraun, an manchen Partien - zum Beispiel auf der niedrigen, gewölbten Stirne und auf den schmalen, sehnigen Handrücken - fast schwarz. (...) über den starken, brutal geformten Backenknochen lag das künstliche Hellrot wie ein hektischer Schimmer. (...) Hingegen hatte sie den wulstigen Lippen die natürliche Farbe gelassen. (...) In ihrem Gesicht, das von den blitzenden Zähnen beherrscht war, bemerkte man zunächst gar nicht die Nase; wie flach und eingedrückt sie war, erkannte man erst bei genauerem Hinschauen. Diese Nase schien in der Tat so gut wie nicht vorhanden; sie wirkte nicht wie eine Erhöhung inmitten der wüsten und auf schlimme Art attraktiven Maske; eher wie eine Vertiefung. Für Juliettes höchst barbarisches Haupt hätte man sich als Hintergrund eine Urwaldlandschaft gewünscht (...) Es war keineswegs die krause schwarze Mähne, die man zu dieser Stirne, diesen Lippen passend gefunden hätte (...)» [Seiten 70f.]

    «(...) so war ihre verstorbene Mutter (...) von rein fürstlichem Blute gewesen: Tochter eines (...) von seinen Feinden verspeisten Negerkönigs.» [Seite 72]

    «Wenn sie grinsend kaut und sich dazwischen behaglich am Hinterkopf kratzt, sieht sie einem großen Affen zum Verwechseln ähnlich.» [Seite 204]

    «Auf ihrer niedrigen Stirne, die zu zwei kleinen Buckeln gewölbt war, lag drohender Ernst.» [Seite 282]

    Manga Bell, die vermeintliche reale Vorlage für die Romanfigur Juliette Martens, wurde als Andrea Mina Emma Jiménez-Berroa am 27. Januar 1902 in Hamburg geboren und wuchs dort auf. Ihr Vater war der afro-kubanische klassische Pianist und Komponist José Manuel Jiménez-Berroa (1855-1917), Sohn von José Julián Jiménez (1833-1890), der 1849 am Konservatorium Leipzig (heute: Hochschule für Musik und Theater „Felix Mendelssohn Bartholdy") Violine, Klavier und Komposition studiert hatte und anschließend für einige Zeit Mitglied des Leipziger Gewandhausorchesters gewesen war. Im Alter von achtzehn Jahren hatte auch Jiménez-Berroa 1869 begonnen, wie zwanzig Jahre zuvor sein Vater, am Konservatorium in Leipzig Piano bei Ignaz Moscheles, einem Freund Felix Mendelssohn Bartholdys, und Komposition bei Carl Reinicke, dem Leiter des Leipziger Gewandhausorchesters, zu studieren. Nach weiteren Studien in Paris und einer zwischenzeitlichen Rückkehr nach Kuba ließ er sich schließlich in Hamburg nieder und heiratete. Gemeinsam mit Manga Bells deutscher Mutter Emma Mina (geb. Filter) hatte Jiménez-Berroa neben Andrea zwei weitere Kinder (Manuela und Adolpho). Der Vater verstarb 1917.

    José Manuel Jiménez-Berroa (1851-1917), afro-Cuban classical pianist and composer. At age 18 he came to Europa, studied in Leipzig and Paris, lived later in Hamburg with his wife Emma Mina (Filter) and his three children Manuela, Adolpho and Andrea. https://t.co/7K7OTyGn1lpic.twitter.com/EDjTKE7Mvg
    — John-E Matip Eichler (@John_Eichler) November 28, 2017

    Kurz nach dem ersten Weltkrieg im Alter von siebzehn Jahren lernte Andrea den fünf Jahre älteren Alexandre Douala Manga Bell kennen, der zu dieser Zeit Medizin in Kiel studierte. Dessen Vater Rudolf Duala Manga Bell war König der Douala, einer Volksgruppe in der damaligen deutschen Kolonie Kamerun, gewesen, aber 1914 von den Deutschen wegen vermeintlichen Hochverrats erhängt worden. Alexandre, der bereits 1901 im Alter von vier Jahren nach Deutschland gekommen war und am Kaiserhof eine klassisch preußische Erziehung genossen hatte, sprach Deutsch, Französisch, Englisch, Spanisch und Russisch, wie auch Lateinisch, Altgriechisch und Hebräisch. Nach einer umfassenden militärischen Ausbildung, im Rahmen derer er wegen „Rassenfragen" einmal mit Pistole und das andere Mal mit dem Säbel zwei Soldaten im Duell getötet hatte, war er Offizier des Ulmer Ulanen-Regiments gewesen und hatte im ersten Weltkrieg trotz der Exekution seines Vaters freiwillig für Deutschland gekämpft. Nach Kriegsende fiel ihm als erstgeborenem Sohn seines Vaters in Kamerun, das seit 1916 keine deutsche Kolonie, sondern ein dem Völkerbund unterstelltes französisches und britisches Mandatsgebiet war, eine besondere Bedeutung in den kolonialen Planungen Frankreichs zu.

    Das junge Paar lebte nach der Hochzeit 1920, Andrea trug nun den Namen ihres Mannes Manga Bell, in Frankreich, wo die beiden Kinder, José-Emmanuel und Andrea, geboren wurden. Die Ehe zerbrach schnell; wurde aber nie geschieden.

    Andrea Manga Bell kehrte mit ihren Kindern, die dann bei der verwitweten deutschen Großmutter in Hamburg lebten, nach Deutschland zurück und arbeitete in Berlin u.a. als Redakteurin für die Kunstzeitschrift Gebrauchsgraphik, wo sie Ende der 1920er Jahre den österreichisch-jüdischen Journalisten und Schriftsteller Joseph Roth kennenlernte, mit dem sie 1933 ins Ausland emigrierte und später u.a. in Nizza gemeinsam mit den beiden Kindern lebte. Die familiäre Verantwortung überforderte Roth vor allem in finanzieller Hinsicht, worüber er sich im Freundes- und Bekanntenkreis regelmäßig beschwerte. Von der Tochter Andrea Manga Bell, später verheiratete Andrea Rebuffé, ist Roths Aussage überliefert:

    «Ich muss einen Negerstamm von neun Personen ernähren!» 5

    Die Beziehung endete 1936; Roth starb alkoholkrank drei Jahre später in Paris. Von da an war Manga Bell mit ihren Kindern auf sich allein gestellt.

    Alexandre Douala Manga Bell (1897-1966), Sohn des Douala-Königs Rudolf kam mit 4 Jahren nach Deutschland und erhielt eine klassisch preußische Erziehung am Kaiserhof. Nach dem 1. WK studierte er in Kiel Medizin. Später war er Abgeordneter im Parlament der 4. Französischen Republik pic.twitter.com/OiJzXMjbrF
    — John-E Matip Eichler (@John_Eichler) November 28, 2017

    Manga Bells Ehemann Alexandre, der in dieser Zeit kaum Unterhalt zahlte, musste lange Zeit um sein Erbe und seine Position in Kamerun vor französischen Gerichten kämpfen. Seine persönliche Situation verbesserte sich nach dem Ende des zweiten Weltkriegs wesentlich. Denn er war, unter Mitwirkung Frankreichs, zu einem der beiden Vertreter Kameruns als Abgeordneter ins französische Parlament der Vierten Republik gewählt worden. Das Verhältnis zu seiner Ehefrau und ihren Kindern blieb gleichwohl zeitlebens gestört und gipfelte, einer griechischen Tragödie gleichend, darin, dass Alexandre seinen Sohn und offiziellen Nachfolger José-Emmanuel, der ihn in Kamerun besucht hatte, am 15. September 1947 im Prinzenpark von Bali, einem Stadtteil von Douala, eigenhändig erschoss. Hintergrund dieser niemals aufgeklärten Tat waren höchstwahrscheinlich Fragen der Erbfolge gewesen. Bereits bei seinem Vater Rudolf Duala Manga Bell hatte es mehr als zwei Jahre gedauert, bis er als Oberhaupt von seiner Volksgruppe anerkannt worden war. Und bei Alexandre kam hinzu, dass Gerüchte kursierten, er sei während der Zeit der deutschen Besetzung Frankreichs ein Unterstützer von Pétain und des Vichy-Regimes gewesen, was in der Nachkriegsfrankophonie mit Hochverrat gleichzusetzen gewesen wäre. Jedoch waren die Prioritäten im zusammenbrechenden französischen Kolonialreich andere, weshalb Alexandre Douala Manga Bell seinen Abgeordnetensitz nicht verlor und während der gesamten Dauer der Vierten Republik bis 1958 im französischen Parlament verblieb.

    Andrea Manga Bell kam niemals über den Verlust ihres Sohnes hinweg, versuchte über Jahre, ihren Ehemann zur Rechenschaft zu ziehen und beging später den Fehler, dem Spiegel ein Interview zu geben, der bzw. dessen Autor dann in dem Artikel «Weißer Mann immer schlecht» vom 24. August 1950 6, wie zuvor Klaus Mann mit seiner Romanfigur Juliette Martens, nichts unversucht ließ, sie erneut zynischer Lächerlichkeit preiszugeben:

    «Den letzten Knick bekam ihr lädiertes Königinnen-Dasein vor einigen Monaten, als zwei Gewehrkugeln aus Manga Bells Scharfschützengewehr ihren Lieblingssohn töteten. Leise tröpfelte von ihren faltigen Lippen die ganze Unglücksgeschichte.»

    «Nach Rudolf Bells Strangulierung am 8. August 1914 hatte es sich ausgebellt.»

    «An der europäischen Zivilisation indessen stießen sich Andreas Kinder bei ihrer Großmutter in Hamburg.»

    «Das Buschmannsblut war oft stärker als die zivilisatorische Tünche.»

    Es ist beklemmend, in diesen Dokumenten nach Angaben zu suchen und dabei den Ungeist ertragen zu müssen, um eine Geschichte von der entwürdigenden Perzeption zu befreien, die schlicht so lautete:

    Andrea Manga Bell war eine berufstätige alleinerziehende afrodeutsche Frau. Ihre Mutter war Ostfriesin und ihr Vater afro-kubanischer klassischer Pianist und Komponist. Andrea wuchs mit ihren beiden Geschwistern in Hamburg auf, führte ein kurze unglückliche Ehe in Frankreich, kehrte nach Deutschland zurück, um dann wegen der Machtergreifung der Nazis endgültig zu emigrieren. Sie brachte ihre Kinder durch die Wirren der Nazizeit und des zweiten Weltkrieges, verlor kurz danach jedoch ihren Sohn José-Emmanuel auf tragische Weise. Am 10. Oktober 1985 starb sie im Alter von 83 Jahren in Paris.

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    1 Dialog aus dem Roman «Verbotenes Land», John Eichler, ISBN: 978-3-9819325-0-8 | 2 Alle nachfolgenden [Seitenangaben] der Buchzitate beziehen sich auf: Klaus Mann, Mephisto. Roman einer Karriere, Rowohlt-Taschenbuch 11. Auflage (2006), ISBN: 978-3499227487 | 3 Vgl. Eberhard Spangenberg, Karriere eines Romans - Mephisto, Klaus Mann und Gustaf Gründgens / Ein dokumentarischer Bericht aus Deutschland und dem Exil 1925-1981 (1982), Seite 108 | 4 Unveröffentlichter Brief von Fritz H. Landshoff an Klaus Mann vom 28.11.1935, Handschriftensammlung der Monacensia, Stadtbibliothek München | 5 David Bronsen, Joseph Roth. Eine Biographie, 1. Auflage (1974), Seite 466 | 6 Der Spiegel, Artikel «Weißer Mann immer schlecht» vom 24. August 1950, Seiten 19-22

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