• Peut-on vraiment dire que 25 % des travailleurs masculins les plus modestes meurent avant la retraite ? – Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/peut-on-vraiment-dire-que-25-des-travailleurs-masculins-les-plus-modestes
    https://www.liberation.fr/resizer/u3R2X22uB7OnfIfEXki5IntmUWM=/1200x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/AWLUZLGENRH37GBQPG3XXHJ4DI.jpg

    Peut-on vraiment dire que 25 % des travailleurs masculins les plus modestes meurent avant la retraite ?
    Laurent Berger a affirmé ce jeudi matin qu’un quart des hommes les plus pauvres qui travaillent n’atteindraient pas les 62 ans. Cet indicateur, qui ne concerne pas uniquement les actifs, a été contesté pour sa pertinence.

    par Emma Donada
    publié aujourd’hui à 7h16
    Le chiffre est avancé à chaque débat sur le report de l’âge légal de départ à la retraite. A 62 ans, 25 % des hommes les plus pauvres seraient déjà morts contre 6 % des plus riches. « Il y a 25 % des hommes qui sont les travailleurs les plus modestes [et] qui sont morts au moment d’arriver à la retraite. Il y a 6 % des travailleurs les plus riches », a ainsi affirmé, Laurent Berger, invité sur France Inter mercredi matin. Le patron de la CFDT déforme légèrement un indicateur mis en avant par Libération dans une infographie de décembre 2021 sur la base des données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) qui porte sur l’ensemble des hommes et non sur les « travailleurs ».

    Repris souvent à gauche par des responsables politiques, comme Anne Hidalgo et Manuel Bompard, ou sur les réseaux sociaux, la pertinence de cette statistique choc a depuis été remise en question par des économistes. Dans un billet de blog, les économistes Michaël Zemmour et Ulysse Lojkine estiment que ce chiffre de 25 % n’est « pas le meilleur pour parler de la retraite ».

    « Montrer l’inégalité devant la mort »
    L’étude de l’Insee qui comporte ce chiffre porte sur les écarts d’espérance de vie par âge et par sexe, entre les 5 % les plus pauvres et les plus aisés. « Selon les dernières données disponibles de l’Insee, à l’âge légal de départ à la retraite (62 ans), un quart des hommes les plus pauvres sont déjà morts (75 % ont survécu), alors que le taux de survie des plus riches est de 95 %. Ce n’est qu’à 80 ans, soit dix-huit ans plus tard, que le taux de survie des plus riches atteint ce niveau de 75 %. Sachant qu’à cet âge, moins de 40 % des plus pauvres ont survécu », écrivait Libé dans l’article accompagnant l’infographie.

    « A 64 ans, 71 % des hommes les plus pauvres sont encore en vie, 29 % sont déjà morts. A 64 ans, 94 % des hommes les plus riches sont encore en vie, 6 % sont déjà morts », écrivons-nous récemment. « Nous voulions montrer l’inégalité devant la mort en fonction du niveau de vie : c’est un repère », explique Julien Guillot, data journaliste chez Libération.

    Mais comme le remarquent Michaël Zemmour et Ulysse Lojkine dans leur billet, cet indicateur est une construction fictive, qui part du principe que les personnes auront, toute leur vie, les conditions de mortalité par sexe, âge et position dans l’échelle des niveaux de vie observées en moyenne pendant les années 2012 à 2016. Or ces données, à commencer par les conditions de mortalité, évoluent au cours de la vie. « Une part conséquente des personnes connaît dans sa vie des phases de grande pauvreté et des phases plus favorables, de telle sorte qu’on ne sait pas si 1 %, 2 % ou 5 % des personnes restent toute leur vie parmi les 5 % les plus modestes », estiment-ils.

    Par ailleurs, les 5 % des hommes les plus pauvres sont ceux qui ont un niveau de vie mensuel moyen de 466 euros par mois. Cette catégorie n’est donc « pas ou très peu en emploi, et à ce titre n’a pas ou très peu de droits à la retraite », objectent Michaël Zemmour et Ulysse Lojkine. Ce qui ôte un peu plus de pertinence encore à la présentation retenue par Laurent Berger assurant que la statistique concernait les « travailleurs ».

    Si l’on prend la catégorie des 25 à 30 % les plus modestes, dont le niveau de vie moyen est de 1 215 euros mensuels, environ 15 % des hommes sont décédés à 62 ans, contre 5 % chez les 5 % les plus riches.

    5,1 % des 43-58 ans décèdent avant la retraite
    Une autre étude de l’Insee aborde plus précisément les différences entre travailleurs modestes et plus aisés par type de profession. « On peut notamment estimer que, si les personnes avaient toute leur vie les conditions de mortalité par sexe, âge et catégorie sociale observées en moyenne pendant les années 2009 à 2013, 14 % des hommes ouvriers survivants à 35 ans décéderaient avant 62 ans, contre 6 % parmi les hommes cadres survivants à 35 ans (respectivement 6 % et 3 % pour les femmes) », indique l’Insee.

    Michaël Zemmour et Ulysse Lojkine observent aussi, en s’appuyant sur les mêmes chiffres, « que dans cette population, ceux qui meurent avant 62 ans sont déjà, pour la moitié d’entre eux, morts avant 55 ans […], bien avant la retraite à toute époque ». Autrement dit, si l’indicateur repris par Libération évoque les inégalités sociales face à la mort, il ne dit pas grand-chose de l’impact de l’âge de départ à la retraite sur la probabilité pour une personne modeste de pouvoir en profiter ou non.

    Ulysse Lojkine, dans une étude de septembre, s’intéresse plus précisément à la mort dans les années précédant la retraite. Selon lui, ce « phénomène [est] rare mais réel ». Suivant une autre méthode que celle de l’Insee, l’économiste estime que parmi les personnes âgées de 43 à 58 ans, 5,1 % décèdent avant la retraite. « Mais ce risque n’est pas également réparti […], il est largement concentré chez les plus modestes et chez les hommes », peut-on lire. Chez les hommes les plus modestes, le risque de décès se situe entre 13 et 9 % (6 % chez les femmes) contre 2 % pour les hommes des catégories supérieures (1 % chez les femmes). Par ailleurs, les hommes modestes ont beaucoup plus de risque d’avoir une retraite courte (de moins de dix ans), voire très courte (moins de cinq ans).

    • Libé joue son rôle de chien de garde au coin de la rue avec son bonneteau des chiffres "pas assez représentatif" mon cul.

      La réalité c’est que les pauvres meurent plus jeunes que les riches. Partout. Et que la masse des exploités est pauvre et bien plus importante que celle qui en tire profit.

      Et il ne serait pas difficile, sinon chiant et long, de reprendre chacun des arguments de droite de ces deux crétins d’économistes pour démontrer leur mensonges. Ne serait-ce que "« Une part conséquente des personnes connaît dans sa vie des phases de grande pauvreté et des phases plus favorables, de telle sorte qu’on ne sait pas si 1 %, 2 % ou 5 % des personnes restent toute leur vie parmi les 5 % les plus modestes », estiment-ils."
      Bonjour l’embrouille, Bourdieu nous a apprit au moins une chose : le déterminisme social. Et encore plus en France où quand tu es issu d’un milieu pauvre tu le resteras toute ta vie, les transfuges de classe c’est 1 ou 2% alors ressortir l’éculé selfmadetoimême ce n’est que du discours capitaliste de dominants où trône le sempiternel et mensonger "égalité des chances" et autre oxymore social de #leurre_macronien.

    • Libé a consulté les rapports du COR ? Ils ont plein de trucs sur l’état de la population.

      Sinon, c’est moi, ou cette réforme va juste passer crème et TG comme d’habitude ? Ok ça va manifester et faire grève par ci par là, mais ça donne l’impression que c’est plié d’avance, avec ou sans massage de Libé ou des autres ; Macron à le pouvoir et la majorité, il s’en sert, point.

  • Time-dependent heterogeneity leads to transient suppression of the COVID-19 epidemic, not herd immunity | PNAS
    https://www.pnas.org/content/118/17/e2015972118

    #COVID-19 : Pourquoi l’#immunité naturelle collective est un #leurre | santé log
    https://www.santelog.com/actualites/covid-19-pourquoi-limmunite-naturelle-collective-est-un-leurre

    Alexei Tkachenko rappelle que « nous n’avons pas tous la même susceptibilité à l’infection en raison de facteurs tels que l’âge, les problèmes de santé préexistants (comorbidités) et la génétique. De la même manière, nous n’avons pas le même niveau d’activité sociale. Nous différons dans notre nombre de contacts et dans la fréquence de nos interactions, y compris au cours des différentes saisons. Cette hétérogénéité biologique et sociale de la population affaiblit le seuil d’immunité collective ».

    – Ainsi, si les modèles épidémiologiques basés sur des populations homogènes (ou peu de variation biologique et sociale entre les individus), prédisent une valeur élevée pour le seuil d’immunité collective -soit par ex. si le nombre de reproduction R0=3, 67% de la population doivent être infectés ou vaccinés pour atteindre l’immunité collective ;

    – chez une population hétérogène et à hétérogénéité notamment sociale constante dans le temps le seuil d’immunité collective tombe à environ 42% ;

    – chez une population hétérogène et à hétérogénéité notamment sociale variable dans le temps, la prise en compte des variations de l’activité sociale au fil du temps aboutit à un seuil d’immunité collective encore plus faible soit ~ 22%- ce qui apporte une fausse impression que l’épidémie est terminée alors qu’en réalité seule une immunité collective transitoire a été trouvée.

    [...]

    De profondes implications pour les #politiques_publiques : ainsi, les mesures de distanciation, de confinement ou d’isolement, dont notamment le port du masque et l’interdiction des grands rassemblements, devraient être maintenues jusqu’à atteindre un véritable seuil d’#immunité_collective grâce à la #vaccination.

    #immunité_de_groupe

  • Le « #Grand_Débat » ou quand l’idéologie s’ignore | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2019/02/18/grand-debat-lideologie-signore

    Lecture chaudement recommandée (AOC offre la lecture gratuite de 3 articles par mois, moyennant la création d’un compte lecteur – et la réception régulière de messages, lettres et autres offres…)

    Versant numérique du « Grand Débat National », un questionnaire a été mis en ligne. Mais pourquoi ces questions ? Pourquoi celles-ci plutôt que d’autres, différemment formulées, autrement conçues et articulées ? S’écartant prudemment des tentations de l’imagination créatrice et de l’inventivité sociale, leur rhétorique reste prisonnière d’un objectif de légitimation des politiques menées. Deux hauts fonctionnaires tentent de mettre à jour quelques-uns des ressorts plus ou moins conscients qui sous-tendent l’idéologie à l’œuvre dans cet ensemble de questions, et de réponses suggérées.
    […]
    Il nous a semblé d’utilité publique de mettre à jour ici quelques-uns des ressorts plus ou moins conscients qui sous-tendent la rhétorique de ces questionnaires.

    Nous avons conscience qu’il y a là matière à travail pour des générations de sociologues et de psychologues des phénomènes sociaux. Les biais cognitifs ne manquent pas – tant pour énoncer les questions que pour interpréter ensuite les réponses qui leur auront été données. Tâcher d’identifier le plus grand nombre possible de ces biais représente une première étape de l’indispensable travail critique qui ne doit jamais cesser d’être mené dans une démocratie. Diffuser le résultat de ce travail pour inviter le plus grand nombre à y contribuer en est une autre.

    C’est pourquoi il nous a semblé d’utilité publique de mettre à jour ici quelques-uns des ressorts plus ou moins conscients qui sous-tendent la rhétorique de ces questionnaires. En manière d’esquisse pour un décryptage ironique du grand questionnaire, voici quelques exemples de formulations orientées, particulièrement prégnantes dans les deux chapitres dédiés à l’organisation de l’État d’une part, et aux finances publiques d’autre part. Il resterait à faire l’autopsie complète de l’ensemble des fiches thématiques, voire à créer un « contre-questionnaire » – mais quelle formation politique s’y risquera ?

    • Au fil de la lecture,…

      L’analyse que faisait Pierre Bourdieu de cet « effet d’imposition de problématique » reste plus que jamais pertinente, et nous ne résistons pas au plaisir de rappeler ce que l’Antéchrist des conservateurs de tout poil écrivait dans « L’opinion publique n’existe pas » : « En fait, ce qui me paraît important, c’est que l’enquête d’opinion traite l’opinion publique comme une simple somme d’opinions individuelles, recueillies dans une situation qui est au fond celle de l’isoloir, où l’individu va furtivement exprimer dans l’isolement une opinion isolée. Dans les situations réelles, les opinions sont des forces et les rapports d’opinions sont des conflits de force entre des groupes. » Imposant des problématiques, mettant en demeure de répondre à des questions que l’on ne s’était pas posées ou à tout le moins pas dans la forme exigée, ces questionnaires qui se prétendent objectifs demeurent, irréductiblement, des moyens par lesquels une subjectivité particulière vient vampiriser un réel qui n’en demandait pas tant et qui ne cesse, en dépit de tous les efforts de ceux qui tentent de l’encager pour le neutraliser, de déborder des « cases » et autres typologies auxquelles on cherche à l’assigner.

    • Magie de l’intelligence collective. Ce sont ces textes découvert et amenés par Simplicissimus, Dror, etc... dont nous avons [énormément] besoin en ce moment, pour penser, réfléchir, échanger, avancer Et j’espère un jour provoquer un changement dans les mentalités et disqualifier les idées reçues.

    • Il y a tellement de signalements à lire ici qu’on y passerait la journée (bonjour le retard dans les projets) mais j’essaye de lire un texte par jour. Aujoud’hui celui-ci (merci 7h36). Et merci Simplicissimus.

      Très long texte, passionnant, mais presque tout est dit dans le premier paragraphe :

      « Face à un mouvement des « gilets jaunes » dont nombre de participants proclament leur volonté de se réapproprier la parole et l’action politiques, la réponse apportée sous la forme du « grand débat national » est celle d’une délibération organisée par le haut. À la remise en cause de la légitimité de la démocratie représentative, il s’agirait de répondre par un grand exercice « participatif » … dont les conditions sont définies par le pouvoir en place. Lorsque les citoyens ne se sentent pas suffisamment représentés, la tâche du pouvoir politique et des institutions serait de s’abaisser jusqu’à eux pour leur donner la parole – sous conditions. S’exprime ici une vision de la démocratie dans laquelle le citoyen n’est légitime à prendre la parole que dans un cadre imposé, toute autre prise de parole étant immédiatement assimilée à une forme d’expression antidémocratique et, en tant que telle, violente. »

  • Pourquoi les « baisses de charges » sont un piège pour les salarié-es - La Rotative
    https://larotative.info/pourquoi-les-baisses-de-charges-2360.html

    Le gouvernement a annoncé de nouveaux allègements de cotisations pour les salarié-es et les patrons. Couplée à la volonté de tailler dans les dépenses publiques, une telle mesure ferait peser un risque accru sur le financement des dispositifs d’assurances sociales.

    #Baisse_cotisations #leurre

  • Un exemple d’imaginaire raciste de gauche : l’émeutier de banlieue destructeur contre l’écolo alternatif et constructif | João Gabriell
    https://joaogabriell.com/2017/06/15/un-exemple-dimaginaire-raciste-de-gauche-lemeutier-de-banlieue-destruc

    Cette image, je l’ai découverte via les réseaux sociaux. Elle tournerait sur des pages écolos/bios, de ce que j’ai pu lire. Verdict ? Elle pue le racisme et le mépris de classe. Une façon de nous expliquer une fois de plus que les révoltés (non blancs, on sait bien qui ça vise et ce à quoi ces images renvoient) des quartiers populaires ne s’y prennent pas de la bonne façon : ce ne sont pas de « bons » révolutionnaires. Source : Le blog de João

    • « et on s’en bat les reins de toutes vos tentatives de prouver le contraire »

      C’est quoi ces articles ecrit comme des comentaires de youtube ?
      On est obligé de parler comme des imbéciles pour être radicaux maintenant ?

    • « Niquer le système en construisant sans lui ? »
      c’est juste stupide car impossible mais ça sert à conforter les gens qu’il faut vivre sous cloche ! (in my garden, my house, my wife, my dog, my car … #sohappy) et finalement c’est bien ça la définition du racisme ? le déni de l’autre ?

      De fait, c’est bien plus facile d’évacuer la difficulté du tous ensemble, encore mieux quand cela est conjugué avec le déni des problèmes métaphysiques en s’aidant de la religion ou d’une quelconque croyance à laquelle se river. On dirait une photo de secte d’ailleurs.

      Dans tous les cas, si les tenants du fantasme d’autosuffisance poursuivent dans l’ignorance du reste du monde en mode secte #youplaboum et continue à décerveler les unes et les autres, ceux qui tombent sous les balles en premier, ce ne sont évidemment pas eux.
      Sauf que nul n’est à l’abri des œstrogènes synthétiques, des pluies acides ou des retombées du nucléaire, voir du climat, comme le rappelait Teddy Goldsmith Fondateur de ’The ecologist’ début 2000 à Grenoble, car le mode potager individuel n’est qu’un #leurre de plus contre le désastre.

      et qu’est qu’en pense Keny Arkana ?

      https://www.youtube.com/watch?v=oewRadlyrHo

    • @touti « Niquer le système en construisant sans lui ? »
      c’est juste stupide car impossible mais ça sert à conforter les gens qu’il faut vivre sous cloche ! (in my garden, my house, my wife, my dog, my car … #sohappy) et finalement c’est bien ça la définition du racisme ? le déni de l’autre ?

      Stop aux simplifications. L’autonomie n’a aucun rapport avec les « not in my garden ». L’autonomie (alimentaire entre autre) est une des méthodes pour peser contre le capitalisme.

      La recherche d’autonomie n’est pas antinomique avec l’opposition avec le « système ». C’est bien là la position la plus problématique de cette image.

      Mais dans le confusionnisme « post-coloniale » actuel, le petit bourgeois blanc de paris pétri dans sa culpabilité va nous faire croire que montrer des blancs (@fsoulabaille ...et blonds en plus ohlàlà) avec des citrouilles c’est raciste. Ca en devient tellement pathétique...

    • C’est pas montrer des blancs avec des citrouilles qui est raciste, fait pas le débile volontaire non plus… C’est montrer accolés sur une même image, une couple de blancs mignons en tant que bon exemple, à côté de méchants jeunes de banlieues violents, sans visage, anonymes (donc moins humanisés) comme mauvais exemple. Faut quand même pas chercher bien loin pour voir la filiation de ce genre de comparaisons et cette sémantique dans le choix des images, du cadrage, etc. Quand bien même on trouverait très bien de tendre vers une autonomie alimentaire et de logement (et dans ce cas ce n’est certainement pas le petit couple en famille nucléaire qui serait l’exemple à montrer bordel !)

    • Désolé d’insister, et du coup de donner l’impression de défendre un montage photo merdique. Mais quand même...

      @rastapopoulos

      montrer accolés sur une même image, une couple de blancs mignons en tant que bon exemple, à côté de méchants jeunes de banlieues violents.

      On sera sans doute pas d’accords mais le « jeune de banlieue » n’a pas de couleurs, ni d’origine, ne de religion. Par contre il a une classe social bien définie : en général fils d’ouvriers, ou d’employé-e-s peu qualifié.

      On ne connais pas la couleurs de ces « jeunes de banlieue » (ils sont peut-être noirs) mais l’auteur du montage choisis de ne pas les montrer. Ce n’est pas un hasard, c’est par ce que l’auteur du dessin LUI ne présuppose pas que le banlieusard type est un noir ou un arabe émeutier.

      L’auteur verrais sûrement une illustration sont paragraphe ceci :

      une fourberie hélas bien connue de la rhétorique raciste de gauche : "c’est vous qui avez décidé que l’image du haut représente des non blancs, donc c’est vous qui supposez que tous les casseurs, émeutiers [selon les mots de certains…] sont tous non blancs, c’est donc vous les raciste

      Et comme disait un anti-raciste post-colonial célèbre : « La plupart des trafiquants sont noirs et arabes ! »

    • Citation du texte :

      je m’attends à ce qu’une des objections soit « mais cette image ne représente rien, c’est pas une orga qui a fait ça » etc. Sauf que le propos qui ressort de l’image est quand même reconnaissable dans plein d’autres types de positions racistes de gauche

      Je m’attends a ce qu’une des objections soit « ta méthodologie est malhonnête, tu fais dans le procès d’intention. » Sauf que non, par ce que c’est toujours la même chose, alors j’ai raison de toute façon.

      On va aller loin avec ce genre de texte.

  • #Xénophobie de masse

    Ce qui me déplait furieusement dans l’initiative de l’#UDC sur laquelle nous voterons en février prochain, c’est déjà son titre : « contre l’#immigration_de_masse » ! Les masses... voilà un terme qui vaut son pesant de menaces et de désagréments. Certes, nous l’utilisions autrefois pour évoquer avec emphase les masses populaires et prolétariennes, appelées à nous propulser dans un monde nouveau, juste, pacifique et fraternel. Mais aujourd’hui, il évoque plutôt l’instinct grégaire que le ferment révolutionnaire. On imagine des charters qui déversent leur cargaison de touristes sur nos biotopes fragiles, ou ces paquebots monstrueux qui labourent lourdement les canaux vénitiens, au risque de balafrer les palais séculaires éclaboussés par la vague. Ou alors des masses belliqueuses, telles des hordes de barbares vociférant à nos frontières, sabre au clair, prêts à donner l’assaut.

    C’est à cette image-là que l’UDC fait référence à travers l’#affiche qui accompagne son initiative. On y voit une forêt de pieds chaussés de noir, foulant le drapeau suisse, lancés en avant dans un élan inarrêtable. Parce que, oui, pour l’UDC, les masses envahissantes, ce sont les #étrangers, ceux de l’Union européenne comme ceux du vaste monde. Tous autant qu’ils soient. Tous, comme une invasion de sauterelles, comme les plaies d’Egypte, qui s’infiltrent partout, dans nos villes et nos villages, dans nos trains et sur nos routes, dans nos prairies et sur nos alpes, dans nos cuisines et nos ateliers, sur les rives de nos lacs, dans l’air que nous respirons, dans nos têtes déboussolées par le doute identitaire, dans nos cœurs rongés par la peur du manque. J’exagère ? Voyez l’argumentaire sur le site de l’UDC : vous y trouvez le recensement complet des nuisances causées par cette « #immigration_néfaste » : la #pollution, la #consommation_d’énergie, la #criminalité et j’en passe.

    Tous ? A vrai dire, pas tout à fait. L’UDC se montre plus accommodante avec les riches #expatriés, moins nuisibles que les autres du fait de leur mobilité : #fortunés et bien formés, ils n’ont pas tendance à s’attarder en Suisse quand l’envie leur prend d’aller voir ailleurs. Le péril vient plutôt des 530 millions de ressortissants de l’Union européenne qui, fuyant la faillite des modèles économiques de leurs pays, importent chez nous leur #chômage et s’emploient à assécher nos assurances sociales. Voilà la calamité qui nous accable : être meilleurs en tout ! « Ces gens », comme disent les UDC, accourent comme des mouches. Pire : ils s’incrustent, par incapacité financière et professionnelle de se recycler dans un pays moins précieux que le nôtre. J’exagère à nouveau ? Lisez les propos tenus par leurs élus, par exemple Céline Amaudruz ou Christoph Mörgeli, au Conseil national en septembre dernier.

    Pour contenir les masses, l’UDC fixent des objectifs contradictoires. D’un côté, elle revendique le retour au système des #contingents, ajustés strictement aux besoins de l’économie, assortis de limitations draconiennes au #regroupement_familial. De l’autre, elle exige une parfaite #intégration à notre culture (les mal intégrés ont en effet une fâcheuse tendance à devenir des criminels). Tiraillés entre un statut proche de celui de saisonnier et une injonction à l’#assimilation, les futurs migrants devraient se faire leur place dans la #précarité, l’#humilité et la #sobriété.

    Sobriété ? Pour l’UDC, comme pour les membres d’#Ecopop qui se profilent juste derrière, et dont l’initiative vise le même but, il s’agit de masquer la xénophobie derrière un #leurre_écologique. Mitage du territoire ? Infrastructures de transport insuffisantes ? Logements inabordables ? Ressources énergétiques non renouvelables ? Ces problèmes sont réels, mais il ne faut pas se tromper d’ennemi. Prenez les chiffres : les #étrangers constituent le 22% de la population suisse, mais seulement le 6% des propriétaires de logements. Ce ne sont donc pas eux qui se traînent dans les bouchons entre leur résidence champêtre et leur lieu de travail. Ce ne sont pas eux non plus qui encombrent les routes avec leurs deux ou trois voitures par famille. Ce ne sont toujours pas eux qui se prélassent dans des espaces de vie d’au moins cinquante mètres carrés par personne, alors qu’il y a encore vingt ans, on se contentait chacun de trente. Mettre les étrangers à la porte, ce n’est rien d’autre que réserver aux seuls Suisses le droit de gaspiller les ressources, de bétonner le sol, d’avaler des kilomètres en avion, sans leur demander de changer quoi que ce soit à leurs habitudes, ni de se soucier des nuisances que ce train de vie engendre pour le reste du monde. Nous voulons le contraire : réduire la voilure plutôt que réduire les têtes !

    Affiche UDC :
    http://nimga.fr/m/OsfuO.jpeg

    http://www.lecourrier.ch/116684/xenophobie_de_masse

    #Suisse #votation #initiative

  • The TPP Is Not About “Free Trade” and Growth
    http://www.cepr.net/index.php/blogs/beat-the-press/the-tpp-is-not-about-qfree-tradeq-and-growth

    The Washington Post finds it impossible to write about trade agreements without calling them “free-trade” agreements. It used the term twice in an article on the Trans-Pacific Partnership (TPP).

    Of course the TPP is not about free trade, in most cases the formal trade barriers between the countries negotiating the pact are relatively low. The main thrust of the negotiations is to impose a regulator structure in a wide range of areas — health, safety, environmental — which will override national and sub-national rules. This has little to do with trade and in some cases, such as the increased patent protection for prescription drugs being pushed as part of the deal (which is noted in the article), will actually involve increased barriers to trade.

    #leurre

  • Projet » Les pauvres, alibis à des politiques de courte vue
    http://www.revue-projet.com/articles/2013-09-les-pauvres-alibis-a-des-politiques-de-courte-vue

    Notre société actuelle se fonde sur des prix de l’énergie bas. Alors quand il s’agit d’opérer notre transition énergétique, les pauvres sont un alibi de poids… pour maintenir le statu quo. Il est donc urgent d’instaurer un nouveau contrat social.

    « Laissez les pauvres tranquilles », s’indignait Gandhi. Comme une invitation à ne pas s’enfermer dans la « bien-pensance ». À propos de la transition énergétique, de quelle façon le sentiment de justice, et donc les « pauvres », risquent-ils d’être instrumentalisés pour bloquer des choix décisifs pour le long terme ? C’est la question à laquelle souhaite répondre cet article. Le terme de « pauvre » ne fait pas référence ici à une catégorie sociologique, mais à une figure invoquée dans les discours publics. Il englobe tous les « non riches », les « vrais pauvres », mais aussi bien les couches moyennes qui se sentent fragilisées.

    Cette alerte est motivée par plusieurs épisodes récents. Elle part de l’idée que la pertinence des porte-paroles des non riches est incertaine concernant les enjeux de long terme, en ces temps de raccourcissement des cycles médiatiques. Pour les revenus, l’emploi, les conditions de travail, la retraite, les salariés ont les syndicats. On peut certes les contester, mais ils expriment, sur la durée, quelque chose du monde du travail. Quant aux mouvements comme le Secours catholique ou le Secours populaire, leur légitimité de porte-paroles des précaires vient du contact direct qu’ils ont avec eux sur des dossiers concrets. En revanche, syndicats et associations caritatives sont moins attendus et légitimes pour parler de l’effet de serre, du nucléaire ou du changement climatique. Quant aux associations de défense de l’environnement, leur ancrage social ne garantit pas qu’elles soient, sur ces sujets, des porte-paroles crédibles des couches défavorisées.

    Or la transition énergétique, élément de réponse nécessaire à la crise économique[1], ne pourra éviter les tensions dues à la hausse des factures énergétiques. L’expression incertaine des non riches sur ces sujets facilite alors l’émergence de rhétoriques qui invoquent opportunément les pauvres pour bloquer une décision qui dérange – et ce n’est d’ailleurs pas nécessairement par pur cynisme. Ne s’interdit-on pas, ce faisant, de trouver les marges de manœuvre qui permettraient de concilier souci du long terme et réponse aux urgences du présent ? ....

    #Transition_énergétique
    #pauvres
    #énergie
    #bas_prix
    #Leurre
    #économie

  • http://goo.gl/Exq4s

    #Marine #LePEN et #Mélenchon : l’effet du #leurre !
    L’intransigeance redresse la sinuosité des dédales obscurs.

    La #campagne #présidentielle française vient de vivre un évènement démonstratif des rivalités du champ partisan. Il n’est pas question de traiter l’adversaire de menteur, que le président déjà dans la course a repris de Mélenchon, à propos de paroles dites à un #média anglais par le #candidat #socialiste… Ce n’est non plus, pas la boutade de #Hollande concernant la repentance sur la fréquentation du Fouquet’s par Sarko !