Maja Hoffmann (Arles) World Resort - DOCUMENTATIONS
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Depuis prĂšs de 5 ans, le projet « Luma Arles » a profondĂ©ment modifiĂ© les formes et les modes dâexercice du pouvoir sur le territoire arlĂ©sien. En venant notamment concĂ©der les pleins pouvoirs Ă Maja Hoffmann, hĂ©ritiĂšre milliardaire de lâentreprise pharmaceutique Roche, acteurs publics et privĂ©s terraforment peu Ă peu la ville avec pour objectif de faire dâArles une ville habitable presque exclusivement au 1 %. Ci-dessous le rĂ©cit de lâimplantation de la suprĂ©matie Luma Arles par certaines personnes concernĂ©es.
#richesse #oppression #dépossession #ville #exclusion #surnuméraires #démocratie
]]>Benzodiazépines : Valium, Tranxen, Lexomil, Xanax...
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Lâensemble des risques gĂ©nĂ©raux liĂ©s Ă lâusage des benzodiazĂ©pines est bien connu et figure dans le RĂ©sumĂ© des CaractĂ©ristiques du Produit (AMM) de chacune dâelle1. Ainsi, leur usage peut entraĂźner :
Une amnésie antérograde (perte de la mémoire des faits récents) qui augmente proportionnellement avec la dose.
Une altération des fonctions psychomotrices pouvant survenir dans les heures suivant la prise.
Un syndrome associant, Ă des degrĂ©s divers, des troubles du comportement et une altĂ©ration de lâĂ©tat de conscience. Peuvent ĂȘtre ainsi observĂ©s les effets suivants : aggravation de lâinsomnie, cauchemars, agitation, nervositĂ©, idĂ©es dĂ©lirantes, hallucinations, Ă©tat confuso-onirique, symptĂŽmes de type psychotique, dĂ©sinhibition avec impulsivitĂ©, euphorie, irritabilitĂ©, amnĂ©sie antĂ©rograde et suggestibilitĂ©.
Une tolĂ©rance caractĂ©risĂ©e par une diminution progressive de lâeffet thĂ©rapeutique pour une mĂȘme dose administrĂ©e pendant plusieurs semaines. La tolĂ©rance peut conduire Ă une augmentation des doses pour obtenir lâeffet recherchĂ©.
Ces effets secondaires ne sont pas frĂ©quents et sâestompent rapidement aprĂšs la prise. En rĂ©alitĂ©, le principal problĂšme des benzodiazĂ©pines est la trĂšs forte dĂ©pendance quâelles induisent, aussi bien sur le plan psychique que physique.
Une dépendance psychologique et physique fortes
Au dĂ©but, la dĂ©pendance nâest que psychologique, mais peu Ă peu, la tolĂ©rance sâinstalle, nĂ©cessitant une augmentation de la dose pour obtenir lâeffet initial. « Quand on prend des benzodiazĂ©pines pendant plus dâun mois, on a des signes de dĂ©pendance physique qui se manifestent notamment par les “effets rebonds”, câest-Ă -dire quâau moment oĂč on arrĂȘte, pendant quelques temps, on va plus mal quâavant. » explique le Docteur Mallaret, praticien hospitalier. Les symptĂŽmes qui apparaissent alors sont des manifestations du sevrage. Ils peuvent ĂȘtre extrĂȘmement diffĂ©rents en fonction des individus, de la durĂ©e de consommation et du produit ingĂ©rĂ© :
Anxiété
Tremblements et agitation
Convulsions et attaques dâapoplexie
Paranoïa, hallucinations et délire
Ces symptĂŽmes ne sont pas anodins et il est indispensable dâĂȘtre sous surveillance mĂ©dicale en cas dâarrĂȘt du traitement. Celui-ci doit ĂȘtre progressif : les doses absorbĂ©es doivent ĂȘtre diminuĂ©es petit Ă petit pour Ă©viter des effets secondaires sĂ©vĂšres, et une Ă©ventuelle rechute.
Câest ce risque de dĂ©pendance qui est Ă lâorigine des durĂ©es de prescription, fixĂ©es Ă 12 semaines. Malheureusement, celles-ci ne sont que trop peu respectĂ©es⊠LâANSM rĂ©vĂšle que le temps de traitement mĂ©dian est de 7 mois pour une benzodiazĂ©pine anxiolytique et hypnotique. Toujours selon elle, environ la moitiĂ© des sujets traitĂ©s par ces mĂ©dicaments le sont plus de 2 ans (avec ou sans interruption de traitement). Cette dĂ©pendance sâaccompagne Ă©galement dâun surdosage : environ 18% des patients ont une posologie journaliĂšre estimĂ©e supĂ©rieure Ă celle recommandĂ©e par lâautorisation de mise sur le marchĂ©. Une addiction que beaucoup vivent comme un enfer : « Au dĂ©part câest un simple traitement de trois semaines, mais en fait, vous nâarrivez jamais Ă vous en dĂ©barrasser. Jâai mis dix ans pour mâen sortir⊠» tĂ©moigne une ancienne consommatrice. Un cas extrĂȘme qui rappelle toutefois que les recommandations ne sont pas Ă prendre Ă la lĂ©gĂšre. Malheureusement, il nâest pas jamais Ă©vident de savoir quâon devient dĂ©pendant, car comme toute substance, ses effets sont diffĂ©rents sur chacunâŠ
Les risques prĂ©sentĂ©s par les benzodiazĂ©pines sont dâautant plus inquiĂ©tants que leur consommation sâest dangereusement banalisĂ©e. En France, elle bat mĂȘme des records en Europe : 3,8 millions en consomment rĂ©guliĂšrement, soit deux fois plus quâen Espagne et cinq fois plus quâen Allemagne1. LâANSM (Agence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament et des produits de santĂ©) note que plus de 25 millions de personnes ont Ă©tĂ© exposĂ©es Ă ces mĂ©dicaments entre 2006 et 2011. Un chiffre qui nâa pas manquĂ© de faire rĂ©agir La Haute AutoritĂ© de SantĂ©, auteur rĂ©cent dâune campagne dâinformation sur le sujet2.
âŠou penser Ă dâautres alternatives
Pour le professeur Edouard Zarifian , psychiatre et auteur de lâouvrage "La Force de guĂ©rir", la rĂ©ponse est Ă©vidente : « Je ne critique pas le mĂ©dicament, mais son utilisation systĂ©matique et abusive. Il faut revenir Ă la clinique. Il sâagit dâun homme ou dâune femme dont la plainte en matiĂšre de sommeil ne doit pas ĂȘtre prise au premier degrĂ©. Câest une erreur de commencer Ă prescrire un mĂ©dicament avant mĂȘme dâaller plus loin. On nâa quâune chance sur cent de se trouver devant un vrai trouble du sommeil. Ce quâil faut, câest dĂ©couvrir Ă quoi correspond cette plainte. » Outre ce travail relationnel relatif aux professionnels de soin, il existe aussi des moyens pour diminuer son anxiĂ©tĂ© sans passer par la case « mĂ©dicaments ». En Angleterre et en Allemagne, oĂč la consommation de benzodiazĂ©pines est moindre, la phytothĂ©rapie est trĂšs utilisĂ©e, tout comme la psychothĂ©rapie. Nombreux sont les professionnels de soins Ă dĂ©plorer dâailleurs le non-remboursement de cette pratique en France.
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