• Assemblée pour la Palestine
    وحدة الشعوب للتحرير
    Internationalists United !

    https://paris-luttes.info/assemblee-pour-la-palestine-17540

    Ce qui est en train de se passer en Palestine n’est pas un épisode de plus dans un conflit « complexe ». C’est un #génocide en direct après 75 ans de #colonisation. Nous refusons de continuer passivement à débattre de comment condamner les horreurs. Nous refusons de laisser les haines antisémites et islamophobes se nourir de la situation. Nous refusons de rester spectateur.ice.s.

    Nous devons nous lever massivement pour la dignité de toutes ces vies.

    Au Caire, pour la premiere fois depuis 10 ans, la foule a surgit sur la place Tahrir symbole des révolutions arabes de 2011 pour crier sa solidarité avec la Palestine. De Londres à Baghdad, en passant par New York et Amman, les manifestations massives nous rappellent la flamme d’une décennie de soulèvements qui ne s’est toujours pas éteinte.

    La France, en plus de son « soutien inconditionnel » à #Israel et son appel à une intervention de la « coalition internationale », est parmi les rares pays à interdire les manifestations de #solidarité avec le peuple palestinien.

    Après l’extermination des peuples indigènes des Amériques, après la traite des esclaves, après la Shoah, les gouvernements occidentaux, en soutenant sans réserve Israel, se rendent à nouveau responsables des pires atrocités coloniales, des pires massacres racistes.

    Les hypocrisies coalisées nous rendent malade. Celles des états occidentaux qui se présentent comme leaders du monde libre et démocratique mais financent les atrocités d’Israel, saccagent le Moyen-Orient, pillent l’Afrique et Abya Yala. Celle du régime russe qui condamne les attaques d’Israel tout en colonisant l’Ukraine. Celle du régime iranien qui soutient la Palestine mais massacre les révoltés en Iran, en Irak ou en Syrie. Celles des régimes arabes qui instrumentalisent les malheurs du peuple palestinien pour leurs propres intérêts et répriment les #réfugié.e.s palestinien.ne.s dans les camps au Liban ou en Syrie.

    Que le #Hamas, une force plus que réactionnaire, représente aujourd’hui l’espoir d’une #libération_nationale est bien le signe des échecs et des trahisons de la #gauche « progressiste ».

    Tous les gouvernements, sans distinction, nous ont trahis. N’en laissons aucun nous diviser. Notre unité, celle des peuples révoltés, est à construire. Elle sera notre force. Elle est notre seul espoir.

    Nous ne pouvons pas choisir une force impérialiste, autoritaire ou colonisatrice au profit d’une autre. La liberation n’est pas divisible ! Nous nous opposons à toutes les violences qui maintiennent l’ordre établi et mutilent les vies. Celles du patriarcat qui tuent les femmes, et les dissident.e.s sexuelles. Celles du #racisme qui frappe les juif.ve.s et les personnes noires depuis plusieurs siècles. Celles du capitalisme qui, partout, se nourrit de la détresse, de l’exploitation, de la mort et de la guerre.

    Contre le génocide en cours à Gaza et pour la #libération de la Palestine nous appelons à ouvrir un front uni depuis le centre de la bête, ici en Occident. Une coalition entre les marges des empires et les dissident.e.s des centres pour contribuer au combat mondial pour la vie et la dignité.

    Les victoires historiques contre les colonialismes en Irlande, au Vietnam, en Algérie ou contre l’apartheid en Afrique du Sud ont été obtenues par les insurgé.e.s sur leurs terres. Mais ces peuples ont aussi arraché leur libération en gagnant dans les centres des empires, quand une partie suffisamment grande de la population de ces centres a exigé la fin de la guerre, de la colonisation ou de l’apartheid. À notre tour d’agir !

    Pour un mouvement puissant contre l’occupation et l’#apartheid, il nous faut créer des espaces ouverts d’auto-organisation, faire éclater l’énergie populaire, multiplier les brèches.

    Personne n’est libre tant que nous ne le sommes pas tous.tes.

    Si ce front est capable de se lever aujourd’hui pour Gaza, il pourra le faire demain contre les bombes des régimes russe et syrien en Syrie, contre celles de la Turquie sur le Kurdistan. Il pourra soutenir les féministes en Iran et à Abya Yala, les révolutionnaires au Soudan ou en Algérie, les luttes des Arménien.ne.s et des Ouïghours, la résistances des Mapuche et des Sahraouis. C’est ce que signifie l’entraide entre révolté.e.s. C’est ce que nous appelons l’#internationalisme des peuples.

    Se battre pour la Palestine, c’est se battre pour le monde.

    Si vous voulez agir mais ne savez pas quoi faire, si vous avez la rage et vous ne voulez plus vous sentir impuissant.e.s, si vous voulez vous mettre en mouvement au lieu de regarder la mort les écrans, rejoignez-nous !

    Nous appelons à une assemblée autonome et transnationale en région parisienne, à Montreuil le jeudi 9 novembre à 18h30 à l’espace AERI au 57 rue Etienne Marcel 93100

  • La Question d’Israël, Olivier Tonneau
    https://blogs.mediapart.fr/olivier-tonneau/blog/161023/la-question-disrael

    La violence qui s’abat sur Gaza appelle à une condamnation sans faille d’Israël. Elle suscite également pour l’Etat hébreu une haine qui exige, en revanche, d’être soumise à l’analyse.

    Ce texte mûrit depuis des années. J’aurais préféré ne pas l’écrire en des temps de fureur et de sang mais sans l’effroi de ces derniers jours, je ne m’y serais peut-être jamais décidé.
    Effroi devant les crimes du #Hamas : j’ai repris contact avec Noam, mon témoin de mariage perdu de vue depuis des années qui vit à Tel Aviv, pour m’assurer qu’il allait bien ainsi que ses proches. Effroi devant les cris de joie poussés par tout ce que mon fil Facebook compte d’ « #antisionistes », puis par le communiqué du #NPA accordant son soutien à la résistance palestinienne quelques moyens qu’elle choisisse – comme si la #guerre justifiait tout et qu’il n’existait pas de #crimes_de_guerre.
    Effroi, ensuite, face aux réactions des #médias français qui, refusant absolument toute contextualisation de ces crimes, préparaient idéologiquement l’acceptation de la répression qui s’annonçait. Effroi face à cette répression même, à la dévastation de #Gaza. Effroi d’entendre Netanyahou se vanter d’initier une opération punitive visant à marquer les esprits et les corps pour des décennies, puis son ministre qualifier les #Gazaouis d’animaux. Ainsi les crimes commis par le Hamas, que seule une mauvaise foi éhontée peut séparer des violences infligées par le gouvernement d’extrême-droite israélien aux #Palestiniens, servent de prétexte au durcissement de l’oppression qui les a engendrés. Effroi, enfin, face au concert d’approbation des puissances occidentales unanimes : les acteurs qui seuls auraient le pouvoir de ramener #Israël à la raison, qui d’ailleurs en ont la responsabilité morale pour avoir porté l’Etat Hébreu sur les fonts baptismaux, l’encouragent au contraire dans sa démence suicidaire.

    Je veux dans ce texte dire trois choses. Les deux premières tiennent en peu de mots. D’abord, ceux qui hurlent de joie face au #meurtre_de_civils ont perdu l’esprit. Je n’ose imaginer ce qui se passe dans celui de victimes d’une oppression soutenue ; quant aux #militants regardant tout cela de France, ils ont en revanche perdu toute mon estime. Cependant – c’est la deuxième chose – si la qualification des actes du #Hamas ne fait aucun doute, un crime s’analyse, même en droit, dans son contexte. Or si la responsabilité des agents est toujours engagée, elle ne délie nullement Israël de sa responsabilité écrasante dans la mise en œuvre d’occupations, de répressions, de violences propres à susciter la haine et la folie meurtrière. Qui plus est, Israël étant dans l’affaire la puissance dominante a seule les moyens de transformer son environnement. Le gouvernement Israélien est cause première de la folie meurtrière et premier responsable de l’accélération du cycle infernal. Qu’il y eût une troisième chose à dire, c’est ce qui m’est apparu en lisant dans un tweet de Louis Boyard : 
    « Il est hors de question que je me penche sur la question d’Israël (…). L’Etat d’Israël est une terre « volée » à la Palestine qu’ils le veuillent ou non ».

    Ce sont là propos parfaitement banals de la part des antisionistes d’aujourd’hui. Ils ont le mérite de dire crûment que la critique d’Israël, au-delà des actes barbares commis par son gouvernement, porte sur le fondement même de l’Etat hébreu dont on aurait tout dit une fois rappelé qu’il s’est fondé sur le « vol » d’une terre. Cette attitude est à mes yeux irresponsable et même choquante. Comment ne pas entendre l’écho assourdissant de la vieille « question juive » dans la formule « question d’Israël » ? Aussi l’enjeu principal de ce texte, qui exige un développement d’une certaine longueur, est cette question même.

    ... « la #colonisation travaille à déciviliser le #colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la #haine_raciale, au relativisme moral » (Aimé Césaire)

    ... « La référence permanente au génocide des Juifs d’Europe et l’omniprésence de ces terribles images fait que, si la réalité du rapport de forces rend impossible l’adoption des comportements des victimes juives, alors on adopte, inconsciemment ou en général, les comportements des massacreurs du peuple juif : on marque les Palestiniens sur les bras, on les fait courir nus, on les parque derrière des barbelés et des miradors, on s’est même servi pendant un cours moment de Bergers Allemands. » #Michel_Warschawski

    ... le gouvernement israélien ne fonde pas sa sécurité sur le désarmement du Hamas mais sur le traumatisme des Palestiniens dans leur ensemble, ces « animaux » auxquels on promet un châtiment qui rentrera dans l’histoire – comme s’il était temps de leur offrir, à eux aussi, l’impérissable souvenir d’un holocauste....

    ... « Encore une victoire comme celle-là et nous sommes perdus » (Ahron Bregman)

    ... si deux millions de pieds-noirs ont pu retraverser la Méditerranée, deux cent cinquante mille colons peuvent repasser la ligne verte : c’est une question de volonté politique.

    #toctoc #nationalisme #génocide #déshumanisation_de_l’autre #juifs #israéliens #Intifada #11_septembre_2001 #Patriot_Act #histoire #utopie #paix #Henry_Laurens #Edward_Saïd #Maxime_Rodinson #Ahron_Bregman #Henryk_Erlich #Emmanuel_Szerer #Bund #POSDR #URSS #fascisme #nazisme #Vladimir_Jabotinsky #sionisme #Etats-Unis #Grande-Bretagne #ONU #Nakba #Arthur_Koestler #Albert_Memmi #libération_nationale #Shlomo_Sand #Ilan_Pappe #apartheid #loi_militaire #antisémitisme #diaspora_juive #disapora #religion #fascisme_ethniciste

  • #Guerre #Israël - #Hamas : l’engrenage infernal

    Une #catastrophe_humanitaire se déroule sous nos yeux dans la bande de Gaza tandis qu’Israël bombarde l’enclave et prépare une #riposte_militaire. Nos invités ont accepté d’échanger dans notre émission « À l’air libre » alors que cette guerre les touche. Ou les terrasse.

    Les invités :
    #Nadav_Lapid, réalisateur ;
    #Karim_Kattan, écrivain ;
    #Jonathan_Hayoun, réalisateur ;
    #Rony_Brauman, médecin, essayiste.

    https://www.youtube.com/watch?v=Z0OWMbWxhpg


    https://www.mediapart.fr/journal/international/171023/guerre-israel-hamas-l-engrenage-infernal

    #Gaza #7_octobre_2023 #à_lire #à_voir #vidéo
    #désespoir #désastre #impuissance #inquiétude #préoccupation #émotions #rage #médias #couverture_médiatique #couverture_politique #staus_quo #question_palestinienne #pogrom #mots #bombardements #eau #électricité #essence #réfugiés #déplacés_internes #IDPs #destruction #siège #catastrophe #Nakba #nouvelle_Nakba #évacuation #nourriture #famine #déportation #humiliation #paix #justice #droit_international #communauté_internationale #déshumanisation #sentiment_de_sécurité #sécurité #insécurité #apartheid #colonisation #nettoyage_ethnique #1948 #territoires_occupés #système_d'apartheid #double_régime_juridique #occupation_militaire #colonisation_civile #transferts_forcés_de_population #stratégie_de_désespoir #no_futur #actes_désespérés #lucidité #courage #étonnement #responsabilité #rationalisation #espoir #impasse #choc_électrique #trahison #traumatisme #terreur #cauchemar #cauchemar_traumatique #otages #libération_des_otages #guerre #autodestruction #suicide_national

    • Opinion. “Il est peu probable que l’Occident donne indéfiniment un blanc-seing à Israël”
      https://www.courrierinternational.com/article/opinion-il-est-peu-probable-que-l-occident-donne-indefiniment

      Les massacres commis par le Hamas dans le sud d’#Israël semblent avoir fait basculer les opinions publiques occidentales dans un soutien indéfectible à Tel-Aviv, estime ce journaliste israélien. Mais, à mesure que la situation des Palestiniens s’aggravera à #Gaza et en #Cisjordanie, ce soutien pourrait s’amenuiser.

      Le massacre de plus de 1 000 civils israéliens et l’enlèvement de dizaines d’autres servent désormais de base efficace à la diplomatie israélienne. Des pans importants des opinions publiques occidentales ont été révulsés par les tueries du 7 octobre et ont basculé. Mais pour combien de temps ?
      Pour le journaliste Amos Harel, du quotidien israélien de gauche Ha’Aretz, “il est peu probable que l’Occident donne indéfiniment un blanc-seing à Israël. L’État juif sait que la fenêtre d’action qui s’offre à lui n’est pas illimitée. Comme par le passé, il est difficile de synchroniser horloge militaire et horloge politique.”

      Pis, estime Amos Harel, deux États parmi les plus vieux pays arabes signataires d’un traité de paix avec Israël, l’#Égypte en 1979 et la #Jordanie en 1994, craignent de faire les frais de la contre-offensive israélienne, d’autant plus que la population du royaume hachémite est majoritairement d’origine palestinienne.
      “Jusqu’ici, cette dernière s’est montrée loyale envers Amman. Mais est-ce que cela durera indéfiniment ?”

      Enfin, la couverture médiatique de l’opération du #Hamas et de ses suites a relégué au second plan un autre problème : la Cisjordanie est également en proie aux violences. Près de 50 Palestiniens ont été tués la semaine dernière par des soldats israéliens et des colons juifs d’extrême droite.
      “La vraie menace réside en Cisjordanie, et il n’est pas certain que, malgré les slogans lancés par l’#extrême_droite présente au gouvernement, les #diplomaties_occidentales y soutiennent une répression israélienne d’une ampleur de Bouclier défensif [lancée par Ariel Sharon en avril 2002], qui avait vu Tsahal écraser et réoccuper les zones administrées par l’Autorité palestinienne”, soit 39 % des territoires autonomes #palestiniens de Cisjordanie.

  • Carla Bley, Jazz Composer, Arranger and Provocateur, Dies at 87 - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2023/10/17/arts/music/carla-bley-dead.html

    j’ai adoré le premier « Liberation music orchestra » dont elle a écrit les arrangements. Bien sûr le grand délire 70’s de « Escalator Over The Hill », et surtout le disque grand public « Dinner Music » que j’ai régulièrement écouté depuis cinquante ans.
    Et j’ai eu la chance de voir Carla Bley avec Steve Swallow et Andy Sheppard au Théâtre de Caen. bye bye Madame.

    Ms. Bley’s influential body of work included delicate chamber miniatures and rugged, blaring fanfares, with a lot of varied terrain in between. She was branded an avant-gardist early in her career, but that term applied more to her slyly subversive attitude than to the formal character of her music, which always maintained a place for tonal harmony and standard rhythm.

    Within that given frame, Ms. Bley found plenty of room to confound expectations and harbor contradictions. In the 2011 biography “Carla Bley,” Amy C. Beal described her music as “vernacular yet sophisticated, appealing yet cryptic, joyous and mournful, silly and serious at the same time.”

    Certainly, few composers in Ms. Bley’s generation were as prolific or polymorphic in their output while projecting an identifiable point of view. She wrote elegant, drifting songs that became jazz standards, like “Ida Lupino” and “Lawns”; yearning, cinematic big-band pieces, like “Fleur Carnivore”; iconoclastic rearrangements of national anthems and classical fare; and unwieldy, uncategorizable projects like her jazz-rock opera “Escalator Over the Hill.”

    Originally issued on three LPs, “Escalator Over the Hill” was named album of the year by the weekly British publication Melody Maker in 1973, the same year it won a Grand Prix du Disque, France’s most prestigious award for musical recordings. With a surrealistic libretto by the poet Paul Haines, a cast including some of the era’s leading jazz renegades and vocals by Linda Ronstadt and Jack Bruce of the rock band Cream, it captured the woolly, insubordinate spirit of the age, just as it consolidated the elements of Ms. Bley’s style.

    Jazz was undergoing a creative revolution in the 1960s — and, partly by association, Ms. Bley found herself at the turbulent center of an emerging avant-garde. She was a founder of the Jazz Composers Guild, which sought better working conditions for musicians. Though short-lived, it yielded a productive institution: the Jazz Composer’s Orchestra, which Ms. Bley formed with the Austrian trumpeter Michael Mantler. After she divorced Mr. Bley in 1967, she and Mr. Mantler married.

    Ms. Bley is survived by a daughter from that marriage, the vocalist, pianist and composer Karen Mantler, and by Mr. Swallow, her partner of more than 30 years.

    Ms. Bley had more than fleeting contact with rock: In 1975 she joined a band with Mr. Bruce on bass and Mick Taylor of the Rolling Stones on guitar. And she wrote all the songs for “Nick Mason’s Fictitious Sports,” a 1981 album credited to Mr. Mason, the drummer in Pink Floyd, with lead vocals by Robert Wyatt, formerly of Soft Machine.

    During the 2010s, Ms. Bley focused a good deal of her energies on the Liberation Music Orchestra, preserving Charlie Haden’s musical vision as well as his commitment to left-leaning social activism: She included a new version of her late-’60s composition “Silent Spring” on the orchestra’s fifth album, “Time/Life,” released in 2016. As a performer she worked mainly with Mr. Sheppard and Mr. Swallow, touring internationally and releasing several albums for ECM.

    #Carla_Bley #Jazz #Liberation_Music_Orchestra

  • Aux #origines de l’#histoire complexe du #Hamas

    Le Hamas replace violemment la question palestinienne sur le devant de la scène géopolitique. Retour aux origines du mouvement islamiste palestinien, fondé lors de la première Intifada et classé organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne.

    L’arméeL’armée israélienne a indiqué, samedi 14 octobre, avoir tué deux figures du Hamas qui auraient joué un rôle majeur dans l’attaque terroriste qui a plongé il y a une semaine le peuple israélien dans « les jours les plus traumatiques jamais connus depuis la Shoah », pour reprendre l’expression de la sociologue franco-israélienne Eva Illouz (plus de 1 300 morts, 3 200 blessés ainsi qu’au moins 120 otages, parmi lesquels de nombreux civils).

    Le responsable des Nukhba, les unités d’élite du Hamas, Ali Qadi, aurait été tué, de même que Merad Abou Merad, chef des opérations aériennes dans la ville de Gaza. Dimanche, c’est la mort d’un commandant des Nukhba, Bilal el-Kadra, présenté par l’armée israélienne comme le responsable des massacres du 7 octobre dans les kibboutz de Nirim et de Nir Oz, qui a été annoncée.

    Depuis l’offensive surprise du Hamas, Israël assiège et pilonne en représailles la bande de Gaza. Ses bombardements ont fait en l’espace de quelques jours 2 750 morts, dont plus de 700 enfants, et 9 700 blessés, selon un bilan du ministère palestinien de la santé du Hamas établi lundi matin. « Ce n’est que le début », a prévenu le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui a déclaré : « Le Hamas, c’est Daech et nous allons les écraser et les détruire comme le monde a détruit Daech. »

    S’il est difficile de ne pas convoquer la barbarie de Daech en Syrie, en Irak ou sur le sol européen devant les massacres commis le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien dans la rue, des maisons ou en pleine rave party, la comparaison entre les deux organisations a ses limites.

    « Oui, le Hamas a commis des crimes odieux, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, mais c’est un mouvement nationaliste qui n’a rien à voir avec Daech ou Al-Qaïda, nuance Jean-Paul Chagnollaud, professeur des universités, directeur de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée/Moyen-Orient (iReMMO). Il représente ou représentait largement un bon tiers du peuple palestinien. Si Mahmoud Abbas [chef de l’Autorité palestinienne – ndlr] a annulé les élections il y a deux ans, c’est parce que le Hamas avait des chances d’emporter les législatives. »

    « La comparaison avec Daech a une visée politique qui consiste à enfermer le Hamas dans un rôle de groupe djihadiste, abonde le chercheur Xavier Guignard, spécialiste de la Palestine au sein du centre de recherche indépendant Noria. Je comprends le besoin de caractériser ce qu’il s’est produit, mais cette comparaison nous prive de voir tout ce qu’est aussi le Hamas », un mouvement islamiste de libération nationale, protéiforme, politique et militaire, qui est l’acronyme de « Harakat al-muqawama al-islamiya », qui signifie « Mouvement de la résistance islamique ».

    Considéré comme terroriste par l’Union européenne, les États-Unis ainsi que de nombreux pays occidentaux, le Hamas, dont la branche politique dans la bande de Gaza est dirigée par Yahya Sinouar (qui fut libéré en 2011 après vingt-deux ans dans les geôles israéliennes lors de l’échange de 1 027 prisonniers palestiniens contre le soldat franco-israélien Gilad Shalit), est arrivé au pouvoir lors d’une élection démocratique. Il a remporté les législatives de 2006. L’année suivante, il prend par la force le contrôle de la bande de Gaza au terme d’affrontements sanglants et aux dépens de l’Autorité palestinienne (AP), reconnue par la communauté internationale et dominée par le Fatah (Mouvement national palestinien de libération, non religieux) de Mahmoud Abbas, qui contrôle la Cisjordanie.
    Guerre fratricide

    Cette prise de pouvoir constitue un moment charnière. Elle provoque une guerre fratricide entre les formations palestiniennes et offre à l’État hébreu une occasion de durcir encore, en riposte, le blocus dans la bande de Gaza, en limitant la circulation des personnes et des biens, avec le soutien de l’Égypte. Un blocus dévastateur par terre, air et mer qui asphyxie l’économie et la population depuis plus d’une décennie et a été aggravé par les guerres successives et les destructions sous l’effet des bombardements israéliens.

    Officiellement, pour Israël, qui a décolonisé le territoire en 2005, le blocus vise à empêcher que le Hamas, qui se caractérise par une lutte armée contre l’État hébreu, se fournisse en armes. Créé en décembre 1987 par les Frères musulmans palestiniens (dont la branche a été fondée à Jérusalem en 1946, deux ans avant la proclamation de l’État d’Israël), lors de la première intifada (soit le soulèvement palestinien contre l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza), alors massive et populaire, le mouvement a épousé la lutte armée contre Israël à cette époque.

    « Un profond débat interne » avait alors agité ses fondateurs, comme le raconte sur la plateforme Cairn l’universitaire palestinien Khaled Hroub : « Deux points de vue s’opposent. Les uns poussent à un tournant politique dans le sens d’une résistance à l’occupation, contournant par là les idées anciennes et traditionnelles en fonction desquelles il convient de penser avant tout à l’islamisation de la société. Les autres relèvent de l’école classique des Frères musulmans : “préparer les générations” à une bataille dont la date précise n’est toutefois pas fixée. Avec l’éruption de l’intifada, les tenants de la ligne dure gagnent du terrain, arguant des répercussions très négatives sur le mouvement si les islamistes ne participent pas clairement au soulèvement, sur un même plan que les autres organisations palestiniennes qui y prennent part. »

    Acculé par son « rival plus petit et plus actif », le Jihad islamique, « une organisation de même type – et non pas nationaliste ou de gauche », poursuit Khaled Hroub, le Hamas a fini par accélérer sa transformation interne.

    La transformation de la branche palestinienne des Frères musulmans en Mouvement de la résistance islamique n’est pas allée de soi, et les discussions ont été vives avant que le sheikh Yassin, tout frêle qu’il soit dans son fauteuil roulant de paralytique, ne l’emporte. Une partie des membres tenaient en effet à rester sur la ligne frériste : transformer la société par le prêche, l’éducation et le social. Le nationalisme n’a pas droit de cité dans cette conception, c’est la communauté des croyants qui compte. Le Hamas, lui, rajoute à l’islam politique une dimension nationaliste.

    Sa charte, 36 articles en cinq chapitres, rédigée en 1988, violemment antisémite, est sans équivoque : le Hamas appelle au djihad (guerre sainte) contre les juifs, à la destruction d’Israël et à l’instauration d’un État islamique palestinien. Vingt-neuf ans plus tard, en 2017, une nouvelle charte est publiée sans annuler celle de 1988. Le Hamas accepte l’idée d’un État palestinien limité aux frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale et le droit au retour des réfugié·es, et dit mener un combat contre « les agresseurs sionistes occupants » et non contre les juifs.

    En 1991, la branche du Hamas consacrée au renseignement devient une branche armée, celle des Brigades Izz al-Din al-Qassam. À partir d’avril 1993, l’année des accords d’Oslo signés entre l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) de Yasser Arafat et l’État hébreu, que le Hamas a rejetés estimant qu’il s’agissait d’une capitulation, les Brigades Izz al-Din al-Qassam mènent régulièrement des attaques terroristes contre les soldats et les civils israéliens pour faire échouer le processus de paix. Pendant des années, elles privilégient les attentats-suicides, avant d’opter à partir de 2006 pour les tirs de roquettes et de mortiers depuis Gaza.

    Ces dernières années, le Hamas, critiqué pour sa gestion autoritaire de la bande de Gaza, sa corruption, ses multiples violations des droits humains (il a réprimé en 2019 la colère de la population exténuée par le blocus israélien), était réputé en perte de vitesse, mis face à l’usure du pouvoir.
    Prise de pouvoir de la branche militaire

    Son offensive meurtrière par la terre, les airs et la mer du samedi 7 octobre – cinquante ans, quasiment jour pour jour, après le déclenchement de la guerre de Kippour et à l’heure des accords d’Abraham visant à normaliser les relations entre Israël et plusieurs pays arabes sur le dos des Palestiniens et sous pression des États-Unis – le replace en première ligne. Elle révèle sa nouvelle puissance ainsi qu’un savoir-faire jusque-là inédit dans sa capacité de terrasser l’une des armées les plus puissantes de la région et d’humilier le Mossad et le Shin Bet, les tout-puissants organes du renseignement extérieur et intérieur israélien.

    Elle révèle aussi le pouvoir pris par la branche militaire sur la branche politique d’un mouvement sunnite qui serait fort d’une mini-armée, dotée d’environ 40 000 combattants et de multiples spécialistes, notamment en cybersécurité, selon Reuters. Un mouvement qui peut compter sur ses alliés du « Front de la résistance » pour l’équiper : l’Iran, la Syrie et le groupe islamiste chiite Hezbollah au Liban, avec lesquels il partage le rejet d’Israël.

    Sur les plans militaire, diplomatique et financier, l’Iran chiite est l’un de ses principaux soutiens. Selon un rapport du Département d’État américain de 2020, cité par Reuters, l’Iran fournit environ 100 millions de dollars par an à des groupes palestiniens, notamment au Hamas. Cette aide aurait considérablement augmenté au cours de l’année écoulée, passant à environ 350 millions de dollars, selon Reuters.

    Le Hamas n’est pas seulement un mouvement politique et une organisation combattante, c’est aussi une administration. À ce titre, il lève des impôts et met en place des taxes sur tout ce qui rentre dans la bande de Gaza, soit légalement, par les points de passage avec Israël et avec l’Égypte, soit illégalement. Les revenus qu’il perçoit ainsi sont estimés à près de 12 millions d’euros par mois. Ce qui est peu, finalement, car cette administration doit payer ses fonctionnaires et assurer un minimum de protection sociale, sous forme d’écoles, d’institutions de santé, d’aides aux plus défavorisés. Il est en cela aidé par le Qatar sunnite, avec l’aval du gouvernement israélien. L’émirat a ainsi versé 228 millions d’euros en 2021 et cette somme devait être portée à 342 millions en 2021.

    Le Hamas figurant sur les listes américaine et européenne des mouvements soutenant le terrorisme, le système bancaire international lui est fermé. Aussi, quand cette aide est mise en place, en 2018, ce sont des valises de billets qui arrivent, en provenance du Qatar, à l’aéroport de Tel Aviv et prennent ensuite la route de Gaza où elles pénètrent le plus officiellement du monde. Par la suite, les opérations seront plus discrètes.

    Plus discrets, aussi, d’autres transferts à des fins moins avouables que le paiement du fuel pour la centrale électrique ou des médicaments pour les hôpitaux. Ceux-là arrivent jusqu’au Hamas par des cryptomonnaies. Même si les relations avec l’Iran sont moins bonnes depuis que le Hamas a soutenu la révolution syrienne de 2011, la république islamique reste encore le principal financier de son arsenal, de l’aveu même d’Ismail Hanniyeh. Le chef du bureau politique du Hamas, basé à Doha, a affirmé en mars 2023 que Téhéran avait versé 66 millions d’euros pour l’aider à développer son armement.

    Le Qatar accueille également plusieurs des dirigeants du Hamas. Quand ils ne s’abritent pas au Liban ou dans « le métro » de Gaza, ce dédale de tunnels creusés sous terre depuis l’aube des années 2000, qui servent tout à la fois de planques et d’usines où l’on fabrique ou importe des armes, bombes, mortiers, roquettes, missiles antichar et antiaériens, etc.

    Pour les uns, le Hamas a enterré la cause palestinienne à jamais le 7 octobre 2023 et est le meilleur ennemi des Palestinien·nes. Pour les autres, il a réalisé un acte de résistance, de libération nationale face à la permanence de l’occupation, la mise en danger des lieux saints à Jérusalem, l’occupation en Cisjordanie. « Quand il s’agit de la cause palestinienne, tout mouvement se dressant contre Israël est considéré comme un héraut, quelle que soit son idéologie », constate Mohamed al-Masri, chercheur au Centre arabe de recherches et d’études politiques de Doha, au Qatar, dans un entretien à Mediapart.

    Samedi 7 octobre, c’est Mohammed Deif qui a annoncé le lancement de l’opération « Déluge d’al-Aqsa » contre Israël pour « mettre fin à tous les crimes de l’occupation ». Le nom n’est pas choisi au hasard. Il fait référence à l’emblématique mosquée dans la vieille ville de Jérusalem, symbole de la résistance palestinienne et troisième lieu saint de l’islam après La Mecque et Médine, d’où le prophète Mahomet s’est élevé dans le ciel pour rencontrer les anciens prophètes, dont Moïse, et se rapprocher de Dieu.

    Mohammed Deif est l’ennemi numéro un de l’État hébreu, le cerveau de ce qui est devenu « le 11-Septembre israélien » : il est le commandant de la branche armée du Hamas. Surnommé le « chat à neuf vies » pour avoir survécu à de multiples tentatives d’assassinat, Mohammed Diab Ibrahim al-Masri, de son vrai nom, serait né en 1965 dans le camp de réfugié·es de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Il doit son surnom de « Deif » – « invité » en arabe – au fait qu’il ne dort jamais au même endroit.

    Il a rejoint le Hamas dans les années 1990, connu la prison israélienne pour cela, avant d’aider ensuite à fonder la branche armée du Hamas dans les pas de son mentor qui lui a appris les rudiments des explosifs, Yahya Ayyash. Après l’assassinat de ce dernier, il a pris les rênes des Brigades Al-Qassam. Israël peut détruire l’appareil du Hamas, avec des assassinats ciblés. D’autres se tiennent prêts à prendre la relève dans l’ombre des maîtres. Deif en est un exemple emblématique.

    « Le Hamas a été promu en sous-main par Nétanyahou, rappelle dans un entretien à Mediapart l’écrivain palestinien et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco, Elias Sanbar. J’ai le souvenir, tandis qu’Israël organisait un blocus financier à l’encontre du Fatah et de l’Autorité palestinienne, que les transferts d’argent au Hamas passaient alors par des banques israéliennes ! La créature d’Israël s’est retournée contre lui. Entre-temps, elle s’est nourrie des échecs de l’Autorité palestinienne, dont les représentants sont accusés d’être des naïfs, sinon des traîtres, partant depuis 1993 dans des négociations avec Israël pour en revenir toujours bredouilles. »

    –—

    Sur la charte de 1988 et le document de 2017

    La charte du Hamas, publiée en 1988 (il existe une traduction du texte intégral réalisée par le chercheur Jean-François Legrain, spécialiste du Hamas), reprend les antiennes antisémites européennes. Elle définit le Hamas comme « un des épisodes du djihad mené contre l’invasion sioniste » et affirme notamment que le mouvement « considère que la terre de Palestine [dans cette acceptation Israël, Cisjordanie et bande de Gaza – ndlr] est une terre islamique de waqf [mot arabe signifiant legs pieux et désignant des biens inaliénables dont l’usufruit est consacré à une institution religieuse ou d’utilité publique – ndlr] pour toutes les générations de musulmans jusqu’au jour de la résurrection. Il est illicite d’y renoncer tout ou en partie, de s’en séparer tout ou en partie ».

    Dans son livre Le Grand aveuglement, sur les relations parfois en forme de pas-de-deux, entre les dirigeants israéliens successifs et le Hamas, Charles Enderlin cite de nombreux rapports du Shabak, service de renseignement intérieur de l’État hébreu. Dont celui-ci, dans la foulée de la diffusion de la charte de 1988 : « Le Hamas présente la libération de la Palestine comme liée à trois cercles : palestinien, arabe et islamique. Cela signifie le rejet absolu de toute initiative en faveur d’un accord de paix, car : “Renoncer à une partie de la Palestine équivaut à renoncer à une partie de la religion. La seule solution au problème palestinien c’est le djihad”. »

    Dans la lignée de ce texte, le Hamas, qui n’appartient pas à l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), dont fait partie le Fatah, parti de Yasser Arafat, rejette évidemment les Accords d’Oslo et toutes les phases de négociations.

    Au fil des années cependant se feront jour des déclarations plus pragmatiques. Le sheikh Yassin lui-même a, avant son assassinat par Israël en 2004, affirmé à plusieurs reprises que le Hamas était près à une hudna (trêve) avec l’État hébreu, laissant aux générations futures le soin de reprendre, ou non, le combat.

    La participation du Hamas aux élections législatives de 2006 est considérée comme une reconnaissance informelle et non dite de l’État d’Israël. Le Hamas accepte en effet un scrutin qui se déroule sur une partie, et une partie seulement, de la Palestine historique, celle des frontières de 1967, ceci en contradiction avec la charte de 1988.

    Dans une longue et savante analyse, l’historien Jean-François Legrain, reconnu comme un des meilleurs spécialistes français du Hamas, explique que la charte de 1988, écrit par un individu anonyme, n’a pas fait consensus dans les instances dirigeantes du Hamas. Elle était très peu citée par ses cadres. Ce qui ne signifie pas que des responsables du Hamas ne tenaient pas des discours antisémites. Lors d’une interview en 2009, Mahmoud al-Zahar, alors important responsable du Hamas dans la bande de Gaza, défendait la véracité du Protocole des sages de Sion, cité dans la charte de 1988.

    Au cours de la décennie qui suit sa victoire aux élections législatives puis sa guerre fratricide avec le Fatah, le Hamas, maître désormais de la bande de Gaza, montrera qu’il ne renonce pas à la lutte armée : s’il semble avoir renoncé aux attentats-suicides, si nombreux de 1993 à 1996 puis entre 2001 et 2005, il lance régulièrement des roquettes Qassam, du nom de sa branche militaire, en direction du territoire israélien.

    Ce sont les civils qui en paient le prix, avec des guerres lancées contre la bande de Gaza en 2008, 2012, 2014 et 2021. Le Hamas, sans abandonner la lutte armée, adopte en 2017 un Document de principes et de politique généraux qui semble aller contre les principes de la charte de 1988. Il ne s’agit plus de lutter contre les Juifs, mais contre les sionistes : « Le Hamas affirme que son conflit porte sur le projet sioniste et non sur les Juifs en raison de leur religion. Le Hamas ne mène pas une lutte contre les Juifs parce qu’ils sont juifs, mais contre les sionistes qui occupent la Palestine » (article 16). Plus remarqué encore, l’acceptation des frontières de 1967 : « Le Hamas rejette toute alternative à la libération pleine et entière de la Palestine, du fleuve à la mer. Cependant, sans compromettre son rejet de l’entité sioniste et sans renoncer à aucun droit palestinien, le Hamas considère que la création d’un État palestinien pleinement souverain et indépendant, avec Jérusalem comme capitale, selon les lignes du 4 juin 1967, avec le retour des réfugiés et des personnes déplacées dans leurs foyers d’où ils ont été expulsés, est une formule qui fait l’objet d’un consensus national » (article 20).

    La charte de 1988 n’est pour autant pas caduque, explique à la chercheuse Leila Seurat Khaled Mechaal, un des membres fondateurs du Hamas : « Le Hamas refuse de se soumettre aux désidératas des autres États. Sa pensée politique n’est jamais le résultat de pressions émanant de l’extérieur. Notre principe c’est : pas de changement de document. Le Hamas n’oublie pas son passé. Néanmoins la charte illustre la période des années 1980 et le document illustre notre politique en 2017. À chaque époque ses textes. Cette évolution ne doit pas être entendue comme un éloignement des principes originels, mais plutôt comme une dérivation (ichtiqaq) de la pensée et des outils pour servir au mieux la cause dans son étape actuelle. »

    Le nouveau document maintient, de toute façon, la lutte armée comme moyen de parvenir à ses fins.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/161023/aux-origines-de-l-histoire-complexe-du-hamas
    #à_lire
    #complexité #Palestine #Israël #Intifada #Gaza #bande_de_Gaza #Daech #Fatah #blocus #lutte_armée #frères_musulmans #nationalisme #islam_politique #djihad #Brigades_Izz al-Din_al-Qassam #terrorisme #corruption #droits_humains #droits_fondamentaux #Iran #Qatar #armes #armement #tunnels #occupation #résistance #libération_nationale #Déluge_d’al-Aqsa #7_octobre_2023 #Mohammed_Deif #Yahya_Ayyash #Brigades_Al-Qassam #Autorité_palestinienne

  • 9 mars 1952 : mort d’Alexandra Kollontaï

    [et non 1974, comme indiqué par erreur sur marxists.org]

    Textes : https://marxists.org/francais/kollontai/index.htm

    1909
    – Les problèmes de la prostitution
    – Les bases sociales de la question féminine

    1912 Le #prolétariat international et la guerre

    1916 Les internationalistes veulent-ils une scission ?

    1917 Nos tâches

    1918
    – La famille et l’Etat communiste
    – Avant-propos à « La lutte des travailleuses pour leurs droits »
    – Discours aux femmes travailleuses

    1919
    – Résolution sur le rôle des femmes travailleuses

    1920
    – La Journée Internationale des Femmes
    – L’Affranchissement de la femme

    1921 L’#Opposition_Ouvrière
    – Thèses sur la #morale_communiste dans le domaine des relations conjugales
    – La dernière esclave
    – La Conférence des Organisatrices-Communistes des Femmes de l’Orient
    – La #propagande parmi les femmes : rapport au Congrès de l’#Internationale_Communiste
    – Conférences à l’université Sverdlov sur la #libération_des_femmes

    1922
    – L’arrivée de Lénine à Petrograd

    1923
    – Place à l’Éros ailé ! (Lettre à la jeunesse laborieuse)

    1925 Article autobiographique
    – Premiers souvenirs sur Lénine

    1926
    – But et valeur de ma vie (extrait)

    1946
    – En pensant aux grandes choses, Lénine...
    s.d.
    – Lénine et le premier Congrès des femmes travailleuses
    – Lénine et les étoiles
    – La Première allocation
    – Lénine à #Smolny
    – Au Commissariat du peuple à l’Assistance publique
    – La voix de #Lénine

    #éphéméride #alexandra_kollontaï #bolchévik #révolution_russe #féminisme #marxisme #militante_féministe #communisme_révolutionnaire #féministe #amour_libre #amour_camaraderie #internationalisme

  • Andrea-DWORKIN-Heartbreak-The-Political-Memoir-of-a-Feminist-Militant.pdf
    http://www.feministes-radicales.org/wp-content/uploads/2010/11/Andrea-DWORKIN-Heartbreak-The-Political-Memoir-of-a-Feminist-M

    It would be a few years before the feminist ferment would begin to produce a renaissance of luminous and groundbreak­ing books; and Sexual Politics by #Kate_Millett did change my life. I was one of the ones it was written for, because I had absorbed the writers she exposed, I had believed in them; in the euphoria of finding what I thought were truth-tellers, I had forgotten my father’s warning that some writers lie. But still, one doesn’t know what one doesn’t know, even Mailer, even Albee.

    (...)

    These writers, Stein excepted, did not acknowledge women as other than subhuman monsters of sex and predation; and their prose and chutzpah made me a fellow traveler. All one can do is to fight illegitimate authority, expressed in my world by adults, and find a church. Books were my church but even more my native land, my place of refuge, my DP camp. I was an exile early on, but exile welcomed me; it was where I belonged.

    #livres #contreculture #beat_generation #city_lights #68 #libération_sexuelle

  • Après presque dix ans de cauchemar, le peuple syrien revient dans la danse des révoltes
    | Volte-face ! https://volte-face.info/syrian-revolt-starts-again

    Celles et ceux qui, dans leur cynisme et leur indifférence, voudraient voir l’Etat islamique anéanti et les réfugié-es syrien-nes rentrer chez elleux par l’opération du saint esprit ou par la seule force brute, devraient comprendre que l’équilibre du monde dépend de la chute des régimes qui portent en eux l’autoritarisme viril et le goût de l’argent, où qu’ils se trouvent. Le menace ne vient pas des révoltes populaires et de l’exil, mais de ces élites qui croient qu’on peut disposer des humain-es comme on dispose de pions sur un échiquier noir et blanc.

    Solidarité internationale avec le peuple syrien !!

    https://www.lemonde.fr/international/article/2013/03/08/les-enfants-de-deraa-l-etincelle-de-l-insurrection_1845327_3210.html

    https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/09/04/allez-degage-bachar-le-chant-revolutionnaire-des-rebelles-syriens_1755193_32

    https://www.lorientlejour.com/article/715172/Qachouch%252C_le_rossignol_de_la_contestation_syrienne_s%2527est_tu_a

    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2019/06/10/abdel-basset-al-sarout-voix-des-revoltes-de-homs-mort-au-combat-a-27-ans_547

    https://www.hrw.org/report/2015/12/16/if-dead-could-speak/mass-deaths-and-torture-syrias-detention-facilities

    https://sp-today.com/en

    https://www.facebook.com/104105744468398/videos/624223138176708

    #Syrie #Daesh #Etat_Islamique #liberation_populaire

  • Andrea #DWORKIN Heartbreak The Political Memoir of a Feminist Militant
    http://www.feministes-radicales.org/wp-content/uploads/2010/11/Andrea-DWORKIN-Heartbreak-The-Political-Memoir-of-a-Feminist-M

    Suffer the Little #Children

    In Amsterdam I knew a hippie man whose children from an early marriage were coming to stay with him. They were thir­teen and eleven, I think. The older girl had been incested by her stepfather. This came into the open because the older girl tried to kill herself. This she did at least in part valiantly because she saw the stepfather beginning to make moves on the younger girl in exactly the same way he had gradually forced himself on her. The stepfather had started to wash and shower with the younger girl. The mother, in despair, wrote the hippie man, who had abandoned all of them, for help. She wanted to mend the relationship with the second husband while keeping her children safe. The hippie man made clear to those of us who knew him that he considered his older daughter responsible for the sex; you know how girls flirt and all that. His woman friend made clear to him that he was wrong and also that she was not going to take care of the chil­dren. She wouldn’t have to, he said; he would be the nurturer. When the girls arrived in Amsterdam, one recently raped, exceptionally nervous and upset by temperament or contagion or molestation, the hippie man forgot his vows of responsibility, as he had always forgotten all the vows he had ever made, and let all the work, emotional and physical, devolve on his woman friend. She wasn’t having any and simply refused to take care of them. Eventually she left.

    One night I got a call from her: the hippie man had given each kid 100 guilders, set them loose, and told them to take care of themselves. He just could not be with them without fucking them, he told her (and them). In a noble and compas­sionate alternative gesture, he put them out on the streets. His woman friend made clear to me that this was a mess she was not going to clean up. I asked where they were.

    They had taken shelter in the frame of an abandoned build­ing, squatters without a room that had walls. They lived up toward the wooden frame for the ceiling. Their light came from burning candles. I found them and took them home with me, although “home” would be stretching it a bit. At that moment I lived in an emptied apartment, the one I had lived in with my husband, a batterer. I had married him after I left Benn­ington for the second time (the first was Crete, the second Amsterdam). After I had played hide-and-seek with the brute for a number of months, he decided I could live in the apart­ment he had cleaned out. By then I was grateful even if it meant that he knew where I was. A woman’s life is full of such trade-offs. So when the girls came with me, it wasn’t to safety or luxury or even just enough. The apartment, however, did have walls, and one does learn to be grateful.

    The older girl thought that she was probably pregnant. Her father, the hippie man, did light shows, many for rock bands; he had the habit of sending musicians into the older girl’s bed to have sex with her; the younger daughteslept next to the older girl, both on a mattress on the floor. They were wonder­ful and delightful girls, scared to death; each put up the best front she could: I’m not afraid, I don’t care, none of it hurts me.

    The first order of business, after getting them down from the wood rafters illuminated by the burning candles, was get­ting the older one a pregnancy test. If she was pregnant, she was going to have an abortion, I said. I’m not proud now of using my authority that way, but she was a child, a real child; anyway, for better or worse, I would have forced one on her. In Amsterdam the procedure was not so clandestine nor so stigmatized. It turned out that she wasn’t pregnant.

    One day she was suddenly very happy. One of the adult rockers sent into her bed by her father was going to Spain and he wanted to take her. This was proof that he loved her. I knew from the hippie father that he had paid the rocker to take the girl. Finally I was the adult and someone else was the child. I told her. I told her carefully and slowly and with love but I told her the truth, all of it, about the rotten father and the rotten rocker. Her mother now wanted her and her sister back. I sent them back. Nothing would ever be simple for me again. A strain of melancholy entered my life; it was the fusion of responsibility with loss in a world of bruised and bullied strangers.

    #liberation_sexuelle

    • Oui, absolument. Les souvenirs et comptes rendus du vécu des femmes qu’elle a écoutées et côtoyées lors de ses conférences et activités de mobilisation contre le système porno s’entrmêlent toujours à l’analyse chez Dworkin. HEARTBREAK est un livre que nous avons très hâte de traduire. Pour le moment, nous avons en chantier ses deux premiers livres, WOMAN HATING et OUR BLOOD (presque terminé) qui regroupent aussi beaucoup d’éléments autbiographiques. Vous en trouverez également dans notre dernière parution « SOUVENEZ-VOUS RÉSISTEZ NE CÉDEZ PAS », paru l’an dernier chez SYLLEPSE. Bonnes lectures : les originaux sont en ligne gratos au https://radfem.org/dworkin.

  • The Eritrean National Service. Servitude for “the common good” and the Youth Exodus

    Gives voice to the conscripts who are forced to serve indefinitely without remuneration under the ENS in a powerful critical survey of its effect from the #Liberation_Struggle to today.

    The #Eritrean_National_Service (ENS) lies at the core of the post-independence state, not only supplying its military, but affecting every aspect of the country’s economy, its social services, its public sector and its politics. Over half the workforce are forcibly enrolled into it by the government, driving the country’s youth to escape national service by seeking employment and asylum elsewhere. Yet how did the ENS, which began during the 1961-91 liberation struggle as part of the idea of the “common good” - in which individual interests were sacrificed in pursuit of the grand scheme of independence and the country’s development - degenerate into forced labour and a modern form of slavery? And why, when Eritrea no longer faces existential threat, does the government continue to demand such service from its citizens?
    This book provides for the first time an in-depth and critical scrutiny of the ENS’s achievements and failures and its overarching impact on the social fabric of Eritrea. The author discusses the historical backdrop to the ENS and the rationales underlying it; its goals and objectives; its transformative effects, as well as its impact on the country’s defence capability, national unity, national identity construction and nation-building. He also analyses the extent to which the national service functions as an effective mechanism of transmitting the core values of the liberation struggle to the conscripts and through them to the rest of country’s population. Finally, the book assesses whether the core aims and objectives of the ENS proclaimed by various governments have been or are in the process of being accomplished and, drawing on the testimony of the hitherto voiceless conscripts themselves, its impact on their lives and livelihoods.


    https://boydellandbrewer.com/the-eritrean-national-service-hb.html
    #livre #service_national #émigration #asile #migrations #réfugiés #Erythrée #Gaim_Kibreab

    • Le même auteur a écrit aussi cet article :
      Sexual Violence in the Eritrean National Service

      Claims of sexual violence against female conscripts by military commanders abound in the Eritrean national service (ENS). Hitherto there has been no attempt to subject these claims to rigorous empirical scrutiny. This article is a partial attempt to fill the gap. Using data collected through snowball sampling from 190 deserters (51 females and 139 males) in the United Kingdom, Switzerland, Norway, South Africa, Kenya and Sweden, supplemented by data from systematically selected key informants, it examines the extent to which female conscripts serving in the ENS are subjected to sexual violence and harassment by their commanders. The extensive data based on the perceptions and experiences of respondents who served on average about six years before deserting; imply that sexual abuse is rampant in the ENS

      https://openresearch.lsbu.ac.uk/item/8701z
      #viol #culture_du_viol #violences_sexuelles

  • #MeToo dans le cinéma : l’actrice Adèle Haenel brise un nouveau tabou - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/031119/metoo-dans-le-cinema-l-actrice-adele-haenel-brise-un-nouveau-tabou?onglet=

    3 novembre 2019 Par Marine Turchi

    L’actrice Adèle Haenel accuse le réalisateur Christophe Ruggia d’« attouchements » et de « harcèlement sexuel » lorsqu’elle était âgée de 12 à 15 ans. Son récit est conforté par de nombreux documents et témoignages. Mediapart retrace son long cheminement, de la « prise de parole impossible » au « silence devenu insupportable ». Le cinéaste conteste « catégoriquement » les faits.

    #viol #harcèlement_sexuel #meetoo

  • Le véganisme fait-il le jeu du capitalisme ? (France Culture, 27.02.17)
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/le-veganisme-fait-il-le-jeu-du-capitalisme

    « Être anti-vegan, c’est défendre l’unité du genre humain » (Paul Ariès, L’Humanité, 30.01.2019)
    https://www.humanite.fr/alimentation-etre-anti-vegan-cest-defendre-lunite-du-genre-humain-667130

    Les #vegan sont les chevaux de Troie de l’#industrialisation et de la #dépolitisation des enjeux agricoles et alimentaires. Voilà plusieurs années que de grands PDG […], affirment qu’il faut en finir avec la viande d’élevage. Leur objectif est d’imposer sur le #marché les fausses viandes, qu’elles soient végétales ou cellulaires. Ces dernières relèvent de la prouesse #biotechnologique.
    […]
    Oui, mais je n’oppose pas #protéines végétales et protéines animales. Or, c’est cela, le piège tendu. On est en train de nous faire croire que notre régime alimentaire d’#omnivores a intrinsèquement une responsabilité dans la #crise_climatique ou celle de la #faim. Or c’est faux. C’est le développement de l’#élevage_industriel et intensif qui conduit aux travers environnementaux et sanitaires que l’on sait. Et c’est précisément cette responsabilité que le #capitalisme refuse de nommer.
    […]
    Le mouvement vegan est la figure de proue du courant #antispéciste, derrière lequel on trouve un philosophe clé, Peter Singer, auteur de la #Libération_animale, qui prône l’égalité entre tous les #êtres_vivants. Cela peut paraître une belle idée, mais il nous dit très vite qu’un jeune chien est plus digne d’intérêt qu’un nourrisson, qu’un grand handicapé ou qu’un vieillard sénile. Il réintroduit de la division, et elle n’est pas spécifiquement favorable à nos frères humains.

  • France, Where Age of Consent Is Up for Debate - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/international/archive/2018/03/frances-existential-crisis-over-sexual-harassment-laws/550700

    On April 24, 2017, a 28-year-old-man met an 11-year-old girl in a park in Montmagny, just north of Paris, after which, he took her home where he had oral and vaginal sex with her. When it was over, the girl called her mother and described what had happened, and her mother called the police. “She thought … that she didn’t have the right to protest, that it wouldn’t make any difference,” the mother told Mediapart, a French investigative site which first reported on the allegations of the case. The accusations were of an adult raping a child—a crime that, in France, can lead to a 20-year prison sentence for the perpetrator when the victim is 15 or younger.

    But it initially wasn’t charged that way. When the case first went to court in September, the man faced only charges of “sexual infraction,” a crime punishable with a maximum of five years in jail and a €75,000 fine. Under French law, a charge of rape requires “violence, coercion, threat, or surprise,” even if the victims are as young as the girl in the Montmagny case. When the case, initially postponed, went back to court in February, the man’s attorneys did not deny the sexual encounter but argued that the girl had been capable of consenting. “She was 11 years and 10 months old, so nearly 12 years old,” defense lawyer Marc Goudarzian said. Sandrine Parise-Heideiger, his fellow defense lawyer, added: “We are not dealing with a sexual predator on a poor little faultless goose.”

    Such a defense flies in the face of legal and cultural consensus in most Western nations, and much of the world. “With children there is inevitably coercion,” Ernestine Ronai, co-president of the gender-based violence commission at the government’s High Council for Equality between Women and Men, told me. “It is indefensible that a girl of 11 could be considered consenting with a 28-year-old man. This is shocking,” she added.

    Indeed, the judge did ultimately order that rape charges be filed, in what Carine Durrieu-Diebolt, the attorney for the girl and her family, called a “victory for victims.” The case has been postponed to allow for a more thorough investigation into the allegations. But in the meantime, it has also provoked an unprecedented backlash that has resulted in France considering a change to a longstanding, anomalous feature of its laws: Up to now, there has been no legal age of consent for sex.

    Under French law, “rape” is defined as “any act of sexual penetration, of whatever nature, committed on the person of another by violence, coercion, threat or surprise.” Yet unlike elsewhere, there is no presumption of coercion if a sexual minor is involved. Most other countries in Europe, including Spain, Belgium, Britain, Switzerland, Denmark and Austria, have a legal age of consent. Most of the age minimums range between 14 and 16 years of age. Fixing a specific age of consent means that children and adolescents below that age cannot, regardless of circumstances, be considered consenting to sex; their very age renders them incapable. As a result, an adult in most European nations who has sex with someone under this age would be charged with rape, even if violent force is not used.

    • Most other countries in Europe, including Spain, Belgium, Britain, Switzerland, Denmark and Austria, have a legal age of consent. Most of the age minimums range between 14 and 16 years of age. Fixing a specific age of consent means that children and adolescents below that age cannot, regardless of circumstances, be considered consenting to sex; their very age renders them incapable. As a result, an adult in most European nations who has sex with someone under this age would be charged with rape, even if violent force is not used.

    • After May 1968, French intellectuals would challenge the state’s authority to protect minors from sexual abuse. In one prominent example, on January 26, 1977, Le Monde, a French newspaper, published a petition signed by the era’s most prominent intellectuals—including Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, Roland Barthes, Philippe Sollers, André Glucksmann and Louis Aragon—in defense of three men on trial for engaging in sexual acts with minors. “French law recognizes in 13- and 14-year-olds a capacity for discernment that it can judge and punish,” the petition stated, “But it rejects such a capacity when the child’s emotional and sexual life is concerned.” Furthermore, the signatories argued, children and adolescents have the right to a sexual life: “If a 13-year-old girl has the right to take the pill, what is it for?” It’s unclear what impact, if any, the petition had. The defendants were sentenced to five years in prison, but did not serve their full sentences.

      In 1979, Liberation published another petition, this time in support of Gérard R., a man on trial for having sex with girls between the ages of six and 12. It was signed by 63 people, many of them well-known intellectuals like Christiane Rochefort and Pascal Bruckner. It argued that the girls in question were “happy” with the situation. “The love of children is also the love of their bodies,” they wrote. “Desire and sexual games have their place in the relationship between children and adults. This is what Gérard R. thought and experienced with [the] girls … whose fulfillment proved to everyone, including their parents, the happiness they found with him.”

      What the endorsements from prominent French intellectuals suggested was that young children possessed a right to govern their own sexuality. Under this interpretation of liberté, young children were empowered to find happiness in sexual relationships; their ability to consent was a foregone conclusion. Any effort to suggest otherwise would be a condescension, a disrespect to them as fully realized human beings. In a radio interview in 1978, Michel Foucault said of sex with minors that assuming “that a child is incapable of explaining what happened and was incapable of giving his consent are two abuses that are intolerable, quite unacceptable.”

      “People have a hard time admitting they were colonized by the discourse of pedocriminals,” Salmona told me. France in the 1970s and 1980s, she said, was an “atrocious” era for children, an active time for a very unapologetic “pedocriminal lobby.”

      Yet it’s hard to know exactly how widespread the so-called pedocriminal lobby’s influence reached. On the one hand, as sociologist and criminologist Patrice Corriveau wrote in 2011, the number of sexual abuse cases involving children in France had been on the rise since 1972. By 1982, he found, sexual offenses against minors had increased by nearly 22 percent—meaning, it seemed as though the stigma against child sex abuse was encouraging victims to come forward. At the same time, while the number of reported cases was on the rise, convictions for homosexual acts with minors were decreasing. As Corriveau explained: “In France … sexual behaviors, homoerotic or not, dropped in importance on the level of judicial intervention as the sexual revolution took hold. In fact, morals offense represented only 0.54 percent of overall criminality in France in 1982.”

      #pedocriminalité #pedosexualité #pedophilie #viol #culture_du_viol #enfance #domination_adulte #domination_masculine #deni #cocorico #liberation_sexuelle #mai68

  • Mexique : première rencontre internationale politique, artistique, sportive et culturelle des #femmes qui luttent.
    https://archive.org/details/20180508PremiereRencontreInternationaleDesFemmes


    Première rencontre internationale politique, artistique, sportive et culturelle des #femmes qui luttent. Très beau compte-rendu de Traba, publié le 8 mai 2018 sur le blog « De l’autre côté du Charco » Les 8, 9 & 10 mars au Caracol de Morelia, zone Tzotz Choj du #Chiapas, au #Mexique, ont eut lieu ....

    #audio/opensource_audio #feminisme #liberation_culturelle #ezln #zapatisme #CNI

  • Usul, mon violeur avait le même discours que toi | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/ellesaimentca/blog/210418/usul-mon-violeur-avait-le-meme-discours-que-toi-0

    En participant récemment à une vidéo porno tournée par sa compagne camgirl OllyPlum, le youtubeur Usul s’est prononcé en faveur de l’industrie du sexe. L’idée est de nous présenter la “libération sexuelle” comme vecteur d’émancipation des femmes. Le sentiment de trahison est intense pour nous, féministes de gauche, survivantes de la prostitution, du porno et du BDSM.

    As-tu déjà entendu parler de “la stratégie de l’agresseur”, cette méthode mise au jour par le Collectif Féministe Contre le Viol8 ?
    Grâce à 40 ans d’écoute et d’expertise sur la question des violences sexuelles, les militantes du CFCV ont pu déterminer 5 éléments stratégiques permettant aux agresseurs d’enfermer leurs victimes dans une emprise, afin de les empêcher de se défendre : isoler, dévaloriser, inverser la culpabilité, instaurer la peur, et garantir son impunité.
    Si tu veux bien, examinons cette stratégie de l’agresseur à la lumière du féminisme néolibéral :

    Isoler : le féminisme néolibéral laisse à chacune la responsabilité de déterminer ce qui est une violence sexuelle et individualise la problématique de la domination
    Dévaloriser : il permet aux prédateurs de frapper, humilier, forcer les femmes + les monnayer de manière précaire
    Inverser la culpabilité : il dit que ce sont les femmes qui “aiment ça” (les coups, l’humiliation, le travail du sexe), en se gardant de parler de l’excitation traumatique9, ceci donnant aux femmes un profond sentiment de complicité aux violences qui leur sont infligées
    Instaurer la peur : outre la peur instaurée par les violences sexuelles, les personnes posant des limites ou des critiques sont par ailleurs mises dans la position d’oppresseurs puritains. Le jugement, dont on pourrait se servir pour se protéger, est présenté comme une pratique dangereuse et réactionnaire.
    Garantir son impunité : quoi de mieux pour un prédateur que de pouvoir se dire “féministe” ? Il peut même se positionner en progressiste libertaire (“ je suis si féministe que je pense qu’une femme peut être dégradée sans que cela l’atteigne ! ”)

    En fin de compte, le marketing du féminisme néolibéral fournit sans doute le meilleur mode d’emploi jamais créé pour permettre aux prédateurs sexuels d’abuser des femmes sans aller en prison.

    Nous ne condamnons pas les stratégies de survie des femmes, ni leurs désirs : nous dénonçons ceux des hommes. Quelle que soit la forme qu’elle prend (mariage ou prostitution ; enjolivée par un discours “sexe-positif” ou non), toute forme de sexualité basée sur la dissociation traumatique nous révolte. Des hommes vraiment intéressés par la défense de nos droits ne se baseraient pas sur notre vulnérabilité, créée par des traumas, pour obtenir des actes sexuels. Des hommes respectueux de leurs partenaires ne banderaient pas à l’idée de les frapper, de les insulter, ou à l’idée d’une interaction sexuelle consentie contre de l’argent. Nous voulons mettre les hommes face à la violence qu’ils continuent d’exercer, sous le bouclier du marketing “sexe-positif”.

    De notre côté, nous rêvons d’une véritable “libération sexuelle” des femmes. Une libération sexuelle qui nous délivrerait du trauma et de la violence. Où le sexe ne serait plus pour les femmes une monnaie d’échange, que ce soit contre de l’argent, de la sécurité, de la visibilité, de l’affection ou même de la gentillesse.

    #domination_masculine #hétérosexualité #violences_sexuelles #porno #liberation_sexuelle #féminisme #femmes

  • Philippe Descola, À chacun ses animaux, 2009
    https://sniadecki.wordpress.com/2018/03/06/descola-animaux

    Ces deux exemples illustrent un fait plus général. Partout, les communautés humaines forment avec des communautés animales des collectifs hybrides dont les caractéristiques sont très variables selon la nature des espèces fréquentées et selon le type de contrôle exercé sur elles. C’est évidemment notable dans le cas des civilisations de pasteurs pour qui le bétail est une composante intrinsèque de la société, mais c’est aussi évident partout ailleurs, que les animaux soient chassés et apprivoisés, apprivoisés sans être chassés, chassés sans être apprivoisés, élevés sans être chassés, chassés et élevés, ni chassés ni élevés, utilisés pour leur viande, pour leurs produits secondaires, pour l’énergie qu’ils fournissent, comme substitut des humains dans les échanges ou dans les sacrifices, comme sources de symboles, modèles de classification ou pour n’importe quelle autre fonction. Chacune de ces formules caractérise un mode particulier de cohabitation et d’interaction entre des humains et des espèces animales à chaque fois spécifiques qui rend illusoire toute définition universelle de ce que seraient des « animaux libérables ».

    #Philippe_Descola #ethnologie #animaux #libération_animale #antispécisme #ethnocentrisme

  • #Andrea_Dworkin : Souvenez-vous, résistez, ne cédez pas (l’article)
    https://tradfem.wordpress.com/2017/11/26/souvenez-vous-resistez-ne-cedez-pas

    Je veux réfléchir avec vous au stade politique que nous avons atteint. Je dirais que nous avons réussi à ce que l’on appelle, par euphémisme, « briser le silence ». Nous avons commencé à parler de certains événements, expériences, réalités, vérités dont on ne parlait pas avant ; et particulièrement d’expériences qui sont arrivées à des femmes et qui ont été cachées – des expériences que la société n’a pas nommées, que les politiciens n’ont pas reconnues ; des expériences que le droit n’a pas abordées du point de vue de celles à qui on a fait mal.

    Mais quand nous parlons de « briser le silence », les gens conçoivent parfois ce « silence » comme superficiel, comme s’il y avait de la parole – du bavardage, en fait – et par-dessus cette parole, un niveau superficiel de silence, qui serait affaire de bienséance ou de politesse. Il est vrai qu’on apprend aux femmes à être belles et à se taire. Mais le silence dont je parle est plus profond : il va au cœur de la tyrannie, de sa nature. Il existe une tyrannie qui dicte non seulement qui peut dire quoi mais particulièrement ce que peuvent dire les femmes. Il existe une tyrannie qui détermine à l’avance qui n’a pas droit de parole, une tyrannie où l’on enlève aux personnes le droit de dire les choses les plus importantes pour elles sur la vie. C’est de ce genre de tyrannie que je parle.

    Les systèmes politiques où nous vivons sont basés sur ce profond silence. Ils sont basés sur ce que nous n’avons pas dit. Ils sont basés particulièrement sur ce que n’ont pas dit les femmes – les femmes de toutes les catégories raciales et de toutes les classes, y compris les plus privilégiées. Les a priori qui sous-tendent nos systèmes politiques sont eux aussi basés sur ce que n’ont pas dit les femmes. Nos idées de démocratie et d’égalité – des idées créées par les hommes, des idées qui expriment ce que les hommes pensent que sont la démocratie et l’égalité – ont évolué en l’absence des voix, des expériences, des vies, des réalités des femmes. Les principes de liberté que nous entendons énoncer comme autant de truismes sont des principes élaborés en dépit de ce profond silence : sans notre participation.

    L’article est évidemment disponible dans l’anthologie qui vient de paraître aux éditions #Syllepse et #Remue-ménage


    Traduction : #Tradfem
    #libération_de_la_parole #violences_patriarcales

  • Francis Wolff, Libérer les animaux ?, 2009
    Un slogan immoral et absurde

    http://sniadecki.wordpress.com/2017/10/12/wolff-animaux

    Libérer les animaux ? Qui pourrait être contre un objectif apparemment si généreux ? Qui ne s’indigne devant les conditions d’élevage, de transport et d’abattage induites par le productivisme contemporain ? Qui n’a tremblé d’émotion en voyant à la télévision les conditions de vie (si l’on peut appeler cela une vie) des porcs et des veaux ? Qui ne s’est indigné en apprenant les abandons de chiens sur les bords d’autoroute au début des vacances d’été ? Il est clair que la protection animale fait aujourd’hui partie de nos devoirs.

    Toutefois, quand on parle de libérer les animaux, on ne veut pas dire « améliorer leurs conditions de vie ». On veut dire tout autre chose : on veut dire cesser de les exploiter. On sous-entend donc que les animaux seraient asservis par l’homme. Cela implique que le processus de domestication par lequel l’homme, au moins depuis le néolithique, a appris à apprivoiser, à élever, à entretenir, à soigner, à dresser certaines espèces, à créer de nouvelles espèces, variétés, races, ne serait en fait qu’une gigantesque entreprise d’esclavage. Ainsi, de même qu’il y a 11 000 ans, l’homme a amorcé son processus de civilisation en inventant l’agriculture et l’élevage et en domestiquant plantes et animaux, il faudrait aujourd’hui qu’il s’arrache à cette « barbarie » en libérant les animaux qu’il asservit ainsi depuis plus de cent siècles !

    [...]

    Il faut d’abord se débarrasser des concepts politiques qui ne font que brouiller les pistes : libération, exploitation, droits, etc. Il faut admettre que les animaux n’ont pas de droits mais cela ne signifie pas que nous n’ayons pas de devoirs à leur égard. Il faut ensuite se garder du raisonnement qui prétend que l’homme est un animal comme les autres : ce serait accepter qu’il se conduise comme une bête ou prétendre qu’il n’a pas à normer sa conduite vis-à-vis des bêtes. Il faut au contraire affirmer qu’il y a une coupure entre l’homme et l’animal puisque l’homme est un être moral. Il faut enfin se garder de mettre tous les animaux dans le même sac. Ce pseudo-concept d’animal ne mène qu’à des impasses.

    #anti-spécisme, #libération_animale

    • On peut pas vraiment dire que je sois antispéciste, mais moi je l’ai trouvé assez indigent ce texte. Il dit « Prenons cette idée étrange au sérieux » et il passe quasiment 100% du reste à ne sortir que des dérisions et trucs grotesques, sans du tout se baser sur les arguments réels utilisés dans la littérature philosophique antispéciste (les cahiers, etc), sans aucune citation sérieuse, rien. C’est juste un article de moquerie sans aucun sérieux, du coup je vois pas trop ce que ça peut toucher à part celleux qui se moquent déjà comme lui.

    • Ben, t’as pas lu l’article en entier. L’argument principal est celui-ci :

      C’est la morale justement. L’homme n’est pas un animal comme les autres parce qu’il est le seul animal moral, au sens fort du terme, c’est-à-dire le seul à pouvoir régler ses conduites sur des normes et des valeurs, à pouvoir se plier à des devoirs, c’est-à-dire à non seulement désirer, mais à pouvoir vouloir désirer ou ne pas désirer ce qu’il désire. Il doit donc d’abord se reconnaître des devoirs vis-à-vis de tout autre homme qui comme lui peut se plier à des devoirs et accepter des règles de réciprocité ; mais il peut aussi se reconnaître des devoirs (non réciproques) vis-à-vis de certains animaux qui, eux, n’ont aucun droit par nature pas plus qu’ils n’ont de devoirs.

      Mais bon, c’est vrai que invoquer la #morale, c’est mal...

  • #Meghan_Murphy : « #Hugh_Hefner n’a pas normalisé le sexe, il a normalisé la misogynie. »
    https://tradfem.wordpress.com/2017/10/02/meghan-murphy-hugh-hefner-na-pas-normalise-le-sexe-il-a-normalise

    Hefner avait une opinion plus élevée de lui-même que peut-être n’importe qui d’autre. Pour m’être imposé le pénible visionnement de sa série filmique de 2017, American Playboy : The Hugh Hefner Story, un hommage à Hef de Hef, il m’est devenu évident que cet homme a très délibérément conçu le récit que l’Amérique en viendrait à tenir à son sujet : celui d’un croisé, un rebelle, un simple homme humble qui voulait mener le bon combat contre la répression sexuelle et libérer la population américaine des croisés moraux pour qui le sexe était une mauvaise chose. Hefner a constamment fait valoir que son objectif, avec la revue Playboy, était de convaincre les États-Unis que le sexe était « normal » et d’« amener le sexe au grand public ». Mais non seulement n’y a-t-il pas réussi, mais il n’a même pas essayé.

    En regardant la série American Playboy, en écoutant les histoires racontées par Hef sur lui-même, je me suis rendue compte que Hefner était en grande partie responsable du mensonge selon lequel la chosification sexuelle équivaut au sexe. Il ne s’intéressait aucunement à une normalisation de la sexualité réelle, mais voulait plutôt normaliser le regard masculin et la perception masculine des femmes comme de jolis objets à regarder. Playboy n’a jamais été à propos du « sexe », mais bien à propos de fantasmes masculins.

    Le numéro inaugural de la revue Playboy, en 1953, contenait des photos de Marilyn Monroe nue, photos dont Hefner avait acheté les droits, mais n’avait pas pris la peine de demander à Monroe l’autorisation de les utiliser. Peu importe. Pour Hef le révolutionnaire, le « sexe » était une chose qui arrivait aux femmes, pour divertir les hommes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/09/28/hugh-hefner-didnt-normalize-sex-normalized-patriarchy

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio nommée, coïncidence, elle aussi « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012.

    #Feminist_current #Playboy #libération_sexuelle #pornographe

  • Le 16 décembre c’était la réponse de la dernière demande de libération conditionnelle faite à Nantes. Surprise ! Le JAP est d’accord. Encore plus grosse surprise, le proc’ ne s’y oppose pas dans les 24 h. Bref, le mardi 20 à 9h30, j’ai la confirmation que je sors le jeudi 22 !
    Alors, voilà aujourd’hui c’est fini. Ouf !
    Merci à ceux qui m’ont aidée à rester debout, qui ne m’ont pas lâchée, qui m’ont écrit, qui sont venus me voir aux parlus, qui ont aidé à diffuser les infos….
    Bon vent à tous et VIVE LA LIBERTÉ !
    Christine

    http://lignesdeforce.wordpress.com/2016/12/26/de-tres-bonnes-nouvelles-de-christine-ribailly-la-bergere-p
    https://mars-infos.org/home/chroot_ml/ml-marseille/ml-marseille/public_html/local/cache-gd2/48/8ec76f1dc25e049c8e7c8ea2cbe7e5.jpg?1482703375
    http://mars-infos.org/+-lettre-de-prison-+
    http://enfinpisserdanslherbe.noblogs.org
    #Christine_Ribailly #libération_conditionnelle #prison #enfin_pisser_dans_l'herbe

    • CHRISTINE EST ENFIN SORTIE PISSER DANS L’HERBE… YEAH

      Dans l’océan de misère, d’indignité, de peines infinies, que charrie le système pénal, il arrive parfois qu’une bonne nouvelle survienne. Eh bien c’est arrivé il y a quelques jours à peine !
      Christine Ribailly, la – trop fameuse à son goût – bergère insoumise est enfin sortie le 22 décembre, après quatre années de dédale pénitentiaire. Christine, était incarcérée depuis novembre 2012 pour diverses condamnations d’outrages et rébellions sur des #flics et des #matons. Rentrée pour quelques mois, elle est finalement restée plus de quatre ans en #détention.
      4 ans de détention dont plus de la moitié en
      #quartier_disciplinaire ou en #isolement.
      4 ans de détention dont 18 transferts disciplinaires et 15 #taules différentes.
      4 ans de détention dont 6 procès suites à des plaintes de matons à l’intérieur.
      4 ans de détention et 4 demandes de libération conditionnelle…
      Toutes refusées, sauf la dernière, bien sur…

      http://lenvolee.net/christine-est-enfin-sortie-pisser-dans-lherbe-yeah

  • Theater Rote Grütze : error code 404
    http://www.theater-rotegruetze.de


    C’est triste quand on apprend qu’une bande de gaillard révolutionnaires a disparu de la circulation. Il y a encore des traces comme source de future inspiration.

    Theater Rote Grütze
    https://de.wikipedia.org/wiki/Theater_Rote_Gr%C3%BCtze

    Das Theater Rote Grütze ist ein Kinder- und Jugendtheater in Berlin.
    Geschichte
    Der Schauspieler des GRIPS-Theaters Holger Franke gründete 1972 mit anderen das sozial engagierte realistische Kindertheater Rote Grütze. Mitbegründer und Schauspieler waren: Helma Fehrmann (1944–2010), Dagmar Dorsten, Günter Brombacher (1950–2012), Reinhold Schäfer und Alfred Cybulska.
    ...
    Das erste Projekt war 1973 das Aufklärungsstück Darüber spricht man nicht . Bis heute (Stand: 2006) wurde das Stück in über 40 Inszenierungen im In- und Ausland gezeigt, darunter in Japan, Kanada und Kenia.

    Danach folgte 1976 wieder ein Aufklärungsstück mit dem Titel Was heißt hier Liebe . Das Stück wurde 1977 mit dem Brüder-Grimm-Preis des Landes Berlin ausgezeichnet und 1978 verfilmt. Bis heute wurde es im In- und Ausland über 100 mal inszeniert.

    Danach folgten weitere Theaterstücke die sich mit aktuellen Themen beschäftigten wie Drogen (Mensch ich lieb’ dich doch, 1980), Fußball (Einer wie ich – oder wie Günter Netzer den Ball streichelt, 1986) oder Gewalt (Gewalt im Spiel, 1987). Von 1996 bis 2001 ruhte das Spiel- und Produktionsgeschehen. Dann wurde das Theater Rote Grütze von Holger Franke und Ricky Strohecker neugegründet mit verschiedenen Spielorte in Berlin, Frankfurt (Oder) und Bonn.

    Rote Grütze
    http://www.theaterberlin.de/theater-Rote-Gruetze-2032.html

    Karl Kunger Straße 69, 10435 Berlin, Tel.: 030/53218992, Fax: 030/53218993, info@theater-rotegruetze.de

    Mit den Mitteln des theatralen Spiels soll der Verein „Theater Rote Grütze e.V.“ Aufmerksamkeit, Achtsamkeit und Aufgeschlossenheit von Menschen unterschiedlicher Herkunft, Hautfarbe, sozialer und kultureller Prägung füreinander befördern und diese zu produktivem Austausch und Kontakt anregen. Seine besondere Zuwendung inhaltlicher, ästhetischer und organisatorischer Art gilt dabei den Menschen, die nicht in einer wünschenswerten Weise am gesellschaftlichen Leben teilnehmen können oder beteiligt werden. Der Verein will diesen Menschen mit seinen Angeboten dauerhafte Freude am Theater, an seinem spielerischen Umgang mit der Wirklichkeit - als lebendige, das eigene Leben betreffende und bereichernde Erfahrung - nahe bringen. Er versteht seine Arbeit als Beitrag zur „bedeutendsten aller Künste: der Lebenskunst“ (B. Brecht).

    THEATER Saudumm und Gomorrha
    http://www.spiegel.de/spiegel/print/d-40607039.html

    Das Ärgernis- und Erfolgsstück „Was heißt ’n hier Liebe?“ des Berliner Kindertheaters „Rote Grütze“ kommt jetzt als Theater-Verfilmung in die Kinos.

    #théâtre #Berlin #jeunesse #libération_sexuelle

  • Hollande accorde une « remise gracieuse » de peine à Jacqueline Sauvage - Yahoo Actualités France
    https://fr.news.yahoo.com/hollande-accorde-remise-gracieuse-peine-%C3%A0-jacqueline-sauvage-180

    « Le président de la République a voulu, face à une situation humaine exceptionnelle, rendre possible, dans les meilleurs délais, le retour de Mme Sauvage auprès de sa famille », a déclaré la présidence, précisant que la remise de peine « de 2 ans et 4 mois » portait aussi sur « l ?ensemble de la période de sûreté qu ?il lui reste à accomplir ».

    « Cette grâce lui permet de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle », souligne le communiqué.

    #un_peu_de_justice #libération_conditionnelle c’est pas la liberté

    #sexisme #machisme

    • Tout ça tient de la bouffonnerie démagogique. Je suis très contente pour J. Sauvage et sa famille, mais ce n’est pas un problème individuel, c’est un problème politique, politique au sens du que faisons nous ensemble. Ce truc de majesté qui gracie, y’a personne pour le dénoncer ?! pourtant ça veut dire qu’une vie peut être suspendue au bon vouloir d’un césar crétin fini qui est assis sur un siège de président. Au cas par cas, en situation exceptionnelle, quand tous les recours ont été éclusés, toutes les pétitions signées, toutes les femmes insurgées et que le dégout du traitement juridique de cette affaire fait vomir l’intelligence parce qu’elle soulève la globalité de la violence sexiste soutenue par la justice de ce gouvernement comme des précédents.
      Le président machin décide donc de ce qui tient de l’exceptionnel, de son grand chapeau qu’il rabat sur la violence sexiste et sa justice autant que sur l’ensemble des femmes qui se font violer par leurs maris toute leur vie.

    • @colporteur, il s’en sort bien Machin, dans l’article http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2016/02/01/jacqueline-sauvage-et-lhabile-compromis-de-la-grace-presi
      est compté qu’il restait 14 mois à tirer à Jacqueline Sauvage avant d’être libérée desquels il faut retirer maintenant le temps de procédure pour sa libération conditionnelle.

      (Cette grâce…) n’ouvre pas pour autant, face aux revendications qui se sont élevées, la voie à une modification de la loi en faveur d’une reconnaissance de légitime défense « différée ». Elle se limite à un « cas » et se garde d’épouser une « cause ».