• #Santé

    Le procès de l’Hôpital public , blog, PAR FLORIAN VIVREL
    https://blogs.mediapart.fr/florian-vivrel/blog/060221/proces-de-lhopital-public-chapitre-5-2009-loi-hopital-patients-sante

    Belle illustration du monde merveilleux vanté par les êtres supérieurs que sont les gens "responsables", "rationnels", "sérieux", "bons gestionnaires", "courageux" etc.

    Cash investigation - Santé : la loi du marché / intégrale - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=2pPCt0XqZLs

    Cash investigation - Santé : la loi du marché

    Laboratoires pharmaceutiques un lobby en pleine santé (Les infiltrés - France 2) - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=d7dPq8F6k1k


    #Santé #Sciences #Multinationales #Marketing #Documentaires

    Maladies à vendre, en VOD - ARTE Boutique
    http://boutique.arte.tv/f7062-maladies_a_vendre
    Maladies à vendre - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=-8R-h76mjp8

    Les médicamenteurs - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=oXKZyok0V_o

    Ehpad : l’heure des comptes ?
    https://www.france.tv/france-2/cash-investigation/3103799-ehpad-l-heure-des-comptes.html
    #Fraude_fiscale

    « L’#OMS : dans les griffes des lobbyistes ? » : un documentaire troublant diffusé sur Arte
    https://mrmondialisation.org/loms-dans-les-griffes-des-lobbyistes
    #Conflits_d'intérêts #Documentaires #Organisations_internationales #Santé #Sciences #Multinationales

    « au cours des trois dernières décennies, la structure internationale a perdu son indépendance financière : Aujourd’hui, ses principales ressources proviennent de plus en plus de fonds privés et d’entreprises dont les intérêts dépendent de ses décisions »

    « Bien qu’elle ait toujours été financée pour partie par des mécènes privés, cette part ne s’élevait qu’à 20% dans les années 1970 : les autres 80% provenaient des États membres des Nations Unis. Or, aujourd’hui, la situation s’est inversée. »

    « la structure est de plus en plus dépendante des financements en provenance de mécènes privés, comme Bill Gates ou les industriels pharmaceutiques, car elle manque d’aides publiques »

    Hôpital public sous pression : la raison du malaise - Chronique Mediapart #01 - Osons Causer
    http://osonscauser.com/hopital-public-pression-raison-malaise-chronique-mediapart

    BALLAST Hôpital public à l’agonie. Par Sarah Kilani
    http://www.revue-ballast.fr/hopital-public-a-lagonie

    " Les cotisations ont été rebaptisées « charges », le système de santé a été accusé de « coûter » et on ne présente plus le fameux « trou de la Sécu »."

    " La part de la valeur ajoutée affectée à la masse salariale (renommée « coût du travail ») a commencé à décroître, faisant perdre à la Sécurité sociale plusieurs centaines de milliards d’euros"

    "Alors que, de longue date, les hôpitaux publics étaient financés par une dotation globale forfaitaire (allouée à chaque établissement), la réforme de l’assurance maladie de 2004 a profondément bouleversé le fonctionnement des établissements de santé. La grande majorité de leur financement s’effectue désormais sur le principe de la tarification à l’activité (ou T2A) et dépend dès lors du nombre et de la nature des actes et des séjours réalisés2. À chaque acte correspond un code, lequel donne droit à un remboursement de la part de l’assurance maladie."

    "Ce système pousse très fortement les hôpitaux à orienter leur politique vers une course aux actes lucratifs afin de leur permettre d’engranger de l’argent et de survivre. Les médecins sont incités à augmenter leur activité (notamment les chirurgiens et ceux qui ont une activité de consultation). Les dérives sont nombreuses et les patients opérés hors indications ne sont pas rares. Les activités peu lucratives et coûteuses pour les hôpitaux sont, de fait, délaissées.

    Certains médecins, afin de faire survivre leur service, sont amenés à dépasser très largement les limites acceptables de l’éthique — en mettant en place des soins inutiles ou en maintenant artificiellement certains patients en vie pour pouvoir coder ces actes ou débloquer les enveloppes allouées à ce type de soins."

    "Afin de « récupérer des parts de marché » dans l’offre de soin, les hôpitaux se placent en concurrence directe avec les cliniques pour les actes lucratifs (notamment chirurgicaux). La concurrence a parfois même lieu au sein de l’hôpital, où certains services s’arrachent les activités lucratives (...) la T2A désavantage nettement l’hôpital public par rapport aux cliniques puisque le premier gère les pathologies lourdes, assure une activité de recherche et d’enseignement et, en tant que service public, ne peut sélectionner ses patients."

    "Afin d’optimiser au maximum ce codage, de nombreux hôpitaux ont désormais recours à des « cabinets d’optimisation » — comme Altao."

    "Plusieurs témoins, dans des hôpitaux différents et même d’anciens employés de ces entreprises privées, affirment l’existence d’une triche lors du codage visant à déclarer des actes non réalisés ou à aggraver l’état des patients afin d’arnaquer la Sécurité sociale"

    "Il arrive alors que des patients hospitalisés soient gardés un ou deux jours de plus que nécessaire, avant leur transfert dans une autre unité, lorsque le service dispose de lits vides — et ce afin d’augmenter artificiellement son taux d’occupation et d’éviter à terme les fermetures de lits jugés pas assez rentables pour les administrations. (...) Ce système les incite parfois à exagérer la gravité de l’état des patients lorsqu’ils codent le séjour du patient, sous peine de ne pas voir débloquer le financement forfaitaire associé : en deçà d’un certain seuil de gravité du patient (...) celui-ci n’est pas rémunéré. Les médecins sont prisonniers d’un dilemme omniprésent : tricher ou voir leur service ou une partie de leurs lits fermés "

    "Les tentatives de rappel des administrations à l’ordre et de légiférer sur le temps de travail des internes12 se sont souvent soldées par un échec. Pour cause : ces derniers ne dénoncent que très rarement leurs conditions de travail de peur de perdre des opportunités professionnelles (durant leurs études, ils sont mis en compétition pour l’accession aux postes très prisés de chef de clinique-assistant)"

    "Alors que les médecins disposent d’une enveloppe annuelle pour leur formation continue, certains préfèrent se faire financer les congrès hors de prix par les laboratoires pharmaceutiques afin d’épargner ce coût à leur hôpital : cela génère les problèmes d’indépendance que l’on sait"

    "La dégradation de la qualité de vie au travail pour les soignants a rendu l’hôpital public de moins en moins attractif, au profit, bien souvent, des établissements à but lucratif qui pour la plupart appartiennent à des groupes financiers"

    "Avec la loi Touraine, un nouveau cap a été passé. Sous un prétexte totalement fallacieux d’accès aux soins, le tiers-payant a été généralisé : véritable cheval de Troie des mutuelles. Son opacité va pouvoir masquer aux yeux des citoyens une réalité qui ne se fera probablement pas attendre : le déremboursement progressif des soins par l’assurance maladie au profit des assurances privées. Le patient n’ayant plus à avancer le tarif des soins, il ne verra plus quelle part est prise en charge par l’assurance maladie et quelle part est remboursée par sa mutuelle. Le transfert du financement de la santé de la cotisation sociale vers les marchés privés peut commencer en toute discrétion."

    "La loi Touraine impose également la création des groupements hospitaliers de territoire (GHT). La mise en place de ce projet, inspiré par le rapport Larcher de 2008 (remis sous la présidence de Nicolas Sarkozy), a débuté ce mois-ci et doit être abouti en 2021. Cette procédure prévoit la création de pôles d’activité clinique inter-établissements visant à « coordonner l’offre de soins ». Sauf que, dans le contexte de restrictions budgétaires, au nom de « l’optimisation » et de « la mutualisation des moyens »15, il ne faut pas douter que cela donnera lieu à la fermeture de certains services "

    "Quand les hôpitaux seront définitivement précarisés et redevenus des dispensaires, comme avant la construction des CHU financée grâce à la cotisation sociale dans les années 196018, les patients n’auront plus que le choix de se diriger vers les cliniques pour se faire soigner. S’ils en ont les moyens. Car le gel des cotisations, la compression continue de la masse salariale, le chômage et les nombreux cadeaux de l’État aux entreprises en termes de cotisations patronales finiront par mettre à terre l’assurance maladie, au bénéfice des mutuelles qui auront la part belle."

    "Que les médecins ne se fassent plus d’illusions : la sécurité de l’emploi et la liberté d’exercice dont ils disposent en France seront sans tarder balayées quand les mutuelles et les cliniques soumises aux objectifs actionnariaux de rentabilité seront reines. Les patients n’auront probablement plus le choix de leur médecins ; les mutuelles les dirigeront vers ceux avec qui elles auront passé des contrats aux prix qui leur conviendront."

    #Lobbying : les labos pharmaceutiques ne lâchent rien | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/lobbying-labos-pharmaceutiques-ne-lachent-rien/00082521

    L’hôpital, objet de convoitises des labos | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/lhopital-objet-de-convoitises-labos/00082527

    Enième illustration du bouclage de la boucle :

    « Faute de budget public, la formation médicale des praticiens continue en effet à être financée à hauteur de 98 % par l’industrie pharmaceutique, selon l’Igas »

    « Pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché (AMM) d’un médicament, un laboratoire doit en effet effectuer des essais cliniques, qui sont encadrés par des normes internationales et doivent obligatoirement avoir lieu en CHU. D’où la nécessité pour les industriels de trouver des équipes médicales au sein de ces établissements »

    Comment les labos s’immiscent dans les facs de médecine | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/labos-simmiscent-facs-de-medecine/00082529
    Quand les labos soufflent à l’oreille des pouvoirs publics | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/labos-soufflent-a-loreille-pouvoirs-publics/00082530

    Overdoses sur ordonnance aux États-Unis, par Maxime Robin (Le Monde diplomatique, février 2018) #Multinationales
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/ROBIN/58390

    Vaccinations obligatoires, le débat confisqué, par Leïla Shahshahani (Le Monde diplomatique, janvier 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/01/SHAHSHAHANI/58252

    Overdoses sur ordonnance aux États-Unis, par Maxime Robin (Le Monde diplomatique, février 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/ROBIN/58390
    #Lobbying

    "à l’origine réservé aux malades du cancer en phase terminale et à la chirurgie lourde. Un marché très limité. Pour l’étendre, le laboratoire lance en 1995 une campagne de lobbying agressive : il entend repenser totalement le rapport à la souffrance du patient. La douleur, quelle que soit son intensité, devient le nouvel ennemi du corps médical. Des études financées par l’entreprise recommandent aux praticiens de la considérer comme un « cinquième signe vital », au même titre que le pouls, la température, la pression artérielle et la respiration."

    L’heure des comptes pour Purdue Pharma, par Maxime Robin (Le Monde diplomatique, février 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/ROBIN/58388

    « L’activité philanthropique des Sackler rayonne dans les plus grands musées du monde. Elle a valu à l’un de leurs patriarches, Mortimer Sackler, d’être nommé chevalier par la reine d’Angleterre en 1999. »
    « Le laboratoire dispose de moyens immenses pour assurer sa défense. Jusqu’à présent, il s’est tiré d’affaire en versant de l’argent, dans des règlements à l’amiable qui lui ont permis d’éviter des condamnations pénales »

    La médicalisation de l’expérience humaine, par Gérard Pommier (Le Monde diplomatique, mars 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/03/POMMIER/58465
    #Multinationales #Conflits_d'intérêts #Lobbying #Etats-Unis #Marketing #Santé #Sciences

    "ils savent se montrer plutôt généreux (par exemple en offrant des croisières de « formation » aux jeunes psychiatres)."

    "Le lobbying de « Big Pharma » a gagné aussi les facultés de médecine, où l’on n’enseigne plus que le DSM. Mieux encore, il arrive que les laboratoires dispensent eux-mêmes les enseignements — de multiples conflits d’intérêts ont été dénoncés."

    "Le marketing du DSM est simple : il suffit d’inventer à intervalles réguliers de nouveaux troubles"

    "des associations de parents, dont certaines sont subventionnées par les laboratoires pharmaceutiques (par exemple l’association HyperSupers TDAH France, soutenue par les laboratoires Mensia Technologies, Shire, HAC Pharma et NLS Pharma)."

    "Jerome Kagan, professeur à Havard, déclarait dans un entretien en 2012 que le TDAH n’est pas une pathologie, mais « une invention. Quatre-vingt-dix pour cent des 5,4 millions d’enfants sous Ritaline aux États-Unis n’ont pas un métabolisme anormal (4)  »"

    Traitement de choc pour tuer l’hôpital public, par André Grimaldi, Thomas Papo & Jean-Paul Vernant (Le Monde diplomatique, février 2008)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2008/02/GRIMALDI/15627

    #États_Unis : ces malades qui s’endettent pour se soigner
    https://mobile.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-ces-malades-qui-s-endettent-pour-se-soigner_3423709.h

    Les laboratoires pharmaceutiques en accusation, par Paul Scheffer (Le Monde diplomatique, octobre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/SCHEFFER/53952

    Promesses et limites du séquençage de l’ADN
    L’eldorado de la médecine sur mesure. par Raúl Guillén 
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/09/GUILLEN/63456

    Des conflits d’intérêts qui suscitent la défiance.
    Une médecine sous influence.par Philippe Descamps, novembre 2020 #Santé
    https://www.monde-diplomatique.fr/2020/11/DESCAMPS/62393

  • #UE #Union_européenne #Austérité #Economie
    –"Austérité : quatre erreurs qui ont contribué à l’aveuglement collectif" http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20141015trib1ee92ae1d/austerite-quatre-erreurs-qui-ont-contribue-a-l-aveuglement-collectif.html

    –Le laboratoire grec.
    Dossier : la Grèce, à l’avant-garde de la démolition sociale (Le Monde diplomatique, février 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/02/A/48768

    –"L’austérité, qu’est-ce que c’est ?" http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2012/11/15/lausterite-quest-ce-que-cest.html

    –"L’austérité, un "nouveau colonialisme"pour le pape François" http://www.latribune.fr/economie/international/l-austerite-un-nouveau-colonialisme-pour-le-pape-francois-491257.html

    –"Les disqualifiés", par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique, novembre 2008)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/LORDON/16500

    –"Aux sources morales de l’austérité"http://www.monde-diplomatique.fr/2012/03/CHOLLET/47512

    –"Manipulations statistiques : les racines de la crise dans la zone euro expliquées par ses présidents" http://www.regards.fr/economie/les-economistes-ne-sont-pas-tous/article/manipulations-statistiques-les

    –"Et l’intégrisme économique, on le combat ?" http://blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-les-economistes-atterres/2015/03/23/et-lintegrisme-economique-le-combat-234379

    –"Économie : Marx in the City"
    http://cqfd-journal.org/Economie-Marx-in-the-City

    –"L’économiste italienne Mariana Mazzucato a remporté la première édition du Prix New Statesman – SPERI, pour ses travaux en faveur d’un "État entrepreneur". Femme et à contre-courant de la doxa : deux raisons d’être injustement sous-médiatisée." http://www.regards.fr/web/article/les-economistes-ne-sont-pas-tous-8015

    –« L’austérité, une erreur ? Non, un projet ! »

    http://www.regain2012.com/2014/05/l-austerite-une-erreur-non-un-projet.html "L’austérité, une erreur ? Non, un projet !"

    « il est hors de question pour le 1% qui nous gouverne, de s’écarter de la voie de l’austérité, même au prix d’une dépression européenne, car c’est la voie la plus sûre pour démanteler les conquêtes salariales et sociales de la Libération , et rétablir la position concurrentielle des capitalismes européens dans la mondialisation. »

    Le rapport est-il consultable ?

    –"L’affreux doute des libéraux"
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/VERGOPOULOS/50204

    –"La double peine des classes populaires" http://www.liberation.fr/economie/2015/03/23/la-double-peine-des-classes-populaires_1226833

    –"La domination des orthodoxes stérilise le débat public
    Police de la pensée économique à l’Université" http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/RAIM/53196

    –"Quand l’Europe impose son credo
    La compétitivité, un mythe en vogue"
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/10/ARDINAT/48241

    –"La compétitivité, ou la loi des multinationales" http://blogs.mediapart.fr/edition/leur-dette-notre-democratie/article/031112/la-competitivite-ou-la-loi-des-multinational

    –"La consternante passion des médias pour les « palmarès » en tous genres" http://www.acrimed.org/article4236.html

    La relance budgétaire revient en grâce, mais la zone euro l’ignore
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-relance-budgetaire-revient-en-grace-mais-la-zone-euro-l-ignore-590581.h

    #Allemagne #Discours_orthodoxes
    L’enfer du miracle allemand, par Olivier Cyran (Le Monde diplomatique, septembre 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/09/CYRAN/57833
    L’ordolibéralisme allemand, cage de fer pour le Vieux Continent, par François Denord, Rachel Knaebel & Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, août 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/DENORD/53518
    #Ordolibéralisme

    La relance budgétaire revient en grâce, mais la zone euro l’ignore
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-relance-budgetaire-revient-en-grace-mais-la-zone-euro-l-ignore-590581.h

    –Zone euro : le trou noir de l’économie mondiale
    http://www.marianne.net/les-eco-att/zone-euro-trou-noir-economie-mondiale-100239185.html

    –PartiPris.info Compétitivité : le retour de l’idéologie de la guerre économique. Par David Cayla
    http://www.partipris.info/2012/12/competitivite-le-retour-de-lideologie-de-la-guerre-economique

    #Austérité #UE #PS

    –Les pays qui ont appliqué l’austérité ont vu leurs dettes publiques exploser. Par Romain Renier | 23/07/2013
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130723trib000777080/les-pays-qui-ont-applique-l-austerite-ont-vu-leurs-dettes-publiques-explos

    –-Cap sur l’austérité (Le Monde diplomatique, juillet 2011)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/A/20798

    Mesures prises ou annoncées depuis 2010, date des premiers plans officiellement destinés à faire face à la crise financière

    De Lisbonne à Dublin, à la recherche du prochain Syriza, par Renaud Lambert (Le Monde diplomatique, mai 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/LAMBERT/52910

    #Portugal : -"« (...) La production de richesse a reculé à son niveau d’il y a environ dix ans ; l’emploi, à son niveau d’il y a vingt ans ; l’investissement, qui prépare la croissance de demain, à son niveau d’il y a trente ans. En conséquence, l’émigration est comparable à celle d’il y a quarante ans"

    –"entre 2006 et 2012, nous dit le politiste André Freire, auteur d’une étude sur le sujet (7), « le nombre de salariés percevant le salaire minimum est passé de 133 000 à 400 000, sur une population active d’environ cinq millions de personnes ». Près de 30 % sont privés d’emploi"

    –"« Et pourtant, comme en Grèce, la dette continue d’augmenter », soupire Paes Mamede. De 96,2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2010, elle a bondi à 128,9 % en 2014. Un tel fardeau conduit à la ponction de 4,5 % de l’ensemble des richesses produites chaque année pour le simple remboursement des intérêts"

    –" le premier ministre portugais, pour qui « les réformes des comptes publics et de l’économie constituent un nouveau mode de vie qu’il s’agit désormais d’adopter de façon permanente (10) »."

    #Irlande : -"« Certes, les choses ont commencé à s’améliorer, mais c’est en grande partie parce que la chute a été particulièrement sévère », commente-t-il, avant de glisser : « Quand on le lance d’assez haut, même un chat mort rebondit. » Alors que le PIB a reculé de plus de 12 % entre 2008 et 2010, « le pays a perdu un emploi sur sept. Et ceux qui ont été créés sont en général mal rémunérés, à temps partiel et concentrés dans la capitale »."

    –"le président de l’association des consultants hospitaliers, le Dr Gerard Crotty, a dénoncé « les coupes claires dans les budgets de la santé », qui ont engendré selon lui une « surmortalité des patients en attente d’un lit d’hôpital (12) ». Le développement des contrats « zéro heure »,(...) et l’augmentation des emplois à temps partiel ont fait basculer un salarié sur six sous le seuil de pauvreté."

    –"« Mais les chiffres du PIB irlandais sont trompeurs, poursuit McDonnell. Le poids des multinationales est tel et les profits rapatriés si importants que le PIB surévalue la production de richesse réelle. »"

    –"31 milliards d’euros, soit environ 20% du PIB. « Dans les faits, il s’agit d’une opération de monétisation de la dette, résume McDonnell. La Banque centrale a tout simplement créé 31 milliards d’euros sur un écran d’ordinateur. » Une opération réputée illégale au sein de la zone euro…"

    –"En janvier 2010, l’ancien directeur de la BCE Jean-Claude Trichet avait appelé le ministre des finances irlandais de l’époque pour lui demander de « sauver les banques à tout prix ». « D’une certaine façon, poursuit M. Hannigan, l’Irlande a accepté de se sacrifier pour le reste de l’Europe. Cela méritait bien un petit coup de main ! » Le type de coup de main que la Grèce ne semble pas mériter en 2015."

    –"Pourquoi, dans ces conditions, ne pas joindre sa voix à celle d’Athènes pour exiger davantage de souplesse de la part de Bruxelles et de Francfort ? « De crainte, nous répond le député Seán Kyne, du Fine Gael, qu’un autre pays n’obtienne un traitement préférentiel alors que les Irlandais ont déjà avalé une sévère dose d’austérité. » "

    –"l’Irlande devance désormais les Bermudes sur la liste des principaux paradis fiscaux de la planète."

    –"Pour Goldman Sachs, c’est déjà trop : « L’essor du Sinn Féin représente la principale menace pour la croissance irlandaise (15). »"

    –"C’est ce que démontre l’expérience grecque. Nous savons désormais que la zone euro ne tolérera pas de gouvernement de gauche. (...) L’idée de changer le PSP pour que lui-même change l’Europe, c’est une stratégie du désespoir ! "

    http://zinc.mondediplo.net/messages/4352
    http://zinc.mondediplo.net/messages/2838
    http://zinc.mondediplo.net/messages/3959
    #UE #Austérité #Grèce #Portugal #Irlande 

    Contre le FMI : le triomphe des insoumis (1) Par Antoine Dumini, François Ruffin, 30/06/2013 - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
    http://www.fakirpresse.info/Contre-le-FMI-le-triomphe-des.html

    -"Tout se passe comme si les recommandations du FMI servaient de programme au gouvernement. Il faut se préparer, alors, comme le préconise l’institution internationale, à « revoir les allocations chômage », à une « déréglementation des services », à une nouvelle « révision du régime des retraites qui devra reposer sur une augmentation de l’âge du départ à la retraite », etc.

    En France, le FMI agit en sous-main. Il influence, oriente les ministres, participe d’un climat libéral – parmi d’autres institutions : la Commission, les agences de notation, la Banque centrale européenne, le Médef, etc., dont les voix accordées fixent la norme économique. Y déroger réclame du courage politique. Mais ailleurs en Europe, le FMI ne recommande plus : il tient les commandes. En Grèce, évidemment. Mais au Portugal, en Espagne, en Irlande, à Chypre également." ;

    –" Le gouvernement espagnol, socialiste à l’époque, a aussitôt approuvé : « L’analyse du FMI correspond à la nôtre (…) Le gouvernement ne doit pas retarder les réformes structurelles annoncées. »" ;

    –"Ça coince en 2011, avec le chômage, la récession, les déficits ? « Cela signifie que les réformes menées doivent être renforcées » ! Et de le faire « courageusement », avec une négociation collective plus flexible, des indemnités de licenciement diminuées, etc. Ça empire en 2012, avec un taux de chômage de 24,4 %, le plus élevé du monde industrialisé ? Réponse : « Le FMI exige plus d’austérité en Espagne » !(...)et ce « pour aider à rétablir la confiance et remettre l’économie sur le chemin de la croissance ». Le triomphe n’a pas tardé : le chômage s’établit désormais à 26,2 %..." ;

    –"Seul hic : le Portugal va connaître sa troisième année de récession. Le chômage crève tous les mois un plafond, il est au-dessus de 16 % désormais.
    Sa jeunesse fuit, 100 000 Portugais quittent leur pays chaque année. Et même, l’endettement public grimpe encore : 93 % du PIB fin 2010, 107 % fin 2011, 118 % en vue pour 2013." ;

    Contre le FMI : le triomphe des insoumis (2) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
    http://www.fakirpresse.info/Contre-le-FMI-le-triomphe-des-600.html

    –"« La Grèce a mené à bien 60 % des réformes qui lui étaient demandées, relève l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. Quelques 20 % sont encore en discussion au sein du gouvernement, et les autres restent à programmer. » Voilà un pays plutôt obéissant, donc." ;

    –"À l’arrivée, le pays est en lambeaux. La récession s’installe, avec un PIB en chute de 12 % depuis 2008. Du coup, l’endettement s’accroît plus qu’il ne se résorbe : 158 % en 2011, 175 % en 2012, 190 % prévu en 2013 (hors banqueroute). Le chômage dépasse les 20 %. Le taux de suicide a triplé, devenant le plus important de toute son histoire. Et sans même des chiffres, c’est une société, avec ses hôpitaux, sa solidarité, son espoir, qui s’écroule." ;

    –"Quelle solution propose alors le FMI dans un énième audit ? « La Grèce va devoir encore mener à bien 150 nouvelles réformes de son économie » ! Et en échange, on lui accordera « deux ans de plus pour ramener son déficit sous la barre des 3 % en 2016 – au lieu de 2014 comme prévu jusque-là »." ;

    –"ils mettent un pays genoux, à feu et à sang, et parlent de quoi ? De quelle priorité ? Un déficit sous les 3 % ! (...) Et le FMI n’en démord pas : « Le programme peut placer la dette grecque dans une trajectoire viable. »" ;

    –"Et à quoi est dû ce relatif succès ? Parce que l’Islande n’a pas adopté les recettes traditionnelles du FMI ! Elle a même fait tout le contraire !"

    #Austérité #Discours_orthodoxes #Orthodoxie #PS #FMI #IFI #Espagne #PSOE #Espagne_PSOE #Portugal #Novlangue #Afrique #Amérique_du_Sud #Asie #Grèce #Islande

    Comme quoi, même un petit pays ayant la folie de "s’isoler" en refusant le bonheur et l’avancée civilisationnelle que représentent l’appartenance à l’UE et ses "réformes structurelles" peut naviguer hors des ténèbres promises à ceux qui voudraient quitter la belle union.
    Ah oui c’est vrai, "petit pays", "petite population", "pas comparable" etc.

    Miracle à l’islandaise : à Reykjavik, le taux de chômage est tombé à 1,9%. Par Pierre Magnan
    http://geopolis.francetvinfo.fr/miracle-a-l-islandaise-a-reykjavik-le-taux-de-chomage-est-tomb

    -"Selon le Premier ministre, « nous n’aurions pu sortir de la crise si nous avions été menbre de l’Union européenne », avait-il dit en novembre 2015. Sigmundur Davíð Gunnlaugsson avait même été plus loin en affirmant que ne pas être membre de la zone euro avait été une chance pour l’Islande : « Si toutes ces dettes avaient été en euros, et si nous avions été obligés de faire la même chose que l’Irlande ou la Grèce et de prendre la responsabilité des dettes des banques en faillite, cela aurait été catastrophique pour nous sur le plan économique. »" ;
    –"Le pays a mené une politique mêlant contrôle des capitaux (une idée mal vue en Europe), austérité budgétaire mais aussi hausse des impôts et surtout dévaluation importante de sa monnaie (60%) qui a entraîné une importante inflation, aujourd’hui maîtrisée... et une reprise de la croissance. Résultat, Reykjavik n’a pas sacrifié sa politique sociale et le FMI a été totalement remboursé de ses avances financières."

    "L’Islande a laissé ses banques faire faillite, et jeté des banquiers en prison. Et voici ce qui s’est produit"
    http://www.express.be/business/fr/economy/lislande-a-laisse-ses-banques-faire-faillite-et-jete-des-banquiers-en-prison-et-voici-ce-qui-sest-produit/214182.htm
    #Islande #UE #Finance

    CADTM - Belgique : 50 milliards d’austérité en 5 ans, pour quels résultats ?
    http://www.cadtm.org/Belgique-50-milliards-d-austerite

    –Zone euro : le trou noir de l’économie mondiale
    http://www.marianne.net/les-eco-att/zone-euro-trou-noir-economie-mondiale-100239185.html

    -"Depuis 2008, indépendamment des évènements conjoncturels, il faut bien reconnaître que la zone euro est très loin d’avoir apporté la prospérité promise à ses membres. Même les pays soi-disant performants comme l’Allemagne, l’Autriche ou les Pays-Bas ont connu une croissance plus faible que les États-Unis, pourtant à l’origine de la crise de 2008-2009." ;
    –"Partout en Europe, la politique menée est la même. Seule l’intensité de l’austérité varie : plus légère dans les pays du nord, plus brutale dans les pays du sud. La France est dans une situation intermédiaire, mais l’effort accompli au service des entreprises est considérable. Le « Pacte de responsabilité » vise à distribuer près de 40 milliards d’euros aux entreprises. Pour se faire une idée, la totalité du RSA coûte environ 9 milliards d’euros et le budget de la recherche et de l’enseignement supérieur en France représente 23 milliards d’euros. Avec cette somme, on pourrait facilement créer au moins un million d’emplois." ;
    –"la baisse des coûts généralisée a fini par annihiler toute inflation en zone euro. Cela n’est pas une bonne nouvelle. Une inflation zéro signifie que le poids des dettes dans l’économie ne se réduit pas. Cela rend très délicat le rétablissement des finances publiques et pousse à renforcer encore les mesures d’austérité." ;
    –"On voit là l’absurdité d’une politique économique qui appuie sur l’accélérateur en menant une politique monétaire très favorable à la croissance… mais qui en même temps freine de toute ses forces en réduisant les dépenses publiques. Voilà la conséquence de la gouvernance européenne fondée sur des règles arbitraires et intangibles qui impliquent l’irresponsabilité absolue des décideurs. Chaque institution suit donc sa logique propre sans s’intéresser au bien commun. La BCE gère l’inflation, la Commission gère les déficits publics, les États se mènent entre eux une guerre économique sans fin et les marchés « libres et non faussés » s’occupent du reste. Brillant résultat !" ;
    –"L’Europe à 28 est devenue un vaste terrain de luttes entre des États qui sont loin de se considérer solidaires. Et la crise a simplement accéléré ce processus en déversant sur les peuples le sentiment que la logique de la concurrence et de la compétitivité intra-européenne s’apparentait en réalité à un vaste système d’affrontements nationaux.
    Les entreprises profitent évidemment de ces rivalités en organisant une fraude de plus en plus décomplexée. Pour faire apparaître les profits là où les impôts sont les plus faibles elles jouent sur les prix de transfert ou de licence entre filiales." ;

    –"On connaît très bien les effets d’une politique de l’offre généralisée, où chacun cherche à diminuer ses coûts pour être plus compétitif que son voisin. La diminution des coûts entraîne la baisse des revenus qui conduit à la compression de la demande. Aussi, pour ne pas voir leur part de marché s’effondrer, les entreprises sont contraintes de baisser leurs prix, ce qui diminue leurs marges. C’est ce qu’on appelle la déflation. On y est."

    –PartiPris.info Compétitivité : le retour de l’idéologie de la guerre économique. Par David Cayla
    http://www.partipris.info/2012/12/competitivite-le-retour-de-lideologie-de-la-guerre-economique

    -"En Italie, Mario Monti engagea ses réformes dès le début de l’année 2012. Il commença par s’attaquer aux retraites avec une réforme particulièrement brutale qui réussit à la fois à rallonger la durée de cotisation (de 40 à 42 ans), à reculer l’âge minimal de départ à la retraite (66 ans en 2018) et à réduire le montant des pensions. Au printemps, le gouvernement italien s’attaqua à la réforme du marché du travail. L’objectif, clairement affiché, était de faciliter les licenciements des entreprises en échange d’une indemnisation et d’une sécurisation sociale des salariés. La fameuse « flexi-sécurité ». Les aides directes aux entreprises ne furent pas écartées : réduction des cotisations sociales pour certains emplois, aide à l’investissement des entreprises, instauration d’un crédit d’impôt pour les dépenses de recherche ou d’économie d’énergie. Tout cela fut financé en ponctionnant le pouvoir d’achat des ménages" ;
    –"En dehors des mesures d’austérité qui touchèrent particulièrement les fonctionnaires et les classes moyennes, le gouvernement espagnol s’est attelé, dès le mois de février, à faire passer une réforme du marché du travail encore plus drastique, puisque non seulement elle visait, comme sa cousine italienne, à faciliter les licenciements, mais elle permettait aussi aux employeurs d’imposer des baisses de salaire ou de redéfinir à leur guise la fonction, les horaires et le lieu de travail de leurs salariés. " ;
    –" en 2010, la Troika imposa pas moins de quatre réformes du marché du travail. Chacune apporta sa contribution en matière de flexibilisation des horaires de travail, de facilitation des licenciements ou de diminution les salaires, en particulier du salaire minimal. Comme ces mesures échouèrent à redresser l’économie grecque qui s’enfonça encore davantage dans la crise, deux nouvelles lois furent adoptées en 2011, en échange de rares sursis financiers de la Troïka, et avec la même logique et le même succès. Enfin, en février 2012, la Grèce instaura une septième réforme du marché du travail qui imposa la diminution du salaire minimum de 22 % (32 % pour les moins de 25 ans) et qui suspendit toute augmentation automatique des salaires prévus par les accords de branche. Malgré ces mesures, il semblerait que les autorités européennes et le FMI considèrent que l’effort grec est encore insuffisant. Dans un récent rapport, la Commission exige d’assouplir davantage la durée hebdomadaire du travail pour permettre aux salariés de travailler six jours par semaine." ;
    –"Au nom de la lutte pour l’emploi et pour la croissance, l’ensemble des pays européens est en train de s’engager dans ce que les économistes appellent des « politiques de l’offre », et qu’ils enrobent du doux nom de « compétitivité ».
    Mais à bien y réfléchir, ce mot même de compétitivité cache une formidable régression intellectuelle. Recyclage conceptuel du monde de l’entreprise, il renvoie à l’idée de compétition. Or, être compétitif, ce n’est pas être efficace, c’est être meilleur. De l’efficacité à la compétitivité, on passe donc de l’absolu au relatif. Si l’on peut comprendre que pour une entreprise individuelle, la performance implique souvent un gain dans le cadre d’une lutte concurrentielle, du point de vue d’une Nation, l’efficacité nécessiterait plutôt un équilibre, ou à tout le moins l’achèvement d’un collectif organisé de manière harmonieuse.
    Car s’il est une leçon à retenir de la crise de 2009, c’est que les économies sont bien davantage interdépendantes qu’elles ne sont concurrentes.(...) Ce qu’un pays perd en croissance économique ne se fait pas au bénéfice d’un autre pays, bien au contraire ! Voilà pourquoi la logique des États, la logique macroéconomique, n’a rien à voir avec la logique des entreprises. Au niveau macroéconomique, la notion de compétitivité relève donc davantage d’un argument fallacieux au service d’intérêts particuliers que d’une analyse économique sérieuse." ;
    –" Au sortir d’une effroyable guerre mondiale, les « pères fondateurs » de la construction européenne avait bien conscience qu’en matière économique la coopération est bien plus efficace que la compétition." ;
    –"entre 1995 et 2012, alors que la productivité du travail en Allemagne a évolué au même rythme que dans le reste de l’Europe, l’écart relatif entre les salaires allemands et ceux du reste de l’Europe s’est creusé de plus de dix points. Cette politique, que l’on peut qualifier de « dévaluation salariale », a permis à l’Allemagne d’engranger des excédents commerciaux records… au détriment de ses partenaires européens" ;
    –"Pourtant, à aucun moment, les responsables européens qui mettent aujourd’hui en œuvre des politiques de compétitivité en totale contradiction avec la logique coopérative qu’ils promouvaient jadis ne s’interrogent sur le sens économique de ces mesures. Car si pour une petite économie individuelle une telle politique peut éventuellement fonctionner en permettant à ce pays de gagner des parts de marché sur ces concurrents, à l’échelle du continent en entier personne ne peut croire qu’il soit possible de généraliser les excédents commerciaux intra-européens. Tout ce que l’Espagne pourra gagner avec la relance de ses exportations sera nécessairement pris sur ses partenaires commerciaux, dont l’immense majorité se situe en Europe. La logique qui nous est proposée est donc proprement suicidaire : elle consiste à appauvrir systématiquement les salariés européens pour que chaque pays tente de récupérer une part plus importante d’un gâteau dont la taille ne cesse de se réduire.
    Car c’est bien là le drame de la situation actuelle : poussée jusqu’à l’absurde, la logique de la compétitivité n’aboutit qu’à la disparition de la prospérité générale, sans créer le moindre emploi supplémentaire, et participe à l’effondrement de la demande des ménages et à l’intensification de la concurrence. L’Europe est en train de réinventer le mercantilisme le plus obtus ; celui qui confond la logique marchande avec la logique économique, et la balance commerciale avec la prospérité. Aveuglé par l’idéologie, elle conduit une guerre commerciale contre elle-même.
    Nous sommes en 1914 et nous envoyons nos salariés dans une boucherie absurde, à la conquête de victoires qui n’existent pas."

    Zone euro : qui doit réformer d’abord, la France ou l’Allemagne ? « Le Mouvement Réel. Romaric Godin
    https://lemouvementreel.com/2017/04/19/zone-euro-qui-doit-reformer-dabord-la-france-ou-lallemagne
    #Macron

    "Car l’Allemagne sait parfaitement jouer sur le registre de la confiance que l’on perd aisément, mais que l’on retrouve difficilement. Il faudra faire preuve non seulement de volonté, mais aussi prouver des résultats. Et quand bien même ces résultats seront obtenus, alors il faudra encore sans doute en faire davantage. Si l’on observe les attitudes face à l’Espagne, au Portugal ou à la Grèce, on remarque que ces pays ne vont jamais assez loin dans les réformes. La Grèce en est l’exemple caricatural puisqu’on en est encore à réclamer des gages de confiance sous la forme de nouveaux plans d’austérité après sept ans d’ajustements. Mais l’Espagne, dont on loue tant les « réformes », qu’a-t-elle obtenu ? Deux ans pour réduire son déficit public au lieu d’une sanction immédiate."

    "cet excédent pose clairement plusieurs problèmes majeurs. D’abord, il est le symptôme d’une économie allemande qui vit en dessous de ses moyens"

    "Il conviendrait donc de mettre en place un système permettant de réduire les excédents excessifs en zone euro. En théorie, ce système existe puisque la Commission européenne peut demander des politiques correctrices depuis 2013 lorsque l’excédent courant dépasse 6 % du PIB. Mais si Bruxelles blâme régulièrement Berlin, elle n’engage pas une politique du même ordre dans ce domaine que dans celui des déficits."

    "Le CEPR publie ce mardi 18 avril une note de recherche qui conclut qu’il existe « de nombreuses preuves qui soutiennent l’idée que le chômage de masse et la stagnation en France sont le résultat d’une demande inadéquate plutôt que de problèmes structurels sur le marché du travail ou d’une dette publique trop élevée. »"

    "Baisser le coût du travail serait-il alors la solution ? On ne saurait réussir une montée de gamme par ce biais qui, au contraire, à tendance à maintenir la France dans son point faible : un niveau de gamme moyen qui subit la concurrence directe des pays à bas coût."

    Europe : 4 idées reçues - Osons Causer #Vidéos
    http://osonscauser.com/europe-4-idees-recues

    Idée reçue : l’austérité est le seul remède à la crise, par Allan Popelard & Paul Vannier (Le Monde diplomatique, septembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/publications/manuel_d_histoire_critique/a53293

    "Entre 2008 et la fin de l’année 2013, le produit intérieur brut (PIB) de l’Italie a chuté de 8,3 % ; celui du Portugal, de 7,8 % ; celui de l’Espagne, de 6,1 %. Quant à la dette publique, depuis 2007, elle est passée de 25 % du PIB à 117 % en Irlande ; de 64 % à 103 % en France ; de 105 % à 175 % en Grèce."

    "le taux de chômage s’élève, en Grèce, à 27,9 % en 2013 contre 10 % en 2007 ; en Espagne, à 26,7 % contre 7,3 % ; au Portugal, à 16 % contre 6,1 % ; et en Irlande, à près de 15 % contre 4,7 %"

    "en Grèce, la baisse de 23,7 % du budget du ministère de la santé entre 2009 et 2011"

    "Le nombre des suicides s’est envolé, quant à lui, de 22,7 %."

    "La « troïka » a favorisé la mise en place d’un gouvernement technocratique en Italie."

    Le temps des colères, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, mars 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/HALIMI/54932
    #Portugal #Austérité #Espagne #Grèce #Sociaux-démocrates #Conflits_d'intérêts #Ploutocratie #Discours_orthodoxes #Orthodoxie #Novlangue

    "« Aujourd’hui, se réjouit M. Jean-Claude Trichet, ancien gouverneur de la Banque de France puis de la Banque centrale européenne, nous avons un quasi-consensus au sein des grandes sensibilités politiques de gouvernement sur au moins trois points : nos dépenses publiques doivent diminuer, notre économie a encore beaucoup trop de rigidités et nous ne sommes pas assez compétitifs (12). » Si le « quasi-consensus » des dirigeants crève les yeux, ses résultats aussi. M. Trichet est assurément incapable de les comprendre, mais ceux qui se cabrent sont de plus en plus nombreux. Rien ne leur sera concédé. Ainsi, après avoir soumis la Grèce, l’Union européenne cible à présent le Portugal. « A la tête d’une fragile coalition, relève Le Figaro, António Costa, le chef du gouvernement socialiste, a promis à son allié communiste et aux Portugais, épuisés par des années de récession, de desserrer l’étau de l’austérité. Sauf que les garants bruxellois du pacte de stabilité ne l’entendent pas de cette oreille. Sous la pression européenne, surtout du gendarme allemand, et des marchés, le gouvernement portugais a dû revoir sa copie (13). »

    En revanche, lorsque le gouvernement conservateur de M. David Cameron a exigé que ses « partenaires européens » protègent les intérêts de la City des effets de la monnaie unique et que Londres soit autorisé à réduire les aides sociales dues aux travailleurs migrants membres de l’Union, la « copie » britannique n’a pas dû être revue."

    Enterrées, les leçons de la crise ! par Finance Watch
    http://zinc.mondediplo.net/messages/10737

    #Espagne
    Dans les villes rebelles espagnoles, par Pauline Perrenot & Vladimir Slonska-Malvaud (Le Monde diplomatique, février 2017)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/02/PERRENOT/57096


    #Finance #Dette_publique #Austérité #Alternatives

    « Une motion qu’ils portent depuis des mois vient d’être adoptée. Elle dénonce une clause prévoyant l’indexation des intérêts de certains prêts immobiliers sur un indice dont la méthode de calcul a été revue de manière très favorable aux banques par une loi de septembre 2013 »

    « Adeptes du concept d’empowerment, repris et développé par Podemos, les nouvelles mairies pensent le terrain institutionnel comme un champ d’expérimentation politique. Elles misent sur la conception de plates-formes numériques citoyennes »

    A encadrer :
    =>

    "la loi de rationalisation et durabilité de l’administration locale, dite loi Montoro, du nom du ministre des finances de M. Mariano Rajoy, M. Cristóbal Montoro, qui l’a fait adopter en 2013. La première phrase de son préambule ne laisse planer aucun doute sur ses visées : « La réforme de l’article 135 de la Constitution espagnole (…) consacre la stabilité budgétaire comme principe directeur devant présider à l’action de toutes les administrations publiques. » Dictée par le « respect des engagements européens en matière de consolidation fiscale » et arrivant dans le sillage des politiques d’austérité, cette loi impose, en plus de la réduction du déficit, de consacrer tout éventuel excédent budgétaire au remboursement de la dette."

    "Cette situation oblige les coalitions progressistes à d’étranges contorsions en matière de communication. Si toutes peuvent se vanter d’avoir assaini les comptes publics et dégagé un confortable excédent budgétaire depuis leur prise de pouvoir (5), elles ont dû, en vertu de la loi Montoro, reverser celui-ci aux banques (2,3 milliards d’euros cumulés (6))"

    La #France va-t-elle suivre le modèle allemand et transformer ses chômeurs en travailleurs pauvres ? - Basta !
    https://www.bastamag.net/La-France-va-t-elle-suivre-le-modele-allemand-et-transformer-ses-chomeurs-
    https://www.bastamag.net/IMG/arton6233.jpg?1497879556
    #Statistiques #Stats #Emploi #Macron #Allemagne #Chômage

    Au #Portugal, la gauche essaye, par Marie-Line Darcy & Gwenaëlle Lenoir (Le Monde diplomatique, octobre 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/DARCY/58000

    Portugal : la gauche anti-austérité a divisé le déficit par deux | www.cnewsmatin.fr
    http://www.cnewsmatin.fr/monde/2017-04-13/portugal-la-gauche-anti-austerite-divise-le-deficit-par-deux-753187

    Economie : en 2018 le Portugal continue sa course vers le plein emploi et la réduction des inégalités sociales
    https://information.tv5monde.com/info/economie-en-2018-le-portugal-continue-sa-course-vers-le-plein-

    "L’UE souffre d’un déficit de #Démocratie comme un astronaute sur la Lune souffre d’un déficit d’oxygène" - L’analyse de l’économiste F. Farah #Lectures #Grèce
    http://lvsl.fr/l-ue-souffre-dun-deficit-de-democratie

    Portugal : le seul pays à avoir rejeté l’austérité se porte mieux que jamais
    https://mrmondialisation.org/portugal-le-seul-pays-a-avoir-rejete-lausterite-se-porte-mieux-que

    « La lecture de la crise par les élites européennes a été un coup communicationnel hors pair, puisqu’il s’agissait de faire oublier l’origine bancaire et privée de la crise, en affirmant au contraire que l’origine de la contraction économique se trouvait dans des dépenses publiques élevées et un État social trop coûteux. De la sorte, l’austérité a pour but de redimensionner à la baisse l’État social à des fins politiques. La question grecque a été un affreux test réussi, puisque la population grecque a plié, a fui, mais ne s’est finalement pas révoltée. La stratégie du choc, pour le dire avec Naomi Klein, a fonctionné. »

    Le déficit public du Portugal au plus bas depuis 45 ans de démocratie
    https://www.courrierinternational.com/article/le-chiffre-du-jour-le-deficit-public-du-portugal-au-plus-bas-
    2018

    "Deux raisons expliquent cette amélioration, selon l’INE : “La hausse des recettes fiscales et celle des contributions à la sécurité sociale, reflétant l’évolution de l’activité économique et de l’emploi.” Du côté de l’opposition, rapporte Eco, on salue ce résultat “positif”, mais les principaux partis de droite (PSD et CDS-PP) rappellent qu’il a été obtenu grâce à “des impôts maximums et des services publics minimums”"

    Ni austérité, ni populisme : le Portugal suit sa voie de gauche
    https://information.tv5monde.com/info/portugal-gauche-austerite-143226

    Economie : en 2018 le #Portugal continue sa course vers le plein emploi et la réduction des inégalités sociales
    https://information.tv5monde.com/info/economie-en-2018-le-portugal-continue-sa-course-vers-le-plein-

    –Hold-up social : comment le droit du travail a été démantelé en Europe, sans aucun bénéfice sur l’emploi et les gens - Basta !
    https://www.bastamag.net/Hold-up-social-comment-le-droit-du-travail-a-ete-demantele-en-Europe-sans-

    "C’est ainsi qu’en octobre 2011, par exemple, Pierre Deleplanque, patron du producteur de ciment Heracles, lui-même filiale du leader mondial des matériaux de construction #Lafarge, a pu transmettre directement ses exigences au chef de la délégation du FMI à Athènes"

    "En #Roumanie, les lobbies patronaux rédigent des lois
    Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), la fin imposée des négociations salariales contrevenait pourtant aux conventions internationales. Ce qui n’a pas suscité d’états d’âme du côté de la Commission européenne."

    "La Commission européenne en a pris bonne note. Lorsqu’un gouvernement ultérieur à Bucarest a annoncé en 2012 qu’il souhaitait encourager à nouveau les accords salariaux nationaux contraignants, les émissaires du commissaire Olli Rehn, avec ceux du FMI, ont mis leur veto. « Nous pressons fortement les autorités de s’assurer que les accords collectifs nationaux ne contiennent pas d’éléments relatifs aux salaires et ne remettent en cause les progrès obtenus avec le nouveau code du travail adopté en mai 2011 », ont-ils écrits au gouvernement."

    La Banque centrale, actrice et arbitre de la débâcle financière
    Enquête dans le temple de l’euro
    https://www.monde-diplomatique.fr/2011/11/DUMINI/46897
    #BCE

    MM. Trichet et Draghi n’ont adressé aucune lettre aux patrons de la Société générale, de HSBC, de BNP Paribas exigeant, puisque la BCE vole à leur secours, que leurs établissements se retirent des paradis fiscaux, cessent de spéculer sur les dettes souveraines

     

    « On a imposé un plan de sauvetage au Portugal. Mais sur les 78 milliards d’euros prêtés par la BCE, 54 partent directement aux créanciers. On nous a dit : “Priorité aux banques qui détiennent les dettes souveraines.” Et pour financer ça, on coupe dans les salaires — alors que le smic s’élève chez nous à 485 euros —, dans les pensions — alors que la retraite moyenne ne dépasse pas 300 euros. On a augmenté de 17, 18 et 20 % l’eau, le gaz et l’électricité. La TVA [taxe sur la valeur ajoutée] atteint maintenant 23 %. Et tout ça, pendant que le grand capital est complètement sauvegardé — au nom de la nécessité d’attirer les investisseurs. »

    En Irlande, la BCE est sortie du bois. « Pendant les élections qui se sont déroulées au printemps, le Parti travailliste a répété le slogan “It will be Labour’s way, or Frankfurt’s way” [“Ce sera notre voie, ou la voie de Francfort”], raconte le député européen Paul Murphy (du groupe GUE également). Ils promettaient que les banques, les créanciers privés seraient mis à contribution — et pas seulement les citoyens. Mais la Banque centrale européenne a insisté pour qu’aucun créancier ne soit pénalisé. Et peu après le scrutin, la prétendue social-démocratie irlandaise, tout comme la social-démocratie à travers l’Europe, a capitulé. Elle fait des génuflexions devant les marchés, devant la BCE, devant la troïka. »

    Aucun des gardiens du temple de l’euro, en revanche, n’a pour l’instant décidé de rejoindre un syndicat

    • C’est vrai que la présence d’une logique m’échappe dans le discours des orthodoxes-austéritaires disant : "il faut être compétitifs pour relancer la croissance et l’emploi, pour cela il faut diminuer le coût du travail". Le projet m’échappe. Faut-il être moins cher que la Chine , le Bangladesh ou l’Ethiopie, pays aux "coûts" du travail moins élevés ? Est-ce dans les pays où ce "coût" est le moins élevé qu’il fait bon vivre, sont-ce des modèles de société à copier ? Tous les pays du monde doivent-ils rechercher à être les plus "compétitifs" en ayant le plus bas coût du travail ? Existe -t-il une corrélation inversée entre coût du travail et qualité de vie ? Etc
      Est-ce ça le projet de ces êtres supérieurement intelligents ? http://www.valeursactuelles.com/fran%C3%A7ais-trop-pay%C3%A9s20130206.html
      Ou plutôt ça ? http://www.okeanews.fr/20140507-austerite-en-grece-tous-les-chiffres
      Ces gens géniaux, ne sont-ce pas les mêmes qui, par hasard, n’ont eu de cesse de promouvoir l’UE organisant la concurrence entre pays, territoires, et travailleurs, les dumping fiscal et social ? Ne sont-ce pas les mêmes arrogants qui chantaient les louanges de la modernité du modèle anglo-saxon de dérégulation financière et moquaient les archaismes français ?
      Est-ce la même logique que le chantage à l’évasion fiscale légale : « il ne faut pas taxer davantage le capital, car le monde est ouvert, et donc il partirait » ? Mais si certains paradis fiscaux permettent des impositions nulles ou quasi-nulles, comment se fait-il qu’il y ait encore des états ? Doit-on s’aligner sur les fiscalités les plus faibles ?
      Et justifier les violentes politiques "d’austérité" mises en oeuvre depuis quelques années en Grèce par l’impérieuse nécessité de réduire les déficits, la dette, et de "rassurer les marchés financiers", c’est quoi pour ces génies ?? Faire preuve de "pragmatisme", de "bon sens", de "réalisme", de "sagesse", c’est être "moderne","responsable", "raisonnable", "bon gestionnaire", c’est avoir le "courage" de faire "les réformes", être un digne héritier des Lumières, être humaniste, démocrate et rationnel ?
      http://zinc.mondediplo.net/messages/3866#message4118

      Une petite dose de "bon sens" pour le plaisir (vers 1 min 50s) :Attac France (Officiel)
      https://www.facebook.com/attacfr/videos/1115355081868172 #Discours_orthodoxes #Novlangue #PS #Bêtisier #Fraude/évasion_fiscale

      #Bêtisier :

      –"A l’origine du déficit à 3% du PIB, une invention 100%... française"
      http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20101001trib000554871/a-l-origine-du-deficit-a-3-du-pib-une-invention-100-francaise.html
      L’inventeur des "3% de déficit" doute de la validité économique de son équation | France info
      http://www.franceinfo.fr/actu/economie/article/l-inventeur-des-3-de-deficit-doute-de-la-validite-economique-de-son-equat

      –"La dépression Excel"
      http://www.rtbf.be/info/chroniques/detail_la-depression-excel-paul-krugman?id=7976746&chroniqueurId=5032403

      –"L’incroyable erreur des experts du FMI"
      http://www.marianne.net/L-incroyable-erreur-des-experts-du-FMI_a225822.html

      –"Oups ! L’austérité était une erreur (FMI)" - Rue89 - L’Obs
      http://rue89.nouvelobs.com/2013/01/07/oups-lausterite-etait-une-erreur-fmi-238357

      #DataGueule S4E11 - Le PIB, cette fausse boussole IRL
      http://irl.nouvelles-ecritures.francetv.fr/datagueule-S4E11-1.html

      –Le cabinet du Dr Folamour, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, juin 2016)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2016/06/HALIMI/55769

      "Le président de l’Eurogroupe, M. Jeroen Dijsselbloem, vient ainsi d’admettre qu’il comprenait mal lui-même la signification de ce « déficit structurel » qu’aucun État ne doit excéder"

      sur le sujet => L’Europe mal-traitée | Les Économistes Atterrés
      http://www.atterres.org/livre/leurope-mal-trait%C3%A9e

      « C’est cependant en raison de statistiques opaques de cet acabit que la Grèce ne cesse d’être punie »

      « aucune sanction n’a été infligée à l’Espagne, dont le déficit budgétaire dépasse allègrement la limite autorisée par les traités. Ni Bruxelles ni Berlin n’ont voulu gêner le gouvernement de M. Mariano Rajoy — membre de la même famille politique que M. Juncker et Mme Angela Merkel… — avant les élections législatives espagnoles du 26 juin. »

      –Le temps des colères, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, mars 2016)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/HALIMI/54932

      "La chose s’étant faite à bas bruit, la droite, la gauche libérale et les grands médias peuvent feindre de n’avoir rien remarqué"

      "Affaiblir les syndicats, démanteler le code du travail devaient libérer l’esprit d’entreprise et permettre la flexibilité. Deux économistes du Fonds monétaire international (FMI) ont récemment admis que le résultat de cette politique — longtemps défendue par le FMI — a surtout été de creuser les inégalités"

      "L’an dernier, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a calculé que l’enrichissement des plus riches (un groupe qui compte au moins autant d’intermédiaires parasites que de « patrons entreprenants ») avait compromis « la croissance économique à long terme » là où, au contraire, une amélioration des revenus des plus pauvres l’aurait accélérée"

      " Revendiquée solennellement par M. Hollande lors de sa conférence de presse du 13 novembre 2012, cette « politique de l’offre » devait par surcroît favoriser le rétablissement des comptes publics. Las, l’hebdomadaire britannique The Economist, bible du libéralisme mondial, vient de concéder, un peu piteux tout de même, que « les prévisions selon lesquelles la réduction des impôts générerait assez de croissance pour être autofinancée semblent un peu irresponsables aujourd’hui (5) ». Trente ans de matraquage néolibéral flanqués par terre…"

      "Nul besoin en effet que la droite soit au pouvoir pour que ceux-ci contrôlent les ministères-clés (M. Macron). Des banques ou des fonds spéculatifs recrutent par ailleurs d’anciens dirigeants socialistes dans leurs conseils d’administration (MM. Blair, Schröder, Strauss-Kahn), sans négliger pour autant de financer les campagnes de candidats démocrates. Comme celle de Mme Hillary Clinton en ce moment."

      "« Aujourd’hui, se réjouit M. Jean-Claude Trichet, ancien gouverneur de la Banque de France puis de la Banque centrale européenne, nous avons un quasi-consensus au sein des grandes sensibilités politiques de gouvernement sur au moins trois points : nos dépenses publiques doivent diminuer, notre économie a encore beaucoup trop de rigidités et nous ne sommes pas assez compétitifs (12). » Si le « quasi-consensus » des dirigeants crève les yeux, ses résultats aussi."

      Le président du Bundestag, M. Wolfgang Schäuble, appelle à un retour des politiques d’austérité en Europe de façon à… apaiser les antagonismes sociaux.
      https://www.monde-diplomatique.fr/2021/07/A/63259

    • #Espagne https://seenthis.net/messages/906103

      « En Espagne, austérité et privatisations détruisent le système de santé publique et nuisent à la qualité des soins » http://www.bastamag.net/En-Espagne-austerite-et-privatisations-detruisent-le-systeme-de-sante-publ

      « En Espagne, un bâillon sur la colère »
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/VALDEZ/53224

      CADTM -" Le changement constitutionnel du PSOE qui nous soumet à l’esclavage de la dette est illégal"
      http://cadtm.org/Le-changement-constitutionnel-du

      -"septembre 2011, à l’encontre tant du droit international que du droit national, le projet de révision de la Constitution espagnole du gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, est adopté avec le soutien du Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy, faisant du remboursement de la dette une « priorité absolue » (article 135.3) devant tout autre nécessité." ;
      –" Il s’agit d’une concession inédite accordée aux créanciers, un pas de plus qui garantit leur suprématie et satisfait leurs prérogatives en les inscrivant dans l’édifice constitutionnel. L’accord entre le PSOE et le PP va plus loin que les seuils redoutables de déficit et d’endettement public établis par le pacte de stabilité et de croissance (PSC) de l’Union européenne en 1997. Constitutionnaliser la « priorité absolue » du paiement des intérêts et du capital de la dette, devant tout autre type d’investissement, est très grave, car d’autres objectifs constitutionnels comme l’exercice des droits sociaux sont alors sacrifiés. Inscrire cette suprématie de la dette dans la Constitution démontre le caractère fermé et exclusif de l’idéologie néolibérale qui balaye les modèles alternatifs" ;

      –"1. Toutes les administrations publiques conformeront leurs actions au principe de stabilité budgétaire." ;
      –"Les crédits correspondant aux intérêts et au capital de la dette publique des administrations devront toujours être inclus dans le montant des dépenses de leurs budgets et leur paiement jouira de la priorité absolue." ;

      –" La violation du droit est récurrente chez les créanciers, mais nous avons des arguments juridiques solides pour la condamner."

      Le douloureux coût humain de l’austérité pour certains malades en Espagne
      http://www.leparisien.fr/flash-actualite-sante/le-douloureux-cout-humain-de-l-austerite-pour-certains-malades-en-espagne

      -"Cet homme est l’un des nombreux exemples des conséquences humaines de la crise financière en Espagne et des mesures d’austérité qu’elle a déclenchées dans ce pays, doté d’un des meilleurs systèmes de santé au monde en 2000 selon l’OMS.
      « Nous avons constaté une hausse des délais de prise en charge, la détérioration de l’attention, un personnel médical décimé, se plaignant d’épuisement et de burn outs », déclare Helena Legido-Quigley, membre de l’école de Santé publique Saw Swee Hock de Singapour, qui a étudié en profondeur le système de santé espagnol.
      « Les mesures d’austérité ont particulièrement touché les plus vulnérables, qui ont perdu l’accès aux soins et ont commencé à ne plus pouvoir prendre des traitements essentiels, faute de moyens, en raison d’un système de co-paiement de plus en plus étendu », explique-t-elle.
      Selon des données officielles, les dépenses de santé sont passées de 70 milliards d’euros en 2009 à quelque 53 milliards en 2014, avec les licenciements, fermetures de services et la fin de la médecine entièrement gratuite pour les retraités." ;
      –"Au final, assurent les experts, le coût pour le système n’est pas moins élevé.
      Manuel Espinel, médecin urgentiste d’un hôpital public madrilène, voit défiler ce genre de patients, comme cet homme, atteint de tuberculose, ayant dû rester dix jours en soins intensifs faute d’avoir été pris en charge à temps. « Cela multiplie les coûts par 20 ou 30 », estime-t-il.
      « Certains patients ont dû séjourner aux urgences pendant deux ou trois jours car d’autres étages avaient fermé, faute de personnel », témoigne le docteur Espinel.
      On les surnomme « les malades des couloirs », raconte le médecin, dont le salaire a été réduit de 20% et les horaires allongés."
      –"pour le gouvernement, aucune autre solution n’était possible en raison de l’ampleur des déficits de l’Espagne."

      En Espagne, les manifestants anti-expulsions taxés de nazisme 14.04.2013
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/04/14/en-espagne-les-manifestants-anti-expulsions-taxes-de-nazisme_3159531_3214.ht

      L’exclusion sociale en forte hausse en Espagne, par Valérie Demon 31/3/14 | La-Croix.com - Europe
      http://www.la-croix.com/Actualite/Europe/L-exclusion-sociale-en-forte-hausse-en-Espagne-2014-03-31-1158993

      En Espagne, une reprise économique à double face, par Marie Dancer | La-Croix.com - Europe
      http://www.la-croix.com/Actualite/Europe/En-Espagne-une-reprise-economique-a-double-face-2015-12-20-1395248
      #Espagne #Austérité #Réformes_structurelles #Démocratie #Dette #Espagne_Austérité #Austérité_Espagne
      #Discours_orthodoxes #Orthodoxie #UE
      Espagne : les dessous du « miracle » de l’emploi. Par Romaric Godin
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/espagne-les-dessous-du-miracle-de-l-emploi-547626.html
      http://zinc.mondediplo.net/messages/9951

      Espagne : la crise a provoqué une épidémie de suicides - Express [FR]
      http://fr.express.live/2016/04/01/espagne-la-crise-a-provoque-une-epidemie-de-suicides

      « Selon l’Agence espagnole de statistiques, on a dénombré 3910 suicides en 2014, contre 3263 en 2007. Cette augmentation spectaculaire est le résultat de la crise profonde que vit l’Espagne, avec les mesures d’austérité, un chômage élevé et une forte augmentation des saisies immobilières réalisées par les banques. »

      En Espagne, la crise ne tue pas, l’austérité, si | Slate.fr
      http://www.slate.fr/story/56355/espagne-austerite-suicide

      "en #Italie et en #Grèce, les médias n’ont pas eu le temps d’épiloguer sur la question : les « veuves blanches » italiennes ont établi un lien direct entre le suicide de leurs maris et l’insoutenable poids de la dette qui pesait sur leurs têtes. En Grèce, Dimitris Christoulas a aussi été clair sur les raisons qui l’ont poussé à se donner la mort : « Je ne laisserai pas de dettes à ma fille », ont été les dernières paroles de l’ex-pharmacien grec de 77 ans, qui s’est tiré une balle dans la tête sur la combative place Syntagma le 5 avril." ;
      –"« La tendance régulière à la baisse des taux de suicide observée (…) avant 2007, s’est soudain inversée », affirme David Stuckler, sociologue à l’université de Cambridge qui mène une étude sur les effets de la crise sur la santé publique." ;
      –"Ce qui tue ne serait donc pas tant la situation économique que la réponse adoptée par les élus nationaux." ;
      –"Aujourd’hui, l’Espagne a toujours un taux de suicide presque trois fois inférieur à celui de la France, et le nombre de morts par suicide a même diminué de 3.429 à 3.158 entre 2009 et 2010 selon l’Institut national de statistiques espagnol.
      Des chiffres qui s’opposent au lien établi entre hausse du chômage et hausse du suicide par l’étude de David Stuckler, lequel défend d’une part que les dernières statistiques ne sont pas encore tombées, et de l’autre que « le suicide n’est que la partie visible de l’iceberg »." ;
      –"on ne sait pas pourquoi les gens se suicident. Les statistiques officielles n’offrent d’ailleurs aucune donnée sur les causes du suicide" ;
      –"Difficile d’inviter les habitants d’Andalousie vers un centre de prévention, car jusqu’à récemment, le seul programme de prévention était déployé à l’hôpital Sant Pau de Barcelone. Des programmes identiques sont nés en Asturies et en Galice, mais face aux coupes budgétaires exigées dans la santé publique, ils risquent d’être vidés de leur contenu. Alors quand tomberont les chiffres du suicide de 2011 réclamés par Cayo Lara au gouvernement, les journalistes pourraient bien reprendre la mise en garde de David Stuckler : « La récession n’est qu’un facteur de risque, c’est la politique d’austérité qui a un effet direct sur l’aggravation des chiffres du suicide. »"

      Carte des suicides dus aux expulsions en Espagne : l’Andalousie très touchée | Atlantico.fr
      http://www.atlantico.fr/pepites/carte-suicides-dus-aux-expulsions-en-espagne-andalousie-tres-touchee-64047

      « Cela fait pas moins de 11 suicides lors des derniers six mois. Du coup, le Parlement débattra sur une initiative citoyenne comptant l’appui de 1,4 millions de signatures et qui propose une solution durable pour les personnes menacées par les expulsions pour impayé. Mariano Rajoy (PP) avait annoncé qu’il n’accepterait pas le débat avant de faire machine arrière après le suicide du couple de retraités. »

      Espagne : la lourde facture de la crise bancaire. Par Romaric Godin
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/espagne-la-lourde-facture-de-la-crise-bancaire-598697.html
      #Sauvetages_bancaires #Réformes_structurelles

      "Au total, ce sont pas moins de 38,1 milliards d’euros qui reviendront à la charge du contribuable espagnol, soit environ 4,2 % du PIB espagnol."

      "Certes, on est loin de la charge du sauvetage bancaire pour l’Irlande (18,2 % de son PIB) ou de la Grèce (16,8 %), mais l’Espagne arrive, après la Slovénie, Chypre et le Portugal, en sixième position dans l’UE concernant le coût net du sauvetage de ses banques. La moyenne européenne est de 1,4 % du PIB et plusieurs pays, dont la France, ont finalement gagné de l’argent avec les prêts accordés aux banques."

      "Le problème est que ce « coût pour le contribuable » ne s’est pas uniquement traduit par des hausses d’impôts, c’est un coût pour la société espagnole dans son ensemble. D’autant que, en s’endettant pour sauver ses banques, l’Espagne, comme les autres pays, a dû se soumettre à un programme « d’ajustement » défini par l’UE qui a accéléré la récession causée par l’éclatement de la bulle immobilière. Les coupes claires dans les dépenses publiques ont ainsi touché des secteurs essentiels pour l’avenir du pays comme la santé, l’éducation ou la recherche."

      "les conditions des bulles financières restent d’actualité : l’isolement de la BCE dans sa lutte contre l’inflation faible, en raison de l’opposition des Etats européens à toute relance d’envergure est le premier carburant d’une telle crise. La facture espagnole pourrait donc ne pas être la dernière."

      « Madrid, première capitale européenne à auditer sa dette »
      http://cadtm.org/Madrid-premiere-capitale

      -"Alors que l’État espagnol a consacré plus de 60 milliards d’euros à sauver des banques responsables de leur situation, en raison de spéculations inconsidérées, il abandonne les plus vulnérables. Notamment ceux qui s’étaient endettés pour acquérir leur logement principal et qui, en raison de la crise, ne sont plus en mesure de rembourser leur emprunt. Ils se voient non seulement expulsés, la banque récupérant leur bien, mais restent par dessus tout redevables de cette dette qui n’a pourtant plus lieu d’être."

      –"Alors que Madrid, avec ses 3,165 millions d’habitants, représente moins de 7% du total de la population du pays, sa dette s’est élevée à plus de 17% des dettes de toutes les municipalités |2|. Elle est en effet passée de 1,45 milliards en 2003 à près de 6 milliards en 2015 (42% du total de la dette de toutes les capitales des 50 provinces espagnoles) et le service de la dette a presque triplé entre 2011 et 2014, passant de 523 millions à 1,49 milliards d’euros. "

      –"Dans une étude sur le sujet, le conseiller Sánchez Mato montre qu’alors que les dotations aux différents quartiers ont diminué en l’espace de 4 ans de 98 millions, le service de la dette a, lui, augmenté de plus de 1,1 milliard d’euros. Le montant affecté aux quartiers sur les 5 derniers exercices est monté à 2,6 milliards alors que le coût du service de la dette a été bien plus élevé avec 4,8 milliards d’euros "

      –"Alors que le service de la dette sur la période a englouti 4,42 milliards d’euros, les dépenses liées à la promotion et protection sociale n’ont, elles, représenté que 1,1 milliard d’euros soit 4 fois moins. Et pourtant le discours véhiculé par les médias est généralement le même : « nous avons vécu au dessus de nos moyens » ; « on a trop dépensé, il faut se serrer la ceinture ». Jamais on n’entend parler du service de la dette comme la première dépense celle qui entretient et aggrave les déficits publics créés par des cadeaux fiscaux et des dépenses inappropriées dont la majorité des citoyens n’est nullement responsable. "

      –"L’annonce de l’organisation d’un audit a ainsi donné lieu à la dégradation de la note de la dette de Madrid par l’agence de notation Standard & Poors"

      Législatives espagnoles : des élections à quatre inconnues, Par Loïc Le Clerc- regards.fr
      http://www.regards.fr/web/article/legislatives-espagnoles-des

      Espagne : le premier ministre sortant Mariano Rajoy renonce à former un gouvernement
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/01/22/espagne-podemos-ouvert-a-une-alliance-avec-le-parti-socialiste-pour-former-u

      "Comme condition à l’alliance avec les socialistes, Pablo Iglesias avait exigé l’entrée au gouvernement de son parti et d’Izquierda unida, et des postes clés, comme les affaires étrangères ou un nouveau ministère des « plurinationalités ». Il souhaitait également l’adoption urgente de mesures sociales, notamment pour freiner les expulsions de particuliers surendettés de leurs logements"

    • « Grèce : Deux fois plus de suicides depuis la crise »
      https://seenthis.net/messages/905459
      Traitements (hum, hum...) médiatiques de la Grèce et de Syriza
      https://seenthis.net/messages/905862

      –"Grèce : la vraie nature du troisième mémorandum"
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-la-vraie-nature-du-troisieme-memorandum-492098.html

      –"Jeffrey Sachs : « Les Etats puissants seront rattrapés par les souffrances qu’ils infligent »" http://www.liberation.fr/monde/2015/07/14/jeffrey-sachs-les-etats-puissants-seront-rattrapes-par-les-souffrances-qu

      –"Le fonds à la sauce allemande imposé à la Grèce"
      http://www.liberation.fr/monde/2015/07/13/le-fonds-a-la-sauce-allemande-impose-a-la-grece_1347249

      –"UE-Grèce : la gauche européenne face à ses responsabilités"
      http://www.politis.fr/UE-Grece-la-gauche-europeenne-face,31909.html

      –"Les parlementaires se prononcent sur l’asservissement d’une nation"
      http://www.politis.fr/Les-parlementaires-se-prononcent,31911.html

      –"Cinq preuves que le plan de réformes imposé à la Grèce n’est pas réaliste"
      http://www.francetvinfo.fr/monde/grece/cinq-preuves-que-le-plan-de-reformes-impose-a-la-grece-n-est-pas-realis

      –"GRÈCE / RÉFORMES : 900 PAGES "QUE PERSONNE NE LIRA JAMAIS" ?"
      http://www.arretsurimages.net/breves/2015-07-23/Grece-reformes-900-pages-que-personne-ne-lira-jamais-id19095

      –"PILLER LA GRÈCE
      Par Julien Mercille"
      http://iris-recherche.qc.ca/blogue/piller-la-grece

      –« La Grèce est mise au même régime sec que l’Afrique »
      http://blogs.rue89.nouvelobs.com/rues-dafriques/2015/07/21/la-grece-est-mise-au-meme-regime-sec-que-lafrique-234810

      –"L’Europe impose à la Grèce un plan de privatisation punitif" (YÁNIS VAROUFÁKIS)
      http://www.alterecoplus.fr/grece/leurope-impose-a-la-grece-un-plan-de-privatisation-punitif-201507231651

      -J.Sachs : " Il y a juste un choix politique, idéologique, de casser la Grèce. Il y a un choix économique, fondamentaliste, de soumettre ce pays. Il n’y a aucune raison pour que le pays s’en sorte avec la batterie de « réformes » passées en force. "

      –Kako Nubukpo, économiste togolais, ancien ministre de la Prospective (DR) :« Cela étant dit, quel est l’agenda caché derrière ces mesures ? Pourquoi fait-on tout cela à la Grèce, un petit pays dont on pourrait facilement effacer la dette sans rien changer à la vie de l’Europe ? En fait, l’Allemagne envoie un signal clair à la France, pour lui dire de faire attention à ses dérapages budgétaires, à son Etat providence, etc. La guerre est déclarée : on doit casser l’Etat social. » ;
      « Par les économistes hétérodoxes, oui. Le fameux « cercle de la raison » des néolibéraux vit sans doute ses dernières heures. La réalité va les obliger à revoir leur doctrine. On l’a bien vu avec la réponse qu’ont apporté les Etats occidentaux à la crise des subprimes, fin 2008... On l’oublie souvent, mais cette crise de la dette est due au fait que l’Etat est allé à la rescousse des banques fin 2008, partout en Europe.
      On est dans la socialisation des pertes (les Etats nationalisent ou renflouent les banques en perdition) et la privatisation des bénéfices : c’est le modèle politique du néo-libéralisme... »

      –Varoufakis : « Notre proposition a été accueillie par un silence assourdissant. Plus précisément, l’Eurogroupe et la troïka ont continué à laisser entendre à la presse mondiale que les autorités grecques n’avaient aucune proposition novatrice et crédible à fournir – leur rengaine habituelle. »

      Quand Varoufakis dévoile les coulisses de l’Europe
      https://www.lesechos.fr/monde/europe/030420449881-quand-varoufakis-devoile-les-coulisses-de-leurope-2099055.php#
      #PS #Grèce #Allemagne

      –-
      CADTM - Analyse de la légalité du mémorandum d’août 2015 et de l’accord de prêt en droit grec et international
      http://cadtm.org/Analyse-de-la-legalite-du

      -"A partir de février 2015, après l’accession au pouvoir de Syriza, on a assisté à de nombreuses formes de coercition. Les menaces ne se sont pas limitées au gouvernement mais ont aussi visé tout le peuple grec. Nous nous limiterons ici à donner quelques exemples"

      "Il est aussi révélateur qu’à la suite du référendum, lors du vote de la résolution de l’ONU portant sur les neuf principes à suivre en cas de restructuration des dettes souveraines, la Grèce se soit abstenue. Une telle position est inconcevable étant donné que le contenu de la résolution était de la plus haute importance pour un pays endetté comme la Grèce (et les termes de la résolution lui étaient plutôt favorables). En dépit de la position européenne commune |10| sur le sujet (qui appelle les États de l’UE à voter contre ou à s’abstenir), on peut relever un conflit d’intérêt très clair entre la Grèce et les autres États membres étant donné que la Grèce est débitrice et que les autres « partenaires » sont ses créanciers. La position de la Grèce lors du vote (abstention à l’instar la majorité des États de l’UE) ne peut qu’être le résultat de pressions de ses créanciers, étant donné que son abstention va clairement à l’encontre de ses intérêts."

      –"La Grèce voit sa souveraineté piétinée de la même manière que lors des précédents accords. Tout projet de loi présenté au Parlement doit avoir l’accord des créanciers avant de pouvoir être adopté. Une telle restriction à la souveraineté du législateur témoigne parfaitement de l’absence de démocratie et d’une situation de soumission coloniale. Pour arriver à un accord avec les créanciers, le gouvernement Syriza a même dû adopter une série de lois que les créanciers exigeaient déjà sous les gouvernements précédents. L’exemple de l’adoption d’un nouveau Code de procédure civile l’illustre bien.(...)Ce Code prévoit ainsi que dans le cas d’un problème de solvabilité, les banquiers privés auront toujours le statut de créanciers privilégiés avant l’Etat !"

      #Grèce #UE #Démocratie

      Non, non, tout cela n’est pas motivé par des buts politiques c’est évident...

      Leçon deNon, non, tout cela n’est pas motivé par des buts politiques c’est évident...

      Grèce : « La thérapie de choc exige l’opacité », par Philippe Lamberts (Le Monde diplomatique, octobre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/LAMBERTS/53935

      -"Ce qui est en jeu ici est ni plus ni moins que l’affaiblissement, voire la suspension, de moins en moins dissimulée, de la légitimation démocratique de la politique économique et sociale."

      –"A la mi-février 2012, (...) les négociations entre Athènes et la « troïka » (Fonds monétaire international [FMI], Banque centrale européenne [BCE] et Commission européenne) butent sur un dernier effort budgétaire de 325 millions d’euros. Alors que le gouvernement grec de l’époque avait envisagé de les prélever sur les dépenses de fonctionnement du ministère de la défense, la « troïka » refusa ce choix et imposa des coupes dans le budget des pensions de retraite. Avant cela, en octobre 2010 puis en août 2011, M. Jean-Claude Trichet, alors patron de la BCE, avait écrit secrètement aux ministres des finances d’Irlande, puis d’Espagne et d’Italie, pour leur enjoindre de prendre des mesures précises, non seulement financières, mais aussi budgétaires et sociales."

      –"L’accord du 13 juillet 2015 fait tomber toute précaution oratoire et inscrit noir sur blanc la logique coloniale de la « troïka » en Grèce. Il précise en effet que « le gouvernement [grec] doit consulter et obtenir l’accord des Institutions [nouvelle appellation officielle de la « troïka »] sur tout projet législatif dans les domaines relevant de l’accord, avec un délai adéquat, avant de le soumettre à consultation publique ou au Parlement »."

      –"Quant à la motivation profonde de cette humiliation, je suis convaincu qu’elle relève avant tout de la volonté d’hégémonie des partis de ce qu’on appelle la « grande coalition » — conservateurs/chrétiens-démocrates (PPE), sociaux-démocrates (PSE) et libéraux (ALDE) — face à l’émergence de toute alternative à la pensée unique. Comment interpréter autrement la rhétorique de la « confiance perdue » à l’égard du gouvernement grec, exprimée dès la première ligne de l’accord politique du 13 juillet ? « Confiance perdue » en moins de cinq mois par un gouvernement de gauche radicale au motif qu’il n’avait pas su réformer dans cet infime laps de temps un pays gangrené par plus de quarante ans de clientélisme établi par le duopole Nouvelle Démocratie/Pasok, c’est-à-dire précisément par les chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates grecs. Que ceux-ci aient maquillé les comptes de la Grèce pour lui permettre d’accéder à l’euro, et maintenu en place l’essentiel du système clientéliste, non seulement avant 2010, mais pendant les cinq premières années des programmes d’assistance à la Grèce, n’avait pas suffi à ce que leurs amis politiques européens leur retirent leur confiance."

      –"On peut légitimement s’interroger sur les moyens que s’est donnés le gouvernement Tsipras au moment d’aller au bras de fer avec les créanciers."

      –"La priorité donnée au respect de l’orthodoxie économique sur celui des règles démocratiques se manifeste également dans l’attitude du Conseil européen, qui n’hésite pas à agiter la menace de sanctions à l’égard des Etats membres qui ne respecteraient pas leurs objectifs budgétaires, tout en laissant en paix ceux qui, comme la Hongrie — gouvernée par M. Viktor Orban, dont le parti reste envers et contre tout membre du PPE —, foulent aux pieds les valeurs démocratiques de l’Union européenne. Dans le cénacle des chefs d’Etat et de gouvernement européens, on ménage Orban et on écrase Tsipras."

      –-
      "Le FMI suspend son aide à la Grèce" - Economie - RFI
      http://www.rfi.fr/economie/20141229-crise-politique-grece-inquiete-creanciers-athenes-FMI-aide-zone-euro/?aef_campaign_date=2014-12-29&aef_campaign_ref=partage_user&ns_campaign=reseaux_

      Contre le défaitisme | Contretemps par Cédric Durand
      http://www.contretemps.eu/interventions/contre-d%C3%A9faitisme

      « Les données de l’OMC donnent un ratio commerce sur PIB en 2011-2013 de 54% pour la Grèce contre 61% pour la France, 98% pour l’Allemagne et 188 % pour l’Irlande. La comparaison avec le Portugal (78%) qui est un pays sensiblement de la même taille souligne la vulnérabilité relativement limitée de la Grèce au choc sur le prix des imports. »

       ??

      –-Divergences entre la Grèce et ses créanciers avant l’Eurogroupe de lundi - Challenges.fr
      http://www.challenges.fr/europe/20151108.CHA1365/divergences-entre-la-grece-et-ses-creanciers-avant-l-eurogroupe-de-lundi.

      -"La Grèce pourrait devoir attendre encore pour recevoir les deux milliards d’euros promis par ses créanciers tant les divergences restent fortes.Parmi les points sensibles : faciliter les saisies immobilières et la hausse de la TVA." ;

      –"Cette somme aurait déjà dû être versée en octobre, avant un autre versement prévu avant la fin de l’année de 1 milliard d’euros sur les 86 milliards du plan d’aide décidé au cours de l’été." ;

      –"Les divergences entre Athènes et ses créanciers portent principalement sur le règlement des arriérés fiscaux et en matière de cotisations sociales, ainsi que sur les saisies de résidence principale." ;

      –"Les créanciers réclament des mesures pour faciliter les saisies immobilières, mais Athènes résiste, et veut maintenir certaines des dispositions permettant d’en protéger la majorité des ménages endettés. Les discussions portent concrètement sur la valeur-plafond en-dessous de laquelle une résidence principale ne pourra pas être saisie.

      Parmi les autres points sensibles, figurent la hausse de la TVA dans les îles grecques et dans l’enseignement privé, et le prix minimum des médicaments génériques" ;

      –" l’agenda s’annonce chargé pour le gouvernement grec d’Alexis Tsipras, qui doit adopter d’ici la fin de l’année un deuxième train de mesures pour compléter les « mesures préliminaires » réclamées jusqu’ici." ;

      –" réforme du système des retraites, avec de nouvelles coupes dans les pensions, et des réformes pour améliorer la gouvernance du système financier."

      Grèce : Alexis Tsipras déjà dos au mur, par R.Godin
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-alexis-tsipras-deja-dos-au-mur-520890.html

      -"Jusqu’ici, les Grecs qui ne parvenaient plus à payer leurs traites immobilières étaient protégés lorsque la valeur estimée du bien était inférieure à 250.000 euros. Les créanciers voudraient abaisser ce seuil pour que les banques puissent récupérer une partie des prêts et « réalisent leurs pertes. » Ainsi, le renflouement des établissements bancaires sera plus aisé et moins coûteux pour le contribuable européen.

      L’ennui, c’est que ces expulsions risquent de provoquer des situations sociales dramatiques. De nombreux Grecs profitaient de cette tolérance pour continuer à disposer d’un logement, malgré le chômage ou des baisses drastiques de salaires" ;

      –"Ce soir, on mesurera le poids du soutien de la France à Athènes
      Le gouvernement grec est donc pris au piège. Ses moyens de pression sur les créanciers sont faibles. Certes, il semble pouvoir s’appuyer sur la France dont le gouvernement soutient une ligne modérée qui consiste à s’en tenir aux seules mesures du mémorandum. Michel Sapin, le ministre français des Finances, lui aussi, a défendu l’idée d’un accord dès ce lundi.

      « La Grèce a fait des efforts considérables et c’est un peu étrange de lui demander toujours plus », a indiqué le locataire de Bercy, qui a dit « comprendre » la résistance grecque." ;

      –"Sans compter que les créanciers tentent aussi d’arriver en position de force dans le cadre des négociations sur la dette. Un Tsipras trop discipliné serait bien trop en position de force. Il s’agit de poursuivre le "storytelling" de la Grèce rétive aux réformes pour ne pas accorder à Athènes ce qu’elle veut dans la renégociation de la dette."

      L’Eurogroupe donne une semaine à la Grèce pour réformer | La-Croix.com - Economie, par Alain Guillemoles (avec AFP)
      http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/L-Eurogroupe-donne-une-semaine-a-la-Grece-pour-reformer-2015-11-10-1378763

      -"Les responsables de la zone euro ont refusé de débourser une tranche d’aide de 2 milliards d’euros à la Grèce, estimant qu’elle avait pris du retard par rapport à ses engagements en matière de réformes." ;

      –"Lundi 9 novembre, les pays de la zone euro ont indiqué qu’ils ne verseront pas d’argent pour recapitaliser les banques grecques, " ;

      –"une première évaluation de son programme de réformes, effectuée par ses créanciers (UE et FMI) et espérée avant fin 2015. Une fois cette étape franchie, les discussions sur une restructuration de la colossale dette grecque pourront débuter."

      #Grèce #UE #Eurogroupe #Zone_Euro

      Grèce : l’économie s’est effondrée au troisième trimestre, Par Romaric Godin
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-l-economie-s-est-effondree-au-troisieme-trimestre-530994.html

      -"Reste, enfin, la question de la responsabilité de ce désastre. La version officielle et largement admise à présent par les observateurs est de faire porter cette responsabilité au gouvernement grec coupable d’un « fol entêtement » face aux créanciers. Ce scénario permet d’épargner à bon compte toute culpabilité aux Etats créanciers et à la BCE. La réalité peut cependant être un peu plus nuancée. Le gouvernement grec a cherché à construire pendant des mois un compromis prenant en compte des éléments de son programme électoral. Ce compromis a été systématiquement rejeté. Les créanciers ont joué sur la faiblesse du système bancaire grec pour faire céder les autorités de ce pays. Quel qu’en soit le prix pour l’économie hellénique. C’est aussi cette stratégie qui a conduit au désastre décrit par Elstat. Car, non seulement cet affaiblissement du système bancaire a conduit au contrôle des capitaux, mais la capitulation du gouvernement grec le 13 juillet a laissé présager avec raison une nouvelle vague d’austérité sévère, ce qui n’est pas réellement de nature à favoriser l’investissement." ;
      –"Ce vendredi 27 septembre, l’Euro working group, le groupe de travail de l’Eurogroupe a publié 13 mesures à prendre avant le 11 décembre pour toucher la dernière tranche de la première partie du prêt du MES, soit un milliard d’euros. On y trouve la volonté de faire passer une nouvelle grille salariale dans le privé et le lancement de nouvelles privatisations pour commencer à alimenter le fameux fonds de privatisations de 50 milliards d’euros. Viendra ensuite, en décembre, la réforme, sûrement très douloureuse, du système de retraite."

      #Austérité_Grèce

      Fraport s’empare de 14 aéroports grecs, par François Duclos | Air Journal
      http://www.air-journal.fr/2015-12-16-fraport-sempare-de-14-aeroports-grecs-5155214.html

      Le port du Pirée cédé au chinois Cosco
      http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/01/21/le-port-du-piree-cede-au-chinois-cosco_4851244_3234.html
      #Privatisations #Chine #Transports #Commerce

      –-Grèce : Alexis Tsipras renonce à son plan anti-austérité, par ROMARIC GODIN
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-alexis-tsipras-renonce-a-son-plan-anti-austerite-537005.html

      -"Lundi 14 décembre, un projet de « programme parallèle » a été soumis aux députés grecs. Ce programme avait pour but de compenser les mesures d’austérité réclamées par les créanciers et que le gouvernement avait fait adopter depuis juillet dernier. Ce jeudi 17 décembre, le texte a été retiré. Selon des médias grecs, la cellule technique de l’Eurogroupe, l’Euro working group (EWG) aurait rejeté ce programme. Un rejet qui menaçait de compromettre la libération du milliard d’euros que le vote de mesures par la Vouli, le parlement grec, mardi, permettait d’envisager" ;
      –"Ceci est d’autant plus étonnant que le gouvernement grec en novembre a affiché un excédent primaire de 4,4 milliards d’euros contre un objectif de 2,6 milliards d’euros. Autrement dit, le gouvernement d’Alexis Tsipras joue les bons élèves budgétaires et est en passe de faire mieux que les objectifs"

      CADTM - Le grand renoncement social d’Alexis Tsipras. par Angélique Kourounis
      http://cadtm.org/Le-grand-renoncement-social-d

      -"Déjà à l’époque, les créanciers avaient dans un premier temps refusé ce programme mais devant la bronca générale ils avaient dû revenir sur cette décision. En novembre et décembre, ils ont remis le couvert. Pourtant, le gouvernement grec affiche un
      excédent budgétaire primaire de 4,4 milliards d’euros contre un objectif fixe de 2,6 milliards.

      On pourrait penser qu’avec cet excédent le programme pour les plus démunis est assuré. C’était compter sans l’obligation faite au gouvernement grec de verser 25% des excédents dégagés au remboursement de la dette. Celle-là même qui plombe l’économie du pays depuis des années et qui est devenue pour Alexis Tsipras la justification à toute mesure d’austérité.

      Pour lui désormais la priorité, et sa planche de salut pour sa survie politique, est d’ouvrir le débat sur la dette. D’où les bouchées doubles mises en pleine trêve des confiseurs pour trouver des alliés et mener à terme la réforme de la sécurité sociale, qui devrait être votée d’ici la fin janvier. C’est le dernier obstacle avant de s’attaquer à la dette." ;

      –"Mais là aussi, ce fut le fiasco car pour les créanciers il fallait faire un exemple et montrer que, en Europe, peu importe la couleur du parti élu, c’est la même politique libérale qui sera suivie. Une politique qui juge contreproductive toute dérive sociale d’où le rejet de ce fameux programme parallèle. Le social est superflu, seule la compétitivité compte."

      Grèce : le gouvernement présente sa réforme des retraites. Par Romaric Godin
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-le-gouvernement-presente-sa-reforme-des-retraites-540424.html

      -"Ce week-end, la Banque de Grèce - dirigée par l’ancien ministre des Finances conservateur Yannis Stournaras - a fait savoir qu’elle jugeait dangereux pour la « compétitivité, l’emploi et la croissance » cette hausse des cotisations. Ceci ne manque certes pas de piquant lorsque l’on se souvient des hausses d’impôts imposées par les créanciers depuis 2010 et encore dans le troisième mémorandum" ;
      –" les partis d’opposition ont faits avoir leur rejet de ces mesures. On a, du reste, vu un spectacle assez singulier : le Pasok, qui avait promu et soutenu les précédentes coupes dans les pensions, a fortement critiqué ces nouvelles baisses"

      Mettons ça ici...
      Le ministre allemand des Finances défend la formation d’une armée européenne
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/le-ministre-allemand-des-finances-defend-la-formation-d-une-armee-europeen
      "Les Grecs ne devraient pas rejeter uniquement la responsabilité des problèmes sur les autres, ils devraient également regarder ce qu’ils peuvent faire pour s’améliorer "

      CADTM - Zoé Konstantopoulou : « La Commission de Vérité sur la dette publique subit une chasse politique de la part des nouveaux partisans des memoranda »
      http://cadtm.org/Zoe-Konstantopoulou-La-Commission

      Comment surfer sur l’#Austérité et le chômage pour séduire des jeunes diplômés bon marché - Basta ! PAR GRÉGOIRE MONTELIONE
      http://www.bastamag.net/La-Grece-dans-le-creux-de-la-vague-Teleperformance-surfe-au-sommet-5308

      Grèce : nouvel échec de l’austérité imposée
      https://information.tv5monde.com/info/grece-austerite-croissance-157798

      « Le système a absorbé le virus », par Renaud Lambert 
      https://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/LAMBERT/53535

    • "Détails" de l’histoire :
      –"Comment les plans d’austérité dégradent la santé des Européens" - Basta !
      http://www.bastamag.net/Comment-les-plans-d-austerite

      Le respect des "règles", toujours, ou presque... :

      « Le directeur général chargé de la santé et de la protection du consommateur à la Commission européenne a l’obligation légale d’examiner les conséquences des politiques européennes sur la santé. Il ne l’a pas fait pour la politique d’austérité de la troïka. Au lieu de cela, il s’est limité à conseiller les différents ministères de la Santé des pays membres sur comment ils pouvaient couper dans leurs budgets »

      –"A LA UNE. L’austérité tue" | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/article/2013/05/29/l-austerite-tue

      –"AUSTÉRITÉ. Une question de vie ou de mort" | Courrier international
      http://www.courrierinternational.com/article/2013/05/30/une-question-de-vie-ou-de-mort

      –"Quand l’austérité tue", par Sanjay Basu & David Stuckler (Le Monde diplomatique, octobre 2014)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2014/10/BASU/50879
      Quand l’austérité tue - | Editions Autrement
      http://www.autrement.com/ouvrage/quand-lausterite-tue-david-stuckler-sanjay-basu-les-economistes-atterres-
      http://www.autrement.com/sites/default/files/couvertures/quand-l-aust-rit-tue_9782746738027.jpg

      –L’austérité aboutit à empoisonner l’eau d’une ville du Michigan. Par Stéphane Lauer
      http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/01/18/l-austerite-aboutit-a-empoisonner-l-eau-d-une-ville-du-michigan_4848860_3244
      #Austérité #Grèce #Espagne #Portugal #Irlande #UE #Etats_Unis

      –La crise économique a fait grimper le nombre de suicides | Actualité | LeFigaro.fr - Santé
      http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/09/18/21270-crise-economique-fait-grimper-nombre-suicides

      -"Les disparités entre les pays confirment bien que la crise financière a été l’élément déclencheur. En effet, les pays les plus touchés par la hausse des suicides sont aussi ceux qui ont été frappés de plein fouet par le marasme économique." ;
      _"« Il était certain que la crise économique aurait un impact sur le nombre de suicides. Cela s’était déjà produit après la crise de 1929, avec un petit effet de décalage : ce n’est que trois ans après que la vague de suicides est apparue », explique au Figaro le Pr Michel Debout.
      Aujourd’hui, même si les données récentes manquent, les experts estiment que les Européens suivent le même chemin. En 2010, les taux de suicides étaient presque proportionnels au niveau de difficulté économique du pays." ;
      –"« Bien que d’autres évènements aient pu influencer les taux de suicides de chaque pays, il est peu probable que tous les pays aient été affectés au même moment par ces évènements spécifiques, comme avec la crise », affirment les auteurs de l’étude."

      (à recouper) NHS : une étude d’Oxford fait le lien entre austérité et surmortalité, les tories en furie – Grey Britain
      http://www.grey-britain.net/2017/02/17/nhs-une-etude-doxford-fait-le-lien-entre-austerite-et-surmortalite-les

      –Etats-Unis : humilier les élèves pour obliger les familles à payer la cantine
      http://geopolis.francetvinfo.fr/etats-unis-humilier-les-eleves-pour-obliger-les-familles-a-pay

      "Dans certaines écoles américaines, on pratique le « lunch shaming », mot à mot « humiliation pour le déjeuner ». En clair, un élève, en retard de paiement à la cantine, est privé de repas qui est jeté à la poubelle. Mais on peut aussi tamponner sur son bras la mention : « Je dois de l’argent à la cantine. » Cette pratique d’un autre âge commence à faire scandale. Et à faire réagir certains élus."

      "« Nous ne pouvons plus nous permettre d’augmenter les déficits. Les autorités de l’Etat (de Pennsylvanie) insistent là-dessus », explique le superintendant."

      Le « lunch shaming », ou comment les cantines scolaires humilient les enfants défavorisés
      http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/04/25/le-lunch-shaming-ou-comment-les-cantines-scolaires-humilient-les-enfants-def

      « A La Ville-aux-Dames (Indre-et-Loire), dit-il, une famille a été radiée de la cantine pour un impayé de 20 euros.
      A Ruffec (Charente), le maire a installé un écran numérique à l’entrée de la cantine qui affichait le nom des parents qui n’avaient pas payé.
      A La Teste-de-Buch (Gironde), les enfants dont les parents ne pouvaient pas payer la cantine se sont vu offrir un menu exclusivement composé de raviolis.
      En 2014, Joris Hébrard, maire Front national du Pontet (Vaucluse), avait mis fin à la gratuité de la cantine pour les plus défavorisés, dans un souci d’économie. Pour M. Hébrard – qui avait augmenté son salaire de 1 000 euros par mois dans le même temps – ce problème a une solution simple. Il faut que les parents se responsabilisent »

    • « Pour en finir avec la rhétorique bancaire »
      Par Romaric Godin
      http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/pour-en-finir-avec-la-rhetorique-bancaire-505473.html

      -"Souvenez-vous, c’était il n’y a pas si longtemps. Il y a tout juste sept ans, Lehman Brothers faisait faillite, plongeant le monde dans une crise dont nous ne sommes pas encore sortis. Dans les semaines qui ont suivi, les politiques de tous bords, à commencer par le président de la République française Nicolas Sarkozy, promettaient qu’ils allaient en finir avec les excès de la finances et « moraliser le capitalisme. »"

      –Depuis, "(...)le sujet semble avoir été soigneusement mis de côté dans le débat public et rien ne pouvait davantage satisfaire les milieux bancaires, bien heureux de pouvoir gérer directement et en toute discrétion ces questions avec les pouvoirs en place. L’enjeu, aujourd’hui, est bien de remettre cette question de la maîtrise de la finance et de la nature de l’activité bancaire au centre du débat"

      –"Les trois effets négatifs mis en avant, selon Hirschman, par les Réactionnaires : l’effet pervers (« perversity »), l’effet d’inanité (« Futility ») et l’effet de mise en péril (« Jeopardy ») sont exactement les ressorts utilisés par le lobby bancaire pour tenter d’échapper au couperet du régulateur."

      –"A travers l’usage de la méthode Hirschman, l’auteur met donc à jour le caractère proprement réactionnaire du lobby bancaire qui repose sur la croyance d’une forme de transcendance du marché qu’il serait dangereux de contester. « Un peu comme si le secteur bancaire et financier était devenu dans l’inconscient collectif le nouveau totem de nos sociétés. Gare à celui qui ne se prosterne pas devant lui comme il se doit, qui n’accepte pas d’y déposer silencieusement l’offrande, qui pénètre le domaine interdit et entend en modifier le fonctionnement ! » Derrière les arguments scientifiques et les expertises qui viennent à l’appui des arguments bancaires, il y a dans ces derniers un élément clairement religieux qui en fait sa force "

      #Novlangue #Médias #Finance

    • Ploutocratie accompagnée de son sac Novlangue (by orthodoxes), collection automne-hiver 2015 :
      « Portugal. Standard and Poor’s s’invite dans la campagne électorale »
      http://www.courrierinternational.com/article/portugal-standard-and-poors-sinvite-dans-la-campagne-electora

      -"A l’orée du lancement de la campagne officielle pour les législatives portugaises, l’agence de notation a annoncé qu’elle remontait la note du pays. Elle en a profité pour demander au Portugal de garder une “continuité politique” après les élections prévues le 4 octobre."

      –“S&P remonte le rating et attend une ‘continuité des politiques’ après les élections.” Signe de l’engagement de l’agence de notation américaine, celle-ci a déclaré dans un communiqué que “nous considérerions comme une action négative si le nouveau gouvernement se déviait de la politique économique actuelle, ralentissait les réformes structurelles en cours ou implantait des politiques qui puissent mettre en cause l’accès du Portugal aux marchés financiers.”

      –"Alors que l’issu du scrutin grec, prévu pour ce soir, pourrait influencer le choix des électeurs portugais, l’agence insiste sur les différences entre les deux pays, mettant en valeur “l’absence de nouveaux partis populistes qui auraient pu menacer la tendance traditionnellement pro-européenne des partis politiques au Portugal.”"

      http://zinc.mondediplo.net/messages/9951
      #Portugal #Austérité #Finance #Ploutocratie #Réformes_structurelles

      « Le Portugal vote dimanche, sans illusion »
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/quel-gouvernement-pour-le-portugal-apres-les-elections-de-dimanche-509672.

      -"entre le troisième trimestre 2011 et deuxième trimestre 2015, le PIB s’est contracté de 8,9 points et que le PIB par habitants demeure inférieur de 22 % à la moyenne de la zone euro en parité de pouvoir d’achat."

      –" L’austérité a fait fuir sur la seule année 2014 près de 110.000 Portugais. Entre 2011 et 2014, la population active a baissé de 203.000 personnes. Enfin, le pays doit gérer une dette publique et privée considérable dont le poids ne peut qu’augmenter avec la croissance faible et l’inflation nulle. Les dettes privées et publiques s’élèvent à 400 % du PIB."

      « L’économie portugaise reste très vulnérable »
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/l-economie-portugaise-reste-tres-vulnerable-497059.html

      -"Du reste, au regard des efforts consentis par les Portugais depuis 2010, le bilan final semble particulièrement décevant. Malgré ses « réformes », le Portugal est incapable de générer une croissance structurelle forte. Et c’est un réel échec pour la politique du gouvernement et de la troïka que le FMI reconnaît implicitement en prédisant que la croissance va s’affaiblir à partir de 2016, faute de vraie dynamique interne. Les prévisions de l’institution de Washington ne font guère rêver : 1,5 % en 2016, 1,4 % en 2017... A ce rythme, le pays n’aura retrouvé son niveau de richesse de 2009 qu’en... 2020."

      –"Selon Eurostat, le PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat est inférieur de 22 % à la moyenne de l’UE, contre 28 % en Grèce. En 2009, cet écart était de 19 %. "

      –"Pour éviter la faillite au pays, on a ajouté de la dette à la dette en réclamant une politique austéritaire qui a réduit le PIB. La dette publique portugaise s’est donc alourdie, passant de 83,6 % du PIB en 2009 à 130,2 % en 2014."

      –"en 2015, le FMI prévoit un excédent primaire du budget portugais, hors service de la dette, de 1,6 % du PIB, mais un déficit public de 3,2 % du PIB. Près de 5 % du PIB auront donc été « perdus. »"

      –"l’an passé, Lisbonne a dû venir en aide à Banco Espirito Santo à hauteur de 5 milliards d’euros"

      –" Au deuxième trimestre 2015, le taux de chômage a reculé de deux points par rapport à la même période de 2014 à 11,9 %. Cependant, outre l’effet cyclique, cette baisse s’explique aussi par un recul de la population active, de 0,8 % sur un an, alimenté par l’émigration et le vieillissement de la population, qui amplifie le mouvement. Surtout, cette progression de l’emploi s’explique par des emplois temporaires, donc bel et bien liés à la cyclicité de la reprise. Sur les 66.200 nouveaux emplois créés par le Portugal en un an, 58.700 sont des emplois temporaires, soit 88,7 % du total !"

      http://zinc.mondediplo.net/messages/9951
      #Portugal #Austérité

      « Portugal : les socialistes proches d’une alliance avec la gauche antilibérale pour gouverner »
      http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/portugal-les-socialistes-proches-d-une-alliance-avec-la-gauche-antilibera
      « A gauche toute contre l’austérité au Portugal » - La Libre.be
      http://www.lalibre.be/actu/international/a-gauche-toute-contre-l-austerite-au-portugal-5627daf63570b0f19f901bbd
      Portugal : le président impose un gouvernement de droite, mais la gauche se rassemble
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/portugal-le-president-impose-un-gouvernement-de-droite-516381.html

      -"« L’observation des engagements internationaux est décisif et cruciale pour le financement de notre économie et la croissance de l’emploi. Hors de l’euro, le futur du Portugal sera catastrophique », a indiqué Anibal Cavaco Silva qui tente donc de transformer le choix de gouvernement en un choix pour ou contre l’euro."

      –"Antonio Costa pourra avancer qu’il a déjà obtenu du Bloc de gauche (BE) et du parti communiste (PCP) l’acceptation du « cadre budgétaire européen » et qu’il fera du maintien dans l’euro la condition sine qua non de la coalition future."

      « L’Euro-zone franchit le Rubicon : la gauche anti-austérité se voit interdire le pouvoir au Portugal » par Ambrose Evans-Pritchard
      http://www.les-crises.fr/leuro-zone-franchit-le-rubicon-la-gauche-anti-austerite-se-voit-interdire

      Belle définition du rêve européen, au passage :

      -"En 40 ans de démocratie, aucun gouvernement au Portugal n’a jamais dépendu du soutien de forces anti-européennes, c’est-à-dire de forces ayant fait campagne pour l’abrogation du Traité de Lisbonne, du Paquet fiscal, du Pacte de stabilité et de croissance, ainsi que pour le démantèlement de l’union monétaire(...)"

      Quant au respect du vote, hein...chacun ses priorités :

      -« Après avoir mené un coûteux programme d’aide financière, marqué par de nombreux sacrifices, il est de mon devoir, dans le cadre de mes pouvoirs constitutionnels, de faire tout mon possible pour empêcher que de mauvais signaux soient envoyés aux institutions financières, aux investisseurs et aux marchés »

      -"Cette clause stupide du traité oblige le Portugal à réduire sa dette à 60% du PIB sur les vingt prochaines années dans un piège austéritaire perpétuel, et ce alors que le reste de l’Europe méridionale tente de faire de même, le tout dans un contexte de récession mondiale puissante." ;
      –"M. Cavaco Silva utilise de fait son mandat pour imposer un programme issu d’une idéologie réactionnaire, dans l’intérêt des créanciers et de l’establishment de l’EMU, en maquillant le tout, avec un culot remarquable, en défense de la démocratie." ;
      –"Les socialistes européens se trouvent face à un dilemme. Ils prennent enfin conscience de la déplaisante vérité : l’union monétaire est une entreprise autoritaire de droite, qui a échappé à la bride de la démocratie ; et cependant, s’ils agissent en conséquence, ils risquent de se voir interdire tout accès au pouvoir."

      Portugal : le gouvernement de droite est renversé
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/portugal-le-gouvernement-de-droite-est-renverse-521362.html

      -"Pour la première fois depuis la Révolution des Oeillets en 1974, la gauche portugaise a donc réussi à s’unir sur un projet gouvernemental." ;

      –"Les menaces du premier ministre sortant n’y auront rien changé. Il aura pourtant mis en garde contre la remontée des taux d’intérêt." (sans commentaire) ;

      –" Les partis de gauche se sont mis d’accord sur un programme minimum qui prévoit notamment de rééquilibrer les efforts fiscaux, de relever le salaire minimum et de terminer le gel des pensions. Mais le PS s’est engagé également à respecter le cadre budgétaire européen. " ;

      –Le "président de la République Anibal Cavaco Silva qui, le 30 octobre, avait refusé d’écouter Antonio Costa (...) avait (alors) justifié son choix par un risque sur les « engagements internationaux » du Portugal, notamment sa participation à la zone euro. Le PCP est ouvertement hostile à l’euro et le BE très dubitatif. Sa marge de manœuvre est cependant très limitée dans la mesure où le parlement ne peut être dissout dans les six mois qui suivent et précèdent l’élection présidentielle prévue en janvier."

      Comme pour les référendums, certaines habitudes ont la vie dure :
      Portugal : la droite veut changer la constitution pour rester au pouvoir, Par Romaric Godin
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/portugal-la-droite-veut-changer-la-constitution-pour-rester-au-pouvoir-521

      -"Le premier ministre lusitanien, renversé mardi par le parlement, demande une modification d’urgence de la constitution pour permettre de nouvelles élections." ;

      –"La version officielle à droite est désormais de présenter l’établissement d’un gouvernement PS soutenu par le BE et la CDU comme un « coup d’Etat » venant satisfaire la seule « ambition personnelle » du leader socialiste, Antonio Costa. L’argument principal utilisé par le PSD et le CDS-PP est que, durant la campagne électorale, les trois partis n’ont jamais parlé de s’entendre et qu’ainsi, la volonté populaire, a été trompée." ;

      –"le premier ministre, accusant ceux qui refuseraient sa proposition, autrement dit les Socialistes, de vouloir gouverner comme des « faiseurs de coup d’Etat » et des « fraudeurs. »"

      #Démocratie

      Élections portugaises : quand les éditorialistes transforment le perdant en vainqueur, par Gregory Mauzé - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Elections-portugaises-quand-les-editorialistes-transforment-le-perdant-en

      -"Élections portugaises : quand les éditorialistes transforment le perdant en vainqueur
      par Gregory Mauzé, Jeudi 3 Décembre 2015

      Au lendemain des élections législatives au Portugal, les médias dominants ont transformé le cinglant désaveu pour le pouvoir en place en un plébiscite pour l’austérité, appliquée avec zèle depuis quatre ans. Au risque d’être rapidement contredits par la réalité des nouveaux rapports de force politiques issus des urnes : six semaines plus tard, un gouvernement mandaté pour rompre avec la rigueur budgétaire voyait en effet le jour…" ;
      –"L’espoir, parmi les éditocrates, d’enfin voir un fidèle exécutant des mesures d’austérité récompensé "

      =>Au Royaume-Uni, la victoire des bourreaux, par Owen Jones (Le Monde diplomatique, juin 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/JONES/53101

      -" Peu diserte sur la contestation sociale qui a accompagné le début de la législature, la presse française a, cette fois-ci, tourné ses projecteurs vers ce qui s’apparentait à la success-story de l’austérité." ;
      –"le mémorandum de réforme appliqué par la droite avait été négocié par le PS, qui avait ensuite perdu les élections." ;
      –"Mais pas question d’attendre, pour la presse hexagonale, qui s’est livrée à une réécriture en règle de l’élection plus conforme au storytelling dominant." ;
      –"contrairement au système majoritaire tel qu’il existe en France ou au Royaume-Uni, le vainqueur d’une élection à la proportionnelle n’est pas celui qui arrive en tête, mais celui qui parvient à s’assurer d’une majorité parlementaire. Autrement dit, désigner un gagnant dans un tel contexte n’a pas de sens en l’absence d’une majorité absolue de députés prête à soutenir un gouvernement ou à s’abstenir de lui faire obstacle.
      À la prudence requise en ce genre de circonstance, la plupart des rédactions ont privilégié l’équation : « droite en tête = victoire de l’austérité ». " ;
      –"Marc Fiorentino dans un éditorial pour BFMTV, pour qui la prétendue victoire de la coalition sortante constitue un « formidable exemple de courage politique, un exemple de consensus social et un exemple de maturité des électeurs ». Le « bon sens que nous a enseigné l’Allemagne », dont auraient fait preuve les Portugais, en justifiera d’ailleurs un « bravo, merci et Boa Sorte (bonne chance) » de la part de l’économiste, visiblement en peine à contenir sa jubilation.
      Jean-Marc Sylvestre, du très droitier journal en ligne « Atlantico », nous livre quant à lui une analyse sortie tout droit d’on ne sait quel univers politique parallèle : « Les Portugais ont donné au premier ministre, qui a mis en œuvre la politique d’austérité, les moyens de continuer son entreprise de redressement. Après la Grèce, l’opinion publique portugaise a refusé les scénarios de rupture. La population portugaise a voté pour l’Europe et l’euro » (...) « Le spectacle de désolation économique et sociale offert par Athènes a convaincu nombre de Portugais qu’il valait mieux se serrer la ceinture que de subir le même sort » poursuit M. Sylvestre." ;
      –" les commentateurs qui se montrèrent les plus prompts à jauger le rapport du peuple au néolibéralisme à l’aune de la prétendue victoire de la droite ne se sont guère aventurés à appréhender le sens politique de cet accord."

      #Médias #Austérité_Portugal #Austérité_Grèce

      ZOOM : la banque portugaise Banif s’effondre en Bourse, spéculations sur une intervention de l’Etat - La Libre.be
      http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/zoom-la-banque-portugaise-banif-s-effondre-en-bourse-speculations-sur-une-in

      Bruxelles entame un bras de fer avec le Portugal. Romaric Godin | EurActiv.fr
      http://www.euractiv.fr/sections/politique/bruxelles-entame-un-bras-de-fer-avec-le-portugal-321540
      #Espagne

      Portugal : la gauche anti-austérité a divisé le déficit par deux | www.cnewsmatin.fr
      http://www.cnewsmatin.fr/monde/2017-04-13/portugal-la-gauche-anti-austerite-divise-le-deficit-par-deux-753187

    • #Chypre
      « Les créanciers arrivent à Athènes et exigent plus de réformes » | EurActiv.fr
      http://www.euractiv.fr/sections/euro-finances/les-creanciers-arrivent-athenes-et-exigent-plus-de-reformes-318757

      « Grèce : Alexis Tsipras lance un premier train de réformes »
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-alexis-tsipras-lance-un-premier-train-de-reformes-513995.html

      Par Romaric Godin

      -"Les créanciers réclament que les prêteurs qui ne peuvent rembourser soient expulsés, afin de pouvoir revendre le bien immobilier concerné et établir précisément l’ampleur des pertes à éponger sur chaque prêt. Jusqu’à présent, les ménages avec des revenus modestes étaient protégés des expulsions lorsque leur résidence principale était évaluée à moins de 250 000 euros. Cette mesure a permis à de nombreuses familles frappées par le chômage de conserver un logement. Mais les créanciers voudraient abaisser cette limite pour pouvoir toucher davantage de prêts bancaires.
      (...)
      Cette question s’était posée à Chypre l’an dernier. Le parlement chypriote avait refusé de durcir les conditions d’expulsion comme l’exigeait la troïka. Finalement, la BCE avait exclu Chypre de son assouplissement quantitatif, faisant de ce durcissement une condition sine qua non pour la réintégration de l’île dans le QE. De son côté, la troïka avait gelé les versements vers Nicosie, plaçant l’île au bord de la faillite. Sous la pression du gouvernement, le parlement avait fini par accepter de rendre les expulsions plus aisées."

    • #Réformes_structurelles #Privatisations

      CADTM -" La Banque mondiale sous les feux de la critique du Rapporteur Spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits humains"
      http://cadtm.org/La-Banque-mondiale-sous-les-feux

      -"La Banque justifie son attitude en prétendant que la prise en compte des droits humains serait d’ordre politique et qu’elle-même ne serait guidée que par des considérations d’ordre économique." ;
      –"Le rapport souligne qu’en dépit d’obligations contractuelles de l’État emprunteur, aucune mention n’est faite de son obligation nationale ou internationale de respecter et promouvoir les droits humains"

      « La SFI investit des milliards de dollars qui contribuent à la violation des droits humains dans le monde » | Oxfam International
      https://www.oxfam.org/fr/salle-de-presse/communiques/2015-04-02/la-sfi-investit-des-milliards-de-dollars-qui-contribuent-la
      #IFI #Banque_Mondiale
      CADTM - Banque mondiale, une zone de non-droit protégée par des juges
      http://www.cadtm.org/Banque-mondiale-une-zone-de-non
      #Réformes_structurelles #Privatisations #Orthodoxie #Libéralisme

      "Le cas de la l’entreprise Dinant au Honduras illustre bien cette situation |5|. En 2010, Dinant avait été impliquée dans un conflit foncier au cours duquel six paysans avaient été abattus par les forces de sécurité privée de la firme. L’enquête subséquente du CAO de la Banque mondiale a démontré que la SFI était au courant des problèmes entourant les activités de Dinant. Mais aucune condamnation n’a suivi."

      "le Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté Philip Alston a présenté devant l’Assemblée générale de l’ONU le 4 août 2015 un rapport cinglant consacré à la Banque mondiale, affirmant que « la Banque mondiale s’assied sur les droits humains, elles les considère davantage comme un maladie infectieuse que comme des valeurs et des obligations universelles |7| »."

      "Ces droits sont aussi sérieusement mis à mal dans le rapport « Doing Business |12| » publié tous les ans par la banque. Dans ce rapport, tous les États sont évalués et classés en fonction de la facilité à y « faire des affaires », sur base d’une batterie d’indicateurs comme l’indicateur « employing workers » qui considère que toute forme de législation protégeant les travailleurs est un obstacle au « business » |13|. Dans le secteur agricole, l’amélioration du « climat des affaires » encourage fréquemment l’accaparement des terres. A titre d’exemple, les réformes ayant permis aux Philippines d’améliorer sa position dans ce classement de la Banque mondiale ont permis aux « investisseurs » dans ce pays de développer des monocultures au préjudice des communautés locales, qui ont été expulsées de leurs terres ancestrales. Dans le domaine agricole toujours, la Banque mondiale publie un autre rapport intitulé « Enabling the Business of Agriculture |14| » qui encourage les gouvernements à privatiser des filières agricoles au détriment notamment des petits producteurs"

      " la Banque mondiale tout comme le FMI n’ont jamais eu à rendre de compte devant la justice, en plus de soixante ans d’existence"

    • Que savait Mario Draghi de l’"arrangement" des comptes de l’Italie pour entrer dans la zone euro
      http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130626trib000772381/que-savait-mario-draghi-de-l-arrangement-des-comptes-de-l-italie-pour-entr

      -"Des informations de presse indiquent que le Trésor italien, à l’époque dirigé par Mario Draghi, l’actuel président de la BCE, aurait contracté des produits financiers risqués dans les années 1990 pour faciliter l’entrée de l’Italie dans la zone euro." ;

      –" Le Trésor italien aurait alors utilisé ces instruments pour obtenir des paiements immédiats des banques afin de faire entrer le déficit italien dans les clous des critères de Maastricht et permettre l’adhésion du pays à la zone euro dès 1999. " ;

      –"L’avantage de ces swaps était de pouvoir être dissimulés dans les comptes sous la forme de prêts et de disposer de fonds immédiatement." ;

      –"Rappelons qu’en 1996, l’Italie se débattait encore pour se qualifier dans la zone euro. Après la crise monétaire de 1992 et la dévaluation de la lire, puis la crise politique qui a suivi, le pays affiche des déficits publics considérables. En 1996, il atteint encore 7 % du PIB. Mais, à la surprise générale, ce déficit passe en 1997 à 2,7 % du PIB et entre ainsi dans les clous des critères de Maastricht." ;

      –"L’an passé, le Spiegel avait déjà relevé que Helmut Kohl, alors chancelier allemand, avait préféré ignorer les rapports qui le mettaient en garde contre le « maquillage » des comptes publics italiens." ;

      –"autre question, plus brûlante encore : celle de la responsabilité de Mario Draghi, directeur du Trésor italien de 1991 à 2001."

      Six choses à savoir sur Mario Draghi, le patron de la BCE, Par Sophie Rolland
      http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20120905trib000717938/six-choses-a-savoir-sur-mario-draghi-le-patron-de-la-bce.html

      -"il a exercé des responsabilités au sein de la Banque mondiale puis du Trésor italien. C’est de cette période (1991-2001) que lui vient sa réputation de père la rigueur. Coupes dans les dépenses publiques, dévaluation de la lire, création d’un impôt exceptionnel sur tous les comptes courants et privatisation d’une grande partie des entreprises publiques... Il évite certes la faillite à l’Italie mais certains l’accusent d’avoir « bradé » les actifs du pays." ;

      –"Après quelques années chez Goldman Sachs, il devient gouverneur de la Banque d’Italie en 2006" ;

      –"Mario Draghi traîne son passage chez Goldman Sachs comme un boulet. De 2000 à 2002, la banque avait conseillé la Grèce dans l’utilisation de produits dérivés pour masquer ses déficits budgétaires. (...)Employé comme vice-président pour l’Europe, chargé des Etats souverains et des grandes entreprises italiennes de 2002 à 2005, Mario Draghi a toujours assuré qu’il s’était davantage intéressé au secteur privé qu’au secteur public" ;

      –"Mario Draghi a un fils qui exerce le métier de trader sur les marchés de taux, des marchés sur lesquels l’action de la BCE a une influence directe. Invoquant le code de conduite des membres du conseil des gouverneurs, l’institution affirme que « M. Draghi se conforme aux règles éthiques de la BCE ». Reste à savoir si de son côté Giacomo spécule contre les dettes espagnoles et italiennes... " ;

      –"CEO). Cet observatoire, qui suit le lobbying ayant pour cible l’Union européenne, a accusé en juin Mario Draghi de ne pas être totalement indépendant en raison de son appartenance au G30, forum international qui regroupe des dirigeants du secteur financier public et privé"

      Goldman Sachs, le trait d’union entre Mario Monti, Lucas Papadémos et Mario Draghi, Par Marc Roche
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/11/14/goldman-sachs-le-trait-d-union-entre-mario-draghi-mario-monti-et-lucas-papad

      -"Deux autres poids lourds tiennent le haut du pavé dans la défenestration de l’euro, Otmar Issing, ex-président de la Bundesbank et Jim O’Neill, l’inventeur du concept des BRICS, l’acronyme désignant les marchés émergents à fort potentiel de croissance (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Ex-président de Goldman Sachs International dont il est resté l’un des administrateurs, l’Irlandais Peter Sutherland a joué un rôle-clé dans le sauvetage de l’Irlande." ;

      –"C’est pourquoi ses hommes liges cachent cette filiation quand ils donnent une interview ou mènent une mission officielle (comme ce fut le cas de Monti qui s’est vu confier en 2010 une étude sur le marché unique européen par le président de la Commission, José Manuel Barroso).

      Mario Draghi affirme qu’étant entré en fonction en 2002, il n’a rien eu à voir avec le maquillage des comptes grecs orchestré deux ans plus tôt par la banque. Et il a démissionné en 2005, soit un an avant que Goldman Sachs ne revendre une partie du « swap » en question à la National Bank of Greece, la première banque commerciale du pays, dirigée par un ancien Goldmanien, Petros Christodoulos, aujourd’hui responsable de l’organisme gérant la dette grecque."

      #UE #Grèce #Italie #Goldman_Sachs #Conflits_d'intérêts #BCE

    • #Italie

      CADTM - Le bail-in : cadeau de Noël des banques italiennes et de l’Union Européenne, par Chiara Filoni
      http://cadtm.org/Le-bail-in-cadeau-de-Noel-des

      -"Le sauvetage rentre en effet dans la nouvelle procédure européenne de bail-in (“sauvetage interne”), déjà utilisée par l’Autriche cet été, opposé au bail-out (« sauvetage externe » comme on l’a connu jusqu’aujourd’hui en Europe), c’est-à-dire lorsque l’État intervient en recapitalisant la banque et en se portant garant d’éventuelles nouvelles pertes.
      Cette procédure a été introduite en juillet 2014 par l’Union européenne avec l’approbation d’une nouvelle directive, la Bank Recovery and Resolution Directive (BRRD), (en français Directive sur le redressement des banques et la résolution de leurs défaillances |5|- un des piliers de la nouvelle Union bancaire - pour laquelle ce sont les actionnaires et les détenteurs d’obligations subordonnées |6| qui contribuent aux sauvetages bancaires (et non plus l’État, donc les citoyens). En réalité cet ordre représente juste une partie de la directive UE (la partie implémentée par l’Italie jusqu’à maintenant) qui, lorsqu’elle rentrera en vigueur de manière complète - c’est-à-dire en janvier 2016 – prévoira aussi la contribution des détenteurs des bonds ordinaires et des déposants avec des dépôts supérieurs à 100 000 euros." ;
      –"Le 28 novembre, Luigino d’Angelo, un pensionné de 68 ans se suicide dans sa maison à Civitavecchia (ville près de Rome). Il laisse juste un petit mot où il accuse les employés de sa banque (une des banques sauvées, Banca Etruria) de ne pas lui avoir permis de retirer 70 % de ses obligations subordonnées pour un montant total de 100 000 euros. Il avait perdu toute l’épargne d’une vie. Le 12 décembre, le quotidien La Repubblica publie une interview de Marcello Benedetti, ex-employé de la Banque Etruria de Civitavecchia, dans laquelle il admet avoir convaincu monsieur D’Angelo, d’investir toutes ses économies dans ce type d’obligations (plus risquées que les obligations ordinaires qu’il détenait auparavant) sous l’insistance de sa banque. |8|
      C’est à partir de ce moment que les journalistes commencent réellement à s’intéresser au cas des sauvetages bancaires.

      Luigino n’est en effet pas le seul à avoir perdu ses économies." ;
      –" Les quatre banques, qui font les gros titres des journaux, représentent aujourd’hui la partie visible de l’iceberg d’une gestion désinvolte du crédit.
      Nos quatre banques (mais la considération peut s’étendre à d’autres banques) se distinguaient par une gestion peu transparente, l’habitude du clientélisme, par des services rendus au secteur immobilier et la myopie ou la complicité des politiques à différents niveaux." ;
      –"Dans le Conseil d’administration de la Banque dell’Etruria figure la Ministre pour les réformes constitutionnelles et députée du Parti démocratique, Maria Elena Boschi. Un bon poste, hérité directement de sa figure paternelle, ex- membre du même CA et vice-président de la banque, accusé et condamné pour violations de normes sur la transparence dans la gestion de l’activité financière de sa banque et finalement expulsé du CA.
      Autant de bonnes raisons pour soupçonner Madame Boschi de conflit d’intérêt (est-ce qu’à nouveau c’est un hasard que sa propre banque a été sauvée ?) et exiger ces démissions. Toutefois, ni la Ministre, ni le Parlement- qui vient ces jours-ci de rejeter la motion de défiance contre la Ministre- n’y voient un problème." ;
      –"les employés des banques en difficulté payent pour un système bancaire malade et gangrené : dans les deux dernières années, suite aux « sauvetages bancaires » 1100 employés des banques en crise ont perdu leur poste de travail. |12|"

      #Sauvetages_bancaires #Italie #Autriche #UE #UE_Union_bancaire #Union_bancaire #Conflits_d'intérêts

      Italie : le sauvetage de quatre banques fait scandale, par ROMARIC GODIN
      http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/italie-le-sauvetage-de-quatre-banques-fait-scandale-536039.html

      "les auteurs de l’union bancaire ont manqué une occasion. En voulant éviter, à la demande de Berlin, toute vraie mutualisation des risques, on a fait prendre des risques politiques et économiques considérables aux Etats membres. Le résultat risque d’être que ces derniers vont tout faire pour contourner ce risque, quitte à avoir recours encore à l’argent public. L’exemple italien est donc déjà plein d’enseignements. D’autant que ce sauvetage bancaire commence à faire planer une menace sur l’ensemble du secteur. Pier Carlo Padoan a dû rassurer ce lundi en affirmant que le secteur financier italien « était grand et solide. » Mais en voyant les épargnants ruinés, ceux qui ont placé leur argent dans des structures similaires ne peuvent qu’avoir peur et penser à se retirer. Car tout le monde sait que le poids des créances douteuses est considérable sur les petites banques italiennes."

      #UE #Italie #UE_Italie #UE_Union_bancaire #Union_bancaire

      Union bancaire : le nouveau mécanisme de sauvetage des banques pose question, Par Christine Lejoux
      http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/union-bancaire-le-nouveau-mecanisme-de-sauvetage-des-banques-pose-question

      -"Le mécanisme de résolution unique des crises bancaires, deuxième pilier de l’union bancaire européenne, entrera en vigueur le 1er janvier 2016. Le MRU prévoit de solliciter d’abord, en cas de faillite d’une banque, les actionnaires et les créanciers, plutôt que l’Etat. Un principe de renflouement interne dont les limites ont été mises en lumière par le récent sauvetage de quatre banques régionales italiennes." ;
      –"le premier pilier de l’union bancaire - le mécanisme de supervision unique (MSU) - est déjà à pied d’œuvre, la BCE (Banque centrale européenne) étant le gendarme des principales banques européennes depuis le 4 novembre 2014.

      Le troisième pilier - le fonds européen de garantie des dépôts bancaires - en est encore au stade de projet" ;
      –"le MRU repose sur le principe du « bail-in » (renflouement interne), par opposition au « bail-out » en vigueur durant la crise de 2008, qui faisait appel à l’argent public. Concrètement, dans le cadre du « bail-in », une banque européenne au bord de la faillite devra d’abord faire appel à ses actionnaires pour sortir de ce mauvais, ainsi qu’à ses créanciers obligataires et à ses déposants détenant plus de 100.000 euros dans ses livres, avant de se tourner éventuellement vers le fonds de résolution unique (FRU), abondé par le secteur bancaire européen. L’Etat n’intervenant, lui, qu’en tout dernier ressort, si nécessaire." ;
      " un gouvernement pourra être tenté de mobiliser de l’argent public pour amortir le choc subi par les actionnaires et les créanciers d’une banque en difficulté. Ce qui retisserait le lien pernicieux entre crises bancaires et crises des dettes souveraines, lien que l’union bancaire vise justement à briser. C’est dire si le principe du MRU peut poser question, à une dizaine de jours de son entrée en vigueur. Sauf pour la Commission européenne, convaincue que les déboires des épargnants italiens ne résultent pas des nouvelles modalités de résolution bancaire européennes, mais de leur méconnaissance des produits financiers qu’ils avaient achetés"

      #UE #Union_bancaire_européenne

    • L’Europe révèle comment les comptes de dépôt seront gelés lors de la prochaine crise | BusinessBourse
      http://www.businessbourse.com/2015/10/11/leurope-revele-comment-les-comptes-de-depot-seront-geles-lors-de-la-

      Au cours des 24 derniers mois, le Canada, Chypre, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis, le Royaume-Uni, et maintenant l’Allemagne ont mis en œuvre toute la législation qui leur permettrait d’abord de geler et ensuite saisir les avoirs bancaires lors de la prochaine crise.

  • « Le crépuscule d’une époque » http://blog.mondediplo.net/2015-07-07-Le-crepuscule-d-une-epoque

    -"Autisme et quasi-racisme (car il faut voir ce que depuis 2010 ces deux-là auront déversé sur « le Grec »). Bellicisme aussi d’une certaine manière, pour ceux qui n’ont que « l’Europe de la paix » à la bouche mais s’acharnent à jeter les uns contre les autres Grecs et « Européens » (les autres) — « contribuables européens » contre « fonctionnaires grecs », ou quand l’aveuglement idéologique n’hésite plus à répandre la discorde pour se donner libre cours : si le contribuable européen veut obtenir justice, qu’il la réclame au fonctionnaire grec. Eh bien non : si le contribuable européen veut obtenir justice, qu’il la réclame à ses gouvernants qui, « en son nom », ont pris la décision éclairée de le charger pour sauver les banques, et puis de charger la Grèce en s’adonnant à la passion macroéconomique des traités."

    "-Le gouvernement par les ratios est le seul horizon de leur politique. On comprend mieux le fétichisme numérologique qui s’est emparé de toute la construction européenne sous leur conduite éclairée : 3 % [3], 60 %, 2 %. Voilà le résumé de « l’Europe ». On comprend que ces gens soient réduits à la perplexité d’une poule devant un démonte-pneu quand survient quelque chose de vraiment politique — un référendum par exemple."

    –"Et derrière eux toute la cohorte des perruches — les journalistes. Fascinés par le pseudo-savoir économique auquel ils n’ont aucun accès de première main, ils ont gravement répété la nécessité de commandements économiques auxquels ils ne comprennent rien — de la même manière, on peut le parier, que, têtes vides, ils se la laisseront remplir par le nouvel air du temps et soutiendront exactement l’inverse dès que les vents auront tourné."

    –"Pour l’heure il tient encore. On dépayse la volière et les perruches prennent le chemin d’Aix-en-Provence, où l’on va se réchauffer, et se rassurer, entre soi. On reviendra dûment regonflé en répétant les éléments de langage avec d’autant plus de conviction qu’ils ne sont pas reçus comme des éléments de langage mais comme des évidences qui parlent d’elles-mêmes : réforme, ne-pas-dépenser-plus-qu’on-ne-gagne (enfin-c’est-élémentaire), la-dette-qu’on-va-laisser-à-nos-enfants"

    –"Et puis il y a l’élite : les twittos à selfie. Même au milieu des ruines fumantes de l’Europe effondrée, eux ne lâcheront rien : ce sera toujours la faute à autre chose, les Grecs feignants, les rouges-bruns, la bêtise des peuples, l’erreur, quand même il faut le dire, de trop de démocratie."


    En sortir, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 26 septembre 2012)
    http://blog.mondediplo.net/2012-09-26-En-sortir

    "On rappellera tout de même que la dette publique espagnole passe de 36,1 points de PIB en 2007… à 68,5 en 2011 – multipliée par deux. Celle de l’Irlande, de 25 à 108 % sur la même période – multipliée par quatre, qui dit mieux ! On défendra difficilement la thèse qu’Espagnols, ou Irlandais se sont jetés frénétiquement sur les médicaments ou bien ont décidé de partir en retraite à 40 ans (comme les traders, au passage) : c’est le désastre de systèmes bancaires irresponsables qu’ils ont sur les bras. La France, dont la dette passe de 63,8 % de PIB à 85,8 %, le Portugal de 62,7 % à 107,8 % (10), payent eux aussi les dégâts de la finance, mais indirectement et par récession de credit crunch interposée – faut-il redire que tout ceci a commencé avec la crise des subprime en 2007-2008 et que, médiatement ou immédiatement, les populations européennes éclusent les petits désastres de la finance privée (que l’Union a si gentiment déréglementée pour elles) ? De tout ce surplus de dette, indiscutablement né de la crise financière, il faut dire que nous ne sommes pas comptables. Et par conséquent que nous ne le payerons pas.
    Le paysage de la politique économique, notamment budgétaire, ne commencera à changer vraiment qu’avec, oui, des taux d’intérêt souverains équivalents à ceux que les banques centrales accordent gracieusement aux banques privées pour les tenir à bout de bras, mais surtout avec 20 à 40 points de PIB de dette publique en moins. Il est vrai que pour que ce paysage-là change ainsi, il faudra préalablement en avoir chamboulé un autre, celui de l’Union européenne elle-même. Mais tout ça va du même pas en vérité puisqu’il suffirait d’annoncer le refus d’« honorer » tout ou partie de la dette publique pour qu’aussitôt explosions financière, monétaire et institutionnelle s’entraînent l’une l’autre. C’est bien là le genre d’idée propre à dégonder les amis de l’Europe (telle qu’elle est), qui hurleront à l’insanité mentale, peut-être au nihilisme des irresponsables attachés à tout détruire. Pour ne rien leur cacher, sinon tout détruire, du moins détruire tout ça, c’est en effet un peu le but de la manœuvre…" ;
    "surendettement généralisé – et passons sur le fait que ce surendettement de tous les agents (ménages, institutions financières, Etats) est le produit même du néolibéralisme… – : les ménages se surendettent sous l’effet de la compression salariale ; les banques se surendettent pour tirer, par « effet de levier », le meilleur parti des opportunités de profit de la déréglementation financière ; les Etats se surendettent par abandon de recettes fiscales sous le dogme de la réduction des impôts (pour les plus riches)." ;
    –"Mais que faut-il entendre par « la puissance publique » préposée à cette opération, ou plus exactement quelle pourrait être sa capacité financière ? L’Etat n’est-il pas ruiné, par construction même de ce scénario ? Seul le lavage de cerveau à grande eau libérale a pu nous faire croire que la personnalité financière de la puissance publique s’épuise dans l’Etat fiscal – alors qu’elle inclut notoirement la banque centrale. C’est donc à elle, évidemment reprise en main par le pouvoir souverain, qu’il appartiendrait de rattraper le déséquilibre délibérément organisé par le défaut. D’une part, mais à la manière dont la BCE et la Fed agissent déjà, en octroyant de très amples concours au secteur bancaire pour le maintenir dans la liquidité (éventuellement en admettant temporairement à ces concours certaines institutions financières non bancaires). D’autre part en se chargeant de l’apurement des pertes et de la recapitalisation nécessaires au redémarrage des opérations bancaires ordinaires – évidemment redéfinies sur des bases toute nouvelles, dont les activités spéculatives seraient exclues."

    L’Europe mal-traitée | Les Économistes Atterrés
    http://www.atterres.org/livre/leurope-mal-trait%C3%A9e
    #UE_TSCG #BCE #Dette_publique #Libéralisme #Orthodoxie

  • Kant, Mill et les autres
    https://laviedesidees.fr/Marwah-Liberalism-Diversity-Domination-Kant-Mill.html

    À propos de : Inder S. Marwah, Liberalism, Diversity and Domination, Kant, Mill and the Government of Difference, Cambridge University Press. Pour certains auteurs postcoloniaux, la pensée libérale du XIXe siècle est foncièrement eurocentriste et impérialiste. À partir d’une lecture de Kant et Mill, I. Marwah montre que tous les libéralismes ne se valent pas, et que la #Philosophie politique kantienne ne fait pas droit à la différence.

    #libéralisme #universalisme #études_postcoloniales
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210311_kantmill.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210311_kantmill.docx

  • Kant, Mill et les autres
    https://laviedesidees.fr/Kant-Mill-et-les-autres.html

    À propos de : Inder S. Marwah, Liberalism, Diversity and Domination, Kant, Mill and the Government of Difference, Cambridge University Press. Pour certains auteurs postcoloniaux, la pensée libérale du XIXe siècle est foncièrement eurocentriste et impérialiste. À partir d’une lecture de Kant et Mill, I. Marwah montre que tous les libéralismes ne se valent pas, et que la #Philosophie politique kantienne ne fait pas droit à la différence.

    #libéralisme #universalisme #études_postcoloniales
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210311_kantmill.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210311_kantmill.docx

  • Le pouvoir : formes et logique , Séance 4 du séminaire « Scènes de la division politique », mardi 19 janvier 2021, par Bernard Aspe
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2021/02/24/le-pouvoir-formes-et-logique

    De la biopolitique à l’économie

    Nous cherchons avant tout aujourd’hui à identifier la forme de pouvoir qui est en train de se dessiner, forme nouvelle peut-être, en tout cas nécessairement renouvelée par la situation. Il faudrait parler d’une phase métastable du pouvoir, qui peut donc donner lieu à diverses prises de forme. L’angle qui me paraît judicieux pour tenter d’anticiper ces prises de forme reste celui suggéré par Foucault avec son concept de « biopolitique ».

    Les spécialistes ont voulu nous avertir, et nous ont fait croire que, précisément parce qu’il semble que le concept de biopolitique est plus que jamais pertinent, il faut se garder de le mobiliser. Cela leur permet sans doute de continuer à vendre leur camelote éthique ou tout au moins d’assurer la spécificité de leur objet de recherche (tant il est vrai que le discours académique n’a jamais été aussi coincé entre les bons conseils pour la vie d’un côté et la rigueur affichée du discours de la science de l’autre.)

    En réalité, s’il y a un auteur qu’il faut relire aujourd’hui, c’est bien Foucault. Je voulais me concentrer sur les deux cours qu’il a donnés au Collège de France à la fin des années 1970, Sécurité, territoire, population (désormais STP) et Naissance de la biopolitique (désormais NB). Ces cours sont essentiels à plusieurs égards, on va le voir, mais ils révèlent aussi les limites de la méthode de Foucault, et plus précisément dans ce qui concerne son rapport au marxisme. Mais le concept de « biopolitique » apparaît quelques années avant, notamment à la fin de La Volonté de savoir (1976). Il est alors pris comme complément de l’anatomo-politique : celle-ci concerne les prises du pouvoir sur les individus, et la biopolitique renvoie avant tout aux prises du pouvoir sur les populations. Deux ans plus tard, dans le cours de 1978, le concept est bien présent, mais il est déjà tenu à distance. Et le cours de 1979, présenté tout d’abord comme une tentative de clarification du concept, va finalement être consacré à la gouvernementalité libérale et au néolibéralisme ; le terme même de « biopolitique » n’y sera presque pas utilisé. Dans les chapitres II et III de La Vie inséparée , Muriel Combes a noté que la biopolitique disparaît au moment où Foucault propose une généalogie du libéralisme entendu comme art de gouverner (voir notamment p. 42 sq. Dans ces chapitres, elle cerne de façon plus détaillée les déplacements qui s’opèrent pour Foucault entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, mais je retiens seulement ce point). Or cette généalogie du libéralisme est précisément entreprise au moment où se rejoue pour Foucault sa confrontation avec le marxisme.

    Pour ce qui concerne son rapport au marxisme, on peut dire qu’il est passé d’abord par un moment d’adhésion (années 1950, PCF). Puis il a développé un rapport polémique ( Les Mots et les choses ). Dans les années révolutionnaires, il envisage son travail comme complément à l’analyse de classes. Mais à la fin des années 1970, il s’agit de marquer l’irréductibilité de son champ d’analyse propre au regard du marxisme. Ce qui est à la fois une autre manière de prendre de la distance et une manière de défendre sa singularité d’auteur.

    Il y a bien une différence de méthode avec le marxisme, souvent soulignée dans les deux cours (de 1978 et 1979), telle que son approche se réclame d’une pensée des multiplicités, et non de la totalité ; de la stratégie, et non de la dialectique (NB, 44). Mais au-delà de cette différence de méthode, l’articulation à la part de vérité du marxisme, qu’il reconnaît par ailleurs, demeure hésitante.

    L’impression rétrospective qui s’en dégage est que le rapport à l’analyse marxiste n’a jamais été réglé. Et on peut juger significatif le fait que c’est après s’être rapproché au maximum du problème de l’articulation de son approche avec le marxisme, c’est-à-dire au moment où il fait la généalogie de l’économie, qu’il se détourne des recherches sur les formes modernes de pouvoir pour élaborer sa problématique de la subjectivation, essentiellement étayée par des textes antiques, au début des années 1980.

    Loin de moi l’idée qu’il s’agirait d’un renoncement : les problématiques développées à partir de Du gouvernement des vivants sont tout aussi essentielles, et ne doivent pas être lues comme un délaissement de la question politique. Elles peuvent être lues par exemple comme le développement du magnifique cours du 1 mars 1978 consacré aux « contre-conduites », et à leur articulation avec la gouvernementalité. Mais si Foucault délaisse, de façon tout de même assez spectaculaire, les questionnements relatifs au bio-pouvoir et au libéralisme, c’est qu’il ne parvient pas à sortir d’un embarras relatif à la manière dont son approche spécifique et singulière s’articule à l’analyse du capitalisme (c’est ce que suggère l’analyse proposée dans La vie inséparée). Il faut souligner que l’hésitation concerne au premier plan le concept de « biopolitique ». On peut même dire que la question tant discutée ces temps-ci du bon usage du terme « biopolitique » ne peut être réglée si l’on ne voit pas qu’il est avant tout, dans l’élaboration de Foucault, le révélateur d’une articulation incomplète avec l’analyse marxienne du capitalisme.

    C’est l’hésitation même de Foucault qui peut nous autoriser à réinscrire son travail à l’intérieur d’un marxisme renouvelé. En quoi cette articulation n’est-elle pas arbitraire ? Pour le montrer, il nous faut reprendre la manière dont Foucault, en faisant l’analyse du biopouvoir puis de la gouvernementalité libérale, fait aussi, dans le même mouvement, la généalogie de l’économie, et, plus précisément pour ce qui concerne cette séance, de la société envisagée comme son corrélat.

    #biopolitique #police #économie #libéralisme #libéralisme_autoritaire #Foucault #Muriel_Combes #Bernard_Aspe

    • Il ne suffit pas de dire que le biopouvoir sécuritaire prend en vue les populations, là où la discipline investirait avant tout les dispositions individuelles. Il faut surtout souligner que, dans le cadre du pouvoir sécuritaire, les populations sont envisagées comme des phénomènes naturels. Si le pouvoir disciplinaire assume le caractère artificiel de son modèle, le pouvoir sécuritaire s’appuie avant tout sur la naturalité des processus qu’il s’efforce de piloter. Il s’agit de suivre les processus pour pouvoir les canaliser (Foucault se réfère déjà, dans ce cours, au libéralisme : STP, 49-50). Il s’agit aussi de relever de grandes régularités, y compris là où on ne les attendait pas (dès le XVIIème siècle, on relève des constantes dans les taux de mortalité, les taux de natalité, mais aussi au niveau de la proportion de gens qui meurent d’accident chaque année dans une même ville, ou la proportion de suicides : STP, 76). Pour cela, il faut les connaître. La statistique – littéralement la science de l’État, savoir de l’État sur l’État (STP, 280-281, 323) va dès lors jouer un rôle essentiel.

      Le savoir statistique, le savoir scientifique d’une façon générale, va donner un type de prise nouveau sur les individus et les populations. Il ne s’agit plus avant tout de forcer l’obéissance ; il s’agit de trouver une accessibilité technique aux comportements diffus de la population. Il s’agit de connaître les processus (naturels) qui sont en tant que tels soustraits à la conscience des agents, et de dégager les régularités que ces agents produisent à leur insu (STP, 72-78). C’est ce qu’indique l’image de la « main invisible » d’Adam Smith : l’essentiel se joue « dans le dos de la conscience ». Le désir, en tant qu’il est insu, n’est dès lors plus ce qui doit être réprimé, ou contenu ; il est ce qui doit être connu et canalisé.

      #population #statistiques #pouvoir_sécuritaire

    • On a pu parler de « libéral-fascisme » au sujet de Trump ou de Bolsonaro, en entendant désigner un régime autoritaire et réactionnaire clairement ordonné au primat du développement de l’économie. Trump et Bolsonaro sont de fiers militants de la classe des capitalistes, qui s’appuient sur la mobilisation des forces populaires les plus réactionnaires d’un pays, à commencer bien sûr par sa police. Tout le danger vient de ce que, (...) ce n’est pas le pouvoir qui est l’expression d’un peuple, c’est le peuple qui est fabriqué par le pouvoir. Les peuples des USA ou du Brésil, mais bien sûr aussi le peuple français est depuis quatre décennies, depuis la désertion de l’espace politique antagonique, fabriqué comme un peuple réactionnaire. Il est préparé, pourrait-on dire, à la solution fasciste. Car le fascisme est toujours une option possible pour les militants de la classe des capitalistes.

      Notons que ce qui peut être infiniment utile pour la classe des capitalistes, c’est de disposer de solutions politiques autoritaires qui font appel à une forme de mobilisation subjective qui est celle de la politique révolutionnaire. Les fascistes comme Trump reprennent à leurs ennemis la visée d’une grande rupture, d’une grande transformation, et peuvent pour cette raison susciter l’enthousiasme révolutionnaire et s’appuyer sur l’expression d’un besoin de changement radical.

      #peuple #fascisme

  • Recommandation de lecture par #Aude_Vidal qui montre que le #libéralisme, sous couvert de reconnaissance des « identités », occulte les rapports sociaux déterminés par le genre, la race et le mépris de classe. Quand l’#intersectionnalité est redéfinie par l’#imbrication.

    Imbrication - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Imbrication

    L’intersectionnalité théorisée par Kimberlé Crenshaw a été reprise depuis les années 2000 dans la doxa des grandes institutions internationales (celles qui accompagnent les politiques néolibérales en leur apportant un supplément d’âme), au point de devenir un « buzzword » d’après une des interlocutrices de Falquet. C’est un aspect mal connu en Europe, et qui aurait pu faire l’objet de plus longs développements dans le livre. Cette intersectionnalité pose un problème qu’Ochy Curiel, militante lesbienne noire dominicaine quinquagénaire vivant aujourd’hui en Colombie, exprime ainsi : elle « tend à un multiculturalisme libéral qui prétend reconnaître les différences en les incluant dans un modèle de diversité sans interroger les raisons qui provoquent cette nécessité d’inclusion ». Cette intersectionnalité, toute occupée de questions d’identité d’individus ou de groupes, a évacué les rapports sociaux.

  • Why Gen Xers Are Way More Worried About Money Than Boomers
    https://www.forbes.com/sites/nextavenue/2021/01/04/why-gen-xers-are-way-more-worried-about-money-than-boomers

    Voilà pourquoi il faut défendre l’éducation gratuite et publique et nos systèmes de retraite, d’assurance maladie et les autres acquis du mouvement ouvrier. Aux #USA les mouvements populaires qui agissaient pour ces fondements d’une civilisation moderne furent détruites par des bandes armées du capital dans les années 1920 et 1930. Même les politiciens nazis allemands n’agissaient pas avec avec la même intensité contre les intérêts de la classe ouvrière comme leurs homologues étatsuniens.

    Debt

    Debt is especially oppressive for many Gen Xers, who are often saddled with mortgages, student loans and credit card interest. In Bank of America’s survey, while 55% of boomers said they felt in control of debt, only 35% of Gen Xers did.

    Catherine Collinson, CEO and president of the Transamerica Center for Retirement Studies, fears that the credit card debt may pose a threat to Generation X’s retirement security. In Transamerica’s survey, 45% of Gen Xers called paying off credit card debt a financial priority, vs. 35% of boomers who said so.

    And staggering college loans, for tuitions of both the Gen Xers and their kids, are “hampering their ability to save,” said Foss.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Columbia_(all%C3%A9gorie)

    #économie #état_de_providence #libéralisme #nazis #acqui_sociaux

  • On n’a pas signalé ces deux captations d’interventions d’Aude Vidal sur son livre sur Égologie, dont une très longue par @latelierpaysan ici présent !

    Aude VIDAL - ÉGOLOGIE : écologie, individualisme et course au bonheur
    https://www.youtube.com/watch?v=ouEdpD9w5x0

    L’Atelier paysan s’attaque à l’autonomie technique des paysan-nes en leur proposant une alternative concrète : les former à autoconstruire leur matériel agricole.
    Est-ce suffisant pour enrayer l’industrie de la machine, qui impose de remplacer les paysan- nes par des robots, des drones, des capteurs informatiques ?
    Quelles sont les conséquences de ces « solutions technologiques » pour les communautés paysannes, pour l’environnement, pour le modèle alimentaire ?

    Aude Vidal nous parle ici des « alternatives », dans la suite de son ouvrage Egologie : les
    expérimentations écologistes sont-elles le laboratoire d’innovations sociales plus
    respectueuses de l’être humain et de son milieu ? ou accompagnent-elle un recul sur soi et ce sur quoi il est encore possible d’avoir prise dans un contexte de dépossession démocratique et économique ?

    Une belle manière pour l’Atelier paysan de questionner la limite des alternatives : l’expansion de pratiques alternatives peut-elle provoquer de la transformation sociale ? Les pratiques sociales parviennent-elles à infléchir les rapports sociaux ?
    A l’Atelier paysan, dont l’activité centrale est de proposer des alternatives concrètes et immédiates aux paysannes et paysans, nous pensons que non. Nous avons l’intuition qu’il nous faut dans le même temps tenter d’exercer un rapport de force avec les dominants (pour nous l’industrie de la machine et la techno-science).

    Et une autre plus récente :
    https://www.youtube.com/watch?v=lxqPsK2mkAY

    #Aude_Vidal #écologie #politique #écologie_politique #individualisme #libéralisme #bien-être #développement_personnel

    • Égologie. Écologie, individualisme et course au bonheur

      #Développement_personnel, habitats groupés, jardins partagés... : face au désastre capitaliste, l’écologie se présente comme une réponse globale et positive, un changement de rapport au monde appuyé par des gestes au quotidien. Comme dans la fable du colibri, « chacun fait sa part ».
      Mais en considérant la société comme un agrégat d’individus, et le changement social comme une somme de gestes individuels, cette vision de l’écologie ne succombe-t-elle pas à la logique libérale dominante, signant le triomphe de l’individualisme ?

      http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/egologie.html

      #livre

      #souveraineté_alimentaire #liberté_individuelle #alternatives #Nicolas_Marquis #capitalisme #jardins_partagés #classes_sociales #jardinage #justice_environnementale #dépolitisation #égologie

    • Du bien-être au marché du malaise. La société du développement personnel

      Des ouvrages qui prétendent nous aider dans notre développement personnel, à « être nous-mêmes » ou à « bien communiquer », et des individus qui déclarent que ces lectures ont « changé leur vie » : voilà la source de l’étonnement dont ce livre est le résultat. Comment comprendre ce phénomène ? Comment est-il possible que tant de personnes puissent trouver du sens au monde si particulier du « développement personnel », au point d’en ressentir des effets concrets ?

      Nicolas Marquis prend au sérieux cette expérience de lecture, en cherchant à comprendre ce qui se passe très concrètement entre un lecteur qui veut que quelque chose change dans son existence et un ouvrage qui prétend l’aider en lui parlant de ce qu’il vit personnellement. En procédant à la première enquête sur les lecteurs, il montre en quoi le développement personnel est l’une des institutions les plus frappantes des sociétés individualistes : son succès permet de comprendre les façons dont nous donnons, au quotidien, du sens à notre existence.


      https://www.cairn.info/du-bien-etre-au-marche-du-malaise--9782130628262.htm

    • Le Syndrome du bien-être

      Vous êtes accro à la salle de sport ? Vous ne comptez plus les moutons mais vos calories pour vous endormir ? Vous vous sentez coupable de ne pas être suffisamment heureux, et ce malgré tous vos efforts ? Alors vous souffrez sûrement du #syndrome_du_bien-être. Tel est le diagnostic établi par Carl Cederström et André Spicer.
      Ils montrent dans ce livre comment la recherche du #bien-être_optimal, loin de produire les effets bénéfiques vantés tous azimuts, provoque un sentiment de #mal-être et participe du #repli_sur_soi. Ils analysent de multiples cas symptomatiques, comme ceux des fanatiques de la santé en quête du régime alimentaire idéal, des employés qui débutent leur journée par un footing ou par une séance de fitness, des adeptes du quantified self qui mesurent – gadgets et applis à l’appui – chacun de leurs faits et gestes, y compris les plus intimes... Dans ce monde inquiétant, la bonne santé devient un impératif moral, le désir de transformation de soi remplace la volonté de changement social, la culpabilisation des récalcitrants est un des grands axes des politiques publiques, et la pensée positive empêche tout véritable discours critique d’exister.
      Résolument à contre-courant, ce livre démonte avec une grande lucidité les fondements du culte du corps et de cette quête désespérée du bien-être et de la santé parfaite.

      https://www.lechappee.org/collections/pour-en-finir-avec/le-syndrome-du-bien-etre

      #André_Spicer
      #Carl_Cederström

    • Rigolez, vous êtes exploité

      « Vous êtes éreinté ? Votre activité professionnelle vous plonge dans la #dépression ? Vous songez à mettre fin à vos jours ? Nous avons la solution : ri-go-lez ! » Voilà en substance le message de la direction des #ressources_humaines (DRH) du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse au personnel de l’établissement. La solution arrive à point nommé, car la situation menaçait de devenir dramatique…

      Un peu comme France Télécom hier ou la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) aujourd’hui, le #CHU toulousain est confronté à une recrudescence de #suicides de salariés. Le rapport d’un cabinet de conseil établi en 2016 est formel : les quatre personnes ayant mis fin à leurs jours en quelques semaines la même année (dont une dans les locaux du CHU) l’ont fait à cause de leurs #conditions_de_travail. L’année suivante, dans un des 26 000 documents internes révélés par la presse (1), une infirmière en gynécologie décrit ainsi son quotidien : « Mise en danger de la vie des patientes, mauvaise prise en charge de la douleur, dégradation de l’image des patientes (patientes laissées plusieurs minutes souillées de vomis) (…) mauvaise prise en charge psychologique (annonce de cancer faite récemment, pas le temps de discuter). (…) Une équipe épuisée physiquement (même pas cinq minutes de pause entre 13 h 30 et 23 heures) et moralement (sentiment de travail mal fait et de mettre en danger la vie des patients). »

      Les choses n’ont guère progressé depuis. En février 2019, un patient meurt d’une crise cardiaque dans le sas des urgences. L’infirmier de garde cette nuit-là, en poste depuis 10 heures du matin, avait la charge de plus de quinze patients. Il n’a pas eu le temps de faire les gestes de premiers secours (2). Début mai 2019, rebelote au service de soins intensifs digestifs, en pleine restructuration, où un problème informatique a mené à la mort d’un patient.

      Depuis 2015, une soixantaine de préavis de grève ont été envoyés à la direction par les syndicats. Au moins quatorze grèves ont eu lieu (cinq rien qu’en 2019), sans compter les quelque vingt mobilisations collectives, la douzaine d’actions d’envergure et les chorégraphies parodiques de soignants vues six millions de fois sur les réseaux sociaux. « À l’hôpital des enfants, le nombre d’arrêts-maladie des quatre premiers mois de 2019 est de 20 % supérieur à celui de la même période en 2018, nous explique Mme Sandra C., vingt ans d’hôpital public à son actif, dont dix-sept à l’hôpital des enfants de Toulouse. Nous avons l’impression d’être traités comme des numéros par une direction dont le seul but est de faire appliquer les réductions de coûts et la baisse du personnel. Nous avons besoin d’au moins six cents embauches dans tout le CHU, et vite. »

      Embaucher ? Impossible !, rétorque la direction, largement convertie au lean management, le « management sans gras », une doctrine d’optimisation du rendement élaborée par les ingénieurs japonais du groupe Toyota après la seconde guerre mondiale et peaufinée ensuite dans les éprouvettes néolibérales du Massachusetts Institute of Technology (MIT). L’objectif ? Faire produire plus avec moins de gens, quitte à pousser les équipes à bout.

      Des conditions de travail déplorables, des contraintes de rentabilité qui interdisent d’améliorer le sort du personnel, des salariés qui préfèrent mettre fin à leurs jours plutôt que d’endurer leur activité professionnelle ? Il fallait réagir. C’est chose faite grâce à une initiative de la DRH : des séances de rigologie, cette « approche globale permettant une harmonie entre le corps, l’esprit et les émotions », comme on peut le lire dans le « Plan d’actions 2018 pour la prévention des risques psychosociaux et la qualité de vie au travail » du pôle hôpital des enfants du CHU de Toulouse.

      Yoga du rire, méditation de pleine conscience, techniques variées de relaxation et de respiration, sophrologie ludique… la rigologie vise à « cultiver les sentiments positifs et sa joie de vivre ». Sur la page d’accueil du site de l’École internationale du rire (« Bonheur, joie de vivre, créativité »), l’internaute tombe sur la photographie d’un groupe de salariés hilares faisant le symbole de la victoire. S’ils sont heureux, suggère l’image, c’est qu’ils ont tous décroché leur diplôme de « rigologue » à la suite d’une formation de sept jours en psychologie positive, yoga du rire et autres techniques de « libération des émotions », facturée 1 400 euros. Un rigologue estampillé École du rire, le leader du marché, se fera rémunérer entre 1 000 et 3 000 euros la journée. Il pourra éventuellement devenir chief happiness officer, ces responsables du service bonheur dont les entreprises du CAC 40 raffolent (3).

      La souffrance au travail est devenue un marché, et le service public apparaît comme un nouveau terrain de jeu du développement personnel. Ainsi des policiers confrontés à une vague de suicides (vingt-huit en 2019), auxquels le directeur général de la police nationale a envoyé, fin mai, une circulaire incitant les encadrants à favoriser « les moments de convivialité et de partage » comme les barbecues, les sorties sportives ou les pique-niques en famille (4). Ainsi des agents de la SNCF, une entreprise qui compte depuis le début de l’année 2019 un suicide de salarié par semaine. La direction lilloise de la société ferroviaire en pleine restructuration a fait appel au cabinet Great Place to Work (« super endroit pour travailler »), qui lui a conseillé de… distribuer des bonbons aux agents en souffrance, de mettre en place des goûters-surprises ou encore des ateliers de maquillage (5).

      « Au départ, nous explique Mme Corinne Cosseron, directrice de l’École internationale du rire et importatrice du concept de rigologie en France, je me suis formée pour plaisanter, comme un gag, au yoga du rire, une technique mise au point par un médecin indien, qui s’est rendu compte que ses patients joyeux guérissaient mieux que les sinistres. Le rire permet de libérer des hormones euphorisantes qui luttent contre la douleur », explique cette ancienne psychanalyste qui évoque les endorphines (« un antidouleur naturel qui agit comme une morphine naturelle »), la sérotonine (« la molécule du bonheur »), la dopamine (celle de la motivation) ou encore l’ocytocine (« l’hormone de l’amour »). « C’est un grand shoot gratuit. Beaucoup de grandes entreprises ont commencé à faire appel à nous (SNCF, Total, Suez, Royal Canin, Danone, etc.), car le rire répare point par point tout ce que les effets du stress détruisent. Non seulement le salarié va aller mieux (il ne va pas se suicider, il n’ira pas voir chez le concurrent), mais, en plus, l’entreprise va gagner en productivité. Donc c’est du gagnant-gagnant. »

      Novateur, le CHU de Toulouse a vu se mettre en place des séances de « libération émotionnelle » et de « lâcher-prise » dans le service des soins palliatifs dès 2017. Dans le cadre de ses propositions d’actions 2018-2019 pour prévenir les risques psychosociaux et pour la qualité de vie au travail, la DRH propose désormais d’élargir son offre à d’autres unités sous tension, comme l’hôpital des enfants, où, au mois de mars dernier, deux grèves ont éclaté pour protester contre le projet de réduction du nombre de lits et d’intensification du travail des soignants.

      On soumet ce projet de lâcher-prise à M. Florent Fabre, 31 ans, infirmier au service des urgences psychiatriques. Sa première réaction est de laisser éclater un long rire, générant probablement un apport non négligeable en bêta-endorphines — ce qui lui permet de dire avec une voix parfaitement détendue : « C’est grotesque et indécent. » Pour ce soignant, qui a participé à la lutte victorieuse des salariés de son service, lesquels ont arraché deux postes supplémentaires d’infirmier à l’issue de deux mois de grève durant le printemps 2019, « le niveau du mépris social affiché par la direction du CHU ainsi que par les cadres régionaux de l’agence régionale de santé est totalement aberrant. Dès lors qu’il s’agit d’entendre qu’il y a un vrai manque de soignants, le dialogue se rompt. La santé des agents hospitaliers est le moindre de leurs soucis ». Contactée, la direction du CHU a refusé de répondre à cet appel à embaucher, qu’elle qualifie de « théories de la CGT [Confédération générale du travail] ». « On assume totalement ce document de proposition de rigologie », nous a précisé le directeur de la communication avant de nous raccrocher au nez. On ne rigole plus.

      « Mais, s’agace Mme Maguy Mettais, la pharmacienne chargée de la prévention des risques psychosociaux, avez-vous déjà testé la rigologie ? Ça serait peut-être intéressant que vous essayiez une séance, non ? C’est génial, vous verrez. » Adeptes du journalisme total, nous acceptons la proposition. « Alors, vous mettez les mains droit devant vous et vous expirez en faisant “chah” ! On le fait ensemble ? C’est parti ! Après on met les bras sur le côté et on fait “chou” ! Et un dernier, les bras levés vers le ciel et on va faire un grand “chiii” sur le temps d’expiration. » Docile, nous nous exécutons, pour la bonne cause. « Au final, ce qui est rigolo, c’est que ça fait chah-chou-chi… Comme si ça faisait “salsifis” [elle éclate de rire]. Voilà, j’avais envie de vous le faire découvrir, ça peut être bien avant d’écrire votre article. »

      https://www.monde-diplomatique.fr/2019/07/BRYGO/60014

      #rire #thérapie_du_rire

      –—

      Pour rappel, les #formations dédiées au personnel de l’#Université_Grenoble_Alpes :
      1. Gestion de #conflits (formation mise sous le thème « #efficacité_professionnelle »)
      2. Mieux vivre ses #émotions dans ses #relations_professionnelles (aussi mise sous le même thème : #efficacité_professionnelle)
      https://seenthis.net/messages/882135

      #QVT #qualité_de_vie_au_travail

    • La démocratie aux champs. Du jardin d’Éden aux jardins partagés, comment l’agriculture cultive les valeurs

      On a l’habitude de penser que la démocratie moderne vient des Lumières, de l’usine, du commerce, de la ville. Opposé au citadin et même au citoyen, le paysan serait au mieux primitif et proche de la nature, au pire arriéré et réactionnaire.
      À l’opposé de cette vision, ce livre examine ce qui, dans les relations entre les cultivateurs et la terre cultivée, favorise l’essor des valeurs démocratiques et la formation de la citoyenneté. Défi le alors sous nos yeux un cortège étonnant d’expériences agricoles, les unes antiques, les autres actuelles ; du jardin d’Éden qu’Adam doit « cultiver » et aussi « garder » à la « petite république » que fut la ferme pour Jefferson ; des chambrées et foyers médiévaux au lopin de terre russe ; du jardin ouvrier au jardin thérapeutique ; des « guérillas vertes » aux jardins partagés australiens.
      Cultiver la terre n’est pas un travail comme un autre. Ce n’est pas suer, souffrir ni arracher, arraisonner. C’est dialoguer, être attentif, prendre une initiative et écouter la réponse, anticiper, sachant qu’on ne peut calculer à coup sûr, et aussi participer, apprendre des autres, coopérer, partager. L’agriculture peut donc, sous certaines conditions, représenter une puissance de changement considérable et un véritable espoir pour l’écologie démocratique.

      https://www.editionsladecouverte.fr/la_democratie_aux_champs-9782359251012démocratiques

    • La #durabilité en pratique(s) : gestion et appropriation des #principes_durabilistes véhiculés par les #écoquartiers

      Dans cette contribution, il est question de la durabilité comme objet, dans sa dimension heuristique, en tant que moyen de compréhension voire d’explication des initiatives individuelles, collectives et politiques ainsi que des dynamiques. Il s’agit tout d’abord de se pencher sur la manière dont la durabilité est mobilisée et signifiée, aussi bien sur l’horizon du pensable qui l’accompagne que sur les « manières de faire » qu’elle véhicule, parmi des acteurs divers, pris dans des jeux d’échelles, d’intérêts et dans des engagements parfois contradictoires. Politiquement, la mise en œuvre de la durabilité se décline dans des contextes, pour des raisons et à des finalités diverses que peuvent être la transformation des comportements individuels, la modification de la législation et des cadres réglementaires nationaux et locaux, la redéfinition des stratégies communautaires, etc. Entre pratiques, éthique, fiscalité individuelle d’un côté et enjeux techniques, politiques et sociétaux de l’autre, ces multiples mobilisations de la durabilité rendent cette notion évasive, voire équivoque. Au-delà d’un recensement et d’une classification de cette multiplicité d’usage et de traduction « en pratiques » de la durabilité, c’est sur la base des multiples tensions qui caractérisent ces manières de voir, comprendre, mobiliser et opérationnaliser la durabilité que nous cherchons à venir éclairer les pratiques leurs implications mais aussi leurs conséquences. Pour ce faire nous nous appuyons sur les 37 entretiens (15 avec les concepteurs, 22 avec les habitants) réalisés lors d’une enquête menée en 2012 et 2013 sur l’écoquartier de Lyon Confluence dans le cadre de la thèse de doctorat de Matthieu Adam. Nous analysons les discours portant sur la durabilité. Ceux-ci ont toujours une portée normative et performative mais peuvent aussi être considérés en tant qu’embrayeur de sens permettant de saisir les modalités de réactions, passives (acceptation) et/ou actives (refus, adaptation, contre-proposition, etc.) face à cette quête de durabilité. En analysant les pratiques, les manières d’être, les attitudes ainsi que les représentations d’une part liées à l’injonction de durabilité et d’autre part à sa mise en pratique, nous mettrons au débat des éléments portant tant sur les décalages entre intentions et actions que sur les moyens utilisés pour tenter de les lever. De plus, en changeant de focale, l’analyse fine des discours permet de tirer des enseignements sur le développement durable en tant que valeur et idéologie dominante du projet urbain mais aussi en tant que modalités pratiques quotidiennes.

      https://books.openedition.org/cse/124

      #Georges-Henry_Laffont #Matthieu_Adam

  • « La lenteur de la vaccination française est un symptôme de notre déclassement »
    Une tribune à lire absolument...
    Levy, Antoine
    https://www.lefigaro.fr/vox/politique/la-lenteur-de-la-vaccination-francaise-est-un-symptome-de-notre-declassemen

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Le Royaume-Uni a déjà vacciné 1 million de personnes alors que la France au soir du 30 décembre n’en était qu’à 138, rappelle Antoine Levy. L’économiste et doctorant au MIT dresse une liste des différents dénis de notre administration qui expliquent ce retard ainsi que huit solutions potentielles pour le combler.

    Antoine Levy, normalien, diplômé d’HEC et de la Paris School of Economics, est économiste et doctorant au Massachusetts Institute of Technology, où il a reçu la Castle Krob Fellowship et la Kenan Sahin Presidential Fellowship.

    Au soir du 30 décembre, après 4 jours de vaccination, 138 personnes avaient reçu une dose d’immunisation contre le #Covid en France. En une dizaine de jours, les États-Unis ont vacciné près de 3 millions de personnes. Israël, dans le même temps, a administré la première dose du vaccin à 7.5% de sa population (l’équivalent de près de 5 millions de Français), dont près de 30% des plus de soixante ans, les plus fragiles, ce qui lui permet d’entrevoir la fin de l’épidémie pour le début du mois de février.

    Le Royaume-Uni, un pays comparable au notre en population, a déjà vacciné près d’un million de personnes. L’Allemagne, handicapée par la même lenteur d’approbation du vaccin que la France (celle de l’Agence Européenne du Médicament et de sa coupable négligence) et armée de doses attribuées de manière symétrique, a commencé sa campagne le même jour : elle a vacciné, en trois jours, près de 80 000 citoyens, à un rythme qui s’accélère chaque jour.

    L’ampleur surréaliste de l’échec français interroge ; elle ne devrait pourtant pas surprendre. La lenteur de la campagne de vaccination française, n’est que la suite logique de notre gestion des masques, des tests, du traçage, de l’isolation. C’est le symptôme d’un déclassement et d’un appauvrissement organisationnel et technologique effarant.

    C’est aussi le produit de l’arrogance d’un État imbu de lui-même et imperméable à la critique, de la suffisance d’une administration et d’une classe politique auto-satisfaites, boursouflées, et incapables de la dose d’humilité nécessaire pour faire machine arrière et s’inspirer simplement de ce qui fonctionne ailleurs. C’est en somme la révélation de la disparition totale de notre state capacity , la faculté de l’action publique à agir efficacement tout en préservant les libertés, la simple capacité d’accomplir quelque chose en commun. Cinq raisons s’imposent, d’évidence, pour expliquer cet échec, cinq dénis de réalité.

    Le premier des dénis, c’est celui du primat absolu de la logistique. « L’intendance suivra », aime-t-on à répéter en France depuis le Général, et l’on semble fier d’y confier son ignorance de ces questions bassement matérielles. Voilà que, comme un symbole, l’on entend le présumé grand ordonnateur de la stratégie vaccinale française, Alain Fischer, se gausser à la télévision en avouant, sans y voir la moindre contradiction avec son rôle, qu’il « ne connaît pas grand-chose à la logistique », comme s’il s’agissait là d’un domaine bien trop vulgaire pour un homme de sa trempe.

    Il faut voir dans ce mépris de l’organisation concrète l’origine de l’échec français dans l’approvisionnement en masques, qui n’a fonctionné que dès qu’il a été confié aux acheteurs de la grande distribution, dont c’est le métier ; ou dans la réquisition des laboratoires vétérinaires, dont on n’a pas su dès février inventorier la capacité en tests. La gestion publique de la Santé n’est pas organisée pour peser et arbitrer des contraintes de ressources en temps réel.

    Dans l’une des économies les plus administrées et socialisées du monde développé, où l’on aime à multiplier les commissariats au Plan et autres conventions citoyennes, on demeure parfaitement incapable de dépasser les incantations, et, si l’on sait bien y théoriser l’économie de guerre, on semble n’avoir aucune idée de comment en impulser la pratique.

    Le second déni, c’est celui des fautes par omission. À force de vouloir à tout prix éviter de commettre des erreurs spécifiques qui risqueraient de la mettre face à leurs responsabilités pénales (le syndrome du « sang contaminé »), l’administration et le gouvernement ont fait le choix délétère d’une inaction facile, mais non moins hautement coupable. Ne pas agir, et surtout ne pas agir à temps, c’est condamner à mort (du Covid, mais aussi d’autres pathologies non détectées par des hôpitaux encombrés) des dizaines de milliers de français supplémentaires, tout en se lavant les mains de la moindre culpabilité, puisque l’on n’a rien fait.

    Il est évidemment confortable de se rassurer en se convaincant que personne n’est mort des effets secondaires d’un vaccin que l’on n’a pas distribué, sans se rendre compte que cette non-assistance à un pays en danger est elle-même responsable de milliers de morts et de pathologies graves qui s’accumulent chaque jour.

    Le troisième déni, c’est celui des proportions. Quand il s’agit d’assigner des mois durant un pays à résidence, le « quoi qu’il en coûte » s’imposerait, et l’on n’aurait que faire des libertés publiques - mais l’on s’en préoccupe soudain de façon obsessionnelle pour refuser l’obligation vaccinale, pourtant la norme pour onze autres inoculations. Dans un plan de relance qui se chiffre en centaines de milliards d’euros, nul n’a jugé utile de dédier des investissements aussi immenses qu’indispensables à ce que des le mois de mars, l’on savait être la seule solution durable à la pandémie : le déploiement d’un vaccin aussi vite et efficacement qu’il est humainement possible sur l’ensemble du territoire.

    Si le vaccin ne permettait que d’en finir une journée plus tôt avec les confinements à répétition, il serait un investissement au rendement social chiffrable en milliards d’euros, mais après avoir dépensé sans compter pour financer chômage partiel et prêts garantis, on semble réticent a investir ne serait-ce que quelques centaines de millions dans le financement de l’infrastructure logistique indispensable à l’immunisation collective - congélateurs, centres de vaccination, transport réfrigéré, collecte informatisée des données.

    Cette absence totale de sens des proportions, ce refus de l’arbitrage coûts-bénéfices, c’est aussi la conséquence logique d’une inculture quantitative grandissante, dont témoignent les résultats du pays en mathématiques dans les enquêtes internationales, et qui se retrouve au plus haut niveau de l’État.

    Le quatrième déni, c’est celui de la responsabilité, qui a désormais laissé place à une omniprésente culture de l’excuse. Le Covid, c’était d’abord la faute des pangolins et des marchés en plein air. Puis ce fut celle la Chine, avant d’être celle du capitalisme. C’est la faute de la mondialisation, celle de Bruxelles, celle des Français eux-mêmes, querelleurs et indisciplinés… cette fois, plus d’excuse. Cet échec, il est celui de l’État, de notre État.

    Huit mesures simples à mettre en oeuvre

    Assumons-le pleinement, il n’y a plus d’arbre derrière lequel cacher la forêt de notre incompétence administrative, technique, industrielle, scientifique. La France est le seul parmi les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU (Chine, États-Unis, Royaume-Uni - sans compter l’Allemagne) à ne pas avoir développé son propre vaccin. Elle n’a pas su organiser un système de quarantaine centralisée, pas su se procurer à temps masques et tests pendant la première vague. Elle se place aujourd’hui en dernière position dans le déploiement des vaccins, parmi les pays ayant débuté leur campagne. Comment esquiver, cette fois encore, nos responsabilités ?

    Le dernier déni, le plus grave, c’est celui du réel. Le gouvernement, fasciné par la pédagogie, passionné par la communication, semble avoir oublié, tout à sa performativité obsessionnelle, que face à une crise véritable et non pas fantasmée, seule l’action sauve. Il faut, nous dit avec solennité le Ministre de la Sante, se battre contre la désinformation - et si on se préoccupait plutôt, d’abord, de se battre contre le Covid ? Le gouvernement semble tourner à vide dans une logorrhée sans adversaire clairement identifié.

    Les fameux « modèles » épidémiologiques, jamais mis à disposition du public, de l’institut Pasteur, qui motivent les confinements et re-confinements successifs, sont un exemple parmi d’autres de ces mantras discursifs. L’obsession maladive du discours poli et sans aspérités, pour ne jamais déplaire, au détriment de la sobre confrontation aux choix que le réel impose dans toute sa difficulté, est le plus grave de nos oublis.

    Mais alors, que faire ? Voici huit mesures simples, sans aucune originalité, inspirées simplement de ce qui se pratique dans les pays qui ont su efficacement vacciner leur population.

    1. Affirmer le principe de « La première dose avant tout ». Les résultats des essais cliniques de tous les vaccins jusqu’ici mis sur le marché semblent confirmer que l’essentiel de l’immunité vaccinale est acquise après la première dose. Le rapport coûts-bénéfices est clair : il faut vacciner un maximum de citoyens avec une première dose, même si l’on n’est pas absolument certain de pouvoir leur administrer la seconde dans le délai initialement prévu.

     » LIRE AUSSI - « Communication de crise et crise de la communication : trop de com’ tue la com’ ! »

    Cette stratégie est d’ores et déjà celle du Canada et du Royaume-Uni, qui ont su avec agilité changer de braquet devant les données cliniques. Deux fois plus d’individus vaccinés avec une seule dose est infiniment préférable, du point de vue de la réduction de la mortalité et des pathologies graves, que de laisser des doses inutilisées par souci absurde de perfectionnisme sans justification scientifique.

    2. Rendre immédiatement la vaccination obligatoire pour les publics fragiles. La vaccination doit être rendue obligatoire pour les plus de 80 ans, et en particulier au sein des EHPAD, comme elle l’est déjà pour bien des maladies au sein des crèches et des écoles, puisque les non-vaccinés exercent dans ces lieux de rassemblement et de contamination une externalité négative. Le pays entier, au nom de la fameuse « nation d’individus solidaires », a accepté de mettre pendant un an sa vie en suspens pour sauver la vie des seniors, qui représentent l’essentiel des décès et des cas graves, en attendant l’arrivée d’un vaccin. Il est maintenant indispensable que les personnes âgées se mettent, elles aussi, au service du bien commun, et rendent au reste du pays la pareille.

    3. Simplifier radicalement la trajectoire vaccinale. Il faut sans attendre en finir avec l’obligation de consultation pré-vaccinale et le consentement écrit, deux absurdités technocratiques sans aucune justification scientifique ou médicale autre que de ralentir et d’encombrer les cabinets des généralistes, et qui ne font que céder un terrain précieux aux anti-vaccins. La remontée des données doit être transparente, intervenir en temps réel, et permettre a minima un suivi journalier de la progression de l’immunité collective.

    4. Mettre en place un principe de heap priority queue en fonction de la date de naissance et du numéro de sécurité sociale. En cas de refus par un citoyen de recevoir le vaccin, la queue de priorité nationale passe au suivant. Si un individu initialement prioritaire change d’avis après un premier refus, il peut reprendre sa place initialement attribuée dans l’ordre de priorité ; mais grâce à cette méthode, les refus de vaccination ne deviennent que très tardivement un facteur limitant de la vitesse de vaccination dans la population, puisqu’un individu disposé à prendre le vaccin peut se substituer à tous ceux qui l’ont refusé avant lui.

    Reconnaître l’ensemble des vaccins permettra plus d’efficacité

    5. Mobiliser l’ensemble des personnels productifs capables de vacciner. Confier un monopole de la vaccination aux médecins généralistes, c’est rendre impossible l’immunisation rapide de la population, du simple fait de la contrainte de ressources et de nombre : il faudrait pour vacciner la moitié du pays avant juin trois à cinq fois plus de médecins qu’il n’en existe. Pharmaciens, infirmiers, aides-soignants, étudiants en médecine, hôpitaux, cliniques vétérinaires, laboratoires d’analyse, armée, doivent pouvoir administrer des doses dès aujourd’hui. Si les vaccinateurs venaient à manquer, il faut d’ores et déjà lancer une formation éclair des personnels administratifs, et attribuer des primes financières aux soignants et vaccinateurs qui excèdent leurs objectifs.

    6. Permettre la reconnaissance mutuelle de l’ensemble des vaccins. Tout vaccin approuvé dans l’un des pays aux standards similaires à ceux de l’Agence Européenne du Médicament peut être approuvé et utilisé immédiatement en urgence en France. En particulier, les vaccins Astra Zeneca et Moderna, déjà approuvés dans plusieurs pays dont le Royaume-Uni, doivent pouvoir être immédiatement déployés sur le territoire français. Le rapport bénéfices-risque est, là encore, bien trop grand pour laisser la lenteur administrative des autorisations de mise sur le marché coûter leur vie à des dizaines de milliers d’Européens.

    7. Lancer des human challenge trials pour tout nouveau vaccin. Le vaccin Moderna existe depuis le mois de janvier. S’il avait été inoculé à cette époque, en même temps que le Covid lui-même, à des patients volontaires, jeunes et à faible risque de développer une pathologie grave, son efficacité aurait été démontrée dès le mois d’avril, et son déploiement aurait pu avoir lieu au printemps et à l’été, sauvant plusieurs centaines de milliers de vie en Europe. Ces volontaires existent, par dizaines de milliers. La France doit approuver le principe des human challenge trials pour tout nouveau vaccin après examen préliminaire de sa fiabilité.

    8. Instaurer une clause de revoyure. Il est essentiel, cette fois et contrairement à toutes les mesures précédentes, d’anticiper d’éventuels échecs. Le gouvernement doit prévoir, non seulement un horizon auquel il aura vacciné un certain pourcentage de la population ; mais il doit aussi définir dès aujourd’hui, en cas d’objectif non atteint, quels paramètres de la stratégie vaccinale devront être modifiés pour en permettre le succès.

     » LIRE AUSSI - « Passeport vert », obligation de se faire vacciner : la liberté en danger

    De telles stratégies contingentes sont la norme en termes de planification militaire ou de gestion de désastres naturels. Par exemple, si l’objectif de 20% de la population vaccinée avant le mois de mars n’est pas atteint, couper les aides publiques à ceux qui refusent d’être vaccinés pourrait être envisagé et annoncé dès aujourd’hui.

    Une prise de conscience est indispensable. Elle devrait peut-être commencer par un mea culpa. Mais elle doit se poursuivre par une remise en cause radicale et immédiate des choix faits jusqu’ici, qui impose de revenir sur des dogmes auto-imposés comme autant de boulets aux pieds du pays, comme celui de s’interdire de rendre la vaccination obligatoire, ou de passer obligatoirement par les médecins généralistes.

    Elle requiert un renversement total des priorités du gouvernement, qui semble s’endormir dans une lente léthargie au gré de confinements successifs imposés à une population au bord de l’explosion sociale et politique, et elle impose la réquisition de l’ensemble des forces vives du pays pour accélérer le processus de #vaccination.

    • « notre déclassement » me semble en référence à ceci :

      La France est le seul parmi les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU (Chine, États-Unis, Royaume-Uni - sans compter l’Allemagne) à ne pas avoir développé son propre vaccin. Elle n’a pas su organiser un système de quarantaine centralisée, pas su se procurer à temps masques et tests pendant la première vague. Elle se place aujourd’hui en dernière position dans le déploiement des vaccins, parmi les pays ayant débuté leur campagne.

      Je m’interroge plutot sur cette proposition très macron-compatible :

      De telles stratégies contingentes sont la norme en termes de planification militaire ou de gestion de désastres naturels. Par exemple, si l’objectif de 20% de la population vaccinée avant le mois de mars n’est pas atteint, couper les aides publiques à ceux qui refusent d’être vaccinés pourrait être envisagé et annoncé dès aujourd’hui.

      Illes le feront probablement dans qq temps sans prévenir à l’avance pour évité les remous.

    • La France est le seul parmi les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU (Chine, États-Unis, Royaume-Uni - sans compter l’Allemagne) à ne pas avoir développé son propre vaccin

      un gars de Pasteur disait l’autre jour sur la radio exactement le contraire : Pasteur développe un vaccin - déjà en phase II ou III je sais plus - sur base (plateforme) classique du vaccin contre la rougeole, adapté pour la covid, qui stimule la fabrication d’anticorps spécifiques qui reconnaissent le même bout de spike que les vaccins Moderna ou BioNTech ; l’avantage du choix de la plateforme « rougeole » de Pasteur, c’est que c’est moins cher et plus facile à conserver - pas besoin de frigo à -80°C

    • Penser ça en terme de déclassement est à mon avis erroné. Il s’agit plus d’une tradition bien française, en tout cas peut-être plus prégnante qu’ailleurs, du côté de nos bourgeois, qui vivent entre eux et sont tous issus du même moule, de mépriser l’intendance et tous les aspects pratiques, tout cela se révélant de façon flagrante en cas de crise. Cela se termine en énorme décalage entre les grands discours présidentiels et la réalité sur le terrain. Le patronat français fait aussi partie du problème, ne l’oublions pas. Le MEDEF a poussé à en faire le moins possible pour « ne pas perturber l’économie ». Dans ma boîte il y a toujours des réunions physiques régulièrement, il y a même eu un repas de Noël, avec des salariés volontaires, comme s’il n’y avait aucun souci. C’est comme ça qu’on se retrouve être un des pires pays dans la gestion de cette pandémie.

  • Les origines répressives du capitalisme

    François Jarrige

    https://lavoiedujaguar.net/Les-origines-repressives-du-capitalisme

    Peter Linebaugh
    Les Pendus de Londres

    L’ouvrage classique de Peter Linebaugh sur les pendus de Londres est enfin traduit en français. Il montre comment au XVIIIe siècle le capitalisme industriel s’est adossé à la justice répressive pour criminaliser un prolétariat attaché à des coutumes jugées dangereuses pour le nouvel ordre social.

    Historien états-unien et marxiste engagé, Peter Linebaugh n’a cessé de militer contre la peine de mort et les ravages du capitalisme, tout en défendant les biens communs comme alternatives au néolibéralisme. Sa trajectoire et son œuvre restent pourtant assez mal connues en France. Traduit une première fois via son travail avec Marcus Rediker sur l’histoire de l’Atlantique révolutionnaire, la publication en français de son premier livre constitue un événement éditorial.

    Fruit d’une collaboration entre deux éditeurs indépendants, Lux, éditeur basé au Canada, et le CMDE (Collectif des métiers de l’édition) à Toulouse, l’ouvrage éclaire trois questions majeures de l’historiographie du XVIIIe siècle : l’histoire sociale et populaire de Londres, devenue une grande métropole commerciale qui atteint le million d’habitants à la fin du XVIIIe siècle ; l’histoire du crime et de la justice et de ses reconfigurations à l’heure de la répression des communs ; mais aussi celle de l’avènement du capitalisme industriel au moyen d’un arsenal normatif qui remodèle en profondeur les rapports sociaux au travail. (...)

    #Peter_Linebaugh #Philippe_Minard #E.P._Thompson #capitalisme #origines #Grande-Bretagne #Londres #prolétariat #rébellions #Mandrin #normalisation #libéralisme_autoritaire

  • Il racconto dell’omicidio di #Agitu_Ideo_Gudeta evidenzia il razzismo democratico dei media italiani

    L’imprenditrice #Agitu Ideo Gudeta è stata uccisa il 29 dicembre nella sua casa a #Frassilongo, in provincia di Trento. Da subito si è ipotizzato si trattasse dell’ennesimo femminicidio (72 donne dall’inizio del 2020), anche in ragione del fatto che in passato la donna era stata costretta a querelare un uomo per #stalking. In quell’occasione Gudeta aveva chiesto di considerare l’aggravante razziale, dato che l’uomo, un vicino di casa, la chiamava ripetutamente “negra”, ma il giudice aveva respinto la richiesta del suo avvocato. Il giorno successivo all’omicidio, il suo dipendente #Adams_Suleimani, – un uomo ghanese di 32 anni – ha confessato il crimine, aggravato dal fatto che l’ha violentata mentre era agonizzante. Il movente sarebbe un mancato pagamento.

    Gudeta era nata ad Addis Abeba, in Etiopia, 42 anni fa. Non era più una “ragazza”, come hanno scritto alcune testate. La sua prima permanenza in Italia risale a quando aveva 18 anni, per studiare nella facoltà di Sociologia di Trento. Era poi tornata in Etiopia, ma nel 2010 l’instabilità del Paese l’ha costretta a tornare in Italia. Nello Stato africano si è interrotto solo pochi giorni fa il conflitto tra il Fronte di Liberazione del Tigré e il governo centrale etiope – i tigrini sono una minoranza nel Paese, ma hanno governato per oltre trent’anni senza far cessare gli scontri tra etnie – cha ha causato violazioni dei diritti umani, massacri di centinaia di civili e una grave crisi umanitaria.

    Proprio le minacce dei miliziani del Fronte di Liberazione avevano spinto Agitu Ideo Gudeta a tornare in Italia. La donna aveva infatti denunciato le politiche di #land_grabbing, ossia l’accaparramento delle terre da parte di aziende o governi di altri Paesi senza il consenso delle comunità che le abitano o che le utilizzano per mantenersi. Per questo motivo il governo italiano le ha riconosciuto lo status di rifugiata. In Trentino, dove si era trasferita in pianta stabile, ha portato avanti il suo impegno per il rispetto della natura, avviando un allevamento di ovini di razza pezzata mochena, una specie autoctona a rischio estinzione, e recuperando alcuni ettari di terreni in stato di abbandono.

    Il caseificio che aveva aperto rivelava già dal nome – La capra felice – il suo credo ambientalista e il suo antispecismo, ricevendo riconoscimenti da Slow Food e da Legambiente per l’impegno promosso con la sua azienda e il suo negozio. Agitu Ideo Gudeta era un nome noto nel movimento antirazzista italiano, ma oggi viene usata – persino dai Verdi – per presentare il Trentino come terra di accoglienza, in un tentativo di nascondere la xenofobia di cui era oggetto. Le origini della donna e del suo assassino stupratore sono sottolineate da tutti e precedono la narrazione della violenza, mettendola in secondo piano, salvo evidenziarla in relazione alla provenienza dell’omicida, che per una volta non è un italiano, né un compagno o un parente.

    Alla “ragazza” è stata affibbiata in tutta fretta una narrazione comune a quella che caratterizza altre donne mediaticamente esposte, come le attiviste Greta Thunberg e Carola Rackete, la cooperante Aisha Romano o la giornalista Giovanna Botteri, basata su giudizi e attacchi basati perlopiù su fattori estetici. Razzismo, sessismo e classismo si mescolano in questa storia in cui la violenza – quella del vicino di casa, quella del suo assassino, quella del governo etiope – rischiano di rimanere sullo sfondo, in favore del Grande gioco dell’integrazione. A guidarlo è come sempre un trionfalismo tipico dei white saviour (secondo una definizione dello storico Teju Cole del 2012), come se esistesse un colonialismo rispettabile: insomma, in nome della tolleranza, noi italiani doc abbiamo concesso alla donna un riparo da un Paese povero, di una povertà che riteniamo irrimediabile. Usiamo ormai d’abitudine degli automatismi e un lessico che Giuseppe Faso ha definito razzismo democratico, in cui si oppongono acriticamente migranti meritevoli a migranti immeritevoli, un dualismo che sa vedere solo “risorse” o “minacce all’identità nazionale”.

    Così il protagonismo di Agitu Ideo Gudeta viene improvvisamente premiato, trasformando lei in una migrante-eroina e il suo aguzzino nel solito stupratore non bianco, funzionale solo al “Prima gli italiani”. Ma parlare di Agitu Ideo Gudeta in termini di “integrazione” è un insulto alla sua memoria. Considerarla un simbolo in questo senso conferma che per molti una rifugiata sarà rifugiata per sempre e che una “migrante” non è altro che una migrante. La nostra stampa l’ha fatto, suggerendo di dividere gli immigrati in buoni e cattivi, decorosi e indecorosi, e trattando i lettori come se fossero tutti incapaci di accogliere riflessioni più approfondite.

    Parallelamente però, un governo che come i precedenti accantona la proposta di legge sulla cittadinanza favorisce un racconto privo di sfumature, che rifiuta in nome di una supposta complessità non affrontabile nello sviscerare questo tema. Forse se avessimo una legge sulla cittadinanza al passo con i tempi, e non una serie di norme che escludono gli italiani di seconda generazione e i migranti, potremmo far finalmente progredire il ragionamento sulla cosiddetta convivenza e sulla coesione sociale ed esprimerci con termini più adeguati. Soprattutto chi è stato in piazza a gridare “Black Lives Matter”, “I can’t breathe” e “Say Their Names” oggi dovrebbe pretendere che la notizia di questo femminicidio venga data diversamente: in Trentino una donna di nome Agitu Ideo Gudeta è stata uccisa e violentata. Era diventata un’imprenditrice di successo nel settore caseario dopo essersi opposta alle politiche di land grabbing in Etiopia. Era un’attivista e un’ambientalista molto conosciuta. Mancherà alla sua comunità.

    https://thevision.com/attualita/agitu-gudeta-razzismo

    #féminicide #racisme #Italie #meurtre #femmes #intersectionnalité #viol #réfugiés #accaparement_des_terres #Trentin #éleveuse #élevage #Pezzata_Mòchena #chèvrerie #chèvres #La_capra_felice #xénophobie
    #white_saviour #racisme_démocratique
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    Le site web de la #fromagerie de Agitu Ideo Gudet :


    http://www.lacaprafelice.com

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    NB :
    Grâce à une amie qui connaissait Agitu je viens de connaître une autre facette de cette histoire. Un drame dans le drame, dont je ne peux/veux pas parler ici.

    • Murdered Agitu Ideo Gudeta, an example of environmental preservation and female entrepreneurship in Italy.

      Agitu was found dead in her home in #Val_dei_Mocheni, Trentino, Italy. The entrepreneur and shepherdess from Ethiopia would turn 43 on January 1st.
      An employee of her company confessed the murder followed by rape.

      One of the main news in the Italian media, the murder of Agitu brought much indignation. Especially among women. In Italy, a woman is murdered every three days, according to a report from Eures.

      “When will this massacre of women end? When? Today, feminicide has extinguished the smile of a dear and sweet sister. Rest in peace Agitu. We will miss you a lot”, twitted the Italian writer with SomaIi origin Igiaba Sciego.

      Agitu, originally from Addis Ababa, was born into a tribe of nomadic shepherds. She went to Rome to study Sociology when she was 18 years old and returned to Ethiopia. However, she left her country again in 2010, fleeing threats for her commitment by denouncing “land grabbing” by multinationals.

      In Italy, in Valle dei Mocheni, Trentino, she began to preserve a goat species in extinction, the #Mochena goat.

      An example of female entrepreneurship, she set up the company “La capra felice” (The happy goat) producing cheeses and cosmetic products with goat’s milk.

      She has become an example of organic and sustainable production.

      Agitu’s work has been recognized throughout Italy, her story published in many medias, she attended different events and has been rewarded for her commitment to preserving goats and her production of organic products. One of the awards was the Slow Cheese Resistenza Casearia award, in 2015.

      It was not the first time that Agitu had her life under threat in the hands of men. She publicly denounced her neighbour for stalking, racially motivated threats and aggression. For months she was threatened by a man and one of the reasons was that she offered work and apprenticeship for refugees from African origins. “This neighbour does not like the colour of our skin and does what it can to create confusion,” she said at an interview.

      On December 29, her life was taken by a man who worked for her, shepherding her goats. According to him, for financial reasons. The man confessed to the crime and also revolted that he had committed rape after the attack. The man beat her in her head with a hammer. He was arrested.

      Agitu was found lifeless after friends called the police because they thought it was strange that she didn’t come to a meeting and didn’t answer the phone.

      The murder is a tragic end for a woman who brought so many good things into the world.

      Until when will we lose our sisters to violence?

      Rest in peace Agitu. We will never forget your legacy.

      https://migrantwomenpress.com/agitu-ideo-gudeta-murdered/amp/?__twitter_impression=true

      #montagne

    • Grâce à une amie qui connaissait Agitu je viens de connaître une autre facette de cette histoire. Un drame dans le drame, dont je ne peux/veux pas parler ici.

    • Le féminicide d’Agitu Ideo Gudeta choque l’Italie

      Ce 29 décembre, Agitu Ideo Gudeta, une réfugiée éthiopienne de 42 ans, a été retrouvée morte à son domicile, dans le nord de l’Italie, annonce La Repubblica. Elle était connue dans tout le pays grâce à son activité, couronnée de succès, d’éleveuse de chèvres et avait été à de nombreuses reprises médiatisée.

      Une célèbre bergère

      Selon le quotidien local Il Dolomiti, Agitu Gudeta était devenue « la bergère la plus célèbre des vallées du Trentin ». Et son histoire n’était pas banale. En 2010, elle avait dû fuir l’Éthiopie à cause de son activité de militante environnementaliste. Elle subissait des menaces de poursuites judiciaires et des menaces de mort car elle s’opposait à l’accaparement des terres par certaines multinationales.

      A 30 ans, toute seule dans un nouveau pays et dans la région réputée inhospitalière du Trentin, elle avait commencé une autre vie, avec ses 180 chèvres et sa propre entreprise prospère de fromages bio baptisée « La Capra Felice », la chèvre heureuse. Elle avait choisi de protéger une espèce rare, la chèvre Mochena, qui survit dans cette vallée isolée.
      Insultes et menaces racistes

      Avec sa réussite, c’est à d’autres menaces qu’elle avait dû faire face : des menaces et insultes racistes de la part de ses voisins. Elle avait été agressée physiquement également. Elle avait porté plainte contre l’un d’eux qui avait été condamné en janvier à 9 mois sous liberté conditionnelle.

      https://www.youtube.com/watch?v=CF0nQXrEJ30&feature=emb_logo

      https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_le-feminicide-d-agitu-ideo-gudeta-choque-l-italie?id=10664383

    • Trentino, uccisa in casa Agitu Gudeta, la rifugiata etiope simbolo dell’integrazione

      Scappata dal suo Paese, aveva fondato l’azienda agricola «La capra felice» nella Valle dei Mocheni dove allevava animali a rischio di estinzione.

      L’hanno trovata senza vita all’interno della sua casa di Frassilongo (Trentino), colpita con violenza alla testa. Un omicidio, hanno confermato i carabinieri che nel tardo pomeriggio sono giunti sul posto, chiamati dai vicini e stanno lavorando per ricostruire l’accaduto.

      È finito così - forse con un colpo di martello - il sogno di Agitu Ideo Gudeta, pastora etiope che avrebbe compiuto 43 anni il giorno di Capodanno e che si era data l’obiettivo di salvare dall’estinzione (e anche dagli attacchi dell’orso) la capra mochena, una specie che sopravvive in una valle isolata della Provincia di Trento dove la donna aveva trovato casa.

      Ma il suo problema - aveva denunciato un paio di anni fa - più che gli orsi erano i vicini: «Mi insultano, mi chiamano brutta negra, dicono che me ne devo andare e che questo non è il mio posto» aveva denunciato ai carabinieri, raccontando anche pubblicamente la sua storia. Le indagini perà si concentrerebbero su un giovane africano dipendente dell’azienda ’La Capra Felice’. A quanto pare, l’uomo - che non è quello che l’aveva minacciata ed aggredita - avrebbe avuto dissidi con Agitu per motivi economici. A dare l’allarme ai carabinieri sono stati alcuni vicini a loro volta chiamati da un uomo con il quale la vittima aveva un appuntamento al quale non si era presentata.

      Sul caso delle minacce arrivò la solidarietà del presidente della giunta provinciale, all’epoca Ugo Rossi: «Il fatto che Agitu, da rifugiata, abbia avviato la sua attività agricola sul nostro territorio dimostra che il Trentino crede nell’accoglienza e nella solidarietà». Una storia di minacce e danneggiamenti, finita in tribunale con la condanna a 9 mesi per lesioni di un uomo del posto che aveva sempre liquidato la faccenda come una lite fra vicini: «Il razzismo non c’entra». La donna quindi aveva ripreso a girare i mercati del Trentino per vendere i prodotti realizzati con il latte delle sue cinquanta capre, con il furgone che sulla fiancata riportava il nome dell’azienda agricola: «La capra felice».

      Agitu Gudeta era fuggita in Italia nel 2010 e aveva ottenuto lo status di rifugiata e dopo qualche anno era riuscita ad avviare la sua azienda agricola a Frassilongo scommettendo sulle capre mochene. Nel 2017 aveva partecipato all’incontro «Donne anche noi», raccontando la sua storia di migrante arrivata in Italia. Originaria della capitale Addis Abeba, era stata costretta a lasciate l’Etiopia perché a causa del suo impegno contro l’accapparramento delle terre da parte di alcune multinazionali era stata oggetto di minacce di morte.

      https://www.repubblica.it/cronaca/2020/12/29/news/trentino_trovata_morta_agitu_gudeta_donna_42enne_simbolo_di_integrazione_

    • Tributes paid to Ethiopian refugee farmer who championed integration in Italy

      Agitu Ideo Gudeta, who was killed on Wednesday, used abandoned land to start a goat farming project employing migrants and refugeesTributes have been paid to a 42-year-old Ethiopian refugee and farmer who became a symbol of integration in Italy, her adopted home.

      Agitu Ideo Gudeta was attacked and killed, allegedly by a former employee, on her farm in Trentino on Wednesday.

      Gudeta had left Addis Ababa in 2010 after angering the authorities by taking part in protests against “land grabbing”. Once in Italy, she tenaciously followed and realised her ambition to move to the mountains and start her own farm. Taking advantage of permits that give farmers access to abandoned public land in depopulated areas, she reclaimed 11 hectares (27 acres) around an old barn in the Mòcheni valley, where she founded her La Capra Felice (The Happy Goat) enterprise.

      Gudeta started with a herd of 15 goats, quickly rising to 180 in a few years, producing organic milk and cheese using environmentally friendly methods and hiring migrants and refugees.

      “I created my space and made myself known, there was no resistance to me,” she told Reuters news agency that year.

      “Agitu brought to Italy the dream she was unable to realise in Ethiopia, in part because of land grabbing,” Gabriella Ghermandi, singer, performer, novelist and friend of Gudeta, told the Guardian. “Her farm was successful because she applied what she had learned from her grandparents in the countryside.

      “In Italy, many people have described her enterprise as a model of integration. But Agitu’s dream was to create an environmentally sustainable farm that was more than just a business; for her it also symbolised struggle against class divisions and the conviction that living in harmony with nature was possible. And above all she carried out her work with love. She had given a name to each one of her goats.”

      In a climate where hostility toward migrants was increasing, led by far-right political leaders, her success story was reported by numerous media outlets as an example of how integration can benefit communities.

      “The most rewarding satisfaction is when people tell me how much they love my cheeses because they’re good and taste different,” she said in an interview with Internazionale in 2017. “It compensates for all the hard work and the prejudices I’ve had to overcome as a woman and an immigrant.”

      Two years ago she received death threats and was the target of racist attacks, which she reported to police, recounting them on her social media posts.

      But police said a man who has confessed to the rape and murder of the farmer was an ex-employee who, they said, allegedly acted for “economic reasons”.

      The UN refugee agency said it was “pained” by Gudeta’s death, and that her entrepreneurial spirit “demonstrated how refugees can contribute to the societies that host them”.

      “Despite her tragic end, the UNHCR hopes that Agitu Ideo Gudeta will be remembered and celebrated as a model of success and integration and inspire refugees that struggle to rebuild their lives,” the agency said.

      “We spoke on the phone last week’’, said Ghermandi. “We spent two hours speaking about Ethiopia. We had plans to get together in the spring. Agitu considered Italy her home. She used to say that she had suffered too much in Ethiopia. Now Agitu is gone, but her work mustn’t die. We will soon begin a fundraising campaign to follow her plan for expanding the business so that her dream will live on.”

      Gudeta would have turned 43 on New Year’s Day.

      https://www.theguardian.com/global-development/2021/jan/01/tributes-paid-to-ethiopian-refugee-farmer-who-championed-integration-in

    • Dalla ricerca di eroi alla costruzione di progetti comunitari. Perché è importante cambiare narrazione

      Del bisogno di eroi

      La storia del passato, così come la cronaca quotidiana, pullula di storie di eroi che troneggiano nell’immaginario collettivo. Quello di eroi ed eroine è un bisogno antico, che riflette la necessità di costruire cognitivamente il mondo reale per mezzo di narrative che ci permettano di affidare ruoli e connotati chiari a singoli individui e gruppi sociali, soddisfacendo il nostro bisogno di certezze che affonda le radici tanto nella mitologia classica quanto nel pensiero cristiano e che sostengono la costruzione della nostra moralità culturale e senso dell’etica.

      Si tratta però di un bisogno che è ancora largamente presente nelle società contemporanee, a dispetto dei progressi indotti dal processo di formazione del diritto moderno, che ha portato a distinguere in maniera netta tra ciò che è lecito e ciò che lecito non è. Questo processo non è infatti riuscito, se non in astratto attraverso artifici teorici, a superare la dimensione individualistica (Pisani, 2019). Di qui il perdurare del bisogno di eroi, che continua a essere percepito come rilevante perché offre un’efficace e facile via di fuga. Consente, talvolta inconsapevolmente, di banalizzare situazioni e fenomeni complessi, interpretarli in maniera funzionale alla nostra retorica e giustificare l’inazione.

      Se l’obiettivo è però innescare profondi cambiamenti sociali all’insegna di una maggiore giustizia sociale e lotta alle profonde disuguaglianze del nostro tempo, allora non è di singoli eroi che si dovrebbe andare alla ricerca, ma di una diversa narrazione che faccia assegnamento sull’impegno autentico delle comunità. Comunità locali che sono sempre più chiamate a svolgere un ruolo rilevante nella costruzione sia di sistemi di welfare di prossimità, sia di nuovi modelli di produzione a larga partecipazione, in risposta a una pluralità di bisogni e sfide incompiute che spaziano dall’inclusione di persone vulnerabili fino alla gestione di beni comuni come la salute, il territorio, l’energia.[1]

      Quest’articolo prende le mosse da una convinzione di fondo. Nonostante il ruolo importante che svolgono nel generare benessere sociale, le comunità locali stentano ad essere riconosciute come protagoniste di un processo di cambiamento.

      Responsabile della loro scarsa visibilità e incisività non è solo l’insufficiente riconoscimento politico, ma anche una narrazione incoerente di cui si fanno sovente portatrici anche le organizzazioni di terzo settore che gli interessi delle comunità promuovono. Una narrazione spesso incentrata sul culto di singole personalità che, mettendo in ombra l’ancoraggio comunitario, rischia di incrinare l’impatto generativo del terzo settore.

      Dopo una riflessione sul perché bisognerebbe diffidare delle narrazioni idealizzate e sugli effetti del pathos degli eroi, l’articolo si sofferma su un caso specifico, quello di Agitu Ideo Gudeta, assassinata sul finire del 2020 da un suo collaboratore. Quindi, prendendo le mosse da questa drammatica vicenda, gli autori si soffermano sulle ragioni che farebbero propendere per la sostituzione degli eroi con progetti collettivi, sollecitando le organizzazioni di terzo settore, in primis, a cambiare narrazione.
      Pathos degli eroi

      Gli esempi di persone, professionisti e politici che sono stati idealizzati in virtù di reali o presunti talenti o gesta sono molteplici e coinvolgono frange della società civile – sia conservatrici e reazionarie, sia progressiste – così come il mondo della politica. Eroi che, spesso in virtù di altrettante semplificazioni, da figure mitologiche sono stati di punto in bianco trasformati in demoni o in capri espiatori, lasciando volutamente in ombra la complessità dei contesti, le relazioni, le fragilità, le emozioni e i comportamenti, spesso controversi, che accompagnano ogni essere umano, sia nei momenti di gloria, sia in quelli più bui.

      Nell’ambiente conservatore spicca la parabola di Vincenzo Muccioli, santificato negli anni ’80 come salvatore di migliaia di giovani spezzati dall’eroina, e poi demonizzato dai mezzi di informazione, prescindendo da un’analisi approfondita della sua controversa iniziativa. Tra gli esempi di persone e professionisti che sono stati santificati e poi travolti da un’onda di retorica colpevolista vi sono gli infermieri e i medici, celebrati come supereroi allo scoppio della pandemia Covid-19, passati nel secondo lockdown ad essere additati come appestati e untori, quando non complici di una messa in scena.[2]
      Emblematico è anche il caso dei volontari, portati puntualmente alla ribalta della cronaca come angeli durante catastrofi e crisi naturali, per poi svanire nel nulla in tempi non emergenziali, a dispetto del loro prezioso contributo quotidiano per migliorare la qualità della vita delle persone più vulnerabili.[3]
      Con riferimento all’ambiente più militante e progressista si distingue Mimmo Lucano, ex sindaco di Riace, passato dall’essere innalzato a mito dell’accoglienza dalla stampa e dal sistema SPRAR, in virtù dell’esperienza pionieristica sperimentata dal suo Comune, a essere abbandonato e attaccato da una parte dei media. Il cambio di atteggiamento nei confronti di Lucano coincide con la controversa vicenda giudiziaria che lo vede coinvolto per favoreggiamento dell’immigrazione e per la gestione di progetti di accoglienza, dopo che il suo Comune è stato per anni pressato dal Viminale e dalla Prefettura affinché ospitasse un gran numero di richiedenti asilo, rifiutati da altri progetti di accoglienza (Procacci, 2021). Nel mondo della politica istituzionale primeggia l’attuale santificazione di Mario Draghi, acclamato come unico possibile salvatore di un Paese al collasso dopo essere stato considerato un simbolo dei poteri finanziari forti negli anni della crisi economica globale (Dominjanni, 2021).
      Perché diffidare degli eroi?

      Le ragioni che portano a diffidare degli eroi sono molteplici. I riflettori accesi esclusivamente sulla dimensione dell’eccellenza[4]
      distolgono l’attenzione da tutto ciò che condiziona le azioni dell’eroe, come i contesti istituzionali e ambientali, incluso il bagaglio di risorse, non solo economiche ma anche sociali e culturali, su cui il singolo fa assegnamento. A influenzare i percorsi che portano alle presunte gesta eccezionali di chi viene incoronato come eroe, ci sono comunità e organizzazioni, più o meno coese, composte da una pluralità di individui che si relazionano tra di loro per contribuire, in base al ruolo ricoperto, al raggiungimento di obiettivi condivisi. Anche le scelte dell’imprenditore più autoritario e accentratore, sono condizionate dalle persone e dall’ambiente con cui è interconnesso. Il potenziale innovativo non è quindi un dono che gli dei fanno a pochi eletti (Barbera, 2021), ma un processo complesso che per essere compreso appieno presuppone un’analisi articolata, che ricomprende una pluralità di elementi economici, sociali e relazionali. Elementi che le analisi fondate sugli eroi nella maggior parte dei casi ignorano, riconducendo sovente il successo dell’iniziativa idealizzata esclusivamente a un’intuizione del singolo.

      A fomentare una narrazione personalistica ha contribuito lo storytelling che ha fatto dell’innovazione il mantra dominante (Barbera, 2021). Responsabile è principalmente la retorica di stampo neoliberista, incentrata sul mito dell’imprenditore individuale, che ha assoggettato la maggior parte dei campi del sapere, arrivando a giustificare le disuguaglianze poiché conseguenti a un processo liberamente accettato dove ognuno ha pari opportunità di accesso al mercato e alla proprietà (Piketty, 2020). Di qui la riconversione del cittadino in homo oeconomicus, orientato non più allo scambio come nel liberismo classico, bensì alla valorizzazione di sé stesso in quanto capitale umano (Dominjianni, 2017). Una parte della letteratura sul management del terzo settore ha introiettato questa logica, proiettandola nella figura eroica dell’imprenditore sociale (Waldron et al., 2016; Miller et al., 2012; Dacin et al., 2011; Short et al., 2009; Zahra et al., 2009; Bornstein, 2007; Martin, Osberg, 2007; Austin et al., 2006).[5]
      Sottolineando il connubio tra tratti etici e competenze creative e leadership, che permetterebbero all’imprenditore sociale di assumersi i rischi necessari a raggiungere obiettivi sociali straordinari, questa letteratura ha trascurato i processi organizzativi e decisionali che sono alla base del funzionamento delle diverse organizzazioni (Petrella, Battesti, 2014).

      Il culto degli eroi ha così contribuito ad allontanare l’attenzione da alcune caratteristiche precipue di associazioni e cooperative, tra cui in primis l’adozione di modelli di governo inclusivi ad ampia partecipazione, che dovrebbero favorire il coinvolgimento di una pluralità di portatori di interesse nei processi decisionali, in rappresentanza dei diversi gruppi sociali che abitano un territorio (Sacchetti, 2018; Borzaga e Galera, 2016; Borzaga e Sacchetti, 2015; Defourny e Borzaga, 2001).[6]
      Ciò si verifica, ad esempio, quando una organizzazione di terzo settore costituita su basi democratiche, è identificata con il nome di un singolo eroe: un fondatore, un religioso che – anche quando non ricopra effettivamente cariche formali apicali – si riconosce come ispirazione e figura carismatica. Sono casi in cui talvolta il percorso di sviluppo dell’ente passa in secondo piano rispetto a quello di un singolo individuo il cui nome è di per sé evocativo dell’intera organizzazione.
      Gli effetti delle narrazioni eroicizzate

      L’immediata spendibilità comunicativa delle narrazioni fondate su figure eroiche spiega perché esse siano largamente preferite da una parte rilevante della politica, da molti osservatori e dalla quasi totalità degli operatori dell’informazione rispetto a studi analitici volti a comprendere i fenomeni sociali e a rendere conto ai cittadini e agli attori esterni delle scelte di policy compiute. Di qui l’incapacità di comprendere le problematiche che affliggono la società contemporanea e la proiezione artificiale in una figura erta a simbolo, non senza implicazioni negative.
      Allontanano dall’individuazione di possibili soluzioni

      Oltre a offuscare il contesto di appartenenza, la retorica dell’azione straordinaria allontana l’attenzione da quello che dovrebbe essere il corretto funzionamento di qualsiasi sistema, a livello macro, così come a livello micro. Nelle narrazioni incentrate sugli eroi non c’è spazio né per analisi valutative comparate, né tantomeno per riflessioni su come dovrebbe funzionare, ad esempio, un’organizzazione.

      Scoraggiando la correttezza analitica su temi di rilevanza pubblica e disincentivando qualsiasi tipo di studio volto a misurare l’efficacia di singole iniziative di welfare o il loro impatto sull’occupazione e il benessere della collettività, le narrazioni eroicizzate impediscono di indagare la realtà in maniera approfondita. Di conseguenza, non consentono di comprendere le implicazioni, non solo economiche ma anche in termini di efficacia, che sono connesse alle diverse soluzioni di policy.

      La tendenza ad analizzare la realtà in maniera superficiale, spesso in nome di un’imperante “politica del fare”, ci allontana quindi dall’individuazione di possibili soluzioni ai problemi che affliggono le società contemporanee. I riflettori accesi su una singola esperienza nel campo delle dipendenze hanno per molto tempo impedito un confronto serio sull’efficacia degli interventi di riabilitazione sperimentati dalle diverse realtà di accoglienza, non solo in termini di disintossicazione, ma anche di reinserimento nel tessuto sociale delle persone accolte. L’esaltazione della figura di Vincenzo Muccioli ha contribuito a trascurare negli anni ‘80 le oltre 300 iniziative di accoglienza di tossicodipendenti che in quegli stessi anni stavano sperimentando percorsi di riabilitazione alternativi basati sull’ascolto individuale, la responsabilità e la condivisione comunitaria. Realtà che, basandosi su uno scambio tra contributi volontari e competenze professionali (sociologici, psicologi, educatori, psichiatri, ecc.), prendevano le mosse a partire dall’esperienza di organizzazioni già radicate come il Gruppo Abele, San Benedetto al Porto e la Comunità di Capodarco, così come nuove esperienze, tra cui il Ceis, Exodus, Saman, Villa Maraini a Roma e la comunità Betania a Parma (De Facci, 2021). Tra le tante comunità di accoglienza e recupero nate tra gli anni ’70 e ’80, particolarmente interessante è quella trentina di Camparta, che è stata recentemente raccontata da alcuni dei suoi protagonisti. Promossa su iniziativa di uno psicoterapeuta d’impronta basagliana e animata da ideali libertari e comunitari, Camparta ha sperimentato un metodo di riabilitazione olistico, fondato su un percorso di ricerca interiore, confronto e rifondazione culturale a tutto campo (I ragazzi di Camparta, 2021).

      La narrazione fortemente polarizzata tra posizioni idealizzate pro e anti migranti continua a impedire un’analisi rigorosa e sistematica del fenomeno migratorio che possa fornire utili indicazioni di policy su come andrebbe gestita l’accoglienza di richiedenti asilo e rifugiati entro una visione di sviluppo locale piuttosto che secondo una logica emergenziale. L’idealizzazione di Mimmo Lucano ha distolto l’attenzione dalle tante altre esperienze di accoglienza di cui l’Italia è ricca. Iniziative che, prendendo in alcuni casi ispirazione dall’iniziativa pionieristica di Riace, hanno saputo innescare processi di sviluppo a livello locale grazie ad una proficua collaborazione tra enti di terzo settore e enti locali (Galera, Borzaga, 2019; Lucano, 2020).

      Coprendo le nefandezze e le carenze di un sistema sanitario al collasso, la celebrazione di medici e infermieri come angeli durante il primo lockdown ha ritardato una riflessione quanto mai necessaria su come dovrebbe essere riformato il sistema sanitario per renderlo maggiormente in grado di gestire le attuali sfide socio-sanitarie, così come quelle all’orizzonte per effetto dell’allevamento industriale intensivo, del massiccio impiego di antibiotici in allevamento e dei cambiamenti climatici (Galera, 2020; Tamino, 2020).

      A livello organizzativo, le narrazioni incentrate sull’azione straordinaria degli eroi imprenditori incoraggiano sistematicamente sia l’adozione di strumenti di management, sia l’adesione a culture organizzative che, svilendo la componente della partecipazione, indeboliscono la capacità del terzo settore di incidere a livello locale; e influenza, in modo negativo, pure le politiche, laddove, ad esempio nelle scelte di finanziamento, venga privilegiata l’idea “innovativa”[7]
      rispetto alla capacità di costruire legami di comunità e di rafforzare soggetti collettivi e inclusivi.

      A livello di sistema, l’impatto generativo del terzo settore è nondimeno minato dall’incapacità – insita in ogni idealizzazione – di discernere tra elementi non trasferibili, perché legati a particolari condizioni congiunturali e di contesto favorevoli, ed elementi “esportabili”. Tra questi, ad esempio, modelli di servizio, strumenti di lavoro, strategie di collaborazione o forme dell’abitare che, essendo stati sperimentati con esiti positivi, potrebbero essere modellizzati e replicati su più ampia scala, qualora liberati dal giogo dell’eroe.
      Forniscono l’alibi per rifugiarsi nell’inazione

      Tra i gruppi idealizzati rientrano i volontari e gli operatori impegnati in prima linea nelle situazioni emergenziali generate da catastrofi naturali. Nel caso dei volontari, la tendenza predominante è mitizzarne il coinvolgimento durante le emergenze e ignorarne sistematicamente il contributo nella vita quotidiana a sostegno delle persone più vulnerabili o del territorio che abitiamo per contenerne la fragilità.

      Tra gli esempi di mobilitazioni di volontari idealizzate vi sono quelle avvenute in occasione di nubifragi e terremoti. Tra queste l’alluvione che nel 1966 cosparse Firenze di acqua e fango, causando gravissimi danni sia alle persone sia al patrimonio artistico (Silei, 2013). Ulteriori esempi di mobilitazioni comunitarie sono rappresentati dal terremoto del 2012 in Emilia e dall’alluvione di Genova nel 2014. Catastrofi naturali che hanno attivato una catena di solidarietà in grado di compensare, almeno in parte, l’assenza di un’organizzazione centralizzata capace di gestire opportunamente le emergenze.

      L’uso di espressioni improprie come “angeli” e “eroi” mette tuttavia in ombra la normalità dell’azione di milioni di cittadini che nelle associazioni o individualmente nei loro posti di lavoro, in strada o su internet, chiedono l’attenzione delle istituzioni, anche prima delle emergenze, denunciano gli abusi e si battono per i propri diritti (Campagna #nonsonoangeli, 2014).[8]
      La mitizzazione dei volontari nei momenti di crisi non solo svilisce il loro prezioso contributo nella quotidianità. Appigliandosi al pretesto che l’impegno sia appannaggio di pochi eletti, l’idealizzazione offre ai così detti “cittadini ordinari” l’alibi per rifugiarsi nell’inazione.
      Scoraggiano la costruzione di un sistema valoriale alternativo

      Il pathos suscitato dagli eroi offre nondimeno la scorciatoia per non impegnarsi nella costruzione di un sistema valoriale coerente con i principi e i valori dichiarati. Il sistema di riferimenti valoriali riprodotto dall’eroe permette, infatti, di aggregare consenso in maniera immediata, senza alcuna fatica. Diversamente, un percorso di produzione valoriale sociale in grado di innescare cambiamenti consapevoli richiederebbe sia un impegno rilevante in termini di ascolto, confronti e negoziazioni volti a tracciare un itinerario di azione condiviso, sia tempi considerevoli.

      Di qui l’effimera illusione che l’eroe, consentendo di conseguire approvazione e sostegno nel breve termine, possa aiutarci a sostenere il nostro sistema valoriale in maniera più efficace. Le storie di eroi ci mostrano, invece, come i sistemi basati sull’idealizzazione siano nel medio e lungo periodo destinati a produrre l’effetto contrario. Creando una frattura netta tra gli eroi e i non eroi, influenzano in senso antisociale i comportamenti collettivi e individuali (Bonetti, 2020). E così facendo, ci allontanano da quello che dovrebbe essere il modello di società più rispondente al sistema valoriale che vorremmo promuovere.
      Incoraggiano la polarizzazione tra “buoni” e “cattivi”

      Di conseguenza, oltre a non contribuire a risolvere spinosi problemi sociali, le narrazioni idealizzate favoriscono una polarizzazione tra “buoni” e “cattivi” in cui le posizioni contrapposte si alimentano a vicenda, compromettendo il dialogo e la gestione dei conflitti.

      La tendenza a polarizzare è una prassi diffusa nel settore dell’informazione, incline a esaltare o distruggere personaggi simbolo (Sgaggio, 2011), così come tra opinionisti, osservatori, ricercatori, esperti e tra le organizzazioni della società civile.

      Quella della polarizzazione e categorizzazione è tuttavia una tendenza a cui siamo tutti soggetti, spesso inconsapevolmente. Siamo attratti maggiormente da notizie e informazioni che siano in grado di confermare le nostre interpretazioni del mondo, mentre siamo respinti magneticamente da tutto ciò che mette in discussione le nostre certezze o alimenta dubbi. Elaborare messaggi che si allineano con le nostre ideologie richiede, non a caso, uno sforzo cognitivo considerevolmente minore rispetto alla messa in discussione delle nostre sicurezze (Michetti, 2021).

      L’inclinazione a semplificare e categorizzare è in una certa misura una reazione incontrollata, indotta dall’esigenza di difenderci dal bombardamento di informazioni a cui siamo sottoposti sistematicamente. Una reazione che rischia di essere esasperata dallo stato emotivo di vulnerabilità a livello individuale e collettivo in cui ci troviamo a causa della pandemia. L’essere più fragili ci rende, infatti, più facilmente preda di abbagli e simboli in cui proiettare paure, ambizioni e desideri di cambiamento in positivo.
      Esasperano le fragilità delle persone idealizzate

      In mancanza della consapevolezza di essere oggetto di idealizzazione, la mitizzazione può avere conseguenze deleterie anche sulla persona idealizzata. Come alcune storie di eroi ci mostrano, l’idealizzazione può portare a una progressiva esasperazione di fragilità latenti e, nei casi estremi, a una dissociazione cognitiva. Di qui lo sviluppo – nelle persone borderline – di disturbi narcisistici e megalomani, che possono accelerare la caduta del mito, sempre al varco quando vi è un processo di santificazione in atto.[9]

      A prescindere dall’evoluzione dell’idealizzazione, delle competenze, talenti o accuse di cui può essersi macchiato il presunto eroe, si tratta di un percorso a termine, nella maggior parte dei casi destinato a lasciare spazio alla solitudine non appena la stagione della gloria si esaurisce, talvolta accompagnata dalla dissacrazione della figura dell’eroe.
      Il caso della pastora Agitu Ideo Gudeta e della “Capra Felice”

      La recente idealizzazione della pastora etiope Agitu Ideo Gudeta, titolare dell’azienda agricola “La Capra Felice”, esaltata a seguito della sua uccisione, confermano il bisogno compulsivo di eroi che affligge una rilevante fetta di società, in questo caso quella più militante e attenta alla giustizia sociale, ai valori della solidarietà e dell’antirazzismo. La sua storia è molto conosciuta.

      Agitu Ideo Gudeta nasce nel 1978 in Etiopia. Emigra in Italia per motivi di studio ma, appena laureata, torna nella sua terra d’origine per combattere contro il land-grabbing. Dopo aver ricevuto pesanti minacce per il suo impegno contro le multinazionali, rientra come rifugiata in Italia e avvia in Trentino un allevamento di ovini di razza pezzata mòchena, una specie autoctona a rischio di estinzione, e un caseificio, La Capra Felice, i cui prodotti biologici e gli intenti ambientalisti la portano ad ottenere riconoscimenti anche da Slow Food e da Legambiente. Per la sua attività Agitu Ideo Gudeta recupera un pascolo di oltre 10 ettari in stato di abbandono e occupa nel corso degli anni numerosi giovani richiedenti asilo e rifugiati.

      Quello di Agitu Ideo Gudeta è un racconto ineccepibile di cui tanti attivisti si sono innamorati, estrapolando pezzi della sua storia che calzavano a pennello con la loro retorica. Il suo percorso ha trovato terreno fertile nelle narrazioni sull’inclusione, nelle analisi di buone pratiche di imprenditoria migrante e femminista, nelle storie di rivitalizzazione di aree interne, negli esempi di recupero di specie animali autoctone a rischio di estinzione, e nella lotta contro il land-grabbing.

      La maggior parte delle analisi, in particolare quelle realizzate dopo la sua uccisione, si è tuttavia limitata ad una descrizione superficiale che ha sottovalutato le caratteristiche di un contesto contraddistinto da una molteplicità di sfide e criticità legate in primo luogo al settore di attività, la pastorizia, notoriamente a rischio di sfruttamento per le caratteristiche intrinseche a tutte le attività agricole. Si tratta di attività esposte a una molteplicità di fattori di incertezza; a quelli produttivi e di mercato si aggiungono rischi climatici, ambientali e istituzionali legati al cambio di normative e regolamenti, che condizionano fortemente le entrate economiche, specie delle aziende agricole di piccole dimensioni.

      Tra le caratteristiche di contesto rientra anche il tipo di territorio: la Valle Dei Mòcheni, un’area alpina periferica dove esistono ancora regole antiche che governano i rapporti tra i membri della comunità. Infine, un ulteriore elemento di complessità è legato alla tipologia di lavoratori impiegati dalla Capra Felice: richiedenti asilo e rifugiati, ovvero persone fragili che mostrano, in generale, un’alta vulnerabilità spesso dovuta a disturbi post-traumatici da stress (Barbieri, 2020).[10]
      Queste sfide e criticità si sono intrecciate con le difficoltà legate a un processo di sviluppo imprenditoriale che la Capra Felice ha intrapreso in un momento di grave instabilità e recessione economica.

      A dispetto delle drammatiche circostanze in cui i fatti si sono svolti, la retorica che potremmo chiamare della beatificazione seguita all’uccisione di Agitu Ideo Gudeta non ha lasciato alcuno spazio alla riflessione critica. Non solo le istituzioni pubbliche e gli operatori dell’informazione, ma anche molti politici e organizzazioni di terzo settore si sono rifugiati nella facile consacrazione dell’eroina, piuttosto che interrogarsi sulle fragilità dell’ambiente in cui Agitu Ideo Gudeta operava, sulle difficoltà incontrate da lei e dai suoi collaboratori, e persino sulle concause che potrebbero aver portato alla sua uccisione.

      Mentre si sono sprecate le parole per “eroicizzarla”, nessuno si è interrogato sulla qualità del lavoro, sul tipo di relazione lavorativa che la Capra Felice instaurava con i giovani richiedenti asilo e sull’esito dei loro percorsi di integrazione.

      Chi erano e che ruolo avevano i collaboratori della Capra Felice? Quanti richiedenti asilo hanno lavorato nel corso degli anni e in che misura e da chi erano seguiti nei loro percorsi di inclusione? Qual era il turn over dei lavoratori stranieri? Che rapporto avevano i collaboratori della Capra Felice con il territorio e la comunità locale? Dove vivono e lavorano ora gli ex lavoratori? Nel caso di lavoratori particolarmente fragili, qual era il ruolo dei servizi sociali e sanitari? Il percorso di sviluppo imprenditoriale della Capra Felice è stato seguito da qualche incubatore di impresa e, in caso negativo, perché no?

      Queste sono solo alcune delle domande su cui si sarebbe dovuto a nostro avviso interrogare qualsiasi osservatore non superficiale, interessato a comprendere e a sostenere i percorsi di accoglienza e inclusione sociale e lavorativa delle persone fragili.
      Progetti collettivi al posto di eroi e eroine

      La storia tragica di Agitu Ideo Gudeta sembra essere anche la storia di una società debole e fallimentare nel suo complesso, non solo di un’onda retorica che ha attraversato i mezzi di informazione e i social network per creare al suo centro l’eroina.

      Il fatto che la sua morte abbia generato un bisogno di santificazione e una gogna mediatica nei confronti dell’accusato, invece che sollecitare cordoglio e un esame di coscienza collettiva, smaschera un vuoto su cui forse varrebbe la pena riflettere.

      Un vuoto che può essere riempito solo con azioni concrete e durevoli, che siano il frutto di progetti collettivi a livello comunitario. A questo scopo, servono iniziative di autentica condivisione che aiutino a governare la complessità, a riconoscere le situazioni di fragilità e a prevenire e gestire i conflitti che inevitabilmente abitano i contesti sociali (Sclavi, 2003). A supporto di queste iniziative, c’è bisogno di una nuova narrazione, autentica e costruttiva, che sia innanzi tutto capace di apprendere dagli errori e dai fallimenti affinché le falle del nostro tessuto sociale non permettano più il perpetrarsi di simili tragedie. Quindi, una narrazione che non rifugge il fallimento e non lo percepisce come un pericolo da mascherare a qualsiasi costo, ma come un’opportunità di crescita e di cambiamento.

      Rispetto a quella che nutre gli eroi, è un tipo di narrazione di senso, incline ad alimentare una responsabilità collettiva e una nuova consapevolezza sociale, che può favorire un ribaltamento valoriale in senso solidale. È però una narrazione molto più faticosa da sviluppare. Presuppone, infatti, un’azione collettiva impegnativa in termini di relazioni, negoziazioni e confronti, che deve giocoforza poggiare sulla creazione di spazi di aggregazione e di collaborazione. Questa nuova narrazione non può che nascere da un rinnovato impegno civico di ciascuno di noi, in quanto cittadini responsabili che, praticando la solidarietà, prefigurano un cambiamento e un futuro possibile dove la cittadinanza attiva non è l’eccezione ma la costante.[11]

      Di qui la necessità di sostituire l’emulazione verbale e la ben sedimentata narrativa dell’eroe, normativamente accettata da un uso millenario, con un nuovo ordine normativo significante della realtà.
      Come sostenere la creazione di comunità accoglienti e inclusive

      La crisi della democrazia rappresentativa, la sfiducia nei partiti e l’allontanamento dalla politica hanno da tempo acceso i riflettori sulla società civile, organizzata e non, in quanto spazio di discussione e confronto, finalizzato non solo ad elaborare efficaci strategie in risposta a bisogni sempre più complessi, ma anche a prevenire e gestire le fragilità umane e i conflitti tra gruppi sociali contrapposti.

      Di fronte alla crisi epocale dei modelli politici e produttivi tradizionali, sono sempre più numerosi i dibattiti su come, in quale misura e attraverso quali strumenti, le comunità locali possano intervenire concretamente sulle profonde disuguaglianze economiche, sociali, territoriali che affliggono il nostro Paese, ribaltando i paradigmi dominanti e innescando cambiamenti profondi a vantaggio dei più deboli e della collettività.

      La storia, quella più lontana e quella più recente, ci mostra come spesso la forza della comunità risieda nel bagaglio di valori, tradizioni e relazioni fiduciarie, che sono radicati nel tessuto sociale e vissuto collettivo. Ed è questo bagaglio relazionale e valoriale che ha permesso in moltissimi casi alle comunità di sopravvivere e rigenerarsi nel corso della storia, spesso a seguito di eventi traumatici come calamità naturali, crisi economiche e sanitarie. Ma la storia ci riporta anche molti esempi di comunità in cui la valorizzazione delle identità locali ha originato fenomeni di chiusura particolaristica. Comunità esclusiviste che si sono e in molti casi continuano a identificare l’altro con il male (Bonomi, 2018; Langer, 1994).

      La comunità locali sono, quindi, lontane dall’essere sempre e comunque virtuose.

      Cosa fa pertanto la differenza tra una comunità e l’altra? Per diventare accoglienti e inclusive, le comunità devono potersi esprimere attraverso quelle organizzazioni della società civile che sono proiettate verso il bene comune e si avvalgono del coinvolgimento di una pluralità di portatori di interesse, in rappresentanza dei diversi pezzi di società che abitano un territorio. Sono quindi le organizzazioni di terzo settore maggiormente radicate sul territorio che andrebbero sostenute dalle politiche pubbliche all’interno di una cornice collaborativa in cui, anziché gestire prestazioni per conto dell’ente pubblico (Borzaga, 2019), il terzo settore dovrebbe configurarsi come un attivatore di risposte sociali innovative, che fanno leva sulla prossimità ai territori e alle persone, incluse quelle vulnerabili e disinformate, normalmente ai margini delle dinamiche di cambiamento (Manzini, 2018).

      Se è vero, come da più parti sottolineato, che la politica è in gran parte responsabile dello scarso riconoscimento della società civile organizzata, l’insufficiente apprezzamento del suo valore aggiunto è ascrivibile anche ad alcune prassi, culture e comportamenti organizzativi messi in atto dalle stesse organizzazioni di terzo settore. Tra questi, una retorica – quella degli eroi – incoerente con la loro natura, che ha generato atteggiamenti autoreferenziali e ha alimentato uno scollamento di molte organizzazioni di terzo settore dalle loro comunità di appartenenza. Una delle sfide che il terzo settore dovrebbe far propria è, quindi, a nostro avviso l’archiviazione, una volta per tutte, della retorica dell’eroe e dell’eroina e la sua sostituzione con una narrazione autentica e costruttiva che sia in grado di alimentare un’attiva partecipazione della cittadinanza alla gestione del bene comune.

      DOI: 10.7425/IS.2021.02.10

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      Note

      La nozione di bene comune fa riferimento all’insieme delle risorse necessarie allo sviluppo della persona ed all’esercizio dei suoi diritti fondamentali. Presuppone condizioni di eguaglianza nell’accesso o utilizzo degli stessi. Sul concetto di beni comuni si rimanda ai lavori di E. Olstrom [tra cui: Olstrom E. (1990), Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective Action, Cambridge University Press, Cambridge UK]. Nel sistema italiano una definizione di riferimento è quella formulata dalla Commissione Rodotà nel 2008: “Cose che esprimono utilità funzionali all’esercizio dei diritti fondamentali nonché al libero sviluppo della persona”.
      https://nti.apet118.it/home
      “Quanto vale il volontariato in Italia? Istat, CSVnet e FVP lanciano la prima sperimentazione del Manuale ILO sul lavoro volontario”: https://www.csvnet.it/csv/storia/144-notizie/1226-quanto-vale-il-volontariato-in-italia-istat-csvnet-e-fvp-lanciano-i-dati
      Di qui l’elogio di chi ce la fa e “merita” (Piketty, 2020). Per un’analisi critica del “merito” si rimanda a Sandel (2020).
      Con riferimento alle critiche si veda John McClusky (2018).
      Modelli di governance che sono supportati da vincoli normativi o statutari – come il vincolo alla non distribuibilità degli utili (non-profit distribution constraint) e l’asset lock – pensati per garantire la sopravvivenza nel tempo dell’inclusività e dell’interesse generale perseguito.
      Approccio che vede l’intervento sociale in analogia all’innovazione tecnologica, dove una mente geniale, chiusa nel suo garage, inventa qualcosa che rivoluziona la vita di tutti.
      La campagna #nonsonoangeli prese avvio all’indomani dell’ultima alluvione di Genova dall’esigenza di ridefinire il ruolo del volontariato e della percezione di questi per i media, promuovendo da un lato una comunicazione meno stereotipata dell’impegno dei cittadini, in caso di emergenza e non, per il bene comune, e dall’altro una conoscenza del volontariato e della solidarietà così come queste si manifestano. https://nonsonoangeli.wordpress.com/2016/06/08/roma-8-giugno-2016-on-sono-angeli-il-volontariato-tra-stere
      Si veda a questo proposito: https://socialimpactaward.net/breaking-the-myth-of-hero-entrepreneurship - http://tacklingheropreneurship.com
      Si veda anche: https://mediciperidirittiumani.org/studio-salute-mentale-rifugiati - https://archivio.medicisenzafrontiere
      https://www.cesvot.it/comunicazione/dossier/hanno-detto-di-nonsonoangeli

      https://www.rivistaimpresasociale.it/rivista/articolo/dalla-ricerca-di-eroi-alla-costruzione-di-progetti-comunitari

      #héros #narration #imaginaire_collectif #récit #moralité_culturelle #éthique #justice_sociale #contre-récit #communautés_locales #pathos #individualisation #Lucano #Mimmo_Lucano #Domenico_Lucano #excellence #storytelling #innovation #néo-libéralisation #libéralisme #management #leadership #figure_charismatique #charisme #Riace #idéalisation #polarisation #simplification #catégorisation #fragilisation #solitude #Capra_Felice #responsabilité_collective #société_civile

  • Le néo-populisme est un néo- libéralisme

    Comment être libéral et vouloir fermer les frontières ? L’histoire du néolibéralisme aide à comprendre pourquoi, en Autriche et en Allemagne, extrême droite et droite extrême justifient un tel grand écart : oui à la libre-circulation des biens et des richesses, non à l’accueil des migrants.

    https://aoc.media/analyse/2018/07/03/neo-populisme-neo-liberalisme

    –-> je re-signale ici un article publié dans AOC media qui date de 2018, sur lequel je suis tombée récemment, mais qui est malheureusement sous paywall

    #populisme #libéralisme #néo-libéralisme #néolibéralisme #fermeture_des_frontières #frontières #histoire #extrême_droite #libre-circulation #migrations #Allemagne #Autriche

    ping @karine4 @isskein

    • #Globalists. The End of Empire and the Birth of Neoliberalism

      Neoliberals hate the state. Or do they? In the first intellectual history of neoliberal globalism, #Quinn_Slobodian follows a group of thinkers from the ashes of the Habsburg Empire to the creation of the World Trade Organization to show that neoliberalism emerged less to shrink government and abolish regulations than to redeploy them at a global level.

      Slobodian begins in Austria in the 1920s. Empires were dissolving and nationalism, socialism, and democratic self-determination threatened the stability of the global capitalist system. In response, Austrian intellectuals called for a new way of organizing the world. But they and their successors in academia and government, from such famous economists as Friedrich Hayek and Ludwig von Mises to influential but lesser-known figures such as Wilhelm Röpke and Michael Heilperin, did not propose a regime of laissez-faire. Rather they used states and global institutions—the League of Nations, the European Court of Justice, the World Trade Organization, and international investment law—to insulate the markets against sovereign states, political change, and turbulent democratic demands for greater equality and social justice.

      Far from discarding the regulatory state, neoliberals wanted to harness it to their grand project of protecting capitalism on a global scale. It was a project, Slobodian shows, that changed the world, but that was also undermined time and again by the inequality, relentless change, and social injustice that accompanied it.

      https://www.hup.harvard.edu/catalog.php?isbn=9780674979529

      #livre #empire #WTO #capitalisme #Friedrich_Hayek #Ludwig_von_Mises #Wilhelm_Röpke #Michael_Heilperin #Etat #Etat-nation #marché #inégalités #injustice #OMC

    • Quinn Slobodian : « Le néolibéralisme est travaillé par un conflit interne »

      Pour penser les hybridations contemporaines entre néolibéralisme, #autoritarisme et #nationalisme, le travail d’historien de Quinn Slobodian, encore peu connu en France, est incontournable. L’auteur de Globalists nous a accordé un #entretien.

      L’élection de Trump, celle de Bolsonaro, le Brexit… les élites des partis de #droite participant au #consensus_néolibéral semblent avoir perdu le contrôle face aux pulsions nationalistes, protectionnistes et autoritaires qui s’expriment dans leur propre camp ou chez leurs concurrents les plus proches.

      Pour autant, ces pulsions sont-elles si étrangères à la #doctrine_néolibérale ? N’assisterait-on pas à une mutation illibérale voire nativiste de la #globalisation_néolibérale, qui laisserait intactes ses infrastructures et sa philosophie économiques ?

      Le travail de Quinn Slobodian, qui a accordé un entretien à Mediapart (lire ci-dessous), apporte un éclairage précieux à ces questions. Délaissant volontairement la branche anglo-américaine à laquelle la pensée néolibérale a souvent été réduite, cet historien a reconstitué les parcours de promoteurs du néolibéralisme ayant accompli, au moins en partie, leur carrière à #Genève, en Suisse (d’où leur regroupement sous le nom d’#école_de_Genève).

      Dans son livre, Globalists (Harvard University Press, 2018, non traduit en français), ce professeur associé au Wellesley College (près de Boston) décrit l’influence croissante d’un projet intellectuel né « sur les cendres de l’empire des Habsbourg » à la fin de la Première Guerre mondiale, et qui connut son apogée à la création de l’#Organisation_mondiale_du_commerce (#OMC) en 1995.

      À la suite d’autres auteurs, Slobodian insiste sur le fait que ce projet n’a jamais été réductible à un « #fondamentalisme_du_marché », opposé par principe à la #puissance_publique et au #droit. Selon lui, l’école de Genève visait plutôt un « #enrobage » ( encasement ) du #marché pour en protéger les mécanismes. L’objectif n’était pas d’aboutir à un monde sans #frontières et sans lois, mais de fabriquer un #ordre_international capable de « sauvegarder le #capital », y compris contre les demandes des masses populaires.

      Dans cette logique, la division du monde en unités étatiques a le mérite d’ouvrir des « voies de sortie » et des possibilités de mise en #concurrence aux acteurs marchands, qui ne risquent pas d’être victimes d’un Léviathan à l’échelle mondiale. Cela doit rester possible grâce à la production de #règles et d’#institutions, qui protègent les décisions de ces acteurs et soustraient l’#activité_économique à la versatilité des choix souverains.

      On l’aura compris, c’est surtout la #liberté de l’investisseur qui compte, plus que celle du travailleur ou du citoyen – Slobodian cite un auteur se faisant fort de démontrer que « le #libre_commerce bénéficie à tous, même sans liberté de migration et si les peuples restent fermement enracinés dans leurs pays ». Si la compétition politique peut se focaliser sur les enjeux culturels, les grandes orientations économiques doivent lui échapper.

      L’historien identifie dans son livre « trois #ruptures » qui ont entretenu, chez les néolibéraux qu’il a étudiés, la hantise de voir s’effondrer les conditions d’un tel ordre de marché. La guerre de 14-18 a d’abord interrompu le développement de la « première mondialisation », aboutissant au morcellement des empires de la Mitteleuropa et à l’explosion de revendications démocratiques et sociales.

      La #Grande_Dépression des années 1930 et l’avènement des fascismes ont constitué un #traumatisme supplémentaire, les incitant à rechercher ailleurs que dans la science économique les solutions pour « sanctuariser » la mobilité du capital. Les prétentions au #protectionnisme de certains pays du « Sud » les ont enfin poussés à s’engager pour des accords globaux de #libre_commerce.

      L’intérêt supplémentaire de Globalists est de nous faire découvrir les controverses internes qui ont animé cet espace intellectuel, au-delà de ses objectifs communs. Une minorité des néolibéraux étudiés s’est ainsi montrée sinon favorable à l’#apartheid en #Afrique_du_Sud, du moins partisane de droits politiques limités pour la population noire, soupçonnée d’une revanche potentiellement dommageable pour les #libertés_économiques.

      Le groupe s’est également scindé à propos de l’#intégration_européenne, entre ceux qui se méfiaient d’une entité politique risquant de fragmenter le marché mondial, et d’autres, qui y voyaient l’occasion de déployer une « Constitution économique », pionnière d’un « modèle de gouvernance supranationale […] capable de résister à la contamination par les revendications démocratiques » (selon les termes du juriste #Mestmäcker).

      On le voit, la recherche de Slobodian permet de mettre en perspective historique les tensions observables aujourd’hui parmi les acteurs du néolibéralisme. C’est pourquoi nous avons souhaité l’interroger sur sa vision des évolutions contemporaines de l’ordre politique et économique mondial.

      Dans votre livre, vous montrez que les néolibéraux donnent beaucoup d’importance aux #règles et peuvent s’accommoder des #frontières_nationales, là où cette pensée est souvent présentée comme l’ennemie de l’État. Pourriez-vous éclaircir ce point ?

      Quinn Slobodian : Quand on parle d’ouverture et de fermeture des frontières, il faut toujours distinguer entre les biens, l’argent ou les personnes. Mon livre porte surtout sur le #libre_commerce, et comment des #lois_supranationales l’ont encouragé. Mais si l’on parle des personnes, il se trouve que dans les années 1910-1920, des néolibéraux comme #von_Mises étaient pour le droit absolu de circuler.

      Après les deux guerres mondiales, cette conception ne leur est plus apparue réaliste, pour des raisons de #sécurité_nationale. #Hayek a par exemple soutenu l’agenda restrictif en la matière de #Margaret_Thatcher.

      Même si l’on met la question de l’immigration de côté, je persiste à souligner que les néolibéraux n’ont rien contre les frontières, car celles-ci exercent une pression nécessaire à la #compétitivité. C’est pourquoi l’existence simultanée d’une économie intégrée et de multiples communautés politiques n’est pas une contradiction pour eux. De plus, une « #gouvernance_multiniveaux » peut aider les dirigeants nationaux à résister aux pressions populaires. Ils peuvent se défausser sur les échelons de gouvernement qui leur lient les mains, plus facilement que si on avait un véritable #gouvernement_mondial, avec un face-à-face entre gouvernants et gouvernés.

      Cela pose la question du rapport entre néolibéralisme et #démocratie

      Les néolibéraux voient la démocratie de manière très fonctionnelle, comme un régime qui produit plutôt de la #stabilité. C’est vrai qu’ils ne l’envisagent qu’avec des contraintes constitutionnelles, lesquelles n’ont pas à être débordées par la volonté populaire. D’une certaine façon, la discipline que Wolfgang Schaüble, ex-ministre des finances allemand, a voulu imposer à la Grèce résulte de ce type de pensée. Mais c’est quelque chose d’assez commun chez l’ensemble des libéraux que de vouloir poser des bornes à la #démocratie_électorale, donc je ne voudrais pas faire de mauvais procès.

      Les élections européennes ont lieu le 26 mai prochain. Pensez-vous que l’UE a réalisé les rêves des « globalists » que vous avez étudiés ?

      C’est vrai que la #Cour_de_justice joue le rôle de gardienne des libertés économiques au centre de cette construction. Pour autant, les règles ne se sont pas révélées si rigides que cela, l’Allemagne elle-même ayant dépassé les niveaux de déficit dont il était fait si grand cas. Plusieurs craintes ont agité les néolibéraux : celle de voir se développer une #Europe_sociale au détriment de l’#intégration_négative (par le marché), ou celle de voir la #monnaie_unique empêcher la #concurrence entre #monnaies, sans compter le risque qu’elle tombe aux mains de gens trop peu attachés à la stabilité des prix, comme vous, les Français (rires).

      Plus profondément, les néolibéraux sceptiques se disaient qu’avec des institutions rendues plus visibles, vous créez des cibles pour la #contestation_populaire, alors qu’il vaut mieux des institutions lointaines et discrètes, produisant des règles qui semblent naturelles.

      Cette opposition à l’UE, de la part de certains néolibéraux, trouve-t-elle un héritage parmi les partisans du #Brexit ?

      Tout à fait. On retrouve par exemple leur crainte de dérive étatique dans le #discours_de_Bruges de Margaret Thatcher, en 1988. Celle-ci souhaitait compléter le #marché_unique et travailler à une plus vaste zone de #libre-échange, mais refusait la #monnaie_unique et les « forces du #fédéralisme et de la #bureaucratie ».

      Derrière ce discours mais aussi les propos de #Nigel_Farage [ex-dirigeant du parti de droite radicale Ukip, pro-Brexit – ndlr], il y a encore l’idée que l’horizon de la Grande-Bretagne reste avant tout le #marché_mondial. Sans préjuger des motivations qui ont mené les citoyens à voter pour le Brexit, il est clair que l’essentiel des forces intellectuelles derrière cette option partageaient des convictions néolibérales.

      « L’hystérie sur les populistes dramatise une situation beaucoup plus triviale »

      De nombreux responsables de droite sont apparus ces dernières années, qui sont à la fois (très) néolibéraux et (très) nationalistes, que l’on pense à Trump ou aux dirigeants de l’#Alternative_für_Deutschland (#AfD) en Allemagne. Sont-ils une branche du néolibéralisme ?

      L’AfD est née avec une plateforme ordo-libérale, attachée à la #stabilité_budgétaire en interne et refusant toute solidarité avec les pays méridionaux de l’UE. Elle joue sur l’#imaginaire de « l’#économie_sociale_de_marché », vantée par le chancelier #Erhard dans les années 1950, dans un contexte où l’ensemble du spectre politique communie dans cette nostalgie. Mais les Allemands tiennent à distinguer ces politiques économiques du néolibéralisme anglo-saxon, qui a encouragé la #financiarisation de l’économie mondiale.

      Le cas de #Trump est compliqué, notamment à cause du caractère erratique de sa prise de décision. Ce qui est sûr, c’est qu’il brise la règle néolibérale selon laquelle l’économie doit être dépolitisée au profit du bon fonctionnement de la concurrence et du marché. En ce qui concerne la finance, son agenda concret est complètement néolibéral.

      En matière commerciale en revanche, il est sous l’influence de conseillers qui l’incitent à une politique agressive, notamment contre la Chine, au nom de l’#intérêt_national. En tout cas, son comportement ne correspond guère à la généalogie intellectuelle de la pensée néolibérale.

      Vous évoquez dans votre livre « l’#anxiété » qui a toujours gagné les néolibéraux. De quoi ont-ils #peur aujourd’hui ?

      Je dirais qu’il y a une division parmi les néolibéraux contemporains, et que la peur de chaque camp est générée par celui d’en face. Certains tendent vers le modèle d’une intégration supranationale, avec des accords contraignants, que cela passe par l’OMC ou les méga-accords commerciaux entre grandes régions du monde.

      Pour eux, les Trump et les pro-Brexit sont les menaces contre la possibilité d’un ordre de marché stable et prospère, à l’échelle du globe. D’un autre côté figurent ceux qui pensent qu’une #intégration_supranationale est la #menace, parce qu’elle serait source d’inefficacités et de bureaucratie, et qu’une architecture institutionnelle à l’échelle du monde serait un projet voué à l’échec.

      Dans ce tableau, jamais la menace ne vient de la gauche ou de mouvement sociaux, donc.

      Pas vraiment, non. Dans les années 1970, il y avait bien le sentiment d’une menace venue du « Sud global », des promoteurs d’un nouvel ordre économique international… La situation contemporaine se distingue par le fait que la #Chine acquiert les capacités de devenir un acteur « disruptif » à l’échelle mondiale, mais qu’elle n’en a guère la volonté. On oublie trop souvent que dans la longue durée, l’objectif de l’empire chinois n’a jamais consisté à étendre son autorité au-delà de ses frontières.

      Aucun des auteurs que je lis n’est d’ailleurs inquiet de la Chine à propos du système commercial mondial. Le #capitalisme_autoritaire qu’elle incarne leur paraît tout à fait convenable, voire un modèle. #Milton_Friedman, dans ses derniers écrits, valorisait la cité-État de #Hong-Kong pour la grande liberté économique qui s’y déploie, en dépit de l’absence de réelle liberté politique.

      Le débat serait donc surtout interne aux néolibéraux. Est-ce qu’il s’agit d’un prolongement des différences entre « l’école de Genève » que vous avez étudiée, et l’« l’école de Chicago » ?

      Selon moi, le débat est un peu différent. Il rappelle plutôt celui que je décris dans mon chapitre sur l’intégration européenne. En ce sens, il oppose des « universalistes », partisans d’un ordre de marché vraiment global construit par le haut, et des « constitutionnalistes », qui préfèrent le bâtir à échelle réduite, mais de façon plus sûre, par le bas. L’horizon des héritiers de l’école de Chicago reste essentiellement borné par les États-Unis. Pour eux, « l’Amérique c’est le monde » !

      On dirait un slogan de Trump.

      Oui, mais c’est trompeur. Contrairement à certains raccourcis, je ne pense pas que Trump veuille un retrait pur et simple du monde de la part des États-Unis, encore moins un modèle autarcique. Il espère au contraire que les exportations de son pays s’améliorent. Et si l’on regarde les accords qu’il a voulu renégocier, quels sont les résultats ?

      Avec le Mexique, on a abouti à quelque chose de très proche de ce qui existait déjà. Dans le débat dont j’ai esquissé les contours, il serait plutôt du côté des constitutionnalistes, avec des accords de proximité qui s’élargiraient, mais garderaient la Chine à distance. De façon générale, l’hystérie sur les populistes au pouvoir me semble dramatiser une situation beaucoup plus triviale, qui oppose des stratégies quant à la réorganisation de l’économie mondiale.

      Est-ce que le rejet de la Chine s’inscrit dans la même logique que les positions hostiles à l’immigration de Hayek en son temps, et de Trump ou des pro-Brexit aujourd’hui ? En somme, y aurait-il certains pays, comme certains groupes, qui seraient soupçonnés d’être culturellement trop éloignés du libre marché ?

      On retrouve chez certains auteurs l’idée que l’homo œconomicus, en effet, n’est pas universel. Les règles du libre marché ne pourraient être suivies partout dans le monde. Cette idée d’une altérité impossible à accommoder n’est pas réservée à des ressentiments populaires. Elle existe dans le milieu des experts et des universitaires, qui s’appuient sur certains paradigmes scientifiques comme le #néo-institutionnalisme promu par des auteurs comme #Douglass_North. Cette perspective suppose qu’à un modèle socio-économique particulier, doivent correspondre des caractéristiques culturelles particulières.

      https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/100319/quinn-slobodian-le-neoliberalisme-est-travaille-par-un-conflit-interne #WWI #première_guerre_mondiale

  • Une histoire de la guerre économique
    Documentaire ARTE - 2019
    Disponible du 30/11/2020 au 28/02/2021
    Réalisation : Christian Buckard & Daniel Guthmann
    https://www.arte.tv/fr/videos/087959-000-A/une-histoire-de-la-guerre-economique

    Dans notre monde globalisé, les guerres commerciales sont désormais perçues comme une activité concurrentielle normale. Ce documentaire propose un petit précis de la guerre économique à travers l’histoire, entre secrets et mensonges, conquêtes de territoires et techniques ultramodernes.

    En lançant en 1889 sa flotte contre les jonques chinoises, l’Empire britannique déclare une des premières guerres motivées par les seuls intérêts économiques. Déplorant une balance commerciale largement déficitaire avec la Chine, le Royaume-Uni veut lui vendre ses stocks d’opium par la force. Face à la résistance de l’Empire des Qing, les Britanniques passent à l’offensive au nom du libre-échange, dont ils sont convaincus des vertus pacificatrices. Depuis cette histoire exemplaire des relations ambiguës entre États, de la coopération à la compétition féroce, les guerres commerciales se sont répétées, de plus en plus sophistiquées mais pas toujours moins sanglantes. L’avènement de la révolution industrielle, du libéralisme puis de la mondialisation ont multiplié les sources de conflits, entre conquêtes territoriales, espionnage, captation des savoirs par chantage ou encore désinformation...

    Business plans (d’attaque)
    L’Allemagne suspectée de vouloir envahir commercialement la France avant la Première Guerre mondiale, les films américains d’après-guerre, chevaux de Troie et formidables vecteurs d’influence économique et politique, la puissance prédatrice de la Silicon Valley... : ce documentaire, qui recense les batailles passées ou présentes, ouvertes ou secrètes, éclaire les arcanes et les tensions économiques d’un monde globalisé, où les guerres commerciales sont désormais perçues comme une activité concurrentielle normale. Un décryptage passionnant de leurs lois et rouages, nourri d’analyses de politologues, journalistes et économistes ou encore de celle de Christian Harbulot, le directeur de... l’École de guerre économique de Paris.

    #guerre_économique #économie #capitalisme #liberalisme #mondialisation #libre_circulation_des_capitaux et puis #opium & #drogue, aussi, évidemment !

  • En Inde, la grève la plus massive de l’histoire mondiale !

    https://cie-joliemome.org/?p=8010

    Malgré la répression policière et la pandémie COVID-19, les travailleurs, les agriculteurs et leurs alliés de toute l’Inde ont participé à une grève pan-indienne contre les récentes réformes néolibérales mises en place par le gouvernement de Narendra Modi.

    Le jeudi 26 novembre, l’Inde a été le théâtre de la plus grande grève organisée de l’histoire de l’humanité. Plus de 250 millions d’ouvriers et d’agriculteurs, ainsi que leurs alliés parmi les étudiants, les féministes et les groupes de la société civile, ont participé à une grève nationale. Le 26 novembre a été choisi car c’est le jour de la Constitution indienne, qui commémore l’adoption de la Constitution en 1949. Cette grève est une réponse aux attaques sans précédent contre les droits des travailleurs et la protection des agriculteurs par le gouvernement de droite du premier ministre Narendra Modi.

    #Inde, #grève, #libéralisme, etc. on crée le tag : M le Modi ?

  • Du libéralisme autoritaire, Carl Schmitt, Hermann Heller, Traduction de l’allemand, présentation et notes de Grégoire Chamayou
    https://www.editions-zones.fr/lyber?du-liberalisme-autoritaire

    La stratégie fondamentale du libéralisme autoritaire se résume ainsi : procéder à une « désétatisation de l’économie » et à un « retrait de l’État […] hors de la politique sociale » par le biais d’une « étatisation dictatoriale » du champ politique

    [...]

    Le changement de cap ne s’effectua qu’à l’été 1932, quand le chancelier Papen prit une série de mesures économiques conformes aux vœux des néolibéraux. Outre un programme limité d’investissement public, notamment dans l’infrastructure routière, le « plan Papen » comprenait, dans le droit-fil des recommandations de Hanns-Joachim Rüstow, un dispositif de « bons fiscaux » [Steuergutscheine] pour les entreprises et de réduction des salaires pour les nouveaux embauchés. Ce fut, indiquait Röpke, « la première grande tentative d’administrer une “impulsion initiale” à grande échelle – ceci dans le but avoué d’une expansion plutôt que d’une restriction » du crédit.

    Or, ce nouveau programme économique, Papen l’annonçait en même temps qu’il martelait un impératif de discipline sociale et glorifiait un État « fort » et « autoritaire ». C’est là un point capital : la politique de relance que ne voulait pas enclencher Brüning de peur d’attiser la combativité ouvrière, les néolibéraux pensaient qu’elle pouvait être mise en œuvre à la condition de cadenasser le champ de la conflictualité sociale et politique. Dans cette perspective, on ne peut rouvrir les vannes de la dépense publique et du crédit qu’à la condition d’écraser la lutte des classes sous un talon de fer.

    https://seenthis.net/messages/882910

    #libéralisme #libéralisme_autoritaire #Histoire #Carl_Schmitt #Hermann_Heller #Grégoire_Chamayou #livre #livre_en_ligne

    • « Face au libéralisme autoritaire, il faut chercher les failles », Grégoire Chamayou, Sonya Faure, 22/12/2020
      https://www.liberation.fr/debats/2020/12/22/gregoire-chamayou-face-au-liberalisme-autoritaire-il-faut-chercher-les-fa


      Le #juriste allemand #Carl_Schmitt lors de l’un de ses discours à Plettenberg (Allemagne), en 1930.   Photo Akg-Images. Ullstein Bild

      Un pouvoir contesté peut-il durablement tenir sur des oukases présidentiels ? Dans son dernier livre, le philosophe remonte la généalogie du terme à travers deux juristes que tout oppose au début des années 30 : le nazi Carl Schmitt et le socialiste Hermann Heller.

      Le terme revient sans cesse aujourd’hui, pour qualifier les régimes polonais ou hongrois, le trumpisme et même Emmanuel Macron : « libéralisme autoritaire ». Mais quel sens peut avoir cette expression en forme d’oxymore, quand elle désigne des réalités si diverses ? Le philosophe Grégoire Chamayou, auteur de la Théorie du drone (la Fabrique, 2013), poursuit la généalogie du libéralisme autoritaire qu’il avait entamée avec la Société ingouvernable (la Fabrique, 2018).

      Dans Du libéralisme autoritaire. Carl Schmitt, Hermann Heller paru le mois dernier (la Découverte), il traduit et présente dans une longue préface deux textes écrits en 1932 que tout oppose. Le premier est du juriste et philosophe nazi Carl Schmitt, le « penseur de l’ennemi », aujourd’hui lu et relu aussi bien par l’extrême droite française et les néoconservateurs américains que par certains théoriciens de gauche, comme la philosophe Chantal Mouffe, qui veut débarrasser la pensée schmittienne de son antisémitisme...

      NB : Schmitt est - depuis les lectures de Marx et Benjamin - lu "à gauche", là où l’on différencie la constitution formelle du droit réellement existant, bien avant que Madame Mouffe ne le fasse.

  • Interview for Woman’s Own ("no such thing as society") | Margaret Thatcher Foundation
    https://www.margaretthatcher.org/document/106689

    Je constate que la vielle sorcière voulait nous faire comprendre que la raison ultime de tous nos problèmes est la nature humaine. D’après elle les spécimens humains trop méchants où bêtes par nature, par naissance, pour bien s’occuper de leurs enfants sont la raison véritable pour les problèmes de violence, d’échec scolaire et en fin de compte pour tous les autres problèmes humains.

    Vu comme ca la société n’a effectivement rien à faire dans les affaires sociales et culturelles. Elle et les systèmes de sécurité sociale ne constituent qu’une invention de gens qui essayent de corrompre les pauvres afin de se faire porter au pouvoir et d’éliminer ceux qui par naissance et bienveillance de leurs parents sont le mieux qualifiés pour diriger les affaires d’état et de la société bourgeoise.

    On entend souvent de la bouche de conservateurs que ses mots There is no such thing as society ne signifient pas qu’elle était une méchante dame qui déteste le pauvres. Lue dans le contexte on devrait comprendre que Margret Thatcher voulait simplement insister sur l’importance de la famille et de l’attitude éthique des parents.

    Pourtant quand on considère le contexte de la célèbre phrase on découvre qu’elle est encore plus infâme : Pour Thatcher les pauvres, ceux qui ne fonctionnent et n’obéissent pas, ceux qui refusent l’éducation religieuse à l’école, ceux qui ne réusissent pas, ce sont des gens qui ne comptent simplement pas. Tout ce qui leur arrive est de leur propre faute et celle de leurs parents et familles. Il ne faut pas faire attention à eux. Qu’ils crèvent.

    Il faudrait s’en souvenir à chaque fois quand on conservateur lâche un discours sur la responsabilité et les valeurs familiale.

    What is wrong with the deterioration? [mistranscription?] I think we have gone through a period when too many children and people have been given to understand “I have a problem, it is the Government’s job to cope with it!” or “I have a problem, I will go and get a grant to cope with it!” “I am homeless, the Government must house me!” and so they are casting their problems on society and who is society? There is no such thing! There are individual men and women and there are families and no government can do anything except through people and people look to themselves first. It is our duty to look after ourselves and then also to help look after our neighbour and life is a reciprocal business and people have got the entitlements too much in mind without the obligations, because there is no such thing as an entitlement unless someone has first met an obligation and it is, I think, one of the tragedies in which many of the benefits we give, which were meant to reassure people that if they were sick or ill there was a safety net and there was help, that many of the benefits which were meant to help people who were unfortunate—“It is all right. We joined together and we have these insurance schemes to look after it”. That was the objective, but somehow there are some people who have been manipulating the system and so some of those help and benefits that were meant to say to people: “All right, if you cannot get a job, you shall have a basic standard of living!” but when people come and say: “But what is the point of working? I can get as much on the dole!” You say: “Look! It is not from the dole. It is your neighbour who is supplying it and if you can earn your own living then really you have a duty to do it and you will feel very much better!”

    There is also something else I should say to them: “If that does not give you a basic standard, you know, there are ways in which we top up the standard. You can get your housing benefit.”

    But it went too far. If children have a problem, it is society that is at fault. There is no such thing as society. There is living tapestry of men and women and people and the beauty of that tapestry and the quality of our lives will depend upon how much each of us is prepared to take responsibility for ourselves and each of us prepared to turn round and help by our own efforts those who are unfortunate. And the worst things we have in life, in my view, are where children who are a great privilege and a trust—they are the fundamental great trust, but they do not ask to come into the world, we bring them into the world, they are a miracle, there is nothing like the miracle of life—we have these little innocents and the worst crime in life is when those children, who would naturally have the right to look to their parents for help, for comfort, not only just for the food and shelter but for the time, for the understanding, turn round and not only is that help not forthcoming, but they get either neglect or worse than that, cruelty.

    How do you set about teaching a child religion at school, God is like a father, and she thinks “like someone who has been cruel to them?” It is those children you cannot … you just have to try to say they can only learn from school or we as their neighbour have to try in some way to compensate.

    This is why my foremost charity has always been the National Society for the Prevention of Cruelty to Children, because over a century ago when it was started, it was hoped that the need for it would dwindle to nothing and over a hundred years later the need for it is greater, because we now realise that the great problems in life are not those of housing and food and standard of living.

    When we have got all of those, when we have got reasonable housing when you compare us with other countries, when you have got a reasonable standard of living and you have got no-one who is hungry or need be hungry, when you have got an education system that teaches everyone—not as good as we would wish—you are left with what?

    You are left with the problems of human nature, and a child who has not had what we and many of your readers would regard as their birthright—a good home—it is those that we have to get out and help, and you know, it is not only a question of money as everyone will tell you; not your background in society. It is a question of human nature and for those children it is difficult to say: “You are responsible for your behaviour!” because they just have not had a chance and so I think that is one of the biggest problems and I think it is the greatest sin.

    #idéologie #famille #libéralisme

  • Du libéralisme autoritaire - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Du-liberalisme-autoritaire

    Friedrich Hayek, figure de proue du néolibéralisme, propose de nouveau après guerre le libéralisme autoritaire loué par Schmitt, mais cette fois comme antidote au nazisme. « Il reconduit la position qui a mené au pire. » Chamayou y voit un « retournement extravagant » mais il faudrait peut-être se garder de voir dans Schmitt le représentant du nazisme, comme il semble le faire. Johann Chapoutot dresse justement dans Libres d’obéir. Le Management, du nazisme à aujourd’hui (Gallimard, 2020) le portrait de Reinhardt Höhn, l’homme qui a réussi à « éliminer politiquement et académiquement » Carl Schmitt au milieu des années 1930. Bien qu’antisémite, Schmitt était un homme du passé, trop attaché à l’État pour être véritablement nazi d’après Chapoutot. L’État étant pour les nazis une notion latine et la loi une notion juive, les nazis ont gouverné sans le faire, libérant les pouvoirs dans une sorte de loi de la jungle soumise à des autorités « naturelles » et plus arbitraire et chaotique que véritablement administrée. On rêve, suite à la lecture de ces deux ouvrages courts et passionnants, d’un face à face entre Chamayou et Chapoutot qui sans trancher cette question pourrait nous aider à comprendre les temps que nous vivons.

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  • Séparatisme et ensauvagement. Le vocabulaire officiel accompagnant le libéralisme autoritaire et la fascisation | Saïd Bouamama
    http://www.contretemps.eu/separatisme-ensauvagement-liberalisme-autoritaire-fascisation

    Les innovations langagières dans le vocabulaire politique dominant, qui pour paraphraser Marx à propos de l’idéologie est celui de la classe dominante1), sont rarement anodines. Elles expriment et reflètent les rapports de force et les enjeux des luttes sociales et se faisant y participent. Deux nouveautés lexicales sont apparues récemment avec la promotion de deux termes : séparatisme et ensauvagement. Ces termes ont en commun de signaler des pseudo-dangers contre lesquels il faudrait lutter sous peine de voir disparaître les fondements mêmes de la vie sociales, les « valeurs de la République », la sécurité des citoyens, etc. Source : (...)