• Défense de demander des comptes au PS français, surtout si vous êtes petit (individu ou petite entreprise) :

    Franck Gavoux a été condamné à 300 euros d’amende, un euro symbolique de dommages et intérêt et à 800 euros au titre des frais d’avocat par le tribunal correctionnel de La Rochelle, rapporte la Charente Libre. Ce patron d’une petite entreprise et vice-président du collectif « Sauvons nos entreprises » avait interpellé Manuel Valls sur ses promesses non tenues lors de sa venue à l’université d’été du PS en 2014. Il avait été ceinturé et interpellé par la police qui le trouvait trop agité.

    Le tribunal l’avait relaxé lors de la première instance après visionnage des deux vidéos mais le parquet avait fait appel.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/02/19/97001-20160219FILWWW00084-300-euros-d-amende-pour-avoir-interpelle-valls.ph

    #autoritarisme #liberté-d'expression #Valls #Hollande #PS

    • Manuel Valls ou l’art dangereux de l’amalgame

      AFPS, dimanche 10 janvier 201

      Une fois de plus, Manuel Valls se livre à la pratique détestable et éminemment dangereuse de l’amalgame. Confusion générale entre dénonciation légitime de l’antisémitisme et soutien, à peine voilé, à la politique coloniale israélienne qu’il ménage de toutes ses forces.

      Samedi, lors de la cérémonie d’hommage aux victimes de l’Hyper Cacher organisée par le CRIF, il a délibérément assimilé la critique de l’Etat d’Israël à l’antisémitisme. Il l’a fait en jouant sur les mots pour associer l’antisémitisme, qui est une réalité, avec ce qu’il a qualifié de « détestation compulsive de l’Etat d’Israël », ajoutant, au cas où le mouvement de solidarité avec la Palestine ne se serait pas senti visé, « comment accepter qu’il y ait des campagnes de boycott ? ». Et dans un effet de manche propre à flatter son public rappelé qu’il combattait l’antisémitisme « qu’il vienne de l’extrême droite ou de l’extrême gauche… »

      Saisissant effet de mimétisme avec l’organisateur de la cérémonie, le CRIF, qui depuis des années semble avoir troqué sa vocation à représenter les institutions juives de France contre le rôle de défenseur inconditionnel de la politique israélienne, fût-elle celle du gouvernement le plus extrémiste et raciste qui ait été au pouvoir à Tel-Aviv.

      A l’heure où la société française apparaît plus dangereusement fracturée que jamais, de tels propos sont davantage ceux d’un pompier pyromane que d’un responsable politique qui chercherait à répondre aux défis du terrorisme de Daech.

      Nous ne cessons de le répéter : si l’on veut s’opposer de façon crédible par tous à toutes les formes de racisme, dont l’antisémitisme, il faut marquer que la critique de la politique d’un Etat ne saurait être confondue avec la mise en cause d’une communauté. C’est ce que nous faisons en toute clarté en menant campagne pour le boycott, le désinvestissement, les sanctions à l’égard d’Israël tant que cet Etat ne se conformera pas au droit international.

      Le Bureau national

      http://www.france-palestine.org/Manuel-Valls-ou-l-art-dangereux-de-l-amalgame

      #racisme #Manuel-Valls #judéophilie-d'état #CRIF #sionisme #Israël #liberté-d'expression

    • Le texte en entier :
      http://www.gouvernement.fr/partage/6181-discours-du-premier-ministre-a-la-ceremonie-organisee-par-le-conse

      Le passage en question :

      Ce soir, un an après, notre douleur, votre douleur est tout aussi intense ; mais tout aussi intense est notre détermination.

      Détermination à lutter contre le terrorisme, ici et partout où nos armées sont engagées. Détermination à ne jamais céder face aux menaces. Détermination à continuer de vivre et à continuer de vivre ensemble – c’est le symbole de ces bougies, allumées par les représentants des différents cultes et par les représentants des formations politiques de notre pays.

      Détermination également à lutter contre l’antisémitisme. Il est là, toujours là, virulent, charrié à longueur d’écrits, de déclarations, de ces manifestations – alors qu’au cœur de Paris, capitale de la liberté, il y a quelques mois, on a crié de nouveau : « mort aux Juifs » ! –, de prétendus spectacles par des négationnistes en tous genres. Je les ai combattus, nous les avons combattus, et nous continuerons à le faire : il y va de l’honneur de la République ! Il est là, sur les réseaux sociaux, il est là, dans les paroles et dans les actes et dans cette détestation compulsive de l’État d’Israël. Comment pouvons-nous accepter qu’il y ait des campagnes de boycott ? Comment pouvons-nous accepter que face à l’Opéra de Paris, il y ait des manifestations pour qu’on interdise des ballets d’Israël ? Comment peut-on accepter que dans le pays de la liberté, dans ce pays des valeurs universelles, on cherche à nier la culture, la culture qui est là précisément pour rapprocher les peuples et pour la paix ? Non, cela est inacceptable ! L’antisémitisme, qu’il vienne de l’extrême-droite ou de l’extrême-gauche, qu’il vienne du fond des âges ou aujourd’hui d’une partie de la jeunesse de nos quartiers, doit être combattu avec la même détermination, parce qu’il y va de la République et parce qu’il y va de nos valeurs.

    • Le Premier ministre Manuel Valls se radicalise
      mercredi 13 janvier 2016 par le Bureau national de l’UJFP
      http://www.ujfp.org/spip.php?article4640

      La déclaration de Manuel Valls du 9 janvier 2016 devant l’Hyper Cacher, (dans un rassemblement sous l’égide du Conseil soi-disant Représentatif des Institutions Juives de France), est particulièrement choquante et constitue ainsi, plutôt qu’un hommage de la France aux victimes, un alignement sur le discours sioniste.

      Alors que le gouvernement israélien et le mouvement des colons sont à l’offensive pour développer la colonisation de la Cisjordanie et multiplient les lois discriminatoires contre les Palestiniens d’Israël, alors que depuis trois mois plus de 170 Palestiniens ont été tués et plus de 14.000 blessés par les forces de sécurité israéliennes ou les colons armés, le Premier Ministre choisit ce moment pour renouveler sa défense inconditionnelle d’Israël et pour transformer les militants de défense des droits des Palestiniens en antisémites. Valls veut punir le peuple palestinien pour les crimes de Daesh.

      L’Union Juive Française pour la Paix considère que cette attitude provocatrice est une utilisation dangereuse du contexte créé par les attentats terroristes pour s’installer dans une posture politicienne, renouvelée à l’Assemblée nationale dans sa défense d’un État sécuritaire et des guerres portées à l’extérieur. L’antisémitisme comme toutes les formes de racisme est une question trop grave pour faire l’objet ainsi de ce genre de récupération.

      La France ne serait pas la France sans les Juifs de France, le Premier Ministre aime à le répéter. Certes. Mais pourquoi ne dit-il jamais qu’elle ne serait pas non plus la France sans ses Italiens, ses Polonais, ses Arméniens, ses Arabes, ses Kabyles, ses Kurdes,... et même sans (la plupart de) ses Catalans ?

      L’amalgame entre résistance palestinienne et terrorisme, ça suffit.

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      Lettre de BDS France à Manuel Valls
      mardi 12 janvier 2016 par Campagne BDS France
      http://www.ujfp.org/spip.php?article4638

      Paris, le 12 janvier 2016

      Monsieur le Premier Ministre,

      Lors de votre discours du samedi 9 janvier commémorant la tuerie antisémite il y a un an dans le supermarché casher de la Porte de Vincennes à Paris, vous avez manifesté une nouvelle fois votre soutien à un régime colonial et d’apartheid, et votre profond mépris pour le sort du peuple palestinien.

      Cette tuerie était un acte odieux, qu’aucun argument ne peut excuser.

      Mais profiter de cette commémoration pour déverser à nouveau l’amalgame entre antisémitisme, terrorisme et la campagne citoyenne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre l’Etat d’Israël (BDS) est inadmissible, et indigne d’un chef de gouvernement.

      L’Etat d’Israël, vous le savez, cherche à mettre fin à l’existence de la Palestine en développant toujours plus sa politique de colonisation et d’apartheid. Il humilie, spolie, provoque, emprisonne, opprime constamment le peuple palestinien, pousse sa jeunesse au désespoir, poursuit une politique largement condamnée par de nombreuses résolutions internationales.

      Le peuple Palestinien est quant à lui engagé dans une résistance populaire quotidienne et persévérante pour manifester son droit à la liberté, à la justice et à l’autodétermination.

      Dans votre discours, vous assimilez l’ensemble des Juifs de France à des supporters d’un Etat voyou qui dépossède et persécute un peuple. Vous contribuez ainsi à l’antisémitisme alors que vous prétendez le dénoncer.

      Votre amour sans bornes pour Israël est en même temps l’expression d’une absence totale d’empathie pour le peuple palestinien. Soutenir les droits légitimes du peuple palestinien nécessite de mettre fin à l’impunité d’Israël et de sanctionner cet Etat jusqu’à ce qu’il cesse de violer constamment le droit international.

      Tant que la France ne s’engagera pas ouvertement dans cette voie, elle ne respectera pas ses obligations internationales et sera complice des exactions coloniales et de l’apartheid en Israël-Palestine, injustices qui contribuent largement aux tragédies au Moyen-Orient et font obstacle à la paix dans le monde.

  • Mexico : alerte rouge sur les ondes libres

    http://lavoiedujaguar.net/Mexico-alerte-rouge-sur-les-ondes

    Le jeudi 22 octobre, nous avons constaté qu’un signal radio brouillait les ondes hertziennes de la fréquence 102.9 FM de la radio Ké Huelga. L’interférence se manifestait sous forme de coupures intermittentes dans la zone sud de la Cité-Monstre, Mexico.

    C’est une attaque de plus contre la liberté d’expression des médias libres. Ces interférences sont partie prenante d’une offensive visant à étouffer les voix dissidentes et critiques vis-à-vis des pouvoirs criminels qui gouvernent le Mexique. Assassinats, menaces de mort, violations de domicile, passages à tabac font partie des « techniques » employées par les gouvernements contre les animateurs et les projets des médias libres, communautaires et indépendants (...)

    #Mexique #radio-libre #liberté-d'expression

  • LA CAMPAGNE CONTRE LE BOYCOTT D’ISRAËL donc contre la liberté d’information et d’expression EST MONDIALE :
    Exemple en Argentine : La DAIA (Délégation des Associations Israélites Argentines) lance une poursuite pénale contre le Directeur de « Resumen Latinoamericano » à cause de sa solidarité avec le peuple palestinien

    http://www.legrandsoir.info/argentine-la-daia-delegation-des-associations-israelites-argentines-la

    #Argentine #Israël #Lobby #Liberté-d'expression #Liberté-d'information #Refus-du-droit #Refus-du-droit-international #Lobby-sioniste

  • Dessin réalisé par des Americains concernant la France et la criminalisation du BDS

    La France devient la risée de nombreux pays pour son allégeance inconditionnelle à Netanyahou et sa clique d’extrême droite. Voir le dessin qui circule aux Etats-Unis où le boycott, tradition aussi ancienne que le pays, est considéré comme l’un des fondements de la liberté d’expression.

    CAPJPO-EuroPalestine

    http://europalestine.com/spip.php?article11146

    #JeSuisBDS

    #BDS #Israël #CRIF #Parlement-Juif-Européen #Lobby #Liberté-d'expression #Refus-du-droit #Refus-du-droit-international #Cour-de-Cassation #Cour-Européenne-des-Droits-de-l'Homme #Lobby-sioniste

  • Liberté, Libertés chéries : Négation du #génocide arménien et liberté d’expression
    http://libertescheries.blogspot.fr/2015/10/negation-du-genocide-armenien-et.html

    Dans la rédaction de l’arrêt, la Cour prend également beaucoup de précautions. C’est ainsi qu’elle rappelle qu’il ne lui appartient pas de qualifier, ou non, de génocide les massacres de 1915. D’une manière générale, elle prend soin de ménager les susceptibilités arméniennes, sans pour autant céder d’un pouce sur la nécessité de protéger la #liberté-d'expression face à des #lois-mémorielles qui s’orientent de plus en plus vers la sanction pénale de tout discours déviant.

  • Une modulation casuelle de la liberté du parent accompagnant de porter des signes religieux
    https://revdh.revues.org/1392

    Il n’est possible de limiter ou de cantonner la libre expression religieuse qu’en dernier recours, que si l’ordre public risque d’être troublé ou si le service public ne peut fonctionner correctement. L’autorité administrative est en quelque sorte acculée, elle est conduite à prendre cette décision car aucune autre alternative n’existe et qu’elle est parallèlement tenue d’assurer tant l’ordre public que le bon fonctionnement des services publics.

    #liberté-d'expression #religion #usager

  • On va vers une restriction de la liberté d’expression en Israël, comme l’explique si bien l’article de S. Cypel sur Orientxxi

    Israel’s nuclear whistleblower detained over ’long conversation’ with foreigners - National - Israel News | Haaretz
    http://www.haaretz.com/news/national/.premium-1.654095

    Almost 30 years after Mordechai Vanunu exposed Israel’s alleged nuclear secrets, it seems he remains a hot target for the police and intelligence services. Vanunu disappeared last Thursday, on Israel’s Independence Day. A small group of his friends and acquaintances searched for him, but he did not answer his cell phone or respond to messages.

    The mystery was only solved the next morning. Michael Sfard, a lawyer and human rights activist, revealed Wednesday that Vanunu spent many hours that evening at the police station in the Russian Compound in Jerusalem. In a post on his Facebook page, Sfard said Vanunu was arrested by a group of seven Border Police officers and a female police officer, on suspicions he had violated the conditions governing his release from prison - when by chance he held a conversation in public with foreigners for more than half an hour.

    Vanunu was sentenced in 1986 to 18 years in prison for treason and espionage, and was released in 2004 with harsh restrictions on his rights, including the requirement to report on his movements, a ban on his leaving Israel or approaching its borders, as well as a ban on speaking to foreigners.

    Five years ago, Vanunu was imprisoned for three months for violating these restrictions. Last December, after Vanunu filed a petition, the head of the Home Front Command, Maj. Gen. Eyal Eisenberg, signed an order that somewhat eased these conditions. Under the new conditions, Vanunu is still not allowed to speak with foreigners, but he is allowed to “hold a chance conversation in person with foreign citizens or foreign residents, as long as it is a one-time conversation that is held face-to-face, not planned in advance, takes place in a public space open to the general public and which lasts for a period of no more than 30 minutes.”

    Sfard said that on Independence Day, Vanunu sat in the international book store at the American Colony Hotel in Jerusalem. While he was there, he spoke with two tourists who happened to enter the store. At some point the police entered the bookstore and arrested Vanunu and one of the people involved in the conversation. During his questioning at the Russian Compound police station, there was a long discussion over the question of how long the conversation in the bookstore went on, whether it lasted more than 30 minutes and how the calculation should be made because Vanunu spoke to two people at the same time.

    Vanunu was released that evening after hours of questioning. Sfard included in his post two responses Vanunu sent from his Facebook account, which include photographs of the arrest. Vanunu can be seen being lead by two police officers, and he added captions to the pictures. Since his release, Vanunu has avoided contact with the Israeli media, and says he will continue to do so until he is allowed to speak to the foreign press too.

    #liberté-d'expression-Israël

  • Quelles sont les limites de la liberté d’expression ? - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Quelles-sont-les-limites-de-la-liberte-d-expression.html

    Il faut cependant, selon Waldron, faire soigneusement une distinction entre propos haineux et propos offensants. Ces derniers se caractérisent par le fait qu’ils provoquent chez ceux qui en sont l’objet un sentiment subjectif de malaise ou de stress, parce qu’ils les considèrent comme insultants ou qu’ils les ressentent comme injurieux, comme manifestant une absence d’estime à leur égard. Mais il est possible d’insulter quelqu’un, de manifester que nous n’avons pas d’estime pour lui, sans pour autant considérer qu’il n’a pas les mêmes droits ou qu’il ne jouit ni du même statut civique ni du même droit au respect que n’importe qui. Ceci se produit tous les jours dans une société complexe où il n’est pas possible de ne pas être heurté par l’expression des idées et attitudes qui nous déplaisent, et où toute volonté de réprimer une expression sous le seul prétexte qu’elle déplaît à tel ou tel, ou qu’elle heurte sa susceptibilité, aboutirait à l’extinction définitive de toute parole expressive et de toute conversation sur autre chose que la pluie et le beau temps. Nous avons donc le droit de dire que la religion juive est une imposture ou une superstition grotesque – ce qui heurte la sensibilité des juifs – mais nous n’avons pas le droit de dire et d’écrire que les juifs tuent rituellement des enfants – ce qui mettrait en cause leur statut objectif de personnes dotées d’un statut égal. Certes, les propos haineux ont aussi des effets subjectifs pénibles mais ce n’est pas pour cette raison qu’ils doivent être réprimés et on sait que ce genre de propos peut causer du tort au statut égal de certaines personnes sans même qu’elles en aient conscience (par exemple les propos méprisants sur des personnes très âgées peu capables d’en mesurer le sens). J. Waldron propose d’utiliser le terme de « dignité » pour désigner le statut de citoyen égal à part entière qui est attaqué par les propos haineux. Mais, dit-il, si l’on trouve ce terme trop équivoque ou trop moral pour désigner ce qui est ici identifié comme un intérêt civil, il convient que c’est de la chose que nous disputons, et non pas des mots.

    #liberté-d'expression #haine #offense

  • L’État face à la liberté d’expression - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/L-Etat-face-a-la-liberte-d.html

    Face aux discours racistes, sexistes ou homophobes, que peut faire un État démocratique défendant la liberté d’expression ? Corey Brettschneider élabore, à partir du droit constitutionnel américain, une réponse originale : l’État doit combattre les discours d’incitation à la haine sans les interdire, mais en prenant lui-même la parole.

    #Etat #liberté-d'expression

  • Atteinte à la vie privée d’un homme politique via la publication d’un livre
    http://www.lemondedudroit.fr/droit-a-entreprises/technologies-de-linformation/183833-atteinte-a-la-vie-privee-dun-homme-politique-via-la-publicatio

    Dans un arrêt du 19 décembre 2013, la cour d’appel de Paris a infirmé cette ordonnance.
    Elle retient que l’ouvrage porte atteinte au droit au respect de l’intimité de la vie privée des deux hommes politiques en révélant leur orientation sexuelle, jusqu’alors non publiquement divulguée.
    Toutefois, l’arrêt rappelle que le droit à l’information du public peut primer sur le droit au respect de la vie privée.

    En l’espèce, l’un de ces deux hommes est un haut responsable du parti et la supposée influence de cette orientation sexuelle sur la politique du parti est de nature à apporter une « contribution à un débat d’intérêt général ». En ce cas, le juge retient que le droit du public à être informé de l’homosexualité de ce responsable politique prime sur le droit au respect de sa vie privée.
    Par contre, le second homme politique en cause est également responsable du parti mais ne bénéficie que d’une notoriété qui ne dépasse pas le cadre régional. En cela, la cour d’appel estime que son influence sur la ligne politique du FN et la révélation de son homosexualité ne serait pas utile au débat public. En conséquence, rien en justifierait que l’intérêt personnel de celui-ci doive s’effacer derrière l’intérêt du public.

    #vie-privée #liberté-d'expression

  • Liberté d’association (Art. 11 CEDH) : Conventionalité de la dissolution d’une association organisatrice de marches semi-militaires hostiles aux Roms | La Revue des Droits de l’Homme
    http://revdh.org/2013/07/23/conventionalite-dissolution-association-marches-semi-militaires-hostiles-aux-

    Dans un arrêt du 9 juillet 2013, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé conforme à la Convention la dissolution par la Hongrie d’une association qui organisait des marches semi-militaires hostiles à la communauté Rom. Pour la Cour, ces activités avaient pour but d’intimider les habitants et ont indéniablement créé un danger public en favorisant un climat de violence.

       La dissolution d’une association en raison de ses valeurs racistes et xénophobes n’emporte pas violation de l’article 11 de la Convention. C’est la conclusion à laquelle est parvenue la Cour européenne des droits de l’homme dans l’arrêt Vona c. Hongrie du 9 juillet 2013. Cet arrêt vient enrichir la longue liste d’affaires portées à Strasbourg concernant des atteintes aux droits fondamentaux de la communauté rom (voir la fiche thématique de la CEDH recensant les principales affaires).

     Cette communauté compte 10 à 12 millions de personnes dans toute l’Europe et constitue la plus grande minorité du continent. Elle est également la plus importante minorité sans territoire compact, ce qui ne lui permet pas de bénéficier d’une protection étatique équivalente à celle d’autres minorités nationales du fait de sa répartition sur les territoires de plusieurs États, principalement d’Europe de l’est. Les exemples de stigmatisation envers cette communauté sont multiples et régulièrement dénoncés par des ONG et par les instances européennes. La Hongrie n’échappe pas à ce phénomène. La communauté rom y est en effet régulièrement l’objet de discriminations ou de violences qui sont sources de vives inquiétudes (voir, par exemple, la position d’Amnesty international, du HCR, ou de l’ECRI) à l’heure où les partis d’extrême droite et les mouvements nationalistes gagnent du terrain. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’arrêt Vona.

    #racisme #Rom #Hongrie #liberté-d'expression #dissolution #association

  • Presse : la bonne foi limitée par l’interdiction de rappeler des faits amnistiés - Droit et liberté fondamentaux | Dalloz Actualité
    http://www.dalloz-actualite.fr/breve/presse-bonne-foi-limitee-par-l-interdiction-de-rappeler-des-faits-a

    Les juges du fond accordèrent aux auteurs de la diffamation le bénéfice de la bonne foi en retenant la légitimité, pour des journalistes, de « rendre compte à leurs lecteurs d’un fait d’actualité, à savoir les nombreux articles, circulant sur des sites internet, relatifs aux agissements, dans leur jeunesse, de deux hommes publics, ayant obtenu par la suite des mandats municipaux et législatifs, puis exercé des fonctions ministérielles ». De même, ceux-ci ont-ils relevé l’absence d’animosité personnelle (le ton était même « plutôt humoristique et bienveillant à l’égard de l’intéressé et de son camarade ») et l’existence d’une base factuelle suffisante, l’article en cause faisant même état de la prescription de ces faits remontant à près de quarante ans (sur les critères de la bonne foi : légitimité du but poursuivi, absence d’animosité personnelle, prudence dans l’expression et devoir d’enquête préalable, V. la jur. citée ss l’art. 29, C. pén., nos 71 s.).

    Saisie par la victime déboutée, la Cour de cassation casse et annule cet arrêt. Au visa de l’article 10, alinéa 2, de la Convention européenne des droits de l’homme, ensemble les articles 29 et 32 de la loi du 29 juillet 1881, la première chambre civile énonce que, « si la circonstance que les écrits incriminés ont eu pour objet de porter à la connaissance du public les agissements dans leur jeunesse de deux hommes politiques peut justifier, en cas de bonne foi de leur auteur, la diffamation, il ne saurait en être ainsi, sauf à violer les textes précités, lorsqu’elle consiste dans le rappel de condamnations amnistiées, lequel est interdit sous peine de sanction pénale ». La cour d’appel a donc, en l’espèce, violé les textes visés.

    Dans son pourvoi, le demandeur faisait valoir trois séries d’arguments aux fins de contester la reconnaissance du fait justificatif de la bonne foi en l’espèce ; il soutenait, d’abord, qu’un simple « buzz » médiatique ne constitue pas en lui-même un évènement d’actualité dont la presse peut rendre compte sans vérification propre, ensuite qu’aucun « débat d’intérêt général » ne justifie la mise en cause d’un homme public à raison de faits pour lesquels il avait été condamné plus de quarante-cinq ans auparavant au moment de sa minorité, enfin que le principe d’interdiction du rappel d’une condamnation amnistiée, dont l’auteur est réhabilité de plein droit, appartient aux exceptions légitimes à la liberté d’expression prévues par l’alinéa 2 de l’article 10 de la Convention européenne.

    La haute cour fait prévaloir ce troisième et dernier argument, directement tiré de la loi pénale. Ce faisant, elle évite de s’interroger sur la définition du « fait d’actualité », de même que sur la question de savoir si le passé lointain, voire très lointain, d’un homme politique est susceptible de constituer un « débat d’intérêt général » (question à laquelle les juges du fond avaient répondu positivement).

    #diffamation #amnistie #liberté-d'expression