• Le Conseil d’État s’oppose à l’interdiction systématique des manifestations propalestiniennes
    https://www.france24.com/fr/france/20231018-france-manifestations-pro-palestiniennes-conseil-d-%C3%A9tat-deci

    « La France fait ses propres choix », avait noté le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani, « mais interdire les manifestations dans un pays démocratique quand ce ne sont pas des manifestations violentes ne me semble pas être juste »

    emblématique : le représentant d’un gouvernement facho qui peut se permettre de faire la leçon à Darmanin sur une question de démocratie...

  • La chute du Heron blanc, ou la fuite en avant de l’agence #Frontex

    Sale temps pour Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières : après le scandale des pushbacks dans les eaux grecques, qui a fait tomber son ex-directeur, l’un de ses drones longue portée de type Heron 1, au coût faramineux, s’est crashé fin août en mer ionienne. Un accident qui met en lumière la dérive militariste de l’Union européenne pour barricader ses frontières méridionales.

    Jeudi 24 août 2023, un grand oiseau blanc a fait un plongeon fatal dans la mer ionienne, à 70 miles nautiques au large de la Crète. On l’appelait « Heron 1 », et il était encore très jeune puisqu’il n’avait au compteur que 3 000 heures de vol. Son employeur ? Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes chargée depuis 2004 de réguler les frontières européennes, avec un budget sans cesse en hausse.

    Le Heron 1 est désigné dans la terminologie barbare du secteur de l’armement comme un drone MALE (Medium Altitude Long Endurance) de quatrième génération, c’est-à-dire un engin automatisé de grande taille capable de voler sur de longues distances. Frontex disposait jusqu’au crash de seulement deux drones Heron 1. Le premier a été commandé en octobre 2020, quand l’agence a signé un contrat de 50 millions d’euros par an avec Airbus pour faire voler cet appareil en « leasing » – Airbus passant ensuite des sous-contrats, notamment avec le constructeur israélien IAISystem
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    – pour un total de 2 400 heures de vol, et avec des dépassements qui ont fait monter la facture annuelle. En clair, le coût de fonctionnement de ce drôle d’oiseau est abyssal. Frontex rechigne d’ailleurs à entrer dans les détails, arguant de « données commerciales sensibles », ainsi que l’explique Matthias Monroy, journaliste allemand spécialisé dans l’aéronautique : « Ils ne veulent pas donner les éléments montrant que ces drones valent plus cher que des aéroplanes classiques, alors que cela semble évident. »
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    La nouvelle de la chute de l’onéreux volatile n’a pas suscité beaucoup de réactions publiques – il n’en est quasiment pas fait mention dans les médias autres que grecs, hormis sur des sites spécialisés. On en trouve cependant une trace sur le portail numérique du Parlement européen, en date du 29 août 2023. Ce jour-là, Özlem Demirel, députée allemande du parti de gauche Die Linke, pose la question « E-002469/2023 » (une interpellation enregistrée sous le titre : « Crash of a second long-range drone operated on Frontex’s behalf »), dans laquelle elle interroge la fiabilité de ces drones. Elle y rappelle que, déjà en 2020, un coûteux drone longue distance opéré par Frontex s’était crashé en mer – un modèle Hermes 900 cette fois-ci, tout aussi onéreux, bijou de l’israélien Elbit Systems. Et la députée de demander : « Qui est responsable ? »

    Une question complexe. « En charge des investigations, les autorités grecques détermineront qui sera jugé responsable, explique Matthias Monroy. S’il y a eu une défaillance technique, alors IAI System devra sans doute payer. Mais si c’est un problème de communication satellite, comme certains l’ont avancé, ou si c’est une erreur de pilotage, alors ce sera à Airbus, ou plutôt à son assureur, de payer la note. »
    VOL AU-DESSUS D’UN NID D’EMBROUILLES

    Le Heron 1 a la taille d’un grand avion de tourisme – presque un mini-jet. D’une envergure de 17 mètres, censé pouvoir voler en autonomie pendant 24 heures (contre 36 pour le Hermes 900), il est équipé de nombreuses caméras, de dispositifs de vision nocturne, de radars et, semble-t-il, de technologies capables de localiser des téléphones satellites
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    . Détail important : n’étant pas automatisé, il est manœuvré par un pilote d’Airbus à distance. S’il est aussi utilisé sur des théâtres de guerre, notamment par les armées allemande et israélienne, où il s’est également montré bien peu fiable
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    , sa mission dans le cadre de Frontex relève de la pure surveillance : il s’agit de fournir des informations sur les embarcations de personnes exilées en partance pour l’Europe.

    Frontex disposait de deux drones Heron 1 jusqu’au crash. Airbus était notamment chargé d’assurer le transfert des données recueillies vers le quartier général de Frontex, à Varsovie (Pologne). L’engin qui a fait un fatal plouf se concentrait sur la zone SAR(Search and Rescue
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    ) grecque et avait pour port d’attache la Crète. C’est dans cette même zone SAR que Frontex a supervisé plus ou moins directement de nombreux pushbacks (des refoulements maritimes), une pratique illégale pourtant maintes fois documentée, ce qui a provoqué un scandale qui a fini par contraindre le Français Fabrice Leggeri à démissionner de la tête de l’agence fin avril 2022. Il n’est pas interdit de penser que ce Heron 1 a joué en la matière un rôle crucial, fournissant des informations aux gardes-côtes grecs qui, ensuite, refoulaient les embarcations chargées d’exilés.

    Quant à son jumeau, le Heron positionné à Malte, son rôle est encore plus problématique. Il est pourtant similaire à celui qui s’est crashé. « C’est exactement le même type de drone », explique Tamino Bohm, « tactical coordinator » (coordinateur tactique) sur les avions de Sea-Watch, une ONG allemande de secours en mer opérant depuis l’île italienne de Lampedusa. Si ce Heron-là, numéro d’immatriculation AS2132, diffère de son jumeau, c’est au niveau du territoire qu’il couvre : lui survole les zones SAR libyennes, offrant les informations recueillies à ceux que la communauté du secours en mer s’accorde à désigner comme les « soi-disant gardes-côtes libyens »
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    – en réalité, des éléments des diverses milices prospérant sur le sol libyen qui se comportent en pirates des mers. Financés en partie par l’Union européenne, ils sont avant tout chargés d’empêcher les embarcations de continuer leur route et de ramener leurs passagers en Libye, où les attendent bien souvent des prisons plus ou moins clandestines, aux conditions de détention infernales
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    .

    C’est ainsi qu’au large de Lampedusa se joue une sorte de guerre aérienne informelle. Les drones et les avions de Frontex croisent régulièrement ceux d’ONG telles que Sea-Watch, dans un ballet surréaliste : les premiers cherchant à renseigner les Libyens pour qu’ils arraisonnent les personnes exilées repérées au large ; les seconds s’acharnant avec leurs maigres moyens à documenter et à dénoncer naufrages et refoulements en Libye. Et Tamino d’asséner avec malice : « J’aurais préféré que le drone crashé soit celui opérant depuis Malte. Mais c’est déjà mieux que rien. »
    BUDGET GONFLÉ, MANDAT ÉLARGI

    Tant que l’enquête sur le crash n’aura pas abouti, le vol de drones Heron 1 est suspendu sur le territoire terrestre et maritime relevant des autorités grecques, assure Matthias Monroy (qui ajoute que cette interdiction s’applique également aux deux drones du même modèle que possède l’armée grecque). Le crash de l’un de ses deux Heron 1 est donc une mauvaise nouvelle pour Frontex et les adeptes de la forteresse Europe, déjà bien éprouvés par les arrivées massives à Lampedusa à la mi-septembre et l’hospitalité affichée sur place par les habitants. À l’image de ces murs frontaliers bâtis aux frontières de l’Europe et dans l’espace Schengen – un rapport du Parlement européen, publié en octobre 2022 « Walls and fences at EU borders » (https://www.europarl.europa.eu/thinktank/en/document/EPRS_BRI(2022)733692), précise que l’on en est à 2 035 kilomètres de barrières frontalières, contre 315 en 2014 –, matérialisation d’un coûteux repli identitaire clamant une submersion fantasmée, il est évident que la démesure sécuritaire ne freine en rien les volontés de rejoindre l’Europe.

    Ce ne sont pourtant pas les moyens qui manquent. Lors de sa première année d’opérations, en 2005, Frontex disposait d’un budget de 6 millions d’euros. Depuis, celui-ci n’a cessé d’enfler, pour atteindre la somme de 845,4 millions d’euros en 2023, et un effectif de plus de 2 100 personnels – avec un budget prévisionnel 2021-2027 de 11 milliards d’euros et un objectif de 10 000 gardes d’ici à 2027 (dont 7 000 détachés par les États membres).

    Depuis 2019, Frontex dispose d’un mandat élargi qui autorise l’acquisition et la possession d’avions, de drones et d’armes à feu. L’agence s’est aussi géographiquement démultipliée au fil de temps. Ses effectifs peuvent aussi bien patrouiller dans les eaux de Lampedusa que participer à des missions de surveillance de la frontière serbo-hongroise, alors que son rôle initial était simplement d’assister les pays européens dans la gestion de leurs frontières. L’agence européenne joue aussi un rôle dans la démesure technologique qui se développe aux frontières. Rien que dans les airs, l’agence se veut novatrice : elle a déjà investi plusieurs millions d’euros dans un projet de #zeppelin automatisé relié à un câble de 1 000 mètres, ainsi que dans le développement de drones « #quadcopter » pesant une dizaine de kilos. Enfin, Frontex participe aussi à la collecte généralisée de #données migratoires dans le but d’anticiper les refoulements. Elle soutient même des projets visant à gérer les flux humains par #algorithmes.

    Traversée comme les armées par une culture du secret, l’agence s’est fait une spécialité des zones grises et des partenariats opaques, tout en prenant une place toujours plus importante dans la hausse de la létalité des frontières. « Frontex est devenue l’agent de la #militarisation_des_frontières européennes depuis sa création, résume un rapport de la Fondation Jean-Jaurès sorti en juillet 2023. Fondant son fonctionnement sur l’#analyse_des_risques, Frontex a contribué à la perception des frontières européennes comme d’une forteresse assiégée, liant le trafic de drogue et d’êtres humains à des mouvements migratoires plus larges. »

    « VOUS SURVEILLEZ LES FRONTIÈRES, NOUS VOUS SURVEILLONS »

    Dans sa volonté d’expansion tous azimuts, l’agence se tourne désormais vers l’Afrique, où elle œuvre de manière plus ou moins informelle à la mise en place de politiques d’#externalisation des frontières européennes. Elle pèse notamment de tout son poids pour s’implanter durablement au #Sénégal et en #Mauritanie. « Grâce à l’argent des contribuables européens, le Sénégal a construit depuis 2018 au moins neuf postes-frontières et quatre antennes régionales de la Direction nationale de lutte contre le trafic de migrants. Ces sites sont équipés d’un luxe de #technologies de #surveillance_intrusive : outre la petite mallette noire [contenant un outil d’extraction des données], ce sont des #logiciels d’#identification_biométrique des #empreintes_digitales et de #reconnaissance_faciale, des drones, des #serveurs_numériques, des lunettes de vision nocturne et bien d’autres choses encore », révèle une enquête du journal étatsunien In These Times. Très impopulaire sur le continent, ce type de #néocolonialisme obsidional se déploie de manière informelle. Mais il porte bien la marque de Frontex, agence agrippée à l’obsession de multiplier les murs physiques et virtuels.

    Au Sénégal, pour beaucoup, ça ne passe pas. En août 2022, l’association #Boza_Fii a organisé plusieurs journées de débat intitulées « #Pushback_Frontex », avec pour slogan : « Vous surveillez les frontières, nous vous surveillons ». Une manifestation reconduite en août 2023 avec la mobilisation « 72h Push Back Frontex ». Objectif : contrer les négociations en cours entre l’Union européenne et le Sénégal, tout en appelant « à la dissolution définitive de l’agence européenne de gardes-frontières ». Sur RFI, son porte-parole #Saliou_Diouf expliquait récemment son point de vue : « Nous, on lutte pour la #liberté_de_circulation de tout un chacun. […] Depuis longtemps, il y a beaucoup d’argent qui rentre et est-ce que ça a arrêté les départs ? »

    Cette politique « argent contre muraille » est déployée dans d’autres États africains, comme le #Niger ou le #Soudan. Frontex n’y est pas directement impliquée, mais l’Europe verse des centaines de millions d’euros à 26 pays africains pour que des politiques locales visant à bloquer les migrations soient mises en place.

    « Nous avons besoin d’aide humanitaire, pas d’outils sécuritaires », assure Mbaye Diop, travailleur humanitaire dans un camp de la Croix-Rouge situé à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, dans l’enquête de In These Times. Un constat qui vaut de l’autre côté de la Méditerranée : dans un tweet publié après le crash du Heron 1, l’ONG Sea-Watch observait qu’avec les 50 millions alloués à Airbus et à ses sous-traitants pour planter son Heron dans les flots, « on pourrait faire voler pendant 25 ans nos avions de secours Seabird 1 et Seabird 2 ».

    https://afriquexxi.info/La-chute-du-Heron-blanc-ou-la-fuite-en-avant-de-l-agence-Frontex

    #drones #Heron_1 #frontières #surveillances_des_frontières #contrôles_frontaliers #migrations #asile #réfugiés #drone_MALE (#Medium_Altitude_Long_Endurance) #crash #Airbus #complexe_militaro-industriel #IAI_System #coût #prix #budget #chute #fiabilité #Hermes_900 #Elbit_Systems #données #push-backs #refoulements #AS2132 #Libye #guerre_aérienne_informelle #biométrie

  • Les migrants sont nos frères de classe ! | éditorial de Lutte Ouvrière

    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/les-migrants-sont-nos-freres-de-classe-726719.html

    Samedi, à Marseille, le Pape tenait une gigantesque messe dans le stade vélodrome. Grâce à l’argent du multimilliardaire Rodolphe Saadé, PDG du groupe de transport maritime CMA-CGM, il a même pu faire un tour dans les rues de la ville retransmis sur des écrans géants. En bon chrétien, le Pape a rappelé cette évidence que les migrants sont des êtres humains. Et tous les médias se sont émerveillés de ces propos. Quelle mascarade ! Le lendemain, à peine Macron s’était-il relevé de sa prosternation devant le Pape, que dans son allocution à la télévision, il confirmait le durcissement de sa politique envers les migrants.

    Oui, la politique de l’#Union_européenne (UE) vis-à-vis des migrants est abjecte. Alors que leur nombre est dérisoire au regard de la taille de l’Europe et de sa population, les dirigeants au pouvoir font croire que la situation serait ingérable. Mais de l’aveu même de l’agence européenne qui comptabilise les entrées irrégulières dans l’UE, il y en aurait eu 230 000 cette année, à peine quatre fois le nombre de gens venus écouter le Pape durant sa messe. Les pays européens ont les moyens de les accueillir, mais leurs dirigeants n’abandonneront pas la politique du bouc-émissaire qui leur permet de faire diversion devant le mécontentement qui grandit à cause de l’inflation et de la crise économique.

    Les prix ne cessent d’augmenter. « Ça va continuer », a dit Macron. Mais tout le monde sait qui est à l’origine de cette situation : il s’agit de TotalEnergies, des groupes de l’agroalimentaire comme Danone et Nestlé, de ceux de la distribution comme Carrefour et Leclerc ou encore de CMA-CGM qui a fait 25 milliards d’euros de bénéfices l’an dernier en faisant exploser les prix du transport de marchandises. Mais pour le gouvernement, il n’est pas question de s’en prendre à ces trusts. Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé avec les prix des carburants. Le gouvernement a évoqué l’idée d’autoriser la vente à perte pour faire baisser les prix. Cela a aussitôt été rejeté par les distributeurs et les pétroliers. Et immédiatement Macron a retiré son projet.

    Lui comme les autres dirigeants politiques de l’UE préfèrent pointer du doigt les migrants, prétendant qu’il n’est pas possible « d’accueillir toute la misère du monde ». Comme s’ils n’étaient pas responsables de la misère d’ici et d’ailleurs !

    Car d’où vient la misère que fuient les migrants ? La plupart des pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine sont des pays riches en matières premières. C’est là-bas que TotalEnergies va pomper son pétrole et que d’autres industriels vont chercher leurs matières premières. Ces pays ont été maintenus dans le sous-développement par le pillage des grands groupes capitalistes des pays impérialistes, ces mêmes groupes qui nous exploitent et nous rackettent ici avec l’inflation. En compensation de ce pillage, les cliques dirigeantes de ces pays ont reçu des miettes, non pour développer leur pays mais pour pouvoir se vautrer dans le luxe au milieu d’une misère noire. Et surtout, cet argent sert à mettre sur pied des armées, avec l’aide de celles des pays riches, capables de tenir les populations. C’est ce qu’a fait la France en Afrique. À tout cela s’ajoutent les catastrophes climatiques et les guerres que toute cette situation entraîne.

    Alors, travailleurs, ne nous laissons pas entrainer dans le piège de voir les migrants comme une menace. Ceux qui cherchent à nous dresser les uns contre les autres sont nos pires ennemis. Ces dirigeants politiques, ceux au pouvoir comme ceux qui espèrent y être, sont au service des plus riches et ils se moquent de nos vies tout autant que de celles des migrants.

    Par contre, les #migrants seront à côté de nous dans les entreprises et dans nos quartiers et deviendront nos sœurs et nos frères de classe. Et en tant que travailleurs, nous devons être pour la #liberté_de_circulation et d’installation et pour que tous les travailleurs, d’où qu’ils viennent, aient les mêmes droits. Il ne s’agit pas seulement d’une question d’#humanité, c’est aussi une question vitale pour le camp de la classe ouvrière. Celle-ci peut être une force considérable, avec une énergie révolutionnaire irrésistible, mais à la condition qu’elle soit soudée par une conscience de classe et par un parti porteur d’un programme pour renverser cet ordre social impérialiste qui pourrit notre vie ici et celle de milliards d’êtres humains de la planète.

    Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !

    #liberté_d'installation

  • Belfort. Les policiers font du bruit par solidarité avec leur collègue de la BAC de Marseille en prison
    https://www.estrepublicain.fr/faits-divers-justice/2023/08/10/les-policiers-font-du-bruit-par-solidarite-avec-leur-collegue-de-la-b

    Durant une minute, les policiers actionnent un « deux tons » devant le commissariat de Belfort, ce mercredi 9 août en fin de journée. Cette action symbolique, qui est à l’initiative de Laurent, le chef de la brigade anticriminalité, n’est pas dirigée contre la hiérarchie mais vise une décision de la justice. « Nous faisons du bruit pour exprimer notre incompréhension, notre inquiétude et notre indignation après l’incarcération de notre collègue de Marseille le 21 juillet », résume-t-il.

    « Rétablir l’ordre sans faire de prisonnier »

    Le policier de la brigade anticriminalité (#BAC) marseillaise a été mis en #détention_provisoire dans le cadre d’une enquête sur des #violences_policières en marge des émeutes qui ont embrasé le pays début juillet. De nombreuses villes étaient alors en proie à des violences urbaines, émaillées d’incendies volontaires, de dégradations et de pillages de commerces, et des affrontements entre jeunes armés de mortiers et policiers ont éclaté. « La police a reçu carte blanche pour rétablir l’ordre, sans faire de prisonnier », rappelle Laurent. « C’est ce qu’elle a fait. »

  • Reçu ce matin un mail de la part de Wikimedia en tant que contributeur pour une photo de la tombe de Jim Morrison (faite dans les années 80) qui propose de supprimer ce fichier sous prétexte qu’il n’y a pas de liberté de panorama en France :

    https://commons.wikimedia.org/wiki/Commons:Deletion_requests/Files_in_Category:Bust_of_Jim_Morrison_(P%C3%A8re_Lachaise)

    Je n’ai même pas envie de discuter la stupidité de l’argument...

  • Criminalising the Facilitation of Freedom of Movement: Introduction

    Over the past two decades, from Palermo to Dover, from Lesvos to Berlin, anyone facilitating freedom of movement and operating outside of governmental structures has been facing various forms of criminalisation.

    Both in the Global South and the Global North, the means to travel have been the target of states’ criminalisation efforts in their attempt to control mobilites: from the person facilitating the journey, interpreters and mediators, or people who provide aid, food or shelter to their communities along the routes, to the means of transportation, including boats or trucks.

    Whilst most of the attention is placed on the criminalisation of European - often white - people acting in solidarity with people on the move, the ‘migrant saviours’, ‘solidarians’ and ‘rescuers’, including search-and-rescue boat captains and crews, little attention is given to people, often on the move themselves, facilitating freedom of movement and often acting in solidarity with one another (Dadusc and Mudu, 2021).

    Whilst often they are approached as separate issues, with the first becoming the object of solidarity campaigns aimed at decriminalisation of human right defenders, we cannot understand one without the other. The criminalisation of these differentiate groups is part of the same continuum of violence; both deflect attention from the structural violence of borders and are embedded in the formation of a racial apartheid in Europe and beyond. Differentiating between those criminalised for their solidarity with people on the move and people on the move themselves perpetuates power structures and white saviourism, where white people’s lives and freedom are placed above, and valued more, than others.

    The criminalisation of solidarity towards and between people on the move is a key component of border violence. People on the move are facing extremely long prison sentences based on arbitrary trials. Accused of ’smuggling’ or ’facilitating illegal entry’, they are the first targets of the carceral violence of the border regime facing charges between 6 months to life in prison. This is the case for boat drivers, amongst others, who find themselves risking their lives when driving precarious dinghies across the Mediterranean Sea, the Aegean Sea, the English Channel or the Atlantic Ocean. Yet, they are rarely supported by demonstrations and campaigns, as much as white EU activists who face criminalisation for sea rescue or solidarity acts.

    Placing the focus on facilitation as the ‘practice’ that becomes the object of criminalisation rather than on the actors, brings to light that most forms of facilitation are a product of, and a necessity derived from, the creation of borders and the consequent criminalisation of migration. Whilst each of these actors is affected by criminalisation differently, the notion of facilitation allows us to reflect on this continuum of criminalisation, without fabricating differentiations between the migrant activist, the host, the sea rescuer or the lorry or boat driver.

    Associations and civil society organisations including Captain Support, ARCI Porco Rosso, Watch-the-Med Alarm Phone, borderline-europe, Legal Centre Lesvos, Clinica Legale Roma Tre, Aegean Migrant Solidarity and El Hiblu Campaign, are conducting research to analyse practices of criminalisation of people on the move and of boat drivers particularly. This research is based on active engagement with migrant communities, and produces both theoretical analysis and practical knowledge to support criminalised individuals, including legal aid and advice as well as distributing useful information to prevent criminalisation. In this themed series, in collaboration with the above associations that currently form the Captain Support Network, we seek to deconstruct how the facilitation of migration is mostly understood through state-centred frameworks. In these interventions, we seek to address the multiple implications of the politics of criminalisation of facilitation, such as the discursive, political and legal implications both on a local and on a European level. We collectively provide a counter-narrative to the one of violence and coercion on the side of allegedly violent and profit-seeking smugglers against people labelled as vulnerable victims who, according to this logic, should be protected by the state through the creation of stronger borders.

    Borders and border regimes are punitive and carceral institutions; they require the criminalisation and exploitation of people on the move to create regimes of immobility. Whilst we acknowledge that people encounter interpersonal violence in their journeys, this needs to be contextualised within the violence and coercion of global inequality and immobility regimes. The construction of facilitation as a violent crime is the result of punitive and carceral border regimes that blame facilitators as those guilty for border violence, thereby obscuring the politics of those practices which pose themselves in transgression, refusal, defiance and un-compliance of the logic of the border regime.

    Drawing on critical research on the criminalisation of people on the move acting in solidarity with one another or facilitating each other’s journeys (Spener 2011, Sanchez 2017, Keshavarz and Khosravi 2022, Mengiste 2018, Sanchez 2017) we re-frame facilitation as a service, either paid or unpaid, provided by skilled community actors or heterogenous networks in the context of a violent border regime. Rather than a violent practice, facilitation can be intended as a set of informal and often illegalised practices and strategies based on sharing knowledge or resources which support people in navigating militarised and dangerous routes (Mengiste 2018). Alternatively known as pilots, captains, drivers, co-travellers or agents/brokers, facilitators are often perceived by the communities of people on the move as service providers, expert guides, friends, people in mutual solidarity and sometimes heroes, rather than violent criminals who profit on migrants whose vulnerability is constructed around racialized and gendered categories (Achilli 2018, Spener 2011, Zhang et al 2018).

    The claim of innocence is often a central part of the legal struggle defending boat drivers and other facilitators from criminalisation. The narrative of innocence versus guilt can be legally useful in the defence of individuals who might face years in prison, but it can be problematic from a broader legal and political perspective. Politically, assuming that there are either innocent or guilty facilitators means adopting the gaze and the logic of the border regime. This legitimises the violent intervention of European states and authorities, and erases their responsibility and accountability for producing violence, death and suffering through the very creation of borders. Moreover, the process and continuum of criminalisation is not only a tool of incarceration, but also an attempt to depoliticise struggles against borders, as well as to weaken any form of migrant self-organisation and solidarity. From this perspective, we seek to take distance from an evaluation of guilt/innocence, or deserving/undeserving of criminalisation.

    From here, we aim to then create alliances and solidarities across all those who facilitate freedom of movement and who are criminalised for it, rather than internalising differentiations between good and bad facilitators. From this perspective we can build a decolonial and abolitionist analysis where the abolition of borders becomes the necessary process for the decriminalisation of any form of facilitation of migration.

    https://blogs.law.ox.ac.uk/border-criminologies-blog/blog-post/2023/06/criminalising-facilitation-freedom-movement
    #liberté_de_mouvement #criminalisation #passeurs #smugglers #frontières #migrations #réfugiés #solidarité #Captain_Support_Network #scafisti #captain_support

    ping @_kg_

  • Le spectre des stéréotypes
    https://laviedesidees.fr/Le-spectre-des-stereotypes

    Peut-on lutter contre les stéréotypes ? Loin d’aller de soi et de faire l’unanimité, cette injonction répétée pose des difficultés pratiques et conceptuelles. Comment concilier cette lutte avec la défense de la #liberté_d'expression ? Comment mesurer les effets et méfaits des stéréotypes ? Un monde sans stéréotypes est-il possible ? Cet essai constitue l’introduction d’un ouvrage collectif paru en mai 2023 dans la collection Puf/Vie des idées. Le stéréotype a mauvaise réputation. Il serait un jugement faux, (...) #Essais

    / Société, liberté d’expression

    #Société
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230516_stereotypes-2.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230516_stereotypes.pdf

  • Lutter contre les stéréotypes
    https://laviedesidees.fr/Lutter-contre-les-stereotypes

    La lutte contre les stéréotypes est à l’ordre du jour. Mais comment définir un stéréotype ? Tout stéréotype est-il nocif ? Ce nouvel ouvrage de #La_collection Puf/La Vie des idées apporte un éclairage sur un objectif qui a les atours de l’évidence. Lutter contre les stéréotypes, Puf/Vie des idées, 112 p. Cet ouvrage est coordonné par Denis Ramond, enseignant en science politique à Sciences Po Paris et à l’université Gustave Eiffel, et Dominique Lagorgette, professeure de linguistique à l’université Savoie (...) La collection

    / #liberté_d'expression

  • La justice allemande interdit l’annulation du concert de Roger Waters pour antisémitisme Gabe Friedman - Time of israel

    Selon le tribunal administratif de Francfort, l’ex-leader des Pink Floyd "n’a ni glorifié ou relativisé les crimes des nazis et ne s’est pas identifié à l’idéologie raciste nazie"

    Le tribunal administratif de Francfort a décidé que la municipalité n’avait pas la possibilité d’annuler un concert de Roger Waters, qu’elle avait qualifié d’« antisémite parmi les plus notoires au monde ».

    L’ex-leader du groupe Pink Floyd a donc obtenu gain de cause, mardi, dans l’action en justice intentée suite à l’annonce, en février, de l’intention de la ville d’annuler son concert prévu en mai.


    La municipalité a la possibilité de faire appel de cette décision.

    Le tribunal de Francfort a statué que, dans la mesure où Rogers « n’avait ni glorifié ni relativisé les crimes des nazis et ne s’était pas déclaré fidèle à l’idéologie raciste nazie » lors de précédents concerts, il n’était pas approprié d’annuler le concert prévu à Francfort.

    L’activisme anti-israélien de Waters a souvent été présenté comme de l’antisémitisme.

    Figure importante du mouvement anti-Israël Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), Waters a par le passé fait voler un ballon en forme de cochon flanqué d’une étoile de David lors de concerts, dénoncé les agissements néfastes d’un prétendu lobby juif aux États-Unis et assimilé les actions israéliennes en Cisjordanie à celles de l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid ou de l’Allemagne nazie.

    « Le contexte qui sous-tend cette demande d’annulation est lié à l’attitude anti-israélienne de longue date de l’ex-chanteur des Pink Floyd, considéré comme l’un des antisémites les plus célèbres au monde », avait déclaré la ville dans un communiqué en février.

    « Il a, à plusieurs reprises, appelé au boycott culturel d’Israël, qu’il a comparé au régime d’apartheid sud-africain, et fait pression sur des artistes pour qu’ils ne se produisent pas en Israël. »
    . . . . .

    Source : https://fr.timesofisrael.com/la-justice-allemande-interdit-lannulation-du-concert-de-roger-wate

    #bds #antisémitisme #palestine #israël #censure #antisemitisme #allemagne #liberté_d'expression #Francfort #Pink_Floyd #Roger_Waters #difammation #accusation

  • French publisher arrested in London on terrorism charge
    https://www.theguardian.com/uk-news/2023/apr/18/french-publisher-arrested-london-counter-terrorism-police-ernest-moret

    Tous des Feltrinelli ... dorénavant nos idées et informations sensibles ne passeront les frontières que dans le coffre fort de notre tête (ou dans une figure de la danse des électrons composant une connexion chiffrée).

    Rien n’a changé depuis l’époque de Heinrich Heine.
    http://www.zeno.org/Literatur/M/Heine,+Heinrich/Versepen/Deutschland.+Ein+Winterm%C3%A4rchen/Caput+2

    Ihr Toren, die ihr im Koffer sucht!
    Hier werdet ihr nichts entdecken!
    Die Konterbande, die mit mir reist,
    Die hab ich im Kopfe stecken.

    Le poème de 1844 donne un sens au fait divers. Cet éditeur ne prend pas au sérieux les textes de révoltés qu’il publie. Soyons clairs, les libertés garanties par les constitutions des états bourgeois ne le sont que pour les bourgeois, les vrais, pas pour les petits bourgeois rebelles.

    18.4.2023 by Matthew Weaver - A French publisher has been arrested on terror charges in London after being questioned by UK police about participating in anti-government protests in France.

    Ernest Moret, 28, a foreign rights manager for Éditions la Fabrique, was approached by two plainclothes officers at St Pancras station on Monday evening after arriving by train from Paris to attend the London book fair.

    He was questioned for six hours and then arrested for alleged obstruction in refusing to disclose the passcodes to his phone and computer. His treatment was condemned as an attack on the right to demonstrate, amid calls for protests outside the UK embassy in Paris and the French Institute in London.

    Moret arrived at St Pancras at 7.15pm with his colleague Stella Magliani-Belkacem, the editorial director at the Paris-based publishing house, to be confronted by the two officers.

    Magliani-Belkacem told the Guardian: “When we were on the platform, two people, a woman and a guy, told us they were counter-terrorist police. They showed a paper called section 7 of the Terrorism Act of 2000 and said they had the right to ask him about demonstrations in France.”

    She added: “I’m still shaking. We are in shock about what happened.”

    She said French publishers had drafted a joint letter calling for a protest outside the British embassy in France on Tuesday evening about Moret’s treatment.

    When the officers began questioning Moret, Magliani-Belkacem called her friend Sebastian Budgen, a senior editor at Verso Books in London, at whose home she and Moret had arranged to stay.

    Budgen arranged for a lawyer to visit Moret. The lawyer called Budgen at 1am on Tuesday to confirm that Moret had been arrested over his refusal to tell police the passcodes to his confiscated phone and laptop. He was transferred to a police station in Islington, north London, where he remained in custody on Tuesday. He was later released on bail.

    Éditions la Fabrique is known for publishing radical left authors. Moret also represents the French science fiction novelist Alain Damasio and had arranged more than 40 appointments at the London book fair.

    A joint press release from Verso Books and Éditions la Fabrique condemned Moret’s treatment as “scandalous”.

    It said: “The police officers claimed that Ernest had participated in demonstrations in France as a justification for this act – a quite remarkably inappropriate statement for a British police officer to make, and which seems to clearly indicate complicity between French and British authorities on this matter.”

    It added: “We consider these actions to be outrageous and unjustifiable infringements of basic principles of the freedom of expression and an example of the abuse of anti-terrorism laws.”

    The statement said a protest was planned at the French Institute in London and called on France’s ambassador to the UK, Hélène Duchêne, to request Moret’s immediate release.

    Budgen said: “It is causing a stink at the London book fair and there’s a big stink in France as well … there’s been an increasingly repressive approach by the French government to the demonstrations, both in terms of police violence, but also in terms of a security clampdown.”

    Hundreds of thousands of people took to the streets in France last month over Emmanuel Macron’s use of constitutional executive powers to push through an unpopular increase in the pension age. The protests caused King Charles’s planned visit to France, his first overseas tour as monarch, to be postponed.

    The writers’ association Pen International said it was “deeply concerned” that Moret was detained on counter-terrorism grounds.

    Pamela Morton, senior books and magazines organiser for the National Union of Journalists, also expressed concern.

    She said it seemed “extraordinary that the British police have acted this way” in arresting a publisher on the way to the London book fair. “We will be taking this up with the police,” she added.

    A Metropolitan police spokesperson said: “At around 7.30pm on Monday 17 April, a 28-year-old man was stopped by ports officers as he arrived at St Pancras station, using powers under schedule 7 of the Terrorism Act 2000.

    “On Tuesday 18 April, the man was subsequently arrested on suspicion of wilfully obstructing a schedule 7 examination, contrary to section 18 of the Terrorism Act 2000.”

    #Royaume_Uni #France #frontières #répression #liberté_d_expression

  • Comment les désaccords s’expriment-ils en #Chine ?
    https://laviedesidees.fr/Comment-les-desaccords-s-expriment-ils-en-Chine

    Malgré la réduction de la #liberté_d'expression, de circulation et de publication, les intellectuels parviennent encore à exprimer des opinions critiques et discordantes par des biais détournés. David Ownby est un historien des religions populaires en Chine moderne et contemporaine. Professeur à l’Université de Montréal, il étudie le développement du fait religieux dans le contexte des bouleversements institutionnels et sociaux du XIXe et XXe siècle. Il a étudié les sociétés secrètes dans la dynastie (...) #Entretiens

    / #International, Chine, liberté d’expression, #censure, #Entretiens_écrits

    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230414_ownby.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230414_ownby.pdf

  • Die USA auf dem Weg in den orwellschen Staat
    https://www.telepolis.de/features/Die-USA-auf-dem-Weg-in-den-orwellschen-Staat-8926246.html?seite=all

    Tikto menace Facebook et Twitter. Est-ce que la défense des intérêts des géants de la Silicon Valley constitue la véritable raison pour le projet de loi « Reset » ?

    11.4.2023 von Rüdiger Suchsland - Mediensplitter (23): „Das jedem sollte jedem US-Amerikaner einen Schauer über den Rücken jagen.“ CNN zum geplanten TikTok-Verbot, bei dem antichinesische Propaganda dominiert und sich ein autoritärer Staat abzeichnet.

    „Reset“ lautet der Titel eines neuen Gesetzes, das die US-Regierung plant und das sie sehr direkt auf ein mögliches Verbot von TikTok zugeschnitten hat, jener chinesischen App, die als Plattform für Kurzvideos zu den beliebtesten Sozialen Medien der Welt gehört.

    Fareed Zakaria macht sich deshalb Sorgen:

    Wenn ich mir die vorgeschlagene Gesetzgebung anschaue, die es der US-Regierung ermöglichen würde, TikTok zu verbieten, sehe ich ein beängstigendes, orwellsches Gesetz, das jedem Amerikaner einen Schauer über den Rücken jagen sollte.

    Zakaria ist nicht irgendjemand: Der Politikwissenschaftler mit indischen Wurzeln ist außenpolitischer CNN-Experte mit wöchentlicher eigener Sendung – „Fareed Zakaria GPS“ – und damit einer der führenden politischen Kommentatoren der USA.
    „Leider ist es viel schwieriger, gegen Big Tech vorzugehen, als China zu beschimpfen“

    Vor allem hat er Argumente, die nicht leicht von der Hand zu weisen sind: Das geplante Verbot wird damit begründet, TikTok sei in chinesischem Besitz und könnte gezwungen werden, seine Daten der chinesischen Regierung zu übermitteln – dafür, dass dies jemals geschehen ist, gibt es allerdings keinen Beweis.

    Allerdings könnte Peking solche Daten längst mit anderen Mitteln sammeln, wenn es das wirklich will. Zudem: Alle Apps sammeln in irgendeiner Form persönliche Nutzerdaten. Unter ihnen sind viele, Forschern zufolge, weit größere Datenkraken und solche, die auch sonst gefährlicher als TikTok sind.

    Wer in den USA den App-Informationstransfer verbieten will, könnte das übrigens sehr einfach tun, indem man dort den strengeren Datenschutzbestimmungen Europas folgen würde. „Leider“, so Zakaria, „ist es viel schwieriger, gegen Big Tech vorzugehen, als China zu beschimpfen“.

    Auch der Vorwurf, TikTok könne zur Verbreitung chinesischer Propaganda gebraucht werden, ist leicht zu relativieren, wenn man sich klarmacht, dass in den USA der staatliche chinesische Fernsehsender CCTV (ebenso wie viele andere Fernsehsender im Besitz ausländischer Staaten) uneingeschränkt senden darf.

    „Wenn wir TikTok verbieten, werden wir dann auch chinesischen Medienunternehmen verbieten, Flugblätter oder Bücher in den Vereinigten Staaten zu verbreiten?“, fragt Zakaria rhetorisch.

    Das neue Gesetz würde der US-Regierung „praktisch unbegrenzte Befugnisse geben, um jedes Unternehmen zu verhindern oder zu bestrafen, das Technologie- oder Informationsprodukte oder -dienste anbietet, die nach Ansicht der Regierung ein ’unangemessenes oder inakzeptables Risiko für die nationale Sicherheit der USA oder die Sicherheit von US-Bürgern’ darstellen“.

    Die Prämisse einer offenen Gesellschaft ist, dass die Menschen frei sein sollten, die Informationen zu konsumieren, die sie wollen, wird mit so einem Gesetz mit Füßen getreten.
    Die USA werden autoritären, postdemokratischen Staaten immer ähnlicher

    Das politische Argument gegen das Gesetz ist aber noch ein anderes und geht tiefer ins Grundsätzliche: Zensur und Regulierung sind freiheitsfeindlich und müssen in demokratischen Gesellschaften in jedem Einzelfall gut begründet werden.

    Zakaria verweist auf die Zensur Hunderter von Büchern in US-amerikanischen Bundesstaaten. Dort wird Literatur wie Margaret Atwoods autoritätskritischer dystopischer Roman Handmaids Tale wegen „problematischer Themen“ ebenso aus öffentlichen Bibliotheken verbannt wie Aldous Huxleys Brave New World.

    Zur Liste gehört weiter: Kurt Vonneguts Slaughterhouse-Five, Herr der Fliegen von William Golding, Wer die Nachtigall stört von Harper Lee, Peter Pan von James Matthew Barrie, die Hunger Games, Bücher von George Orwell und Roald Dahl, sowie historische Literatur über Rassismus in den USA oder Sachbücher, die über lesbische und homosexuelle Themen aufklären oder von Whistleblowern geschrieben sind.

    Die New York Public Library hat eine Liste dieser in den USA blockierten Bücher erstellt und präsentiert diese in elektronischer Form allen Interessenten kostenlos.

    „Wir leben in Zeiten, in denen die Regierungen der Bundesstaaten Hunderte von Büchern verbieten, in denen Sprache als Waffe betrachtet wird und in denen Politiker offen darüber sprechen, gefährliche Ideen zu unterbinden“, beschreibt Zakaria die kulturelle Situation in den USA.

    Derartige Zensurbestrebungen sind wie das geplante TikTok-Verbot nur ein Beispiel dafür, wie die USA autoritären, postdemokratischen Staaten immer ähnlicher werden:

    Sehen Sie sich an, wo wir heute stehen. Wir haben eine zentrale Wirtschaftsplanung mit massiven Subventionen für die Industrie eingeführt, und jetzt schlagen wir drakonische Beschränkungen für den freien Informationsfluss vor.

    Man muss der US-Regierung nicht besonders skeptisch gegenüberstehen, um bei dem Gedanken, ihr noch mehr Macht und derartige Willkürgesetze in die Hand zu geben, zu erschrecken.

    "Stellen Sie sich Donald Trump als Präsident vor, dem diese Instrumente zur Verfügung stehen."

    Nur der Anfang einer größeren Verbotswelle?

    Das TikTok-Gesetz könnte nur der Anfang einer größeren Zensur- und Verbotswelle sein, warnt jetzt das Wall Street Journal. Widerstand gegen das Gesetz regt sich von links wie rechts.

    Manche Sicherheitsexperten fürchten, die Maßnahmen gegen TikTok könnten die nationale Sicherheit der USA erst recht untergraben.

    Ist damit Tiktoks Zeit abgelaufen? Ende März war der Geschäftsführer der Social-Media-App, Shou Zi Chew, in Washington zu einem scharfen Verhör im US-Kongress. Immerhin sind mehr als 100 Millionen Amerikaner auch TikTok-Nutzer, sie alle müssen derzeit fürchten, dass die Plattform aufgrund von „Sicherheitsbedenken“ verboten wird. Die Konkurrenz im kalifornischen Silicon Valley hofft derzeit voraus den Rivalen loszuwerden. Mit jeder neuen Wortmeldung aus dem Capitol Hill wuchsen zuletzt die Aktienkurse von Pinterest, Snap und Meta.

    Seit seinem Markteintritt in den USA, vor weniger als sechs Jahren seiner Existenz, hat TikTok die Welt der älteren Sozialen Netzwerke abgelöst und Kommunikation mit Worten und Bildern durch die mit algorithmisch ausgesuchten Kurzvideos ersetzt.

    Vor allem Jugendliche sind begeistert: US-Amerikaner im Alter von 18 bis 24 Jahren verbringen eine Stunde pro Tag auf TikTok, doppelt so lang wie auf Instagram und Snapchat und mehr als fünfmal so lang wie auf Facebook. Im vergangenen Jahr verzeichnete TikTok mehr Website-Besuche als Google und mehr Sehminuten in den Vereinigten Staaten als YouTube. Facebook brauchte fast neun Jahre, um eine Milliarde Nutzer zu erreichen, TikTok schaffte es in fünf Jahren.

    In der Folge dieser Erfolgsgeschichte haben Kurzvideos die sozialen Medien erobert. 40 von 64 Minuten Social-Media-Nutzung entfallen heute auf Videos, 2019 waren es noch 28 Minuten. Zugleich sinken die Profite. TikTok ist auf Verbilligungsgenerator: Während Instagram über 200 Dollar pro Nutzer einnimmt, sind es bei TikTok unter 70 Dollar

    Facebook-Gründer Mark Zuckerberg äußerte hierzu zuletzt ganz offen:

    Currently, the monetisation efficiency of Reels is much less than Feed, so the more that Reels grows…it takes some time away from Feed and we actually lose money.

    Übersetzung:

    Derzeit ist die Monetarisierungseffizienz von Reels viel geringer als die von Feed, d.h. je mehr Reels wächst, desto mehr Zeit wird von Feed abgezogen und wir verlieren Geld. (Anmerkung: Mit Reels sind die Videos gemeint, mit Feed die Texte.)
    Mark Zuckerberg

    Wer hat Angst vor TikTok?

    Der Hype um TikTok ist also gerechtfertigt, aber sind es auch die Ängste der staatlichen Überwachungsinstanzen? Wer hat Angst vor TikTok?

    Schon vor einem knappen Jahr schrieb der Economist über „eine dunkle Seite“ der App, weil die Regierung von deren Hauptsitz in China „sich der Überwachung und Propaganda verschrieben hat“.

    Beides ist der US-Regierung keineswegs fremd. So nutzte man die „Propaganda-App“ sehr gern, als es während der Pandemie darum ging, Jugendliche dazu zu bewegen, sich gegen Covid impfen zu lassen.

    Jetzt aber könnte TikTok ein trojanisches Pferd der Demokratieunterhöhlung sein. Denn neben lustigem Teeniekram bietet TikTok mehr und mehr auch Nachrichten. Die Möglichkeit für China, das zu manipulieren, was das riesige ausländische Publikum der App sieht, ist einstweilen noch ein unterschätztes Problem.

    Aber bereits ein Viertel der US-amerikanischen Nutzer hält TikTok für eine seriöse Nachrichtenquelle. „In Ländern mit schwächeren Mainstream-Medien liegt der Anteil sogar bei 50 Prozent.“ (Economist)

    Die Suche nach einem Weg, „wie TikTok im Westen sicher operieren kann“, sei „ein Test dafür, ob die globale Wirtschaft und das globale Internet intakt bleiben können“.
    Angemessene Antwort – zwischen „Umarmung und Angst“

    Die widersprüchliche Herangehensweise der Regierung zwischen Umarmung und Angst ist vielleicht die angemessene Antwort auf das völlig einzigartige neue Problem, das TikTok darstellt.

    China dürfte dem Bemühen Washingtons entgegenkommen. Denn auch wenn man die Kontrolle über das Unternehmen nicht an Ausländer abtreten will, muss China anerkennen, dass Anpassungen notwendig sind. Chinas Interesse liegt darin, dass TikTok - und weitere Unternehmen - vom Westen nicht gänzlich ausgeschlossen werden. Nur im eigenen Land China muss man eine Autokratie bleiben, in der der Staat die Wirtschaft kontrolliert.

    Der Informationsfluss in der modernen Welt hält sich allerdings nicht an nationale Gesetze und Machtverhältnisse. Heute können wir Informationen nicht durch Kontrolle daran hindern, staatliche Grenzen zu überschreiten. Das WorldWideWeb ist anarchistisch.

    Die eigentliche Bedrohung durch TikTok liegt nicht in seiner begrenzen Tauglichkeit für Propaganda und Deep-Fakes. TikTok ist ein digitaler Virus, der das Gehirn angreift und dessen Lese- und Schreibzentren zerstört. TikTok und ähnliche Medien werfen uns in eine infantile, tendenziell Analphabeten-Gesellschaft zurück.

    #USA #Tiktok #plateformes #dystopie #relation_publiques #propagande #démocratie #liberté_d_expression

  • Gary Lineker dénonce un projet de loi #immigration en le comparant à « l’Allemagne nazie » - L’Équipe
    https://www.lequipe.fr/Medias/Actualites/Gary-lineker-denonce-un-projet-de-loi-immigration-en-le-comparant-a-l-allemagne-nazie/1384866

    L’ancien joueur des Three Lions, personnalité phare de la BBC, Gary Lineker n’a pas mâché ses mots pour dénoncer le projet de loi sur l’immigration illégale de la ministre de l’Intérieur britannique Stella Bravermann. « C’est juste une politique absolument cruelle dirigée contre les personnes les plus vulnérables dans un langage qui n’est pas différent de celui utilisé par l’Allemagne dans les années 30 », a-t-il écrit sur son compte Twitter mardi 7 mars.

    Le projet de loi contre l’immigration illégale présenté par le gouvernement britannique prévoit d’empêcher les migrants arrivant par la Manche de demander l’asile et de les expulser « en quelques semaines ». Pour promouvoir ce projet, la ministre s’est notamment mise en scène dans une vidéo où elle explique : « L’année dernière, plus de 45 000 personnes ont fait un voyage dangereux, inutile et illégal à travers la Manche. Notre système d’asile a été submergé. Nous dépensons désormais 7 millions de livres par jour en hôtel. » Elle assure que l’arrêt des traversés est l’une de ses priorités.

    Les termes employés par l’ancien attaquant ont offusqué Downing Street, qui les juge « inacceptables. » La BBC, qui a des directives strictes en matière d’impartialité a annoncé qu’une « conversation franche » allait être tenue avec le présentateur de la télévision publique. Lineker ne semble pas vouloir se taire et a fait savoir, mercredi 8 mars, qu’il allait « continuer de s’exprimer pour ces pauvres âmes qui n’ont pas de voix. »

    #Grande_Bretagne

  • In Pogromlaune
    https://www.jungewelt.de/artikel/446163.in-pogromlaune.html

    En Allemagne il y a moins de morts et blessés pendant les les manifestations qu’en France. Cest comme ça car les manfestations sont plus petites et les revendications moins fondamentales. Par contre on ne manque pas d’appels au meurtre à demi mots contre des membres de la gauche et de justifications des assassinats commis par les alliés de nos dirigeants dans le monde entier.

    4.3.2023 von Arnold Schölzel - Wer die Heimatfront gefährdet, den knöpfen sich die Profis für Pogromstimmung vor. Was zufällig irgendwann nach Veröffentlichung ihrer Texte oder TV-Schnipsel passiert, gehört nicht zu ihren sogenannten Sorgfaltspflichten. Als zum Beispiel im Dezember 1964 der Mörder von Patrice Lumumba und kongolesische Ministerpräsident vom Regierenden Bürgermeister Westberlins, Willy Brandt (SPD), im Schöneberger Rathaus empfangen wurde, warfen Studenten Eier und Tomaten auf Moïse Tschombé und trugen Transparente mit Aufschriften wie »Keine Blutbäder im Namen der Humanität«. Das richtete sich vor allem gegen den Vietnamkrieg der USA, gegen den in jenem Jahr auch in der BRD Jugendliche mit zunächst noch kleinen Demonstrationen auf die Straßen gegangen waren. Die bundesdeutsche Konzernpresse, allen voran Springer-Blätter, waren wegen der Westberliner Demonstration außer sich und hetzten speziell die Frontstadtbewohner gegen den Protest auf. Der hielt aber jahrelang an und ebbte erst nach dem Amtsantritt Brandts als Bundeskanzler 1969 ab. Am Ende war Benno Ohnesorg tot, Rudi Dutschke niedergeschossen. Den Rest erledigten die Berufsverbote Brandts.

    Kein Vergleich mit dem Beschluss von etwa 50 führenden deutschen Industriellen am 10. Januar 1919, eine »Antibolschewistische Liga« zu gründen und ihr 500 Millionen Mark als Startkapital zu spenden. Kein Vergleich mit dem sozialdemokratischen Vorwärts vom 13. Januar 1919, in dem das Gedicht stand: »Viel Tote in einer Reih – Proletarier! Karl, Rosa, Radek und Kumpanei, es ist keiner dabei, es ist keiner dabei! Proletarier!« Reiner Zufall, dass Rosa Luxemburg und Karl Liebknecht am 15. Januar bestialisch nach Anweisung durch den Volksbeauftragten Gustav Noske (SPD) ermordet wurden. Kein Vergleich?

    Wer sich die Rede des deutschen Blackrock-Statthalters Friedrich Merz (CDU) vom Donnerstag als Oppositionsführer im Bundestag anschaut, wird feststellen: Es wurde gelernt. Sahra Wagenknecht bezeichnete er mitten in der Hasskampagne von Konzern- und Staatsmedien gegen sie und Alice Schwarzer als »zynisch, menschenverachtend und niederträchtig«. Johann Wadephul (CDU) fügte noch »Demokratiefeindlichkeit« und »antisemitisch« hinzu und bezog sich auf einen »klugen Journalisten«, der das herausgefunden habe. Die Symbiose ähnelt der von einst. Wadephul meinte Markus Decker, der gegenwärtig für das Redaktionsnetzwerk Deutschland (RND) arbeitet. RND gehört dem Madsack-Konzern, dessen größte Kommandistin die Medienbeteiligungsgesellschaft DDVG der SPD ist.

    Decker ist subtiler als der Vorwärts damals. Er teilt zum Beispiel wie 2020 lediglich mit: »Bei vielen Grünen wird Sevim Dagdelen zu den ›Irren‹ gezählt.« Als US-Präsident Donald Trump vor gut drei Jahren mal wieder mit dem Weltfrieden durch einen Raketenschlag auf Bagdad, bei dem hochrangige iranische und irakische Friedensunterhändler ermordet wurden, spielte, war von Decker zu lesen, der damalige Linke-Abgeordnete Alexander Neu habe von »notorischen Alleingängen und Rechtsbrüchen der USA« gesprochen, Dagdelen sei der Meinung, die Bundesregierung müsse nun gegen »die US-Kriegspolitik« aktiv werden. Decker meinte, das sei »nicht falsch«, aber: »Nur sind die Statements mal wieder gnadenlos einseitig, und die Inszenierung als Friedenspartei ist mal wieder gnadenlos unglaubwürdig.« Die US-Überfälle auf den Irak, bei denen Millionen starben, erwähnte Decker bei dieser Gelegenheit gnadenlos vielseitig nicht.

    Insofern also nichts Neues bei ihm und seinesgleichen? Das leichte Hinwegschreiben über Leichen, wenn es sich um Opfer US-amerikanischer oder israelischer Angriffe handelt, ist erste Berufspflicht. Mit politischem Mord hatten sie noch nie etwas zu tun.

    #Allemagne #presse #liberté_d_expression #USA #assassinat #guerre

  • SILENT COLLABORATOR - Declassified Australia
    https://declassifiedaus.org/2023/03/04/silent-collaborator

    Julian Assange once said: ‘I understood this a few years ago. And my view became that we should understand that Australia is part of the United States. It is part of this English-speaking Christian empire, the centre of gravity of which is the United States, the second centre of which is the United Kingdom, and Australia is a suburb in that arrangement.

    ‘And therefore we shouldn’t go, “It’s completely hopeless, its completely lost. Australian sovereignty, we are never going to get that back. We can’t control the big regulatory structure which we’re involved in in terms of strategic alliances, mass surveillance, and so on”.

    ‘No, we just have to understand that our capital is Washington. The capital of Australia is DC. That’s the reality. So when you’re engaging in campaigns, just engage directly with DC, because that’s where the decisions are made. 

    ‘And that’s what I do, and that’s what Wikileaks does. We engage directly with DC. We engage directly with Washington, and that’s what Australians should do.’

    • #USA #Australie #Royaume_Uni #droit #justice #impérialisme #liberté_de_l_expression

      A primary precept of good government is justice for its citizens, but because our government has ignored every injustice in his case, injustice now threatens us all with a precedent whereby the US can seek to capture by any means, incarcerate and extradite anyone, including journalists or publishers, of any nationality from most places in the world, for disclosing shockingly reprehensible US secrets.

      By courageously publishing the truth, Julian terrified with the threat of personal responsibility and accountability those who had been operating beyond reach. He knew they’d come for him, we knew they’d come for him, and they did. It’s not a hard story to understand.

      Julian is a moral innovator. He made moral gains which had an immense effect on human life. He did what lay in his power to make people less cruel to others and was rewarded with nothing but personal pain. Posterity will pay Julian the highest honour for putting into the world the things that we most value: truth, transparency and justice.

      History will look back on Assange as a particularly important person, and on his persecution – the details of which will be further filled out over time, and preserved forever – as an appalling politico-legal abomination.

  • Une attaque grave et inédite contre la liberté d’informer
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/une-attaque-grave-et-inedite-contre-la-liberte-dinformer-7taPaPrCSIikZF1q

    Le 18 novembre 2022, la #Justice a rompu de manière inédite la #Liberté_de_la_presse : un média s’est vu interdire sans contradictoire la publication d’une enquête. Mediapart, auteur des révélations sur les pratiques du maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau,…

    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-une-attaque-grave-et-inedite-contre-la-liberte-di

  • Un magistrat ordonne la censure préalable d’une enquête de Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/211122/un-magistrat-ordonne-la-censure-prealable-d-une-enquete-de-mediapart

    Vendredi 18 novembre, un huissier est venu au siège de Mediapart nous délivrer un acte judiciaire sans précédent de mémoire de journaliste comme de juriste.

    Il nous ordonne de ne pas publier une enquête d’intérêt public à la demande expresse de la personnalité concernée sans qu’à un seul instant les arguments de Mediapart n’aient été sollicités. Mediapart n’était pas informé de cette procédure et l’ordonnance a été prise par un juge sans que notre journal n’ait pu défendre son travail et ses droits.

  • Twitter, guerre, Chine : #Elon_Musk, un acteur #Géopolitique majeur
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/twitter-guerre-chine-elon-musk-un-acteur-geopolitique-majeur-rQtjWSvtT_-_

    Le 28 octobre dernier et après plusieurs mois de négociations, le milliardaire américain Elon Musk est devenu officiellement propriétaire du réseau social Twitter.

    En dépensant la modique somme de 44 milliards de dollars, l’homme le plus riche du monde…

    #Liberté_d’expression #Réseau_sociaux
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-twitter-guerre-chine-elon-musk-un-acteur-geopolit

  • #Recherche et #Engagement : Recherche et #engagement_citoyen des chercheur·euse·s

    Un engagement croissant des chercheur·euse·s dans le débat public a amené la Direction de l’UNIL à initier une réflexion sur cette question.

    Cette thématique a été soumise à des chercheuses et chercheurs de toutes les facultés, réunis au sein d’un groupe de travail par le Centre interdisciplinaire de recherche en éthique (CIRE) et le Centre de compétences en durabilité (CCD). Le groupe de travail s’est réuni à treize reprises entre avril 2020 et mai 2022 et a défini de manière autonome les thématiques, les approches et les méthodes qu’il jugeait pertinent de mobiliser dans cette perspective. Il a notamment réalisé une enquête, ainsi que des focus groups, auprès de la communauté UNIL au printemps 2021.

    Les réflexions du groupe de travail visaient en premier lieu à clarifier les enjeux liés à l’engagement des #scientifiques dans le #débat_public et à mieux comprendre les pratiques et perceptions de la communauté UNIL à cet égard. Les réflexions et conclusions du groupe de travail, ainsi que ses recommandations adressées à la Direction de l’UNIL sont présentées dans le rapport. Celui-ci est accompagné d’une annexe détaillant les résultats de l’enquête.

    https://www.unil.ch/centre-durabilite/fr/home/menuinst/recherche/recherche-et-engagement.html

    Pour télécharger le rapport :
    L’ENGAGEMENT PUBLIC DES UNIVERSITAIRES : ENTRE LIBERTÉ ACADÉMIQUE ET DÉONTOLOGIE PROFESSIONNELLE


    https://www.unil.ch/files/live/sites/centre-durabilite/files/pdf/rapport-gt-unil-recherche-et-engagement.pdf

    #militantisme #rapport #université_de_Lausanne #UNIL #liberté_académique #déontologie #neutralité #liberté_d'expression #devoir_de_réserve #désobéissance_civile #crédibilité #enseignement #affiliation_professionnelle #culture_de_l'engagement

    ping @karine4 @_kg_

    • Ce rapport est mentionné dans cette interview avec #Julia_Steinberger :

      Julia Steinberger, professeure, militante et… activiste pour le climat

      Mi-octobre, cette professeure d’économie écologique à l’Université de Lausanne, autrice principale du dernier rapport du GIEC, a été embarquée par la police. Son crime ? Avoir bloqué la circulation avec d’autres militants pour réclamer la rénovation des passoires énergétiques en Suisse.

      Il faut s’armer d’un peu de patience pour arriver à Julia Steinberger. Ce n’est pas que son bureau à l’Institut de géographie et durabilité de l’Université de Lausanne soit difficile à trouver. Il est même assez reconnaissable avec ses posters des groupes Extinction Rebellion et Renovate Switzerland sur la porte. Non. C’est plutôt que la chercheuse a du mal à gérer les nombreuses sollicitations médias.

      « Je donne normalement deux fois, même trois présentations à des publics divers chaque semaine et c’est beaucoup, beaucoup trop. Et ça c’est sans parler des interviews, des médias, des podcasts, etc. C’est trop et je pense que nous voulons que tout le monde s’intéresse à cette problématique, se l’accapare et décide d’agir dessus. Mais en même temps, nous n’avons pas du tout le soutien institutionnel, les heures dans la journée, pour pouvoir faire notre travail, notre enseignement et aussi faire face à ces demandes de communication. Donc là, je crois que je suis en train de crouler là-dessous, mais je ne pense pas que je suis la seule. »

      Julia Steinberger n’en est pas à sa première manif. Avant le blocage de la route vers Berne, le 11 octobre 2022, la chercheuse a déjà écopé d’une amende pour une brève occupation d’une banque accusée de financer les énergies fossiles. Mais si prof et activiste sont deux termes incompatibles pour certains, ce n’est pas la vision de Julia Steinberger. Elle, veut dissocier neutralité et rigueur scientifique. Et fait sienne la maxime de Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

      « Je pense que le travail de recherche n’empêche ou ne soustrait pas à l’obligation d’agir en tant que citoyen ou en tant que citoyenne. Je ne me suis jamais vraiment demandé si je devais ou je ne pouvais faire que l’un ou l’autre. Je sais que ça dérange certains, mais je pense que c’est une question aussi de cohérence et d’intégrité. Et je ne suis pas la seule dans mon cas de figure. »

      L’université de Lausanne est en effet habituée d’avoir dans ses rangs des chercheurs engagés pour la sauvegarde du climat. Le philosophe et candidat écologiste aux européennes de 2019 en France, Dominique Bourg. Le prix Nobel de chimie Jacques Dubochet, quasiment de toutes les manifestations en Suisse.
      Responsabilité

      Elle-même fille d’un prix Nobel de physique et militant pour le désarmement nucléaire, Julia Steinberger veut croire que l’ampleur du réchauffement est telle que les scientifiques du climat doivent se réinventer s’ils veulent se faire entendre.

      « Je pense que dans certains domaines, [les chercheurs assument] une responsabilité de communication publique. Concernant le problème du tabagisme, par exemple, dans la santé. Mais dans le domaine du climat, la stratégie actuelle, une stratégie de technocratie ou les chercheurs se limitent à conseiller les politiques, est un échec. Nous écrivons des rapports qui sont ensuite destinés à conseiller et à orienter les politiques, mais on se rend compte que ce n’est pas du tout suffisant et qu’il faut faire autrement. »

      Pour le moment, l’université ne trouve rien à redire à ses actions. Au contraire même. La direction a commandé un rapport sur l’engagement public de ses chercheurs. Et ses conclusions sont simples : l’université a pour mission de stimuler le débat sur les grands enjeux de société. Et c’est exactement ce que fait Julia Steinberger.
      « Corruption légale »

      Mais son combat en agace tout de même certains. Surtout à droite et à l’extrême droite, où on lui reproche d’être décroissante. « Et alors », répond-elle ? Cela ne remet pas en cause la validité de ses recherches. Et de renvoyer la classe politique suisse à ses propres contradictions :

      « Par exemple, nos parlementaires ont le droit d’être lobbyiste. Donc même s’ils jouent le jeu de la transparence, ils sont lobbyiste, pour l’industrie automobile par exemple. Je viens justement de lire la newsletter du parti d’extrême droite l’IDC – elle est sponsorisée par Land Rover, Opel et Kia. C’est-à-dire que c’est une corruption légale. Mais le résultat pour les citoyens et pour le bon fonctionnement d’une société dans une démocratie est très très très délétère. »

      À 48 ans, avec une vie de famille et un gros projet de recherche européen sur les bras, Julia Steinberger ne compte pas pour autant ralentir sa vie d’activiste. Elle la mène depuis trop longtemps pour ça.

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/comme-personne/julia-steinberger-professeure-militante-et-activiste-pour-le-climat-6076
      #renovate_Switzerland #responsabilité

  • Dieudonné visé par une plainte de son ex-compagne pour « escroquerie » et « harcèlement »

    Pour l’humoriste antisémite, désormais, la menace vient de l’intérieur : de sa compagne de longue date et associée en affaires, Noémie Montagne, 46 ans, qui l’a quitté en 2017. Elle a témoigné contre lui pour des faits touchant à leur vie privée, mais aussi à son lucratif business. Selon nos informations, elle a déposé plainte contre lui, mardi, pour « harcèlement » et « escroquerie ». Des faits qui, s’ils étaient avérés, pourraient valoir à Dieudonné jusqu’à sept ans de prison et 750 000 euros d’amende, pour ce dernier délit.

    Rencontrée par Libération en août, Noémie Montagne s’exprime pour la première fois dans la presse. Elle dénonce « l’emprise » qu’aurait exercé sur elle un Dieudonné présenté comme « manipulateur », ce que rapportent aussi plusieurs des intimes de l’agitateur. Le dossier va au-delà des sujets domestiques : il lève le voile sur le complexe système mis en place par Dieudonné pour protéger ses affaires du fisc et des enquêteurs. Encore propriétaire de 50 % des parts de la société Productions de la plume, qui gère depuis 2009 les représentations de l’humoriste multicondamné, Noémie Montagne en est aussi l’ancienne gérante. A ce titre, elle représente une potentielle menace pour la bonne poursuite des petites affaires de Dieudonné, dont elle connaît bien des secrets. Pourtant, la quadragénaire assure vouloir se « séparer de tout ». Mais le fossé entre ses attentes et celles de son ex-conjoint – qui s’est contenté de balayer auprès de Libération ces « fausses accusations » – apparaît béant.

    « Il rend les coups au centuple »

    « C’est toujours le même schéma : il prend une personne vulnérable et il s’en sert. » Dans le bureau de son avocate bordelaise, Noémie Montagne renvoie l’image d’une femme décidée, mais qui appréhende les conséquences de ses mots. « Dieudonné a énormément d’ego, il est dans la vengeance. Et quand on l’attaque, il rend les coups au centuple… » Pendant des heures, elle déroule le fil de sa vie avec l’un des humoristes les plus connus de France. La relation débute en 2006 sur un quai de gare, presque clandestinement, car Dieudonné est encore en couple avec la mère de ses quatre premiers enfants. Il en aura autant avec Noémie Montagne.

    « Il n’a pas d’amis et nous n’avions pas de vie de couple », assure-t-elle, décrivant un quotidien exclusivement tourné vers le business, où l’alcool coule à flots. « Tous les soirs, les repas étaient arrosés de champagne, cela participait à créer une ambiance artificiellement festive et conviviale pour nous tromper », indique-t-elle dans son dépôt de plainte, que Libération a pu consulter. Des visages reviennent régulièrement : Jean-Marie Le Pen et son épouse Jany, l’idéologue antisémite Alain Soral ou Frédéric Chatillon, ancien leader du GUD et ami de Marine Le Pen. Ce dernier est même « un ami de la famille, on partait en vacances ensemble », précise l’un des enfants du couple, qui a accepté de nous parler.

    https://www.liberation.fr/societe/dieudonne-vise-par-une-plainte-de-son-ex-compagne-pour-escroquerie-et-har

    • (...) la société Nicodème (...) stocke les cercueils que que son ex-compagnon a un temps essayé de vendre à ses fans.

      (...) les comptes des Productions de la plume sont rondelets pour un artiste qui se produit dans des champs ou dans un autobus retapé : en 2018, le bilan fait apparaître plus de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires déclarés, et encore près d’un million et demi en 2019.

      (...) la vente des produits dérivés atteignait plusieurs milliers d’euros par soirée

      #liberté_d'expression #affairisme #antisémitisme #Dieudonné

    • si vous avez loupé la demande de pardon de Dieudonné à la « communauté juive »
      https://www.liberation.fr/societe/le-grand-pardon-de-dieudonne-a-la-communaute-juive-le-grand-enfumage-2023

      Un des derniers dérapages nauséabonds de Dieudonné a pesé dans [la] décision [de Hervé Houdemont, homme à tout faire de D. pendant 15 ans]. A la mi-janvier, dans les pages d’un tabloïd israélien proche de l’extrême droite, l’ancien acolyte d’Elie Semoun se livrait à un étonnant mea culpa en direction de la communauté juive assurant « demander pardon » pour ses multiples saillies haineuses dont bon nombre l’ont conduit devant les tribunaux. « Je tiens également à demander pardon à toutes celles et ceux que j’ai pu heurter, choquer, blesser au travers de certaines de mes gesticulations artistiques. Je pense notamment à mes compatriotes de la communauté juive, avec lesquels je reconnais humblement m’être laissé aller au jeu de la surenchère », dit-il notamment dans cette lettre ouverte. « Surenchère », le mot est faible de la part d’un homme qui a par exemple fait monter sur la scène du Zénith de Paris en 2008 le négationniste Robert Faurisson. Ou encore déploré que le journaliste Patrick Cohen n’ait pas été exterminé lors de la Shoah…

      Des propriétaires de salles trompés

      Cette étonnante association entre Dieudonné et un journal israélien s’est faite par l’entremise de Francis Lalanne, affirme Hervé Houdemont, qui a assisté aux tractations en coulisses. L’ancien chanteur devenu une figure du complotisme hexagonal doit d’ailleurs bientôt se produire sur scène avec Dieudonné pour un spectacle intitulé la Cage aux fous. Une resucée de l’expérience avortée du show Foutu pour foutu que Dieudonné entendait organiser avec un Jean-Marie Bigard qui, s’il avait acquiescé à cette idée dans l’entre-soi d’un repas festif, n’a finalement pas donné suite… L’humoriste antisémite a bien lancé ce spectacle qu’il joue actuellement, seul. A près de 40 euros la place, il n’y a pas de raison de se priver. Quand bien même la réservation de salles en trompant le propriétaire, comme l’en accuse une gérante de Rennes, est en passe de lui attirer de nouveaux ennuis avec la justice.

      en voici la suite (Rivarol)

      à propos de "haine qui ne dit pas son nom", les "faux juifs", c’est un terme négationniste pour désigner les juifs de l’est.

  • BFM TV et Fogiel s’attaquent à un journaliste de Télérama : le droit de critique menacé
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/bfm-tv-et-fogiel-sattaquent-a-un-journaliste-de-telerama-le-droit-de-crit

    C’était lundi 17 octobre au Tribunal de Paris. La chaîne d’information en continu et son directeur général Marc-Olivier Fogiel ont attaqué en diffamation le chroniqueur télé Samuel Gontier. En cause, un tweet de 2019 dans lequel il critique la ligne…

    #Justice #Liberté_de_la_presse #Médias
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-bfm-tv-et-fogiel-sattaquent-a-un-journaliste-de-t

  • Tous avec Julian Assange pour sa libération
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/tous-avec-julian-assange-pour-sa-liberation-vejValwqQe6NO1DBKVhx9A

    À Londres, la menace d’extradition du lanceur d’alerte vers les États-Unis, où il croupirait le restant de sa vie en prison, est plus proche que jamais. En France, plus d’une trentaine d’organisations et de médias signataires de « L’Appel de Paris pour…

    #Droit_à_l'information #Justice #Liberté_de_la_presse
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-tous-avec-julian-assange-pour-sa-liberation-vejVa