• #Commémoraction 2025, #Briançon :

    Au nom de quoi ?

    –-

    –-

    –-

    –-

    –-

    –-

    –-

    –-

    Publié sur la page FB de Tous Migrants :
    https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/pfbid0xL1RrDg6Xt2NELwcgeHmasKY3Cq8nVJFRz2rLpkJFc5pdE6c3W1D5kfamFnBn4Jil

    #commémoration #frontière_sud-alpine #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #migrations #réfugiés #Hautes-Alpes #ni_oubli_ni_pardon #commémoraction_2025 #refoulements #violence #politiques_migratoires #montagne #maraudes #maraudes_solidaires #traque #solidarité #c'est_vous #réadmission #frontières #dissuasion #mise_en_danger #liberté_de_circulation

    ping @reka @_kg_ @isskein @karine4

  • Le déni des #persécutions génocidaires des « #Nomades »

    Le dernier interné « nomade » des #camps français a été libéré il y a presque 80 ans. Pourtant, il n’existe pas de décompte exact des victimes « nomades » de la #Seconde_Guerre_mondiale en France, ni de #mémorial nominatif exhaustif. Le site internet collaboratif NOMadeS, mis en ligne le 6 décembre 2024, se donne pour mission de combler cette lacune. Pourquoi aura-t-il fallu attendre huit décennies avant qu’une telle initiative ne soit lancée ?
    Les « Nomades » étaient, selon la loi du 16 juillet 1912, « des “#roulottiers” n’ayant ni domicile, ni résidence, ni patrie, la plupart #vagabonds, présentant le caractère ethnique particulier aux #romanichels, #bohémiens, #tziganes, #gitanos[1] ».

    Cette #loi_raciale contraignait les #Roms, les #Manouches, les #Sinti, les #Gitans, les #Yéniches et les #Voyageurs à détenir un #carnet_anthropométrique devant être visé à chaque départ et arrivée dans un lieu. Entre 1939 et 1946, les personnes que l’administration française fit entrer dans la catégorie de « Nomades » furent interdites de circulation, assignées à résidence, internées dans des camps, et certaines d’entre elles furent déportées.

    Avant même l’occupation de la France par les nazis, le dernier gouvernement de la Troisième République décréta le 6 avril 1940 l’#assignation_à_résidence des « Nomades » : ces derniers furent contraints de rejoindre une #résidence_forcée ou un camp. Prétextant que ces « Nomades » représentaient un danger pour la sécurité du pays, la #Troisième_République en état de guerre leur appliqua des mesures qui n’auraient jamais été prises en temps de paix, mais qui s’inscrivaient parfaitement dans la continuité des politiques anti-nomades d’avant-guerre.

    Le 4 octobre 1940, les Allemands ordonnèrent l’internement des « #Zigeuner [tsiganes] » en France. L’administration française traduisit « Zigeuner » par « Nomades » et appliqua aux « Nomades » les lois raciales nazies. Les personnes classées comme « Nomades » furent alors regroupées dans une soixantaine de camps sur l’ensemble du territoire métropolitain, tant en zone libre qu’en zone occupée.

    À la fin de la guerre, la Libération ne signifia pas la liberté pour les « Nomades » : ils demeurèrent en effet assignés à résidence et internés jusqu’en juillet 1946, date à laquelle la #liberté_de_circulation leur fut rendue sous condition. Ils devaient toujours être munis de leur carnet anthropométrique. La loi de 1912, au titre de laquelle les persécutions génocidaires de la Seconde Guerre mondiale furent commises sur le territoire français, ne fut pas abrogée, mais appliquée avec sévérité jusqu’en janvier 1969. La catégorie administrative de « Nomades » céda alors la place à celle de « #gens_du_voyage » et de nouvelles mesures discriminatoires furent adoptées à leur encontre.

    L’occultation de la persécution des « Nomades » (1944-1970)

    En 1948, le ministère de la Santé publique et de la Population mena une vaste enquête sur les « Nomades ». Les résultats montrent que plus d’un tiers des services départementaux interrogés savaient assez précisément ce qu’avaient subi les « Nomades » de leur département pendant la guerre : il fut question des #camps_d’internement, des conditions dramatiques de l’assignation à résidence, de #massacres et d’engagement dans la résistance. Ces enquêtes font également état de l’#antitsiganisme de beaucoup de hauts fonctionnaires de l’époque : on y lit entre autres que les mesures anti-nomades de la guerre n’étaient pas indignes, mais qu’au contraire, elles avaient permis d’expérimenter des mesures de #socialisation.

    Cette enquête de 1948 permet de comprendre que ces persécutions n’ont pas été « oubliées », mais qu’elles ont été délibérément occultées par l’administration française. Lorsqu’en 1949 est créée une Commission interministérielle pour l’étude des populations d’origine nomade, ses membres ne furent pas choisis au hasard : il s’agissait de personnes qui avaient déjà été en charge des questions relatives aux « Nomades », pour certaines d’entre elles pendant la guerre. Ainsi y retrouve-t-on #Georges_Romieu, ancien sous-directeur de la Police nationale à Vichy, qui avait été chargé de la création des camps d’internement pour « Nomades » en zone libre.

    Il n’est donc pas très étonnant que les survivants des persécutions aient eu beaucoup de mal à faire reconnaître ce qu’ils venaient de subir. Alors même qu’en 1948, deux lois établirent le cadre juridique des #réparations des #préjudices subis par les victimes de la Seconde Guerre mondiale, le régime d’#indemnisation mis en place posa de nombreux problèmes aux victimes « nomades ». L’obstacle principal résidait dans le fait qu’une reconnaissance des persécutions des « Nomades » comme victimes de #persécutions_raciales remettait en cause l’idée que la catégorie « Nomade » n’était qu’un #classement_administratif des populations itinérantes et non une catégorie raciale discriminante. Le ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre ne voulait pas que l’internement des « Nomades » puisse être considéré comme un internement sur critères raciaux.

    Ainsi, entre 1948 et 1955, les premiers dossiers de « Nomades » présentés au ministère des Anciens Combattants ne furent pas ceux des internés des camps français, encore moins des assignés à résidence, mais ceux des rescapés de la déportation afin d’obtenir le titre de « #déporté_politique ». Même pour ces derniers, l’administration manifesta un antitsiganisme explicite. Dans le dossier d’une femme rom française pourtant décédée dans les camps nazis, on peut y lire l’avis défavorable suivant : « Laissé à l’avis de la commission nationale, la matérialité de la déportation à Auschwitz n’étant pas établie. Les témoins (gitans comme le demandeur) signent tout ce qu’on leur présente. »

    Dans les années 1960, quelques dizaines d’anciens internés « Nomades » demandèrent l’obtention du statut d’interné politique. Les premiers dossiers furent rejetés : l’administration refusait de reconnaître que les camps dans lesquels les « Nomades » avaient été internés étaient des camps d’internement. Pour ceux qui arrivaient à prouver qu’ils avaient bel et bien été internés dans des camps reconnus comme tels, par exemple celui de #Rivesaltes, l’administration rejetait leur demande en arguant que leur état de santé ne pouvait pas être imputé au mauvais traitement dans les camps mais à leur mauvaise hygiène de vie.

    Devant ces refus systématiques de reconnaître la persécution des « Nomades », certaines personnes s’insurgèrent : les premiers concernés d’abord sans n’être aucunement entendus, puis des personnalités issues de l’action sociale comme, par exemple le #père_Fleury. Ce dernier avait été un témoin direct de l’internement et de la déportation depuis le camp de Poitiers où il avait exercé la fonction d’aumônier. Il contacta à plusieurs reprises le ministère des Anciens Combattants pour se plaindre du fait que les attestations qu’il rédigeait pour les anciens internés dans le but d’obtenir une reconnaissance n’étaient pas prises en compte. En 1963, les fonctionnaires de ce ministère lui répondirent que les demandes d’obtention du #statut d’interné politique faites par des « Nomades » n’aboutissaient pas faute d’archives et qu’il fallait qu’une enquête soit menée sur les conditions de vie des « Nomades » pendant la guerre.

    Le père Fleury mit alors en place une équipe qui aurait dû recenser, partout en France, les victimes et les lieux de persécution. Mais le président de la Commission interministérielle pour l’étude des populations d’origine nomade, le conseiller d’État Pierre Join-Lambert s’opposa à l’entreprise. C’est à peu près au même moment que celui-ci répondit également à l’ambassadeur d’Allemagne fédéral qu’il n’y avait pas lieu d’indemniser les « #Tziganes_français ». La position de Join-Lambert était claire : aucune #persécution_raciale n’avait eu lieu en France où les « Tsiganes » étaient demeurés libres.

    Cependant, à la fin des années 1960, devant la profusion des demandes d’obtention du statut d’internés politique de la part de « Nomades », le ministère des Anciens Combattants mena une enquête auprès des préfectures pour savoir si elles possédaient de la documentation sur « les conditions d’incarcération des Tsiganes et Gitans arrêtés sous l’Occupation ». Si certaines préfectures renvoyèrent des archives très parcellaires, certaines donnèrent sciemment de fausses informations. Le préfet du Loiret écrivit ainsi que, dans le camp de #Jargeau (l’un des plus grands camps d’internement de « Nomades » sur le territoire métropolitain), « les nomades internés pouvaient bénéficier d’une certaine liberté grâce à la clémence et à la compréhension de l’autorité administrative française ». En fait, les internés étaient forcés de travailler à l’extérieur des camps.

    Premières #commémorations, premières recherches universitaires (1980-2000)

    Pour répondre à l’occultation publique de leurs persécutions, des survivants roms, manouches, sinti, yéniches, gitans et voyageurs s’organisèrent pour rappeler leur histoire.

    À partir des années 1980, plusieurs associations et collectifs d’internés se formèrent dans le but de faire reconnaître ce qui doit être nommé par son nom, un génocide : on peut citer l’association nationale des victimes et des familles de victimes tziganes de France, présidée par un ancien interné, #Jean-Louis_Bauer, ou encore le Comité de recherche pour la mémoire du génocide des Tsiganes français avec à sa tête #Pierre_Young. Quelques manifestations eurent lieu : on peut rappeler celle qui eut lieu sur le pont de l’Alma à Paris, en 1980, lors de laquelle plusieurs dizaines de Roms et survivants de la déportation manifestèrent avec des pancartes : « 47 membres de ma famille sont morts en camps nazis pour eux je porte le Z ». Mais aucune action n’eut l’ampleur de celles du mouvement rom et sinti allemand qui enchaîna, à la même époque, grèves de la faim et occupation des bâtiments pour demander la reconnaissance du génocide des Roms et des Sinti.

    Cependant, la création de ces associations françaises coïncida avec le début des recherches historiques sur l’internement des « Nomades » en France, qui ne furent pas le fait d’historiens universitaires mais d’historiens locaux et d’étudiants. Jacques Sigot, instituteur à Montreuil-Bellay, se donna pour mission de faire l’histoire du camp de cette ville où avaient été internés plus de 1800 « Nomades » pendant la guerre. Rapidement, il fut rejoint dans ses recherches par d’anciens internés qui appartenaient, pour certains, à des associations mémorielles. Ainsi, paru en 1983, Un camp pour les Tsiganes et les autres… #Montreuil-Bellay 1940-1945. Plusieurs mémoires d’étudiants firent suite à cette publication pionnière : en 1984 sur le camp de #Saliers, en 1986 sur le camp de #Rennes et en 1988 sur le camp de #Jargeau.

    Les premières #plaques_commémoratives furent posées dans un rapport d’opposition à des autorités locales peu soucieuses de réparation. En 1985, Jean-Louis Bauer, ancien interné « nomade » et #Félicia_Combaud, ancienne internée juive réunirent leurs forces pour que soit inauguré une #stèle sur le site du camp de #Poitiers où ils avaient été privés de liberté. En 1988, le même Jean-Louis Bauer accompagné de l’instituteur Jacques Sigot et d’autres survivants imposèrent à la mairie de Montreuil-Bellay une stèle sur le site du camp. En 1991, grâce aux efforts et à la persévérance de Jean-Louis Bauer et après quatre années d’opposition, le conseil municipal de la commune accepta la pose d’une plaque sur le site de l’ancien camp de Jargeau.

    En 1992, sous cette pression, le Secrétariat d’État aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre, le Secrétariat général de l’Intégration et la Fondation pour la Mémoire de la Déportation demandèrent à l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP) de mener une recherche intitulée : « Les Tsiganes de France 1939-1946. Contrôle et exclusion ». L’historien Denis Peschanski en fut nommé le responsable scientifique et, sous sa direction parut deux ans plus tard un rapport de 120 pages.

    Ce rapport apportait la preuve formelle de l’internement des « Nomades », mais certaines de ses conclusions étaient à l’opposé de ce dont témoignaient les survivants : il concluait en effet que la politique que les Allemands avaient mise en œuvre en France à l’égard des « Nomades » ne répondait pas à une volonté exterminatrice, en d’autres termes que les persécutions françaises n’étaient pas de nature génocidaire. De plus, le rapport ne dénombrait que 3 000 internés « tsiganes » dans les camps français : un chiffre bas qui ne manqua pas de rassurer les pouvoirs publics et de rendre encore les survivants encore plus méfiants vis-à-vis de l’histoire officielle.

    Popularisation de l’histoire des « Nomades » et premières reconnaissances nationales (2000-2020)

    Au début du XXIe siècle, les anciens internés « nomades » qui étaient adultes au moment de la guerre n’étaient plus très nombreux. La question de la préservation de leur mémoire se posait, alors même que les universitaires n’avaient pas cherché à collecter leurs paroles et les survivants n’avaient pas toujours trouvé les moyens de laisser de témoignages pérennes derrière eux.

    Les initiatives visant à préserver cette mémoire furent d’abord le fait de rencontres entre journalistes, artistes et survivants : en 2001, le photographe Mathieu Pernot documenta l’internement dans le camp de Saliers ; en 2003 et 2009, Raphaël Pillosio réalisa deux documentaires sur la persécution des « Nomades » ; en 2011, la journaliste Isabelle Ligner publia le témoignage de #Raymond_Gurême, interné avec sa famille successivement dans les camps de #Darnétal et de #Linas-Monthléry, dont il s’évada avant de rejoindre la Résistance.

    Les années 2000 popularisèrent l’histoire des « Nomades » à travers des bandes dessinées, des films ou, encore, des romans. Le 18 juillet 2010, Hubert Falco, secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens Combattants, mentionna pour la première fois l’internement des « Tsiganes » dans un discours officiel. Cette reconnaissance partielle fut aussitôt anéantie par des propos du président de la République, Nicolas Sarkozy associant les « gens du voyage » et les « Roms » à des délinquants. L’été 2010 vient rappeler que la reconnaissance des persécutions passées était épineuse tant que des discriminations avaient encore cours.

    En 2016, alors que la plupart des descendants d’internés et d’assignés à résidence « Nomades » étaient toujours soumis à un régime administratif de ségrégation, celui de la loi du 3 janvier 1969 les classant comme « gens du voyage », il fut décidé que le président de la République, François Hollande, se rendrait sur le site du camp de Montreuil-Bellay. Une cérémonie, qui eut lieu le 29 octobre 2016, fut préparée dans le plus grand secret : jusqu’au dernier moment, la présence du résident fut incertaine. Les survivants et leurs enfants invités étaient moins nombreux que les travailleurs sociaux et les membres d’associations ayant vocation à s’occuper des « gens du voyage » et aucun survivant ne témoigna. François Hollande déclara : « La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa #responsabilité est grande dans ce drame. » La souffrance ne fut pas qualifiée et la question du #génocide soigneusement évitée.

    Le Conseil d’État rejeta en septembre 2020 la demande de deux associations de Voyageurs et de forains d’ouvrir le régime d’indemnisation des victimes de spoliation du fait des lois antisémites aux victimes des lois antitsiganes. Il déclara que les « Tsiganes » n’avaient pas « fait l’objet d’une politique d’extermination systématique ». Si le Parlement européen a reconnu le génocide des Roms et des Sinti en 2015 et a invité les États membres à faire de même, la France de 2024 n’a toujours pas suivi cette recommandation.
    Résistances et liste mémorielle

    À partir de 2014, les descendants de « Nomades » et des Roms et Sinti persécutés par les nazis et les régimes collaborateurs changèrent de stratégie : ce n’était pas seulement en tant que victimes qu’ils voulaient se faire reconnaître, mais aussi en tant que résistants. Le mouvement européen du 16 mai (#romaniresistance), rappelant l’insurrection des internés du Zigeunerlager [camp de Tsiganes] d’Auschwitz-Birkenau quand des SS vinrent pour les conduire aux chambres à gaz, se propagea. Il réunit tous les ans la jeunesse romani et voyageuse européenne à l’appel de l’ancien interné français Raymond Gurême : « Jamais à genoux, toujours debout ! »

    La base de données « NOMadeS : Mur des noms des internés et assignés à résidence en tant que “Nomades” en France (1939-1946) » propose d’établir collaborativement une #liste aussi exhaustive que possible des internés et des assignés à résidence en tant que « Nomades » en France entre 1939 et 1946. Soutenue par plusieurs associations de descendants d’internés, elle servira d’appui à de nouvelles revendications mémorielles. Peut-être aussi à une demande de reconnaissance par la France du génocide des Manouches, des Roms, des Voyageurs, des Gitans, des Sinti et des Yéniches.

    https://aoc.media/analyse/2024/12/18/le-deni-des-persecutions-genocidaires-des-nomades

    #persécution #encampement #France #histoire #déni #internement #déportation #travail_forcé #reconnaissance

    • Mémorial des Nomades et Forains de France

      Le Mémorial des Nomades de France, sous le parrainage de Niki Lorier, œuvre pour une reconnaissance pleine et entière par la France de sa responsabilité dans l’internement et la déportation des Nomades de France entre 1914 et 1946,

      Il collecte les témoignages des survivants.

      Il propose des interventions en milieu scolaire et du matériel pédagogique sur le CNRD.

      Il réalise des partenariats avec des institutions mémorielles (Mémorial de la Shoah, Mémorial du camp d’Argelès, Mémorial du Camp de Rivesaltes) et des associations dans la réalisation d’expositions, de sites internets…

      Un comité scientifique a été mis en place en 2018.

      Il dispose d’un fond documentaire, et d’archives privées.

      –-

      #Manifeste :

      ▼ Le MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE a été crée en 2016 en réaction à l’annonce par la Dihal que le discours du président de la République sur le site du camp de Montreuil-Bellay constituerait une reconnaissance officielle de la France. Pour nous, cette démarche est trompeuse et purement déclarative. Nous souhaitons que la reconnaissance des persécutions contre le monde du Voyage par les différents gouvernements entre 1912 et 1969 passe par la voie législative, sur le modèle de la journée de commémoration nationale de la Shoah votée par le parlement en 2000, suivie le 10 mai 2001, par l’adoption de la « loi Taubira », qui reconnaît la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Rappelons que depuis 2015, le Parlement européen a fixé par un vote solennel au 2 août la date de la « Journée européenne de commémoration du génocide des Roms », journée non appliquée en France.

      ▼ Le MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE demande l’application pleine et entière de la loi Gayssot de 1990, notamment dans l’Éducation Nationale. Sur tous les manuels d’histoires utilisés en France, seulement 5 mentionnent le génocide des Zigeuner par les Nazis, pas un ne fait mention des persécutions subies du fait des autorités françaises sous les différents gouvernements de la Troisième République, de « Vichy », du GPRF, ou de la IVe République. Nous sommes parfaitement conscients de la difficulté pour l’État, de reconnaître une situation encore en vigueur aujourd’hui par un procédé d’encampement généralisé de la catégorie administrative des dits « gens du voyage » dans le cadre des « lois Besson » de 1990 et 2000.

      ▼ Le MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE, demande que l’habitat caravane soit reconnu comme un logement de plein droit, ouvrant un accès aux droits communs qui leurs sont déniés aux Voyageurs et Voyageuses, l’État se mettant enfin en conformité avec l’article premier de la Constitution de 1958.

      ▼ Le MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE demande la dissolution de la Commission Nationale des Gens du Voyage, dernier organisme post-colonial d’État, qui organise la ségrégation territoriale des différents ethnies constituant le monde du Voyage en France, par le biais de l’application des lois Besson et l’abandon de celle-ci, garantissant la liberté de circulation pour tous et son corollaire, le droit de stationnement, dans des lieux décents, ne mettant pas en danger la santé et la sécurité des intéressés. Les textes existent, il suffit de s’y conformer. Le Conseil constitutionnel considère que la liberté de circulation est protégée par les articles 2 et 4 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 (il l’a notamment rappelé dans la décision du 5 août 2021). A ce titre la loi Égalité et Citoyenneté de 2017 a abrogé les carnets de circulation. Nous considérons que l’application de l’avis du Conseil Constitutionnel est incomplète, les dites « aires d’accueil » ou « de grands passages » servant justement à contrôler la circulation des Voyageurs sur le territoire métropolitain. C’est le seul moyen de mettre fin au dernier racisme systémique d’État.

      ▼ Le travail de recherche et de restitution historique du MÉMORIAL DES NOMADES DE FRANCE tend en ce sens.

      https://memorialdesnomadesdefrance.fr

  • The Criminalisation of Freedom of Movement

    The criminalisation of freedom of movement is key to the formation of racial apartheid in Europe and globally.

    This podcast is based on the online community course on Resisting the Criminalisation of Facilitation (Spring 2023). Syllabus.

    The idea to do this course and this podcast emerged at a workshop held in Palermo in fall 2023, in conversation with associations and activists involved in the struggles for freedom of movement, including the Captain Support Network. There, a consensus emerged on the need to create spaces of mutual learning and materials to counter the discourses of ‘smuggling’ and ‘trafficking’ that mobilise public support for criminalisation, incarceration, pushbacks, and other forms of border violence.

    In this podcast, we look at how the concept of ‘facilitation’ allows us to reflect on the continuum of criminalisation, without fabricating differentiations between the migrant activist, the boat driver, the sea rescuer, or the lorry driver.

    Placing the focus on the practices that are criminalised, rather than on the actors themselves, brings to light that most forms of facilitation are a necessary product of the international nation-state system, border violence, and the criminalisation of migration.

    From this perspective, we can build a decolonial, abolitionist analysis: the abolition of borders requires the decriminalisation of any form of facilitation of migration.

    Freedom of Movement! Free Them All!

    https://feministresearch.org/podcasts
    #podcast #audio
    #migrations #liberté_de_circulation #apartheid_racial #criminalisation_de_la_migration #facilitation #passeurs #abolitionnisme

    ping @karine4 @_kg_ @isskein @reka

  • Voyage : engagé
    Date : mi mai c-a-d dans 2 mois 1/2
    Billets : réservés
    Destination : Prague, (une ville en Europe) *
    Oups : passeport à refaire. On fait tout en ligne maintenant ?
    Constat : Aucun rendez-vous en mairie avant le 17 mai, c-a-d après la date de départ.

    #Schengen #liberté_de_circulation #entraves #macronistes

    *Où plûtot à l’intérieur de cet saloperie d’espace Schengen qui ne laisse ni entrer ni circuler personne.

    • @touti la CNI ne suffit pas ?
      De son coté,notre fille cadette a fini pas trouver un rdv dans une mairie de banlieue à 40 km de là. Tu peux allez n’importe où, si tu paye le carburant et as du temps.

    • Oui, je vais sûrement trouver une solution et je vous remercie de vos témoignages également.
      J’ai écris ce post non tant pour me plaindre de ma situation (privilégiée de pouvoir voyager au regard d’autres problématiques vitales) mais pour témoigner de cette absurdité politique : décider de forcer tout le monde #au_pas_du_numérique et des #services_en_ligne et de la #surveillance_généralisée. J’ai omis de dire que j’ai coché que je n’autorisai pas le ministère de l’intérieur à vérifier mon adresse par exemple (…)
      Et parce que cette question est politique et concerne une #liberté_fondamentale.
      La liberté de circulation est une des bases du droit français depuis la révolution dont se torche allégrement toutes les politiques (à commencer par frontex jusqu’au portillon du métro). Et la dégradation des libertés ne cesse d’empirer, ici, sous prétexte d’imprimerie de l’état incapable de suivre la fabrication des passeports (depuis 10 ans …)

  • فبراير 2024 - الذكرى العاشرة
    https://migreurop.org/article3229.html

    حياتهم، نورنا. مصيرهم، غضبنا. افتحوا الحدود في 6 فبراير 2014، حاول أكثر من 200 شخص من الساحل المغربي السباحة على شاطئ تراجال في جيب سبتة اإلسباني. ولمنعهم من الوصول إلى «األراضي اإلسبانية»، استخدم الحرس المدني معدات مكافحة الشغب وكذلك الجنود المغاربة الموجودون لم ينقذوا األشخاص الذين غرقوا أمامهم. ت م العثور على 15 جثة على الجانب اإلسباني، واختفت العشرات، وأعيد الناجون، ولقي بعضهم حتفهم على الجانب المغربي. مرت عشر سنوات على مذبحة تراجال. عشر سنوات استمر خاللها عدد القتلى والمفقودين في االزدياد، في البحر األبيض المتوسط وفي جزر الكناري، داخل الحدود (...) #Mobilisations

    / #Liberté_de_circulation, #Révoltes_et_mobilisations, #Mort·e·s_aux_frontières

    https://www.facebook.com/groups/330380128977418
    https://www.facebook.com/groups/330380128977418 :
    https://www.facebook.com/profile.php?id=100076223537693
    https://missingattheborders.org/news

  • Rwanda announces visa-free travel for all Africans

    Rwanda announced Thursday that it will allow Africans to travel visa-free to the country, becoming the latest nation on the continent to announce such a measure aimed at boosting free movement of people and trade to rival Europe’s Schengen zone.

    President Paul Kagame made the announcement in the Rwandan capital, Kigali, where he pitched the potential of Africa as “a unified tourism destination” for a continent that still relies on 60% of its tourists from outside Africa, according to data from the United Nations Economic Commission for Africa.

    “Any African, can get on a plane to Rwanda whenever they wish and they will not pay a thing to enter our country” said Kagame during the 23rd Global Summit of the World Travel and Tourism Council.

    “We should not lose sight of our own continental market," he said. “Africans are the future of global tourism as our middle class continues to grow at a fast pace in the decades to come.”

    Once implemented, Rwanda will become the fourth African country to remove travel restrictions for Africans. Other countries that have waived visas to African nationals are Gambia, Benin and #Seychelles.

    Kenya’s President William Ruto announced Monday plans to allow all Africans to travel to the East African nation #visa-free by December 31.

    “Visa restrictions amongst ourselves is working against us. When people cannot travel, business people cannot travel, entrepreneurs cannot travel we all become net losers” said Ruto at an international summit in Congo Brazzaville.

    The African Union in 2016 launched an African passport with much fanfare, saying it would rival the European Union model in “unleashing the potential of the continent.” However, only diplomats and AU officials have been issued the travel document so far.

    The African Passport and free movement of people is "aimed at removing restrictions on Africans ability to travel, work and live within their own continent,” The AU says on its website.

    AU also launched the African Continental Free Trade Area, a continent-wide free trade area estimated to be worth $3.4 trillion, which aims to create a single unified market for the continent’s 1.3 billion people and to boost economic development.

    https://www.africanews.com/2023/11/03/rwanda-announces-visa-free-travel-for-all-africans

    #Afrique #Afrique_sub-saharienne #libre_circulation #Rwanda #migrations #liberté_de_circulation #Afrique #Gambie #Bénin

  • #Ta-Nehisi_Coates Speaks Out Against Israel’s “Segregationist Apartheid Regime” After West Bank Visit

    As pressure builds for a ceasefire after 27 days of Israel’s bombardment of Gaza, author and journalist Ta-Nehisi Coates joins us in a broadcast exclusive interview to discuss his journey to Palestine and Israel and learning about the connection between the struggle of African Americans and Palestinians. “The most shocking thing about my time over there was how uncomplicated it actually is,” says Coates, who calls segregation in Palestine and Israel “evil.” “There’s no way for me, as an African American, to come back and stand before you, to witness segregation and not say anything about it.” Coates acknowledges the suppression of those advocating for Palestinian rights but says this is not new for Black writers and journalists. “I have to measure my fear against the misery that I saw.”

    https://www.democracynow.org/2023/11/2/ta_nehisi_coates

    extraits avec sous-titres en français ici :

    "J’ai passé 10 jours en Palestine, dans les #territoires_occupés et en Israël proprement dit. (...) Je pense que ce qui m’a le plus choqué, c’est que dans tous les éditoriaux ou reportages que j’ai lus sur Israël et sur le conflit avec les Palestiniens, il y a un mot qui revient tout le temps et c’est celui de « #complexité ». (...) Je m’attendais à une situation dans laquelle il était difficile de discerner le bien et le mal, difficile de comprendre la dimension morale, difficile de comprendre le conflit. Et ce qui était peut-être le plus choquant, c’est que j’ai immédiatement compris ce qui se passe là-bas. Le meilleur exemple qui me vient à l’esprit est probablement le deuxième jour, lorsque nous sommes allés à Hébron et que la réalité de l’#occupation est devenue évidente. Nous sortions de Jérusalem-Est en voiture. J’étais avec PalFest, et nous sortions de Jérusalem-Est pour aller en Cisjordanie. Et vous pouviez voir les colonies, ils nous les montraient du doigt. Je me suis soudain rendu compte que je me trouvais dans une région du monde où certaines personnes pouvaient voter et d’autres non. Et cela m’était évidemment très familier. Je suis arrivé à Hébron, notre groupe d’écrivains est sorti, et un guide palestinien nous a fait visiter la ville. Nous sommes arrivés dans une rue et il nous a dit : ’Je ne peux pas marcher dans cette rue. Si vous voulez continuer, vous devez continuer sans moi’. (...) Hébron est très pauvre. (...) Son marché était fermé, mais il y a quelques vendeurs que je voulais soutenir. Je marchais pour atteindre le vendeur, et j’ai été arrêté à un #checkpoint. Il y a des checkpoints dans toute la ville, dans toute la Cisjordanie. Votre #liberté_de_circulation est totalement restreinte, et la liberté de circulation des Palestiniens est totalement restreinte. Et comme je me dirigeais vers le checkpoint, un garde israélien en est sorti, probablement de l’âge de mon fils. Et il m’a dit : ’Quelle est ta #religion, l’ami ?’ Et j’ai répondu : ’Je ne suis pas vraiment religieux’. (...) Et il m’a apparu clairement que si je ne professais pas ma religion, et la bonne religion, je n’allais pas être autorisé à passer. Il m’a dit : ’D’accord, quelle était la religion de tes parents ?’ J’ai répondu qu’ils n’étaient pas très religieux non plus. Il a dit : ’Quelle était la religion de tes grand-parents ?’. J’ai répondu : ’Ma grande-mère était chrétienne’. Et il m’a laissé passer. J’ai alors compris très clairement ce qui se passait là-bas. Et je dois dire que cela m’était assez familier. J’étais dans un territoire où votre #mobilité était entravée, où votre droit de vote est entravé, où votre droit à l’eau est entravé, où votre droit au logement est entravé, et tout cela sur la base de l’#appartenance_ethnique. Et cela m’a semblé extrêmement familier. Et donc, ce qui m’a plus choqué pendant mon séjour là-bas, c’est de voir à quel point, en fait, les choses ne sont pas compliquées. Je ne dis pas que les détails ne sont pas compliqués, l’histoire est toujours compliquée. Les événements du présents sont toujours compliqués, mais la façon dont les médias occidentaux en rendent compte donnent l’impression qu’il faut un doctorat en études moyen-orientales pour comprendre la #moralité élémentaires du maintien d’un peuple dans une situation dans laquelle ne dispose pas de #droits_fondamentaux, y compris le droit que nous chérissons plus, le droit de suffrage, le droit de vote. Et déclarer ensuite que cet Etat est une #démocratie. (...) C’est en effet assez familier pour ceux qui d’entre nous connaissent l’histoire afro-américaine.
    (...)
    Martin Luther King a passé sa vie à lutter contre la ségrégation. Israël est une société marquée par la ségrégation. Les territoires occupés sont marqués par la ségrégation. (...) Il y a des panneaux pour indiquer où certaines personnes peuvent aller. Il y a des #plaques_d'immatriculation différentes qui interdisent à certaines personnes d’aller à certains endroits. Les autorités vous diront qu’il s’agit d’une #mesure_de_sécurité. Mais si vous revenez à l’#histoire de #Jim_Crow, dans ce pays, elles vous diront exactement la même chose. Les gens ont toujours de bonnes raisons, en dehors de ’je déteste’ et ’je ne t’aime pas’ pour justifier leur droit d’imposer un #régime_oppressif à d’autres personnes. (...)
    J’ai grandi dans une époque et dans un endroit où je ne comprenais pas vraiment l’éthique de la #non-violence. Et par éthique, j’entends que la #violence en elle-même est corruptrice, qu’elle corrompt l’âme. Et je n’avais pas vraiment compris cela. Si je suis vraiment honnête avec vous, autant je voyais ma relation avec le peuple palestinien, et autant la nature de cette relation était claire, il était également clair qu’il y avait une sorte de relation avec le peuple israélien, et ce n’était pas une relation que j’appréciais particulièrement. Parce que je comprenais la #rage qui naît d’un passé d’#oppression. Je comprenais la #colère. Je comprenais le sentiment d’#humiliation que l’on ressent lorsque des personnes vous soumettent à une oppression multiple, à un #génocide, et que les gens détournent le regard. Je suis la descendance de 250 ans d’#esclavage, je viens d’un peuple où la violence sexuelle et le viol sont inscrits dans nos os et dans notre ADN. Et je comprends comment, lorsque vous avez l’impression que le monde vous a tourné le dos, vous pouvez alors tourner le dos à l’éthique du monde. Mais j’ai également compris à quel point cela peut être corrupteur. J’écoutais hier soir (...) être interviewé et le journaliste lui a demandé combien d’enfants, combien de personnes devaient être tués pour justifier cette opération. Est-ce qu’il y a un seuil au nombre de personnes tuées au-delà duquel on se dit : ’C’est trop, ça n’est pas possible, ça ne justifie pas’. Et ce membre du congrès ne pouvait pas donner de chiffre. Et je me suis dit que cet homme avait été corrompu. Cet homme s’est perdu. Il s’est perdu dans l’humiliation. Il s’est perdu dans la #vengeance. Il s’est perdu dans la violence. J’entends toujours ce terme répété encore et encore, le ’#droit_de_se_défendre'. Et le #droit_à_la_dignité ? Et le droit à la #moralité ? Et le droit d’être capable de dormir la nuit ? Parce que je sais, c’est que si j’étais complice, et je le suis, de #bombardements d’enfants, de bombardements de camps de réfugiés, peu importe qui s’y trouve, j’aurais du mal à dormir la nuit. Et je m’inquiète pour l’âme des gens qui peuvent faire cela et qui peuvent dormir la nuit.

    https://twitter.com/caissesdegreve/status/1720224934964699412

    #à_écouter #à_lire #Israël #Palestine #apartheid #Cisjordanie #visite #ségrégation #apartheid #droit_de_vote

  • I confini non sono il luogo in cui accadono le violenze, sono il motivo per cui accadono le violenze
    https://www.meltingpot.org/2023/10/i-confini-non-sono-il-luogo-in-cui-accadono-le-violenze-sono-il-motivo-p

    Stazione di Sospel, Francia, ore 7.40. Nel paese della Val Roya passa il treno che collega Breil sur Roya a Nizza, all’interno poca gente. Appena il treno giunge alla stazione spuntano sette soldati e una dozzina di gendarmes. I militari circondano il treno, mitragliatrici in mano, mentre i poliziotti, a due a due, entrano nel treno, scrutano i passeggeri per rilevare soggettività razzializzate. Si fermano quando vedono due ragazzini, gli chiedono i documenti. I ragazzi glieli mostrano, vanno bene, i poliziotti scendono e il treno riparte. Stazione di Menton Garavan, Francia, ore 15.00. La situazione è identica, il treno (...)

  • Les départs du #Sénégal vers les #Canaries : une société en proie au #désespoir économique, à la #répression politique et à l’ingérence européenne

    La #route_Atlantique fait encore la une, avec une forte augmentation des passages dans les dernières semaines : à peu près 4000 personnes sont arrivées aux Canaries en septembre et plus 6 000 dans les deux premières semaines d’octobre. Mais le phénomène sous-jacent se dessine déjà depuis juin : la plupart des embarcations sur la route Atlantique font leur départ au Sénégal. Ainsi cet été 2023 les deux tiers des voyages se sont faits dans des #pirogues venant du Sénégal, et un tiers seulement en provenance du Maroc et du Sahara Occidental.

    „Ces derniers temps nous revivons une situation des départs du Sénégal qui nous rappelle le phénomène “#Barça_ou_Barsakh” en 2006 – 2008 et en 2020/2021. Ce slogan “Barça ou Barsakh” qui signifie „soit on arrive à Barcelone, soit on meurt“ est le reflet du plus grand désespoir“ explique Saliou Diouf de Boza Fii, une organisation sénégalaise qui lutte pour la liberté de circulation.

    La population sénégalaise et surtout la #jeunesse fait face à un dilemme impossible : rester et mourir à petit feu dans la galère, ou partir dans l’espoir d’avoir des probabilités de vivre dignement en Europe. À la profonde #crise_économique (effondrement des moyens de subsistance en raison de la #surpêche des eaux sénégalaises et des conséquences du #changement_climatique) s’ajoute l’#injustice de la politique européenne des #visas qui sont quasi impossibles à obtenir. La crise politique au Sénégal rend la situation catastrophique : de nombreux-euses manifestant-es sont abusé-es et arbitrairements emprisonné-es, il y a même des morts. Cela pousse les jeunes à quitter le pays, en empruntant les moyens les plus risqués.

    Nous exprimons notre colère face à cette situation est nous sommes en deuil pour les centaines de personnes mortes en mer cet été.

    Pourtant, les autorités sénégalaises ne se mobilisient pas en soutien à la popluation mais reproduisent à l’identique le discours européen contre la migration qui vise à criminaliser et réprimer la #liberté_de_circulation. Le gouvernment sénégalais a créé une entité dénommée #CILEC (#Comité_interministériel_de_lutte_contre_l’émigration_clandestine). Ce dernier est constitué en grande partie de personnes gradées de l’armée Sénégalaise. Le 27 juillet, le gouvernment a adopté le plan d’action #SNLMI (#Stratégie_nationale_de_lutte_contre_la_migration_irrégulière_au_Sénégal) qui consiste à traquer des soit-disant 3passeurs que l’on traite de #trafiquants_d’êtres_humains. Le 4 août 2023 des répresentants de l’Union Européene et du gouvernement du Sénégal ont inauguré un grand bâtiment pour abriter la DPAF (Division de la police de l’air et des frontières). Toutes ces mesures sont prises en pleine #crise_politique dans le pays : une honte et un manque de respect envers la population.

    Ces derniers mois, il y a une série d’actes de répression qui montre comment le gouvernment sénégalais cherche à intimider la population entière, et surtout la population migrante. Les autorités utilisent l’armée,la gendarmerie et la police pour étouffer toute situation qui pourrait amener des polémiques dans le pays, ce qui est illustré par la liste suivante :

    - Le 10 juillet, 101 personnes ont prit départ de Fass Boye, à Thies. Plus d’un mois après, 38 survivants ont ête retrouvé à 275km du Cap-Vert, seuls 7 corps ont été retrouvés. Quand le gouvernement sénégalais a décidé de rapatrier seulements les survivants et de laisser les morts au Cap-Vert, les populations de Fass Boye ont manifesté contre cette décision. Après les manifestations, la gendarmerie est revenue à 3h du matin pour rentrer dans les maisons pour attraper des manifestant-es, les frapper, puis les amener au poste de police.
    – Dans la nuit du 9 au 10 août sur la plage de Diokoul Kaw dans la commune Rufisque à Dakar, une centaine de jeunes Sénégalais se préparaient pour un départ vers les îles Canaries. Le groupe attendait la pirogue au bord de la mer, à environ 2h du matin. La police sénégalaise a repéré le groupe et après des tirs en l’air pour disperser la foule, un agent de la gendarmerie a ouvert le feu sur la foule qui remontait vers les maisons. Malheureusementune balle a atteint par derrière un jeune garçon qui est finalement mort sur le coup. Jusqu’à présent, ce dossier est sans suite.
    – Un groupe de 184 personnes a quitté le Sénégal le 20 août et a été intercepté par la Guardia Civil espagnole dans les eaux mauritaniennes, qui a ensuite effectué un refoulement. Le groupe a été mis dans les mains de la marine sénégalaise le 30 août et a subi de nombreuses maltraitances de la part des agents espagnols et sénégalais. En plus, 8 personnes sont sous enquête de la Division nationale de lutte contre le trafic (DNLT) et on les poursuit pour association de malfaiteurs, complicité de trafic de migrants par la voie maritime et mise en danger de la vie d’autrui.
    - Le 18 septembre à Cayar dans la région de Thiès, un groupe de personnes qui embarquait pour partir aux Canaries a été interpellé par la gendarmerie lors du départ. Mais l’arrestation a fini par des affrontements entre les gendarmes et la population. Comme d’habitude, les gendarmes sont arrivés encore plus tard dans la nuit pour rentrer dans les maisons pour attraper, frapper et puis encore amener les gens au poste de police.

    Ces exemples démontrent que la stratégie du gouvernment est de semer la peur avec la #violence pour intimider et dissuader la popluation de partir. Nous dénonçons cette politique que nous jugeons injuste, violante, barbare et autoritaire.

    Dans l’indignation devant la médiocrité de nos gouvernants, nous continuons à voir nos frères et sœurs mourir sur les routes migratoires. Aujourd’hui les départs du Sénégal font l’actualité des médias internationaux, mais les problèmes datent depuis des décennies, voir des siècles et prennent racine dans l’#exploitation_capitaliste des nos resources, la politique néo-coloniale et meurtrière de l’Union Européenne et l’incompétence de nos gouvernments.

    https://alarmphone.org/fr/2023/10/20/les-departs-du-senegal-vers-les-canaries

    #émigration #facteurs-push #push-factors #migrations #asile #réfugiés #intimidation #dissuasion #mourir_aux_frontières #décès #morts_aux_frontières #capitalisme

    ping @_kg_ @karine4

  • La chute du Heron blanc, ou la fuite en avant de l’agence #Frontex

    Sale temps pour Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières : après le scandale des pushbacks dans les eaux grecques, qui a fait tomber son ex-directeur, l’un de ses drones longue portée de type Heron 1, au coût faramineux, s’est crashé fin août en mer ionienne. Un accident qui met en lumière la dérive militariste de l’Union européenne pour barricader ses frontières méridionales.

    Jeudi 24 août 2023, un grand oiseau blanc a fait un plongeon fatal dans la mer ionienne, à 70 miles nautiques au large de la Crète. On l’appelait « Heron 1 », et il était encore très jeune puisqu’il n’avait au compteur que 3 000 heures de vol. Son employeur ? Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes chargée depuis 2004 de réguler les frontières européennes, avec un budget sans cesse en hausse.

    Le Heron 1 est désigné dans la terminologie barbare du secteur de l’armement comme un drone MALE (Medium Altitude Long Endurance) de quatrième génération, c’est-à-dire un engin automatisé de grande taille capable de voler sur de longues distances. Frontex disposait jusqu’au crash de seulement deux drones Heron 1. Le premier a été commandé en octobre 2020, quand l’agence a signé un contrat de 50 millions d’euros par an avec Airbus pour faire voler cet appareil en « leasing » – Airbus passant ensuite des sous-contrats, notamment avec le constructeur israélien IAISystem
    1
    – pour un total de 2 400 heures de vol, et avec des dépassements qui ont fait monter la facture annuelle. En clair, le coût de fonctionnement de ce drôle d’oiseau est abyssal. Frontex rechigne d’ailleurs à entrer dans les détails, arguant de « données commerciales sensibles », ainsi que l’explique Matthias Monroy, journaliste allemand spécialisé dans l’aéronautique : « Ils ne veulent pas donner les éléments montrant que ces drones valent plus cher que des aéroplanes classiques, alors que cela semble évident. »
    2

    La nouvelle de la chute de l’onéreux volatile n’a pas suscité beaucoup de réactions publiques – il n’en est quasiment pas fait mention dans les médias autres que grecs, hormis sur des sites spécialisés. On en trouve cependant une trace sur le portail numérique du Parlement européen, en date du 29 août 2023. Ce jour-là, Özlem Demirel, députée allemande du parti de gauche Die Linke, pose la question « E-002469/2023 » (une interpellation enregistrée sous le titre : « Crash of a second long-range drone operated on Frontex’s behalf »), dans laquelle elle interroge la fiabilité de ces drones. Elle y rappelle que, déjà en 2020, un coûteux drone longue distance opéré par Frontex s’était crashé en mer – un modèle Hermes 900 cette fois-ci, tout aussi onéreux, bijou de l’israélien Elbit Systems. Et la députée de demander : « Qui est responsable ? »

    Une question complexe. « En charge des investigations, les autorités grecques détermineront qui sera jugé responsable, explique Matthias Monroy. S’il y a eu une défaillance technique, alors IAI System devra sans doute payer. Mais si c’est un problème de communication satellite, comme certains l’ont avancé, ou si c’est une erreur de pilotage, alors ce sera à Airbus, ou plutôt à son assureur, de payer la note. »
    VOL AU-DESSUS D’UN NID D’EMBROUILLES

    Le Heron 1 a la taille d’un grand avion de tourisme – presque un mini-jet. D’une envergure de 17 mètres, censé pouvoir voler en autonomie pendant 24 heures (contre 36 pour le Hermes 900), il est équipé de nombreuses caméras, de dispositifs de vision nocturne, de radars et, semble-t-il, de technologies capables de localiser des téléphones satellites
    3
    . Détail important : n’étant pas automatisé, il est manœuvré par un pilote d’Airbus à distance. S’il est aussi utilisé sur des théâtres de guerre, notamment par les armées allemande et israélienne, où il s’est également montré bien peu fiable
    4
    , sa mission dans le cadre de Frontex relève de la pure surveillance : il s’agit de fournir des informations sur les embarcations de personnes exilées en partance pour l’Europe.

    Frontex disposait de deux drones Heron 1 jusqu’au crash. Airbus était notamment chargé d’assurer le transfert des données recueillies vers le quartier général de Frontex, à Varsovie (Pologne). L’engin qui a fait un fatal plouf se concentrait sur la zone SAR(Search and Rescue
    5
    ) grecque et avait pour port d’attache la Crète. C’est dans cette même zone SAR que Frontex a supervisé plus ou moins directement de nombreux pushbacks (des refoulements maritimes), une pratique illégale pourtant maintes fois documentée, ce qui a provoqué un scandale qui a fini par contraindre le Français Fabrice Leggeri à démissionner de la tête de l’agence fin avril 2022. Il n’est pas interdit de penser que ce Heron 1 a joué en la matière un rôle crucial, fournissant des informations aux gardes-côtes grecs qui, ensuite, refoulaient les embarcations chargées d’exilés.

    Quant à son jumeau, le Heron positionné à Malte, son rôle est encore plus problématique. Il est pourtant similaire à celui qui s’est crashé. « C’est exactement le même type de drone », explique Tamino Bohm, « tactical coordinator » (coordinateur tactique) sur les avions de Sea-Watch, une ONG allemande de secours en mer opérant depuis l’île italienne de Lampedusa. Si ce Heron-là, numéro d’immatriculation AS2132, diffère de son jumeau, c’est au niveau du territoire qu’il couvre : lui survole les zones SAR libyennes, offrant les informations recueillies à ceux que la communauté du secours en mer s’accorde à désigner comme les « soi-disant gardes-côtes libyens »
    6
    – en réalité, des éléments des diverses milices prospérant sur le sol libyen qui se comportent en pirates des mers. Financés en partie par l’Union européenne, ils sont avant tout chargés d’empêcher les embarcations de continuer leur route et de ramener leurs passagers en Libye, où les attendent bien souvent des prisons plus ou moins clandestines, aux conditions de détention infernales
    7
    .

    C’est ainsi qu’au large de Lampedusa se joue une sorte de guerre aérienne informelle. Les drones et les avions de Frontex croisent régulièrement ceux d’ONG telles que Sea-Watch, dans un ballet surréaliste : les premiers cherchant à renseigner les Libyens pour qu’ils arraisonnent les personnes exilées repérées au large ; les seconds s’acharnant avec leurs maigres moyens à documenter et à dénoncer naufrages et refoulements en Libye. Et Tamino d’asséner avec malice : « J’aurais préféré que le drone crashé soit celui opérant depuis Malte. Mais c’est déjà mieux que rien. »
    BUDGET GONFLÉ, MANDAT ÉLARGI

    Tant que l’enquête sur le crash n’aura pas abouti, le vol de drones Heron 1 est suspendu sur le territoire terrestre et maritime relevant des autorités grecques, assure Matthias Monroy (qui ajoute que cette interdiction s’applique également aux deux drones du même modèle que possède l’armée grecque). Le crash de l’un de ses deux Heron 1 est donc une mauvaise nouvelle pour Frontex et les adeptes de la forteresse Europe, déjà bien éprouvés par les arrivées massives à Lampedusa à la mi-septembre et l’hospitalité affichée sur place par les habitants. À l’image de ces murs frontaliers bâtis aux frontières de l’Europe et dans l’espace Schengen – un rapport du Parlement européen, publié en octobre 2022 « Walls and fences at EU borders » (https://www.europarl.europa.eu/thinktank/en/document/EPRS_BRI(2022)733692), précise que l’on en est à 2 035 kilomètres de barrières frontalières, contre 315 en 2014 –, matérialisation d’un coûteux repli identitaire clamant une submersion fantasmée, il est évident que la démesure sécuritaire ne freine en rien les volontés de rejoindre l’Europe.

    Ce ne sont pourtant pas les moyens qui manquent. Lors de sa première année d’opérations, en 2005, Frontex disposait d’un budget de 6 millions d’euros. Depuis, celui-ci n’a cessé d’enfler, pour atteindre la somme de 845,4 millions d’euros en 2023, et un effectif de plus de 2 100 personnels – avec un budget prévisionnel 2021-2027 de 11 milliards d’euros et un objectif de 10 000 gardes d’ici à 2027 (dont 7 000 détachés par les États membres).

    Depuis 2019, Frontex dispose d’un mandat élargi qui autorise l’acquisition et la possession d’avions, de drones et d’armes à feu. L’agence s’est aussi géographiquement démultipliée au fil de temps. Ses effectifs peuvent aussi bien patrouiller dans les eaux de Lampedusa que participer à des missions de surveillance de la frontière serbo-hongroise, alors que son rôle initial était simplement d’assister les pays européens dans la gestion de leurs frontières. L’agence européenne joue aussi un rôle dans la démesure technologique qui se développe aux frontières. Rien que dans les airs, l’agence se veut novatrice : elle a déjà investi plusieurs millions d’euros dans un projet de #zeppelin automatisé relié à un câble de 1 000 mètres, ainsi que dans le développement de drones « #quadcopter » pesant une dizaine de kilos. Enfin, Frontex participe aussi à la collecte généralisée de #données migratoires dans le but d’anticiper les refoulements. Elle soutient même des projets visant à gérer les flux humains par #algorithmes.

    Traversée comme les armées par une culture du secret, l’agence s’est fait une spécialité des zones grises et des partenariats opaques, tout en prenant une place toujours plus importante dans la hausse de la létalité des frontières. « Frontex est devenue l’agent de la #militarisation_des_frontières européennes depuis sa création, résume un rapport de la Fondation Jean-Jaurès sorti en juillet 2023. Fondant son fonctionnement sur l’#analyse_des_risques, Frontex a contribué à la perception des frontières européennes comme d’une forteresse assiégée, liant le trafic de drogue et d’êtres humains à des mouvements migratoires plus larges. »

    « VOUS SURVEILLEZ LES FRONTIÈRES, NOUS VOUS SURVEILLONS »

    Dans sa volonté d’expansion tous azimuts, l’agence se tourne désormais vers l’Afrique, où elle œuvre de manière plus ou moins informelle à la mise en place de politiques d’#externalisation des frontières européennes. Elle pèse notamment de tout son poids pour s’implanter durablement au #Sénégal et en #Mauritanie. « Grâce à l’argent des contribuables européens, le Sénégal a construit depuis 2018 au moins neuf postes-frontières et quatre antennes régionales de la Direction nationale de lutte contre le trafic de migrants. Ces sites sont équipés d’un luxe de #technologies de #surveillance_intrusive : outre la petite mallette noire [contenant un outil d’extraction des données], ce sont des #logiciels d’#identification_biométrique des #empreintes_digitales et de #reconnaissance_faciale, des drones, des #serveurs_numériques, des lunettes de vision nocturne et bien d’autres choses encore », révèle une enquête du journal étatsunien In These Times. Très impopulaire sur le continent, ce type de #néocolonialisme obsidional se déploie de manière informelle. Mais il porte bien la marque de Frontex, agence agrippée à l’obsession de multiplier les murs physiques et virtuels.

    Au Sénégal, pour beaucoup, ça ne passe pas. En août 2022, l’association #Boza_Fii a organisé plusieurs journées de débat intitulées « #Pushback_Frontex », avec pour slogan : « Vous surveillez les frontières, nous vous surveillons ». Une manifestation reconduite en août 2023 avec la mobilisation « 72h Push Back Frontex ». Objectif : contrer les négociations en cours entre l’Union européenne et le Sénégal, tout en appelant « à la dissolution définitive de l’agence européenne de gardes-frontières ». Sur RFI, son porte-parole #Saliou_Diouf expliquait récemment son point de vue : « Nous, on lutte pour la #liberté_de_circulation de tout un chacun. […] Depuis longtemps, il y a beaucoup d’argent qui rentre et est-ce que ça a arrêté les départs ? »

    Cette politique « argent contre muraille » est déployée dans d’autres États africains, comme le #Niger ou le #Soudan. Frontex n’y est pas directement impliquée, mais l’Europe verse des centaines de millions d’euros à 26 pays africains pour que des politiques locales visant à bloquer les migrations soient mises en place.

    « Nous avons besoin d’aide humanitaire, pas d’outils sécuritaires », assure Mbaye Diop, travailleur humanitaire dans un camp de la Croix-Rouge situé à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, dans l’enquête de In These Times. Un constat qui vaut de l’autre côté de la Méditerranée : dans un tweet publié après le crash du Heron 1, l’ONG Sea-Watch observait qu’avec les 50 millions alloués à Airbus et à ses sous-traitants pour planter son Heron dans les flots, « on pourrait faire voler pendant 25 ans nos avions de secours Seabird 1 et Seabird 2 ».

    https://afriquexxi.info/La-chute-du-Heron-blanc-ou-la-fuite-en-avant-de-l-agence-Frontex

    #drones #Heron_1 #frontières #surveillances_des_frontières #contrôles_frontaliers #migrations #asile #réfugiés #drone_MALE (#Medium_Altitude_Long_Endurance) #crash #Airbus #complexe_militaro-industriel #IAI_System #coût #prix #budget #chute #fiabilité #Hermes_900 #Elbit_Systems #données #push-backs #refoulements #AS2132 #Libye #guerre_aérienne_informelle #biométrie

  • Les migrants sont nos frères de classe ! | éditorial de Lutte Ouvrière

    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/les-migrants-sont-nos-freres-de-classe-726719.html

    Samedi, à Marseille, le Pape tenait une gigantesque messe dans le stade vélodrome. Grâce à l’argent du multimilliardaire Rodolphe Saadé, PDG du groupe de transport maritime CMA-CGM, il a même pu faire un tour dans les rues de la ville retransmis sur des écrans géants. En bon chrétien, le Pape a rappelé cette évidence que les migrants sont des êtres humains. Et tous les médias se sont émerveillés de ces propos. Quelle mascarade ! Le lendemain, à peine Macron s’était-il relevé de sa prosternation devant le Pape, que dans son allocution à la télévision, il confirmait le durcissement de sa politique envers les migrants.

    Oui, la politique de l’#Union_européenne (UE) vis-à-vis des migrants est abjecte. Alors que leur nombre est dérisoire au regard de la taille de l’Europe et de sa population, les dirigeants au pouvoir font croire que la situation serait ingérable. Mais de l’aveu même de l’agence européenne qui comptabilise les entrées irrégulières dans l’UE, il y en aurait eu 230 000 cette année, à peine quatre fois le nombre de gens venus écouter le Pape durant sa messe. Les pays européens ont les moyens de les accueillir, mais leurs dirigeants n’abandonneront pas la politique du bouc-émissaire qui leur permet de faire diversion devant le mécontentement qui grandit à cause de l’inflation et de la crise économique.

    Les prix ne cessent d’augmenter. « Ça va continuer », a dit Macron. Mais tout le monde sait qui est à l’origine de cette situation : il s’agit de TotalEnergies, des groupes de l’agroalimentaire comme Danone et Nestlé, de ceux de la distribution comme Carrefour et Leclerc ou encore de CMA-CGM qui a fait 25 milliards d’euros de bénéfices l’an dernier en faisant exploser les prix du transport de marchandises. Mais pour le gouvernement, il n’est pas question de s’en prendre à ces trusts. Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé avec les prix des carburants. Le gouvernement a évoqué l’idée d’autoriser la vente à perte pour faire baisser les prix. Cela a aussitôt été rejeté par les distributeurs et les pétroliers. Et immédiatement Macron a retiré son projet.

    Lui comme les autres dirigeants politiques de l’UE préfèrent pointer du doigt les migrants, prétendant qu’il n’est pas possible « d’accueillir toute la misère du monde ». Comme s’ils n’étaient pas responsables de la misère d’ici et d’ailleurs !

    Car d’où vient la misère que fuient les migrants ? La plupart des pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine sont des pays riches en matières premières. C’est là-bas que TotalEnergies va pomper son pétrole et que d’autres industriels vont chercher leurs matières premières. Ces pays ont été maintenus dans le sous-développement par le pillage des grands groupes capitalistes des pays impérialistes, ces mêmes groupes qui nous exploitent et nous rackettent ici avec l’inflation. En compensation de ce pillage, les cliques dirigeantes de ces pays ont reçu des miettes, non pour développer leur pays mais pour pouvoir se vautrer dans le luxe au milieu d’une misère noire. Et surtout, cet argent sert à mettre sur pied des armées, avec l’aide de celles des pays riches, capables de tenir les populations. C’est ce qu’a fait la France en Afrique. À tout cela s’ajoutent les catastrophes climatiques et les guerres que toute cette situation entraîne.

    Alors, travailleurs, ne nous laissons pas entrainer dans le piège de voir les migrants comme une menace. Ceux qui cherchent à nous dresser les uns contre les autres sont nos pires ennemis. Ces dirigeants politiques, ceux au pouvoir comme ceux qui espèrent y être, sont au service des plus riches et ils se moquent de nos vies tout autant que de celles des migrants.

    Par contre, les #migrants seront à côté de nous dans les entreprises et dans nos quartiers et deviendront nos sœurs et nos frères de classe. Et en tant que travailleurs, nous devons être pour la #liberté_de_circulation et d’installation et pour que tous les travailleurs, d’où qu’ils viennent, aient les mêmes droits. Il ne s’agit pas seulement d’une question d’#humanité, c’est aussi une question vitale pour le camp de la classe ouvrière. Celle-ci peut être une force considérable, avec une énergie révolutionnaire irrésistible, mais à la condition qu’elle soit soudée par une conscience de classe et par un parti porteur d’un programme pour renverser cet ordre social impérialiste qui pourrit notre vie ici et celle de milliards d’êtres humains de la planète.

    Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !

    #liberté_d'installation

  • Le #Conseil_d’Etat enterre l’#espace_Schengen et s’oppose à la #Cour_de_justice_de_l’Union_européenne

    Dans une décision du #27_juillet_2022, le Conseil d’Etat valide une nouvelle fois la prolongation du rétablissement des #contrôles_aux_frontières_intérieures par le gouvernement français, prenant ainsi l’exact contrepied de la position de la Cour de justice de l’Union européenne (#CJUE).

    Alors que, depuis 2015, les autorités françaises prolongent systématiquement tous les 6 mois les contrôles aux frontières intérieures au motif d’une « #menace_persistante » liée au #terrorisme, le Conseil d’Etat, dans sa décision du 27 juillet, se livre à une lecture tronquée de l’arrêt de la CJUE. Pour voler au secours du gouvernement, il s’autorise à réécrire le #droit_européen ignorant délibérément certains développements essentiels apportés par la Cour.

    Ainsi, éludant la définition retenue par la CJUE d’une « nouvelle menace » à savoir, une menace « distincte de celle initialement identifiée », le Conseil d’Etat persiste dans la position qu’il avait adoptée en 2017 et 2019 en considérant qu’une « menace identique mais renouvelée » pourrait suffire à justifier la prolongation des contrôles.

    Pire, le Conseil d’Etat conforte encore le gouvernement en lui permettant d’avance de procéder à des #prolongations sans fin des contrôles aux frontières intérieures, ce que précisément l’arrêt de la CJUE interdit.

    Or, ces contrôles et les pratiques policières qui y sont associées ont pour conséquence des violations quotidiennes des droits des personnes aux frontières pouvant aller jusqu’à provoquer des décès, comme nos organisations le dénoncent inlassablement depuis près de 7 ans.

    Alors qu’il aurait pu et dû mettre un terme à l’illégalité de ces pratiques et faire respecter le principe de #primauté_du_droit_européen, le Conseil d’Etat porte le coup de grâce à la #liberté_de_circulation dans l’espace Schengen.

    https://www.lacimade.org/presse/le-conseil-detat-enterre-lespace-schengen-et-soppose-a-la-cour-de-justice-

    #frontières_intérieures #contrôles_frontaliers #rétablissement #France #justice #migrations #asile #réfugiés #2022 #droit

  • Schengen borders code: Council adopts its general approach

    As part of the work carried out under the French presidency to reform and strengthen the Schengen area in the face of new challenges, the Council today adopted its general approach on the reform of the Schengen borders code.

    This reform: (i) provides new tools to combat the instrumentalisation of migrant flows; (ii) establishes a new legal framework for external border measures in the event of a health crisis, drawing on the lessons learned from the experience with COVID-19; (iii) updates the legal framework for reintroducing internal border controls in order to safeguard the principle of free movement while responding to persistent threats; (iv) introduces alternative measures to these controls.

    The general approach now enables the Council to start negotiations with the European Parliament, once the Parliament has adopted its own position.
    The fight against the instrumentalisation of migration flows

    The text defines the instrumentalisation of migrants as a situation in which a third country or non-state actor encourages or facilitates the movement of third-country nationals towards the EU’s external borders or to a member state in order to destabilise the EU or a member state. It introduces new measures to combat this phenomenon, including limiting the number of crossing points at the external border or limiting their opening hours, and intensifying border surveillance.
    External border measures in the event of a health crisis

    The text provides for the possible swift adoption of binding minimum rules on temporary travel restrictions at the external borders in the event of a threat to public health. This will strengthen the currently available tools applied during the COVID-19 pandemic, which have been based on non-binding recommendations.

    The binding implementing regulation to be adopted by the Council in such situations will include minimum restrictions, with the possibility for member states to apply stricter restrictions if the conditions so require. It will also include a list of essential travellers to be exempted from certain measures, which will be decided on a case by case basis.
    Reintroduction of internal border controls

    The text sets out more structured procedures for the reintroduction of internal border controls, with stronger safeguards. It takes into account a recent judgment by the European Court of Justice, which confirmed the principle of freedom of movement within the Schengen area, while specifying the conditions for the reintroduction of internal border controls. In this regard, it offers possible responses to persistent threats to public policy and internal security.

    If a continued need for internal border controls is confirmed beyond two years and six months, the member state concerned will need to notify the Commission of its intention to further prolong internal border controls, providing justification for doing so and specifying the date on which it expects to lift controls. The Commission will then issue a recommendation, also relating to that date, and with regard to the principles of necessity and proportionality, to be taken into account by the member state.
    Promotion of alternative measures

    The text updates the Schengen borders code by providing for alternative measures to internal border controls, in particular by proposing a more effective framework for police checks in member states’ border regions.

    The text introduces a new procedure to address unauthorised movements of irregular migrants within the EU. In the context of a bilateral cooperation framework based on voluntary action by the member states concerned, this mechanism will allow a member state to transfer third-country nationals apprehended in the border area and illegally staying in its territory to the member state from which they arrived, in the context of operational cross-border police cooperation.

    https://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2022/06/10/schengen-area-council-adopts-negotiating-mandate-reform-schengen-bo

    en français:
    https://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2022/06/10/schengen-area-council-adopts-negotiating-mandate-reform-schengen-bo

    #Schegen #code_frontières_Schengen #frontières #frontières_extérieures #frontières_intérieures #frontières_internes #migrations #asile #réfugiés #réforme #menaces #liberté_de_circulation #surveillance_frontalière #instrumentalisation #contrôles_frontaliers #mouvements_secondaires #coopération_policière_opérationnelle_transfrontière

    • Joint Civil Society statement on the Schengen Borders Code

      The undersigned civil society organisations would like to express their concerns with regard to several aspects of the Commission’s proposal amending the Schengen Borders Code.

      Overall, the proposal embraces a very harmful narrative which assumes that people crossing borders irregularly are a threat to the EU and proposes to address it by increasing policing and curtailing safeguards. At the same time, the proposal fails to recognise the lack of regular pathways for asylum seekers, who are often forced to turn to irregular border crossings in order to seek international protection within the EU, and further complicates access to asylum. The measures put forward by the Commission would have a detrimental impact on the right to freedom of movement within the EU, the principle of non-discrimination, access to asylum and the harmonisation of procedures under EU law. Furthermore, the proposal would increase the use of monitoring and surveillance technologies, without any adequate safeguards.

      Freedom of movement within the EU and violation of the principle of non-discrimination

      Several provisions of the proposed amended Schengen Borders Code would encroach the right to freedom of movement within the EU (art. 3(2) TEU, art. 21 and 77 TFEU) by expanding the possibility to reintroduce internal border controls and facilitating the application of so-called “alternative measures” which in practice amount to discriminatory border controls. The discretionary nature of these border checks is very likely to disproportionately target racialised communities, and practically legitimise ethnic and racial profiling and expose people to institutional and police abuse.

      While the amended Schengen Borders Code reiterates that internal border controls are prohibited in the Schengen area, it also introduces the possibility to carry out police checks in the internal border areas with the explicit aim to prevent irregular migration, when these are based on “general information and experience of the competent authorities” (rec. 18 and 21 and art. 23). In addition, the proposal clarifies the meaning of “serious threat” which justifies the temporary reintroduction of border controls (which was already possible under art. 25 of the 2016 SBC). Problematically, the proposed definition of “serious threat” also includes “a situation characterised by large scale unauthorised movements of third country nationals between member states, putting at risk the overall functioning of the area without internal border control” (art. 25).[1]

      Such provisions, together with the new procedure set by article 23a and analysed below, will in practice legalise systematic border controls which target people based on their racial, ethnic, national, or religious characteristics. This practice is in clear violation of European and international anti-discrimination law and a breach to migrants’ fundamental rights.

      Research from the EU Fundamental Rights Agency in 2021 shows that people from an ‘ethnic minority, Muslim, or not heterosexual’ are disproportionately affected by police stops, both when they are walking and when in a vehicle. In addition, another study from 2014 showed that 79% of surveyed border guards at airports rated ethnicity as a helpful indicator to identify people attempting to enter the country in an irregular manner before speaking to them.

      The new provisions introduced in the amended Schengen Borders Code are likely to further increase the discriminatory and illegal practice of ethnic and racial profiling and put migrant communities at risk of institutional violence, which undermines the right to non-discrimination and stands at odds with the European Commission’s commitments under the recent Anti-Racism Action Plan.

      Lack of individual assessment and increased detention

      The proposed revisions to the Schengen Borders Code set a new procedure to “transfer people apprehended at the internal borders”. According to the proposed new rules, if a third country national without a residence permit or right to remain crosses the internal borders in an irregular way (e.g., from Germany to Belgium, or from Italy to France) and if they are apprehended “in the vicinity of the border area,” they could be directly transferred back to the competent authorities in the EU country where it is assumed they just came from, without undergoing an individual assessment (art. 23a and Annex XII). This provision is very broad and can potentially include people apprehended at train or bus stations, or even in cities close to the internal borders, if they are apprehended as part of cross-border police cooperation (e.g. joint police patrols) and if there is an indication that they have just crossed the border (for instance through documents they may carry on themselves, their own statements, or information taken from migration or other databases).

      The person will be then transferred within 24 hours.[2] During these 24 hours, Annex XII sets that the authorities might “take appropriate measures” to prevent the person from entering on the territory – which constitutes, in practice, a blanket detention provision, without any safeguards nor judicial overview. While the transfer decision could be subject to appeal, this would not have a suspensive effect. The Return Directive would also be amended, by introducing an obligation for the receiving member state to issue a return decision without the exceptions currently listed in article 6 (e.g., the possibility to issue a residence permit for humanitarian or compassionate reasons). As a consequence, transferred people would be automatically caught up in arbitrary and lengthy detention and return procedures.[3]

      Courts in Italy, Slovenia and Austria have recently ruled against readmissions taking place under informal or formal agreements, recognising them as systematic human rights violations with the potential to trigger so-called chain pushbacks. The courts found the plaintiffs were routinely returned from Italy or Austria through Slovenia to Croatia, from where they had been illegally pushed back to Bosnia and Herzegovina.

      In practice, this provision would legalise the extremely violent practice of “internal pushbacks” which have been broadly criticised by civil society organisations across the EU and condemned by higher courts. The new procedure, including the possibility to detain people for up to 24 hours, would also apply to children, even though this has been deemed illegal by courts and despite international consensus that child detention constitutes a human rights violation.

      Access to asylum

      The new Code introduces measures which member states can apply in cases of “instrumentalisation of migrants”, which is defined as “a situation where a third country instigates irregular migratory flows into the Union by actively encouraging or facilitating the movement of third country nationals to the external borders” (art. 2). In such cases, member states can limit the number of border crossing points and their opening hours, and intensify border surveillance including through drones, motion sensors and border patrols (art. 5(4) and 13(5)). The definition of instrumentalisation of migrants should also be read in conjunction with the Commission’s proposal for a Regulation addressing situations of instrumentalisation in the field of migration and asylum, which provides member states with numerous derogations to the asylum acquis.

      These measures unjustifiably penalise asylum seekers by limiting access to the territory and de facto undermining art. 31 of the Refugee Convention which prohibits States from imposing penalties on refugees on account of their entry or presence in their territory without authorization, and are therefore in violation of international law.

      Harmonisation of procedures under EU law and asylum acquis

      The proposal lifts the standstill clause introduced by the 2008 Return Directive (art. 6(3)) which prohibits member states from negotiating new bilateral readmission agreements. When negotiating the 2008 Return Directive, both the Commission and the European Parliament had clarified that bilateral readmission agreements should remain an exception, as they undermine the objective of harmonising procedures under EU law.

      By incentivising states to adopt new bilateral agreements, and proposing a new internal transfer procedure, the Commission’s proposal promotes the proliferation of exceptional procedures, which are outside the framework set by the Return Directive and the asylum acquis, and circumvents the procedural safeguards included in the Dublin Regulation.

      The proposed provisions undermine the substantive and procedural guarantees for third country nationals, such as the right to request asylum, the respect of the principle of non-refoulement, and the right to an effective remedy.

      As mentioned above, several national-level courts have ruled on the unlawfulness of readmissions carried out under formal and informal agreements, which often led to instances of chain-refoulement. There is a serious risk that readmission agreements, if they remain a part of the current legislative proposal, could be further abused to perpetrate chain refoulement and collective expulsions, which are in violation of Article 4 of Protocol No. 4 to the European Convention on Human Rights and Article 19 of the Charter of Fundamental Rights of the European Union.

      Use of monitoring and surveillance technologies

      Lastly, the proposal also facilitates a more extensive use of monitoring and surveillance technologies, by clarifying that these are part of member states’ responsibility to patrol borders (art. 2). In addition, article 23, analysed above, clarifies that internal checks, including to prevent irregular migration, can be carried out “where appropriate, on the basis of monitoring and surveillance technologies generally used in the territory”.

      By removing obstacles for a more extensive use of monitoring and surveillance technologies, these provisions would create a loophole to introduce technologies which would otherwise be discouraged by pre-existing EU legislation such as the General Data Protection Regulation.[4]

      Artificial Intelligence (AI) and other automated decision-making systems, including profiling, are increasingly used in border control and management for generalised and indiscriminate surveillance. Insofar as such systems are used to ‘detect human presence’ for the purpose of ‘combating irregular migration’, there is serious concern that such systems can facilitate illegal interdiction, violence at border crossings, and further limit access to asylum and other forms of protection.

      Furthermore, these technologies disproportionately target racialised people, thus further exacerbating the risks of increased racial and ethnic profiling. Indeed, monitoring and surveillance technologies which make use of artificial intelligence by nature violate the right to non-discrimination insofar as they are trained on past data and decision-making, and therefore codify assumptions on the basis of nationality and other personal characteristics, which is prohibited by international racial discrimination law.[5]

      Recommendations

      In light of the concerns discussed above, the undersigned civil society organisations:

      – Express their concerns on the harmful impact of narratives which consider people crossing borders irregularly as a threat, and recommend the European Parliament and the Council to delete such references from recital 29, article 23 and article 25(1)(c);
      – Call on the EU institutions to uphold the right to freedom of movement and the principle of non-discrimination, including by prohibiting the use of technologies which make use of artificial intelligence and other automated decision-making systems. In this regard, we recommend the European Parliament and the Council to amend article 23, paragraph (a) by deleting the reference to “combat irregular residence or stay, linked to irregular migration” in point (ii) and deleting point (iv) on monitoring and surveillance technologies;
      – Urge the EU institutions to uphold the right to apply for asylum, and recommend deleting the definition of ‘instrumentalisation of migration’ in article 2, paragraph 27 and all the ensuing provisions which would apply in this circumstance;
      – Condemn the proliferation of exceptional procedures which undermine the right to an individual assessment, and recommend deleting article 23a, annex XII, and the proposed amendment to art. 6(3) of the Return Directive;
      – Express their concerns at the glaring inconsistency between some of the proposed provisions and the European Commission’s commitments under the EU Action Plan against Racism, i.e. with respect to ending racial profiling, and call on the EU institutions to uphold their commitment to address and to combat structural and institutional discrimination and include explicit references to the Action Plan against Racism in the text of the Schengen Borders Code.

      https://picum.org/joint-civil-society-statement-schengen-borders-code

      #discrimination #non-discrimination #détention #rétention #détention_administrative #réadmission

  • Cinq ans de contrôles illégaux aux frontières intérieures françaises

    Dans un arrêt du 26 avril 2022 (www.gisti.org/IMG/pdf/jur_cjue_2022-04-26.pdf), la Cour de justice de l’Union européenne (#CJUE) juge qu’en vertu du principe de #liberté_de_circulation au sein de l’#espace_Schengen, un État membre ne peut rétablir des contrôles à ses frontières intérieures pour une durée excédant 6 mois, sauf apparition d’une nouvelle menace, distincte de la précédente. La CJUE juge également que le contrôle d’identité mis en œuvre dans le cadre d’un rétablissement des contrôles aux frontières intérieures excédant cette durée est illégal.

    En France, depuis novembre 2017, les autorités rétablissent systématiquement tous les 6 mois les contrôles aux frontières intérieures au motif d’une « #menace », persistante à leurs yeux, à savoir : une #menace_terroriste et celle liée à des mouvements de populations. A cela est venue s’ajouter, en avril 2020, la #crise_sanitaire.

    Dans son arrêt du #26_avril_2022, relatif à un #contentieux autrichien [1], la CJUE rappelle que le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures ne peut être qu’exceptionnel et ne peut en aucun cas s’installer dans la durée au point de devenir la norme, contrairement à la pratique des autorités françaises. Ce faisant, la Cour consacre le #principe_fondamental de la liberté de circulation au sein de l’espace Schengen - et son corollaire, l’interdiction des contrôles aux frontières intérieures - comme « l’une des principales réalisations de l’Union ».

    A la lumière de cet arrêt, l’illégalité de ce maintien prolongé des contrôles aux frontières intérieures françaises est patente. Il en va donc de même des contrôles pratiqués dans ce cadre, que ce soit aux frontières intérieures terrestres, aéroportuaires, ferroviaires ou maritimes de la France.

    Nos associations appellent les autorités françaises à mettre un terme à la #prolongation des contrôles aux frontières intérieures et à cesser ainsi les atteintes quotidiennes aux droits fondamentaux des personnes exilées qui s’y présentent (violences, contrôles aux faciès, non-respect du droit d’asile et des droits de l’enfant, enfermement).

    Le 29 avril 2022

    Associations signataires :

    - Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé)
    - Gisti
    - La Cimade
    - Médecins du Monde
    - Amnesty International France
    - Ligue des droits de l’Homme (LDH)
    - Syndicat des avocats de France (SAF)
    - Emmaüs Roya
    - Roya citoyenne
    - Tous Migrants
    - Associazione per gli Studi Giuridici sull’Immigrazione (ASGI)
    - Etorkinekin-Solidarité Migrants

    –—

    Complément d’information

    L’article 1er du code frontières Schengen (CFS) pose le principe de base à l’œuvre au sein de l’espace Schengen à savoir un espace dans lequel est prévu : « l’absence de contrôle aux frontières des personnes franchissant les frontières intérieures entre les Etats membres de l’Union » tout en établissant « les règles applicables au contrôle aux frontières des personnes franchissant les frontières extérieures des Etats membres de l’Union ».

    Depuis le 13 novembre 2015, le gouvernement français a informé la Commission européenne du rétablissement des contrôles aux frontières intérieures – d’abord en raison de la tenue de la COP 21 – en application des articles 23 et suivants du CFS. Après les attentats de Paris de novembre 2015, l’état d’urgence et la menace terroriste ont été utilisés par les autorités françaises pour justifier le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures. L’état d’urgence a pris fin en novembre 2017.

    En parallèle, les autorités françaises ont fait savoir à l’UE qu’elles comptaient prolonger les contrôles aux frontières intérieures pour une nouvelle durée de 6 mois, sur la base des articles 25 et 27 du CFS cette fois-ci. Malgré des actions contentieuses portées par des associations pour dénoncer cette logique persistante et inconventionnelle, le Conseil d’Etat a, dans une décision du 28 décembre 2017 et dans une décision du 16 octobre 2019, validé les décisions des autorités françaises, permettant à ces dernières de renouveler vraisemblablement indéfiniment le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures, tout en refusant de transmettre à la Cour de justice de l’Union européenne la question préjudicielle que les associations proposaient de poser afin d’obtenir une interprétation européenne du CFS. Si une plainte a par ailleurs été déposée par l’Anafé et le Gisti devant la Commission européenne à ce sujet, elle demeure toujours pendante et sans réponse.

    Dans ce contexte, les services de la #police_aux_frontières (#PAF) ont rétabli des contrôles des conditions d’entrée sur le territoire, incluant des contrôles d’identité, aux frontières intérieures de la France et remettent aux personnes étrangères qui ne disposent pas des conditions d’entrée sur le territoire, des refus d’entrée en application des articles L. 330-1 à L. 333-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA). Or, ces contrôles, le plus souvent discriminatoires, donnent lieu à des procédures de #refus_d’entrée sans respect de la procédure ni des droits des personnes dont le droit d’asile et le droit à la protection pour les mineurs isolés.

    http://www.gisti.org/spip.php?article6797

    #frontières #frontières_intérieures #frontières_internes #contrôles_systématiques #France #Italie #frontière_sud-alpine #contrôles_d'identité

  • #Vidéo : liberté de circulation pour toutes et tous

    Depuis sa création, le réseau Migreurop s’attache à mettre en lumière les effets néfastes des politiques migratoires de l’Union européenne, véritables entraves à la liberté de circulation des personnes. Cette liberté existe pour une partie des citoyens du monde, qui, par le hasard du lieu de naissance, disposent d’un passeport ou obtiennent sans difficultés les visas qui permettent de franchir aisément les frontières. Accepter que d’autres en soient privés, c’est entériner l’existence d’un monde à deux vitesses, porteur de discriminations fondées sur un rapport de domination politico-économique des pays dits industrialisés sur les autres.

    Revendiquer, au nom du principe d’égalité, la liberté d’aller, de venir et de s’installer pour tou·te·s, constitue l’indispensable corollaire de la défense des droits des personnes migrantes.

    Dans la continuité de ses activités et de ses combats, Migreurop milite depuis 2013* pour la mise en œuvre effective de la liberté de circulation, véritable outil de changement social au profit d’un modèle de société plus juste et plus équitable.

    https://migreurop.org/article3062.html?lang=en

    #vidéo #liberté_de_circulation #liberté_de_mouvement #assignation_à_résidence #inégalité #droit_à_la_mobilité #fermeture_des_frontières #migrations #mobilité #illusion_sécuritaire #principe_d'égalité

  • Extension du passe sanitaire : les 10 points d’alerte de la Défenseure des droits | Défenseur des Droits
    https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/communique-de-presse/2021/07/extension-du-passe-sanitaire-les-10-points-dalerte-de-la-defenseu

    L’évolution rapide de l’épidémie de Covid-19, portée par le variant Delta, a conduit le gouvernement à présenter hier soir en Conseil des ministres un projet de loi relatif à « la gestion de la crise sanitaire ». Ce texte proposant des transformations profondes pour l’exercice de droits et libertés qui sont au fondement de notre pacte social et républicain, la Défenseure des droits, malgré des délais extrêmement contraints pour l’examiner, a souhaité rendre public un avis au Parlement ce jour.

    Tout en reconnaissant l’importance de la vaccination dans la lutte contre la pandémie, la Défenseure des #droits s’interroge tant sur la méthode que sur la proportionnalité de la plupart des dispositions et restrictions présentes dans le texte.

    1. La nécessité d’un débat démocratique

    [...]

    2. Sur l’intelligibilité du texte : de nombreuses zones d’ombre

    Le texte contient des zones d’ombre sur plusieurs dispositions qui pourraient donner lieu à de nombreuses interprétations de nature à restreindre les droits et libertés au-delà de ce que prévoit le projet de loi. De nombreux points, pourtant essentiels, sont renvoyés au pouvoir réglementaire ou font l’objet de différences de traitement difficilement compréhensibles au regard de l’objectif poursuivi. Il ressort des éléments prévus pour l’application de la loi que l’espace public sera découpé en lieux accessibles et non accessibles, des personnes privées étant chargées de contrôler la situation sanitaire des individus, et donc leur identité, remettant en cause des principes de liberté de circulation et d’#anonymat pourtant longtemps considérés comme constitutifs du pacte républicain.

    [...]

    La Défenseure des droits insiste sur la nécessité d’une réévaluation régulière du dispositif au regard de la situation sanitaire afin que les restrictions ne durent que le temps strictement nécessaire à la gestion de la crise, et que des mesures adoptées dans l’urgence ne se pérennisent pas. La Défenseure des droits indique en outre qu’elle a d’ores et déjà été saisie de nombreuses réclamations depuis l’annonce de l’instauration du « passe sanitaire », qui toutes illustrent que la précipitation et la difficile lisibilité de certaines dispositions sont susceptibles d’entraver l’exercice de droits et libertés de manière non proportionnée à l’objectif poursuivi.

    #passe_sanitaire #Covid-19 #vaccination #précaires #droits #liberté_de_circulation #pouvoir_réglementaire #surveillance #vaccination_obligatoire #pauvreté #données #droits_de_l’enfant #discriminations #contrôle #anonymat #libertés

    • 1. La nécessité d’un débat démocratique
      2. Sur l’intelligibilité du texte : de nombreuses zones d’ombre
      3. Sur les restrictions d’accès aux transports publics et aux biens et services
      4. Mise en œuvre des restrictions d’accès : le contrôle d’une partie de la population par une autre
      5. Les risques de discriminations dans l’emploi
      6. Des risques considérables d’atteinte aux droits de l’enfant
      7. Les personnes en situation de pauvreté pourraient être doublement victimes
      8. Des mesures d’isolement étendues
      9. Les risques liés au traitement des données
      10. La vaccination obligatoire pour certaines professions

      EDIT : ah, ben j’ai eu la même idée :-)

    • Cet avis est critique sur des points importants mais une chose reste obscure dans le projet de loi, et comme ils sont covidiots au point d’autoriser l’absence de masque en lieu clos (avec des PCR- en période d’incubation hautement contagieuse...) : qu’en est-il de l’accès aux services de santé pour qui n’a pas son passe, reste-t-il limité aux seules urgences ?

      #santé_publique (pour mémoire...)

    • La CNIL s’inquiète que le fichier des dépistages covid devienne un fichier policier
      https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/la-cnil-s-inquiete-que-le-fichier-des-depistages-covid-devienne-un-fichi

      (...) avec le nouveau texte du gouvernement et c’est ce qui inquiète la CNIL et désormais les sénateurs. « L’article 3 du projet de loi vient compléter les finalités du « SI-DEP », ainsi que les personnes ayant accès à ce fichier pour permettre le contrôle des mesures de quarantaine et d’isolement notamment par les agents de #police judiciaire et les agents de contrôle. C’est la philosophie même du traitement de données qui s’en trouve modifiée, » a alerté la présidente de la CNIL. En clair, les forces de l’ordre auront accès à ce fichier, pour connaître les personnes testées positives au covid et leur faire respecter l’obligation de dix jours d’isolement à domicile, l’autre nouveauté du projet de loi.

  • #NECROPOLIS di #Arkadi_Zaides


    https://www.facebook.com/events/539434414128705

    Au plus près du réel, la pratique artistique d’Arkadi Zaides mêle inséparablement expérience chorégraphique et conscience politique pour susciter une réflexion critique sur l’état du monde à travers des projets aussi originaux que stimulants. Citons par exemple le solo Archive, dans lequel le conflit israélo-palestinien est mis en scène et en perspective avec acuité. Sa nouvelle pièce, NECROPOLIS,
    présentée en création à Montpellier Danse, se fonde sur une liste établie par la plateforme européenne
    UNITED for Intercultural Action afin de recenser les migrant(e)s mort(e)s en essayant d’atteindre l’Europe. Débutée en 1993 et régulièrement actualisée, elle dénombre déjà plus de 40 500 personnes disparues, en grande majorité non identifiées.
    Suite à la découverte de cette liste macabre, Arkadi Zaides et son équipe ont effectué un long travail de recherche dans l’optique d’une traduction scénique. Imbrication très dynamique de matériaux documentaires et d’éléments chorégraphiques, NECROPOLIS délivre une palpitante enquête sensible qui s’attache à inscrire des événements isolés dans un contexte géopolitique global et à saisir toutes les dimensions de la situation. Peu à peu, reliant entre eux les lieux où se trouvent les #corps des migrant(e)s mort(e)s, se dessine sous nos yeux un territoire fictif : Necropolis ou la cité des morts. Virtuel, il apparaît de plus en plus tangible au cours de la représentation. Conférant une présence ardente à ces fantômes qui nous hantent et leur offrant – enfin – un refuge, la pièce place les vivants aux côtés des morts ainsi que face à leurs propres responsabilités.

    https://www.montpellierdanse.com/spectacle/necropolis-2-2

    Teaser :
    https://vimeo.com/395979112

    #art #art_et_politique #mourir_aux_frontières #frontières #morts #décès #migrations #asile #réfugiés #danse #chorégraphie

    ping @karine4 @isskein @reka

    • NECROPOLIS

      Since 1993, UNITED for Intercultural Action, a network of hundreds of anti-racist organizations from all over Europe, has been compiling a list of refugees and migrants who lost their lives on their way to the continent. As of June 2022, when the latest updated version was released, the list included information on 48,647 reported deaths. The total toll is certainly much higher, as many people are neither found nor registered. When scrolling through the many pages of the list one cannot ignore the fact that only a very small number of the deceased are mentioned by name, leaving the vast majority without identifying details.

      The European jurisdiction establishes a clear distinction between criminal, natural, and accidental deaths, which determines the way the bodies are subsequently handled. As the many thousands of deaths that take place at the gates of Europe challenge this taxonomy, the forensic procedures consisting in collecting medical and biological data from the corpses are not carried out in most of the cases. This absence of information prevents any possibility of future identification of the victims. At the bottom of the sea, on the shores, and inland, a mass of decomposed bodies tells the story of a collective whose ghost hovers over European territory.

      For their research, Arkadi Zaides and his team delve into the practice of forensics to conceive a new virtual depository documenting the remains of the many whose deaths remain to this day mostly unacknowledged. This growing archive, this map, this invisible landscape is stretching in all directions across space and time, interrelating the mythologies, histories, geographies and anatomies of those who have been granted entrance to NECROPOLIS. Freedom of movement needs to be returned to the bodies who are admitted to Europe as corpses. And although in the City of the Dead there is no-body left to dance, it is exactly that no-body, that body of the bodies - the body of NECROPOLIS - which Zaides aims to animate back to life.

      https://arkadizaides.com/necropolis

  • Problématique posée par le #passeport_vaccinal : comment légiférer pour que ce dernier ne devienne pas une simple assignation à résidence ?

    Passeport vaccinal : est-ce juridiquement possible ?
    https://theconversation.com/passeport-vaccinal-est-ce-juridiquement-possible-156076

    Comment peut-on vivre avec le virus ? Plusieurs idées sont actuellement à l’étude par l’exécutif rapporte Le Monde, afin que les Français puissent retrouver un semblant de vie « normale ». Parmi elles, le passeport vaccinal.

    Cette mesure fait actuellement l’objet d’une consultation citoyenne en ligne, lancée par le Conseil économique social et environnemental (CESE). Ailleurs, comme en Suède ou au Danemark, l’idée se concrétise. En France, c’est la compagnie aérienne Air France qui lance les hostilités en ouvrant une expérimentation dès le 11 mars en exigeant des passagers à destination des Antilles, les résultats d’un test PCR de moins de 72 heures, pour une validité d’un mois.

    À l’heure où certains commencent à envisager l’idée d’apprendre à vivre avec le virus, le scénario a de quoi séduire, tout autant qu’il inquiète. Néanmoins, quel pourrait être son cadre juridique en France ? Un tel outil pourrait-il effectivement voir le jour ?

    #vaccinations #crises_sanitaires #Covid-19 #pandémie #liberté_de_circulation

  • Decree bans new Syrian refugees from settling in #Chlorakas

    The interior ministry quietly issued a decree disallowing any more Syrian refugees from settling in the coastal village of Chlorakas in Paphos, as numbers were causing a huge shift in demographics and creating ‘ghettos’, according to the local community leader.

    “The minister of the interior stopped the settlement of Syrian refugees in Chlorakas a number of weeks ago, but it has only been reported in the media now. This is an important move as we can’t cope with the large number of refugees and we had a number of ghettos which is not acceptable,” Nikolas Liasides, the community leader of Chlorakas said, speaking to the Cyprus Mail on Friday.

    The demographic of the area changed to quickly and the authorities were unable to keep up, he stressed, adding that around 20 per cent of the population is now Syrian.

    Close to 7,000 people reside in Chlorakas, made up of 4,300 Cypriots and other Europeans and around 1,400 Syrian refugees, many from the same area in Syria. He said this number is too large and was mushrooming out of control.

    “We should have around 4 per cent of refugees here and not 20 per cent. We had many problems last summer with criminality and the residents and the community board wanted to do something to stop this from getting worse and so we appealed to the authorities to help,” he added.

    However, on Friday main opposition Akel issued a statement decrying the move as an ‘unprecedented action,’ requesting the government revoke it immediately.

    They said that the decree,” violates the European Directive on the basis of which our national legislation guarantees the right of free movement, establishment and residence of asylum seekers.”

    They also noted that the decree is against the spirit of the Charter of Fundamental Rights, which notes that we must first and foremost respect and safeguard.

    “Akel calls on the government to immediately withdraw this decree and to manage the refugee issue through a human-centered approach, by taking measures in the framework of international and European law and with respect for human rights.”

    But it appears that the move may be constitutionally sound, prominent human rights lawyer Achilleas Demetriades said on Twitter.

    “Article 9Ea, unfortunately, grants the right to the minister to issue such a decree IF it is directed towards the public good. The question is whether such a demographic change is within the public good and to what extent it is against A14 of the constitution,” Demetriades said on Friday.

    Liasides said that the decree was necessary as the large numbers of refugees in the area was causing a number of different issues.

    “There were problems with the old houses they were staying in and also the schools were encountering issues; teachers were finding it almost impossible to teach classes due to the different languages. In a class of 20 kids, 8 would be from Syria, 6 Europeans and 5 Cypriots, it was a difficult situation.”

    Liasides noted that companies can no longer draw up a contract to rent to a property in Chlorakas to a Syrian refugee: “It’s not allowed, and it is also illegal for owners to rent to Syrian refugees. If they did, they would be in trouble,” he said.

    The controversial decree has meant that the number of refugees has stayed the same without increasing, which is helping to make the situation better, he said.

    The community leader also noted that help is being given to Chlorakas by the ministry of education, in the form of special programme for school and social practices “We are very happy about that,” he said.

    “This includes lessons for refugees to learn the Greek language to prepare them to go to class, they also learn music and other things, it’s to help them to more easily integrate into the school. We don’t want them not to go to school,” he said.

    Last year, a growing crime rate and the murder of a Syrian man in Chlorakas spread fear among residents and forced Liasides to appeal for state help over groups of young, armed, single men, Liasides said. The situation spread serious concerns in the wider community, including among long-term Syrian residents who were in fear of the newer arrivals.

    “Things are getting better. We do still have problems with criminality, but now there is a police unit that was placed here last year because of the dire situation, we are going the right way.”

    He also stressed: “We are not racists. We love Syrians in Chlorakas and we want to be in a position to help them. We have had refugees here since the 1990’s and they are good people and a good, hard working nation and they are family people too. But we can’t handle the big numbers, it just isn’t viable.”

    https://cyprus-mail.com/2021/01/15/decree-bans-new-syrian-refugees-from-settling-in-chlorakas

    #Chypre #réfugiés #réfugiés_syriens #asile #migrations #réfugiés #decret #Paphos #ghetto #liberté_d'établissement #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #loi #bien_public #démographie #constitution #constitutionnalité #écoles #logement #criminalité

  • Senza stringhe

    La libertà di movimento è riconosciuta dalla nostra Costituzione; se questa sia un diritto naturale oppure no, bisogna allora riflettere su cosa effettivamente sia un diritto naturale. Tuttavia, essa è una parte imprescindibile della vita umana e coloro che migrano, ieri come oggi, hanno uno stimolo ben superiore all’appartenenza territoriale. Ogni giorno, ci sono due scenari paralleli e possibili che avvengono tra le montagne italo-francesi: coloro che raggiungono la meta e coloro che vengono respinti; il terzo scenario, fatale e tragico, è solamente intuibile.
    Eppure la frontiera è stata militarizzata ma qui continuano a passare: nonostante tutto, c’è porosità e c’è un passaggio. Prima che arrivasse il turismo privilegiato, l’alta valle compresa tra Bardonecchia, Oulx e Claviere ha da sempre vissuto la propria evoluzione dapprima con il Sentiero dei Mandarini e successivamente con la realizzazione della ferrovia cambiando la geografia del posto. Le frontiere diventano incomprensibili senza aver chiara l’origine dei vari cammini: la rotta balcanica, il Mar Mediterraneo centrale, i mercati del lavoro forzato e le richieste europee. Le frontiere si modellano, si ripetono e si diversificano ma presentano tutte una caratteristica isomorfa: la politica del consenso interno oltre che strutturale. In una valle come questa, caratterizzata dagli inverni rigidi e nevosi, dal 2015 non si arresta il tentativo di attraversare il confine tra i due stati sia per una necessità di viaggio, di orizzonte retorico, di ricongiungimento familiare ma soprattutto, dopo aver attraversando territori difficili o mari impossibili, per mesi o anni, non è di certo la montagna a fermare la mobilità che non segue logiche di tipo locale. Le mete finali, a volte, non sono precise ma vengono costruite in itinere e secondo la propria possibilità economica; per viaggiare hanno speso capitali enormi con la consapevolezza della restituzione alle reti di parentato, di vicinato e tutte quelle possibili.
    La valle si presenta frammentata geograficamente e ciò aumenta le difficoltà per raccogliere dei dati precisi in quanto le modalità di respingimento sono molto eterogenee, ci sono diversi valichi di frontiera: ci sono respingimenti che avvengono al Frejus e ci sono respingimenti che avvengono a Montgenèvre. Di notte, le persone respinte vengono portate al Rifugio Solidale di Oulx, sia dalla Croce Rossa sia dalla Polizia di stato italiana. Durante il giorno, invece, la Polizia di stato italiana riporta le persone in Italia e le lascia tra le strade di Oulx o a Bardonecchia. Dall’altra parte, ad Ovest del Monginevro, a Briançon è presente il Refuge Solidarie: solo con la collaborazione tra le associazioni italo-francesi si può avere una stima di quante sono state le persone accolte e dunque quante persone hanno raggiunto la meta intermedia, la Francia. Avere dei dati più precisi potrebbe essere utile per stimolare un intervento più strutturato da parte delle istituzioni perché in questo momento sul territorio sono presenti soprattutto le associazioni e ONG o individui singoli che stanno gestendo questa situazione, che stanno cercando di tamponare questa emergenza che neanche dovrebbe avere questo titolo.

    Non sono migranti ma frontiere in cammino.

    https://www.leggiscomodo.org/senza-stringhe

    #migrations #frontières #Italie #montagne #Alpes #Hautes-Alpes #reportage #photo-reportage #photographie #Briançon #Oulx #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #militarisation_des_frontières #porosité #passage #fermeture_des_frontières #Claviere #Bardonecchia #chemin_de_fer #Sentiero_dei_Mandarini #Frejus #refoulements #push-backs #jour #nuit #Refuge_solidaire #casa_cantonniera #froid #hiver #Busson #PAF #maraude #solidarité #maraudes #Médecins_du_monde #no-tav
    #ressources_pédagogiques

    ajouté à la métaliste sur le Briançonnais :
    https://seenthis.net/messages/733721#message886920

  • Après la #Méditerranée (https://seenthis.net/messages/598388) et les #Alpes (https://seenthis.net/messages/891799), #Génération_identitaire fait une opération « anti-migrants » dans les #Pyrénées...

    Génération Identitaire lance une nouvelle opération antimigrants dans les Pyrénées

    C’est le deuxième coup médiatique de ce type que l’organisation d’extrême droite lance aux frontières du pays. La présidente de la région Occitanie, Carole Delga, demande à la préfecture d’y « mettre fin ».

    Deux ans après son opération sur les hauteurs de Besançon, à la frontière franco-italienne, Génération identitaire récidive dans les Pyrénées. Le groupuscule d’extrême droite, adepte des coups médiatiques, affirme depuis ce mardi matin « sillonner » les abords du #col_du_Portillon, près de #Bagnères-de-Luchon, afin d’empêcher l’entrée de réfugiés sur le sol français.

    En doudoune bleue et au volant de trois 4x4 sérigraphiés, une trentaine de militants s’affichent sur les réseaux sociaux au nom de « la #défense_de_l'Europe ». Leur mission, affirme sur Telegram l’une des têtes d’affiche, #Thaïs_d'Escufon, consiste à « surveiller tout passage éventuel de migrants et en alerter les autorités ». Car, ajoute-t-elle, dans une communication très anxiogène, « plus une seule goutte de sang Français ou Européen (sic) ne doit couler à cause du couteau d’un terroriste ». Le 5 janvier, le préfet Etienne Guyot avait annoncé la fermeture temporaire du col du Portillon « dans le cadre de la lutte contre le terrorisme » et du renforcement des contrôles aux frontières voulu par Emmanuel Macron en novembre.

    Contactée par Le Parisien, la gendarmerie locale confirme avoir rencontré ces individus dans la matinée au niveau du col du Portillon, puis dans l’après-midi à l’autre poste-frontière du département, entre #Melles et #Pont-du-Roy. Mais le chef d’escadron #Pierre_Tambrun assure n’avoir constaté « aucun trouble à l’ordre public » et « aucune opération de remise de migrants ». Simplement « des personnes avec des drapeaux » qui, « en nous voyant, sont restées un petit peu puis reparties ». Interrogé sur les passages dans cette zone, il indique que la « fréquentation de ces deux points de passage montagneux est beaucoup plus faible en comparaison des voies d’autoroutes côté Pays Basque et côté Perpignan ».

    « Un coup de force contraire aux valeurs de la République »

    Dans un message posté sur Twitter, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga (PS), demande à la préfecture de « mettre fin fermement et sans délais à ce coup de force contraire aux valeurs de la République ». Un appel lancé conjointement avec le député local Joël Aviragnet, le président du conseil départemental George Meric et le maire de Luchon, Eric Azémard. « Cette opération, menée en toute illégalité, a seulement pour but de créer le « buzz » médiatique et ainsi permettre à ces extrémistes de développer leur discours de haine », poursuivent les élus dans une lettre que s’est procurée le journal local Petite République.


    https://twitter.com/CaroleDelga/status/1351541472965914625

    Ils exigent par ailleurs la dissolution de Génération Identitaire. Un serpent de mer dans les couloirs du ministère de l’Intérieur, sollicité depuis plusieurs années à ce sujet, et relancé cet après-midi par le Parisien. En vain.

    La préfecture de police de région a répondu en fin de journée dans un communiqué. Le préfet « a fermement » condamné ces actions « purement symboliques (...) qui ont mobilisé inutilement les forces de l’ordre, les détournant de leur mission de surveillance de la frontière ». L’un des activistes d’extrême droite a par ailleurs été entendu par la gendarmerie après avoir participé au « déploiement d’une banderole sur un site appartenant à EDF », et la justice a « été saisie ».

    Le 16 décembre dernier, Generation Identitaire et trois de ses cadres ont été relaxés par la cour d’appel de Grenoble (Isère), dans l’affaire des opérations antimigrants menées en 2018 dans les Alpes. Dans son arrêt, la cour estime que cette chaîne humaine était une action « purement de propagande politique », « à visée médiatique » et « annoncée comme telle ». Elle n’était donc pas « de nature à créer une confusion dans l’esprit du public avec l’exercice des forces de l’ordre ».

    En 2012, l’organisation s’était fait connaître pour l’occupation du toit d’une mosquée à Poitiers (Vienne). Le 13 juin dernier, elle avait également déployé une banderole provocatrice contre le « racisme anti-blanc » lors d’une manifestation organisée place de la République à Paris contre les violences policières et le racisme.

    https://www.leparisien.fr/amp/faits-divers/generation-identitaire-lance-une-nouvelle-operation-antimigrants-dans-les
    #frontières #extrême_droite #France #Espagne #asile #migrations #réfugiés #montagne #defend_Europe

    ping @karine4 @isskein

    • Le RN défend indirectement Génération identitaire
      https://information.tv5monde.com/info/le-rn-defend-indirectement-generation-identitaire-393472
      plutôt un lien direct entre GI et le front national
      https://seenthis.net/messages/897614

      La présidente du RN Marine Le Pen avait, le 1er mai 2018, rendu « hommage » aux actions antimigrants menées dans les Alpes par GI, saluant une « belle opération de communication ».

      Pour le spécialiste de l’extrême droite, Jean-Yves Camus, « les opérations de GI sont tout bénéfice pour le RN » car la « dédiabolisation » du parti « passe par le fait que les jeunes ne fassent plus assaut de radicalité » comme dans les années 1980 et 1990.

      Et les jeunes identitaires sont à terme un « vivier de recrutement » pour le RN, selon l’expert, à l’instar de l’ancien responsable des Identitaires (dont GI est la branche jeunesse) Philippe Vardon, entré en 2018 au Bureau national du RN (direction élargie), ou de l’ancien cadre de GI, Damien Rieu, devenu en 2019 assistant parlementaire du principal conseiller de Marine Le Pen, l’eurodéputé Philippe Olivier.

    • Dans les Pyrénées, une #marche pour « nettoyer un col souillé »

      Dix jours après la venue des militants de Génération identitaire, un #rassemblement « antifasciste » s’est tenu vendredi sur le #col_du_Portillon, dans les Pyrénées. Pour réaffirmer la tradition d’accueil, de solidarité et de résistance de la #montagne.

      Col du Portillon (Haute-Garonne).– Trois militaires de la Guardia Civil espagnole d’un côté, sept ou huit gendarmes français de l’autre. Et au milieu, au sommet du col du Portillon, entre 60 et 80 manifestants. « On était plus nombreux que Génération identitaire, c’est ça qui compte... », assurait un jeune Toulousain en redescendant à sa voiture, vendredi 29 janvier, un peu après midi.

      Reprendre la place symboliquement occupée par le mouvement d’extrême droite dix jours auparavant, c’est bien cela que chacune et chacun avaient en tête. « On veut juste nettoyer ce col qui a été souillé par les fascistes », a résumé Pascal Lachaud, animateur du collectif #PCF_No_Pasaran, en prenant le micro, aux cotés d’un camarade équipé d’un balai-brosse.

      Ce collectif réunissant les sections et cellules communistes du plateau de Lannemezan et des vallées environnantes était à l’origine de l’appel à cette « #marche_antifasciste ». Elle a été ralliée par des militants d’autres formations de gauche (EELV, NPA), des libertaires, des syndicalistes et des militants associatifs.

      Parmi ces derniers, Cécile, Chantal et Marie-Hélène, retraitées, bénévoles de la Cimade, étaient venues en voiture de Tarbes : « Pour nous, c’était important d’être là : on travaille en permanence avec des gens qui ont des difficultés pour venir en France et y rester. On veut être dans la lignée des gens de Midi-Pyrénées qui ont toujours accueilli ceux qui arrivaient, avec leurs problèmes. »

      Pendant plus d’une heure, sous la pluie et dans les nappes de brume accrochées aux flancs des vallons enneigés, les manifestants ont occupé le col, atteint après cinq petites minutes de marche.

      Le 19 janvier, une trentaine de militants d’extrême droite les y avaient précédés, pour une opération de communication « antimigrants », reprenant les codes de leur action « Defend Europe » menée en avril 2018 au col de l’Échelle dans les Alpes : 4x4 blancs aux couleurs du mouvement, doudounes bleues, le tout abondamment photographié et filmé pour les réseaux sociaux.

      Vite arrivés, vite repartis, histoire de ne pas risquer les confrontations. Le résultat a été au-delà de leurs espérances puisque l’étoile montante du mouvement, la jeune toulousaine #Anne-Thaïs_du_Tertre (qui préfère se présenter sous son pseudonyme #Thaïs_d’Escufon, anagramme de « Nuit des fachos », ont repéré des observateurs facétieux), présente lors de l’opération du 19 janvier, a été invitée sur le plateau d’une émission télé de Cyril Hanouna quelques jours plus tard.

      Mardi 26 janvier, une enquête a été ouverte par le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) pour « provocation publique à la #haine_raciale », a révélé France 3 Occitanie. Mais en décembre dernier, trois militants de Génération identitaire avaient été relaxés en appel après avoir été condamnés en première instance en août 2019 (à 6 mois de prison ferme et 75 000 euros d’amende pour GI), pour l’opération d’avril 2018.

      « Génération identitaire, ça nous inquiète parce qu’on suit de près l’actualité européenne, l’Allemagne, la Grèce, et on voit bien que ce type de groupuscules se multiplie un peu partout en ce moment. On ne surestime pas leur importance mais il s’agit de ne pas minimiser non plus », estime Aude, venue de Saint-Gaudens où elle milite au sein du #Collectif_Migrants_Comminges (#CoMiCo), né il y a deux ans dans cette région du piémont pyrénéen qui avait accueilli des migrants après le démantèlement de Calais en 2016.

      « On l’a créé parce qu’il y a pas mal d’associations d’aide aux migrants qui sont dans l’#urgence et qui n’ont pas nécessairement le temps de réfléchir à la dimension politique de la #lutte, explique-t-elle. Et aussi parce que lorsqu’on a vu ce qui se passait dans les Alpes, on s’est dit que ça allait finir par arriver ici et qu’il fallait qu’on se tienne près. »

      De fait, si les Pyrénées ne sont pas aujourd’hui un lieu de passage aussi emprunté que les Alpes par les migrants venus d’Afrique – bien que les chiffres soient, par définition, difficiles à connaître –, cela pourrait changer. Historiquement, le massif a toujours été un espace d’échanges et de circulation.

      Le col du Portillon, situé entre #Bagnères-de-Luchon côté français et le #Val_d’Aran côté espagnol, est un point de passage facilement accessible en raison de sa basse altitude (1 290 mètres). Il a notamment vu passer des réfugiés fuyant l’Espagne après la victoire de Franco en 1939. Et, dans l’autre sens, des « guérilleros », ces vétérans de la guerre d’Espagne et des maquis français qui, après 1945, ont tenté sans succès d’ancrer une guérilla antifranquiste dans la montagne.

      Soixante-dix ans plus tard, les Pyrénées restent marquées par cette intense séquence d’exil, de combat et de résistance. Dont l’évocation fait imperceptiblement trembler la voix de Daniel, 69 ans, militant communiste, habitant un village de la vallée et portant haut le drapeau républicain espagnol, la tricolor : « Je suis petit-fils de réfugié espagnol. Mon grand-père est arrivé ici en 1922, il venait de Saragosse, il fuyait la misère. Ce qui se passe, ça me fait remonter beaucoup de choses... Revoir des groupuscules fascistes naître en France, c’est inqualifiable. La France “terre d’accueil” perd son image. Nous, on est là aujourd’hui pour dire que tous les Français ne sont pas sur cette dynamique... »

      Pour Daniel et beaucoup de personnes présentes, l’opération de Génération identitaire est vécue d’autant plus douloureusement que les militants d’extrême droite sont totalement absents, ou en tout cas invisibles, dans la région. Le désir de restaurer sans tarder l’#image positive d’une #montagne_solidaire et accueillante n’en est que renforcé. Et partagé par des plus jeunes, minoritaires ce vendredi, comme Mathilde et Paul*, moins de la trentaine, masques Guy Fawkes sur le nez.

      « On a entendu parler des activités de Génération identitaire ici mais je n’ai pas regardé les images, je ne veux pas voir ça, explique Mathilde. On a suivi cet appel contre le fascisme et pour le soutien aux migrants, c’est juste normal. » « C’est de la #solidarité, résume Paul. Et on voudrait que cette action soit aussi médiatisée que la leur, il faut montrer les actions positives, on en a besoin. »

      Au-delà du « #No_pasaran » de circonstance et qui fait l’unanimité, la question de la libre circulation est aussi posée. Le col du Portillon a été fermé le 6 janvier par les autorités françaises, officiellement dans le cadre de la « lutte contre le terrorisme » ce qui n’a pas laissé d’interroger alors que le Covid-19 semblait une raison suffisante pour le justifier.

      Depuis, cette fermeture matérialisée par des blocs de béton bloquant la route deux cent mètres en dessous du col, passe mal. « Je pratique la montagne, je viens souvent marcher et randonner par ici, explique Marie-André, militante d’EELV. La montagne, c’est un lieu de #passage, pas une #frontière. L’aranais et l’occitan sont deux langues communes et les échanges entre les deux existent depuis longtemps. Je suis très attachée à cette #liberté_de_circulation, et le refus de l’altérité m’est insupportable. »

      Avant la prise de parole, sous les invectives, du représentant de LREM, Aude sollicite une pensée « pour ceux qui périssent en Méditerranée ». Et un membre de la chorale libertaire Rojinegra entonne un hommage à Francisco Ponzan Vidal, instituteur anarchiste espagnol de la CNT, figure de la résistance, arrêté par la milice et tué par la Gestapo. Une #mémoire qui résonne avec la mobilisation du jour. « On est sans haine mais les fascistes n’ont rien à faire dans la montagne, tranche Pascal. On ne veut pas de chasses aux migrants dans les Pyrénées. Et on veut que les gens puissent circuler sur cette terre. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/300121/dans-les-pyrenees-une-marche-pour-nettoyer-un-col-souille

      #résistance #antifa

      via @olaf :
      https://seenthis.net/messages/899290

  • Des paysages et des visages, le voyage intellectuel de #Felwine_Sarr

    Felwine Sarr nous invite, dans "La saveur des derniers mètres", à partager ses voyages à travers le monde, mais aussi un cheminement intellectuel, celui d’un homme qui veut repenser notre manière d’#habiter_le_monde et redéfinir la relation entre l’Afrique et les autres continents.

    L’économiste sénégalais Felwine Sarr est l’un des intellectuels importants du continent Africain. Ecrivain et professeur d’économie, il est également musicien. Deux de ses livres ont notamment fait date : Afrotopia (2016) et Habiter le monde (2017). Avec Achille Mbembé, il est le fondateur des Ateliers de la pensée de Dakar. Chaque année, des intellectuels et artistes s’y rencontrent lors d’un festival des idées transdisciplinaire pour “repenser les devenirs africains” à travers des concepts adaptés aux réalités contemporaines.

    La littérature, les arts, la production d’imaginaires et de sens demeurent de formidables boussoles pour l’humanité. Nous sommes dans une crise de l’imaginaire, nous n’arrivons pas à déboucher les horizons. (Felwine Sarr)

    L’utopie nous dit qu’on peut féconder le réel, faire en sorte qu’il y ait un surcroit de réel. (...) Le premier travail est d’imaginer qu’ "il est possible de..." (...) Il faut reprendre le chantier qui consiste à dire qu’il existe des horizons souhaitables, qu’il faut les penser, les imaginer, et travailler pour les faire advenir. (Felwine Sarr)

    Felwine Sarr a été, avec l’historienne de l’art Bénédicte Savoy, chargé de rédiger un rapport sur la restitution des œuvres d’art africaines spoliées lors de la colonisation, remis à Emmanuel Macron en novembre 2018.

    Nous devons reprendre notre élan notamment en reconstruisant un rapport à notre patrimoine, à notre histoire. (Felwine Sarr)

    Son livre La saveur des derniers mètres (éditions Philippe Rey) est une invitation au voyage intellectuel et physique, le voyage des idées et des hommes, un plaidoyer presque, pour l’importance des rencontres et du dialogue avec l’autre. La confrontation avec des ailleurs (Mexico, Mantoue, Le Caire, Istanbul, Port-au-Prince, Cassis, Kampala, Douala), mais aussi le retour chez soi, l’île de Niodior, sa terre natale, son point d’ancrage, sa matrice. Imaginaire en voyage et voyage des imaginaires.

    Goûter à la saveur du monde est un droit qui doit être équitablement réparti. Il faut considérer la mobilité comme un droit fondamental. (Felwine Sarr)

    Un récit entre le carnet de voyage, les notes de l’économiste, les réflexions anthropologiques et les évasions poétiques. Une plongée intime dans des transports de la pensée et du coeur.

    Voyager permet d’avoir un regard en biais, en relief, à la fois en dedans et en dehors. (Felwine Sarr)

    Appartenir à une île, c’est devoir la quitter. (Felwine Sarr)

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/des-paysages-et-des-visages-le-voyage-intellectuel-de-felwine-sarr

    Lecture d’un texte de #Tanella_Boni :

    « Y aurait-il, depuis toujours, des peuples et des individus qui auraient droit à l’#aventure, suivraient leurs désirs de se déplacer en bravant toute sorte d’obstacles, et d’autres qui n’en auraient pas le droit. #Nous_sommes_tous_des_migrants et tout migrant a des #rêves et des #désirs. Certes, les lois doivent être respectées et les passages aux frontières autorisés, on ne part pas comme ça à l’aventure, dit-on. Comme ça, sur un coup de tête. Ou par pur #plaisir. Mais qui donc part aujourd’hui par pur plaisir sur les routes inhospitalières de nulle part. Dans certains pays où le mal-être des individus est palpable, chacun pourrait habiter quelque part, il y aurait moins de migration illégale. Je rêve, tandis que l’on continue de mesurer le seuil de pauvreté dans le monde. De nombreux pays africains vivent en dessous de ce seuil. Tout compte fait, est-ce que je sais de quoi habiter est le nom ? »

    –-> à l’occasion du festival Banquet d’été 2020

    #faire_monde #restitution #pillage #art #Afrique #colonialisme #imagination #imaginaire #utopie #futur #téléologie_inversée #covid-19 #coronavirus #rêves_collectifs #ouvrir_les_futurs #frontières #habiter #mobilité #migrations #liberté_de_mouvement #citoyenneté #liberté_de_circulation #inégalités #décolonialité #décolonial #décolonisation

    –—

    Il parle notamment des #ateliers_de_la_pensée (#Dakar) qu’il a co-fondés avec #Achille_Membé
    https://lesateliersdelapensee.wordpress.com

    ping @karine4 @isskein

  • Proceedings of the conference “Externalisation of borders : detention practices and denial of the right to asylum”

    Présentation de la conférence en vidéo :
    http://www.alessiobarbini.com/Video_Convegno_Def_FR.mp4

    –---

    In order to strengthen the network among the organizations already engaged in strategic actions against the outsourcing policies implemented by Italy and Europe, during the work of the conference were addressed the issues of the impact of European and Italian policies and regulations, as well as bilateral agreements between European and African countries. Particular attention was given to the phenomenon of trafficking in human beings and detention policies for migrants and asylum seekers.

    PANEL I – BILATERAL AGREEMENTS BETWEEN AFRICAN AND EU MEMBER STATES AND THEIR CONSEQUENCES ON DETENTION

    Detention and repatriation of migrants in Europe: a comparison between the different Member States of the EU
    Francesca Esposito – Border Criminologies, University of Oxford. Esposito ITA; Esposito ENG.

    The phenomenon of returnees in Nigeria: penal and administrative consequences after return
    Olaide A. Gbadamosi- Osun State University. Gbadamosi ITA; Gbadamosi ENG.

    European externalisation policies and the denial of the right to asylum: focus on ruling no. 22917/2019 of the Civil Court of Rome
    Loredana Leo – ASGI. Leo ITA; Leo ENG.

    PANEL II – THE PHENOMENON OF TRAFFICKING AND THE
    RIGHT TO ASYLUM

    Recognition of refugee status for victims of trafficking
    Nazzarena Zorzella – ASGI. Zorzella ITA; Zorzella ENG; Zorzella FRA.

    Voluntariness in return processes: nature of consent and role of the IOM
    Jean Pierre Gauci – British Institute of International and Comparative Law. Gauci ITA; Gauci ENG; Gauci FRA.

    Conditional refugees: resettlement as a condition to exist
    Sara Creta – Independent journalist. Creta ITA; Creta ENG.

    Resettlement: legal nature and the Geneva Convention
    Giulia Crescini – ASGI. Crescini ITA; Crescini ENG; Crescini FRA.

    PANEL III – THE RISKS ARISING FROM THE REFOULEMENT
    OF TRAFFICKED PERSONS, MEMBER STATES’ RESPONSIBILITIES
    AND LAW ENFORCEMENT ACTIONS

    Introduction of Godwin Morka (Director of research and programme development, NAPTIP) and Omoruyi Osula (Head of Admin/Training, ETAHT). Morka ITA; Morka ENG. Osula ITA; Osula ENG.

    The phenomenon of re-trafficking of women repatriated in Nigeria
    Kokunre Agbontaen-Eghafona – Department of Sociology and Anthropology, University of Benin. Kokunre ITA; Kokunre ENG.

    The phenomenon of trafficking: social conditions before departure from a gender perspective
    R. Evon Benson-Idahosa – Pathfinders Justice Initiative. Idahosa ITA; Idahosa ENG.

    Strategic litigation on externalisation of borders and lack of access to the right to asylum for victims of trafficking
    Cristina Laura Cecchini – ASGI. Cecchini ITA; Cecchini ENG.

    Protection for victims of trafficking in transit countries: focus on Niger. Yerima Bako Djibo Moussa – Head of the Department of Legal Affairs and Compensation at the National Agency for Combating Trafficking in Human Beings in Niger. Yerima ITA; Yerima FRA.

    PANEL IV – LIBERTÀ DI MOVIMENTO

    ECOWAS free movement area: interferences of European policies and remedies
    Ibrahim Muhammad Mukhtar – Law Clinic Coordinator, NILE University. Mukhtar ITA; Mukhtar ENG.

    The consequences of migration policies on freedom of movement: focus on Niger
    Harouna Mounkaila – Professor and Researcher, Department of Geography, Abdou Moumouni University, Niamey. Mounkaila ITA; Mounkaila FRA.

    Identification of African citizens in transit to the European Union: functioning of data collection and privacy
    Jane Kilpatrick – Statewatch. Kilpatrick ITA; Kilpatrick ENG; Kilpatrick FRA.

    EU funding for ECOWAS countries’ biometric data registry systems: level of funding and impact on the population
    Giacomo Zandonini – Journalist. Zandonini ITA; Zandonini ENG.

    The right to leave any country, including his own, in international law
    Francesca Mussi – Research fellow in International Law, University of Trento. Mussi ITA; Mussi ENG; Mussi FRA.

    Human Rights Protection Mechanisms in Africa
    Giuseppe Pascale – Researcher of International Law, University of Trieste. Pascale ITA; Pascale ENG.

    https://sciabacaoruka.asgi.it/en/proceedings-of-the-conference-externalisation-of-borders-detention-practices-and-denial-of-the-right-to-asylum/#smooth-scroll-top

    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #retour_volontaire #renvois #expulsions #détention_administrative #rétention #Nigeria #returnees #droit_d'asile #trafic_d'êtres_humains #IOM #OIM #ASGI #rapport #réinstallation #refoulement #genre #Niger #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #identification #données #collecte_de_données #biométrie #ECOWAS #droits_humains

    –—

    Ajouté à la métaliste sur l’externalisation :
    https://seenthis.net/messages/731749

    ping @isskein @rhoumour @karine4 @_kg_

  • Refugee protection at risk

    Two of the words that we should try to avoid when writing about refugees are “unprecedented” and “crisis.” They are used far too often and with far too little thought by many people working in the humanitarian sector. Even so, and without using those words, there is evidence to suggest that the risks confronting refugees are perhaps greater today than at any other time in the past three decades.

    First, as the UN Secretary-General has pointed out on many occasions, we are currently witnessing a failure of global governance. When Antonio Guterres took office in 2017, he promised to launch what he called “a surge in diplomacy for peace.” But over the past three years, the UN Security Council has become increasingly dysfunctional and deadlocked, and as a result is unable to play its intended role of preventing the armed conflicts that force people to leave their homes and seek refuge elsewhere. Nor can the Security Council bring such conflicts to an end, thereby allowing refugees to return to their country of origin.

    It is alarming to note, for example, that four of the five Permanent Members of that body, which has a mandate to uphold international peace and security, have been militarily involved in the Syrian armed conflict, a war that has displaced more people than any other in recent years. Similarly, and largely as a result of the blocking tactics employed by Russia and the US, the Secretary-General struggled to get Security Council backing for a global ceasefire that would support the international community’s efforts to fight the Coronavirus pandemic

    Second, the humanitarian principles that are supposed to regulate the behavior of states and other parties to armed conflicts, thereby minimizing the harm done to civilian populations, are under attack from a variety of different actors. In countries such as Burkina Faso, Iraq, Nigeria and Somalia, those principles have been flouted by extremist groups who make deliberate use of death and destruction to displace populations and extend the areas under their control.

    In states such as Myanmar and Syria, the armed forces have acted without any kind of constraint, persecuting and expelling anyone who is deemed to be insufficiently loyal to the regime or who come from an unwanted part of society. And in Central America, violent gangs and ruthless cartels are acting with growing impunity, making life so hazardous for other citizens that they feel obliged to move and look for safety elsewhere.

    Third, there is mounting evidence to suggest that governments are prepared to disregard international refugee law and have a respect a declining commitment to the principle of asylum. It is now common practice for states to refuse entry to refugees, whether by building new walls, deploying military and militia forces, or intercepting and returning asylum seekers who are travelling by sea.

    In the Global North, the refugee policies of the industrialized increasingly take the form of ‘externalization’, whereby the task of obstructing the movement of refugees is outsourced to transit states in the Global South. The EU has been especially active in the use of this strategy, forging dodgy deals with countries such as Libya, Niger, Sudan and Turkey. Similarly, the US has increasingly sought to contain northward-bound refugees in Mexico, and to return asylum seekers there should they succeed in reaching America’s southern border.

    In developing countries themselves, where some 85 per cent of the world’s refugees are to be found, governments are increasingly prepared to flout the principle that refugee repatriation should only take place in a voluntary manner. While they rarely use overt force to induce premature returns, they have many other tools at their disposal: confining refugees to inhospitable camps, limiting the food that they receive, denying them access to the internet, and placing restrictions on humanitarian organizations that are trying to meet their needs.

    Fourth, the COVID-19 pandemic of the past nine months constitutes a very direct threat to the lives of refugees, and at the same time seems certain to divert scarce resources from other humanitarian programmes, including those that support displaced people. The Coronavirus has also provided a very convenient alibi for governments that wish to close their borders to people who are seeking safety on their territory.

    Responding to this problem, UNHCR has provided governments with recommendations as to how they might uphold the principle of asylum while managing their borders effectively and minimizing any health risks associated with the cross-border movement of people. But it does not seem likely that states will be ready to adopt such an approach, and will prefer instead to introduce more restrictive refugee and migration policies.

    Even if the virus is brought under some kind of control, it may prove difficult to convince states to remove the restrictions that they have introduced during the COVD-19 emergency. And the likelihood of that outcome is reinforced by the fear that the climate crisis will in the years to come prompt very large numbers of people to look for a future beyond the borders of their own state.

    Fifth, the state-based international refugee regime does not appear well placed to resist these negative trends. At the broadest level, the very notions of multilateralism, international cooperation and the rule of law are being challenged by a variety of powerful states in different parts of the world: Brazil, China, Russia, Turkey and the USA, to name just five. Such countries also share a common disdain for human rights and the protection of minorities – indigenous people, Uyghur Muslims, members of the LGBT community, the Kurds and African-Americans respectively.

    The USA, which has traditionally acted as a mainstay of the international refugee regime, has in recent years set a particularly negative example to the rest of the world by slashing its refugee resettlement quota, by making it increasingly difficult for asylum seekers to claim refugee status on American territory, by entirely defunding the UN’s Palestinian refugee agency and by refusing to endorse the Global Compact on Refugees. Indeed, while many commentators predicted that the election of President Trump would not be good news for refugees, the speed at which he has dismantled America’s commitment to the refugee regime has taken many by surprise.

    In this toxic international environment, UNHCR appears to have become an increasingly self-protective organization, as indicated by the enormous amount of effort it devotes to marketing, branding and celebrity endorsement. For reasons that remain somewhat unclear, rather than stressing its internationally recognized mandate for refugee protection and solutions, UNHCR increasingly presents itself as an all-purpose humanitarian agency, delivering emergency assistance to many different groups of needy people, both outside and within their own country. Perhaps this relief-oriented approach is thought to win the favour of the organization’s key donors, an impression reinforced by the cautious tone of the advocacy that UNHCR undertakes in relation to the restrictive asylum policies of the EU and USA.

    UNHCR has, to its credit, made a concerted effort to revitalize the international refugee regime, most notably through the Global Compact on Refugees, the Comprehensive Refugee Response Framework and the Global Refugee Forum. But will these initiatives really have the ‘game-changing’ impact that UNHCR has prematurely attributed to them?

    The Global Compact on Refugees, for example, has a number of important limitations. It is non-binding and does not impose any specific obligations on the countries that have endorsed it, especially in the domain of responsibility-sharing. The Compact makes numerous references to the need for long-term and developmental approaches to the refugee problem that also bring benefits to host states and communities. But it is much more reticent on fundamental protection principles such as the right to seek asylum and the notion of non-refoulement. The Compact also makes hardly any reference to the issue of internal displacement, despite the fact that there are twice as many IDPs as there are refugees under UNHCR’s mandate.

    So far, the picture painted by this article has been unremittingly bleak. But just as one can identify five very negative trends in relation to refugee protection, a similar number of positive developments also warrant recognition.

    First, the refugee policies pursued by states are not uniformly bad. Countries such as Canada, Germany and Uganda, for example, have all contributed, in their own way, to the task of providing refugees with the security that they need and the rights to which they are entitled. In their initial stages at least, the countries of South America and the Middle East responded very generously to the massive movements of refugees out of Venezuela and Syria.

    And while some analysts, including the current author, have felt that there was a very real risk of large-scale refugee expulsions from countries such as Bangladesh, Kenya and Lebanon, those fears have so far proved to be unfounded. While there is certainly a need for abusive states to be named and shamed, recognition should also be given to those that seek to uphold the principles of refugee protection.

    Second, the humanitarian response to refugee situations has become steadily more effective and equitable. Twenty years ago, it was the norm for refugees to be confined to camps, dependent on the distribution of food and other emergency relief items and unable to establish their own livelihoods. Today, it is far more common for refugees to be found in cities, towns or informal settlements, earning their own living and/or receiving support in the more useful, dignified and efficient form of cash transfers. Much greater attention is now given to the issues of age, gender and diversity in refugee contexts, and there is a growing recognition of the role that locally-based and refugee-led organizations can play in humanitarian programmes.

    Third, after decades of discussion, recent years have witnessed a much greater engagement with refugee and displacement issues by development and financial actors, especially the World Bank. While there are certainly some risks associated with this engagement (namely a lack of attention to protection issues and an excessive focus on market-led solutions) a more developmental approach promises to allow better long-term planning for refugee populations, while also addressing more systematically the needs of host populations.

    Fourth, there has been a surge of civil society interest in the refugee issue, compensating to some extent for the failings of states and the large international humanitarian agencies. Volunteer groups, for example, have played a critical role in responding to the refugee situation in the Mediterranean. The Refugees Welcome movement, a largely spontaneous and unstructured phenomenon, has captured the attention and allegiance of many people, especially but not exclusively the younger generation.

    And as has been seen in the UK this year, when governments attempt to demonize refugees, question their need for protection and violate their rights, there are many concerned citizens, community associations, solidarity groups and faith-based organizations that are ready to make their voice heard. Indeed, while the national asylum policies pursued by the UK and other countries have been deeply disappointing, local activism on behalf of refugees has never been stronger.

    Finally, recent events in the Middle East, the Mediterranean and Europe have raised the question as to whether refugees could be spared the trauma and hardship of making dangerous journeys from one country and continent to another by providing them with safe and legal routes. These might include initiatives such as Canada’s community-sponsored refugee resettlement programme, the ‘humanitarian corridors’ programme established by the Italian churches, family reunion projects of the type championed in the UK and France by Lord Alf Dubs, and the notion of labour mobility programmes for skilled refugee such as that promoted by the NGO Talent Beyond Boundaries.

    Such initiatives do not provide a panacea to the refugee issue, and in their early stages at least, might not provide a solution for large numbers of displaced people. But in a world where refugee protection is at such serious risk, they deserve our full support.

    http://www.against-inhumanity.org/2020/09/08/refugee-protection-at-risk

    #réfugiés #asile #migrations #protection #Jeff_Crisp #crise #crise_migratoire #crise_des_réfugiés #gouvernance #gouvernance_globale #paix #Nations_unies #ONU #conflits #guerres #conseil_de_sécurité #principes_humanitaires #géopolitique #externalisation #sanctuarisation #rapatriement #covid-19 #coronavirus #frontières #fermeture_des_frontières #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #droits_humains #Global_Compact_on_Refugees #Comprehensive_Refugee_Response_Framework #Global_Refugee_Forum #camps_de_réfugiés #urban_refugees #réfugiés_urbains #banque_mondiale #société_civile #refugees_welcome #solidarité #voies_légales #corridors_humanitaires #Talent_Beyond_Boundaries #Alf_Dubs

    via @isskein
    ping @karine4 @thomas_lacroix @_kg_ @rhoumour

    –—
    Ajouté à la métaliste sur le global compact :
    https://seenthis.net/messages/739556

  • OSAR | Durcissement insoutenable de l’interdiction de voyager
    https://asile.ch/2020/09/01/osar-durcissement-insoutenable-de-linterdiction-de-voyager

    Le Conseil fédéral entend durcir considérablement l’interdiction de voyager des personnes admises à titre provisoire. L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) rejette fermement cette proposition. L’interdiction de voyager dans les pays tiers, en particulier, viole les droits fondamentaux des personnes concernées. En outre, le projet de loi ne favorise pas suffisamment l’accès au marché du […]