• Dans la lutte contre les #contrôles_au_faciès, le fiasco des caméras-piétons
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120519/dans-la-lutte-contre-les-controles-au-facies-le-fiasco-des-cameras-pietons

    Pour lutter contre les contrôle au faciès, des contrôles d’identité ont été enregistrés pendant un an par des caméras individuelles de policiers. Mediapart a pu prendre connaissance du bilan dressé par le directeur général de la police nationale, adressé au ministre de l’intérieur. Résultat : le dispositif est absolument inopérant.

    #LIBERTÉS_PUBLIQUES

  • Un député LREM demande la dissolution de la CGT des Bouches-du-Rhône - Ration [Tournure faussement interrogative du titre supprimée, ndc]
    https://www.liberation.fr/checknews/2019/03/29/un-depute-lrem-a-t-il-demande-la-dissolution-de-la-cgt-des-bouches-du-rho

    Mohamed Laqhila, député LREM, a annoncé dans un communiqué vouloir saisir le Premier ministre pour discuter d’une éventuelle dissolution de l’antenne départementale de la CGT, qui avait empêché le 25 mars la tenue d’un meeting LREM.

    #réaction #régime_autoritaire #libertés_publiques

  • #Quebec « Le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage » : le mouvement des gilets jaunes en France et la question de l’extrême droite. Fabien Desage, Pascale Dufour, Renaud Goyer, Adrien Jouan - 13 Février 2018 - Le Journal des Alternatives
    https://journal.alternatives.ca/?Le-capitalisme-porte-en-lui-la-guerre-comme-la-nuee-porte-l-or

    Le 12 et 13 janvier 2019, les gilets jaunes du Canada, appelaient à la manifestation pour clamer leur opposition à la taxe carbone et, plus largement, au gouvernement fédéral de Justin Trudeau décrit, dans un registre caractéristique de l’extrême droite, comme un « mondialiste trahissant son pays » https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1146998/gilets-jaunes-extreme-droite-immigration-xenophobie-pipelines-taxe- . Plusieurs observateurs.trices ont déjà signalé les différences notables entre les mouvements des gilets jaunes au Canada - où, en dehors d’une certaine audience sur les réseaux sociaux ils semblent rester relativement confidentiels et confinés à des groupes d’extrême droite - et en France. Pourtant, dès les débuts de la mobilisation hexagonale, plusieurs journalistes ou hommes et femmes politiques évoquent également le fait que parmi les personnes mobilisées, certaines ont sans doute voté pour le Front national (désormais Rassemblement national) aux dernières élections présidentielles, utilisant cet argument pour disqualifier le mouvement ou pour insister sur son infiltration présumée. Dans certains départements, comme celui du Var dans le Sud ou du Pas-de-Calais dans le Nord, où Marine le Pen a récolté respectivement plus de 44% et 52% des voix au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2017, il est statistiquement inévitable que sur des ronds-points occupés, et désormais largement évacués par la police, se soient trouvé.es des électeurs.trices du Front national. Comme c’est le cas, d’ailleurs, dans n’importe quelle manifestation réunissant plus de 20 personnes, au milieu des client.es d’un supermarché, au sein du personnel d’une école, d’une usine ou d’un commissariat. Car oui, la présence de l’extrême droite et de ses idées est désormais devenue, gilets jaunes ou pas, une réalité bien française. Mais aussi italienne, brésilienne, américaine ou encore canadienne (et québécoise).

    Face à ce constat somme toute sociologiquement trivial de la présence d’électeurs.trices de l’extrême droite dans le mouvement des gilets jaunes, plusieurs attitudes sont possibles : dénoncer un mouvement piloté ou « noyauté » par les mouvements structurés d’extrême droite et utiliser cet argument comme prétexte pour ne pas s’engager ou, au contraire, être présent.e dans la rue et dans les assemblées générales pour ne pas laisser la place, pour discuter et pour dénoncer les propos racistes, homophobes, ou autres, s’ils surviennent. Il y a, ici, pour les militant.es et organisations de gauche une véritable réflexion politique à avoir : comment réagir face à une contestation populaire dont l’orientation politique n’est pas donnée à l’avance et n’épouse pas les formes convenues (mais aussi souvent contenues) des mouvements sociaux canalisés et organisés traditionnels ? Faut-il réprouver a priori la prise de parole et l’expression publique au motif qu’elle pourrait nous déplaire, ou la laisser jaillir pour mieux pouvoir éventuellement la confronter ? Les revendications des collectifs locaux des gilets jaunes, si elles sont parfois disparates, ont une grande unité dans leurs exigences de démocratie et de justice sociale, points beaucoup plus centraux que les thématiques chères à l’extrême droite dans le mouvement actuel.

    D’autres commentateurs.trices soulignent le fait que le mouvement des gilets jaunes, en demandant la démission du président Macron, ouvrirait la voie à l’extrême droite et à l’élection de Marine Le Pen aux prochaines élections présidentielles ou de son parti à d’éventuelles élections législatives (anticipées ou non). Ce raisonnement, en négligeant le fait, là encore, que le.la candidat.e de l’extrême droite n’a pas attendu le mouvement des gilets jaunes pour progresser à chaque élection depuis 2002, tend à sous-estimer les processus politiques à l’oeuvre dans la société française (et au-delà) depuis des décennies, et à donner un rôle décisif ou accélérateur à un mouvement social, qui, au contraire, doit selon nous être appréhendé comme une chance inespérée de conjurer une progression électorale continue de l’extrême droite, qui doit bien plus au creusement des inégalités et à la défiance à l’égard de la classe politique qu’au mouvement des gilets jaunes. Embrasser ce constat alarmiste équivaut par ailleurs à se placer dans une situation d’impuissance, comme si la France était plongée en permanence dans un second tour de l’élection présidentielle. Le spectre de l’arrivée de l’extrême droite semble alors justifier tous les renoncements, de ces renoncements qui, au final, renforcent l’extrême droite, année après année. Le mandat passé de François Hollande en est la démonstration la plus parfaite. Ce jeu de la menace, du chantage au « vote utile » alimente en retour l’impression d’une... inutilité profonde de la politique. Et un sentiment de déconnexion entre les partis, les syndicats et les citoyen.nes, dont le mouvement des gilets jaunes est la conséquence plus que la cause.

    Ce constat pose aussi la question centrale de la place de la gauche dans ce renouvellement attendue de la classe politique. Le divorce du parti socialiste et des classes populaires n’est pas nouveau. Depuis 30 ans, les causes de la montée électorale de l’extrême droite sont passés à la loupe des analystes, et n’exonèrent pas la gauche de gouvernement. Songeons au rôle de François Mitterrand dans l’essor de la formation politique de Jean-Marie Le Pen à des fins stratégiques au milieu des années 1980, afin d’affaiblir la droite parlementaire, ou encore au débat sur la « déchéance de nationalité » introduit par Manuel Valls plus récemment. Très clairement, en convergeant avec la droite sur les objectifs d’austérité budgétaire et sur une politique de l’offre, la gauche gouvernementale a contribué à rendre le Rassemblement national (RN) un peu plus central dans le jeu politique, et à donner le privilège à ce parti d’apparaître comme la principale formation d’opposition. La gauche de gouvernement semble avoir aujourd’hui bien peu à offrir sur le plan des perspectives politiques, sur la question de la réduction des inégalités économiques ou encore de la concentration (sociale et territoriale) de la richesse. Elle semble avoir renoncé à un projet de société égalitaire et aux outils de redistribution nécessaires à ce dernier (que l’on songe aux renoncements en matière de fiscalité ou à la « loi travail » qui a marqué le quinquennat Hollande par exemple).

    Si la voie électorale paraît bouchée et que la voie de la contestation sociale semble « faire le jeu du RN », alors quelle position adopter ? Il est probablement nécessaire, dans un premier temps, de changer de perspective, et d’admettre qu’à « état démocratique constant » le pire était déjà devant nous, avant même l’émergence du mouvement des gilets jaunes. Ce dernier peut dès lors apparaître comme une opportunité d’enrayer l’essor de l’extrême droite et, plus largement, d’échapper à l’alternative funeste entre régimes néo-libéraux autoritaires (États-Unis, Italie, Hongrie) et régimes autoritaires néo-libéraux (Brésil, Turquie, Chine) ?

    Il faut donc non seulement soutenir ce mouvement, mais également travailler à la (re)prise de parole et de pouvoir de personnes issues de certaines fractions des classes populaires et de catégories de travailleurs.euses « invisibles » qui avaient abandonné le terrain du mouvement social, voire le chemin des urnes, comme le souligne l’enquête préliminaire du Collectif de chercheurs bordelais https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/11/gilets-jaunes-une-enquete-pionniere-sur-la-revolte-des-revenus-modestes_5395 . Le mouvement des gilets jaunes représente un moment de formation politique collective inédite, à travers lequel se construisent des sujets politiques. C’est aussi un moment de (re)création de solidarités effectives, dont l’ampleur et la durée dépassent les expériences récentes et auront des conséquences durables pour celles et ceux qui l’ont vécu, et ont souvent expérimenté communément la violence d’État.
    
En effet, les mobilisations des gilets jaunes mettent à jour un pouvoir étatique n’ayant comme réponse à proposer à la contestation massive de ses politiques que la violence policière et judiciaire (plus d’un millier de personnes subissent actuellement des poursuites judiciaires). Les niveaux actuels de répression du mouvement et des militant.es sont inédits dans la Vème République : par le nombre d’individus interpellés (près de 5000 depuis le début du mouvement) mais aussi de personnes blessées https://www.mediapart.fr/studio/panoramique/allo-place-beauvau-cest-pour-un-bilan , en raison du recours massif d’armes dites « intermédiaires » ailleurs interdites pour de telles missions de maintien de l’ordre, à commencer par les « grenades de désencerclement » ou encore les lanceurs de balles de défense (LBD40). Dans ce cadre, la nouvelle loi dite « anti-casseurs », adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 5 février dernier, semble venir parachever la remise en cause durable de démocratie et de justice sociale et de droits fondamentaux, comme celui de manifester. Cette loi va, entre autres choses, inaugurer la possibilité pour des autorités administratives (les préfets) d’interdire à des personnes d’exercer leur droit de manifester et ce, de manière préventive, en amont de toute condamnation judiciaire.

    « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », écrivait au début du 20ème siècle l’intellectuel et militant socialiste Jean Jaurès, à l’aube d’un conflit qui allait dévaster les sociétés européennes, et paver la voie à la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, le mouvement des gilets jaunes pose à nouveau frais, à la lumière du capitalisme à l’ère néolibérale, la question des injustices et de la violence dans nos sociétés, mais également des périls qui nous guettent, si nous n’y trouvons pas d’issue démocratique et pacifique. Peut-on croire sincèrement que le mouvement actuel ait une quelconque responsabilité dans l’essor de l’autoritarisme et dans le développement du nationalisme dans nombre de nos sociétés ? Plus qu’une erreur de perspective, voyons-y la tentative désespérée des tenants de l’ordre ancien de faire diversion, et d’écarter à bon compte leurs responsabilités centrales dans le tragique de l’heure, comme dans celui d’hier.

    #Canada #capitalisme #extreme_droite #néo_libéralisme #Gauche #PS #analyse #démocratie #inégalités #injustices #violence #justice_sociale #inégalités #libertés_publiques #GiletsJaunes #Gilets_Jaunes

  • Loi « anticasseurs » : le gouvernement fonce tête baissée vers les interdictions de manifestation - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/01/22/loi-anticasseurs-le-gouvernement-fonce-tete-baissee-vers-les-interdiction

    Devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, mardi, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a confirmé que le gouvernement veut adopter au pas de charge un dispositif d’interdiction administrative de manifestation. Mais malgré les forts risques d’atteinte aux #libertés_publiques, le ministre n’a pas été en mesure de préciser les détails de sa mise en œuvre.

  • Les Gilets jaunes et la question démocratique | Samuel Hayat - Science politique - Mouvement ouvrier, démocratie, socialisme
    https://samuelhayat.wordpress.com/2018/12/24/les-gilets-jaunes-et-la-question-democratique

    Face à ce mouvement citoyenniste, qui ira défendre la vieille politique, celle des partis et des élu.e.s ? A part ceux qui sont payés pour, gageons qu’il y aura peu de monde. C’est que la #politique_partisane se trouve déjà fortement affaiblie, et ce de longue date. D’abord, le conflit partisan s’est émoussé : vu du dehors du monde des professionnel.le.s, il n’y a plus, depuis longtemps, de différence significative entre la #droite et la #gauche, qu’il s’agisse de l’origine sociale des candidat.e.s ou de la nature des politiques menées. Partout, avec quelques nuances indéchiffrables pour le plus grand nombre, on trouve la même marchandisation des services publics, les mêmes manœuvres de séduction adressées aux capitalistes pour attirer leurs précieux investissements, le même zèle à limiter les #libertés_publiques, surarmer les forces de l’ordre, enfermer les #pauvres et expulser les #étranger.e.s. A cette neutralisation du conflit politique s’ajoute le dépérissement des partis comme moyens d’inclusion de la masse des citoyen.ne.s dans la politique partisane : le nombre d’adhérent.e.s des partis ne cesse de chuter, comme celui des syndicats ou de tous les outils habituels (comme la presse militante) de socialisation à la politique partisane. Dans ces conditions, qu’est-ce qui pourrait s’opposer à la démonétisation de cette conception de la politique ? Les tenants mêmes du pouvoir, les professionnel.le.s de la politique, semblent ne plus croire aux possibilités de l’action politique, et répètent avec diverses modulations qu’il n’y a pas d’alternative au néolibéralisme. Pourquoi alors défendre leur jeu, si de leur propre aveu, il n’a plus d’enjeu ? Cette perte de sens de la politique partisane a permis à un simple conseiller économique, un technicien ignorant des usages de la politique partisane, Emmanuel Macron, de devenir ministre puis président, en répétant à l’envi transcender les clivages et en refusant de s’appuyer sur les partis existants – il préfère en créer un, portant ses initiales, un artifice marketing bouffon qui aurait dû immédiatement lui enlever tout crédit si le système partisan avait gardé un tant soit peu de sens de sa dignité. Comment Emmanuel Macron pourrait-il, lui qui s’enorgueillissait hier d’avoir mis à genoux l’ancien système, le vieux monde, en appeler aujourd’hui à la mobilisation pour sauver ce même système et ses affrontements désormais vides de sens ? D’où son silence, la position impossible dans laquelle il est, et l’usage disproportionné de la répression face à un mouvement qui lui doit tant et qui, par bien des aspects, en est comme le reflet inversé[8].

     

    #Citoyennisme et #néolibéralisme

    Car c’est bien là qu’est le problème : la politique citoyenniste puise sa force dans le mécontentement justifié vis-à-vis de la politique partisane et dans une longue histoire de l’aspiration démocratique, mais aussi dans la montée en puissance des cadres de pensée du #gouvernement_des_expert.e.s, de tous ceux qui veulent remplacer la politique (politics) par une série de mesures techniques (policies), néolibéraux en tête. Le mouvement des #Gilets_jaunes s’oppose aux technocrates, mais il en reprend largement la conception péjorative de la politique partisane et la manière de penser l’action publique. Le #référendum est le pendant démocratique du macronisme qui nous disent tous les deux qu’il faut en finir avec les idéologies : l’un comme l’autre réduisent la politique à une suite de problèmes à résoudre, de questions auxquelles répondre. Certes, il n’est pas équivalent de dire que ces questions doivent être résolues par des experts ou par les citoyens ; le citoyennisme propose bien une démocratisation, mais c’est la démocratisation d’une conception de la politique qu’il partage avec les néolibéraux. Le monde des citoyennistes est un monde homogène, peuplé d’individus qui ressemblent à s’y méprendre à ceux des économistes néoclassiques : on les imagine aller lors des référendums exprimer leurs préférences politiques comme les économistes imaginent les consommateurs aller sur le marché exprimer leurs préférences, sans considération pour les rapports de pouvoir dans lesquels ils sont pris, les antagonismes sociaux qui les façonnent.

     

    Mais comme chez les économistes, cette représentation de la citoyenneté est un mythe – agissant mais trompeur, agissant parce que trompeur. L’image du peuple décidant par référendum ou par le biais de délégué.e.s tiré.e.s au sort vient recouvrir l’aspect irréductiblement conflictuel de la politique, sa possibilité guerrière. Il n’y a rien ici de nouveau : l’historienne Nicole Loraux a déjà montré comment ce type de discours, dans l’Athènes démocratique, glorifiant l’unanimité du peuple et le caractère réglé de ses institutions, venait masquer l’autre aspect de la politique démocratique, le conflit (statis), faisant toujours courir le risque de la guerre civile et devant par là être oublié, refoulé[9]. Loin d’être une anomalie de la #démocratie, le conflit en était une possibilité toujours présente, et s’il apparaissait, il était obligatoire pour les citoyens de choisir un parti – l’abstention, signe de passivité et d’indifférence, valait retrait de ses droits politiques. En voulant se débarrasser des partis, au sens des organisations en compétition pour le pouvoir, le citoyennisme met aussi à mal la possibilité d’expression des divisions au sein de la cité. Or l’antagonisme politique, le conflit, est aussi nécessaire à la démocratie, même authentique et déprofessionnalisée, que ne l’est l’inclusion directe de tou.te.s les citoyen.ne.s.

    • Je republie ici un commentaire publié sur un fil FB en défense de ce texte et en réponse à une critique (visiblement d’orientation FI) qui y voyait une "cochonnerie" (sic) "social-démocrate".
      ______________

      Si Samuel Hayat ne s’avance sur le terrain de la définition d’un projet politique qu’indirectement (par référence notamment à 1848), c’est (indirectement donc mais sans équivoque) le projet et l’histoire socialistes qui forment l’arrière-plan (et la « culture » ou l’environnement de pensée) de son analyse.

      Sa critique d’une revendication « démocratique » (le #RIC) fondée sur une conception non-conflictuelle ou consensuelle de la « démocratie » est liée à l’idée selon laquelle il faudrait (et il est possible) d’assumer la conflictualité de classes qui existe bel et bien au sein du mouvement des #GiletsJaunes — conflictualité que « Chouard et ses amis », mais aussi une partie de FI, entendent évacuer.

      La position social-démocrate, du moins telle qu’elle se redéfinit après la fin des Trente Glorieuses, est fondée sur l’abandon de la classe ouvrière, qui s’apprête à partir du milieu des années 80 à recevoir de plein fouet le choc de la réorganisation du travail, de la modernisation de l’appareil de production et de la mondialisation des échanges. Cet abandon est aussi celui des générations qui suivront, marquées par le chômage de masse et la relégation urbaine (et, pour les enfants de l’immigration d’après-guerre et les descendants de l’histoire coloniale, par la discrimination et les violences policières). De cet abandon, la montée régulière du FN depuis 1983 est la principale traduction politique. (Du côté social-démocrate, cet abandon prend la forme idéologique de la surenchère droitière sur les questions d’immigration et sur la gestion policière des habitant.e.s de banlieues ; sur le plan économique, par le rôle-clef joué par les formations social-démocrates dans l’application des plans d’austérité.)

      Le type d’alliances de classes promu aujourd’hui sous l’appellation de « populisme » est notamment fondé sur l’alliance entre classes populaires « nationales » (imaginairement intégrées à l’Etat-Nation) et parties de la classe moyenne, de la petite bourgeoisie, de la petite entreprise menacées par la mondialisation, pour des raisons rappelées notamment ici : https://carbureblog.com/2018/12/23/sur-le-fil-le-ric-la-gauche-et-les-gilets-jaunes.

      Les résistances ou propositions alternatives à cette stratégie tiennent notamment au fait que la stratégie populiste repose sur / opère une fracture au sein même des classes populaires (entre blancs et racisés, nationaux et non-nationaux, voire selon des critères religieux : la charge de plus en plus agressive et exclusive de la thématique laïque en France au cours de ces dernières années est indicative de ce processus).

      Tout ce qui s’oppose à la stratégie populiste n’est pas forcément « social-démocrate ». D’autres alliances peuvent être promues et avancées, intégrant ces « segments de classe » qui ne peuvent être représentés par / se reconnaître dans les symboles nationaux, comme l’a prouvé l’initiative du Comité Adama. Cette dimension était aussi présente en Grèce avant 2015 (mais tend depuis, significativement, à céder le pas, ici comme ailleurs, à une logique nationale / nationaliste).

      Contrairement à ce que prétendent certains anarchistes grecs (notamment ici : https://agitationautonome.com/2018/12/15/gilets-jaunes-discussion-entre-la-grece-et-la-france, le mouvement des places en Grèce n’a pas été unifié / hégémonisé par un discours de type national-populiste mais par un discours social, ce qui explique que les discours d’extrême-droite aient été largement battus en brèche (jusqu’à disparaître presque complètement) au moment du référendum sur le « Non » (juillet 2015).

      Si l’auteur ne parle ici qu’indirectement de « socialisme » (comme si ce terme recouvrait plus un héritage et une toile de fond qu’un discours effectivement réactualisable, au moins sous sa forme classique : socialisation des moyens de production, dictature du prolétariat... — quelque chose pourtant qui, ne serait-ce qu’en toile de fond, demeure agissant et a une actualité propre), c’est probablement d’avoir conscience que les alliances de classes qui permettraient de résister au rouleau compresseur néo-libéral ne peuvent avoir un caractère purement ouvrier ou populaire (mais passent par une alliance avec cette classe moyenne menacée, présente dès le départ du mouvement des Gilets Jaunes et qui était aussi présente à Syntagma ; en atteste notamment le fait que des Gilets Jaunes qui appartiennent à cette classe moyenne précarisée et menacée s’expriment parfois comme s’ils étaient déjà passés de l’autre côté, comme s’ils avaient déjà décroché : « On crève »).

      Pour le dire autrement : impossible de faire l’économie d’une critique de l’UE et de contourner comme si de rien n’était la question du « retour » à une forme de redistribution garantie par l’Etat-nation.

      La situation actuelle en France montre bien que c’est d’une certaine façon dans le cadre même du processus populiste que nous sommes amené.e.s à redéfinir et à avancer des stratégies de résistance et d’alliances (et pas en extériorité à ce mouvement, comme a tenté de le faire la #CGT). Il ne s’agit pas de faire comme si la gauche n’avait pas perdu l’initiative.

      De ce point de vue, on peut peut-être dire que le moment, oui, est qu’on le veuille ou non « populiste », indéniablement marqué notamment par l’opposition « peuple » / « élites », mais que ça n’interdit pas (au contraire) de faire usage de la critique et d’ouvrir des pistes : orienter le mouvement dans un sens qui « nous » permette de « nous » y intégrer (« nous » minoritaire, notamment sur les orientations sexuelles ou religieuses, racisé, non-national) ; retraduire l’ensemble du processus en termes d’alliances de classe (contre la "simplification" de l’opposition des "99%" contre les "1%").

      La dualité des modes d’action qui caractérisent le mouvement des Gilets Jaunes (occupation des ronds-points en semaine, séquence émeutière le samedi) correspond peu ou prou (j’ai bien conscience de simplifier, mais il me semble qu’il y a quand même là "une part de vérité") à cette composition de classes et à cette alliance effective (entre prolétariat et "classe moyenne" précarisée ou en passe de l’être).

      On voit bien que l’impossibilité de contourner la question de l’Etat-Nation, par les traductions idéologiques quelle induit, se dresse aujourd’hui en face de ce « nous » comme un roc contre lequel « nous » risquons de nous fracasser. C’est pour cette raison que je parlais dans le texte que j’ai publié ces jours-ci (https://oulaviesauvage.blog/2018/12/23/on-vous-attend-notes-sur-les-gilets-jaunes) de « position défensive ». Cette position défensive n’induit pas nécessairement une position de repli (CGT) : elle peut trouver à s’exprimer politiquement par une sorte de contre-offensive au nom d’intérêts de classe communs (position du #Comité_Adama et de la Plateforme d’enquêtes militantes, parmi d’autres).

  • Tous fichés ? Comment Twitter permet le fichage politique de la population 9.août.2018 /- Les Crises
    https://www.les-crises.fr/tous-fiches-comment-twitter-permet-le-fichage-politique-de-la-population

    Nous avons largement démonté hier l’étude préliminaire, puis aujourd’hui l’étude finale comportant d’énormes failles méthodologiques du EU DisinfoLab sur l’affaire Benalla.

    Beaucoup de personnes ont parlé de cette étude depuis plusieurs jours, discutant son bien-fondé ou non, mais bien peu se sont arrêtés sur un fait extrêmement problématique pour les libertés publiques.

    En effet, l’EU DisinfoLab a, par le biais de Nicolas Vanderbiest, réalisé une étude sur les tweets liés à l’affaire Benalla. Nous laisserons aujourd’hui les conclusions de côté pour nous intéresser à la question des outils utilisés.
    I. Visibrain, ou Big Brother à la maison
    II. Que prévoient les conditions d’utilisation Twitter ?
    III. Quand EU DisinfoLab joue avec Big Brother
    IV. “Et c’est le drame…” : la diffusion des données personnelles
    V. Le fichage politique (mais pas que) par EU DisinfoLab
    VI. Communication de EU DisinfoLab
    VII. Position de EU DisinfoLab quant aux données sensibles
    VIII. Le CNRS aurait aussi fiché les opinions politiques de près de 200 000 personnes !
    IX. Réglementation et Discussion
    X. Plainte

    I. Visibrain, ou Big Brother à la maison
    Comme on l’a vu, dès le 23 juillet, Nicolas Vanderbiest a sorti une première analyse sur son blog – plutôt orientée communication : Affaire Benalla sur les réseaux sociaux : où la résurrection des partis de l’opposition (archive). On y voit quelques chiffres, qui rejoignent ses tweets :


    . . . . . . .

    #Libertés_publiques #Propagande #Visibrain #Big_Brother #Twitter #benalla
    #EU_DisinfoLab #ong Nicolas_Vanderbiest

  • La brigade des incivilités de Toulouse, qui patrouille en civil, est-elle illégale ? - 03/07/2018 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/07/03/2829695-brigade-incivilites-toulouse-patrouille-civil-est-illegale.html

    Depuis le début du mois de mars, dans les rues de Toulouse, une discrète brigade en civil contre les incivilités dresse des contraventions contre les jeteurs de mégots ou de papiers. Avec un œil tout aussi acéré sur les cracheurs de chewing-gum ou l’indélicatesse de certains promeneurs qui laissent derrière eux les déjections de leur toutou.

    Discrète cette brigade ? Trop pour la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) qui vient de saisir le tribunal administratif au motif que la loi obligerait de tels agents à porter un uniforme pour être clairement identifiés par la population. L’association et son président d’honneur Pascal Nakache ont déposé fin juin un recours devant le Tribunal administratif de Toulouse, plus précisément ne « requête en annulation » de la création de cette brigade.

    #milice #moudenc

  • Incidents d’Argenteuil : plusieurs plaintes contredisent le récit des policiers
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200118/incidents-d-argenteuil-plusieurs-plaintes-contredisent-le-recit-des-polici

    Mediapart a pris connaissance de procès verbaux qui décrivent des violences commises par des policiers d’Argenteuil (Val-d’Oise), lors d’un contrôle d’identité mouvementé puis au commissariat, le 5 janvier dernier. Sept personnes ont porté plainte à l’IGPN contre les policiers dans cette affaire.

    #France #Argenteuil #bavures #comparutions_immédiates #IGPN #Justice #libertés_publiques #Police #Pontoise #violences_policières

  • Bure : « Ils pointaient leurs armes droit sur nous »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200917/bure-ils-pointaient-leurs-armes-droit-sur-nous

    Près de 150 gendarmes ont mené plusieurs perquisitions visant des opposant.es au projet #Cigéo d’enfouissement de déchets nucléaires mercredi 20 septembre. Les militant.es dénoncent une opération disproportionnée et témoignent d’une pression policière constante.

    #France #andra #libertés_publiques #nucléaire #Police

  • #WikiLeaks s’attaque à l’industrie de la #Surveillance russe
    https://www.mediapart.fr/journal/international/190917/wikileaks-s-attaque-l-industrie-de-la-surveillance-russe

    L’organisation commence la publication des « Spy Files Russia », une série de documents détaillant les activités des entreprises russes travaillant dans le domaine de la surveillance. La première livraison concerne Peter-Service, une florissante société de Saint-Pétersbourg qui a proposé au FSB des solutions de surveillance de masse de l’internet.

    #International #libertés_publiques #Russie #SORM #vie_privée

  • #François_Sureau : « Nous nourrissons et cajolons la bête immonde »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160917/francois-sureau-nous-nourrissons-et-cajolons-la-bete-immonde

    L’avocat François Sureau publie un recueil de ses trois plaidoiries devant le Conseil constitutionnel ayant débouché à trois censures de textes sécuritaires. Pour Mediapart, il revient sur l’érosion continue des #libertés_publiques en #France, sur la faiblesse des débats parlementaires et sur les dangers portés par la nouvelle #loi_antiterroriste en cours d’adoption à l’Assemblée.

    #état_d'urgence #La_France_sous_état_d'urgence

  • L’état d’urgence permanent arrive à l’Assemblée
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110917/l-etat-d-urgence-permanent-arrive-l-assemblee

    Les députés se penchent ce mardi sur le projet de loi antiterroriste visant à transposer dans le droit commun les principales mesures d’exception permises par l’état d’urgence. #Gérard_Collomb a déjà annoncé son intention de revenir à cette occasion sur les quelques assouplissements apportés au texte en première lecture par les sénateurs.

    #France #antiterrorisme #assignations_à_résidence #état_d'urgence #libertés_publiques #perquisitions_administratives

  • L’état d’urgence permanent arrive à l’Assemblée
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110917/l-etat-d-urgence-permanent-arrive-l-assemblee

    Les députés se penchent ce mardi sur le projet de loi antiterroriste visant à transposer dans le droit commun les principales mesures d’exception permises par l’état d’urgence. #Gérard_Collomb a déjà annoncé son intention de revenir à cette occasion sur les quelques assouplissements apportés au texte en première lecture par les sénateurs.

    #Culture-Idées #antiterrorisme #assignations_à_résidence #état_d'urgence #libertés_publiques #perquisitions_administratives

  • L’état d’urgence permanent arrive à l’Assemblée
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110917/letat-durgence-permanent-arrive-lassemblee

    Les députés se penchent ce mardi sur le projet de loi antiterroriste visant à transposer dans le droit commun les principales mesures d’exception permises par l’état d’urgence. #Gérard_Collomb a déjà annoncé son intention de revenir à cette occasion sur les quelques assouplissements apportés au texte en première lecture par les sénateurs.

    #France #antiterrorisme #assignations_à_résidence #état_d'urgence #libertés_publiques #perquisitions_administratives

  • L’état d’urgence permanent revient à l’Assemblée
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110917/letat-durgence-permanent-revient-lassemblee

    Les députés se penchent ce mardi sur la deuxième lecture du projet de loi antiterroriste visant à transposer dans le droit commun les principales mesures d’exception permises par l’état d’urgence. #Gérard_Collomb a déjà annoncé son intention de revenir à cette occasion sur les quelques assouplissements apportés au texte en première lecture par les sénateurs.

    #France #antiterrorisme #assignations_à_résidence #état_d'urgence #libertés_publiques #perquisitions_administratives

  • #Bure : « Juste avant que mon pied saute, j’ai vu une grenade exploser à hauteur de tête »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170817/bure-juste-avant-que-mon-pied-saute-j-ai-vu-une-grenade-exploser-hauteur-d

    Restes de la grenade GLI F4 qui a blessé Robin, recueilli par des manifestants. Un jeune homme a été grièvement blessé à Bure par une grenade lancée par les gendarmes, le 15 août. Il risque de perdre son pied. Les manifestants décrivent des scènes d’une extrême violence, mais la préfecture de la Meuse réfute ces accusations. De simples « informations circulant sur les réseaux sociaux », selon elle.

    #France #Cigéo #Ecologie #libertés_publiques #Sivens

  • Etat d’urgence : le gouvernement veut faire de l’exception, la règle
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070617/etat-durgence-le-gouvernement-veut-faire-de-l-exception-la-regle

    Le Monde a publié, ce mercredi 7 juin, une version du futur projet de loi contre le #terrorisme, lequel apparaîtrait ultra sécuritaire. Sans pour autant le désavouer complètement, le gouvernement le juge inabouti. La plupart des syndicats judiciaires et associations de défense des droits de l’homme sont déjà en alerte.

    #France #état_d'urgence #libertés_publiques

  • Debian - Statement concerning the arrest of Dmitry Bogatov
    https://www.debian.org/News/2017/20170417

    The Debian Project is concerned to hear that one of our members, Dmitry Bogatov, has been arrested by Russian authorities.

    Dmitry is a mathematics teacher, and an active Debian contributor. As a Debian Maintainer, he worked in the Debian Haskell group and currently maintains several packages for command line and system tools.

    We await further details of the case against him, but hope that he receives fair treatment and due process.

    In the meantime, the Debian Project has taken measures to secure its systems by removing Dmitry’s keys in the case that they are compromised.

    The Debian Project honours his good work and strong dedication to Debian and Free Software, and we hope he is back as soon as possible to his endeavours.

    We send our full support to him and his family.

    Arrestation en Russie d’un membre du projet Debian, professeur de math. La communauté a révoqué ses clefs afin d’éviter d’éventuelles compromissions de paquets.

    #Russie #Debian #libertés_publiques #tor

  • Un préfet veut expulser un rappeur tunisien invité par la #France
    https://www.mediapart.fr/journal/france/080217/un-prefet-veut-expulser-un-rappeur-tunisien-invite-par-la-france

    Condamné dans son pays pour une chanson dénonçant une police corrompue, le rappeur tunisien Weld el 15 a été accueilli en France en mars 2015 grâce à un visa « compétences et talents ». Malgré deux décisions de justice lui donnant tort, la préfecture d’Ille-et-Vilaine refuse d’honorer ce visa et veut expulser ce jeune homme de 28 ans. Elle l’accuse de « sympathie » pour l’État islamique, arguant de son amitié avec un autre rappeur tunisien, mort au djihad.

    #Culture-Idées #état_d'urgence #expulsion #immigration #libertés_publiques #Tunisie

  • #WikiLeaks : les républicains s’indignent de la grâce de #Chelsea_Manning
    https://www.mediapart.fr/journal/international/180117/wikileaks-les-republicains-sindignent-de-la-grace-de-chelsea-manning

    © Reuters Trois jours avant de quitter la Maison Blanche, Barack Obama a décidé de commuer la peine de celle qui, en 2013, a été condamnée à 35 ans de prison pour avoir fourni à WikiLeaks 700 000 documents sur les exactions de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Chelsea Manning devrait sortir de prison le 17 mai. WikiLeaks et Snowden se félicitent tandis que le camp de Trump proteste.

    #International #Barak_Obama #Edward_Snowden #Julian_Assage #libertés_publiques

  • Les dérives sécuritaires gangrènent les démocraties européennes
    https://www.mediapart.fr/journal/international/170117/les-derives-securitaires-gangrenent-les-democraties-europeennes

    Amnesty #International publie une étude des législations de 14 États membres de l’UE ayant adopté des mesures d’exception ou des lois sécuritaires. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, ces réformes sont « dangereusement disproportionnées » et remettent en cause les libertés. La France apparaît comme le moteur de cette escalade sécuritaire.

    #Amnesty_international #antiterrorisme #état_d'urgence #libertés_individuelles #libertés_publiques #union_européenne

  • Etat d’urgence : péril sur la démocratie
    https://www.mediapart.fr/journal/france/161216/etat-d-urgence-peril-sur-la-democratie

    Le Parlement a adopté la prolongation de l’état d’urgence. Il durera, au minimum, jusqu’au 15 juillet 2017. Cela fait déjà un an et un mois que la #France vit sous un état d’exception justifié par un « péril imminent » mais utilisé pour limiter nos libertés fondamentales.

    #assignations_à_résidence #état_d'urgence #libertés_publiques #perquisitions_administratives

  • A la #frontière italienne, les sales méthodes pour refouler les migrants
    https://www.mediapart.fr/journal/france/141216/la-frontiere-italienne-les-sales-methodes-pour-refouler-les-migrants

    À la #frontière_franco-italienne, se joue depuis juin 2015 une guerre d’usure entre migrants et forces de l’ordre françaises qui, selon les récits recueillis, usent de méthodes proches de l’illégalité : refoulement de mineurs non accompagnés, familles séparées, contrôles au faciès, chaussures lacérées, etc.

    #France #Fil_d'actualités #immigration #libertés_publiques #Police #Vintimille

  • Le Conseil du numérique maintient sa demande de suspension du #fichier_TES
    https://www.mediapart.fr/journal/france/131216/le-conseil-du-numerique-maintient-sa-demande-de-suspension-du-fichier-tes

    Peu après la publication du décret autorisant la création de ce fichier des données biométriques des 60 millions de détenteurs de carte d’identité, le Conseil national du numérique avait demandé sa suspension le temps de mener une consultation. L’avis rendu lundi confirme les principales inquiétudes et demande le remplacement du fichier par un autre système, plus respectueux de la vie privée.

    #France #Bernard_Cazeneuve #Cnil #CNNum #fichage #libertés_publiques