• Agir ici et maintenant avec Floréal ROMERO
    https://bascules.blog/2024/09/05/agir-ici-et-maintenant-avec-floreal-romero

    Le 26 septembre 2024 à 18h00 au Mans La #Librairie_Thuard a le plaisir d’accueillir Floréal M Romero pour une #Conférence-débat autour de son ouvrage « Agir ici et maintenant – Penser l’écologie sociale de Murray Bookchin »1. Cet événement est l’occasion unique de plonger dans la pensée révolutionnaire de Murray Bookchin, un pionnier de l’écologie sociale […]

    #Evènements #Communalisme #Ecologie_Sociale #Le_Mans #Sarthe


    https://2.gravatar.com/avatar/2cef04a2923b4b5ffd87d36fa9b79bc27ee5b22c4478d785c3a3b7ef8ab60424?s=96&d=

  • Agir ici et maintenant avec Floréal ROMERO
    https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/2024/09/04/agir-ici-et-maintenant-avec-floreal-romero

    Le 26 septembre 2024 à 18h00 au Mans La #Librairie_Thuard a le plaisir d’accueillir Floréal M Romero pour une conférence-débat autour de son ouvrage « Agir ici et maintenant – Penser l’écologie sociale de Murray Bookchin ». Cet événement est l’occasion unique de plonger dans la pensée révolutionnaire de Murray Bookchin, un pionnier de l’écologie sociale […]

    #Évènements #[VF] #Le_Mans #Sarthe


    https://2.gravatar.com/avatar/2cef04a2923b4b5ffd87d36fa9b79bc27ee5b22c4478d785c3a3b7ef8ab60424?s=96&d=

  • Faut-il une trêve des nouveautés pour faire la guerre à la surproduction ?
    https://actualitte.com/article/117652/librairie/faut-il-une-treve-des-nouveautes-pour-faire-la-guerre-a-la-surproduction

    Environ 300 nouveautés par jour. C’est le chiffre lâché par le Syndicat de la Librairie française, à l’occasion d’une conférence anticipant les principales thématiques des Rencontres nationales de la librairie. « Nous avons besoin d’une prise de conscience [des] effets non vertueux [de la surproduction] par les éditeurs, les distributeurs et les diffuseurs : une baisse drastique de la production, collective, serait très saine. Elle nous permettrait de faire notre métier d’une manière plus qualitative que quantitative », lançait Amanda Spiegel, vice-présidente du SLF et présidente de sa commission commerciale.

    Le malaise de la profession est réel, mais pas vraiment récent. Depuis plusieurs années, la question de la surproduction obsède la chaine du livre, qui ne trouve pas de réponse définitive à ce dilemme. La profusion des publications serait un signe de la bonne santé du secteur, de la diversité éditoriale et de la liberté d’expression, mais elle est en réalité le fait des grands groupes éditoriaux, qui inondent le marché pour garantir la profitabilité de leur entreprise.

    Les chiffres du Syndicat national de l’édition lui-même — pourtant piloté par les grands groupes — fournissent tout de même une indication : l’inflation de la production serait principalement imputable aux groupes éditoriaux avec le plus important chiffre d’affaires, de Hachette à Editis, en passant par Gallimard, Albin Michel et consorts, plus qu’aux créations d’une multitude de petites structures.

    Les données remontent à 2012 et 2013, révélées en 2015, mais elles restent sans doute pertinentes : « [E]ntre 2012 et 2013, le nombre de nouveautés produites par les cinq plus importantes maisons d’édition adhérentes au SNE a augmenté de 23,3 % contre 0,3 % en moyenne pour les autres. »

    #Librairie #Edition #Surproduction #Ecologie_livre

  • tomloprod/colority: Colority is a lightweight PHP library designed to handle color transformations, validations and manipulations with ease.
    https://github.com/tomloprod/colority

    Colority is a lightweight #PHP #library designed to handle #color transformations, validations and manipulations with ease.

    It allows you to instantiate concrete objects according to the color format (RGB, HSL, Hexadecimal) and convert from one format to another.

    Additionally, it lets you check if a background color meets the WCAG 2.0 #accessibility standard regarding the color contrast ratio in text and UI.

    Furthermore, it includes multiple functions such as the following:

    – Generate the best foreground color (white, black, or from a user-provided list) for a background color, ensuring the best possible contrast ratio. (important for improving text visibility on, for example, colored badges).
    – Generate a fixed color based on a string. Useful for generating a color associated with, for example, a username.
    – Allows you to obtain a random color similar to a given color.

    via https://blog.jetbrains.com/phpstorm/2024/06/php-annotated-may-2024

  • Taxe sur les livres d’occasion : « parlons-en avant d’improviser ! »
    https://actualitte.com/article/116957/economie/taxe-sur-les-livres-d-occasion-parlons-en-avant-d-improviser

    « On va mettre en place au moins une contribution qui puisse permettre de protéger le prix unique et permettre à nos auteurs, éditeurs et traducteurs d’être mieux aidés. » En visite au Festival du Livre, Emmanuel Macron a annoncé vouloir mettre en place une taxe sur les livres d’occasion. La Bourse Aux Livres réagit dans cette tribune à la déclaration du Président de la République.

    #Edition #Livre_occasion #Librairie

    • Oui, mettons en place des taxations pour aider les jeunes artistes désargentés…
      https://www.lejdd.fr/culture/pagny-biolay-hallyday-la-cour-des-comptes-sinterroge-sur-la-legitimite-de-ces-

      Pourtant décédé en 2017, Johnny Hallyday a fait partie des bénéficiaires des aides à la création entre 2019 et 2022, récoltant 333 890 euros.

      Sinon, l’article est entièrement orienté sur cette histoire de rémunération des auteur·ices (parce qu’ils ont été mal rémunérés la première fois qu’on a vendu le bouquin), alors qu’à ma connaissance, le prix unique du livre est destiné à protéger les « petites » librairies face aux chaînes et aux supermarchés, pas à protéger les artistes désargentés qui vendent trois exemplaires par mois. (D’ailleurs si on commence à se demander comment on redistribue l’argent de la taxe sur les occassions, et comme la logique est tout de même, avec les droits d’auteur, d’une certaine proportionnalité en fonction des ventes, alors évidemment c’est Musso qui va toucher le poignon, pas les auteur·ices qui vendent 1 exemplaire en occaz par mois chez Gibert.)

  • Veras Welt - Wer verdient was an einem Buch?
    https://www.vera-nentwich.de/coni/vera/verablog.nsf/dx/wer-verdient-am-buch.htm

    Wenn man als Selfpublisherin beginnt, sich mit dem Buchhandel zu beschäftigen, wird man schnell mit recht hohen Rabattwerten konfrontiert. Von 50% ist dort die Rede. Von 40% für einzelne Buchhandlungen. Im Gegenzug dazu erwarten andere, dass man vom Buchverkauf sehr schnell reich würde. Fakt ist, dass der Buchhandel durch Buchpreisbindung und über Jahrzehnte gewachsene Prozesse sehr stark organisiert ist und man tut gut daran, die Zusammenhänge zu kennen, wenn man mit dem Handel in Kontakt kommt. Ich versuche, dies ein wenig aufzuschlüsseln.

    Um die Zahlen anschaulich zu gestalten, nehme ich als Rechenbeispiel ein Taschenbuch mit 250 Seiten, s/w, das für einen Preis von € 10,- angeboten werden soll.

    Zuerst ist da der Zwischenhandel: das Barsortiment.

    Lediglich die Apotheken verfügen über eine ähnlich organisierte Struktur wie der Buchhandel. Diese Abläufe stellen sicher, dass ein Kunde ein bestelltes Buch im Regelfall bereits am nächsten Tag im Geschäft abholen kann. Garanten für diese Lieferkette sind die sog. Barsortimenter. Die wesentlichen Vertreter am deutschen Markt sind KNV, Libri und Umbreit. Diese halten tausende Titel in ihren Lagern verfügbar und liefern die Bestellungen täglich aus. Diese Logistik kostet und so kalkulieren die Barsortimenter mit einem Anteil von ca. 15% an jedem verkauften Buch.

    Ein Buchladen will finanziert sein.

    Ein Ladenlokal kostet. Dazu kommen die Kosten für Personal und andere Dinge. All dies muss durch den Verkauf der Bücher gedeckt werden. Der Buchhandel hat im Regelfall Lieferverträge mit einem oder mehreren Barsortimentern. Die üblichen Rabatte liegen zwischen 30 und 40%. Große Verlage beliefern Buchhandlungen auch schonmal direkt und bieten im Regelfall auch 40%. Lediglich bei sehr hochpreisigen Büchern, wie Fotobänden o.ä, können es auch schonmal 25% sein. Wenn wir unser Beispieltaschenbuch zugrunde legen, wird der Buchhandel kaum mit 25% zufrieden sein.

    Die Hälfte ist schon weg: der Nettoerlös.

    Nehmen wir die genannten Werte, ca. 35% Buchhandel und 15% Barsortiment, ergeben sich die oft zu hörenden 50% für die Lieferkette eines Buches. In Verlagsverträgen liest man im Regelfall vom Nettoerlös. Dieser ergibt sich daraus und ist daher im Regelfall ebenfalls 50%. Die Mehrwertsteuer von 7%, die auf ein Buch anfällt, habe ich hier der Einfachheit halber vernachlässigt. Von diesen 50% muss also Druck, Lektorat, Cover, Marketing, Versand etc. bewältigt werden. Die Tantieme für Autor oder Autorin soll genauso noch übrigbleiben, wie ein Gewinn für den Verlag.


    So verteilt sich der Buchpreis.

    So verteilt sich der Rest.

    Der Standardverlagsvertrag sieht eine Tantieme von 8 bis 12% vom Nettoerlös für Autorin oder Autor vor. Wenn wir 10% annehmen, ergibt dies bei unserem Beispielbuch einen Betrag von € 0,50.
    Meine Taschenbücher haben etwa den Umfang des Beispielbuches. Je nach Auflage kostet der Druck um € 2,50. Gehen wir mal davon aus, dass ein Verlag womöglich eine höhere Auflage druckt und einen Preis von € 2,- realisieren kann. Nach Abzug von Druck und Tantieme blieben dann noch € 2,50. Einen großen Anteil verschlingt dann noch der Versand, der im Regelfall zu Lasten des Lieferanten geht. Bei mir bestellen die Barsortimenter eher kleine Stückzahlen. Mal sind es drei Bücher oder mal sind es vier. Drei Bücher kann ich noch als Maxibrief zu € 2,70 versenden. Dies ergibt € 0,90 je Buch an Versandkosten. Bleibt also ein Erlös von € 1,60 für den Verlag. Nun berechne ich für mich nicht die Kosten für Lagerhaltung, Verpackungsmaterial und den Aufwand des Versandes. Würde ich dies von einem Dienstleister machen lassen, würde dies noch einmal mit ca. € 1,- je Buch zu Buche schlagen.

    Nachdenken bei der Preisfestsetzung

    Meine Entscheidung, meine Taschenbücher für € 9,95 anzubieten, war also nach betriebswirtschaftlichen Gesichtspunkten nicht durchdacht. Der Buchhandel mag ebenfalls höhere Preise lieber.
    Für Selfpublisher stellen die Dienstleister Kalkulatoren zur Verfügung, die einem angeben, welcher Betrag beim Verkauf über den Buchhandel übrigbleibt.

    Bei BoD würde mein Beispielbuch € 1,49 Marge ergeben.
    Bei tredition blieben noch € 0,98 übrig.
    Bei epubli blieben € 0,77 als Marge.

    Was also tun?

    Natürlich sind Rabatte nicht festgeschrieben und können immer frei verhandelt werden. Ein Buchhandel wird sich vielleicht im Einzelfall auch mal auf einen geringeren Rabatt einlassen, um einen Kunden zufriedenstellen zu können. Allerdings wird dies kaum eine Basis für eine längere Geschäftsbeziehung sein und eher die Vorurteile über die unprofessionellen Selfpublisher verstärken. Besser ist es also, bei der Festlegung des Verkaufspreises die Kalkulation im Auge zu behalten. Letztlich entscheidet der Verkaufspreis nur in geringem Maße über Kauf oder Nicht-Kauf eines Buches, so lange sich der Preis im normalen Rahmen bewegt. Es macht also Sinn, einfach mal durch den Buchladen zu schlendern und sich anzusehen, was vergleichbare Bücher kosten und sich danach zu richten.

    Falls du vorhast, bei Buchhandlungen vorstellig zu werden, habe ich dir meine Rechnungsvorlage zur Verfügung gestellt.
    https://www.vera-nentwich.de/coni/vera/verablog.nsf/dx/vorlage-rechnung-buchhandel.htm

    #Allemagne #édition #librairies #self_publishing

  • La vie dans les restes
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/librairie-service-compris/la-vie-dans-les-restes

    par Yannick Blanc Il paraît que les textes ici réunis – La vie dans les restes, Et moi je hurle avec les loups, Dans l’homme tout est bon (homo homini porcus) – résonnent entre eux et aux oreilles des lecteurs. C’est du moins ce qu’ont dit certains, suggérant leur publication en recueil. Contrairement à ce que leurs titres laisseraient croire, il ne s’agit ni d’épitaphes ni d’actes de reddition à la Machine. Non que l’on prétende « se battre », comme tant de bavards de comités – tout au plus se débattre afin de ne pas mériter la fosse qui nous engloutit. Qu’avons-nous donc à sauver, sinon notre deuil incu- rable, la mémoire à vif de ce qui fut et ne sera plus jamais. Car ce monde était beau, savez-vous ? C’était même son nom, mundus, avant que les volontés de puissance n’en fassent (...)

    #Librairie/Service_Compris

  • Fin d’année en librairie
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#findannee

    Les éditions Atelier de création libertaire (ACL) soldent à 50 et 60 % leurs titres jusqu’à la fin du mois, le calendrier du Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) de Marseille est consacré à des femmes du mouvement anarchiste, sélection de livres pour jeunes z’anars ou futurs par Anarlivres, trois abonnements au Passager clandestin pour 2024, le catalogue de la librairie Publico est disponible...

    #anarchisme #libertaire #édition #librairie #livres

  • Le Dilettante, éditeur orpailleur - Quilombo Boutique-Librairie
    https://librairie-quilombo.org/le-dilettante-editeur-orpailleur

    Concernant la situation que vit le peuple du livre aujourd’hui, Antonin se montre optimiste malgré tout. « Quand je rentre dans une #librairie je ne sais où donner de la tête tant il y a à lire, et des choses pointues, et originales, et bien faites. […] Beaucoup de bêtises aussi mais ça c’est depuis toujours », selon lui. « Comment continuer de se faire une place dans ce maelstrom, c’est toute la question […]. Si on ne croit pas au rôle prescripteur du libraire les gens achètent tous la même chose car les éditeurs publient trop, remplissent les tables pour cacher la concurrence quand ils ne la rachètent pas carrément... »
    À l’approche de leur quarantième anniversaire, que ce soit parmi les ouvrages d’une bibliothèque oubliée ou dans les centaines de manuscrits reçus, Le Dilettante, éditeur-orpailleur, n’a pas fini de fouiller.

    #édition #livres #le_dilletante

  • Librairies libertaires
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#combat

    Heurs et malheurs ! D’un article de « Livre Hebdo » à quelques épisodes de la difficile vie des librairies libertaires confrontées aux agressions de groupes fascistes mais aussi à l’intolérance de certains proches, ce n’est pas un long fleuve tranquille que de propager une littérature de combat...

    #librairie #libertaire #anarchisme #intolérance

  • Une #université a tué une #librairie

    Une université vient de tuer une librairie. Le #libéralisme a fourni l’arme. Les codes des marchés ont fourni la balle. Et l’université, après avoir baissé les yeux, a appuyé sur la détente.

    Cette université c’est “mon” université, Nantes Université. Cette librairie c’est la librairie Vent d’Ouest, une librairie “historique”, présente dans le centre de Nantes depuis près de 47 années et travaillant avec l’université depuis presqu’autant de temps.

    Une université vient de tuer une librairie. Nantes Université travaillait, pour ses #commandes d’ouvrages (et une université en commande beaucoup …) avec principalement deux #librairies nantaises, Durance et Vent d’Ouest. Pour Vent d’Ouest, cela représentait une trésorerie d’environ 300 000 euros par an, 15% de son chiffre d’affaire. Une ligne de vie pour les 7 salariés de la libraire. Et puis Vent d’Ouest perd ce marché. Du jour au lendemain. Sans même un appel, une alerte ou une explication en amont de la décision de la part de Nantes Université.

    À qui est allé ce marché ? Au groupe #Nosoli, basé à Lyon, qui s’auto-présente comme le “premier libraire français indépendant multi-enseignes” (sic) et qui donc concrètement a racheté les marques et magasins #Decitre et #Furet_du_Nord (et récemment Chapitre.com) et dont le coeur de métier est bien davantage celui de la #logistique (#supply_chain) que celui de la librairie.

    Pourquoi Nosoli a-t-il remporté ce #marché ? Et pourquoi Nantes Université va devoir commander à des librairies Lyonnaises des ouvrages pour … Nantes ? Parce que le code des #marchés_publics. Parce que l’obligation de passer par des #appels_d’offre. Parce le code des marchés publics et des appels d’offre est ainsi fait que désormais (et depuis quelques temps déjà) seuls les plus gros sont en capacité d’entrer dans les critères définis. Parce que les critères définis (par #Nantes_Université notamment) visent bien sûr à faire des #économies_d’échelle. À payer toujours moins. Parce que bien sûr, sur ce poste de dépenses budgétaires comme sur d’autres il faut sans cesse économiser, rogner, négocier, batailler, parce que les universités sont exangues de l’argent que l’état ne leur donne plus et qu’il a converti en médaille en chocolat de “l’autonomie”. Parce qu’à ce jeu les plus gros gagnent toujours les appels d’offre et les marchés publics. C’est même pour cela qu’ils sont gros. Et qu’ils enflent encore. [mise à jour] Mais ici pour ce marché concernant des #livres, ce n’est pas le critère du #prix qui a joué (merci Jack Lang et la prix unique) mais pour être parfaitement précis, c’est le critère du #stock qui, en l’espèce et malgré le recours en justice de la librairie Vent d’Ouest, et bien qu’il soit reconnu comme discriminatoire par le ministère de la culture (en page 62 du Vade Mecum édité par le ministère sur le sujet de l’achat de livres en commande publique), a été décisif pour permettre à Nosoli de remporter le marché. [/mise à jour]

    Alors Nosoli le groupe lyonnais a gagné le marché de Nantes Université. Et les librairies nantaises Durance et Vent d’Ouest ont perdu. Et quelques mois après la perte de ce marché, la librairie Vent d’Ouest va fermer.

    On pourrait s’en réjouir finalement, ou même s’en foutre totalement. Après tout, Nantes Université va faire des #économies. Après tout une librairie qui ferme à Nantes et 7 salariés qui se trouvent sur le carreau c’est (peut-être) 7 personnes du service logistique du groupe Nosoli qui gardent leur emploi. Et puis quoi, une librairie qui ferme à Nantes mais il y en a 6 qui ont ouvert sur les deux dernières années à Nantes. Alors quoi ?

    Alors une université vient de tuer une librairie. Et quand on discute avec les gens qui, à Nantes Université, connaissent autrement que comptablement la réalité de ce qu’était le #marché_public passé avec Durance et Vent d’Ouest, et quand on échange avec celles et ceux qui ont l’habitude, à l’université ou ailleurs, de travailler avec le groupe Nosoli, on entend toujours la même chose : rien jamais ne remplacera la #proximité. Parce qu’avec Durance et Vent d’Ouest les échanges étaient souples, réactifs, pas (trop) systématiquement réglementaires, parce que les gens qui dans les bibliothèques de l’université commandaient les ouvrages connaissaient les gens qui dans les librairies les leur fournissaient, et qu’en cas de souci ils pouvaient même s’y rendre et les croiser, ces gens. Et on entend, en plus de l’aberration écologique, logistique, et sociétale, que les commandes avec le groupe Nosoli sont usuellement et comme avec tout grand groupe logistique … complexes, lentes, difficilement négociables et rattrapables, sans aucune souplesse, sans aucune écoute ou connaissance des besoins fins de l’université “cliente”. Voilà ce que l’on entend, entre autres choses plus âpres et plus en colère.

    Une université vient de tuer une librairie. Et ça fait tellement chier. C’est tellement anormal. Tellement schizophrène. Le même jour que celui où j’ai appris l’annonce de la fermeture définitive de la libraire Vent d’Ouest, j’ai aussi reçu un message de Nantes Université m’informant que, champagne, l’université venait – comme 14 autres universités – de remporter un appel à projet de plus de 23 millions d’euros. La cagnotte lancée par la libraire Vent d’Ouest après la perte du marché de Nantes Université lui avait rapporté quelques milliers d’euros qui lui avaient permis de retarder sa fermeture de cinq mois.

    Vivre à l’université, travailler à Nantes Université, c’est être tous les jours, à chaque instant et sur chaque sujet, confronté au même type de #schizophrénie. D’un côté on collecte des dizaines de millions d’euros dans de toujours plus nébuleux appels à projets, et de l’autre on gère la misère et la détresse. Et on ferme sa gueule. Parce que ne pas se réjouir de l’obtention de ces 23 millions d’euros c’est être un pisse-froid et c’est aussi mépriser le travail (et l’épuisement) des équipes qui pilotent (et parfois remportent) ces appels à projets. Oui mais voilà. À Nantes Université on organise des grandes fêtes de rentrée et on donnez rendez-vous à la prochaine #distribution_alimentaire, la #fête mais la #précarité. Et l’on fait ça tous les jours. Toutes les universités françaises organisent ou ont organisé des #distributions_alimentaires, et toutes les universités françaises remportent ou ont remporté des appels à projet de dizaines de millions d’euros. Mais les financements qui permettraient de recruter des collègues enseignants chercheurs ou des personnels techniques et administratifs en nombre suffisant, et de les recruter comme titulaires, pour garantir un fonctionnement minimal normal, ces financements on ne les trouve jamais. Mais les financements qui permettraient d’éviter de fermer une librairie avec qui l’université travaille depuis des dizaines d’années et d’éviter de mettre 7 personnes au chômage, on ne les trouve jamais. Mais les financements qui permettraient à tous les étudiant.e.s de manger tous les jours à leur faim, on ne les trouve jamais. Mais les financements qui permettraient à l’UFR Staps de Nantes Université de faire sa rentrée on ne les trouve jamais. Mais les financements qui permettraient aux collègues de la fac de droit de Nantes Université de ne pas sombrer dans l’#épuisement_au_prix et au risque de choix mortifières pour eux comme pour les étudiant.e.s on ne les trouve jamais. Mais les financements qui permettraient aux collègues de l’IAE de Nantes Université de ne pas s’enfoncer dans le #burn-out, ces financements on ne les trouve jamais. Il n’y a pas d’appel à projet à la solidarité partenariale. Il n’y a pas d’appel à projet à la lutte contre la #misère_étudiante. Il n’y a pas d’appel à projet pour permettre à des milliers de post-doctorants d’espérer un jour pouvoir venir enseigner et faire de la recherche à l’université. Il n’y pas d’appel à projet pour sauver l’université publique. Il n’y en a pas.

    Il n’y a pas d’appel à projet pour la normalité des choses. Alors Nantes Université, comme tant d’autres, est uniquement traversée par des #régimes_d’exceptionnalité. #Exceptionnalité des financements obtenus dans quelques appels à projets qui font oublier tous les autres appels à projet où l’université se fait retoquer. Exceptionnalité des #crises que traversent les étudiant.e.s, les formations et les #personnels de l’université. Exceptionnalité des mesures parfois prises pour tenter d’en limiter les effets. Dans nos quotidiens à l’université, tout est inscrit dans ces #logiques_d’exceptionnalité, tout n’est lisible qu’au travers de ces #matrices_d’exceptionnalité. Exceptionnalité des financements. Exceptionnalité des crises. Exceptionnalité des remédiations.

    Une université vient de tuer une librairie. Cela n’est pas exceptionnel. C’est devenu banal. Voilà l’autre danger de ces régimes d’exceptionnalité permanents : ils inversent nos #représentations_morales. Ce qui devrait être exceptionnel devient #banal. Et ce qui devrait être banal (par exemple qu’une université publique reçoive des dotations suffisantes de l’état pour lui permettre d’exercer sa mission d’enseignement et de recherche), est devenu exceptionnel.

    Une université vient de tuer une librairie. Dans le monde qui est le nôtre et celui que nous laissons, il n’est que des #dérèglements. Et si celui du climat dicte déjà tous les autres #effondrements à venir, nous semblons incapables de penser nos relations et nos institutions comme autant d’écosystèmes dans lesquels chaque biotope est essentiel aux autres. Nantes Université a tué la libraire Vent d’Ouest. Le mobile ? L’habitude. L’habitude de ne pas mener les combats avant que les drames ne se produisent. L’habitude de se résigner à appliquer des règles que tout le monde sait pourtant ineptes. L’habitude du renoncement à l’attention à l’autre, au plus proche, au plus fragile, dès lors que l’on peut se réjouir de l’attention que nous portent tant d’autres. L’#habitude d’aller chercher si loin ce que l’on a pourtant si près.

    Une université vient de tuer une librairie. Le libéralisme a fourni l’arme. Les codes des marchés ont fourni la balle. L’habitude a fourni le mobile. Et l’université, après avoir baissé les yeux, a froidement appuyé sur la détente.

    https://affordance.framasoft.org/2023/09/une-universite-a-tue-une-librairie

    #ESR #enseignement_supérieur

  • NYPL Research Catalog
    https://www.nypl.org/research


    La bibliothèque de la ville et de l’état de New York permet l’accès à un nombre élevé de ses ressources digitales. Le masque de recherche permet de filtrer les ressources libres de droits (public domain).

    With our expansive collections, expert curators and librarians, and a variety of fellowships and learning opportunities, The New York Public Library is an invaluable resource for writers, scholars, students, and creators worldwide.
    Search the Research Catalog

    Discover NYPL’s new Research Catalog, featuring an expanded and improved research experience.

    #librairies #USA #New_York #libre_accès #public_domain

  • #histoire #LeMondeLibertaire #LibrairiePublico #attentat #OAS #anarchisme

    🛑 Mémoire libertaire : attentat de l’OAS contre la librairie anarchiste Publico | Le blog de Floréal

    Le 3 mars 1962, alors que la guerre d’Algérie touche à sa fin, la librairie Publico, siège social de la Fédération anarchiste et du journal Le Monde libertaire, située 3, rue Ternaux, dans le XIe arrondissement de Paris, est entièrement détruite par un attentat de l’O.A.S. (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://florealanar.wordpress.com/2022/03/03/memoire-libertaire-attentat-de-loas-contre-la-librairie-anarc

  • De la technocratie (la classe puissante à l’ère technologique)
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1813

    par Marius Blouin Jamais la classe technocratique, ses représentants et ses partis, de la gauche à la droite, n’avaient été si dénoncés qu’aujourd’hui. Jamais, non plus, n’avaient-ils parus si visiblement comme les agents et dirigeants, despotiques et destructeurs, de la Machinerie générale ; acharnés au remplacement des vivants dans un monde vivant par des machins dans un monde-machine. Nous devons donc – nous, simples humains – connaître notre ennemi comme nous-mêmes, afin de le combattre, à défaut de le vaincre. C’est à quoi ce livre entend contribuer. Divers noms ont été mis à l’essai depuis 200 ans pour désigner la classe puissante à l’ère technologique ; bureaucratie, intelligentsia, « capitalistes du savoir », spécialistes, experts, directeurs, managers, organisateurs, « bourgeois salariés », « (...)

    #Librairie_-_Pièces_détachées

  • Frais de port minimum : guerre de tranchées entre Amazon et la librairie
    https://actualitte.com/article/109032/economie/frais-de-port-minimum-guerre-de-tranchees-entre-amazon-et-la-librairie

    La loi du 30 décembre 2021, dite « Loi Darcos », instaure un montant des frais de port minimum pour les envois de livres, mais son application dépend encore de l’avis rendu par la Commission européenne. Cette dernière a ouvert une consultation publique, pour informer au mieux ses observations. Le Syndicat de la librairie française invite les libraires à se mobiliser, alors que les auteurs autoédités et petites maisons d’édition, présents sur Amazon, descendent en flèche la proposition française.

    #Edition #Librairie #Amazon

  • Bacchus en Gaule Par Jacques Pauwels

    Qu’il s’agisse d’un grand cru bourguignon ou d’un coup de rouge anonyme : boire du vin est un plaisir. Mais il est encore plus agréable de le faire si vous connaissez un peu l’histoire de cette boisson des dieux, qui est esquissée dans ce livre richement illustré. L’épopée commence dans le Caucase, où la viniculture a été « inventée » il y a dix mille ans. Via les Grecs et les Romains, la viticulture a atteint la Gaule, la « terre promise » de Bacchus. Le dieu du vin y a connu des moments forts, comme au Moyen Âge où il n’y avait pas de concurrence du café ou des boissons gazeuses et où l’on plantait même des vignes à l’extrême nord du royaume de France, le comté de Flandre. Mais il y a eu aussi des moments creux, comme la crise désastreuse vers 1900, causée par le phylloxéra venu d’Amérique. Et il y a eu des épisodes ambivalents, comme au début de la période moderne, où Bacchus a perdu du terrain d’un côté, mais de l’autre a donné à la France de nouvelles sortes de nectar, comme le champagne. Un livre à « déguster ».

    https://www.youtube.com/watch?v=KixZpX9LBRs

    Jacques Pauwels est né en 1946 à Gand et est un historien, politologue et essayiste belgo-canadien. Parmi ses ouvrages, Le Mythe de la bonne guerre, Big Business avec Hitler. Les éditions Delga ont déjà publié 1914-1918. La grande guerre de classe et Le Paris des sans-culottes. Cet ouvrage sur l’histoire du vin français est le fruit d’un enseignement de cinq ans donné à l’université de Guelph en Ontario — et de nombreuses explorations dans les régions viticoles de France !

    Source : https://www.librairie-tropiques.fr/2022/09/bacchus-en-gaule.html

    #Histoire #France #Social #Agriculture #vin #Librairie #Librairie_Tropiques #Révolution_Française #Jacques_Pauwels #Jack_Pauwels

  • Nouvelles de librairies
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#librairies

    Si vous êtes sur Paris cet été, vous pourrez en profiter pour venir à la librairie Publico, 145, rue Amelot, Paris 11e (M° République, Oberkampf ou Filles-du-Calvaire). Elle sera ouverte, en dehors d’une pause du 15 au 29 août, du mardi au vendredi (13 à 19 h 30), le samedi (10 à 19 h 30 ) et le dimanche (13 à 19 h 30). Tél. : 01-48-05-34-08. Catalogue de l’été en ligne. Pas très loin, il y a la librairie Quilombo, au 23, rue Voltaire, Paris 11e (tél. : 01-43-71-21-07). Ouverte du mardi au samedi, de 13 à 20 heures. N’hésitez pas à commander sur le site, les commandes par correspondance seront expédiées tout l’été. Pour trouver directement les ouvrages des éditions Libertaria, il faut aller à la librairie du même nom à Montreuil (93), 12, rue Marcelin-Berthelot (M° Croix-de-Chavaux). En juillet et en août, elle reçoit du mardi au samedi, de 10 à 19 h 30. Site Internet. A Laon, dans l’Aisne, L’Etoile noire, 5, rue Saint-Jean, attendra les visiteurs dans son local et sur le trottoir, chaque samedi de 18 à 2 heures du matin, pour les Terrasses de l’été : rue piétonne, animations et marchés nocturnes. La Ferme Intention, 7, rue du Général-de-Gaulle, Spézet (29), ouverte tous les jours de la semaine (sauf jeudi) de 16 à 19 heures, les samedis (10 à 19 heures) et dimanches (13 à 19 heures) baissera le rideau du 14 au 22 juillet inclus et du 15 au 25 août inclus. On peut aussi la retrouver sur Facebook.

    #librairie #anarchisme #livres #été

  • Coursiers de libraires parisiens, maillon méconnu de la chaine du livre
    https://actualitte.com/article/107089/librairie/coursiers-de-libraires-parisiens-maillon-meconnu-de-la-chaine-du-livre

    La « chaîne du livre », c’est aussi de la logistique.

    L’Île-de-France, région française la mieux dotée en librairies, abrite quelques spécificités. Ainsi, l’acheminement des livres, des éditeurs aux libraires, ne s’effectue pas seulement par l’intermédiaire des distributeurs et transporteurs : une part non négligeable des volumes véhiculés dans la capitale est prise en charge par des coursiers.

    Jacques Steyer est l’un d’entre eux, membre des effectifs de la société spécialisée Oméga Course depuis la création de cette dernière, il y a douze ans. Véritable légende du milieu, après 35 ans de carrière en tant que coursier de librairies, il coupe le contact la semaine prochaine, quelque peu fatigué de la « circulation parisienne ».

    Il garde néanmoins un souvenir ému de ses débuts dans le métier, lorsque, venu de Touraine, il entre dans le monde de la librairie parisienne grâce à un ami, lui-même coursier. « À l’époque, il s’agissait d’un milieu très fermé, où l’on entrait par piston uniquement. Le métier était très intéressant au niveau des rémunérations pour quelqu’un qui n’avait pas de diplôme », nous explique-t-il.

    Le paiement s’effectuait alors au bon de commande, fourni par la librairie, qui payait le coursier... à la course, justement. Indépendant à ses débuts, Jacques Steyer a ensuite connu le salariat... dans un format multiemployeur : « J’étais à temps partiel chez des dizaines d’employeurs, ce qui permettait de réunir les commandes par course. Chez un éditeur, je pouvais ainsi ramasser 5 commandes, pour 5 sociétés différentes, en une seule course. »

    Il y a douze ans, il rejoint Omega Courses, société spécialisée fondée après le rachat de Netculture, qui compte aujourd’hui un effectif de 8 personnes, dont un gérant et un cogérant.
    La route et les livres

    Pierre Chanon, à la tête d’Omega Courses, nous résume assez directement la journée type d’un coursier : « Le métier de coursier est de ramasser chez les éditeurs le matin, de 5h à 10h, pour ensuite redispatcher les livres au local sur les différentes tournées (5 au total, plus une, dite navette) », indique-t-il par email. Cette « navette » est une tournée spécifique pour les librairies du groupement Librest, soit une douzaine de librairies du Grand Paris.

    Les livraisons des ouvrages chez les libraires peuvent s’étendre jusque 15 à 17 heures, avec ce que cela suppose de difficultés en matière de circulation dans la capitale. Jacques Steyer, lui, se charge de la récupération des ouvrages chez les éditeurs : il commence le ramassage très tôt, vers 6h, évitant donc les pics de trafic. Habitués, les éditeurs laissent parfois les ouvrages dans leur boite à lettres, pour faciliter les récupérations.

    À bord de son véhicule utilitaire, Steyer sillonne les rues, « du 1er au 20e, en particulier rive droite », pour un total d’une centaine de kilomètres quotidiens dans Paris intra-muros : de retour au siège d’Omega Courses, il y dépose sa cargaison, pour que ses collègues prennent ensuite le relais.

    De tournée en tournée, des visages se retiennent et des liens se forment, reconnait Jacques Steyer, citant notamment le siège parisien du Centre national de prévention et de protection (CNPP), qui édite plusieurs ouvrages sur le sujet, et les pauses café en compagnie de Christine, sur place, boulevard des Batignolles. « Ce qui est intéressant dans ce métier, c’est que l’on découvre sans cesse plein de nouveaux éditeurs, en particulier des éditeurs indépendants », regrette-t-il déjà.

    « Avec la multitude de maisons dans Paris et la région parisienne, ces coursiers nous sont très précieux », témoigne Benoît Anfray, directeur et cofondateur de la librairie L’Appel du Livre, essentiellement tournée vers les clients professionnels. « Ils connaissent bien les adresses, les contacts ou les habitudes chez tel ou tel éditeurs, quand la personne des factures travaille, par exemple... »

    Déménagements, arrêts maladie, petits imprévus et autres dates de congés sont colportés par les coursiers, en même temps que les livres, et permettent aux uns et aux autres de se tenir au courant. Ils ajoutent aussi des qualités humaines au transport, permettant par exemple d’échanger rapidement un ouvrage pour un autre. « J’ai connu Jacques quand il roulait en mobylette pour effectuer ses courses », se souvient Benoît Anfray, « et son expérience a été particulièrement appréciée ».
    Petites courses et gros volumes

    En 30 années d’expérience, Jacques Steyer a évidemment vu le paysage de l’édition et du transport de livres évoluer, avec, en premier lieu, le développement de l’activité de transport au sein des groupes d’édition, d’Interforum (Editis) à la Sodis (Madrigall-Gallimard) en passant par MDS (Media-Participations) et Hachette. « Aujourd’hui, les éditeurs se réunissent aussi en comptoir, ce qui facilite le ramassage, mais peut aussi dissimuler d’autres petits éditeurs », estime-t-il.

    Pierre Chanon, de son côté, a vu « les “petites courses” divisées par 5 ou 6 depuis 30 ans », même si elles perdurent. « La concurrence est moins importante qu’avant », ajoute-t-il, « car, par le passé, le coursier était salarié : maintenant, les libraires sont passés en prestation, et il n’existe aujourd’hui que quatre ou cinq sociétés de courses ». Citons, entre autres, Coursier 47 ou les messageries Le Dissez, ces dernières étant spécialisées dans les services de presse.

    D’autres services se développent peu à peu au sein des sociétés de portage, notamment la mise à disposition aux clients, qu’Omega Courses réalise pour Dod & Cie, Pollen, Champion, Assimil, AVM Diffusion et plusieurs petits éditeurs.

    (illustration, Vladimir Zlokazov, CC BY-NC-ND 2.0)

    Sans surprise, la surproduction s’observe aussi dans cette partie très spécifique de la distribution : « Les volumes de livraison sont plus importants qu’avant », remarque Jacques Steyer. « D’un côté, les libraires ont un choix plus important, ce qui reste une bonne nouvelle, mais, de l’autre, cette production incessante provoque beaucoup de retours. On livre 50 exemplaires pour une petite librairie alors que 5 suffirait. »

    Sur le départ pour un retour en Touraine, Jacques Steyer ne regrettera pas vraiment la circulation parisienne, devenue très compliquée, à ses yeux, depuis la fermeture des berges de seine. Décrit comme le « pater familias » des coursiers parisiens par un éditeur, il a formé plusieurs générations d’entre eux, ainsi que son propre remplaçant. « Je lui ai appris, j’espère, à savoir bien organiser son travail pour gagner du temps », indique-t-il. Il compte lui-même le prendre un peu plus, à deux ans de sa retraite.

    Photographie : le boulevard Voltaire, à Paris (illustration, Björn Seibert, CC BY-NC-ND 2.0)

    #Edition #Librairie #Coursiers

  • #Quebec : Effondrement des cryptos : un partenaire de la Caisse de dépôt dans l’eau chaude Brigitte Noël - Jeff Yates - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1890606/celsius-cdpq-retraits-crypto-effondrement

    Le bas de laine des Québécois avait investi 150 M$ US dans Celsius Network en octobre 2021.
    Celsius Network, un partenaire de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), a subitement cessé de permettre à ses clients de retirer les cryptomonnaies qu’ils ont placées sur sa plateforme dimanche soir alors que l’entreprise est secouée par de nouveaux remous dans le marché de la cryptomonnaie.

    L’annonce est survenue huit mois jour pour jour après que la Caisse de dépôt et placement du Québec eut investi 150 M$ US dans Celsius, une entreprise qui offre des services de prêts dans l’univers de la cryptomonnaie.


    En sept mois, soit d’octobre 2021 à mai 2022, les cryptoactifs sous gestion de Celsius sont passés de 27 à 12 milliards de dollars.

    “En raison de conditions extrêmes dans le marché, nous annonçons aujourd’hui que Celsius met sur pause tous les retraits, les échanges et les transferts entre comptes”, a écrit l’entreprise dans un communiqué https://blog.celsius.network/a-memo-to-the-celsius-community-59532a06ecc6?gi=a3ad76376e6e envoyé à ses clients peu avant 23 h, dimanche.

    “Nous comprenons qu’il s’agit de nouvelles difficiles, mais nous croyons que notre décision [...] est l’action la plus responsable que nous pouvons entreprendre pour protéger notre communauté”, poursuit le communiqué.

    Comme Radio-Canada le rapportait fin mai, https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/4095/caisse-depot-cryptomonnaie-celsius-quebec Celsius avait été durement frappée par un effondrement des prix des cryptoactifs ayant eu lieu dans la semaine du 9 mai. Certains clients de la plateforme s’étaient plaints d’avoir tout perdu après avoir obtenu des prêts en cryptomonnaie auprès de Celsius.

    Depuis, Celsius peine à se relever. Selon les statistiques de l’entreprise, l’entreprise a perdu près de 2 G$ US en dépôts de ses clients depuis un mois. Celsius affirmait en octobre gérer 27 G$ de cryptoactifs pour le compte de ses clients. Ce chiffre avait baissé à 12 G$ en mai. Depuis, l’entreprise ne publie plus sur son site le total des actifs qu’elle gère.
    La valeur du CEL, la cryptomonnaie qui a été créée par l’entreprise et qu’elle encourage ses clients à utiliser, s’est effondrée, passant d’environ 3 $ US en avril à 0,20 $ US aujourd’hui. Au moment de l’investissement de la CDPQ , le prix du CEL s’établissait à 5,60 $ US.

    Effondrement des prix des cryptomonnaies
    Les conditions actuelles du marché de la cryptomonnaie indiquent que Celsius n’est probablement pas au bout de ses peines. La plupart des cryptomonnaies majeures ont piqué du nez au cours du week-end dans un vent de panique qui a soufflé le marché, porté en partie par des indicateurs économiques inquiétants frappant l’économie mondiale.

    Lundi matin, le S&P 500 perdait plus de 3 % de sa valeur, tandis que Dow Jones perdait un peu plus de 2,5 %. Ces deux indices connaissent une année difficile : ils ont reculé respectivement de 21,4 % et de 16,3 % depuis le début de 2022.

    Le prix du bitcoin, la cryptomonnaie la plus populaire, avait chuté de près de 16 % en 24 heures, lundi matin. D’un sommet de plus de 67 000 $ US en novembre 2021, le prix du bitcoin, très volatil en temps normal, atteint maintenant un peu plus de 23 000 $ US.

    Pour Hilary J. Allen, professeure de droit au Washington College of Law et experte en réglementation de la cryptomonnaie, il n’est guère étonnant de voir le marché de la cryptomonnaie s’effondrer dans les circonstances économiques actuelles.

    “Il n’est pas surprenant que, dans un environnement où les taux d’intérêt augmentent, l’argent facile quitte le système. Il y a moins d’argent à investir dans les cryptoactifs”, juge-t-elle.

    Mme Allen explique que des investisseurs qui ont placé des cryptoactifs du côté de Celsius pourraient être durement affectés si l’entreprise s’effondre.

    “Pour les gens qui ne disposaient pas de beaucoup de moyens pour investir là-dedans, c’est potentiellement dévastateur. Nous avons vu avec [l’effondrement des cryptomonnaies Terra et Luna à la mi-mai] qu’il y a eu au moins un suicide. Les gens publiaient des lignes de prévention du suicide dans les groupes sur Reddit et ainsi de suite. Je suspecte que nous verrons la même chose avec Celsius, parce que beaucoup de gens ont investi beaucoup d’argent qu’ils ne pouvaient pas se permettre de perdre”, ajoute Mme Allen.

    Un modèle d’affaires critiqué


    Le PDG de Celsius, Alex Mashinsky

    Au moment d’investir dans Celsius, la CDPQ avait vanté le modèle d’affaires de l’entreprise. “La technologie des chaînes de blocs présente un potentiel perturbateur pour plusieurs secteurs de l’économie traditionnelle”, avait déclaré Alexandre Synnett, premier vice-président et chef des technologies à la CDPQ, dans un communiqué.

    L’enquête de Radio-Canada https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/4095/caisse-depot-cryptomonnaie-celsius-quebec recensait les inquiétudes soulevées par des experts du domaine de la cryptomonnaie, qui soulignaient que Celsius utilise des pratiques financières semblables à celles ayant mené à l’implosion du système financier en 2008. Plusieurs États américains avaient d’ailleurs allégué que l’entreprise vendait des valeurs mobilières non enregistrées et ont forcé l’entreprise à limiter ses activités aux États-Unis.

    Le ministère fédéral des Finances, qui n’avait pas offert de commentaire précis concernant Celsius, avait toutefois statué que les entreprises qui agissent de façon non réglementée – comme c’est le cas de Celsius – font affaire illégalement au Canada.

    Le reportage révélait également que Celsius compte dans son orbite plusieurs individus qui se retrouvent au cœur de controverses dans le monde de la cryptomonnaie, dont une personne liée à des sites que les autorités financières canadiennes ont à l’œil.

    En réponse à des questions découlant de notre enquête https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/4095/caisse-depot-cryptomonnaie-celsius-quebec , qui soulevait des inquiétudes quant aux activités de Celsius, la CDPQ avait réitéré son soutien à l’entreprise. Tous les investissements de la Caisse “font l’objet d’un processus d’analyse rigoureux afin de prendre des décisions avisées dans l’intérêt de nos déposants”, nous avait répondu une porte-parole.

    Jointe lundi matin, une porte-parole de la CDPQ a assuré que la Caisse “suit de très près” ce qui se passe chez Celsius.

    “Celsius a été affectée par des conditions de marché très difficiles dans les dernières semaines, plus particulièrement par le fort volume de retraits des dépôts des clients. Celsius agit de façon proactive pour s’acquitter de ses obligations auprès de ses clients [la communauté Celsius] et a honoré ses engagements auprès de ses clients jusqu’à présent.”

    Consternation chez les clients *
    L’annonce de dimanche soir a causé de la consternation chez les clients de Celsius. En réponse au gazouillis de l’entreprise concernant le gel sur les transactions, de nombreux clients ont fustigé la décision. Le silence radio du PDG de l’entreprise, Alex Mashinsky, a aussi fait réagir.

    “Alex tweete constamment, il se vante que Celsius est une entreprise magnifique, il critique les autres plateformes. Et maintenant, quand nous attendons désespérément de l’entendre, il est silencieux. Il n’a offert aucune mise à jour, alors que la communauté vit cette dure épreuve. C’EST DÉGOÛTANT”, a écrit un client dans un groupe Telegram de la communauté Celsius.

    En réponse à un gazouillis d’un client, samedi, Alex Mashinsky avait répondu : “Connaissez-vous une seule personne qui a eu du mal à retirer ses fonds de Celsius ? Pourquoi partagez-vous de la peur et de la désinformation ?”

    Celsius n’a pas donné suite à nos questions.

    #casino #jeux #spéculation #tulipes #finance #escroquerie #gogos #crédulité #communauté #investissement #entreprise #CEL #cryptomonnaie #bitcoin #cryptomonnaies #blockchain #libra #monnaie #finance #nft #économie #cryptage #monnaielibre #crypto-monnaie #bigdata

    • On aime : Le courtier Charles Schwab paie 187 millions de dollars pour avoir induit en erreur des clients
      https://www.lefigaro.fr/societes/le-courtier-charles-schwab-paie-187-millions-de-dollars-pour-avoir-induit-e

      La SEC reproche à trois filiales de l’entreprise « de ne pas avoir révélé qu’elles allouaient les fonds de clients d’une manière qui était moins rentable pour leurs clients dans la plupart des conditions du marché. »

      Le courtier en ligne Charles Schwab a accepté lundi de verser 187 millions de dollars pour solder des poursuites de l’autorité américaine des marchés financiers (SEC), qui l’accusait d’avoir induit en erreur certains clients sur l’allocation de leurs investissements. La SEC reproche à trois filiales de l’entreprise « de ne pas avoir révélé qu’elles allouaient les fonds de clients d’une manière qui, selon leurs propres analyses internes, était moins rentable pour leurs clients dans la plupart des conditions du marché », détaille un communiqué.

      Entre mars 2015 et novembre 2018, l’entreprise assurait que le montant d’argent conservé en espèces dans leurs portefeuilles gérés automatiquement par des #robots-conseillers était décidé selon « une méthodologie disciplinée » afin de dégager « des retours optimaux ». Mais il a été déterminé que « dans la plupart des conditions de marché » , l’argent gardé en espèces leur aurait rapporté plus s’il avait été investi autrement, indique la SEC. Charles Schwab a en revanche dégagé des profits en utilisant l’argent pour le prêter à d’autres clients et empocher la différence entre les intérêts gagnés sur les prêts et les intérêts versés aux propriétaires de portefeuilles à la gestion automatisée.

      52 millions de dollars en restitution d’intérêts aux clients et une amende de 135 millions de dollars
      « La conduite de Schwab a été indigne et l’action d’aujourd’hui signale clairement aux conseillers qu’ils doivent être transparents avec les clients sur les frais cachés et sur la façon dont ces frais affectent leurs rendements », a commenté Gurbir Grewal, un responsable de la SEC, dans le communiqué. Charles Schwab, qui n’a ni admis ni nié les accusations de la SEC, a accepté de payer 52 millions de dollars en restitution d’intérêts aux clients et une amende de 135 millions de dollars. Le groupe s’est dit « satisfait de mettre [cette affaire] derrière [lui] ». « Nous pensons que résoudre le problème de cette manière est dans le meilleur intérêt de nos clients, de notre société et de nos actionnaires, car cela nous permet de rester concentrés » sur l’aide aux clients, est-il ajouté dans un communiqué. Charles Schwab avait déjà mis de côté 200 millions de dollars pour régler cette affaire.
      . . . . . . .