• Une jolie chanson
    qui questionne un peu, par ricochets, en ces temps où le port d’un uniforme ou de ses insignes peut donner l’illusion qu’il existe une violence qui serait légitime…

    Le post de @odilon ce matin m’a mis une chanson de Degenhardt en tête : https://www.youtube.com/watch?v=qWyLqKz94Y8


    L’avocat Franz Josef Degenhardt (1931-2011) est un grand chansonnier politique des années 1970 en Allemagne.
    Traduction contractée rapide :
    Viens, chante nous une jolie chanson, un peu macabre, mais pas trop qu’on se sente bien après
    Alors, mettez vous à l’aise, voici une jolie chanson légère qui masse le cœur
    Dans la brousse près de Quang Ngai, un enfant brûlé a trouvé la main pleine de bagues d’un général. Il a échangé les pierres contre une vieille barque calcinée et trouée
    Mais rien ne bouche mieux une fuite que de la cendre et un peu de sang.
    Et personne ne sait aussi bien qu’un enfant brûlé se faire une voile avec une chemise kaki. Et personne ne sait ou sont passées les fleurs
    Alors l’enfant met les voiles pour ce pays où la terre ne sent jamais le brûlé, où tous les jours, on distribue des poignées de riz, où la peau, les cheveux, le vent et l’eau ne sont pas brûlants, où les voiles blanches se gonflent sur des barques fleuries et le vent chante doucement sa chanson
    Il deviendra peut-être un homme fort et connu, qui obtiendra ce qu’il voudra : des enfants bien nourris, qui ont encore leurs mains, une rizière, un buffle, un chien qui s’en prend à ceux qui jouent avec le feu
    Ainsi vogue la barque, ainsi rêve l’enfant, quand pensez-vous qu’ils arriveront ? Quand derrière la lune explosera une étoile, quand l’air vert ne pourra être que de la lumière d’arc en ciel, alors avec tout son équipage il arrivera à bon port
    N’était-ce pas une jolie chanson…

    Ce n’est que plus tard que j’ai compris le rapport entre cette chanson et ces femmes et hommes de la société civile portraiturées par globalwitness : le courage et le libre-arbitre individuels.
    Dans la région de Quang Ngai a eu lieu (entre autres) en 1968, pendant la guerre du Viêt Nam, le massacre de Mỹ Lai : environ 500 civils ont été massacrés par l’armée nord-américaine. Il s’est trouvé trois soldats (Thompson, Andreotta et Colburn) pour tenter de sauver des gens, ils ont été méprisés pendant trente ans et ce crime de guerre a longtemps été nié par l’armée. Il a cependant joué dans la prise de conscience par l’opinion publique nord-américaine de la véritable nature de cette guerre.

    #courage #libre-arbitre

    Ein schönes Lied

    Komm, sing uns mal ein schönes Lied,
    komm, sing uns mal ein schönes Lied,
    eines, wo man sich so richtig gut nach fühlt,
    eins, das nicht in Schmutzgefühlen wühlt,
    wohl makaber, aber unterkühlt,
    vertraut, verspielt,
    verspielt, vertraut
    und nicht zu laut.

    Nun gut : Hier ist ein schönes Lied,
    eines, das euch in den Halsspeck geht.
    Schließt die Augen halb, und dreht die Lampen klein,
    schmaucht’s Pfeifchen und gießt Gin und Tonic ein.
    Macht auf Tief sinn, decket Bein mit Bein,
    zum Scherz und Schein
    und Schein und Scherz,
    massiert das Herz.

    Im Busch, nah bei Quang Ngai, fand
    ein gebranntes Kind die Hand
    eines Generals mit Ringen, gold und schwer.
    Die Steine biß es raus und kroch zum Meer.
    Und für ein altes Boot gab es sie her.
    ’s war leck und leer
    und leer und leck,
    verkohlt das Deck.

    Doch nichts verstopft ein Leck so gut
    wie Asche und ein bißchen Blut.
    Und niemand weiß so viel wie ein gebranntes Kind.
    Als Segel hängt ein Khakihemd im Wind,
    der auch nicht weiß, wo jene Blumen sind,
    gepflückt geschwind,
    geschwind gepflückt.
    Im Traum entrückt,

    da treibt das Kind zu jenem Land,
    da riecht die Erde nie verbrannt,
    und jeden Tag, da gibt es viele Hände Reis.
    Haut und Haar und Wind und Wasser sind nicht heiß.
    Auf Blumenbooten blähen Segel weiß,
    weht lind und leis
    und leis und lind
    ein Lied im Wind.

    Und wird vielleicht ein starker Mann,
    der, was er will, auch haben kann :
    viele Kinder, dick, mit Händen und gesund,
    ein Reisfeld, einen Büffel, einen Hund,
    der jeden, der mit Feuer spielt, reißt und
    bekannt und bunt,
    bunt und bekannt
    ist in dem Land.

    So treibt das Boot, so träumt das Kind.
    Was meint ihr, wann sie drüben sind ?
    Dann, wenn hinterm Mond ein Stern zerplatzt ist, dann,
    wenn grüne Luft nichts weiter sein kann
    als Regenbogenlicht, dann kommt es an
    mit Maus und Mann
    und Mann und Maus
    das Boot zu Haus.

    Nun, war das nicht ein schönes Lied,
    nun, war das nicht ein schönes Lied ?
    Eines, wo man sich so richtig gut nach fühlt ?
    Eins, das nicht in Schmutzgefühlen wühlt ?
    Wohl makaber, aber unterkühlt,
    vertraut, verspielt,
    verspielt, vertraut
    und nicht zu laut ?

    • #merci #vielen_Dank @nepthys !

      pour les textes dans une langue pas universellement (!) compréhensible et pour aider à leur compréhension (au filtre d’une traduction automatique parfois défaillante), tu peux les mettre en « citation »,
      – soit à la main, en le sélectionnant dans le rectangle où tu édites le texte et en utilisant le bouton « citation » qui est situé au dessus et à droite de ce même rectangle,
      – soit, encore plus simple, en le sélectionnant dans le lien original (ici, j’imagine qu’il s’agit de la page YT où un commentaire reproduisait les paroles de la chanson) et en utilisant le « bookmarklet » que tu auras précédemment fait glisser dans la barre de favoris de ton navigateur comme cela est suggéré en haut à droite de la page ST (en dessous du pavé « à lire » et au dessus des derniers commentaires)

      da treibt das Kind zu jenem Land,
      da riecht die Erde nie verbrannt,
      und jeden Tag, da gibt es viele Hände Reis.

      #auf_deutsch

  • TLAXCALA : C’est la faute de la fleur
    http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=20143

    (J’ai préféré mettre en citation la fin du texte de peur que vous soyez tenté-e-s d’abandonner sa lecture avant la fin)

    Notes du carnet du Chat-Chien :
    Défense zapatiste, l’art et la science

    On n’a pas pu éclaircir vraiment la raison. Certains disent que c’était un pari. D’autres disent que le Pedrito a dépassé les bornes et voilà. Certains signalent que c’était seulement un exercice. Les moins nombreux parlent d’un match de foot dans toute sa splendeur, se mettant d’accord sur les dernières secondes, quand l’arbitre, SupMoisés, a décrété le penalty.

    Toujours est-il que la petite fille Défense Zapatiste est à quelques mètres de la zone de penalty, où un ballon effiloché attend.

    Dans les cages, le Pedrito balance ses bras comme le goal qui appartenait à ce qu’était anciennement la sélection de football de ce qu’était anciennement l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques : Lev Yashin, “l’araignée noire”. Pedrito a un sourire narquois, puisque selon lui, il est capable de prédire où la fille dirigera son tir : “Défense Zapatiste est parfaitement prévisible. Comme elle rentre juste de la discussion des messagères, c’est sûr qu’elle tirera en bas à gauche”.

    De son côté, la petite fille, qui s’élève à à peine un peu plus d’un mètre du sol, se retourne pour regarder vers un côté du terrain (en réalité c’est un enclos dans lequel débarquent, impertinentes, des vaches avec des veaux, en plus d’un cheval borgne).

    Dans ce coin, on peut voir un étrange être, moitié chien, moitié chat, remuant joyeusement la queue ; et deux individus desquels, si on n’était pas en terres zapatistes, on pourrait dire qu’ils dénotaient totalement avec le paysage. Le premier, de constitution moyenne, les cheveux grisonnants et courts, portant une espèce de gabardine. L’autre, maigre, grand et gauche, avec un élégant caban et un chapeau ridicule sur la tête.

    La petite fille se dirige vers le groupe étrange. Le cheval borgne s’approche aussi. Quand ils sont tous réunis, l’homme maigre dessine des figures étranges sur le sol, alors que la petite fille regarde avec attention et acquiesce de temps en temps avec la tête.

    La petite Défense Zapatiste retourne sur le terrain et reprend sa position. Elle commence quelques foulées vers le ballon, mais le suit de loin, sans même toucher la sphère, et reste à quelques centimètres du côté droit des cages défendues par le Pedrito, qui regarde la fille avec méfiance. Défense Zapatiste s’est arrêtée et, accroupie, elle commence à gratter un peu le sol, de sorte à pouvoir déterrer une fleur avec sa racine. Avec précaution, la fille prend la fleur entre ses mains, et la plante de nouveau loin du but et retourne sur le terrain.

    Le public est en haleine, pressentant qu’il est en train de se passer un de ces événements qui ne se répétera jamais dans l’histoire du monde mondial.

    Le Pedrito, de son côté, est plus que confiant. Au cas où il avait encore quelques doutes, Défense Zapatiste a commis une grave erreur : en retirant la fleur de l’endroit où elle se trouvait, la petite fille a dévoilé la direction que prendra son tir : en bas à gauche de Pedrito. Bien sûr, s’est dit Pedrito, cela parce que les filles prennent soin des fleurs, alors Défense Zapatiste ne voudrait pas que le ballon arrache la fleur.

    Comme s’il manquait encore du suspens, la fille s’est mise non pas à distance du ballon et en face du but, mais juste à côté du ballon, tournant le dos à unPedrito qui sourit déjà en imaginant les moqueries qu’il fera subir à Défense Zapatiste pour le penalty raté.

    Défense Zapatiste tourne le visage vers l’endroit où se trouve l’étrange être appelé Chat-chien, qui commence à faire des bonds, tournant sur lui-même, comme une marionnette. La fille sourit et commence un mouvement qui divisera les opinions durant les prochaines décennies :

    Certaines participantes du CompArte disent qu’elle a commencé avec la première position de ballet, qu’elle a levé et attrapé son pied droit, et a commencé à tourner sur elle-même, faisant le mouvement appellé “pirouette en dehors”, avec des “relevés” et “passés” retournés. “C’était impeccable”, ont-ellesajouté.

    Le défunt SupMarcos dit que ce qu’avait exécuté Défense Zapatiste n’était rien d’autre que la Ushiro Mawashi Geri Ashi Mawatte, le mouvement d’art martial qui se réussit en se mettant dos à l’objectif et en donnant un tour de quasi 360 degrés s’achevant par un coup de pied au visage asséné avec le talon du pied.

    Pour leur part, les insurgées réunies dans la cellule “En tant que femmes que nous sommes”, dirent que la fleur qu’a ramassé Défense Zapatiste était la liane connue sous le nom de “Chenek Caribe”, dont les fleurs ressemblent à des poussins ou des petits oiseaux et avec quoi jouaient les plus petites filles dans les communautés indigènes de la Selva Lacandona. Le “Chenek Caribe” a l’habitude de pousser dans les prés et les pâturages et est un indicateur que la terre est prête pour les semailles de maïs et de haricot.

    Le SupGaleano qui, comme toujours, s’infiltre dans ces textes, dit que c’était clair que le Pedrito allait être déconcerté par ce qui est évident ; que, en effet,Défense Zapatiste allait tirer en bas à gauche, mais que Pedrito a pensé à “SON” en bas et à gauche, et le tir était bel et bien en bas et à gauche, mais depuis la perspective de la petite fille.

    Le Docteur Watson a dit que ce qu’a fait Défense Zapatiste était une brève imitation de la danse-méditation Sema des Derviches de l’ordre Soufi, comme il l’a vu durant son voyage en Turquie, et pendant laquelle les danseurs tournent sur eux-mêmes et se déplacent en imitant le mouvement des planètes dans le cosmos.

    Le détective expert Sherlock Holmes explique que ce n’est ni l’un ni l’autre, que ce qu’a fait la fille a été d’appliquer l’explication scientifique qu’on lui a donné sur l’inertie rotationnelle d’un corps et l’application de la force centrifuge sur la sphère. “Elémentaire, mon cher Watson” a dit le détective perdu dans les montagnes du Sud-Est mexicain, “c’était clair que, dû au poids et à la stature de Défense Zapatiste, il fallait augmenter le plus possible la force avec laquelle elle se connecterait à la sphère, de façon à donner au ballon la vitesse et l’accélération nécessaires pour parcourir les 11 mètres. Bien sûr, les probabilités que le coup réussisse étaient de 50/50. C’est-à-dire que le gardien de but pouvait tout aussi bien se déplacer sur le côté opposé, ou bouger du côté où irait le ballon, l’arrêtant sans difficulté”.

    “Et la fleur ?” demanda le Docteur Watson. “Ah”, épondit Sherlock, “ça, mon cher Watson, c’est une contribution de la petite fille et je n’ai pas d’explication.Bien plus : ça m’a surpris autant que ça a l’air d’avoir surpris le garçon qui protégeait le but. Avec ce qu’elle a fait, elle a augmenté les probabilités que le gardien bougerait dans la direction où se trouvait la fleur. C’était quelque chose qui, c’est clair, n’avait rien à voir avec la science, ni avec l’art. Si vous me permettez, Docteur Watson, c’était comme si elle avait réussi à synthétiser les deux. Très intéressant, mon cher Watson, très intéressant.”

    Après le vacarme, les Tercio Compas interviewèrent Pedrito. L’interrogeant sur la cause du but réussi, le Pedrito répondit laconiquement :
    “C’est la faute de la fleur”.

    #Sciences (en tant que savoir-faire) vs #impostures (en tant que faire savoir) #transmission #zapatisme vs #narcissisme et #individualisme #libre-arbitre

  • #vouloir ou ne pas vouloir…..
    http://efleury.fr/suicidequotidien/2016/12/25/vouloir-ou-ne-pas-vouloir

    Il s’agit de cerner ce que représente l’acte pour #Hannah_Arendt 1. Pour elle, l’acte est politique. Mais dans quelles conditions ? Quelles en sont les éléments nécessaires ou contingents ? Nous venons de voir que l’acte peut signifier un commencement, un début, une fondation, un changement, une nouveauté ou une ouverture vers l’avenir. Pour …

    #Le_blog #philosophie #liberté #libre-arbitre #pouvoir

  • Tribune collective : « Quand nous disons “je”, c’est à nous tou-te-s que nous pensons »
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2016/04/21/tribune-collective-quand-nous-disons-je-cest-a-nous-tou-

    Laurence #Rossignol, Manuel #valls, Gilles #Clavreul, Laurent #Joffrin…ces dernières semaines ont été marquées par les déclarations outrancières de plusieurs responsables politiques et éditorialistes. Qu’elles insultent la mémoire des déportés de l’esclavage, le #libre-arbitre des femmes #voilées ou les pratiques militantes … Continue reading →

    #ANTICOLONIALISME #FEMINISME #antiracisme #contre-attaques #dominants #esclavage #Etat #exclusion #féminisme_TM #feminisme #institutions #mots #politique #racisme #sexisme #structurel #voile

  • #experiencephilo Devenir une goutte d’eau sous la douche « VOUS TOMBEZ PILE…
    http://voustombezpile.wordpress.com/2012/10/05/experiencephilo

    Vous essaierez de la suivre du regard tant bien que mal jusqu’à vos pieds ou jusqu’à sa chute vertigineuse dans le bac de douche. Imaginez que cette goutte qui vient de naître à la sortie du pommeau a conscience de parcourir un périple qui ressemble à toute une existence, avec ses obstacles, ses joies, ses détours… jusqu’au terminus de la bonde qui l’emmène vers l’au-delà. Son parcours ne dure peut-être pour vous que 15 secondes, mais c’est comme si cela durait 85 ans pour elle… question d’échelle temporelle ! Cette goutte pourrait avoir conscience d’être parfaitement libre de son mouvement et de décider où elle veut aller… comme vous. Elle peut imaginer qu’il y a un Dieu quelque part, mais que le seul univers qui existe se limite à cette cabine de douche. Maintenant, dites au revoir à la goutte et pensez à votre propre conscience d’être humain. Qu’est-ce qui finalement vous donne la certitude d’être un esprit libre dans un univers réel, tangible et unidimensionnel ? Ne pourrions-nous pas être les gouttes d’un monde qui nous dépasse ? Qu’est-ce que la conscience ?

    #philosophie #conscience #libre-arbitre