• #MeToo : les médias mis en cause | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120219/metoo-les-medias-mis-en-cause?onglet=full

    Les médias sont pourtant, sans surprise, à l’image de la société : les violences sexistes et sexuelles sont structurelles, et touchent tous les milieux et tous les domaines de la société. Le milieu journalistique est par ailleurs considéré comme « à risque » : c’est un métier qui a longtemps été largement dominé par les hommes, nourri par les mythes très masculins, voire totalement virilistes, du grand reporter ou de l’enquêteur, et dont les rapports, parfois violents, sont jugés propices aux violences.

    « Le niveau de violence est très impressionnant dans les médias », explique ainsi Caroline De Haas, qui intervient régulièrement avec sa société de conseil Egae dans plusieurs groupes de médias pour des formations sur les violences sexuelles et sexistes (dont Mediapart – voir notre Boîte noire). Ce type de formations s’est d’ailleurs multiplié ces dernières années, y compris dans de très grandes entreprises comme France Télévisions ou le groupe Le Monde.
    La formation au cœur des débats

    Derrière les journaux et leur fonctionnement managérial, se pose aussi la question de la formation dans les écoles de journalisme. Mardi, les étudiants de l’École de journalisme de Lille (ESJ) ont mis eux-mêmes sur la table les événements de la semaine touchant des médias – la Ligue du Lol, le Huffington Post, Vice. Au point que l’école a transformé le cours d’actualité en réunion « pour ouvrir la parole, expliquer la nécessité de la lutte contre le harcèlement et les discriminations et répondre aux questions des étudiants », explique Pierre Savary, le directeur de l’ESJ.

    Les questions des futurs journalistes ont porté sur la Ligue du Lol (dont certains des membres sont issus de l’ESJ), mais aussi sur le témoignage de l’ancienne directrice du Bondy Blog, Nassira El Moaddem. La journaliste accuse sur Twitter trois anciens de sa promotion de l’ESJ, dont deux journalistes médiatiques, Hugo Clément (Konbini) et Martin Weill (TMC), de s’être fait passer pour un recruteur de Radio France au téléphone, à la fin de leurs études, en 2012.

    Contactée par Mediapart, Nassira El Moaddem parle de « harcèlement », voit une « intention de nuire » derrière ces deux coups de fil, et évoque aussi « des rumeurs propagées contre elle » à l’époque. Elle pointe du doigt « un petit club de garçons branchés, bien vus de la direction, qui se croyaient un peu au-dessus de tout, et se permettaient un certain nombre de comportements. Il y a aussi une question de milieu social : les personnes ciblées n’appartiennent pas à leur milieu ». Lorsqu’elle avait témoigné publiquement, en 2017, une camarade de promo avait réagi sur Twitter.

    Les journalistes mis en cause en ont une tout autre version. « Je n’ai jamais harcelé qui que ce soit, explique Martin Weill, qui travaille notamment pour l’émission « Quotidien ». Utiliser cette histoire pour prétendre le contraire, c’est me faire passer pour ce que je ne suis pas. » Joint par Mediapart, Hugo Clément estime qu’il « n’y a rien de nouveau, ni de caché », CheckNews ayant déjà relayé le tweet de Nassira El Moaddem au moment du lancement de Konbini, en décembre 2017.

    Il affirme n’avoir « jamais harcelé personne, ni en 2012 lors de nos études à l’ESJ de Lille, ni depuis ». « Bonne ou mauvaise, une blague potache, non répétée, ne tombe pas sous le coup de la loi », poursuit le journaliste, qui se plaint de recevoir ces derniers jours des « messages injurieux, menaces de mort et d’attaques en meute sur les réseaux sociaux ».

    Sept ans après les faits, et à la lumière des événements de la semaine, l’épisode suscite en tout cas aujourd’hui une introspection générale, chez les anciens étudiants comme les directeurs de l’école. Plusieurs anciennes camarades de promo contactées par Mediapart reconnaissent ne pas avoir « pris la mesure de la gravité » de cet épisode à l’époque, n’avoir « pas cautionné » ces coups de fil, mais sans non plus les « condamner ». Elles y ont alors vu « une blague douteuse », mais pas de « harcèlement ». « Aujourd’hui, en ayant mûri et avec ce qu’on apprend cette semaine, je relis les choses avec une autre grille de lecture. Il y avait sans doute une forme de domination, de volonté d’asseoir son pouvoir. Et peut-être aurait-il fallu tout mettre à plat avec tous les étudiants et discuter, c’est souvent comme cela qu’on en sort par le haut », confie l’une d’elles.

    « Avec le recul de quelques années », Pierre Savary évoque un « coup de téléphone malveillant » visant une « étudiante non dénuée de caractère », de la part « d’un trio d’étudiants à forte personnalité, sur fond de “masculinité dominante” et de “grande inimitié entre eux” ». Dans un billet de blog, ce mardi, l’ancien directeur général de l’école, Marc Capelle, concède qu’il aurait dû employer le terme de « harcèlement », mais estime que la direction n’a en aucun cas ignoré « cette affaire », convoquant les étudiants, et leur demandant de s’excuser.

    #Ligue_LOL #Médias #Harcèlement

    • Quelques perles tout de même.
      "une « étudiante non dénuée de caractère »", ah, ça, les femmes, en général - normalement on dit "qui ont du caractère", la litote et la négation sont intéressantes- c’est un argument pour justifier un acharnement contre elles.
      Elle n’ont qu’à pas avoir du "caractère" et s’écraser mollement devant les mâles, qui, eux, ont le droit d’avoir du "caractère", d’être des chieurs patentés.
      "convoquant les étudiants, et leur demandant de s’excuser" mais pas devant lui, pas par écrit, sans vérifier. A l’évidence.
      Lui aussi se défile, donc.
      Quelle morale enseignée à l’ESJ Lille ? Hier, et aujourd’hui ?

  • Affaire de la « Ligue du LOL » : onde de choc dans les médias - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110219/affaire-de-la-ligue-du-lol-onde-de-choc-dans-les-medias

    Depuis vendredi, les accusations publiques émanant de femmes et d’hommes harcelés en ligne se sont multipliées sur les réseaux sociaux. Plusieurs journalistes ayant pris part à ce harcèlement ont d’abord tenté de s’excuser, avant de démissionner ou d’être mis à pied.

    Souvent sous leur vrai nom, ou derrière de faux comptes, ces jeunes journalistes, alors incontournables sur le réseau social Twitter, les ont inondés d’injures sexistes, homophobes ou racistes, se sont livrés à des canulars, des mises à l’index ou des menaces, ont réalisé des photomontages pornographiques ou ont divulgué des numéros de téléphone personnels…

    La liste des méfaits de ces « twittos influents », numériques ou « dans la vraie vie », est longue. Elle a laissé de profonds traumatismes chez les victimes, dont certaines évoquent leur « peur » toujours aussi présente et pointent l’influence délétère des membres de la Ligue du LOL sur leur insertion professionnelle.

    Vendredi 8 février, alors même que se concluait un procès Baupin très suivi sur Twitter, c’est un article rédigé par l’équipe de Checknews – la cellule de « fact checking » de Libération –, qui a mis le feu aux poudres. À la suite de plusieurs témoignages diffusés sur les réseaux sociaux, il revient sur la Ligue du LOL, ce groupe Facebook créé en 2009 par Vincent Glad, rassemblant une trentaine de journalistes, déjà en poste ou en devenir.

    À l’époque, ce petit groupe affinitaire rassemble une large majorité de jeunes hommes, bien décidés à devenir les fers de lance d’un nouveau style de journalisme, le « LOL journalisme ». Une pratique émergente dans les années 2000, qui vise à traiter l’actualité de manière moqueuse et divertissante.

    Bon nombre d’entre eux accéderont à des postes très « en vue » dans des médias « progressistes » français. Pendant plusieurs années, ces journalistes se sont livrés, au su et au vu de toute la twittosphère (mais avant que celle-ci n’accède à son audience de masse actuelle), à des agressions en règle de dizaines d’internautes, journalistes ou blogueurs.

    Ce week-end, plusieurs anciens membres de la Ligue du LOL ont publié des textes sur les réseaux sociaux pour présenter leurs excuses, plaidant pour certains l’erreur de « jeunesse » au moment des faits (ils avaient entre 25 et 30 ans). « On se disait qu[’Internet] était une grande cour de récré, un grand bac à sable. C’était du trolling, on trouvait ça cool. Aujourd’hui, on considèrerait ça comme du harcèlement », a écrit Vincent Glad.

    Considèrerait oh ! conditionnel ou futur antérieur, c’est une conjugaison étrange...

    #Ligue_LOL #Cyberharcèlement

  • Ligue du LOL : après les accusations de cyberharcèlement, les sanctions
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/02/12/ligue-du-lol-apres-les-accusations-de-cyberharcelement-les-sanctions_5422300

    A Libération – dont le service de fact-checking Checknews a été le premier à faire état de ces agissements vendredi 8 février –, le numéro trois du service Web Alexandre Hervaud et le journaliste pigiste Vincent Glad, fondateur de la « Ligue du LOL », ont été mis à pied à titre conservatoire lundi. Une partie de la conférence de rédaction, à laquelle n’ont pas participé les deux intéressés, a été consacrée au sujet. Le climat était grave, presque pesant, avec des chefs « aux mines d’enterrement », selon une personne présente.

    Après avoir informé l’assistance des mesures prises, Laurent Joffrin, directeur de la publication et de la rédaction, a annoncé l’ouverture d’une enquête interne pour établir les faits précis. « Cela ne préjuge en rien d’une culpabilité quelconque et nous lançons donc une enquête interne pour savoir ce qu’il s’est passé, a expliqué au Monde M. Joffrin. Nous n’avons rien à cacher. C’est nous qui sortons l’information. Nous réagissons tout de suite. » De plus, le journal a consacré sa une de mardi et quatre pages au sujet : « Les médias à l’heure des comptes », a titré le quotidien de gauche.

    #Ligue_LOL #Médias

  • La Ligue du LOL : et après - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2019/02/11/ligue-du-lol-apres

    Je prétends donc qu’il est impossible de comprendre ce qu’il s’est passé dans la ligue du lol (mais aussi avec le 18-25, également avec Marsault mais également avec autant de groupes beaucoup moins constitués) si on ne s’interroge pas sur la construction de la virilité blanche et surtout contre qui elle se construit. Il ne s’agit pas, question m’a été posée, de dire que seuls les hommes blancs harcèlent bien évidemment. Il importe de se poser la question des boy’s club ; lorsque j’en ai parlé sur twitter il semble que l’expression ait été prise au pied de la lettre comme un club véritablement formé. Le boy’s club désigne pour moi simplement la socialisation masculine, du vestiaire à la salle à café, des comités de direction aux pages privées facebook où l’on construit et entretient sa masculinité sur le dos des minorités.

    Il serait donc à mon sens une erreur de penser que les hommes qui harcèlent arrivent à des postes de pouvoir, malgré le fait qu’ils aient harcelé. Ils y arrivent plutôt entre autres grâce à cela parce qu’une certaine violence est tolérée, tout au moins lorsqu’elle est blanche et masculine parce qu’elle constituera, selon la classe sociale où il sera ensuite le « jeune loup aux dents longues » ou le « fort en gueule ».
    Il est à noter qu’aucun des hommes de la ligue du lol n’a réfléchi au fait que toute la ligue était masculine et ce que cela en dit. Ils ne sont évidemment pas les seuls ; la masculinité est tellement intouchable que la moindre des féministes qui ose rappeler que l’immense majorité des violeurs sont des hommes subit des mois de harcèlement.
    Il a été admis qu’ils harcelaient (et par exemple dans le cas du 18-25 et de la ligue du lol les cibles sont strictement les mêmes) mais on ne s’est pas interrogé sur pourquoi c’étaient ces cibles là qui étaient visées. Eux-mêmes dans leurs excuses ont tous évoqué la jeunesse qui justifie justement mon analyse « j’avais besoin de ce passage pour devenir un homme ; le harcèlement en particulier misogyne a été une composante de mon état d’homme ».
    Même s’il est évidemment nécessaire de dénoncer qui le 18-25, qui la ligue du lol, qui Marsault, parce que les victimes sont réelles avec des conséquences dramatiques sur leur vie et leur santé, il est important de comprendre que c’est la construction de la virilité qui a créé ce genre de comportement, que c’est parce qu’on considère que le passage à l’état d’homme passe par une certaine violence qu’il y a eu harcèlement. Il n’y a rien de très différent, sinon dans l’ampleur avec les comportements que les femmes, les LGBT dénoncent tous les jours à leur encontre. Les blagues que nous devons supporter, les caquètements de poule à l’assemblée nationale, les verres après le boulot auxquels nous ne sommes pas conviées, les strapontins, les silences moqueurs lorsqu’on arrive, les naturelles co-optations, tout cela c’est le boy’s club. Oh pas un club constitué, rien de très loi 1901. Juste une socialisation masculine qui exclue, humilie, et terrorise. Et tant que l’on persistera à en faire des épiphénomènes, à ne sanctionner que lorsque les cris sont trop nombreux, le phénomène ne s’arrêtera pas (mais en a-t-on vraiment envie).

    #Masculinisme #Ligue_LOL

  • Ligue du LOL : 5 leçons que l’on peut tirer de cette histoire (liste provisoire et non exhaustive)
    https://www.franceinter.fr/emissions/la-fenetre-de-la-porte/la-fenetre-de-la-porte-12-fevrier-2019

    Xavier de la Porte revient sur la #ligueDuLOL : ces twittos (souvent des journalistes mais pas que) qui se retrouvaient sur les réseaux sociaux pour se moquer et harceler un certain nombre de leurs cibles.
    Leçon 1 : comprendre comment fonctionnent les réseaux ne signifie pas comprendre le monde dans lequel on vit

    Je dis ça parce qu’une partie de ces gens mis en cause étaient des petites stars du Twitter de l’époque. Ils en imposaient par leur coolitude, leur maniement des réseaux, leur ironie décomplexée, leur sens de l’auto-promo et pour certains d’entre eux la finesse de leurs analyses.

    Ils donnaient le ton à Twitter, ils pigeaient, faisaient des stages ou travaillaient dans des organes de presse progressistes, voire carrément innovants. Ils avaient tout compris à leur époque, et on les admirait pour ça.
    À lire

    Société

    Ligue du LOL : vague de sanctions sans précédent dans la presse parisienne

    Et en même temps, sur ce même réseau - dont ils savaient utiliser les fonctionnalités qui demeuraient obscures aux néophytes - ils se livraient à l’activité la plus archaïque qui soit : s’en prendre au plus faible, au minoritaire, à l’isolé. Les femmes, les gros, les homosexuels, les noirs… Ils perpétuaient, sous couvert d’une culture nouvelle, les dominations les plus ancestrales et le patriarcat le plus vieillot. L’avant-garde techno était une arrière garde politique.
    Leçon 2 : on peut avoir tout compris à l’Internet - et il est frappant comme certains de ces gens étaient et sont aujourd’hui parmi les meilleurs analystes des réseaux - et ne pas bien gérer l’espèce de zone grise entre privé et public que sont les réseaux sociaux.

    En dehors du groupe Facebook qui était fermé, tout ça était fait publiquement, parce qu’il fallait que la victime soit exposée publiquement.

    L’effacement de tweets et autres contenus auquel se sont livrés certains – qui ont supprimé parfois des centaines de leurs messages ces derniers jours – donne l’impression un peu pathétique qu’ils ne comprennent que maintenant que pour exposer publiquement une victime, ils se sont exposés publiquement eux-mêmes.
    Leçon 3 (corollaire de la précédente) : qui faute par les réseaux est puni par les réseaux.

    Même si, aux dires des victimes, le harcèlement s’est parfois prolongé dans la vie physique, il a d’abord eu lieu en ligne. C’est aussi en ligne que s’accumulent les témoignages et que pleuvent les insultes contre les membres de la ligue du Lol.

    On peut y voir une ironie du sort, se réjouir de cette forme de justice immanente.

    Pour ma part, je m’inquiète toujours des lynchages. On s’honore à ne pas y céder.
    À lire

    Société

    Victimes de la Ligue du LOL : des témoignages qui "tordent le bide"
    Leçon 4 : Ce n’est pas la levée de l’anonymat sur Internet qui réglera les problèmes du harcèlement

    … comme essaie de le faire croire le gouvernement, avec cynisme ou naïveté.

    Tous ces gens ont opéré sous leur nom ou sous des pseudos qui les dissimulaient à peine. Et même, l’une des victimes, opérant dans les réseaux sous le nom de Daria Marx, a expliqué que c’est son pseudonyme qui l’a sauvée, elle lui permettait de mettre à distance les attaques dont elle faisait l’objet.

    A méditer.
    Leçon 5 : L’excuse de la culture des réseaux à l’époque ne tient pas.

    Non Internet et Twitter n’étaint pas seulement cette jungle à la fin des années 2000.

    Par un hasard étrange, j’ai reçu vendredi, jour où cette histoire a fait surface, un beau livre. Il s’agit des archives du site Poptronics, mises sur papier. Poptronics est un site français qui depuis 12 ans s’intéresse aux cultures numériques et dans ce livre, on trouve ce qui a fait Internet de ce temps : le détournement, les mèmes, les blagues, mais aussi et surtout le travail des artistes. C’est très beau, très vivant, très créatif, très joyeux. Cela offre un parfait contrepoint à ce que fait émerger la Ligue du Lol.

    Il n’y a pas de fatalité à utiliser méchamment et connement les réseaux, et aucun des membres de la Ligue ne pourra faire l’économie d’une introspection sévère : “pourquoi, moi, j’ai fait ça, ou même accepté d’en être le témoin silencieux ?” À cette question, personne d’autre qu’eux ne pourra répondre.

  • « L’#industrie_du_tabac commet un génocide organisé en #Afrique »

    La Ligue Sénégalaise Contre le Tabac appelle les pays africains à contrôler la composition des cigarettes importées. Elle réagit au scandale des cigarettes suisses surdosées vendues en Afrique, révélé par la journaliste d’investigation indépendante Marie Maurisse. Le président de l’organisation Amadou Moustapha Gaye pointe aussi du doigt « le laxisme » des autorités helvétiques.

    Fumer nuit gravement à la santé mais encore davantage en Afrique. Une enquête (http://stories.publiceye.ch/tabac) de Marie Maurisse, lauréate du prix d’investigation de Public Eye, a récemment démontré que les entreprises suisses fabriquent des cigarettes volontairement plus addictives, mais aussi plus nocives, pour le marché africain que pour le marché suisse.

    La Suisse est en effet le seul pays du continent européen à exporter des cigarettes plus toxiques que celles fumées par ses propres ressortissants. Une pratique interdite par une directive en vigueur au sein de l’Union européenne (UE). Le président de la #Ligue_Sénégalaise_Contre_le_Tabac (#LISTAB) Amadou Moustapha dénonce les stratégies « monstrueuses et mortifères » des cigarettiers établis en Suisse.

    swissinfo.ch : Comment réagissez-vous à l’enquête commanditée par l’ONG Public Eye sur le double standard appliqué par les géants du tabac ?

    Amadou Moustapha Gaye : L’industrie du tabac commet ici un génocide organisé. Nos pays sont déjà très faibles, n’ont pas de moyens, nos populations ne peuvent pas se soigner. Si on nous envoie encore de Suisse des cigarettes dont la nocivité dépasse les normes, nous ne pouvons décidément pas être rassurés. En tant qu’acteur de la société civile, la LISTAB a décidé de réagir pour protéger les populations africaines. C’est un problème de santé publique, une question vitale.
    Que peuvent faire les pays africains concernés pour lutter contre ce phénomène ?

    L’industrie du tabac doit nous dire ce que contiennent réellement ces cigarettes. Les pays africains doivent se concerter pour contrôler davantage les produits qui sont importés, en particulier lorsqu’il s’agit du tabac, qui tue plus de sept millions de personnes dans le monde. Le Burkina Faso est le seul pays d’Afrique disposant d’un laboratoire qui analyse systématique les cigarettes importées. La LISTAB a écrit au gouvernement sénégalais pour exiger qu’il trouve un moyen de mettre en place des contrôles. La santé de la population en dépend.
    Dans un communiqué https://afriquematin.net/scandale-des-cigarettes-toxiques-fabriquees-en-suisse-vendues-en-afriq), vous accusez la Suisse de « laxisme coupable ». Qu’attendez-vous de la Confédération ?

    Nous n’accusons pas directement le gouvernement helvétique. Toutefois, nous ne comprenons pas qu’un Etat aussi responsable que la Suisse puisse permettre à des industries insérées sur son territoire de produire des cigarettes si nocives, avec des teneurs si dangereuses pour les populations. D’un point de vue moral, l’Etat devrait être plus regardant et examiner ces produits avant de permettre qu’ils soient diffusés dans d’autres pays. Nous allons contacter l’ambassade de Suisse au Sénégal pour lui poser des questions.

    Comment la population sénégalaise a réagi en apprenant que « fumer des Camel light à Casablanca revient à consommer des cigarettes plus nocives que des Camel Filters à Lausanne » ?

    Les consommateurs de tabac ont été sidérés et effrayés d’apprendre que les cigarettes qui nous viennent de Suisse sont doublement toxiques. La consommation de tabac nous posait déjà des problèmes, alors si on ajoute des cigarettes surdosées, la situation s’aggrave encore. Nous avons commencé une campagne d’information pour alerter la population.

    La loi sénégalaise peut-elle être améliorée pour lutter contre le tabagisme ?

    Le Sénégal a déjà l’une des meilleures lois anti-tabac d’Afrique. Depuis 2017, des avertissements sanitaires sous forme d’images sont placés sur les deux faces des paquets de cigarettes. Grâce à cela, les Sénégalais ont davantage conscience du fait que le tabac est mortel. Dans une société où beaucoup de gens ne comprennent pas les teneurs ou ne savent parfois pas lire, l’image est plus efficace que le texte. Nous avons aussi interdit la fumée dans les espaces publics ainsi que la publicité pour les produits du tabac.

    La lutte anti-tabac au Sénégal

    Le Sénégal vote déjà une loi, en 1981, sur l’interdiction de la publicité relative au tabac et de son usage dans les lieux publics. Cette loi n’a pas les effets escomptés. Elle subit même des modifications, en 1985, qui feront sauter l’interdiction de fumer dans les lieux publics pour ne garder que l’aspect lié à la publicité. En 2004, le pays ratifie la Convention Cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. En 2008, la société civile va accompagner les autorités dans la rédaction d’un texte de loi réglementant la production, la distribution et l’usage du tabac. La loi de mars 2014 constitue l’aboutissement du processus.

    Le contenu de la loi peut-être décliné en cinq points : l’interdiction de toute forme d’ingérence de l’industrie du tabac dans la définition des politiques de santé, l’interdiction de toute forme de publicité, promotion ou parrainage qu’ils soient directs ou indirects, l’affichage des avertissements sanitaires illustrés par des photos en couleur, sur 75% des principales faces de tout emballage de tabac et de produits du tabac, l’interdiction totale de fumer dans tous les espaces publics, l’adoption d’une taxation forte. (source : L’Afrique des idées : http://www.lafriquedesidees.org/la-loi-anti-tabac-au-senegal-reelle-avancee-ou-ecran-de-fumee)

    https://www.swissinfo.ch/fre/cigarettes-surdos%C3%A9es_-l-industrie-du-tabac-commet-un-g%C3%A9nocide-organis%C3%A9-en-afrique-/44747864
    #tabac #cigarettes #Sénégal

    ping @marty

  • Mega-thread sur « La ligue du lol »
    du réseau Feminisme de reddit :

    Pour celleux qui n’ont pas suivi : la « Ligue du lol » était, il y a une dizaine d’années, un groupe composé d’hommes, principalement des journalistes, très en vu sur twitter et qui faisait subir un harcèlement immonde aux femmes, féministes, personnes racisées et LGBT. L’affaire a été ressuscitée il y a quelques jours par un article (au demeurant très critiquable) de Libé, et depuis une discussion émerge sur le sujet sur twitter. Il s’avère que certains des journalistes/rédac chef les plus en vue, dirigeant des journaux « de gauche » soit-disant féministes, font partie d’une clique de harceleurs qui avait entre autre pour habitude de poster des photo-montage porno des femmes harcelées. Soulignons d’ailleurs que cette ascension sociale a probablement été aidée par cette pratique du harcèlement qui 1) permettait de marginaliser ou d’écarter de la profession les femmes victimes et 2) construisait un réseau de connivence et solidarité masculine. Les femmes témoignent de ce qu’elles ont subi et de l’impact dévastateur que ce harcèlement a eu sur leurs parcours pro et leurs vies. Les agresseurs font pour certains de pseudo excuses. On attend toujours les réparations et les licenciements : Mélusine compare très justement ça à l’affaire Meklat, qui s’est fait ostraciser par toute la presse pour bien moins pire.

    https://www.reddit.com/r/Feminisme/comments/ap2icr/megathread_sur_la_ligue_du_lol
    #harcèlement #cyber_harcèlement ##ligueduLOL #Ligue_du_LoL #metaliste

    • Ligue du LOL : « Au début, on échange sur les réseaux sociaux, au fur et à mesure, ça se gâte »
      http://www.slate.fr/story/173364/ligue-du-lol-temoignage-journaliste-harcelement-raids

      Entre 2011 et 2013, j’ai subi du cyber-harcèlement répété qui démarrait, à chaque fois, par des tweets ou messages d’un membre de la Ligue du LOL. C’était souvent des blagounettes en 140 caractères, puis des commentaires injurieux, d’autres sur ma sexualité ou encore des commentaires sur le blog féministe que je tenais à l’époque, « Les diablogues du vagin ». Ensuite, il y a eu des « raids » organisés autour de certains tweets féministes ou d’articles que je publiais en ligne, une critique ciblée mais récurrente. À l’époque, nous évoquions des concepts féministes qui commençaient à peine à émerger dans le débat public français : le patriarcat, la culture du viol et le manspreading.

      Souvent des membres de la Ligue du LOL faisaient des blagues, d’autres critiquaient mes capacités professionnelles, j’avais encore des choses à apprendre. Plusieurs fois, ils ont suggéré que j’avais eu des relations sexuelles avec mon chef de service d’alors pour avoir mon poste en CDD à Libération.

      Lors des quatre ou cinq « raids » que j’ai subis, ils ramenaient dans leur sillage des internautes vulgaires et injurieux. Cela faisait cinquante, soixante-dix ou cent tweets dans la journée. C’est par ces anonymes, trop soucieux de plaire aux influenceurs et de se défouler sur des féministes, que j’ai été insultée (« pute », « salope ») et que j’ai reçu deux appels au viol. C’est rien par rapport aux vagues de cyber-harcèlement qui ont lieu aujourd’hui, comme celles visant Nadia Daam, mais c’est dur à gérer.

      [...]

      Pourquoi c’est politique ? Quand certains affirment qu’ils ne visaient pas les féministes, je refuse de le cautionner. Les insultes et diffamations que je cite ci-dessus ont un caractère sexiste évident. Se référer à mon genre ou à ma sexualité pour m’épingler publiquement, c’est sexiste. Critiquer les articles et expressions féministes, cela relève du sexisme, autant que de la tête de mule qui ne veut pas comprendre.

      Avec certaines victimes, nous sommes entrées en contact pour nous serrer les coudes. Pourquoi n’avons-nous pas parlé pendant toutes ces années ? Parce que ces gens-là avaient des postes importants, étaient amis avec des rédacteurs en chef influents ou des personnes à des postes de direction à Slate, à Libération, aux Inrocks, dans la presse people ou magazine –ceux qui sont cités parmi les membres de la Ligue du LOL. Précaires, nous avions peur de perdre des opportunités de travailler. Surtout, à l’époque, le cyber-harcèlement n’était pas encore puni par la loi en France. Il y a un aspect systémique dans le harcèlement pratiqué par des journalistes hommes, blancs, en poste ou en responsabilités, qui s’en prennent à des consœurs plus jeunes et dans la précarité. Parmi leurs autres victimes, il y avait aussi beaucoup d’hommes qui ne correspondaient pas aux normes idéales de la virilité, des personnes LGBT+, d’autres personnes racisées.

      Nous n’avons pas parlé car nous n’avions plus beaucoup de preuves : la quasi-totalité de ces messages a été effacée, de nombreux comptes ont été supprimés. Il y a un problème dans cette impunité. À quel titre un canard de gauche et progressiste peut-il permettre à des journalistes en poste d’écrire des tweets de blagues sexistes, homophobes ou racistes ? Même s’il ne s’agit plus de harcèlement ciblé...

  • La Ligue du LOL : et après - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2019/02/11/ligue-du-lol-apres

    Je prétends donc qu’il est impossible de comprendre ce qu’il s’est passé dans la ligue du lol (mais aussi avec le 18-25, également avec Marsault mais également avec autant de groupes beaucoup moins constitués) si on ne s’interroge pas sur la construction de la virilité blanche et surtout contre qui elle se construit. Il ne s’agit pas, question m’a été posée, de dire que seuls les hommes blancs harcèlent bien évidemment. Il importe de se poser la question des boy’s club ; lorsque j’en ai parlé sur twitter il semble que l’expression ait été prise au pied de la lettre comme un club véritablement formé. Le boy’s club désigne pour moi simplement la socialisation masculine, du vestiaire à la salle à café, des comités de direction aux pages privées facebook où l’on construit et entretient sa masculinité sur le dos des minorités.

    #domination_masculine

    • Les femmes ne sont pas les seules victimes de harcèlement de cette ligue de journalistes médiocres ; il y a aussi des penseurs et des hommes engagés :

      Qui est ce que je découvre dans la « #ligueduLol » ? Des journalistes en masse, comme @AlexHervaud qui me harcèle depuis des mois, mais aussi @oliviertesquet, @vincentglad et d’autres mâles premiers qui le rejoignaient « pour le fun », distillant des leçons d’une arrogance affolée.

      Voilà le sentiment de toute puissance qui habite les journalistes en notre pays. Vous croyez à leurs excuses, en leurs communiqués stéréotypés ? Oubliez. Ils mentent pour sauver leur peau : incapables de la moindre pensée, ces trentenaires prépotents et évidés n’ont jamais cessé.

      Or cette coterie n’est qu’une parmi bien d’autres, en un petit Paris où les journalistes aiment à désigner leurs têtes de turc pour se les payer, alimenter leurs favoris, abuser de leur accès privilégié à l’espace public pour promouvoir leur médiocrité.

      Sans remise à plat de l’ensemble de la profession, de ses asservissements oligarchiques et les jeux de cour qui ne cessent d’en dériver, cette polémique ne sera qu’une inutile mise au pilori d’êtres qui n’ont mérité que notre mépris. Il est temps de recommencer à penser.

      Et à ceux qui pensent que tout cela est insignifiant : non, c’est exactement ce genre de logiques qui ont amené au dévoiement démocratique dont Macron a été tiré. A d’autres échelles, avec d’autres pouvoirs. Les mêmes coteries auxquels au quotidien, en ces sphères, on assiste médusé.

      Juan Branco

    • Et je vais même renforcer mon propos en signifiant que l’une des plus violentes harceleuses sur ce media, capable de mener des campagnes délirantes, est une femme journaliste à l’opinion. D’où mon post où je parle bien du côté mâle premier mais étends aussi le raisonnement.

      https://twitter.com/anatolium/status/1094660163926179843

      « Il y a eu des victimes et des bourreaux chez les hommes et chez les femmes. »

      « Toute cette affaire révèle en effet que le journalisme mainstream s’opère dans un milieu compétitif, très parisien, où écraser l’autre, faire preuve de méchanceté, voire de petitesse et célébrer l’entre-soi de classe priment sur les compétences, l’empathie et l’éthique. »

    • Détestes tu à ce point Juan Branco pour parler de récup.
      Je pense qu’il y a une majorité de femmes harcelées mais aussi des personnes qui sortent du cadre néo-libéral médiocre des journalistes mainstream hommes et femmes dominantes.
      @val_k :)
      « Ligue du LOL » : Aurore Bergé rattrapée par ses anciens tweets


      https://twitter.com/Le_Figaro/status/1094858720176234497

    • Je ne le détestais pas du tout mais qu’il ramène la couverture à lui comme ça, et que je doive expliquer ici aussi que ce serait bien que les mâles qui prennent déjà beaucoup de place soient capables de se taire ou juste retweeter les victimes et attendre un peu avant de perrorer, oui ça me saoule grave.
      En attendant, je me délecte de voir le château de cartes s’écrouler :

      Depuis ce matin.
      Vincent Glad et Alexandre Hervaud mis à pied par @libe.
      @brainmagazine suspend sa collaboration avec Glad.
      Démission de Stephen des Aulnois.
      @NouvEcoutes cesse sa collaboration avec Guilhem Malissen.
      David Doucet mis à pied par @lesinrocks.

      Ménage.
      #LigueDuLol

      https://twitter.com/Elsa_Gambin/status/1094973668093059072?s=19

    • Oui, leurs excuses tardives et leurs mensonges uniquement pour sauver leur peau ne les auront donc pas protégés ; mais attention Libé reste toujours au service de l’oligarchie même à travers cette juste mise à pied qui est une sanction disciplinaire (comme l’avertissement ou le blâme) mais pour une courte durée.
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/02/10/journalistes-reseaux-sociaux-et-harcelement-comprendre-la-polemique-sur-la-l

    • Bah, je suis dégoûtée : Nicolas Voisin vient de dire qu’il en a salarié quelques uns (et même des pas encore outés), des loleurs de mes deux, qui s’étaient bien sûr mal comporté, voire l’avaient lui-même intimidé et qu’effectivement, à la place de ces sales types, il aurait eu le fric d’embaucher des gens plutôt comme moi.

      Je me console en me disant que je ne suis pas devenue une journaliste parisienne qui a réussi, imbue d’elle-même et aveugle dans son microcosme, genre, aujourd’hui, j’aurais seulement peur des GJ et je ne comprendrais rien à ce qui se passe.

    • #cyberharcèlement
      Je connais des enfants qui en 2011 se sont fait harcelés avec flot de haine sous le post de leur photo. Certains ont attendu d’en parler à des adultes et s’en sont ouverts il y a moins d’un an ! maintenant qu’ils sont majeurs. Les harceleurs étaient leurs camarades de classe et leurs suiveurs qu’ils ne connaissaient pas, et il y a eu grave mise en danger de leur vie et grosse dépression pour des familles qui ne comprenaient pas ce qu’il se passait. Le sillage de ces pourris de la ligue du Lol.

  • Juan Branco à propos des intimidations de la police sur Maxime Nicolle et la ligue du Lol...

    https://www.youtube.com/watch?v=KImH1giWxDY

    Qui est ce que je découvre dans la « #ligueduLol » ? Des journalistes en masse, comme @AlexHervaud qui me harcèle depuis des mois, mais aussi @oliviertesquet, @vincentglad et d’autres mâles premiers qui le rejoignaient « pour le fun », distillant des leçons d’une arrogance affolée.

    Voilà le sentiment de toute puissance qui habite les journalistes en notre pays. Vous croyez à leurs excuses, en leurs communiqués stéréotypés ? Oubliez. Ils mentent pour sauver leur peau : incapables de la moindre pensée, ces trentenaires prépotents et évidés n’ont jamais cessé.

    Or cette coterie n’est qu’une parmi bien d’autres, en un petit Paris où les journalistes aiment à désigner leurs têtes de turc pour se les payer, alimenter leurs favoris, abuser de leur accès privilégié à l’espace public pour promouvoir leur médiocrité.

    Sans remise à plat de l’ensemble de la profession, de ses asservissements oligarchiques et les jeux de cour qui ne cessent d’en dériver, cette polémique ne sera qu’une inutile mise au pilori d’êtres qui n’ont mérité que notre mépris. Il est temps de recommencer à penser.

    Et à ceux qui pensent que tout cela insignifiant : non, c’est exactement ce genre de logiques qui ont amené au dévoiement démocratique dont Macron a été tiré. A d’autres échelles, avec d’autres pouvoirs. Les mêmes coteries auxquels au quotidien, en ces sphères, on assiste médusé.

  • Mega-thread sur « La ligue du lol »

    https://www.reddit.com/r/france/comments/ap2luk/megathread_sur_la_ligue_du_lol

    Bonjour,

    Je propose de faire un mega-thread pour concentrer en un seul lieu les articles, tweets et discussions autour de l’affaire de la Ligue du lol (merci à u/thefoxinmotion pour son aide). N’hésitez pas à poster les éléments que vous avez. J’essayerais d’updater le post au fur et à mesure pour que ça reste bien lisible.

    Pour celleux qui n’ont pas suivi : la « Ligue du lol » était, il y a une dizaine d’années, un groupe composé d’hommes, principalement des journalistes, très en vu sur twitter et qui faisait subir un harcèlement immonde aux femmes, féministes, personnes racisées et LGBT. L’affaire a été ressuscitée il y a quelques jours par un article (au demeurant très critiquable) de Libé, et depuis une discussion émerge sur le sujet sur twitter. Il s’avère que certains des journalistes/rédac chef les plus en vue, dirigeant des journaux « de gauche » soit-disant féministes, font partie d’une clique de harceleurs qui avait entre autre pour habitude de poster des photo-montage porno des femmes harcelées. Soulignons d’ailleurs que cette ascension sociale a probablement été aidée par cette pratique du harcèlement qui 1) permettait de marginaliser ou d’écarter de la profession les femmes victimes et 2) construisait un réseau de connivence et solidarité masculine. Les femmes témoignent de ce qu’elles ont subi et de l’impact dévastateur que ce harcèlement a eu sur leurs parcours pro et leurs vies. Les agresseurs font pour certains de pseudo excuses. On attend toujours les réparations et les licenciements : Mélusine compare très justement ça à l’affaire Meklat, qui s’est fait ostraciser par toute la presse pour bien moins pire.

  • #LigueDuLoL
    Laughing out loud
    Nous étions de sacrées merdes qui n’avions même pas la bêtise comme excuse.

    https://www.linkedin.com/pulse/laughing-out-loud-baptiste-fluzin

    Nous étions de sacrées merdes qui n’avions même pas la bêtise comme excuse. Des merdes cyniques. Des merdes bien conscientes d’avoir de fortes chances de nous en tirer. Et maintenant nous voilà devenues de sacrées merdes qui avons bien appris. Appris à parler une langue policée, à faire des excuses au conditionnel, comme les pires politiciens, producteurs de cinéma, sportifs de haut niveau... On joue le mauvais spectacle contemporain de la contrition pour pouvoir passer à la suite d’autant plus vite et la suite, c’est le retour à la normale.

    Peut-être me suis-je éloigné de ce groupe plus tôt que d’autres. Peut-être ai-je essayé, dans l’ombre, par certaines de mes actions, de compenser ce que j’avais pu faire à l’époque. Tâche impossible. Aucun mérite. Je dois tout à la patience infinie d’un couple d’amis qui m’ont éduqué, donné à lire ce que j’avais soigneusement évité de lire jusqu’ici. Je ne leur serai jamais assez reconnaissant. A eux et à toutes celles qui font le travail de documenter, expliquer, répéter inlassablement alors qu’elles auraient toutes les raisons de l’être.

    #harcelement #meute #masculinisme #domination

  • A Toulouse, l’#observatoire_des_pratiques_policières scrute les manifestations des “#Gilets_jaunes

    De toutes les manifestations toulousaines depuis septembre 2017, les bénévoles de l’observatoire des pratiques policières vérifient que le dispositif policier mis en oeuvre est adapté et surveillent les violences. Elles sont nombreuses, selon eux, depuis le début du mouvement des « Gilets jaunes ».


    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/toulouse-observatoire-pratiques-policieres-scrute-manif

    #Toulouse #maintien_de_l'ordre #violences_policières
    ping @davduf

  • #Graffitis vus à #Trento 22-24.11.2018

    Meno consumismo, più banditismo


    #consumérisme

    Meno fascisti più autostoppisti


    #fascisme #autostop

    Basta fogli di via. Banditi dappertutto

    No fogli di via:

    Leghisti carogne


    #Ligue_du_nord #Lega_Nord

    Lega servi dei ricchi

    Roma ladrona, ma è comoda la poltrona

    No alla sorveglianza sociale


    #surveillance #surveillance_sociale

    No al #DASPO urbano

    Fuoco alle galere


    #prisons

    Sabotiamo la guerra


    #sabotage #guerre

    I giorni passano, i #lager restano. No #CPR


    #détention_administrative #CRA #rétention

    Attacchiamo i padroni


    #patrons #patronnat

    #Refugees_welcome


    #réfugiés

    #No_TAV


    #TAV

    #ENI assassina

    Non nominare cubetto invano

    I fascisti accoltellano, ora basta

    Basta frontiere


    #frontières

    Terrorista è lo Stato


    #Etat #Etat-nation #terrorisme

    Io imbratto, egli imbratta, voi blatte. Fanculo al daspo urbano

    Ordine. Disciplina. Quello che mi serve è un po’ di benzina


    #ordre #discipline

    Verità per #Giulio_Regeni

    Nel carcere di #Spini le guardie pestano

    Fuoco a galere e #CIE

    No border nation, stop deportation


    #renvois #expulsions

    Università per tutti. Tagli per nessuno


    #université #accès_à_l'éducation

    Le parole sono importanti. Chi parla male pensa male


    #mots #vocabulaire #terminologie

    Morte al fascio

    + sbirri morti


    #police
    #Trente #Italie #art_de_rue #street-art

  • Gwénola Sueur et Pierre-Guillaume Prigent - L’alienation parentale
    Mécanismes de la violence masculine sur les mères en France

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=8&v=Rw0sRBrfqLo

    #violence_masculine #divorce #domination_masculine #SAP #féminicide #infanticide #masculinisme #inceste #pedoviol

    Sur Outreau l’expert psy était Paul Bensoussan un promoteur du SAP, et du syndrome de munchahausen par procuration. On peu le tenir pour responsable de la réduction des condamnations pour viols, inceste, viols par conjoint et l’augmentation des violences faites aux femmes et aux filles (75% des victimes d’inceste).

    – pour en savoir plus = rapport de Marie-Christine Gryson https://www.youtube.com/watch?v=D-udQ8XoOYo

    + commission d’enquête de 2005 http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-enq/r3125.asp

    • Quelques extraits du rapport de commission d’enquète 2005
      http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-enq/r3125.asp

      2. Un contexte pénal, économique et social défavorable

      Il paraît indispensable de rappeler, fût-ce brièvement, que l’affaire d’Outreau s’est déroulée dans une région fortement marquée par le nombre des affaires pénales en matière sexuelle, sur fond de misère économique et sociale. Certaines données statistiques peuvent, en elles-mêmes, contribuer à expliquer la difficulté de réagir rapidement à des signalements qui, pour être inquiétants, n’en sont pas moins noyés dans nombre d’affaires similaires, suivies tant par les services sociaux que par les services de police ou judiciaires. Les données nationales font ainsi apparaître l’accroissement important des dossiers de mineurs en danger dont les juges des enfants sont saisis : + 7,8 % pour la seule année 20044. Les informations présentées ici sont issues des données statistiques du ministère de l’intérieur (faits constatés en matière de mœurs) et du casier judiciaire national (condamnations). Elles font apparaître les spécificités du ressort de la cour d’appel de Douai en matière de criminalité et de délinquance sexuelles.

      · Les faits constatés en matière de mœurs

      La délinquance en ce domaine a augmenté entre 1994 et 2004 dans le département du Nord de 47 % et dans le département du Pas-de-Calais de 60 % contre 50 % au niveau national sur la même période.

      La part des victimes mineures dans le total des viols et agressions sexuelles (faits constatés en 2004 par les services de police et de gendarmerie) s’élève à 63 % pour l’ensemble de la France, à 45 % dans le ressort de la cour d’appel de Paris et à 75,1 % dans le ressort de la cour d’appel de Douai.

      · Les condamnations

      – En matière de criminalité sexuelle :

      La part des infractions sexuelles dans les condamnations criminelles prononcées en France est en hausse constante : de 24,6 % en 1984, elle est passée à 40,7 % en 1994 et atteint 53,4 % en 2004.

      Entre 1990 et 2003, dans le ressort de la cour d’appel de Douai, le nombre de condamnations pour crime sexuel a été multiplié par 3,2 (+ 222 %) alors qu’au niveau national, ce nombre a doublé sur la même période (+ 100 %).

      En 2003, les cours d’assises du ressort de la cour d’appel de Douai ont prononcé 7 % des condamnations criminelles, tout contentieux confondu. La même année, elles ont prononcé 8 % (sur 1 470 condamnations prononcées en France en ce domaine) des condamnations pour crimes sexuels.

      Ces 119 condamnations pour crimes sexuels représentaient 54 % de l’ensemble des condamnations criminelles prononcées dans le ressort de la cour d’appel de Douai contre 48 % au niveau national.

      – En matière délictuelle :

      Entre 1990 et 2003, le nombre de condamnations pour délit sexuel a crû de 63 % dans le ressort de la cour d’appel de Douai contre 32 % en France.

      En 2003, les tribunaux correctionnels du ressort de la cour d’appel de Douai ont prononcé 7 % des condamnations délictuelles, toute forme de contentieux confondu.

      La même année, ils ont prononcé 582 condamnations pour délit sexuel, soit 8,4 % de l’ensemble des condamnations délictuelles en matière sexuelle au niveau national.

      Tout en soulignant à de nombreuses reprises, lors des travaux de la commission, son souhait de ne pas voir ternie à tort l’image du Boulonnais, l’un des membres de la commission d’enquête, M. Guy Lengagne, député du Pas-de-Calais et ancien maire de Boulogne-sur-Mer, a rappelé que la commune d’Outreau elle-même avait déjà été endeuillée par la dramatique affaire dite « des frères Jourdain » qui en février 1997, dans des circonstances particulièrement horribles, avaient violé et assassiné quatre jeunes filles habitant cette petite ville. Point n’est besoin de rappeler également, puisqu’il s’agit d’un fait d’actualité à l’heure où la commission d’enquête procède à ses investigations, que le « second procès d’Outreau »5 porte sur une affaire de pédophilie et que les mis en cause
      – plusieurs membres d’une même famille accusés d’incestes sur leurs enfants - habitent un immeuble voisin de celui des Badaoui-Delay, dans ce même quartier de la Tour du Renard.

      Le cadre dans lequel se sont situées ces affaires d’Outreau est ainsi décrit par MM. René-Philippe Dawant et Georges Huercano-Hidalgo dans leur ouvrage intitulé Contre-enquête à Outreau :

      « La population a fort évolué. Les Aciéries Paris Outreau ont fermé. Si Boulogne-sur-Mer reste le premier centre de traitement du poisson, celui-ci est plus souvent transporté par camion que par bateau. L’industrie de la pêche s’est effondrée. Le textile également. Avec un taux de chômage de 15 %, le Pas-de-Calais détient le record de France.

      À la Tour du Renard, on compte 40 % de chômeurs. Les travailleurs ont cédé la place aux allocataires, aux chômeurs et aux retraités. ... Les ravages de l’alcoolisme sont perceptibles dans les rues, les magasins et les bistrots. La région et la municipalité consentent de gros efforts d’encadrement. Les services sociaux pallient de leur mieux toutes les carences. Le centre communal d’aide sociale garantit un quota de nourriture aux familles en difficulté, assure la gratuité des soins médicaux, encadre un surendettement endémique. »

      Plusieurs personnes auditionnées par la commission d’enquête ont évoqué la difficulté à réagir de façon adaptée et rapide à certains signaux d’alarme, lorsque s’accumulent les problèmes dans une zone géographique donnée.

      Ainsi Mme Claire Beugnet, responsable du service d’aide sociale de Boulogne-sur-Mer, a attiré l’attention des membres de la commission d’enquête sur les caractéristiques de cette population : « Il faut également tenir compte des populations auxquelles nous sommes confrontés. Dans un secteur en difficulté, avec tout un quartier de parents en difficulté le seuil de tolérance n’est pas le même que dans un quartier sans problème. »6

      Le docteur Alain Leuliet, psychiatre, a pour sa part indiqué : « Dans le département du Pas-de-Calais règne malheureusement une grande misère sociale et économique. Quand je participe à un procès en cour d’assises, j’ai toujours l’impression d’un gâchis phénoménal. Nous arrivons après coup. Des sévices ont été commis, des enfants ont été victimes, des agresseurs attendent la sanction. Je me demande comment on pourrait anticiper un peu plus les situations. Vous avez été amenés à entendre les travailleurs sociaux. Nous essayons de travailler avec eux. On aurait peut-être pu éviter que des enfants soient victimes d’agressions sexuelles. Le problème des travailleurs sociaux est qu’ils sont isolés. Ils sont souvent anesthésiés, c’est-à-dire qu’ils côtoient tellement la misère sociale qu’ils sont amenés à relativiser certaines situations sociales en se disant qu’il y a pire. »7

      Mme Hélène Sigala, juge des enfants à Boulogne-sur-Mer, a rappelé que, à l’époque où certaines des notes qui lui étaient adressées par les services sociaux témoignaient d’une suspicion d’agression sexuelle, elle avait dans son cabinet 600 dossiers en cours et « qu’environ 400 d’entre eux transpiraient plus ou moins les abus sexuels »8.

      Dans son témoignage au procès en appel à la cour d’assises de Paris, l’ex-directrice de l’école maternelle qu’avaient fréquentée les enfants du couple Badaoui-Delay à la Tour du Renard a notamment prononcé cette phrase qui, à elle seule, pourrait résumer toute la problématique du risque de banalisation et donc de moindre réactivité lorsque trop de clignotants sont allumés : « J’avais fini par m’habituer aux comportements des enfants de ce quartier. Mais tout ce que j’avais fini par trouver normal n’est pas tolérable, dans l’école où je travaille aujourd’hui. En fait, ce ne sont pas les mêmes normes » (propos rapportés dans un article de la Voix du Nord du 10 novembre 2005).

    • Témoignage d’une des victimes sur les conditions des procès ou comment faire des victimes les coupables et des auteur·ices des innocent·es
      https://www.youtube.com/watch?v=a-9Y1TRV62k

      Outreau l’Autre Vérité de Serge Garde
      https://www.youtube.com/watch?v=bP1MmPKIwoA

      Commission d’enquête de 2006
      https://www.youtube.com/watch?v=zPx-BfVvrWM

      Site de Jacques Thomet
      http://www.jacquesthomet.com/jacquesthomet

      Les 12 enfants reconnus victimes de viols ont touché·es chacun·e 30.000€ à leurs 18 ans. Séparés entre elleux, placé en foyer pour déliquants, jetés à la rue à 18 ans, traités de menteurs par la presse...

      Les 13 aquité·es du second procès ont touchés chacun·e 300.000€. Ces gens n’ont pas été innocentés l’institution a jugé que la parole des enfants ne vallait rien.

      La justice française juge que la mauvaise réputation d’un adulte est 10 fois plus grave que d’être prostitué, violé, torturé lorsqu’on est enfant.
      Le juge Burgeau à été lynché et ce message à ete compris de tous les juges qui ne condamnent plus les viols et considèrent les victimes comme des menteureuses. -40% de poursuites pour viol depuis cette affaire. Les violeurs et pedosexuels se sont ouvert une autoroute.

      __
      Outreau ou pas assez ? Serge Garde : encore !
      https://www.youtube.com/watch?v=m5Kac4egHiM

      Dans une autre video de type FNoïde dont j’ai retiré le lien, Serg Garde dit que l’importance des théories freudiennes en France explique qu’on considère les enfants comme des menteureuses. Pour #freud l’enfant est un pervers polymorphe qui seduit les adultes et est l’instigateur de l’inceste cf - oedipe

    • Merci @mad_meg même si c’est absolument terrifiant que l’affaire d’Outreau ait été transmise par les médias dominants comme une erreur judiciaire envers les adultes.
      On comprend mieux l’instrumentalisation des personnes au pouvoir mouillées dans des affaires financières qui cherchaient à supprimer le juge d’instruction. Non seulement l’impact aujourd’hui sur ces victimes de viols, sur celles qui tentent aujourd’hui de dire mais aussi le soutien apporté au développement des réseaux pédophiles.
      Arr, vraiment la gerbe.

    • Oui j’écoute présentement la commission villani, une forfaiture. A part la première intervenante, seule femme et seule personne qui connait l’affaire et dit à la commission que c’est le bal des faux-culs et que le juge Burgeau est irréprochable. Le reste c’est des vieux ballochards qui servent la soupe à Foutriquet. Hallucinant de voire que cette affaire de réseau pédocriminel a servit de prétexte pour Sarko-Fillon & l’UMPS pour se garantir l’impunité. Car sur ce coup là, L’UMP et le PS étaient main dans la main (dans le sac).

      Sinon pour L’INNOCENT Franck Lavier en plus d’étre poursuivit en ce moment pour le viol de sa fille de 17 ans, il a été condamné pour violences physiques sur ces autres enfants agés d’une dizaine d’années.

    • Outreau, onze ans après.
      https://blogs.mediapart.fr/jacques-delivre/blog/061216/outreau-onze-ans-apres

      Du Calvaire à la Rédemption. Onze ans après, que sont devenus ceux d’Outreau ?

      De nombreux messages personnels ont fait part de l’inquiétude générale concernant le silence relatif actuel autour de l’affaire d’Outreau, et notamment sur ce qui est advenu des fameux acquittés. Alors disons que, onze ans après très exactement, les nouvelles sont plutôt bonnes, mais pas pour tout le monde, comme vous le verrez.

      Revenons d’abord un peu en arrière. A la fin des procès (2005), des tractations financières secrètes eurent lieu, au plus haut niveau, afin de dédommager les acquittés de Paris et de Saint-Omer (et de faire en sorte que le volet Legrand fils mineur ne soit jamais audiencé, contrairement au Droit. Malheureusement, il fallu bien le juger, in extremis). Même s’il n’est absolument pas question ici de nier la dureté de la condition pénitentiaire française, indigne d’une nation moderne, ni que le dédommagement pécuniaire est une mesure salutaire (que faire de plus ?) pour tâcher de compenser les années de prison, on se souviendra, d’abord, que Patrick Dills, qui fit dix-sept années de prison, obtint l’équivalent actuel de 150 000 euros.

      Si, concernant nos acquittés, le dédommagement moral fut plus satisfaisant, puisque outre les excuses de la Chancellerie, celles du Premier Ministre de l’époque Dominique de Villepin, puis celles du Président Chirac lui-même, excuses écrites au nom de la République française et dépêchées tout spécialement par les motards de l’Elysée au domicile de chacun, les tractations concernant l’aspect financier ont été, de leur côté, menées rondement. Ces tractations, tenues cachées, s’élevèrent, selon des informations sûres, à environ dix millions d’euros pour les treize, soit une moyenne de 800 000 euros chacun. Il est cependant à envisager que certains ont obtenu plus que d’autres, eu égard aux conséquences dommageables de l’incarcération sur leur réputation et leur carrière professionnelle. Accessoirement, il ne faut pas oublier que les enfants victimes de traumatismes beaucoup plus importants que la prison pour des adultes, n’ont reçu que 30 000 euros chacun, puis envoyés à la rue sans aucune sorte de soutien à leur majorité. D’autres sont peut-être repartis chez eux pour que la famille reçoive l’indemnité.

      Certes, pour nos acquittés, il leur a fallu déduire les sommes versées à leurs avocats respectifs, et que l’on peut juger conséquentes(mais négociées)... Les ténors du barreau ne sont bénévoles qu’un temps.

      Les époux Lavier s’achetèrent de leur côté tout ce qu’il faut pour être enfin bien : grosse voiture, grande maison en centre ville, tout l’équipement nécessaire pour se sentir heureux, dont un circuit intérieur de caméras vidéos ; des joujous et tant et plus pour les petits gosses. Cela ne les empêcha pas d’avoir ensuite maille à partir avec la justice, pour violences et maltraitances sur deux de leurs enfants mineurs, âgés de dix et onze ans. Certes, considérés contre primo-délinquants, les parents ne furent condamnés qu’à du simple sursis. Le Procureur de l’époque (en 2012), Jean-Philippe Joubert, avait pourtant déclaré devant les caméras de télévision que « les chambres de ces deux enfants qui se sont enfuis étaient vraiment des mouroirs. Il n’y avait même pas de lumière, il n’y avait pas de poignée pour sortir et il y avait des caméras partout pour filmer des enfants qui arrivent presque à l’âge de la puberté ». Plus récemment, en juin 2016, Franck Lavier sera placé en garde à vue durant 48 h., puis mis en examen avec interdiction de retourner à son domicile, pour viol présumé sur sa fille C. (dont le prénom réel a été scandaleusement dévoilé par la presse) âgée de 17 ans. L’instruction suit son cours, et se déroulera, peut-être, dans des conditions raisonnables de bonne justice. Franck se souvient-il peut-être, non sans émotion, que l’affaire d’Outreau avait débuté pour lui de la même façon. Hormis ces petits soucis du quotidien, Franck et Sandrine Lavier se portent bien.

      De son côté, l’abbé Dominique Wiel est devenu une sorte de vedette que l’on a souvent croisée à la télévision. Il sillonne la France pour y faire des conférences. En seulement quatre ans, il en aura organisé plus d’une centaine pour raconter son histoire. Lui aussi a écrit un livre. D’après La Voix du Nord (nous sommes en 2011), il animait chaque mois une formation aux faits-divers à destination des journalistes de FR3. En 2016, il continue, à près de 80 ans, à participer à des débats et des conférences. Il trouva quand même le temps d’adhérer au comité de soutien de Jean-Paul Lagache, condamné deux fois aux Assises pour pédophilie. Notre abbé vieillit bien et reste fidèle à ses convictions.

      Le taxi Pierre Martel, qui fut acquitté à Saint-Omer en 2004, a repris ses activités dans la discrétion. Le père Legrand et Christian Godard sont décédés. De Thierry Dausque, acquitté en appel, aucune nouvelle.

      Le fils Legrand a encore eu des petits ennuis avec la justice. Il avait déjà été condamné à trois mois fermes pour trafic de drogue, sans exécuter sa peine (en 2007). Il a été condamné plus récemment à du sursis pour violences sur la mère de son fils. Il avait également insulté son enfant devant témoins en lui faisant un doigt d’honneur et lui disant :« Va te faire enculer ! ». L’enfant, qui avait deux ans, connaissait-il-il le sens de la formule ? Sinon, pour le reste, ça va. Il est à espérer pour lui qu’il ne se fasse pas trop remarquer : son avocat Julien Delarue doit commencer à fatiguer. On peut aussi s’interroger sur le fait que le fils Legrand, après avoir acquis voiture et logement, habite dorénavant chez sa mère et dort, selon ses dires, dans le canapé du salon, lui qui aurait touché, si l’on y ajoute l’indemnité de son père décédé, plus d’un million d’euros...A moins que... Quand on songe qu’avant l’affaire, la famille avait acheté (à crédit) à la fin des années 80 une maison individuelle dans un quartier résidentiel de la station balnéaire de Wimereux, avec un salaire d’ouvrier et une mère au foyer, puis que cette maison s’était trouvée perdue juste avant les événements pour une obscure raison....

      Roselyne Godard (la boulangère) a désiré un temps se lancer dans des études de Droit pour devenir avocate, profession exercée à but lucratif, sûrement sur les conseils avisés de son défenseur et mentor, Eric Dupond-Moretti, « Maître Dieu », comme elle l’appelait. On ne sait trop à quoi aboutirent ces études.

      Odile Marécaux-Polvèche, femme de l’huissier, a été indemnisée aussi, a récupéré l’intégralité de son salaire d’infirmière à l’Education Nationale, ce qui peut sembler tout-à-fait normal. Pourtant, comme elle avait décidé, après son divorce, de résider en Bretagne, un poste fut spécialement créé pour elle là-bas sur ordre du Ministre de l’Éducation Nationale. Rarement, dans l’histoire judiciaire française, considérant que l’ « erreur judiciaire » n’en fut pas une, des détenus provisoires jugés finalement innocents n’ont été traités par l’État avec autant de bienveillance, d’égards et de mansuétude. Chapeau bas ! Il est à souhaiter que toutes les « victimes » de notre justice soient traitées de la même façon.

      L’huissier Alain Marécaux, que l’on a aussi beaucoup vu à la télévision, est également un cas qui peut intéresser. Il avait déclaré, on s’en souvient, avoir tout perdu avec cette affaire. Mais il avait oublié de raconter que son couple battait très sérieusement de l’aile. Que sa femme Odile avait fait une tentative de suicide, en juin 2001, de même que l’un de ses fils. Qu’Odile présentait de nombreuses marques de coups, mais qu’elle les imputaient à son fils aîné, et non à son mari : ouf ! Que les trois enfants avaient fugué à plusieurs reprises. Que sa propre mère était déjà très sérieusement malade avant les ennuis judiciaires et que la mort de celle-ci ne peut être en rien imputée à Fabrice Burgaud. Que son étude dut être vendue (peut-être pas au meilleur prix, on peut en convenir). Qu’il revendit sa résidence principale, surnommée le « Manoir », puis sa résidence secondaire. Et donc qu’il fut payé pour tout cela, au moins, et que ces sommes s’ajouteront donc aux indemnités que l’on jugea, d’ailleurs, particulièrement conséquentes, puisqu’il fut question de deux millions d’euros (somme importante qui vint, si l’on réfléchit, en déduction de l’indemnité des autres, par exemple de celle des Legrand, qui restent, malgré tout, des prolétaires. Daniel Legrand, père : « On a été indemnisé, mais on n’a pas touché comme on avait dit... »). Le reste de l’histoire est plus connu : Alain Marécaux publia (avant même l’appel) un livre qui devint un best-seller( Il parvint à publier chez Flammarion, et les droits de l’ouvrage furent rapidement achetés). On en tira un film (dans lequel Marécaux était conseiller technique) qui remporta un assez bon succès, davantage grâce à une grosse campagne de promotion et au choix de l’acteur principal, Philippe Torreton, qu’à ses qualités purement cinématographiques. Il est cependant à déplorer que cette œuvre présentée comme une fiction ait utilisé sans vergogne le nom des protagonistes réels. Les avocats du Juge Fabrice Burgaud, lui-même incarné avec réalisme par un acteur-sosie, s’en virent refuser la supervision. Alain Marécaux retrouvera son métier d’huissier de justice. Il a maintenant une étude à Dunkerque (elle porte son nom), mais passe le plus clair de son temps dans sa résidence du Midi, en Ardèche.

      Sous cet aspect positif des choses, le cas le plus emblématique de Rédemption reste celui de Karine Duchochois. Elle est indemnisée alors qu’elle n’a pas fait un seul jour de prison, hormis la garde-à-vue. Après avoir beaucoup pleuré pour retrouver son fils, dont le père-duquel elle était séparée et qui habitait avec l’enfant en région parisienne- avait pourtant obtenu la garde bien avant le début de l’histoire, elle écrit, elle aussi, un livre pour défendre sa cause (avant l’appel également-et l’on mesure dans quel état d’esprit se trouvait donc, l’opinion publique à propos de leur culpabilité présumée- le livre de Florence Aubenas, La Méprise, n’étant pas encore sorti pour enfoncer un coin supplémentaire)). Elle publie rapidement chez l’éditeur parisien Plon, un témoignage dont le titre ne lui conviendra pas : Moi Karine, innocente et cassée. (« Je n’ai jamais été cassée », déclarera-t’elle). L’ouvrage, malgré une qualité objectivement médiocre, reçoit le prix littéraire « Comte de Monte Christo », tout nouvellement créé juste à ce moment-là, en 2005, et qui vise à récompenser les oeuvres littéraires autobiographiques sur la justice. C’est Gérard Lhéritier, présenté parfois comme un « ami » de Karine, qui en est l’initiateur. Karine en deviendra d’ailleurs l’attachée de presse. Mais Lhéritier, surnommé par des perfides le « Madoff » des lettres et qui fréquente le beau monde, de Rachida Dati à Nicolas Sarkozy, aura quelques petits ennuis avec la justice. Comme le rapportent de nombreux quotidiens, dont Le Nouvel Observateur (article du 7/12/14), celui que l’on présente aussi comme le plus gros acheteur mondial de manuscrits, est inquiété dans une enquête préliminaire pour « escroquerie en bande organisée et pratique commerciale trompeuse ». Il s’agit de l’affaire Aristophil. La société, qui a ensuite ouvert une filiale en Belgique, dont Patrick Poivre d’Arvor est le parrain et le promoteur zélé, est basée sur le malin système de la pyramide de Ponzi. Les souscripteurs, qui espéraient de gros bénéfices dans l’investissement sur l’achat et la revente de manuscrits rares, n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. PPDA sera entendu par la brigade financière sous le régime de la garde à vue pour un prêt de 400 000 euros accordé par Lhéritier, et qui a disparu des comptes. La société sera placée en liquidation judiciaire en 2015 et Lhéritier ne sera pas ennuyé plus que ça, même si l’affaire n’est pas terminée.

      Bref, à l’époque où Karine reste personnellement très proche de l’influent présentateur de télévision PPDA, TF1 acquiert les droits de l’ouvrage de sa protégée pour en réaliser ensuite une fiction télévisée. En 2007, notre Karine rentre comme journaliste à France Info et tiendra une chronique « Le Droit d’Info » consacrée à la justice. Dorénavant journaliste, elle adhère, sans aucun diplôme ni qualification, à l’Association des journalistes judiciaires, présidée à l’époque par Stéphane Durand-Soufflant, chroniqueur du Figaro. Le monde est petit. Elle devient également journaliste animatrice du magazine hebdomadaire télévisé « Engrenage infernal » sur la chaîne Planète+ Justice. Elle réalise, en 2011, un reportage documentaire sur Outreau (à charge contre Fabrice Burgaud, bien entendu), diffusé dans l’émission « Zone Interdite » (M6). Entre temps, elle a aussi été engagée par la chaîne 13° Rue (« Passeport pour le crime »), chaîne que PPDA rejoindra à son tour en 2013, et où officiait déjà Christophe Hondelatte, prosélyte infatigable de la thèse des défenseurs (les enfants ont menti, il n’y a pas de réseau criminel, etc.). Pour Karine Duchochois en tout cas, ce fut donc comment passer du ghetto ( des HLM d’Outreau) au gotha.

      Questionnée en 2008 par le même Christophe Hondelatte dans son émission de France 2 Faites entrer l’accusé :« Karine, vous avez de l’ambition, il ne faut pas craindre de le dire, c’est bien l’ambition...Alors, cette affaire, peut-on dire qu’elle vous a finalement servie ? » Réponse de Karine Duchochois :« Oui ». Donc, là-aussi, tout va pour le mieux.

      Le lecteur trouvera sans doute ces considérations mesquines, triviales, déplacées ou malveillantes de la part de celui qui tient cette plume...Il devrait plutôt se réjouir que les acquittés s’en tirent globalement mieux que les enfants violés d’Outreau.

      Triviales et déplacées aussi, ces quelques remarques sur ce mystérieux prix littéraire « Comte de Monte Christo » dont il est question plus haut, quand on sait qu’il a été décerné également en 2009 aux Legrand père et fils pour Histoire Commune, témoignage dont la médiocrité littéraire n’est pas à prouver, écrit avec Youki Vattier ( réalisateur qui connaît bien Hondelatte pour avoir travaillé avec lui) : il s’agit, plus précisément, de la catégorie « Prix de l’émotion face à l’injustice » ! A y regarder d’encore plus près, on se rend compte que, parmi les jurés de ce prix, il y a eu Patrick Poivre d’Arvor himself, mais aussi Philippe Houillon, député Rapporteur de la Commission d’Enquête parlementaire sur l’affaire en 2006 ; bon nombre de journalistes, comme Dominique Rizet du Figaro, ancien du SIRPA (Service d’Information et de Relations Publiques des Armées), qui officie sur la chaîne Planète+Justice (comme Karine), copain de Christophe Hondelatte et de l’avocat Dupond-Moretti ; le magistrat Serge Portelli, les journalistes Daniel Carlin, Matthieu Aron, ancien directeur de la rédaction de France Inter, coscénariste avec Marie-France Etchegoin (ancienne Rédac-chef de l’Obs) d’un documentaire sur l’affaire Alègre défendant la thèse de l’absence de notables (« Notable donc coupable ») et...l’avocat Eric Dupond- Moretti himself aussi ! Ajoutons que Dominique Baudis obtint le prix en 2005 pour Face à la Calomnie, publié par Bernard Fixot qui publia également dans son autre maison Oh !Editions le témoignage de l’abbé Dominique Wiel. Inutile de charger la barque, mais Alain Marécaux reçut ce même prix pour Chronique de mon Erreur Judiciaire... Du beau linge bien propret, qui a ses entrées un peu partout, tous gardiens jaloux et militants de la doxa et tous parties prenantes dans l’histoire ou ayant des idées précises sur le fait de ne pas « trop écouter les enfants victimes » ; qu’il n’y a jamais de notables dans ce genre d’affaire, la preuve étant qu’aucun n’est jamais condamné ; que le « réseau pédocriminel » est un fantasme de cinglés...

      Donc tous gens, zélateurs de l’histoire officielle, qui se connaissent parfaitement, se fréquentent, déjeunent, cocktailent ensemble, fréquentent les palaces et la jet-set... et sont totalement objectifs. Il faut bien se serrer les coudes. Des personnes d’influence proches des vrais lieux de pouvoir, officiels ou non-officiels et qui assurent le pluralisme de l’information. Vous savez-bien : ceux qui font et défont l’opinion publique, pour notre plus grand amusement...

      PS : Ce qui est dit ici est vérifiable, plus ou moins aisément car les médias « mainstream » ne creusent pas trop ces choses et mettent le public à l’abri des accointances, renvois d’ascenseur et intérêts communs entre les grands médias eux-mêmes, leurs serviteurs, les cercles protégés de la politique, de la magistrature, du spectacle, du sport, de la culture, de l’Education, de l’Eglise ; bref, de la plupart des Institutions. Tous gens par ailleurs forcément au dessus de tout soupçon. Les acquittés d’Outreau furent les arbrisseaux qui cachèrent la forêt et les enfants violés les grands perdants : après tout, ils ne représentent rien d’important.

      Le lecteur pertinent aura sans doute saisi que le problème était (pardon pour le gros mot) l’« invisibilisation » volontaire de ce même problème (j’espère me faire comprendre, au delà de la célèbre question un peu galvaudée : « Nous cacherait-on des choses ? »). Il aura peut-être également compris que les « dysfonctionnements » en chaîne de l’affaire d’Outreau (conjonction mathématiquement quasi impossible) n’en étaient pas réellement, et ne constituaient que l’ombreportée des fonctionnements cachés et voulus d’une mécanique qui n’était pas si mal huilée. Il pourra, en tout cas, en tirer les conclusions qu’il souhaite, comme il se doit.

      + Le commentaire de Marie-Christine Gryson

      Bravo pour ce brillant récapitulatif qui permet d’oublier que Dimitri Delay, reconnu pas la Justice dans cette affaire, victime de viols d’agressions sexuelles, de corruption de mineurs, souffre de froid et de faim...et n’a reçu, comme tous les autres ex-enfants ( ils sont 12) aucune aide de tout ce petit monde si bien intentioné à l’égard des acquittés.

      https://blogs.mediapart.fr/caprouille/blog/141116/lettre-ouverte-thierry-delay-qui-m-engendre-viole-torture-et-livre-l

      Cela permet d’oublier que Chérif Delay n’a reçu aucun prix pour son livre auto-biographique « Je suis debout » qui décrit l’horreur des viols, de l’abandon et des accusations inversant les culpabilités et les valeurs :

      http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/10/cherif-delay-enfant-victime-d-outreau-adulte-debout_1519657_3224.html

      Cela permet aussi d’oublier que Michel Gasteau éminent Président d’assises a répertorié plus de 30 mensonges dans le livre de Florence Aubenas « La Méprise » :

      http://www.village-justice.com/articles/MEPRISE-Les-mensonges-Florence,19584.html

      En revanche, il est impossible d’oublier que Karine Duchochois, enquêtant « objectivement » et sans conflit d’intérêt sur les acquittés d’Outreau pour « Envoyé spécial » a tancé vertement les Lavier suite à leur mise en examen pour maltraitances habituelles et corruption de mineurs : « cela sème le doute sur nous tous » a t-elle précisé à ses co-acquittés.Une question me tarabuste : que pense t-elle aujourd’hui de la nouvelle mise en examen de Franck Lavier pour « Viols sur mineur par ascendant ? »

      Karine Duchochois ne doit pas penser grand chose du procès pour viols et agressions sexuelles impliquant Lavier au sujet de sa fille C***, pour le moment... Elle était citée au même titre que Lavier dans le beau rapport de l’IGAS, (rapport un peu mis au fin fond d’un grand placard minstériel, qui devrait retrouver une seconde jeunesse dans un avenir proche..)J’ai toujours été étonnée que quelqu’un qui n’a pas obtenu son CAP de fleuriste puisse devenir chroniqueuse judiciaire sur FranceInfo. Le plus grinçant est surtout d’entendre sa défense des enfants dont elle a été soi-disant privée à cause de l’affaire d’Outreau alors qu’elle n’avait plus la garde d’Anth** depuis longtemps car elle était jugée comme mauvaise mère.

      Quant à Brunet, il vivait en couple avec une gamine de 15 ans quand il a été arrêté.. Mais tout va bien hein... D’autant que « le zizi dans la bouche » n’a jamais été jugé, le dossier est passé « à trav » lors du procès, oublié sous la pile ...

      Cette affaire est une telle injustice pour les enfants victimes (et ils sont très nombreux), qu’il m’est impossible de croire que c’est fini...

    • Le média d’où est tirée l’interview de Serge Garde n’est pas du tout recommandable — les affaires de pédophilie sont régulièrement instrumentalisées par la facho-catho-sphère, ce serait dommage de relayer leurs délires (en l’occurrence conspi franc-maçonne).

      Au passage, au rayon #ligue_des_crevures_masculinistes, à signaler la présence dans cette affaire de Dupont Moretti, qui gagna à l’époque ses galons de Grantavocat sur le dos des victimes et vient de remettre ça dans le procès Georges Tron.

    • Oui Zorba j’ai vu d’ou venait la video avec Serge Garde. Le problème, qu’explique S.Garde lui meme, c’est que personne ne s’interesse à ces sujets (à part les victimes et peut etre les auteurs) et du coup il ne reste que la fachosphère pour s’engouffrer dedans à base de complots judeo-maçonniques, merdalistes et autres joyeusetés brunes. L’interview n’est pas orienté FN (enfin il m’a pas semblé) et il y a seulement une question sur la franc-maçonnerie qui est quand meme typique de la source, mais serge Garde y répond de manière acceptable selon moi.

      Faut que je retourne bosser mais j’essayerai plus tard de trouvé une meilleur source pour cette video. J’en ai écouté pas mal de videos de S.Garde et il dit un peu toujours la meme chose du coup je devrais trouvé de quoi la remplacé histoire de pas faire monter les states de cette faf-Tv .

    • @mad_meg ça m’a fait également tiquer d’entendre le délire conspi franc maçon à la toute fin de l’interview de S.Garde, ça le fait tousser gravement d’ailleurs et c’est coupé juste avant qu’il ne réponde, mais oui quand même, merci si tu trouves une autre source.

    • J’ai du voire une video qui est la suite de l’interview. Pour cette question sur les franc-macs Serge Garde explique qu’il a été aidé par des franc-macs parfois et parfois pas et qu’il pense pas qu’il y ai de liens particulier entre les réseaux pedocriminels et la franc-maçonnerie.

      J’ai édité pour remplacé la video avec Serge Garde par une issue de Karl Zero.

  • Violences policières etc.
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/violences-policieres-etc-

    Pour la dernière fois peut-être, on reçoit la Ligue des Droits de l’Homme, car elle change de nom, le 10 décembre, septantième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le 10 décembre, elle se rebaptisera Ligue des Droits Humains.

    Changement de nom mais pas changement de cap, les dossiers restent les mêmes, contrôles au faciès, #violence_policière, prisons, #biométrie

    Site web : http://www.liguedh.be Page sur Facebook : https://fr-fr.facebook.com/liguedhbe

    #prison #ldh #fichage #ligue_des_droits_de_l'homme #prison,ldh,violence_policière,fichage,ligue_des_droits_de_l’homme,biométrie
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/violences-policieres-etc-_05720__1.mp3

  • François Ruffin sur Twitter : "Vous connaissez le #branding, Madame la ministre ? C’est le championnat de France de football qui devient la #Ligue1Conforama, le stade de l’OM #OrangeVélodrome. Je suggère la même chose pour le palais présidentie l : on pourrait le renommer « Elysée Sanofi ». #DirectAN #Sanofi https://t.co/ZHhgYrsByA" / Twitter
    https://mobile.twitter.com/Francois_Ruffin/status/1054991261080477696

  • Vu sur la page FB de Giovanni Cusumano :

    Geologia: «Ho sempre trovato immensamente divertente il fatto che Milano e la pianura padana sono in terra africana, mentre Napoli e Palermo in terra europea. Una roba che a un leghista gli scoppia la testa come ai marziani di Mars Attack!» M.F.

    https://www.facebook.com/giovannicusumano77/posts/10215246205779897
    #frontières #Afrique #Europe #frontières_mobiles #marrant #Italie #Padanie #Ligue_du_Nord #géologie

  • Fac de #Montpellier : un enregistrement prouve les pressions policières sur un témoin
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050418/fac-de-montpellier-un-enregistrement-prouve-les-pressions-policieres-sur-u

    Au rassemblement de soutien, le 23 mars à Montpellier. © Benjamin Téoule Après avoir saisi la police des polices, le témoin de l’attaque de la #Faculté_de_droit de Montpellier ayant été intimidé par un policier a déposé plainte auprès du procureur de la République. Mediapart révèle le contenu d’un enregistrement prouvant que son audition a bel et bien dérapé.

    #France #IGPN #ligue_du_midi #plan_Vidal #violences

  • Fac de #Montpellier : un témoin clé menacé en audition par un policier
    https://www.mediapart.fr/journal/france/030418/fac-de-montpellier-un-temoin-cle-menace-en-audition-par-un-policier

    Au rassemblement de soutien, le 23 mars à Montpellier. © Benjamin Téoule Un témoin central de l’enquête sur les violences à la #Faculté_de_droit de Montpellier vient de saisir l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour dénoncer les conditions de son audition. Selon notre enquête, il a été l’objet de « pressions » par le policier qui l’a entendu, la semaine dernière, dans les locaux du commissariat de police.

    #France #IGPN #ligue_du_midi #plan_Vidal #violence

  • Faculté de #Montpellier: les témoignages qui accusent, la vidéo qui accable
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280318/faculte-de-montpellier-les-temoignages-qui-accusent-la-video-qui-accable

    Philippe Pétel applaudit la fermeture des portes de l’établissement après son évacuation par des hommes encagoulés et armés. © Document Mediapart Neuf occupants de la #Faculté_de_droit de Montpellier ont déposé plainte après les violents incidents de la semaine dernière. Leurs témoignages interrogent sur les éventuelles complicités dont a bénéficié le groupe armé qui a attaqué les étudiants. Une nouvelle vidéo que publie Mediapart montre le doyen de la faculté en train d’applaudir les hommes cagoulés après leur assaut.

    #France #extrême_droite #ligue_du_midi #plan_Vidal #violence

  • #Italie : un parlement sans majorité, dominé par des partis antimigrants
    https://www.mediapart.fr/journal/international/050318/italie-un-parlement-sans-majorite-domine-par-des-partis-antimigrants

    Matteo Salvini, leader de la #Ligue_du_Nord, dimanche à Milan. © Reuters Selon les résultats partiels diffusés par les médias italiens, le Mouvement Cinq Étoiles est le parti vainqueur des #élections_législatives, et l’extrême droite de la Ligue du Nord dépasse son partenaire de coalition, #Forza_Italia. Mais aucune majorité claire ne se dessine.

    #International #Mouvement_cinq_étoiles #PD

  • #Italie : un parlement sans majorité, dominé par des partis anti-migrants
    https://www.mediapart.fr/journal/international/050318/italie-un-parlement-sans-majorite-domine-par-des-partis-anti-migrants

    Matteo Salvini, leader de la #Ligue_du_Nord, dimanche à Milan. © Reuters Selon les résultats partiels diffusés par les médias italiens, le Mouvements Cinq Etoiles est le parti vainqueur des #élections_législatives, et l’extrême droite de la Ligue du Nord dépasse son partenaire de coalition, #Forza_Italia. Mais aucune majorité claire ne se dessine.

    #International #Mouvement_cinq_étoiles #PD

  • En #Italie, des programmes politiques très à droite
    https://www.mediapart.fr/journal/international/030318/en-italie-des-programmes-politiques-tres-droite

    Petite revue des programmes des principaux partis en lice pour les #élections_législatives italiennes de dimanche, autour de trois points clés : l’Europe, la politique fiscale, la question migratoire.

    #International #Beppe_Grillo #fiscalité #Forza_Italia #immigration #Liberi_e_Uguali #Ligue_du_Nord #Luigi_Di_Maio #M5S #Matteo_Renzi #Matteo_Salvini #PD #Potere_al_Popolo #Silvio_Berlusconi #union_européenne

  • En #Italie, la #Ligue_du_Nord part à la conquête du Sud
    https://www.mediapart.fr/journal/international/010318/en-italie-la-ligue-du-nord-part-la-conquete-du-sud

    Au théâtre San Marco de #Caserte, lors du meeting de #Matteo_Salvini, le 21 février 2018. © CasertaKeste press Depuis son accession à la tête du parti en décembre 2013, Matteo Salvini a modifié les contours de son mouvement. L’agenda fédéraliste de la Ligue du Nord a été mis de côté pour faire place à un discours nationaliste et anti-immigrés, dans l’idée de s’imposer aussi dans le sud de l’Italie. Il pourrait gouverner en coalition avec la droite de Berlusconi. Reportage dans les environs de Naples.

    #International #Beppe_Grillo #Luigi_Di_Maio #Matteo_Renzi #Silvio_Berlusconi

  • A #Gênes, pour comprendre l’affaissement du Parti démocrate
    https://www.mediapart.fr/journal/international/250218/genes-pour-comprendre-laffaissement-du-parti-democrate

    À Gênes, ultradroite et néofascistes tentent de faire une percée sur fond d’abstention grandissante. Mais les collectifs citoyens se ressaisissent. Une semaine avant les #élections_législatives italiennes, reportage dans une ville considérée par beaucoup comme un laboratoire politique. Distribution de tracts à la sortie de l’usine de Ficantieri, dans les quartiers ouest © AP

    #International #Forza_Italia #immigration #Italie #Liberi_e_Uguali #Ligue_du_Nord #Ligurie #M5S #PD #Potere_al_Popolo