#llanero

  • La culpa la tiene el #llano
    Tout ça, c’est la faute des llanos.

    http://www.youtube.com/watch?v=5DAjEBgc2ws

    Hugo #Chávez est incontestablement un pur produit des llanos. D’abord parce qu’il est né et a passé son enfance à Sabaneta dans l’état de Barinas, pays de grands espaces et d’élevage extensifs. Il s’est gavé des mangues qu’il cueillait dans la campagne, mangeant les bons jours du capibara ou du caïman. Il vendait les « araignées », une pâte de fruit à la papaye fabriquée par sa grand-mère en allant sur le terrain de boules où son père, gaucher, excellait aux bolas criollas.

    Il s’est imprégné de musique llanera, harpe, cuatro et maracas dont il connaissait par cœur le répertoire.

    http://www.youtube.com/watch?v=xk6n1dDy8CA


    un montage de ses nombreux duos avec Cristóbal Jiménez, député à l’Assemblée nationale pour l’Apure, sur Motivos Llaneros

    Les nombreuses fois où il profite de son émission ¡Aló presidente ! ou de meetings électoraux pour chanter, il le fait dans ce répertoire traditionnel llanero.

    Plus âgé, à l’école militaire il écoute Alí Primera étoile de la canción protesta . Il inquiète sa grand-mère, sa « vieille maman », quand, devant elle, il fait écouter à ses camarades militaires la Guerra del petróleo
    http://www.youtube.com/watch?v=Pr2GAi-PmrQ

    avec ces paroles :

    Nuestra sangre derramada
    es petróleo para el yanqui
    soldado vuelca el fusil
    contra el oligarca.

    Alí Primera, qui n’était pas des llanos, a parcouru un répertoire beaucoup plus varié. Dans le style llanero, par exemple , Cunaviche adentro

    http://www.youtube.com/watch?v=4ux3QRggAMg

    Pedro Pérez Delgado
    Chávez a forcément baigné dans la légende llanera avec les lanciers de José Antonio Páez, le premier caudillo, eux dont la charge a été décisive à la bataille de Carabobo qui décida de l’indépendance du Venezuela.

    Il s’est aussi imprégné de la légende familiale : il est l’arrière petit-fils d’un des derniers caudillos. Il s’en souvient et raconte cette histoire à plusieurs reprises, notamment le 8 novembre à l’occasion de l’anniversaire du décès de son ancêtre en 1924. Et pour la dernière fois, juste un mois avant son départ à Cuba
    http://www.youtube.com/watch?v=bDIHAL8Y4eM


    où il récite, encore une fois, le début du poème d’Andrés Eloy Blanco, Maisanta, el último hombre a caballo .

    cf. la deuxième vidéo en lien de http://seenthis.net/messages/120354

    Dans la version de 2012, Chávez tient dans sa main le scapulaire de Pedro Pérez Delgado, celui qui est mentionné dans le poème. Il a expliqué, par ailleurs, que le scapulaire avait été transmis par la famille à un cousin, mais que celui-ci était venu le lui remettre lors de son emprisonnement consécutif au coup d’état raté de 1992.

    Trois ans plus tôt, il se souvient de ses interrogations d’enfant

    Vers 6 ans, j’entendais différents échos à son sujet : un jour, c’est un bandit, il a tué un homme de sang froid ; plus tard, mon parrain, me dit eh, la « fourmi », tu as le sang de Maisanta en toi, c’était un héros révolutionnaire. J’ai couru à la maison et j’ai demandé à grand-mère Rosa si c’était un assassin ou un héros révolutionnaire. Tu sais, on raconte beaucoup de choses et à la fin, on ne sait pas.
    Et bien, maintenant presque 50 ans ont passé et la vie me permet d’affirmer : oui, c’était un guerrier révolutionnaire.

    http://www.cubadebate.cu/hugo-chavez-frias/2009/11/08/lineas-chavez-maisanta-que-son-bastantes

    Révolutionnaire, comme l’était Andrés Eloy Blanco qui appartenait à l’ Organización Revolucionaria Venezolana qui se transforma progressivement pour former l’une des composantes d’ Acción Democrática .

    Révolution dans un pays qui, sans compter la révolution de l’Indépendance ou la révolution Bolivarienne, en verra passer 7 entre 1835 et 1902. Maisanta prend part notamment à cette dernière, la Libertadora , qui échoua à renverser Cipriano Castro, le dernier caudillo arrivé avec la précédente la Liberal Restauradora Maisanta.

    Les souvenirs de Chávez sont recueillis dans Cuentos del arañero ,

    disponibles en pdf ici : http://www.me.gob.ve/media/contenidos/2012/d_26514_317.pdf

    Et pour finir, une dernière vidéo :
    http://www.youtube.com/watch?v=EcSJZyHcqCc


    Chávez déclamant Por aqui pasó (poème Alberto Arvelo Torrealba) (Il est passé par ici (Simón Bolívar), suivi (4’00) de La culpa la tiene el llano

    No es mi culpa ser #llanero
    La culpa la tiene el llano