• « STOP #amazon » : Comment la #Sarthe résiste à l’empire #logistique
    https://lvsl.fr/stop-amazon-comment-la-sarthe-resiste-a-lempire-logistique

    Promettant de nouveaux emplois à des territoires dévitalisés, les #entrepôts logistiques prolifèrent, avec leur lot de nuisances et d’impacts écocidaires. Mais la riposte s’organise. Récit d’une lutte contre Amazon dans la Sarthe.

    #Écologie #commerce #e-commerce #emploi #spéculation_foncière #Stop_Amazon

  • La profession d’enseignant-chercheur aux prises avec le #nouveau_management_public

    Ce texte se propose d’analyser différents impacts de la #néolibéralisation de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) sur le contenu et les #conditions_de_travail des enseignants-chercheurs (EC). L’analyse s’appuie sur les résultats d’une enquête menée entre 2020 et 2022 sur la nature, les causes et les effets des mutations du #travail des EC. Cette recherche visait dans un premier temps à objectiver les évolutions et à saisir les représentations des acteurs à leur sujet. Le second temps entendait analyser les raisons et les vecteurs de ces évolutions. Outre la mobilisation de sources bibliographiques, trois outils ont servi à recueillir des données. Un questionnaire adressé en ligne aux membres des différentes sections du CNU et aux EC en poste dans cinq établissements (aux tailles, localisations et statuts variés), à l’exception de ceux du domaine de la santé [1] a permis de travailler sur 684 réponses complètes reçues. Des entretiens semi-directifs (de 30 à 90 minutes) ont ensuite été menés avec 108 répondants au questionnaire, avec 5 présidents ou vice-présidents d’université (en poste au moment de l’échange) et avec des représentants de 6 syndicats (SNESup, SNESup école émancipée, CFDT, CGT, FO et Sud) [2]. Des résultats provisoires ont enfin été discutés au cours de 7 séminaires réunissant des EC dans le but d’alimenter la réflexion et l’analyse finale. Le livre Enseignants-chercheurs. Un grand corps malade (Bord de l’eau, 2025) rend compte de façon détaillée des résultats de cette recherche.

    On montrera d’abord comment la mise en œuvre des principes du nouveau management public (#NMP) dans l’ESR a entraîné simultanément un alourdissement et un appauvrissement des tâches d’enseignement, de recherche et d’administration incombant aux EC. On abordera ensuite les effets de #surcharge et de #débordements du travail que produisent ces transformations du travail des EC ainsi que les impacts que cela engendre sur leur #moral, leur #engagement et leur #santé.

    Le travail des EC alourdi et appauvri sous l’effet de la #néo-libéralisation et du NMP

    La #néo-managérialisation de l’ESR a démarré dans les années 1990, sans qu’il s’agisse d’une #rupture absolue avec une #université qui aurait jusque-là échappé aux logiques capitalistes dominantes. Parlons plutôt d’une évolution marquée par l’adoption et l’adaptation des principes du néolibéralisme. Promus par la Société du Mont Pèlerin fondée en 1947, puis mis en œuvre à partir des années 1980 (par Thatcher et Reagan), ces principes prônent une réduction des missions et des coûts des services publics s’appuyant sur une gestion comparable à celle des entreprises privées. Il s’agit de rationaliser leur organisation et de réduire leurs budgets, d’instaurer une mise en concurrence interne (entre établissements, départements, équipes et collègues) et externe (avec des organisations privées fournissant des services de même nature), de viser leur rentabilité et de mesurer leur performance. Cela a conduit à favoriser le fonctionnement en mode projet, la diversification des financements en valorisant les #PPP (partenariats public/privé), l’évaluation sur #indicateurs_quantitatifs, les #regroupements… Les objectifs fixés étant l’#efficacité plutôt que l’#équité, l’#efficience plus que l’#utilité_sociale, la #rentabilité avant la qualité de service.

    Ce programme s’applique donc dans l’ESR français à partir des années 1990. En 1998, le #rapport_Attali « Pour un système européen d’enseignement supérieur » répond à une commande de #Claude_Allègre (ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie de 1997 à 2000) qui entend « instiller l’#esprit_d’entreprise dans le système éducatif » (Les Échos, 3 février 1998), une #orientation qui constitue une injonction à visée performative. Dans les établissements, et notamment les #universités_publiques, cette orientation va être conduite par des équipes comptant de plus en plus de technocrates et de managers formés et rompus à l’exercice du NMP qui entendent faire fonctionner une logique inscrite dans la droite ligne du « processus de production, de diffusion et de légitimation des idées néo-managériales en France depuis les années 1970 [3] »

    Le rapport Attali propose un cadre européen inspiré d’orientations de l’OCDE. Lors de la célébration du 800e anniversaire de la Sorbonne, toujours en 1998, les dirigeants français, allemand, britannique et italien lancent un appel pour « un cadre commun de référence visant à améliorer la lisibilité des diplômes, à faciliter la mobilité des étudiants ainsi que leur employabilité ». Dès 1999, 25 autres pays européens signent cet appel et donnent naissance au « #processus_de_Bologne » destiné à créer un Espace européen de l’enseignement supérieur avant 2010. En mars 2000, l’Union européenne rejoint ce projet, qui débouche sur la #stratégie_de_Lisbonne proposant de créer un « #marché_de_la_recherche ». C’est dans ce contexte qu’intervient la #bureaucratisation_néolibérale de l’ESR français qui va transformer la « #gouvernance » de l’ESR, ainsi que le travail et les conditions de travail de ses salariés, dont celles des EC.

    Parallèlement à la dégradation des #taux_d’encadrement (notamment en licence [4], avec des variations entre disciplines et établissements) et aux baisses d’effectifs et de qualification des personnels d’appui, les EC assument des tâches liées à l’enseignement de plus en plus nombreuses, diverses et complexes. Il s’agit notamment d’un travail d’#ingénierie_pédagogique de plus en plus prenant, d’une coordination de plus en plus fréquente d’équipes pédagogiques comprenant des précaires en nombre croissant (dont ils doivent aussi assurer le recrutement et le suivi), de réponses aux injonctions à la « #professionnalisation » (impliquant de faire évoluer les contenus de formation, en réécrivant les maquettes de diplôme en « compétences » [5], en multipliant le nombre de #stages à encadrer et en travaillant sur les #projets_professionnels des étudiants), d’une #complexification de l’#évaluation des étudiants due à la #semestrialisation, à des délais de correction raccourcis, à la « #concurrence » du web et désormais de l’IA et d’une prise en charge d’activités de #marketing et de #communication destinées à vanter, voire à « vendre », les diplômes, les parcours, l’établissement.

    - « On subit une accumulation de #micro-tâches, qui devient chronophage même si c’est souvent des bonnes idées. Par exemple, l’université nous demande de présenter les masters en faisant venir d’anciens étudiants, ce qu’on fait déjà deux fois pour les étudiants de L3 et aux journées portes ouvertes. Ils nous demandent de faire une présentation de plus pour diffuser plus largement sur des plateformes et toucher un public plus large. […] Autre exemple, on nous demande de refaire un point sur les capacités d’accueil de nos masters, et il faut refaire le travail. […] En fait, toute l’année on nous demande des #petits_trucs comme ça. » (PU en sciences de l’éducation et de la formation, en université).

    Une même dynamique opère du côté de la recherche, les activités sont aussi accrues et diversifiées dans un contexte de raréfaction des personnels d’appui, notamment en lien avec la #concurrence aiguisée entre chercheurs, entre labos, entre UFR, entre établissements. Cette évolution c’est aussi la baisse des #budgets_récurrents et la chasse aux #financements, en répondant à des #appels_à_projets émanant de institutions publiques (ANR, ministères, UE) ou d’acteurs privés, la course aux #publications dans les revues classées, en anglais pour certaines disciplines, la multiplication des #évaluations par les établissements, les agences (AÉRES puis #HCÉRES…), les tutelles, le ministère, l’œil rivé sur les classements, notamment celui de Shanghai.

    - « Une partie du temps, on est plus en train de chercher des budgets et de faire du #reporting que de faire la recherche elle-même. Sans compter qu’il faut publier pour être valorisé. Il y a des collègues dont on se demande ce qu’ils publient, parce que leur temps de recherche en fait, c’est du temps d’écriture, mais on ne sait pas sur quoi. » (PU en civilisation américaine en université).
    - « Si on regarde les laboratoires, il y a beaucoup de chercheurs et peu de personnels associés. Nécessairement, les EC doivent faire face à plus de tâches administratives. Et d’autre part, il y a des choses qui ont été formatées, il faut remplir des fichiers, des indicateurs, cela fait beaucoup de tâches administratives à réaliser. » (PU en électronique en IUT).

    À cela s’ajoutent les activités de sélection, de recrutement et de management des étudiants et des doctorants sur des plateformes aux performances discutables (#ParcoursPlus, #Mon_master, Adum), des ATER, des postdocs et des enseignants vacataires et contractuels, ainsi que de titulaires lorsqu’il faut siéger en comité de sélection quand des postes de MCF et PU (Professeur d’Université) sont ouverts. Il faut ici souligner la #surcharge spécifique pesant sur les #femmes, notamment PU, compte tenu des règles de parité (un COS doit compter au moins de 40% de membres de chacun des deux genres) et des inégalités de #genre dans les carrières [ 7].

    Les EC doivent aussi prendre en charge des activités d’information, d’évaluation et de valorisation à destination de divers instances et organismes, dans des délais souvent courts, au moyen d’outils numériques plus ou moins fiables et compatibles. Ces comptes à rendre portent en particulier sur la qualité des cursus, les débouchés professionnels et les taux d’insertion des diplômés, les coûts en heures et en masse salariale des cours, des TD et des TP, les résultats en termes de présence aux examens, de notes, de diplômés, d’abandons en cours de cursus…

    – « Je me sens être très gestionnaire, animatrice, gentille organisatrice une grande partie de mon temps. C’est quelque chose que je n’avais pas du tout anticipé en entrant dans ce métier, parce que je ne pensais pas avoir autant de #charges_administratives. […] Dès la 3è année après mon recrutement, j’étais directrice des études, à faire des emplois du temps, recruter des vacataires, travailler un petit peu le contenu de leurs interventions, mais je devais surtout faire des RH, essayer que ça convienne à chacun, récupérer les papiers qu’on lui demandait pour qu’il soit payé, etc. » (MCF en sociologie en IUT).

    On a ainsi assisté à un double mouvement d’alourdissement er d’appauvrissement du travail des EC sous les effets combinés des injonctions à la professionnalisation (la #loi-LRU de 2007 a ajouté « l’orientation et l’insertion » aux missions de l’ESR) et aux attentes des tutelles en la matière ainsi que des normes budgétaires strictes et des critères « d’#excellence » qui concrétisent l’essor des logiques et des modes de gestion du NMP et la #managérialisation de l’ESR (comparable à ce qu’a connu l’Hôpital,). Il en découle un ressenti fréquent de #perte_de_sens et un #malaise profond.

    – « Il faut se bagarrer pour trouver à garder du #sens au métier. Ça c’est très clair. […] On nous impose les choses, donc effectivement, il y a une perte de sens, enfin je ne sais pas si c’est une perte de sens mais on a une perte de la maîtrise de notre métier. »(MCF HDR en didactique de l’histoire en Inspé).
    - « Quand j’ai démarré au début des années 2000, j’avais l’impression d’être en phase avec mon travail et peut-être plusieurs de mes collègues aussi. J’ai l’impression qu’il y avait une sorte de vision collective partagée. Cette vision collective partagée, je la sens moins parce que je sens des #découragements, je sens des #lassitudes. Le partage de la mission de chercheur, c’est plus compliqué et le partage de la vision de la mission d’enseignement pour moi, elle est galvaudée. » (MCF HDR en chimie en université).

    Le #moral et la santé des EC pâtissent des #surcharges et débordements vécus par les EC.

    La détérioration des situations de travail vécue par les EC produit des effets à la fois sur leur état moral, leur #engagement_professionnel et leur état de santé. Les surcharges combinées au sentiment de ne plus pouvoir faire leur travail correctement sont à l’origine de nombreuses #souffrances. Leur travail a été peu à peu alourdi par une accumulation de tâches dont une partie tient à la #procédurisation qui concrétise « la #bureaucratisation_néolibérale ». Cela nourrit un important « #travail_caché », invisibilisé et non rémunéré, qui conduit à la fois à accroître et à hacher l’activité.

    Il en découle des #surcharges_temporelles (extension de la durée du travail professionnel), des #surcharges_mentales (dues à l’accumulation de sujets et de préoccupations) et des #surcharges_cognitives (liées aux changements récurrents de registres d’activité).

    - « L’université française s’écroulerait si nous ne consentions pas à faire un travail parfois considérable gratuitement ou presque. » (PU en langue et civilisation)

    L’#intensification_du_travail qui passe par un accroissement du travail invisible, ou plus justement invisibilisé, des EC, implique des débordements fréquents de leur vie professionnelle sur leur #vie_personnelle (aussi bien du point de vue du temps que de celui des lieux). Ce phénomène a été aggravé par l’usage d’outils (téléphone mobile, micro-ordinateur, tablette) et de dispositifs techniques (mails, réunions et cours à distance, remontées de datas, recherches sur le web) qui favorise le travail en tout lieu et à tout moment, et donc le brouillage des frontières entre travail et hors-travail.

    - « Je pense que tous les collègues font un peu comme moi, le temps d’écriture des articles est pris surtout sur le samedi et le dimanche, donc sur le temps personnel, en fait. Parfois, les conjoints ont du mal à s’y faire, mais moi non, mon conjoint est un chercheur. Globalement, on travaille tous les jours. Sinon, ça ne passe pas. Ou alors, on ne fait que de l’enseignement et on écrit un article par an. » (PU en histoire du droit en université).

    Le débordement temporel et spatial est un fait massif difficile à mesurer pour les EC car ceux-ci, comme tous les enseignants, ont toujours travaillé à la fois sur leur lieu de travail et à leur domicile ou en vacances (pour préparer des cours, corriger des copies et des mémoires, lire et écrire des travaux scientifiques, tenir des RV et réunions à distance).

    La porosité des frontières entre lieux de travail et de vie, entre temps de travail et hors-travail est ambivalente. D’un côté, elle permet aux EC de choisir où et quand ils travaillent, à l’inverse de la plupart des salariés. Cette souplesse d’organisation procure un sentiment de liberté, et une liberté réelle, qui facilite la conciliation entre obligations professionnelles et activités personnelles, domestiques, familiales. Mais, c’est aussi un piège qui met en péril la vie personnelle et familiale en impliquant une absence de limite aux temps et aux espaces consacrés au travail. Ce risque est d’autant plus grand que ce sont souvent les activités de recherche (à la fois les plus appréciées et les plus empêchées au quotidien) qui trouvent place en dehors des lieux et temps de travail. Beaucoup d’EC en viennent alors à accepter, voire à rechercher, ces débordements du travail pour retrouver le plaisir de faire ce qu’ils aiment dans un contexte plus favorable qu’au bureau (environnement calme et agréable) et à l’abri de sollicitations multiples (passages, appels téléphoniques, mails urgents, etc.). Ne peut-on évoquer ici une forme d’#aliénation, voire de « #servitude_volontaire » ? Cela rappelle ce que différentes enquêtes ont montré chez des cadres du secteur privé qui, en travaillant chez eux, y compris le soir, le week-end ou en congé, retrouvent comme ils le disent une « certaine continuité temporelle » et un « cadre spatial favorable à la #concentration ».

    - « Il faut avoir le #temps de faire sa recherche, on est dans une espèce de course à l’échalote permanente. Moi, j’ai eu beaucoup de chance, je ne veux pas cracher dans la soupe, j’ai pu travailler sur ce que je veux, et après à moi de trouver de l’argent. Mais, c’est un métier où ça peut être très dangereux si on ne trouve pas son équilibre. Moi, ça m’a coûté certaines choses au niveau personnel [un divorce !] parce qu’il est arrivé un moment donné où je ne dormais plus la nuit parce que je voyais tout ce que je n’avais pas eu le temps de faire. J’ai eu besoin de faire un travail sur moi pour me ressaisir et me dire que si je n’avais pas fait ça ou ça, ce n’était pas si grave, personne n’est mort à cause de ça, on se détend. J’ai eu de la chance, j’ai refait ma vie avec quelqu’un qui est professeure des écoles donc avec un rythme peu différent ». (MCF en chimie en université).

    Les inégalités de prise en charge des tâches domestiques, familiales et éducatives entre femmes et hommes, auxquelles n’échappent pas les EC, conduisent à exposer de nombreuses EC à des difficultés spécifiques (contribuant aux inégalités de déroulement de carrière à leur détriment), d’autant que la façon d’exercer le métier, de gérer les relations avec les étudiants et de prendre des responsabilités est aussi marquée par des différences de genre.

    – « Cette intensification du temps de travail s’est encore accrue au moment de mon passage PU, avec certains moments de l’année où pour pouvoir conduire mon activité et honorer mes engagements professionnels, je dois sacrifier tous mes week-ends sur une longue période. […] Il me semble que cette intensification tient aussi à une division sexuée du travail présente dans nos composantes : nombre de mes collègues hommes ayant longtemps refusé de prendre des responsabilités, en tous les cas les responsabilités chronophages et peu qualifiantes dans les CV ». (MCF en communication).
    – « Les femmes sont plus touchées que les hommes car elles assument les responsabilités de care pour les étudiants mais aussi pour leurs proches descendants ou ascendants de manière très déséquilibrée par rapport aux hommes. La charge mentale des femmes EC est très lourde. Concilier maternité et ESR (et donc espérer voir évoluer sa carrière) est mission impossible sauf pour celles qui ont un conjoint ou un réseau personnel sur lesquels s’appuyer. L’explosion des publications émanant d’EC masculins pendant la pandémie en est un bon exemple ». (MCF en anglais).

    Ces débordements s’inscrivant dans un contexte de dégradation de la qualité du travail et des conditions de sa réalisation contribuent à nourrir un sentiment d’#insatisfaction. C’est aussi de la #désillusion et diverses #souffrances_morales mais aussi physiques qui découlent de cette combinaison mortifère entre surcharges, débordements et insatisfaction.

    - « Moi, j’ai beaucoup de désillusions sur mon métier. Beaucoup d’#amertume, en fait. […] Quand on est enseignant-chercheur, on démarre, on est à fond, on en veut, etc. On a plein d’envies, on a plein d’ambition, puis on arrive dans la réalité et on prend un gros coup dans la figure et ça t’arrête net. Parce qu’on te colle tout de suite une responsabilité. […] Et tout ça pour un salaire de m… ! […] Moi je trouve que former des gens comme on les forme pour faire ça, c’est du gâchis franchement. » (Vice-présidente d’une université en poste).

    Ce qui mine et fait mal, comme l’évoquent de nombreux EC quand ils décrivent l’évolution de leur métier, c’est en particulier l’impression de devoir travailler toujours plus avec toujours moins de moyens disponibles, et donc pour un résultat dégradé ; ils ont le sentiment d’un « #travail_empêché » (comme le nomme Yves Clot) parce qu’ils se sentent empêchés de faire un travail de qualité comme ils savent et voudraient le faire ; ils ont des doutes sur la réalité de ce qu’ils font par rapport à ce qu’ils attendent de leur travail et ce qu’ils pensent que doit être le #service_public.

    Beaucoup des EC interrogés durant l’enquête se demandent ce qu’est devenu leur travail, quel sens ils peuvent encore lui donner et quel avenir attend l’université (et plus largement l’ESR). Si la plupart acceptent que le cœur de leur métier dépasse largement les seules activités de base d’enseignement et de recherche, ils doutent de plus en plus de pouvoir faire ce métier, auquel ils sont attachés, dans les règles de l’art telles qu’ils les conçoivent, et en particulier avec l’attention requise et les résultats voulus.

    - « Je pense que le métier d’enseignant-chercheur au-delà des 35 heures, ce n’est pas trop quelque chose de nouveau. Un chercheur, je pense qu’il a toujours beaucoup travaillé le soir. Mais peut-être que maintenant, on n’arrive plus à trouver le temps de tout faire ce qu’on nous demande. Et peut-être que ça, c’est nouveau ». (PU en biologie en IUT).
    – « J’ai vraiment du mal à croire qu’on puisse faire les trois choses ensemble. C’est-à-dire à la fois avoir une activité de recherche de haut niveau, avoir un investissement dans l’enseignement qui permet, enfin selon le critère qui est le mien, de renouveler ses cours extrêmement régulièrement pour ne pas se répéter, et en plus avoir des fonctions administratives ». (MCF en histoire en université).

    Cela fait émerger des questions majeures : à quoi et à qui sert aujourd’hui le travail des EC ? Sont-ils en mesure de réaliser des enseignements et des recherches de qualité ? Que devient le service public de l’ESR ? Ces questionnements rejoignent les trois dimensions majeures du sens du travail énoncées : son utilité vis-à-vis de ses destinataires, le respect de leurs valeurs éthiques et professionnelles, et le développement de leurs capacités.

    – « Il faut se bagarrer pour trouver à garder du sens au métier. Ça c’est très clair. […] On nous impose les choses, donc effectivement, il y a une perte de sens, enfin je ne sais pas si c’est une perte de sens mais on a une perte de la maîtrise de notre métier. » (MCF HDR en didactique de l’histoire en Inspé).

    Les différentes évolutions que nous venons de décrire peuvent s’interpréter comme les signes d’un risque de #déprofessionnalisation, un processus à la fois lent et peu visible prenant la forme d’une remise en cause ce qui fonde leurs « gestes professionnels » et de leur #identité_professionnelle ». Ce dont on parle ici ne concerne pas seulement tel ou tel individu, mais le groupe professionnel des EC à travers trois aspects.

    Le premier élément est une déqualification liée au fait que les EC sont de plus en plus souvent chargés de tâches ne correspondant ni au contenu, ni au niveau de leurs savoirs et de leurs objectifs. La deuxième dimension concerne la perte d’#autonomie à rebours de la #liberté_académique et de l’autonomie affirmées dans les textes. Le troisième aspect est le sentiment massivement exprimé durant l’enquête de l’#inutilité d’une part croissante du travail réalisé par rapport à ce que les EC voudraient apporter à leurs étudiants, et plus largement à la société qui finance leurs salaires, ce qui touche au cœur de l’identité fondant leur profession.

    La managérialisation de l’ESR alimente ce risque de déprofessionnalisation en enrôlant les EC dans les évolutions de leur travail et de leurs conditions de travail qui leur déplaisent, en les conduisant à faire - et pour ceux qui ont des responsabilités à faire faire à leurs collègues - ce qui les fait souffrir et que, pour partie, ils désapprouvent. C’est sans doute une des réussites du NMP que d’obtenir cette mobilisation subjective, comme la nomme la sociologue Danièle Linhart.

    La question de la déprofessionnalisation des EC mérite sans aucun doute d’être approfondie en termes de causes, de manifestations et d’effets. En l’état actuel de l’analyse, c’est une hypothèse à creuser dans le cadre d’un questionnement sur les impacts - et l’efficience - des modes de gestion impulsés par le nouveau management public et la bureaucratisation néolibérale.

    Si cette enquête ne suffit évidemment pas à établir un diagnostic global sur la santé des EC, elle permet néanmoins de mettre à jour des réalités peu connues et alarmantes. Ainsi, le terme épuisement est souvent revenu : il est employé spontanément par 45 répondants au questionnaire (dont 31 femmes). Il est évoqué 10 fois en réponse à la question : « Rencontrez-vous ou avez-vous rencontré des difficultés pour concilier vos différents activités professionnelles (enseignement, recherche, tâches administratives) ? Si oui, lesquelles ? ». Le stress, lui, est explicitement abordé dans 35 réponses (29 femmes) sans compter celles qui parlent du stress des étudiants et des Biatss. 17 répondants (dont 13 femmes) parlent de burn-out. Dans 7 de ces 17 cas, les répondants témoignent de burn-out subi par eux-mêmes ou par un membre de leur équipe au cours des dernières années. Les autres évoquent le risque ou la peur d’en arriver là. Les deux verbatims suivants illustrent l’importance de cette question.

    – « Il y a 20 ans, les réunions pouvaient durer 1 heure, 1 heure et demie. Aujourd’hui, il n’y a pas une réunion du CHSCT qui dure moins de 3 ou 4 heures. Parce qu’il y a un nombre incroyable de remontées au niveau des enseignants-chercheurs. […] Dans notre département, il y a eu pas moins de trois burn-out cette année, avec des arrêts maladie, des demandes de collègues de se mettre à mi-temps. » (PU, élu CGT).
    – « Je pense qu’il faut faire très, très attention. On est sur un fil raide. Ça peut basculer d’un côté comme de l’autre. Et je pense qu’on doit arrêter un peu le rythme, les gens sont fatigués, épuisés, donc il faut qu’on trouve un moyen de minimiser un peu les appels à projets. C’est sur ça qu’on se bat. Les garder, mais en faire moins. […] Bien sûr qu’on manque de moyens et bien sûr qu’il faut qu’on fasse comprendre à notre fichu pays que l’enseignement supérieur et la recherche, c’est un investissement. Je crois à ça profondément. » (Présidente d’une université en poste au moment de l’entretien).

    Pour conclure

    La profession des EC ressent assez largement un #malaise mettant en cause leur activité, voire leur carrière. Face à cela, la plupart des réponses sont aujourd’hui individuelles, elles passent pour certains par différentes formes de #surengagement (débouchant parfois sur du #stress, des #dépressions ou du #burn-out), pour d’autres (et parfois les mêmes à d’autres moments de leur carrière) à des variantes de désengagement (vis-à-vis de certaines tâches) pouvant aller jusqu’à diverses voies d’Exit (mises en disponibilité, départs en retraite avant l’âge limite, démissions très difficiles à quantifier). Les solutions collectives ont été assez décrédibilisées, notamment après l’échec du mouvement anti-LRU. De nouvelles pistes restent à imaginer et à construire pour ne pas continuer à subir les méfaits de la néo-libéralisation de l’ESR et trouver des alternatives aux dégradations en cours.

    [1] La situation des MCF-PH et des PU-PH à la fois EC à l’université et praticiens en milieu hospitalier étant très particulière.

    [2] Les verbatims présentés dans cette communication sont extraits des réponses au questionnaire ou des entretiens.

    [3] Bezès P. (2012). « État, experts et savoirs néo-managériaux, les producteurs et diffuseur du New Public Management en France depuis les années 1970 », Actes de la recherche en Sciences Sociales, n° 3, p. 18.

    [4] La massification de l’accès au bac s’est traduite par une très forte hausse du nombre d’élèves et étudiants inscrits dans l’ESR. Sur les 4 dernière décennies, ce nombre a plus que doublé en passant d’un peu moins de 1,2 million (à la rentrée 1980) à près de 2,8 millions (à la rentrée 2020). Le nombre d’EC n’a pas suivi !

    [5] Les diplômes universitaires doivent désormais figurer dans le Répertoire national des certifications professionnelles (le RNCP) conçu dans la logique des compétences.

    [6] Bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, personnels sociaux et de santé de l’enseignement supérieur.

    [7] En dépit des principes d’égalité professionnelle, les femmes sont infériorisées dans l’ESR. Parmi les MCF, seul le domaine droit, science politique, économie et gestion (DSPEG) est à parité avec 51% de femmes et 49% d’hommes. Les femmes sont sur-représentées (58%) en Lettres, Langues et Sciences humaines (LLSH) et sous-représentées (34%) en Sciences et Techniques (ST). Du côté des PU, les femmes sont 29% (contre 45% parmi les MCF) même si ce pourcentage a augmenté ces dernières années. Les femmes sont minoritaires parmi les PU dans les trois domaines, y compris là où elles sont majoritaires parmi les MCF : elles sont 36% en DSPEG, 45% en LLSH et 21% en ST. Et les écarts de statut ne sont pas les seules inégalités de genre entre EC.

    https://blogs.alternatives-economiques.fr/les-economistes-atterres/2025/06/17/crise-de-l-esr-contribution-2-la-profession-d-enseign
    #ESR #enseignement #recherche #new_public_management

  • Face à un marché locatif bouché, la détresse des jeunes actifs : « Mais qui arrive à trouver un appart sans frauder ? »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/06/18/face-a-un-marche-locatif-bouche-la-detresse-des-jeunes-actifs-mais-qui-arriv

    Explosion de la fraude sur les dossiers de candidatures pour des locations.

    Face à ces difficultés croissantes pour se loger, certains plaident pour des mesures structurelles. Pour Barbara Gomes, la solution est simple : il suffirait de relever significativement la taxe sur les logements vacants, à l’image de la ville de Vancouver, au Canada, où une taxe équivalente à 4 % de la valeur du bien a été mise en place.

    Je m’étonne que l’article ne parle pas de l’élargissement de la garantie de cautionnement par l’État, sans parler de mesures de contrôle des loyers

    • Avec des loyers d’autant plus élevés (avec ou sans « plafonnement ») qu’ils doivent pour partie compenser le fait que les logements concernés ne sont pas valorisés en « location touristique » et qu’ils concernent des biens raréfiés (quasi arrêt de la construction), des logements « sociaux » en nombre insuffisant (construction en berne), les proprios et leurs gestionnaires choisissent leurs locataires dans l’arbitraire le plus complet (à preuve, ces intermittents du spectacle à 3000 balles par mois dont on attend un CDI).

      Il n’y a par ailleurs aucun « contrôle des loyers » dès lors qu’il s’agit d’un nouveau bail. Le « plafonnement » ne fait qu’entériner un « prix de marché » dont on fait ... baisser la hausse.

      entre juillet 2019 et juin 2024, l’effet de modération de la hausse des loyers imputable au dispositif d’encadrement à Paris est de -5,2 % par rapport à la hausse qui serait intervenue à Paris en l’absence d’encadrement.

      https://www.apur.org/fr/nos-travaux/effets-encadrement-des-loyers-paris

      Le tourisme est le premier secteur économique de ce pays mais on ne se préoccupe guère des conditions de vie de qui, de la restauration au ménage, de la culture à la logistique, travaille directement ou pas pour ce secteur.

      le #tourisme donne le la, et pas seulement en matière de logement.

    • Dans un groupe FB local, j’ai vu passer une offre de job d’un peu plus de 600 balles pour 30h/sem.

      « oui, mais bon, un service civique, c’est pas un vrai boulot (30h/sem quand même), c’est pour tester si on veut le faire (genre, comme une période d’essai de droit commun, mais en moins long et sans possibilité de payer sous le SMIC ?) » et sachant que ces jobs tournent plus qu’en service civique et que jamais tu auras un SMIC pour ça ?

      J’ai répondu par un laconique : pas facile de se loger à ce prix-là.

      Parce que même dans mon bled pas cher et pas trop sous tension, c’est le prix d’un studio.

    • Deux gamines de 19 ans à Toulouse, serveuses 2 mois à plein rendement en soit disant CDI car les patrons exploitent le turnover des périodes d’essai. (STP évite la brasserie Black Lion à Toulouse). Pour le taf, elles se sont aussi retrouvées une nuit dans une boite de striptease dont l’annonce était sur France Travail où leur a été proposé un studio à 4 et où leur passeport a été confisqué jusqu’à la sortie à 4h du mat.
      Pour le logement, après des visites de souplex sentant le moisi et autres studios crades, elles ont finalement trouvé un 2 pièces de 38m2 pour 700€ dans un quartier éloigné du centre. Heureusement la mère de l’une d’elle veillait la nuit et a téléphoné pour insister auprès du proprio et faire valoir moult arguments en leur faveur dont tout ceux inconscients (jeunes/travailleuses/blanches/famille aisée et soudée). Lors de la visite, le proprio nous a montré son annonce le boncoin et en 2 jours il avait reçu 120 demandes …

  • Sprung vom Zehn-Meter-Turm : Worin die Gefahr liegt und wie man sicher springt
    https://www.stern.de/gesundheit/sprungturm--was-einen-sprung-vom-zehner-so-gefaehrlich-macht--34977592.html

    Si seulement tout était aussi simple qu’un saut de dix mètres d’hauteur. Voilà comment réussir l’expérience.

    16.6.2025 von Tina Pokern - Der Sprungturm gehört zum Freibad, wie die Achterbahn auf die Kirmes. Aber je größer die Höhe, desto gefährlicher ist der Wassersprung.

    Der Zehn-Meter-Turm im Schwimmbad ist für manche ein absolutes No-Go, für andere ist der Sprung eine Mutprobe oder gar die Möglichkeit, sich zu profilieren. Die Ehrfurcht vor der Höhe kommt nicht von ungefähr, der Sprung vom Zehner ist mit einem Risiko verbunden. Gerade Unerfahrene können sich dabei schwere Verletzungen zuziehen, die im schlimmsten Fall tödlich enden.

    Was macht den Sprung vom Zehn-Meter-Turm so gefährlich? Welche Sprungvariante ist die sicherste? Und wie kann man sich auf einen solchen Sprung vorbereiten? Ein Überblick über die wichtigsten Punkte.

    Was passiert mit dem Körper beim Sprung vom 10-Meter-Turm?

    Ist doch nur Wasser? Von wegen! „Aus dieser Höhe ist das Wasser hart wie Beton“, weiß Joachim Rödig, Chefarzt der Klinik für Orthopädie und Unfallchirurgie am Mönchengladbacher Klinikum Maria Hilf. Im Gespräch mit der „Rheinischen Post“ (RP) warnt er: „Bei einem Sprung von einem Zehn-Meter-Turm entwickelt sich eine extreme Wucht.“ Komme man falsch aufs Wasser auf, könne man sich starke Verletzungen zuziehen – „ähnlich wie bei einem Motorradunfall“. Knochen könnten brechen, die Haut platzen, auch innere Verletzungen und Brustkorbprellungen seien möglich.

    Wie häufig kommt es zu Verletzungen durch Sprünge ins Wasser aus großer Höhe?

    Zahlen dazu gibt es nicht. Eine Statistik der Deutschen Lebens-Rettungs-Gesellschaft (DLRG) zeigt aber, dass es 2023 zu mindestens 378 Badeunfällen mit Ertrinkungstod gekommen ist, noch einmal 23 mehr als im Jahr zuvor. Die meisten Fälle (90 Prozent) ereigneten sich in Binnengewässern – unter anderem in Seen (138) und Flüssen (135). Die DLRG warnt daher davor, in unbewachten Gewässern zu baden. In Schwimmbädern kam es am seltensten zu Todesfällen. 2023 waren es acht.

    Wer sollte nicht vom Zehn-Meter-Turm springen?

    Wer sprungunerfahren ist, sollte nicht direkt vom Zehn-Meter-Turm springen. „Sich selbst zu überschätzen, ist gefährlich“, so Roland Scheidemann von der Deutschen Lebens-Rettungs-Gesellschaft (DLRG) im Gespräch mit der „RP“. Wer unsicher sei, solle vernünftig sein und zurückklettern. Einen Zehn-Meter-Sprung mache jeder Springer auf eigene Verantwortung. Auch wenn Aufsichtspersonen darauf achten könnten, dass das Becken frei sei und immer nur einer auf dem Turm stehe, sei es laut Scheidemann dennoch „lebensgefährlich, wenn jemand einen Kopfsprung versucht, der nicht routiniert ist“.

    Wie bereitet man sich auf einen Sprung vom Zehner am besten vor?

    Matti Büchner ist Abteilungsleiter Wasserspringen beim Berliner TSC und trainiert als Bundesstützpunkttrainer die Profis. Die Dpa hat bei ihm nachgefragt, wie man den ersten Sprung vom Zehn-Meter-Turm am besten angeht. Er empfiehlt ein langsames vortasten – vom Ein-Meter-Brett zum Drei-Meter-Brett und so weiter. Eine Strategie, die auch bei Leistungssportlern angewandt werde und zwar so lange, bis diese genügend Körperspannung für ein gerades Eintauchen hätten. Er erklärt: „Von einem Zehn-Meter-Turm sind es etwa 50 km/h mit dem man ins Wasser einschlägt, da ist eine Wucht.“

    Welche Körperhaltung ist die sicherste beim Sprung?

    Am sichersten ist der Sprung, wenn er gerade und mit Körperspannung ausgeführt wird: Arme fest am Körper, die Beine geschlossen, die Zehen gestreckt. Damit bietet man am wenigsten Widerstand beim Aufprall aufs Wasser. Grundsätzlich aber gilt: ein Sprung, egal in welcher Variante muss sauber ausgeführt werden, um möglichst risikoarm zu sein. Ein Bauch- oder Rückenklatscher tut auch schon vom Ein-Meter-Brett weh.

    Wie gefährlich sind andere Sprungvarianten?

    Wie hart Wasser sein kann, ist schon ab niedrigen Höhen spürbar – vor allem, wenn man statt eines eleganten Kopfsprungs einen Bauchplatscher hinlegt. Eine ungünstige Landung auf der Wasseroberfläche kann schnell schmerzhaft werden. Beim Sprung ins Wasser gilt, je kleiner die Körperfläche desto besser. Aber was ist am ungefährlichsten? Ein US-Forschungsteam der Cornell University hat getestet, welche Kräfte auf den Körper wirken und mit welchen Verletzungen zu rechnen ist, wenn man mit dem Kopf, den Händen oder den Füßen zuerst ins Wasser eintaucht. Für den Versuch wurden Dummys per 3D-Druck angefertigt, die ins Wasser „geschossen“ wurden. Sensoren ermittelten, welche Kräfte beim Aufprall wirkten. Hochgeschwindigkeitskameras dokumentierten das Experiment.

    Die sicherste der drei Sprungvarianten? Keine Überraschung: die „Kerze“, also der gerade Sprung mit den Füßen voran. Erst ab einer Höhe von 15 Metern steigt der Studie zufolge das Risiko für Verletzungen, wenn man diese Sprungvariante wählt. Gefährlich wird es dann vor allem für die Knie. Wer Hautverletzungen vermeiden möchte, sollte die Zehen strecken und nicht mit flachen Fußsohlen auf die Wasseroberfläche „aufschlagen“. Beim klassischen Kopfsprung, bei dem die Handflächen über dem Kopf zusammengelegt werden, steigt das Risiko für Verletzungen ab zwölf Metern. Ab dieser Höhe sind demnach Schlüsselbeinbrüche möglich. Um Schulterverletzungen zu vermeiden, Arme und Schultern beim Eintauchen kräftig anspannen. Am gefährlichsten sind Sprünge mit dem Kopf voran, die Arme dicht am Körper angelegt. Die Ergebnisse der Forschenden legen nahe, dass ein solcher Sprung aus bereits acht Metern Höhe zu beträchtlichen Verletzungen führen kann. Demnach könnten Nacken und Rückenmark gefährlich beeinträchtigt werden. Das zeigen Vergleiche mit Druckkräften, von denen bekannt ist, dass sie Knochen- und Muskelläsionen verursachen.

    Macht es einen Unterschied, ob man von der Turmplattform oder einem Brett springt?

    Ein Turmplattform ist fest, Bretter sind beweglich. Das bedeutet, dass besonders viel Körperspannung in der Körpermitte vonnöten ist. Sowohl die Bauch- als auch die Rückenmuskulatur sollten beim Sprung vom Brett angespannt sein. Ansonsten kann es passieren, dass man „zusammensackt“, was sich wiederum negativ auf die Sprungausführung auswirken kann – der Springer beispielsweise in Seit- oder Vorlage gerät.
    Kann man durchs Anlaufnehmen zu weit fliegen und auf dem Beckenrand landen?

    Ein Zehner-Sprungbecken muss von der Kante des Sprungturms mindestens 13,5 Meter breit sein. Um diese zu überspringen müsste die Anlaufgeschwindigkeit 30 km/h betragen. Dennoch ist die Gefahr aus der Höhe groß, vor allem wenn man die Körperbeherrschung verliert und mit einer ungünstigen Körperlage aufs Wasser aufschlägt. Außerdem sollte man beim Anlaufnehmen immer darauf achten, dass niemand im Wasser ist, auf den man springen könnte. Einmal in der Luft, lässt sich der Sprung nicht rückgängig machen. Am besten lässt man sich von jemandem ein Zeichen geben, wenn das Wasser frei ist. Experte Büchner rät gänzlich davon ab, mit Anlauf von einem Sprungbrett zu springen. „Die haben eine fiese Anti-Rutsch-Beschichtung, da kann man sich ordentlich etwas aufschürfen, wenn man fällt“, erklärt er. Stattdessen solle man sich lieber vorne ans Brett stellen und wie auf dem Trampolin zwei-, dreimal auf der Stelle springen – mit entsprechender Körperspannung versteht sich – bevor man ins Wasser hüpft.
    Warum können manche Menschen aus großen Höhen springen, ohne sich zu verletzen?

    Technik! Ob nun professionelle Turmspringer oder abenteuerlustige Klippenspringer, Körperspannung ist alles. Dadurch ist der Körper kompakter. Auch eine geschulte Eintauchposition ist wichtig. Die größte dokumentierte Höhe, aus der ein Mensch jemals gesprungen ist, liegt bei 58,8 Metern. Der Extremsportler Laso Schaller war es, der von einem Wasserfall im Tessin sprang. Als er ins Wasser eintauchte, hatte er eine Geschwindigkeit von 123 km/h. Schaller landet in schäumendem Wasser, das war weniger hart als eine glatte Oberfläche, er holte sich dabei aber dennoch einen Innenbandanriss.
    Wie gefährlich ist das Eintauchen nach dem Sprung?

    Ein professionelles Sprungbecken ist fünf Meter tief. Ein Becken im Freibad kann flacher sein. Daher empfiehlt Experte Büchner, vor dem Sprung die Tiefe zu checken. Bei einer Beckentiefe von fünf Metern werde der Körper beim Eintauchen in der Regel genug gebremst, bei geringerer Wassertiefe empfiehlt er, nachzuhelfen. Arme und Beine dafür etwas vom Körper abspreizen, um den Widerstand zu vergrößern. Aber Vorsicht: Erst unter Wasser.

    #sport #loisirs

  • Unter keinen Umständen“ publik machen – das verräterische Gebaren der EU-Kommission

    via https://diasp.eu/p/17694314

    https://www.msn.com/de-de/finanzen/top-stories/unter-keinen-umst%C3%A4nden-publik-machen-das-verr%C3%A4terische-gebaren-der-eu-kommission/ar-AA1GR1fB

    Der Staatsrechtler Sebastian Müller-Franken von der Philipps-Universität Marburg kritisiert den Inhalt der Vereinbarungen. „Die Ausreichung von öffentlichen Geldern durch die Kommission an #NGOs, um sogenannte Klimaklagen gegen deutsche Unternehmen betreiben zu können, widerspricht dem Grundsatz der loyalen Zusammenarbeit zwischen der EU und ihren Mitgliedstaaten, den der #EU-Vertrag statuiert“, sagt er. „Die Schädigung der wirtschaftlichen Basis eines Mitgliedstaates zwecks Durchsetzung der eigenen Politik im Wege der Finanzierung von Prozessen gegen Unternehmen der Schlüsselindustrien dieses Staates – noch dazu aus Mitteln, die dieser Staat ihr zu einem großen Teil zur Verfügung gestellt hat – ist nun offenbar (...)

    • ’Welt am Sonntag’, via www.msn.com, 16.06.2025

      Vor einer Woche zitierte WELT AM SONNTAG aus Lobby-Vereinbarungen der #EU-Kommission mit sogenannten Nichtregierungsorganisationen. Daraufhin entbrannte eine emotionale Debatte. Politiker und Juristen fordern Konsequenzen – ein weiteres Dokument zeigt, wie groß die Geheimniskrämerei war

      Zuerst schwieg Brüssels mächtigste Behörde, dann reagierte sie schnell. Am vergangenen Wochenende hatte WELT AM SONNTAG aus geheimen Verträgen der EU-Kommission zitiert. Umweltverbände, wurde darin vereinbart, sollten im Gegenzug für Fördergelder Lobbyarbeit betreiben und zum Beispiel Kohlekraft, Pestizide und das Freihandelsabkommen Mercosur zwischen Europa und Südamerika bekämpfen. Die Berichterstattung löste in Deutschland – und darüber hinaus – eine Debatte aus.

      Die Kommission hatte auf eine Anfrage drei Tage vor der Veröffentlichung nicht reagiert. Wenige Stunden danach teilte sie dann mit: Es gebe keine „geheimen Verträge“ mit NGOs. Man stelle bei der Vergabe von EU-Mitteln ein „hohes Maß an Transparenz“ sicher.

      Tatsächlich lässt sich auf den Internetseiten der #Behörde einsehen, welche Organisationen wie viel Geld erhalten – nicht aber, was genau sie dafür tun sollen. Die sogenannten Arbeitsprogramme, die das festhalten, sind nicht öffentlich.

      Verschwiegenheit war Pflicht

      Die Reaktion der #Kommission auf die NGO-Enthüllung verwunderte manche, vor allem im EU-Parlament. Selbst dessen Mitglieder kommen nicht so einfach an die Unterlagen heran. Anfangs durfte alles nur in einem speziellen Raum und unter Aufsicht eingesehen werden, Notizblöcke und Handys mussten vor der Tür bleiben, wie mehrere Abgeordnete erzählen. Später konnten sie die Dokumente an ihren Computern aufrufen – sofern sie schriftlich versicherten, keine Informationen daraus preiszugeben.

      WELT AM SONNTAG liegt die Erklärung vor, die die Abgeordneten unterschreiben mussten. Darin heißt es, die Fördervereinbarungen mit den NGOs seien „vertraulich“. Wer sie einsehe, dürfe „unter keinen Umständen zulassen, dass die darin enthaltenen Informationen unbefugten Personen bekannt werden“. Verstöße würden mit „disziplinarischen Maßnahmen“ geahndet. Nach #Transparenz klingt all das nicht.

      Schon im Dezember hatte der FDP-Abgeordnete Moritz Körner, ein Experte für den EU-Haushalt, der Kommission Fragen zu dem Thema geschickt. Körner störte, dass die Umweltabteilung in der vergangenen Wahlperiode NGOs für den Kampf gegen Mercosur bezahlte – während die für Handel zuständigen Beamten das Abkommen vorantrieben.

      Im März antworte die Kommission: Sie teile „die Auffassung, dass Arbeitsprogramme, die speziell auf die EU-Organe und einige ihrer Vertreter ausgerichtete Tätigkeiten umfassen, auch wenn sie nicht gegen den Rechtsrahmen verstoßen, ein Reputationsrisiko für die EU mit sich bringen können“. Sie ahnte also, dass die Sache heikel ist.

      „Die Kommission war sich bewusst, dass viele Bürger die Nutzung von Steuergeldern für verdeckten #Lobbyismus kritisch sehen dürften, wie die Antwort auf meine Anfrage zeigt“, sagt Körner. „Es wäre konsequent, wenn die Behörde nun jene NGO-Verträge von 2022, die noch laufen, überarbeitete.“ Solange sie das nicht tue, bleibe das Problem bestehen.

      NGO hält Skandal für inszeniert

      Die NGOs betonen, sie seien eigenständig und agierten nicht im Auftrag der Kommission, auch wenn die Behörde alle Vereinbarungen unterschrieben hat. Die Health and Environment Alliance (HEAL), die gegen Pestizide und giftige Chemikalien kämpft, teilt mit: Die Finanzierung, die #HEAL aus dem EU-Haushalt bekomme, erfolge in einer transparenten Ausschreibung und unabhängigen Evaluierung.

      Friends of the Earth, ein Verband aus 31 Umwelt-NGOs, sieht den Versuch, einen Skandal zu inszenieren, was die „demokratische zivilgesellschaftliche Arbeit“ untergrabe. „Wir unterstützen Transparenz und öffentliche Aufsicht und begrüßen eine Überprüfung“, so die Organisation. „Aber wir brauchen eine faktenbasierte Debatte, keine Verschwörungserzählung“.

      Jurist nennt Vorgang „ungeheuerlich“

      Der #Staatsrechtler Sebastian Müller-Franken von der Philipps-Universität Marburg kritisiert den Inhalt der Vereinbarungen. „Die Ausreichung von öffentlichen Geldern durch die Kommission an #NGOs, um sogenannte Klimaklagen gegen deutsche Unternehmen betreiben zu können, widerspricht dem Grundsatz der loyalen Zusammenarbeit zwischen der #EU und ihren Mitgliedstaaten, den der EU-Vertrag statuiert“, sagt er. „Die Schädigung der wirtschaftlichen Basis eines Mitgliedstaates zwecks Durchsetzung der eigenen Politik im Wege der Finanzierung von Prozessen gegen Unternehmen der Schlüsselindustrien dieses Staates – noch dazu aus Mitteln, die dieser Staat ihr zu einem großen Teil zur Verfügung gestellt hat – ist nun offenbar Realität und eine Ungeheuerlichkeit.“

      Müller-Franken fordert, die Verträge zugänglich zu machen: „Da es hier nicht um Berufs- und Geschäftsgeheimnisse geht, die einer Veröffentlichung im Wege stehen könnten, verträgt sich diese Geheimniskrämerei nicht mit dem sonst von der EU immer hochgehaltenen Gebot der Transparenz.“

      Auch der Wirtschaftsrat der CDU fordert Aufklärung. „Gerade in der aktuellen geostrategischen Situation braucht die Europäische Union vollständige Unterstützung von allen politischen Kräften“, sagt Generalsekretär Wolfgang Steiger. EU-Kommissionspräsidentin Ursula von der Leyen sei „persönlich verantwortlich für die vollständige Aufklärung dieser Vorwürfe, die in ihre erste Amtszeit fallen“.

      Kritik kommt nicht nur aus Unionskreisen. Der SPD-Politiker Mathias Brodkorb, ehemaliger Landesminister in Mecklenburg-Vorpommern, geht im Magazin „Cicero“ hart mit der EU ins Gericht: Während sie dem Ungarn Viktor Orbáns regelmäßig vorwerfe, eine „gelenkte Demokratie“ zu sein, betreibe Brüssel das im Grunde selbst, schreibt er. „Dass sich eine Institution mit derart vielen Demokratiedefiziten auch noch anmaßt, tief in die demokratischen Verhältnisse der europäischen Mitgliedstaaten einzugreifen, macht die Sache nicht besser, sondern umso schlimmer.“

      Stefan Beutelsbacher ist Korrespondent in Brüssel. Er berichtet über die Wirtschafts-, Handels- und Klimapolitik der EU.

      Axel Bojanowski ist Chefreporter Wissenschaft für Welt. Von ihm erschien gerade ein Buch über den Klimawandel zwischen Lobby und Wissenschaft.

  • Sa soeur pognardée🔪 : À Nantes, la chasse à l’homme est devenue une 🏴affaire de femmes 🏴🖕
    https://nantes.indymedia.org/posts/148149/sa-soeur-poignardee%f0%9f%94%aa-a-nantes-la-chasse-a-lhomme-est-de

    Le décor est planté, ici même, à Nantes. Une jeune femme de 19 ans, lardée de 50 coups de couteau par son ex. Un crime qui aurait pu, qui aurait DÛ être évité. Car ce n’est pas un drame imprévisible, c’est le résultat d’une faillite systémique, d’un abandon organisé. Analysons…

    #anarcha-féminisme #culture_du_viol #vss #Nantes_et_alentours #Local

  • #Dakar, portrait d’une ville capitale
    https://metropolitiques.eu/Dakar-portrait-d-une-ville-capitale.html

    Dakar, métamorphoses d’une capitale, ouvrage des architectes Carole Diop et Xavier Ricou, offre l’occasion de retracer la trajectoire de la capitale sénégalaise, depuis les villages Lebu antérieurs à la colonisation jusqu’au laboratoire urbain d’aujourd’hui. Un livre-capital(e). Voilà ce que proposent les architectes sénégalais Carole Diop et Xavier Ricou avec l’ouvrage Dakar, métamorphoses d’une capitale. Grâce à un minutieux travail d’archives et une iconographie particulièrement soignée, les auteurs #Commentaires

    / Dakar, #histoire, #Sénégal, #croissance_urbaine, #planification, #logement, #politique_de_logement, #culture, #patrimoine, (...)

    #Afrique
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_choplin2.pdf

  • Mieux s’alimenter pour moins cher, l’objectif des supermarchés et réseaux d’achat coopératifs

    #Supermarchés_coopératifs et #groupements_d'achat proposent aux consommateurs une meilleure alimentation à des #prix plus accessibles. Ils cherchent maintenant à toucher un public plus large et plus mixte socialement.

    A la #Louve, les caissiers et les caissières sont aussi des clients. Ils font partie des 4 000 coopérateurs du supermarché coopératif et participatif qui a ouvert ses portes en 2016 dans un quartier populaire du nord de la capitale. Toutes les quatre semaines, chaque coopérateur vient assurer un service bénévole. Les tâches sont variées : mise en rayon, nettoyage, travail administratif…

    Pour devenir membre de la #coopérative, ils ont versé cent euros, et en ont acheté dix parts sociales à10 euros. #La_Louve a fait des émules, à Toulon, Toulouse, Lille, Bruxelles, d’autres supermarchés coopératifs et participatifs ont ouvert leurs portes même s’ils sont de taille plus modeste.

    C’est en visitant #Brooklyn en 2009 que #Tom_Boothe, l’un des cofondateurs du projet, découvre la #Park_Slope_Food_Coop (#PSFC), fondée en 1973. « Pendant les années 1970, dans le sillage du mouvement hippie, de nombreux magasins participatifs, inspirés des #épiceries_coopératives, ont vu le jour. Mais presque tous ont disparu dans les années 1980. Seul PSFC a survécu », raconte-t-il. PSFC a aidé à la naissance de la Louve.

    L’histoire des coopératives de consommateurs est bien plus ancienne et remonte la première moitié du XIXe siècle. En 1844, à #Rochdale en Angleterre, des tisserands se sont rassemblés pour fonder les #Equitables pionniers de Rochdale. Constatant que leur niveau de vie dépendait des marchands qui fixaient les prix des marchandises qu’ils achetaient, ils ont créé un magasin coopératif.

    Leur but était non seulement de garantir aux clients des prix raisonnables, mais aussi une bonne qualité des produits à une époque où les fraudes étaient légion. Rapidement, la taille de la coopérative s’est accrue au point de compter plus de 10 000 membres en 1880.

    Une large gamme de produits

    La Louve propose une palette étendue de produits alimentaires et d’hygiène. Dans un même rayon voisinent grandes marques, produits bio et produits « gourmets », mais tous sont de 20 % à 50 % moins chers que dans la grande distribution. Les produits vendus sont choisis par les adhérents via un classeur de suggestions.

    « Notre but n’est pas d’être un complément, mais de permettre d’acheter l’ensemble des produits : nous ne nous en interdisons aucun. Nous ne sommes pas un club, mais un #magasin où des adultes font leurs choix en conscience », explique Tom Boothe.

    Tous les produits ne sont donc pas biologiques. « On peut acheter à la Louve des tomates en hiver, mais dans les faits, nous en vendons très peu », précise toutefois Tom Boothe.

    Si la Louve a vocation à toucher le public le plus large, dans les faits, cela reste compliqué : 10 % des membres ne souscrivent qu’une part sociale car ils sont bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), étudiants boursiers ou en service civique. 16 % payent leur souscription en plusieurs chèques.

    « Ceux qui fréquentent la Louve sont sans doute plus "blancs" et ont des revenus plus élevés que la moyenne de la population. Malgré une action volontariste, dont des portes ouvertes tous les premiers samedis du mois, les gens du quartier présument que comme nous sommes un supermarché alternatif, cela va être plus cher », regrette-t-il.

    Un chèque-déjeuner avec bonus alimentation durable

    Elargir l’accès à une alimentation de qualité, c’est la démarche d’une autre coopérative, #Up_Coop, la société coopérative et participative (Scop) qui a popularisé le #chèque-déjeuner. « Le titre-restaurant s’étant largement démocratisé auprès des salariés, nous nous sommes demandé comment ramener ces ressources vers l’économie locale », explique Yassir Fichtali, directeur général secteur public chez Up Coop.

    En 2023, la Scop s’est donc associée à la ville de #Creil pour lancer le programme #Up+. La municipalité a proposé de bonifier sur une cagnotte la somme versée à ses agents s’ils l’utilisent sur la ville de Creil, et encore davantage en centre-ville. La carte #Up_Déjeuner devient ainsi un outil pour soutenir le commerce de centre-ville.

    « Nous allons tirer maintenant ce fil vers l’alimentation durable, inciter les gens à passer de la junk food à des achats dans des magasins bio, du vrac… », poursuit-il.

    Plusieurs villes se sont ensuite engagées dans le programme Up+ : Bourg-en-Bresse, Valenciennes, Haguenau, Nancy, Halluin, Mulhouse, Bagnolet et Angers. En Seine-Saint-Denis et dans le Gers, Up Coop participe à des expérimentations visant à orienter vers une #alimentation_durable la consommation de populations en difficulté.

    Le département du 93 a ainsi mis en place sur quatre territoires un #chèque_alimentation sous forme de carte, #Vital’im, en ciblant à chaque fois un public spécifique : à Montreuil, les personnes accompagnées par le CCAS, à Villetaneuse, un public étudiant, à Clichy-sous-Bois et Sevran, des familles. Son montant est bonifié de 50 % si les achats sont effectués chez un commerçant durable (Biocoop, primeurs locaux, les commerces et producteurs locaux).

    « On ne peut pas demander à des personnes en difficulté de payer le juste prix du durable. Cette politique publique permet à des publics de ne plus avoir à arbitrer entre le #pouvoir_d’achat et le #pouvoir_d’agir », commente Yassir Fichtali.

    Les CCAS, la Fondation Armée du salut, Action contre la faim sont associés à cette initiative. « Certains bénéficiaires n’osaient pas entrer dans un Biocoop, ils avaient l’impression que ce n’était pas pour eux. Des #freins que l’on peut déconstruire », souligne-t-il. Encore faut-il que cette offre alimentaire durable existe sur le territoire : à Clichy-sous-Bois, ce n’est par exemple pas le cas.

    Cette difficulté n’existe pas dans le département rural du Gers, où Up Coop participe au programme public #Mieux_manger, lancé en 2024. La mission a d’abord consisté à affilier les producteurs bio. Un groupement d’intérêt public rassemblant des collectivités et des associations a ensuite identifié plusieurs centaines de personnes destinataires d’une bonification en cas d’achat alimentaire durable et cette bonification évolue au fil des usages.

    « L’idée de cette expérimentation est de vérifier que le changement des pratiques va perdurer même si la bonification baisse », indique Yassir Fichtali.

    #Vrac, un groupement d’achat agroécologique

    #Vers_un_réseau_d’achat_en_commun (Vrac) mobilise aussi le soutien des pouvoirs publics dans une démarche résolument démocratique, en proposant des achats alimentaires sans emballages issus de l’agroécologie. Depuis 2013, il permet ainsi aux plus modestes – mais pas seulement – de se réapproprier leur #consommation_alimentaire.

    Au départ, son initiateur, #Boris_Tavernier, qui avait monté à Lyon un bar restaurant coopératif cuisinant des produits paysans, a été sollicité par un bailleur social lyonnais et la Fondation Abbé-Pierre (désormais Fondation pour le logement des défavorisés) pour monter un projet d’achat en commun afin d’améliorer le pouvoir d’achat des locataires. C’est ainsi qu’est né le premier #groupement_d’achat sous forme d’association.

    « Pas question toutefois de chercher les prix les plus bas, mais plutôt d’orienter les achats vers une alimentation durable et de qualité rémunératrice pour les producteurs », explique Lorana Vincent, déléguée générale de Vrac France, l’association nationale qui rassemble désormais 22 structures locales.

    Douze ans après, le réseau emploie une centaine de salariés. Une épicerie éphémère ouvre une fois par mois dans un local de chacun des quartiers où le réseau est implanté (association, maison des jeunes et de la culture, centre social…). Des bénévoles pèsent les produits, et chaque adhérent apporte ses contenants.

    En 2013, le projet a été lancé dans le quartier lyonnais de la #Duchère, à #Villeurbanne et #Vaux-en-Velin. L’initiative s’est tout d’abord heurtée à l’absence d’offre de qualité dans ces territoires emblématiques de la politique de la ville où le hard discount est très présent, et aux réticences de leurs habitants. Pour vaincre celles-ci, Vrac s’est appuyé sur des personnes-ressources, en très grande majorité des femmes.

    « Nous leur avons fait goûter les produits sans les présenter comme bio. Nous avons construit avec elles le catalogue en partant de leurs besoins. L’#huile_d’olive a été un formidable levier. Elles se sont emparées du projet », poursuit Lorana Vincent.

    Cette démarche de #démocratie_alimentaire s’est inscrite dans le temps. Sur chaque territoire, un « club produits » associant bénéficiaires et bénévoles est régulièrement réuni pour faire évoluer le catalogue. Les produits sont vendus sans marge, à un prix rémunérateur pour le producteur.

    « Vrac est un espace collectif où les habitantes et les habitantes ont accès à l’information sur l’origine des produits, la rémunération des producteurs. Cela permet de prendre ses décisions de manière éclairée et participe à faire de l’alimentation un sujet politique. »

    Le soutien crucial des pouvoirs publics

    Cette absence de marge est rendue possible par des #financements_publics. Depuis 2023, Vrac est notamment soutenu par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), via le fonds #Mieux_manger_pour_tous. Les habitants des #quartiers_populaires peuvent acheter les produits 10 % moins cher que les prix coûtants, et même 50 % pour les personnes bénéficiant des minima sociaux.

    Si l’aventure Vrac a commencé dans ces quartiers populaires et continue à s’y développer, le réseau souhaite s’adresser à tous et toutes. Certes, les personnes non issues de ces quartiers payent, elles, 10 % de plus par rapport au prix coûtant. Mais « c’est un prix d’équilibre, cela permet que leurs achats ne coûtent rien au réseau », souligne Lorana Vincent. Et cela reste inférieur à ce qui se pratique dans le commerce traditionnel.

    Cette volonté de favoriser la mixité sociale est au cœur de la démarche de Vrac. « ATD Quart-monde a pour habitude de rappeler qu’une politique pour les pauvres, c’est une pauvre politique », conclut sa déléguée générale.

    https://www.alternatives-economiques.fr/mieux-salimenter-cher-lobjectif-supermarches-reseaux-d/00114404
    #alimentation #qualité #réseaux #supermarché_participatif #bénévolat #mixité_sociale

    • By Fernando Esteche – Jun 10, 2025

      Various layers of conflict in the protests of Los Angeles.

      The militarization of Los Angeles

      Los Angeles is bleeding. In the streets of a city that for decades stood as a symbol of the American dream, today the cries of resistance of those who built its greatness from the shadows resonate. The massive raids by Immigration and Customs Enforcement Enforcement (ICE), have unleashed a spiral of urban violence that reflects an uncomfortable truth: as in Europe, the metropolis has war within its own borders.

      Since January 20, 2025, when Donald Trump took office promising to carry out the largest mass deportations in American history, Los Angeles has become the epicenter of a confrontation that transcends immigration. In his first month in office, 37,660 people were deported nationwide, but it is in this Californian metropolis where the resistance has taken its most visceral and organized form.

      Los Angeles is a fundamentally Latino city. With a population of nearly 4 million, 48% of its residents are of Hispanic origin, forming the economic and cultural backbone of the city. This is not a demographic coincidence, but the result of centuries of displacement, exploitation, and resistance.

      California, the nation’s most populous state, has a demographic reality that terrifies white supremacists: Latinos now outnumber the white population. Since 2014, Hispanic Californians have begun to surpass white Californians, reaching nearly 15 million people. This demographic transformation is not just statistical; it’s historic.

      The recent raids have unleashed a fury that has been pent up for generations. On June 6, 2025, federal authorities detained at least 50 migrants in coordinated operations that sparked immediate demonstrations. The clashes erupted near a Home Depot in Paramount, a predominantly Latino city south of Los Angeles, where the migrant community gathers in search of daily work.

      The escalating violence has forced Trump to take an unprecedented step: deploying 2,000 National Guard troops to Los Angeles. This measure, taken just five months after taking office, exposes the fragility of the established order when faced with organized and massive resistance.

      The conflict has generated an institutional crisis between the federal and state governments. California Governor Gavin Newsom has staunchly opposed the military deployment, creating a constitutional tension reminiscent of the darkest moments in American history. California, with its sanctuary laws, has become a bastion of institutional resistance, while local sheriffs find themselves caught between federal deportation orders and state protection laws.

      Flags of Dignity: The Symbolism of Resistance
      In demonstrations that have blocked freeways like the 110, protesters have displayed the flags of Mexico, El Salvador, Guatemala, Honduras, and other Central American countries. These national symbols are not mere nostalgia, but profound political statements. Every Mexican flag waving in the streets of Los Angeles is a reminder that this land was forcibly seized in 1848.

      Central American flags tell stories of countries bled dry by civil wars financed and orchestrated from Washington. Each Salvadoran flag bears witness to the 75,000 dead from the 1980s civil war; each Guatemalan flag commemorates the genocide of 200,000 indigenous people; each Honduran flag speaks of the 2009 coup d’état that plunged the country into chaos.

      Conservative white supremacist media outlets talk about an “invasion” to describe Latin American migration, but the historical reality is exactly the opposite. Los Angeles was founded in 1781 as “The Town of Our Lady Queen of the Angels” by Mexican settlers. This city, like all of California, was Mexican territory until the United States annexed it by force after the Mexican-American War.

      The real invader was the Anglo-Saxon conquistador who arrived with a Puritan Bible in one hand and a rifle in the other. Los Angeles was built on the systematic dispossession of Mexican lands, the exploitation of Chinese labor on the railroads, and the plundering of the entire region’s natural resources. The wealth of this metropolis is not a product of American entrepreneurial genius, but of the organized plundering of half a continent.

      During the 20th century, Los Angeles became the heart of the global entertainment industry, but its prosperity always depended on the invisible labor of Latin American migrants. Latino farmers, mostly undocumented, represent 96% of California’s agricultural workforce. Without their hands, American supermarkets would be empty, restaurants would be closed, and gardens would be withered.

      Organized Resistance: Beyond Survival
      What’s happening in Los Angeles goes beyond spontaneous protests. It’s an organized resistance that has learned from decades of repression, coordinated by organizations that have spent decades building power from the most vulnerable bases of society.

      CHIRLA (Coalition for Humane Immigrant Rights) has become the most visible voice of the resistance. Angélica Salas, CHIRLA’s executive director, has reported that the raids took place in at least seven locations, including Home Depot parking lots and a donut shop. The organization estimated at least 45 arrests and denounced the “terror” sown in Latino communities. CHIRLA, with nearly 40 years of experience, represents the institutionalization of immigration resistance in California.

      NDLON (National Day Laborer Organizing Network), based in Los Angeles, coordinates the resistance at the national level. NDLON is a national network of more than 50 member organizations across the country working to unify and strengthen its members to develop leadership, mobilize, and organize day laborers. Founded in 2001 in Northridge, California, NDLON operates as a direct democracy where day laborers in member organizations directly vote on policies at NDLON’s biannual assemblies.

      These organizations are not simply pressure groups, but grassroots power structures that have transformed the most vulnerable workers into an organized political force. They have called for demonstrations outside the immigration jail in downtown Los Angeles, coordinating a resistance that combines legal action with street mobilization.

      Human rights organizations have built protection networks, clandestine shelters, and communication systems that allow communities to resist raids. CHIRLA has led important mobilizations, such as marches for immigration reform and protests against the criminalization of immigrants, with an inclusive approach that seeks to unite different sectors of society.

      Protesters have succeeded in blocking major highways, blocking federal buildings, and creating a state of civil resistance that forces federal power to reveal its true face: that of the military occupation of their own cities. Every National Guard soldier deployed in Los Angeles is a confession that the system has lost legitimacy among millions of its residents.

      The Los Angeles crisis is not an isolated incident, but rather the prelude to a historic transformation. Latinos are no longer a minority pleading for rights, but a demographic majority demanding historic justice. The current resistance does not simply seek to halt deportations, but rather to challenge the very right of the U.S. state to exist in territories that were stolen.

      The flags waved at the demonstrations are not symbols of nostalgia, but of vindication. They speak not of the past, but of the future. A future where the descendants of the dispossessed recover what always belonged to them: not just the land, but the dignity to decide their own destiny.

      Los Angeles is burning, but it’s not burning out. It’s transforming. Like a phoenix rising from its own ashes, the city is giving birth to a new reality where yesterday’s barbarians are tomorrow’s builders, and where the real invasion was the one that arrived under the Star-Spangled Banner.

      The Los Angeles resistance is not just a fight for survival; it’s a war for historical memory and intergenerational justice. It’s a moment when the ghosts of the past take their revenge, and the children of those who were plundered reclaim their inheritance on the streets of the city their grandparents built with blood and sweat.

      The Federalization of Force: When Washington Invades California
      The Los Angeles crisis has exposed a constitutional fracture that defines the current American political moment. The federal government has seized control of the California National Guard, an extraordinary measure that demonstrates the extent to which Trump is willing to subvert federalism to impose his supremacist agenda.

      The National Guard, traditionally under the command of state governors, can be federalized by the president in situations of national emergency. This decision puts Gavin Newsom, the Democratic governor of California, in an impossible position: he must watch as federal troops occupy his state against his express will. Newsom called the measure “deliberately inflammatory” and warned that it “will only escalate tensions.”

      This isn’t the first time the immigration issue has sparked a clash between the federal government and a state. In 2024, Republican Texas Governor Greg Abbott seized control of the border by installing barbed wire and arresting migrants in Eagle Pass, directly challenging Joe Biden ‘s policies.

      Abbott invoked his state’s “constitutional authority to defend itself,” creating a dangerous precedent of state disobedience that Trump is now using in reverse. What in Texas was a conservative rebellion against a Democratic president is in California a Republican federal occupation against a Democratic governor. The difference reveals the nature of Trump ‘s exercise of power.

  • Appel à un cortège antifasciste en convergence avec le cortège ant-cra à la #Pride de #Nantes 2025 !
    https://nantes.indymedia.org/posts/147941/appel-a-un-cortege-antifasciste-en-convergence-avec-le-cortege-ant

    ✊🏾✊🏼🏳️‍⚧️🏳️‍🌈 À TOUSTES LES CAMARADES ! Samedi 14 juin aura lieu la Pride de Nantes, marche pour les droits des personnes #Queer et pour la visibilité de nos existences. Malheureusement, et depuis des années, elle est dépolitisée, vide de toutes revendications ou prises de positions radicales. Organisée en étroite collaboration…

    #Anticolonial #Antifascisme #Antiracisme #Local

  • [Rennes] Manifestation : sanctionner les entraves au droit international par le gouvernement voyou d’Israël
    https://nantes.indymedia.org/posts/147914/rennes-manifestation-sanctionner-les-entraves-au-droit-internation

    Manifestation : sanctionner les entraves au droit international par le gouvernement voyou d’IsraëlSamedi 14 juin, rendez-vous à 15 heures place de la République à #Rennes. Le gouvernement voyou d’Israel réalise ouvertement de nombreuxes violations du droit international avec la complicité de la #France et la commission européenne : Violation de la convention de…

    #Gaza #Palestine #Local

  • Digitaler Euro: Wie schlimm wird es? (Programmierbares Geld und Fürstengeld) | Prof. Rieck

    via https://diasp.eu/p/17681122

    Die #EZB-Präsidentin verrät in einer Talkshow, dass es mit dem #digitalen #Euro schneller weitergeht als von Vielen erwartet. Was ist von dem digitalen #Geld zu halten? Drei Eigenschaften sind angekündigt: 1. Emission über die Geschäftsbanken, 2. keine #Anonymität, 3. #Programmierbarkeit ist unbekannt. Einschätzung: 1 ist gut, 2 ist schlecht, 3 wäre eine Katastrophe.

    Das erwähnte Buch #Fürstengeld, #Fiatgeld, #Bitcoin – Wie Geld entsteht, einen Wert bekommt und wieder untergeht:

    https://www.youtube.com/watch?v=MMd3-2-RqHs


    20 min, 2025-05-31

    • [...]

      Die EU-Kommission stellte NGOs zuletzt jährlich 15 Millionen Euro an Betriebskostenzuschüssen zur Verfügung, einzelne bekamen bis zu 700.000 Euro. Im Gegenzug sollten sie bekämpfen, was viele Brüsseler Beamte für böse halten: fossile Energie, Glyphosat und das Handelsabkommen #Mercosur mit Südamerika. Gemeinsame Kampagnen wurden bis ins Detail geplant. Zusätzlich erhielten die Aktivisten Mittel von Stiftungen, hinter denen oft auch amerikanische Geldgeber stehen (siehe Grafik).

      All das geschah im Namen des sogenannten Green Deals. Die Kommission will Europa bis 2050 in den ersten klimaneutralen Kontinent der Erde verwandeln. Vieles soll grüner werden, die Energieversorgung, die Landwirtschaft, die Industrie, der Verkehr, der Wohnungsbau. Zwar kann die Behörde dafür Umweltgesetze erarbeiten, aber das letzte Wort haben die EU-Staaten und das #Europaparlament. Um die zu beeinflussen, raunen Abgeordnete seit Jahren, setzte die Kommission auf „#Schattenlobbyismus“.
      Grundsätzlich leisten NGOs wertvolle Arbeit, sie kämpfen für saubere Meere und bedrohte Tiere, kontrollieren Politik und Wirtschaft, informieren über Missstände. Aber wenn Aktivisten eine heimliche Allianz mit Brüsseler Beamten schmieden, wird es heikel. Dann kann die EU-Kommission plötzlich mit verdeckten Helfern ihre Ziele durchsetzen.

      „Die Abkürzung NGO darf kein Freibrief für eine willkürliche und unkontrollierte Verwendung von Steuergeldern sein“, sagt die einflussreiche CSU-Europaabgeordnete Monika Hohlmeier WELT. Sie hatte früh auf Unregelmäßigkeiten hingewiesen und eine Debatte angestoßen. „Derzeit ist die Transparenz bei der Verausgabung der Mittel sowie bei den finanziellen Quellen von einigen NGOs nicht adäquat gewährleistet“, so Hohlmeier.

      ClientEarth etwa verpflichtete sich in dem Vertrag mit der Kommission, gegen „bestimmte #Kohlekraftwerke“ vorzugehen. Man werde behördliche Genehmigungen zum Ausstoß von Emissionen und zur Nutzung von #Wasser anfechten. Ziel sei es, das „finanzielle und rechtliche Risiko für Eigentum und Betrieb der #Kraftwerke“ zu erhöhen. Kohle ist schädlich, die Verbrennung beschleunigt die Erderwärmung. Dennoch wirkt es fragwürdig, wenn eine EU-Behörde und eine #NGO hinter dem Rücken der deutschen Regierung Aktionen gegen fossile #Energie planen.

      [...]

  • Strike days !
    https://radioblackout.org/2025/06/strike-days

    Il giorno successivo al mancato raggiungimento del quorum per i 5 referendum (4 a tema lavoro, 1 a tema cittadinanza), abbiamo chiesto a Arturo, del sindacato di base SuddCobas, di raccontarci l’esperienza degli ultimi anni di lotta nel distretto di #Prato e di parlarci dell’ultima iniziativa che ha mobilitato lx lavoratorx del distretto, gli Strike […]

    #L'informazione_di_Blackout #lotte_sindacali #scioperi
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/06/prato_suddcobas.mp3

  • Vers une imposition formalisée⠀ ?
    https://blog.merigoux.fr/fr/2019/12/20/impots-formels.html

    (...)

    Le code #M produit et publié chaque année par la #DGFiP à l’issue du vote de la #loi_fiscale va ainsi pouvoir servir de base à tout une série d’implémentations de tout ou partie du code des impôts insérées dans diverses applications. En effet, #Mlang offre la possibilité de générer à partir du code M et vers divers langages de programmation des programmes calculant une liste de variables de sorties en fonction d’une liste de variables d’entrées et de conditions spécifiques. Concrètement, si LexImpact a besoin d’une implémentation Javascript ou WebAssembly de la fonction qui calcule l’impôt de cas types en fonction des valeurs des tranches d’imposition, Mlang pourra la générer ! Dans ce cas précis, le calcul de l’impôt pourra même se faire dans le navigateur Internet et non sur un serveur.

    Une autre application intéressante serait la traduction du code M vers des langages de #simulation #macro-économique comme #TROLL ou #SAS. En effet, ces langages sont utilisés par l’#Insee afin de réaliser des modèles de l’#économie française qui ont besoin de l’expression #mathématique de l’impôt sur le #revenu. Ces #modèles pourraient donc chaque année se mettre à jour en récupérant la nouvelle version du code M compilée vers TROLL ou SAS, au lieu de devoir refléter eux aussi les changements de législation dans leur code.

    Enfin, Mlang va pouvoir améliorer notre prototype de #prouveur automatique du code des #impôts. En effet, avant de le traduire vers un #solveur #SMT, il est nécessaire de réduire la complexité mathématique de la fonction à sa substantifique moelle pour éviter de faire exploser la consommation de ressources du solveur. Le cadre du compilateur Mlang et la sémantique formelle de M nous permettent de réaliser des optimisations fiables qui vont simplifier le programme sans en changer le sens, avec ou sans conditions supplémentaires. Au delà des optimisations classiques telles que l’élimination de code mort, il est aussi prévu d’utiliser l’outil d’interprétation abstraite #MOPSA afin d’effectuer une analyse plus fine du programme. Raphaël Monat et moi espérons que, combinée à des stratégies de division de requêtes en sous-problème, cette optimisation du code M nous permette de faire passer à l’échelle notre prototype de preuve automatique de théorèmes sur le code des impôts.

    Au delà de l’aventure technique, je pense qu’il y a plusieurs leçons à retirer de cette histoire. Premièrement, c’est le libre accès à la recherche et au code qui permet aux synergies et aux initiatives inhabituelles de se développer. La DGFiP est la première administration au monde à publier ainsi son implémentation du calcul de l’impôt, et je pense que ce projet apportera rapidement à cette administration des retombées positives. Tout mon code est également publié sous licence libre, car il est important qu’un outil qui permette l’analyse fine et automatisée de la fiscalité française soit accessible à toutes et tous, et non pas réservé à un acteur privé qui l’utiliserait pour son propre profit. Deuxièmement, je pense que ce projet montre une fois de plus que l’innovation vient souvent d’un travail de recherche fondamentale mené sur le long terme. Les outils utilisés ici (comme le prouveur Z3) ont des fondements théoriques solides établis sur des dizaines d’années, et je me tiens bien sûr sur les épaules de géants. J’espère que cet exemple d’application des méthodes formelles pourra attirer l’attention sur ce domaine peu marketable en ces temps de course à « l’intelligence artificielle ». Troisièmement et pour terminer, ma volonté avec ce projet est aussi de montrer que l’innovation peut aussi profiter directement au secteur public. Je salue ainsi l’existence du programme des entrepreneurs d’intérêt général dont fait partie l’initiative #LexImpact. Un tel programme ne pourrait selon moi que gagner à se rapprocher de la recherche appliquée menée également pour l’intérêt général dans les laboratoires français. Alors que la perspective d’une carrière dans la recherche publique semble si morose pour nombre de jeunes gens très qualifiés, l’idée de pouvoir utiliser ses connaissances pour améliorer l’action de l’État me semblerait être un moteur puissant à utiliser afin d’éviter la fuite des cerveaux vers un secteur privé dont les activités, surtout dans le domaine de la tech, manquent parfois de sens.

  • A Los Angeles, les habitants sans papiers terrifiés par les rafles : « Je pensais qu’ils cherchaient les criminels »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/11/a-los-angeles-la-peur-des-rafles-je-pensais-qu-ils-cherchaient-les-criminels

    A Los Angeles, les habitants sans papiers terrifiés par les rafles : « Je pensais qu’ils cherchaient les criminels »
    Par Corine Lesnes (Los Angeles, envoyée spéciale)
    Elle est prostrée, sur un banc de Grand Park, à l’écart de la manifestation. Noemi Ciau est sans nouvelles de son mari depuis déjà plus de vingt-quatre heures. Jesus Cruz a été arrêté, dimanche 8 juin, à la station de lavage auto de Westchester, près de l’aéroport de Los Angeles, où il travaillait depuis dix ans. Elle n’a pas encore prévenu le dernier de leurs quatre enfants. Sur la pancarte que quelqu’un a donnée à la mère de famille, il est écrit que la police de l’immigration (ICE) n’est pas la bienvenue à Los Angeles, ville de près de 4 millions d’habitants, dont une moitié de Latino-Américains, et que « nul être humain n’est illégal ». Elle porte le panneau, à l’envers, mécaniquement, tête baissée. « Je voudrais juste savoir où ils l’ont emmené », murmure-t-elle.
    Jesus Cruz, 51 ans, vivait à Los Angeles depuis trente ans. Il était environ 15 heures, dimanche, quand un véhicule banalisé a déposé les agents de l’immigration à la station de lavage. Sept employés ont été emmenés. Noemi Ciau n’ignorait pas que le gouvernement de Donald Trump avait décidé de s’en prendre aux sans-papiers. Elle n’avait jamais vraiment eu de craintes pour son mari, malgré son absence de papiers en règle. Elle pensait que la police « cherchait les criminels ». Ce même dimanche, Arturo Vasquez, 48 ans, faisait laver sa voiture dans un autre car wash, à Culver City. Il n’y travaillait pas, il n’était qu’un client. Il a été arrêté devant ses enfants. Avant d’être menotté, il a demandé à l’un de ses fils, Brian, 16 ans, de lui promettre de s’occuper de son frère et de leur mère. Deux jours plus tard, la famille ne savait toujours pas où il était détenu.
    Au cinquième jour des raids de la police de l’immigration dans l’agglomération de Los Angeles, le scénario est devenu familier. Des habitants, établis de longue date dans une ville qui se fait une fierté de sa diversité, sont brusquement séparés de leur famille, victimes d’un système qui a toléré leur présence pendant des décennies sans parvenir à une régularisation de leur situation, faute de consensus des responsables politiques.
    Sans prévenir, l’ICE débarque à l’endroit ciblé, parfois dans des véhiculés banalisés, pour éviter que sa présence soit immédiatement relayée sur les réseaux sociaux. Ces derniers jours, elle s’est attaquée aux stations de lavage de voitures, confirme Flor Rodriguez, du Clean Car Wash Worker Center, une association qui lutte contre l’exploitation des quelque 10 000 carwasheros de Los Angeles.
    La police de l’immigration est aussi intervenue dans une bibliothèque à Whittier, dans le sud-est de la ville, et dans des entreprises. La chaîne de magasins de bricolage Home Depot est l’une de ses cibles. Les journaliers ont l’habitude de s’y regrouper pour trouver du travail. Selon The Wall Street Journal, c’est Stephen Miller, architecte de la politique d’expulsion de Donald Trump, qui leur a conseillé de viser cet établissement populaire parmi les ouvriers de la construction.
    La Coalition for Humane Immigrant Rights a recensé des opérations dans une maison de retraite, une boutique de donuts ou la fabrique de vêtements Ambiance. A l’école élémentaire Gratts Learning Academy, dans le quartier de Westlake du centre de Los Angeles, la rumeur a couru d’une rafle imminente, des véhicules de police ayant été aperçus sur un parking voisin. Les parents se sont dispersés, les enfants sont restés désemparés. La population est terrifiée, s’est désolée Karen Bass, la maire démocrate de Los Angeles : « Les gens ne savent pas s’ils doivent aller travailler, aller à l’école. » Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a dénoncé, lui aussi, la cruauté des rafles. « Ils ont arrêté des cuisiniers, des couturières, des laveurs de vaisselle. Ils traumatisent nos communautés, s’est-il indigné. Cela semble être [leur] but. »
    La maire de Los Angeles, Karen Bass, lors d’un rassemblement organisé contre les raids de la police de l’immigration à Grand Park, Los Angeles, le 10 juin 2025.
    La police a annoncé que 45 personnes avaient été arrêtées dans la journée de dimanche. Lundi, cinq raids ont eu lieu. Les ONG de défense des migrants estiment à une centaine le nombre d’interpellations depuis le 6 juin. Un bilan plutôt maigre, compte tenu des moyens déployés. Lundi, le Pentagone a chiffré à 134 millions de dollars (117 millions d’euros) le coût du déploiement des 700 marines dépêchés de la base de Twentynine Palms, dans le désert californien.
    La Californie a été le premier Etat à se déclarer en totalité « sanctuaire » pour les migrants, un terme correspondant à une politique de protection codifiée par la loi sur les valeurs californiennes de 2017. Elle limite la coopération entre forces locales et agences fédérales pour les expulsions, sauf pour crimes graves. Les migrants en situation irrégulière se sont habitués à une réelle impunité concernant leur situation administrative. Ils paient des impôts, leurs enfants sont, pour la plupart, américains.
    Les descentes de police ont créé un choc encore plus important qu’ailleurs, comme en témoigne l’ampleur de la mobilisation pour faire reculer la police. Lundi, la municipalité de Glendale, au nord de Los Angeles, a préféré résilier un contrat qui la liait depuis dix-huit ans avec l’ICE pour héberger des migrants en attente d’expulsion. Les responsables scolaires ont, eux, annoncé qu’ils allaient protéger les écoles à l’approche des cérémonies de fin d’année.
    Grâce aux réseaux sociaux, les images circulent ; choquantes, comme celle d’une future mère bousculée par un policier ; déchirantes, comme celles montrant des mères de famille refusant de toutes leurs forces de monter dans les véhicules policiers. A chaque fois, le contraste est saisissant entre les migrants, désarmés, en tee-shirt, robe, sandales, et les agents de l’ICE en tenue de combat. La mission a changé, a dénoncé Karen Bass. « Au début, il était question de criminels violents, de trafiquants de drogue. Je ne sais pas comment ça peut coller avec ces images que l’on voit maintenant de gens courant sur les parkings de Home Depot. »
    Au début de sa campagne d’expulsion, la Maison Blanche estimait avoir marqué des points dans l’opinion en montrant des « criminels » menottés par-delà leurs tatouages, accusés d’être membres de gangs vénézuéliens. Aujourd’hui, elle risque d’en perdre avec ses rafles organisées devant les établissements scolaires et les magasins de bricolage.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#politiquemigratoire#ICE#expulsion#californie#etatsanctuaire#doit#sante

  • #los_angeles. Rivolta contro le #deportazioni
    https://radioblackout.org/2025/06/los-angeles-rivolta-contro-le-deportazioni

    È cominciata venerdì scorso la ribellione contro le deportazioni di massa volute dall’amministrazione Trump. I militari hanno effettuato rastrellamenti nelle strade, nei supermercati e nelle fabbriche della metropoli più ispanica degli States. La risposta poliziesca alle proteste è stata molto violenta con impiego massiccio di proiettili di gomma e lacrimogeni. Almeno 56 persone sono state […]

    #L'informazione_di_Blackout #rivolta_a_los_angeles #Stati_Uniti
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/06/2025-0-09-rivolta-los-ang-mazzonis.mp3

  • Manifestations anti-expulsions : Trump déploie les militaires à Los Angeles
    https://www.dakaractu.com/Manifestations-anti-expulsions-Trump-deploie-les-militaires-a-Los-Angeles

    Manifestations anti-expulsions : Trump déploie les militaires à Los Angeles
    Donald Trump a ordonné l’envoi des militaires de la Garde nationale à Los Angeles après deux jours de manifestations parfois violentes contre les expulsions d’immigrés, un déploiement rare, attendu dimanche contre l’avis du gouverneur démocrate de Californie.
    Le gouvernement de Washington dénonce « l’anarchie » à Los Angeles, tandis que les autorités locales parlent d’une décision « incendiaire » de Donald Trump. Elle intervient après deux jours de manifestations et d’incidents provoqués par des manifestants opposés aux expulsions de migrants, principalement latino-américains, dans cette ville où vit une forte population de même origine. « Nous devons défendre notre peuple » a déclaré à l’AFP une femme, refusant de donner son nom, dont les parents sont des immigrés.
    Un photographe de l’AFP a vu des incendies, des tirs de feux d’artifice lors d’affrontements, ou encore un manifestant tenant un drapeau mexicain devant une voiture calcinée sur laquelle avait été inscrit un slogan contre l’agence fédérale Immigration and Customs Enforcement (ICE). Samedi, le président américain républicain, dont un des principaux objectifs politiques est de réduire fortement l’importante immigration aux Etats-Unis, a décidé « le déploiement de 2.000 gardes nationaux pour remédier à l’anarchie qu’on a laissé prospérer », a annoncé la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, traitant les dirigeants californiens démocrates d’"incapables".
    Le gouverneur régional Gavin Newsom, a pour sa part dénoncé une initiative « délibérément incendiaire » qui « ne fera qu’aggraver les tensions ».Le président Trump a salué dimanche sur Truth Social le « fantastique travail » de la Garde, même si le déploiement effectif de cette force de réserve n’a pas encore été constaté sur place par l’AFP.
    La maire de Los Angeles a par ailleurs dit sur X que la Garde n’était pas encore déployée."Tout le monde a le droit de manifester pacifiquement, mais soyons clairs : la violence et la destruction sont inacceptables, et les responsables devront rendre des comptes", a-t-elle par ailleurs prévenu sur X.
    Une telle décision de déploiement de la Garde nationale est très rare. Force armée de réserve, elle a été récemment principalement mobilisée lors de catastrophes naturelles, comme lors des mégafeux à Los Angeles début 2025. Elle est aussi occasionnellement déployée en cas de troubles civils, mais presque toujours avec l’accord des autorités locales. Sa dernière intervention en Californie pour des troubles civils remonte à 2020, à la suite des violentes émeutes provoquées par la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier à Los Angeles.
    Donald Trump avait prévenu dès samedi que « si le gouverneur de Californie (...) et la maire de Los Angeles (...) ne peuvent pas faire leur travail, ce que tout le monde sait, alors le gouvernement fédéral interviendra et résoudra le problème », dont le foyer est le quartier de Paramount. Les raids de la police sont « une injustice », et les personnes arrêtées « des êtres humains comme des autres », a dénoncé auprès de l’AFP Fernando Delgado, 24 ans, un habitant.
    Les manifestations ont commencé après que des membres de l’ICE s’étaient rassemblés samedi près d’un grand magasin de bricolage, où des travailleurs viennent traditionnellement proposer leurs services pour la journée. Des manifestants ont jeté des objets sur les forces de l’ordre et tenté d’empêcher un autocar de quitter les lieux. Les agents les ont repoussés à l’aide de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Des manifestants s’en sont également pris à un car de l’US Marshals Service qui sortait d’une autoroute voisine, conduisant les autorités à fermer les bretelles d’accès.
    « Nous épluchons les vidéos pour identifier les auteurs. Vous amenez le chaos, on apporte les menottes », a répliqué sur X le directeur adjoint de la police fédérale (FBI), Dan Bongino. « L’administration Trump applique une politique de tolérance zéro à l’égard des comportements criminels et de la violence, en particulier lorsque cette violence vise des agents des forces de l’ordre qui tentent de faire leur travail », a également martelé Mme Leavitt. Le ministre de la Défense, Pete Hegseth, a menacé de faire aussi appel à l’armée régulière basée non loin. Si nécessaire, les « Marines de Camp Pendleton seront également mobilisés. Ils sont déjà en état d’alerte », a-t-il déclaré sur les médias sociaux.
    Une déclaration à portée symbolique, selon la professeure de droit Jessica Levinson, relevant que l’engagement de militaires américain à des fins domestiques est restreint légalement en absence d’insurrection. « Quant à la Garde nationale, elle ne pourra rien faire de plus que de fournir un soutien logistique et en personnel ».

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#politiquemigratoire#ICE#expulsion#gardenationale#losangeles#sante