đ„ Cartographie des liens profonds entre les grandes entreprises agricoles et les politiciens europĂ©ens de droite - GĂ©nĂ©rations Futures
Lâinteraction entre les grandes entreprises agricoles et les politiciens europĂ©ens de droite est au cĆur de prĂ©occupations majeures concernant les rĂ©formes agricoles et environnementales de lâUnion europĂ©enne (UE). Ces liens profonds ont Ă©tĂ© exposĂ©s dans une enquĂȘte approfondie menĂ©e par DeSmog et Politico. Les entreprises agro-industrielles ont dĂ©ployĂ© diverses stratĂ©gies pour influencer les lĂ©gislateurs, devenant un acteur clĂ© dans les coulisses de la politique europĂ©enne. Dans un article complet en anglais disponible ici, Desmog examine comment ces relations se sont dĂ©veloppĂ©es, leurs consĂ©quences potentielles sur lâavenir de lâagriculture europĂ©enne, et les appels Ă plus de transparence et dâaction pour faire face Ă cette influence croissante.
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Macron : Le grand « plan eau » qui fait flop
Face Ă une sĂ©cheresse historique et Ă la pĂ©nurie qui sâannonce pire que celle de lâĂ©tĂ© dernier, avec des nappes phrĂ©atiques trĂšs en dessous de leur niveau habituel, Emmanuel Macron sort son « plan eau » : 50 mesures censĂ©es prendre le problĂšme Ă bras le corps, prĂ©sentĂ©es la semaine derniĂšre dans les Alpes. Blast a suivi pendant des semaines sa prĂ©paration sous... influence. EnquĂȘte et dĂ©cryptage sur un catalogue de mesures ineffectives dictĂ© par les lobbies.
MĂ©nager lâattente... Dans le domaine du teasing et des effets dâannonce, Emmanuel Macron est passĂ© maĂźtre. AnnoncĂ© depuis des semaines et retardĂ© Ă plusieurs reprises, dâabord prĂ©vu dĂ©but 2023 Ă lâoccasion des « Carrefours de lâeau » organisĂ©s chaque annĂ©e Ă Rennes, le plan sĂ©cheresse du gouvernement avait Ă©tĂ© remis Ă plus tard Ă la demande de lâElysĂ©e. On lâattendait encore le 22 mars dernier lors de la journĂ©e mondiale de lâeau, qui offrait une fenĂȘtre de tir idĂ©ale. Crise politique oblige, lâaffaire avait dĂ» ĂȘtre encore dĂ©calĂ©e. Et finalement le voilĂ , prĂ©sentĂ© jeudi dernier par le chef de lâEtat sur les rives du lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes).
En aoĂ»t 2022, la France a chaud. Le soleil (de plomb) cogne, les Français suent et les terres sâassĂšchent - un phĂ©nomĂšne inquiĂ©tant, sans revenir jusquâau cauchemar des incendies dans les Landes. En pleine canicule, les alertes remontĂ©es par les Ă©lus et les prĂ©fets se multipliant, Elisabeth Borne annonce la mise sur orbite dâune « planification Ă©cologique » plaçant lâeau au cĆur de ses prioritĂ©s. On sait aujourdâhui que prĂšs de 700 villages ou petites villes ont souffert de pĂ©nuries dâeau potable, chiffre qui Ă lâĂ©poque avait Ă©tĂ© minorĂ©. Pendant plusieurs semaines, certaines populations avaient dĂ» ĂȘtre alimentĂ©es par des citernes ou de lâeau en bouteille livrĂ©e par packs.
Diagnostics clairement tracés
Le coup de chaud de lâĂ©tĂ© 2022 passĂ©, le chantier est lancĂ© opĂ©rationnellement le 29 septembre par Christophe BĂ©chu, le ministre de la Transition Ă©cologique, et sa secrĂ©taire dâEtat BĂ©rangĂšre Couillard, avec une phase de consultation. DĂ©but janvier 2023, les contributions de ces groupes de travail, comme celles des comitĂ©s de bassin (des instances de concertation Ă lâĂ©chelle locale rassemblant opĂ©rateurs, Etat, collectivitĂ©s, ONG, industriels, agriculteurs et consommateurs), sont prĂ©sentĂ©es Ă la secrĂ©taire dâEtat dans le cadre du ComitĂ© national de lâeau (un organe consultatif placĂ© sous lâautoritĂ© du ministĂšre de la Transition).
De ces travaux et de leurs conclusions remises Ă BĂ©rangĂšre Couillard se dĂ©gagent « des diagnostics clairs et des propositions de solutions », « notamment autour de la REUT (rĂ©utilisation des eaux usĂ©es traitĂ©es) et du dĂ©veloppement de la tĂ©lĂ©relĂšve », se fĂ©licite la FĂ©dĂ©ration professionnelle des entreprises de lâeau (FP2E) dans sa lettre publiĂ©e en mars dernier.
La FP2E fĂ©dĂšre 6 entreprises membres dont les multinationales Veolia, Suez et Saur. Ce lobby influent a participĂ© activement Ă cinq des groupes de travail - sur la gestion des sĂ©cheresses, sur les usagers, la sobriĂ©tĂ©, le grand cycle de lâeau et les pollutions diffuses. Lâoccasion de pousser ses intĂ©rĂȘts. A la sortie de la consultation, la FP2E pointe aussi « les blocages Ă lever », « relatifs notamment au financement, Ă la complexitĂ© des dĂ©marches administratives ou encore Ă la durĂ©e des autorisations ». Des freins « dĂ©courageants pour les porteurs de projet », note-t-elle.
En rĂ©alitĂ©, cet investissement vient de loin. La FP2E, et avec elle les gĂ©ants privĂ©s de lâeau, pousse ses pions depuis des mois : avant la prĂ©sidentielle de 2022, ce syndical patronal avait prĂ©sentĂ© aux candidats son « programme ». DĂšs lors, tout Ă©tait dit et la « feuille de route » tracĂ©e. Elle nâa pas changĂ© depuis.
Un gouvernement bien irrigué
En France, la derniĂšre grande loi sur lâeau date de 2006. Depuis, les effets du changement climatique sur le cycle hydrologique se font sentir, beaucoup plus puissamment et rapidement quâon ne le pensait il y a encore quelques annĂ©es. RĂ©sultat, lâĂ©difice institutionnel de la gestion de lâeau Ă la française, qui a vu le jour Ă lâorĂ©e des annĂ©es soixante, craque de toute part. Pourtant, personne ne veut ouvrir la boĂźte de Pandore que reprĂ©senterait nĂ©cessairement lâĂ©laboration dâune nouvelle loi. Celle-ci imposerait en effet de mettre au premier rang des discussions la question explosive de lâĂ©volution du modĂšle agricole productiviste. Un sujet trĂšs actuel, le rĂ©cent week-end de guerre civile dans un champ des Deux-SĂšvres en Ă©tant une sidĂ©rante dĂ©monstration, autour de la question des mĂ©ga-bassines. Et surtout un casus belli pour la FNSEA, trĂšs en cour Ă lâElysĂ©e.
Le plan prĂ©sentĂ© en grande pompe par Emmanuel Macron au lendemain de la pĂ©nible et interminable sĂ©quence sur les retraites a Ă©tĂ© bien irriguĂ©. Pour parvenir aux 53 mesures quâil exhibe, on a exhumĂ© tout ce qui trainait au fond des placards depuis des lustres, afin de susciter un effet « waouh ». Ce catalogue ne fera pas illusion bien longtemps, comme on sâen apercevra rapidement, dĂšs cet Ă©tĂ©. Il est le produit dâun vĂ©ritable opĂ©ra-bouffe qui a vu tous les lobbies intĂ©ressĂ©s sâatteler dans lâurgence Ă la rĂ©daction de rapports, de contributions et de propositions dont le contenu laisse dubitatif. Ils sây sont mis, tous sans exception.
Cet activisme nâest pas nouveau. Câest mĂȘme un grand classique qui a dĂ©bouchĂ© jusquâĂ prĂ©sent sur une sĂ©rie de grand-messes pour rien â des Assises en 2018-2019 au Varenne de lâeau du ministĂšre de lâAgriculture en 2021-2022 (qui dĂ©roulait le tapis rouge Ă la FNSEA), avant que lâAcadĂ©mie des technologies ne sây colle Ă son tour fin 2022. Une litanie sans rien changer quâEmmanuel Macron nâa pourtant pas manquĂ© de rappeler la semaine derniĂšre, les Ă©numĂ©rant pour sâen fĂ©liciter : « dĂšs le mois de septembre, on a tirĂ© les leçons, lancĂ© les travaux, le ministre lâa rappelĂ©, sâappuyant sur ce qui avait Ă©tĂ© fait dĂšs il y a cinq ans ».
Un plan « Copytop »
Pour permettre au prĂ©sident de la RĂ©publique de sortir sa tĂȘte de lâeau et marcher sur le lac de Serre-Ponçon, une vĂ©ritable usine Ă gaz sâest mise en branle Ă un train dâenfer. Depuis lâautomne dernier, les contributions se sont ainsi empilĂ©es les unes sur les autres : mission dâinformation de la commission des affaires Ă©conomiques du SĂ©nat, copieux rapport du groupe prospective de la Chambre haute, propositions de la FĂ©dĂ©ration nationale des collectivitĂ©s concĂ©dantes et rĂ©gies (FNCCR), du ComitĂ© national de lâeau - un organisme baroque, repaire de tous les lobbies, placĂ© sous lâautoritĂ© du ministĂšre chargĂ© de la Transition Ă©cologique â ou encore, derniĂšres en date, celles dâune autre commission sĂ©natoriale. Sans oublier les 48 propositions du ComitĂ© de bassin Seine-Normandie le 3 fĂ©vrier, avant lâaudition organisĂ©e le 15 du mĂȘme mois par la commission de lâamĂ©nagement du territoire et du dĂ©veloppement durable du SĂ©nat (encore) !
Au final, cette bataille dâexperts sâest dĂ©nouĂ©e dans des rĂ©unions interministĂ©rielles (les « RIM ») opposant classiquement lâĂ©cologie, lâagriculture, Bercy, la DGCL du ministĂšre de lâIntĂ©rieur, le tout sous la fĂ©rule de Matignon - dont lâoccupante connaĂźt le sujet. « BĂ©chu et Couillard nây connaissent rien, câest Borne qui pilote tout depuis le dĂ©but », confirme une source proche du dossier.
Lâanalyse de cette production frĂ©nĂ©tique de nos collĂšges dâexperts, qui se sont copiĂ©s sans vergogne sous lâair du « yâa quâĂ -faut quâon », est Ă©difiante. Sâouvre alors sous nos yeux lâĂ©tendue affolante de tout ce qui aurait dĂ» ĂȘtre fait, ne lâa pas Ă©tĂ© et reste donc Ă faire - avec les remises en cause drastiques que cela implique.
Depuis une quinzaine dâannĂ©es, tous les organismes de recherche impliquĂ©s dans la question de lâeau, comme les inspections des administrations centrales, ont publiĂ© des centaines de rapports parfaitement informĂ©s, qui dĂ©taillent par le menu la montĂ©e des pĂ©rils comme les mesures qui devraient ĂȘtre prises pour y faire face. En pure perte. Rien ne change, business as usual.
Pollutions multiformes, pesticides, irrigation Ă outrance, impermĂ©abilisation des sols, inondations, sĂ©cheresses, recul du trait de cĂŽte, chute dramatique de la biodiversitĂ©... La rĂ©alitĂ© est un cauchemar. Et lâĂ©laboration aux forceps de ce nouveau « plan eau » illustre une nouvelle fois, jusquâĂ la caricature, la « mĂ©thodologie » qui voit rituellement la montagne accoucher dâune souris.
Que sâest-il passĂ©, au juste ? Ce qui se passe en rĂ©alitĂ© depuis des lustres. Lâaffaire se joue en deux temps : lâĂ©tat des lieux dâabord, puis les propositions. LâĂ©tat des lieux, la phase 1, sâalimente des centaines de rapports disponibles. RĂ©digĂ©s par des fonctionnaires (IGEDD, CGEEAR, IGF, IGAâŠ) ou par des collaborateurs du Parlement, trĂšs gĂ©nĂ©ralement compĂ©tents, ils renvoient les dĂ©cisions Ă prendre au politique. Câest Ă cette Ă©tape, celle des propositions, que les choses se grippent. Pour sâen convaincre, il suffit de confronter pour chacun des rapports, et dâun rapport lâautre, lâĂ©tat des lieux initial aux « propositions » dâactions Ă©laborĂ©es. Le constat est accablant : lâintervention du politique neutralise tout espoir dâamĂ©liorer quoi que ce soit.
Le sĂ©nateur et lâĂ©lĂ©phant
Sur le constat tout le monde sâaccorde, globalement. A quelques nuances prĂšs : la France demeure un pays bien dotĂ©, avec des prĂ©cipitations suffisantes pour rĂ©pondre Ă de multiples usages - 32 Ă 35 milliards de m3 sont prĂ©levĂ©s chaque annĂ©e pour le refroidissement des centrales nuclĂ©aires, lâeau potable, lâagriculture, lâalimentation des canaux, lâindustrie, etc. Mais les impacts du changement climatique sur le cycle de lâeau se font dĂ©jĂ sentir, y compris dans les bassins plus septentrionaux, provoquant lâeutrophisation des cours dâeau, lâĂ©vaporation Ă un rythme plus rapide et la diminution des pluies en Ă©tĂ©.
Et puis, il y a « lâĂ©lĂ©phant dans la piĂšce », selon lâexpression du sĂ©nateur Renaissance Alain Richard... Co-rapporteur dâun rapport avec Christophe Jarretie (dĂ©putĂ© Modem de CorrĂšze jusquâen juin 2022), Alain Richard dĂ©signe ici la mobilisation de la ressource pour les besoins agricoles, qui explosent lâĂ©tĂ© quand il nây a plus dâeau⊠DâoĂč les conflits sur lâirrigation et les bassines, qui ont dĂ©passĂ© la cĂŽte dâalerte.
Se prononçant en faveur de la multiplication des retenues, ce mĂȘme rapport souligne pourtant « une autre limite aux stratĂ©gies dâĂ©conomies dâeau pour lâirrigation agricole » : elle « rĂ©side dans la maniĂšre dont la marge de manĆuvre permise par les Ă©conomies se trouve redĂ©ployĂ©e. En amĂ©liorant le systĂšme dâirrigation, on peut mobiliser davantage dâeau pour les plantes Ă prĂ©lĂšvement Ă©gal. La tentation peut ĂȘtre alors de ne pas rĂ©duire les prĂ©lĂšvements mais dâaugmenter la surface irriguĂ©e. Ce risque est dâautant plus fort quâavec lâĂ©lĂ©vation des tempĂ©ratures et la modification du rĂ©gime des prĂ©cipitations certaines cultures historiquement non irriguĂ©es qui nâavaient besoin que de lâeau de pluie, comme la vigne dans le Sud-Ouest, ne doivent dĂ©sormais leur survie quâĂ lâinstallation de dispositifs dâirrigation. »
Le 5 fĂ©vrier dernier, on a appris que la rĂ©gion Occitanie et six dĂ©partements du Sud-ouest (Haute-Garonne, Gers, Hautes-PyrĂ©nĂ©es, Tarn-et-Garonne, Lot et Landes) venaient de recapitaliser Ă hauteur de 24 millions dâeuros la Compagnie dâamĂ©nagement des coteaux de Gascogne (CACG). SpĂ©cialisĂ©e dans les barrages et les bassines, cette sociĂ©tĂ© dâamĂ©nagement rĂ©gional Ă©tait en quasi faillite. Lâan dernier, sa gestion dĂ©sastreuse a Ă©tĂ© sĂ©vĂšrement Ă©trillĂ©e par la chambre rĂ©gionale des comptes. Objectif de cette opĂ©ration de sauvetage de la CACG ? « Sâarmer face au manque dâeau », notamment en « augmentant la capacitĂ© des rĂ©serves existantes »âŠ
Les diktats de la FNSEA
Dans les dĂ©bats autour de la crise de lâeau, on parle aussi beaucoup des « solutions fondĂ©es sur la nature ». Ăa fait Ă©colo Ă tout crin. « Cela implique dâaller Ă lâencontre de la tendance Ă lâartificialisation des sols, de dĂ©simpermĂ©abiliser, en particulier en milieu urbain, pour favoriser lâinfiltration de lâeau de pluie ou encore apporter de la fraĂźcheur dans les villes lors des pics de chaleur », Ă©dicte le rapport de la commission des affaires Ă©conomiques du SĂ©nat. ProblĂšme, on oublie de dire que le principe du « zĂ©ro artificialisation nette » a suscitĂ© sur le terrain une vĂ©ritable bronca des Ă©lus, de toute obĂ©dience, qui ont engagĂ© un bras de fer avec le gouvernement sur le sujet.
Notre Ă©lĂ©phant, celui du sĂ©nateur Richard, est lui aussi au cĆur des dĂ©bats. « Lâagriculture est le principal consommateur dâeau, indispensable Ă la pousse des plantes et Ă lâabreuvement du bĂ©tail, relĂšve le SĂ©nat. Mais lâadaptation des pratiques au changement climatique est encore trop lente et la transition vers lâagro-Ă©cologie doit ĂȘtre accĂ©lĂ©rĂ©e Ă travers tous les leviers possibles : formation, aides apportĂ©es par le premier ou le deuxiĂšme pilier de la politique agricole commune (PAC), recherche appliquĂ©e et expĂ©rimentation des nouvelles pratiques ».
Des mesures et solutions de bon sens ? Probablement, sauf que le courant majoritaire de la profession agricole, incarnĂ© par la FNSEA, continue Ă sâopposer avec succĂšs Ă toute Ă©volution structurelle du modĂšle productiviste dominant et impose ses diktats Ă tous les gouvernements. Lâactuel ministre de lâAgriculture Marc Fesneau lâa lui-mĂȘme reconnu Ă mi-mots dans un rĂ©cent article de LibĂ©ration.
Un autre sujet est lui aussi systĂ©matiquement Ă©vacuĂ© des « solutions ». Il mĂ©riterait quâon y rĂ©flĂ©chisse, pour reconsidĂ©rer le sujet dans son ensemble : chaque annĂ©e, pour « Ă©quilibrer les fonds publics », lâEtat prĂ©lĂšve 300 millions dâeuros depuis quinze ans dans les caisses des agences de lâeau. « Les consommations domestiques dâeau potable, sur laquelle les redevances sont assises, sont sollicitĂ©es pour financer des domaines de plus en plus variĂ©s touchant de plus en plus au grand cycle de lâeau, et de moins en moins Ă la modernisation des stations dâĂ©puration ou Ă la modernisation des rĂ©seaux de distribution dâeau potable, pourtant vieillissants », pointent ainsi les deux co-prĂ©sidents du groupe de travail « Redevances des agences de lâeau et atteintes Ă la biodiversitĂ© ».
En 2022, le duo Richard-Jarretie envisageait de compenser ce manque Ă gagner par la crĂ©ation dâune nouvelle taxe (assise sur la taxe dâamĂ©nagement dĂ©partementale). Leur proposition de loi, qui aurait dĂ» ĂȘtre adoptĂ©e en loi de finance rectificative, sera finalement sĂšchement rejetĂ©e par Bercy.
La fuite politique
Autrefois, « lâeau Ă©tait gĂ©rĂ©e directement par les maires dans des syndicats intercommunaux Ă Ă©chelle humaine », mais « les regroupements de structures conduisent Ă dĂ©politiser lâeau », constate le rapport des deux parlementaires sur la question de la gouvernance. RĂ©sultat de cette Ă©volution, « lâeau nâest plus que rarement une question politique dĂ©battue lors des campagnes Ă©lectorales locales ».
DĂ©sormais, « le pouvoir est passĂ© du cĂŽtĂ© des techniciens. » « La politique de lâeau est dĂ©politisĂ©e et renvoyĂ©e Ă la recherche des meilleurs choix techniques possibles, constatent Jarretie et Richard. Les maires des grandes villes, les prĂ©sidents des grandes intercommunalitĂ©s ne siĂšgent plus que rarement dans les organismes chargĂ©s de (sa) gestion. Ils y dĂ©lĂšguent des Ă©lus, certes compĂ©tents, mais dont le poids politique propre est minime et qui nâont pas tellement dâautre choix que de suivre les orientations de la technostructure de lâeau. »
ParallĂšlement, cette dĂ©possession dâune question Ă©minemment politique sâaccompagne dâune surenchĂšre. Elle concerne la recherche et lâinnovation, a priori louables sauf quand elles deviennent le paravent et le prĂ©texte Ă lâinaction. Depuis une quinzaine dâannĂ©es, les multinationales Veolia, Suez et Saur mĂšnent avec succĂšs un lobbying opiniĂątre pour promouvoir une fuite en avant technologique. CensĂ©e apporter des solutions miracles, par exemple pour la rĂ©utilisation des eaux usĂ©es ou la recharge artificielle des nappes phrĂ©atiques, elle contribue en rĂ©alitĂ© au statu quo, pour ne rien changer aux pratiques dĂ©lĂ©tĂšres qui sont pourtant Ă lâorigine de la dĂ©gradation croissante de la qualitĂ© de la ressource.
Face Ă la production de ce discours et Ă cette fibre du tout technologique, difficile de rĂ©sister. Pour deux raisons. « La comprĂ©hension des mĂ©canismes de la politique de lâeau, tant dans ses aspects techniques quâorganisationnels est particuliĂšrement ardue », soulignent Alain Richard et Christophe. Certes, « les SDAGE (schĂ©ma directeur dâamĂ©nagement et de gestion des eaux, ndlr) et les SAGE (schĂ©ma dâamĂ©nagement et de gestion des eaux, ndlr) sont soumis Ă lâavis du public. Les dossiers dâautorisation au titre de la loi sur lâeau font lâobjet dâenquĂȘtes publiques dont les Ă©lĂ©ments sont mis Ă disposition de tous sur les sites Internet des prĂ©fectures. Mais seuls quelques « initiĂ©s » sont capables de maĂźtriser les nombreux paramĂštres en jeu ». Face Ă cette complexitĂ© et au jeu des lobbies, les administrĂ©s sont dĂ©sarmĂ©s : « La transparence des procĂ©dures ne garantit pas la participation du public et lâappropriation des enjeux Ă une grande Ă©chelle. » Par ailleurs, en matiĂšre de gouvernance encore, lâĂ©quilibre et les relations national/local ne se soldent pas vraiment en faveur de lâimplication des Ă©chelons au plus prĂšs des administrĂ©s.
Doit-on rĂ©flĂ©chir et envisager de dĂ©centraliser lâaction publique, pour plus dâefficacitĂ© ? Un nouveau vĆu pieu. La Macronie mĂ©prise les 570 000 Ă©lus locaux français. Dans la pratique, ce sont dĂ©sormais les prĂ©fets, et surtout les prĂ©fets de rĂ©gion, qui ont la haute main sur des politiques publiques revues Ă lâaune du libĂ©ralisme le plus Ă©chevelĂ©.
Un déluge de com
Le 23 fĂ©vrier dernier, Christophe BĂ©chu et BĂ©rangĂšre Couillard prĂ©sidaient le premier comitĂ© dâanticipation et de suivi hydrologique (CASH) de lâannĂ©e. Objectif affichĂ© ? « Informer les reprĂ©sentants des usagers sur la situation hydrologique actuelle et projetĂ©e en anticipation de risques potentiellement significatifs de sĂ©cheresse »...
Pareille langue de bois nâaugurait rien de bon, ou plutĂŽt admirablement ce qui allait suivre cet interlude comme quand les deux membres du gouvernement, 24 heures plus tard, expliqueront quâils vont dĂ©cider avec les prĂ©fets de mesures de restrictions... « soft ». Le lendemain de cette pseudo-annonce, Le Monde consacre son Ă©ditorial aux pĂ©rils qui menacent, appelant face Ă lâurgence Ă la sobriĂ©tĂ© des usages. Comme un coup de pied Ă lâĂąne.
En ce dĂ©but dâannĂ©e 2023, le rouleau compresseur de la com gouvernementale sâemballe. A donner le tournis. La veille de la rĂ©union du CASH, le 22 fĂ©vrier sur France Info, le ministre BĂ©chu dĂ©clare la France « en Ă©tat dâalerte ». Le samedi 25 fĂ©vrier, en visite au Salon de lâagriculture, Emmanuel Macron en appelle Ă un « plan de sobriĂ©tĂ© sur lâeau » et invente les « rĂ©tentions collinaires » jusque-lĂ ... inconnues.
Le lundi 27 fĂ©vrier, Christophe BĂ©chu, Ă nouveau, rĂ©unit les prĂ©fets coordonnateurs de bassin. La semaine suivante, il est en visio avec les 100 prĂ©fets de dĂ©partement. Dix jours plus tĂŽt, la troisiĂšme mission dâinformation sĂ©natoriale mobilisĂ©e auditionnait des directeurs dâagences de lâeau. En outre, pour tirer les enseignements pratiques de la sĂ©cheresse historique de 2022, une mission est confiĂ©e aux inspections gĂ©nĂ©rales, charge Ă elles dâĂ©tablir un retour dâexpĂ©rience auprĂšs de lâensemble des acteurs et usagers et de formuler des propositions dâamĂ©lioration. La mission, en cours, devrait rendre ses conclusions au 1er trimestre 2023.
Des « solutions » ineptes
Cette mise en scĂšne Ă grand spectacle se distingue principalement... par son inanitĂ© : loin de rĂ©pondre aux enjeux dâune crise systĂ©mique, il sâagit en sâappuyant sur des « Ă©vidences » (qui nâen sont pas) de « vendre » du vent en agitant des « solutions » (qui nâen sont pas) tout en promouvant une fuite en avant technologique qui elle va rapporter des milliards aux usual suspects du secteur...
Ă Savines-le-Lac, dans ses mesures phare, Emmanuel Macron a notamment insistĂ© jeudi dernier sur la nĂ©cessitĂ© de lutter contre les fuites pour atteindre les objectifs fixĂ©s - et « faire 10% dâĂ©conomie dâeau ». En les rĂ©parant ?
ĂdifiĂ© depuis la moitiĂ© du XIXĂšme siĂšcle, le linĂ©aire du rĂ©seau français dâadduction dâeau atteint quelque 880 000 kilomĂštres. EstimĂ© Ă 1 000 milliards dâeuros, ce patrimoine national a Ă©tĂ© Ă lâorigine largement financĂ© sur fonds publics, avant lâinvention de la facture dâeau. PropriĂ©tĂ© des collectivitĂ©s locales, son taux de renouvellement est en deçà de ce quâil devrait ĂȘtre idĂ©alement (1% par an), calĂ© logiquement sur la durĂ©e de vie des tuyaux.
« Parce que tout ça, câest le fruit de quoi ?, a fait mine de sâinterroger Emmanuel Macron la semaine derniĂšre. De sous-investissements historiques. Et pourquoi on se retrouve collectivement dans cette situation ? Câest que pendant trĂšs longtemps, on sâest habituĂ© Ă ne plus investir dans nos rĂ©seaux dâeau ».
Face Ă cette situation, la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 (dite loi « Grenelle II ») a introduit deux dispositions : lâobligation tant pour les services dâeau que dâassainissement dâĂ©tablir pour fin 2013 un descriptif dĂ©taillĂ© de leurs rĂ©seaux dâune part, et lâobligation pour les services de distribution de dĂ©finir un plan dâactions dans les deux ans lorsque les pertes dâeau en rĂ©seaux sont supĂ©rieures au seuil fixĂ© par dĂ©cret (n° 2012-97 du 27 janvier 2012).
En clair, si son rĂ©seau est excessivement percĂ©, la collectivitĂ© sera pĂ©nalisĂ©e en se voyant imposer un doublement de la redevance « prĂ©lĂšvement » perçue par les agences de lâeau sur les factures des usagers. Par ailleurs, plus « incitatif », la Banque des territoires (Caisse des dĂ©pĂŽts et consignations) a ouvert ces derniĂšres annĂ©es une ligne de crĂ©dit de 2 milliards dâeuros « [dâ]AquaprĂȘt ». Les collectivitĂ©s sont donc invitĂ©es Ă sâendetter pour changer leurs tuyaux. SuccĂšs mitigĂ© jusquâĂ aujourdâhui.
Pour donner la mesure du problĂšme, il est utile de savoir que changer un kilomĂštre de tuyau coĂ»te entre 50 000 et 200 000 euros. Depuis trois ans, regroupĂ©es sous la banniĂšre « Canalisateurs de France », les entreprises du secteur ont augmentĂ© leurs tarifs de 30 Ă 40%.
Autrement dit, une fois ces Ă©lĂ©ments prĂ©cisĂ©s, aucune progression sensible nâest Ă attendre sur la question des fuites. Il va donc falloir trouver ailleurs.
Dâautant que si Emmanuel Macron annonce des financements (180 millions dâeuros par an « sur nos points noirs), il sâest bien gardĂ© de prĂ©ciser lâorigine de ces fonds (en encadrĂ©).
Les eaux usées, plan juteux des majors
Devant les Ă©lus, face aux Alpes qui le toisaient, le chef de lâEtat a insistĂ© sur une autre mesure forte : il faut « investir massivement dans la rĂ©utilisation des eaux usĂ©es », a-t-il assĂ©nĂ© avec un air entendu.
RĂ©utiliser les eaux usĂ©es ? Encore une fausse bonne idĂ©e « frappĂ©e au coin du bon sens ». Pour le mesurer et se faire une idĂ©e de lâannonce prĂ©sidentielle, il faut lĂ aussi comprendre de quoi il sâagit. Cette idĂ©e est en rĂ©alitĂ© promue depuis une vingtaine dâannĂ©es au fil dâun lobbying effrĂ©nĂ© de Veolia, Suez et de la Saur.
ConcrĂštement, il existe aujourdâhui Ă peine 80 unitĂ©s de « rĂ©utilisation des eaux usĂ©es traitĂ©es » (REUT) dans lâhexagone, pour plus de 22 330 stations dâĂ©puration, de la petite installation qui traite les rejets de quelques centaines dâusagers aux complexes gĂ©ants implantĂ©s dans les mĂ©tropoles.
Le traitement des eaux usĂ©es nâa pas pour objectif de la rendre potable. Avant dâĂȘtre traitĂ©e, cette eau usĂ©e reçoit un prĂ©traitement afin dâĂ©liminer le sable et les autres matiĂšres en suspension. Le process consiste ensuite Ă opĂ©rer des filtrations et traitements (mĂ©canique, biologique, physico-chimiqueâŠ) avant de la rejeter dâune qualitĂ© acceptable, fixĂ©e par la rĂ©glementation, dans le milieu naturel (les lacs, les riviĂšres, la mer, etc).
LâĂ©puration classique, dite par boue activĂ©e, sâinspire du domaine naturel. Plus prĂ©cisĂ©ment des riviĂšres, qui dĂ©veloppent des boues au sol afin de supprimer la pollution - elle sâen nourrit. Dans une installation traditionnelle, on fournit de lâoxygĂšne Ă la boue pour satisfaire ses besoins Ă©nergĂ©tiques et on la laisse se nourrir, avant de la sĂ©parer de lâeau traitĂ©e Ă lâaide dâun clarificateur. Les filiĂšres les plus modernes peuvent aujourdâhui compter jusquâĂ 10 Ă©tapes de traitement successives, jusquâaux ultra-violets (UV).
Plus coĂ»teux et bien moins rĂ©pandu, le traitement membranaire repose sur le mĂȘme principe, mais au lieu dâutiliser un clarificateur les membranes filtrent la liqueur mixte.
Avec la REUT, il sâagit de mobiliser des traitements complĂ©mentaires pour amĂ©liorer la qualitĂ© de lâeau usĂ©e. Lâobjectif nâest plus de la rejeter dans le milieu naturel mais de lâutiliser pour lâirrigation, lâarrosage des espaces verts, des golfs ou la rĂ©alimentation des nappes phrĂ©atiques, des captages ou des rĂ©serves qui servent Ă produire de lâeau potable, comme Veolia lâexpĂ©rimente Ă grande Ă©chelle en VendĂ©e.
Revers de la mĂ©daille, câest... autant dâeau qui ne revient pas au milieu, qui en a pourtant besoin, les riviĂšres comme les nappes phrĂ©atiques, pour le maintien du cycle naturel - sans nĂ©gliger les inquiĂ©tudes suscitĂ©es par le contrĂŽle sanitaire des eaux ainsi « rĂ©utilisĂ©es » par ses usagers. Sur ce terrain, les expĂ©rimentations citĂ©es en exemples par les dĂ©fenseurs de lâusage de la REUT pour lâirrigation dans le sud de lâEspagne ou en Italie (jusquâĂ 10% des eaux usĂ©es y sont retraitĂ©es) montrent plutĂŽt le chemin Ă Ă©viter : les systĂšmes hydrologiques concernĂ©s y ont Ă©tĂ© gravement dĂ©gradĂ©s par un recours intensif Ă la REUTâŠ
On retrouve ici encore les mĂȘmes Ă la manĆuvre. Car pour Veolia, Suez et Saur, nouveaux usages « non conventionnels » veut dire dâabord et surtout nouvelles filiĂšres, nouvelles technologies, donc nouveaux marchĂ©s⊠Ces lobbies ont dĂ©jĂ convaincu le gouvernement quâil fallait « faire sauter les entraves rĂšglementaires qui pĂ©nalisent le dĂ©veloppement des projets ». Comme en atteste le dĂ©cret publiĂ© le 11 mars 2022, censĂ© encadrer cette pratique, rĂ©putĂ©e « incontournable » pour rĂ©pondre aux tensions qui se font jour sur la disponibilitĂ© des ressources en eau.
Construire des bassines ?
La question de lâirrigation de lâagriculture est devenue sensible Ă lâaube des annĂ©es 2000, dans plusieurs grandes rĂ©gions françaises - la Charente, le Sud-Ouest, la Beauce, la Picardie, terres dâĂ©lection des grandes cultures irriguĂ©es. Alors que le changement climatique affecte dĂ©jĂ le cycle hydrologique, la fuite en avant dâun modĂšle agricole productiviste dĂ©lĂ©tĂšre va dĂšs lors entrer en contradiction avec une gestion soutenable de la ressource en eau.
Lâimpasse sâest faite jour dans le courant des annĂ©es 80 quand lâEtat a considĂ©rĂ© que tout prĂ©lĂšvement au-dessus dâun certain seuil devait faire lâobjet dâune dĂ©claration Ă ses services, aprĂšs avoir dĂ©livrĂ© des autorisations au coup par coup, sans aucune limite, pendant des dĂ©cennies. Une situation intenable.
Chaque Ă©tĂ©, les prĂ©fets dâune vingtaine de dĂ©partements prennent de maniĂšre rĂ©currente des arrĂȘtĂ©s sĂ©cheresse et 30% du territoire mĂ©tropolitain est considĂ©rĂ© en dĂ©ficit structurel. « On a une quinzaine de dĂ©partements, dont les Hautes-Alpes dâailleurs, qui sont dâores et dĂ©jĂ placĂ©s en vigilance », a rappelĂ© le prĂ©sident de la RĂ©publique la semaine derniĂšre. « On a ensuite une dizaine de dĂ©partements qui sont dâores et dĂ©jĂ en alerte ou alerte renforcĂ©e dans certaines zones », a-t-il encore ajoutĂ©.
La rĂ©cente actualitĂ©, avec le choc des images de Sainte-Soline, a dĂ©finitivement popularisĂ© le sujet des grandes bassines. Mais, au juste, quâest-ce quâune bassine ? Cet ouvrage de stockage dâeau pour lâirrigation est constituĂ© de plusieurs hectares de bĂąches en plastique retenues par des remblais de 10 Ă 15 mĂštres. Mais il ne se remplit pas avec de lâeau de pluie en hiver : avec une pluviomĂ©trie moyenne de 800 mm par an, il faudrait... 15 ans pour la remplir. Elle nâest pas davantage alimentĂ©e par de lâeau de ruissellement, comme celle des crues - comme le sont les retenues collinaires. Les bassines sont donc remplies par lâeau des nappes phrĂ©atiques, ce Ă quoi sâopposent les militants mobilisĂ©s le 25 mars dernier dans les Deux-SĂšvres. Il faut compter 2 mois pour remplir une bassine avec des pompes travaillant Ă 500m3/H.
Une fois capturĂ©e, lâeau est exposĂ©e au soleil, Ă lâĂ©vaporation et Ă la prolifĂ©ration bactĂ©rienne ou algale. Elle servira alors principalement Ă irriguer du maĂŻs destinĂ© Ă nourrir le bĂ©tail, dont une bonne partie sera exportĂ©e avant que nous rĂ©importions le bĂ©tail qui sâen nourrit. On dĂ©nombre aujourdâhui une bonne quarantaine de sites avec des grandes bassines (ou des projets) sur le sol national.
Depuis un demi-siĂšcle, on se dĂ©barrassait au printemps de lâeau « excĂ©dentaire » pour pouvoir effectuer les semis. On a drainĂ© prairies et zones humides, « rectifiĂ© » les riviĂšres pour Ă©vacuer lâeau. Ces opĂ©rations ont eu pour rĂ©sultat une diminution des prairies et une augmentation de lâassolement en cĂ©rĂ©ales. Mais Ă force dâĂ©vacuer lâeau, on a commencĂ© Ă subir les sĂ©cheresses et les irrigants ont commencĂ© Ă pomper lâeau des nappes.
La loi NOTRe Ă la poubelle ?
Comme si ça ne suffisait pas, la loi NOTRe de 2015 - loi phare du mandat Hollande qui avait pour objectif de rationaliser lâorganisation des 35 000 services dâeau et dâassainissement français jusquâalors gĂ©rĂ©s par les communes, en transfĂ©rant ces compĂ©tences aux intercommunalitĂ©s - nâa cessĂ© dâĂȘtre dĂ©tricotĂ©e par les Ă©lus locaux qui nâont jamais acceptĂ© dâĂȘtre privĂ©s de leurs prĂ©rogatives.
AprĂšs trois premiĂšres lois rectificatives, une quatriĂšme offensive est venue du SĂ©nat : la chambre haute examinait le 15 mars une nouvelle proposition de loi qui prĂ©voit que mĂȘme si les compĂ©tences ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es il serait possible de revenir en arriĂšre, mĂȘme pour les interco ayant procĂ©dĂ© Ă la prise de compĂ©tences ! « On ne pourrait rĂȘver pire pour crĂ©er un bordel ingĂ©rable », soupire un haut responsable de la direction gĂ©nĂ©rale des collectivitĂ©s locals du ministĂšre de lâIntĂ©rieur.
Dans son rapport annuel 2023, la Cour des comptes a posĂ© le dernier clou au cercueil, dans le chapitre quâelle consacre Ă la politique de lâeau en France. Conclusion dâune enquĂȘte dâampleur menĂ©e avec les treize chambres rĂ©gionales, le texte nây va pas de main morte pour dĂ©noncer cette mascarade : « Elle est incohĂ©rente [et ] inadaptĂ©e aux enjeux de la gestion quantitative de la ressource », fulmine-t-elle. Cette politique, telle quâelle est menĂ©e, souffre de « la complexitĂ© et du manque de lisibilitĂ© de son organisation », constatent les sages.
La Cour fustige, les lobbies dansent...
Exemple ? PrĂšs de la moitiĂ© des sous-bassins hydrographiques ne sont pas couverts par un schĂ©ma dâamĂ©nagement et de gestion des eaux (Sage), dont lâĂ©laboration... conditionne pourtant la mise en Ćuvre concrĂšte des orientations du Sdage.
« Lorsquâils existent, le contenu de ces schĂ©mas nâest pas toujours satisfaisant en raison de leur durĂ©e moyenne dâĂ©laboration, proche dâune dizaine dâannĂ©es, de lâanciennetĂ© des donnĂ©es sur lesquelles ils sâappuient et de lâabsence dâobjectifs de rĂ©duction des consommations dâeau », pointent les magistrats financiers. Face Ă ces constats dâune sĂ©vĂ©ritĂ© sans prĂ©cĂ©dent, la Cour des comptes demande donc de la « clarifier » en suivant mieux la gĂ©ographie de lâeau et recommande de la (re)structurer autour du pĂ©rimĂštre des sous-bassins versants.
Mais quâimportent ces sombres augures et leurs appels... Le 22 mars, on se rĂ©jouissait, câest bien lĂ lâessentiel : Canalisateurs de France - les marchands de tuyaux qui rĂ©clament de 3 Ă 4 milliards dâeuros dâinvestissements supplĂ©mentaires chaque annĂ©e - organisaient un grand raout : une « matinĂ©e de lâeau » avec pour « grand tĂ©moin » lâincontournable Erik Orsenna, lâhomme... qui se vantait de faire commerce de son entregent dans un portrait criant de vĂ©ritĂ© publiĂ© en 2016 par M le Monde. Le ton Ă©tait donnĂ©.
Dans ces conditions, aprĂšs avoir observĂ© pendant des mois ce qui se passait en coulisses, et constatĂ© lâomniprĂ©sence de lobbies toujours plus offensifs, on ne pouvait sâattendre quâau pire Ă lâannonce du fameux plan eau du gouvernement. A la lecture du document diffusĂ© dans la foulĂ©e du discours dâEmmanuel Macron, on doit le dire, on nâa pas Ă©tĂ© déçu. Entre Ă©niĂšmes dĂ©clarations dâintention (jamais suivies dâeffets), camouflage du rĂ©el, empilement de gadgets ineptes - le baromĂštre de ceci, le thermomĂštre de cela... -, le prĂ©sident de la RĂ©publique sâest fait le VRP dâun « plan waouh ». PrĂ©sentĂ© comme la « modernisation sans prĂ©cĂ©dent de notre politique de lâeau », il tient en rĂ©alitĂ© du concours LĂ©pine et du catalogue de la Redoute.
Ă la sortie, une (seule) chose est acquise : lâĂ©tĂ© sera chaud. Et lâexercice dâesbroufe ne rĂšglera rien.
âșhttps://www.blast-info.fr/articles/2023/macron-le-grand-plan-eau-qui-fait-flop-lojNnq91RhyU46bCLV9S0w
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â—
voir aussi :
â»https://seenthis.net/messages/997687
McKinsey nâest pas enregistrĂ©e dans les registres de lobbyistes au Canada Thomas Gerbet
â»https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1953344/mckinsey-registre-lobbyistes-quebec-ontario-canada
Les autres grandes firmes de consultants déclarent du lobbyisme au Québec, en Ontario et au fédéral.
Le cabinet-conseil McKinsey est absent des registres de lobbyistes des gouvernements du QuĂ©bec, de lâOntario et du Canada, alors que ses concurrents sont dĂ©clarĂ©s, a dĂ©couvert Radio-Canada. Lâentreprise, sous le feu des projecteurs, affirme ne pas faire de lobbyisme. Mais, des courriels que nous avons obtenus font douter des experts.
Les grandes firmes de consultants que sont KPMG, Deloitte, Accenture, Ernst & Young et Pricewaterhouse Coopers se trouvent toutes inscrites aux différents registres de lobbyistes que nous avons consultés. Il est en revanche impossible de trouver la trace de McKinsey, que ce soit dans les mandats actifs ou dans les mandats inactifs archivés.
Câest normal, selon la responsable des relations extĂ©rieures de la firme, Alley Adams :
« McKinsey & Compagnie Canada nâa pas dâactivitĂ©s de lobbying. »
-- Une citation de Alley Adams, responsable des relations extérieures de McKinsey Canada
Est-ce possible que McKinsey ne tente jamais dâinfluencer les gouvernements au Canada dans le but dâobtenir un contrat ? La firme ne nous a pas rĂ©pondu Ă cette question.
Des exemples de cabinets-conseils enregistrés aux registres
Tenter dâinfluencer un titulaire de charge publique pour se faire octroyer un contrat est tout Ă fait lĂ©gal, tant que cette activitĂ© est enregistrĂ©e au registre des lobbyistes.
Par exemple, dans le registre quĂ©bĂ©cois, la firme KPMG a enregistrĂ© un mandat qui indique clairement quâelle vise plusieurs ministĂšres, avec pour objectif lâ“obtention de contrats en services-conseils, de grĂ© Ă grĂ© ou par appels dâoffres publics [âŠ] portant notamment sur la gestion en opĂ©rationnelle et la gestion des risques”.
Le cabinet-conseil spĂ©cifie que son mandat inclut “les communications prĂ©alables” quâelle pourrait avoir avec un titulaire de charge publique.
MĂȘme pour prĂ©senter ce quâelle a Ă offrir, Accenture sâest aussi enregistrĂ©e auprĂšs du gouvernement du QuĂ©bec. On peut lire au registre : “DĂ©marches effectuĂ©es dans le but de prĂ©senter les solutions dâAccenture pour la haute performance dans le domaine des services de santĂ© et de la fonction publique”.
Un courriel dĂ©montre une sollicitation de McKinsey auprĂšs dâOttawa
Dans un courriel citĂ© par le Parti conservateur du Canada, en comitĂ© parlementaire, mercredi, on apprend quâun reprĂ©sentant de McKinsey, Kevin dâEntremont, a sollicitĂ© une conseillĂšre principale en politiques chez Services publics et Approvisionnement Canada, le 26 mars 2020, au tout dĂ©but de la pandĂ©mie.
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Radio-Canada a pu obtenir ce courriel, dans lequel Kevin dâEntremont propose au gouvernement fĂ©dĂ©ral un “briefing” avec des experts de chez McKinsey pour lui prĂ©senter “les programmes” dâintervention que la firme utilise contre la COVID-19 avec diffĂ©rents Ătats dans le monde.
Objet du courriel : « Interventions de McKinsey dans le domaine des soins de santĂ© et de la chaĂźne dâapprovisionnement
_ Bonjour Kelly,
JâespĂšre que vous allez bien. Je suis avec McKinsey & Company, et je suis basĂ© Ă Ottawa. Il y a un certain intĂ©rĂȘt, ces derniers temps, Ă entendre parler de ce que nous faisons au niveau mondial. McKinsey a plus de 90 programmes en cours, Ă travers le monde, avec des gouvernements et des clients du secteur de la santĂ© sur la COVID-19. Nous avons une base de donnĂ©es importante et une Ă©quipe dâexperts en AmĂ©rique du Nord.
Je voulais vous contacter au cas oĂč vous voudriez savoir comment certains de ces gouvernements gĂšrent lâintervention par le biais de centres nerveux et en crĂ©ant des architectures de rĂ©ponse spĂ©cialisĂ©es. Le document ci-joint prĂ©sente notre rĂ©flexion.
Andrew Pickersgill est notre associĂ© directeur canadien et il a collaborĂ© avec lâindustrie et les gouvernements sur ce sujet. Andrew a Ă©galement dirigĂ© notre Ă©quipe canadienne pour soutenir Dom Barton au sein du Conseil consultatif du ministre des Finances en matiĂšre de croissance Ă©conomique. Par lâintermĂ©diaire dâAndrew, je serais heureux de faire appel Ă des experts pour un briefing.
Si cela vous intĂ©resse, nâhĂ©sitez pas Ă me le faire savoir. Encore une fois, jâespĂšre que vous allez bien, et merci pour lâexcellente coordination du front Ă Ottawa. Câest impressionnant dâobserver lâintervention du gouvernement.
Mes coordonnées sont ci-dessous si vous souhaitez me joindre.
Salutations,
Kevin
(Le texte du courriel a été traduit en français) _
McKinsey nâa pas rĂ©pondu Ă nos questions relatives Ă ce courriel et le Commissariat au lobbying du Canada nâĂ©tait pas disponible pour commenter.
Aujourdâhui, Ă 15 h 30, la ministre des Services publics et de lâApprovisionnement, Helena Jaczek, comparaĂźtra devant le comitĂ© parlementaire qui Ă©tudie les contrats octroyĂ©s Ă McKinsey, qui totalisent au moins 116 millions $ depuis lâarrivĂ©e au pouvoir de Justin Trudeau.
Quand McKinsey propose son aide au gouvernement Legault
On trouve le nom de Kevin dâEntremont dans le systĂšme de publication officiel dâappel dâoffres pour le gouvernement du QuĂ©bec. Il y est prĂ©sentĂ© comme la personne rĂ©fĂ©rence pour les contrats chez McKinsey.
Radio-Canada a mis la main sur un courriel envoyĂ© par une personne reprĂ©sentant McKinsey, le 20 juillet 2020, prĂšs de deux mois aprĂšs la fin dâun premier contrat accordĂ© Ă la firme par le ministĂšre du Conseil exĂ©cutif (MCE), le ministĂšre du premier ministre François Legault.
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Le gouvernement Legault a fait appel aux services de McKinsey pour lâaider dans sa gestion de la pandĂ©mie. (Photo dâarchives) Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot
Alors que la firme nâest plus sous contrat avec QuĂ©bec, on voit dans ce courriel quâelle tente une approche auprĂšs dâun cadre du MCE.
“Est-ce que la structure de gestion de la COVID-19 Ă©volue Ă ton goĂ»t ?” demande le reprĂ©sentant du cabinet-conseil dans le courrielï»ż. “NâhĂ©site pas si on peut aider avec quoi que ce soit.”
Et il lâinforme que “plusieurs juridictions en AmĂ©rique du Nord rĂ©flĂ©chissent prĂ©sentement Ă la modernisation de lâĂtat et Ă la prĂ©paration Ă de futures pandĂ©mies”.
QuĂ©bec fera de nouveau appel aux services de la firme quatre mois aprĂšs ce courriel, puis encore une fois un an plus tard. Le Conseil exĂ©cutif nâa pas encore rĂ©pondu Ă nos questions relatives Ă ce courriel.
Du lobbyisme ? Des experts se prononcent
Nous avons montrĂ© le dernier courriel Ă un lobbyiste dâexpĂ©rience qui reprĂ©sente une douzaine de clients auprĂšs du gouvernement du QuĂ©bec. Il nâest pas nommĂ© pour ne pas nuire Ă ses clients.
« Câest clairement un courriel qui offre les services dâun expert de la firme. Si câest arrivĂ© durant une pĂ©riode hors contrat, câest a priori une communication visĂ©e par la Loi [sur la transparence et lâĂ©thique en matiĂšre de lobbyisme] »
-- Une citation de Un lobbyiste dâexpĂ©rience, au QuĂ©bec
Que McKinsey affirme ne pas faire de lobbyisme, câest pour lui “un peu intense comme affirmation”, mĂȘme si “thĂ©oriquement possible”.
La professeure au DĂ©partement de communication sociale et publique de lâUQAM, StĂ©phanie Yates a aussi lu le courriel, Ă notre demande. Ses recherches portent notamment sur le lobbyisme et lâinfluence en matiĂšre de politique publique.
« Est-ce que câest de lâinfluence ? On peut penser que oui, puisque ces discussions Ă©ventuelles, sollicitĂ©es par le consultant, vont avoir pour objectif dâinfluencer le gouvernement. »
-- Une citation de StĂ©phanie Yates, professeure Ă lâUQAM, spĂ©cialisĂ©e dans les enjeux de lobbyisme.
Lâexperte rappelle que si câĂ©tait le titulaire de charge publique qui avait Ă©crit Ă McKinsey pour demander des conseils, ce serait tout Ă fait diffĂ©rent, et ce ne serait pas du lobbyisme.
Pour Ă©viter toute zone grise et “par mesure de prudence”, StĂ©phanie Yates recommande aux organisations de sâinscrire au registre. “Ăa ne demande pas tellement de ressources pour sâinscrire”, dit-elle, et “la quantitĂ© dâinformations quâon y inscrit est assez minimale”.
Vérification du Commissaire au lobbyisme du Québec ?
Nous avons partagĂ© ce courriel avec le Commissaire au lobbyisme du QuĂ©bec. Son prĂ©sident Jean-François Routhier nous a rĂ©pondu quâil ne peut commenter un cas particulier pouvant faire lâobjet dâune enquĂȘte ou dâune vĂ©rification. Il a toutefois acceptĂ© de nous accorder une entrevue pour rĂ©pondre Ă nos questions plus gĂ©nĂ©rales.
“Dans la majoritĂ© des cas, les cabinets-conseils ont gĂ©nĂ©ralement tendance Ă sâinscrire, ne serait-ce que par prĂ©vention et transparence”, dit-il. “On encourage ça.”
« Peut-ĂȘtre que certains cabinets ont une discipline interne trĂšs trĂšs forte qui ferait en sorte quâils sont capables dâaffirmer quâils ne font jamais dâactivitĂ©s de lobbyisme. »
-- Une citation de Jean-François Routhier, Commissaire au lobbyisme du Québec
En dehors dâun processus dâappel dâoffres, Jean-François Routhier rappelle quâ“il est toujours permis Ă une entreprise de prĂ©senter ses produits et services Ă un titulaire de charge publique, dans la mesure oĂč il nây a pas de tentative dâinfluencer la dĂ©cision”.
« Le simple fait de dire : "Jâai un expert qui fait telle chose et qui coĂ»te 200 $ de lâheure", si on ne tente pas dâinfluencer la dĂ©cision, ça pourrait se qualifier dans lâexception dâune offre de service. »
-- Une citation de Jean-François Routhier, Commissaire au lobbyisme du Québec
Toutefois, il note que, “dans plusieurs cas, les cabinets-conseils vont quand mĂȘme inscrire des activitĂ©s de lobbyisme, parce que, au fil des discussions, ça se peut quâil y a ait plus quâune prĂ©sentation de produits et services, mais câest plutĂŽt prĂ©ventif”.
Le Commissaire encourage les titulaires de charges publiques (fonctionnaires ou Ă©lus) Ă dĂ©noncer une activitĂ© de lobbyisme non dĂ©clarĂ©e. “Ce sont eux qui reçoivent les communications, les courriels⊠Si on juge que câest nĂ©cessaire, on va poser des questions, on va aller obtenir de la documentation et on va faire notre analyse.”
#lobbying #corruption #lobby #santé #lobbies #multinationales #climat #surveillance #politique #démocratie #transparence #Canada #Justin_Trudeau #caramabouille #consultants #consultance #consulting #privatisation #cabinets_de_conseil #mckinseygate #McKinsey
]]>Les méfaits de la malbouffe
â»https://laviedesidees.fr/Les-mefaits-de-la-malbouffe.html
Ă propos de : MĂ©lissa Mialon, Big Food & Cie. Comment la recherche du profit Ă tout prix nuit Ă votre santĂ©, Thierry Souccar Ăditions. GrĂące aux stratĂ©gies commerciales et au lobbying des gĂ©ants de lâagroalimentaire, les aliments ultra-transformĂ©s se multiplient dans nos assiettes. La satiĂ©tĂ© Ă©phĂ©mĂšre quâils provoquent favorise le surpoids et des risques plus Ă©levĂ©s de maladies cardio-vasculaires et de diabĂšte.
#Société #pauvreté #alimentation #maladie #lobbies
â»https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20221226_malbouffe.pdf
â»https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20221226_malbouffe.docx
« Le Green Deal agricole nâaura pas lieu »
â»https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/06/12/le-green-deal-agricole-n-aura-pas-lieu_6129877_3232.html
Lâ#escroquerie de lâ« Indice de risque harmonisĂ© 1 » (Harmonized Risk Indicator 1, ou #HRI-1) [qui] « Ă©value le risque [des #pesticides] en fonction de la quantitĂ© de produits utilisĂ©e » rĂ©vĂ©lĂ©e par le toxicologue autrichien Helmut Burtscher-SchadenâŠ
[âŠ] il montre que le systĂšme proposĂ© par la Commission pour mesurer la baisse du recours aux pesticides rĂ©alise le tour de force de pouvoir transformer une aggravation des risques en une amĂ©lioration.
[âŠ]
HRI-1 est si dĂ©fectueux quâil dĂ©savantage des produits considĂ©rĂ©s par les autoritĂ©s europĂ©ennes elles-mĂȘmes comme Ă faible risque, et dâusage courant en agriculture biologique, par rapport Ă dâautres, classĂ©s parmi les plus dangereux. Non seulement ce thermomĂštre ne donne pas la bonne tempĂ©rature, mais il peut refroidir le chaud et rĂ©chauffer le froid. Selon HRI-1, ajoute M. Burtscher-Schaden, une seule application de bicarbonate de potassium comme fongicide naturel (Ă©galement utilisĂ© comme additif alimentaire) prĂ©sente un risque huit fois plus Ă©levĂ© quâune application du fongicide de synthĂšse difĂ©noconazole, placĂ© par les autoritĂ©s sur la liste des pesticides les plus problĂ©matiques, en raison de sa persistance et de sa toxicitĂ©.
]]>Les groupes dâintĂ©rĂȘt dans les campagnes Ă©lectorales
â»https://laviedesidees.fr/Les-groupes-d-interet-dans-les-campagnes-electorales.html
Parmi les acteurs peu visibles des campagnes Ă©lectorales, les groupes dâintĂ©rĂȘt font lâobjet de nombreux fantasmes. Si ceux-ci investissent bien des moyens consĂ©quents, ils pĂšsent en rĂ©alitĂ© bien peu sur lâagenda #Politique.
#groupes_d'intĂ©rĂȘts #lobbies #La_machine_du_pouvoir
â»https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220208_groupes-2.docx
*DĂ©sinformer en informant - le #rapport_Bronner*
Imputer Ă « la destructuration du paysage informatif » lâassaut du Capitole, les antivaccins et le risque de voir emportĂ©e la cohĂ©sion nationale, comme le fait le PrĂ©sident dans sa lettre de mission, est une dĂ©marche audacieuse et abusive, mais elle comporte lâavantage immense dâexonĂ©rer le politique. La dĂ©sinformation aussi est toujours celle des autres.
â-> Lettre Ă #GĂ©rald_Bronner, prĂ©sident de la commission « Les lumiĂšres Ă lâĂšre numĂ©rique ». Quand la lutte contre la dĂ©sinformation dĂ©sinforme :
Monsieur,
« #Didier_Raoult est un grand scientifique français. », disait le 2 septembre 2021, le prĂ©sident de la RĂ©publique, qui insistait : "Il faut rendre justice Ă Didier Raoult, qui est un grand scientifique"[1].
Le 29 septembre 2021, dans la lettre de mission par laquelle il vous demandait de prĂ©sider la commission de haut niveau qui allait prendre pour titre « #Les_lumiĂšres_Ă _lâĂšre_numĂ©rique », le prĂ©sident faisait figurer parmi les phĂ©nomĂšnes inquiĂ©tants qui rendaient opportune la mise en place de votre mission, la montĂ©e des #mouvements_antivaccins, quâil rattachait Ă lâĂ©clatement des sources dâinformation, comme il le faisait pour la prise du #Capitole.
Chacun le sait, les adversaires du vaccin trouvent dans les interventions publiques du docteur Raoult une forme presque irremplaçable de légitimation[2].
Dans votre rapport, vous vous rĂ©fĂ©rez Ă une Ă©tude qui montre, je vous cite, que, dans lâensemble, les Français sâinforment eux aussi majoritairement sur des sources web fiables. Selon cette Ă©tude, la consultation de sites non fiables sur Internet reprĂ©senterait environ 0.4% du temps de connexion Ă Internet des rĂ©sidents en France. On lit dans la mĂȘme Ă©tude que 95% du temps que les Français passent Ă sâinformer est consacrĂ© Ă des sites fiables.
La dĂ©sinformation dont sont victimes les Français ne semble pouvoir ĂȘtre dĂ©tachĂ©e, sans simplification abusive, ni de dĂ©clarations telles que celles du prĂ©sident ni des sites fiables qui les vĂ©hiculent. On peut rappeler dâautres Ă©pisodes : #Olivier_VĂ©ran et les #masques inutiles contre le #COVID, le prĂ©sident et le chlordĂ©cone, les ministres #Blanquer et #Darmanin sur le prĂ©tendu dĂ©ficit de petites filles musulmanes Ă lâEcole, le ministre Blanquer au sujet des ventes dâĂ©crans plats au mois de septembre, la ministre Vidal et son observatoire des libertĂ©s acadĂ©miques[3], etc.
Il est Ă©tabli, en outre, que les #lobbies_industriels parviennent Ă dĂ©sinformer les citoyens avec une redoutable efficacitĂ© (tabac, sucre, rĂ©chauffement climatiqueâŠ)[4] et ce, par le truchement de sites fiables ou de personnalitĂ©s respectables.
En se focalisant sur les sites non fiables et sur les #réseaux_sociaux, votre rapport donne une image biaisée de la désinformation, comme si les manifestations de celle-ci ne devaient pas avoir grand-chose à voir avec les acteurs publics ou privés respectables dans sa genÚse et avec les médias fiables dans sa diffusion.
Ce #biais Ă©tait attendu et il transparaissait dĂ©jĂ dans la lettre de mission du PrĂ©sident, qui, on lâa vu, prĂ©sente la #prise_du_Capitole comme une consĂ©quence de lâĂ©clatement des sources dâinformation, mais omet de mentionner le discours de monsieur Trump ou lâorganisation tout sauf spontanĂ©e des Ă©meutiers. A lire le PrĂ©sident, on pourrait penser que la prise du Capitole a Ă©tĂ© un effet Ă©mergent des rĂ©seaux sociaux et que tel est le cas aussi pour les antivaccins.
Il faut cependant noter que le PrĂ©sident affirme aussi que ces antivaccins nâont pas prospĂ©rĂ©. Il vous a fallu donc vous intĂ©resser Ă la montĂ©e des antivaccins provoquĂ©e par la rĂ©volution virtuelle en dĂ©pit du fait que cette montĂ©e nâa pas prospĂ©rĂ©.
A titre subsidiaire, on observera que le PrĂ©sident affirme que les antivaccins ont cessĂ© dâĂȘtre des citoyens, ce qui est inexact, et quâil veut les emmerder, ce qui pourrait ĂȘtre un propos haineux, sur la prĂ©vention desquels le PrĂ©sident vous demande aussi, dans sa lettre de mission, de rĂ©flĂ©chir. Sans doute avez-vous manquĂ© de temps pour vous intĂ©resser Ă ces propos, tenus peu de temps avant la remise de votre rapport, mais on se souvient ceux de fĂ©vrier 2019 au sujet du prĂ©tendu parler des boxeurs gitans et de lâimpossibilitĂ© pour cette catĂ©gorie de la population de sâexprimer correctement. On ne sait pas si les consĂ©quences de ce genre dâaffirmations, devenues virales, doivent ĂȘtre imputĂ©es aux rĂ©seaux ou au PrĂ©sident. Câest une question importante que vous nâapprofondissez pas.
Mais en vĂ©ritĂ©, le PrĂ©sident va plus loin, car, selon lui, les dĂ©veloppements dâ#Internet mettent en cause rien de moins que la #cohĂ©sion_nationale et câest en tant que garant de cette derniĂšre quâil agit lorsquâil vous demande de prendre la tĂȘte de la commission quâil met en place. Imputer Ă Internet lâaffaiblissement de la cohĂ©sion nationale a pour effet de rendre moins visibles dâautres causes plus massives, plus directes, plus politiques et qui ne relĂšvent pas du fonctionnement des algorithmes des gafam, mais se trouvent dans le pĂ©rimĂštre dâaction du politique. La cohĂ©sion nationale est-elle affaiblie parce que le PrĂ©sident exclut de la #citoyennetĂ© une partie de la population ou parce que cette dĂ©claration, pensĂ©e sans doute pour lâĂȘtre, devient virale ?
Se concentrer sur ce qui est pĂ©riphĂ©rique et occulter lâessentiel est une tactique de dĂ©sinformation frĂ©quemment utilisĂ©e par lâindustrie du tabac et autres marchands de doute, connus pour financer des Ă©tudes sur tous les sujets possibles afin de noyer lâessentiel. Situer Internet au centre de la question de la dĂ©sinformation et de lâaffaiblissement de la cohĂ©sion nationale et en faire le point de dĂ©part, comme le veut la lettre de mission que vous avez reçue, donne une vision dĂ©formĂ©e de ces problĂšmes qui exonĂšre le pouvoir politique et les mĂ©dias fiables de leurs #responsabilitĂ©s.
On peut craindre dĂšs lors que votre rapport ait surtout pour effet de renforcer la croyance selon laquelle la dĂ©sinformation nâest jamais le fait de #mĂ©dias fiables, des gouvernants ou des entreprises et que lâaffaiblissement de la cohĂ©sion nationale dĂ©coule dâInternet et non, par exemple, des inĂ©galitĂ©s sociales et de lâabsence de volontĂ© de les rĂ©duire ou de lâimpuissance du politique Ă le faire.
Par construction, par commande du PrĂ©sident, le #dĂ©sordre_informationnel devait ĂȘtre rattachĂ© par votre commission aux sites non fiables et aux rĂ©seaux sociaux. Vous ne deviez pas chercher Ă savoir si le gouvernement, les sites fiables ou les lobbies dĂ©sinforment. Vous deviez, pour ainsi dire, vous intĂ©resser aux 5%, pas aux 95%. Câest ce que vous avez fait. Que votre analyse de ces 5% soit souvent pertinente nây change rien.
Câest cette dĂ©marche, au demeurant, quâadopte lâEducation Nationale ; votre rapport y sera sans doute citĂ© et diffusĂ©. Il y sera fait appel dans les stages par lesquels notre institution veut centrer notre rĂ©flexion sur la dĂ©sinformation aux phĂ©nomĂšnes que vous commentez. Votre rapport contribuera probablement Ă rendre plus difficile notre mission de traiter de façon objective la question de la dĂ©sinformation.
Bien Ă vous,
Nowenstein, professeur agrégé.
[1] La video est consultable ici : â»https://www.dailymotion.com/video/x83wskh
[2] Cet article du Monde reprend certaines dĂ©clarations du docteur Raoult qui ont contribuĂ© Ă semer le doute sur lâintĂ©rĂȘt du vaccin contre le COVID : âșhttps://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/01/12/la-tumultueuse-fin-de-regne-de-didier-raoult-desavoue-par-sa-fille-medecin-e
[3] Sur ces quatre derniers sujets, jâai Ă©crit par la voie hiĂ©rarchique aux intĂ©ressĂ©s sans jamais obtenir de rĂ©ponse. Voir ici.
[4] On se rappelle, par exemple, les dĂ©clarations su prĂ©sident Macron en faveur du #vin (â»https://sebastiannowenstein.org/2020/01/21/lettre-au-president-macron-par-la-voie-hierarchique-au-sujet-du) : il arrive souvent quâil soit difficile de dissocier acteurs privĂ©s et publics dans des actions qui ont pour effet de produire de la dĂ©sinformation dans lâ#opinion_publique.
#désinformation #Bronner #vaccins #santé #mensonges #Macron #Emmanuel_Macron #Macronisme #Raoult #anti-vaxx #anti-vax
]]>Le « mois sans alcool » reprend, toujours sans aides publiques
â»https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/01/le-mois-sans-alcool-reprend-toujours-sans-aides-publiques_6107875_3224.html
LâopĂ©ration nâaura pas de soutien de lâEtat, qui sâen est brutalement retirĂ© Ă la fin de 2019, cĂ©dant au lobbying des alcooliers.
Du cĂŽtĂ© de SantĂ© publique France, qui avait failli se lancer dans la campagne pour sa premiĂšre annĂ©e, en 2020, mais y avait renoncĂ© in extremis, le jeu dâĂ©quilibriste perdure. Lâagence, qui dĂ©pend du ministĂšre de la santĂ©, ne cache pas son intĂ©rĂȘt pour le « Dry January » ; elle a menĂ© plusieurs enquĂȘtes sur son dĂ©roulement et son vĂ©cu par les participants. Mais elle se tient Ă©loignĂ©e dâune implication directe.
Risques pour la santé mal appréhendés
SantĂ© publique France se place « en soutien » des organisateurs du « Dry January », expliquait Ă lâautomne sa directrice gĂ©nĂ©rale, GeneviĂšve ChĂȘne, mettant lâaccent sur dâautres campagnes de lâagence contre les risques liĂ©s Ă lâalcoolisme. Ces opĂ©rations publiques sont, toutefois, plus axĂ©es sur les risques liĂ©s aux comportements â agressivitĂ©, danger sur la route â que sur ceux qui touchent directement la santĂ© des buveurs.
tout ce qui relĂšve de lâauto-support, dâun appui sur des pratiques sociales en matiĂšre de santĂ©, est laissĂ© Ă la bonne volontĂ© des premiĂšres concernĂ©es (quand ce nâest pas empĂȘchĂ©) et de professionnels alliĂ©s suffisamment dĂ©terminĂ©s pour sây coller.
#santé_publique (non) #alcool
]]>« Lâagriculture occidentale a dĂ©jĂ connu une rĂ©volution gĂ©nĂ©tique dont les promesses nâont pas Ă©tĂ© tenues »
â»https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/11/28/l-agriculture-occidentale-a-deja-connu-une-revolution-genetique-dont-les-pro
Le dernier maĂŻs de Bayer, en cours dâexamen aux Etats-Unis, nâest plus modifiĂ© pour tolĂ©rer une seule mais cinq molĂ©cules herbicides. Une escalade dĂ©sormais nĂ©cessaire pour faire face aux rĂ©sistances des mauvaises herbes Ă lâun ou lâautre de ces produits. Outre le glyphosate, le MON 87429 supporte ainsi le glufosinate, le dicamba, le 2,4-D et le quizalofop. La transgenĂšse a des capacitĂ©s de transformation insoupçonnĂ©es : elle a changĂ© le progrĂšs en fuite en avant.
Stéphane Foucart
]]> #COP26 Member Consultation Group : 450+ members from 250+ organisations
â»https://www.facebook.com/groups/batiamourtsou/posts/10159557344101125
Jâai eu lâagrĂ©able surprise dâĂȘtre sĂ©lectionnĂ© par Linkedin France dans la liste des personnes Ă suivre pour la COP26 ! #LinkedInTopVoices
Jâen profite donc pour raconter ce quâil se passe Ă Greenwashing land, plus communĂ©ment appelĂ© âCOP26â.
DĂ©solĂ© (encore une fois) de casser lâambiance, mais câest notre avenir Ă tous qui est en jeu.
Voir des entreprises (ou des personnes) faire du greenwashing et du lobbying en zone verte, câest non seulement dangereux, mais criminel, puisque cela pousse Ă lâinaction climatique.
Vous serez alors ravis dâapprendre que :
â Le Qatar vante ses stades Ă©colos pour le mondial 2022 (6500 morts pour les construire)
â Plusieurs Ă©curies de F1 nous expliquent expliquer comment ils sont la solution pour le changement climatique (câest bien connu, le bolide est propre, et les gens vont au Grand Prix Ă pieds).
â Jeff Bezos est arrivĂ© la larme Ă lâĆil (en jet privĂ©) pour donner 2 milliards et expliquer comment la technologie allait nous sauver.
â HSBC parle de finance verte (la banque qui a financĂ© 110 milliards les Ă©nergies fossiles entre 2016 et 2020, et qui cumule les scandales).
â Les Etats continuent les promesses de neutralitĂ© carbone en 2050, 2060, 2070, sans plan dâaction concret.
â La presse sâenflamme parce que « bonne nouvelle », les Etats ont prĂ©vu dâarrĂȘter la dĂ©forestation en 2030... On imagine Bolsonaro se rouler par terre de joie, il va pouvoir continuer sa petite entreprise encore 9 ans. (un article sur lâAmazonie arrive avec Bon Pote, câest un massacre).
PERSONNE ne doit ĂȘtre Ă©tonnĂ©(e) des lobbies et forces en prĂ©sence. Les nĂ©gociations internationales sont des nĂ©gociations de pouvoir, et il nâest pas Ă©tonnant que des multinationales, parfois plus puissantes que des Etats, viennent y mettre le grain de sel.
Je passe plusieurs heures par jour Ă analyser les discours et lire les documents aprĂšs les « superbes » annonces, et le seul conseil que je puisse donner, câest dâaller lire la source primaire : le diable se cache toujours dans les dĂ©tails.
PS : regardez ci-dessous la liste des entreprises présentent à la COP26, vous leur feriez confiance pour gérer notre avenir ?
Image facebook (donc non affichable) :
#greenwashing #écologie #climat #changement_climatique #marketing #multinationales #énergies_fossiles #environnement #énergie #pollution #décrypter #le_défi_du_réchauffement_climatique #Quatar #F1 #jeff_bezos #HSBC #bolsonaro #hypocrisie #capitalisme #lobbies
]]>Les lobbies productivistes sapent lâambition europĂ©enne dâune agriculture plus Ă©cologique - Page 1 | Mediapart
â»https://www.mediapart.fr/journal/international/191021/les-lobbies-productivistes-sapent-l-ambition-europeenne-d-une-agriculture-
Ce mardi 19 octobre aprĂšs-midi, le #Parlement europĂ©en doit voter sur cette stratĂ©gie baptisĂ©e « De la ferme Ă la fourchette » (Farm to Fork) censĂ©e mettre lâagriculture europĂ©enne sur la voie dâune transition Ă©cologique. Câest lâun des grands chapitres du Pacte vert (Green Deal) lancĂ© par la prĂ©sidente Ursula von der Leyen depuis son arrivĂ©e aux manettes de lâexĂ©cutif europĂ©en, fin 2019.
Pour la #production_alimentaire du continent, dominĂ©e jusquâici par le recours Ă la chimie de synthĂšse, une telle perspective serait une petite rĂ©volution. Mais câest compter sans lâintense travail de lobbying effectuĂ© par les dĂ©fenseurs du modĂšle existant : #lobbies de la #viande, de lâ#agrochimie et des #cĂ©rĂ©ales⊠et #Copa-Cogeca, dont fait partie la puissante fĂ©dĂ©ration syndicale française #FNSEA.
Le Copa-Cogeca est lâunion, au niveau europĂ©en, du ComitĂ© des organisations professionnelles agricoles (câest-Ă -dire les syndicats dâexploitants agricoles) et du ComitĂ© gĂ©nĂ©ral de la coopĂ©ration agricole (câest-Ă -dire les coopĂ©ratives). Et câest la prĂ©sidente de la FNSEA, Christiane Lambert, qui officie Ă la tĂȘte du #Copa.
Mediapart, en collaboration avec le consortium de journalistes europĂ©ens #Lighthouse_Reports, explique aujourdâhui comment, depuis plusieurs semaines, cette organisation ainsi que dâautres lobbies europĂ©ens font tout pour couler lâambition de la Commission europĂ©enne et en attĂ©nuer les objectifs. Avec pour principal outil une manipulation des savoirs scientifiques autour de cette feuille de route dont le but est de faire baisser les Ă©missions de gaz Ă effet de serre (GES) de lâagriculture europĂ©enne et dâenrayer lâeffondrement de la biodiversitĂ©.
MĂȘme le ministre français de lâagriculture, Julien Denormandie, a repris Ă son compte les arguments avancĂ©s par les lobbies qui dĂ©fendent Ă Bruxelles les intĂ©rĂȘts de lâ#agro-industrie.
]]>La blouse ne fait pas le savant
â»https://laviedesidees.fr/Foucart-Horel-Laurens-Les-gardiens-de-la-raison.html
Ă propos de : StĂ©phane Foucart, StĂ©phane Horel et Sylvain Laurens, Les gardiens de la raison. EnquĂȘte sur la dĂ©sinformation scientifique, La DĂ©couverte. La dĂ©fense de la science et de la raison est de plus en plus instrumentalisĂ©e par des lobbyistes qui sâabritent derriĂšre des ONG. Ce travail de sape obscurantiste bĂ©nĂ©ficie aux industriels pour lesquels ils travaillent et menace les fondations de la science.
#manipulation #propagande #lobbies #Sciences
â»https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210322_houdart.pdf
â»https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210322_houdart.docx
â
Ploutocratie (institutions passoires Ă conflits dâintĂ©rĂȘts et Ă portes tournantes) :
Collusion et pantouflage : quand le lobby bancaire met la main sur la haute administration - Basta !
âșhttp://www.bastamag.net/Collusion-et-pantouflage-quand-le-lobby-bancaire-met-la-main-sur-la-haute
Hollande le souhaite : câest un ancien de chez BNP qui va ĂȘtre nommĂ© Ă la tĂȘte de la Banque de France et de lâautoritĂ© de contrĂŽle des banques, si le Parlement lâapprouve. Conflit dâintĂ©rĂȘt ? Collusion ? Menace pour la rĂ©gulation bancaire ? Une dĂ©cision symbole de la porositĂ© entre banquiers et instances chargĂ©es de leur contrĂŽle, qui explique en partie le laisser-faire coupable et lâinaction des rĂ©gulateurs et responsables politiques face Ă la finance. EnquĂȘte sur les ressorts de lâinfluence considĂ©rable du lobby bancaire sur la haute fonction publique et nos dirigeants politiques
â"Nos gouvernants sont-ils Ă ce point prisonniers des intĂ©rĂȘts financiers quâils laissent Ă la finance le pouvoir de nommer les siens aux fonctions-clĂ©s des instances censĂ©es la rĂ©guler ? » Depuis la crise financiĂšre de 2008, rien nâa Ă©tĂ© fait pour Ă©viter les collusions et conflits dâintĂ©rĂȘt. Les banquiers se retrouvent Ă la tĂȘte des instances de rĂ©gulation financiĂšre. Dans lâautre sens, hauts fonctionnaires ou responsables politiques sont toujours plus nombreux Ă partir travailler pour les banques.
â"Les inspecteurs des finances ont une trĂšs grande prĂ©dilection pour le secteur bancaire : en 2004, sur 290 inspecteurs « actifs », 72 travaillent dans le secteur des banques et assurances [2] ! La plupart sont « dĂ©tachĂ©s » ou « en disponibilitĂ© » au sein des banques, conservant leur prestigieux statut pour un Ă©ventuel retour ultĂ©rieur dans la fonction publique"
La finance recrute (toujours) Ă lâElysĂ©e, Matignon et Bercy
âșhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/la-finance-recrute-toujours-a-l-elysee-matignon-et-bercy-564469.html
#Ploutocratie #Conflits_d'intĂ©rĂȘts
Une conseillĂšre du ministre de lâ#Agriculture rejoint le lobby des semenciers #PS
âșhttps://reporterre.net/Une-conseillere-du-ministre-de-l-Agriculture-rejoint-le-lobby-des-semenc
#Finance #Lobbying
Des missionnaires aux mercenaires, par Jean-Michel Quatrepoint (Le Monde diplomatique, novembre 2016)
âșhttp://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/QUATREPOINT/56762
Ăa va devenir trop facile de repĂ©rer les amendements dictĂ©s par les #lobbies - 5 dĂ©cembre 2014 - LâObs
â»http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-politique/20141205.RUE6898/ca-va-devenir-trop-facile-de-reperer-les-amendements-dictes-par
#Etats_Unis #UE
Du public au privé : le grand manÚge des hauts fonctionnaires
â»https://www.franceinter.fr/economie/les-hauts-fonctionnaires-dans-les-pantoufles-de-la-finance
"75 % des inspecteurs des finances vont pantoufler au cours de leur carriÚre, dont un bon tiers de maniÚre durable ou définitive."
"« Les relations proches entre, dâun cĂŽtĂ©, les rĂ©gulateurs et le pouvoir politique, et de lâautre, lâindustrie de la finance et ses lobbyistes, sont alimentĂ©es par le recyclage rĂ©gulier de personnel entre ces deux univers. (âŠ) Sâattaquer aux portes tournantes constitue le dĂ©but dâun processus indispensable afin de restaurer la confiance des citoyens dans le systĂšme politique et le fonctionnement des marchĂ©s financiers. »"
"« Nous avons lâimpression dâavoir Ă©tĂ© trahis de voir que ce prĂ©sident de la Commission pour qui nous avons travaillĂ©, rejoigne une banque impliquĂ©e dans le scandale des subprimes, et qui a aidĂ© la GrĂšce Ă maquiller ses comptes et Ă spĂ©culer sur ses malversations. »"
"Une autre enquĂȘte est actuellement menĂ©e par la mĂ©diatrice. Elle concerne, cette fois, les liens entre le prĂ©sident de la Banque centrale europĂ©enne (BCE), Mario Draghi, et le Groupe des Trente, un cercle de banquiers et de financiers. Mario Draghi a, lui aussi, travaillĂ© pour Goldman Sachs, tout comme Peter Sutherland, un ancien commissaire Ă la concurrence, directeur gĂ©nĂ©ral de lâOrganisation mondial du commerce, devenu prĂ©sident de Goldman Sachs de 2005 Ă 2015.
Bruxelles, temple du lobbying
Ă Bruxelles, 15 000 lobbyistes sont Ă lâĆuvre. Des commissaires europĂ©ens sont ainsi rĂ©guliĂšrement recrutĂ©s par des entreprises avec lesquelles ils sont en contact."
"Un rapport publiĂ© par lâONG Transparency International permet de prendre la mesure de lâimportance de ces pantouflages europĂ©ens. 30 % des anciens dĂ©putĂ©s du parlement europĂ©en travaillent pour des organisations inscrites au registre des lobbyistes de lâUnion europĂ©enne. Plus de 50 % des ex commissaires europĂ©ens sont devenus lobbyistes."
"AprĂšs la crise financiĂšre de 2007-2008, le prĂ©sident de la Commission europĂ©enne, Manuel Barroso a fait appel Ă un groupe dâ « experts » pour rendre un rapport censĂ© rĂ©former « la supervision financiĂšre ». Mais la plupart de ces « experts » Ă©taient liĂ©s au secteur bancaire"
"Aux Etats-Unis, ces pantouflages ont pris une ampleur considĂ©rable. De nombreux anciens membres de Goldman Sachs se retrouvent Ă des postes clĂ©s de lâadministration du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump. Câest le cas du conseiller du prĂ©sident, Steve Bannon ou du secrĂ©taire au TrĂ©sor amĂ©ricain, Steven Mnuchin. ConsĂ©quence : Donald Trump vient dâannuler toute une sĂ©rie de rĂ©gulations bancaires. "
Carnet de bord : lâesprit dâascenseur - Journal Fakir
â»http://www.fakirpresse.info/carnet-de-bord-l-esprit-d-ascenseur
#PS
"ne parlons mĂȘme plus de « lobby », comme si la pression sâexerçait de lâextĂ©rieur sur nos gouvernants. Câest de lâintĂ©rieur, et sans pression, de leur plein grĂ©, quâils en sont les complices quotidiens. Les dirigeants politiques et Ă©conomiques ont fusionnĂ©. Ils ne forment
dĂ©sormais quâune seule et mĂȘme caste."
Jacques Delors : lâhomme des firmes - Journal Fakir
âșhttp://fakirpresse.info/Jacques-Delors-l-homme-des-firmes
Medef et PS, 30 ans dâamour - Journal Fakir
âșhttp://www.fakirpresse.info/medef-et-ps-30-ans-d-amour
â- <â»http://seenthis.net/messages/8291>
â"Ătats-Unis : lobbies et grandes fortunes ont-ils pris le contrĂŽle des Ă©lections ?"
â»http://www.bastamag.net/Etats-Unis-lobbies-et-grandes
â"Les banques de Wall Street torpillent une partie de la loi Dodd-Frank"
â»http://www.agefi.fr/articles/les-banques-de-wall-street-torpillent-une-partie-de-la-loi-dodd-frank-1342088.
â"Des firmes françaises financent les climatosceptiques" (aux USA)
â»http://www.bastamag.net/Des-firmes-francaises-financent
âLuc Hermann : « Aux Etats-Unis il y a 4,6 communicants pour 1 journaliste, câest terrifiant »
â»http://www.20minutes.fr/television/1367873-20140505-20140505-luc-hermann-aux-etats-unis-46-communicants-1-jou
âLes Etats-Unis sont un rĂ©gime oligarchique, constatent des chercheurs amĂ©ricains, 25 avril 2014 / Elisabeth Schneiter
â»http://www.reporterre.net/Les-Etats-Unis-sont-un-regime
#Climat #Environnement #RĂ©gulation #Lobbying #Etats_Unis #Ploutocratie
âPrimaires dĂ©mocrates : Clinton accusĂ©e dâavoir reçu 600.000 dollars de Goldman Sachs. Par TimothĂ©e de Rauglaudre
â»http://www.latribune.fr/economie/international/primaires-democrates-clinton-accusee-d-avoir-recu-600-000-dollars-de-goldm
-"« Vous avez perçu 600.000 dollars dâhonoraires de Goldman Sachs pour des confĂ©rences ! »" ;
â"DĂ©nonçant un systĂšme Ă©lectoral « corrompu » et un CongrĂšs « contrĂŽlĂ© par lâargent », Bernie Sanders a appelĂ© Ă une « rĂ©volution politique ». Le cĆur de cette rĂ©volution serait une rĂ©forme du financement des campagnes Ă©lectorales pour la prĂ©sidentielle, rĂ©forme essentielle pour le sĂ©nateur dans lâoptique de « rendre lâAmĂ©rique au peuple ». Le candidat sâest interrogĂ© :
« Peut-on vraiment rĂ©former Wall Street quand cette institution vous donne des millions de contributions de campagne ? Franchement, jâen doute. »" ;
â" les deux derniers prĂ©sidents, un RĂ©publicain et un DĂ©mocrate, avaient nommĂ© lâun comme lâautre un homme de Wall Street Ă la tĂȘte du TrĂ©sor amĂ©ricain"
â444 millions de dollars en 17 ans : Hillary, la petite soeur des riches
â»http://www.les-crises.fr/444-millions-de-dollars-en-17-ans-hillary
WikiLeaks publie des discours de Clinton pour Goldman Sachs | Courrier international
âșhttp://www.courrierinternational.com/depeche/wikileaks-publie-des-discours-de-clinton-pour-goldman-sachs.a
#Conflits_d'intĂ©rĂȘts #Ploutocratie #Etats-Unis
âEt la Cour suprĂȘme amĂ©ricaine inventa le casino Ă©lectoral, par Anne Deysine (Le Monde diplomatique, juin 2016)
âșhttp://www.monde-diplomatique.fr/2016/06/DEYSINE/55766
« Le 21 janvier 2010, par cinq voix contre quatre, la Cour suprĂȘme a jugĂ© quâau nom de la libertĂ© dâexpression les personnes morales devaient bĂ©nĂ©ficier des mĂȘmes droits Ă faire valoir leurs opinions que les personnes physiques »
âAux Etats-Unis, mĂ©dias, pouvoir et argent achĂšvent leur fusion, par Robert W. McChesney & John Nichols (Le Monde diplomatique, aoĂ»t 2011)
â»http://www.monde-diplomatique.fr/2011/08/MCCHESNEY/20845
Union forcée autour de Hillary Clinton, par John R. MacArthur (Le Monde diplomatique, août 2016)
âșhttp://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/MACARTHUR/56067
"A-t-il oubliĂ© son engagement en faveur de lâinvasion de lâIrak en 2003, ses trois discours rĂ©munĂ©rĂ©s 225 000 dollars (202 000 euros) chacun devant les banquiers de Goldman Sachs, son soutien indĂ©fectible aux accords de libre-Ă©change, son appui au renversement du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ? Et que dire du conflit dâintĂ©rĂȘts impliquant la Fondation Clinton — sorte de multinationale familiale de la philanthropie — quand Mme Clinton servait lâadministration Obama ? Selon le New York Times (18 octobre 2015), des cadres de la fondation ont rĂ©ussi, par un intense travail de lobbying auprĂšs de la secrĂ©taire dâĂtat, Ă faire transfĂ©rer de lâargent destinĂ© Ă un programme fĂ©dĂ©ral de lutte contre le sida au Rwanda vers un de leurs programmes de formation.
Cela sans Ă©voquer la proximitĂ© de la candidate dĂ©mocrate avec Wall Street, dont les tĂȘtes de pont financent Ă la fois sa campagne et sa fondation."
"Les Ă©tats de service de lâavocate Clinton lui ont ouvert les portes du conseil dâadministration de la multinationale, auquel elle a siĂ©gĂ© de 1986 Ă 1992, en touchant pour cela 18 000 dollars par an (soit environ 31 000 dollars actuels, en tenant compte de lâinflation). Politesse oblige, elle sâest toujours gardĂ©e dâĂ©voquer publiquement les sujets susceptibles de fĂącher la sociĂ©tĂ© de Bentonville, et en particulier sa politique de compression salariale. Il est pourtant trĂšs difficile dâĂ©lever des enfants en gagnant 19 427 dollars par an — le salaire moyen actuel dâun caissier de Walmart."
" « Il nây aura pas de retour Ă la loi Glass-Steagall », a tranchĂ© son conseiller Ă©conomique Alan Blinder, interrogĂ© par Reuters le 13 juillet 2015"
Par ailleurs, Ă propos des candidats et de cette campagne :
Un « milliardaire en col bleu » contre une madone de vertu, par Thomas Frank (Le Monde diplomatique, septembre 2016)
â»http://www.monde-diplomatique.fr/2016/09/FRANK/56195
"Quelques jours auparavant, par exemple, plusieurs courriels piratĂ©s avaient confirmĂ© que le ComitĂ© national dĂ©mocrate, thĂ©oriquement neutre pendant les primaires, sâĂ©tait bien employĂ© Ă saboter la candidature de M. Sanders."
"exemples parmi tant dâautres. Des dizaines de dĂ©lĂ©guĂ©s brandissent des pancartes hostiles Ă lâaccord de partenariat transpacifique (Trans-Pacific Partnership, TPP), en scandant : « No TPP ! » Pourtant, lors de la troisiĂšme journĂ©e de la convention, une partie dâentre eux acclament M. Barack Obama — « lâun des meilleurs prĂ©sidents que nous ayons jamais eus », selon le vice-prĂ©sident Joe Biden —, qui nâa pas renoncĂ© Ă faire du traitĂ© lâapothĂ©ose de son mandat."
" Et, quand Mme Warren sâemploie par ailleurs Ă condamner M. Trump et sa volontĂ© de « limiter les rĂ©glementations financiĂšres », elle omet de rappeler que le vrai travail de sape en la matiĂšre a Ă©tĂ© conduit deux dĂ©cennies plus tĂŽt par M. William Clinton. Celui-lĂ mĂȘme qui se fera ovationner le lendemain soirâŠ"
"Quant au passĂ© de Mme Clinton, il est rĂ©Ă©crit avec minutie (...) Dâautres chapitres, pourtant bien plus consistants, comme ses annĂ©es en tant quâavocate spĂ©cialisĂ©e dans le droit des entreprises, semblent se dissoudre dâeux-mĂȘmes. Quant aux principales rĂ©alisations prĂ©sidentielles de son mari, qui naguĂšre la rendaient si fiĂšre et auxquelles elle se flattait dâavoir largement contribuĂ©, on les passe sous silence. LâAccord de libre-Ă©change nord-amĂ©ricain (Alena) disparaĂźt du rĂ©cit officiel. Parce quâelle contredit les discours sur lâattention extrĂȘme que Mme Clinton accorderait au sort des femmes et des enfants, la suppression dâune aide fĂ©dĂ©rale aux familles monoparentales, signĂ©e par son mari en 1996, nâest pas mentionnĂ©e."
"le vice-prĂ©sident Biden, estime quant Ă lui que les emprunts contractĂ©s par les Ă©tudiants — qui les coulent aussi sĂ»rement que sâils portaient une enclume autour du cou — sont en rĂ©alitĂ© lĂ « pour Ă©viter Ă papa et maman lâaffront » de se voir refuser un prĂȘt bancaire."
DĂ©rangements politiques, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, septembre 2016)
âșhttp://www.monde-diplomatique.fr/2016/09/HALIMI/56194
« Quâun milliardaire new-yorkais dont le programme fiscal est encore plus rĂ©gressif que celui de Ronald Reagan et dont les pratiques (fabrication de ses produits au Bangladesh et en Chine, emploi de sans-papiers dans ses hĂŽtels de luxe) contredisent la plupart de ses proclamations puisse se mĂ©tamorphoser en porte-voix du ressentiment ouvrier tiendrait davantage de la gageure si le syndicalisme nâavait pas Ă©tĂ© affaibli. »
Administration Trump : un ancien de Goldman Sachs au TrĂ©sor et un lobbyiste climato-sceptique Ă lâEnvironnement ? - Basta !
âșhttp://www.bastamag.net/Dans-la-future-administration-Trump-un-ancien-de-Goldman-Sachs-au-Tresor-u
« Certains secteurs comme celui des Ă©nergies fossiles (pĂ©trole, gaz et charbon) menacĂ© par les rĂ©gulations climatiques, de la restauration rapide inquiĂšte des campagnes pour une hausse du salaire minimal, de lâĂ©levage industriel, ou encore des casinos et de lâimmobilier, ont soutenu massivement la campagne de Trump. Celui-ci a pu compter sur le soutien de plusieurs milliardaires, ayant fait fortune dans les casinos, le pĂ©trole ou la finance. »
« le candidat Trump, sâil a beaucoup vitupĂ©rĂ© contre les rĂ©munĂ©rations des traders, a aussi promis de revenir sur la loi Dodd-Frank, adoptĂ©e en 2010 pour rĂ©guler un peu plus le secteur financier suite Ă la crise des subprimes. Quant Ă Apple, Google ou Facebook, ils pourront au moins se consoler avec la promesse du candidat Trump de faciliter le retour aux Ătats-Unis des centaines de milliards de cash quâils ont accumulĂ©s dans des paradis fiscaux, en rĂ©duisant les taxes trĂšs Ă©levĂ©es que les gĂ©ants du Net auraient dĂ» payer. »
Les faux-semblants de la réussite économique américaine | AlterEco+ Alterecoplus
â»http://www.alterecoplus.fr/les-faux-semblants-de-la-reussite-economique-americaine/00012302
â»http://www.alterecoplus.fr/sites/default/files/public/styles/for_social_networks/public/field/image/obama_bilan.jpg?itok=iCxa-e90
ExxonMobil, Goldman Sachs et compagnie : que signifie la nouvelle administration Trump ? - Observatoire des multinationales
âșhttp://multinationales.org/ExxonMobil-Goldman-Sachs-et-compagnie-que-signifie-la-nouvelle-admi
« Ce sont ainsi des anciens de Goldman Sachs qui auront la main sur la rĂ©gulation de Wall Street, et des pĂ©troliers qui contrĂŽleront celle du secteur de lâĂ©nergie et la politique climatique. Mais cela ne sâarrĂȘte pas lĂ . Le nouveau directeur de lâAgence de protection de lâenvironnement, Scott Pruitt, a engagĂ© des dizaines de procĂ©dures judiciaires contre cette Agence en tant que procureur de lâOklahoma pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de lâindustrie pĂ©troliĂšre. Le nouveau SecrĂ©taire au Travail, Andrew Puzder, est le dirigeant dâune chaĂźne de fast-foods qui a pris publiquement position contre les rĂ©gulations fĂ©dĂ©rales et notamment la rĂ©forme du systĂšme de santĂ© du prĂ©sident Obama. Câest aussi un opposant dĂ©terminĂ© de la hausse du salaire minimal rĂ©clamĂ©e par une campagne de plus en plus vigoureuse aux Ătats-Unis. La SecrĂ©taire Ă lâĂducation, Betsy DeVos, est une adversaire acharnĂ©e des syndicats dâenseignants et de lâĂ©cole publique en gĂ©nĂ©ral : elle a proposĂ© de remplacer celle-ci par un systĂšme de coupons distribuĂ©s aux familles pour payer leur Ă©ducation dans des Ă©coles privĂ©es. Le secrĂ©taire Ă la SantĂ©, Tom Price, est un opposant de longue date de lâavortement et de la contraception. Et ainsi de suite. »
â- Jeux, Wall Street, castes, riches, (Le Monde diplomatique, septembre 2016)
âșhttp://www.monde-diplomatique.fr/2016/09/A/56205
« dâĂ©minents juristes de la Deutsche Bank ont pantouflĂ© et rĂ©tropantouflĂ© entre la banque et la SEC »
â
GĂ©opolitique du capitalisme criminel. J-F GAYRAUD - Transversaux
âșhttp://www.diploweb.com/Le-nouveau-capitalisme-criminel.html
-"Lâanalyse criminologique que je propose ne relĂšve donc pas de la mĂ©taphore facile par laquelle « fraude » serait simplement le synonyme de « prĂ©dation ». Il sâagit de vrais crimes, mais qui nâont pas reçu de dĂ©cantations judiciaires sĂ©rieuses ! Dâailleurs, le rapport de la grande commission dâenquĂȘte du SĂ©nat des Etats-Unis (FCIC) qui est venu ensuite autopsier cette crise utilise le mot « fraude » 147 fois ! Est-ce vraiment un hasard ? Jâai analysĂ© la crise des subprimes sous cet Ă©clairage criminologique dans La grande fraude (Odile Jacob) en 2011. Et je me livre dans Le nouveau capitalisme criminel (Odile Jacob, 2014) Ă un exercice similaire pour dâautres crises financiĂšres issues de la dĂ©rĂ©gulation : Japon, Mexique, Albanie, etc." ;
â"Je ne sous estime pas combien une telle entreprise peut se heurter Ă de multiples objections, en particulier en France oĂč la rĂ©flexion sur le crime est monopolisĂ©e par une sociologie criminelle misĂ©rabiliste, obsĂ©dĂ©e par la « culture de lâexcuse » et qui ne sait mĂȘme plus lever la tĂȘte pour sâintĂ©resser aux crimes Ă©litistes : ceux des Ă©lites lĂ©gales mais aussi ceux des Ă©lites du crime. Les cloisonnements disciplinaires traditionnels dans les milieux acadĂ©miques et un positivisme un peu Ă©troit consubstantiel Ă la pensĂ©e Ă©conomique font que le crime est rarement invitĂ© dans la rĂ©flexion globale." ;
â" dâune certaine maniĂšre, il nây a jamais de « crise financiĂšre » stricto sensu ; il nây a que des crises politiques : il faut en effet interroger les dispositifs normatifs et les politiques publiques qui en amont mettent en place des systĂšmes aussi dĂ©rĂ©gulĂ©s et criminogĂšnes. Et Ă ce stade du raisonnement il convient alors de comprendre comment sont votĂ©es les lois de dĂ©rĂ©gulation et comment se font les Ă©lections ? DâoĂč vient lâargent des campagnes Ă©lectorales et quel est le poids du lobby de la finance ? Les principes mortifĂšres issus du fameux « consensus de Washington » ne tombent pas de la planĂšte Mars ! La finance impose dĂ©sormais un rapport de force â feutrĂ© en apparence mais violent en coulisse - aux pouvoirs politiques contemporains. Nombre dâEtats sont littĂ©ralement « capturĂ©s » par les puissances financiĂšres.(...) qui est le premier employeur en France des inspecteurs des finances ? Bercy ou les quatre grandes banques universelles qui font habituellement notre fiertĂ© ? Cela crĂ©e sans nul doute possible, de maniĂšre mĂ©canique, de subtiles convergences de vues aux consĂ©quences profondes...." ;
â"La question du blanchiment dâargent est centrale car lâargent recyclĂ© dans lâĂ©conomie lĂ©gale permet au crime non seulement de jouir de ses profits mal acquis, mais surtout dâacquĂ©rir des parts de lâĂ©conomie et de la finance lĂ©gales ; et par consĂ©quent de se doter face aux pouvoirs Ă©lus dâune position haute. Contrairement Ă ce que nous assĂšne la doxa libĂ©rale dans sa version la plus fondamentaliste, lâargent du crime nâest jamais neutre : il est faux de considĂ©rer que Pecunia non olet. En se blanchissant dâun point de vue formel, en se lĂ©galisant, lâargent du crime vient griser voire noircir les institutions lĂ©gales"
#Finance #CriminalitĂ© #Sciences_humaines #EpistĂ©mologie #Lobbying #Conflits_d'intĂ©rĂȘts
Cols blancs, mains sales et casier vierge - La Vie des idées
âșhttp://www.laviedesidees.fr/Cols-blancs-mains-sales-et-casier-vierge.html #Justice
Les lobbies ont saboté la Convention citoyenne pour le climat
â»https://reporterre.net/Les-lobbies-ont-sabote-la-Convention-citoyenne-pour-le-climat
Automobile, aĂ©rien, agrochimie... « Les industriels ont mobilisĂ© tous les leviers dâinfluence Ă leur disposition » pour torpiller le travail de la Convention citoyenne pour le climat, dĂ©montre lâObservatoire des multinationales. GrĂące Ă dâĂ©minents professionnels de la communication, ils ont converti moult politiques et bĂ©nĂ©ficiĂ© de relais mĂ©diatiques.
« Les #lobbies_industriels ont menĂ© une guerre de lâombre contre la #Convention_climat. » Câest ce que dĂ©montre lâObservatoire des multinationales dans un rapport rendu public lundi 8 fĂ©vrier. Au fil des pages, les auteurs retracent « lâoffensive acharnĂ©e » des secteurs les plus concernĂ©s par les propositions des citoyens et des citoyennes comme lâautomobile, lâaĂ©rien, lâagrochimie ou la publicitĂ©.
« Les industriels ont mobilisĂ© tous les leviers dâinfluence Ă leur disposition », notent les journalistes Ă lâorigine du rapport. RassemblĂ©s dans « une large coalition de conservatismes et dâintĂ©rĂȘts Ă©tablis », ils ont rĂ©ussi leur travail de sape. Lâinfluence quâils ont eue sur lâexĂ©cutif et la bataille quâils ont menĂ©e cet automne expliquent en grande partie le dĂ©tricotage des 149 mesures proposĂ©es par les citoyennes et citoyens tirĂ©s au sort.
La surprise est totale !
]]>Y a-t-il une alternative aux pesticides ?
âșhttps://laviedesidees.fr/Y-a-t-il-une-alternative-aux-pesticides.html
La rĂ©-autorisation des nĂ©onicotonoĂŻdes fin 2020 a Ă©tĂ© justifiĂ©e par lâĂ©chec de solutions alternatives pour les betteraviers. Mais la focalisation du dĂ©bat autour des questions technologiques masque les tensions opposant pouvoirs publics et scientifiques.
#Politique #environnement #écologie #agriculture #lobbies #législation #Sciences
â»https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210119_pesticides.docx
â»https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210119_pesticides.pdf
Aux Etats-Unis, de grands groupes pétroliers financent la police
â»https://reporterre.net/Aux-Etats-Unis-de-grands-groupes-petroliers-financent-la-police
Le choc et la panique Ă la rescousse des traitĂ©s pour fragiliser lâEtat
â»https://www.investigaction.net/fr/le-choc-et-la-panique-a-la-rescousse-des-traites-pour-fragiliser-let
Nos gouvernements vont-ils profiter du contexte de la crise pour passer des rĂ©formes impopulaires selon la stratĂ©gie du choc dĂ©voilĂ©e par Naomi Klein ? Câest ce que redoute Carlos Perez. Auteur de LâEnfance sous pression et dâAu-delĂ du geste technique, il dĂ©nonce les atteintes Ă la dĂ©mocratie qui pourraient ouvrir la voie Ă de nouvelles percĂ©es du nĂ©olibĂ©ralisme. (IGA)
Comme le souligne Naomi Klein dans son essai « StratĂ©gie du Choc : La montĂ©e dâun capitalisme du dĂ©sastre », les Ătats profitent et se servent de la crise et de la panique pour sâaccorder des pouvoirs spĂ©ciaux et mettre en place des rĂ©glementations liberticides et par la mĂȘme occasion affaiblir les services sociaux.
La stratégie consiste à profiter du choc et de la désorientation pour faire passer des politiques impopulaires. En voici quelques exemples récents en pleine période de pandémie :
1° En Belgique, le ministre-prĂ©sident flamand, Jan Jambon (N-VA), veut voir davantage de gens au travail, entre autres dans les secteurs de la construction et des titres-services oĂč le mĂ©canisme du chĂŽmage temporaire est, Ă ses yeux, parfois trop rapidement demandĂ©, a-t-il indiquĂ© mercredi 25 mars au parlement flamand1.
On voit bien lĂ un confinement de classes sociales Ă deux vitesses : dĂ©jĂ quâils nâont pratiquement pas de matĂ©riel de protection pour sauver leur propre vie, les ouvriers nâont pas les mĂȘmes droits face Ă la pandĂ©mie.
2° En France, le SĂ©nat a votĂ©, dans la nuit de jeudi Ă vendredi (19-20 mars), la loi dite dâadaptation au coronavirus (la loi « urgence coronavirus ») Ă 252 voix pour, 2 contre, et 90 abstentions. « Ce texte, qui acte le report des Ă©lections municipales « au plus tard en juin », constitue une attaque importante contre les droits des travailleurs, tant sur le plan social que dĂ©mocratique. (âŠ)Macron et son gouvernement instrumentalisent ainsi la crise sanitaire, pour faire les cadeaux dont ils rĂȘvaient au patronat ».2 EntrĂ© en vigueur en mars, lâĂ©tat dâurgence Ă©tait fixĂ© pour une pĂ©riode de deux mois. Il a ensuite Ă©tĂ© prolongĂ© jusquâau 10 juillet.
3° Les Ătats-Unis, qui nâen sont plus Ă une folie prĂšs, envisagent « pourquoi pas » (puisque ce pays nâa pas forcĂ©ment de sĂ©curitĂ© sociale) ni plus ni moins que de laisser mourir les anciens dans cette pĂ©riode de Coronavirus qui va effectivement toucher un maximum de personnes ĂągĂ©es. « Sacrifier les personnes ĂągĂ©es pour sauver lâĂ©conomie » ce sont les propos chocs du vice-gouverneur RĂ©publicain du Texas, Dan Patrick.
De plus, ce mĂȘme pays va utiliser la pandĂ©mie pour rĂ©duire les libertĂ©s individuelles et serrer la vis un cran de plus en annonçant que les personnes qui propagent le virus intentionnellement pourraient entrer dans le champ dâapplication des lois antiterroristes et ĂȘtre poursuivies au pĂ©nal, autant dire presque tout le monde se promenant dans la rue3.
4° Pour couronner le tout, au Royaume-Uni, lâancien Premier ministre britannique, Gordon Brown, appelle Ă la crĂ©ation dâun « gouvernement mondial » pour lutter contre la menace actuelle. Un groupe de travail international « veillerait Ă ce que les efforts des banques centrales soient coordonnĂ©s », selon M. Brown, qui souhaite que la Banque mondiale et le Fonds monĂ©taire international reçoivent plus dâargent et de pouvoir.
Sans une minute Ă perdre les banques sont dâores et dĂ©jĂ Ă la manĆuvre pour rĂ©gler les problĂšmes, quelle ironie !4âšComme on le constate les idĂ©es et les projets pour dĂ©truire nos droits et nos services sociaux ne manquent pas, mĂȘme en pleine pĂ©riode de chaos pas un moment de rĂ©pit chez nos rĂ©formateurs libĂ©raux pour placer leurs projets politiques.
Les traitĂ©s sont en place depuis pas mal de temps, il faut juste la bonne excuse pour les sortir du placard. Le but inavouĂ© reste inchangĂ© : passer toutes les lois liberticides et proposer des traitĂ©s toxiques qui doivent dĂ©rĂ©guler lâĂtat.
Si nos gouvernements promettent de renforcer les soins de santĂ©, ils assurent aussi quâil faudra retrouver lâĂ©quilibre budgĂ©taire aprĂšs sâĂȘtre massivement endettĂ©, en bonne partie pour « rassurer les marchĂ©s ». Des milliards dâeuros ont ainsi Ă©tĂ© dĂ©versĂ©s pour sauver une finance dĂ©jĂ en crise bien avant la pandĂ©mie. Le danger, bien rĂ©el, est de voir passer de nouvelles rĂ©formes et accords qui, une fois de plus, fragiliseront les plus faibles pour tenter de sauver un systĂšme qui profite aux plus riches. Nos gouvernements pourraient profiter de la crise pour passer en force des accords impopulaires, parfois nĂ©gociĂ©s en catimini.
On se souvient comment WikiLeaks avait dĂ©busquĂ© lâAccord sur le Commerce des Services (ACS), connu sous son acronyme anglais TiSA (pour Trade in Services Agreement), concoctĂ© en douce en 2013 Ă lâinitiative des Ătats-Unis et de LâAustralie.
« TISA quatre lettres qui vont changer le monde ou qui font peur ? TISA serait lâaccord fondateur du commerce mondial libĂ©rĂ© des grandes contraintes des Ătats dâune cinquantaine de pays, dont les Ătats-Unis et lâUnion europĂ©enne ».
« Câest en 2013 que les nĂ©gociations TISA ont vraiment commencĂ©. Les nĂ©gociateurs sont reprĂ©sentatifs de 70% du commerce mondial. Et le traitĂ© porte sur le lissage des rĂšgles communes, ouvrant ainsi les portes Ă un desserrement des liens qui entravent les entreprises en activitĂ©s dans le secteur des services »5.
Câest un marchĂ© mondial de 44.000 milliards de dollars, selon le dĂ©partement du Commerce amĂ©ricain. Les services reprĂ©sentent plus des trois quarts du produit intĂ©rieur brut (PIB) des pays dĂ©veloppĂ©s (75% aux Ătats-Unis et 78% dans lâUnion europĂ©enne).
Mais au plan du commerce international les exportations de services sont bien moins Ă©levĂ©es que celles des marchandises et câest peut-ĂȘtre lĂ que le bĂąt blesse. Il faut libĂ©raliser cette caverne dâAli Baba seul. Les services de lâĂtat du ressort exclusif du rĂ©galien sont exclus de la nĂ©gociation.
Sinon tout est sur la table : services financiers, commerces de dĂ©tail, transports maritimes et routiers, conseils, approvisionnements en Ă©nergie, santĂ©, Ă©ducation, gestion de lâeau, etc. bref tous nos services sociaux sont susceptibles dâĂȘtre privatisĂ©s et libĂ©ralisĂ©s. VoilĂ lâimposture qui peut nous tomber sur la tĂȘte si nous ne prenons pas le dessus trĂšs rapidement sur la peur du moment et repartons sur nos propres revendications chacun dans son secteur. Une doctrine de choc qui spĂ©cule sur les catastrophes et qui va encore approfondir les inĂ©galitĂ©s pourrait nous ĂȘtre imposĂ©e.
Dans mon secteur dâactivitĂ©, le sport, parent pauvre des services sociaux, cette stratĂ©gie de dĂ©rĂ©gulation est depuis bien longtemps en action par le truchement du partenariat public-privĂ© (« PPP ») dans lâinvestissement de mĂ©gaprojets dâinfrastructures. Une façon sournoise de socialiser les pertes tout en privatisant les bĂ©nĂ©fices, ce sont des millions dâargent public qui sont dĂ©tournĂ©s.
Si on veut penser Ă lâaprĂšs-crise, chacun doit le faire dĂšs maintenant dans chaque secteur et se poser les bonnes questions. Dans le domaine du sport, prendre rĂ©ellement soin de la population est une urgence que tout le monde a bien comprise. Ă travers cette crise, quâest-ce que cela signifie ? Câest Ă ce stade quâintervient ma modeste contribution.
Les solutions sont Ă portĂ©e de main et ne vont pas forcĂ©ment dans le sens des grandes rencontres sportives de prestige qui devraient dĂ©marrer trĂšs vite et redonner des jeux et du pain Ă la plĂšbe pour masquer la tragĂ©die et lâirresponsabilitĂ© de nos reprĂ©sentants politiques. âšCe confinement nous a bien dĂ©montrĂ© Ă quel point le sport-compĂ©tition est futile et inutile et que lâĂ©ducation motrice sanitaire, la culture physique Ă©tait le meilleur outil Ă notre disposition pour favoriser et surmonter les altĂ©rations physiques et psychologiques dues au confinement, en plus de permettre une meilleure adaptation et rĂ©silience individuelle et collective et donc un vĂ©ritable outil de santĂ© publique.
Si on parle du sport comme outil de santĂ© publique, il faut au contraire et inĂ©luctablement dans ce secteur clĂ© de la prĂ©vention sâorienter vers des revendications claires. Le sport nâest pas une marchandise, mais un droit, le droit au bien-ĂȘtre, aux soins et Ă la santĂ© pour tous et accessible Ă tous :
1° Cela commence par une planification intĂ©grĂ©e : mettre au service de la population et prioritairement de nos anciens et de nos jeunes une vraie prĂ©vention sanitaire. Cela semble vĂ©ritablement nĂ©cessaire comme on lâa constatĂ© dans cette dure Ă©preuve de pandĂ©mie oĂč le taux de morbiditĂ© critique a Ă©tĂ© une cause de lâinflation de personnes en danger de mort.
Avec lâaide de tous les professionnels de la prĂ©vention, de lâhygiĂšne et de la santĂ©, mĂ©decins nutritionnistes spĂ©cialistes de la motricitĂ©, tous doivent collaborer câest-Ă -dire dans les petits clubs et dans les petites structures qui sâoccupent de plus de 90% des affiliĂ©s dans le sport et pas au service des clubs de premiĂšre division qui ont des budgets cotĂ©s en bourse et qui reprĂ©sentent une infime minoritĂ© de personnes. La santĂ© de tous doit passer avant lâargent de quelques-uns.
2° Il faudrait mutualiser toutes les ASBL qui reprĂ©sentent plus de 90% des affiliĂ©s et les organiser en coopĂ©ratives en y dĂ©veloppant pourquoi pas une vĂ©ritable politique de masse salariale au lieu de la comprimer , ASBL qui bien souvent pour fonctionner ont du personnel bĂ©nĂ©vole prĂ©carisĂ© et instable et oĂč les gens doivent faire don de leur argent et de leur travail. Ce sont des milliers dâheures non rĂ©tribuĂ©es, en gros ce sont des sous-traitants de lâĂtat paupĂ©risĂ©s et marginalisĂ©s.âš
âš3° MĂȘme si la mesure peut paraĂźtre radicale sur la forme, sur le fond elle est essentielle et empreinte de justice sociale, les multinationales ne peuvent pas avoir la clĂ© de notre santĂ© : rĂ©quisitionner toutes les structures de grandes marques « Low Cost » dissĂ©minĂ©es Ă travers le pays et les mettre Ă la disposition du citoyen comme service public pour soutenir les populations dans les quartiers en y incorporant une vĂ©ritable masse salariale câest-Ă -dire des salariĂ©s compĂ©tents et au service de tous.
GĂ©nĂ©raliser la question dâutilitĂ© publique au sport qui est un outil dâĂ©mancipation, dâhygiĂšne et de progrĂšs social, est la seule dĂ©marche logique saine et indispensable, le constat est trĂšs clair et largement partagĂ©. Ce secteur, en dehors de la compĂ©tition, du tri, de la sĂ©lection et de la relĂ©gation, est un outil essentiel pour renforcer la colonne vertĂ©brale sanitaire, pour sortir de pĂ©riodes difficiles voir dâĂ©mulation gĂ©nĂ©rale. Si lâutopie est le dĂ©but de la transformation, alors soyons utopiques et prĂ©parons notre avenir, lâintelligence collective viendra toujours dâen bas !
Fils dâimmigrĂ©s espagnols ayant fui le franquisme pour travailler dans les mines de Belgique, Carlos Perez est prĂ©parateur physique. Il a notamment animĂ© un centre sportif dans un quartier populaire de Molenbeek. Il y a Ă©tĂ© confrontĂ© Ă des problĂšmes rĂ©currents qui lâont amenĂ© Ă questionner lâimpact de notre modĂšle Ă©conomique et de notre systĂšme scolaire sur la santĂ© des jeunes et des travailleurs. Dans son dernier ouvrage qui vient de paraĂźtre chez Aden âșhttp://www.aden.be/index.php , Carlos Perez lance les bases dâune nouvelle pratique, lâĂ©comotricitĂ©, pour un dĂ©veloppement durable de lâĂȘtre humain.
#néolibéralisme #capitalisme #capitalisme_du_désastre #Stratégie_du_Choc #Angleterre #Belgique #France #USA #ACS #TISA #PPP #Sport #pandémie #covid-19 #coronavirus #santé_publique #low_cost
]]>Le gouvernement a crĂ©Ă© une #cellule_militaire pour surveiller les opposants Ă lâagro-industrie
Le gouvernement veut « faire taire tous ceux qui mĂšnent des actions symboliques contre le systĂšme de lâ#agriculture_industrielle », dĂ©noncent de multiples dĂ©fenseurs de lâ#agriculture_paysanne et biologique, rĂ©unis dans cette tribune. Ils sâinquiĂštent fortement de la crĂ©ation de la #cellule_de_renseignement #Demeter, lancĂ©e fin octobre, soi-disant destinĂ©e Ă lutter contre lâ« #agribashing ».
Il y aura un avant et un aprĂšs Demeter. Le 13 dĂ©cembre, le ministre de lâIntĂ©rieur de la RĂ©publique française Christophe #Castaner sâest rendu dans le FinistĂšre en compagnie de la prĂ©sidente de la #FNSEA #Christiane_Lambert. Dans le cadre dâune #convention signĂ©e entre son ministĂšre et ce #syndicat_agricole. Cette premiĂšre anomalie dĂ©mocratique — depuis quand la #police rĂ©publicaine est-elle aux ordres dâune structure privĂ©e ? — nâest pas la derniĂšre, de loin.
En effet, ce voyage avait pour but principal de lancer une cellule de la #gendarmerie_nationale appelĂ©e Demeter, la dĂ©esse grecque des moissons. Et marque reconnue, depuis des lustres, de lâagriculture sans pesticides. Quel en est le but affichĂ© ? La lutte contre « lâagribashing ». Ce terme est une invention des communicants de la FNSEA, qui prĂ©tend sans en apporter la moindre preuve quâon assisterait en #France Ă une entreprise concertĂ©e de dĂ©nigrement du monde agricole. Elle permet Ă ce syndicat de maintenir ce quâelle fait depuis des dizaines dâannĂ©es : une pression lobbyiste pour obtenir en retour des avantages Ă©conomiques.
Le ministre, confrontĂ© avec son gouvernement Ă une situation politique difficile, a donc dĂ©cidĂ© de jouer ce rĂŽle dangereux, affirmant par exemple : « Depuis quelques annĂ©es, un phĂ©nomĂšne grandit, inacceptable. De plus en plus, nos agriculteurs sont visĂ©s par des intimidations, des dĂ©gradations, des insultes. »
EmpĂȘtrĂ© dans cette imprudente dĂ©claration, le ministre dĂ©montre dans le mĂȘme texte quâil est incapable de prouver par le moindre fait la rĂ©alitĂ© de ce phĂ©nomĂšne. Les #chiffres quâil cite pour 2019 parlent dâeux-mĂȘmes : sur la base de 440.000 exploitations agricoles, les plaintes portent sur 314 tracteurs volĂ©s, 24 vols avec violence, 657 voitures dĂ©robĂ©es.
Encore faut-il préciser que les vols avec violences ont diminué en un an de 31,4 %. La plupart des centres urbains se damneraient pour de telles #statistiques. Il est visiblement plus simple de mobiliser la police que de régler la situation dramatique de la #paysannerie française.
Il y a encore plus grave. Volontairement, nâen doutons pas, M. Castaner mĂ©lange dans un stupĂ©fiant gloubi-boulga la #dĂ©linquance vile — cambriolages, vols de matĂ©riel, incendies, dĂ©gradations —, les #occupations_de_terres_agricoles par des #gens_du_voyage, les actions antifourrure ou antichasse. Câest mettre sur le mĂȘme plan criminel le vol, le droit des populations nomades, celui de la critique sociale et politique.
Il y a encore plus grave. M.Castaner entend sâattaquer dans le cadre de Demeter, ainsi quâil lâĂ©crit, aux « actions de nature idĂ©ologique, quâil sâagisse de simples #actions_symboliques de #dĂ©nigrement du milieu agricole ou dâ#actions_dures ayant des rĂ©percussions matĂ©rielles ou physiques ». Cette fois, on aura compris : il sâagit de faire taire tous ceux qui mĂšnent des actions symboliques contre le systĂšme de lâagriculture industrielle, dont la FNSEA est le principal soutien.
La #dĂ©mocratie, ce nâest pas pactiser avec les #lobbies dans le dos de la sociĂ©tĂ©
Qui mĂšne « des actions symboliques » contre ce systĂšme ? Le mouvement des #Coquelicots, qui rĂ©clame la fin des #pesticides, soutenu par un million de citoyens. Les #maires qui prennent des arrĂȘtĂ©s contre ces poisons chimiques. Des dizaines de milliers de paysans qui ont dĂ©jĂ choisi lâagriculture biologique. Beaucoup dâautres, qui dĂ©fendent le modĂšle de lâagriculture paysanne contre les projets dĂ©lirants dâusines Ă vaches, Ă cochons ou Ă poulets. Et au total des centaines de milliers de citoyens engagĂ©s contre lâimportation massive de #soja_transgĂ©nique et donc lâ#Ă©levage_industriel, contre la mort des oiseaux et des insectes, pour des riviĂšres dĂ©barrassĂ©es de la pollution et des rivages sans algues vertes, enfin pour une #alimentation de haute qualitĂ©.
Il ne fait aucun doute, Ă nos yeux, quâune ligne a Ă©tĂ© franchie. La dĂ©mocratie, ce nâest pas pactiser avec les lobbies dans le dos de la sociĂ©tĂ©. Et quand le ministre parle « dâamĂ©liorer [la] coopĂ©ration avec le monde agricole et de recueillir des renseignements », chacun comprend ce que cela veut dire. Cela signifie lâ#intimidation accrue de tous les adversaires dĂ©cidĂ©s de la FNSEA, qui passe nĂ©cessairement par la #surveillance_Ă©lectronique et informatique, dâĂ©ventuelles #Ă©coutes_tĂ©lĂ©phoniques, voire des #filatures, des #infiltrations, ou pire encore, la #dĂ©lation.
Nous prĂ©venons solennellement le gouvernement que nous refusons cette #criminalisation et que nous demandons le dĂ©mantĂšlement de la cellule Demeter. Notre contestation de lâagriculture industrielle, non-violente, se fait et se fera au grand jour, dans la conviction dâexprimer la volontĂ© majoritaire de la sociĂ©tĂ© française. Nous voulons beaucoup de paysans, beaucoup plus de paysans, heureux et fiers de leur mĂ©tier, enfin payĂ©s au prix convenable pour leur participation au bien commun. Câest en effet un autre monde que celui de la FNSEA.
âșhttps://m.reporterre.net/Le-gouvernement-cree-une-cellule-militaire-pour-surveiller-les-opposan
#répression #surveillance #résistance #industrie_agro-alimentaire #agriculture_biologique
ping @davduf @odilon @fil @etraces
@mathieup @daphne @albertocampiphoto
FRANĂOIS RUFFIN, LEUR ĂCOLOGIE ET LA NĂTRE | LĂ -bas magazine | LĂ -bas si jây suis
â»https://la-bas.org/la-bas-magazine/francois-ruffin-leur-ecologie-et-la-notre
Comme tout le monde Francois RUFFIN se repeint en vert et part en guerre pour le climat. Tous ensemble, nous sommes sur le mĂȘme bateau, riches, pauvres, prolĂ©taires et actionnaires, chouette, alors ! Finie la guerre des classes ! Macron et ses copains se frottent les mains. Eh non, dit Ruffin, au contraire, la #crise_Ă©cologique renforce la #lutte_des_classes. #Lutte_sociale, #lutte_environnementale, mĂȘmes combats, mĂȘmes adversaires, mĂȘmes forces destructrices, mĂȘmes #multinationales avec leurs #lobbies, leurs bataillons dâavocats, leurs Ă©ditorialistes, leurs Ă©lus jusquâaux sommets des Ătats.
]]>Top investment banks provide billions to expand fossil fuel industry | Environment | The Guardian
â»https://www.theguardian.com/environment/2019/oct/13/top-investment-banks-lending-billions-extract-fossil-fuels
The worldâs largest investment banks have provided more than $700bn of financing for the fossil fuel companies most aggressively expanding in new coal, oil and gas projects since the Paris climate change agreement, figures show.
The financing has been led by the Wall Street giant JPMorgan Chase, which has provided $75bn (ÂŁ61bn) to companies expanding in sectors such as fracking and Arctic oil and gas exploration, according to the analysi
â»https://www.theguardian.com/environment/2019/oct/12/how-real-saudi-arabia-interest-renewable-energy
â»https://www.theguardian.com/environment/2019/oct/13/firms-ignoring-climate-crisis-bankrupt-mark-carney-bank-england-governo
â»https://www.theguardian.com/environment/2019/oct/12/why-asset-managers-investing-fossil-fuel-companies
â»https://www.theguardian.com/environment/2019/oct/12/top-three-asset-managers-fossil-fuel-investments
â»https://www.theguardian.com/environment/2019/oct/12/fossil-fuel-bosses-change-voted-out-asset-manager
#climatosceptiques #climat #multinationales #pétrole #énergie #lobbies
La Commission europĂ©enne prĂ©voit de multiplier par 22 ses financements Ă lâindustrie de lâarmement par ElĂ©onore Hughes - 24 mai 2019 - Bastamag
Les nouveaux dĂ©putĂ©s europĂ©ens auront la responsabilitĂ© de se prononcer sur une augmentation sans prĂ©cĂ©dent des subventions europĂ©ennes Ă lâindustrie de lâarmement. La Commission souhaite consacrer 13 milliards dâeuros jusquâĂ 2027 pour financer des technologies militaires « de rupture ». Cette politique pose de nombreuses questions sur les exportations futures de ces armes vers les zones de conflit et sur le respect des engagements internationaux de lâUnion et de ses Etats membres.
Les industries de lâarmement ne se sont jamais aussi bien portĂ©es en Europe. Le « Fonds europĂ©en pour la dĂ©fense » pourrait ĂȘtre multipliĂ© par 22 pour la pĂ©riode 2021-2027, pour atteindre 13 milliards dâeuros. Et ce, malgrĂ© les scandales liĂ©s aux exportations dâarmes europĂ©ennes vers des zones de conflits, comme le YĂ©men. Les futurs dĂ©putĂ©s europĂ©ens seront amenĂ©s Ă valider, ou pas, cette impressionnante explosion budgĂ©taire.
Ces 13 milliards serviront Ă poursuivre des recherches sur des « technologies de rupture » militaires, comme les drones ou des armes incendiaires, « dont lâapplication peut radicalement changer les concepts dans le domaine de la dĂ©fense et la maniĂšre de conduire des opĂ©rations de dĂ©fense » [1]. Et financeront les entreprises fabricantes dâarmes pour dĂ©velopper ces projets « pilotes ».
Une victoire des lobbies de lâarmement
la suite : âșhttps://www.bastamag.net/La-Commission-europeenne-prevoit-de-multiplier-par-22-ses-financements-a-l
]]>MalgrĂ© les #lobbies, un #Parlement_europĂ©en utile Ă lâ#Ă©cologie
â»https://reporterre.net/Malgre-les-lobbies-un-Parlement-europeen-utile-a-l-ecologie
Que vous vous promeniez dans une zone #Natura_2000 ou que vous achetiez un vĂ©hicule moins polluant quâauparavant, câest grĂące Ă lâ#Union_europĂ©enne. Les limites de pollution aux #particules_fines, la protection des cours dâ#eau ou de certaines espĂšces dâ#oiseaux, câest encore lâEurope. « Plus de 80 % des dispositions du Code de lâ#environnement viennent de directives ou de rĂšglements europĂ©ens », souligne lâavocat Arnaud Gossement, spĂ©cialiste du sujet.
]]>Environnement - Fred Vargas accuse : « les #lobbies dĂ©cident de tout et les gouvernements obĂ©issent »
â»https://www.franceinter.fr/environnement/environnement-fred-vargas-accuse-les-lobbies-decident-de-tout-et-les-gou
« Ce #systĂšme obsolĂšte et mortifĂšre nous a menĂ©s dans cet abĂźme qui menace lâhumanitĂ© dâextinction dâici 80 ans. Ce nâest quand mĂȘme pas rien comme sujet ! On voit bien que ce sont les lobbies qui dĂ©cident de tout et les gouvernements obĂ©issent ».
]]>Quand lâUE cherche de dĂ©construire des #prĂ©jugĂ©s... en les crĂ©ant elle-mĂȘme...
Les dĂ©codeurs de lâ#Europe
â»https://decodeursdeleurope.eu
#EU #UE
Notamment sur lâ#agriculture...
Ou la belle #propagande Ă #Frontex :
LâEurope Ă la botte des #lobbies ! Vraiment ?
â»https://decodeursdeleurope.eu/non-l-europe-n-est-pas-une-passoire
Jâai pris Ă la Maison de lâinternational de Grenoble une carte postale hallucinante sur la #culture dans lâUE... je pensais la trouver online mais pas trouvĂ©.
Il y a cette vidéo :
â»https://www.youtube.com/watch?v=1AvKSbXdfh8
Mais il nây a pas le mĂȘme contenu que sur la carte postale, oĂč on disait, en gros : la #diversitĂ©_culturelle de lâUE... magnifique, il faut en ĂȘtre fier, MAIS (et câĂ©tait vraiment cela qui Ă©tait Ă©crit)... mais... cette diversitĂ© empĂȘche le rayonnement culturel de lâEurope en dehors de ses frontiĂšres !
Je vais la scanner et la mettre ici, car ça vaut vraiment la peine !
Les dĂ©putĂ©s dĂ©calent lâinterdiction de la production de certains pesticides
â»http://www.leparisien.fr/societe/les-deputes-decalent-l-interdiction-de-la-production-de-certains-pesticid
Les #lobbies en #France : fantasmes et réalités - FRANCE 24
â»https://webdoc.france24.com/enquete-lobbies-france-hulot-fabrique-loi-macron
Attention : les #lobbies sâattaquent au #principe_de_prĂ©caution
â»https://reporterre.net/Attention-les-lobbies-s-attaquent-au-principe-de-precaution
Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990, Bruxelles utilise le principe de prĂ©caution pour rĂ©glementer des produits allant des dĂ©capants de peinture aux voitures sans conducteur et aux cultures gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©es. Les Ătats-Unis ont longtemps condamnĂ© ce principe de lâUE comme une forme de protectionnisme. Souvenez-vous du diffĂ©rend commercial sur le bĆuf Ă©levĂ© aux hormones en 2000. Mais ce principe est essentiel pour permettre aux dĂ©cideurs politiques de faire preuve de prudence afin de protĂ©ger le public et dâĂ©viter les dommages environnementaux lorsque la science est incertaine.
Mais aujourdâhui, des industries tentent dâintroduire une nouvelle façon de penser par le biais dâune philosophie opposĂ©e : le « principe de lâinnovation ». IntĂ©grĂ© Ă la loi, le principe dâinnovation permettrait de faire contrepoids Ă ce que ces industriels estiment ĂȘtre un obstacle majeur Ă leurs affaires : le principe de prĂ©caution.
Ce « principe » est le produit du #European_Risk_Forum (ERF), une plate-forme de lobbying pour des sociĂ©tĂ©s de #produits_chimiques, de #combustibles_fossiles et jusquâĂ rĂ©cemment de tabac — des industries Ă risque, qui sont soumises Ă des rĂ©glementations sanitaires et environnementales. Leur principal intĂ©rĂȘt commun est de maintenir leurs produits sur le marchĂ© avec le moins de restrictions et de rĂ©glementations possibles. En avançant ce « principe », ces industries demandent Ă ce que « chaque fois quâune lĂ©gislation est Ă lâĂ©tude, son impact sur lâ#innovation devrait ĂȘtre Ă©valuĂ© et pris en compte ».
]]>Christophe Brusset : « Les grands industriels fabriquent des produits polluĂ©s, nocifs et le cachent »
â»https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/01/02/christophe-brusset-les-grands-industriels-fabriquent-des-produits-pollues-no
Techniques de marketing, tromperies sur les Ă©tiquettes, additifs cachĂ©s⊠Christophe Brusset, ancien industriel de lâagroalimentaire, revient sur les piĂšges Ă Ă©viter de la grande distribution.
Lâassiette en tĂȘte. Ancien industriel de lâagroalimentaire, Christophe Brusset dit avoir fourni pendant plus de vingt ans des grandes surfaces en cĂšpes pleins dâasticots, en miel composĂ© de sirop de fructose, en piments broyĂ©s avec des crottes de rat⊠Trois ans aprĂšs avoir Ă©crit Vous ĂȘtes fous dâavaler ça ! (Flammarion), il raconte dans un livre paru en octobre, Et maintenant, on mange quoi ?, les coulisses de la fabrication des aliments industriels et analyse pour le consommateur les techniques de marketing, les tromperies dâĂ©tiquettes et les additifs cachĂ©s.
Vous avez Ă©tĂ© industriel de lâagroalimentaire pendant plus de vingt ans. Quâest-ce qui vous a dĂ©cidĂ© Ă quitter ce milieu ?
Christophe Brusset : Jâai commencĂ© comme ingĂ©nieur, puis acheteur, nĂ©gociateur et directeur des achats. Pendant plus de vingt ans, jâai achetĂ© des produits alimentaires et des emballages pour les usines qui fabriquent des produits industriels transformĂ©s. Cela mâa permis de voir beaucoup de produits diffĂ©rents : miel, Ă©pices, surgelĂ©s, lĂ©gumes secs, coulis, produits de pĂątisserie, sauces⊠Jâai essayĂ© de changer plusieurs fois dâentreprise pour voir si lâherbe Ă©tait plus verte ailleurs, mais malheureusement non. Je nâavais plus envie de continuer dans ce systĂšme. Je ne consommais plus du tout les produits que je vendais. A ce moment-lĂ , il y a eu le scandale des lasagnes, ce quâon a appelĂ© « lâaffaire Findus », oĂč des entreprises ont remplacĂ© du bĆuf par du cheval pour baisser les prix. Cette fraude avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© pratiquĂ©e plusieurs fois par le passĂ©, notamment avec des raviolis Leader Price, mais il nây avait jamais eu de retentissement, lâaffaire avait Ă©tĂ© Ă©touffĂ©e. Cela mâa fait comprendre que les consommateurs nâavaient plus envie de se laisser faire. Les mentalitĂ©s avaient changĂ©.
Il y avait Ă nouveau une volontĂ© dâĂ©touffer les choses
Puis jâai entendu les politiques et industriels dire : « Ăa sâest passĂ© Ă lâĂ©tranger, ce nâest pas en France », « Ce nâest pas dangereux »âŠ Il y avait Ă nouveau une volontĂ© dâĂ©touffer les choses. Jâai eu envie de raconter ce que jâavais vu, ce quâil se passait, et quâil y aurait Ă nouveau des scandales. Effectivement, il y a eu le scandale des Ćufs contaminĂ©s au Fipronil, lâaffaire Lactalis maintenant. Lâindustrie ne se remet pas du tout en cause. Et si des gens comme moi nâen parlent pas, les consommateurs nâont pas moyen de comprendre ce quâil se passe en rĂ©alitĂ©, comment marche le lobbyisme, comment lâindustrie place des scientifiques Ă sa solde au niveau de lâagence europĂ©enne de sĂ©curitĂ© sanitaire, comment on fait pour corrompre les gens qui sont dans les comitĂ©s dâĂ©valuation des pesticides et des additifs⊠Tout ça, personne ne lâexplique.
]]>Les Jeunes Insoumis·es
Les InsoumisJeunes perquisitionnent AUCHAN_France contre lâĂ©vasion fiscale !
Grosse action des @InsoumisJeunes dans un Auchan à Aubervilliers pour dénoncer la fraude fiscale 2 camarades sont au commissariat, la répression des militants politiques continue... Partagez !
Source : partagĂ© par Duc de Saint-Frippon â»https://twitter.com/InsoumisJeunes/status/1056222407059562496
#mulliez #auchan #oney #crédit #usuriers #usure #banque #banques #finance #finacement #lobbying #lobby #lobbies #multinationales
]]> ImpunitĂ© « made in Europe » : pourquoi lâUE sâoppose Ă un traitĂ© sur la responsabilitĂ© des multinationales Observatoire des multinationales - 15 Octobre 2018
â»http://multinationales.org/Impunite-made-in-Europe
(Revue de presse Les Crises : âșhttps://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-21-10-2018 )
Pourquoi lâEurope fait-elle obstruction, au sein de lâONU, Ă lâadoption dâun traitĂ© international ambitieux sur les multinationales et leur responsabilitĂ© en matiĂšre de droits humains et dâenvironnement ? Un nouveau rapport publiĂ© dans le cadre du rĂ©seau europĂ©en dâinvestigation ENCO, dont lâObservatoire des multinationales est lâun des fondateurs, se penche sur la troublante proximitĂ© entre lâUnion europĂ©enne et les lobbies des multinationales, et sur ce quâelle rĂ©vĂšle : une conception du monde oĂč le secteur privĂ© est associĂ© Ă toutes les dĂ©cisions, et oĂč lui imposer des rĂšgles contraignantes devient quasi inimaginable.
Alors quâun groupe de travail de lâONU se rĂ©unit pour la quatriĂšme fois afin de nĂ©gocier un traitĂ© international trĂšs attendu visant Ă mettre fin Ă lâimpunitĂ© des entreprises multinationales, lâUnion europĂ©enne (UE) se distingue par son opposition Ă lâintroduction de normes contraignantes pour ces derniĂšres et par sa dĂ©fense obstinĂ©e de mĂ©canismes volontaires qui ont dĂ©montrĂ© leur efficacitĂ© et leur insuffisance.Comme le dĂ©montre le rapport ImpunitĂ© « made in Europe », âșhttps://multinationales.org/IMG/pdf/impunite-made-in-eu.pdf cette position reflĂšte non seulement la capture des institutions europĂ©ennes par le secteur privĂ©, mais aussi lâhypocrisie des dirigeants politiques et Ă©conomiques du vieux continent. Toujours prompts Ă se prĂ©senter comme des modĂšles de « responsabilitĂ© », ils restent dĂ©libĂ©rĂ©ment aveugles aux impacts rĂ©els des multinationales europĂ©ennes tout autour de la planĂšte et aux consĂ©quences de nombreuses politiques de lâUE sur les peuples et sur lâenvironnement.
Cette publication unique en son genre est basĂ©e sur les contributions de nombreuses organisations et experts de lâEurope entiĂšre et de pays du sud, rĂ©unies Ă lâinitiative du rĂ©seau ENCO (European Network of Corporate Observatories), collaboration dâorganisations de la sociĂ©tĂ© civile et de mĂ©dias dĂ©diĂ©e Ă lâinvestigation et Ă la veille sur les multinationales. De la rĂ©vĂ©lation du lobbying et de la « capture du rĂ©gulateur » qui prĂ©valent dĂ©sormais au niveau de lâUE et de lâONU Ă la mise en lumiĂšre des impacts rĂ©els des multinationales europĂ©ennes sur lâenvironnement et les droits humains au-delĂ de leur communication « verte » et « responsable », du dĂ©cryptage des mĂ©canismes juridiques de lâimpunitĂ© Ă la critique des traitĂ©s de libre Ă©change et des mĂ©canismes de protection des investisseurs, ce rapport synthĂ©tise diffĂ©rents niveaux de recherche et dâanalyse pour dresser un tableau clair et complet des enjeux des nĂ©gociations actuelles Ă lâONU en vue dâun traitĂ© international sur les multinationales et les droits humains.
LâUE sâaligne sur les lobbies des multinationales
Ce rapport montre en particulier quâau sein du groupe de travail mis en place Ă cet effet, les reprĂ©sentants de lâUnion europĂ©enne disent exactement la mĂȘme chose, avec les mĂȘmes arguments et parfois les mĂȘmes mots, que les lobbies des multinationales comme la Chambre de commerce internationale ou lâOrganisation internationale des employeurs. Leurs arguments ? Quâil nây a pas besoin dâun traitĂ© car les mĂ©canismes volontaires existants suffisent ; que le secteur privĂ© devrait participer aux nĂ©gociations : et (malgrĂ© les innombrables preuves que leurs structures juridiques complexes et leur pouvoir politique et Ă©conomique leur permettent dâĂ©chapper largement Ă toute rĂ©gulation et dâimposer leur volontĂ© aux gouvernements) que les entreprises multinationales ne soulĂšvent pas de problĂšme spĂ©cifique en termes de droit international.
LâidentitĂ© de position entre UE et lobbies des multinationales est dâautant plus troublante que la sociĂ©tĂ© civile europĂ©enne et le Parlement europĂ©en ont exprimĂ© Ă plusieurs reprises leur soutien au processus onusien dâĂ©laboration dâun instrument international contraignant sur les multinationales et les droits humains. Des lĂ©gislations en ce sens sont dâailleurs proposĂ©es dans plusieurs pays du vieux continent (et, dans le cas de la France, a Ă©tĂ© adoptĂ©e en 2017). Mais la bureaucratie europĂ©enne â reprĂ©sentĂ©e en lâoccurrence par le Service dâaction extĂ©rieure de lâUE â prĂ©fĂšre serrer les rangs aux cĂŽtĂ©s des multinationales pour dĂ©fendre le statu quo.
Lâattitude de lâUE est une nouvelle illustration de la capture croissante des processus et des institutions dĂ©mocratiques par les grandes entreprises, au niveau national comme Ă lâĂ©chelle internationale. Le secteur privĂ© semble dĂ©sormais en mesure non seulement dâempĂȘcher toute rĂ©gulation significative de ses activitĂ©s, mais Ă©galement de se prĂ©senter comme la seule et unique « solution » aux dĂ©fis de la planĂšte. Cette « capture du rĂ©gulateur », dĂ©jĂ bien documentĂ©e et critiquĂ©e en ce qui concerne les institutions europĂ©ennes, est Ă©galement de plus en plus manifeste au niveau du systĂšme des Nations unies, avec la crĂ©ation du « Pacte mondial », la dĂ©pendance croissante de lâONU envers les financements privĂ©s ou encore lâomniprĂ©sence des multinationales dans les espaces de nĂ©gociations supposĂ©s les rĂ©guler, comme les confĂ©rences sur le climat. Le processus dâĂ©laboration dâun traitĂ© international pour mettre fin Ă lâimpunitĂ© des multinationales et assurer lâaccĂšs Ă la justice et Ă la rĂ©paration des communautĂ©s affectĂ©es, en raison de lâintĂ©rĂȘt actif quâil suscite au sein de la sociĂ©tĂ© civile, est perçu comme une menace pour ce tĂȘte-Ă -tĂȘte de plus en plus confortable entre les grandes entreprises et les gouvernements.
Hypocrisie européenne ?
Le modĂšle dĂ©fendu Ă la fois par lâUnion europĂ©enne et par les lobbies des multinationales, aussi bien au sein du groupe de travail de lâONU que comme modĂšle gĂ©nĂ©ral de gouvernance pour faire face aux dĂ©fis globaux, est basĂ© sur trois piliers : âšïżŒ Un droit international contraignant pour protĂ©ger les intĂ©rĂȘts des multinationales, Ă travers par exemple les traitĂ©s de commerce et dâinvestissement et les mĂ©canismes dâarbitrage international ; âšïżŒ Le secteur privĂ© lĂ©gitimĂ© et invitĂ© Ă « co-Ă©crire » les rĂ©gulations qui lui sont applicables, quand ce nâest pas Ă remplacer la rĂ©gulation par des standards privĂ©s non contraignants gĂ©rĂ©s par des « forums multi-parties prenantes » ; âšïżŒ Des mĂ©canismes volontaires et non contraignants pour les multinationales, comme les Principes directeurs de lâONU sur les entreprises et les droits humains, destinĂ©s Ă leur donner une image « verte » et « responsable » sans faire aucune diffĂ©rence en termes dâaccĂšs Ă la justice et Ă la rĂ©paration pour les communautĂ©s affectĂ©es ou les travailleurs.
Ce rapport comprend un ensemble dâĂ©tudes de cas (dont la version intĂ©grale est disponible en ligne) âșhttps://multinationales.org/IMG/pdf/impunite-made-in-eu.pdf rĂ©digĂ©es par des experts et des organisations de la sociĂ©tĂ© civile dâEurope (dans le cadre du rĂ©seau ENCO) et par des organisations du sud directement impliquĂ©s aux cĂŽtĂ©s des communautĂ©s affectĂ©es. Ces cas dĂ©montrent que quoiquâen disent les politiques et les cadres dirigeants du vieux continent sur leur « exemplaritĂ© », les multinationales europĂ©ennes restent impliquĂ©es dans des violations des droits humains et de lâenvironnement tout autour de la planĂšte, sans ĂȘtre mises face Ă leurs responsabilitĂ©s. Le souci de « respectabilitĂ© » du vieux continent se traduit trop souvent par une dĂ©localisation des pires impacts sociaux et environnementaux des multinationales et des consommateurs europĂ©ens vers les pays du sud. Une tendance facilitĂ©e, si ce nâest encouragĂ©e, par certaines politiques de lâUE comme la poursuite effrĂ©nĂ©e dâaccords de libre Ă©change ou la promotion des marchĂ©s carbone.
#ue #union_europĂ©enne #corruption #multinationales #lobbying #lobbies #lobby #dĂ©crypter #europe #enquĂȘtes #capitalisme #climat #agriculture #finance #paradis_fiscaux #pollutions_ #eau #alimentation #politique #Ă©conomie
]]>#Santé et #environnement : le changement des mentalités impuissant face au poids des #lobbies ?
Alors que le troisiĂšme plan SantĂ©-environnement 2015-2019 (PNSE3)1 touche Ă sa fin, le CCNE a souhaitĂ© introduire ce thĂšme au sein des Ătats gĂ©nĂ©raux afin de penser la santĂ© humaine par le prisme de lâenvironnement. Le lien entre #crises_Ă©cologiques et #crises_sanitaires est dĂ©sormais Ă©tabli, ce qui soulĂšve des questions Ă©thiques ne serait-ce que parce que « ce sont souvent les populations les plus pauvres qui subissent en premier lieu les consĂ©quences des crises environnementales ou de lâappauvrissement des ressources naturelles ». Curieusement, ce thĂšme nâa pas mobilisĂ© (seulement 2 dĂ©bats en rĂ©gion, Ă peine plus de 2 000 contributions sur le site web et une seule sociĂ©tĂ© savante auditionnĂ©e : la FĂ©dĂ©ration française de gĂ©nĂ©tique humaine). Et câest le #scepticisme qui ressort des diffĂ©rentes contributions : si, pour lâimmense majoritĂ© des participants, « les effets nĂ©fastes de certaines activitĂ©s humaines sur lâenvironnement peuvent avoir des consĂ©quences nĂ©gatives sur la santĂ© », le constat dâune relative impuissance face aux lobbies Ă©conomiques et financiers est largement partagĂ© et fait douter des rĂ©sultats que lâon peut attendre dâune action portĂ©e par une rĂ©flexion Ă©thique en la matiĂšre.
]]>* Les mulliez sâassocient avec Rothschild & Co : Une prise de participation dans le projet Emmanuel Macron ?
Oney réfléchit à des alliances pour accélérer son développement européen - Christine Lejoux - 31 Aout 2018 - AGEFI
â»http://www.agefi.fr/banque-assurance/actualites/article/20180831/oney-reflechit-a-alliances-accelerer-developpement-254832
La filiale bancaire dâAuchan envisage des partenariats industriels, commerciaux, voire capitalistiques.
Oney est dĂ©terminĂ©e Ă rĂ©pliquer son succĂšs domestique Ă lâĂ©chelle europĂ©enne. NumĂ©ro un du paiement fractionnĂ© [rĂšglement en trois ou quatre fois ; Ndlr] en France, avec quelque 2 millions de clients et 300 partenaires commerçants, la filiale bancaire du groupe Auchan, qui a publiĂ© ses rĂ©sultats semestriels ce vendredi, entend Ă©galement devenir « le leader europĂ©en » du secteur. Une expansion indispensable pour accompagner lâactivitĂ© de ses partenaires, qui sont des distributeurs internationaux. PrĂ©sent en Espagne depuis 2016, Oney sâest dĂ©veloppĂ© en Italie dĂ©but 2018 et prendra pied en Belgique en septembre. Lâobjectif du groupe Ă©tant dâĂȘtre prĂ©sent dans 15 pays dâici trois ans.
« Notre succĂšs dans le paiement fractionnĂ© repose sur une expĂ©rience-client extrĂȘmement fluide et sur un systĂšme dâidentification digitale trĂšs fort. Ce sont deux atouts sur lesquels nous comptons nous dĂ©velopper pour devenir leader en Europe » , souligne Jean-Pierre Viboud, directeur gĂ©nĂ©ral dâOney, qui avait acquis en 2016 FIA-NET, spĂ©cialisĂ© dans les solutions de lutte contre la fraude dans le commerce en ligne.Mais Oney pourrait avoir besoin dâalliances pour rĂ©aliser ses ambitions europĂ©ennes. EpaulĂ©e par la banque dâaffaires Rothschild & Co, la filiale dâAuchan rĂ©flĂ©chit Ă des partenariats stratĂ©giques destinĂ©s Ă accĂ©lĂ©rer son dĂ©veloppement en Europe. Des accords qui pourraient ĂȘtre de nature « commerciale, industrielle, voire capitalistique », indique Jean-Pierre Viboud, Ă©voquant des partenaires « dans la banque, les paiements, lâassurance. » « Nous avons bon espoir dâavoir une orientation claire dâici Ă la fin de lâannĂ©e » , prĂ©cise le patron dâOney.
Une certitude, selon ce dernier : en cas dâouverture du capital, lâAssociation Familiale Mulliez, propriĂ©taire dâune kyrielle dâenseignes comme Auchan, resterait « extrĂȘmement prĂ©sente » au sein de la gouvernance dâOney, ce dernier gĂ©rant un point dâinteraction stratĂ©gique avec les consommateurs, Ă savoir le paiement, moment privilĂ©giĂ© pour collecter des donnĂ©es sur les clients afin de les fidĂ©liser.
Les candidats Ă des partenariats ne devraient pas manquer, Ă lâaune des perspectives du groupe. Oney a vu son bĂ©nĂ©fice net bondir de 17,3% au premier semestre, sur un an, Ă 30,5 millions dâeuros, pour un produit net bancaire en hausse de 5,6%, Ă 218,1 millions. « Le dĂ©but du second semestre est plutĂŽt bon, ce qui nous rend optimistes pour le reste de lâannĂ©e » , indique Jean-Pierre Viboud.
#mulliez #Rothschild #auchan #oney #crédit #usuriers #usure #banque #banques #finance #finacement #emmanuel_macron #lobbying #lobby #lobbies #influence #multinationales #europe
]]>Areva, Axa, Saint-Gobain, Havas, Veolia... Les grandes entreprises toujours aussi prĂ©sentes au cĆur du pouvoir @observatoiremultinat
â»http://multinationales.org/Areva-Axa-Saint-Gobain-Havas-Veolia-Les-grandes-entreprises-toujour
La dĂ©mission de Nicolas Hulot du ministĂšre de lâĂcologie a mis au centre du dĂ©bat public français la question du pouvoir des #lobbies. Au-delĂ des lobbies les plus visibles, comme celui des chasseurs, qui aiment Ă se mettre en scĂšne, la capture de la politique par les intĂ©rĂȘts privĂ©s sâeffectue aussi sous des formes plus discrĂštes, mais peut-ĂȘtre beaucoup plus dangereuses pour la dĂ©mocratie, comme les #pantouflages et #conflits_dâintĂ©rĂȘts, la destruction de lâexpertise indĂ©pendante, ou encore lâimprĂ©gnation idĂ©ologique de la haute fonction publique. Une question abordĂ©e dans la partie 8 du « VĂ©ritable bilan annuel des grandes entreprises françaises » que nous avons publiĂ© juste avant lâĂ©tĂ© : « Que font les grandes #entreprises_françaises Ă notre dĂ©mocratie ? » Nous en publions ci-dessous un extrait, sur les nombreux liens entre le gouvernement actuel et ses conseillers et les groupes du #CAC40.
Nicolas Hulot, Candide en Macronie Christophe Penaguin - 30 Aout 2018 - Un bruit blanc
â»http://www.unbruitblanc.com/politique/nicolas-hulot-candide-en-macronie
AprĂšs lâannonce par Nicolas Hulot, sur France Inter, de sa dĂ©mission du ministĂšre de la Transition Ă©cologique et solidaire, on serait tentĂ© de produire une analyse politique de lâĂ©vĂ©nement et de ses consĂ©quences. Cette analyse devra ĂȘtre faite car il sâagit dâun fait politique majeur qui nous apprend (ou plutĂŽt nous confirme) beaucoup sur ce quâest rĂ©ellement le « macronisme ». Mais pour le moment, nous voudrions simplement dire que Monsieur Hulot nous a Ă©mu. LâĂ©motion nâa pas la cote en #politique. Elle est censĂ©e rĂ©vĂ©ler le manipulateur chez le politicien qui tente de la susciter. Elle trahit le doux rĂȘveur ou le faible aux yeux des cyniques fiers de leur absence de sens moral quâils nomment gĂ©nĂ©ralement Sagesse ou ExpĂ©rience.
â»https://i1.wp.com/www.unbruitblanc.com/wp-content/uploads/2018/08/Nicolas-Hulot.jpg?w=1500
Lorsquâil faudra aller vers vous, ĂŽ mon Dieu, faites que ce soit par un jour oĂč la campagne en fĂȘte poudroiera.
Nous avons Ă©coutĂ© et regardĂ© Monsieur Hulot lors de sa prestation sur France Inter et il nous a fait mal. Il aurait pu ĂȘtre ridicule et mĂȘme, dâune certaine maniĂšre, il lâa Ă©tĂ©. Le visage dĂ©fait, les traits tirĂ©s, agitĂ© de tics, il a rĂ©pĂ©tĂ© Ă de nombreuses reprises quâil respectait profondĂ©ment le PrĂ©sident Macron, le Premier ministre Philippe et ses dĂ©sormais anciens collĂšgues du gouvernement. Il a plusieurs fois mis en cause les oppositions politiques et lâabsence de mobilisation de la sociĂ©tĂ© dans son ensemble et de chaque citoyen en particulier. Et il a longuement expliquĂ© que, depuis le dĂ©but, le PrĂ©sident et le Premier ministre lui ont refusĂ© les moyens de mettre en Ćuvre la rĂ©volution Ă©cologique qui, seule, pourrait sauver la planĂšte et donc lâhumanitĂ©.
Je prendrai mon bĂąton et sur la grande route jâirai, et je dirai aux Ăąnes, mes amis : Je suis Francis Jammes et je vais au paradis
On pourrait gloser sur la naĂŻvetĂ© de Monsieur Hulot, sur lâĂ©trange inconscience qui lâa empĂȘchĂ© de voir que le projet du candidat Macron et lâensemble de son positionnement politique sont absolument incompatibles avec une prise en compte sĂ©rieuse de lâurgence Ă©cologique. Mais on nâa pas envie de rire ni de se moquer. Parce que Monsieur Hulot a commencĂ© son intervention en affirmant quâil ne comprenait tout simplement pas pourquoi le dĂ©sastre Ă©cologique nâĂ©tait pas la prioritĂ© absolue de tous les gouvernements et de toutes les sociĂ©tĂ©s du monde. Il y avait quelque chose dâinsoutenable dans cet aveu candide. Parce quâil paraissait sincĂšre. Mais aussi parce quâil signe la faillite complĂšte de la dĂ©mocratie.
Je leur dirai : Venez, doux amis du ciel bleu, pauvres bĂȘtes chĂ©ries qui, dâun brusque mouvement dâoreille, chassez les mouches plates, les coups et les abeilles
Car en ce qui nous concerne, nous comprenons trĂšs bien lâinertie gĂ©nĂ©rale touchant lâĂ©cologie. La vĂ©ritĂ© est Ă la fois trĂšs simple et inouĂŻe : la #planĂšte va mourir et la plupart des gens sâen foutent. Ce nâest pas plus compliquĂ© que cela. Certains ont toutes les raisons de sâen foutre. Les pauvres, les chĂŽmeurs, les mĂšres cĂ©libataires, les gens rongĂ©s par leurs conditions de travail, tous ceux qui se battent chaque jour pour conserver une vie Ă peu prĂšs digne de ce nom et Ă qui on vient en plus faire la morale en leur expliquant quâil faut mettre les bouteilles en plastique dans la poubelle verte. Dâailleurs, ils le font, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale ils ne sont pas contrariants. Et si dâaventure ils le deviennent, contrariants, on les baptise #agitateurs ou dĂ©linquants.
Jâarriverai suivi de leurs milliers dâoreilles, suivi de ceux qui portent au flanc des corbeilles, de ceux traĂźnant des voitures de saltimbanques
Mais il y a les autres, qui sâen foutent eux aussi mais qui nâont aucune excuse. Les #lobbies, les #multinationales, les #organisations_patronales, la plupart des #gouvernements. Puisque Monsieur Hulot est #candide, soyons-le aussi, regardons simplement ce qui se passe, ce qui se dit, et tirons-en les consĂ©quences. La chose est dĂ©sormais abondamment documentĂ©e, ce nâest en rien un secret ni une rĂ©vĂ©lation. Partout sur la planĂšte, des lobbies font pression sur les gouvernements pour empĂȘcher, en toute connaissance de cause, la mise en place de mesures de prĂ©servation de lâenvironnement. Ces lobbies ne sont pas des entitĂ©s autonomes ou des manifestations sataniques. Ils emploient des avocats et des juristes, des gens bien sous tous rapports, qui se mettent au service dâentreprises ou de groupements dâentreprises afin de faire en sorte quâaucune dĂ©cision gouvernementale nâaille Ă lâencontre de leurs intĂ©rĂȘts Ă©conomiques. Ils pratiquent ouvertement le chantage en menaçant de licencier, de dĂ©localiser, de pratiquer lâ#optimisation_fiscale Ă grande Ă©chelle. Ils parasitent le processus dĂ©mocratique en rendant de fait impossibles certaines dĂ©cisions, mĂȘme quand elles sont validĂ©es par la volontĂ© populaire.
De ceux Ă qui lâon met de petits pantalons Ă cause des plaies bleues et suintantes que font les mouches entĂȘtĂ©es qui sây groupent en ronds
Cette coalition dâintĂ©rĂȘts privĂ©s purement, implacablement Ă©goĂŻstes et aveugles, câest ce que Monsieur #Macron et beaucoup dâautres appellent le RĂ©el. Il faut tenir compte du RĂ©el, disent-ils, et il faut comprendre : si nous prenons certaines dĂ©cisions, les marchĂ©s financiers et les grands groupes privĂ©s ruineront dĂ©libĂ©rĂ©ment lâ#Ă©conomie. Or, le RĂ©el, ce sont les oiseaux et les insectes qui disparaissent, les mammifĂšres qui se rarĂ©fient, le climat qui se modifie, lâair qui devient irrespirable, lâeau polluĂ©e partout. Mourir de soif, dĂ©velopper un cancer Ă cause de produits chimiques, ou encore se promener dans un coin de campagne absurdement vide, silencieux, sans vie, câest trĂšs rĂ©el.
Mon Dieu, faites quâavec ces Ăąnes je Vous vienne. Faites que, dans la paix, des anges nous conduisent vers des ruisseaux touffus oĂč tremblent des cerises
Nous souhaitons bon vent Ă #Nicolas_Hulot mais, puisquâil a rĂ©pĂ©tĂ© plusieurs fois sur France Inter quâil espĂ©rait que sa dĂ©mission susciterait une prise de conscience, nous voudrions lui dire que la seule prise de conscience possible consiste Ă comprendre que le systĂšme capitaliste est mortifĂšre et gĂ©nĂšre inĂ©vitablement la destruction de la planĂšte. Et quâon ne sauvera pas celle-ci en appelant Ă la coopĂ©ration avec les entreprises et Ă la responsabilitĂ© individuelle.
Et faites que, penché dans ce séjour des ùmes, sur vos divines eaux, je sois pareil aux ùnes (extraits de PriÚre pour aller au paradis avec les #ùnes, de #Francis_Jammes, un gars qui ne valait rien mais qui aimait les ùnes)
]]>David Cormand : « DerriĂšre le #masque du ânouveau mondeâ de #Macron, il y a de vieux #lobbies anti-Ă©cologistes »
â»https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-du-week-end/l-invite-du-week-end-11-aout-2018
Les associations religieuses retirées de la liste des lobbies.
â»https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/midi-pyrenees-politiques-france3/2018/06/25/les-associations-religieuses-retirees-de-la-liste-
Depuis 2016, les associations cultuelles doivent se dĂ©clarer auprĂšs de la Haute AutoritĂ© pour la transparence de la vie publique. A priori, le lobbying est associĂ© Ă lâindustrie du tabac et aux laboratoires pharmaceutiques. Mais les groupements religieux sont Ă©galement trĂšs actifs et en pointe sur les questions bio-Ă©thiques, de fin de vie ou sociĂ©tales. Pendant le dĂ©bat sur le « Mariage pour Tous », des associations catholiques sont intervenues auprĂšs des dĂ©putĂ©s pour influencer la rĂ©daction de la loi.
A partir de la loi Sapin 2, les associations religieux sont donc soumises au mĂȘme rĂ©gime que les autres groupes dâintĂ©rĂȘts Ă©conomiques.Elles doivent dĂ©clarer la nature de leur activitĂ© mais aussi (et surtout) leur interaction avec les acteurs publics.
Le gouvernement dâEdouard Philippe veut supprimer ce dispositif. Ce nâest pas le seul « avantage » offert aux groupes religieux. Le projet de loi prĂ©voit de « renforcer les ressources » des religions.
]]> Blocage ce lundi de plusieurs ports europĂ©ens, dont Nieuport, pour protester contre la pĂȘche Ă©lectrique Afp - 18 Juin 2°18 - RTBF
â»https://www.rtbf.be/info/economie/detail_blocage-ce-lundi-de-plusieurs-ports-europeens-dont-nieuport-pour-protest
Des ONG et des pĂȘcheurs traditionnels de plusieurs pays, dont la France, la Belgique, lâAllemagne et les Pays-Bas, vont bloquer lundi des ports pour protester contre la pĂȘche Ă©lectrique, mĂ©thode « qui dĂ©truit le milieu marin et menace leur survie Ă©conomique », selon un communiquĂ© de lâONG Bloom.
Lâaction des pĂȘcheurs dĂ©butera lundi Ă partir de 9h00, selon lâONG, qui mĂšne campagne contre la pĂȘche Ă©lectrique depuis plusieurs mois.
Les pĂȘcheurs interviendront dans les ports de #Boulogne-sur-Mer (France), #Ijmuiden (Pays-Bas), #Nieuport (Belgique) et #Lowestoft (Royaume-Uni). Des actions sont Ă©galement prĂ©vues Ă #Flensbourg (Allemagne), #Mandriola (Italie), #Saint-Mandrier, #La-Ciotat et #Saint-Jean-de-Luz (France).
https://ds1.static.rtbf.be/article/image/1248x702/3/0/9/270fdf1eacc21443d65e92f23cf57c9e5fafe5ac.jpg Les pĂȘcheurs souhaitent ainsi interpeller les responsables politiques europĂ©ens pour quâils interdisent dĂ©finitivement cette technique de pĂȘche destructrice, prĂ©cise Bloom.
A Boulogne-sur-Mer, ils recevront le soutien du député européen EELV Yannick Jadot.
Une plateforme a Ă©tĂ© lancĂ©e pour permettre au public dâinterpeller les dĂ©cideurs europĂ©ens : â»https://stopelectricfishing.org
La pĂȘche Ă©lectrique interdite notamment en Chine, au BrĂ©sil et aux Ătats-Unis, consiste Ă envoyer depuis un chalut des impulsions Ă©lectriques dans le sĂ©diment pour y capturer des poissons vivant au fond des mers.
Elle est interdite en Europe depuis 1998 mais la Commission europĂ©enne permet sa pratique depuis 2006 dans le cadre dâun rĂ©gime dĂ©rogatoire exceptionnel.
Les ONG accusent la Commission dâavoir cĂ©dĂ© aux lobbies nĂ©erlandais de la pĂȘche industrielle au dĂ©triment des petits pĂȘcheurs.
« Au fil des ans, lâĂ©puisement du poisson le long des cĂŽtes de la mer du Nord a amenĂ© les pĂȘcheurs traditionnels au bord du gouffre Ă©conomique. A titre dâexemple, entre 2014 et 2018, les fileyeurs des Hauts-âde-âFrance ont perdu en moyenne 50% de leurs captures de soles », dĂ©plore Bloom dans son communiquĂ©.
Mi-janvier, le Parlement europĂ©en sâest prononcĂ© pour une nouvelle interdiction de la pĂȘche Ă©lectrique dans lâUE. Cela nâest quâune Ă©tape sur le long parcours lĂ©gislatif du texte, le Parlement devant nĂ©gocier avec le Conseil (les Ătats membres) et la Commission pour trouver un compromis final.
En France, lâAssemblĂ©e nationale a apportĂ© son soutien Ă lâunanimitĂ© au gouvernement pour quâil obtienne lâinterdiction dĂ©finitive.
#pĂȘche #pĂȘche-electrique #surpĂȘche #mer #euro_destruction #lobbies #Pays-bas #alimentation #Ă©cologie #Ă©lectricitĂ© #blocage #Pays-Bas #ressources_halieutiques #poissons #chaluts #parlement_europĂ©en #union_europĂ©enne #commission_europĂ©enne
]]>Il y a 6 ans : The Brussels Business Par Le concierge du Musée le jeudi 10 mai 2018
â»https://www.youtube.com/watch?v=QL_XaPnLJno
Alors que tout le travail militant accompli depuis 1995 concernant la lutte contre la mondialisation Ă©conomique, la financiarisation et la dette est peu Ă peu effacĂ© par de faux impertinents « Ă©mancipateurs » (essentiellement dâeux-mĂȘmes) et vrais #mĂ©diacrates, il est bon de rappeler que lâoffensive (finale ?) contre « une civilisation liĂ©e aux services publics » ne se rĂ©sume pas Ă la personnalitĂ© de Macron, mais vient de loin... On peut notamment voir ou revoir ce documentaire de 2012, The Brussels Business.
Le Concierge
Dans les annĂ©es 90, deux jeunes hommes dĂ©couvrent lâĂ©norme influence du lobbying Ă Bruxelles. Ils suivent toutefois des voies trĂšs diffĂ©rentes. Olivier Hoedeman a crĂ©Ă© le centre de recherche le plus Ă©coutĂ© sur lâinfluence de lâindustrie dans les dĂ©cisions Ă Bruxelles ; Pascal Kerneis est quant Ă lui un lobbyiste reprĂ©sentant 40 multinationales dans le secteur des services (banques, assurances, tourisme, IT, etc.) . A lui tout seul, il pĂšse pour plus ou moins 50% du PNB de lâUnion europĂ©enne... Au travers de leur carriĂšre, The Brussels Business offre un voyage Ă lâintĂ©rieur des coulisses de la plus grande Ă©conomie sur la terre - lâUnion europĂ©enne. Il explique lâhistorique du lobbying, le quatriĂšme pilier fondamental pour comprendre comment sont crĂ©Ă©es les lois qui dĂ©terminent la vie de plus de 500 millions dâEuropĂ©ens. Sous forme dâun docu-thriller politique, The Brussels Business montre la version non officielle de lâintĂ©gration europĂ©enne. Il ajoute un Ă©lĂ©ment de rĂ©ponse Ă une question que des millions dâEuropĂ©ens se posent : Qui dirige lâUnion europĂ©enne ?
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Source : â»http://blog.europa-museum.org/post/2018/05/10/Il-y-a-6-ans-the-Brussels-Business
#europe #lobbying #lobby #influence #lobbies #europe #union_européenne #corruption #Bruxelles #Brussels #Business
La #rĂ©forme europĂ©enne du droit dâauteur ? â une menace pour le logiciel #Libre selon Glyn #Moody
â»https://framablog.org/2018/04/19/la-reforme-europeenne-du-droit-dauteur-une-menace-pour-le-logiciel-libre-
Comme vous lâavez peut-ĂȘtre lu dans lâappel de Julia Reda que nous avons publiĂ© hier, lâheure est Ă la mobilisation contre une proposition de directive europĂ©enne qui pourrait avoir des effets dĂ©vastateurs. Non, les GAFAM ne seraient pas les premiers ⊠Lire la suiteÂÂ
#Internet_et_société #Libertés_Numériques #Libres_Logiciels #Censure #Communaute #communauté_européenne #contenus #droit_d'auteur #filtrage #lobbies #ParlementEuropeen
]]> Data : Facebook, lobbyiste trĂšs actif Ă Bruxelles Antoine Vergely - 11/04/2018 - Alternatives Ă©conomiques
âșhttps://www.alternatives-economiques.fr/facebook-lobbyiste-tres-actif-a-bruxelles/00084150
Facebook est rĂ©guliĂšrement le sujet de controverses liĂ©es Ă lâutilisation
des donnĂ©es partagĂ©es par ses utilisateurs, que ce soit en 2013 au lendemain des rĂ©vĂ©lations dâEdward Snowden ou trĂšs rĂ©cemment dans lâaffaire Cambridge Analytica. Le rĂ©seau social sâefforce ainsi de rassurer et de redorer son image auprĂšs du public mais aussi des institutions. Câest pourquoi il construit son #rĂ©seau et amplifie son influence aussi bien Ă Washington quâĂ Bruxelles.
En Europe, Facebook tend à devenir un des groupes les plus actifs auprÚs des institutions européennes
De part et dâautre de lâAtlantique, la sociĂ©tĂ© de #Mark_Zuckerberg intensifie son activitĂ© de #lobbying. En Europe, #Facebook tend Ă devenir un des groupes les plus actifs auprĂšs des #institutions_europĂ©ennes, Ă lâinstar de #Microsoft et surtout de #Google, deux autres membres des fameux #GAFAM (Google-Amazon-Facebook-Apple-Microsoft) comptant dĂ©jĂ parmi les dix entreprises les plus dĂ©pensiĂšres auprĂšs des institutions europĂ©ennes.
Fort de ses 2,2 milliards dâutilisateurs actifs, Facebook dĂ©clare dans le registre de transparence de lâUnion europĂ©enne, que sa « mission est de donner aux gens le pouvoir de partager et de crĂ©er un monde plus ouvert et connectĂ© ». Un objectif rĂ©affirmĂ© par Mark Zuckerberg dans son manifeste de fĂ©vrier 2017, dans lequel il affirme que « le progrĂšs demande dĂ©sormais que lâhumanitĂ© se rassemble dans une communautĂ© globale ».
Une arrivée progressive
Ă Bruxelles, des rencontres entre ses reprĂ©sentants et les #commissaires_europĂ©ens ou leurs membres de cabinets sont rĂ©guliĂšrement organisĂ©es. En fĂ©vrier 2018, la Commission europĂ©enne recensait 67 rendez-vous depuis la prise de fonctions de la Commission Juncker en 2014. Les discussions sâarticulent autour de thĂ©matiques liĂ©es au dĂ©veloppement dâInternet dans lâUnion europĂ©enne comme la mise en place du marchĂ© unique numĂ©rique, les mesures de protection des donnĂ©es ou la lutte contre les fake news.
LâentrĂ©e de Facebook sur la scĂšne bruxelloise sâest faite timidement. En 2012, date de son inscription sur le registre de transparence de lâUnion europĂ©enne, Facebook dĂ©clarait 2 employĂ©s auprĂšs des institutions europĂ©ennes et des dĂ©penses en matiĂšre de lobbying comprises entre 400 000 et 450 000 euros. Le rĂ©seau social sâest ensuite imposĂ© petit Ă petit en augmentant ses dĂ©penses et le nombre de ses collaborateurs.
En 2013, au dĂ©but de la rĂ©vision du rĂ©gime de la protection des donnĂ©es dans lâUE, Facebook a accru ses dĂ©penses de lobbying et recrutĂ© six nouveaux lobbyistes. 2017, date de la derniĂšre dĂ©claration sur le registre de transparence, marque un nouveau record pour Facebook. Ses dĂ©penses dĂ©clarĂ©es sont dĂ©sormais comprises entre 2,25 et 2,5 millions dâeuros et le nombre dâemployĂ©s est passĂ© Ă 15, pour 7,2 Ă©quivalents temps plein, Ă Bruxelles dont quatre possĂšdent une accrĂ©ditation auprĂšs du Parlement europĂ©en.
Le réseau Facebook
Afin dâamĂ©liorer lâaction de ses lobbyistes maison, Facebook sâinscrit dans les mĂȘmes rĂ©seaux que ses autres collĂšgues des GAFAM. Comme la majoritĂ© des entreprises prĂ©sentes Ă Bruxelles, le rĂ©seau social sâest attachĂ© les services de cabinets de consultants spĂ©cialisĂ©s. Ces agences offrent leur expertise en matiĂšre de relations et de politiques publiques ainsi que leur connaissance des rouages des institutions europĂ©ennes. Dans son guide Lobby Planet, le Corporate Europe Observatory explique que leurs prestations vont du « blanchiment dâimage » au « discours Ă©cologique de façade » en passant par la « crĂ©ation de groupes ad hoc pour porter les intĂ©rĂȘts » de leurs clients.
Les prestations vont du « blanchiment dâimage » au « discours Ă©cologique de façade » en passant par la « crĂ©ation de groupes ad hoc pour porter les intĂ©rĂȘts » des clients
Par ailleurs, Facebook Ă©toffe son rĂ©seau de lobbying en intĂ©grant des associations professionnelles, qui sont souvent les mĂȘmes auxquelles sont affiliĂ©es les autres GAFAM. Ces alliances entre les entreprises dâun mĂȘme secteur Ă©conomique donnent plus de poids aux actions de lobbying menĂ©es au nom de leurs membres. Facebook coordonne ainsi ses actions auprĂšs des institutions europĂ©ennes avec les autres membres des GAFAM ainsi que dâautres gĂ©ants du numĂ©rique et des tĂ©lĂ©communications au sein de ces associations.
Pris dans le scandale Cambridge Analytica, Facebook est sommĂ© de sâexpliquer sur sa capacitĂ© Ă protĂ©ger la vie privĂ©e et les donnĂ©es de ses utilisateurs. La Commission europĂ©enne demande des comptes et Mark Zuckerberg a dĂ» tĂ©moigner devant le CongrĂšs amĂ©ricain. En attendant, Facebook a rĂ©pondu en augmentant encore sa prĂ©sence Ă Washington et en publiant plusieurs offres dâemploi de lobbyistes basĂ©s dans la capitale amĂ©ricaine.
Cet article a été initialement publié sur le site VoxEurop le 10 avril 2018 en partenariat avec European data Journalism network
#bruxelles #lobbying #lobby #europe #union_européenne #lobbies #corruption
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