• « Tous les vendredis, les gens sont bourrés au Parlement européen », témoigne André Gattolin - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=4QRdDzM6Xxo

    André Gattolin — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Gattolin

    André Gattolin, né le 24 juin 1960 à Bourgoin-Jallieu (Isère), est un universitaire et homme politique français. Membre d’Europe Écologie Les Verts (EÉLV) puis de La République en marche (LREM), il est sénateur des Hauts-de-Seine depuis 2011.

  • L’Occident complice de l’apartheid israélien, l’exemple du parti travailliste britannique
    La Coordination nationale de l’UJFP, le 21 décembre 2022
    https://ujfp.org/loccident-complice-de-lapartheid-israelien-lexemple-du-parti-travailliste-brit

    (...) Toutes ces initiatives répondent à une demande qui est partie d’Israël : délégitimer les mouvements ou les personnalités défendant les droits des Palestiniens, faire interdire le BDS, utiliser systématiquement l’accusation infamante d’antisémitisme.

    Le parti travailliste britannique s’est montré un excellent élève de cette stratégie. En 2015, un vote direct des membres du parti désavoue l’appareil du parti et désigne à une large majorité Jeremy Corbyn comme candidat du parti au poste de Premier ministre. Corbyn, membre d’Amnesty International, a toujours combattu la politique intérieure et la politique étrangère de Tony Blair. Il a manifesté son attention pour la cause palestinienne.

    Tout va être entrepris pour l’abattre. Déjà en 2016, Ken Livingstone, ancien maire de Londres, est exclu du parti travailliste pour ses positions pro-palestiniennes.

    De mystérieux tweets antisémites, dont les auteurs semblent n’avoir aucune existence réelle, vont apparaître sur le site du parti travailliste. Corbyn, éberlué, se défendra mal. La veille des élections législatives de 2019, le rabbin Ephtaïm Mirvis appellera ouvertement à voter contre lui.

    Même si les causes de la défaite de Corbyn sont multiples, il est clair qu’il a été victime d’une campagne bien orchestrée.

    La droite du parti travailliste a poursuivi son offensive en obtenant son exclusion temporaire du parti.

    Après Corbyn, Ken Loach. Le grand cinéaste a toujours combattu les injustices et il a soutenu Corbyn. Il est exclu en mai 2021 du parti.

    La dernière victime des purges peut difficilement être salie sous l’accusation infamante d’antisémitisme. Il s’agit de Naomi Wimborne-Idrissi. Elle est membre du groupe « Jewish Voices for Labour » (Voix Juives au parti travailliste). Toute l’accusation repose sur le fait qu’elle soutient le BDS et milite avec plusieurs groupes palestiniens. Elle a été exclue de l’instance dirigeante du parti. (...)

    #Lobby_pro_israélien

  • #Nucléaire : une solution pour la planète ?

    Une enquête dense sur les enjeux écologiques et économiques de l’énergie nucléaire, à travers la question cruciale du démantèlement et du retraitement des déchets contaminés. 

    À l’heure où l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou la Suisse ont décidé de sortir de l’énergie atomique, la France – pays le plus nucléarisé au monde, dont près de 70 % de l’électricité est produite par ses réacteurs – projette d’investir dans de nouveaux EPR. Ce choix est-il réellement compatible avec la transition écologique ? C’est ce que laisse entendre la Commission européenne, qui vient d’accorder un label « vert » au nucléaire dans le cadre de sa taxonomie, une classification des énergies selon leur durabilité. Certes, les centrales n’émettent pas de CO2, ce qui constitue un avantage incontestable face au réchauffement climatique. Mais le nucléaire implique aussi des niveaux mal maîtrisés de rejets radioactifs aux abords des centrales (tritium, carbone 14...), des quantités exponentielles de déchets dangereux dont le recyclage et le stockage restent problématiques, ou le risque jamais exclu d’accident grave, à l’image des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima. Alors, le nucléaire peut-il être qualifié d’énergie « verte » ?

    Débat verrouillé
    En s’intéressant aux coulisses de « l’après-Fessenheim » en France, la documentariste Ghislaine Buffard s’est lancée dans une vaste enquête. Partant à la rencontre de scientifiques, de représentants de l’industrie de l’atome et de militants écologistes, elle éclaire avec pédagogie et sans manichéisme un débat verrouillé par des intérêts politiques et économiques complexes, auquel le changement climatique donne une nouvelle perspective. Des voix de plus en plus nombreuses présentent en effet le nucléaire comme la seule alternative crédible aux énergies fossiles. Mais, en France comme ailleurs, les exemples abondent pour illustrer l’"arrogance scientifique" dont les pronucléaires font preuve, selon les termes du consultant Mycle Schneider : recyclage très parcellaire des combustibles dans l’usine de retraitement de La Hague, sûreté controversée du futur « cimetière » de déchets de Bure – dangereux pendant des centaines de milliers d’années –, pollution de la Loire par des rejets radioactifs... Si le nucléaire peut apparaître comme une solution à moyen terme, il semble impossible d’en maîtriser les retombées à une échéance (beaucoup) plus lointaine.

     
    https://www.arte.tv/fr/videos/098818-000-A/nucleaire-une-solution-pour-la-planete
    #film #documentaire #film_documentaire

    #énergie_nucléaire #changement_climatique #démantèlement #déchets_radioactifs #radioactivité #high_level_waste (#HLW) #CIRES #ANDRA #décontamination #EDF #Cyclife #santé #recyclage #ANS #grand_carénage #Framatome #IRSN #ACRO #eau_potable #Orano #Bure #Onkalo #Cigéo #voix_du_nucléaire #coût #FORASTOM #taxonomie_verte #lobby #transition_énergétique

  • La France continue à exporter des milliers de tonnes de pesticides ultratoxiques, malgré l’interdiction de cette pratique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/11/30/la-france-continue-a-exporter-des-milliers-de-tonnes-de-pesticides-ultratoxi

    C’est une pratique qualifiée d’« odieuse » par les Nations unies, mais que la France et les pays européens ont décidément du mal à arrêter : l’#exportation de #pesticides dont l’usage est #interdit dans l’Union européenne (UE) en raison de leur dangerosité pour la santé ou pour l’environnement.

    Pionnière, la France est devenue, le 1er janvier 2022, le premier pays à prohiber ce #commerce controversé depuis son territoire. Pourtant, près d’un an après l’entrée en vigueur de la loi, elle continue à exporter massivement des pesticides interdits. Entre janvier et septembre, plus de 7 400 tonnes de substances #ultratoxiques ont été acheminées principalement vers le Brésil mais également en Ukraine, en Russie, au Mexique, en Inde ou en Algérie.

    #paywall

  • California voters approve ban on sale of flavored tobacco products
    https://news.yahoo.com/california-voters-approve-ban-sale-050622062.html?guccounter=1
    https://media.zenfs.com/en/la_times_articles_853/64203ec577fe52c426b0e2b9745e16f2

    California voters on Tuesday passed a ballot measure to uphold a 2020 law that banned the sale of most flavored tobacco products, giving anti-tobacco advocates an expected victory in a multiyear fight against the industry to mitigate a youth vaping crisis.

    Proposition 31 was placed on the ballot soon after Gov. Gavin Newsom signed Senate Bill 793, the Legislature’s bipartisan effort to crack down on e-cigarettes and other products popular with kids. The law banned the sale of certain flavored tobacco products in stores and vending machines, including menthol cigarettes, but with exceptions for hookah, premium cigars and loose-leaf tobacco.

    The Associated Press called the race, though official results will take longer to finalize.

    “In California’s battle against Big Tobacco, voters have overwhelmingly decided to protect kids from being lured into a lifetime of addiction to nicotine,” Lindsey Freitas, regional advocacy director for the Campaign for Tobacco-Free Kids, said in a statement.

    The implementation of SB 793 was delayed after a referendum by the tobacco industry qualified for the November 2022 ballot, giving voters the final say on its merit. A “yes” vote meant the law would go into effect, while a “no” vote would have blocked it.

    More than 100 local jurisdictions in California have passed some level of restrictions against the sale of flavored tobacco products. Lawmakers approved the statewide ban despite lobbying by the tobacco industry and other interest groups that claimed it would disproportionately affect certain communities more than others and incentivize a black market.

    Advocates for Proposition 31 argued the restrictions would deter tobacco use among kids by eliminating youth-friendly flavors such as bubblegum, cotton candy and cherry. A 2020 Centers for Disease Control and Prevention youth survey found that 20% of high school and 10% of middle school students reported current e-cigarette use.

    Those numbers concerned a coalition of doctors, dentists, nurses and public health professionals who campaigned in support of the initiative, along with Newsom, the California Democratic Party and the California Teachers Assn. The campaign to pass Proposition 31 had raised around $60 million, according to campaign finance records, thanks in large part to former New York City Mayor Michael Bloomberg, who has for years fought against teen smoking and funneled millions into passing the ballot measure.

    The campaign against Proposition 31 raised millions of dollars with help from R.J. Reynolds Tobacco Co. and Philip Morris USA. The California Republican Party also endorsed a “no” vote against the measure.

    Opponents said the ban would remove an effective tool used by smokers to quit traditional cigarettes, and that some communities were unfairly targeted by the law. Black smokers, for example, are more likely to use menthol cigarettes, largely because the tobacco industry “aggressively targets its marketing to certain populations,” according to the CDC.

    The “no” campaign also claimed that the new rules would incentivize a black market that would disregard strict federal regulations against underage smokers and flavored tobacco products, and would significantly cost the state. The independent Legislative Analyst’s Office estimated that Proposition 31 could reduce state tobacco tax revenues by up to $100 million annually.

    Still, Proposition 31 headed into election night with a clear advantage. A recent UC Berkeley Institute of Governmental Studies poll co-sponsored by The Times found that likely voters favored the ballot measure 58% to 32%, with strong support from Democrats and unaffiliated voters, and modest approval among Republicans.

    Newsom also lent his support for the measure in the final days before the election.

    “A lot on the ballot. Not to be missed — a chance to stand up to nasty tobacco companies that are willing to put our kids’ health at risk to flush their bank accounts with cash,” Newsom wrote on Twitter on Nov. 4. “It’s sick. Vote YES ON PROP 31 to ensure the ban on flavored tobacco stays put. Save lives. Vote YES.”

    “This is a disappointment to the millions of adults over the age of 21 who are now prohibited from purchasing these products as well as other FDA-authorized harm-reduction alternatives,” the “no” on Proposition 31 campaign said in a statement.

    This story originally appeared in Los Angeles Times.

    #Tabac #E-cigarettes #Addiction #Lobbying

  • Il Paese delle armi. Falsi miti, zone grigie e lobby nell’Italia armata

    L’Italia è il Paese delle armi?

    Questo libro affronta il tema della produzione, del commercio e dell’uso delle armi “comuni” nel nostro Paese: demolisce falsi miti, fa luce su zone grigie e reticenze interessate, sugli omicidi con armi legalmente detenute e sulle falle nel sistema di controllo.

    Una vera e propria inchiesta sulle armi nel nostro Paese.

    Un lavoro certosino e paziente che Giorgio Beretta condensa in queste pagine. In Italia si stimano – la trasparenza resta una chimera – tra 3 e 4 milioni di persone armate, con armi “comuni”, per la difesa personale, l’attività venatoria, il tiro sportivo. Armi definite “leggere” ma che l’ex Segretario generale dell’Onu, Kofi Annan, non esitò a definìre “armi di distruzione di massa”, non meno letali di quelle per uso militare. Armi che uccidono anche quando sono detenute in modo legale, come dimostrano le tragiche statistiche di omicidi e femminicidi.

    Che cosa fare per contrastare la “cultura” delle armi, le sue lobby e le conseguenze del loro uso? Innanzitutto maggiore trasparenza sul numero di porti d’arma, sulla diffusione delle armi legali e sulle comunicazioni ai familiari, controlli più stringenti e costanti sui requisiti psicofisici di chi possiede un’arma, stop alle rutilanti manifestazioni fieristiche aperte al pubblico e ai minori, un codice per la responsabilità sociale e ambientale delle imprese produttrici.

    https://altreconomia.it/prodotto/il-paese-delle-armi

    #Italie #armes #livre #armes_légères #lobby #lobby #ports_d'armes

  • Des lobbys au menu - Mon blog sur l’écologie politique
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Des-lobbys-au-menu

    C’est un court ouvrage mais qui rend compte d’une recherche très ambitieuse sur l’influence des entreprises agroalimentaires sur le débat et les politiques publiques en France. Cette influence se déploie dans trois dimensions avec trois outils privilégiés. Les think tanks investissent le champ scientifique, les organisations de représentations d’intérêt les instances étatiques, les fondations d’entreprise la société civile.

    Dans le lot cette interview :
    https://www.youtube.com/watch?v=_vHa_a8Mjak

    #recension #livre #recherche #sociologie #alimentation #agroalimentaire #industrie #lobby #lobbying #Aude_Vidal

  • « Les #réfugiés sont les #cobayes des futures mesures de #surveillance »

    Les dangers de l’émigration vers l’Europe vont croissant, déplore Mark Akkerman, qui étudie la #militarisation_des_frontières du continent depuis 2016. Un mouvement largement poussé par le #lobby de l’#industrie_de_l’armement et de la sécurité.

    Mark Akkerman étudie depuis 2016 la militarisation des frontières européennes. Chercheur pour l’ONG anti-militariste #Stop_Wapenhandel, il a publié, avec le soutien de The Transnational Institute, plusieurs rapports de référence sur l’industrie des « #Safe_Borders ». Il revient pour Mediapart sur des années de politiques européennes de surveillance aux frontières.

    Mediapart : En 2016, vous publiez un premier rapport, « Borders Wars », qui cartographie la surveillance aux frontières en Europe. Dans quel contexte naît ce travail ?

    Mark Akkerman : Il faut se rappeler que l’Europe a une longue histoire avec la traque des migrants et la sécurisation des frontières, qui remonte, comme l’a montré la journaliste d’investigation néerlandaise Linda Polman, à la Seconde Guerre mondiale et au refus de soutenir et abriter des réfugiés juifs d’Allemagne. Dès la création de l’espace Schengen, au début des années 1990, l’ouverture des frontières à l’intérieur de cet espace était étroitement liée au renforcement du contrôle et de la sécurité aux frontières extérieures. Depuis lors, il s’agit d’un processus continu marqué par plusieurs phases d’accélération.

    Notre premier rapport (https://www.tni.org/en/publication/border-wars) est né durant l’une de ces phases. J’ai commencé ce travail en 2015, au moment où émerge le terme « crise migratoire », que je qualifierais plutôt de tragédie de l’exil. De nombreuses personnes, principalement motivées par la guerre en Syrie, tentent alors de trouver un avenir sûr en Europe. En réponse, l’Union et ses États membres concentrent leurs efforts sur la sécurisation des frontières et le renvoi des personnes exilées en dehors du territoire européen.

    Cela passe pour une part importante par la militarisation des frontières, par le renforcement des pouvoirs de Frontex et de ses financements. Les réfugiés sont dépeints comme une menace pour la sécurité de l’Europe, les migrations comme un « problème de sécurité ». C’est un récit largement poussé par le lobby de l’industrie militaire et de la sécurité, qui a été le principal bénéficiaire de ces politiques, des budgets croissants et des contrats conclus dans ce contexte.

    Cinq ans après votre premier rapport, quel regard portez-vous sur la politique européenne de sécurisation des frontières ? La pandémie a-t-elle influencé cette politique ?

    Depuis 2016, l’Europe est restée sur la même voie. Renforcer, militariser et externaliser la sécurité aux frontières sont les seules réponses aux migrations. Davantage de murs et de clôtures ont été érigés, de nouveaux équipements de surveillance, de détection et de contrôle ont été installés, de nouveaux accords avec des pays tiers ont été conclus, de nouvelles bases de données destinées à traquer les personnes exilées ont été créées. En ce sens, les politiques visibles en 2016 ont été poursuivies, intensifiées et élargies.

    La pandémie de Covid-19 a certainement joué un rôle dans ce processus. De nombreux pays ont introduit de nouvelles mesures de sécurité et de contrôle aux frontières pour contenir le virus. Cela a également servi d’excuse pour cibler à nouveau les réfugiés, les présentant encore une fois comme des menaces, responsables de la propagation du virus.

    Comme toujours, une partie de ces mesures temporaires vont se pérenniser et on constate déjà, par exemple, l’évolution des contrôles aux frontières vers l’utilisation de technologies biométriques sans contact.

    En 2020, l’UE a choisi Idemia et Sopra Steria, deux entreprises françaises, pour construire un fichier de contrôle biométrique destiné à réguler les entrées et sorties de l’espace Schengen. Quel regard portez-vous sur ces bases de données ?

    Il existe de nombreuses bases de données biométriques utilisées pour la sécurité aux frontières. L’Union européenne met depuis plusieurs années l’accent sur leur développement. Plus récemment, elle insiste sur leur nécessaire connexion, leur prétendue interopérabilité. L’objectif est de créer un système global de détection, de surveillance et de suivi des mouvements de réfugiés à l’échelle européenne pour faciliter leur détention et leur expulsion.

    Cela contribue à créer une nouvelle forme d’« apartheid ». Ces fichiers sont destinés certes à accélérer les processus de contrôles aux frontières pour les citoyens nationaux et autres voyageurs acceptables mais, surtout, à arrêter ou expulser les migrantes et migrants indésirables grâce à l’utilisation de systèmes informatiques et biométriques toujours plus sophistiqués.

    Quelles sont les conséquences concrètes de ces politiques de surveillance ?

    Il devient chaque jour plus difficile et dangereux de migrer vers l’Europe. Parce qu’elles sont confrontées à la violence et aux refoulements aux frontières, ces personnes sont obligées de chercher d’autres routes migratoires, souvent plus dangereuses, ce qui crée un vrai marché pour les passeurs. La situation n’est pas meilleure pour les personnes réfugiées qui arrivent à entrer sur le territoire européen. Elles finissent régulièrement en détention, sont expulsées ou sont contraintes de vivre dans des conditions désastreuses en Europe ou dans des pays limitrophes.

    Cette politique n’impacte pas que les personnes réfugiées. Elle présente un risque pour les libertés publiques de l’ensemble des Européens. Outre leur usage dans le cadre d’une politique migratoire raciste, les technologies de surveillance sont aussi « testées » sur des personnes migrantes qui peuvent difficilement faire valoir leurs droits, puis introduites plus tard auprès d’un public plus large. Les réfugiés sont les cobayes des futures mesures de contrôle et de surveillance des pays européens.

    Vous pointez aussi que les industriels qui fournissent en armement les belligérants de conflits extra-européens, souvent à l’origine de mouvements migratoires, sont ceux qui bénéficient du business des frontières.

    C’est ce que fait Thales en France, Leonardo en Italie ou Airbus. Ces entreprises européennes de sécurité et d’armement exportent des armes et des technologies de surveillance partout dans le monde, notamment dans des pays en guerre ou avec des régimes autoritaires. À titre d’exemple, les exportations européennes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord des dix dernières années représentent 92 milliards d’euros et concernent des pays aussi controversés que l’Arabie saoudite, l’Égypte ou la Turquie.

    Si elles fuient leur pays, les populations civiles exposées à la guerre dans ces régions du monde se retrouveront très certainement confrontées à des technologies produites par les mêmes industriels lors de leur passage aux frontières. C’est une manière profondément cynique de profiter, deux fois, de la misère d’une même population.

    Quelles entreprises bénéficient le plus de la politique européenne de surveillance aux frontières ? Par quels mécanismes ? Je pense notamment aux programmes de recherches comme Horizon 2020 et Horizon Europe.

    J’identifie deux types d’entreprises qui bénéficient de la militarisation des frontières de l’Europe. D’abord les grandes entreprises européennes d’armement et de sécurité, comme Airbus, Leonardo et Thales, qui disposent toutes d’une importante gamme de technologies militaires et de surveillance. Pour elles, le marché des frontières est un marché parmi d’autres. Ensuite, des entreprises spécialisées, qui travaillent sur des niches, bénéficient aussi directement de cette politique européenne. C’est le cas de l’entreprise espagnole European Security Fencing, qui fabrique des fils barbelés. Elles s’enrichissent en remportant des contrats, à l’échelle européenne, mais aussi nationale, voire locale.

    Une autre source de financement est le programme cadre européen pour la recherche et l’innovation. Il finance des projets sur 7 ans et comprend un volet sécurité aux frontières. Des programmes existent aussi au niveau du Fonds européen de défense.

    Un de vos travaux de recherche, « Expanding the Fortress », s’intéresse aux partenariats entre l’Europe et des pays tiers. Quels sont les pays concernés ? Comment se manifestent ces partenariats ?

    L’UE et ses États membres tentent d’établir une coopération en matière de migrations avec de nombreux pays du monde. L’accent est mis sur les pays identifiés comme des « pays de transit » pour celles et ceux qui aspirent à rejoindre l’Union européenne. L’Europe entretient de nombreux accords avec la Libye, qu’elle équipe notamment en matériel militaire. Il s’agit d’un pays où la torture et la mise à mort des réfugiés ont été largement documentées.

    Des accords existent aussi avec l’Égypte, la Tunisie, le Maroc, la Jordanie, le Liban ou encore l’Ukraine. L’Union a financé la construction de centres de détention dans ces pays, dans lesquels on a constaté, à plusieurs reprises, d’importantes violations en matière de droits humains.

    Ces pays extra-européens sont-ils des zones d’expérimentations pour les entreprises européennes de surveillance ?

    Ce sont plutôt les frontières européennes, comme celle d’Evros, entre la Grèce et la Turquie, qui servent de zone d’expérimentation. Le transfert d’équipements, de technologies et de connaissances pour la sécurité et le contrôle des frontières représente en revanche une partie importante de ces coopérations. Cela veut dire que les États européens dispensent des formations, partagent des renseignements ou fournissent de nouveaux équipements aux forces de sécurité de régimes autoritaires.

    Ces régimes peuvent ainsi renforcer et étendre leurs capacités de répression et de violation des droits humains avec le soutien de l’UE. Les conséquences sont dévastatrices pour la population de ces pays, ce qui sert de moteur pour de nouvelles vagues de migration…

    https://www.mediapart.fr/journal/international/040822/les-refugies-sont-les-cobayes-des-futures-mesures-de-surveillance

    cité dans l’interview, ce rapport :
    #Global_Climate_Wall
    https://www.tni.org/en/publication/global-climate-wall
    déjà signalé ici : https://seenthis.net/messages/934948#message934949

    #asile #migrations #complexe_militaro-industriel #surveillance_des_frontières #Frontex #problème #Covid-19 #coronavirus #biométrie #technologie #Idemia #Sopra_Steria #contrôle_biométrique #base_de_données #interopérabilité #détection #apartheid #informatique #violence #refoulement #libertés_publiques #test #normalisation #généralisation #Thales #Leonardo #Airbus #armes #armements #industrie_de_l'armement #cynisme #Horizon_Europe #Horizon_2020 #marché #business #European_Security_Fencing #barbelés #fils_barbelés #recherche #programmes_de_recherche #Fonds_européen_de_défense #accords #externalisation #externalisation_des_contrôles_frontaliers #Égypte #Libye #Tunisie #Maroc #Jordanie #Liban #Ukraine #rétention #détention_administrative #expérimentation #équipements #connaissance #transfert #coopérations #formations #renseignements #répression

    ping @isskein @karine4 @_kg_

    • Le système électronique d’#Entrée-Sortie en zone #Schengen : la biométrie au service des #frontières_intelligentes

      Avec la pression migratoire et la vague d’attentats subis par l’Europe ces derniers mois, la gestion des frontières devient une priorité pour la Commission.

      Certes, le système d’information sur les #visas (#VIS, #Visa_Information_System) est déployé depuis 2015 dans les consulats des États Membres et sa consultation rendue obligatoire lors de l’accès dans l’#espace_Schengen.

      Mais, depuis février 2013, est apparu le concept de « #frontières_intelligentes », (#Smart_Borders), qui recouvre un panel ambitieux de mesures législatives élaborées en concertation avec le Parlement Européen.

      Le système entrée/sortie, en particulier, va permettre, avec un système informatique unifié, d’enregistrer les données relatives aux #entrées et aux #sorties des ressortissants de pays tiers en court séjour franchissant les frontières extérieures de l’Union européenne.

      Adopté puis signé le 30 Novembre 2017 par le Conseil Européen, il sera mis en application en 2022. Il s’ajoutera au « PNR européen » qui, depuis le 25 mai 2018, recense les informations sur les passagers aériens.

      Partant du principe que la majorité des visiteurs sont « de bonne foi », #EES bouleverse les fondements mêmes du #Code_Schengen avec le double objectif de :

      - rendre les frontières intelligentes, c’est-à-dire automatiser le contrôle des visiteurs fiables tout en renforçant la lutte contre les migrations irrégulières
      - créer un #registre_central des mouvements transfrontaliers.

      La modernisation de la gestion des frontières extérieures est en marche. En améliorant la qualité et l’efficacité des contrôles de l’espace Schengen, EES, avec une base de données commune, doit contribuer à renforcer la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme ainsi que les formes graves de criminalité.

      L’#identification de façon systématique des personnes qui dépassent la durée de séjour autorisée dans l’espace Schengen en est un des enjeux majeurs.

      Nous verrons pourquoi la reconnaissance faciale en particulier, est la grande gagnante du programme EES. Et plus seulement dans les aéroports comme c’est le cas aujourd’hui.

      Dans ce dossier web, nous traiterons des 6 sujets suivants :

      - ESS : un puissant dispositif de prévention et détection
      - La remise en cause du code « frontières Schengen » de 2006
      - EES : un accès très réglementé
      - La biométrie faciale : fer de lance de l’EES
      - EES et la lutte contre la fraude à l’identité
      - Thales et l’identité : plus de 20 ans d’expertise

      Examinons maintenant ces divers points plus en détail.

      ESS : un puissant dispositif de prévention et détection

      Les activités criminelles telles que la traite d’êtres humains, les filières d’immigration clandestine ou les trafics d’objets sont aujourd’hui la conséquence de franchissements illicites de frontières, largement facilités par l’absence d’enregistrement lors des entrées/ sorties.

      Le scénario de fraude est – hélas – bien rôdé : Contrôle « standard » lors de l’accès à l’espace Schengen, puis destruction des documents d’identité dans la perspective d’activités malveillantes, sachant l’impossibilité d’être authentifié.

      Même si EES vise le visiteur « de bonne foi », le système va constituer à terme un puissant dispositif pour la prévention et la détection d’activités terroristes ou autres infractions pénales graves. En effet les informations stockées dans le nouveau registre pour 5 ans– y compris concernant les personnes refoulées aux frontières – couvrent principalement les noms, numéros de passeport, empreintes digitales et photos. Elles seront accessibles aux autorités frontalières et de délivrance des visas, ainsi qu’à Europol.

      Le système sera à la disposition d’enquêtes en particulier, vu la possibilité de consulter les mouvements transfrontières et historiques de déplacements. Tout cela dans le plus strict respect de la dignité humaine et de l’intégrité des personnes.

      Le dispositif est très clair sur ce point : aucune discrimination fondée sur le sexe, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion.

      Sont également exclus du champ d’investigation l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle des visiteurs.​

      La remise en cause du Code frontières Schengen

      Vu la croissance attendue des visiteurs de pays tiers (887 millions en 2025), l’enjeu est maintenant de fluidifier et simplifier les contrôles.

      Une initiative particulièrement ambitieuse dans la mesure où elle remet en cause le fameux Code Schengen qui impose des vérifications approfondies, conduites manuellement par les autorités des Etats Membres aux entrées et sorties, sans possibilité d’automatisation.

      Par ailleurs, le Code Schengen ne prévoit aucun enregistrement des mouvements transfrontaliers. La procédure actuelle exigeant seulement que les passeports soient tamponnés avec mention des dates d’entrée et sortie.

      Seule possibilité pour les gardes-frontières : Calculer un éventuel dépassement de la durée de séjour qui elle-même est une information falsifiable et non consignée dans une base de données.

      Autre contrainte, les visiteurs réguliers comme les frontaliers doivent remplacer leurs passeports tous les 2-3 mois, vue la multitude de tampons ! Un procédé bien archaïque si l’on considère le potentiel des technologies de l’information.

      La proposition de 2013 comprenait donc trois piliers :

      - ​La création d’un système automatisé d’entrée/sortie (Entry/ Exit System ou EES)
      - Un programme d’enregistrement de voyageurs fiables, (RTP, Registered Traveller Program) pour simplifier le passage des visiteurs réguliers, titulaires d’un contrôle de sûreté préalable
      – La modification du Code Schengen

      Abandon de l’initiative RTP

      Trop complexe à mettre en œuvre au niveau des 28 Etats Membres, l’initiative RTP (Registered Travelers Program) a été finalement abandonnée au profit d’un ambitieux programme Entry/ Exit (EES) destiné aux visiteurs de courte durée (moins de 90 jours sur 180 jours).

      Précision importante, sont maintenant concernés les voyageurs non soumis à l’obligation de visa, sachant que les détenteurs de visas sont déjà répertoriés par le VIS.

      La note est beaucoup moins salée que prévue par la Commission en 2013. Au lieu du milliard estimé, mais qui incluait un RTP, la proposition révisée d’un EES unique ne coutera « que » 480 millions d’EUR.

      Cette initiative ambitieuse fait suite à une étude technique menée en 2014, puis une phase de prototypage conduite sous l’égide de l’agence EU-LISA en 2015 avec pour résultat le retrait du projet RTP et un focus particulier sur le programme EES.

      Une architecture centralisée gérée par EU-LISA

      L’acteur clé du dispositif EES, c’est EU-LISA, l’Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle dont le siège est à Tallinn, le site opérationnel à Strasbourg et le site de secours à Sankt Johann im Pongau (Autriche). L’Agence sera en charge des 4 aspects suivants :

      - Développement du système central
      - Mise en œuvre d’une interface uniforme nationale (IUN) dans chaque État Membre
      - Communication sécurisée entre les systèmes centraux EES et VIS
      - Infrastructure de communication entre système central et interfaces uniformes nationales.

      Chaque État Membre sera responsable de l’organisation, la gestion, le fonctionnement et de la maintenance de son infrastructure frontalière vis-à-vis d’EES.

      Une gestion optimisée des frontières

      Grâce au nouveau dispositif, tous les ressortissants des pays tiers seront traités de manière égale, qu’ils soient ou non exemptés de visas.

      Le VIS répertorie déjà les visiteurs soumis à visas. Et l’ambition d’EES c’est de constituer une base pour les autres.

      Les États Membres seront donc en mesure d’identifier tout migrant ou visiteur en situation irrégulière ayant franchi illégalement les frontières et faciliter, le cas échéant, son expulsion.

      Dès l’authentification à une borne en libre–service, le visiteur se verra afficher les informations suivantes, sous supervision d’un garde-frontière :

      - ​Date, heure et point de passage, en remplacement des tampons manuels
      - Notification éventuelle d’un refus d’accès.
      - Durée maximale de séjour autorisé.
      - Dépassement éventuelle de la durée de séjour autorisée
      En ce qui concerne les autorités des Etats Membres, c’est une véritable révolution par rapport à l’extrême indigence du système actuel. On anticipe déjà la possibilité de constituer des statistiques puissantes et mieux gérer l’octroi, ou la suppression de visas, en fonction de mouvements transfrontières, notamment grâce à des informations telles que :

      - ​​​Dépassements des durées de séjour par pays
      - Historique des mouvements frontaliers par pays

      EES : un accès très réglementé

      L’accès à EES est très réglementé. Chaque État Membre doit notifier à EU-LISA les autorités répressives habilitées à consulter les données aux fins de prévention ou détection d’infractions terroristes et autres infractions pénales graves, ou des enquêtes en la matière.

      Europol, qui joue un rôle clé dans la prévention de la criminalité, fera partie des autorités répressives autorisées à accéder au système dans le cadre de sa mission.

      Par contre, les données EES ne pourront pas être communiquées à des pays tiers, une organisation internationale ou une quelconque partie privée établie ou non dans l’Union, ni mises à leur disposition. Bien entendu, dans le cas d’enquêtes visant l’identification d’un ressortissant de pays tiers, la prévention ou la détection d’infractions terroristes, des exceptions pourront être envisagées.​

      Proportionnalité et respect de la vie privée

      Dans un contexte législatif qui considère le respect de la vie privée comme une priorité, le volume de données à caractère personnel enregistré dans EES sera considérablement réduit, soit 26 éléments au lieu des 36 prévus en 2013.

      Il s’agit d’un dispositif négocié auprès du Contrôleur Européen pour la Protection des Données (CEPD) et les autorités nationales en charge d’appliquer la nouvelle réglementation.

      Très schématiquement, les données collectées se limiteront à des informations minimales telles que : nom, prénom, références du document de voyage et visa, biométrie du visage et de 4 empreintes digitales.

      A chaque visite, seront relevés la date, l’heure et le lieu de contrôle frontière. Ces données seront conservées pendant cinq années, et non plus 181 jours comme proposé en 2013.

      Un procédé qui permettra aux gardes-frontières et postes consulaires d’analyser l’historique des déplacements, lors de l’octroi de nouveaux visas.
      ESS : privacy by design

      La proposition de la Commission a été rédigée selon le principe de « respect de la vie privée dès la conception », mieux connue sous le label « Privacy By Design ».

      Sous l’angle du droit, elle est bien proportionnée à la protection des données à caractère personnel en ce que la collecte, le stockage et la durée de conservation des données permettent strictement au système de fonctionner et d’atteindre ses objectifs.

      EES sera un système centralisé avec coopération des Etats Membres ; d’où une architecture et des règles de fonctionnement communes.​

      Vu cette contrainte d’uniformisation des modalités régissant vérifications aux frontières et accès au système, seul le règlement en tant que véhicule juridique pouvait convenir, sans possibilité d’adaptation aux législations nationales.

      Un accès internet sécurisé à un service web hébergé par EU-LISA permettra aux visiteurs des pays tiers de vérifier à tout moment leur durée de séjour autorisée.

      Cette fonctionnalité sera également accessible aux transporteurs, comme les compagnies aériennes, pour vérifier si leurs voyageurs sont bien autorisés à pénétrer dans le territoire de l’UE.

      La biométrie faciale, fer de lance du programme EES

      Véritable remise en question du Code Schengen, EES permettra de relever la biométrie de tous les visiteurs des pays tiers, alors que ceux soumis à visa sont déjà enregistrés dans le VIS.

      Pour les identifiants biométriques, l’ancien système envisageait 10 empreintes digitales. Le nouveau combine quatre empreintes et la reconnaissance faciale.

      La technologie, qui a bénéficié de progrès considérables ces dernières années, s’inscrit en support des traditionnelles empreintes digitales.

      Bien que la Commission ne retienne pas le principe d’enregistrement de visiteurs fiables (RTP), c’est tout comme.

      En effet, quatre empreintes seront encore relevées lors du premier contrôle pour vérifier que le demandeur n’est pas déjà répertorié dans EES ou VIS.

      En l’absence d’un signal, l’autorité frontalière créera un dossier en s’assurant que la photographie du passeport ayant une zone de lecture automatique (« Machine Readable Travel Document ») correspond bien à l’image faciale prise en direct du nouveau visiteur.

      Mais pour les passages suivants, c’est le visage qui l’emporte.

      Souriez, vous êtes en Europe ! Les fastidieux (et falsifiables) tampons sur les passeports seront remplacés par un accès à EES.

      La biométrie est donc le grand gagnant du programme EES. Et plus seulement dans les aéroports comme c’est le cas aujourd’hui.

      Certains terminaux maritimes ou postes frontières terrestres particulièrement fréquentés deviendront les premiers clients de ces fameuses eGates réservées aujourd’hui aux seuls voyageurs aériens.

      Frontex, en tant qu’agence aidant les pays de l’UE et les pays associés à Schengen à gérer leurs frontières extérieures, va aider à harmoniser les contrôles aux frontières à travers l’UE.

      EES et la lutte contre la fraude à l’identité

      Le dispositif EES est complexe et ambitieux dans la mesure où il fluidifie les passages tout en relevant le niveau des contrôles. On anticipe dès aujourd’hui des procédures d’accueil en Europe bien meilleures grâce aux eGates et bornes self-service.

      Sous l’angle de nos politiques migratoires et de la prévention des malveillances, on pourra immédiatement repérer les personnes ne rempliss​​ant pas les conditions d’entrée et accéder aux historiques des déplacements.

      Mais rappelons également qu’EES constituera un puissant outil de lutte contre la fraude à l’identité, notamment au sein de l’espace Schengen, tout visiteur ayant été enregistré lors de son arrivée à la frontière.

      Thales et l’identité : plus de 20 ans d’expertise

      Thales est particulièrement attentif à cette initiative EES qui repose massivement sur la biométrie et le contrôle des documents de voyage.

      En effet, l’identification et l’authentification des personnes sont deux expertises majeures de Thales depuis plus de 20 ans. La société contribue d’ailleurs à plus de 200 programmes gouvernementaux dans 80 pays sur ces sujets.

      La société peut répondre aux objectifs du programme EES en particulier pour :

      - Exploiter les dernières technologies pour l’authentification des documents de voyage, l’identification des voyageurs à l’aide de captures et vérifications biométriques, et l’évaluation des risques avec accès aux listes de contrôle, dans tous les points de contrôle aux frontières.
      - Réduire les coûts par l’automatisation et l’optimisation des processus tout en misant sur de nouvelles technologies pour renforcer la sécurité et offrir davantage de confort aux passagers
      - Valoriser des tâches de gardes-frontières qui superviseront ces dispositifs tout en portant leur attention sur des cas pouvant porter à suspicion.
      - Diminuer les temps d’attente après enregistrement dans la base EES. Un facteur non négligeable pour des frontaliers ou visiteurs réguliers qui consacreront plus de temps à des activités productives !

      Des bornes d’enregistrement libre-service comme des frontières automatiques ou semi-automatiques peuvent être déployées dans les prochaines années avec l’objectif de fluidifier les contrôles et rendre plus accueillant l’accès à l’espace Schengen.

      Ces bornes automatiques et biométriques ont d’ailleurs été installées dans les aéroports parisiens d’Orly et de Charles de Gaulle (Nouveau PARAFE : https://www.thalesgroup.com/fr/europe/france/dis/gouvernement/controle-aux-frontieres).

      La reconnaissance faciale a été mise en place en 2018.

      Les nouveaux sas PARAFE à Roissy – Septembre 2017

      Thales dispose aussi d’une expertise reconnue dans la gestion intégrée des frontières et contribue en particulier à deux grand systèmes de gestion des flux migratoires.

      - Les systèmes d’identification biométrique de Thales sont en particulier au cœur du système américain de gestion des données IDENT (anciennement US-VISIT). Cette base de données biographiques et biométriques contient des informations sur plus de 200 millions de personnes qui sont entrées, ont tenté d’entrer et ont quitté les États-Unis d’Amérique.

      - Thales est le fournisseur depuis l’origine du système biométrique Eurodac (European Dactyloscopy System) qui est le plus important système AFIS multi-juridictionnel au monde, avec ses 32 pays affiliés. Le système Eurodac est une base de données comportant les empreintes digitales des demandeurs d’asile pour chacun des états membres ainsi que des personnes appréhendées à l’occasion d’un franchissement irrégulier d’une frontière.

      Pour déjouer les tentatives de fraude documentaire, Thales a mis au point des équipements sophistiqués permettant de vérifier leur authenticité par comparaison avec les modèles en circulation. Leur validité est aussi vérifiée par connexion à des bases de documents volés ou perdus (SLTD de Interpol). Ou a des watch lists nationales.

      Pour le contrôle des frontières, au-delà de ses SAS et de ses kiosks biométriques, Thales propose toute une gamme de lecteurs de passeports d’équipements et de logiciels d’authentification biométriques, grâce à son portefeuille Cogent, l’un des pionniers du secteur.

      Pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter.​

      https://www.thalesgroup.com/fr/europe/france/dis/gouvernement/biometrie/systeme-entree-sortie
      #smart_borders #Thales #overstayers #reconnaissance_faciale #prévention #détection #fraude_à_l'identité #Registered_Traveller_Program (#RTP) #EU-LISA #interface_uniforme_nationale (#IUN) #Contrôleur_Européen_pour_la_Protection_des_Données (#CEPD) #Privacy_By_Design #respect_de_la_vie_privée #empreintes_digitales #biométrie #Frontex #bornes #aéroport #PARAFE #IDENT #US-VISIT #Eurodac #Gemalto

  • The New York Times sur Twitter :
    https://twitter.com/nytimes/status/1547939057572794372

    The sudden resignation of Prime Minister Mario Draghi left many Italians dismayed and uncertain about where the country is headed.

    Francesca Donato sur Twitter :
    https://twitter.com/ladyonorato/status/1547943319119859720

    Huge bullshit!! Italian people are fed up with Draghi and his lobbies-compliant government! We want to get rid of the most corrupted governors in our history, we need JUSTICE, FREEDOM and WORK !

    #MSM #lobbying #Europe #démocraties

  • Bruxelles s’inquiète du respect des règles sur le lobbying en France
    franceinfo avec AFP | Publié le 13/07/2022
    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/union-europeenne/bruxelles-s-inquiete-du-respect-des-regles-sur-le-lobbying-en-france_52
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/5Jc_5YaE6tvS_2rrTH0SMWW4ADU/1500x843/2022/07/13/php3UM3Z5.jpg

    Ce rapport annuel sur l’Etat de droit est publié en pleine affaire des Uber Files. La Commission européenne demande à Paris de « garantir que les règles sur les activités de lobbying sont systématiquement appliquées à tous les acteurs concernés, notamment aux plus hautes fonctions de l’exécutif », notant qu’"un grand nombre de préoccupations persistent" en ce domaine. Ces recommandations figurent dans le chapitre consacré à la France de ce rapport, rédigé avant les révélations, et qui concerne les 27 pays de l’Union européenne. (...)

    #Emmanuel_Macron #lobbying #lobby

  • Macron, Amazon et Google : des documents que l’Élysée a voulu garder « secrets » démontrent une grande proximité
    Alexandre Léchenet | 13 juillet 2022 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130722/macron-amazon-et-google-des-documents-que-l-elysee-voulu-garder-secrets-de

    Au nom du secret des affaires, l’Élysée avait refusé de transmettre à Mediapart les échanges entre les lobbyistes d’Amazon, Google et autres géants du numérique avec la présidence de la République. Le tribunal administratif nous a cependant donné raison et nous venons d’avoir accès à ces échanges, qui montrent la construction permanente d’un discours commun. Tout comme chez Uber, un lobbyiste d’Amazon a même œuvré pour la campagne d’Emmanuel Macron en 2017. (...)

    #Emmanuel_Macron #lobbying #lobby #fraude_fiscale #optimisation_fiscale

  • Julien, journaliste fantôme, payé pour vanter les atouts du nucléaire dans de « vrais-faux » articles - Basta !
    https://basta.media/julien-journaliste-fantome-paye-pour-vanter-les-atouts-du-nucleaire

    Julien écrivait de vrais-faux articles, commandés par des agences de com’, et publiés dans d’obscurs sites présentés comme « d’actualité » ou par des journaux plus sérieux. L’un des principaux commanditaires était EDF.

    -- Permalien

    #média #lobbying #presse

  • Uber Files : comment un lobbyiste de la firme a aidé Emmanuel Macron à financer LREM – Libération
    https://www.liberation.fr/politique/uber-files-comment-un-lobbyiste-de-la-firme-a-aide-emmanuel-macron-a-fina
    https://www.liberation.fr/resizer/XN-epCnbNMj16V_P9_hvc7P5iLk=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/UMSHFJIOUVAXNATCAHYBEFU7JI.jpg

    Non, mais là, c’est beaucoup plus sérieux.
    Dans le lobbyisme, il n’y a pas de séparation entre le « personnel » et le « professionnel ». C’est même la marque de fabrique de la méthode.
    Et celui qui « reçoit » le sait toujours très bien !!!

    On apprend aussi dans cet article du Guardian que le lobbyiste a personnellement aidé Emmanuel Macron, ce si conciliant ministre, à collecter des fonds pour son parti naissant en 2016, La République en marche. Auprès du média britannique, Mark MacGann souligne que son soutien politique au président français était une décision personnelle et n’avait « absolument rien à voir avec Uber ». La raison : les deux hommes s’appréciaient, étaient en (étroite ?) collaboration, échangeant régulièrement des SMS et ce jusqu’en avril. Même si cette aide financière est intervenue après que le lobbyiste ait claqué la porte d’Uber, voilà qui jette le trouble sur l’existence d’une éventuelle contrepartie à l’activisme pro-Uber d’Emmanuel Macron.

    #Uber #Lobbyisme #Uber_Files

  • « Nous avons vendu un mensonge aux gens » : les confessions de Mark MacGann, lanceur d’alerte des Uber Files
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/nous-avons-vendu-un-mensonge-aux-gens-les-confessions-de-mark-macgann-la

    Ancien chef lobbyiste pour le géant des VTC, Mark MacGann est à l’origine des révélations des Uber Files. Il décrit, dans un entretien au Guardian, les méthodes employées par l’entreprise américaine pour forcer les gouvernements à modifier les règles qui bloquaient alors son implantation.

    Il est celui qui a permis la révélation des Uber Files. Mark MacGann est la source qui a transmis au Guardian les 124.000 documents qui ont donné lieu à l’enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), conduite avec la cellule investigation de Radio France. Ancien chef lobbyiste pour le compte d’Uber entre 2014 et 2016, il était en charge de L’Europe, l’Afrique et du Moyen Orient. A ce titre, il a pris part aux dérives décrites à travers nos différents articles. Il a ensuite été en conflit avec son ex-société à qui il reprochait de ne pas avoir assez pris en compte les pressions qu’il subissait de la part des chauffeurs de taxis.

    Dans un entretien exclusif accordé au quotidien britannique The Guardian, partagé avec les médias partenaires de l’ICIJ, MacGann donne les coulisses du lobbying mené dans les pays où le géant des VTC souhaitait s’installer et où Uber n’était en général « pas autorisé, pas agréé, pas légal » et comment l’entreprise américaine n’a reculé devant (presque) rien pour obtenir la place qu’elle visait dans ces pays. S’il assume d’avoir pris part à ces méthodes, c’est aussi pour cela qu’il a décidé de parler.

    HE GUARDIAN : Pourquoi avez été engagé chez Uber précisément ?

    MARK MACGANN : J’ai été embauché par Uber pour diriger une équipe chargée d’élaborer et de mettre en œuvre notre stratégie de lobbying auprès des gouvernements d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient, afin que nous puissions entrer sur le marché et nous développer, malgré des règlementations qui, dans la plupart des cas, empêchaient la mise en place d’Uber.

    Vous et d’autres cadres supérieurs d’Uber étiez-vous conscients à l’époque que la société bafouait la loi dans des villes et des pays où il existait une réglementation sur les taxis ?

    Dans la plupart des pays sous ma juridiction, Uber n’était pas autorisé, n’était pas agréé, n’était pas légal.

    Alors est-il juste de dire, en termes simples, que la stratégie était d’enfreindre sciemment la loi et de la changer ensuite ?

    Le mantra que les gens répétaient d’un bureau à l’autre était celui de la direction : ne demandez pas de permission, lancez-vous, bousculez, recrutez des chauffeurs, allez sur le terrain, faites du marketing et rapidement les gens se réveilleront et verront à quel point Uber est une chose géniale.

    Vous avez rencontré des présidents, des premiers ministres, des chanceliers, des maires. À quel point était-ce difficile d’obtenir ces rendez-vous pour Uber ?

    Je pense que je n’ai jamais eu, au cours de ma carrière, aussi facilement accès à des hauts fonctionnaires du gouvernement, à des chefs de gouvernement, à des chefs d’État. C’était enivrant. Je pense qu’Uber était à l’époque, dans le monde de la tech, et peut-être dans le monde des affaires en général, l’acteur le plus convoité. Et dans une certaine mesure, tant du côté des investisseurs que des politiques, tout le monde se bousculait pour décrocher un rendez-vous avec Uber et entendre ce que l’on avait à leur proposer.

    En passant vos documents au peigne fin, nous avons remarqué de nombreuses rencontres entre vous, ainsi que d’autres dirigeants d’Uber, et des ministres britanniques. Mais ces rendez-vous n’étaient jamais déclarés. Le public ne devait pas savoir qu’ils avaient lieu. Comment expliquez-vous cela ?

    Peut-être s’agissait-il simplement d’une série d’oublis administratifs ou peut-être était-il préférable de ne rien dire. Je ne sais pas, il faudrait demander aux politiciens.

    Quelle serait votre réponse ?

    Tout le monde a des amis, et les gens acceptaient les demandes de leurs amis. Ils leur rendaient la pareille, et il n’était dans l’intérêt de personne que cela soit mis en évidence. Que cela soit rendu public.

    Donc en clair, il s’agissait de rendez-vous secrets ?

    Il s’agit de réseaux feutrés, qui existent depuis très longtemps, mais qui parviennent à changer de forme et à continuer d’exister. L’accès au pouvoir n’est pas quelque chose qui se démocratise.

    Travis Kalanick (l’ancien patron d’Uber) a dit “La violence garantit le succès”. Que pensez-vous qu’il voulait dire par là ?

    Je pense qu’il voulait dire que le seul moyen d’amener les gouvernements à changer les règles, à légaliser Uber et à permettre à Uber de se développer, comme Uber le souhaitait, c’était de continuer le combat, de maintenir la controverse. Et si cela revenait à ce que les chauffeurs Uber se mettent en grève, qu’ils manifestent dans les rues, qu’ils bloquent Barcelone, Berlin ou Paris, alors c’était la voie à suivre.

    Ne pensez-vous pas que c’est dangereux ?

    Bien-sûr que c’est dangereux. C’est aussi très égoïste, d’une certaine manière. Parce que lui, il n’était pas la personne qui se trouve dans la rue, qui se faisait menacer, attaquer, frapper et dans certains cas tuer... Pour moi, cela a commencé par des insultes sur Twitter. Et puis j’ai commencé à me faire hurler dessus dans des aéroports, les gares, à tel point que des chauffeurs de taxi me suivaient partout où j’allais. Ils avaient repéré l’endroit où je vivais, ils venaient frapper à ma porte, ils publiaient des photos de moi avec des amis, avec les enfants de mes amis. Et j’ai commencé à recevoir des menaces de mort sur Twitter. Alors Uber a dit : “Ok, on doit te protéger.” Ils m’ont donc obligé à avoir des gardes du corps à chaque fois que je quittais mon domicile, ce qui était tout le temps puisque je voyageais en permanence... A Rome, nous sommes montés dans une voiture et une foule de chauffeurs de taxis en colère nous a bloqué la route, ils nous traitaient comme si nous étions l’ennemi. C’est quelque chose que je n’avais jamais vécu. Et je n’en veux pas aux personnes qui m’ont directement témoigné cette colère et cette haine. Voilà une entreprise qui était prête à enfreindre toutes les règles, et à utiliser son argent et son pouvoir pour détruire... pour ruiner leurs moyens de subsistance. Alors ils avaient besoin de quelqu’un contre qui être en colère. Ils avaient besoin de quelqu’un sur qui crier. Ils avaient besoin de quelqu’un à intimider, quelqu’un à menacer. Je suis devenu cette personne.

    Tenez-vous Uber pour responsable des menaces et de l’environnement hostile auxquels vous avez fait face dans l’exercice de votre métier ?

    Je tiens Uber pour responsable du fait que l’entreprise n’a pas changé sa façon de se comporter. Sa réponse à la violence contre l’un de ses cadres supérieurs a été de lui fournir des gardes du corps. Il n’y a pas eu de changement de comportement. Aucun changement de tactique. Aucun changement de ton. C’était : continuez le combat, continuez à entretenir le feu.

    N’auriez-vous pas pu faire quelque chose de plus, pendant que vous travailliez encore chez Uber, pour vous plaindre de ces pratiques en interne ?

    La culture d’entreprise ne permettait pas réellement de résister, de remettre en question les décisions de l’entreprise, sa stratégie ou ses pratiques. J’ai fini par me rendre compte que je n’avais aucune influence, que je perdais mon temps dans cette entreprise. Et ce sentiment, à ce stade de ma carrière, combiné au fait que je m’inquiétais non seulement pour ma propre sécurité, mais aussi pour celle de ma famille et de mes amis... M’ont poussé à démissionner.

    Qu’est-ce que vous diriez à ceux qui vous reprocheraient d’avoir fait fuiter ces documents pour vous venger d’Uber ?

    Je pense que les gens doivent regarder les faits que j’aide à mettre au jour. J’ai indéniablement eu des griefs contre Uber dans le passé. Ce n’est pas facile, mais je crois que c’est la bonne chose à faire.

    Vous sentez-vous en partie responsable ou coupable des conditions de vie actuelles des chauffeurs ?

    Oui, effectivement. Je suis en partie responsable, et c’est ce qui me motive à faire ce que je fais en tant que lanceur d’alerte. Ce n’est évidemment pas une chose facile, mais parce que j’étais là, à l’époque, j’étais celui qui parlait aux gouvernements, qui insistait auprès des médias, j’étais celui qui disait qu’il fallait changer les règlementations et que ça allait avantager les chauffeurs, que ça allait créer tellement d’opportunités économiques. Il s’est avéré que ce n’était pas le cas. Nous avons vendu un mensonge aux gens. Comment peut-on avoir la conscience tranquille si on n’assume pas sa propre responsabilité dans la manière dont les gens sont traités aujourd’hui ?

    Est-ce que c’est un moyen pour vous de faire amende honorable ?

    Il s’agit de faire amende honorable. Il s’agit de faire ce qui est juste. Je suis responsable de ce que j’ai fait. Ce dont j’essayais de convaincre les gouvernements, les ministres, les présidents et les chauffeurs se trouve être vraiment affreux, injuste et mensonger. Alors il m’incombe de revenir en arrière et de dire “Je pense que nous avons fait une erreur”. Et je pense que, dans la mesure où les gens veulent bien que je les aide, je ferai ma part en essayant de corriger cette erreur.

    #Uber #Lobbyisme #Uber_Files

    • "Nous avons violé les lois qui étaient le plus souvent l’expression de la volonté des peuples par le suffrage universelle. Nous n’en avons rien à foutre de la démocratie représentative. Nous corrompons sans vergogne les élites dirigeantes élues (toujours le plus souvent) au suffrage universelle. Nous n’hésitons pas à mettre les institutions étatiques devant le fait accompli et à foutre dans la merde des milliers de précaires en leur faisant croire qu’ils sont « entrepreneurs de leur vie » tout en détricotant les législations du travail. Nous sommes les ambassadeurs de l’#esclavage « librement » consenti" ...

  • Uber broke laws, duped police and secretly lobbied governments, leak reveals | Uber | The Guardian
    https://www.theguardian.com/news/2022/jul/10/uber-files-leak-reveals-global-lobbying-campaign
    https://i.guim.co.uk/img/media/5a11a2e3eb94b741de55e754f3b6b7f1f837293d/0_0_5816_3490/master/5816.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Marx appelle ça « le capitalisme sauvage » : s’imposer par la violence, imposer des,situations de fait et obtenir l’aval des autorités pour faire son trou. Viendra ensuite le temps de la loi et de la négociation, quand les fondations seront assurées et que le capital pourra s’imposer malgré tout.

    More than 124,000 confidential documents leaked to the Guardian
    Files expose attempts to lobby Joe Biden, Olaf Scholz and George Osborne
    Emmanuel Macron secretly aided Uber lobbying in France, texts reveal
    Company used ‘kill switch’ during raids to stop police seeing data
    Former Uber CEO told executives ‘violence guarantees success’

    #Uber #Macron #Violence #Lobbyisme

  • « #Uber_Files » : révélations sur le « #deal » secret entre #Uber et Emmanuel #Macron à Bercy

    Des documents internes à l’entreprise, analysés par « Le Monde », montrent comment, entre 2014 et 2016, le ministre de l’économie a œuvré en coulisse pour la société de #VTC, qui tentait d’imposer une #dérégulation_du_marché et affrontait l’hostilité du gouvernement.

    Premier octobre 2014. Depuis minuit, la toute nouvelle loi Thévenoud est entrée en vigueur : elle encadre beaucoup plus sévèrement les conditions pour devenir chauffeur Uber, trois ans après l’arrivée de l’entreprise américaine en France, et interdit de facto UberPop, le service qui a provoqué un gigantesque mouvement de colère des taxis dans l’Hexagone en permettant à tout un chacun de devenir chauffeur occasionnel. Mais à 8 h 30, ce matin-là, c’est un véhicule Uber un peu particulier qui se gare devant le 145 de la rue de Bercy – l’entrée du ministère de l’économie par laquelle passent les invités d’Emmanuel Macron, nommé un mois plus tôt à ce poste.

    « Meeting méga top avec Emmanuel Macron ce matin. La France nous aime après tout » Message du lobbyiste d’Uber Mark MacGann à ses collègues

    A l’intérieur du van Mercedes Viano se trouvent quatre figures d’Uber : Pierre-Dimitri Gore-Coty, le directeur Europe de l’Ouest, aujourd’hui chargé d’Uber Eats ; Mark MacGann, le lobbyiste en chef pour la zone Europe, Afrique, Moyen-Orient ; David Plouffe, l’ancien conseiller de Barack Obama, fraîchement nommé vice-président d’Uber ; et le fondateur et PDG de l’entreprise en personne, Travis Kalanick. Une heure plus tard, l’équipe de lobbying de choc ressort abasourdie du bureau d’Emmanuel Macron. « En un mot : spectaculaire. Du jamais-vu, écrit Mark MacGann dans un bref compte rendu envoyé dans la foulée à ses collègues. Beaucoup de boulot à venir, mais on va bientôt danser ;) » « Meeting méga top avec Emmanuel Macron ce matin. La France nous aime après tout », écrira-t-il également.

    Cette rencontre restée confidentielle ne figurait pas à l’agenda d’Emmanuel Macron. Le Monde et ses partenaires du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) sont aujourd’hui en mesure d’en révéler l’existence grâce à l’analyse d’une vaste quantité de documents internes d’Uber, transmis au quotidien britannique The Guardian. Ces « Uber Files », des dizaines de milliers d’e-mails, de présentations, de tableurs et de documents PDF, écrits entre 2013 et 2017, jettent un éclairage particulièrement cru sur ces années folles, émaillées de violences durant les manifestations de taxis, pendant lesquelles l’entreprise américaine a usé de toutes les recettes du lobbying pour tenter d’obtenir une dérégulation du marché en France.

    Surtout, ces documents montrent à quel point Uber a trouvé une oreille attentive chez Emmanuel Macron, qui scellera quelques mois plus tard un « deal » secret avec l’entreprise californienne pour « faire en sorte que la France travaille pour Uber afin qu’Uber puisse travailler en et pour la France ».

    Gouvernement court-circuité

    Les dirigeants d’Uber sont d’autant plus ravis de l’accueil extrêmement cordial du ministre de l’économie que le reste du gouvernement leur est très hostile. Le président François Hollande a bien rencontré très discrètement Travis Kalanick en février 2014, mais personne au sein de l’exécutif ne semble prêt à défendre Uber. Arnaud Montebourg, le prédécesseur d’Emmanuel Macron à Bercy, accusait directement Uber de « détruire des entreprises » ; au ministère de l’intérieur, Bernard Cazeneuve – qui a la tutelle des taxis – ne cache pas son hostilité au service, qui opère en marge de la loi et est visé par au moins quatre enquêtes différentes. Manuel Valls, premier ministre, n’a guère plus de sympathie pour Uber, et Alain Vidalies, aux transports, se méfie de ce service qui n’offre aucune sécurité de l’emploi. Lorsqu’il reçoit M. Kalanick, M. Macron ne peut ignorer qu’il court-circuite ainsi les décisions de ses collègues du gouvernement et des députés socialistes.

    L’actuel président de la République n’a jamais caché sa sympathie pour Uber et son modèle, à même, selon lui, de créer énormément d’emplois, notamment pour les personnes peu qualifiées. « Je ne vais pas interdire Uber, ce serait renvoyer [les jeunes de banlieue sans qualifications] vendre de la drogue à Stains [Seine-Saint-Denis] », avait-il déclaré à Mediapart en novembre 2016. Fin 2014, Emmanuel Macron défend très publiquement le modèle d’Uber lors de la conférence Le Web, durant laquelle il se prononce contre l’interdiction d’Uber à Paris et explique que « [son] job n’est pas d’aider les entreprises établies mais de travailler pour les outsiders, les innovateurs ».

    Emmanuel Macron a été, à Bercy, plus qu’un soutien, quasiment un partenaire

    Mais les « Uber Files » montrent à quel point Emmanuel Macron a été, à Bercy, plus qu’un soutien, quasiment un partenaire. Un ministre qui suggère à Uber de transmettre des amendements « clés en main » à des députés amis ; un ministre qu’Uber France n’hésite pas à solliciter en cas de perquisition dans ses locaux ; un ministre qui, ce 1er octobre 2014, « s’excuse presque » de l’entrée en vigueur de la loi Thévenoud, d’après un compte rendu du rendez-vous écrit par le lobbyiste Mark MacGann pour ses collègues anglophones. D’après ce message, M. Macron aurait affirmé vouloir aider Uber à « travailler autour » de cette loi.

    La rencontre d’octobre 2014 à Bercy avec Travis Kalanick est la première d’une longue série d’échanges avec le très controversé fondateur et PDG d’Uber, qui a quitté le conseil d’administration de l’entreprise en 2017 après une série de scandales de harcèlement et de conflits avec ses actionnaires. Au moins dix-sept échanges significatifs (rendez-vous, appels, SMS) ont eu lieu entre Emmanuel Macron ou ses proches conseillers et les équipes d’Uber France dans les dix-huit mois qui ont suivi son arrivée au ministère, dont au moins quatre rencontres entre le ministre et Travis Kalanick. Soit un échange par mois en moyenne.

    Relation « gagnant-gagnant »

    Les cadres d’Uber France entrevoient rapidement comment ils peuvent, dans une forme de symbiose, établir une relation « gagnant-gagnant » avec Emmanuel Macron, en fournissant au ministre des occasions de se présenter comme le champion de l’innovation, tout en assurant à l’entreprise des retombées médiatiques et politiques positives. Fin 2014, l’actualité offre un moment idéal : le géant du transport Mory Ducros, en grave difficulté financière depuis plusieurs années, s’apprête à déposer le bilan. Le dossier intéresse beaucoup Uber, et Travis Kalanick l’évoque avec Emmanuel Macron. Plutôt que de laisser les 2 200 salariés que compte encore l’entreprise perdre leur travail, pourquoi ne pas leur proposer de devenir chauffeurs Uber ? L’entreprise fait face à une pénurie de « supply » – « ravitaillement », le mot utilisé en interne pour désigner les chauffeurs.

    En février 2015, quand Mory Ducros dépose finalement le bilan, les principaux cadres d’Uber France voient une occasion parfaite pour « pousser » leur proposition de simplifier les conditions d’accès à la licence de VTC (véhicule de transport avec chauffeur). « Cela pourrait être une sortie de crise pour le ministre [Emmanuel Macron], avec des milliers de chauffeurs de poids lourds qui deviendraient chauffeurs Uber », écrit Alexandre Molla, responsable du développement d’Uber en France. « On devrait en parler aussi vite que possible au cabinet de Macron (…) pour voir si ça l’intéresserait d’explorer cette idée avec Travis Kalanick », répond Maxime Drouineau, de l’équipe affaires publiques d’Uber.

    Le projet n’aboutira jamais. Pas plus que celui, pourtant très avancé, d’organiser une visite des locaux d’Uber France et une rencontre avec des chauffeurs. Emmanuel Macron avait également donné son accord pour un détour par le siège californien d’Uber à San Francisco, en marge de son déplacement au Consumer Electronics Show, le salon des technologies de Las Vegas, visite qui n’aura jamais lieu. Fin 2015, un porte-parole d’Uber France s’agacera d’ailleurs publiquement que les rencontres avec son PDG ne soient « jamais inscrites à l’agenda » de ses interlocuteurs politiques.

    Dès sa première rencontre avec Travis Kalanick, le ministre s’engage à aider Uber qui est dans le viseur des services de la répression des fraudes

    En coulisse, en tout cas, Emmanuel Macron et son cabinet se démènent pour aider l’entreprise américaine. Dès sa première rencontre avec Travis Kalanick, le ministre de l’économie s’est engagé à donner un coup de pouce à Uber sur un dossier bien précis : la DGCCRF. A l’époque, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, sous la tutelle de Bercy, enquête sur Uber et son modèle, considérant qu’UberPop se présente de manière mensongère comme un service de covoiturage. Les contrôles de chauffeurs se multiplient et, à Paris, les cadres de l’entreprise se doutent qu’une perquisition est imminente. Ce 1er octobre 2014, Emmanuel Macron les rassure : opposé à ce que les agents de la DGCCRF soient « trop conservateurs » dans leur interprétation des textes, il demande à son cabinet d’avoir « une discussion technique » avec eux, selon un compte rendu de la réunion écrit par Uber.

    Mais six semaines après cette rencontre, et d’autres échanges plus informels, deux agents de la DGCCRF se présentent dans les locaux d’Uber France à Lyon. Trois jours plus tard, c’est le siège à Paris qui est visé par une perquisition. Depuis les Etats-Unis, David Plouffe, vice-président d’Uber, fulmine : « [Ces agents] dépendent de Macron, n’est-ce pas ? » Trois jours plus tard, le sujet est évoqué dans une nouvelle réunion entre Thibaud Simphal, directeur général d’Uber France, et Emmanuel Lacresse, le directeur de cabinet adjoint d’Emmanuel Macron, aujourd’hui député (Renaissance) de Meurthe-et-Moselle. « Lacresse a précisé que les grandes administrations comme la DGCCRF (…) fonctionnent principalement en autonomie, relate un compte rendu. Mais il a reconnu qu’il était important qu’ils agissent en cohérence, et donc il a dit qu’il leur parlerait. »

    La DGCCRF a-t-elle subi des pressions ? Non, assure-t-elle aujourd’hui. Sollicités, plusieurs de ses hauts responsables de l’époque, dont la directrice Nathalie Homobono, n’ont pas souhaité répondre aux questions du Monde. Quant à Emmanuel Lacresse, il affirme de son côté qu’à aucun moment « des consignes n’ont été données à la DGCCRF ».

    Un décret sur mesure

    Une situation similaire se produit en octobre 2015 : le préfet de police de Marseille, Laurent Nuñez, prend un arrêté interdisant de facto Uber dans une large partie des Bouches-du-Rhône. « Monsieur le Ministre, nous sommes consternés par l’arrêté préfectoral à Marseille », écrit aussitôt Mark MacGann, le lobbyiste en chef d’Uber, à Emmanuel Macron. « Pourriez-vous demander à votre cabinet de nous aider à comprendre ce qui se passe ? » Emmanuel Macron répond par SMS qu’il va « regarder cela personnellement ». Trois jours plus tard, la préfecture de police « précise » les contours de son arrêté : l’interdiction disparaît au profit d’une menace de contrôles accrus pour les chauffeurs qui ne seraient pas en règle.

    Laurent Nuñez, aujourd’hui coordonnateur national du renseignement à l’Elysée et proche conseiller d’Emmanuel Macron, assure n’avoir reçu aucune pression ni avoir eu aucun échange avec Bercy sur ce sujet ; d’anciens cadres d’Uber estiment que la préfecture se serait simplement rendu compte que son arrêté initial était illégal. M. Lacresse affirme de son côté que « le ministre n’est jamais intervenu auprès de la préfecture des Bouches-du-Rhône concernant la suspension du service UberX à Marseille, ni sur des procédures judiciaires quelles qu’elles soient concernant l’entreprise Uber ».

    La réaction agacée d’Uber face à l’arrêté marseillais est d’autant plus vive qu’à ce moment-là, l’entreprise est précisément en train de valider les contours précis d’un accord confidentiel avec Emmanuel Macron, proposé par le ministre. Le « deal », comme l’appellent les cadres d’Uber France, repose sur un échange simple : en contrepartie de la suspension d’UberPop, Emmanuel Macron leur fait miroiter une simplification drastique des conditions nécessaires pour obtenir une licence de VTC. Un accord « gagnant-gagnant » pour Uber, dont le service UberPop a déjà été jugé illégal à plusieurs reprises, et que l’entreprise réfléchit déjà à arrêter.

    Pour y parvenir, Emmanuel Macron et Uber s’accordent sur une stratégie commune. « Il veut que nous l’aidions en communiquant clairement et de manière agressive », écrit Thibaud Simphal, dans un compte rendu de réunion en janvier 2015. Première étape : Uber rédige directement des amendements parlementaires simplifiant les conditions d’accès à la licence de VTC, pour qu’ils soient proposés par des députés et discutés au cours de l’examen du projet de loi dite « Macron 1 » ; si leur adoption est peu probable à l’Assemblée, ils donneront plus de poids au ministre pour signer un décret qui n’aura pas besoin de passer par l’Assemblée.

    En janvier 2015, Uber France transmet donc des amendements « clés en main » au député socialiste Luc Belot, opposé à UberPop mais très favorable à Uber, avec qui ils sont déjà en contact. « Bon appel avec Luc Belot, député socialiste, soutien-clé des VTC et d’Uber, se félicite Thibaud Simphal, le 21 janvier. Il a fait allusion à Macron à plusieurs reprises, et aussi, de manière détournée, à notre rencontre [avec Macron] d’hier soir. Il veut que le dossier VTC avance. » M. Simphal retire de cet échange « l’impression » que le député « avait reçu un coup de fil de Julie Bonamy », la rapporteuse de la mission de Thomas Thévenoud sur les taxis et les VTC en 2014, voire « de Macron lui-même, étant donné le niveau de détail qu’il avait ». Sollicité par Le Monde, M. Belot reconnaît avoir déposé des amendements tels que rédigés par Uber ou légèrement modifiés, et explique avoir été en plein accord avec leur contenu, étant convaincu qu’Uber apportait des améliorations aux services de transport.

    Le plan se déroule sans accroc : les amendements présentés par Luc Belot sont rejetés ou retirés, mais Emmanuel Macron saisit l’occasion, à l’Assemblée, pour annoncer qu’un décret en reprendra les grandes lignes. Début 2016, le gouvernement réduit la durée de la formation nécessaire pour l’obtention d’une licence de VTC de deux cent cinquante à sept heures. Uber France conteste avoir obtenu une législation plus favorable à la suite de l’arrêt de Pop, et explique avoir stoppé ce service en raison du « niveau des violences visant nos utilisateurs, chauffeurs comme passagers, qui ne nous permettaient plus d’assurer leur sécurité », ainsi que par le placement en garde à vue de deux de ses cadres.

    Une forme de fascination

    Six mois plus tôt, le « deal » avait pourtant été entériné directement au plus haut niveau. Le 3 juillet 2015, Travis Kalanick envoie un SMS à Emmanuel Macron. Dans les jours précédents, le ministre de l’économie a discuté avec Bernard Cazeneuve et Manuel Valls pour leur présenter son « deal », et Uber a annoncé le matin même la suspension d’UberPop en France, mais Travis Kalanick, échaudé, se demande si l’intérieur est vraiment d’accord. « Pouvons-nous faire confiance à caz [Cazeneuve] ? », écrit M. Kalanick. « Nous avons eu une réunion hier avec le premier ministre, répond Emmanuel Macron. [Bernard] Cazeneuve s’assurera que les taxis restent calmes et je réunirai tout le monde la semaine prochaine pour préparer la réforme et corriger la loi. Caz a accepté le deal. Quand êtes-vous à Paris ? » A 20 heures, UberPop est définitivement mis hors ligne en France. M. Cazeneuve assure au Monde ne jamais avoir été consulté ou tenu au courant d’un accord de ce type.

    Conclu, le « deal » est rapidement mis à rude épreuve. Trois jours après cet échange, juste avant 8 heures, une vingtaine d’agents débarquent au siège d’Uber à Paris pour une perquisition. Très agacé par ce qu’il perçoit comme une trahison, Mark MacGann demande en parallèle à ses collègues de lui passer les enquêteurs au téléphone pour « brandir Macron, Caze, etc. », dans l’idée de se prévaloir de leur soutien.

    L’enquête, portant sur des soupçons d’évasion fiscale, est du ressort des services du ministère du budget, et non de ceux d’Emmanuel Macron. Mais cela n’empêche pas Mark MacGann d’envoyer immédiatement un SMS au ministre de l’économie, resté sans réponse : « Désolé de vous embêter, mais descente en ce moment d’une vingtaine de fonctionnaires de la direction des finances publiques. Ils disent qu’ils vont mettre [nos] dirigeants en garde à vue. (…) Nous avions l’espoir de pouvoir atteindre le fameux climat d’apaisement dès ce week-end. Pouvez-vous demander à vos services de nous conseiller ? »

    Quelle était la motivation d’Emmanuel Macron pour s’impliquer, avec tant d’énergie, aux côtés d’une multinationale américaine à la réputation sulfureuse ? Une convergence de vues politique, d’abord, en faveur d’une dérégulation rapide. Mais aussi une certaine fascination pour Travis Kalanick. Dans le très controversé fondateur d’une des entreprises les plus « disruptives » de la dernière décennie, le futur président voyait, semble-t-il, une sorte de double. A la veille de leur première rencontre, une collaboratrice d’Uber relatait ainsi une discussion avec son cabinet : « Emmanuel Macron est très intéressé par l’histoire de Travis, miroir de la sienne – moins de 40 ans et réussite impressionnante. »

    Sollicité, l’Elysée affirme que l’action de l’ancien ministre de l’économie rentrait dans le cadre classique des fonctions d’un ministre qui était « naturellement amené à échanger avec de nombreuses entreprises engagées dans la mutation profonde des services advenue au cours des années évoquées, qu’il convenait de faciliter en dénouant certains verrous administratifs ou réglementaires ».

    Ces bonnes relations se sont-elles poursuivies après le départ d’Emmanuel Macron de Bercy, et son arrivée à l’Elysée ? D’après le registre de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, des représentants d’Uber ont rencontré des collaborateurs du président Macron à huit reprises entre 2017 et 2022. En 2018, Dara Khosrowshahi, le bien plus fréquentable remplaçant de Travis Kalanick, faisait partie des invités de marque du sommet Tech for Good, voulu et organisé par le président de la République. Une rencontre publique, et en grande pompe, cette fois.

    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/07/10/uber-files-revelations-sur-le-deal-secret-entre-uber-et-macron-a-bercy_61342

    #Emmanuel_Macron #loi_Thévenoud #UberPop #Mark_MacGann #Pierre-Dimitri_Gore-Coty #David_Plouffe #Travis_Kalanick #Uber_France #DGCCRF #lobbying #lobby #justice #kill_switch #perquisition #obstruction_à_la_justice #optimisation_fiscale

    • « Macron a aidé Uber à piétiner la justice française.
      Ce n’est pas un bilan, c’est un vol en bande organisée… »

      « Macron a aidé Uber à installer son système illégal en France quand il était ministre de l’économie.
      Son bilan, c’est une immense affaire judiciaire… »

      https://twitter.com/realmarcel1/status/1546166083429830656?cxt=HHwWgMC86Yz3ivUqAAAA
      #UberFiles

      Jamais il ne représentera autre chose que les intérêts des lobbies.

      Honteux depuis 5 ans, et 5 ans de plus !

      Scandale #UberFiles. Commentaires des économistes et des journalistes macronisés, commentaires des Renaissants macronistes : banaliser le rôle des économistes libéraux, banaliser le #lobbying, banaliser le statut des ubérisés, banaliser le comportement de Sa Majesté Macron.

      https://twitter.com/HMaler/status/1546406962707005445?cxt=HHwWioC8pY-8-PUqAAAA

    • https://video.twimg.com/ext_tw_video/1546274785595998208/pu/vid/430x236/8wpmPfM6NKTHu6TF.mp4?tag=12


      Ça fait mal, les archives … 2017 (Rue 89)

      Un peu plus tard les députés godillots vote la charte de la transparence de la vie publique...

      Permettez que je pose un extrait de la charte signée par les députés en marche.
      Allez, je file, j’ai mon Uber qui m’attend.

    • « Nous avons vendu un mensonge à tout le monde » : Mark MacGann, le lanceur d’alerte des « Uber Files », se dévoile
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/07/11/nous-avons-vendu-un-mensonge-a-tout-le-monde-mark-macgann-le-lanceur-d-alert

      Le lobbyiste irlandais a été, durant deux ans, l’un des principaux responsables des affaires publiques d’Uber. C’est lui qui a transmis au « Guardian » les 124 000 documents qui constituent les « Uber Files ».

    • The Uber whistleblower: I’m exposing a system that sold people a lie | Uber | The Guardian
      https://www.theguardian.com/news/2022/jul/11/uber-files-whistleblower-lobbyist-mark-macgann
      https://i.guim.co.uk/img/media/749495115679b5c78076050372922d703c8f291f/0_0_5000_3000/master/5000.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

      Exclusive: Mark MacGann says he has decided to speak out about firm to ‘right some fundamental wrongs’
      by Paul Lewis, Harry Davies, Lisa O’Carroll, Simon Goodley and Felicity Lawrence
      Mon 11 Jul 2022 16.55 BST
      Last modified on Mon 11 Jul 2022 16.56 BST

      Mark MacGann, a career lobbyist who led Uber’s efforts to win over governments across Europe, the Middle East and Africa, has come forward to identify himself as the source who leaked more than 124,000 company files to the Guardian.

      MacGann decided to speak out, he says, because he believes Uber knowingly flouted laws in dozens of countries and misled people about the benefits to drivers of the company’s gig-economy model.

      The 52-year-old acknowledges he was part of Uber’s top team at the time – and is not without blame for the conduct he describes. In an exclusive interview with the Guardian, he said he was partly motivated by remorse.

      “I am partly responsible,” he said. “I was the one talking to governments, I was the one pushing this with the media, I was the one telling people that they should change the rules because drivers were going to benefit and people were going to get so much economic opportunity.

      Q&A
      What are the Uber files?

      The Uber files is a global investigation based on a trove of 124,000 documents that were leaked to the Guardian by Mark MacGann, Uber’s former chief lobbyist in Europe, the Middle East and Africa. The data consist of emails, iMessages and WhatsApp exchanges between the Silicon Valley giant’s most senior executives, as well as memos, presentations, notebooks, briefing papers and invoices.

      The leaked records cover 40 countries and span 2013 to 2017, the period in which Uber was aggressively expanding across the world. They reveal how the company broke the law, duped police and regulators, exploited violence against drivers and secretly lobbied governments across the world.

      To facilitate a global investigation in the public interest, the Guardian shared the data with 180 journalists in 29 countries via the International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ). The investigation was managed and led by the Guardian with the ICIJ.

      In a statement, Uber said: “We have not and will not make excuses for past behaviour that is clearly not in line with our present values. Instead, we ask the public to judge us by what we’ve done over the last five years and what we will do in the years to come.”

      “When that turned out not to be the case – we had actually sold people a lie – how can you have a clear conscience if you don’t stand up and own your contribution to how people are being treated today?”

      The senior role MacGann held at Uber between 2014 and 2016 put him at the heart of decisions taken at the highest levels of the company during the period in which it was forcing its way into markets in violation of taxi-licensing laws. He oversaw Uber’s attempts to persuade governments to change taxi regulations and create a more favourable business environment in more than 40 countries.

      He said the ease with which Uber penetrated the highest echelons of power in countries such as the UK, France and Russia was “intoxicating” but also “deeply unfair” and “anti-democratic”.

      In his wide-ranging interview, MacGann detailed the personal journey that led him to leak the data years after leaving Uber.

      “I regret being part of a group of people which massaged the facts to earn the trust of drivers, of consumers and of political elites,” he said. “I should have shown more common sense and pushed harder to stop the craziness. It is my duty to [now] speak up and help governments and parliamentarians right some fundamental wrongs. Morally, I had no choice in the matter.”

      The Guardian led a global investigation into the leaked Uber files, sharing the data with media organisations around the world via the International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ).
      What are the Uber files? A guide to cab-hailing firm’s ruthless expansion tactics
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      Responding to the investigation, Uber acknowledged past failings but insisted the company had transformed since 2017 under the leadership of its new chief executive, Dara Khosrowshahi. “We have not and will not make excuses for past behaviour that is clearly not in line with our present values,” a spokesperson said.

      The Uber files consists of confidential company data that MacGann had access to at Uber. It includes company presentations, briefing notes, security reports and tens of thousands of emails and WhatsApp, iMessage and chat exchanges between the company’s most senior staff at the time.

      They include Travis Kalanick, Uber’s combative co-founder and then chief executive, David Plouffe, a former Barack Obama campaign aide who became a senior vice-president at Uber, and Rachel Whetstone, a British PR executive who has also held senior roles at Google, Facebook and now Netflix.

      When MacGann departed Uber in 2016, Whetstone described him as “a wonderful leader”. Plouffe called him a “talented public policy professional” and “terrific advocate for Uber”.

      The one-time cheerleader-in-chief for Uber in Europe, MacGann now looks set to become one of its sharpest critics.

      His profile as a senior executive and political insider make him an unusual whistleblower. So, too, does the fact he actively participated in some of the wrongdoing he is seeking to expose – and the fact it took him more than five years after leaving the company to speak out.

      The process through which he came to re-evaluate what he witnessed at Uber was a gradual one, he says. “When I decided I had an obligation to speak up, I then went about finding the most effective, impactful way in which to do that. Doing what I am doing isn’t easy, and I hesitated. That said, there’s no statute of limitations on doing the right thing.”

      MacGann is understood to have recently reached an out-of-court settlement with Uber after a legal dispute relating to his remuneration. He said he was prohibited from discussing his legal dispute but acknowledged he had had personal grievances with the company, which he alleges undervalued his role as an interlocutor with government and failed in its duty of care to him.

      He accuses Uber under Kalanick’s leadership of adopting a confrontational strategy with opponents in taxi industries, that left him personally exposed. As a public face of Uber in Europe, MacGann bore the brunt of what became a fierce backlash against the company in countries including France, Belgium, Italy and Spain.

      Amid threats to his life, he was given bodyguard protection. His experience of working at Uber, he says, took a mental toll and contributed to a subsequent diagnosis of post-traumatic stress disorder (PTSD).
      Brazenly breaking the law

      A Brussels insider, MacGann was an obvious pick to lead Uber’s government relations in the Europe, Middle East and Africa (EMEA) region in 2014. Born in Ireland, he speaks several languages and possessed an impressive contacts book built up over two decades in lobbying and public affairs.

      MacGann had worked at established public policy firms such as Weber Shandwick and Brunswick, and had run DigitalEurope, a trade association that advocated for companies such as Apple, Microsoft and Sony. His most recent job had been as senior vice-president at the New York Stock Exchange on a salary of $750,000 a year.

      MacGann took a significant salary cut to work at Uber for €160,000. But like all senior executives joining the company back then, the financial reward was in the promise of stock options that could be worth millions if Uber realised its global ambitions.

      Uber and its investors were eyeing vast returns if the tech company succeeded in its mission to deregulate markets, monopolise cities, transform transit systems and one day even replace drivers with autonomous vehicles. The plan, MacGann acknowledges, required Uber to flout the law in cities in which regulated taxi markets required hard-to-get licences to drive a cab.

      “The company approach in these places was essentially to break the law, show how amazing Uber’s service was, and then change the law. My job was to go above the heads of city officials, build relations with the top level of government, and negotiate. It was also to deal with the fallout.”

      MacGann started work for Uber around the summer of 2014, when he worked on contract for a European lobbying consultancy that Uber had hired to oversee government relations outside the US. In October 2014, Uber brought him in-house and put him in charge of public policy for the EMEA region.

      On his first day on staff, MacGann was in an Uber from London City airport when he got his first taste of the startup’s laissez-faire approach to privacy. After emailing a senior executive to tell them he was in traffic, MacGann received the reply: “I’m watching you on Heaven – already saw the ETA!”

      “Heaven”, otherwise known as “God View”, was the codeword Uber employees used at the time for a tool that allowed staff to surreptitiously use the app’s backend technology to surveil the real-time movements of any user in the world.

      “It felt like children playing around with powerful surveillance technology,” said MacGann. “Even back then it was dawning on me this was a rogue company.”

      In its statement, Uber said tools such as God View, which it stopped using in 2017, “should never have been used”. A spokesperson for Kalanick said it would be false to suggest he ever “directed illegal or improper conduct”.

      The Uber files contain some instances in which MacGann pushes back at the company’s operations and decisions. But, for the most part, the documents show him expressing little dissent over the company’s hardball tactics, and on some occasions he appears directly involved in wrongdoing.

      He describes himself as having been “drunk on the Kool-Aid” at Uber, a company he alleges did not encourage dissent or criticism. But he does not dispute he was at the heart of many of the controversies that have been revealed by his data leak.

      “I believed in the dream we were pushing, and I overdosed on the enthusiasm,” he said. “I was working 20 hours a day, seven days a week, constantly on planes, in meetings, on video conference calls. I didn’t stop to take a step back.”

      His whirlwind stint at the company involved meetings with prime ministers, presidents, transport and economy ministers, EU commissioners, mayors and city regulators.

      MacGann said most senior politicians were instinctively supportive of Uber, viewing the tech company as offering an innovative new platform that could allow for flexible working and help reboot economies after the financial crisis.

      However, it was a more mixed story in France, where Uber’s unlicensed service prompted taxi driver riots and divided the cabinet of the then president, François Hollande.

      On one side was Bernard Cazeneuve, the minister of the interior, who according to MacGann once summoned him to his office and threatened him with jail, saying: “I will hold you personally and criminally responsible if you do not shut it down by the end of the week.”

      On the opposing side of the debate was Emmanuel Macron, the pro-tech, pro-business economy minister who, the leak reveals, became something of a secret weapon for Uber.

      The data includes text message exchanges between MacGann and Macron, who was working behind the scenes to assist the US tech company. In one exchange, MacGann asks for Macron’s help in the midst of a raid on the company’s offices. In another he complains about an apparent ban on its services in Marseille.

      Macron told MacGann he would “personally” look into the matter. “At this point, let’s stay calm,” the minister said.

      MacGann recalls Macron as being “the only person who gave us the time of day … So he was a massive breath of fresh air.”

      Macron did not respond to detailed questions about his relationship with Uber. A spokesperson said his ministerial duties at the time “naturally led him to meet and interact with many companies” engaged in the service sector.

      After leaving Uber, MacGann maintained relations with Macron and helped raise funds for his La République En Marche party in 2016. He says his political support for the French president was a personal decision and had “absolutely nothing to do with Uber”. They continued to exchange text messages with one another up to as recently as April this year.

      ‘Speed dating for elites’

      The French president is not the only political figure who knows MacGann. He is on first-name terms with two former EU commissioners, Neelie Kroes and Peter Mandelson. After leaving Uber, MacGann maintained a business relationship Lord Mandelson, a former Labour cabinet minister.

      MacGann is also a familiar face among VIPs who attend the World Economic Forum in Davos, which he describes as “speed dating for elites”. He recalls persuading an initially reluctant Kalanick to attend the gathering in the Swiss Alps in 2016.

      “For a lobbyist, Davos is a wonderful competitive advantage that only money can buy,” he said. “Politicians don’t have a retinue of advisers and civil servants hanging around taking notes.”

      Uber’s executives met with the Israeli prime minister, Benjamin Netanyahu, the Irish taoiseach, Enda Kenny, and the UK chancellor, George Osborne. Securing those meetings, MacGann said, was “a piece of cake”. “Uber was considered hot property.” So much so that when Kalanick met Joe Biden at the Swiss resort it was at the US vice-president’s request.

      The Uber files reveal that Kalanick fumed when he was kept waiting by Biden, texting other Uber executives: “I’ve had my people let him know that every minute late he is, is one less minute he will have with me.”

      However, it was another Kalanick text in the leak – in which the former CEO appears to advocate sending Uber drivers to a protest in France, despite the risk of violence – that has sparked headlines across the world.

      Warned by MacGann and Whetstone that encouraging Uber drivers to protest amid violent taxi strikes in Paris risked putting them at risk, Kalanick replied: “I think it’s worth it. Violence guarantee[s] success.”

      MacGann called Kalanick’s instruction to stage an act of civil disobedience with French Uber drivers, despite the risks, as a “dangerous” and “selfish” tactic. “He was not the guy on the street who was being threatened, who was being attacked, who was being beaten up.”

      Kalanick’s spokesperson said he “never suggested that Uber should take advantage of violence at the expense of driver safety” and any suggestion he was involved in such activity would be completely false. Uber acknowledged past mistakes, but said no one at the company, including Kalanick, wanted violence against Uber drivers.

      MacGann insists that Uber drivers were seen by some at the company as pawns who could be used to put pressure on governments. “And if that meant Uber drivers going on strike, Uber drivers doing a demo in the streets, Uber drivers blocking Barcelona, blocking Berlin, blocking Paris, then that was the way to go,” he said. “In a sense, it was considered beneficial to weaponise Uber drivers in this way.”

      The files show MacGann’s fingerprints on this strategy, too. In one email, he praised staffers in Amsterdam who leaked stories to the press about attacks on drivers to “keep the violence narrative” and pressure the Dutch government.

      Looking back, MacGann said: “I am disgusted and ashamed that I was a party to the trivialisation of such violence.”

      A parting of ways

      One of the worst flashpoints in Europe was at Brussels Midi train station, where Uber drivers lingered to pick up passengers who would otherwise be queueing at a regulated taxi rank. MacGann was first recognised there on 27 April 2015.

      “Got spotted by a bunch of taxi drivers at the train station arriving from London,” he emailed a colleague that day. “Seven of them followed me as I went to get my Uber, hurling insults and spitting … One of them ran after me for a while, intending to hurt my driver.”

      The colleague replied: “Thank God you made it … This weekend Uber driver and taxi driver got into a fistfight. Getting intense in Brussels.”

      The threats intensified over subsequent weeks. Emails show alarm at the company after a taxi driver trailed MacGann’s limousine to his apartment in Brussels and posted his home address on a “stop Uber” Facebook group in Belgium. Taxi drivers snapped surveillance-style photos of MacGann outside a hotel with friends and uploaded them to the internet.

      In August that year, a security report commissioned by Uber mentioned rumours that MacGann and another Uber executive were going to be “taken off the streets by a core group of taxi drivers”.

      Uber gave MacGann a personal team of bodyguards. An email states that between September and November 2015, the security team spent 619 hours shepherding him in Belgium alone, while Uber also beefed up security for foreign trips.

      During a protest in Brussels, about 100 taxi drivers gathered outside MacGann’s office in the city and blocked the road. An Uber security report described how an initially relaxed atmosphere became “more grim”. Fireworks were let off and riot police charged protesters.

      Taxi drivers at the protest attached “wanted” posters on the sides of their cars. They displayed photos of MacGann and two other Uber executives. The caption read: “International criminals.”

      In October 2015, MacGann emailed a colleague: “I have had bodyguards full-time now for five months and it is becoming very stressful.” A week later, he told Plouffe and Whetstone of his intention to resign. He officially departed four months later, on 12 February 2016.

      It seemed an amicable split. Publicly, he expressed no regrets and used his Facebook page to lavish praise on Kalanick.

      “Toughest boss I ever had and I’m a stronger leader for it,” he said, adding there was “no thing” he would change about his time at Uber. “Forget the hyperbole in the media; forget the intrigue; think about how pushing a button and getting a ride makes your life better.”

      Uber publicly commended MacGann’s work and asked him to stay on as a consultant.

      He was given a new job title – senior board adviser – and retained his Uber-provided emails, laptops and phones.

      That role ended in August 2016, after which MacGann took on a new job at a telecoms company and started his own business venture. It was a full year after leaving Uber that, MacGann says, he experienced his most “terrifying” ordeal as a perceived representative of the cab-hailing firm.
      ‘MacGann, we will get you’

      The incident outside Brussels Midi station was recorded in a police report, Uber emails and media reports. It took place between 11.45am and 12.15pm on 19 September 2017, shortly after MacGann arrived at the station.

      As he walked towards his waiting Uber, taxi drivers approached him and ordered him not to get into the car. One grabbed him by the arms to stop him from putting his bags in. Concerned for his safety, MacGann asked the Uber driver to lock the doors when he was in the car.

      Several more taxi drivers joined the fray, surrounding the car. MacGann called the police. A security report commissioned by Uber questioned whether the taxi drivers had recognised him. But he recalls the drivers yelling: “MacGann, we will get you, we know where you live.”

      He recalls them thumping on the windows and rocking the car from side to side. Three taxi drivers were taken to the police station, but no further action was taken.

      MacGann said he was left fearing for his life – and that of his Uber driver, who “was shaking and in tears, scared for his life”. “These taxi drivers had his licence number, they could come after him again. It just seemed to me that Uber viewed this guy as expendable supply – not an employee with rights.”

      Shortly afterwards, MacGann received an anonymous threat on Twitter: “One day police won’t be there and you’ll be alone. And we will see if money will help you.”

      MacGann held his former employer responsible. “I felt that Uber had caused this, by its ‘success at all costs approach’ that encouraged confrontations between Uber and taxi drivers … I started to feel it was indicative of Uber’s wider relationship with drivers, putting them in harm’s way for their own financial interests.”

      By mid-2018, MacGann said, the death of a close friend contributed to a deterioration in his mental health. A medical report from March 2019 said a subsequent diagnosis of PTSD was “evidently linked and impacted by the professional stress he had to endure” during his time at Uber.

      MacGann said that months of treatment and therapy between 2018 and 2019 – and an enforced period of personal reflection – led him to reassess his time at Uber. “I’d stepped off the corporate hamster wheel for the first time in decades. I emerged with a new sense of clarity about everything at Uber.”

      No longer living the fast-paced life of a corporate executive, MacGann had time to listen more carefully to the stories of Uber drivers who were ferrying him around. He credits those conversations with changing his understanding of what the company used to call “driver economics”.

      In its statement, Uber’s spokesperson said “driver earnings globally are at or near all-time highs today” and that Uber’s interests were “aligned with drivers, ensuring they have a positive experience earning on the platform”. If drivers were dissatisfied with its platform, she added, “they can and do choose to earn somewhere else”.

      Sharing secrets

      In February 2020, MacGann, increasingly angered by what he viewed as the mistreatment of drivers, tried to take action. Uber was appealing against a decision by Transport for London (TfL) to refuse the company a licence in the capital, on the grounds it failed to meet the “fit and proper” test.

      Emailing the mayor’s office, MacGann explained he was a former Uber executive with information to share in a “private and non-sensationalist manner, given my intimate knowledge of the company”. MacGann said he felt “frustrated” when his attempt to formally raise concerns about Uber did not receive a reply.

      In February 2021, MacGann went a step further. After reading about a French lawyer who was bringing a class action lawsuit against Uber on behalf of drivers, MacGann got in touch and offered to provide information to help their case. The lawyer visited him at his home and MacGann allowed him to take photographs of a small sample of Uber documents he had stored on his old computer.

      His relationship with the French lawyer turned out to be short-lived. But the dam had been broken. MacGann realised quite how many of Uber’s secrets he was sitting on.

      In January 2022, Uber’s former top lobbyist travelled to Geneva and met with reporters from the Guardian.

      He opened two suitcases and pulled out laptops, hard drives, iPhones and bundles of paper. He warned it would take a few days, at best, to explain everything he knew. “I’ve seen some really shady shit, to use one of the Silicon Valley expressions.”

      #Uber_Files #Mark_MacGann #Pierre-Dimitri_Gore-Coty #David_Plouffe #Emmanuel_Macron #Travis_Kalanick #Uber_France #DGCCRF #lobbying #lobby #justice #kill_switch #perquisition #obstruction_à_la_justice #optimisation_fiscale

    • non @sombre, Bouzou c’est celui-ci :
      https://seenthis.net/messages/927171#message927218

      Le 10 juillet 2022, l’enquête du Monde consacrée aux Uber Files montre que Bouzou, qui travaille avec plusieurs agences de lobbying à Paris, a rédigé au printemps 2015 pour la multinationale Uber, en échange d’une rémunération de 10 000 € hors taxe, une étude sur l’intérêt du service de voiture de transport avec chauffeur (VTC), « assortie d’un service après-vente auprès de la presse et des parlementaires »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Bouzou

    • J’ai découvert que cette vidéo capturée chez Twitter était dans ce tweet : https://twitter.com/MathildePanot/status/1546268571357089792

      Mais je ne vois pas trop d’où provient le passage mis en citation sous la vidéo. Erreur de mise en page de @marielle ?

      {Edit] A propos du mec de la vidéo, je suis sur une piste !!!

      L’article mentionné par le syndicaliste @SayahBaaroun
      ne donne plus accès à la vidéo du déjeuner entre lobbyistes d’Uber, députés et membres du cabinet Macron.

      On a retrouvé la vidéo !

      Il est maintenant temps de chercher qui est à la table (1:16). #UberFiles

      Source : https://twitter.com/Action_Insoumis/status/1546263495846551553

      Du coup : « On a les noms, on a la liste …on a les preuves …alors on va devant le juge ! »

  • #Lobbying, manipulations de l’info : révélations d’un journaliste indépendant
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/lobbying-manipulations-de-linfo-revelations-dun-journaliste-independant--

    Pendant six ans, Julien Fomenta Rosat*, journaliste pigiste indépendant, a travaillé pour Avisa Partners. Aujourd’hui, dans une tribune publiée dans Fakir, il dénonce la #Communication d’influence de cette agence « fantôme » de lobbying. Éloges des…

    #Presse
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-lobbying-manipulations-de-linfo-revelations-dun-j

  • Moi, journaliste fantôme au service des lobbies… - Journal Fakir
    https://www.fakirpresse.info/moi-journaliste-fantome-au-service-des-lobbies

    Pourtant, au fil des mois, on propose d’augmenter ma rémunération. Je suis un bon producteur de désinformation, le parfait bras armé (d’un stylo) des lobbyistes. Je n’ai même pas à réclamer  : de 60 euros l’article, je passe à 70, 80 puis 90 euros. Et au bout de quelques années, je n’écris pas pour moins de 110 euros. Pour les sujets un peu techniques, les tribunes et les urgences, allez, ça peut aller jusqu’à 200 euros.

    Je peux écrire sur n’importe quoi, de n’importe où et à n’importe quelle heure, avec une simple connexion internet. Pas besoin de me déplacer pour interviewer, encore moins pour enquêter, ni même de décrocher le téléphone. Pensez-vous... Tout cela, pour moi, est devenu beaucoup plus rentable que mes collaborations avec des magazines, les vrais. Pourtant, je veux arrêter de bosser pour l’agence fantôme. Mais difficile de dire non à cet argent facile. Certains mois, leurs commandes représentent jusqu’à la moitié de mes revenus. La famille s’est agrandie, c’est pas le moment de se serrer la ceinture.

    Pourquoi ces articles sont ils aussi bien payés, d’ailleurs ?
    J’ai la réponse chaque jour, quand je les retrouve en tête des résultats sur Google Actualités. C’est précisément l’objectif recherché par leurs commanditaires  : abreuver internet de contenus flatteurs ou complaisants pour leurs clients afin d’influencer l’opinion publique, de faciliter leurs affaires ou de taper sur un concurrent. Un incendie à la centrale nucléaire de Flamanville, en Normandie, fait les gros titres dans les médias ? On me commande en urgence une série d’articles pour souligner la sûreté des installations nucléaires en France, la rigueur des contrôles et la fiabilité de la sous traitance. Comme un pompier qu’on appelle pour éteindre l’incendie.

    #media #in-faux-rmation #manipulation #mensonge #lobbying

    • énorme !

      Note de la rédaction : On s’est rendu compte, peu après la parution de l’article dans notre édition papier (Fakir n° 103) que iStrat, l’agence de lobbying numérique, a été codirigée de juin 2013 à 2014 par… Olivia Grégoire , l’actuelle porte-parole du gouvernement !

    • C’est dingue !

      Plongée au coeur d’ #iStrat, manipulateur de Wikipedia et des sites #médias

      A l’occasion de l’OPA pour le contrôle du Club Med, le JDN a révélé une campagne de dénigrement sur Internet visant le financier Andrea Bonomi. Voici les coulisses de cette fabrique de l’intox version numérique.

      https://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/1148396-plongee-au-coeur-d-istrat-manipulateur-de-wikipedia-et-des-sit

      #Olivia_Grégoire

    • Opération intox : une société française au service des dictateurs et du CAC 40

      Une enquête de Mediapart raconte l’une des plus grandes entreprises de manipulation de l’information intervenue en France ces dernières années. Plusieurs sites participatifs, dont Le Club de Mediapart, en ont été victimes. Au cœur de l’histoire : une société privée, Avisa Partners, qui travaille pour le compte d’États étrangers, de multinationales mais aussi d’institutions publiques.

      Pendant six ans, Julien* a travaillé dans la plus grande confidentialité. Il n’a jamais vu ses supérieurs, tous anonymes. Lui-même se cachait derrière une dizaine de pseudonymes pour ne pas être identifié. Mais le jeu en valait la peine, dit-il : il y avait pas mal d’argent facile à se faire, et rapidement. Julien n’était ni un narcotrafiquant ni un vendeur d’armes.

      Il manipulait des informations.

      Jusqu’au jour où il a pris la plume pour raconter son histoire. Dans les colonnes du trimestriel Fakir, Julien a expliqué par le menu, début juin, les coulisses édifiantes de sa mission. La raison ? L’entreprise pour laquelle il travaillait lui a demandé d’écrire sur le journal du député François Ruffin (La France insoumise – LFI), dans lequel, hasard, Julien compte un ami cher.

      C’en était trop. Il décide de tout arrêter, de dénoncer les pratiques de son employeur et d’aider la presse à enquêter. Son récit, enrichi d’autres témoignages et de nombreux documents recueillis par Mediapart, permet aujourd’hui de révéler l’une des plus grandes entreprises de manipulation de l’information intervenue en France ces dernières années.

      Derrière ces pratiques se trouve une société d’intelligence économique et de cybersécurité inconnue du grand public, baptisée Avisa Partners, mais l’une des plus réputées de la place de Paris. Elle rachète à tour de bras des acteurs phares du secteur et valorise son activité à près de 150 millions d’euros.

      Co-organisatrice avec la gendarmerie nationale du Forum international de la cybersécurité (FIC), le principal événement européen sur les questions de la sécurité et de confiance numérique, Avisa Partners rassemble – ou a rassemblé – en son sein des figures du renseignement, du monde des affaires, de la politique ou de la diplomatie : l’ancien chef des services secrets intérieurs Patrick Calvar, l’ex-numéro 2 du Quai d’Orsay Maurice Gourdault-Montagne, l’actuelle porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire ou l’ancienne plume d’Emmanuel Macron à l’Élysée Sylvain Fort (voir leurs réactions en fin d’article)...

      Codirigée par un proche de Sarkozy et de Zemmour, Arnaud Dassier, et le fils d’un ancien directeur d’un service de renseignement militaire, Matthieu Creux, la société Avisa Partners s’est notamment spécialisée dans la vente d’influence médiatique et numérique à ses clients. Parmi eux, on trouve de très riches particuliers, des institutions publiques, de grandes entreprises et des régimes étrangers.

      En 2020, le fondateur d’Avisa, Matthieu Creux, détaillait au magazine Causeur une partie de son impressionnante clientèle : Interpol, le Ghana, la Côte d’Ivoire, Saint-Marin, le Togo, la Commission européenne, le ministère des armées, BNP Paribas, la Société générale, le Crédit agricole, la Banque Palatine, Axa, CNP Assurances, Engie, EDF, Total, L’Oréal, LVMH, Chanel, Carrefour, Casino, etc.

      Des documents internes à Avisa, obtenus par Mediapart, montrent aujourd’hui une palette plus vaste encore de « clients étatiques », dont certains pays qui sentent le soufre. Cela concerne par exemple l’« e-réputation » (réputation sur Internet) de la présidence du Congo-Brazzaville, dirigé depuis des décennies d’une main de fer par le dictateur Denis Sassou Nguesso, l’autocratie du Kazakhstan, en Asie centrale, pour l’organisation d’une exposition internationale, la pétromonarchie du Qatar pour la promotion de ses investissements en Europe et du Mondial 2022, le Tchad pour la valorisation des réformes économiques du dictateur Idriss Déby, la société nationale pétrolière du Venezuela contre les sanctions américaines qui la visent.

      Mais aussi le géant russe de l’aluminium Rusal pour diverses opérations de lobbying, la multinationale pharmaceutique et agrochimique Bayer pour la publication de contenus sur les réseaux sociaux afin de « contrer l’activisme anti-OGM » ou l’avionneur Airbus.

      Pour certains de ces clients, auxquels ils proposent du « online advocacy » (comprendre de l’influence numérique), Avisa et ses partenaires ont rodé une stratégie très particulière : l’infiltration, sous de fausses identités, d’espaces de discussion participatifs sur des sites de médias plus ou moins réputés – les pages débats de L’Express, du Huffington Post, les sites Agoravox et Contrepoints –, mais aussi Le Club de Mediapart, dans le but d’en faire des lieux de propagande qui ne disent pas leur nom.

      Les lectrices et lecteurs pensent lire le texte spontané et désintéressé d’un citoyen indigné, de la responsable d’une ONG, d’un chercheur aguerri, d’un opposant politique ou d’un cadre dirigeant d’une grande entreprise. En fait, il n’en est rien. Tout est savamment mis en scène dans le seul but de répondre à la commande d’un client, prêt à chèrement payer un tel service.

      Plusieurs anciens salariés d’Avisa rencontrés par Mediapart expliquent que l’objectif est variable : obtenir un bon référencement pour les sujets donnés sur Google News ou, plus prosaïquement, laisser une trace numérique positive ou négative, selon la commande, même infime, même peu commentée. Mais multiplié de blog en blog, de fausse identité en fausse identité, l’effet recherché peut être atteint, comme une goutte de poison qui se répandrait dans un organisme.

      Selon les situations, cela peut permettre de noircir la réputation d’une entreprise concurrente au moment d’un appel d’offres ou, pour un régime autocratique, de faire croire à l’existence d’informations gênantes sur un opposant et de lancer grâce à cela la machine infernale des réseaux sociaux et/ou de la presse locale affidée au régime.

      Mais la tentative de manipulation se retourne aujourd’hui contre ceux qui ont pensé pouvoir avancer masqués. Après une enquête interne, menée à partir de plusieurs données consolidées, Mediapart a pu identifier dans son espace participatif ouvert aux lectrices et lecteurs (Le Club) 634 « faux » billets de blog, rattachés à plus de 100 profils. Tous ces contenus ont depuis été supprimés par les équipes du Club de Mediapart, qui s’en expliquent dans un billet accompagnant cet article.

      Questionné par Mediapart, Avisa Partners estime que l’on « présente comme “manipulation de l’information” une activité qui est en réalité une prestation d’accompagnement ou de mobilisation qui permet à [ses] clients de contribuer légalement et utilement au débat public ».

      Par la voix de son cofondateur Arnaud Dassier, la société insiste sur le fait qu’il s’agit, selon lui, de « contenus sourcés et objectifs, parfois d’opinion, mais jamais mensongers et diffamatoires ». Il ajoute enfin que son entreprise « ne dispose pas d’équipes de production éditoriale et ne s’occupe pas des publications en ligne », renvoyant vers l’un de ses prestataires (lire l’ensemble des réponses en annexes).

      Également sollicité, aucun des clients d’Avisa pour lesquels nous avons identifié des contenus favorisant leurs intérêts n’a voulu nous dire quel était son degré de connaissance des méthodes employées.

      Publiés entre 2015 et 2020, ils portaient sur des thèmes aussi variés que l’actualité de la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Nouvian-Ouattara – une cliente de l’entreprise depuis juin 2011, selon nos informations –, un conflit entre le Qatar et les Émirats arabes unis, ou les nouvelles technologies développées par EDF.

      Julien est lui-même l’auteur de certains de ces contenus. « Mes supérieurs me donnaient le sujet de l’article à écrire, il fallait qu’il aille dans le sens du client, tout en ayant l’apparence d’une certaine neutralité », témoigne le jeune homme, qui a ainsi répondu à plus de 600 commandes en six ans.

      Dans les colonnes du Club de Mediapart, comme dans les autres espaces participatifs de sites français ou étrangers, Julien n’est jamais apparu sous sa vraie identité quand ses articles ont été publiés. Il s’est toujours caché derrière de faux profils, dont les noms, photographies et biographies ont été inventés de toutes pièces.

      Julien n’avait pas la main sur cette partie des opérations. Ainsi, le rédacteur s’est transforme tour à tour en « Matthieu Guérin », un « consultant en énergies renouvelables », ou en « Yann Delannoy », décrit dans sa biographie comme un « empêcheur de tourner en rond ». Il a pu ainsi remonter le fil d’une douzaine de fausses identités qui lui ont été accolées.

      Mais parfois, le jeune homme écrit aussi pour le compte de personnes bien réelles. En novembre 2015, Julien doit ainsi rédiger une recension sur les « efforts entrepris par le Gabon dans la perspective de la COP21 », selon la commande qu’il reçoit par mail.

      Dix jours plus tard, son donneur d’ordre revient à la charge après l’envoi d’une première version : « Le client vient de nous envoyer des éléments. […] Je te les transfère donc en pièce jointe, serait-il possible que tu intègres quelques chiffres supplémentaires, pour disons 50 euros de plus ? » Les fichiers joints se trouvent être des documents officiels de la République gabonaise. La tribune, en bout de chaîne, sera signée par… Maixent Accrombessi, rien de moins que le directeur de cabinet du président du Gabon Ali Bongo. Elle paraîtra en anglais sur le site Africa Times, avant d’être reprise dans la presse francophone.

      Sollicités par Mediapart, Maixent Accrombessi et son avocat Me Francis Szpiner n’ont pas retourné nos demandes d’entretien.

      Julien ignorera tout de son véritable donneur d’ordre : il n’a jamais rencontré sa hiérarchie et ne connaît pas la véritable identité de ses chefs, qui agissent, eux aussi, sous pseudonymes. Tout se passe par mail ou par téléphone et, côté administration, Julien doit composer avec un entrelacs de sociétés, qui sont en réalité liées à Avisa Partners, selon les documents réunis par Mediapart.

      Julien est prolixe et tout-terrain, capable de passer d’un sujet à un autre en un claquement de doigts. C’est ainsi qu’entre un sujet sur l’Afrique et un autre sur les ports francs, il est aussi l’auteur, en février 2018, d’une tribune qui sera finalement signée par Xavier Girre, soit le directeur exécutif chargé de la direction financière chez EDF. L’article vante les investissements du groupe français dans les « projets bas carbone » et la « finance verte ».

      Le sujet est technique, mais Julien avait été prévenu. « Est-ce que tu es partant pour une tribune assez costaud, en tout cas qui sera validée par le client ? », l’avait averti sa supérieure de l’époque. Avisa Partners vend depuis des années à EDF des prestations d’« animation de médias en ligne » ou de « publication de contenus sur les réseaux sociaux », parfois dans le but de « contenir l’activisme anti-nucléaire », selon un document consulté par Mediapart.

      Après l’envoi d’une première proposition de tribune, la responsable de Julien se fait un peu plus insistante : « En l’état, je ne peux pas l’envoyer au client car je trouve que le ton n’est pas assez tribune et parti pris. Comme je te le précisais dans le brief : le style doit s’adapter au format tribune en imaginant qu’un cadre d’EDF en est à l’origine. »

      Julien ignorera tout de la destination de ce texte, et de son signataire officiel, jusqu’à sa parution sur le site internet de La Tribune. « Je faisais régulièrement des recherches Google pour savoir où et sous quelle identité étaient publiés mes articles », raconte-t-il, amusé.

      Sollicités par Mediapart, EDF et Xavier Girre n’ont pas répondu à nos questions précises sur les missions remplies par Avisa Partners. L’entreprise indique juste qu’elle « s’assure que les actions mises en œuvre sont conformes à la réglementation, aux meilleures pratiques du secteur et à l’application stricte des exigences imposées par les moteurs de référencement ».

      Le 31 juillet 2019, un blogueur inconnu, Pat M., publie à son tour dans Le Club de Mediapart un billet sur le « virage autocratique sans précédent » au Bénin, dénoncé par l’opposition. Pat M. n’est personne d’autre que Julien, une fois de plus. « L’enjeu pour nous est que tu cites Sébastien Ajavon, figure emblématique de l’opposition, en exil, et multi-casquette [il est présenté par Forbes comme l’une des plus grandes fortunes d’Afrique de l’Ouest – ndlr], et que tu en dises beaucoup de bien », lui demande par mail sa supérieure. Le rédacteur s’exécute et envoie son article en format Word. Le billet, ensuite mis en ligne par un tiers au nom du faux blogueur, est facturé 110 euros par Julien.

      Un mois plus tôt, en juin 2019, Julien avait été missionné pour un article au thème a priori attractif, puisqu’il s’agissait pour lui « de dénoncer l’évasion fiscale des super riches ». Mais il comprend vite que sous couvert de cette noble cause, ses commanditaires ont une cible à atteindre. Le sujet doit principalement concerner « certaines modalités dont notamment celles des ports francs, ce qui nous conduit à dénoncer les agissements d’Yves Bouvier », lui explique sa cheffe par mail. Elle insiste : « Il faudrait citer au moins trois ou quatre fois le nom d’Yves Bouvier », marchand d’art alors aux prises avec l’oligarque russe Dmitri Rybolovlev, notamment propriétaire du club de football de l’AS Monaco.

      « Ce sera sûrement publié sur Mediapart », annonce la responsable de Julien, en entretenant à dessein la confusion entre Le Club (l’espace des lecteurs et lectrices, gratuit) et le journal (l’espace des journalistes, payant). L’article, « très urgent », sera publié sous le pseudo « Syphon Reluc », et facturé 150 euros par Julien.

      Contacté par le biais de son avocat Me Hervé Temime, Dmitri Rybolovlev n’a pas souhaité donner suite à notre demande d’entretien.

      En mars 2017, la commande porte cette fois sur les efforts insoupçonnés du Kazakhstan dans la lutte contre le dérèglement climatique. « Alors que Donald Trump s’attaque aux mesures environnementales prises par Barack Obama, le monde s’interroge sur l’avenir de notre planète si le deuxième plus gros pollueur du monde que sont les USA ne s’engage plus pour la lutte pour la préservation de l’environnement », introduit d’abord le supérieur de Julien. Avant d’en venir directement à l’objet de la commande : « Paradoxalement, le Kazakhstan, petit pays d’à peine 17 millions d’habitants, prend le chemin inverse et se positionne comme le défenseur de l’environnement. »

      Le billet à la gloire de la dictature d’Asie centrale sera publié trois semaines plus tard, juste avant l’ouverture de l’exposition internationale d’Astana. Le média Intelligence Online a depuis révélé, en janvier 2022, qu’Avisa Partners était bien un prestataire du gouvernement kazakh. Contactée, l’ambassade du Kazakhstan à Paris n’a pas répondu.

      Nos recherches dans les archives du Club de Mediapart montrent que plusieurs faux profils ayant servi à diffuser des articles rédigés par Julien l’ont aussi été pour diffuser d’autres contenus tout aussi douteux. Ce qui laisse penser que chaque profil était mis au service de plusieurs rédactrices et rédacteurs différents.

      Exemple avec ce billet publié le 2 novembre 2015 et vantant la « réussite » du référendum organisé par le dictateur Denis Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville, lui permettant de se présenter à un troisième mandat consécutif. « Si une partie de l’opposition est vent debout finalement, c’est surtout parce qu’elle est consciente de ses propres faiblesses et de la force d’un président congolais qui a visiblement toujours le soutien d’une majorité de la population après une première élection en 2002 », affirme le billet.

      Jamais, dans les échanges de Julien avec ses supérieurs, ces derniers n’ont été explicites sur l’identité des clients derrière les commandes d’articles. « Quand tu es au niveau opérationnel, tu ne sais pas ce qui se passe au-dessus », confirme un ancien d’Avisa. Tout est soigneusement cloisonné. Mais au fil des ans, le rédacteur a pu déceler certaines constantes : des articles pro-Kazakhstan, pro-Qatar, pro-Ouattara (Côte d’Ivoire), pro-Bongo (Gabon). Dans l’émission « Complément d’enquête » (France 2), Julien a aussi témoigné, sous couvert d’anonymat, de tous les articles rédigés pour défendre la stratégie d’EDF.

      Sur les factures générées à la fin de chaque mois, Julien a aussi trouvé des indices bavards. Par exemple, le numéro du client souhaitant un article sur le député François Ruffin – et ayant pour but de « montrer l’envers du décor du personnage », selon la commande de sa cheffe – est le même que celui à l’origine de billets concernant des marques du groupe LVMH, le groupe de Bernard Arnault, en conflit ouvert avec François Ruffin depuis son documentaire à succès Merci Patron !.

      Le géant du luxe LVMH, déjà mis en cause pour avoir fait espionner François Ruffin et infiltré son journal Fakir, est-il le commanditaire de cette opération d’intox ? Contacté par Mediapart, un porte-parole du groupe affirme, sans autre forme de précision : « LVMH dément formellement être associé à de telles pratiques. »

      Les factures de Julien donnent d’autres indices sur le montage des opérations de désinformation auxquelles il s’est prêté. Jusqu’en mars 2018, Julien facturait une société française, baptisée MM, fondée par Matthieu Creux (qui a vendu ses parts en novembre 2015 à un de ses proches), l’un des dirigeants d’Avisa Partners. Les deux entreprises étaient d’ailleurs domiciliées à la même adresse, à Paris.

      Mais après mars 2018, Julien sera payé par une autre structure, Maelstrom Media, domiciliée cette fois à Bratislava, en Slovaquie. Pour le rédacteur, rien n’a changé : mêmes chefs sous pseudo, même fonctionnement par mail, mêmes clients. « On change de nom ! », l’avait d’ailleurs prévenu par mail un de ses chefs, faisant lui-même le lien entre MM et Maelstrom Media.

      Logé dans un bloc HLM de la banlieue de la capitale slovaque, Maelstrom Media a été fondé début 2018 par un homme, Michal T., qui a reconnu au cours d’un entretien travailler pour le compte d’Avisa. Tout en essayant de minimiser sa relation avec l’entreprise française, qu’il présente comme un client parmi d’autres.

      Arnaud Dassier tient lui aussi à rappeler qu’Avisa n’entretient « aucun lien exclusif ou capitalistique » avec Maelstrom Media, une « société qui travaille avec de nombreux concurrents ».

      D’autres indices permettent pourtant de faire le rapprochement entre l’entreprise slovaque et Avisa : une ancienne responsable de Julien chez Maelstrom Media, qui agissait sous pseudo mais dont Mediapart a retrouvé l’identité réelle, travaillait en même temps pour… Avisa. Elle y avait notamment la charge de la « coordination des pigistes » et de la « rédaction d’articles de crise ». Contactée, cette dernière n’a pas voulu revenir sur cette expérience.

      Selon notre enquête, il arrive qu’Avisa utilise parfois ses méthodes de manipulation de l’information à son propre profit. En septembre 2019, sur fond de différend commercial portant sur une somme de 270 000 euros, un homme d’affaires américain et palestinien, Habib Patrick Shehadeh, a ainsi reçu un message du président d’Avisa Partners, Matthieu Creux, particulièrement explicite : « Je vous donne 10 jours avant de saisir la justice en France et à Dubaï, et avant de relater cette affaire dans les médias. Si je n’ai pas de vos nouvelles dans les plus brefs délais, avec l’assurance que vous êtes motivé pour nous payer, je raccourcirai cet ultime délai. »

      Le délai sera, de fait, drastiquement raccourci : une demi-heure plus tard, Matthieu Creux annonce à son correspondant qu’un « premier article sera publié dans 3 heures ». Avant de lui envoyer les liens de billets publiés sur les sites Secret défense.org, Juriguide.com, Affaires internationales.fr ou Le Club de Mediapart, où Habib Patrick Shehadeh est présenté par de mystérieux auteurs comme un « escroc recherché », un « arnaqueur de bonne famille » ou un Palestinien travaillant secrètement au service d’Israël.

      L’avocat de l’homme d’affaires, Me Jean-Yves Dupeux, parle d’articles « gravement attentatoires à l’honneur et à la considération » de son client, les faisant, passer sa famille et lui, pour « des traîtres et les mett[ant] dès lors, au regard des tensions extrêmement violentes que suscite le conflit israélo-palestinien, en danger de mort ». Une procédure en diffamation a été engagée contre Matthieu Creux. Son procès doit se tenir ce lundi 27 juin devant la XVIIe chambre du tribunal de Paris.

      Interrogé, Avisa confirme être en « contentieux » avec Habib Patrick Shehadeh, « après plusieurs tentatives de conciliation », mais affirme ne pas être « à l’origine » de la « couverture médiatique » l’ayant ensuite touché.
      Des personnalités recrutées pour respectabiliser Avisa Partners vis-à-vis de l’extérieur

      Depuis longtemps, la société Avisa suscite la méfiance de plusieurs services de renseignement français à cause de ses liens avec certains clients – pays, entreprises ou individus – dont les intérêts peuvent être contradictoires avec ceux de la France. Ces inquiétudes ont d’ailleurs provoqué plusieurs démissions de cadres de sociétés qui ont été rachetées ces dernières années. Raison pour laquelle Avisa s’est progressivement attaché les services de plusieurs personnalités françaises dans le but de se respectabiliser vis-à-vis de l’extérieur.

      « Les insinuations sur une prétendue brouille entre Avisa et l’État français sont le fruit d’une campagne de dénigrement alimentée par certains de nos concurrents », conteste à ce sujet Arnaud Dassier.

      C’est ainsi qu’en 2020 Avisa a recruté l’ancienne plume d’Emmanuel Macron à l’Élysée, Sylvain Fort. Ce dernier, qui avait notamment la responsabilité des relations institutionnelles du groupe, vient de faire ses cartons de l’entreprise pour des raisons éthiques, selon La Lettre A. Contacté par Mediapart, il n’a souhaité faire aucun commentaire.

      L’actuelle porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, a également croisé la route des dirigeants d’Avisa Partners. De mars 2013 à avril 2014, avant qu’elle occupe le devant de la scène politique nationale, la secrétaire d’État a même été directrice associée de l’agence Istrat (qui a précédé Avisa), chargée du développement de la clientèle. « Olivia Grégoire n’a jamais été associée au capital de la société », qu’elle a rapidement quittée en 2014, et « n’a jamais revu ses fondateurs », tient à signaler aujourd’hui son cabinet.

      L’ancien chef des services secrets intérieurs français, Patrick Calvar – il a dirigé la DGSI de 2012 à 2017, prenant la suite de Bernard Squarcini –, a lui aussi intégré l’orbite d’Avisa au printemps 2019. Sollicité par Mediapart, il affirme n’avoir rien su des pratiques de la société et explique : « J’ai rejoint le comité stratégique d’Avisa, un organe consultatif de l’entreprise, ayant été approché à cet effet par le père de Matthieu Creux avec qui j’avais noué lors de ma carrière des relations très cordiales. Ce comité n’a été réuni qu’une fois depuis mars 2019 à ma connaissance. J’ai aussi exécuté à deux reprises sur les cinq dernières années, à la demande d’Avisa, des prestations, facturées, mais qui n’avaient ni de près ni de loin et de quelque manière que ce soit un lien avec des pratiques de communication ou de possible manipulation de l’information. »

      L’ancien secrétaire général du ministère des affaires étrangères, le diplomate Maurice Gourdault-Montagne, a été appelé par Avisa pour diriger son comité d’éthique, qu’il vient, lui aussi, de quitter. « Je n’ai strictement aucune idée de faits de possible manipulation d’information. J’ai occupé gracieusement un poste de président du comité d’éthique d’Avisa, qui n’est bien évidemment pas au courant de tout », commente auprès de Mediapart l’ancien sherpa du président Jacques Chirac et ambassadeur en Chine, en Allemagne et en Grande-Bretagne.

      La charte éthique de l’entreprise stipule pourtant qu’en « amont de chaque nouvel engagement contractuel, Avisa Partners réunit son comité éthique afin de valider la possibilité pour le groupe de s’engager auprès d’un nouveau client ou sur une nouvelle mission ».

      Mais ce dispositif n’était visiblement pas efficient, puisque Avisa vient d’annoncer son intention de renforcer son comité d’éthique. « Dans le cadre de la refonte interne d’Avisa, j’ai préféré sortir du comité d’éthique, pour des raisons de temps », indique Maurice Gourdault-Montagne.

      Le diplomate affirme toutefois avoir fait une prestation chez Avisa pour le lobbying de la candidature de l’Arabie saoudite à l’Exposition universelle de 2030. « Ce qui n’avait rien de contradictoire avec les intérêts français », tient-il à préciser.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/270622/operation-intox-une-societe-francaise-au-service-des-dictateurs-et-du-cac-

    • S’armer contre la désinformation professionnelle
      https://blogs.mediapart.fr/le-club-mediapart/blog/270622/s-armer-contre-la-desinformation-professionnelle

      Grâce à une enquête publiée dans le journal « Fakir », Mediapart a pu identifier un réseau de faux blogueurs et dépublier l’ensemble de leurs contributions. Derrière ces comptes, des agences de communication et des lobbys, coutumiers de l’utilisation d’identités factices. Cette manipulation d’une ampleur inédite entraîne également une vigilance accrue dans nos pratiques de modération.

    • Profession : journaliste fantôme / Simon Gouin #grand_format
      https://grand-format.net/series/nucleaire-desinformation-journaliste-fantome

      Employé pour défendre l’image de grandes entreprises et de personnalités, Julien rédigeait des centaines d’articles diffusés un peu partout sur la toile. En 2017, un incident à la centrale de Flamanville, dans la Manche, le conduit à écrire sur le nucléaire, pour le compte d’EDF. Le message principal : rassurez-vous, tout est sous contrôle. Témoignage sur une opération de com’ maquillée en véritables articles de presse.

      https://basta.media/julien-journaliste-fantome-paye-pour-vanter-les-atouts-du-nucleaire-dans-de

    • Incroyable :
      Aux petits oignons 14. Succession : « Les vieux s’accrochent et l’ancien monde résiste »
      https://us11.campaign-archive.com/?e=0abeb2cefd&u=11ea85761d70cb652e11fd80b&id=4467a96fb9

      C’est une nouvelle tellement absurde qu’elle pourrait sortir tout droit du scénario d’un épisode de Succession, la satire à succès de HBO sur un empire médiatique que dissèque l’émission de la semaine (voir plus bas). Mais elle est bien réelle, et révélée ce jeudi 1er juin par l’Informé : Avisa partners va aider l’Union européenne à lutter contre la désinformation.

  • Hérétique ! Au bûcher !
    http://carfree.fr/index.php/2022/06/13/heretique-au-bucher

    Les Aventures de Totomobiliste constituent une mini-BD en plusieurs épisodes réalisée par Leo Fabre. Totomobiliste est une source inépuisable d’inspiration. Aujourd’hui, l’épisode 7 : « Hérétique ! Au bûcher ! » Leo Fabre https://twitter.com/Leofabre12 https://www.instagram.com/totomobiliste/?hl=fr

    #Fin_de_l'automobile #Insécurité_routière #cyclistes #dessins #humour #lobby #relations_cyclistes-automobilistes #religion #Vélo

  • Quand le #lobby automobile sponsorise la Présidence française du Conseil de l’Union européenne
    http://carfree.fr/index.php/2022/06/02/quand-le-lobby-automobile-sponsorise-la-presidence-francaise-du-conseil-de-l

    Malgré les critiques, le gouvernement a choisi de faire sponsoriser la présidence française du Conseil de l’UE par deux entreprises, les #constructeurs automobiles #renault et Stellantis, assurant que cela ne Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Europe #industrie #peugeot #politique

  • #Législatives : mon candidat est-il radioactif ?

    "Les partis qui soutiennent le #nucléaire

    Lutte Ouvrière et le #Parti Communiste Français (voir paragraphe sur la NUPES)
    La coalition « Ensemble » composée de la République en Marche, Horizon (Édouard Philippe) et le Modem
    Les Républicains, Debout la France
    Le Rassemblement National, Reconquête
    Un certain nombre de « petits partis » comme le Parti Pirate ou le Mouvement des Progressistes.

    Au-delà de la position des partis politiques, certain.es candidat.es sont très clairement lié.es au #lobby du nucléaire !

    Robin Devogelaere-Pozzo (Union de la droite et du centre), 6ème circonscription de Seine Maritime, actuellement médiateur national d’Énedis. Il a commencé sa carrière au Groupe #EDF et a été, pendant 10 ans, directeur de la communication et porte-parole crise climatique du groupe.

    Philippe Dos Reis (RN) 3ème circonscription de la Drôme est ingénieur du nucléaire.

    Erwan Toullec Dufour (LR), 3ème circonscription de la Manche, responsable communication et marketing chez Vinci Energy.

    Perrine Goulet (députée sortante LREM) 1ère circonscription de la Nièvre, responsable en 2008 du centre Nucléaire de Production de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire. Elle avait proposé de tirer sur les militant.es qui s’introduisaient dans les centrales.

    Les partis engagés pour la sortie du nucléaire

    Le NPA
    Tous Unis pour le vivant
    Le Mouvement Homme Animaux Nature
    L’Écologie au centre
    La NUPES : des candidatures à surveiller

    Le nucléaire fait partie des points programmatiques de désaccord entre les partis de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. Ainsi :

    EELV, LFI et Génération.s proposeront « la sortie du nucléaire avec un double mot d’ordre : sobriété et efficacité. » Ils soutiennent également l’abandon des projets d’EPR, la planification de leur démantèlement, la réhabilitation et la reconversion des sites nucléaires et de l’ensemble de leur bassin de vie.

    Le PCF « proposera une trajectoire qui combine les énergies renouvelables à l’énergie nucléaire et ne s’associera pas à l’objectif 100 % renouvelables et à l’abandon des projets d’EPR. ». Le PCF plaide également pour le maintient du nucléaire dans la taxonomie verte européenne.

    Le PS « proposera d’optimiser la durée de vie des centrales nucléaires, de planifier les travaux permettant de prolonger leur exploitation, et de le faire sous le contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et du Parlement. »

    Nous retrouvons donc, sous la même bannière, des candidatures NUPES fortement engagées contre le nucléaire et ses dérives à l’instar de Mathilde Panot mais aussi des candidat.es aux positions très ambiguës sur l’atome comme le député communiste sortant Sébastien Jumel. Vigilance donc !
    Les partis discrets... voire muets sur la question !

    La plupart des partis régionalistes ou monothématiques comme le Parti Animaliste, Sabaudia ou Convergence RIC n’ont pas de position officielle sur la question de l’énergie nucléaire. C’est également le cas du Parti Radical de Gauche qui ne mentionne pas l’énergie nucléaire dans son programme."

    https://www.sortirdunucleaire.org/Legislatives-mon-candidat-est-il-radioactif

    et alors ce que j’ai découvert récemment et qui m’a scié...c’est le parti pirate (avec quelques candidats qui m’ont bien saoulé avec le discours pro #nuke habituel sur Masto) :

    https://partipirate.org/program/index/environnement_climat_et_energie___pour_une_transition_energetique_decar

    avec tous les éléments de langage du lobby...et les mêmes arguments.
    Ça fait tache...

  • Le ministre des transports vend des bagnoles à hydrogène
    http://carfree.fr/index.php/2022/05/18/le-ministre-des-transports-vend-des-bagnoles-a-hydrogene

    Si vous doutiez encore des liens incestueux entre politique et secteur automobile, le pantouflage annoncé du ministre des transports Jean-Baptiste Djebbari chez un constructeur de voitures à hydrogène lève définitivement Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #critique #lobby #scandale #subventions #technologie #voiture_à_hydrogène