• Sans titre
    https://nantes.indymedia.org/tumbles/146025/146025

    Le cabinet d’huissiers de justice Cojusticia des Ponts-de-Cé a reçu de la visite. En réponse aux #Expulsions du lieu de vie #La_grée, les raclures ont eu le droit à un ravalement de façade. Soutien à toutes les personnes expulsées, mal-logées, sans-abri… À bas l’état, la propriété privée et les…

    #Logement/squat #Les_Ponts-de-Cé #Maine-et-loire

  • La #maison_en_A : une #alternative solide, pas chère et à construire seul

    À 65 ans, #Elizabeth_Faure a construit quasiment toute seule sa #maison_en_forme_de_A, pour 40 000 euros. Une alternative féministe, écologiste et peu chère, qui essaime grâce à ses conseils.

    Le long de la route bordée de merisiers, les champs s’étalent à perte de vue dans le vallon, sous un ciel azur. Puis, derrière quelques maisons, un grand triangle apparaît dans le paysage tout vert. En se rapprochant, au fond d’un lotissement, la figure est, en réalité, une maison. Une maison en forme de A.

    Bienvenue chez Elizabeth Faure. C’est dans le village de Lusignac, en Dordogne, qu’elle a construit sa maison quasiment toute seule, en 2013, à 65 ans, pour 40 000 euros. Une « maison pour les fauchés », comme elle le dit, dans laquelle on a rapidement envie de rester.

    L’édifice en bois de 180 m2 sur deux étages est doté d’une terrasse donnant sur un petit bois. L’autre côté s’ouvre sur un jardin peuplé de bananiers du Japon, d’aeoniums, de yuccas et d’un potager. Posée sur des piliers, la bâtisse a peu d’emprise au sol.

    https://www.youtube.com/watch?v=t6-DCuS4fSY

    « J’ai fait au moins cher »

    En train de cueillir quelques herbes aromatiques pour le repas, Elizabeth avait proposé, avant même notre rencontre, de venir dormir la veille dans le dortoir des invités au premier étage, puis de rester déjeuner. La « vieille hippie », comme elle se surnomme, aime recevoir du monde et a rendu sa maison conviviale.

    Malgré l’inclinaison des murs formée par le toit à double pente, on ne se sent pas du tout écrasé, au contraire, la hauteur sous plafond est confortable. La cuisine et le salon forment une large pièce éclairée grâce à plusieurs grandes fenêtres. Les poutres apparentes, les murs sont ornés de calligraphies et, à côté des chaises en bambou, une balançoire trône au milieu du séjour.

    « Ces meubles, c’est de la récup’. Dans cette maison, j’ai fait au moins cher », dit la septuagénaire aux yeux bleus perçants derrière ses lunettes. Elizabeth explique n’avoir « rien inventé » : « Les maisons en forme de A existent depuis la nuit des temps, c’est la forme la plus solide et la plus simple, donc la moins chère, à construire soi-même. »

    Autodidacte

    Lorsqu’elle a démarré son projet en 2013, Elizabeth vivait du RSA, le revenu de solidarité active : « Je n’ai jamais cherché à faire du fric dans ma vie. Si j’ai voulu être bâtisseuse, c’était pour aider les pauvres, les riches n’avaient pas besoin de moi. »

    Après une enfance au Maroc, Elizabeth est arrivée en France à l’adolescence. Rapidement, elle a cherché à partir, d’abord au Canada, puis en Angleterre. « Mon père a refusé de payer mes études d’architecte, il trouvait que ça ne servait à rien, car j’étais une fille. Je me suis débrouillée seule pour les financer et je suis allée à Londres. »

    À la fin des années 1960, elle a vécu dans des maisons menacées de démolition par la construction d’une autoroute autour de la capitale britannique, et en parallèle, elle en a rénovées plusieurs pour des familles dans le besoin. « En occupant ces squats, on a gagné la lutte contre l’autoroute. Des gens y habitent encore pour 1 livre par mois [près de 1,20 euro] », sourit-elle, avant d’allumer sa cigarette roulée et de se servir un verre de vin rouge.

    Après s’être mariée à un Anglais et avoir donné naissance à sa fille en 1975, Elizabeth a multiplié les chantiers de rénovation à New York, Paris ou en Dordogne, souvent gracieusement.

    En 2003, une idée lui est venue en regardant un reportage sur des cabanes pour SDF, réalisées par l’association Emmaüs. « C’était vraiment pas terrible, se souvient-elle. On peut être pauvre, sans être obligé de vivre dans la misère. Je me suis dit que je pouvais faire mieux. » Elle a proposé à l’association de fabriquer des maisons en A de 25 m2 pour 6 000 euros. Sans succès.
    « On me disait que je n’y arriverais jamais »

    Pas de quoi lui faire perdre sa détermination pour autant. « Je me suis dit qu’un jour, je la construirais pour moi. L’idée était de montrer que si une vieille de 65 ans sans trop de moyens pouvait construire sa maison, tout le monde pouvait le faire. » En 2013, la désormais célibataire a sauté le pas et a acheté le terrain à la mairie de Lusignac.

    « À la base, un ami devait m’aider, mais il a préféré partir en vacances et je me suis retrouvée toute seule. » Malgré les critiques — « les gens me disaient que j’étais folle, que je n’y arriverais jamais » —, elle a démarré en février 2013 par la construction d’une cabane de jardin afin de vivre sur le chantier.

    Seconde étape, les fondations sous la pluie : « C’était difficile, il y avait de la boue partout et le sol était très dur, je devais creuser à la pelleteuse puis terminer au marteau-piqueur », retrace Elizabeth. Elle s’est ensuite occupée de l’installation de la fosse septique, « le plus important dans une maison ! »

    Pour lever les premiers des dix-huit triangles formant la structure de la maison, Elizabeth a fait appel à « [s]on meilleur pote anglais Hugues et le cantonnier du village, qui est venu avec un ami ». Pour le reste, « je devais trouver des astuces pour porter des choses lourdes. Quand tu es seul, tu dois être malin. Tu te construis toi-même, tu apprends tes limites et tu te dépasses, c’est super pour l’estime de soi ! »

    Le plancher posé, Elizabeth a installé les panneaux constitués de copeaux de bois, pour avoir une bonne isolation thermique. « Pour les fixer sur la structure, il a fallu 15 kilos de clous ! » Elle a également utilisé de la laine de verre et du polystyrène extrudé à l’extérieur. Pour la toiture, elle a posé des tuiles en bitume pour éventuellement installer des panneaux solaires. « Je l’aurais bien fait, mais je n’ai pas les sous. »

    Sept mois plus tard, la structure a été terminée et Elizabeth a emménagé dans sa maison. Restait l’isolation avant la chute des températures à l’automne. En juin 2014, un an et demi après le début des travaux, « je prenais ma douche dans ma salle de bain, l’essentiel était là ».

    La levée des triangles, les pauses dans la piscine gonflable avec Hugues autour d’un verre de vin rouge, l’installation de l’électricité et de la plomberie… tout est raconté dans le documentaire La Maison en A de Morgane Launay, une amie d’Elizabeth qui a tout plaqué pour suivre le chantier pendant un an. Présenté dans des cinémas de la région, puis mis en accès libre sur internet en 2018, le documentaire a été repéré par les magasins de bricolage Castorama, qui feront un reportage sur la maison en A en 2020. De quoi créer un boom.
    Des tutos pour essaimer

    « Malgré le Covid et les restrictions sanitaires, des centaines de gens défilaient chez moi pour voir la maison, ils avaient plein de questions pour construire la leur, se rappelle Elizabeth. J’ai reçu aussi des appels de personnes au Canada, aux Comores, en Nouvelle-Calédonie… C’était fou. »

    L’affluence est devenue telle qu’elle a limité les visites au samedi. « Je recevais encore 50 personnes toutes les semaines. Mon amie Morgane a proposé de créer une chaîne YouTube avec des tutoriels, pour éviter de répéter tout le temps la même chose. »

    Leur chaîne sobrement intitulée La Maison en A propose ainsi une cinquantaine de vidéos détaillant toutes les étapes du projet, du permis de construire à l’étude thermique en passant par l’assemblage de l’ossature. À l’image, on y voit par exemple Elizabeth expliquer, un décamètre et un crayon à la main, comment gérer les imprévus : « Là, on va être obligé de raccourcir ce madrier pour que ça passe, je suis nulle à chier à la tronçonneuse, mais on s’en fout, on fait ce que l’on peut ! » s’exclame-t-elle, toujours avec un franc-parler naturel.

    Malgré les plus de 800 000 vues sur le documentaire et les 3 millions de personnes qui suivent sa chaîne YouTube et ses réseaux sociaux, Elizabeth n’a pas touché d’argent. « Ce n’était pas le but, j’ai réalisé le rêve de ma vie : permettre aux gens de faire leur maison tout seul, pour pas cher. »

    Depuis, une centaine de maisons en A ont été construites en France, y compris une en Russie, et 200 autres sont en construction dans l’Hexagone. En Dordogne, une dizaine de personnes se sont installées pour cette raison. Face à l’engouement, dans le territoire du Ribéracois où elle habite, « on ne délivre plus de permis de construire pour les maisons en A, sous prétexte qu’elles dénaturent le paysage rural, c’est lamentable », souffle Elizabeth.

    Parmi les membres de la communauté de la maison en A, « il y a des jeunes et des vieux de tous les milieux sociaux, plusieurs sont devenus des amis ». En revanche, Elizabeth ne supporte pas ceux qui lui disent comment elle aurait dû faire telle ou telle chose. « Face à ces mecs-là, je n’ai plus la patience. La dernière fois, un type me dit que mes conseils pour faire de la peinture à la farine ne fonctionnent pas. Évidemment, il avait sauté des étapes... », raconte celle qui a toute sa vie fait face à la présomption d’incompétence sur les chantiers.

    C’est pour cette raison qu’Elizabeth préfère travailler avec des femmes, à l’exception de son meilleur ami Hugues. Que ce soit Morgane Launay, la réalisatrice du documentaire, ou Ambre Chatelain, qui écrit une bande dessinée en aquarelle sur Elizabeth, cette dernière préfère parler de leurs talents plutôt que des siens. « L’idée de cette BD, c’est de s’adresser aux petites filles, pour leur montrer qu’elles aussi pourraient construire leur maison. On a tout de même décidé de garder quelques gros mots, ça permet d’être plus libre ! »

    https://reporterre.net/La-maison-en-A-une-alternative-solide-pas-chere-et-a-construire-seul
    #auto-fabrication #logement #auto-construction
    #tuto #tutoriel

  • Immobilier : les revers du « coliving », nouvelle industrie de la colocation
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/05/16/les-revers-du-coliving-nouvelle-industrie-de-la-colocation_6606311_3234.html

    Très rentable, la location de chambres au sein d’appartements rénovés prospère sur fond de crise du logement dans les métropoles.


    OLIVIER BONHOMME

    Le modèle économique de cette industrie est tout ce qu’il y a de plus simple. Il s’agit de doubler voire tripler les revenus d’un appartement en y logeant, après rénovation, un maximum de chambres, de salles de bains et une grande cuisine. Le #propriétaire sous-loue son bien à une société – plus d’une vingtaine déjà créées – qui s’occupe des locataires. La décoration est soignée. Les plateformes font leur marge sur les services intégrés au #loyer, lequel s’approche souvent du millier d’euros. « Le Wi-Fi, le gaz, l’électricité, tout ce qu’un locataire aurait de toute façon pris », détaille Axelle Baillet, responsable de Joivy France. « L’assurance, le ménage des parties communes et un fond de course par mois », complète Victor Augais, fondateur de La Casa, qui parvient à louer 12 à 15 chambres par pavillon de banlieue à moins de 1 kilomètre d’une station de métro, de tram ou de RER. Il en exploite déjà une cinquantaine en Ile-de-France et se développe aussi à Lille.

    [...]

    Une trentaine de couples ou de familles bien moins fortunés qu’eux vivaient là depuis toujours ou presque. Un matin, une lettre les a informés que l’immeuble était vendu. Deux mois plus tard, des affichettes les invitaient à prendre rendez-vous pour évoquer les travaux et l’avenir. « “Le ravalement, la réfection de toiture vont affecter votre qualité de vie”, nous a-t-on dit, “on peut vous accompagner dans un nouveau projet” », rapporte l’un des #locataires encore présents, qui, comme ses anciens voisins, a préféré rester anonyme.

    Bien sûr, officiellement, il n’a jamais été question de déloger qui que ce soit. En 2023, au moment où les premiers curages commencent, Lucas, 73 ans, locataire, depuis 1984, d’un 42 mètres carrés pour 516 euros par trimestre (loyer loi de 1948), faisait déjà le décompte. « La dame du bâtiment C est toujours dans le quartier, mais ils l’ont fait partir, détaille-t-il. La dame âgée du E et son mari ont été relogés au A pour vider le E. Moi, ils ont proposé de me trouver un logement ailleurs. J’ai refusé. Avec ma retraite d’ouvrier mécanicien de 1 200 euros, je ne peux pas me le permettre. »

    Elisabeth, 49 ans, régulatrice médicale, qui était née là et n’avait jamais quitté l’appartement – « deux studios réunis du E et du D » –, où ses parents, femme de ménage et manœuvre à la SNCF, s’étaient installés en 1974, a dû, elle aussi, quitter les lieux. Son nom n’était pas sur le bail. Ses parents retraités multipliant les allers-retours en Espagne, le propriétaire a considéré qu’elle était sans droit. « Je venais de faire un AVC [accident vasculaire cérébral], ils ne voulaient pas me croire. Ils m’ont relancée pendant des mois. Avec 1 500 euros [de revenus], comment voulez-vous ? J’ai fini par trouver un appartement avec la cuisine et la salle de bains dans la même pièce. » Ses parents ont reçu une compensation, explique Elisabeth. Deux agences d’architectes et celle des designers Bouroullec ont également quitté les lieux.

    « KV Paris X, un beau projet financé (…) par Anaxago, 4 000 mètres carrés au cœur du 10e arrondissement (…) pour faire une résidence mixte qui mêle coliving et coworking. Maximiser le rendement dans le but de le vendre, sur la base d’un taux de capitalisation en investisseur institutionnel. C’est une opération qui va cibler un taux de rentabilité qui est supérieur à 12 %. » Tout était dit dans cette conférence en ligne donnée par Anaxago, spécialiste de l’investissement immobilier, au printemps 2021.

    Mais de tout cela, Lucas, Elisabeth et la poignée de locataires qui résistent n’en ont rien su. (...)

    https://archive.ph/YyvAs

    #coliving #logement #racket #rente_foncière

  • Logement : un nombre inédit de ménages ont été expulsés par la force en 2024
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/05/05/logement-un-nombre-inedit-de-menages-ont-ete-expulses-par-la-force-en-2024_6


    La ministre du logement, Valérie Létard, à Paris, le 26 mars 2025. LUDOVIC MARIN/AFP

    Le ministère du logement a rendu public, lundi, le nombre d’expulsions locatives forcées : 24 556, en progression de 29 % par rapport au record de 2023.

    Les forces de l’ordre ont accordé leur concours pour expulser 24 556 ménages de l’habitation qu’ils louaient, en 2024, a annoncé le ministère du logement, lundi 5 mai. Il s’agit d’un nombre inédit, en progression de 29 % par rapport au record établi en 2023 qui s’élevait à 19 023 #expulsions forcées, et même de 51,5 % par rapport à l’année 2019.

    « Cela signifie qu’environ 50 000 personnes ont été expulsées par la force. Et l’on sait que deux à trois fois plus de personnes partent avant l’intervention des forces de l’ordre, qui est très traumatique », réagit Christophe Robert, délégué général de la Fondation pour le #logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé-Pierre).
    C’est huit fois plus qu’en 1983, et trois fois plus qu’en 2004 et qu’en 2020, année de la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19, où le gouvernement avait prolongé la trêve hivernale, prévue initialement du 1er novembre au 31 mars, jusqu’au 10 juillet.

    « Explosion des expulsions »

    Comment expliquer une telle hausse ? Le ministère rappelle, dans son communiqué, que « la crise sanitaire, la flambée des prix de l’énergie et l’inflation ont fragilisé de nombreux foyers ». Selon Christophe Robert, « ces chiffres très préoccupants montrent qu’on n’est plus dans un rattrapage des expulsions qui n’ont pas eu lieu durant la crise sanitaire ». Il pointe deux raisons supplémentaires à cette « explosion des expulsions » : la hausse du prix du logement, devenu le premier poste de dépense des ménages, et les effets de la loi Kasbarian-Bergé de juillet 2023, qui a notamment réduit les possibilités d’obtenir en justice des délais de paiement pour les #locataires en situation d’impayés.

    La ministre du logement, Valérie Létard, a réuni lundi l’observatoire national des impayés de loyer et de charges locatives, créé en 2021 et dont la dernière réunion datait de juillet 2023. Elle affirme dans un communiqué avoir chargé la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement de créer des indicateurs réguliers sur la situation socio-économique des ménages, et « d’élaborer un plan d’actions pour prévenir et traiter les impayés, en lien avec les acteurs impliqués et les financements existants ».

    Pour Christophe Robert, « il est pertinent d’agir plus en amont, mais il faut se donner des moyens humains supplémentaires afin d’aller vers les ménages dès que les impayés débutent, par exemple en échelonnant la dette, car cela fonctionne ». Il appelle aussi à « augmenter le fonds qui permet aux préfets d’indemniser les propriétaires quand ils refusent d’octroyer le concours de la force publique », le temps de trouver une solution. Ces indemnisations ont représenté 43,3 millions d’euros en 2023, selon un rapport de la Cour des comptes, tandis qu’elles dépassaient 50 millions d’euros par an en moyenne dans les années 2001 à 2010.

  • Crise du logement : les HLM, nouveau repoussoir de la droite
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/04/28/crise-du-logement-les-hlm-nouveau-repoussoir-de-la-droite_6600739_3232.html

    Quel est le projet de M. Darmanin ? Déplorant que l’« on dépense des dizaines de milliards d’euros pour le logement social et qu’on [ait] autant de difficulté », le ministre dit « rêver » que « tout le monde en France, dans sa vie, puisse être propriétaire ». Comment ? Avec ces « dizaines de milliards d’euros d’aides publiques, d’aides fiscales, mettons en place des prêts à taux zéro pour absolument tous les Français éligibles au logement social », a-t-il précisé à Lille, à l’occasion du congrès d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe, le 16 mars, en appelant à « arrêt[er] même l’esprit du logement social ».
    Locataires plus âgés

    Les outils d’accession sociale à la propriété existent déjà, mais le prêt à taux zéro permet en réalité de ne solvabiliser qu’une partie des ménages. Comme l’indique l’Insee dans une étude publiée au début du mois d’avril, le parc social loge des personnes de plus en plus fragiles : 34 % des ménages vivant dans le parc social sont pauvres en 2022 (+ 5 points en six ans). Ils sont aussi plus âgés, la moitié d’entre eux dépassant 53 ans. Des profils qui n’ont pas un accès facile au crédit, tant s’en faut, et qui pourraient ne pas être en mesure de faire face aux charges et aux travaux d’une copropriété.

    https://archive.ph/UoKO6

  • « Bruno Bernard on va squatter chez toi » - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/Bruno-Bernard-on-va-squatter-chez-toi-29356

    Chaque année, la Métropole de Lyon, qui possède plein de bâtiments vides, expulse de nombreux #squats et autres lieux de vie. En plus de dépenser plein d’argent pour surveiller ses bâtiments vides, elle n’hésite pas à envoyer les flics pour casser les portes des précaires et les mettre à la rue, voire les enfermer en centre de rétention et les déporter lorsqu’il s’agit de personnes sans-papiers.

    Ce n’est pas aux gens qui galèrent entre les squats et la rue d’avoir peur, mais à ceux qui les expulsent.

    Une petite visite a donc été rendue au domicile de Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole, avec un tag : « Bruno Bernard fin des expulsions sinon on va squatter chez toi ! »

    Avis au président de la Métropole et à sa clique : La prochaine fois que la Métropole de Lyon ose mettre quelqu’un à la rue, l’adresse de Bruno Bernard sera rendue publique, tout comme le digicode de l’immeuble (vous pouvez toujours tenter de le changer, ce sera jamais un problème pour des squatteureuses d’ouvrir une porte). Et ça tient aussi en cas d’#expulsion par le bailleur Grand Lyon Habitat, où Bruno Bernard a pistonné son tonton comme directeur.

    La peur va changer de camp.
    Un toit c’est un droit !

    P.-S.

    Et avis aussi à tous autres les proprios qui foutent des gens dehors, et à ceux qui les aident à faire ce sale boulot (flics, huissiers, agents de sécu...) : VOUS SEREZ JAMAIS TRANQUILLE.

    #logement

  • Production de logements sociaux au ralenti : la crise du #logement s’intensifie
    https://metropolitiques.eu/Production-de-logements-sociaux-au-ralenti-la-crise-du-logement-s-in

    Le ralentissement de la production de logements sociaux est l’une des explications de l’intensification de la crise du logement. Coordinatrice d’un réseau de bailleurs sociaux, Pauline Dumontier pointe le rôle joué par la Réduction du loyer de solidarité (RLS), qui a diminué les recettes des bailleurs et fragilisé l’équilibre budgétaire des opérations de construction. Chaque année, la Fondation Abbé-Pierre – désormais Fondation pour le logement des défavorisés – lance un cri d’alerte sur les enjeux du #Débats

    / #HLM, logement, #logement_social, #mal-logement, #politiques_du_logement

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-dumontier.pdf

  • Royaume-Uni : la santé mentale des demandeurs d’asile très affectée par les #attaques_racistes de l’été 2024, selon un rapport

    Dans un rapport publié mardi, l’organisation caritative britannique, Fondation pour la Santé Mentale, souligne la grande détérioration de la santé mentale des demandeurs d’asile au Royaume-Uni depuis les émeutes racistes survenues à l’été 2024 (https://www.mentalhealth.org.uk/sites/default/files/2024-10/MHF%20Annual%20Report%202024.pdf).

    Selon un rapport de la Fondation pour la Santé Mentale, une organisation caritative basée au Royaume-Uni, les demandeurs d’asile ont vu leur santé mentale se dégrader fortement lors des troubles violents qui ont secoué le Royaume-Uni durant l’été 2024.

    Des émeutes xénophobes avaient agité l’Angleterre durant plusieurs semaines (https://www.infomigrants.net/fr/post/58908/au-royaumeuni-des-migrants-pris-pour-cible-sur-fond-demeutes-dextreme-). Elles avaient éclaté suite à une attaque au couteau survenue le 29 juillet dans la ville côtière de Southport qui avait causé la mort de trois fillettes et fait dix blessés. Des informations erronées sur l’identité et la nationalité de l’agresseur, un adolescent britannique d’origine rwandaise, avaient alors été largement diffusées par des militants d’extrême-droite, propageant des discours anti-migrants, racistes et islamophobes.

    « Crainte d’être attaqué dans la rue »

    Ce déchainement de #violence a généré chez nombre de demandeurs d’asile la #crainte de sortir dans la rue de peur d’être pris pour cible par des manifestants d’extrême-droite, comme le souligne le rapport publié ce 15 avril. Les hôtels les hébergeant avaient également fait l’objet d’attaques, ce qui a accentué le sentiment de #détresse_psychologique dont nombre de migrants vulnérables souffrent, augmentant les risques de #tentatives_de_suicide ainsi que de développer des #troubles_psychiatriques.

    « Nous avons constaté que les #émeutes_racistes de l’été 2024 ont eu un impact terrible sur la santé mentale de nombreux demandeurs d’asile au Royaume-Uni. Certaines personnes nous ont dit qu’elles avaient peur de quitter leur logement, risquant de s’isoler davantage, et d’autres ont dit qu’elles craignaient d’être attaquées en marchant dans la rue simplement à cause de la couleur de leur peau », a déclaré Mark Rowland, directeur général de la Fondation pour la santé mentale qui soutient les demandeurs d’asile et réfugiés en matière de santé mentale au Royaume-Uni. Par peur du rejet, certains cachent leur statut de demandeur d’asile et considèrent ce vocable comme stigmatisant.

    Les #réseaux_sociaux ont joué « un rôle clé dans l’escalade des tensions », selon le directeur général, en relayant les rumeurs et amplifiant les #appels_à_la_haine, les propos xénophobes et racistes sur diverses plateformes, dont X. Le directeur général de la Fondation pour la santé mentale a appelé le gouvernement britannique à « prendre davantage de mesures pour endiguer l’impact de la #désinformation et de la haine en ligne et hors ligne ».

    https://www.youtube.com/watch?v=yUY5wB0w68k

    Appels pour l’accès à l’emploi des demandeurs d’asile

    L’exclusion des demandeurs d’asile du marché de l’emploi, du fait de conditions très restrictives contribue également à détériorer leur santé mentale en aggravant leur #précarité, selon le même rapport. Actuellement, seuls les demandeurs qualifiés pour des professions en tension peuvent occuper un emploi, et uniquement si leur demande d’asile n’a pas fait l’objet d’une décision au bout d’un an.

    Pourtant dans son dernier rapport, la Fondation démontre qu’en leur octroyant le droit d’occuper tout type d’#emploi, leur santé mentale s’en trouvera meilleure mais aussi améliorera les #recettes_fiscales du Royaume-Uni. L’Institut National de recherches économiques et sociales a ainsi évalué une économie de 4.4 milliards de livres sterling (5.1 milliards d’euro) en dépenses publiques, un gain d’1 milliard de livres sterling (1.2 milliard d’euro) pour la croissance économique ou encore une augmentation de 880 millions de livres sterling (1milliard d’euro) pour les recettes fiscales. En outre, cela favoriserait une meilleure #intégration des personnes étrangères, une réduction de leur dépendance aux aides et une amélioration de leur santé mentale.

    La Fondation réclame à ce que, faute de traitement de leur demande par le ministère de l’intérieur dans un délai de six mois, le demandeur d’asile puisse occuper tout type d’emploi. Cette demande est portée depuis 2020 par la campagne « #Lift_the_ban » (lever l’interdiction), qui regroupe une coalition de plus de 300 organisations, syndicats, entreprises etc. « Donner aux demandeurs d’asile le droit de travailler est une évidence. Tout le monde - qu’il s’agisse des demandeurs d’asile, des entreprises, du gouvernement, du NHS ou de nos communautés - a intérêt à ce que les demandeurs d’asile aient la possibilité de subvenir à leurs besoins. Le système actuel, qui est à la fois nuisible et coûteux, ne peut plus être maintenu en l’état », a souligné Mark Rowland.

    Si le parti travailliste au pouvoir s’est engagé à proposer un plan intergouvernemental sur la santé mentale, le Guardian rapporte que le porte-parole du ministère de l’intérieur a assuré qu’ils n’avaient « certainement pas l’intention de créer une procédure accélérée permettant aux personnes qui viennent au Royaume-Uni en dehors des règles établies en matière de visa de travail d’ignorer ces règles ». Malgré les promesses électorales, la crise du #logement pour migrants se poursuit le parti au pouvoir peinant à trouver des solutions pérennes aux hébergements dans les #hôtels.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64051/royaumeuni--la-sante-mentale-des-demandeurs-dasile-tres-affectee-par-l
    #santé_mentale #UK #Angleterre #asile #migrations #réfugiés #santé #racisme #peur #racisme #xénophobie #attaques_anti-migrants #travail #intégration_professionnelle #hébergement

    ping @karine4

  • Pas de trêve pour les huissiers
    https://nantes.indymedia.org/posts/144191/pas-de-treve-pour-les-huissiers

    La nuit dernière, les vitrines de quatre études d’huissiers ont été attaquées en région parsienne, pour leur délivrer le commandement de quitter les lieux recopié ci-dessous. De Marseille à #Paris, fin de la trêve hivernale pour les huissiers. Quelle ville sera la prochaine ? À bas l’état, la propriété privée…

    #Logement/squat #Global

  • « Accessibilité des logements : 675 000 citoyens ne peuvent pas sortir de chez eux ! »

    On ne peut concevoir de dignité humaine sans l’accès au logement. Pourtant, en France, des milliers de personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie sont privées d’un logement adapté, ce qui constitue une atteinte à leurs droits fondamentaux. Une personne en situation de handicap sur deux rencontre des difficultés d’accès au logement. 675 000 de nos concitoyens ne parviennent pas à sortir seuls de chez eux, et 300 000 avec beaucoup de difficultés, ce qui les contraint à des conditions de vie indignes. En 2023, le Comité des droits sociaux du Conseil de l’Europe a condamné la France pour ces multiples atteintes aux droits des personnes handicapées.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/15/monsieur-le-ministre-du-logement-refusez-toute-mesure-qui-signerait-la-suppression-de-la-loi-sru/#comment-66132

    #logement #handicap

  • « Logement contre moments complices » : les annonces pour proposer une chambre contre des faveurs sexuelles se multiplient
    https://www.bfmtv.com/societe/logement/logement-contre-moments-complices-les-annonces-pour-proposer-une-chambre-cont

    les #propriétaires de #logement ont conscience d’être dans une situation avantageuse. « (Ils) savent qu’il y a une forme d’impunité qui les protège. Cette impunité, c’est lié au fait que les personnes vulnérables [au point d’avoir besoin d’un logement] parfois ne sont pas en règle du point de vue administratif, parfois ont peur de la justice, de la police ou ne connaissent pas leurs droits », développe Manuel Domergue.

    Jusqu’à 7 ans de prison encourus

    Ces pratiques sont pourtant formellement interdites par la loi. « Ce sont des faits qui sont très graves », rappelle Me Xavier Demeuzoy, avocat en droit immobilier

    « Le fait de louer son logement contre des faveurs sexuelles expose la personne qui le fait à un risque pénal puisque ça relève de plusieurs qualifications, notamment à l’abus de faiblesse, au chantage sexuel, au harcèlement sexuel, voire à des faits de proxénétisme », explique l’avocat.

    Proposer un logement contre des relations sexuelles peut entraîner une condamnation allant jusqu’à 7 ans de prison et 375.000 euros d’amende.

    #femmes (mais pas que, qui n’a pas connu des jeunes gens habitant chez des hommes plus mûrs, et munis, dans des situations assez troubles) #précarité #logement

  • En Espagne, l’immigration porte la croissance de la population et de l’économie
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/04/02/en-espagne-l-immigration-porte-la-croissance-de-la-population-et-de-l-econom

    En Espagne, l’immigration porte la croissance de la population et de l’économie
    Par Sandrine Morel (Madrid, correspondante)
    (...) La population espagnole croît à un rythme effréné depuis la fin de la pandémie de Covid-19 et déborde les capacités de logement de la capitale. Selon les dernières données de l’Institut national de statistiques (INE), parues le 13 février, le nombre d’habitants a franchi la barre des 49 millions en 2024, après une hausse nette de 450 000 résidents venant principalement de Colombie (157 000), du Venezuela (107 000) et du Maroc (106 000). En 2022, le solde migratoire avait déjà été de 727 000 personnes, puis de 642 000 personnes en 2023. En trois ans, la population a ainsi augmenté de 1,6 million de personnes. Des chiffres qui dépassent ceux enregistrés durant la vague migratoire des années 2000, alors portée par le boom de la construction.
    « L’immigration est en train de sauver la démographie espagnole », résume Joaquin Recaño, chercheur au Centre d’études démographiques de l’Université autonome de Barcelone. L’Espagne est l’un des pays d’Europe les plus touchés par le vieillissement de la population et la baisse de la natalité, au point que le solde naturel, devenu négatif en 2015, se creuse de plus en plus. En 2022, l’Espagne a ainsi compté 133 000 décès de plus que de naissances, et, en 2023, 113 000. « L’indice de fécondité est très bas, de 1,12 enfant par femme, souligne M. Recaño. Et, pourtant, dans moins de deux ans, nous aurons atteint les 50 millions d’habitants – sans compter les effets de l’élection de Donald Trump sur les migrations internationales, avec une probable hausse de l’immigration latino-américaine vers l’Espagne, pour des raisons linguistiques et historiques. »
    Près de 9,4 millions de personnes, soit 19 % des habitants, sont nées à l’étranger, selon l’INE. Un chiffre sensiblement supérieur aux 6,9 millions de ressortissants étrangers (14 % de la population), du fait des processus d’acquisition de la nationalité espagnole, très fréquents parmi les Latino-Américains. Si les Marocains représentent la première communauté étrangère, avec 1,1 million de ressortissants, ceux d’Amérique latine sont plus de 4,2 millions, en particulier les Colombiens (850 000) et les Vénézuéliens (500 000).
    L’instabilité économique et politique en Amérique latine, mais aussi les besoins de main-d’œuvre dans le tourisme, l’hôtellerie et les services en Espagne, expliquent ce boom migratoire. Loin des discours anti-immigration qui se propagent en Europe, le pays non seulement n’a pas renforcé la fermeture de ses frontières, mais il a développé des instruments pour faciliter les régularisations.
    « Sans la population immigrée, la moitié des restaurants seraient fermés, les chantiers de construction à l’arrêt, nos aïeux privés de soins, nos cultures non récoltées, assure un haut responsable politique espagnol. Si les Européens veulent maintenir leur niveau de vie, ils ont besoin de millions d’immigrés. » Selon le gouvernement de gauche, qui s’appuie sur des estimations de la Banque d’Espagne, le royaume a besoin de 250 000 à 300 000 travailleurs étrangers par an pour soutenir son Etat-providence, en particulier son système de retraites.
    En novembre 2024, un nouveau règlement a été approuvé pour permettre la régularisation de près de 300 000 personnes en situation irrégulière par an jusqu’en 2027. Jusqu’à présent, un mécanisme permettait déjà d’obtenir un permis de résidence pour ceux qui pouvaient démontrer trois ans de présence sur le territoire, chose assez simple grâce à la possibilité ouverte à tous de s’enregistrer sur les registres municipaux. A présent, cette voie de régularisation, dite « par enracinement », a été étayée avec la définition de cinq types d’ancrage – social, socioformatif, socioprofessionnel, familial et de seconde chance (pour ceux qui n’ont pas renouvelé leur permis de résidence) –, et le délai nécessaire pour y accéder a été ramené à deux ans.
    Une mesure saluée par la Confédération espagnole des organisations entrepreneuriales, qui ne cesse d’appeler à ce que les permis de travail des étrangers soient « facilités et plus rapides ». « Nous avons besoin de 10 000 conducteurs de bus, de 80 000 personnes dans la construction, d’énormément de travailleurs dans l’hôtellerie, de 50 000 travailleurs dans la cybersécurité… Il est fondamental que nous accueillions des gens et que nous les formions », résumait, en janvier, un grand patron.
    Cette hausse de la population contribue, avec le boom du tourisme, à la forte croissance de l’Espagne, qui a été de 3,2 % en 2024, contre 1,1 % en France et – 0,2 % en Allemagne. Lors d’une conversation informelle avec des correspondants étrangers, en décembre 2024, le premier ministre, Pedro Sanchez, estimait ainsi que 40 % de la croissance actuelle pouvait être attribuée à l’apport de l’immigration, qui soutient notamment la demande de biens et la consommation.
    En 2024, seuls 60 000 des 470 000 emplois créés ont été occupés par des personnes nées en Espagne, et à 88 % par des ressortissants étrangers ou personnes nées à l’étranger ayant une double nationalité. Depuis janvier 2019, l’immigration a couvert 70 % des emplois créés.
    « Il y a deux ans, l’Espagne était encore majoritairement un pays de transit. C’est devenu une destination finale de la migration parce qu’il y a une forte croissance économique et une politique migratoire basée sur les droits humains », explique Pilar Cancela, secrétaire d’Etat aux migrations. Elle souligne que les nouveaux résidents qui arrivent sont en âge de travailler. Ils ont un taux d’activité supérieur à celui des Espagnols, utilisent moins le système de santé, saturé, et ne provoquent pas de pression sur le système éducatif, car le pays fait au contraire face à des classes de plus en plus vides. De plus, près de 2,9 millions de ressortissants étrangers cotisent à la Sécurité sociale, soit 13,6 % du total des affiliés – deux points de plus qu’en 2023.
    Si les régularisations ont été facilitées, les critères d’obtention de la nationalité ont aussi été élargis dans les pays d’origine, notamment grâce à la ley de nietos (« loi des petits-enfants »). Incluse dans la loi dite « de mémoire démocratique » approuvée en 2022, celle-ci a facilité l’obtention de la nationalité aux descendants des exilés « pour des raisons politiques, idéologiques, religieuses ou en raison de leur orientation et identité sexuelle » durant la dictature franquiste. Afin de faciliter les démarches, l’administration a présumé « que tous les Espagnols qui ont quitté l’Espagne entre le [soulèvement militaire du] 18 juillet 1936 et le 31 décembre 1955 [année de son entrée à l’Organisation des Nations unies] » sont des exilés. Et devant les consulats espagnols en Argentine, notamment, d’immenses files d’attente se sont formées pour obtenir le précieux sésame.

    La question du logement est le principal défi auquel le pays doit faire face. Selon la Banque d’Espagne, il manque 600 000 logements actuellement dans le pays. « Et, rien que pour absorber les flux migratoires actuels, il faudrait construire 50 000 à 60 000 logements par an », estime M. Recaño. Il y va de l’acceptation sociale du phénomène. En septembre 2024, l’immigration était la principale préoccupation des Espagnols, selon le baromètre mensuel du Centre de recherche sociologique. Une position inédite, liée à la crise migratoire traversée alors aux Canaries et aux disputes politiques entre les régions qui rechignent à accueillir les mineurs isolés. Depuis, elle a été reléguée à la sixième position, loin derrière le logement, l’économie et le chômage.Reste que l’arrivée de riches ressortissants européens, nord-américains et latino-américains, attirés par la qualité de vie dans le pays et capables d’acheter comptant des appartements à prix d’or, provoque également des tensions. Habituée aux slogans antitouristes, la ville de Barcelone a ainsi vu apparaître sur ses murs des graffitis appelant à mettre « dehors expatriés et nomades digitaux ».

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#immigration#demographie#economie#croissance#sante#logement

  • Fin de la trêve hivernale : Contre-Attaque Juridique Organisée !
    https://ricochets.cc/Fin-de-la-treve-hivernale-Contre-Attaque-Juridique-Organisee-8301.html

    La CAJO (cajo.squat.net) se veut être un outil collectif par et pour toutes les personnes mal logé.es : squatteuses, occupantes, locataires, ... Partout les difficultés s’accentuent pour accéder à un #Logement. De plus en plus, il faut choisir entre se nourrir ou se loger. Cette impossibilité de se loger est alimenté par des propriétaires qui se gavent sur notre dos, ou qui refusent de louer leurs biens, pour des raisons racistes. Elle est aussi le fait de bailleurs HLM qui laissent (...) #Les_Articles

    / Logement, #Procès,_justice,_répression_policière_ou_judiciaire

  • Moratoire sur les expulsions

    Relogement préalable, décent, stable et abordable !
    Des milliers de locataires, de mal-logés, des sans-logis, de militants du logement ont manifesté ce WE dans une dizaine de villes en France, dont près de 2000 à Paris, à l’appel de la Plate-forme logement pour touTEs, qui réunit associations et collectifs pour le logement et syndicats et de nombreux collectifs .
    Aujourd’hui, mardi 1er Avril, les expulsions reprennent : Des dizaines de milliers de familles sanctionnées par un jugement d’expulsion vivent dans la peur, car elles doivent affronter la menace d’une expulsion manu-militari (par la police), ou se jeter à la rue,

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/15/monsieur-le-ministre-du-logement-refusez-toute-mesure-qui-signerait-la-suppression-de-la-loi-sru/#comment-66067

    #france #logement

  • Loi Kasbarian, expulsions : la guerre aux locataires continue, la rue réplique
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/loi-kasbarian-expulsions-la-guerre-aux-locataires-continue-la-rue-replique

    Ces 29 et 30 mars, partout en France, des milliers de personnes ont manifesté pour un #logement décent, stable et abordable pour toutes et tous. Face aux expulsions et à la spéculation, la mobilisation continue !

  • Fin de la trêve hivernale : Contre-Attaque Juridique Organisée !
    https://nantes.indymedia.org/posts/142953/fin-de-la-treve-hivernale-contre-attaque-juridique-organisee

    Lancement officiel de la CAJO, outil collaboratif de contre-attaque juridique pour la défense des squats ! La CAJO (cajo.squat.net) se veut être un outil collectif par et pour toutes les personnes mal logé.es : squatteuses, occupantes, locataires, … Partout les difficultés s’accentuent pour accéder à un #logement. De plus en…

    #Autodéfense_juridique #Expulsion #Expulsions #Justice #Logement/squat #Occupation #Police #Pratique #Répression #sans-papiers #squat #squatt #Global

  • Frédérique Vidal va présider une fondation de lutte contre la précarité étudiante. Et moi j’ai vomi. – affordance.info
    https://affordance.framasoft.org/2025/03/frederique-vidal-va-presider-une-fondation-de-lutte-contre-la-


    Frédérique Vidal dans son biotope médiatique naturel : l’extrême-droite torcheculatoire.

    Voilà. Frédérique Vidal va présider une fondation de lutte contre la précarité étudiante. Et moi j’ai vomi. J’ai vomi métaphoriquement, j’ai vomi dans ma tête, j’ai rêvé de vomir sur la tête de Frédérique Vidal. J’espère bien sûr que c’est purement un titre honorifique qu’elle assurera à titre bénévole (rien n’est très clair là-dessus) parce que s’il devait en être autrement, en plus de lui vomir dessus, c’est d’un tombereau de matière fécales à déverser dont j’aimerais également pouvoir me fendre auprès de Frédérique Vidal.

    Frédérique Vidal, je vous en ai souvent parlé sur ce blog, c’est l’ancienne ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche d’Emmanuel Macron. C’est elle qui était là pendant la période du Covid et qui s’est torchée autant qu’il est possible de le faire avec la misère et la détresse étudiante. Frédérique Vidal c’est elle qui après l’immolation par le feu d’un étudiant a mis en place un numéro d’appel payant. Frédérique Vidal c’est elle qui a fait passer la 1ère loi discriminatoire et raciste à l’encontre des étudiants étrangers hors de la communauté européenne en ouvrant la boîte de Pandore de l’augmentation des frais d’inscription les concernant, et qui joignant la pure saloperie au plus dégueulasse cynisme, a osé appeler ça « Bienvenue en France ». Si beaucoup de ministres de l’enseignement supérieur et de la recherche, du gouvernement Macron comme de ceux précédents, ont contribué à désosser et à détruire l’université, et ce depuis la loi LRU dite « d’autonomie » voulue et portée par Valérie Pécresse et le gouvernement Fillon, Frédérique Vidal est sans conteste celle qui aura le plus abîmé ce bien commun que constitue la possibilité, pour chacun.e, d’accéder à l’université dans des conditions dignes. Frédérique Vidal fut aussi le poste avancé de l’extrême-droite en lançant la plus vaste campagne de désinformation dont l’université et ses enseignant.e.s furent victimes en accréditant la rumeur d’une gangrène islamo-gauchiste de l’université et en prétendant mobiliser les moyens de l’état et du CNRS au service de l’agenda de ce qui était déjà, une internationale réactionnaire à l’initiative non pas d’Elon Musk mais de Blanquer, de Macron, d’elle-même et de quelques autres.

     

    Et aujourd’hui voilà qu’après avoir totalement disparue de la vie médiatique, et tenté diverses reconversions ratées pour s’immiscer au board d’écoles de commerce pourries dont elle avait elle-même augmenté les subventions lorsqu’elle était ministre (parce que vraiment non seulement elle née avant la honte mais dans l’insémination artificielle de son éprouvette politique il y avait un donneur de sperme à forte teneur en cynisme et des ovocytes chargés en crapulerie), Frédérique Vidal va donc présider une fondation de lutte contre la précarité étudiante. Et à ce moment là de l’histoire de nos sociétés, alors tout devient possible : que Marc Dutroux soit en charge d’un ministère de la petite enfance, que Xavier Dupont de Ligonnès soit nommé à la tête du ministère de la famille, et qu’Emile Louis prenne la tête d’une fondation pour l’inclusion des personnes handicapées.

    Donc j’ai appris que Frédérique Vidal allait présider une fondation de lutte contre la précarité étudiante et j’ai vomi. Et derrière cette nomination et ce pantouflage en mode recyclage d’ordure ministérielle, on trouve des assureurs, « Abeille Assurances » derrière qui se trouve l’assureur Aviva, bien connu pour ses pratiques délétères y compris contre ses propres assurés. On saluera donc cette forme de cohérence dans la mise en avant de l’ex-ministre qui aura le plus agi contre les intérêts des étudiantes et étudiants.

    #étdiants #précarité_étudiante #alimentation #logement #fondation_Abeille_assurances

  • NOTE de la Plate-forme logement pour touTEs : Cherté et crise du logement
    https://www.droitaulogement.org/2025/03/note-de-la-plate-forme-logement-pour-toutes-cherte-et-crise-du-loge

    [N]ote d’analyse économique, relative à la crise du logement, ses causes et ses effets, réalisée par Pierre Concialdi, économiste, avec la plate-forme logement pour touTEs.

    Sommaire
    1. Des logements de plus en plus chers
    2. Des prix tirés par la spéculation foncière
    3. L’immobilier de rapport : un patrimoine fortement concentré
    4. De plus en plus de logements vacants malgré une crise d’offre
    5. L’envolée des loyers et des profits associés
    6. Chute des aides au logement depuis 2017
    7. L’État, générateur et profiteur du logement cher
    8. Paupérisation des locataires et hausse des taux d’effort
    9. Un nombre record d’expulsions en 2022

    #logement #logement_social #propriété_privée #locataires #loyers #crise_du_logement #allocation_logement #expulsion #droit_au_logement #APL #fiscalité #sans_abris #mal_logés #DALO #prioritaires_DALO #cadeaux_fiscaux #gentrification #rente_foncière #spéculation

    • Crise du logement : les impayés de loyers augmentent, les expulsions explosent en 2024
      https://www.europe1.fr/societe/crise-du-logement-les-impayes-de-loyers-augmentent-les-expulsions-explosent-

      Signe de l’aggravation de la crise du logement en France, les commissaires de justice ont constaté en 2024 une explosion des expulsions de locataires, en hausse de 87% sur un an, et des procédures juridiques pour #impayés de loyers toujours plus nombreuses.

      L’année dernière, 24.000 procès-verbaux d’expulsion de ménages ont été délivrés, contre 12.825 en 2023, selon des chiffres présentés jeudi par la Chambre nationale des commissaires de justice.

      Régis Granier, vice-président de la Chambre nationale des commissaires de justice, explique cette hausse par "une purge des dossiers bloqués par le Covid". A laquelle s’ajoute une "problématique de pouvoir d’achat et de crise du logement", selon Benoît Santoire, président de la chambre.

      Expulsions en forte hausse, loyers et charges de copropriété impayés… la crise du logement s’est aggravée en 2024
      https://www.leparisien.fr/immobilier/expulsions-en-forte-hausse-loyers-et-charges-de-copropriete-impayes-la-cr

      19 023 expulsions en présence des forces de l’ordre en France en 2023, soit 17 % de plus que l’année précédente.

    • UN LOGEMENT DÉCENT, STABLE, ABORDABLE POUR TOUTES ET TOUS ! NON AUX EXPULSIONS ET AU LOGEMENT CHER !
      https://www.ldh-france.org/un-logement-decent-stable-abordable-pour-toutes-et-tous-non-aux-expulsio

      Jamais depuis 50 ans, il n’y a eu autant de locataires menacé-es d’expulsion à l’approche de la fin de la trêve hivernale, ni autant de demandes HLM (2,6 millions), de mal-logé-es (4,2 millions), ni autant de sans-abris (350 000 dont des femmes, des enfants, des retraité-es…). Beaucoup de résident·es de foyers de travailleurs ou résidences sociales sont expulsé-es pour hébergement d’un·e proche.

      Non seulement les APL ont baissé et les prix de l’énergie ont flambé, mais depuis fin 2023, les loyers augmentent plus vite que l’inflation et les revenus ! Ainsi les locataires HLM et beaucoup de locataires du privé subissent en 2025 plus de 3% de hausse de loyer, alors que l’inflation se rapproche des 1%… Comparé aux loyers de 2023, les locataires et les résident-es paieront en 2025 un 13e mois de loyer en plus !
      Les jugements d’expulsions et les expulsions forcées sont massifs. Depuis la #loi_Kasbarian-Bergé, les locataires refusant de « s’auto-expulser » peuvent même être condamné·es à une amende pénale et les occupant·es sans titre de logements vacants sont mis·es à la rue, sans jugement, même en hiver !

  • La transformation merveilleuse de la #classe_ouvrière en étrangers


    https://www.youtube.com/watch?v=0tzyT30dQ6Q

    Samir utilise des photos de famille privées, des animations, des clips musicaux et des documents d’archives inconnues pour raconter de manière divertissante l’histoire de la migration des pays du Sud voisins vers la Suisse, de l’après-guerre à nos jours.
    Alors que jusque dans les années 1950, le PS et les syndicats ont dirigé la #culture_ouvrière suisse, ces institutions ont petit à petit perdu leur importance et une nouvelle force est apparue, qui a façonné notre société jusqu’à aujourd’hui : la #migration_du_travail. Aujourd’hui, plus personne ne parle de « classe ouvrière ». Et le terme « #ouvrier » est devenu synonyme d’ « #étranger ».

    https://www.dvfilm.ch/fr/movies/documentaries/die-wundersame-verwandlung-der-arbeiterklasse-in-auslaender
    #film #documentaire #Suisse #travailleurs_étrangers #film_documentaire #Samir #immigration #travail #économie #Gastarbeiter #logement #baraquements #saisonniers #immigrés_italiens #xénophobie #racisme #italianité

  • Un logement décent, stable, abordable pour toutes et tous !
    Non aux expulsions et au logement cher !

    Manifestations partout en France les 29 et 30 mars 2025, à Paris le samedi 29 mars 2025, à 14h à place de la République

    Alors que le droit au logement est reconnu dans la loi, il n’y a pas assez de logements pour tous-tes, et on y consacre une part toujours plus importante de ses revenus. Les politiques du logement n’ont fait qu’aggraver la crise, les jeunes, les plus modestes, les précaires ne peuvent plus se loger… C’est une catastrophe sociale !
    Jamais depuis 50 ans, il n’y a eu autant de locataires menacé-es d’expulsion à l’approche de la fin de la trêve hivernale, ni autant de demandes HLM (2,6 millions), de mal-logé-es (4,2 millions), ni autant de sans-abris (350 000 dont des femmes, des enfants, des retraité-es…). Beaucoup de résident·es de foyers de travailleurs ou résidences sociales sont expulsé-es pour hébergement d’un·e proche.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/15/monsieur-le-ministre-du-logement-refusez-toute-mesure-qui-signerait-la-suppression-de-la-loi-sru/#comment-65946

    #france #logement

  • Habitats légers : les « gens du voyage » davantage stigmatisés que les « tiny houses »
    https://ricochets.cc/Habitats-legers-les-gens-du-voyage-davantage-stigmatises-que-les-tiny-hous

    Les habitats mobiles et légers sont généralement mal vus quelle que soit leur forme. Ca fait désordre pour les propriétaires installés, agacés que d’autres vivent plus librement en dépensant moins qu’eux. Et puis ces trublions ne font pas vivre le joli monde du BTP, sacrilège ! Mais certaines catégories sociales sont encore plus honnies que d’autres... Les tiny houses ça peut passer si leurs habitants sont solvables et montrent patte blanche, mais en revanche les « gens du voyage », les (...) #Les_Articles

    / #Logement

    https://reporterre.net/Gens-du-voyage-tiny-houses-Il-faut-proteger-tous-ceux-qui-vivent-en-habi
    https://lundi.am/Antitsiganisme-et-obsession-excrementielle

  • #Crest : améliorer l’habitat en centre-ville, très bien, mais quid de la mécanique d’embourgeoisement ?!
    https://ricochets.cc/Crest-ameliorer-l-habitat-en-centre-ville-tres-bien-mais-quid-de-la-mecani

    Tous les bords politiques semblent se réjouir de l’opération d’amélioration de l’habitat (OPAH) en centre-ville projetée (réhabilitation du bâti dégradé, rénovation énergétique, adaptation ou rénovation de façades), bien tardivement, à Crest. A priori on devrait se réjouir avec eux, sauf qu’il y a un loup caché : les effets automatiques du marché de l’immobilier et du capitalisme. Cette opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH) du centre-ville de Crest est certes limitée à (...) #Les_Articles

    / Crest, #Logement, #Le_monde_de_L'Economie

    https://le-crestois.fr/index.php/journal-le-crestois/actus/8957-l-operation-d-amelioration-de-l-habitat-en-centre-ville-officiellem
    https://www.mairie-crest.fr/agenda-et-actualites/actualites/operation-programmee-damelioration-de-lhabitat-opah-2024-2027
    https://urbanis.fr/a-propos
    https://www.actionlogement.fr/guides/acheter-un-bien-immobilier/tout-savoir-sur-accession-sociale-a-la-propriete
    https://poledemarches.fr/guide/types-de-logements-sociaux-en-france
    https://www.economie.gouv.fr/particuliers/louer-logement-soumis-encadrement-loyers-ce-que-vous-devez-savoir
    https://opendata.caissedesdepots.fr/explore/dataset/logements-sociaux-dans-les-communes/table/?sort=nom_commune&q=crest
    https://www.francetvinfo.fr/societe/carte-votre-commune-respecte-t-elle-la-loi-en-matiere-de-logement-socia
    https://www.demande-logement-social.gouv.fr/offresParCommune.afficher
    https://le-crestois.fr/index.php/journal-le-crestois/tribunes/9000-a-propos-des-amenagements-d-habitat-du-quartier-mazorel
    https://journals.openedition.org/metropoles/4777

  • L’Etat est coupable de Non-assistance à personnes mal logées

    Nous sommes 40 associations unies contre le mal-logement.

    Nous alertons depuis des années sur la dégradation des conditions de vie des personnes mal logées

    Nous attaquons l’Etat en justice pour non-assistance à personnes mal logées.

    Chaque soir, 6 000 personnes appellent le numéro d’urgence 115 sans obtenir d’hébergement, et passent la nuit dehors. Parmi elles, plus de 2 000 enfants. Et ce, sans compter le fait que le 115 ne répond qu’à 1 appel sur 2 et que de nombreuses personnes, découragées, n’appellent même plus (70 % des personnes sans abri à Paris). Et lorsque les personnes sont hébergées, c’est trop souvent dans un hébergement indigne, surpeuplé ou à l’hôtel.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/15/monsieur-le-ministre-du-logement-refusez-toute-mesure-qui-signerait-la-suppression-de-la-loi-sru/#comment-65843

    #france #logement

  • Le logement social craque, percuté par la crise : « La situation va encore s’aggraver »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/18/le-logement-social-craque-percute-par-la-crise-la-situation-va-encore-s-aggr

    Le constat est sans appel. « Les attributions de logements sociaux s’écroulent, le système craque, et, à Paris, la situation se dégrade au point qu’en 2024 nous avions 290 000 demandeurs, mais seuls 9 000 logements HLM ont pu être attribués », reconnaît Jacques Baudrier, l’adjoint à la mairie de Paris chargé du logement. Parmi ces demandeurs, 11 000 femmes victimes de violences. « Parfois, en commission d’attribution des logements sociaux, il y a cinq cas terribles, et il faut choisir celui qui est le plus désespéré. Et c’est insupportable », poursuit l’élu, en soulignant que le budget logement de la Ville a pourtant doublé en cinq ans.

    [...]

    L’observation des courbes, divergentes, des demandes et des attributions de logement social révèle la profondeur de la crise. Fin décembre 2024, 2,8 millions de ménages avaient déposé une demande, contre 1,7 million fin 2013, soit une hausse de 60 % (un tiers de ces demandes émane de ménages déjà locataires du parc social et candidats à une mobilité). Le nombre de ménages ayant emménagé dans un HLM a, dans le même temps, chuté drastiquement : les attributions de logement sont passées d’un pic de 500 000 en 2015 à 380 000 en 2024.

    Quant à la production de nouveaux logements, qui devrait donner de l’oxygène au secteur, elle a fortement décru à partir de 2017. « Sur la période 2017-2023, en moyenne, environ 57 000 logements sociaux ont été construits par an, mais il faut retrancher quelque 10 000 logements démolis et autant de HLM vendus à des particuliers, soit en réalité un accroissement net du parc social de seulement 37 000 logements par an [contre près de 80 000 en 2015]. Ce n’est vraiment pas grand-chose et la situation va encore s’aggraver. Je vois bien sur le terrain qu’il y a très peu de chantiers », se désole Vincent Péronnaud, directeur général de l’Office public d’aménagement et de construction de l’Oise.

    [...]

    Aider le #logement_social ne fait pas consensus au sein du gouvernement. « Je me pose la question de savoir si le logement social doit continuer à exister en France tel qu’il existe, quand on dépense des dizaines de milliards d’euros pour le logement social et qu’on a autant de difficulté », a déclaré le ministre de la justice, Gérald Darmanin, sur Sud Radio, le 13 mars, disant préférer « que tout le monde soit propriétaire », grâce à des prêts à taux zéro pour les Français éligibles au logement social.

    https://archive.ph/OZB4U#selection-2493.0-2501.79