• Négocier le poids des chaines : Emmanuel Macron : pour discuter des questions liées au travail, « je suis à la disposition de l’intersyndicale »
      https://www.lemonde.fr/politique/live/2023/03/24/retraites-en-direct-je-suis-a-la-disposition-de-l-intersyndicale-pour-discut

      Le chef de l’Etat a assuré, lors d’une conférence de presse en marge du sommet européen, qu’il était prêt à échanger avec les syndicats sur les questions liées au travail, sans mentionner les pensions. Usure au travail, fins de carrière, reconversion professionnelle, évolution de carrière, conditions de travail, rémunérations dans certaines branches : « Je suis à la disposition de l’intersyndicale si elle souhaite venir me rencontrer sur ces sujets », a-t-il dit, sans inclure la question des retraites.

      Quant à la réforme qui a fédéré contre elle de nombreux Français, « il y a un chemin démocratique qui doit se poursuivre » avec l’avis attendu du Conseil constitutionnel, a déclaré le président.

      Le chef de l’Etat a mis l’accent sur la suite de son agenda, évoquant les pénuries d’eau, la réforme du marché du travail, l’amélioration de la sécurité ou encore la loi de programmation militaire. « Nous continuons à avancer, le pays ne peut pas rester à l’arrêt », a-t-il fait valoir.

      Quant aux troubles de jeudi, M. Macron a dit condamner les violences. « Nous aurons la plus grande fermeté » contre leurs auteurs, a-t-il prévenu. Quant aux images de policiers s’en prenant à des manifestants, « c’est toujours une difficulté quand il y a des moments de très fortes tensions », a-t-il ajouté, précisant que des « messages très clairs » ont été passés en matière de « respect de la déontologie ».

      « J’ai surtout vu des scènes où beaucoup de nos policiers, de nos gendarmes étaient l’objet d’agressions totalement disproportionnées de la part de militants extraordinairement violents et équipés », a-t-il ajouté, précisant : « Nous ne céderons rien à la violence. »

  • Pour ceux qui bougent (en 2023) : 2016 dans le rétroviseur - (La véritable histoire du Cortège de Tête)
    https://lundi.am/Pour-ceux-qui-bougent-en-2023-2016-dans-le-retroviseur

    Des centrales syndicales au ministère de l’Intérieur, tout le monde s’y accorde : si l’on s’en tient au décompte du nombre de manifestantes, la mobilisation contre la réforme des retraites constitue le plus grand mouvement social en France depuis des années. Pourtant, à hauteur de pavé, l’ambiance dans les rues paraît relativement morose, l’énergie manque et l’encadrement policier étouffe. Beaucoup regrettent 2016 et ses suites, soit l’apparition de nouvelles manières de manifester et de déborder le rituel syndical, ce qu’il est de coutume d’appeler le Cortège de Tête. Dans le texte qui suit, d’anciens lycéens participants du MILI (Mouvement Inter Luttes Indépendant) reviennent sur cette période et la genèse du fameux Cortège de Tête. Ils viennent nous rappeler que pour que s’inventent de nouvelles formes à même de créer des brèches et d’ouvrir des possibles, il faut parfois quelques « conditions objectives » mais surtout et toujours, de l’audace.

    [...] Le Cortège de Tête n’est pas apparu par magie. Il n’était pas moins le produit de la spontanéité que celui des « conditions objectives ». C’est une forme de conflictualité qui s’est imposée et diffusée progressivement dans la manif syndicale sous l’impulsion des bandes, pour ensuite s’en autonomiser. C’est d’ailleurs cette même énergie, ce même dissensus, qui a tenté d’être déployé ailleurs - 11h Nation, Nuits Debout, manifs sauvages -, y trouvant sa place de manière plus limitée. sans rencontrer le même écho (avec une pertinence ponctuelle mais pas la même persistance). Le Cortège de Tête s’est d’ailleurs transformé tout au long de la séquence avant que sa forme ne se stabilise, ne se folklorise, voire ne se sclérose. Il était dominé tantôt par son côté festif, tantôt par un mode black bloc, ou bien encore une tonalité k-way-noirs-chasubles-rouges : ainsi la conflictualité ne s’y incarnait pas toujours de la même manière. Pourtant il a signifié un temps, pour ce mouvement là, le « saut qualitatif », la forme adéquate.

    Voilà qui n’est a priori plus vrai en 2023.
    Si le Cortège de Tête s’est installé, durablement, et jusqu’aux manifs actuelles contre la réforme des retraites, il n’est plus synonyme de franchissement d’obstacles (contestation de la main-mise de l’espace de la représentation politique par le conservatisme de gauche, moyens d’une offensivité collective, thématisation du mouvement sur un au-delà d’un combat réformiste). C’est un ersatz, tributaire d’une forme automatique mais progressivement évidée de sa substance : une salle d’attente. On y espère encore l’événement - certains tentent parfois de l’activer - mais il ne vient pas, ou peu.

    #manifs #manifestations #organisation #cortège_de_tête #auto-organisation #loi_travail

  • Le policier qui a éborgné Laurent Theron acquitté | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1671115456-policier-eborgne-laurent-theron-acquitte-justice-violences-m

    Le policier Alexandre M. a été acquitté par la cour d’assises. Il était jugé pour la grenade de désencerclement qui a éborgné Laurent Theron lors d’une manifestation en 2016. La cour a invoqué la légitime défense, malgré des vidéos contraires.

    Cour d’assises de Paris sur l’île de la Cité – Il est plus de 20 heures ce mercredi 14 décembre quand le verdict tombe : « Acquitté. » Le brigadier-chef Alexandre M., jugé depuis trois jours pour avoir éborgné le syndicaliste Laurent Theron en 2016, repart libre de la cour d’assises. Alors que l’avocat général avait demandé « deux à trois ans » de prison avec sursis et une interdiction de port d’armes pendant cinq ans, ou que la partie civile ne voulait pas de prison mais une « révocation » du policier, la cour a estimé qu’Alexandre M. avait agi en état de légitime défense . Tout de suite, des soutiens du mutilé dans le public crient et commencent à chanter :

    « Police partout, justice nulle part. »

    « Vous détruisez des vies », « Grâce à vous, ils vont continuer », lancent-ils à l’égard de la cour qui plie bagage rapidement. Comme Alexandre M., qui s’efface via une porte dérobée. Une vingtaine de gendarmes se placent au milieu du public, répartis entre les pro-Laurent et les policiers. Les agents partent en premier pendant que les autres continuent de chanter. Certains pleurent. « C’est la démonstration de l’impunité. Rien d’autre » , lance à une justice qui a quitté les lieux Cédric D., membre du collectif contre les violences d’État Désarmons-les.

    À côté, Laurent Theron est dépité. « On y a cru, on a cru au Père Noël au final » , souffle-t-il à son avocate, maître Lucie Simon. Face aux autres, il ne sait « pas quoi dire ». Avant l’audience, il avait déclaré à StreetPress qu’envoyer « un policier aux assises, c’est déjà une victoire », vu le peu de fois où c’est arrivé. Ce sentiment n’existe plus quand il quitte le tribunal de l’île de la Cité.

    Une vidéo combattue

    Dans cette affaire, outre le fait qu’Alexandre M. n’était pas habilité au lancement de la grenade de désencerclement (GMD) et qu’il n’avait pas été formé au maintien de l’ordre, comme StreetPress le racontait avant le procès, l’IGPN a surtout noté qu’ « aucun groupe hostile ni danger imminent n’était perceptible » lors du lancement de la grenade. L’inspection s’est basée sur des vidéos au moment où Laurent Theron a été éborgné (dont celle ci-dessous, projetée à l’audience). Une version que maître Laurent-Franck Liénard – l’avocat favori de la police – s’est attelé à démolir au bazooka verbal durant trois jours. Face au premier enquêteur de l’IGPN, il attaque :

    « Vous dites qu’il n’y a pas d’individus hostiles au moment où le policier lance sa grenade. Est-ce que vous les avez cherchés ? »
    Face au deuxième, il est encore plus direct :
    « Vous avez le sentiment de bien avoir fait votre boulot ? »
    À un expert en balistique qui avait eu le malheur de dire qu’il n’y avait pas beaucoup de monde en face d’Alexandre M. lors de son lancer, l’avocat s’énerve :
    « Vous n’y étiez pas, vous voyez ce qu’on vous a montré dans une vidéo de quatre secondes. »

    Un amoncellement de témoignages policiers

    Ses remarques provoquent l’acquiescement des dizaines de policiers présents derrière lui. Parmi eux, il y a le secrétaire général d’Alliance, Fabien Vanhemelryck, ou celui d’Unité SGP Police Grégory Joron, qui est venu bavarder avec le prévenu. Linda Kebbab, la déléguée nationale de ce syndicat, a aussi squatté les bancs. D’anciens collègues du prévenu sont également là. Dès le premier jour, certains tombent dans l’injure. Lorsque l’enquêteur de l’IGPN passe devant la cour, plusieurs témoins auraient entendu des policiers chuchoter :

    « Lui, ce n’est pas un collègue, c’est un bâtard. »
    Quelques-uns auraient également traité maître Lucie Simon, l’avocate de Laurent Theron, de « conne ». « Qu’elle ferme sa gueule », auraient soufflé des agents.

    Le deuxième jour, six policiers sont entendus tour à tour. Loin de ne parler que du moment où la grenade a été jetée, à 16h53, ils reviennent sur l’ensemble de la manifestation, marquée par des affrontements entre les forces de l’ordre et certains groupes. Deux pandores ont été touchés par un jet de cocktails Molotov. Le commissaire Alexis M. parle lui d’une « nuée » de ces engins incendiaires. « C’était destiné à nous tuer », assure Sébastien C., supérieur du brigadier-chef Alexandre M. « J’ai vu des collègues brûler. On était plus dans un climat de peur », soutient Jérôme P. Le commandant Léon R. décrit d’une « journée violente du début à la fin ». Un autre commissaire évoque des « nébuleuses violentes ». En face, maître Liénard demande rhétoriquement à un policier :

    « Vous pensez que vous méritez de mourir pour avoir défendu l’ordre public ? »
    « Condamner mon client, c’est castrer tous les CRS. »

    Et lorsqu’on aborde la question du lancer de la grenade d’Alexandre M. à 16h53, la situation ne serait pas différente. « Pour moi, la menace est toujours présente », dit le second du commandant. « C’est toujours hostile », indique son supérieur, tandis qu’un CRS de la compagnie estime qu’ils sont « pris à partie de manière éloignée ». Le commissaire Alexis M. va même jusqu’à justifier la grenade par des lancers de pavés. « Menteur », crie-t-on dans la salle. Le gradé réitère quand on revoit la vidéo des faits, où les projectiles sont invisibles. Face à ces propos, maître Lucie Simon est « stupéfaite » :

    « Alors que vous n’étiez pas là et que vous n’avez jamais dit ça avant, vous nous dites de manière très certaine que les bonds offensifs de la CRS 07 sont justifiés par des jets de pavés. »


    Le brigadier-chef a formulé des excuses envers Laurent Theron. Il a aussi décrit son parcours de policier : 20 ans dans la brigade de nuit d’un commissariat. Il est devenu CRS deux semaines avant d’éborgner Laurent Theron / Crédits : Anaële Pichot

    (...)

    Nadia Sweeny remarque
    https://seenthis.net/messages/983445

    L’évolution du taux de poursuites [ des policiers accusés de violences] reste stable autour de 16 %. Une augmentation sensible a cependant eu lieu en 2016 – 22 % des auteurs signalés étaient poursuivis – probablement dû à la mobilisation contre la #loi_travail.

    Avec l’affaire Théron, tout se passe comme si même dans le cas de plaignants plus insérés, syndiqués, militants, obstinés, l’impunité policière devait rester inentamée, y compris avec un dossier pourri pour le brigadier auteur des faits, des témoignages de collègues contradictoires quant aux circonstances de son acte, et un réquisitoire du procureur demandant à la cour d’entrer en voie de condamnation.

    https://seenthis.net/messages/983077

    #Laurent_Théron #police #justice #violences_d’Etat #maintien_de_l'ordre #légitime_défense présumée et confirmée #impunité_policière #jurés #justice_populaire #fascisation

    • reste la possibilité que le parquet fasse appel, comme seul il en a le pouvoir... un policier qui utilise une GLD alors qu’il n’est pas habilité, qu’il n’en a pas reçu l’ordre, qui la lance avec un tir en cloche, alors que les circonstances, établies par des vidéos et une partie des témoignages de ses propres collègues (!) n’en justifient en rien l’usage, c’est énorme, et c’est une occasion rêvée de faire comme si des limites légales avaient effectivement cours. mais le proc n’avait même pas jugé bon de requérir la révocation, peine visée à titre principal par Laurent Théron. si honneur de la police il y eut, celui de rares rétifs au régime de Vichy, ou celui des fachos qui s’en réclamèrent des décennies plus tard, il n’y a probablement plus rien à défendre sur ce terrain.

    • Procès 1312 : suite à l’acquittement du flic éborgneur, les mots de la rage
      https://paris-luttes.info/proces-1312-suite-a-l-acquittement-16498

      Nous rassemblons dans cet article trois textes écrits à chaud par des personnes ayant assisté aux trois jours d’audience de la cour d’assises de Paris qui a finalement acquitté le CRS mutilateur — reconnu coupable mais exonéré de sa responsabilité pour « légitime défense » !

      .... Mais plus grave encore, cette négation à l’encontre de Laurent, syndicaliste, l’a été plus encore par l’absence des syndicats dans leur ensemble à ce procès. Cela démontre une fois de plus ce manque de courage politique, voire même une tacite complicité avec l’État dans la conduite de cette guerre sociale qu’on nous inflige par des lois certes républicaines mais anti démocratiques.

      Encore une fois, ils se tirent une balle dans le pied, ...

  • Espagne - Un chômage qui baisse, des CDI en hausse : quand une « loi Travail » de gauche commence à changer la vie | Alban Elkaïm
    https://basta.media/un-chomage-qui-baisse-des-cdi-en-hausse-une-loi-travail-de-gauche-contre-la

    La réforme du droit du travail en Espagne, menée par la ministre de la gauche radicale Yolanda Díaz, montre déjà des résultats dans la lutte contre la précarité qui mine le pays depuis la crise financière. Source : Basta !

    • Au-delà des effets d’annonces, que vaut cette réforme ? « Un contrat sur neuf était un CDI avant la réforme. C’est plus de 40 % aujourd’hui », répond Mari Cruz Vicente, secrétaire générale à la Confédération ouvrière espagnole (CCOO). Le chiffre est même monté à plus de 44 % en juin. « Sans aucun doute possible, la réforme a fait augmenter l’emploi à durée indéterminée, assure l’économiste Inmaculada Cebrían. Mais la précarité reste élevée en Espagne, quel que soit le type de contrat signé. Même les postes à durée indéterminée ont tendance à durer moins qu’on ne pourrait l’espérer. Et par le passé, les modifications du droit du travail ont souvent provoqué des effets indésirables », ajoute-t-elle.

      Aujourd’hui, ce sont les contrats « fixes discontinus » qui focalisent l’attention. Ces CDI organisent une relation durable entre un travailleur et son employeur pour des activités saisonnières par nature, comme les récoltes. « La dernière réforme modifie la “saisonnalité“ des emplois, qui empêchait par exemple d’employer des professeurs avec ces contrats fixes discontinus pour ne pas avoir à les rémunérer durant les vacances », explique Inmaculada Cebrían. Cette pratique est aujourd’hui devenue possible. Le recours à cet instrument des « contrats fixes discontinus », qui sont inclus dans le décompte des emplois en CDI , a explosé. « Le temps partiel augmente fortement aussi. Particulièrement chez les femmes », souligne encore l’économiste.

      (...) María (...) travaille aujourd’hui à Madrid au service ressources humaines d’une multinationale européenne

      (c’était bien la peine), bastamag cite deux embauchées, l’une du parti, l’autre DRH...

      #emploi #gauche #précarité #flexibilité_interne #chômage_partiel #CDI #contrats_fixes_discontinus #temps_partiel

  • Police, jamais sans mon arme

    Oui ! On protège un gouvernement qui n’est pas aimé. Mais c’est notre job. Benoit

    Quelle police offre-t-on à la société ? Quelle est la véritable mission d’un policier ? Protéger les personnes et les biens, enquêter, secourir et réprimer aussi.

    À partir du moment où les manifestants se comportent en combattant, je me transforme en combattant. Et le plus fort gagnera. Je n’ai aucune pitié. Benoit

    Il faut savoir assimiler ces 3 fonctions quand on est policier et ne pas en avoir peur. Arme à la ceinture, symbole de leur pouvoir, Marc, Benoit et Anthony questionnent le sens de leur mission.

    J’ai toujours mon arme avec moi. Je fais mes courses, j’ai mon arme avec moi. Je pars en vacances avec mon arme. C’est comme si je prenais mon téléphone portable, mes lunettes, mes clés de voiture ou ma carte bancaire. Ça fait partie de mon quotidien. Benoit

    L’excitation, l’adrénaline, la déception et la désillusion parfois font partie de leur quotidien.

    L’excitation et l’adrénaline m’empêchent d’avoir peur. J’ai peur après. A posteriori, je me dis : « Là c’était chaud quand même ! ». Benoit

    Comment on peut accepter aujourd’hui pour 1600€ de monter en région parisienne pour se faire cracher à la gueule avec une hiérarchie qui ne vous soutient pas ? Marc

    Avec

    Marc, policier
    Benoit, policier
    Anthony Caillé, policier, secrétaire national de la CGT intérieur.

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/force-de-lordre-14-le-maintien-de-lordre-a-la-francaise

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    #Mantes-la-Jolie, des lycéens à genoux

    On doit éviter les policiers ! Alors que les policiers, normalement, ils ont des yeux, ils voient qu’on est des enfants, qu’on est des élèves. un lycéen

    C’est l’histoire d’une interpellation qui survient en pleine mobilisation lycéenne à Mantes-la-Jolie, dans un climat de haute tension.

    La première infraction, c’est d’abord la violation de liberté individuelle, c’est le fait d’avoir été séquestré dans un enclos pendant plusieurs heures. C’est une séquestration commise par une personne dépositaire de l’autorité publique, à savoir les fonctionnaires de police. C’est une infraction pénale. Maître Alimi

    L’histoire de 151 jeunes interpellés par les forces de l’ordre qui sont restés agenouillés plusieurs heures durant, les mains dans le dos ou sur la tête avant d’être transférés dans différents postes de police des Yvelines. Un événement qui va laisser des traces.

    Nous sommes restés 2/3 heures à terre, les mains sur la tête jusqu’à ce qu’ils nous embarquent dans leur voiture par petits groupes. une lycéenne

    Pour les familles plus que blessées, il s’agit d’une arrestation humiliante et inacceptable.

    L’important c’est de faire comprendre que l’autorité est du côté de la police, pas de la loi et que l’important c’est de le faire comprendre... Ce qui est préoccupant c’est que cette attitude est souvent encouragée par la hiérarchie et couverte aussi par le pouvoir politique. Jean-Marie Delarue

    Pour le commissaire de la ville, il s’agissait d’ « interrompre un processus incontrôlé ». Depuis, l’enquête préliminaire, confiée à I’Inspection Générale de la Police (IGPN), qui avait déjà établi « qu’il n’y avait pas de faute » commise par la police lors de cette arrestation, a été classée sans suite.

    Le recteur d’académie m’a appelé personnellement pour me remercier du travail que j’avais fait pour garantir la sécurité de cet établissement scolaire. C’est ça la vérité ! Arnaud Verhille

    Tous les éléments factuels ne peuvent qu’aboutir au constat que nous avons fait le travail de manière professionnelle avec la volonté de ne blesser aucun jeune pendant les quatre jours d’émeute malgré la violence. Arnaud Verhille

    Mais que s’est-il réellement passé ?

    On a ciblé des lycéens à un moment donné de leur vie, au moment d’une grève, au moment d’un blocus c’est-à-dire le moment où d’adolescent on passe à citoyen. Peut-être que l’État inconsciemment se rend compte que s’il veut diriger plus facilement des populations, et bien il faut taper à la racine et faire peur tout de suite. Maître Alimi

    Avec

    Yessa, Hanane, Myriam et Rachida et les jeunes du Collectif de Défense des Jeunes du Mantois
    Maître Alimi, avocat
    Jean-Marie Delarue, président de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme
    Edouard Durand, juge pour enfants
    Arnaud Verhille, Officier et Commissaire de police de Mantes-la-Jolie
    Geneviève Bernanos du Collectif de Mères solidaires

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/force-de-lordre-34-mantes-la-jolie-des-lyceens-a-genou

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    "Allô, Place Beauvau ?", davduf lanceur d’alerte

    Mais qu’est-ce que ça veut dire qu’une république qui tire sur ses enfants ? David Dufresne

    Ancien de Best, de Libé, d’I-Télé et de Mediapart, David Dufresne est écrivain, documentariste, explorateur de récits et du web. Mais d’où vient- il ? Des radios libres ? Des fanzines rocks ? Du mouvement punk ? C’est au milieu des années 1980 dans la presse alternative que David Dufresne démarre.

    Ce qui m’intéresse dans le Punk et le Rap, c’est le rapport à la police. David Dufresne

    Préoccupé par les libertés publiques et individuelles, il recense et dénonce sur son compte Twitter jour et nuit les blessés par les forces de l’ordre lors des manifestations des « gilets jaunes ».

    Twitter, en France, c’est un peu le nouveau fil AFP des journalistes... Recenser les violences policières sur mon fil Twitter, c’était une façon de dire : "maintenant les gars ! ça existe vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas". David Dufresne

    Aujourd’hui, on peut raisonnablement dire que l’État a fait le pari de la violence. David Dufresne

    Avec

    David Dufresne, écrivain, documentariste (@davduf)
    Gérard Desportes, écrivain et journaliste
    Mireille Paolini, éditrice aux éditions du Seuil
    Yannick Bourg, écrivain
    Perline, ingénieure informaticienne
    Anita Hugi, réalisatrice et directrice de festival des journées de Soleure en Suisse

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/force-de-lordre-24-allo-place-beauvau-davduf-lanceur-dalerte

    –--------

    Le #maintien_de_l’ordre à la française

    L’histoire du maintien de l’ordre c’est celle d’une disciplinarisation à la fois des forces de l’ordre mais aussi des manifestants des protestataires. Fabien Jobard

    Les manifestations des gilets jaunes nous ont bien rappelé que l’encadrement d’une foule nécessite des compétences, un savoir-faire, né dans notre pays après le drame de la Commune.

    Les manifestations "#loi_travail" et "#gilets_jaunes" ont donné lieu à des dégâts physiques et des dommages corporels qu’on n’avait jamais vu auparavant.

    Depuis cette date la question du contrôle des foules dans la « #légalité_républicaine » ne va cesser de se poser, et progressivement une doctrine à la française va se construire.

    Le préfet Lépine a marqué l’histoire du maintien de l’ordre, notamment en essayant de trouver des moyens alternatifs à la charge dans la foule. Ce qu’il a tenté de faire, c’est montrer le plus de force possible, pour ne pas avoir à s’en servir. Fabien Jobard

    Quelle est l’histoire du maintien de l’ordre à la française ? Quelles sont les évolutions majeures et les césures ? Aujourd’hui les autorités sont-elles plus violentes ou est-ce la perception de cette violence qui évolue ?

    Les forces de l’ordre savent parfaitement bien gérer le maintien de l’ordre ordinaire mais pas quand le pouvoir politique leur demande d’être plus répressif. Patrick Bruneteaux

    Avec :

    Fabien Jobard, directeur de recherches au CNRS, rattaché au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP)
    Olivier Filleule, professeur de sociologie politique à l’Institut d’études politiques, historiques et internationales de l’Université de Lausanne (IEPHI) et membre du Centre de recherche sur l’action politique de l’Université de Lausanne (CRAPUL)
    Patrick Bruneteaux, chercheur en sociologie politique au CNRS et membre du CRPS
    Jean-Marc Berlière, historien, spécialiste de l’histoire des polices en France et professeur émérite à l’université de Bourgogne
    Vanessa Codaccioni, historienne et politologue, maîtresse de conférences en science politique à l’Université Paris 8
    Cédric Moreau de Bellaing, maître de conférences en sociologie du droit à l’ École Normale Supérieure
    Jean-Marie Delarue, président de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/force-de-lordre-44-police-jamais-sans-mon-arme

    #audio #police #forces_de_l'ordre #métier #travail #France #témoignage #policier #policiers

    ping @isskein @karine4 @cede @nepthys

  • Notes contre la prison
    Antonin Bernanos

    ... la prison, mise à distance au cours des dernières décennies, revient dans les parcours de lutte des différents acteurs du mouvement social (militants révolutionnaires, anti-autoritaires, antifascistes, syndicalistes, zadistes, ou encore au sein des luttes aux côtés des migrants ou contre les lois antisquat) ; la prison est en passe de devenir une méthode normalisée pour mater la contestation sociale.

    Pourtant si les peines de prison semblent se banaliser pour les militants des différents champs de lutte, la question de sa légitimité, de son existence et du combat qui doit lui être opposé ne semble pas s’imposer comme une évidence.

    ... d’un côté, la précarisation et l’enfermement des populations non blanches ; d’un autre côté, la nécessité d’écraser toute contestation non domestiquée aux « réformes » néolibérales. (...) il faut commencer à (...) démystifier la prison, en commençant par reconnaître qu’elle est parmi nous et qu’elle pèse sur nos luttes, directement.

    http://revueperiode.net/notes-contre-la-prison

    #prison #prolétariat #incarcération #luttes #précarisation #enfermement #répression #loi_travail #bernanos #zad #gilets_jaunes #Urgence_Notre_Police_Assassine #justice #police

  • LE CONSEIL GÉNÉRAL DE LA #drome, MÉTHODES MAFIEUSE POUR SUPPRIMER VOS DROIT RSA ILLÉGALEMENT!
    https://nantes.indymedia.org/articles/45130

    Dans la drome les allocataires du RSA subissent une véritable dictature et des méthodes mafieuses pour supprimer les droits des allocataires.

    #/ #loi #loitravail #anti-repression #travail #loi_travail #/,loi,loitravail,anti-repression,travail,loi_travail

    • Emmanuel Macron, le vertige autoritaire

      La décision de mobiliser la troupe, samedi, pour endiguer les manifestations à Paris est sans précédent depuis les grandes grèves de 1947-48. Année après année, le mouvement social est un peu plus criminalisé et les libertés bafouées. Homme sans limites et sans mémoire, le chef de l’État franchit un nouveau pas.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/210319/emmanuel-macron-le-vertige-autoritaire?onglet=full
      #autoritarisme

    • Dérive autoritaire

      Plus rien ni personne ne semble en mesure de freiner la dérive autocratique d’Emmanuel Macron. Ni l’escalade policière, et désormais militaire, s’abattant sur les gilets jaunes. Après l’adoption d’une nouvelle loi anticasseurs, des périmètres entiers, comme les Champs-Elysées à Paris, seront interdits de cortèges. Pour un mot de trop, les opposants politiques sont menacés de poursuites judiciaires. L’armée sera appelée en renfort ce samedi, pour l’acte XIX. Elle protégera certains établissements publics afin de permettre aux CRS de se déployer au contact des manifestants. Un véritable retour en arrière : ce n’était pas arrivé en métropole depuis la répression de la #grève_des_mineurs en 1947, et la #Guerre_d’Algérie.

      Dans la rue, ceux qui osent encore manifester, qui ne sont pas déjà amendés, en prison ou assignés à résidence, courent le risque de se faire gazer, tabasser, voire de perdre une main ou un œil. #Zineb_Redouane, une octogénaire victime d’un tir tendu de lacrymogène, est même décédée à Marseille, dans l’indifférence du gouvernement. D’autres morts devront-ils s’ajouter à la longue liste des victimes de #violences_policières en France ? Les centaines d’#Algériens en 1961, les communistes du #métro_Charonne un an plus tard, les manifestants de mai-juin 1968, #Vital_Michalon en 1977 à #Super-Phénix, #Malik_Oussekine en 1986, #Rémi_Fraisse en 2014…

      Enfermé dans ses certitudes et son mépris de classe, le gouvernement n’entend pas dialoguer. Sa seule réponse consiste à traiter le mouvement social par la #répression. #Nicolas_Sarkozy avait ouvert la voie pour mater les #banlieues. Une politique poursuivie par #Manuel_Valls lors des manifestations contre la #Loi_travail et #Nuit_debout. Rien sur le fond. Certes, il y a eu des débats. Un grand show, même. Mais d’inflexion de la politique menée, point. Des revendications des gilets jaunes (pouvoir d’achat, rétablissement de l’ISF, démocratisation de la vie politique, etc.), il ne restera rien, ou alors l’indexation des retraites. Et encore.

      Comme il paraît lointain le temps des rassemblements paisibles sur les ronds-points. Le mouvement était trop populaire. Il fallait le casser, le morceler, le discréditer, le pousser à la radicalisation. Instiller la #peur. Réduire le mouvement social à une bande de #casseurs. Les chaînes d’info en continu ont contribué à alimenter un climat de #guerre_civile. Histoire d’obliger tout le monde à rentrer chez soi. Reposer le couvercle sur la marmite. Jusqu’aux prochaines élections. Ça pourrait marcher. Espérons que non.

      https://lecourrier.ch/2019/03/21/derive-autoritaire

  • La bonne blague de la nuit
    (nop !)
    Une info signalée par Sylvain Ernault sur twitter : "Deux policiers nantais n’ont pas pu se constituer parties civiles car ils voulaient rester anonymes. Pour leur avocate, il s’agissait d’éviter que leur nom apparaisse sur « des sites très engagés dans la lutte armée » comme @Nantes_Revoltee ou Indymedia."
    https://twitter.com/SylvainErnault/status/1095807777660915712

    L’info provient d’un article du Télégramme : Nantes. Le jeune de Plounérin avait jeté des bouteilles sur les policiers depuis son balcon : https://www.letelegramme.fr/bretagne/nantes-le-jeune-de-plounerin-avait-jete-des-bouteilles-sur-les-policier

    Le procès a d’ailleurs fait l’objet d’une nouvelle passe d’armes entre les deux parties sur les constitutions de partie civile des policiers : deux d’entre eux, sur les trois, l’ont fait sous couvert d’anonymat. Cette disposition légale, imaginée pour les policiers infiltrés dans les réseaux terroristes, permet aux fonctionnaires de se prémunir de potentielles « représailles ».

    « C’est la première fois en France que des fonctionnaires sont amenés à faire des dépositions sous couvert d’anonymat dans de telles circonstances », a redit mercredi à l’audience leur avocate, Me Annie Hupé. « Depuis 2016, on voit en effet toujours les mêmes personnes dans la salle d’audience : elles relatent les condamnations, mais aussi les noms et prénoms des policiers, sur des sites très engagés dans la lutte armée comme Nantes Révoltée ou Indymedia. »

    « Chasse aux sorcieres »

    L’avocate s’était donc opposée à la levée de leur anonymat pour protéger ces fonctionnaires qui font l’objet d’une « véritable chasse aux sorcières ». Elle a rappelé qu’un couple de policiers avait été assassiné par un djihadiste sous les yeux de son fils de 3 ans à Magnanville (Yvelines) en 2016.

    Vendredi dernier, une demande de dommages et intérêts avait toutefois été jugée irrecevable par le même tribunal correctionnel pour « défaut d’identification » de fonctionnaires qui avaient déposé sous leur seul numéro de matricule.

    Bon sur le moment ça m’a fait marrer : https://twitter.com/ValKphotos/status/1095826082702544896 et https://nantes.indymedia.org/articles/44517#comment-299661 mais en fait, comme le dit une personne qui me répond, "C’est révélateur de leur état d’esprit quand même. Ils sont en guerre les gus."
    J’veux dire, outre le fait de présenter "indymedia" et "nantes revoltée" comme sites "de lutte armée" (du coup pour les seconds, c’est facebook et twitter les sites en question, ce qui rejoint ce dont parlait @arno https://seenthis.net/messages/759955 ) y’a une attitude complètement puérile à ne pas assumer un secret de polichinelle : toute personne qui assiste ne serait-ce qu’à deux aprèms (c’est mon cas) de procès liés aux manifs à Nantes peut faire le même constat : ce sont souvent les mêmes qui reviennent.... (comme le dit un dicton local : "ça crève les yeux") Entre la #zad, la #loi_travail et les dizaines d’autres mouvements sociaux, y’en a pourtant eut des centaines de procès... C’est tellement flagrant qu’un tableau avait été fait lors d’un des rassemblements estivaux de l’ACIPA (sans doute par la legal team)
    Donc les flics en sont au stade de réclamer de pouvoir toucher de l’argent anonymement ... et craignent que ça se sache ! Et le dénoncer serait participer à la lutte armée djihadiste ?!
    Il va falloir qu’ils fassent un stage auprès de la #CNIL qui leur expliquera le rendu du procès gagné contre l’#OCLCTIC sur le sujet : https://seenthis.net/messages/757648 et le communiqué de @indymedianantes : https://seenthis.net/messages/759682 :

    "l’existence d’une entreprise terroriste ne peut être déduite de la seule expression d’idées radicales au moyen de « communication au public par voie électronique »"

    #internet et #liberté #repression #terrorisme #1984

  • [keufmobile en feu] Le dernier prisonnier est dehors
    https://nantes.indymedia.org/articles/44329

    Hier, samedi 26 janvier, le dernier prisonnier #de l’incendie de la voiture de police quai de Valmy en mai 2016 est sorti du centre de détention de #meaux.

    #Répression #/ #prisons #centres #rétention #loi #loitravail #travail #loi_travail #Répression,/,prisons,centres,de,rétention,loi,loitravail,travail,loi_travail

  • Anti-terrorrisme et censure du Web, les Indymedia toujours menacés
    https://nantes.indymedia.org/articles/44313

    Pour celleux qui avaient suivi, la fin de l’année 2017 avait été agitée, entre autres, par des menaces de blocage (par les fournisseurs d’accès à Internet et dans les moteurs de recherche) de deux Indymedia francophones, #grenoble et #Nantes. Les deux sites avaient en effet reçu plusieurs courriers de l’OCLCTIC exigeant le retrait de plusieurs contributions qui revendiquaient des sabotages, notamment en soutien aux personnes qui passaient en procès à cette même époque pour l’incendie d’une voiture de police pendant le mouvement contre la #loi #travail.

    #Informatique #Médias #Répression #contrôle #social #/ #loitravail #loi_travail #Informatique,Médias,Répression,contrôle,social,/,loi,loitravail,travail,loi_travail

  • l’agence de service et de paiment en retard de paiement
    https://nantes.indymedia.org/articles/44205

    L’Agence de services et de paiement qui finance les chomeurs en formation et les agriculteurs a eu de nombreux retards, a chaque fois mi sur le compte de beug informatique

    #luttes #salariales #/ #loi #loitravail #travail #loi_travail #gilets_jaunes #luttes,salariales,/,loi,loitravail,travail,loi_travail,gilets_jaunes

  • #montluçon (Allier), 25 décembre : adieu Pôle Emploi !
    https://nantes.indymedia.org/articles/44082

    À l’heure où le gouvernement passe en loucedé quelques mesures serrant encore un peu plus la vis pour les chôimeurs et les chômeuses de France, la haine du #travail et du chantage à l’argent suscite toujours des actions bien ciblées...

    #Economie #/ #précarité #loi #loitravail #loi_travail #exclusion #chômage #Economie,/,précarité,loi,loitravail,travail,loi_travail,exclusion,chômage

  • Sortie prochaine sous contrainte pour le dernier prisonnier #de la keufmobile
    https://nantes.indymedia.org/articles/43888

    La demande de liberté conditionnelle de la dernière personne en prison dans l’affaire du Quai de Valmy a été définitivement rejetée par la chambre d’application des peines, juridiction d’appel du juge d’application (JAP). Il restera enfermé au centre de détention de #meaux jusqu’à sa sortie avec crédits de réduction de peine*, prévue fin janvier prochain.

    #/ #prisons #centres #rétention #loi #loitravail #anti-repression #travail #loi_travail #/,prisons,centres,de,rétention,loi,loitravail,anti-repression,travail,loi_travail

  • « Gilets jaunes », un peuple qui vient  ? Par Patrick Cingolani — 20 novembre 2018 à 12:13

    On aura beau dénoncer la dimension d’arriération du mouvement quant à l’enjeu écologique, c’est bien l’égalité sociale contre l’iniquité du traitement de faveur fait aux plus riches qui est l’objet central de cette contestation.

    Le mouvement des « gilets jaunes » ­demande de réfléchir sur la précarité et sur un processus de précarisation qui fait plus écho à la lutte de la jeunesse contre la loi travail qu’aux manifestations antiparlementaires des droites dans l’histoire nationale. Il appartient à ces mouvements qui, ­depuis 1995, sont préoccupés par une insécurité ­sociale de plus en plus endémique et qui par contrecoup, comme en 1995, sont composés de gens qui se soucient tout autant de leur sort que de celui de leurs proches, enfants ou petits-enfants, qui souvent ne peuvent vivre sans leurs aides. On aura beau dénoncer la ­dimension d’arriération du mouvement quant à l’enjeu écologique, il s’inquiète bien de l’avenir et ne fait que le questionner autrement que ne le font d’autres. Si la jeunesse scolarisée et étudiante confrontée à des transitions professionnelles de plus en plus longues, faites de petits boulots, de travail gratuit, d’espoir frustrés, se préoccupait de son avenir, ce mouvement s’inscrit dans la configuration des sociabilités populaires et des ­solidarités de phratrie, de voisinage et de quartier d’une société française traversée par les inégalités de territoire et où l’on s’alarme de tel voisin chômeur, de telle famille appauvrie, autant que de la fille ou du fils qui n’ar­rive pas à joindre les deux bouts.

    Cette précarisation, cette précarité diffuse sont des expériences endémiques ressenties par les foyers et par leurs réseaux familiers. C’est l’incertitude des emplois, des petits boulots, de l’intérim, quand ce n’est pas du chômage ; les difficultés pour se loger et les fins de mois difficiles, « parce qu’on paie les taxes et que l’on n’a pas droit aux aides ».

    C’est la vie chère et la lésine qui ronge le ­revenu des ménages parce que le salaire n’augmente pas, c’est la maison achetée à crédit que l’on arrive plus à payer, c’est fina­lement le coût des ­dépenses de carburant sur le budget. Car la « fracture sociale » d’hier est aussi devenue une fracture territoriale, non seulement parce que de nombreux ménages modestes vivent à l’écart des grandes métropoles technolo­giques et tertiaires, ne jouissant ni de leurs bassins d’emplois ni de leurs réseaux de transports en commun, mais parce que, pour des raisons économiques, ils ont préféré s’installer dans les zones périurbaines où la vie était moins chère et le logement plus acces­sible, même si parfois l’emploi y était plus rare. Une voiture, voire selon les milieux deux voitures, avec ce que cela suppose comme frais, sont devenus des moyens nécessaires pour ces foyers dont chacun des conjoints doit faire plusieurs dizaines de kilomètres pour rejoindre son lieu de travail, mais aussi les centres commerciaux d’un espace qui s’est progressivement vidé de ses commerces de proximité, notamment à mesure du dumping ravageur de ces mêmes grandes surfaces.

    Besoin d’intégrer le social à l’environne­mental

    Ce n’est pas en ironisant sur ces défilés de ­voitures tonitruantes dans les agglomérations, et sur la résistance contre les taxes sur le carburant, dans un contexte de gravité de la crise environnementale, que l’on renverra ce mouvement à l’arriération. Voilà plus d’un demi-siècle que les impasses de la civilisation de la voiture ont été dénoncées. Qu’est-ce qui a été fait ? Croit-on vraiment que des taxes dont on ne sait pas exactement quels budgets elles abondent suffiront à régler une crise ­environnementale dont le président d’une des nations les plus puissantes nie encore avec outrance l’existence ?

    Que cette machine – l’automobile – qui a hanté l’imaginaire du XXe siècle puisse être encore un moyen de socialisation, et que la mécanique puisse être une activité constituante de certaines sociabilités des cités et des quartiers, qui peut s’en étonner, compte tenu de la profondeur historique et du ­caractère populaire de ce moyen technique ? Qui sont ceux, au demeurant, qui tout au long du siècle précédent ont construit des voitures, sinon les ouvriers ? Le problème n’est pas là. Il est dans la difficulté que nous avons à associer la question sociale et la question environnementale. Il est dans le ­besoin d’intégrer le social à l’environne­mental et dans un imaginaire du lien producteur d’expériences alternatives au regard des modèles contemporains.

    Mais cette double question, qui associe crise écologique et crise de civilisation, et dont l’élite dirigeante ne saurait être à la hauteur, ne peut trouver d’issue que dans un sursaut de la revendication égalitaire. L’égalité sociale contre l’iniquité du traitement de faveur fait aux plus riches, qui en dernier ressort est ­l’objet central de ce mouvement des « gilets jaunes », en lutte contre le mépris d’en haut. L’égalité démocratique dans des modalités de mobilisation et de décision qui prennent effectivement en compte l’avis des citoyens sur les questions écologiques plutôt que de laisser celles-ci à l’arbitraire de décisions technocratiques. Une égalité quant aux ini­tiatives ­sociétales, qui fasse droit aux formes expérimentales de vie sociale et environnementale qui naissent ici et là. On ne se sortira pas de la crise civilisationnelle face à laquelle nous sommes par la verticalité du pouvoir. C’est, au demeurant, moins d’une pensée de la prise du pouvoir que de l’horizontalité de la politique égalitaire dont nous avons aujourd’hui besoin.

    Mouvement éruptif

    On aura beau pointer le caractère conservateur, voire réactionnaire de certains acteurs de ce mouvement, il s’agit de comprendre ­politiquement sa polysémie et les diverses ­dimensions de la révolte dans une politique de la précarité qui ne peut être qu’une poli­tique d’alliance, de convergence et d’hori­zontalité. A tout le moins, plutôt que de ­bouder ce mouvement éruptif, il s’agit de l’éprouver dans sa teneur et dans sa portée. Dans la ­dynamique des mouvements sociaux de ces dernières années, de la lutte contre la loi travail aux occupations de la place de la Répu­blique, qui ont constamment conjoint social et démocratique, on pourrait dire que ce mouvement pose pour la première fois, mais comme à l’envers, la question sociale et celle de l’environnement. Le moment est en ce sens sinon décisif du moins important et ne doit pas être perdu dans la reconduction de contradictions et de divisions qui devraient être surmontées : ­entre métropoles et périphéries, entre villes et campagnes, entre les luttes pour la liberté des styles de vie et les luttes sociales, entre classes populaires et classes moyennes, etc. Si le mot « peuple » a encore un sens, ce n’est pas seulement dans son surgissement événe­mentiel, mais surtout dans sa capacité à dire le rassemblement.

    Patrick Cingolani professeur de sociologie, Laboratoire de changement social et politique université Paris-Diderot

    https://www.liberation.fr/debats/2018/11/20/gilets-jaunes-un-peuple-qui-vient_1693139

    #giletsjaunes » #peuple #mouvement #écologie #égalité #contestation #précarité #loi_travail #insécurité_sociale #territoire #emploi #chômage #taxes #vie_chère #salaire #carburant #fracture_sociale #fracture_territoriale #métropoles #périurbain #voiture #automobile #horizontalité #alliances #convergence #périphérie

  • C’est à un grand voyage dans les mondes du travail que la Coordination Permanente des Médias Libres vous invite avec son troisième dossier collectif, dès aujourd’hui en ligne sur le site medias-libres.org.

    http://www.medias-libres.org/2017-travail/#edito

    Ce dossier, comptant une trentaine d’articles, dessins ou vidéos, a rassemblé des médias disposant déjà d’une notoriété nationale (Basta Mag, Reporterre, Acrimed, Politis, Silence), ceux qui font vivre une information libre dans les régions (Mediacoop, Lutopik, Le Ravi, le Postillon, TV Bruits, CQFD, l’Age de Faire), mais aussi d’autres ayant rejoint la Coordination il y a peu (Transrural Initiatives, Les Autres Possibles, La Canarde Sauvage, Le Trou des Combrailles, Le Sans Culotte et La Gazette de Gouzy).

    source : la gueule ouverte
    http://lagueuleouverte.info/Et-voila-le-travail-Un-dossier-de-la-CPML
    #travail #loi_travail #alternatives #CPML #la_gueule_ouverte

  • Tou.te.s dans la rue le 17 contre l’augmentation du prix du cocktail molotov !
    https://nantes.indymedia.org/articles/43611

    Mobilisons-nous massivement contre cette conséquence de l’augmentation du prix de l’essence traitreusement passée sous silence par les médias bourgeois ! K-ways noirs & gilets jaunes uni.e.s !

    #Economie #Ecologie #Resistances #luttes #salariales #/ #actions #directes #transports #gratuits #loi #loitravail #travail #loi_travail #Economie,Ecologie,Resistances,luttes,salariales,/,actions,directes,transports,gratuits,loi,loitravail,travail,loi_travail

  • Dans l’Hérault, le patron d’un supermarché de la chaîne a lancé un vote pour que ses salariés ne posent plus de congés pendant les vacances d’été. Romain Baheux - 24 Aout 2018 - le parisien
    http://www.leparisien.fr/economie/supprimer-les-vacances-en-juillet-aout-le-curieux-referendum-non-anonyme-

    « Avoir accepté de mettre en place des congés payés au mois de juillet et d’août est pour moi une erreur. » Cet aveu est le début d’une lettre adressée aux salariés d’un Intermarché de Villemagne-l’Argentière (Hérault) le 31 juillet. Son auteur ? Le directeur du supermarché, Jean-Pierre Le Berrigo. Son but ? Convaincre ses employés de renoncer à leurs vacances d’été, pour « faire progresser l’entreprise », et entériner l’affaire par un référendum où les votants ne peuvent se retrancher derrière leur anonymat.

    Si certains internautes, surpris par des éléments du texte, ont pensé que ce document était un faux, il n’en est rien. Il est bien l’oeuvre de ce patron de ce supermarché installé à 80 km à l’ouest de Montpellier. Sur une page, Jean-Pierre Le Berrigo tente de rallier son personnel à son point de vue.

    « C’est au moment où l’on a le plus besoin de vous que vous vous absentez »
    « Vous êtes tous de très bons professionnels dans vos domaines respectifs, et pour nos deux mois les plus forts vous prenez tous ou presque des congés, écrit-il. C’est au moment où l’on a le plus besoin de vous que vous vous absentez pour laisser vos univers à des saisonniers qui n’ont aucune connaissance de notre métier et aussi, souvent pas forcément l’envie que vous avez de faire bien. »

    « Décider sans votre accord ne servira à rien », poursuit la lettre de Jean-Pierre Le Berrigo qui soumet donc la décision au suffrage de ses salariés. Mais à ses conditions. « Ce vote n’est pas anonyme car je considère que nous devons tous assumer nos décisions, justifie-t-il. Les votes non exprimés seront pris en compte comme un oui pour ne pas se retrouver avec une participation trop faible. »

    Pour être adopté, le référendum doit être soutenu par « non pas 50 % », mais « 60 % » des salariés du magasin de Villemagne-l’Argentière, « afin que [la] décision soit incontournable grâce à l’adhésion d’un maximum d’entre vous ». En bas de la lettre, l’employé est invité à entourer « oui » ou « non » et à indiquer les motivations de son choix.

    Le vote doit rester anonyme
    Contacté par Le Parisien, Jean-Pierre Le Berrigo, agacé par la fuite du document sur Internet, a refusé de nous répondre par téléphone. Via Facebook, il nous a parlé de « bel exemple de démocratie dans l’entreprise ». « Il n’y a rien contre les lois du travail. Je les respecte. Comme mes salariés. La preuve, pas de passage en force. »

    Légal son référendum ? Sur le fond, oui. « Rien n’interdit d’empêcher ses salariés de positionner leurs jours de congé à telle ou telle date, nous explique Me Eric Rocheblave, avocat en droit du travail. Il n’y a pas de droit imprescriptible d’avoir ses vacances en août. Avec les lois adoptées en mars 2018, l’employeur peut conclure un accord d’entreprise avec ses salariés et peut le faire par référendum. »

    Sur la forme, le dossier est bien moins correctement ficelé. « La loi précise que la consultation doit être secrète, donc il ne peut pas interdire les votes anonymes, poursuit l’avocat. Sur sa majorité de 60 % de oui, ça n’est pas vraiment une faveur puisqu’il faut l’accord de deux tiers des salariés pour qu’un tel accord soit adopté. »

    « J’ai perdu je pense »
    A priori, ses salariés ne l’ont pas suivi. « Ça divise, il y a des avantages et des inconvénients de chaque côté », nous explique une employée de l’Intermarché. « Dans mon rayon, on est contre », nous glisse l’un de ses collègues.

    « J’ai perdu je pense », nous indique Jean-Pierre Le Berrigo qui a déjà reçu « pas mal » de réponses. Le suspense ne devrait pas durer jusqu’à la fin du mois de septembre, date où il doit proclamer les résultats du référendum. Et où il lui faudra peut-être commencer à réfléchir au planning des prochaines vacances d’été.

    #Vacances #esclavage #cas_psychiatrique #en_marche #référendum #Jean-Pierre_Le_Berrigo #France #grand_distribution #intermarché #guerre_aux_pauvres

  • Conseils en manif - Mai 2018
    https://rebellyon.info/Conseils-en-manif-Mai-2018-15935

    Prenons nos précautions quand on sort pour une manif, une action, ou autre. Face à la police, face à la justice... réduisons les risques ! Mise à jour du tract (dispo en pdf à la fin de l’article) de Témoins - la Caisse de solidarité.

    #Infos_locales

    / #Caisse_de_Solidarité_-_Témoins, #Répression_-_prisons, #Droits_sociaux_-_santé_-_services_publics, Une, #Fichage_-_ADN, #Loi_travail

  • Conseils en manif - Mai 2018
    https://rebellyon.info/Conseils-en-manif-mars-2016-15935

    Prenons nos précautions quand on sort pour une manif, une action, ou autre. Face à la police, face à la justice... réduisons les risques ! Mise à jour du tract (dispo en pdf à la fin de l’article) de Témoins - la Caisse de solidarité.

    #Infos_locales

    / #Caisse_de_Solidarité_-_Témoins, #Répression_-_prisons, #Droits_sociaux_-_santé_-_services_publics, Une, #Fichage_-_ADN, #Loi_travail

    • « Et comme l’espérance est violente »
      https://blogs.mediapart.fr/vingtras/blog/020518/et-comme-lesperance-est-violente

      Oui, je veux comprendre ce qui s’est passé...

      Et pourquoi ces groupes de jeunes se sont organisés et préparés à en découdre avec « les forces de l’ordre républicain », c’est à dire en l’occurrence avec les forces de l’ordre bourgeois.

      Le vers de Guillaume Apollinaire qui est le titre de ce billet est extrait du célèbre poème « Le pont Mirabeau », publié dans le recueil « Alcools » en 1913. C’est une élégie de l’amour déçu ou enfui, mais ce pourrait être aussi un sanglot existentiel...

      En tout cas ces mots me sont venus spontanément à l’esprit lorsque j’ai vu sur l’étrange lucarne qui me relie au monde, l’empoignade des « black blocs » avec les CRS, les voitures qui brûlent et les vitrines fracassées du Mac Do.

      La violence fait partie de l’histoire, on pourrait en citer mille exemples. Mais pourquoi en marge d’un cortège pacifique célébrant la fête du travail, ce soudain déchaînement de colère et cette volonté de casser ?

      Parce que l’espérance d’avoir été écouté, compris ou du moins, pris en considération...n’existe plus. Les classes dominantes incarnées aujourd’hui dans un pouvoir absolu, inflexible et arrogant, ont verrouillé la société.

      Les jeunes exclus des ghettos de banlieue ont ressenti cela comme avaient ressenti leur mise hors de la loi républicaine conservatrice les anarchistes de la dernière décennie du XIXe siècle.

      On ne bâtit pas impunément une société injuste sur le désespoir et l’humiliation des laissés pour compte !

      Surtout lorsqu’il s’agit des jeunes générations qui ont pris conscience de l’inutilité de ces grandes manifs populaires où défilent en maugréant ceux que Raymond Barre appelaient « les inévitables porteurs de pancartes ».

      C’est ainsi que les syndicats se sont vidés de leurs adhérents ; la « Charte d’Amiens » n’y est pour rien.

      Les forces de l’ordre sont les mercenaires de l’ordre bourgeois, qui imposent un état de droit bourgeois.

      Il faut refaire l’histoire pour créer une nouvelle légalité.

    • Ce qui s’est passé le 1er mai est probablement une allégorie prémonitoire car la colère sociale est en train de gagner toutes les couches de la population et ce n’est pas le sourire commercial de l’intransigeant Emmanuel Macron qui pourra désamorcer une révolution qui s’annonce...

      Les ahurissantes réactions des grands medias, celles des « commentateurs de commentaires » et l’incompréhension incompréhensible de Jean-Luc Mélenchon, m’ont déterminé à préciser mon point de vue.

      Il est bien évident que la violence qui a explosé au nez des CRS et des Gendarmes mobiles n’est pas fortuite : elle est la réaction logique à la violence sociale du pouvoir bourgeois et à sa farouche volonté de saccager la plupart des conquêtes prolétariennes acquises difficilement et souvent au prix du sang, tout au long de notre histoire.

      Il est également évident que les jeunes vêtus de noir et le visage dissimulé par des capuches ou des cagoules ne sont pas des « voyous » ou des « bandits » qui se défoulent en cassant pour casser, afin d’aller piller les magasins...

      Il est aussi évident que ces groupes n’ont guère connu que les ères Sarkozy et Hollande, c’est à dire des moments de mise en coupe réglée de l’Etat ou bien d’une absurde compromission du pouvoir dit « socialiste » avec le patronat le plus pervers et le plus sournois que nous ayons connu !

      Pour eux, l’Etat est l’adversaire à combattre, ainsi que les signes extérieurs ostensibles du capitalisme tout puissant.

      Il est enfin malheureusement évident que toute une jeunesse a pris acte de l’impuissance des syndicats, de leurs mortelles divisions, et de la balkanisation absolue des forces de gauche...dont le fleuron « insoumis » en est réduit à faire de la figuration comme les hallebardiers dans les opérettes du Chatelet.

      Dans ces conditions, l’occasion présentée par ce 1er Mai (fête du travail) a semblé opportune pour indiquer aux exploités, aux bernés, aux humiliés, aux exclus, la voie à suivre ...avec une démonstration sur le lieu même du défilé pour rien, d’un échantillon de l’action révolutionnaire, dont la nécessité commence à apparaître de plus en plus nettement.

      On n’a pas pris la Bastille avec des simagrées.

      https://blogs.mediapart.fr/vingtras/blog/030518/black-blog

    • « Effectivement, ça a chauffé. Mais nous, ce qu’on a envie de dire, c’est que le gouvernement a semé la violence, et il la récolte (...) La violence est l’illustration de cette colère-là ! Il y a un ras-le-bol de cette société-là, il y a des jeunes qui ont envie d’en découdre. Et aujourd’hui, quand on voit l’armada policière qu’il y a un peu partout et qui cherche à étouffer la contestation, oui, quelque part, cette violence-là, elle est légitime »

      « Oui, et même, on pourrait rajouter qu’il y a une violence beaucoup plus profonde, qui est malheureusement invisible dans les médias ou partout ailleurs, c’est la violence réelle de la société, des licenciements, des démantèlements des services publics, de l’appauvrissement de l’ensemble de la population ».

      « Oui, tout est lié ». « Il y a un partie de la jeunesse qui est prête à en découdre. Et il faut dire aussi que tout est prêt pour ça, puisque la police est ultra-présente, ultra-armée (...) Nous-mêmes, on se fait gazer ! (...) On se fait gazer tranquillement dans plein de manifs différentes, aujourd’hui ».

      Philippe Poutou

    • Le black blockisme comme nouvelle esthétique d’un monde en décomposition
      http://traversedesombres.unblog.fr/2018/05/03/le-black-blockisme-comme-nouvelle-esthetique-dun-monde-en-d

      Les accessoires les plus prisées sont le petit marteau (le gros, trop encombrant, sied mal au sac à dos) et le cocktail molotov ; les cibles sont précises : distributeurs bancaires, agence de voyages, assureurs. Pour prendre le dernier exemple en date : il s’agissait d’un Mac Do , multinationale détestant le versement d’impôts, adepte du monologue social et de surcroit ouvert un premier mai. Je répète : il s’agissait d’un Mac Do, multinationale détestant le versement d’impôts, adepte du monologue social et ouvert le premier mai. Des souvenirs émergent de ma mémoire de vieux con : je crois que José Bové pacifiquement bien sûr, avait démonté un Mac Do, il y a quelques années mais ce n’était pas du tout pareil...

      Il faut reconnaitre la capacité de ce mouvement à aider les chaines d’information continue à remplir leurs grilles de programme. C’est, en quelque sorte, une boite de production bénévole qui permet jusqu’à l’écœurement des retransmissions sur l’écrasement d’un burger, la combustion d’une grue, en direct, en différé, en arrière-plan. BFM Télé, LCI, Cnews, quand ils sont en panne de crimes affreux d’adolescentes violées, se jettent comme des hyènes sur ces images. Si les Blacblocks créaient leur agence, ils feraient fortune.

      En creux, ce mouvement interroge l’émiettement du corps social en marges croissantes et l’irritabilité en face d’un pouvoir qui se pose dans des évidences et des rétrécissements coupables comme par exemple la nation entreprise, la voix lactée managériale, la médiocrité et l’inculture érigées en religion.

  • [KEUF MOBILE EN FEU] 3 semaines sans visite, ça irrite !
    https://nantes.indymedia.org/articles/40417

    Des nouvelles du transfert #de l’une des personnes condamnées pour avoir participé à l’incendie de la voiture de flic quai de Valmy en mai 2016

    #Répression #contrôle #social #/ #prisons #centres #rétention #actions #directes #lutte #loi #loitravail #anti-repression #travail #loi_travail #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #parisienne #region #Répression,contrôle,social,/,prisons,centres,de,rétention,actions,directes,lutte,loi,loitravail,anti-repression,travail,loi_travail,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement

  • La police est « intégrée » dans notre vie ? ; Résistons ensemble, n° 170 ; février/mars 2018
    https://nantes.indymedia.org/articles/40162

    bullerin A4 recto-verso du réseau RE

    #Racisme #Répression #Resistances #contrôle #social #aéroport #notre-dame-des-landes #/ #antifascisme #loi #loitravail #anti-repression #travail #loi_travail #Racisme,Répression,Resistances,contrôle,social,aéroport,notre-dame-des-landes,/,antifascisme,loi,loitravail,anti-repression,travail,loi_travail