• « Le maintien de l’ordre est une science politique… », syndicat de police - Maintien de l’ordre : la stratégie de la désescalade, Julia Pascual, Le Monde #police, 25 mai 2018
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/05/25/maintien-de-l-ordre-la-strategie-de-la-desescalade_5304430_1653578.html

    Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, cherche à éviter les affrontements entre forces de l’ordre et black blocs.

    Le pavé parisien a toujours été un champ de bataille politique, mais depuis la mobilisation contre la loi travail, en 2016, il a vu le « cortège de tête » émerger et supplanter le carré syndical. Inhérent à cet ensemble hétéroclite de manifestants, le black bloc agrège des personnes vêtues de noir plutôt proches de la mouvance autonome et prêtes à s’en prendre à des symboles du capitalisme et aux forces de l’ordre. Devenues un rendez-vous d’affrontement systématique, ces manifestations parisiennes ont contraint les autorités à revoir leur façon d’appréhender le maintien de l’ordre.

    Dans le contexte du mouvement social actuel, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, cherche à privilégier une forme de désescalade. Nommé en avril 2017, il a, aussitôt après sa prise de fonctions, organisé le maintien de l’ordre de la manifestation du 1er Mai, au cours de laquelle des CRS ont été brûlés grièvement. « Je n’avais pas connu ce phénomène de blacks blocs à Lyon ou à Bordeaux ni l’impact que cela représente pour les forces de l’ordre », dit-il au Monde. L’image d’un CRS atteint par un cocktail Molotov et littéralement transformé en torche humaine avait fait à l’époque la « une » des médias, français et étrangers. « Cela a constitué un point de bascule », analyse un membre de l’encadrement CRS.

    Ça fait des années que des socioloques du travail policier et politoloques du maintien de l’ordre (Cf Jobard et diverses clique de fonctionnaires du conseil en préservation du monopole de la violence légitime) vantent la désescalade "à l’allemande" en matière de maintien de l’ordre, plus efficace et moins datée (grâce à l’expérience de la gestion des manifestations violentes en Allemagne qui n’ont pas cessé depuis les années) que la matrice contre insurrectionnelle française (même assortie de la doctrine du 0 mort, surtout en métropole et autant que possible)...

    Ils ont intérêt à s’y mettre. D’une part, ils ont manqué tué(à nouveau (remember Rémi Fraisse) des manifestants en avril 2017 à Paris, avec des centaines de tirs offensifs : lanceurs Cougard, grenades de désencercement, flash ball ; d’autre part, éviter le contact est pas idiot quand le molotov revient un peu en usage. C’est ainsi qu’ils ont levé le pied sur l’utilisation des bandes de baqueux en manif. Faut dire que c’est très mal ignifugé les fringues de civils face aux molotov ou aux diverses pyrotechnies aujourd’hui en usage. Il est même arrivé, rarement, que le contact s’assortisse - comme durant les 70’, mais guère depuis- de l’utilisation de barres par les manifestants, les affrontations à moyens moins inégaux c’est.. pas bon pour la police (hier pour arrêter un camion d’égoutiers par tes en action contre LREM en action, ils ont braqué). Bref...

    Après le "déconstruction" employé par la pref à propos des destructions à la ZAD (Derrida do not RIP), voici venue la "déconflixion" (c’est du Élias ?).

    Faut encore souligner pour finir que la terreur passe pas que par les armes, sauf à y inclure ces motifs d’accusation de "participation à bande/attroupement armés" qui peut viser toutes sortes de manifestants et badauds, ou intrusion dans un lieu public (qui peut viser toute sorte d’#occupations) encore plus souples et englobants que feu la loi anti-casseurs. La classique doctrine du "En frapper 100 pour en terroriser des millions".
    On a vu que depuis le 1er mai c’est le retour des arrestations de masse sur la base déliée sur la base d’accusations sans faits. (avoir des lunettes de piscine, du sérum, un parc, c’est participer à une attroupent armé en vue de, par exemple). On voit aussi quels sont loin de réussir à exploiter le modèle allemand, puisque au lieu d’isoler et frapper les plus "combattifs", ils ont aussi chargés le SO central des syndical le 1er mai, ou attrapé hors manif un prof syndiqué à lunettes de piscine et mis en garde à vue prolongée le 22 mai.

    #manifestations #cortège_de-tête #Maintien_de_l’ordre #police #justice #lois_d'exception_permanentes

    • Dans le contexte du mouvement social actuel, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, cherche à privilégier une forme de désescalade

      La “désescalade” à coup de tonfa et de grenades offensive, et en lâchant la BAC contre des lycéen∙ne∙s... j’ai comme un doute... sur le sérieux de l’article